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free the animal (Aphrodite)
Ven 7 Juin 2019 - 20:09
- P & A parlent français entre elles -
Le magizoo s'était installé sur les berges du Loch Ness depuis quelques jours, au grand désespoir de Poppy. Elle qui était passionnée par les créatures magiques, et qui en étudiait les moindres détails aurait donc dû être heureuse de pouvoir les observer d'aussi près à quelques pas de chez elle me direz-vous. Elle ne supportait cependant pas de savoir ces êtres précieux enfermés dans des enclos, exposés pour le plaisir de sorciers curieux d'examiner des animaux sauvages sans penser à leur bien-être. C'était en partie pour cette raison qu'elle avait décidé de se rendre sur le lieux où étaient proposées les attractions avec sa colocataire qui tout comme elle trouvait révoltant le concept même des zoos, qu'ils soient magiques ou non. Elle avait aussi besoin de lui parler, de partager avec elle les évènements qui venaient de mettre son existence sans dessus dessous.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis que Poppy avait découvert qu'elle était enceinte et une depuis que Riley lui avait fait savoir qu'il acceptait de faire croire qu'il était le père de l'enfant à venir. Elle était maintenant certaine de son choix, il n'y avait plus de retour en arrière possible et cela voulait dire qu'il était temps qu'elle annonce la nouvelle à sa colocataire. En temps normal, ce genre de conversation était rarement simple à avoir mais les choses se compliquaient encore un peu plus dans le cas des deux jeunes femmes. Comment était-on supposé annoncer à son amie que l'on attendait l'enfant du frère de celui pour qui elle semblait en pincer ? (On vous avait prévenu que ce n'était pas simple comme histoire.)
L'après-midi était déjà bien entamée lorsque la rousse arriva aux portes du zoo et pourtant, la foule s'y pressait encore. Des familles entraient et sortaient, les poches remplies de photos souvenirs et les bras chargés de peluches à l'effigie des créatures exposées: dragons, oiseaux-tonnerre, hippogriffes, erklings, goules et bien d'autres. Elles s'étaient donné rendez-vous à dix-sept heures, à la fin de leurs cours respectifs. La sorcière jeta un oeil à l'horloge de son téléphone, elle avait à peine cinq minutes d'avance. Trop de temps à son goût, elle ne pourrait s'empêcher de tergiverser, elle qui n'avait aucune idée de comment elle s'y prendrai pour lâcher sa bombe sur Aphrodite sans que celle-ci ne lui coupe la tête sur place. « On respire Pops, on respire. » s'ordonna-t-elle. Ce n'était pas le moment de perdre pied.
@Aphrodite Iraklidis
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Re: free the animal (Aphrodite)
Mer 26 Juin 2019 - 21:51
Qu’est-ce que je déteste les zoos. Ces pauvres créatures qui n’ont rien demandé, se retrouvent enfermées dans des cages, à la vue de tous les sorciers des environs. J’avais décidé de boycotter l'événement, mais c’était sans compter ma colocataire qui voulait absolument que je vienne la voir dans ce lieu de malheur. Plus tard, quand j’aurai passé ces foutus examens, je viendrai tous les jours manifester. Mais pas tout de suite. J’ai besoin de réviser, et j’avais prévu de bosser à la bibliothèque en sortant des cours, de me plonger sur l’examen blanc de sciences politiques qu’Elios m’a filé. Je le ferai en rentrant, du coup. Mais là, je sors d’un cours de littérature et je dois être au zoo bientôt.
D’un côté, j’aime bien le climat écossais car je sais très bien que je ne pourrais pas marcher aussi vite en plein soleil à cette période de l’année en Grèce. Les températures sont bien plus clémentes ici. Mais de l’autre, la chaleur me manque un peu. Il fait constamment froid, ici. Et humide. Toujours est-il que je peux marcher vite, et rejoindre les portes du domaine universitaire en une dizaine de minutes. Transplanant dans la foulée, je me retrouve à l’entrée du zoo, le regard happé immédiatement par une chevelure rousse. Retenant un grognement, je sens mon humeur s’assombrir un peu plus. Elle m’a parlé de Mister Fraser, que j’essaie désespérément de sortir de ma tête, et surtout, de son frère jumeau. Je sens que la discussion qu’on va avoir ne va pas être plaisante, et je ne comprends vraiment pas pourquoi elle a choisi ce lieu en particulier, qui ne fait que me mettre encore plus de mauvaise humeur. “Salut Pops.” Ma voix n’est pas enjouée, comme elle l’est d’habitude. Le visage fermé, je contemple ma coloc, qui a l’air tendue. “Ca va ?”
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Re: free the animal (Aphrodite)
Mar 2 Juil 2019 - 19:36
Aphrodite apparut alors que les cinq heures sonnaient, un modèle de ponctualité. Le visage de la blonde était sombre, fermé, aux antipodes des ondes qu'elle dégageait habituellement. Rien de surprenant, le lieu choisi pour le rendez-vous n'avez rien d'excitant. Elle s'apprêtait à faire une petit blague sur la ponctualité surprenante de sa colocataire mais recula au dernier moment, elle ne ferait que l'irriter un peu plus. Evitant sa question, elle fourra sa main dans son sac et en sortit deux tee-shirts. « Je me suis dit qu'un peu d'activisme était de rigueur. », dit-elle en en tendant un à son amie. Elle enfila le deuxième et indiqua l'entrée du regard. Elle avait la nausée rien qu'à l'idée de passer le seuil de l'attraction. Cela changeait des nausées matinales qui agitaient sa routine. Elle se demanda alors si sa colocataire avait remarqué quoi que se soit. Dans tous les cas, elle aurait bientôt la réponse.
Elles s'engagèrent dans l'allée principale du zoo et commencèrent bientôt à recevoir des regards hostiles. Ce ne serai pas une balade de santé. . « Ça va, toi ? On se croise à peine en ce moment avec les examens et tout ça. » s'enquit-elle auprès de la jeune femme alors qu'un jeune sorcier les pointait du doigt en glissant un mot à son collègue. Le "soigneur", si on pouvait l'appeler ainsi, ne semblait pas enchanté par la visite des jeunes femmes. . « Elios t'en fait pas trop baver ? »
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Re: free the animal (Aphrodite)
Mer 31 Juil 2019 - 18:16
La rousse évite ma question, et je suis avec un regard perplexe le mouvement de sa main, qui plonge dans son sac. Lorsqu'elle en sort deux t-shirts, j'en prends un, intriguée. "Je me suis dit qu'un peu d'activisme était de rigueur." La voix de Poppy est distante alors que je déplie le tissu pour découvrir les inscriptions. "Bonne idée." Mon ton est neutre, à cause de la fatigue et de la tension. Enfilant le t-shirt, je suis ma colocataire à travers l'entrée du magizoo. Visage fermé, regards noirs destinés aux soigneurs et autres visiteurs.
"Ça va, toi ? On se croise à peine en ce moment avec les examens et tout ça." Haussant les épaules, je lance des regards distraits vers les créatures enfermées. Là, l'enclos d'un Hippogriffe, et un panneau indiquant la possibilité de voler sur son dos. Dix gallions l'attraction. Pauvre bête. "Ça va. J'ai hâte d'être en vacances." Redoublement ou pas, je n'attends qu'une seule chose : rentrer en Grèce. Me baigner dans l'eau turquoise de la mer Méditerranée, faire de la planche à voile sous le soleil de plomb, retrouver ma chambre d'adolescente. Poppy reprend, alors que le responsable de l'attraction de l'hippogriffe nous a remarquées. "Elios t'en fait pas trop baver ?" Un profond soupir sort de ma poitrine, qui veut tout dire, sans devoir mettre des mots sur les sentiments que m'inspire le Texan. "Hier il m'a transformée en lampe car j'ai "pas la lumière à tous les étages." Donc on peut dire que ça se passe bien."
Les yeux qui fuient toujours le regard de ma colocataire, je m'assombris encore un peu plus. "Tu voulais me parler de quelque chose ?" C'est ce que son sms indiquait, en tout cas. Et je crois que ça à voir avec le frère jumeau de l'attrapeur des Ethelred. Celui qui m'a fait un clin d'œil en cours d'histoire. Tendue, j'attends la sentence.
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Re: free the animal (Aphrodite)
Ven 2 Aoû 2019 - 20:25
Ah les vacances, Poppy les attendait tout autant que sa colocataire, peut-être même un peu plus. Elle ne se languissait pas de la chaleur du soleil lui brûlant la peau ou de voyages exaltants qui lui fourniraient des dizaines d'histoires à raconter à son retour. Elle rêvait d'une nuit complète sans ce visage barbu qui hanterait ses rêves, sans avoir à se réveiller aux aurores pour réviser un examen pour lequel elle n'était encore une fois pas prête, une nuit paisible dont elle se réveillerait finalement reposée.
« Hier il m'a transformée en lampe car j'ai "pas la lumière à tous les étages." Donc on peut dire que ça se passe bien. » Il fallu à la sorcière qu'elle se concentre de toutes ses forces pour ravaler le rire qui montait dans sa gorge. Son tuteur avait beau être un sacré chieur, il avait le mérite d'être extrêmement drôle. « Tu devais être sacrément sexy avec une tête d'ampoule. », lança-t-elle en cachant de la main le sourire qui s'étirait sur son visage contre son gré. Malgré ce petit épisode humoristique, la rousse était toujours aussi tendue et incapable de croiser le regard de la future journaliste. Oh qu'est-ce qu'elle regrettait de lui avoir donné rendez-vous, un petit message aurait suffit, non ?
« Tu voulais me parler de quelque chose ? » Here we go. Elle n'était pas plus avancée que quelques heures plus tôt: pétrifiée et ne sachant absolument pas par où commencer. Il fallait pourtant bien qu'elle se lance. « Avant toute chose, je te jure que je savais pas que t'en pinçait pour Finnick Fraser, et encore moins que tu savais pas qu'il avait un jumeau. » Ça commence bien Poppy, t'as pas du tout l'air suspecte, continue comme ça. « Je te rassure tout de suite, j'ai jamais rencontré Finn, je suis pas là pour te dire qu'il s'est passé un truc entre nous ! » Inutile but go on, tu vas finir par y arriver. Les deux sorcières étaient trop occupées à attendre que Poppy crache le morceau pour se rendre compte qu'elles étaient suivies. « Par contre je connais son frère, je le connais bien même. » Bah tu vas pas t'arrêter là, va au bout, elle va être contente d'apprendre ça que maintenant. 10/10, prix de la meilleure coloc' accordé à Poppy Signy Thurstan. « C'est mon ex. Et... » Elle allait enfin accoucher - de la nouvelle hein, pas de son bébé - lorsque trois hommes les dépassèrent et firent volte-face pour leur barrer la route. « On peut savoir ce que vous faîtes là, mesdemoiselles ? » lança l'un d'entre eux du haut de son mètre quatre-vingt dix, les yeux fixés sur leurs tee-shirts - ou ce qui se trouvait en dessous ? - avec la condescendance de toute son espèce dans la voix. Une belle soirée en perspective.
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Re: free the animal (Aphrodite)
Sam 24 Aoû 2019 - 22:35
"Tu devais être sacrément sexy avec une tête d'ampoule." Le sourire de Poppy était clair dans le ton de sa voix, et si Elios ne m'énervait pas autant, je pense que j'aurais ri avec elle. Si elle ne m'avait pas donné rendez vous ici pour me parler de Mister Fraser et de son frère jumeau. "Oh, va te faire voir." Injonction lancée en levant les yeux au ciel, la mine renfrognée et les bras croisés. Et parce que je n'aime pas tourner autour du pot, je mets les pieds dans le plat. "Tu voulais me parler de quelque chose ?" Je sens plus que je ne vois la rousse se tendre à mes mots, et je devine que le sujet est compliqué. Déjà, ça tourne autour du garçon pour lequel j'ai des sentiments que j'ai du mal à qualifier, alors c'est déjà compliqué de base, mais ça semble l'être encore plus. Du coup, je me tends moi aussi. On a l'air fines, tiens.
"Avant toute chose, je te jure que je savais pas que t'en pinçait pour Finnick Fraser, et encore moins que tu savais pas qu'il avait un jumeau." Lançant un regard en coin vers ma colocataire, je m'attends au pire. Si je suis du genre à rentrer directement dans le cœur du problème, elle semble vouloir retarder au maximum l'échéance. "Je te rassure tout de suite, j'ai jamais rencontré Finn, je suis pas là pour te dire qu'il s'est passé un truc entre nous !" Alors ça, c'est quelque chose auquel j'aurais jamais pensé. Le garçon a l'air tellement innocent que je doute qu'il soit du genre de Poppy. Non pas qu'elle ne le mériterait pas, hein, mais je sais qu'elle est plutôt comme moi, à préférer des trucs courts, sans vraiment de sentiments. Une des raisons pour lesquelles je suis persuadée d'être la mauvaise fille pour lui, mais il a insisté, alors... "Par contre je connais son frère, je le connais bien même. C'est mon ex. Et..." Les mots de Poppy me font sortir de ma rêverie sur l'Ethelred, pour revenir sur son frère jumeau. Son ex.
J'allais ouvrir la bouche, pour lui demander depuis quand date cette histoire - bah oui parce que j'étais pas au courant, ce qui est assez rare quand même avec elle, puisqu'on est colocs et qu'on partage une chambre, enfin je vais pas vous faire un dessin non plus - quand trois hommes se placent devant nous. "On peut savoir ce que vous faîtes là, mesdemoiselles ?" Haussant les sourcils, je regarde les hommes avec un air mi-étonné, mi-ennuyé. "Ça se voit pas ? On discute. Je pense pas qu'on ait besoin de se justifier d'ailleurs." Tout l'agacement et la tension qui s'est accumulée en moi depuis ce matin a trouvé une cible : ces trois mecs qui se croient effrayants avec leurs carrures et leur air renfrogné. Croisant les bras sur ma poitrine, je les toise. "Oh, mes yeux sont là haut." Nan mais quels pervers ces mecs j'vous jure. "C'est bon, vous êtes contents, vous avez emmerdé deux filles qui veulent juste discuter en paix en profitant de cette attraction, vous pouvez nous laisser passer, maintenant ?" Les doigts qui se plient devant moi pour former des guillemets autour du mot "attraction", que je trouve répugnant quand on considère qu'il s'agit de misérables créatures enfermées et exploitées par les sorciers, alors qu'elles n'ont rien demandé. "Parce que mon amie était en train de me dire un truc super important en fait, et j'aimerais bien qu'elle termine son histoire."
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Re: free the animal (Aphrodite)
Lun 2 Sep 2019 - 16:10
« Ça se voit pas ? On discute. Je pense pas qu'on ait besoin de se justifier d'ailleurs. » Le niveau d'irritation d'Aphrodite avait déjà augmenté dangereusement pendant les dernières minutes et l'arrivée des molosses n'allait rien arranger. Sa remarque cinglante les fit ricaner et ils réduisirent la distance entre les jeunes femmes et eux. Les bras croisés sur la poitrine, la blonde ne bougeait pas d'un pouce, loin d'être effrayée par les airs menaçants des trois hommes. Les regards lourds portés sur leurs tee-shirts ne firent qu'augmenter la pression. A ses côtés, Poppy n'osait rien dire pour le moment - pas question de faire exploser la marmite si elle pouvait l'éviter. « C'est bon, vous êtes contents, vous avez emmerdé deux filles qui veulent juste discuter en paix en profitant de cette attraction, vous pouvez nous laisser passer, maintenant ? » La force avec laquelle l'abeille contrôlait la situation ne semblait pas plaire à leurs interlocuteurs. Discrètement, Poppy glissa une main vers le fourreau de sa baguette pour l'en extraire discrètement. Si les choses tournaient au vinaigre, elle serait préparée. A quoi faire exactement, elle n'en savait rien, mais elle serait prête. « Parce que mon amie était en train de me dire un truc super important en fait, et j'aimerais bien qu'elle termine son histoire. » Bien qu'elle louait la témérité de son amie, la rousse avait rapidement compris que ses répliques parfaitement taillée ne les sortiraient pas de ce pétrin. « Ecoutez, gentlemen, j'imagine que vous ne devez pas avoir grand chose à faire à trainer ici toute la journée à maltraiter de pauvres et innocentes créatures. Mais aux dernières nouvelles, on est pas dans cette catégorie donc vous serez gentils de passer votre chemin et de retourner à vos petites activités culturelles. » Well, ça n'était pas du tout sorti comme elle l'avait prévu...
Un filament orangé s'échappa de la baguette du chef des gremlins, en direction de la poitrine d'Aphrodite. Finalement, Poppy avait bien fait de dégainer la sienne un peu plus tôt. Elle poussa Aphrodite au sol et lança un incarcerem sur l'investigateur de l'attaque. La foule autour d'eux s'était figée et tous les regards s'étaient posés sur le groupe de batailleurs. Avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir, elle pétrifia tic et tac et s'approcha de leur compagnon qui gigotait maintenant au sol comme une chenille sous stéroïdes. La colère de Poppy avait coloré ses joues en un éclair et elle s'égosilla en hurlant sur la limace humaine. « Attaquer des demoiselles, dont une enceinte, c'est pas une très bonne technique de drague si vous voulez mon avis, bande de bouffons. » Il lui fallu quelques secondes pour réaliser ce qu'elle venait de dire. Le monde repris mouvement - à l'exception d'Aphrodite qui avait toujours le cul collé au sol, et qui la fixait maintenant avec un air ébahi. Si sa mâchoire avait pu se décrocher, elle aurait déjà rejoint son postérieur. Et ce n'était sans aucun doute pas les réflexes de sa camarade qui la gardaient silencieuse.
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Re: free the animal (Aphrodite)
Sam 5 Oct 2019 - 12:02
Tout s'est passé très vite. Dans mon emportement, je n'ai pas remarqué que Poppy avait dégainé sa baguette (elle est certainement plus douée que moi avec), et j'ai continué à m'énerver contre les trois gros lourds en face de moi. Ils ricanent et s'avancent , se pensant menaçants, mais c'était sans compter mon agacement qui réduisait à zéro mon appréhension. Finalement, la rousse s'y met aussi. "Ecoutez, gentlemen, j'imagine que vous ne devez pas avoir grand chose à faire à trainer ici toute la journée à maltraiter de pauvres et innocentes créatures. Mais aux dernières nouvelles, on est pas dans cette catégorie donc vous serez gentils de passer votre chemin et de retourner à vos petites activités culturelles." Un sourire victorieux aux lèvres, je me tourne vers ma colocataire, dans l'intention de se serrer les coudes face aux trolls en face de nous.
Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Premièrement, je me fais pousser par Poppy et tombe à terre. Puis, un mec qui tombe, puis deux, puis trois. Et enfin, la rousse qui gueule vers la chenille humaine. "Attaquer des demoiselles, dont une enceinte, c'est pas une très bonne technique de drague si vous voulez mon avis, bande de bouffons." Alors si mes yeux n'étaient pas déjà aussi ronds que des soucoupes, là c'est sûr qu'ils le sont. Déjà, voir Poppy s'énerver ce n'est pas quelque chose de tous les jours. Mais surtout, ce sont les mots qu'elle a employés qui me choquent. Enceinte ??? D'ailleurs, l'abeille semble se rendre compte de l'énormité qu'elle vient de sortir, vu son air désolé. Clignant plusieurs fois des yeux, il me faut un moment pour que je comprenne que nous devons partir d'ici au plus vite. Pas envie de me retrouver au bureau de la police magique d'Inverness pour perturbation du magizoo.
Me relevant, sans dire un mot, je prends la rousse par le bras et l'emmène rapidement vers la sortie. J'aurais bien aimé transplaner, mais je ne sais pas si elle en a le droit. Passant les portes de l'événement, je me retourne vivement vers Poppy. "J'ai bien entendu ? T'es enceinte ?" Je tente de garder mon calme, en chuchotant presque, pour ne pas attirer l'attention des gardes et autres passants, mais c'est compliqué. "T'es enceinte et tu me pousses pour te prendre un putain de sortilège en pleine gueule ?" Ok, le calme est parti, là. Perdant mes mots, je gesticule en direction de la sorcière, puis de la porte du zoo, puis de son ventre. "Mais t'es folle ???"
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