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pandora's box - aphrodite
Mer 28 Oct 2020 - 15:39
Samedi 31 octobre - 21h30
En quittant la boutique après l'inauguration de Velvet, les deux colocataires avaient hésité sur la suite de la soirée. Il était encore tôt, elles auraient bien bu un verre, mais le seul endroit ouvert étant Le Cochon à plumes, elles préférèrent transplaner jusqu'à chez elles. Dalia ne voulait pas déclarer la fin des hostilités pour autant. Avant d'arriver à la porte d'entrée, elle se tourna vers @Aphrodite Iraklidis. C'est pas parce qu'on est là que la soirée est finie, pas vrai ?
Avec un air de conspiratrice, elle tira la blonde à elle. On évite de faire du bruit au cas où ça réveillerait quelqu'un, je récupère des bières et on se rejoint sur le toit devant ma chambre, deal ? Elle avait hérité d'une chambre dont la fenêtre donnait directement sur le toit et avait pris l'habitude de s'y asseoir pour réfléchir ou écrire.
Ouvrant la porte avec précaution, elle se faufila dans la cuisine à pas de loup et transplana directement dans sa chambre pour ne croiser personne. De là, elle ouvrit la fenêtre, déposa les quatre bières fraiches sur le toit, alluma la guirlande lumineuse qui encadrait les battants et se hissa pour s'asseoir à son tour. Elle ouvrit les deux premières bouteilles et trinqua avec Aphrodite, les genoux ramenés contre elle. J'adore me poser là, j'ai l'impression d'être entièrement dehors, libre, c'est apaisant.
Après deux gorgées, la Pokeby tourna la tête vers son invitée du soir. Alors, pas trop affreuse cette immersion chez la jeunesse dorée ? Les mecs étaient sympa, pas vrai ? Elles avaient apprécié toutes deux de discuter avec @Evan Wakefield et @Hunter Huntzberger - et Dalia savait que toutes ses copines avaient tendance à fangirler sur son cousin @Darius Belby. T'as pu faire des photos utiles pour un article ?
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Re: pandora's box - aphrodite
Jeu 29 Oct 2020 - 14:38
La soirée était vraiment bizarre. C'est la première fois que je m'incruste à un événement sang-pur et dire que je n'étais pas à l'aise est un euphémisme. Misant sur le fait qu'il s'agissait d'un défilé de mode, je m'étais habillée dans ce qui me semblait être les vêtements les plus à la mode qui étaient dans mon placard. Au final, j'étais la personne la plus casual de la soirée et ma tenue claire, ma grande taille et mon charme surnaturel m'ont fait détonner. Pour une fois, je suis heureuse de rentrer tôt d'une soirée. "C'est pas parce qu'on est là que la soirée est finie, pas vrai ?" Fronçant les sourcils, j'observe Elsbeth d'un air intrigué. On revient justement de soirée car il n'y avait rien d'ouvert. La brune s'approche de moi doucement et je me sens étrange. Depuis le festival en fin d'été, sa présence me trouble parfois, et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Refoulant ces sentiments bizarres, je me concentre sur ses mots. "On évite de faire du bruit au cas où ça réveillerait quelqu'un, je récupère des bières et on se rejoint sur le toit devant ma chambre, deal ?" Réveiller quelqu'un, à 21h30 ? A part Romy, je ne vois pas de laquelle de nos colocataires elle peut parler, mais soit. Souriant, je hoche la tête en posant un doigt devant ma bouche.
Alors que la Pokeby s'infiltre dans la cuisine, je monte les escaliers de la maison en faisant le moins de bruit possible, pour pouvoir rejoindre ma chambre. Personne n'est dans le salon, Pina et Poppy doivent être dans leurs chambres respectives à s'occuper. Débarquant dans ma chambre les chaussures à la main, je les range avec leurs compatriotes et ôte la robe en tissu transparent, de peur de l'abîmer en montant sur le toit. Une paire de gros chaussons pour ne pas avoir froid aux pieds et ne pas faire de bruit, je me faufile jusqu'à la chambre d'Elsie. Téméraire, je passe à travers la fenêtre pour m'installer sur les tuiles. "J'adore me poser là, j'ai l'impression d'être entièrement dehors, libre, c'est apaisant." Pendant un instant, je regarde le paysage. On peut observer le quartier dans lequel nous habitons, les toits des maisons et le ciel, doucement illuminé d'étoiles. "C'est vrai que c'est sympa." Soupire d'apaisement avant de boire une gorgée de bière. On est vraiment mieux ici qu'au milieu de toutes ces personnes hautaines vêtues de noir.
"Alors, pas trop affreuse cette immersion chez la jeunesse dorée ? Les mecs étaient sympa, pas vrai ?" Mon malaise ne me quittant pas vraiment, je lui offre une grimace désolée. "C'était chelou. Le défilé était cool, mais les gens sont trop... bizarres. On dirait des pantins qui parlent." Moue renfrognée au souvenir des discussions étriquées des différents groupes d'amis. "Ils doivent s'ennuyer à se dire tout le temps la même chose à chaque événement." Oh, what a nice event, this champagne is delightful, have you tried the amuse-bouche ? Ne souhaitant pas trop offenser Elsie avec mes imitations douteuses, je termine avec un peu plus d'entrain. "Mais les garçons étaient sympa, t'as raison."
"T'as pu faire des photos utiles pour un article ?" Autre raison qui m'a fait sortir du lot : mon appareil photo. Je n'étais pas la seule journaliste, loin de là, mais j'étais assurément la seule qui se mélangeait aux gens de bonne famille. "Je crois oui, je les ai pas regardés." D'un coup de baguette, je fais venir mon appareil photo, laissé dans ma chambre, jusqu'à moi. Me penchant un peu vers la Suissesse pour qu'elle puisse voir, je fais défiler les images animées des différentes tenues. Je ne suis pas photographe, loin de là, mais je suis assez contente d'avoir réussi à faire des photos correctes. Le cadrage est bon, les tenues peuvent être vues dans leur intégralité. Il y a même quelques clichés où on peut apercevoir les détails de tenues particulièrement chargées. "Ca m'a l'air pas mal. J'aime bien celle-là pour l'article, qu'est-ce que t'en penses ? Ou plutôt elle ?" Après tout, cette dernière tenue semblait être la pièce maîtresse de la collection, il faudrait la mettre en avant, non ? "Je la trouve moins jolie."
tenue (sans la robe)
chaussons
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Re: pandora's box - aphrodite
Ven 30 Oct 2020 - 20:05
Les deux sorcières observaient la nuit paisible. Dalia avait apprécié l'inauguration. Pour une fois, son monde de sang-pur lui avait été agréable. La compagnie d'Aphrodite y avait contribué aussi. Au fil des semaines, la tension accumulée entre elles ces dernières années se sentait nettement moins. Elles avaient appris à cohabiter à nouveau, et même à partager des moments à deux, en toute simplicité. Elles ne seraient probablement jamais aussi proches qu'elles l'étaient chacune à leur manière avec @Pina Jakobsdóttir, mais elles pouvaient enfin profiter de leur vie d'étudiantes sans passer leur temps à se prendre la tête. Les pieds calés sur la gouttière, l'Helvète jeta un regard d'incompréhension totale aux chaussons de sa colocataire. Cependant elle aussi préféra troquer la beauté au confort et ôta son gilet transparent qui la grattait pour faire venir depuis sa chambre son épais gilet en polaire de l'époque de Beauxbâtons. Le symbole du Golem était brodé du côté gauche.
Alors, pas trop affreuse cette immersion chez la jeunesse dorée ? Les mecs étaient sympa, pas vrai ? s'enquit-elle en se désaltérant. La Summerbee grimaça timidement. C'était chelou. Le défilé était cool, mais les gens sont trop... bizarres. On dirait des pantins qui parlent. Amusée de sa réticence à lui dire qu'elle n'avait pas aimé, la brune la laissa s'exprimer. Ils doivent s'ennuyer à se dire tout le temps la même chose à chaque événement. Aquiesçant, Dalia laissa un léger ricanement lui échapper. Haha, sache-le, Apéro, on s'ennuie. Et encore, ça doit être un des événements les moins pompeux auxquels j'ai assisté. Elle haussait les sourcils pour appuyer ses propos, mais si elle comprenait bien qu'elle et la jeune femme n'avaient pas les mêmes points de comparaison. Mais les garçons étaient sympa, t'as raison, concéda poliment la blonde.
T'as pu faire des photos utiles pour un article ? reprit l'Helvète, sa bière toujours à la main. Je crois oui, je les ai pas regardées. Elles se penchèrent l'une vers l'autre pour jeter un oeil à l'appareil photo. Machinalement, Dalia buvait régulièrement sa bière, le goulot toujours à portée de bouche. Elle aussi faisait un peu de photographie, mais artistique, et surtout à la manière moldue. Elle s'était améliorée grâce à quelques cours avec @Azazel Alighieri, mais ça restait encore modeste - elle ne se voyait toujours pas comme une photographe. Ça m'a l'air pas mal, commentait Aphrodite. J'aime bien celle-là pour l'article, qu'est-ce que t'en penses ? Ou plutôt elle ? La Pokeby superposa ses doigts à ceux de la blonde, ignorant la douceur du contact, pour revenir sur la première photo désignée. Damn, la première... C'est celle-là qu'il faut que je m'achète, non ? Elle ressemblait à plein de robes qu'elle possédait déjà, ici ou en Suisse, mais ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Plus sérieuse, elle revint sur l'autre proposition. La veste est peut-être plus représentative de la collection, c'est vrai. Tu ne pourras en mettre qu'une ? Par souci de praticité et de gêne, l'apprentie médicomage se recula pour redonner à sa colocataire son espace vital, et finir sa bière.
Leur brève proximité lui ramena à l'esprit un sujet qu'elle repoussait depuis quelques semaines. Après quelques secondes de réflexion, elle se lança. Ya un truc que je voulais te demander. Regard en coin de ses grands yeux clairs, dans lesquels la lumière de la lune et de la guirlande qui entourait la fenêtre dans leur dos se réflétait. C'est par rapport à ce que tu nous as dit, l'autre fois, au festival. Par rapport à qui tu es. L'indélicate prenait garde au choix des mots, consciente qu'Aphrodite était susceptibleà ce sujet. Jvoulais pas t'embêter à te faire parler encore de ça mais ça me trotte dans la tête. Elle replaça des cheveux derrière son oreille, signe de nervosité qui lui échappa. La curiosité allumait un feu discret dans sa poitrine.
Alors, pas trop affreuse cette immersion chez la jeunesse dorée ? Les mecs étaient sympa, pas vrai ? s'enquit-elle en se désaltérant. La Summerbee grimaça timidement. C'était chelou. Le défilé était cool, mais les gens sont trop... bizarres. On dirait des pantins qui parlent. Amusée de sa réticence à lui dire qu'elle n'avait pas aimé, la brune la laissa s'exprimer. Ils doivent s'ennuyer à se dire tout le temps la même chose à chaque événement. Aquiesçant, Dalia laissa un léger ricanement lui échapper. Haha, sache-le, Apéro, on s'ennuie. Et encore, ça doit être un des événements les moins pompeux auxquels j'ai assisté. Elle haussait les sourcils pour appuyer ses propos, mais si elle comprenait bien qu'elle et la jeune femme n'avaient pas les mêmes points de comparaison. Mais les garçons étaient sympa, t'as raison, concéda poliment la blonde.
T'as pu faire des photos utiles pour un article ? reprit l'Helvète, sa bière toujours à la main. Je crois oui, je les ai pas regardées. Elles se penchèrent l'une vers l'autre pour jeter un oeil à l'appareil photo. Machinalement, Dalia buvait régulièrement sa bière, le goulot toujours à portée de bouche. Elle aussi faisait un peu de photographie, mais artistique, et surtout à la manière moldue. Elle s'était améliorée grâce à quelques cours avec @Azazel Alighieri, mais ça restait encore modeste - elle ne se voyait toujours pas comme une photographe. Ça m'a l'air pas mal, commentait Aphrodite. J'aime bien celle-là pour l'article, qu'est-ce que t'en penses ? Ou plutôt elle ? La Pokeby superposa ses doigts à ceux de la blonde, ignorant la douceur du contact, pour revenir sur la première photo désignée. Damn, la première... C'est celle-là qu'il faut que je m'achète, non ? Elle ressemblait à plein de robes qu'elle possédait déjà, ici ou en Suisse, mais ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Plus sérieuse, elle revint sur l'autre proposition. La veste est peut-être plus représentative de la collection, c'est vrai. Tu ne pourras en mettre qu'une ? Par souci de praticité et de gêne, l'apprentie médicomage se recula pour redonner à sa colocataire son espace vital, et finir sa bière.
Leur brève proximité lui ramena à l'esprit un sujet qu'elle repoussait depuis quelques semaines. Après quelques secondes de réflexion, elle se lança. Ya un truc que je voulais te demander. Regard en coin de ses grands yeux clairs, dans lesquels la lumière de la lune et de la guirlande qui entourait la fenêtre dans leur dos se réflétait. C'est par rapport à ce que tu nous as dit, l'autre fois, au festival. Par rapport à qui tu es. L'indélicate prenait garde au choix des mots, consciente qu'Aphrodite était susceptible
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Re: pandora's box - aphrodite
Mer 11 Nov 2020 - 18:48
L'appareil photo, étrange mélange de technologie moldue et de magie permet de voir les photos animés sur un écran tactile. Dessus, on peut observer le mouvement du tissu lorsque la mannequin marche, et Elsie, avec un doux toucher, retourne sur la première photo. "Damn, la première... C'est celle-là qu'il faut que je m'achète, non ?" Pendant un instant, j'imagine la Pokeby dans la robe en velours et dentelle, sa peau diaphane se devinant sous le tissu transparent. "Grave." Mon regard se détourne de l'appareil pour se poser sur sa tenue à elle. "C'est dans le même genre que ta robe, ça t'irait bien j'pense." Nous nous concentrons à nouveau sur l'article, dernier moment de réflexion avant d'oublier le travail jusque demain. "La veste est peut-être plus représentative de la collection, c'est vrai. Tu ne pourras en mettre qu'une ?" Hochant la tête, je contemple la photo de la veste, les boutons scintillant lorsqu'@Adalia Blackthorn tourne sur elle-même. "Ouais, t'as raison. Je pense pas avoir assez de place pour en mettre deux, ouais. Le boss il est plus intéressé par les sujets importants, tu vois, les enquêtes d'investigations, pas les histoires de chiffons." Moue déçue, de savoir à l'avance que mon article va se retrouver coincé entre deux pages "faits divers" et "recette de cuisine".
Je repose l'appareil photo à côté de moi, et reprends une gorgée de bière alors qu'Elsie s'éloigne un peu. Les bras qui entourent mes genoux, je pose le menton sur mes rotules pour observer le ciel un instant. J'ai jamais trop saisi l'utilité de contempler la nature, mais depuis que j'ai la fresque représentant la mer dans ma chambre, j'apprécie son pouvoir rassurant et calmant. Les étoiles au dessus des toits semblent clignoter, selon un rythme incertain, et cela fait comme les vagues de la Méditerranée. "Ya un truc que je voulais te demander." Redressant la tête, je pose le regard sur ma colocataire. "Hm ?" Si, des mois plus tôt, j'aurais pensé qu'elle allait forcément me dire quelque chose de méchant ou de passif-agressif, je me plais à penser qu'on est redevenues assez proches pour simplement discuter tranquillement. "C'est par rapport à ce que tu nous as dit, l'autre fois, au festival. Par rapport à qui tu es." Oh. Pas préparée à ce genre de question, je sens mon coeur faillir au creux de ma poitrine.
Le visage soudainement grave, je remarque cependant avec gratitude l'emploi du terme qui que Finnick n'avait pas utilisé lorsque j'ai tenté de lui expliquer ma nature. "Jvoulais pas t'embêter à te faire parler encore de ça mais ça me trotte dans la tête." Inquiète et fébrile, pas habituée à parler de ma malédiction, j'ai le coeur qui s'emballe, et le regard qui chute. Je dégage moi aussi mon visage en plaçant mes mèches blondes derrière mon oreille, plus par embarras que mimétisme. "Qu'est- Qu'est-ce que-" La gorge nouée m'empêche de m'exprimer clairement, et je redresse la tête, regardant le ciel pour chasser les larmes poussant aux coins de mes yeux. "Désolée, j'ai pas l'habitude d'en parler, encore." Vite, une gorgée de bière. "Qu'est-ce qui a ?"
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Re: pandora's box - aphrodite
Dim 3 Jan 2021 - 11:06
Elle savait qu'elle la prenait par surprise, dans la nuit paisible où l'Hellène avait baissé la garde, rassurée par l'aisance de leur discussion informelle. On aurait presque dit un piège orchestré brillamment avec la diversion d'une soirée mondaine pour installer une proximité propice aux confidences. Dalia se demanda si ce n'était pas exactement ce qu'elle avait planifié inconsciemment, prise dans sa propre nasse. C'est par rapport à ce que tu nous as dit, l'autre fois, au festival. Par rapport à qui tu es. Là où elle aurait presque attendu un regard foudroyant pour la décourager, le silence d'Aphrodite la poussa à continuer. Jvoulais pas t'embêter à te faire parler encore de ça mais ça me trotte dans la tête. Elle prit le frisson de nervosité qui la saisit pour de l'empathie incontrôlée, car la Summerbee se montra inconfortable elle aussi.
Qu'est- Qu'est-ce que- Désolée, j'ai pas l'habitude d'en parler, encore. Qu'est-ce qui a ? Dalia avait bien vu l'embarras et l'effort pour paraitre désinvolte, mais ils ne l'arrêtèrent pas dans son élan. Sur le chemin du savoir, les sentiments des autres pouvaient lui paraitre insignifiants, surtout si elle songeait que sa colocataire n'allait pas souffrir de sa curiosité - de plus, elle voulait vraiment en avoir le coeur net. Comment tu... ? Les mots n'étaient pas pensés en amont, et cela se sentait pleinement. L'apprentie médicomage se reprit. Ahem, est-ce que... ? Un soupir dédaigneux lui échappa. Cazzo, j'suis pas foutue de trouver mes mots. Elle ricana de sa propre agitation : cela ne lui ressemblait pas. Quand elle voulait quelque chose, sa détermination de Sarde était aussi sûre que sa voix sombre.
Ses doigts jouant avec le goulot de sa bière vide, elle se fustigea mentalement et retrouva son air de marbre. J'arrête pas de penser à ce que tu as expliqué, et que tu ne sais jamais si les gens sont attirés vraiment par toi ou juste par ton charme. Dans un sens, n'était-ce pas le lot de toutes les femmes ? Ne jamais savoir si on les considérait en tant que personnes, avec leurs rêves, leurs défauts, leurs capacités, ou si elles étaient réduites à leur corps, l'éclat de leur sourire, ou même leur nom ? Dalia elle-même souffrait de ne plaire qu'à des sorcières attirées par le frisson d'un flirt lesbien, sans jamais la voir comme une personne avec des sentiments et une existence diurne, hors des alcôves nocturnes et alcoolisées dans lesquelles les bi-curieuses aimaient batifoler. Pourtant, d'un autre côté, la détresse d'Aphrodite en révélant son secret avait touché la Pokeby. Elle imaginait le doute cruel, qui expliquait le manque de confiance en elle qu'elle tentait de dissimuler parfois et qui donnait envie de la secouer pour lui montrer à quel point elle était injuste avec elle-même. Se gardant bien de dire à quel point cela devait être dur, puisque la semi-vélane était bien placée pour le savoir, l'Helvète préféra rester dans le sujet et se concentrer sur ses propres ressentis.
Poussée par le feu de la curiosité égoïste et la gestuelle de la confidence, la brune se rapprocha à nouveau, avançant accroupie sur le toit. Comment on peut savoir ? demanda-t-elle, les yeux dans ceux d'Aphrodite. Qu'est-ce qu'on est censé ressentir, quand on est sous l'emprise du charme ? Elle attendait avec une drôle d'angoisse que les lèvres roses de la blonde délivre les réponses attendues. Tu crois que ça marche sur moi ? ajouta-t-elle d'une voix plus basse, après avoir eu du mal à avaler sa salive, la gorge nouée et fiévreuse.
Qu'est- Qu'est-ce que- Désolée, j'ai pas l'habitude d'en parler, encore. Qu'est-ce qui a ? Dalia avait bien vu l'embarras et l'effort pour paraitre désinvolte, mais ils ne l'arrêtèrent pas dans son élan. Sur le chemin du savoir, les sentiments des autres pouvaient lui paraitre insignifiants, surtout si elle songeait que sa colocataire n'allait pas souffrir de sa curiosité - de plus, elle voulait vraiment en avoir le coeur net. Comment tu... ? Les mots n'étaient pas pensés en amont, et cela se sentait pleinement. L'apprentie médicomage se reprit. Ahem, est-ce que... ? Un soupir dédaigneux lui échappa. Cazzo, j'suis pas foutue de trouver mes mots. Elle ricana de sa propre agitation : cela ne lui ressemblait pas. Quand elle voulait quelque chose, sa détermination de Sarde était aussi sûre que sa voix sombre.
Ses doigts jouant avec le goulot de sa bière vide, elle se fustigea mentalement et retrouva son air de marbre. J'arrête pas de penser à ce que tu as expliqué, et que tu ne sais jamais si les gens sont attirés vraiment par toi ou juste par ton charme. Dans un sens, n'était-ce pas le lot de toutes les femmes ? Ne jamais savoir si on les considérait en tant que personnes, avec leurs rêves, leurs défauts, leurs capacités, ou si elles étaient réduites à leur corps, l'éclat de leur sourire, ou même leur nom ? Dalia elle-même souffrait de ne plaire qu'à des sorcières attirées par le frisson d'un flirt lesbien, sans jamais la voir comme une personne avec des sentiments et une existence diurne, hors des alcôves nocturnes et alcoolisées dans lesquelles les bi-curieuses aimaient batifoler. Pourtant, d'un autre côté, la détresse d'Aphrodite en révélant son secret avait touché la Pokeby. Elle imaginait le doute cruel, qui expliquait le manque de confiance en elle qu'elle tentait de dissimuler parfois et qui donnait envie de la secouer pour lui montrer à quel point elle était injuste avec elle-même. Se gardant bien de dire à quel point cela devait être dur, puisque la semi-vélane était bien placée pour le savoir, l'Helvète préféra rester dans le sujet et se concentrer sur ses propres ressentis.
Poussée par le feu de la curiosité égoïste et la gestuelle de la confidence, la brune se rapprocha à nouveau, avançant accroupie sur le toit. Comment on peut savoir ? demanda-t-elle, les yeux dans ceux d'Aphrodite. Qu'est-ce qu'on est censé ressentir, quand on est sous l'emprise du charme ? Elle attendait avec une drôle d'angoisse que les lèvres roses de la blonde délivre les réponses attendues. Tu crois que ça marche sur moi ? ajouta-t-elle d'une voix plus basse, après avoir eu du mal à avaler sa salive, la gorge nouée et fiévreuse.
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Re: pandora's box - aphrodite
Lun 8 Fév 2021 - 19:48
Prise par surprise, je suis coincée dans le piège tendu, consciemment ou non, par Elsbeth. Mes prunelles brillantes d'angoisse observent le ciel étoilé, les lumières du jardin se reflétant dans mes cheveux. Je ne devrais pas avoir à me sentir aussi anxieuse, après tout, elle a accepté ma révélation sans aucun problème, à l'image de nos deux autres colocataires. Elle ne pourrait pas me rejeter maintenant, si ? La nouveauté du sujet me fait perdre pieds - je n'ai jamais parlé de mes sentiments concernant ma nature à quelqu'un d'autre que mes parents ou mon frère, excepté ce soir-là au festival, avec elles. Mais depuis, elles n'ont jamais remis le sujet sur le tapis, ce qui en un sens, m'avait aidée à me sentir normale, à comprendre que la révélation de mon secret ne changeait rien pour elles. "Comment tu... ? Ahem, est-ce que... ? Cazzo, j'suis pas foutue de trouver mes mots." Au tour de la Pokeby de buter sur les paroles, certainement aussi anxieuse que moi de poser sa question. Intriguée, dans l'expectative de la suite, je pose à nouveau mon regard sur elle. "J'arrête pas de penser à ce que tu as expliqué, et que tu ne sais jamais si les gens sont attirés vraiment par toi ou juste par ton charme." La gorge sèche, je déglutis doucement, hochant la tête pour lui indiquer de continuer.
Poussée par la détermination curieuse, la sorcière s'approche de moi, accroupie sur le toit, dans un équilibre précaire dû à ses chaussures vertigineuses. "Comment on peut savoir ? Qu'est-ce qu'on est censé ressentir, quand on est sous l'emprise du charme ?" Interloquée par la question, je hausse brièvement les sourcils. C'est une chose à laquelle je n'ai jamais vraiment pensée. Plus concentrée sur ce qui m'arrivait à moi, je n'ai pas forcément réfléchi à l'impact que mon charme pouvait avoir sur les autres. "Tu crois que ça marche sur moi ?" La dernière question finit de vider mes poumons de l'air qui pouvait encore s'y trouver, et je dois faire l'effort de les remplir à nouveau, prenant une inspiration hésitante.
Consciente que l'Helvète attend une réponse, je me force à prendre la parole. "Heuuu..." Baissant les yeux, fronçant les sourcils, je tente sérieusement de trouver une réponse à ses questions. Mais vraiment, il n'y a que la dernière qui résonne dans mon âme. "Franchement, je pense pas que tu y sois sensible." Une de mes mains vient gratter le côté de mon crâne, signe de mon malaise. "Sinon tu serais venue me voir moi, et pas Euphra, hier soir." Les souvenirs de la veille me reviennent en tête, et surtout, le sentiment de déception que j'ai ressenti durant la plus grande partie de la soirée, malgré mes efforts pour me changer les idées avec de l'alcool. Dépitée par le geste de la brune plus que je ne voudrais l'admettre, je voûte les épaules. "Sinon, je sais pas ce que ça fait, j'ai jamais demandé à personne." Et je n'irais pas demander à un mec random en soirée ce qu'il ressent en me regardant, sinon c'est beauf-land assuré. Soupir. "Mon frère travaille là-dessus, tu pourrais peut-être lui demander. Il saura mieux te répondre." Personnellement, je sais ce que ça fait d'être semi-vélane, mais aucunement ce que les autres peuvent ressentir en ma présence.
- InvitéInvité
Re: pandora's box - aphrodite
Lun 15 Fév 2021 - 15:47
Elle voulait savoir. Elle brûlait de savoir. Les mots n'étaient qu'un prétexte inadéquat pour poser la vraie question sans paroles, celle qui restait bloquée dans sa gorge comme un infini goût de miel. Le rapprochement à tâtons sur le toit qu'elle foulait rarement avec de pareilles chaussures n'avait pas provoqué le déclic attendu, espéré, rêvé, calculé en secret. Tu crois que ça marche sur moi ? insista Dalia. L'air lui semblait étouffant et lourd comme un crépuscule d'été en Sardaigne. Les yeux lagon d'Aphrodite s'étaient changés en écume turquoise, parsemée d'éclats de soleil. Elle lui rappelait les plages abandonnées et l'envie de s'abandonner.
Heuuu... On ne pouvait pas dire que le trouble de l'Helvète semblait partagé. La brune observa sa colocataire froncer les sourcils, perplexe. Franchement, je pense pas que tu y sois sensible. La rapidité de la conclusion, sans appel, vexa légèrement la Pokeby. Lasciami mostrarti perché penso di potere esserla ? - mais l'explication arriva précipitamment. Sinon tu serais venue me voir moi, et pas Euphra, hier soir. Le visage si souvent impassible de la sorcière passa par diverses expressions en peu de temps. D'abord surprise, Dalia eut envie de rire, puis se sentit flattée par cette pique totalement injustifiée. Il y aurait tant à dire sur cette remarque sortie de nulle part ! Prima di tutto, vedo chi voglio. Secondo... abbia preferito essere al suo posto ? Mais ce n'était pas vraiment le sujet, sauf si Dalia avait l'audace d'y voir un espoir nouveau. Elle préféra garder un sourire énigmatique et vaguement moqueur, les sourcils froncés dans une perplexité proche de celle d'Aphrodite quelques instants plus tôt. ...On a juste discuté, répondit seulement l'apprentie médicomage sur un ton presque interrogateur.
Sinon, reprit la Summerbee maussade, je sais pas ce que ça fait, j'ai jamais demandé à personne. Mon frère travaille là-dessus, tu pourrais peut-être lui demander. Il saura mieux te répondre. Retrouvant son sérieux, l'Helvète acquiesça dans la pénombre, ses yeux clairs quittant le visage de la jeune femme pour réfléchir une seconde à la proposition. Hum. Jsuis pas sûre que j'aurais envie de lui parler de ça. Elle ne risquait pas d'aller bien loin avec Apollon. Ciao, mi sono presa una cotta per la sorella tua, dritte ?
Glissant le regard sur Aphrodite en biais, Dalia recula précautionneusement. Elle savait reconnaître quand un moment n'était pas le bon. Elle avait tellement joué cette scène dans sa tête pendant des semaines qu'elle s'était vite dégonflée en sentant que la Summerbee n'était pas dans le même état d'esprit qu'elle. A la déception, idiote, elle préféra l'humour, plus passe-partout. T'es pas jalouse d'Euphrasie, quand même. J'étais en sirène, j'allais pas prendre le risque de me faire bouffer par un requin blanc. Petit sourire taquin sous le masque de froideur nonchalante. Accroupie en équilibre sur ses hauts talons, la brune récupéra les bières vides et se glissa par la fenêtre. Bonne nuit, Apéro.
Heuuu... On ne pouvait pas dire que le trouble de l'Helvète semblait partagé. La brune observa sa colocataire froncer les sourcils, perplexe. Franchement, je pense pas que tu y sois sensible. La rapidité de la conclusion, sans appel, vexa légèrement la Pokeby. Lasciami mostrarti perché penso di potere esserla ? - mais l'explication arriva précipitamment. Sinon tu serais venue me voir moi, et pas Euphra, hier soir. Le visage si souvent impassible de la sorcière passa par diverses expressions en peu de temps. D'abord surprise, Dalia eut envie de rire, puis se sentit flattée par cette pique totalement injustifiée. Il y aurait tant à dire sur cette remarque sortie de nulle part ! Prima di tutto, vedo chi voglio. Secondo... abbia preferito essere al suo posto ? Mais ce n'était pas vraiment le sujet, sauf si Dalia avait l'audace d'y voir un espoir nouveau. Elle préféra garder un sourire énigmatique et vaguement moqueur, les sourcils froncés dans une perplexité proche de celle d'Aphrodite quelques instants plus tôt. ...On a juste discuté, répondit seulement l'apprentie médicomage sur un ton presque interrogateur.
Sinon, reprit la Summerbee maussade, je sais pas ce que ça fait, j'ai jamais demandé à personne. Mon frère travaille là-dessus, tu pourrais peut-être lui demander. Il saura mieux te répondre. Retrouvant son sérieux, l'Helvète acquiesça dans la pénombre, ses yeux clairs quittant le visage de la jeune femme pour réfléchir une seconde à la proposition. Hum. Jsuis pas sûre que j'aurais envie de lui parler de ça. Elle ne risquait pas d'aller bien loin avec Apollon. Ciao, mi sono presa una cotta per la sorella tua, dritte ?
Glissant le regard sur Aphrodite en biais, Dalia recula précautionneusement. Elle savait reconnaître quand un moment n'était pas le bon. Elle avait tellement joué cette scène dans sa tête pendant des semaines qu'elle s'était vite dégonflée en sentant que la Summerbee n'était pas dans le même état d'esprit qu'elle. A la déception, idiote, elle préféra l'humour, plus passe-partout. T'es pas jalouse d'Euphrasie, quand même. J'étais en sirène, j'allais pas prendre le risque de me faire bouffer par un requin blanc. Petit sourire taquin sous le masque de froideur nonchalante. Accroupie en équilibre sur ses hauts talons, la brune récupéra les bières vides et se glissa par la fenêtre. Bonne nuit, Apéro.
terminé.
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