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cruel creatures x laelia
Dim 9 Juin 2019 - 19:49
« cruel creatures »
La pièce aux réponses. L’endroit te paraît clairement le meilleur pour le travail que vous allez effectuer ce soir. ‘’Vous’’, car tu ne seras pas seule. De tes talons, tu foules le sol de marbre d’un pas motivé et élégant. Ta jupe de cuir noir est assortie à un ensemble de la même couleur. De loin, l’on pourrait croire à une créature féline grimpant les escaliers avec agilité. Pourtant, ce n’est que toi, l’arithmancienne et conjureure de maléfices qui dévale les marches jusqu’au troisième étage de l’Université. Il est bientôt vingt-et-une heures trente et tu as donné rendez-vous à Laelia Trejo, étudiante tant estimée. Ta main se pose enfin sur la poignée de la porte de bois que tu ouvres à la volée. Il n’y a pas une seconde à perdre. Tu es bien consciente que d’ici quelques mois la jeune femme ne sera plus résidente ici. Il faut donc agir vite et avec minutie. En somme, tout ce qui caractérise un apprentissage à tes côtés. Ironie du sort.
Ton regard balaie la pièce aux réponses. Tu sais très bien comment elle fonctionne, du moins tu n’en connais pas le processus magique, mais tu en connais les résultats. Tu es bien au courant de son utilisation pour en avoir fait usage lorsque tu n’étais qu’étudiante chez les Grymm. Maintenant, tu n’y as plus recourt. Le seul avantage de cette salle à tes yeux est le fait qu’elle puisse faire réfléchir l’intéressé. Calmement, tu t’approches de la fenêtre qui donne sur le parc du château, celui-ci baigné de la chaleureuse lumière du coucher de soleil. Tu te laisses aller à une quelconque rêverie nostalgique quand finalement tu entends des pas provenir de derrière toi. Dans un mouvement circulaire tu te retournes vers ta protégée. « La pièce aux réponses » commences-tu. « Peut-être y trouveras-tu ce dont tu as besoin ce soir » souris-tu en t’approchant de la sirène que tu viens embrasser sur la joue. Tu te décales légèrement d’elle, toisant son doux visage. « Ne perdons pas une seule seconde. »
L’endroit est relativement grand, les murs sont suffisamment espacés pour pouvoir y pratiquer la magie. Ce sera suffisant pour ce soir et certainement pour le reste de vos travaux communs. En plus de cela, cette référence à l’obtention de ‘’réponses’’ n’est pas un hasard de ta part. « Travailler sur sa propre magie, c’est aussi travailler sur soi-même. » Tes mots sont parfaitement posés. Tu dégaines ta baguette magique d’un bois de sorbier finement sculpté et détaillés de plusieurs anneaux d’argent dans lequel se reflète l’environnement extérieur. Tu pointes le vide devant vous et fait apparaître une table sur laquelle une pierre semble sortir de nulle part. « Pour commencer, un Sortilège de Lévitation je te prie. » D’un geste de la main tu l’invites à débuter. Évidemment, tu ne comptes pas te contenter d’aussi peu. C’est du niveau d’un première année d’études élémentaires. Tu prévois bien plus. D’ailleurs, la gargouille qui te fait face est bien au fait de tes méthodes musclées. Tes bras se croisent. Tu restes silencieuse et observatrice.
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Re: cruel creatures x laelia
Dim 23 Juin 2019 - 12:24
cruel creatures
cléolia
Le coeur agité de tourments tout en préparant, la fleur de Lys avalait difficilement sa salive. Monstre de confiance qui devenait ange de complexe ce soir, en même temps que le soleil déclinait, baignant la ville d’une teinte orangée, appréciable, annonçant la chaleur à venir des jours d’été. Lentement, elle s’habillait, attachait sa longue chevelure et partait jusqu’à l’université pour son premier cours particulier avec quelqu’un de qualifier, et non un pèquenaud de la plèbe. Aiguilles qui claquaient le bitume, puis le marbre, le serpent se faufilait jusqu’à la pièce privatisée par la directrice des Grymm. Déjà présente, sûrement allait-elle lui reprocher son manque de ponctualité, qui sait ? Rien de tout cela n’était émis, juste la chaleur d’un baiser contre sa joue délicate. « Radieuse, Cléo. » Regard sur la tenue vestimentaire de la belle, elle ne l’avait jamais déçu au niveau des habits. Les pieds dans le plat, Laelia dégainait sa baguette capricieuse de son attache autour de sa cuisse, sous sa robe et se séparait de ses affaires luxueuses.
Peu impressionnée par l’ampleur de la demande, elle s’exécutait Laelia, faisant flotter avec aisance la pierre, la laissant aller de droite à gauche, de bas en haut pour la reposer sur la table en bois. Un sourire amusé aux lèvres, l’orchidée laissait aller un bruit moqueur, la revoilà plongée dans ses masques, la belle. « Je n’ai pas besoin de réponses me concernant, je me connais suffisamment… » Tout le souci était que la terrible ne voulait pas montrer ses faiblesses à son artéfact ni à quiconque, d’où les conflits avec l’objet magique. Une réalité dont la belle n’avait pas conscience. L’âme confiance malgré les tremblements de son palpitant, Laelia déposait sa baguette, faisant quelques pas pour se détendre. « Je ne comprends toujours pas pourquoi ce bout de bois m’a choisi et n’accepte de m’obéir que lorsqu’il le veut. C’est un enfant capricieux. » Odieuse poupée lorsqu’elle parlait de l’objet, Laelia finissait par la reprendre entre ses ongles carmin, parfaitement manucurés. « J’aimerai comprendre, Cléo. » Elle implorait de l’aide, la ronce, à travers ses prunelles azur.
Peu impressionnée par l’ampleur de la demande, elle s’exécutait Laelia, faisant flotter avec aisance la pierre, la laissant aller de droite à gauche, de bas en haut pour la reposer sur la table en bois. Un sourire amusé aux lèvres, l’orchidée laissait aller un bruit moqueur, la revoilà plongée dans ses masques, la belle. « Je n’ai pas besoin de réponses me concernant, je me connais suffisamment… » Tout le souci était que la terrible ne voulait pas montrer ses faiblesses à son artéfact ni à quiconque, d’où les conflits avec l’objet magique. Une réalité dont la belle n’avait pas conscience. L’âme confiance malgré les tremblements de son palpitant, Laelia déposait sa baguette, faisant quelques pas pour se détendre. « Je ne comprends toujours pas pourquoi ce bout de bois m’a choisi et n’accepte de m’obéir que lorsqu’il le veut. C’est un enfant capricieux. » Odieuse poupée lorsqu’elle parlait de l’objet, Laelia finissait par la reprendre entre ses ongles carmin, parfaitement manucurés. « J’aimerai comprendre, Cléo. » Elle implorait de l’aide, la ronce, à travers ses prunelles azur.
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Re: cruel creatures x laelia
Sam 29 Juin 2019 - 20:53
« cruel creatures »
Baiser délicat que la sirène dépose sur ta joue plus mate qu’à l’ordinaire du fait des beaux jours actuels. Son compliment aurait été pris du bon côté comme la plupart du temps. Néanmoins, son retard ne t’échappait pas, même s’il était relativement mesuré. « Traînarde, Laelia » laisses-tu entendre à la suite de ses paroles. Bras croisés sur ta poitrine, tu restes silencieuse et impassible. Tes consignes sont énoncées, maintenant tu attends un résultat. Positif. Surtout face à la facilité de ta demande. Ce que tu observes de ton regard acéré t’agace déjà. C’est avec un sourire amusé et un rire moqueur qu’elle débute la leçon de ce soir. « Nous verrons cela plus tard » commentes-tu simplement. Si elle prétend se connaître aussi bien qu’elle le devrait, alors elle réussira les exercices. Tous. Sans exception. Mais tu n’es pas dupe sur son comportement. Le masque. Celui qui t’énerve depuis toujours. Mais que tu tolères uniquement parce que tu le comprends. Défense archaïque que tu as partagé ce fut un temps – et peut-être encore. « Bien. » Ce sera tout. La première tâche est réussie. Évidemment. Exercice de débutant.
Tu restes ainsi silencieuse et ne bouge pas d’un cil. Tu pourrais laisser penser à une statue de marbre. Faisant les cent pas devant toi, la vipère finit par se confier sur ce qui la tracasse réellement. Le masque semble s’effriter. Il était temps. « Un enfant capricieux » reprends-tu d’un ton monocorde, te permettant d’hausser un sourcil. « Un enfant capricieux, Laelia » répètes-tu comme si tu souhaitais qu’elle l’apprenne par cœur telle la méthode employée avec les jeunes élèves. Cette fois-ci, tu tends ta main vers la sienne, aussi manucurée que les tiennes. Tu te saisis du morceau de bois que tu inspectes un instant, faisant face à la brûlure émise par l’artéfact. Il t’en faut plus pour flancher. Tu la regarde alors dans les yeux et reprend. « Du pin. » Tu la retourne plus ou moins dans tous les sens dans un geste qui semble expert. « Je pressens également de la mandragore et de la licorne. Étonnant. » La chaleur marquant l’épiderme de tes mains, tu la lui rends. « Brûlante … » laisses-tu entendre en inspectant tes doigts. « … Mais pas indomptable pour autant. » Tes paroles paraissent complètement osées au regard des difficultés rencontrées par la jeune Grymm.
Tu te diriges alors vers la fenêtre la plus proche, celle-ci donnant vers le parc de l’Université sur lequel le soleil se couche lentement, berçant ainsi les jardins de sa douce lumière. De dos à la créatrice, tu te retournes pour lui faire face. « Elle ne t’appartiendra jamais pleinement si tu continues à refouler tes blessures. Les baguettes sont des objets sensibles. Elle ressent ce que tu lui cache. Et elle t’en veut. » En l’instant tu as conscience de te montrer froide et distante d’avec ta protégée. Cependant, tu souhaites qu’opère un électrochoc. Il ne vous reste plus beaucoup de temps avant son départ de Hungcalf.
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Re: cruel creatures x laelia
Lun 1 Juil 2019 - 12:20
cruel creatures
cléolia
Petit sourire aux lèvres, Laelia réussissait avec brio le premier exercice octroyé par Cléopatra, sous son regard sérieux et professionnel. Petit air satisfait, la fleur jetait un regard à la professeure, qu’elle sentait déjà lasser par le comportement exécrable de son étudiante. Faisant les cent pas, le serpent faisait rouler sa baguette entre ses doigts, glissant contre ses ongles manucurés en scrutant le visage de sa partenaire, impassible, stoïque. En répétant les propos fleuris de l’orchidée, Laelia savait qu’elle essayait de lui faire passer un message, que la brune faisait exprès de ne pas comprendre. « Un enfant capricieux. » Répétait la jolie avec ce brin de provocation dans les prunelles turquoise, dans sa voix douce d’où sortaient des mots tranchants par moments. Avec délicatesse, Laelia lui tendait l’artéfact et la plus âgée analysait le morceau de bois, tout en laissant son derme marqué par la chaleur ardente. « Étonnant ? Pourquoi ? » Elle ne connaissait rien à la composition des baguettes, l’orchidée, se contentant de seulement savoir de quoi était faite son objet enchanté. « Quelles sont les significations des composants ? »
L’objet récupéré, le serpent se hissait contre la table de bois présente dans la pièce et croisait ses chevilles ensemble, agitant ses petites jambes galbées à l’unisson, l’air ailleurs, peut-être même détaché. « Pourquoi est-ce qu’elle m’en voudrait ? C’est stupide. » Dénigrant la baguette, elle haussait les épaules en balayant sa chevelure épaisse en arrière. « Mais je ne lui cache rien. » Cependant, ce n’était qu’un mensonge, parce qu’elle avait peur, Laelia, de se montrer vulnérable, mettre en évidence ses faiblesses et toutes ses facettes autres que les masques qu’elle enchaînait. Silence pesant, c’était le chaos dans ses songes, alors la créatrice se taisait, jouant nerveusement avec ses ongles et le tissu éthéré de sa robe, l’air pensif. « Qu’est-ce que je pourrai faire pour qu’elle cesse son caprice ? » Affichant son mauvais air d’enfant boudeur, elle redressait son regard azur vers la brune, s’approchant d’elle d’une démarche lente et délicate. « Aide-moi. » Tendre contact visuel, sa main s’était saisie de celle de Cléopatra, enlaçant ses doigts des siens.
L’objet récupéré, le serpent se hissait contre la table de bois présente dans la pièce et croisait ses chevilles ensemble, agitant ses petites jambes galbées à l’unisson, l’air ailleurs, peut-être même détaché. « Pourquoi est-ce qu’elle m’en voudrait ? C’est stupide. » Dénigrant la baguette, elle haussait les épaules en balayant sa chevelure épaisse en arrière. « Mais je ne lui cache rien. » Cependant, ce n’était qu’un mensonge, parce qu’elle avait peur, Laelia, de se montrer vulnérable, mettre en évidence ses faiblesses et toutes ses facettes autres que les masques qu’elle enchaînait. Silence pesant, c’était le chaos dans ses songes, alors la créatrice se taisait, jouant nerveusement avec ses ongles et le tissu éthéré de sa robe, l’air pensif. « Qu’est-ce que je pourrai faire pour qu’elle cesse son caprice ? » Affichant son mauvais air d’enfant boudeur, elle redressait son regard azur vers la brune, s’approchant d’elle d’une démarche lente et délicate. « Aide-moi. » Tendre contact visuel, sa main s’était saisie de celle de Cléopatra, enlaçant ses doigts des siens.
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Re: cruel creatures x laelia
Dim 7 Juil 2019 - 13:01
« cruel creatures »
Provocation dans sa voix qui n’avait de cesse de t’énerver. Elle le savait en plus de cela, que tu as toujours eu du mal avec ce caractère que tu trouves exécrable. Bravade qui se renouvelait alors qu’elle te répète une nouvelle fois cette notion de caprice. Tes paupières se ferment le temps de quelques secondes avant de lui lancer un regard noir. Tu ne rajouteras rien à cela, le message est probablement passé. Si cela n’est pas le cas eh bien tant pis. Pour l’instant du moins. Questionnements qui se poursuivent cette fois sur un sujet plus profond et moins superficiel : celui des composants de la baguette de l’orchidée aux ronces acérés. Tu scrutes son visage un instant, silencieuse et impassible avant de reprendre la parole d’une voix plus conciliante. « Le sang de licorne est connu pour produire une magie à la fois pure et noble mais toujours orientée vers le bien. Quant à la mandragore, elle possède des facultés régénératrices très puissantes. » Ton minois quitte le sien pour admirer une nouvelle fois cette impétueuse baguette magique. « C’est extrêmement rare mais je me demande si … » laisses-tu entendre avant de marquer une pause dans ton discours. Tu viens t’adosser contre une vieille armoire de chêne dont le bois craque légèrement sous ton appui. Tes bras se joignent contre ta poitrine alors que tes traits se figent. La première réaction de Laelia est bien évidemment de remettre en question le fait que cet artéfact puisse lui en vouloir. La sirène préfère encore discréditer plutôt que se rendre à l’évidence.
Tandis que la poupée joue avec les plis de son vêtement, tu restes impénétrable, en pleine réflexion. Tu étais bien au courant qu’un tel phénomène pourrait advenir et à vrai dire tu t’es posé la question plusieurs fois. Sans vraiment vouloir le croire. Et pourtant. Tu la laisse saisir ta main alors qu’elle t’implore. Tu peux sentir sa détresse émaner de ses gestes. C’est ainsi que tu l’apprécie vraiment : entière et sincère avec ce qu’elle ressent. « Je pense que le sang de licorne que contient ta baguette est sujet à la mélancolie. » Cela peut bien paraître complètement fou il n’en reste pas moins que c’est une potentialité à ne pas écarter. Tu relances le contact visuel avec la Grymm, la toisant d’une œillade accablée. « J’ai eu beaucoup de mal à ressentir les battements du cœur de ta baguette. Je ne suis pas certaine que cette association de composants fasse bon ménage. » Ton intonation se fait douce mais tes paroles sont tranchantes. Tu resserres ton emprise sur sa poigne, te voulant rassurante. « C’est un processus rare et complexe qui arrive lorsque le propriétaire de la baguette la malmène. Il est nécessaire de remplacer ce composant où son bois sera infecté. Peut-être l'est-il déjà. » précises-tu avec sérieux. Maintenant c’est ta deuxième main qui vient étreindre celle de la texane. « Je suis désolée, Laelia. »
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Re: cruel creatures x laelia
Ven 12 Juil 2019 - 17:53
cruel creatures
cléolia
Laelia s’estimait heureuse et surtout chanceuse de pouvoir accéder à un tel cours particulier avec Cléopatra. Réputée pour être intransigeante, aimer l’excellence et user de la pression sur les élèves, certains ne parvenait pas à la supporter tandis que la fleur se moquait ouvertement d’elle, sans craindre le moindre coup de bâton. Si au départ, la professeur s’était montrée ferme avec la Trejo, elle avait été d’une grande aide pour l’aider à surmonter ses traumatismes d’enfance. Une épaule sur laquelle se reposer, des bras dans lesquels se blottir lorsque les chimères se montraient odieuses. Pourtant, l’orchidée ne prenait pas vraiment de plaisir à se trouver ici, la brune aurait aimé passer du temps avec ses cochons de compagnie. Malheureusement pour les deux femmes, elles devaient se confronter à la calamité qu’incarnait Laelia, ainsi qu’aux soucis de son artéfact magique. Sortilège visant à faire flotter durablement un morceau de roche, enchantement réussi par l’étudiante sous le regard imperméable de Cléopatra, suivi de l’analyse détaillée de sa baguette.
Alors que Laelia se pavanait, image évoquant la forme que prenait son patronus, le paon se dandinait lentement, la chevelure balayée par une brise venue de nulle part, tout comme les ondulations de sa robe. Cléopatra se faisait muette, c’était comme si une fusion avait eu lieu entre les murs froids et son corps. Pensive, peut-être en train d’imaginer un stratagème pour faire fermer sa bouche à l’élève insolente, Laelia finissait par s’en approcher afin d’implorer son aide. Les tourments apaisés, le regard turquoise de la belle plante s’adoucissait, lueur amicale dans le fond de l’océan, tandis que le ressac devenait plus calme également. Un coup de massue manquait de la tuer et elle en restait tétaniser, paralyser, les oreilles sifflantes. « Quoi ? » Abasourdie, Laelia ne parvenait plus à ressentir la présence de l’Égyptienne contre ses paumes tièdes, ni même à articuler. La bonne à rien tuait son objet à petit feu, de par les reproches et les mots aiguisés qu’elle lui avait adressés. Annonce qui avait l’effet d’une bombe chez la ronce, qui s’était tue, comme brisée par cette nouvelle empoisonnée.
Le regard embrumé et les mains fébriles, l’orchidée mordillait sa lippe inférieure, submergée par une vague d’émotion fracassante. Sous le regard attendri de Cléopatra, la fleur se faner, anéantie par le simple fait que son chaos interne déteignait sur l’objet si utile à la création. C’était donc ça, le sentiment d’un sorcier lorsque sa baguette mourrait ? Tuerie à petit feu, l’étudiante ne bougeait plus, les larmes coulant le long de ses joues rougies par la peine et la culpabilité qui lui rongeait l’intérieur.
Alors que Laelia se pavanait, image évoquant la forme que prenait son patronus, le paon se dandinait lentement, la chevelure balayée par une brise venue de nulle part, tout comme les ondulations de sa robe. Cléopatra se faisait muette, c’était comme si une fusion avait eu lieu entre les murs froids et son corps. Pensive, peut-être en train d’imaginer un stratagème pour faire fermer sa bouche à l’élève insolente, Laelia finissait par s’en approcher afin d’implorer son aide. Les tourments apaisés, le regard turquoise de la belle plante s’adoucissait, lueur amicale dans le fond de l’océan, tandis que le ressac devenait plus calme également. Un coup de massue manquait de la tuer et elle en restait tétaniser, paralyser, les oreilles sifflantes. « Quoi ? » Abasourdie, Laelia ne parvenait plus à ressentir la présence de l’Égyptienne contre ses paumes tièdes, ni même à articuler. La bonne à rien tuait son objet à petit feu, de par les reproches et les mots aiguisés qu’elle lui avait adressés. Annonce qui avait l’effet d’une bombe chez la ronce, qui s’était tue, comme brisée par cette nouvelle empoisonnée.
Le regard embrumé et les mains fébriles, l’orchidée mordillait sa lippe inférieure, submergée par une vague d’émotion fracassante. Sous le regard attendri de Cléopatra, la fleur se faner, anéantie par le simple fait que son chaos interne déteignait sur l’objet si utile à la création. C’était donc ça, le sentiment d’un sorcier lorsque sa baguette mourrait ? Tuerie à petit feu, l’étudiante ne bougeait plus, les larmes coulant le long de ses joues rougies par la peine et la culpabilité qui lui rongeait l’intérieur.
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Re: cruel creatures x laelia
Mer 24 Juil 2019 - 22:48
« cruel creatures »
Sous ton attitude impénétrable, sous ton œillade imperméable, Laelia Trejo s’amuse et parade telle un paon aux multiples nuances de couleurs. Tu n’as que faire des apparences. Tu la préfères entière et ô combien bouleversée. Ame divisée que tu chéries bien plus qu’elle ne saurait l’imaginer. Alors tu ne dis rien et une part de toi se retient de la réduire en charpie sur le champ. Elle t’agace. Tu parviens à garder contenance en te réfugiant dans les aspects théoriques que tu avances concernant la composition de sa baguette. Amour vache. Sensibilité à fleur de peau. Tu lui explique à l’insolente. Tu y mets les mots les plus adéquats, les plus doux. La nouvelle semble la briser. Lors de ton apprentissage de la magie avec baguette tu as su créer un véritable lien avec ton propre artéfact. Néanmoins, tu as su garder une réelle distance que certains sorciers d’Europe ne sont pas capables d’avoir. A leurs risques et périls d’ailleurs, en témoigne le Sortilège de Désarmement.
Alors tu viens l’enlacer, faisant apparaître de nulle part un mouchoir de soie blanche avec lequel tu venais tapoter délicatement ses joues meurtries de culpabilité. Tu prends soin de la sirène, même si elle peut t’exaspérer par moment. Au fond tu lui en veux de ne s’être jamais vraiment reprise sur son comportement. Tu te questionnes sur l’éventualité qu’un changement d’attitude aurait pu avoir sur le contenu de sa baguette. Probablement cela aurait-il changé la donne ? Peut-être, la science des baguettes est loin d’être un art exact. En témoigne les nombreuses affinités possibles et les découvertes nombreuses et variées.
« On trouvera une solution. C’est promis. » Tes paroles se font murmures. Tu la serre fort contre ta poitrine, présence rassurante. Maternelle. « Je pourrais t’accompagner chez Ollivander à l’occasion. De génération en génération ils sont les meilleurs fabricants de baguette de Grande-Bretagne. Je suis certaine qu’ils pourront faire quelque chose. »
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Re: cruel creatures x laelia
Dim 28 Juil 2019 - 16:07
cruel creatures
cléolia
Les perles qui coulaient le long de ses joues, Laelia était démunie, vidée d’énergie, exténuée par le simple fait de se battre, combattre ses chimères, pour qu’elles reviennent en courant, plus fortes à chaque fois. Elle réalisait, petit à petit, le chaos que provoquaient ses caprices de Reine, elle qui s’était peut-être plu à être celle qui profitait, mais l’orchidée espérait mieux, un virement de cap, changement de situation afin de s’évader. Lovée entre les bras forts de Cléopatra, l’étudiante laissait tomber les armes, ferraille s’effondrant et résonant contre le bitume, combat achevé, discorde terminée. Elle enlaçait sa mère de substitution, Laelia, les paupières closes alors que toute la peine du monde ravageait ses pommettes. Ce n’était pas seulement une histoire de baguette, c’était un tout, charge émotionnelle dévastatrice qui ne lui offrait guère de répit, l’acharnement pur et dur. Mouchoir de soie blanche ensorcelé afin d’éponger la peine de la Reine des Enfers, Laelia se laissait faire, chouinant à la manière d’un nouveau-né, les traits ravagés par la dureté de son désarroi. « D’accord… » Elle en avait entendu parler, de ces fabricants de baguettes, tous plus excellents les uns des autres. Peut-être qu’ils pourraient l’aider à soigner sa baguette, à comprendre l’artéfact et faire en sorte de combler le vide qui séparait l’objet de la poupée. Après de longues minutes passées entre les bras de Cléopatra, Laelia se retirait, de quelques pas en arrière et dans des gestes secs, camouflant son malaise, la brune rattrapait ses affaires. « Je m’en vais. » Et sans un regard, l’orchidée tournait les talons pour s’éloigner de cette ambiance suffocante, pièce lugubre, inspirant de sentiments désagréables à la tornade. Retrait ponctué par le bruit de ses talons, le visage baissé, elle passait inaperçu, Laelia, plus de larmes dans le corps, ni dans la machine.
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