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Coeur de dragons [Zadig]
Jeu 18 Juil 2019 - 21:06
- Ta gueule putain de truc.
La tête enfoncée dans le coussin, je balançais mon réveil qui s'entêtait à sonner depuis au moins une heure. Enfin, une heure pour quelqu'un qui était en vacances et qui n'avait aucune envie de se lever durant cette période estivale, à savoir donc, au moins depuis deux secondes trois quart. Le pauvre objet vola dans la chambre pour percuter l'armoire à habits dans un fracas sourd, avant qu'il ne chute définitivement par terre.
C'est la mauvaise conscience du sort que je venais d'infliger à ce pauvre objet qui finit de me réveiller, m'obligeant à me hisser sur mes fesses. Les cheveux en bataille et les petits yeux que j'avais de la peine à ouvrir démontrait la nuit affreuse que je venais de passer. Encore. Après un an, on pouvait penser que je me serais habituée… mais non. Rares étaient les nuits véritablement réparatrices, et souvent, ça me tapait sur les nerfs. Au moins, le sentiment de sécurité grandissait de jour en jour, c'était une différence assez notable pour la soulever.
Tournant lentement le visage à côté de moi, à l'emplacement vide qu'occupait mon aimée, je baillais bruyamment. Elle au moins, elle avait eu le courage d'aller travailler tôt. Pas comme moi. Purée, heureusement qu'il s'agissait de dragons, sinon je n'aurais jamais accepté.
Me hissant hors du lit, je me préparais avec la maladresse d'une endormie. Une fois douchée et mon thé dans son thermos, je transplanais jusque devant les grilles de l'université. Ici, j'en venais à essayer de me rappeler pourquoi j'avais accepté le travail d'assistante en dragonologie, si c'était pour me tirer de mon lit durant mes jours de congés. Purée j'étais vraiment trop sympa moi… mais bon, il paraitrait que ça pouvait me donner de l'expérience. Pour sûr que ça allait être le cas. Et bon, aujourd'hui, je devais rencontrer Zadig. Même si je ne lui avais jamais vraiment parlé, je savais qui il était puisque nous appartenions à la même maison grise.
C'est en sirotant mon thé brûlant que je pénétrais dans l'enceinte du château jusqu'à me rendre à la salle de cours de dragonologie. Seule salle que je tolérais de voir durant mes vacances cette année. Voilà huit ans que je travaillais d'arrache-pied en été pour obtenir les notes d'année que j'obtenais. 2019 était la seule année où je me permettais un peu de repos. Et encore… quel repos, entre ma thèse, mon stage au ministère et ma nouvelle fonction d'assistante. Enfin, au moins, l'année prochaine à cette même période, ce ne sera plus qu'un souvenir.
Poussant les portes de la salle, je marchais jusqu'au bureau du professeur pour y déposer mes affaires. Là, je me questionnais sur ce que j'allais bien pouvoir faire avec le garçon asiatique. Peut-être que nous pourrions aller voir les trois spécimens de l'université ? Sauf s'il voulait se cantonner à la théorie. Hooo beurk, encore de la théorie, j'en avais marre… mais vivement le moment où j'obtiendrais mes DEFIS, mais vivement !
Le poids des études, aussi intéressantes soient-elle, pesaient toujours un peu plus sur mes épaules. J'avais envie de pratique, de voir des dragons tous les jours, et des vivants, pas des animés dans des livres. Poussant un long soupir rêveur, je levais les yeux au plafond, admirant la représentation draconique, tout en reprenant une gorgée de thé.
La tête enfoncée dans le coussin, je balançais mon réveil qui s'entêtait à sonner depuis au moins une heure. Enfin, une heure pour quelqu'un qui était en vacances et qui n'avait aucune envie de se lever durant cette période estivale, à savoir donc, au moins depuis deux secondes trois quart. Le pauvre objet vola dans la chambre pour percuter l'armoire à habits dans un fracas sourd, avant qu'il ne chute définitivement par terre.
C'est la mauvaise conscience du sort que je venais d'infliger à ce pauvre objet qui finit de me réveiller, m'obligeant à me hisser sur mes fesses. Les cheveux en bataille et les petits yeux que j'avais de la peine à ouvrir démontrait la nuit affreuse que je venais de passer. Encore. Après un an, on pouvait penser que je me serais habituée… mais non. Rares étaient les nuits véritablement réparatrices, et souvent, ça me tapait sur les nerfs. Au moins, le sentiment de sécurité grandissait de jour en jour, c'était une différence assez notable pour la soulever.
Tournant lentement le visage à côté de moi, à l'emplacement vide qu'occupait mon aimée, je baillais bruyamment. Elle au moins, elle avait eu le courage d'aller travailler tôt. Pas comme moi. Purée, heureusement qu'il s'agissait de dragons, sinon je n'aurais jamais accepté.
Me hissant hors du lit, je me préparais avec la maladresse d'une endormie. Une fois douchée et mon thé dans son thermos, je transplanais jusque devant les grilles de l'université. Ici, j'en venais à essayer de me rappeler pourquoi j'avais accepté le travail d'assistante en dragonologie, si c'était pour me tirer de mon lit durant mes jours de congés. Purée j'étais vraiment trop sympa moi… mais bon, il paraitrait que ça pouvait me donner de l'expérience. Pour sûr que ça allait être le cas. Et bon, aujourd'hui, je devais rencontrer Zadig. Même si je ne lui avais jamais vraiment parlé, je savais qui il était puisque nous appartenions à la même maison grise.
C'est en sirotant mon thé brûlant que je pénétrais dans l'enceinte du château jusqu'à me rendre à la salle de cours de dragonologie. Seule salle que je tolérais de voir durant mes vacances cette année. Voilà huit ans que je travaillais d'arrache-pied en été pour obtenir les notes d'année que j'obtenais. 2019 était la seule année où je me permettais un peu de repos. Et encore… quel repos, entre ma thèse, mon stage au ministère et ma nouvelle fonction d'assistante. Enfin, au moins, l'année prochaine à cette même période, ce ne sera plus qu'un souvenir.
Poussant les portes de la salle, je marchais jusqu'au bureau du professeur pour y déposer mes affaires. Là, je me questionnais sur ce que j'allais bien pouvoir faire avec le garçon asiatique. Peut-être que nous pourrions aller voir les trois spécimens de l'université ? Sauf s'il voulait se cantonner à la théorie. Hooo beurk, encore de la théorie, j'en avais marre… mais vivement le moment où j'obtiendrais mes DEFIS, mais vivement !
Le poids des études, aussi intéressantes soient-elle, pesaient toujours un peu plus sur mes épaules. J'avais envie de pratique, de voir des dragons tous les jours, et des vivants, pas des animés dans des livres. Poussant un long soupir rêveur, je levais les yeux au plafond, admirant la représentation draconique, tout en reprenant une gorgée de thé.
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Jeu 18 Juil 2019 - 22:23
abigail & zadig Dragonborn, Dragonborn, by his honor is sworn to keep evil forever at bay! And the fiercest foes rout when they hear triumph's shout, Dragonborn, for your blessing we pray! |
Alors que le bout de ton nez se noie dans ton bol de café, ta mère t’adresse un regard empli de soupçons. Elle te connaît par cœur, mais elle doit bien avouer qu’en ce moment, tu te révèles être un véritable mystère. Tu l’avais presque chassée de la maison avec ton beau-père, dans le prétexte de profiter d’un week-end offert par tes soins à Londres. Pour t’éviter un interrogatoire en bonne et due forme à leur retour sur les raisons de cet exil improvisé, tu as inventé cette rocambolesque histoire d’inspection du ministère. En effet, selon tes mensonges, tout nouvel employé du ministère voit les lieux où il vit perquisitionné afin de s’assurer qu’il ne soit pas en lien avec une quelconque félonie. Si tes parents devaient partir, c’était simplement qu’en étant moldus ils auraient pu être sujets à un sort d’amnésie et que tu trouves les effets secondaires trop importants pour accepter de leur infliger ça. Edward Crowley n’a pas réellement apprécié l’idée que son intimité soit ainsi forcée, mais il s’est rapidement fait une raison. Ta mère, en revanche, possède toujours un doute.
Mais tu ne peux lui dire. Tu ne peux lui dire que la nuit du seize au dix-sept, tu t’es enfermé dans le sous-sol de la cabane de chasse de ton beau-père pour y passer ta première transformation. Seul. Une trop grande dose de potion tue-loups dans les veines, ce qui t’as rendu malade à ton réveil. Tu as réalisé avec horreur que tu aurais pu t’empoisonner si tu en avais pris ne serait-ce que quelques gorgées de plus. Il t’a fallu une journée complète pour te remettre sur pied, plus la nuit qui vient de passer. Tes parents sont rentrés alors que tu dormais et déjà, tu dois les quitter. Un sourire trompeur aux lèvres, tu serres ta mère dans tes bras. Elle te murmure : « quand tu seras prêt, il faudra que l’on en parle, d’accord ? » Tu hoches la tête, prends ta sacoche et tournes les talons, transplanant près de l’université dès qu’elle est rentrée dans la maison.
Après une nuit en tête-à-tête avec la Bête, il est tant que tu ailles en dompter d’autres. Tu t’interdis à penser à ce que tu viens de vivre, préférant retourner à tes premiers amours. Cela te semble comme une éternité depuis la dernière fois où tu as pu laisser s’exprimer ta passion dévorante pour les lézards géants, dès ta première année à Poudlard tu t’es pris à rêver à en chevaucher un pour combattre le crime. Tu as eu l’occasion de les approcher, ces majestueuses créatures, caressant leur armure d’écaille de tes yeux d’enfant, manquant d’y perdre un bras en voulant les toucher de tes doigts curieux. Néanmoins, tu dois admettre ne pas avoir brillé en dragonologie dernièrement, te reposant sur tes acquis pour privilégier d’autres matières et d’autres événements. La théorie te manque un peu, comme la pratique. C’est pour cela que le professeur t’a proposé de passer un peu de temps avec la toute nouvelle assistante Abigail. Tu as souri en apprenant qu’elle a obtenu ce poste, si vous avez peu parlé dans le passé, elle est connue comme la référence en matière de dragons parmi les Ethelred, peut-être même dans toute l’université. Monsieur Jones devrait faire attention, Dowell pourrait bien finir par lui voler son job.
Cette pensée en tête, tu arrives à la salle de cours où tu devines la présence de l’assistante. Elle admire le squelette qui flotte au plafond. Ce dernier semble presque vivant, un dragon revenu d’entre les morts -ton imagination dérive vers Skyrim. Qu’est-ce que tu donnerais pour pouvoir t’enfermer une semaine et saigner ce jeu comme tu le faisais avant. « Salut ! Tu vas comment ? » Lances-tu pour attirer son attention, les traits plus reposés depuis tes nombreuses heures d’hibernation. Elle, en revanche, semble à peine sortie du lit. « Petite mine, désolé de t’imposer ça. » Tu t’excuses dans un sourire gêné. Tu ne veux pas être un poids pour elle, ni pour quiconque d’ailleurs. C’est d’ailleurs pour cela que tu tais autant tes problèmes et que tu gardes au coin des lèvres un rictus.
Sur un ton joueur, tu ajoutes : « Je pensais te demander de me faire un topo théorique, mais je n’ai clairement pas le courage de lire des pages et des pages d’encyclopédie. J’imagine que toi non plus ? » Tes yeux brillent d’une lueur taquine, indiquant que tu es partant pour tout -tant que le Mercutio en toi ne s’ennuie pas.
Mais tu ne peux lui dire. Tu ne peux lui dire que la nuit du seize au dix-sept, tu t’es enfermé dans le sous-sol de la cabane de chasse de ton beau-père pour y passer ta première transformation. Seul. Une trop grande dose de potion tue-loups dans les veines, ce qui t’as rendu malade à ton réveil. Tu as réalisé avec horreur que tu aurais pu t’empoisonner si tu en avais pris ne serait-ce que quelques gorgées de plus. Il t’a fallu une journée complète pour te remettre sur pied, plus la nuit qui vient de passer. Tes parents sont rentrés alors que tu dormais et déjà, tu dois les quitter. Un sourire trompeur aux lèvres, tu serres ta mère dans tes bras. Elle te murmure : « quand tu seras prêt, il faudra que l’on en parle, d’accord ? » Tu hoches la tête, prends ta sacoche et tournes les talons, transplanant près de l’université dès qu’elle est rentrée dans la maison.
Après une nuit en tête-à-tête avec la Bête, il est tant que tu ailles en dompter d’autres. Tu t’interdis à penser à ce que tu viens de vivre, préférant retourner à tes premiers amours. Cela te semble comme une éternité depuis la dernière fois où tu as pu laisser s’exprimer ta passion dévorante pour les lézards géants, dès ta première année à Poudlard tu t’es pris à rêver à en chevaucher un pour combattre le crime. Tu as eu l’occasion de les approcher, ces majestueuses créatures, caressant leur armure d’écaille de tes yeux d’enfant, manquant d’y perdre un bras en voulant les toucher de tes doigts curieux. Néanmoins, tu dois admettre ne pas avoir brillé en dragonologie dernièrement, te reposant sur tes acquis pour privilégier d’autres matières et d’autres événements. La théorie te manque un peu, comme la pratique. C’est pour cela que le professeur t’a proposé de passer un peu de temps avec la toute nouvelle assistante Abigail. Tu as souri en apprenant qu’elle a obtenu ce poste, si vous avez peu parlé dans le passé, elle est connue comme la référence en matière de dragons parmi les Ethelred, peut-être même dans toute l’université. Monsieur Jones devrait faire attention, Dowell pourrait bien finir par lui voler son job.
Cette pensée en tête, tu arrives à la salle de cours où tu devines la présence de l’assistante. Elle admire le squelette qui flotte au plafond. Ce dernier semble presque vivant, un dragon revenu d’entre les morts -ton imagination dérive vers Skyrim. Qu’est-ce que tu donnerais pour pouvoir t’enfermer une semaine et saigner ce jeu comme tu le faisais avant. « Salut ! Tu vas comment ? » Lances-tu pour attirer son attention, les traits plus reposés depuis tes nombreuses heures d’hibernation. Elle, en revanche, semble à peine sortie du lit. « Petite mine, désolé de t’imposer ça. » Tu t’excuses dans un sourire gêné. Tu ne veux pas être un poids pour elle, ni pour quiconque d’ailleurs. C’est d’ailleurs pour cela que tu tais autant tes problèmes et que tu gardes au coin des lèvres un rictus.
Sur un ton joueur, tu ajoutes : « Je pensais te demander de me faire un topo théorique, mais je n’ai clairement pas le courage de lire des pages et des pages d’encyclopédie. J’imagine que toi non plus ? » Tes yeux brillent d’une lueur taquine, indiquant que tu es partant pour tout -tant que le Mercutio en toi ne s’ennuie pas.
CODAGE PAR AMATIS
@abigail dowell
@abigail dowell
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Ven 19 Juil 2019 - 5:42
Mon thermos de thé vissé sur les lèvres, je baissais mes pupilles brunes foncées sur le jeune homme lorsque j'entendais ses pas dans la salle de classe. C'est que, cet endroit, j'y passais tellement de temps que finalement, je connaissais tout par cœur. Du moindre recoin, jusqu'à tous les livres, en passant par les divers sons y régnant. Il m'arrivait d'y passer des heures seule la nuit pour continuer mes études et mes recherches, un véritable petit rat de bibliothèque en dragonologie.
Bien peu surprise donc, de la venue du garçon, je lui souriais en retour.
- Ce n'est rien ne t'en fait pas, il n'y a pas d'heures pour les dragons. Je vais bien, et toi ?
Avec Zadig, j'avais bien peu de raison de conserver ma grande timidité maladive habituelle. Déjà, nous nous côtoyons depuis maintenant quelques années au sein de la même maison, puis, nous avions une passion commune : celle des dragons. Forcément, lorsqu'il m'était possible de parler de ces créatures sans paraître chiante et voir mon interlocuteur s'endormir, je m'emportais. Les animaux avaient cet effet sur moi de m'ouvrir, comme une fleur baignée de soleil, et j'en devenais éclatante lorsqu'il s'agissait des dragons. Une véritable transformation.
Voilà pourquoi je ne ressentais presque aucune gêne alors que je fixais le sorcier d'une œillade amicale, bien qu'un peu endormie. J'attendrais tranquillement que la théine fasse effet sur mon petit corps. Un léger rire traversa mes lèvres alors que la même lueur taquine que la sienne vint apparaître dans mon regard. C'est qu'il me mettrait au défi ?
- J'ai toujours le courage quand il s'agit de nos copains mais… je roulais mes yeux dans mes orbites en terminant leur course au plafond, l'air trop théâtralement pensive pour être sérieuse. C'est vrai que, durant les vacances et si tôt le matin, on va éviter hein, il y a plus passionnant pour apprendre. Cela dit, j'ai une idée. Puisqu'on n'a pas l'air réveillé tous les deux, ce serait imprudent d'aller voir les trois dragons que nous avons ici. Je jouais toujours la carte de la prudence lorsqu'il s'agissait de dragonologie, quitte à me sacrifier et ne pas aller les voir. Ainsi, je me redressais, posant mon thermos sur le bureau du professeur avant de me diriger jusqu'au fond de la salle pour y ouvrir une armoire, tout en maugréant. C'est rangé où ce machin… ? Ah !
Attrapant quelque chose avec délicatesse, je fermais l'étagère puis revenait vers le jeune homme, l'air victorieuse. Sur l'une des tables de la première rangée, je déposais une sorte d'assiette, reprenant mes explications.
- On va joindre l'utile à l'agréable. Dragonologie et Soins aux Créatures Magiques. Te souviens-tu de cet objet ?
Les révisions, replonger dans le passé et dans les bases, pour moi, il n'y avait que ça de vrai. Ne pas se reposer sur nos acquis. Il me fallait évaluer le niveau de Zadig avant de pouvoir convenablement l'aider en dragonologie. Je savais qu'il avait une ou deux années d'étude de moins que moi, cela dit, je ne voulais pas commettre d'erreur. Voilà pourquoi j'avais choisi cet exercice. Soumis aux premières années de dragonologie, il permettait de matérialiser une partie du corps d'un dragon puis de générer une maladie aléatoirement. Le but de l'exercice étant de soigner la dites maladie. Moi, j'allais en plus y rajouter un cadeau bonus en difficulté.
Dégainant ma baguette rosée, sa forme rappelant l'aile d'un dragon, je l'agitais en direction de la petite assiette qui s'éleva alors lentement dans les airs pour commencer à tournoyer sur elle-même. Là, un hologramme plus vrai que nature pris la forme d'un Opaloeil. Prenant le temps de réfléchir une seconde, je déposais mon index sur son antérieur gauche. L'hologramme fit alors une sorte de zoom jusqu'à matérialisé la patte du dragon. Non loin du talon griffu du reptile, une sorte de plaque grise et brunâtre se forma et une odeur légèrement nauséabonde s'en dégagea.
Reculant d'un pas pour admirer mon œuvre, je vins me gratter distraitement la joue de mon index avant de m'adresser à nouveau à Zadig tout en allant récupérer mon thérmos à thé.
- Bon… déjà, si tu y arrives, il te faudra détecter la maladie, et ensuite, ou avant hein c'est égal l'ordre, tu me nommes toutes les parties de la patte. Avec les os et les muscles.
C'est que, pour soigner un animal il ne suffisait pas simplement d'agiter sa baguette en lançant un Episkey. Il fallait aussi prendre en compte les os et leur composition, ceux des hippogriffes n'avaient pas la même texture que ceux d'un Eruptif par exemple, ainsi que la position des muscles. Restructurer un membre complexe comme une aile demandait de l'attention. Un muscle mal repositionné et l'animal restait cloué au sol, ce qui pouvait signifier un arrêt de mort suivant l'espèce. En dragonologie, la race avait aussi son importance.
Arrondissant les yeux, j'attendais la réaction de l'asiatique tout en reprenant une gorgée de thé. C'est à ce moment que, sous l'ample T-shirt à l'effigie d'un groupe de musique moldu que je portais, une bosse remua, au niveau de mon épaule. Là, une petite tête sortit au niveau de mon col. Une tête verte, que Zadig n'aurait aucun mal à reconnaître comme étant un Vert Gallois. Je me promenais souvent avec les représentations miniatures de chaque espèce.
Bien peu surprise donc, de la venue du garçon, je lui souriais en retour.
- Ce n'est rien ne t'en fait pas, il n'y a pas d'heures pour les dragons. Je vais bien, et toi ?
Avec Zadig, j'avais bien peu de raison de conserver ma grande timidité maladive habituelle. Déjà, nous nous côtoyons depuis maintenant quelques années au sein de la même maison, puis, nous avions une passion commune : celle des dragons. Forcément, lorsqu'il m'était possible de parler de ces créatures sans paraître chiante et voir mon interlocuteur s'endormir, je m'emportais. Les animaux avaient cet effet sur moi de m'ouvrir, comme une fleur baignée de soleil, et j'en devenais éclatante lorsqu'il s'agissait des dragons. Une véritable transformation.
Voilà pourquoi je ne ressentais presque aucune gêne alors que je fixais le sorcier d'une œillade amicale, bien qu'un peu endormie. J'attendrais tranquillement que la théine fasse effet sur mon petit corps. Un léger rire traversa mes lèvres alors que la même lueur taquine que la sienne vint apparaître dans mon regard. C'est qu'il me mettrait au défi ?
- J'ai toujours le courage quand il s'agit de nos copains mais… je roulais mes yeux dans mes orbites en terminant leur course au plafond, l'air trop théâtralement pensive pour être sérieuse. C'est vrai que, durant les vacances et si tôt le matin, on va éviter hein, il y a plus passionnant pour apprendre. Cela dit, j'ai une idée. Puisqu'on n'a pas l'air réveillé tous les deux, ce serait imprudent d'aller voir les trois dragons que nous avons ici. Je jouais toujours la carte de la prudence lorsqu'il s'agissait de dragonologie, quitte à me sacrifier et ne pas aller les voir. Ainsi, je me redressais, posant mon thermos sur le bureau du professeur avant de me diriger jusqu'au fond de la salle pour y ouvrir une armoire, tout en maugréant. C'est rangé où ce machin… ? Ah !
Attrapant quelque chose avec délicatesse, je fermais l'étagère puis revenait vers le jeune homme, l'air victorieuse. Sur l'une des tables de la première rangée, je déposais une sorte d'assiette, reprenant mes explications.
- On va joindre l'utile à l'agréable. Dragonologie et Soins aux Créatures Magiques. Te souviens-tu de cet objet ?
Les révisions, replonger dans le passé et dans les bases, pour moi, il n'y avait que ça de vrai. Ne pas se reposer sur nos acquis. Il me fallait évaluer le niveau de Zadig avant de pouvoir convenablement l'aider en dragonologie. Je savais qu'il avait une ou deux années d'étude de moins que moi, cela dit, je ne voulais pas commettre d'erreur. Voilà pourquoi j'avais choisi cet exercice. Soumis aux premières années de dragonologie, il permettait de matérialiser une partie du corps d'un dragon puis de générer une maladie aléatoirement. Le but de l'exercice étant de soigner la dites maladie. Moi, j'allais en plus y rajouter un cadeau bonus en difficulté.
Dégainant ma baguette rosée, sa forme rappelant l'aile d'un dragon, je l'agitais en direction de la petite assiette qui s'éleva alors lentement dans les airs pour commencer à tournoyer sur elle-même. Là, un hologramme plus vrai que nature pris la forme d'un Opaloeil. Prenant le temps de réfléchir une seconde, je déposais mon index sur son antérieur gauche. L'hologramme fit alors une sorte de zoom jusqu'à matérialisé la patte du dragon. Non loin du talon griffu du reptile, une sorte de plaque grise et brunâtre se forma et une odeur légèrement nauséabonde s'en dégagea.
Reculant d'un pas pour admirer mon œuvre, je vins me gratter distraitement la joue de mon index avant de m'adresser à nouveau à Zadig tout en allant récupérer mon thérmos à thé.
- Bon… déjà, si tu y arrives, il te faudra détecter la maladie, et ensuite, ou avant hein c'est égal l'ordre, tu me nommes toutes les parties de la patte. Avec les os et les muscles.
C'est que, pour soigner un animal il ne suffisait pas simplement d'agiter sa baguette en lançant un Episkey. Il fallait aussi prendre en compte les os et leur composition, ceux des hippogriffes n'avaient pas la même texture que ceux d'un Eruptif par exemple, ainsi que la position des muscles. Restructurer un membre complexe comme une aile demandait de l'attention. Un muscle mal repositionné et l'animal restait cloué au sol, ce qui pouvait signifier un arrêt de mort suivant l'espèce. En dragonologie, la race avait aussi son importance.
Arrondissant les yeux, j'attendais la réaction de l'asiatique tout en reprenant une gorgée de thé. C'est à ce moment que, sous l'ample T-shirt à l'effigie d'un groupe de musique moldu que je portais, une bosse remua, au niveau de mon épaule. Là, une petite tête sortit au niveau de mon col. Une tête verte, que Zadig n'aurait aucun mal à reconnaître comme étant un Vert Gallois. Je me promenais souvent avec les représentations miniatures de chaque espèce.
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Jeu 15 Aoû 2019 - 17:42
abigail & zadig Dragonborn, Dragonborn, by his honor is sworn to keep evil forever at bay! And the fiercest foes rout when they hear triumph's shout, Dragonborn, for your blessing we pray! |
Comme on peut s’y attendre de la part d’Abigaïl, son enthousiasme au sujet des dragons lui permet de supporter toute la fatigue du monde. Quand tu étais encore dans les dortoirs, tu te souviens l’avoir de nombreuses fois croisée dans la salle commune ou dans la bibliothèque. Rencontre nocturne souvent muette, respectant le travail de l’autre et ses lubies nocturnes. Tu t’excuses néanmoins à la vue de ses traits tirés, te sentant coupable de lui faire jouer les baby-sitters pour la journée. Elle te rassure et te retourne la question, ce à quoi tu hausses les épaules. « Ça va… Mieux. J’étais un peu malade il y a deux nuits, mais je récupère. » Ces mots peuvent paraître anodins, mais maintenant, tu ne peux t’empêcher d’entendre les doubles sens dans ta propre voix. Comme si chaque syllabe pouvait te trahir à tout moment. Bien que tu saches qu’Abi n’est pas une ennemie, tu restes terrifié à l’idée que quelqu’un vienne dévoiler la vérité de force. C’est encore trop frais, dur, la plaie ne se refermera pas avant un long moment. Aujourd’hui, tu préfères te fondre dans l’étude des lézards cracheurs de feu et tu sais que ce sera chose aisée avec ta partenaire du jour. D’ailleurs, cela t’étonne toujours autant de la voir se transformer à l’évocation de la dragonologie, tu sais déjà que son nom aura un grand écho dans ce domaine.
Avec un ton joueur, tu avoues vouloir te lancer dans un apprentissage pratique plutôt qu’encyclopédique. Pour vous réveiller, rien de mieux qu’un peu d’exercice, pas vrai ? Elle comprend tes intentions et entre dans ton jeu, de la théâtralité dans ses gestes. Une moue boudeuse s’invite sur ton visage quand elle dit que c’est trop dangereux d’aller voir les dragons maintenant. Elle a beau être la voix de la raison, tu ne peux t’empêcher de vouloir y aller -c’est sûrement pour cela que tous les enseignants d’Hungcalf savent qu’ils doivent surveiller tes ardeurs.
L’observant se lever pour aller chercher un objet, tu restes étonné de la taille d’Abigaïl. Si tu le voulais, tu pourrais tenir dans ta main ou même dans un petit sac, tant elle te semble menue. Tu n’es pas le plus grand des hommes non plus, et ça Octave se plaît à te le rappeler, mais tu sais que tes épaules larges et ton corps travaillé avec soin nuancent ton aspect fluet. Tu ne la dénigres en rien, au contraire, le contraste entre sa carrure et sa carrière des plus dangereuse force même ton respect. C’est peut-être pour cela que ça a été aussi pour toi de l’apprécier, sa robustesse de caractère cachée.
Curieux, tu t’approches de l’étrange assiette qu’elle a sortie du placard. Il te faut quelques secondes pour reconnaître l’objet, puis tu hoches alors la tête à sa question. « Ça me rappelle des souvenirs, ça s’est clair. » Tu t’étais un peu trop amusé avec, te prenant pour Tony Stark à faire tourner la matérialisation du dragon et faire des bruitages avec ta bouche pendant le cours.
Abi sort alors sa baguette et fait apparaître un Opaloeil sur l’objet. Tu souris, c’est sûrement une des espèces de dragon que tu préfères. Néanmoins, un air sérieux remplace le rictus quand tu observes la maladie simulée et ton nez se fronce face à l’odeur. « C’est génial ça, pour se réveiller. » Marmonnes-tu.
L’assistante te donne alors ses instructions et tu hoches la tête, grimaçant intérieurement quand elle te demande du par cœur. Habituellement, tu as un petit carnet avec des schémas précis, loin d’être une antisèche, il constitue surtout une sécurité en cas de panique ou d’urgence. Aujourd’hui, il est perdu bien au chaud dans tes draps. Le veinard. Alors que tu vas pour examiner la maladie, tu vois remuer du coin de l’œil une petite bestiole sous le t-shirt d’Abi. Un léger rire t’échappe quand la frimousse du Vert Gallois en sort : « Coucou toi. » Dis-tu avec une pointe d’affection, beaucoup trop sensible à ces représentations miniatures.
Alors que tu avances ton doigt pour chatouiller le museau de la bête, tu lèves les yeux pour rencontrer ceux d’Abi et te ressaisis en raclant ta gorge. « Oui, donc, l’Opaloeil. » Tu attaques alors à l’étude de l’infection, préférant rester debout et déplaçant l’assiette à la guise, agitant le doigt pour tracer le fils de ta pensée dans les airs. À voix haute, tu réfléchis. « À première vue, les plaques se rependent à partir d’un point précis, là où c’est le plus brunâtre. Il semblerait que le point de départ soit une infection, le muscle extenseur comme à être attaqué. Le muscle gastrocnémien semble être aussi exposé, néanmoins, je ne pense pas que les muscles soient ce qui dépérie le plus. La peau est la plus endommagée, comme une gangrène, mais… » Malgré l’odeur, tu approches le modèle et manipules pour pouvoir bouger les parties malades. « Le tibia et péroné semblent avoir leur première couche rongée. Le cartilage a presque entièrement disparu, les nerfs sont à vif. Ce doit être un calvaire pour se poser. » Tu claques la langue dans ta réflexion, cherchant la cause de cette infection, regardant les autres parties du corps. Le spécimen à l’air relativement âgé, mâle, la dentition est malmenée, quelques dents manquent ou sont cassées. Les yeux, magnifiques, sont intacts. « L’âge a dû le rendre plus sujet à ce genre d’infection, ce qui explique aussi l’état avancé de la chose. On peut arrêter la progression, mais il y a peu de chances que sa patte soit rétablie, du moins entièrement. Le fait qu’il soit un Opaloeil peut faciliter les soins. Je dirais que c’est parti d’une morsure qui est soit la cause directe de l’infection, à en juger par les traces de dents que l’on voit ici, ou alors elle a eu lieu peu de temps après. » Les gestes se joignent à la parole, et tu t’emportes un peu dans ton scénario. « Vu l’emplacement et l’absence d’autres blessures, c’est surement une altercation sans véritable combat, le dragon aurait chassé l’intru qui se serrait défendu avant de s’enfuir. L’inverse est aussi possible vu l’espèce mais elle me semble moins plausible. » Secouant la tête, tu murmures : « il faut être une bestiole avec une mâchoire sacrément puissante pour percer ces écailles. Peut-être un... Non. » Coupant ta phrase, le front plus sombre, tu continues néanmoins. « Il lui en manque un peu à d’autres endroits du corps, surement dû à la vieillesse. Ça aurait pu être le cas pour la patte mais son état nous empêche un peu de connaître son état initial. » La langue coincée entre les lèvres, tu jettes un coup d’œil à Abigaïl, pour voir si ta réflexion n’était pas perdue dans des dédales obscurs. Si tu étais à peu près sûr de ton coup, tu voulais ses observations avant de reprendre.
Avec un ton joueur, tu avoues vouloir te lancer dans un apprentissage pratique plutôt qu’encyclopédique. Pour vous réveiller, rien de mieux qu’un peu d’exercice, pas vrai ? Elle comprend tes intentions et entre dans ton jeu, de la théâtralité dans ses gestes. Une moue boudeuse s’invite sur ton visage quand elle dit que c’est trop dangereux d’aller voir les dragons maintenant. Elle a beau être la voix de la raison, tu ne peux t’empêcher de vouloir y aller -c’est sûrement pour cela que tous les enseignants d’Hungcalf savent qu’ils doivent surveiller tes ardeurs.
L’observant se lever pour aller chercher un objet, tu restes étonné de la taille d’Abigaïl. Si tu le voulais, tu pourrais tenir dans ta main ou même dans un petit sac, tant elle te semble menue. Tu n’es pas le plus grand des hommes non plus, et ça Octave se plaît à te le rappeler, mais tu sais que tes épaules larges et ton corps travaillé avec soin nuancent ton aspect fluet. Tu ne la dénigres en rien, au contraire, le contraste entre sa carrure et sa carrière des plus dangereuse force même ton respect. C’est peut-être pour cela que ça a été aussi pour toi de l’apprécier, sa robustesse de caractère cachée.
Curieux, tu t’approches de l’étrange assiette qu’elle a sortie du placard. Il te faut quelques secondes pour reconnaître l’objet, puis tu hoches alors la tête à sa question. « Ça me rappelle des souvenirs, ça s’est clair. » Tu t’étais un peu trop amusé avec, te prenant pour Tony Stark à faire tourner la matérialisation du dragon et faire des bruitages avec ta bouche pendant le cours.
Abi sort alors sa baguette et fait apparaître un Opaloeil sur l’objet. Tu souris, c’est sûrement une des espèces de dragon que tu préfères. Néanmoins, un air sérieux remplace le rictus quand tu observes la maladie simulée et ton nez se fronce face à l’odeur. « C’est génial ça, pour se réveiller. » Marmonnes-tu.
L’assistante te donne alors ses instructions et tu hoches la tête, grimaçant intérieurement quand elle te demande du par cœur. Habituellement, tu as un petit carnet avec des schémas précis, loin d’être une antisèche, il constitue surtout une sécurité en cas de panique ou d’urgence. Aujourd’hui, il est perdu bien au chaud dans tes draps. Le veinard. Alors que tu vas pour examiner la maladie, tu vois remuer du coin de l’œil une petite bestiole sous le t-shirt d’Abi. Un léger rire t’échappe quand la frimousse du Vert Gallois en sort : « Coucou toi. » Dis-tu avec une pointe d’affection, beaucoup trop sensible à ces représentations miniatures.
Alors que tu avances ton doigt pour chatouiller le museau de la bête, tu lèves les yeux pour rencontrer ceux d’Abi et te ressaisis en raclant ta gorge. « Oui, donc, l’Opaloeil. » Tu attaques alors à l’étude de l’infection, préférant rester debout et déplaçant l’assiette à la guise, agitant le doigt pour tracer le fils de ta pensée dans les airs. À voix haute, tu réfléchis. « À première vue, les plaques se rependent à partir d’un point précis, là où c’est le plus brunâtre. Il semblerait que le point de départ soit une infection, le muscle extenseur comme à être attaqué. Le muscle gastrocnémien semble être aussi exposé, néanmoins, je ne pense pas que les muscles soient ce qui dépérie le plus. La peau est la plus endommagée, comme une gangrène, mais… » Malgré l’odeur, tu approches le modèle et manipules pour pouvoir bouger les parties malades. « Le tibia et péroné semblent avoir leur première couche rongée. Le cartilage a presque entièrement disparu, les nerfs sont à vif. Ce doit être un calvaire pour se poser. » Tu claques la langue dans ta réflexion, cherchant la cause de cette infection, regardant les autres parties du corps. Le spécimen à l’air relativement âgé, mâle, la dentition est malmenée, quelques dents manquent ou sont cassées. Les yeux, magnifiques, sont intacts. « L’âge a dû le rendre plus sujet à ce genre d’infection, ce qui explique aussi l’état avancé de la chose. On peut arrêter la progression, mais il y a peu de chances que sa patte soit rétablie, du moins entièrement. Le fait qu’il soit un Opaloeil peut faciliter les soins. Je dirais que c’est parti d’une morsure qui est soit la cause directe de l’infection, à en juger par les traces de dents que l’on voit ici, ou alors elle a eu lieu peu de temps après. » Les gestes se joignent à la parole, et tu t’emportes un peu dans ton scénario. « Vu l’emplacement et l’absence d’autres blessures, c’est surement une altercation sans véritable combat, le dragon aurait chassé l’intru qui se serrait défendu avant de s’enfuir. L’inverse est aussi possible vu l’espèce mais elle me semble moins plausible. » Secouant la tête, tu murmures : « il faut être une bestiole avec une mâchoire sacrément puissante pour percer ces écailles. Peut-être un... Non. » Coupant ta phrase, le front plus sombre, tu continues néanmoins. « Il lui en manque un peu à d’autres endroits du corps, surement dû à la vieillesse. Ça aurait pu être le cas pour la patte mais son état nous empêche un peu de connaître son état initial. » La langue coincée entre les lèvres, tu jettes un coup d’œil à Abigaïl, pour voir si ta réflexion n’était pas perdue dans des dédales obscurs. Si tu étais à peu près sûr de ton coup, tu voulais ses observations avant de reprendre.
CODAGE PAR AMATIS
@abigail dowell
@abigail dowell
- Spoiler:
- désolée du temps d'attente !!
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Lun 19 Aoû 2019 - 19:17
Malade il y a deux nuits ? Et ben ça pour une coïncidence… Même si ma tendre ne l'avait pas été au sens propre du terme, je notais tout de même qu'il y a deux nuits, c'était la pleine lune. Me contentant pourtant de hocher la tête sans insister davantage, je ne voulais pas paraître intrusive, je fis un sourire d'encouragement au garçon. Le hasard serait bien trop énorme que je sois présentement entourée de deux loups garous en moins de vingt-quatre heures, ou alors décidément, j'avais un passif pour les attirer. Ce n'était pas avec les dragons que j'allais devoir travailler, il me fondrait songer déjà à une reconversion.
Préférant laisser mes élucubrations mentales de côté, j'en venais au cours que je devais donner aujourd'hui. Cela allait nous faire du bien à tous les deux. Penser à autre chose, nous plonger dans ce travail que nous aimions tant, ensemble. C'était toujours enrichissant de pouvoir travailler avec quelqu'un qui avait la même passion que soit, la même envie débordante. Qui sait ? Suivant les résultats qu'il allait me donner, peut-être que finalement, nous serions assez réveillés tous les deux pour aller traiter les cas que nous avions à l'université. Bien que fascinant, les spécimens retenus ici n'avaient plus beaucoup de secrets pour moi, puisque j'avais passé mon temps là-bas. Cela dit, on ne cesse jamais d'apprendre, n'est-ce pas ?
Laissant le sorcier s'approcher de moi pour jouer un instant avec la représentation miniature de mon Vert Gallois, je souriais, bien peu dérangée par le phénomène, ce qui était étonnant. Ma sphère privée était quelque chose de sacré pour moi, grande timide que j'étais. Néanmoins, la passion des cracheurs de feu outrepassait toutes les règles, même lorsque cela provenait d'une tierce personne. Le pétillement dans le regard de Zadig, cette profonde affection que je pouvais voir et ressentir… voilà à quoi je devais ressembler, à peu de choses près. Je n'avais donc pas à le chasser. Surtout que l'instant ne dura que quelque secondes. Bien vite, il redevint sérieux pour se tourner vers la représentation de l'Opaloeil que j'avais fait apparaître plus tôt.
M'appuyant alors contre l'un des bureaux, je sirotais tranquillement mon thé tandis que j'observais le dragonologiste travailler.
Ben ça si je m'y attendais… Zadig était véritablement doué en la matière. Ça aurait pu en faire pâlir de jalousie plus d'un, moi, j'en venais presque à l'envier. Non pas que je doutais de mon propre niveau, les connaissances dont il venait de me faire la démonstration à l'instant, je les avais moi aussi. Mais j'en eu soudainement envie de parler avec lui, de laisser tomber l'exercice et de partager ma passion avec lui. Qu'il devienne se confident en dragonologie dont j'avais tant besoin, que je cherchais désespérément. Rencontrer un tel passionné était pour moi quelque chose d'extrêmement difficile. Non pas que j'étais exigeante, mais parce qu'il était très difficile de me suivre. Même si l'exercice que j'avais mis là en place n'avait pas du tout été motivé par ça, l'idée me traversa la tête. Travailler davantage avec l'asiatique, dans le futur, me plairait énormément.
Avalant une gorgée de thé, mes yeux légèrement arrondis, car j'étais vraiment impressionnée, je laissais échapper un :
- Wow...
L'analyse avait été bien réfléchie, pensée et observée. Ce que disait mon confrère Ethelred était majoritairement juste, et même si mon exercice ne donnait initialement pas le même résultat, je devais reconnaître que le pronostic n'était pas totalement faux. De plus, même si j'étais nouvellement assistante du professeur de dragonologie, je n'en restais pas moins quelqu'un d'extrêmement humble. Je ne me sentais pas de donner des leçons à autrui, car j'appréciais davantage partager, discuter, que de monter sur mes grands chevaux.
Posant mon thermos à thé sur le bureau contre lequel j'étais appuyée, je m'avançais vers le jeune homme en souriant, visiblement amusée, fière et joyeuse. Finalement, ça avait valu la peine que je me lève ce matin. Le petit Vert Gallois sortant définitivement de sous mon T-shirt, il prit son envol pour venir se poser sur le sommet de ma tête tout en poussant un menu rugissement.
Me pinçant l'index entre mes deux, mes yeux firent des allés et retours entre l'hologramme et Zadig, avant que mon sourire ne s'agrandisse encore. Levant alors mon doigt après l'avoir libéré de mes dents, je pris une courte inspiration.
- Ton analyse est excellente, vraiment, je te félicite ! Coulant une œillade malicieuse au jeune homme, je laissais passer un court instant de silence. Car il y avait un mais. Mais… pas totalement exacte. La maladie est effectivement une infection, et elle a attaqué le cartilage et les nerfs, entamant ainsi le muscle extenseur, comme tu l'as si bien précisé. Ça, c'est vraiment parfait, bravo. Ce qui t'as mis dans la confusion, c'est l'âge de l'Opaloeil. Avec justesse, tu as vu qu'il est âgé, que sa cicatrisation et sa guérison est plus difficile qu'un individu plus en forme. Tu as aussi remarqué les diverses cicatrices. Encore une fois, c'est tout à fait juste, mais c'était mon élément piège. J'adressais alors un sourire d'excuse au jeune homme tout en reprenant, pointant de l'index la partie arrière du pied, l'équivalent du poignet humain. La marque qui se trouve aux écailles à cet emplacement n'est pas dû à un combat, tout le moins, pas à celui dont tu t'attends. Agitant ma baguette devant l'hologramme, je soulevais alors les écailles comme si je retirais le couvercle d'une boite. Là, la peau était totalement infestée et nauséabonde. Le plus terrible était ce genre de petites choses qui grouillait très sensiblement. Laissant Zadig prendre connaissance de ce truc un peu dégueu à voir dès le matin, je continuais. C'est effectivement un début d'infection, mais à cause d'un ver. Souviens-toi. Un jeune dragon n'a pas encore d'écailles très épaisses et dures. Il se frotte contre la roche ou les arbres pour se débarrasser des parasites. Un adulte lui, se fait des bains de boue ou de sable, comme les lézards quoi. Mais en étant plus vieux, comme chez nous, les articulations en prennent un coup et ils se protègent moins bien, car ils sont moins habiles. Un ver a réussi à s'infiltrer au niveau des métatarses, a fait son nid et a pondu. Ça a rongé toute la partie de la patte et ça s'est répandu. En fait, quand tu te retrouves face à un cas comme ça, essaie de ne pas oublier de soulever les écailles pour vérifier s'il n'y a pas une présence de parasite. Ton traitement contre l'infection aurait sûrement été efficace, mais peut-être plus long que si tu avais détecté tout de suite les vers. Tu vois ?
Sans perdre la moindre once de jovialité, je fixais le sorcier, espérant avoir pu lui rafraichir la mémoire ou lui apprendre quelque chose ce matin. Pour continuer sur cette bonne lancée, je reprenais.
- Et donc… quel serait ton traitement contre ça ?
Préférant laisser mes élucubrations mentales de côté, j'en venais au cours que je devais donner aujourd'hui. Cela allait nous faire du bien à tous les deux. Penser à autre chose, nous plonger dans ce travail que nous aimions tant, ensemble. C'était toujours enrichissant de pouvoir travailler avec quelqu'un qui avait la même passion que soit, la même envie débordante. Qui sait ? Suivant les résultats qu'il allait me donner, peut-être que finalement, nous serions assez réveillés tous les deux pour aller traiter les cas que nous avions à l'université. Bien que fascinant, les spécimens retenus ici n'avaient plus beaucoup de secrets pour moi, puisque j'avais passé mon temps là-bas. Cela dit, on ne cesse jamais d'apprendre, n'est-ce pas ?
Laissant le sorcier s'approcher de moi pour jouer un instant avec la représentation miniature de mon Vert Gallois, je souriais, bien peu dérangée par le phénomène, ce qui était étonnant. Ma sphère privée était quelque chose de sacré pour moi, grande timide que j'étais. Néanmoins, la passion des cracheurs de feu outrepassait toutes les règles, même lorsque cela provenait d'une tierce personne. Le pétillement dans le regard de Zadig, cette profonde affection que je pouvais voir et ressentir… voilà à quoi je devais ressembler, à peu de choses près. Je n'avais donc pas à le chasser. Surtout que l'instant ne dura que quelque secondes. Bien vite, il redevint sérieux pour se tourner vers la représentation de l'Opaloeil que j'avais fait apparaître plus tôt.
M'appuyant alors contre l'un des bureaux, je sirotais tranquillement mon thé tandis que j'observais le dragonologiste travailler.
Ben ça si je m'y attendais… Zadig était véritablement doué en la matière. Ça aurait pu en faire pâlir de jalousie plus d'un, moi, j'en venais presque à l'envier. Non pas que je doutais de mon propre niveau, les connaissances dont il venait de me faire la démonstration à l'instant, je les avais moi aussi. Mais j'en eu soudainement envie de parler avec lui, de laisser tomber l'exercice et de partager ma passion avec lui. Qu'il devienne se confident en dragonologie dont j'avais tant besoin, que je cherchais désespérément. Rencontrer un tel passionné était pour moi quelque chose d'extrêmement difficile. Non pas que j'étais exigeante, mais parce qu'il était très difficile de me suivre. Même si l'exercice que j'avais mis là en place n'avait pas du tout été motivé par ça, l'idée me traversa la tête. Travailler davantage avec l'asiatique, dans le futur, me plairait énormément.
Avalant une gorgée de thé, mes yeux légèrement arrondis, car j'étais vraiment impressionnée, je laissais échapper un :
- Wow...
L'analyse avait été bien réfléchie, pensée et observée. Ce que disait mon confrère Ethelred était majoritairement juste, et même si mon exercice ne donnait initialement pas le même résultat, je devais reconnaître que le pronostic n'était pas totalement faux. De plus, même si j'étais nouvellement assistante du professeur de dragonologie, je n'en restais pas moins quelqu'un d'extrêmement humble. Je ne me sentais pas de donner des leçons à autrui, car j'appréciais davantage partager, discuter, que de monter sur mes grands chevaux.
Posant mon thermos à thé sur le bureau contre lequel j'étais appuyée, je m'avançais vers le jeune homme en souriant, visiblement amusée, fière et joyeuse. Finalement, ça avait valu la peine que je me lève ce matin. Le petit Vert Gallois sortant définitivement de sous mon T-shirt, il prit son envol pour venir se poser sur le sommet de ma tête tout en poussant un menu rugissement.
Me pinçant l'index entre mes deux, mes yeux firent des allés et retours entre l'hologramme et Zadig, avant que mon sourire ne s'agrandisse encore. Levant alors mon doigt après l'avoir libéré de mes dents, je pris une courte inspiration.
- Ton analyse est excellente, vraiment, je te félicite ! Coulant une œillade malicieuse au jeune homme, je laissais passer un court instant de silence. Car il y avait un mais. Mais… pas totalement exacte. La maladie est effectivement une infection, et elle a attaqué le cartilage et les nerfs, entamant ainsi le muscle extenseur, comme tu l'as si bien précisé. Ça, c'est vraiment parfait, bravo. Ce qui t'as mis dans la confusion, c'est l'âge de l'Opaloeil. Avec justesse, tu as vu qu'il est âgé, que sa cicatrisation et sa guérison est plus difficile qu'un individu plus en forme. Tu as aussi remarqué les diverses cicatrices. Encore une fois, c'est tout à fait juste, mais c'était mon élément piège. J'adressais alors un sourire d'excuse au jeune homme tout en reprenant, pointant de l'index la partie arrière du pied, l'équivalent du poignet humain. La marque qui se trouve aux écailles à cet emplacement n'est pas dû à un combat, tout le moins, pas à celui dont tu t'attends. Agitant ma baguette devant l'hologramme, je soulevais alors les écailles comme si je retirais le couvercle d'une boite. Là, la peau était totalement infestée et nauséabonde. Le plus terrible était ce genre de petites choses qui grouillait très sensiblement. Laissant Zadig prendre connaissance de ce truc un peu dégueu à voir dès le matin, je continuais. C'est effectivement un début d'infection, mais à cause d'un ver. Souviens-toi. Un jeune dragon n'a pas encore d'écailles très épaisses et dures. Il se frotte contre la roche ou les arbres pour se débarrasser des parasites. Un adulte lui, se fait des bains de boue ou de sable, comme les lézards quoi. Mais en étant plus vieux, comme chez nous, les articulations en prennent un coup et ils se protègent moins bien, car ils sont moins habiles. Un ver a réussi à s'infiltrer au niveau des métatarses, a fait son nid et a pondu. Ça a rongé toute la partie de la patte et ça s'est répandu. En fait, quand tu te retrouves face à un cas comme ça, essaie de ne pas oublier de soulever les écailles pour vérifier s'il n'y a pas une présence de parasite. Ton traitement contre l'infection aurait sûrement été efficace, mais peut-être plus long que si tu avais détecté tout de suite les vers. Tu vois ?
Sans perdre la moindre once de jovialité, je fixais le sorcier, espérant avoir pu lui rafraichir la mémoire ou lui apprendre quelque chose ce matin. Pour continuer sur cette bonne lancée, je reprenais.
- Et donc… quel serait ton traitement contre ça ?
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Sam 9 Nov 2019 - 15:10
abigail & zadig Dragonborn, Dragonborn, by his honor is sworn to keep evil forever at bay! And the fiercest foes rout when they hear triumph's shout, Dragonborn, for your blessing we pray! |
Le « wow » d’Abigail te rassure et tu ne peux empêcher un rictus satisfait de se dessiner sur tes lèvres. Il faut dire que si tu as toujours eu de bons résultats dans la matière, tu as eu peur d’avoir été laissé derrière cette année. Cette dernière n’a pas été tendre avec toi, comme les autres avants elles. Parfois, tu te sens piégé dans un jeu étrange et sadique, à devoir attendre quelle nouvelle épreuve tu devras affrontée -et à chaque fois en sortir un peu plus endommager. T’occuper d’autres choses, rechercher des faits non teintés d’émotions inutiles, être avec une passionnée des lézards géants comme toi, ça te fait du bien. Tu oublies ta mauvaise nuit et ce foutu tête à tête avec la lune. Le regard inquisiteur de Stanfield ne te fixe plus, n’essaie pas de percer ton armure pour mettre à jour tes secrets. Oh, tu sais que ses intentions ne sont pas mauvaises mais tu as si peur de le décevoir, qu’il te rejette et que, dans ta chute, tes rêves soient aussi fracassés.
Tes yeux suivent le vol du Vert Gallois qui vient se poser sur la tête de la jeune femme, et tu penses à Salamèche qui t’attend sûrement à la maison. La petite bestiole ne te lâche plus depuis ton accident, si bien que tu dois souvent inspecter tous tes sacs et poches avant de sortir pour t’assurer qu’elle ne s’y glisse pas. Parfois, tu aimes l’emmener, mais c’est souvent trop dangereux pour cette tête brûlée de salamandre.
Tu t’arraches à cette réflexion en portant de nouveau ton attention sur Abi. Ton rictus devient un sourire quand elle te félicite et tu bombes un peu le torse malgré toi. Sans te laisser abattre par le« mais » qui arrive, tu écoutes avec attention les remarques qu’elle fait. Bien sûr, il a fallu que tu tombes dans son piège et que tu te fasses avoir par l’âge du dragon. « Oh. » Tu étais sûr de ton coup avec les traces de morsures que tu as relevé, mais encore une fois tu t’es précipité dans tes réflexions. Une grimace te défigure quand elle soulève une écaille pour montrer un amas de chair en putréfaction. Plusieurs filaments y grouillent, ce qui, si tu avais l’estomac plus fragile, t’aurait surement soulevé le cœur. Heureusement, ou malheureusement, ce genre de vision ne t’est pas totalement inconnu. « Tu sais ce qui serait encore mieux ? Ajouter l’odeur qui va avec. » Ça, c’est un truc à en faire pâlir un magyar à pointes. Écoutant la suite de ses indications, tu hoches la tête. « Soulever les écailles, c’est noté. J’me sens comme un bleu pour avoir oublié ce détail important. » Tu plaisantes à demi-mots, pour cacher ton embarras face à cette faute. Tu sais à quel point ce genre de détails peuvent tout changer.
Ensuite, Abigail te demande quel traitement tu prescrirais pour cette infection. Ton front devient soucieux et tu pinces les lèvres. « Le plus urgent, c’est d’extraire le verre ainsi que ce qu’il a pondu, ensuite nettoyer au mieux toute la zone et s’assurer que rien ne soit aller plus loin. Le mieux est que le dragon soit endormi pendant cette opération, car la chaire à vif et le processus est très douloureux. Foi d’apprenti auror. » Tu grimaces, te rappelant quelques séjours à l’infirmerie pour des blessures mal soignées. « Une fois fait, on aura une vision claire de la chaire saine et il va falloir beaucoup de compresses. Une fois l’inspection des os faite, on peut inclure des herbes comme le dictame ou autre dans son alimentation pour cicatriser une partie des tissus. Comme je l’ai dit, le tibia et péroné sont attaqués et une partie du cartilage a disparu, une potion semblable au poussos est sûrement nécessaire pour rétablir la partie externe. Le pire des cas est l’amputation, mais ça raccourcirait considérablement sa durée de vie comme les pattes arrière sont vitales aux dragons à la fois pour être au sol ou contre les parois mais aussi pour prendre envol ou se défendre. Un individu de son âge ne s’en remettrait pas facilement. En cours, on a parlé de prothèse, mais ça reste des cas marginaux et ça demande une longue rééducation derrière, encore une fois plus simple à faire avec un jeune. » Tu soupires légèrement, fouillant dans ta mémoire les démarches à appliquer à certains des cas. « Dans le meilleur des cas, pas mal de patience et des baumes aidant à la reconstruction des cellules doivent être appliqués. Cela demande une attention constante des soigneurs et aussi que le dragon reste docile… »
Tu lèves le nez en fixant Abi, un peu moins sûr de toi que la première fois et anxieux d’avoir trahi ses espoirs.
Tes yeux suivent le vol du Vert Gallois qui vient se poser sur la tête de la jeune femme, et tu penses à Salamèche qui t’attend sûrement à la maison. La petite bestiole ne te lâche plus depuis ton accident, si bien que tu dois souvent inspecter tous tes sacs et poches avant de sortir pour t’assurer qu’elle ne s’y glisse pas. Parfois, tu aimes l’emmener, mais c’est souvent trop dangereux pour cette tête brûlée de salamandre.
Tu t’arraches à cette réflexion en portant de nouveau ton attention sur Abi. Ton rictus devient un sourire quand elle te félicite et tu bombes un peu le torse malgré toi. Sans te laisser abattre par le
Ensuite, Abigail te demande quel traitement tu prescrirais pour cette infection. Ton front devient soucieux et tu pinces les lèvres. « Le plus urgent, c’est d’extraire le verre ainsi que ce qu’il a pondu, ensuite nettoyer au mieux toute la zone et s’assurer que rien ne soit aller plus loin. Le mieux est que le dragon soit endormi pendant cette opération, car la chaire à vif et le processus est très douloureux. Foi d’apprenti auror. » Tu grimaces, te rappelant quelques séjours à l’infirmerie pour des blessures mal soignées. « Une fois fait, on aura une vision claire de la chaire saine et il va falloir beaucoup de compresses. Une fois l’inspection des os faite, on peut inclure des herbes comme le dictame ou autre dans son alimentation pour cicatriser une partie des tissus. Comme je l’ai dit, le tibia et péroné sont attaqués et une partie du cartilage a disparu, une potion semblable au poussos est sûrement nécessaire pour rétablir la partie externe. Le pire des cas est l’amputation, mais ça raccourcirait considérablement sa durée de vie comme les pattes arrière sont vitales aux dragons à la fois pour être au sol ou contre les parois mais aussi pour prendre envol ou se défendre. Un individu de son âge ne s’en remettrait pas facilement. En cours, on a parlé de prothèse, mais ça reste des cas marginaux et ça demande une longue rééducation derrière, encore une fois plus simple à faire avec un jeune. » Tu soupires légèrement, fouillant dans ta mémoire les démarches à appliquer à certains des cas. « Dans le meilleur des cas, pas mal de patience et des baumes aidant à la reconstruction des cellules doivent être appliqués. Cela demande une attention constante des soigneurs et aussi que le dragon reste docile… »
Tu lèves le nez en fixant Abi, un peu moins sûr de toi que la première fois et anxieux d’avoir trahi ses espoirs.
CODAGE PAR AMATIS
@abigail dowell
@abigail dowell
- Spoiler:
- merci de ta patience avec la pire partenaire rp que je suis !
- InvitéInvité
Re: Coeur de dragons [Zadig]
Jeu 28 Nov 2019 - 11:35
Dans le fond, même si ça avait été pénible et que j'étais épuisée par mon trop grand nombre d'activités, je ne regrettais pas de m'être levée ce matin. Nouvellement assistante en dragonologie à Hungcalf, il était toujours difficile pour moi de parler de manière aussi approfondie des dragons. Rares étaient les passionnés comme moi. La plupart choisissait dragonologie simplement parce que les dragons "c'est cool". Plus rares étaient ceux qui y voyaient une véritable vocation. Zadig faisait partie de cette dernière catégorie, et j'en étais vraiment fort aise. Pouvoir échanger, apprendre avec autrui, c'était un enrichissement tout particulier pour moi.
Je me laissais aller à un petit rire amusé alors qu'il commentait l'hologramme en suggérant d'y rajouter l'odeur. Il était vrai que des fois, le sens de l'odorat était mis à mal dans cette option, ne serait-ce qu'avec les selles des créatures. Alors, quand infection il y avait, cette odeur typique de chaire en décomposition entêtante restait tenace aux narines. Il fallait soit s'y habituer, soit capituler et changer de métier.
Pourtant, je ne me permettais aucun commentaire dans l'immédiat, préférant le laisser se concentrer. Durant tout son discours, je l'écoutais avec une attention toute particulière, comme si les rôles s'étaient inversés. Lui le professeur, moi l'élève. Il avait d'excellentes idées, auxquelles je n'avais pas pensé moi-même, preuve que je n'étais pas infaillible et fort heureusement je ne me considérais pas comme telle. Alors, je me déplaçais dans un silence religieux jusqu'à une table pour venir m'appuyer contre, les mains posées sur mes cuisses, laissant mon petit Vert Gallois posé sur ma tête, car il ne me dérangeait pas. Au fur et à mesure, un sourire s'affichait sur mon visage. Décidément, j'avais vraiment bien fait de me lever ce matin.
Attrapant mon thermos, je buvais une gorgée du thé chaud qui se trouvait à l'intérieur avant de hocher simplement du menton, l'air admirative.
- Hé bah. Je crois que je n'ai plus grand-chose à t'apprendre, j'aurai dû mieux préparer ce cours ce matin. Soufflant par le nez en un petit rire amusé, je reposais mon thermos sur la table, sans bouger davantage toutefois. On est d'accord qu'on part sur un cas de soin super délicat, mais bon, avec les dragons, chaque intervention reste délicate. Ta procédure pour le soin était impeccable, je n'ai rien à ajouter à part un grand bravo. Je lui souriais avec la plus grande sincérité. La nature humaine faisait qu'on relevait toujours ce qui n'allait pas. Moi, je ne craignais pas de complimenter et de dire lorsque les choses étaient bien faites, car la confiance en soi et l'encouragement partaient de là. Là où ça devient délicat c'est effectivement quand l'amputation devient nécessaire, du coup, il faut bien mesurer le pour et le contre. Est-ce que l'animal vivra mieux avec son membre, même si c'est en souffrance, ou est-ce qu'il ne risque pas de se laisser dépérir avec une prothèse ? Il y a une multitude de détail à prendre en compte avant d'agir de la sorte, c'est super délicat, surtout pour de telles créatures. Un chat ou un chien… bon… je haussais les épaules d'un air entendu. Mais un dragon… enfin, tout animal dit sauvage dans le fond. Sauvage, donc indépendant de nous finalement. En plus, on ne peut pas poser une prothèse n'importe quand et n'importe comment, ça dépend de beaucoup de choses là encore. Du coup…. Bon, on s'écarte un peu du sujet mais, est-ce que tu peux me rappeler la procédure quand on veut poser une prothèse ?
Je me laissais aller à un petit rire amusé alors qu'il commentait l'hologramme en suggérant d'y rajouter l'odeur. Il était vrai que des fois, le sens de l'odorat était mis à mal dans cette option, ne serait-ce qu'avec les selles des créatures. Alors, quand infection il y avait, cette odeur typique de chaire en décomposition entêtante restait tenace aux narines. Il fallait soit s'y habituer, soit capituler et changer de métier.
Pourtant, je ne me permettais aucun commentaire dans l'immédiat, préférant le laisser se concentrer. Durant tout son discours, je l'écoutais avec une attention toute particulière, comme si les rôles s'étaient inversés. Lui le professeur, moi l'élève. Il avait d'excellentes idées, auxquelles je n'avais pas pensé moi-même, preuve que je n'étais pas infaillible et fort heureusement je ne me considérais pas comme telle. Alors, je me déplaçais dans un silence religieux jusqu'à une table pour venir m'appuyer contre, les mains posées sur mes cuisses, laissant mon petit Vert Gallois posé sur ma tête, car il ne me dérangeait pas. Au fur et à mesure, un sourire s'affichait sur mon visage. Décidément, j'avais vraiment bien fait de me lever ce matin.
Attrapant mon thermos, je buvais une gorgée du thé chaud qui se trouvait à l'intérieur avant de hocher simplement du menton, l'air admirative.
- Hé bah. Je crois que je n'ai plus grand-chose à t'apprendre, j'aurai dû mieux préparer ce cours ce matin. Soufflant par le nez en un petit rire amusé, je reposais mon thermos sur la table, sans bouger davantage toutefois. On est d'accord qu'on part sur un cas de soin super délicat, mais bon, avec les dragons, chaque intervention reste délicate. Ta procédure pour le soin était impeccable, je n'ai rien à ajouter à part un grand bravo. Je lui souriais avec la plus grande sincérité. La nature humaine faisait qu'on relevait toujours ce qui n'allait pas. Moi, je ne craignais pas de complimenter et de dire lorsque les choses étaient bien faites, car la confiance en soi et l'encouragement partaient de là. Là où ça devient délicat c'est effectivement quand l'amputation devient nécessaire, du coup, il faut bien mesurer le pour et le contre. Est-ce que l'animal vivra mieux avec son membre, même si c'est en souffrance, ou est-ce qu'il ne risque pas de se laisser dépérir avec une prothèse ? Il y a une multitude de détail à prendre en compte avant d'agir de la sorte, c'est super délicat, surtout pour de telles créatures. Un chat ou un chien… bon… je haussais les épaules d'un air entendu. Mais un dragon… enfin, tout animal dit sauvage dans le fond. Sauvage, donc indépendant de nous finalement. En plus, on ne peut pas poser une prothèse n'importe quand et n'importe comment, ça dépend de beaucoup de choses là encore. Du coup…. Bon, on s'écarte un peu du sujet mais, est-ce que tu peux me rappeler la procédure quand on veut poser une prothèse ?