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poison is vibration
Mer 24 Juil 2019 - 21:04
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
L'air chaud de l'été balaye ses cheveux qui lui caressent les épaules. Le soleil illumine sa peau claire mais pour s’en protéger elle dissimule ses yeux couleurs océans derrière des lunettes de soleil. L'été est bien arrivé et installé à Inverness. Elle profite encore de la ville en sachant qu’elle devra bientôt repartir dans sa famille pour plusieurs jours. Cette idée lui noue l'estomac. L'étudiante n'est finalement pas pressée de retourner au sein de sa famille aux allures si parfaites. A chaque fois, elle a l’impression de se glisser dans la peau d’une autre, de reprendre un rôle qui n’est plus le sien. Chaque été c'est de plus en plus difficile, à se questionner jusqu’à quand va durer la mascarade. Fort heureusement son frère cadet est toujours là et sa présence à le don de l’apaiser. Car même si ses pensées semblent se dissocier de celle de ses parents, jamais elle n’aura le courage de leur tenir tête. Son destin est déjà tracé même si elle peine toujours à le concevoir. Les choses sont ainsi et il n’y a rien de plus à faire.
Elle continue tranquillement sa balade, la solitude n’étant pas un problème, elle profite habituellement de ces petits moments pour se perdre dans ses pensées et songer à d’éventuels couplets pour ses écrits. Cela se rapproche de la poésie même si elle n’a jamais osé les faire lire à qui que ce soit, même pas à sa mère de qui elle est proche. Lorsqu’elle débouche dans une nouvelle ruelle, la devanture d’une boutique attire son regard par sa nouveauté. Il ne semble pas qu’elle l’ait déjà vu et se souviens même que l’établissement était fermé il y a encore quelques mois, à la recherche d’un nouveau propriétaire. Ses prunelles dévorent la vitrine mise en place. Elle est sobre mais efficace : Elizaveta a déjà envie d’entrer pour découvrir le reste de la collection de cette boutique. Nul doute sur la qualité des produits : c'est bien une boutique de luxe. Le genre que la belle avait l'habitude de fréquenter. Elle n'avait nullement besoin de s'inquiéter de l'argent. Sa famille possède une petite fortune qu'ils prenaient soin de placer judicieusement. Enfant, elle n'avait jamais manqué de rien et en grandissant elle avait gardé cette facilité à obtenir ce qu'elle voulait contre quelques pièces d'or.
Une nouvelle fois ses prunelles se posent sur le nom de l’enseigne. Le nom pourrait lui sembler presque familier mais pourtant rien ne l’interpelle sur le moment. Attirée inconsciemment, elle se dirige vers l'entrée et pousse la porte. Le son léger d’un carillon résonne tandis qu’elle pénètre dans une pièce où flotte un doux parfum de fleurs. L’intérieur est le reflet de la vitrine et la jeune femme ne peut s’empêcher de penser que l’endroit est aménagé avec soin et à ne pas douter une personne de goût. La disposition des articles est harmonieuse et donne immédiatement à la femme aux cheveux de blé l’envie de tout parcourir. Elle s’approche déjà d’un présentoir et curieuse, laisse ses doigts caresser le tissu d’un haut blanc. Rapidement, elle effleure un nouveau cintre du bout des doigts jusqu’à ce qu’une personne n’attire son regard.
C’est un visage familier qui apparaît devant elle et un sourire timide se dessine sur ses traits. Laelia. Il semblerait qu’Elizaveta ne rêve pas car après avoir cligné plusieurs fois des yeux la vision de la jeune femme n’a pas disparu. Sa bouche s’entrouvre mais pendant quelques secondes elle n’est même pas capable de prononcer le moindre mot. La connaissance en face d’elle semble radieuse. Heureuse en tout cas et illumine le petit cœur de la russe. — Laelia ? Qu’est-ce que tu fais ici ? réussit-elle tout de même à baragouiner. — Comment vas-tu ? demande-t-elle en rougissant légèrement.
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Re: poison is vibration
Dim 28 Juil 2019 - 13:23
Consacrée à la confection d'une énième pièce pour la collection, ses doigts affutés, bien qu’abimés et proches du sang, elle ne perdait pas de vue ses appétences, sa soif de rayonnement, bien que foutrement présente à ses côtés depuis le lancement. Effectivement, après avoir tout envoyé balader, s’être fait renier par son oncle, Laelia n’avait pas touché le sol un seul moment, certainement pas victime de son désespoir, non. Phénix impressionnant qui ne cessait de renaître de ses cendres, nouvelle existence qui lui était promise et ceci était dû uniquement à sa persévérance, son besoin de réussite, le rêve de l’indépendance. Petite pause bien méritée, l’orchidée s’en était allé, braver l’air écrasant et suffoquant d’un été à Inverness. Contraste parfait entre la climatisation de la boutique de luxe et de l’extérieur asphyxiant, la fleur de Lys, éternellement perchée sur ses talons aiguilles vertigineux, se pavanant avec facilité, grâce et élégance. On pourrait presque croire qu’elle était née avec de telles aiguilles aux pieds, tant son aisance était déconcertante. Repas emporté pour cette férue de travail, semblable à une danseuse de flamenco, le tout accompagné d’un café et d’un cheesecake au caramel, sa faiblesse ultime sur cette terre. Petite excursion improvisée, qui faisait naître quelques perles de sueur le long de ses tempes, qu’elle retournait dans la boutique, havre de paix au nom de Lilium. Si la caisse de son bijou se remplissait chaque jour, ses revenus gonflaient, si bien qu’elle avait du mal à faire ses comptes, la précieuse. Mais, Laelia en avait toujours rêvé : lancer sa marque de vêtements et s’épanouir, loin de toutes les contraintes qui l’avaient, autrefois, opprimées.
Ses journées se ressemblaient toutes plus ou moins, ponctuées par des ventes, des créations et un retour chez elle pour s’occuper de ses cochons de compagnie. En soi, elle ne prenait plus de temps pour les relations sociales, outre celles avec ses clients. Très peu disponible, la femme d’affaires se plaisait dans ce mode de vie, un univers jusqu’alors, jamais côtoyé, mais qui ne cessait de surprendre cette créatrice en herbe. Les contrats se multipliaient, agissant sur tous les fronts et manager par Agneas Muller, son agent, elle aimait voir son nom à la une des magazines. Ce n’était que le fruit de son acharnement permanent, de ses nuits épargnées, de sa santé lésinée et de ses sacrifices réalisés. Perdue dans ses pensées, dissimulée dans l’atelier derrière le comptoir de la caisse, la clochette d’entrée retentissait. Quelques minutes de battements pour la fleur, qui se levait, fil et aiguille en main, pour retourner dans la pièce principale. Salutation, les yeux baissés sur le soutien-gorge, pour finalement redresser les mirettes pour scruter l’intruse. « Elizaveta. » Sourire reptilien, teinté de malice, le paon avançait, lentement, cadence envoutante, les hanches soumises à des ondulations presque lascives, pour se planter devant la prude. « Même lorsque tu ne veux pas me voir, tu me trouves… » Langue de vipère, sous cette risette presque tendre, ses doigts glissaient contre le bombé de sa joue, caressant la peau de pêche de la blonde, sa respiration frappant celle de la belle, gestes dérivant contre sa nuque où elle déposait l’empreinte de sa paume. « Qu’est-ce qui t’emmène ? » Faciès proche du sien, Laelia frôlait ses pulpes pour déposer un baiser lent sur sa pommette, se retirant d’un pas en arrière.
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Re: poison is vibration
Mar 30 Juil 2019 - 21:49
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
La silhouette qui se dresse devant elle l’envoûte. La russe se surprend à sourire au moment où son prénom sort d’entre ses lips. Incapable de lui répondre, elle reste silencieuse, toujours surprise par cette rencontre inopinée. Petite biche troublée par la vue de la belle. Elle reste immobile, craignant que le moindre mouvement ne déchaine la féline en face d’elle. Trop tard pour faire marche arrière à présent, elle se trouve tout à côté d’elle, son souffle à la portée de sa peau. La blonde se fige quand elle fait lentement glisser ses doigts le long de sa joue. Insensible, cela serait un mensonge que d’utiliser ce mot. Sa gorge se resserre légèrement et son palpitant s’accélère. La chaleur de sa chair contre la sienne déclenche un frisson sur sa peau blanchâtre au moment où ses doigts rejoignent la naissance de ses épaules. Contact doux et désorientant, ses pensées se brouillent et s’emmêlent. La poupée de porcelaine va finir par défaillir à cause de la proximité de Laelia. Pourquoi ressent-elle cela, pourquoi pour elle ? Pourtant loin d’être désespérée, Elizaveta se sent juste perdu face à ces sensations nouvelles.
Ses lèvres se posent aussi légèrement qu’un papillon sur sa joue. L’air frais de la boutique ne suffira pas à calmer le feu qui s’est emparé de ses joues à cet instant. La jeune femme aux cheveux de blé, dégluti, tente de reprendre consistance face à cette prédatrice qui la chamboule. Elle ignore comment faire pour se défaire du piège dans lequel elle vient de tomber. Lorsqu’elle s’éloigne enfin, la russe respire plus calmement, rassurée par la distance – bien que minime – qui se dresse entre elles. Laelia est le genre de femme qui fait tourner les têtes. Elle est belle, envoûtante et talentueuse. C’est l’idéale qu’elle-même chercherait à atteindre si elle avait la possibilité de suivre ses propres choix. A ce jour, et depuis plusieurs semaines déjà, ce qui perturbait l’innocente c’était cette attirance que la jeune femme exerçait sur elle. Continuellement tiraillée par la nature de ces sentiments, la blonde se contente d’ignorer ces derniers et tente par tous les moyens de s’éloigner de cette tentation qu’elle sait bien trop dangereuse pour elle.
— Je… euh, je suis là par hasard. Ou bien était-ce un sort du destin ? Elle pince les lèvres pour s’empêcher de songer à cela. Le fait était le même : elle se retrouve avec la personne avec laquelle elle cherche à mettre de la distance. — C’est donc ta boutique ? elle demande pour faire diversion. La femme à la peau d’ivoire se détourne de son hôte pour poser les yeux sur l’ensemble de la pièce. Elle fait un pas vers le côté, et un autre sentant le regard de la propriétaire sur elle. Ses prunelles s’égarent un bref moment sur les collections présentes à ses côtés seulement elle n’arrive guère à se concentrer dessus. La seule chose qui l’obsède c’est la créatrice et de ses mains qui viennent de la frôler. Bercée par son illusion d’être en sécurité à quelques mètres de l’ancienne étudiante elle reporte son regard azur sur elle. — C’est vraiment charmant ici. Tout semble bien aller pour toi, je me trompe ? demande-t-elle.
Ses lèvres se posent aussi légèrement qu’un papillon sur sa joue. L’air frais de la boutique ne suffira pas à calmer le feu qui s’est emparé de ses joues à cet instant. La jeune femme aux cheveux de blé, dégluti, tente de reprendre consistance face à cette prédatrice qui la chamboule. Elle ignore comment faire pour se défaire du piège dans lequel elle vient de tomber. Lorsqu’elle s’éloigne enfin, la russe respire plus calmement, rassurée par la distance – bien que minime – qui se dresse entre elles. Laelia est le genre de femme qui fait tourner les têtes. Elle est belle, envoûtante et talentueuse. C’est l’idéale qu’elle-même chercherait à atteindre si elle avait la possibilité de suivre ses propres choix. A ce jour, et depuis plusieurs semaines déjà, ce qui perturbait l’innocente c’était cette attirance que la jeune femme exerçait sur elle. Continuellement tiraillée par la nature de ces sentiments, la blonde se contente d’ignorer ces derniers et tente par tous les moyens de s’éloigner de cette tentation qu’elle sait bien trop dangereuse pour elle.
— Je… euh, je suis là par hasard. Ou bien était-ce un sort du destin ? Elle pince les lèvres pour s’empêcher de songer à cela. Le fait était le même : elle se retrouve avec la personne avec laquelle elle cherche à mettre de la distance. — C’est donc ta boutique ? elle demande pour faire diversion. La femme à la peau d’ivoire se détourne de son hôte pour poser les yeux sur l’ensemble de la pièce. Elle fait un pas vers le côté, et un autre sentant le regard de la propriétaire sur elle. Ses prunelles s’égarent un bref moment sur les collections présentes à ses côtés seulement elle n’arrive guère à se concentrer dessus. La seule chose qui l’obsède c’est la créatrice et de ses mains qui viennent de la frôler. Bercée par son illusion d’être en sécurité à quelques mètres de l’ancienne étudiante elle reporte son regard azur sur elle. — C’est vraiment charmant ici. Tout semble bien aller pour toi, je me trompe ? demande-t-elle.
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Re: poison is vibration
Jeu 8 Aoû 2019 - 23:32
De quoi la divertir pleinement, Laelia portait son plus exquis rictus narquois, celui qui ne présageait absolument rien de bon ni de vertueux. Parce qu’elle était de nouveau perdue, l’orchidée, alors cela ne la dérangeait guère de jouer, de considérer la blonde comme une récréation, un divertissement, quitte à la briser en conclusion. Et puisque la Texane aimait se distraire, à la manière d’une veuve noire face à une de ces victimes coincées dans la toile, pour la torturer avant de l’anéantir, la réduire en poussière sous ses talons aiguilles. Le désespoir humain qu’elle conservait, les cris dont la fleur empoisonnée se délectait, tentant parfois de trouver une voie plus saine, même si ce jeu avec Elizaveta lui plaisait, amusement exclusif puisqu’elle était son unique souffre-douleur, la Grymm. Laelia n’était pas odieuse, bien que son passé démontrait le contraire, son projet lui avait permis de changer, d’évoluer mais les chimères revenaient, quelques fissures peinant à être comblées. Reine dans son empire Lilium, ses talons claquaient le sol en s’approchant de la femme, les mirettes céruléennes plongeant dans celles du serpent, pour échanger un long contact visuel. Quel pied était-ce de détenir un tel pouvoir, influence délicate en bouche, l’arsenic si proche d’être projeté sur l’innocente. Cajolerie déposée d’une délicatesse folle le long de sa joue, tension palpable qui augmentait aisément, qu’elle détenait d’une main de maître.
Au travers cet échange visuel, oeillade troublée, Laelia parvenait à détecter le malaise évident de la jeune femme, la mâchoire crispée, la salive difficile à avaler et la peau un peu plus moite, des signes d’une tension, d’un stress évidents. « Le hasard, donc. » Bien sûr, ils avaient tous la même excuse lorsqu’ils tombaient sur cette brune réputée pour son tempérament mais aussi après s’être fait renier pour avoir lancé sa propre affaire, rébellion pure et dure. Talent inné, la réputation de sa marque s’était répandue à travers le monde sorcier, tous s’arrachaient les vêtements de la fleur du diable, pour son plus grand bonheur, sa plus puissante satisfaction. « Bonne observation. » Pointe d’amusement et de nombrilisme pour cette vipère, toujours souriante. Lentement, les ongles manucurés de la créatrice glissaient contre les tissus délicats, tous assemblés et imaginés par ses soins. Fierté facilement perceptible dans ses mirettes azurées, une risette presque rêveuse aux pulpes, fière de cette réussite, qu’elle pensait mériter après en avoir bavé durant des années. Des jours, semaines, mois et même des minutes à endurer les épreuves de la vie, la souffrance et à baisser les yeux, le dos courbé face à son oncle, à grandir dans une famille qui ne lui avait jamais rien apporté, le manque quotidien de ses parents dans le coeur.
Plongée dans ses pensées quelques instants, la poupée en avait presque oublié la compagnie d’Elizaveta, qu’elle regardait de nouveau. La croupe installée sur le comptoir, ses doigts venaient happer ceux de la blonde, les nouant afin de l’attirer à elle, les genoux frôlant les cuisses de l’étudiante. « C’est un réel succès, j’en suis ravie… » Voix faible, ton presque lascif, empreint de sensualité et de satisfaction, Laelia écartait légèrement ses jambes afin que la jolie puisse s’y blottir, si l’audace lui venait, bien que la pudeur de la Grymm pouvait lui empêcher une quantité folle de choses. « Je suis contente d’être partie de l’université pour me lancer dans une telle aventure. Je suis épanouie, réellement heureuse... » Les prunelles gorgées d’étoiles, elles balayaient l’ensemble de la boutique féminine, luxueuse et épurée, à l’image de cette poupée fleurie, les doigts caressant le derme lilial de la blonde.
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Re: poison is vibration
Mer 21 Aoû 2019 - 11:48
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
Déboussolée, la jeune se décompose sous les yeux satisfaits de son envouteuse. Cela lui fait plaisir de la voir dans cet état. Elizaveta le sait et n’a pourtant aucun contrôle sur ses émotions. Cela se ressent davantage lorsque la femme d’entreprise s’approche d’elle, son regard ancré dans le sien. Cette fois c’était bien le hasard qui l’avait conduite jusqu’ici et la russe se promet de ne jamais plus mettre les pieds dans cette boutique. Elle apprécie Laelia, beaucoup trop cependant pour chercher à la recroiser. C’était la raison pour laquelle il était préférable qu’elle ne s’en approche plus. De nature aimable et franche, la blonde confesse son ressentie sur l’espace qui se dessine devant elle. La boutique est une merveille et elle ne peut que le reconnaitre. Sa voix calme brise la tension qui grimpe en elle. Parler de cet endroit délicat, c’est une manière de divertir ses pensées concernant le peu de distance qui sépare les deux femmes.
Moqueuse, le sourire aux lèvres, elle la voit effleurer ses créations du bout de ses doigts. Les prunelles azur de la russe suivent le moindre de ses mouvements sans pouvoir la lâcher du regard. Quand la musicienne la voit se perdre dans ses pensées, elle en profite pour l’observer. Elle détaille avec attention les traits fins de son visage d’ange. De l’éclat de ses yeux pétillants à la pulpe rosée de ses lèvres. Laelia est si belle qu’Elizaveta en aurait presque rougi si elle ne se demande pas vers qui les songes de la brune sont dirigés, sans savoir si cette pensée était le fruit d’une pointe de jalousie ou de la curiosité pure. — je suis contente pour toi. C’est sincère. La blonde est quelqu’un de bienveillant. Assez pour souhaiter le bonheur et la réussite à son entourage. Même si elle ignore la place que pouvait avoir la créatrice dans sa vie, la benjamine ne lui souhaitait que de la réussite dans son avenir.
Ses doigts se referment une nouvelle fois sur elle, l’empêchant de fuir loin de sa tentation. Elle est le soleil, elle brille d’une lumière éclatante et elle va se brûler les ailes à l’image Icare. Cette approche est dangereuse pour elle bien que cela ne devrait pas être le cas. Son corps se tend légèrement, elle déglutit une fois avant de réussir à articuler quelques mots supplémentaires. — ça se voit, que tu es heureuse je veux dire. Elizaveta connaissait le visage de la fierté. Il ne faisait aucun doute que Laelia rayonnait de satisfaction face à l’audace qu’elle avait eu de tout plaquer. La prédatrice ne s’était pas trompée et cela avait payé. Ce sont les derniers mots qu’elle se sent capable de prononcer. Cette proximité la terrifiait autant que son toucher pouvait l’exalter. Son cœur cognait dans sa poitrine, à tel point qu’elle craint que la brune ne perçoive le rythme affolé de son palpitant. Elle savait, bien évidemment qu’elle savait. Et cela l’amusait.
Le tintement délicat de la porte d’entrée résonne dans son dos et comme une enfant prise sur le fait après une bêtise la russe récupère ses mains qu’elle laisse pendre le long de son corps. Elle s’écarte rapidement la propriétaire de la boutique pour découvrir une dame d’une cinquantaine d’années franchir la porte, un sourire sur les lèvres. Cette fois, le rouge lui était vraiment monté aux joues et son cœur jouait les montagnes russes sous l’effet de l’intrusion. C’était la sensation qu’elle avait eue : que quelqu’un avait troublé un moment intime. Pourtant cela n’était rien du tout aux yeux du monde, des gens, de Laelia mais si cela avait été son père qui avait franchi cette porte ; son monde aurait basculé pour de bon. Elle s’éloigne légèrement et vagabonde le temps que la brune s’occupe de la cliente. Elizaveta n’entend même pas les voix au lieu et arpente la boutique sans réussir à se concentrer. La peur qui était apparu en elle était un rappel trop puissant pour qu’elle laisse une fois de plus ce genre de situation arriver. Une fois la trouble-fête éclipsée, la blonde accroche son regard à celui de la brune. — tu es trop dangereuse pour moi Laelia… , se confesse-t-elle.
Moqueuse, le sourire aux lèvres, elle la voit effleurer ses créations du bout de ses doigts. Les prunelles azur de la russe suivent le moindre de ses mouvements sans pouvoir la lâcher du regard. Quand la musicienne la voit se perdre dans ses pensées, elle en profite pour l’observer. Elle détaille avec attention les traits fins de son visage d’ange. De l’éclat de ses yeux pétillants à la pulpe rosée de ses lèvres. Laelia est si belle qu’Elizaveta en aurait presque rougi si elle ne se demande pas vers qui les songes de la brune sont dirigés, sans savoir si cette pensée était le fruit d’une pointe de jalousie ou de la curiosité pure. — je suis contente pour toi. C’est sincère. La blonde est quelqu’un de bienveillant. Assez pour souhaiter le bonheur et la réussite à son entourage. Même si elle ignore la place que pouvait avoir la créatrice dans sa vie, la benjamine ne lui souhaitait que de la réussite dans son avenir.
Ses doigts se referment une nouvelle fois sur elle, l’empêchant de fuir loin de sa tentation. Elle est le soleil, elle brille d’une lumière éclatante et elle va se brûler les ailes à l’image Icare. Cette approche est dangereuse pour elle bien que cela ne devrait pas être le cas. Son corps se tend légèrement, elle déglutit une fois avant de réussir à articuler quelques mots supplémentaires. — ça se voit, que tu es heureuse je veux dire. Elizaveta connaissait le visage de la fierté. Il ne faisait aucun doute que Laelia rayonnait de satisfaction face à l’audace qu’elle avait eu de tout plaquer. La prédatrice ne s’était pas trompée et cela avait payé. Ce sont les derniers mots qu’elle se sent capable de prononcer. Cette proximité la terrifiait autant que son toucher pouvait l’exalter. Son cœur cognait dans sa poitrine, à tel point qu’elle craint que la brune ne perçoive le rythme affolé de son palpitant. Elle savait, bien évidemment qu’elle savait. Et cela l’amusait.
Le tintement délicat de la porte d’entrée résonne dans son dos et comme une enfant prise sur le fait après une bêtise la russe récupère ses mains qu’elle laisse pendre le long de son corps. Elle s’écarte rapidement la propriétaire de la boutique pour découvrir une dame d’une cinquantaine d’années franchir la porte, un sourire sur les lèvres. Cette fois, le rouge lui était vraiment monté aux joues et son cœur jouait les montagnes russes sous l’effet de l’intrusion. C’était la sensation qu’elle avait eue : que quelqu’un avait troublé un moment intime. Pourtant cela n’était rien du tout aux yeux du monde, des gens, de Laelia mais si cela avait été son père qui avait franchi cette porte ; son monde aurait basculé pour de bon. Elle s’éloigne légèrement et vagabonde le temps que la brune s’occupe de la cliente. Elizaveta n’entend même pas les voix au lieu et arpente la boutique sans réussir à se concentrer. La peur qui était apparu en elle était un rappel trop puissant pour qu’elle laisse une fois de plus ce genre de situation arriver. Une fois la trouble-fête éclipsée, la blonde accroche son regard à celui de la brune. — tu es trop dangereuse pour moi Laelia… , se confesse-t-elle.
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Re: poison is vibration
Sam 24 Aoû 2019 - 19:54
Animée par des pulsions expatriées, Laelia jubilait intérieurement : la brune en avait presque oublié à quel point la souffrance des autres était jouissive, à quel point le pouvoir exercé sur les autres l’exaltait. Trop occupée à s’assagir, à tenter d’être meilleure, que ses démons s’en étaient presque tous allés mais pour le plus grand plaisir du dernier restant, le naturel revenait au galop, si ce n’était pas en volant tant était-il ravi de retrouver Perséphone dans les limbes. Une risette goguenarde aux lèvres, la malice proche, dissimulée derrière ses dents liliales, l’orchidée menait la danse, dirigeait le jeu selon ses commandements, maîtresse de l’amusement. Alors, tandis que les griffes couleur hémoglobine du succube glissaient sur les tissus et parures divines confectionnées par ses soins, la Texane souriait, perfide et amère, bien que le nectar du divertissement la régalait. Le souffle court, le palpitant secoué, la fleur analysait le langage corporel de la blonde, jamais bien loin d’elle, mannequin dont les ficelles s’enroulaient autour de ses doigts : elle tirait les fils, la terrible, riant, s’esclaffant du malheur. Puis, installée, Laelia l’attirait dans ses filets, à la manière d’une veuve noire, les mirettes félines dans lesquelles, rien n’était bon, tout ce qu’il y avait de plus malsain y séjournait. Le galbe de ses cuisses ardentes lovées contre celles d’Elizaveta et une tension supplémentaire, capable d’asphyxier les plus prudes s’installait. Silence roi, il n’y avait que les mirettes céruléennes de Laelia qui scrutaient le visage aux traits soucieux de l’étudiante, capable de décrypter le malaise et les tourments que seuls ses contacts physiques provoquaient. Plaisant, ce pouvoir : la Texane en avait presque oublié le goût subtil que ce dernier avait en bouche.
Attraction bouleversée par l’entrée d’une dame âgée, rayonnante malgré les rides et l’état de son enveloppe charnelle. Créatrice affichant son sourire enjôleur et qui se levait pour accueillir à la manière d’une reine la cliente, intéressée par un de ses nombreux tailleurs. Main d’experte et attentive aux attentes de la femme, Laelia lui présentait quelques-unes de ses pièces, des plus simples aux plus sophistiquées, tout en prêtant attention aux goûts de la sorcière. Elle lui proposait un ensemble coloré et bien ajusté, comme le promettait la collection Lilium, mettant en valeur son teint légèrement hâlé. Après de longues minutes et quelques vêtements ajoutés aux achats, la femme conquise ne cessait de complimenter le travail de cette jeune entrepreneuse, la qualifiant de prodige et de femme adorable, de quoi remplir le coeur fragile, froid, de la ronce. Occupée à ranger les tailleurs, un rictus narquois étirait les pulpes charnues de la fleur de lys, foutrement amusée par cette réplique, les prunelles immergées dans celles de la blonde. « Et pourtant, tu ne cesses de revenir vers moi. » Emprise qui s’affirmait, la brune laissait aller un rire moqueur, le venin prêt à être craché sur la femme. Valse voluptueuse de ses hanches, lascivité dans chaque mouvement, Laelia s’approchait, démarche ponctuée par le tintement de ses talons aiguilles contre le parquet brillant. Le buste plaqué sur celui d’Elizaveta, la dangereuse la poussait de peu contre le mur afin de la coincer entre elle et le béton. « Pourquoi n’essaies-tu pas de t’enfuir si je suis dangereuse ? » Et le serpent tâtait les limites de la poupée de cire, les mains encadrant son faciès sur le mur, son visage au plus proche du sien. D’un mouvement, la sulfureuse frôlait les pulpes charnues de la Grymm, sans la lâcher du regard. « Montre-moi ce dont tu es capable, au lieu de chouiner et de t'apitoyer sur ton sort. » Qu'elle susurrait, l'odieuse en guise d'ultime provocation.
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Re: poison is vibration
Mer 11 Sep 2019 - 21:08
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
Le temps qu’il fallut à la créatrice pour s’occuper de sa cliente n’avait pas suffit à la calmer. Tout son être était en émois. Elizaveta observe la créatrice mettre de l’ordre dans sa collection lorsque ses mots lui échappe. Le rire de la fleur en face d’elle lui laisse un goût amer dans la bouche. Elle n’est qu’une fille fragile qui se confronte à des limites qu’elle ne devrait pas franchir. Son monde le lui interdit. C’est le pas de trop qu’il ne faut pas franchir, quitte à tout perdre. Mais dans ce cas, si ces sensations contre nature n’avaient pas lieu d’être, pourquoi se sentait-elle aussi grisée de les ressentir ? La frontière du mal et du bien, du convenable et de l’indécent s’efface à mesure que la brune s’approche d’elle. Les talons claquant contre le sol, ils annoncent son approche déterminée. La poupée d’ivoire ne bronche pas. Elle n’agite même pas un cil et se laisse ensorceler, presque enchantée qu’elle s’avance une nouvelle fois vers elle. La jeune femme la frôle et l’affole. Elle se sent coincée mais ne cherche pas à lutter. Son souffle se perd à mesure qu’elle se retrouve piégée contre un mur.
Les prunelles noyées dans celle de la créatrice, Elizaveta n’a aucune réponse à lui apporter. Les lèvres entrouvertes, la blonde cherche désespérément une raison justifiant son désir de fuir. Dans son esprit vide de tous mots, elle n’arrive pourtant pas à trouver la réponse, aussi simple soit-elle. Elle devait le faire. C’est tout ce qui semblait émerger de ses pensées embrumées. Elle aurait dû le vouloir. La douceur de ses paumes viennent encadrer son visage rosé par le désir naissant. Au contact de la chaleur de sa peau, la jeune femme aux cheveux de blé se sent défaillir. Les yeux clos, elle se laisse sombrer une seule petite seconde à cette satisfaction nouvelle.
Un frisson aussi doux qu'inattendu parcourt l’épiderme de la russe. L’étudiante semblable à une enfant dans cette situation est incapable de dissiper la brume dans son esprit. Figée, elle n’ose faire le moindre mouvement tout bonnement incapable de se défaire des griffes de la prédatrice. Pire encore, elle ne le souhaite plus. Une nouvelle fois l’expiration de la brune si proche vient lui caresser la peau. Son regard plongé dans le sien, elle est telle une marionnette aux mains de son créateur. Laelia peut bien faire d’elle ce qui lui chante. Sa lutte est inutile. Depuis le début.
La provocation de son aîné la laisse interdite le temps de quelques secondes. Résignée, l’inexperte relève les mains, celles-ci tremblent légèrement face à l’audace nouvelle qui s’est emparée de son être. Avec précaution ses doigts se posent contre sa chair, encadrant délicatement son visage fin. Une nouvelle hésitation traverse les prunelles de la poupée d’ivoire. Avant qu’elle ne change d’avis, elle vient cueillir un baiser sucré sur les lèvres de la brune. Son coeur cogne dans sa poitrine à mesure qu’elle apprend à découvrir ce délice qui lui ait offert. Timide et confuse au premier abord, l’étudiante se laisse porter par les désirs qui brûlent en elle. Tout raisonnement loin de ses pensées, elle entrouvre les lèvres pour approfondir cette caresse qui la bouleverse. Plus ferme, elle s’agrippe à la créatrice pour l'attirer davantage à elle. Son corps collé au sien, elle rompt leur échange pour reprendre son souffle. Affolée et déboussolée par ce moment d’intimité partagé, la blonde cherche du regard son bourreau. Elle passe une main sur son front, rattrapé par la réalité et les actes qu’elle venait de faire. — Qu’est-ce que.. qu’est-ce qu’on fait là ? Qu’est-ce que ça veut dire ? demande-t-elle à demi-voix, attendant impatiemment la réponse autant qu’elle la craignait.
Les prunelles noyées dans celle de la créatrice, Elizaveta n’a aucune réponse à lui apporter. Les lèvres entrouvertes, la blonde cherche désespérément une raison justifiant son désir de fuir. Dans son esprit vide de tous mots, elle n’arrive pourtant pas à trouver la réponse, aussi simple soit-elle. Elle devait le faire. C’est tout ce qui semblait émerger de ses pensées embrumées. Elle aurait dû le vouloir. La douceur de ses paumes viennent encadrer son visage rosé par le désir naissant. Au contact de la chaleur de sa peau, la jeune femme aux cheveux de blé se sent défaillir. Les yeux clos, elle se laisse sombrer une seule petite seconde à cette satisfaction nouvelle.
Un frisson aussi doux qu'inattendu parcourt l’épiderme de la russe. L’étudiante semblable à une enfant dans cette situation est incapable de dissiper la brume dans son esprit. Figée, elle n’ose faire le moindre mouvement tout bonnement incapable de se défaire des griffes de la prédatrice. Pire encore, elle ne le souhaite plus. Une nouvelle fois l’expiration de la brune si proche vient lui caresser la peau. Son regard plongé dans le sien, elle est telle une marionnette aux mains de son créateur. Laelia peut bien faire d’elle ce qui lui chante. Sa lutte est inutile. Depuis le début.
La provocation de son aîné la laisse interdite le temps de quelques secondes. Résignée, l’inexperte relève les mains, celles-ci tremblent légèrement face à l’audace nouvelle qui s’est emparée de son être. Avec précaution ses doigts se posent contre sa chair, encadrant délicatement son visage fin. Une nouvelle hésitation traverse les prunelles de la poupée d’ivoire. Avant qu’elle ne change d’avis, elle vient cueillir un baiser sucré sur les lèvres de la brune. Son coeur cogne dans sa poitrine à mesure qu’elle apprend à découvrir ce délice qui lui ait offert. Timide et confuse au premier abord, l’étudiante se laisse porter par les désirs qui brûlent en elle. Tout raisonnement loin de ses pensées, elle entrouvre les lèvres pour approfondir cette caresse qui la bouleverse. Plus ferme, elle s’agrippe à la créatrice pour l'attirer davantage à elle. Son corps collé au sien, elle rompt leur échange pour reprendre son souffle. Affolée et déboussolée par ce moment d’intimité partagé, la blonde cherche du regard son bourreau. Elle passe une main sur son front, rattrapé par la réalité et les actes qu’elle venait de faire. — Qu’est-ce que.. qu’est-ce qu’on fait là ? Qu’est-ce que ça veut dire ? demande-t-elle à demi-voix, attendant impatiemment la réponse autant qu’elle la craignait.
- oops:
- désolé pour ce retard
- InvitéInvité
Re: poison is vibration
Ven 27 Sep 2019 - 19:45
Divertie, Laelia ne perdait nullement ce sourire, camouflant ses canines aiguisées, prêtes à mordre dans sa chair. Animal sauvage, indomptable, les mauvais penchants revenaient au galop, le diable jamais loin dans ses penchants pour le mal. Il fallait dire que l’innocence d’Elizaveta ne la laissait pas indifférente, ravie de pouvoir se divertir un peu, avant de se replonger dans le travail. Popularité à n’en plus douter, Lilium était sa passion et pendue au bout des langues, son visage d’ange affiché dans les rues animées du monde sorcier : nouvelle marque qui était un réel succès, dont on s’arrachait les pièces. Il n’y avait qu’à voir la manière dont elle traitait ses clients : reconnaissance et accomplie, ils étaient traités comme des rois et reines, éternellement comblés par leurs achats, tous comme les compliments qui ne cessaient de cajoler ses oreilles, son palpitant également. Piégée entre le mur et son corps, la provocation facile, Laelia regardait sa victime, à la manière d’une prédatrice, veillant à ce qu’elle tombe dans le panneau, le serpent dans le jardin d’Eden : occupée à contempler la blonde faiblir pour les vices. Les minutes s’éternisaient, lorsqu’elles s’admiraient dans le blanc des yeux, comme hypnotisées l’une par l’autre, magicienne, elle mettait les sens en éveil, la poupée du diable. Sans qu’elle ne fasse rien (ou très peu), l’étudiante plaquait ses pulpes bombées contre celles de la Texane, lui arrachant un de ces baisers volés, dont elle avait tant rêvé. À la manière d’un trésor agité sous les narines d’un enfant, Laelia jouait de ses charmes, jusqu’au point de non-retour. Les bras immobiles, le long de son buste, elle ondulait des lèvres, subitement plaquée contre le corps de la poupée de glace, qui se mouvait contre elle, l’épiderme parcouru de frissons délicieux. Elle sentait l’effet produit sur sa victime, son jouet qui glissait entre ses paumes brûlantes, lentement, allant jusqu’à effleurer de la pulpe de ses doigts, sa chair liliale, celle qui brûlait ses paumes aventurières. Les lèvres s’embrassant, jusqu’aux enlacements des muscles rosés et des corps qui s’enlaçaient, une jambe levée au niveau des hanches de la Grymm. Lentement, alors que le baiser se terminait et que son souffle s’apaisait, un fin sourire étirait ses pulpes rosées, humides par cet échange sulfureux. « Tu m’as embrassé. » Affirmait-elle, cet air léger au visage et la réponse aisée, affichant clairement son amusement, puisque Elizaveta venait de plonger dedans, face à cette diablesse enragée. Encore une fois, la fleur de Lys ne cachait pas sa satisfaction, les mains toujours lovées contre sa taille, jusqu’à remonter à ses épaules, les enlaçant tendrement, pour finir dans une étreinte tendre, comme pour apaiser la douleur, apporter un peu de délicatesse après cette manipulation mentale.
> Pareillement.
- InvitéInvité
Re: poison is vibration
Sam 2 Nov 2019 - 10:58
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
Elizaveta avait été poussé jusqu’au précipice. Elle se tenait en haut de la falaise et ne pouvait que contempler sa chute. La russe connaissait pourtant le danger mais avait décidé de l’ignorer jusqu’au point de non retour. Elle était là, au sommet, paralysée à ce moment de flottement où elle sait qu’elle ne pourra plus rien faire pour arrêter les choses. Pourtant, elle tient bon quelques secondes encore. Juste le temps qu’il lui faut pour abaisser toutes ses barrières et de se laisser tomber dans le vide. Les lèvres de Laelia sont sa délivrance, son paradis et son enfer à la fois. La jeune femme se donne et se perd dans les bras de la créatrice, délivrée brièvement du poids de la tentation. C’est celui de la culpabilité qui vient trop rapidement la hanter. Perdue, elle s’écarte de son aînée.
Oui. Elle l’avait embrassé. Les mots dans la bouche de la créatrice sonnaient comme une sentence à ses oreilles. C’était bien elle qui l’avait embrassé. Elizaveta avait fait fi des convictions de son père, de son éducation et de tout ce qu’il n’avait cessé de lui répéter tout au long de sa vie. La jeune femme avait fait voler tout cela aux ordures pour voler un baiser brûlant à la brune qui se tenait toujours tout contre son corps. Les sens perturbés par le désir qui parcourait son épiderme, l’étudiante ne cesse de penser que ce qu’elle vient de faire est mal. Il n’était pas convenable pour elle de se retrouver dans cette situation. En plein jour, dans le recoin d’une boutique… cette idée fit frémir d’envie la russe qui se détesta immédiatement de ressentir cela.
L’étudiante se retrouve déchirée entre ce qu’elle devrait faire et ce qu’elle voulait faire. Jamais elle n’avait ressenti cela pour une autre femme, et n’avait encore moins osé apposer ses lèvres sur celles d’une autre. Il y en avait eu avant, des hommes. Très peu hélas pour qu’elle explique les sentiments qui bouillonnaient en elle. Ses prunelles ancrées à celle de Laelia elle n’arrive pas à décrypter ce qui se cache derrière son regard malicieux. Calmement les mains de la vipère remontent jusqu’à ses épaules, lui coupant le souffle par ce geste de tendresse. La bouche entrouverte, elle inhale un peu d’air mais cela ne l’aide pas. Sa gorge semble toujours nouée, son coeur est toujours affolé et rien ne pourra l’apaiser. La poupée de porcelaine désire une chose qu’elle ne pourrait jamais avoir.
Et si ? Un fin rayon d’espoir se saisit d’elle. Naïve, elle s’imagine déjà pouvoir vivre cette idylle avec la brune sans même essayer de comprendre ce qui se passe réellement entre les deux jeunes femmes. — Je n’ai jamais… tu es la première femme que j’embrasse, elle se confie bêtement. — J’ignore quoi faire souffle-t-elle en laissant sa main caresser le bras de la douce.
Une nouvelle pensée vers son paternel suffit à la crisper. Il n’accepterait jamais cela. Sa colère serait inimaginable et la jeune Elizaveta n’avait nullement l’envie d’en faire les frais. Sauf si… sauf si c’était le désir de Laelia. — Penses-tu qu’il puisse y avoir quelque chose, entre nous ?
Oui. Elle l’avait embrassé. Les mots dans la bouche de la créatrice sonnaient comme une sentence à ses oreilles. C’était bien elle qui l’avait embrassé. Elizaveta avait fait fi des convictions de son père, de son éducation et de tout ce qu’il n’avait cessé de lui répéter tout au long de sa vie. La jeune femme avait fait voler tout cela aux ordures pour voler un baiser brûlant à la brune qui se tenait toujours tout contre son corps. Les sens perturbés par le désir qui parcourait son épiderme, l’étudiante ne cesse de penser que ce qu’elle vient de faire est mal. Il n’était pas convenable pour elle de se retrouver dans cette situation. En plein jour, dans le recoin d’une boutique… cette idée fit frémir d’envie la russe qui se détesta immédiatement de ressentir cela.
L’étudiante se retrouve déchirée entre ce qu’elle devrait faire et ce qu’elle voulait faire. Jamais elle n’avait ressenti cela pour une autre femme, et n’avait encore moins osé apposer ses lèvres sur celles d’une autre. Il y en avait eu avant, des hommes. Très peu hélas pour qu’elle explique les sentiments qui bouillonnaient en elle. Ses prunelles ancrées à celle de Laelia elle n’arrive pas à décrypter ce qui se cache derrière son regard malicieux. Calmement les mains de la vipère remontent jusqu’à ses épaules, lui coupant le souffle par ce geste de tendresse. La bouche entrouverte, elle inhale un peu d’air mais cela ne l’aide pas. Sa gorge semble toujours nouée, son coeur est toujours affolé et rien ne pourra l’apaiser. La poupée de porcelaine désire une chose qu’elle ne pourrait jamais avoir.
Et si ? Un fin rayon d’espoir se saisit d’elle. Naïve, elle s’imagine déjà pouvoir vivre cette idylle avec la brune sans même essayer de comprendre ce qui se passe réellement entre les deux jeunes femmes. — Je n’ai jamais… tu es la première femme que j’embrasse, elle se confie bêtement. — J’ignore quoi faire souffle-t-elle en laissant sa main caresser le bras de la douce.
Une nouvelle pensée vers son paternel suffit à la crisper. Il n’accepterait jamais cela. Sa colère serait inimaginable et la jeune Elizaveta n’avait nullement l’envie d’en faire les frais. Sauf si… sauf si c’était le désir de Laelia. — Penses-tu qu’il puisse y avoir quelque chose, entre nous ?
- InvitéInvité
Re: poison is vibration
Lun 11 Nov 2019 - 22:01
Satisfaite de cette victoire, ce revirement de situation, Laelia ne la quittait pas du regard, analysait chaque réaction de la blonde d’un oeil presque inquisiteur. Elle tirait les ficelles, la belle, cela faisait longtemps que la précieuse ne s’était pas jouée maîtresse des ombres, persécutrice des âmes les plus faibles, fébriles. Âme de nouveau en perdition, Laelia ne savait plus ce qu’elle faisait en ce moment et alors qu’elle s’était promis de changer, la voilà de nouveau en pleine errance, l’essence putride essayant de se remettre de ses déceptions, de ses tristesses et des peines scarifiant son âme. Il suffisait de quelques gestes, paroles, pour que l’orchidée comprenne quelles étaient les interdictions familiales qui avaient endoctriné Elizaveta. Rien qu’un regard confus, les muscles crispés, tout son langage corporel s’exprimait à sa place, de quoi plaire à la sorcière, qui resserrait un peu plus sa dangereuse étreinte autour de cette âme blanche, pure, innocente. Seulement, au contact de la veuve noire, l’ange n’allait pas tarder à sombrer dans les ténèbres, à se laisser enrober par la noirceur d’une poupée ravagée par les chimères et couvertes de stigmates. Baiser achevé mais les lèvres toujours proches, un énième sourire mauvais étirait ses pulpes humides, les bras autour de la jeune femme, plus prisonnière que jamais contre son corps brûlant. « Première femme ? Plutôt, première personne, non ? » Quelques doutes concernant ceci, Laelia mettait les pieds dans les plats, sans se gêner une seule seconde pour en mettre partout, répandre la saleté autour d’elle. Une main contre sa joue douce, l’orchidée profitait de la situation, affreuse sorcière, au coeur impur. Un long silence s’ensuivit, ponctué par une longue contemplation et des caresses prolongées, le long de ce visage, sans ressentir la moindre culpabilité. Apothéose de sa dernière demande, festival à l’intérieur, Laelia faisait durer le suspens, un silence pesant, de ceux à nous faire tourner la tête. « Bien sûr… » Lueur dans les prunelles de sa partenaire, le lys empoisonné souriait, comme aux anges suite à cette requête. « … Que non. » Et c’était là tout le drame de la situation, un ciel qui lui tombait sur la tête, l’orage qui éclatait dehors, en harmonie avec le théâtre tragique de l’intérieur. Un rire, presque maléfique, transperçait l’horizon, le ciel, la sentence délivrée et cette satisfaction de l’avoir mené en bateau, c’était si bon, délicieux. « Maintenant, tu as intérêt à suivre tout ce que je te dirai de faire, sinon… » Index relevant brusquement son menton. « Je dirai tout à papa chéri… Pas sûr qu’il apprécie de voir sa fille se comporter comme une traînée. »
- InvitéInvité
Re: poison is vibration
Jeu 14 Nov 2019 - 21:10
poison is vibration
Laelia & Elizaveta
L'aisance avec laquelle la jeune femme agissait troublait l’étudiante, qui sans se méfier se confiait à elle. Prise entre ses bras, incapable de s’échapper elle ignorait si elle aurait dû se méfier des prunelles qui ne la lâchaient pas. Même si la créatrice émit ses propres doutes quant aux expériences de la benjamine, elle se trompait. — Il y en a eu peu Elizaveta n’était pas à l’aise avec ce genre de situation, car oui, elles ne lui étaient pas familières. Elle a très vite appris à se tenir à l’écart des hommes, sans jamais se douter que c’est pour une femme que son désir brûlerait un jour. Bien que peu aventurière, elle avait déjà échangé quelques baisers volés. Ils étaient peu, et sans jamais s’aventurer plus loin par respect pour son éducation. Alors pourquoi avait-elle franchit la limite aujourd’hui ?
L’innocente ne comprit pas son erreur lorsqu’elle s'exprime son envie d’un elles. Le silence qui s’installe entre les deux femmes devient lourd, Elizaveta se pince les lèvres inquiète de la réponse de son interlocutrice. La torture dure de longue seconde durant lesquels la prédatrice offre une multitudes de caresses à la poupée de porcelaine. Deux mots, qui viennent de franchir le maigre espace d’entre les lèvres qu’elle vient de goûter, résonnent comme une délivrance. Un sourire illumine son visage pâle, reflet de celui que lui offre la brune. Le conte de fées aurait pu durer des heures, des jours voir des mois. Elizaveta aurait été heureuse, bien que craintive de cette aventure qu’elle voulait partager avec la créatrice. Mais les histoires qui finissent bien le son rarement dans la vraie vie. La réalité, brutale, la rattrape et la fouette en plein visage moins de quelques secondes plus tard.
L’incompréhension se lit sur son visage. Des milliers de pensées l’assaillent, l’empêchant d’y voir clair et de comprendre ce qui était en train de se passer. Paralysée, elle attend la suite des évènements. Elle espère que des explications vont venir et elle ne tarde pas. La stupeur marque ses traits et sa bouche s’entrouvre sous le choc. Une trainée ? Un rire nerveux résonne dans la pièce. La russe n’y croit pas ses oreilles. Face au sérieux de la créatrice, elle s’arrête rapidement pour plonger son regard dans le sien. Son coeur se serre car elle n’y lit aucune trace d’humour.
Elle se défait de l’emprise physique de Laelia. Elizaveta instaure une nouvelle distance entre elle et croise les bras sur sa poitrine. — Pourquoi est-ce que tu ferais ça ? demande-t-elle doucement. C’était la peur qui la dominait, mêlé à une grande peine. Cependant l’étudiante tente par tous les moyens de ne pas la dévoiler et de retenir le chagrin un maximum. Une fois encore, merci à son éducation qui lui a appris au fil des années à dissimuler ses sentiments. La jeune femme venait pourtant de se confier sur ceux qu’elle portait à la brune et ne comprenait pas les actes de cette dernière. — qu’est-ce que tu veux ? je comprends pas, je pensais… qu’il y avait quelque chose...
L’innocente ne comprit pas son erreur lorsqu’elle s'exprime son envie d’un elles. Le silence qui s’installe entre les deux femmes devient lourd, Elizaveta se pince les lèvres inquiète de la réponse de son interlocutrice. La torture dure de longue seconde durant lesquels la prédatrice offre une multitudes de caresses à la poupée de porcelaine. Deux mots, qui viennent de franchir le maigre espace d’entre les lèvres qu’elle vient de goûter, résonnent comme une délivrance. Un sourire illumine son visage pâle, reflet de celui que lui offre la brune. Le conte de fées aurait pu durer des heures, des jours voir des mois. Elizaveta aurait été heureuse, bien que craintive de cette aventure qu’elle voulait partager avec la créatrice. Mais les histoires qui finissent bien le son rarement dans la vraie vie. La réalité, brutale, la rattrape et la fouette en plein visage moins de quelques secondes plus tard.
L’incompréhension se lit sur son visage. Des milliers de pensées l’assaillent, l’empêchant d’y voir clair et de comprendre ce qui était en train de se passer. Paralysée, elle attend la suite des évènements. Elle espère que des explications vont venir et elle ne tarde pas. La stupeur marque ses traits et sa bouche s’entrouvre sous le choc. Une trainée ? Un rire nerveux résonne dans la pièce. La russe n’y croit pas ses oreilles. Face au sérieux de la créatrice, elle s’arrête rapidement pour plonger son regard dans le sien. Son coeur se serre car elle n’y lit aucune trace d’humour.
Elle se défait de l’emprise physique de Laelia. Elizaveta instaure une nouvelle distance entre elle et croise les bras sur sa poitrine. — Pourquoi est-ce que tu ferais ça ? demande-t-elle doucement. C’était la peur qui la dominait, mêlé à une grande peine. Cependant l’étudiante tente par tous les moyens de ne pas la dévoiler et de retenir le chagrin un maximum. Une fois encore, merci à son éducation qui lui a appris au fil des années à dissimuler ses sentiments. La jeune femme venait pourtant de se confier sur ceux qu’elle portait à la brune et ne comprenait pas les actes de cette dernière. — qu’est-ce que tu veux ? je comprends pas, je pensais… qu’il y avait quelque chose...
- InvitéInvité
Re: poison is vibration
Ven 13 Déc 2019 - 11:32
Et voilà que la toile de la veuve noire se refermait sur la libellule innocente, papillon coincé entre les filaments de sa terrible oeuvre éphémère. Depuis le début, Laelia guettait de sorte à mieux attraper, blesser puis détruire la victime, si fragile que le jeu s’était avéré divertissant au plus haut point. Que c’était bon, de massacrer avant de l’être soi-même, bien que l’âme de la créatrice était déjà réduite au néant, des cendres envolées et un amour-propre évaporé, dans l’air, à la manière d’un parfum. Le sérieux déconcertant et les paroles acérées, cruelles, la sentence tombait et la décomposition d’Elizaveta régalait la terrible, de façon à étirer un sourire presque machiavélique sur son visage. De plus, elle jouait des éléments en sa possession, de manière à exercer une pression plus importante sur la blondinette, les bonnes résolutions envoyées en l’air comme le respect et l’absence d’artifice, de masques, la terrible était perdue, confuse ces derniers temps. Alors, les mauvaises manières revenaient au galop, quitte à écraser quelques personnes et ne pas s’en soucier, bien que la culpabilité ne tarderait pas à montrer le bout de son nez, une fois envoûtée de ténèbres. « Parce que je suis mauvaise, Eli. » Seconde sentence impitoyable, Laelia se détachait de celle-ci en faisant quelques pas, contemplant les dégâts de son piège sur la jeune étudiante, tout bonnement outrée de ce revirement de situation. À cet instant, la précieuse ne ressentait rien d’autre que la joie, aussi malsaine soit-elle, les démons de retour juste pour quelques minutes, voire quelques heures, se détachant des pressions qu’elle subissait avec sa marque, la popularité écrasante par moments, mais stimulante. « Il n’y a rien, tu m’as juste servi de divertissement. » Langue claquant sur son palais, ses doigts rejetaient sa chevelure épaisse en arrière, tignasse épaisse épousant sensuellement ses épaules frêles. S’approchant d’Elizaveta, Laelia faisait virevolter les cheveux blonds de l’étudiante, dos à elle, l’étudiante était figée, alors que le lys faisait glisser ses doigts le long de son bras, frôlant une de ses paumes. « Dis-moi ce que tu ressens… » Qu’elle murmurait au creux de son oreille, le murmure d’un serpent. « Pour moi, de ça… »