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[+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mer 31 Juil 2019 - 19:12
Nul défi n'effraie les âmes joueuses.
Tu ne sais plus comment la chose est venue, mais puisqu'il vous plaît tant de courir l'un après l'autre, d'imaginer que cela se poursuivre hors des murs de la ville ne semble pas insensé.
La belle te plaît dans ses habits de soie. Cependant, tu t'es lassé de chasser sur son territoire. Car les réceptions fastueuses, les bar branchés, les lieux propices à une jeunesse dorée (jamais satisfaite), c'est son lot. Le camaïeu est pensé pour s'assortir à sa toilette. Belle pierre bien sertie dans son écrin de velours rouge : elle connaît les codes au point d'en devenir la prêtresse. Mais c'est égal : tu as le goût des parfums luxueux (décrochés au culot) et cela te plaît de rouler dans les draps fins (en bonne compagnie)... Cela dit...
Il est un autre monde bien à ta mesure, au delà des frontières de la ville. C'est celui des bêtes : grandes étendues, natures sauvage, bois denses. Jadis, tu accrochais ton nid au fleuve Colorado. Année après année, le désert et les forêts de résineux te sculptèrent une silhouette (et l'âme contenue dedans) à l'image de ces terres hostiles. Plus tard, ce furent les steppes russes et ses hordes sauvages. En définitive, tu es plus proche de ces biomes désertés par les hommes que de la ville. Cela dit, est-ce bien étonnant venant d'un être pas vraiment homme ?
Aujourd'hui, c'est donc dans ton milieu que vous jouez. Plateau retourné pour renouveler l'amusement. Tu es le sauvage qui enlève l'ingénue aux bras de la civilisation pour mieux lui montrer les vertus de mère nature (comme si...). Il te plaît d'imaginer la petite au milieu des ronces : en toute hypothèse, elle devrait s'y sentir bien.
La vérité, c'est que tu es aussi subtil dans les bois qu'en ville. On ne refait pas l'arrogance américaine. Qui plus est, tu es bien décidé à ménager la sensibilité de ta petite sainte. Car si ce genre de nana est prête à relever le défi de la boue pour des questions de fierté, ce serait gâcher la fête que d'oublier qu'elle se baigne au champagne en guise de routine. Alors, tu as dégainé tes indispensables au bien être féminin (avoir été marié est utile, même aux conquêtes) dans le paquetage. La petite ne manquera de rien et toi, tu auras quand même l'impression de t'amuser.
Pour le reste, c'est l'affaire d'une promenade en bécane. A ce titre, rien de plus jouissif que de rouler au milieu des vastes étendues sauvages. Si les britanniques te sortent par les yeux en terme de tempérament, ils ont au moins le mérite d'avoir gardé pleine l'intégrité de leurs paysages. Vastes plaines verdoyantes, épaisses forêts, pâturages et stèles antiques... Le mystère et le charme transpirent des régions incartables que le secret magique préserve au dessus des lois humaines.
Tu pourrais passer ta vie à arpenter toutes les routes du monde, tant cela te fait toucher à la plénitude. Cependant, vous arrivez bientôt à destination et il vous faut enchaîner. La route se termine sur l'orée d'un bois, dont on devine qu'il ronge les pentes d'un promontoire rocheux. Un sentier se dessine néanmoins entre les arbres, menant on ne sait où. Plus loin, on devine la surface d'un lac aux ondoiements particuliers de la lumière à cet endroit.
Il doit être aux environs de dix-neuf heures. Il fait encore tout à fait jour, mais l'intensité lumineuse est assez faible pour que tu puisses la tolérer (tu portes néanmoins des lunettes de soleil pour protéger tes yeux sensibles).
« Prête baby doll ?
Lances-tu à la jeune femme, ton éternel air amusé au visage. Le contraste avec votre dernière rencontre est saisissant et suffit à te divertir. Tu aimes bousculer, c'est dans ta nature. Le chaos crée la réaction (c'est grâce à cela que tu vis).
« Dis moi que tu regrettes déjà.
Fais-tu dans un rire, avant de lui adresser un clin d’œil. La situation t'évoque des sorties avec ta fille. A l'adolescence, les jeunes se traînent derrière leurs parents. Ce n'est pas l'amour ni l'envie qui manque, mais l'on rêve d'indépendance, à cet âge. Mirko, tu aimes à te souvenir des soupirs exaspérés et des reproches piqués çà et là... C'est aussi la vie, quelque part.
Enthousiaste donc (on l'aura compris), tu balances le sac à dos sur ton épaule mais, avant d'entamer la marche, prend le temps de t'allumer une (première) cigarette. L'air pur et frais des grands espaces oui, mais version Lucky Strike.
On reconnaît le style.
Tu ne sais plus comment la chose est venue, mais puisqu'il vous plaît tant de courir l'un après l'autre, d'imaginer que cela se poursuivre hors des murs de la ville ne semble pas insensé.
La belle te plaît dans ses habits de soie. Cependant, tu t'es lassé de chasser sur son territoire. Car les réceptions fastueuses, les bar branchés, les lieux propices à une jeunesse dorée (jamais satisfaite), c'est son lot. Le camaïeu est pensé pour s'assortir à sa toilette. Belle pierre bien sertie dans son écrin de velours rouge : elle connaît les codes au point d'en devenir la prêtresse. Mais c'est égal : tu as le goût des parfums luxueux (décrochés au culot) et cela te plaît de rouler dans les draps fins (en bonne compagnie)... Cela dit...
Il est un autre monde bien à ta mesure, au delà des frontières de la ville. C'est celui des bêtes : grandes étendues, natures sauvage, bois denses. Jadis, tu accrochais ton nid au fleuve Colorado. Année après année, le désert et les forêts de résineux te sculptèrent une silhouette (et l'âme contenue dedans) à l'image de ces terres hostiles. Plus tard, ce furent les steppes russes et ses hordes sauvages. En définitive, tu es plus proche de ces biomes désertés par les hommes que de la ville. Cela dit, est-ce bien étonnant venant d'un être pas vraiment homme ?
Aujourd'hui, c'est donc dans ton milieu que vous jouez. Plateau retourné pour renouveler l'amusement. Tu es le sauvage qui enlève l'ingénue aux bras de la civilisation pour mieux lui montrer les vertus de mère nature (comme si...). Il te plaît d'imaginer la petite au milieu des ronces : en toute hypothèse, elle devrait s'y sentir bien.
La vérité, c'est que tu es aussi subtil dans les bois qu'en ville. On ne refait pas l'arrogance américaine. Qui plus est, tu es bien décidé à ménager la sensibilité de ta petite sainte. Car si ce genre de nana est prête à relever le défi de la boue pour des questions de fierté, ce serait gâcher la fête que d'oublier qu'elle se baigne au champagne en guise de routine. Alors, tu as dégainé tes indispensables au bien être féminin (avoir été marié est utile, même aux conquêtes) dans le paquetage. La petite ne manquera de rien et toi, tu auras quand même l'impression de t'amuser.
Pour le reste, c'est l'affaire d'une promenade en bécane. A ce titre, rien de plus jouissif que de rouler au milieu des vastes étendues sauvages. Si les britanniques te sortent par les yeux en terme de tempérament, ils ont au moins le mérite d'avoir gardé pleine l'intégrité de leurs paysages. Vastes plaines verdoyantes, épaisses forêts, pâturages et stèles antiques... Le mystère et le charme transpirent des régions incartables que le secret magique préserve au dessus des lois humaines.
Tu pourrais passer ta vie à arpenter toutes les routes du monde, tant cela te fait toucher à la plénitude. Cependant, vous arrivez bientôt à destination et il vous faut enchaîner. La route se termine sur l'orée d'un bois, dont on devine qu'il ronge les pentes d'un promontoire rocheux. Un sentier se dessine néanmoins entre les arbres, menant on ne sait où. Plus loin, on devine la surface d'un lac aux ondoiements particuliers de la lumière à cet endroit.
Il doit être aux environs de dix-neuf heures. Il fait encore tout à fait jour, mais l'intensité lumineuse est assez faible pour que tu puisses la tolérer (tu portes néanmoins des lunettes de soleil pour protéger tes yeux sensibles).
« Prête baby doll ?
Lances-tu à la jeune femme, ton éternel air amusé au visage. Le contraste avec votre dernière rencontre est saisissant et suffit à te divertir. Tu aimes bousculer, c'est dans ta nature. Le chaos crée la réaction (c'est grâce à cela que tu vis).
« Dis moi que tu regrettes déjà.
Fais-tu dans un rire, avant de lui adresser un clin d’œil. La situation t'évoque des sorties avec ta fille. A l'adolescence, les jeunes se traînent derrière leurs parents. Ce n'est pas l'amour ni l'envie qui manque, mais l'on rêve d'indépendance, à cet âge. Mirko, tu aimes à te souvenir des soupirs exaspérés et des reproches piqués çà et là... C'est aussi la vie, quelque part.
Enthousiaste donc (on l'aura compris), tu balances le sac à dos sur ton épaule mais, avant d'entamer la marche, prend le temps de t'allumer une (première) cigarette. L'air pur et frais des grands espaces oui, mais version Lucky Strike.
On reconnaît le style.
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Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mer 31 Juil 2019 - 22:41
somewhere in scotland
mirlia
Strict nécessaire pour camping, avait-elle cherché sur l’internet moldu, un jour avant le jour j. Elle s’était installée en terrasse d’un café, le nez lové dans ses tâtonnements afin de décontenancer Mirko. Il lui avait ratifié embarquer l’équipement, alors il ne lui restait que ses propres affaires à empaqueter, de quoi se restaurer, bien que la gastronomie n’avait jamais été son point fort. Douée, si ce n’était prodige des petits fourneaux, Laelia tentait toujours de cuire des pâtes sans eau, décongeler puis recongeler des plats et sans cesse, l’alarme incendie chez elle, ne se taisait. La panique constante dans la cuisine, l’orchidée domptait les flammes du bout de son artéfact ensorcelé, magie qui s’amendait depuis que ses conflits avec la baguette s’amadouaient. En rentrant chez elle, la créatrice sortait de son trou l’unique sac à dos sportif de sa collection, objet ni de créateur ni de luxe. Coup de propre et elle organisait le contenu : deux leggings et shorts de yoga, des débardeurs sophistiqués, un pull, des brassières en dentelle conçue avec des matériaux particuliers grâce à son inventivité, des culottes, chaussettes et un kit beauté : crème hydratante, baume à lèvres, crème solaire ainsi qu’une brosse et des élastiques pour sa tignasse épaisse. Sac relativement léger, malgré la présence d’une gourde et de provisions, elle s’étonnait, Laelia, elle qui se noyait trop souvent dans les tissus, la soie et la dentelle. Le jour j, vêtue de son short de yoga, un débardeur inspiration nuisette, brassière en dentelle et ses uniques baskets de sport, elle appréhendait malgré l’excitation lui tordant les entrailles. Le visage dépourvu d’artifices, habituellement, elle ne se maquillait que très peu, peut-être du cache-cernes et du mascara, le maximum, si ce n’était jamais et avec la saison estivale, des taches de rousseur ressortaient sur le centre de son visage angélique. Chevelure ébène tissée dans une tresse épaisse, Laelia embrassait ses cochons de compagnie une dernière fois, après s’être assurée qu’ils avaient le maximum pour le week-end.
Dehors, le temps était limpide, le soleil plus chétif qu’il y a quelques heures et l’air plus gouleyant. Climat idéal pour le chasseur, planté devant sa villa sur sa moto. Regards complices ponctués de risettes et de quelques mots échangés, ils avaient roulé un long moment jusqu’à la forêt, les sentiers secs. La brune n’était pas souvent venue dans de tels lieux, sûrement l’absence d’amis, mais elle savait apprécier les décors verts, la végétation et les multiples coins magiques qu’octroyaient la faune et la flore. Les paupières closes, le dos droit, l’air frappait délicieusement son faciès, nymphe joviale dans un terrain qui n’était guère le sien. Prête à relever le défi, l’âme éternellement joueuse, l’orchidée n’avait pas hésité une seule seconde à le défier, Mirko, le rictus accroché aux lèvres. Peste insolente posant finalement les pieds au sol, la croupe endormie par le siège en cuir du bolide fétiche du barbu. « Ce serait trop facile. Tu ne gagneras pas. » Non, elle aimait le tourmenter, Laelia, prenait son pied à la frustrer et à constater qu’il était dingue de cette récréation. Les sacs sur les dos, elle acquiesçait à ses dires et ils s’engageaient sur le sentier très peu dessiné par les pieds humains, entre les arbres, lisière du bois, s’étirant sur des kilomètres. « Tu connais l’endroit ? » Peut-être qu’il se doutait déjà de l’endroit où ils allaient séjourner ces deux jours. « On arrive bientôt ? » Le rictus narquois, elle s’amusait à le questionner tous les cinq pas, pour le titiller, affreuse sirène tapie dans les abysses, guettant la venue de marins à torturer. La température plus fraîche sous les arbres immenses, ombre qu’ils donnaient à ces âmes enfantines, Laelia suivait Mirko attentivement, la main sur la lanière de son sac afin de ne pas le perdre. « Qu’est-ce qu’on va faire pendant ces deux jours ? » Elle devenait insupportable, l’orchidée, sans quitter ce sourire ouvertement malicieux, dans lequel résonnaient la moquerie et l’amusement.
Dehors, le temps était limpide, le soleil plus chétif qu’il y a quelques heures et l’air plus gouleyant. Climat idéal pour le chasseur, planté devant sa villa sur sa moto. Regards complices ponctués de risettes et de quelques mots échangés, ils avaient roulé un long moment jusqu’à la forêt, les sentiers secs. La brune n’était pas souvent venue dans de tels lieux, sûrement l’absence d’amis, mais elle savait apprécier les décors verts, la végétation et les multiples coins magiques qu’octroyaient la faune et la flore. Les paupières closes, le dos droit, l’air frappait délicieusement son faciès, nymphe joviale dans un terrain qui n’était guère le sien. Prête à relever le défi, l’âme éternellement joueuse, l’orchidée n’avait pas hésité une seule seconde à le défier, Mirko, le rictus accroché aux lèvres. Peste insolente posant finalement les pieds au sol, la croupe endormie par le siège en cuir du bolide fétiche du barbu. « Ce serait trop facile. Tu ne gagneras pas. » Non, elle aimait le tourmenter, Laelia, prenait son pied à la frustrer et à constater qu’il était dingue de cette récréation. Les sacs sur les dos, elle acquiesçait à ses dires et ils s’engageaient sur le sentier très peu dessiné par les pieds humains, entre les arbres, lisière du bois, s’étirant sur des kilomètres. « Tu connais l’endroit ? » Peut-être qu’il se doutait déjà de l’endroit où ils allaient séjourner ces deux jours. « On arrive bientôt ? » Le rictus narquois, elle s’amusait à le questionner tous les cinq pas, pour le titiller, affreuse sirène tapie dans les abysses, guettant la venue de marins à torturer. La température plus fraîche sous les arbres immenses, ombre qu’ils donnaient à ces âmes enfantines, Laelia suivait Mirko attentivement, la main sur la lanière de son sac afin de ne pas le perdre. « Qu’est-ce qu’on va faire pendant ces deux jours ? » Elle devenait insupportable, l’orchidée, sans quitter ce sourire ouvertement malicieux, dans lequel résonnaient la moquerie et l’amusement.
(c) DΛNDELION
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Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Jeu 1 Aoû 2019 - 17:58
La posture hautaine de la petite et son aplomb te tire un ricanement sourd. La balade vient à peine de commencer que tu as déjà l’œil qui pétille. C'est certainement toute la beauté de votre relation : au milieu d'une foule comme au milieu d'un désert, vous ne finirez jamais de vous provoquer.
La connaissant (un peu) tu n'es pas surpris de la voir garder la tête haute. A dire vrai, tu es prêt à parier que même au fond de l'enfer et les deux pieds dans la merde, elle trouverait le moyen de rester digne. C'est bien là tout le charme des filles de riches (enfin, celles qui en ont vraiment dans les tripes) : garder contenance quoiqu'il en coûte. La peur de se montrer vulnérable est une lame à deux tranchants : elle ronge l'intime d'un côté et anoblie le visage de l'autre.
« Suffisamment.
Fais-tu entre tes dents, trop affairé à attiser la braise au bout de ta cigarette pour étoffer la réponse. Tu te redresses néanmoins pour jeter un grand regard circulaire aux bois environnants, avant de t'engager sur le sentier à la suite de la nymphette.
Vous avez de la chance : le temps est superbe. Pas un nuage en vue, chaleur agréable, brise légère : c'est tout comme si les anciens dieux s'étaient mis d'accord pour vous coller dans un décors idyllique. A ce titre, le soleil ne se couchera pas avant une bonne heure (grâces estivales).
« On arrive quand on décide qu'on arrive ma poule, c'est toute la beauté du camping sauvage...
Rétorques-tu, balançant les yeux sur la demoiselle accrochée à ton sac. Pendant quelques secondes, ton regard s'attarde sur la tenue : il est clair que niveau protection, elle n'est pas au point. Un pas de côté dans les orties et c'est terminé... Cela dit, visuellement parlant, tu ne te plains pas. Elle serait blonde qu'on lui trouverait des allures de vélanes, à la miss.
« Si ça ne va pas assez vite pour toi je peux te courir après. Fais-tu d'un ton bougon, expirant un trait de fumée. Je te laisse dix pas d'avance... C'est beau joueur. Mais si je t'attrape avant d'avoir trouvé le coin parfait, je te mord.
Joignant les gestes à la parole, tu lui adresses un de ces sourires carnassier dont tu as le secret. Tous crocs dehors, œil amusé : effet garanti. Le propos est clair et d'autant plus terrible qu'il est dépourvu d'ironie.
« Profiter du grand air bébé ! Répliques-tu encore (d'un ton fort, cette fois-ci), ouvrant un bras en direction des bois verdoyants. Deux jours loin des casse-couilles ordinaires, qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Putain, si tu bossais au ministère, tu comprendrais...
Tu pivotes juste ce qu'il faut pour passer le bras autour de ses épaules et la ramener à ton niveau, de sorte à rendre le dialogue plus intime.
« C'est un beau jeu de dupe ton petit monde, mais tu vois, il n'y a rien de tout ça ici. Cela dit, je suis sûr que tu vas vite piger le potentiel du scénar'... Et au pire, on pourra toujours baiser.
Ta conclusion s'assortit d'un rire court, mais bruyant. Cela faisait un moment que tu n'avais pas fait d'allusion salace : voilà de quoi rassurer le peuple.
La connaissant (un peu) tu n'es pas surpris de la voir garder la tête haute. A dire vrai, tu es prêt à parier que même au fond de l'enfer et les deux pieds dans la merde, elle trouverait le moyen de rester digne. C'est bien là tout le charme des filles de riches (enfin, celles qui en ont vraiment dans les tripes) : garder contenance quoiqu'il en coûte. La peur de se montrer vulnérable est une lame à deux tranchants : elle ronge l'intime d'un côté et anoblie le visage de l'autre.
« Suffisamment.
Fais-tu entre tes dents, trop affairé à attiser la braise au bout de ta cigarette pour étoffer la réponse. Tu te redresses néanmoins pour jeter un grand regard circulaire aux bois environnants, avant de t'engager sur le sentier à la suite de la nymphette.
Vous avez de la chance : le temps est superbe. Pas un nuage en vue, chaleur agréable, brise légère : c'est tout comme si les anciens dieux s'étaient mis d'accord pour vous coller dans un décors idyllique. A ce titre, le soleil ne se couchera pas avant une bonne heure (grâces estivales).
« On arrive quand on décide qu'on arrive ma poule, c'est toute la beauté du camping sauvage...
Rétorques-tu, balançant les yeux sur la demoiselle accrochée à ton sac. Pendant quelques secondes, ton regard s'attarde sur la tenue : il est clair que niveau protection, elle n'est pas au point. Un pas de côté dans les orties et c'est terminé... Cela dit, visuellement parlant, tu ne te plains pas. Elle serait blonde qu'on lui trouverait des allures de vélanes, à la miss.
« Si ça ne va pas assez vite pour toi je peux te courir après. Fais-tu d'un ton bougon, expirant un trait de fumée. Je te laisse dix pas d'avance... C'est beau joueur. Mais si je t'attrape avant d'avoir trouvé le coin parfait, je te mord.
Joignant les gestes à la parole, tu lui adresses un de ces sourires carnassier dont tu as le secret. Tous crocs dehors, œil amusé : effet garanti. Le propos est clair et d'autant plus terrible qu'il est dépourvu d'ironie.
« Profiter du grand air bébé ! Répliques-tu encore (d'un ton fort, cette fois-ci), ouvrant un bras en direction des bois verdoyants. Deux jours loin des casse-couilles ordinaires, qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Putain, si tu bossais au ministère, tu comprendrais...
Tu pivotes juste ce qu'il faut pour passer le bras autour de ses épaules et la ramener à ton niveau, de sorte à rendre le dialogue plus intime.
« C'est un beau jeu de dupe ton petit monde, mais tu vois, il n'y a rien de tout ça ici. Cela dit, je suis sûr que tu vas vite piger le potentiel du scénar'... Et au pire, on pourra toujours baiser.
Ta conclusion s'assortit d'un rire court, mais bruyant. Cela faisait un moment que tu n'avais pas fait d'allusion salace : voilà de quoi rassurer le peuple.
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Jeu 1 Aoû 2019 - 21:14
somewhere in scotland
mirlia
Le dos droit, épaules solides et dédain tapi dans les prunelles, Laelia ne perdait pas sa dignité, malgré le manque de confort dans cet accoutrement. Costume enfilé, loin de ses talons aiguilles usuels, l’orchidée semblait être née avec des aiguilles sous les talons, plus à l’aise perchée qu’à plat dans ses baskets peu usées. Pointe de féminité dans le haut de sa tenue, la fleur de Lys n’égarait guère ce penchant pour l’élégance, dentelle ornant son derme basané, bercé par les épices ainsi que les rayons délicats de l’astre solaire. Une cheville dans un trou et c’en était fini de l’éclat de son épiderme. « Mouais. » Bien sûr que la nature était superbe, sans hésitation, mais la sublime craignait la nuit, immergée dans un univers dans lequel elle ne pouvait s’extirper sans frissonner et craindre le malheur. Main tendre qui saisissait la lanière du sac du chasseur et elle marchait à ses côtés, le regard rivé sur le sol afin de ne pas se blesser ni se fouler une cheville. « Courir ? » Lueur de malice dans son sourire, elle l’écoutait parler, proposer son idée avant que ses petites gambettes nues ne s’activent, prenant un rythme légèrement plus intense. Gazelle facilement rattrapée et qui laissait éclater l’écho agréable de son rire joyeux, les yeux plissés, le soleil dans le sourire. Encore plus jolie heureuse, la risette aux pulpes. « Tu vas devoir me mordre. » Lançait Laelia en dégageant sa nuque de ses quelques mèches sauvages, dévoilant sa veine légèrement en relief suite à son sourire et exhibition des canines. La poupée jouait avec le feu, échappant de peu aux brûlures.
Il n’avait pas tort, Mirko, il fallait profiter des bijoux de la faune et la flore, alors d’un regard presque songe-creux, la déesse des Enfers admirait le paysage de ses mirettes céruléennes. « Tu te plains toujours du Ministère, pourquoi t’y restes ? » Interrogation lancée dans le fil de la conversation, Laelia se logeait sous le bras (presque) protecteur du semi-vampire, un des siens autour de sa taille. Père et fille d’apparence, amants ou amis en réalité, la créatrice se laissait aller, les étoiles illustrées dans ses prunelles azurées. Faux air de dégoût affiché, la brune le repoussait d’une main précise. « Beurk, je ne suis toujours pas intéressée par les sugar daddys. » Malgré les baisers échangés et les quelques caresses partagées, elle gardait ses distances, Laelia, jouant avec le brun, une récréation des plus délectables. Rire électrisant, faisant s’envoler quelques oiseaux, l’orchidée se lovait contre le chasseur, arpentant le sentir sec, parsemé d’embûches et d’obstacles, le corps constamment en mouvement, joues rougies par l’effort colossal. Son genou heurtait brutalement un rocher, de quoi lui faire pousser un cri, l’articulation rouge, ensanglantée et parsemée d’une auréole bleutée. « Putain… » Sourcils froncés, suite au désagrément causé et elle prenait appuie sur ce même rocher, taché de son plasma. Mouchoir sorti d’une poche de son sac, Laelia épongeait les gouttes d’hémoglobine avant de poser un pansement dessus, mais l’hématome présent, elle soupirait. « C’est de ta faute, tu prends toute la place. » Rictus narquois, elle passait outre la blessure, la Princesse, bien trop ravie d’être ici, à en juger par cette risette étincelante.
Blessure bénigne, loin d’être importante, elle se relevait, reprenant la marche, juste le temps de s’habituer au picotement et Laelia retrouvait son rythme précédent. Doigts enroulés avec ceux de Mirko, la fleur ne s’avouait pas vaincu, décidée à ne pas le laisser gagner ce jeu.
Il n’avait pas tort, Mirko, il fallait profiter des bijoux de la faune et la flore, alors d’un regard presque songe-creux, la déesse des Enfers admirait le paysage de ses mirettes céruléennes. « Tu te plains toujours du Ministère, pourquoi t’y restes ? » Interrogation lancée dans le fil de la conversation, Laelia se logeait sous le bras (presque) protecteur du semi-vampire, un des siens autour de sa taille. Père et fille d’apparence, amants ou amis en réalité, la créatrice se laissait aller, les étoiles illustrées dans ses prunelles azurées. Faux air de dégoût affiché, la brune le repoussait d’une main précise. « Beurk, je ne suis toujours pas intéressée par les sugar daddys. » Malgré les baisers échangés et les quelques caresses partagées, elle gardait ses distances, Laelia, jouant avec le brun, une récréation des plus délectables. Rire électrisant, faisant s’envoler quelques oiseaux, l’orchidée se lovait contre le chasseur, arpentant le sentir sec, parsemé d’embûches et d’obstacles, le corps constamment en mouvement, joues rougies par l’effort colossal. Son genou heurtait brutalement un rocher, de quoi lui faire pousser un cri, l’articulation rouge, ensanglantée et parsemée d’une auréole bleutée. « Putain… » Sourcils froncés, suite au désagrément causé et elle prenait appuie sur ce même rocher, taché de son plasma. Mouchoir sorti d’une poche de son sac, Laelia épongeait les gouttes d’hémoglobine avant de poser un pansement dessus, mais l’hématome présent, elle soupirait. « C’est de ta faute, tu prends toute la place. » Rictus narquois, elle passait outre la blessure, la Princesse, bien trop ravie d’être ici, à en juger par cette risette étincelante.
Blessure bénigne, loin d’être importante, elle se relevait, reprenant la marche, juste le temps de s’habituer au picotement et Laelia retrouvait son rythme précédent. Doigts enroulés avec ceux de Mirko, la fleur ne s’avouait pas vaincu, décidée à ne pas le laisser gagner ce jeu.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Ven 2 Aoû 2019 - 15:13
Tu as tôt fait de rattraper la donzelle, envolée de son parterre de fougère comme une hirondelle. De la voir ainsi courir t'allume une lueur dans le regard. Tu es comme un chat qui vient de voir quelque chose bouger dans les hautes herbes : les sens en alerte et l'attention haletante. C'est fugace mais c'est vif, car on parle là d'un instinct gravé jusqu'au cœur de tes allèles métisses.
Tu hâtes le pas pour rattraper ta nymphette avant qu'elle ne devienne plante. Quand tu la tiens et qu'elle offre sa gorge, la lueur devient gourmandise. Tu as les yeux d'un affamé, mais l'expression d'un moine : il serait bien dommage de consumer cette chandelle si tôt. Elle sait, pourtant, que cela te rend fou. Tu es plus vampire qu'homme. Les ordinaires se dispensent de sang bien mieux que toi.
« Crois moi, ça viendra...
Dis-tu seulement, le timbre rauque et le souffle profond, tandis que tes yeux noirs dévorent la jugulaire. Jeu fascinant, jeu dangereux. Laelia s'amuse à frôler la flamme... Mais qui sait quelle force pourrait bien s'éveiller à trop attiser le brasier de tes pulsions. Il est un point où l'humanité s'abandonne et où l'on ne rit plus. C'est le temps des bêtes et des regrets. Toi, tu manques de scrupules pour empêcher cela d'advenir : en est-il autrement pour elle ?
L'avenir vous le dira.
Cependant, l'heure est encore à la raison et tu la laisses repartir. L'ombre disparaît de ton regard, préférant refléter la légèreté d'un petit rire, aux égards des derniers rayons de soleil. Vous continuez à évoluer le long du sentier, raccrochant le fil d'une conversation moins lourde de conséquences.
« Ça me permet d'être près de ma fille.
Réponds-tu, au sujet du ministère. Vérité tellement utile pour cacher la géhenne qui se trouve derrière. Ton histoire est l'écroulement d'une rangée de dominos, chaque chose en entraînant une autre... Mais, à ce sujet, tu es aussi paresseux que secret. Les explications simples te permettent d'éluder le cœur de tes motivations à agir de telle ou telle manière. Cette affirmation est d'autant plus pratique qu'elle est vraie, mais elle occulte tant d'éléments qu'elle en devient vicieuse.
« Cela dit je pourrais te demander la même chose baby doll. Fais-tu, le ton (ironiquement) inquisiteur, tout en tirant une bouffée de cigarette. T'es américaine : qu'est-ce que tu t'emmerdes à rester en Ecosse ? Tu ne me feras pas croire que l'industrie de la mode est dynamique dans la région. Londres, je veux bien... Et encore.
Ce n'est pas ton domaine, mais pour affirmer ce genre de choses, il suffit d'un peu de bon sens. Le sang américain est un sang d'entrepreneurs. La conquête et la domination font parties de votre façon de penser le monde. Une beauté comme Laelia brillerait bien mieux sous le soleil californien qu'ici (selon toi). Elle aurait l'air à sa place.
Encore que... De la voir ainsi gambader (et visiblement à son aise) te ferais presque croire qu'elle a une veine pastorale cachée. En dépit des obstacles et de l'odeur de sève, elle trouve toujours le moyen de te tacler sur ton âge (pour ton plus grand plaisir), alors... Quoique, le karma a visiblement décidé de la rattraper : à force de t'envoyer des regards dédaigneux, voilà qu'elle en oublie de regarder le chemin.
Rictus en coin, tu esquisse un signe de dénégation de la tête et vient écraser le mégot de cigarette sur le talon de ta chaussure, tandis qu'elle t'accuse de ses propres maladresses (typique). La petite s'est cognée contre un vilain rocher : tu serais presque jaloux du minéral qui la fait saigner avant toi.
« Et quoi encore ? Grondes-tu. Y'a pas de doute, t'es bien une gonzesse...
Comme elle fait (trop) la maligne, tu l'attrapes par la taille et la balance sur ton épaule : haut du corps dans ton dos et jambes contre ton torse. Cette fois, l'image de l'indigène enlevant la princesse civilisée est évidente. Dans le mouvement, tu en profites pour attraper sa cheville d'une main (l'autre, savamment posée sur son postérieur maintenant la demoiselle) et diriger vers ta bouche l'égratignure. Rapide coup de langue sur l'hémoglobine restante : avant goût bienvenue face aux frustrations accumulées. Tu affiches un large sourire (prédateur), assorti d'un soupir satisfait, et libère sa cheville.
« Si c'est pas un tableau de rêve... Dis-tu : toi, la nature et une jeune femme sur l'épaule, le goût de son sang dans la bouche. Maintenant arrête de gigoter.
Tu lui adresses une claque sonore sur la fesse, avant de reprendre la marche de plus belle. Son poids ne semble pas te gêner outre mesure, mais il faut dire qu'elle n'est pas épaisse (et tu as de la ressource). Finalement, ce n'est l'affaire que de quelques minutes pour gravir la centaine de mètre restant entre le point où vous étiez et le haut de la colline.
Là, la futaie s'éclaircit. C'est un point de vue charmant sur toute la plaine. Une belle étendue d'herbe, le lac en contrebas, les bois ondoyant au gré d'une brise paisible... Presque trop beau, trop idyllique. Mais la nature se moque bien de qui s'approprie ses joyaux.
« Maintenant, on est arrivé.
Tu hâtes le pas pour rattraper ta nymphette avant qu'elle ne devienne plante. Quand tu la tiens et qu'elle offre sa gorge, la lueur devient gourmandise. Tu as les yeux d'un affamé, mais l'expression d'un moine : il serait bien dommage de consumer cette chandelle si tôt. Elle sait, pourtant, que cela te rend fou. Tu es plus vampire qu'homme. Les ordinaires se dispensent de sang bien mieux que toi.
« Crois moi, ça viendra...
Dis-tu seulement, le timbre rauque et le souffle profond, tandis que tes yeux noirs dévorent la jugulaire. Jeu fascinant, jeu dangereux. Laelia s'amuse à frôler la flamme... Mais qui sait quelle force pourrait bien s'éveiller à trop attiser le brasier de tes pulsions. Il est un point où l'humanité s'abandonne et où l'on ne rit plus. C'est le temps des bêtes et des regrets. Toi, tu manques de scrupules pour empêcher cela d'advenir : en est-il autrement pour elle ?
L'avenir vous le dira.
Cependant, l'heure est encore à la raison et tu la laisses repartir. L'ombre disparaît de ton regard, préférant refléter la légèreté d'un petit rire, aux égards des derniers rayons de soleil. Vous continuez à évoluer le long du sentier, raccrochant le fil d'une conversation moins lourde de conséquences.
« Ça me permet d'être près de ma fille.
Réponds-tu, au sujet du ministère. Vérité tellement utile pour cacher la géhenne qui se trouve derrière. Ton histoire est l'écroulement d'une rangée de dominos, chaque chose en entraînant une autre... Mais, à ce sujet, tu es aussi paresseux que secret. Les explications simples te permettent d'éluder le cœur de tes motivations à agir de telle ou telle manière. Cette affirmation est d'autant plus pratique qu'elle est vraie, mais elle occulte tant d'éléments qu'elle en devient vicieuse.
« Cela dit je pourrais te demander la même chose baby doll. Fais-tu, le ton (ironiquement) inquisiteur, tout en tirant une bouffée de cigarette. T'es américaine : qu'est-ce que tu t'emmerdes à rester en Ecosse ? Tu ne me feras pas croire que l'industrie de la mode est dynamique dans la région. Londres, je veux bien... Et encore.
Ce n'est pas ton domaine, mais pour affirmer ce genre de choses, il suffit d'un peu de bon sens. Le sang américain est un sang d'entrepreneurs. La conquête et la domination font parties de votre façon de penser le monde. Une beauté comme Laelia brillerait bien mieux sous le soleil californien qu'ici (selon toi). Elle aurait l'air à sa place.
Encore que... De la voir ainsi gambader (et visiblement à son aise) te ferais presque croire qu'elle a une veine pastorale cachée. En dépit des obstacles et de l'odeur de sève, elle trouve toujours le moyen de te tacler sur ton âge (pour ton plus grand plaisir), alors... Quoique, le karma a visiblement décidé de la rattraper : à force de t'envoyer des regards dédaigneux, voilà qu'elle en oublie de regarder le chemin.
Rictus en coin, tu esquisse un signe de dénégation de la tête et vient écraser le mégot de cigarette sur le talon de ta chaussure, tandis qu'elle t'accuse de ses propres maladresses (typique). La petite s'est cognée contre un vilain rocher : tu serais presque jaloux du minéral qui la fait saigner avant toi.
« Et quoi encore ? Grondes-tu. Y'a pas de doute, t'es bien une gonzesse...
Comme elle fait (trop) la maligne, tu l'attrapes par la taille et la balance sur ton épaule : haut du corps dans ton dos et jambes contre ton torse. Cette fois, l'image de l'indigène enlevant la princesse civilisée est évidente. Dans le mouvement, tu en profites pour attraper sa cheville d'une main (l'autre, savamment posée sur son postérieur maintenant la demoiselle) et diriger vers ta bouche l'égratignure. Rapide coup de langue sur l'hémoglobine restante : avant goût bienvenue face aux frustrations accumulées. Tu affiches un large sourire (prédateur), assorti d'un soupir satisfait, et libère sa cheville.
« Si c'est pas un tableau de rêve... Dis-tu : toi, la nature et une jeune femme sur l'épaule, le goût de son sang dans la bouche. Maintenant arrête de gigoter.
Tu lui adresses une claque sonore sur la fesse, avant de reprendre la marche de plus belle. Son poids ne semble pas te gêner outre mesure, mais il faut dire qu'elle n'est pas épaisse (et tu as de la ressource). Finalement, ce n'est l'affaire que de quelques minutes pour gravir la centaine de mètre restant entre le point où vous étiez et le haut de la colline.
Là, la futaie s'éclaircit. C'est un point de vue charmant sur toute la plaine. Une belle étendue d'herbe, le lac en contrebas, les bois ondoyant au gré d'une brise paisible... Presque trop beau, trop idyllique. Mais la nature se moque bien de qui s'approprie ses joyaux.
« Maintenant, on est arrivé.
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Ven 2 Aoû 2019 - 17:44
somewhere in scotland
mirlia
Laelia n’avait jamais été une grande sportive, à en juger par l’érubescence de ses pommettes et avec quelques pas d’avance, le chasseur regagnait la fleur fugitive, d’un geste assuré, rigoureux. Aisément, l’éclat de son rire brisait le calme de la conversation, tandis que l’audacieuse exhibait sa nuque, jugulaire finement en relief, la poupée s’amusait, à ses risques et périls. Les mirettes zieutant les canines farouches du brun, une risette étirait ses pulpes, sans pour autant cesser de débiter des vacheries. « Sentimental. » Lâchait-elle en supplément, le regard provocant, avec cette once innée de malice dans les iris. Il lui parlait quelques fois de sa fille, sans jamais s’étaler dessus et la ronce respectait ce silence, mystère qui rôdait autour du barbu. Pourtant, Laelia conservait ses interrogations pour la fois prochaine, la soirée qui s’annonçait et ces deux jours en duo. Rictus amusé lorsqu’il évoquait sa marque, il n’avait pas tort, Mirko et pourtant, sans aucun ancrage sur Inverness, elle y restait. « J’attire tout le monde sorcier avec Lilium, des Brésiliens aux Néo-Zélandais, en passant par les Asiatiques ou Africains, ma clientèle est immense, j’aime que le siège soit dans un coin tranquille. J’aime la ville, mais je ne pourrai pas y vivre à l’année. » Le temps de quelques mois pendant l’année, pourquoi pas, de quoi se changer les idées et découvrir des parties du monde, de faire connaître davantage la marque. « D’ailleurs, j’aimerai voyager et retourner aux Etats-Unis, chez moi. » Chez elle, drôle d’expression, qui lui faisait froncer les sourcils et assombrissait son regard : en avait-elle une, de maison ? Là-bas, San Antonio, lieu de tous les malheurs et même si l’orchidée y retournait plusieurs fois par an, il lui fallait toujours du temps pour s’y acclimater. Cimetière devenu refuge, la tension omniprésente, cette ville lui laissait un goût âpre en bouche.
Pas de doute sur le fait que les Dieux cherchaient à la punir, déesse des Enfers, la défunte chez les vivants, son genou heurtait un rocher, de quoi la faire saigner jusqu’à marquer sa peau d’une auréole bleue. Grimace en guise d’expression, mécontentement affiché, elle se plaignait Laelia, en tentant d’apaiser la douleur vive, mais passagère : elle avait connu bien pire, comme les ecchymoses offertes par Tiki en début de mois. Revirement de situation pour la belle Trejo, propulsée sur l’épaule de Mirko en quelques gestes, hissée comme un vulgaire sac à patates. Main sur sa croupe ferme, sa tête essayait d’onduler afin de faire circuler le sang, Laelia gigotait, cherchant un certain confort du haut de son maigre mètre soixante, avant d’arrêter. La marche reprenait, après qu’il ait léché le plasma restant le long de son genou, avant-gout des plus délicieux, accentué par une claque dure sur son postérieur, de quoi lui arracher un rire, presque goguenard. « J’ai bon goût ? » Le paysage changeait et après quelques minutes de randonnée, ils arrivaient sur le haut d’une colline, là où l’herbe semblait majestueuse, verte à souhait, matelas de confort. Panoramique à couper le souffle : la forêt entourait les aventuriers du Dimanche, tandis qu’un lac sommeillait un peu plus bas. « C’est magnifique. » Annonçait la fleur de Lys en retrouvant un contact avec le sol. Sac déposé, paupières closes et respiration profonde, Laelia respirait, inspirait, ses poumons se gonflant d’air pur. Contemplation qui durait, les prunelles étincelantes et l’envie immédiate d’immerger son corps dans la surface limpide, l’eau claire de l’étang, ponctué par le fracas d’une légère cascade.
Oeillade complice, alchimie déroutante : Laelia ne le lâchait pas des yeux, retirant ses chaussures, chaussettes, short et débardeur : nymphe en dentelle, formes enchanteresses dévoilées, avant de se mettre à courir vers le bassin. C’était un paysage sublime qui s’ajoutait au tableau naturel : sirène devenue humaine, dévalant sur ses petites jambes galbées la basse colline pour atteindre la lagune, hanches se mouvant délicieusement, tignasse au vent. La créatrice jetait des regards en arrière pour l’examiner, sourire aux lèvres, avant de se jeter dans l’eau pour remonter à la surface, les mains sur son visage jusqu’à sa tignasse, plaquée en arrière. Céleste, Perséphone, divine beauté tragique.
Pas de doute sur le fait que les Dieux cherchaient à la punir, déesse des Enfers, la défunte chez les vivants, son genou heurtait un rocher, de quoi la faire saigner jusqu’à marquer sa peau d’une auréole bleue. Grimace en guise d’expression, mécontentement affiché, elle se plaignait Laelia, en tentant d’apaiser la douleur vive, mais passagère : elle avait connu bien pire, comme les ecchymoses offertes par Tiki en début de mois. Revirement de situation pour la belle Trejo, propulsée sur l’épaule de Mirko en quelques gestes, hissée comme un vulgaire sac à patates. Main sur sa croupe ferme, sa tête essayait d’onduler afin de faire circuler le sang, Laelia gigotait, cherchant un certain confort du haut de son maigre mètre soixante, avant d’arrêter. La marche reprenait, après qu’il ait léché le plasma restant le long de son genou, avant-gout des plus délicieux, accentué par une claque dure sur son postérieur, de quoi lui arracher un rire, presque goguenard. « J’ai bon goût ? » Le paysage changeait et après quelques minutes de randonnée, ils arrivaient sur le haut d’une colline, là où l’herbe semblait majestueuse, verte à souhait, matelas de confort. Panoramique à couper le souffle : la forêt entourait les aventuriers du Dimanche, tandis qu’un lac sommeillait un peu plus bas. « C’est magnifique. » Annonçait la fleur de Lys en retrouvant un contact avec le sol. Sac déposé, paupières closes et respiration profonde, Laelia respirait, inspirait, ses poumons se gonflant d’air pur. Contemplation qui durait, les prunelles étincelantes et l’envie immédiate d’immerger son corps dans la surface limpide, l’eau claire de l’étang, ponctué par le fracas d’une légère cascade.
Oeillade complice, alchimie déroutante : Laelia ne le lâchait pas des yeux, retirant ses chaussures, chaussettes, short et débardeur : nymphe en dentelle, formes enchanteresses dévoilées, avant de se mettre à courir vers le bassin. C’était un paysage sublime qui s’ajoutait au tableau naturel : sirène devenue humaine, dévalant sur ses petites jambes galbées la basse colline pour atteindre la lagune, hanches se mouvant délicieusement, tignasse au vent. La créatrice jetait des regards en arrière pour l’examiner, sourire aux lèvres, avant de se jeter dans l’eau pour remonter à la surface, les mains sur son visage jusqu’à sa tignasse, plaquée en arrière. Céleste, Perséphone, divine beauté tragique.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Sam 3 Aoû 2019 - 21:51
Sentimental... Ce n'est pas le genre d'adjectif que tu utiliserais spontanément pour te décrire. Pourtant il n'est pas dénué de pertinence (en un sens). Quiconque te connaît assez sait combien tu es attaché à ta famille. Pas celle qui t'a engendré, non : celle que tu as construite. Ta femme d'un côté, ta fille de l'autre. Cette cellule là est à ton image.
Elle fut le vrai refuge de ton âme, souvent malmenée au cours de ce demi siècle d'existence. Aujourd'hui, elle demeure une forteresse que tu défends avec ferveur, quand bien même aurait-elle été assaillie par les revers de la fortune. Nul raison ne vit dans cette loyauté. C'est une pulsion vive, une nécessité de l'existence : le royaume de ta vie affective, là où se placent tes sentiments (ceux qui restent)... Alors certes, en ce sens, tu es sentimental, Mirko.
Il est vrai qu'évoquer les États-Unis te fait quelque chose. Pas que tu ais le cœur nostalgique, mais l'on n'efface pas le vécu. Peut-être que si tu n'avais pas remarqué cette ombre dans le regard de la belle, tu n'aurais même pas arrêté ta réflexion sur la chose... Mais au final, l'évidence apparaît comme une bulle qui surnagerait à la surface de l'eau.
Pour toi aussi, « chez toi », c'est là bas.
Avec le temps, tu as laissé ça de côté, car le décès de ta femme a rendu la vie dans ce pays (son pays) trop pénible... Car à l'origine, c'était elle qui voulait y habiter. C'était son rêve, son image d’Épinal. Toi, tu t'en foutais... Aucune attache : ta mère et sa famille te sortaient par les yeux (c'est toujours le cas), mais tu voulais lui faire plaisir. Tu as d'ailleurs tout fait pour lui faire plaisir... Le choix de l'état, le lieu, la maison : tout. Tu as sauté à pied joint dans son rêve pour qu'il devienne le tient et cela t'a rendu heureux. Le plus heureux que l'on puisse être, sans doute...
Malheureusement, le jour où elle s'en alla, le rêve s'envola avec elle. Plus d'accroche, plus de légèreté, plus rien. La vérité toute nue : ta solitude. Alors (assez vite) tout cela périclita. Les États-Unis devinrent une ombre au dessus de ta vie et c'est à ce moment là que tu décidas de tout plaquer. Une nouvelle vie pour mieux oublier la peine : radical, mais efficace. Tu tiens debout.
Mais maintenant que le temps a bien érodé tes vieux démons, l'évidence ressort et tu réalises peu à peu (et de manière de plus en plus évidente) que ce pays de dingue te manque. A l'origine c'était son rêve, mais peut-être qu'au cours de votre vie, tu en as fait quelque chose, toi aussi. Ta propre histoire, ta propre accroche. Car l'existence n'est pas si simple : le dévouement laisse des traces.
« Texas, Colorado...
Son état, le tien, fais-tu en haussant vaguement une épaule, l'air de dire que tu comprends la nostalgie : les vastes régions désertiques, la mentalité des États de l'Ouest... Même combat. Les origines de votre complicité n'est décidément plus à chercher.
Au delà de ça, tu crois avoir pigé les explications. Cela dit, ça te semble malgré tout un peu faible. Il faut dire qu'avec ce que tu sais de son histoire et l'air étrange qu'elle affiche après la confession, tu te dis que l'histoire est peut-être un peu plus compliquée que ça. Vieux démons pas encore bien occis et qui gigotent encore, peut-être... Ce serait une piste à creuser. Pourtant, tu n'ajoutes rien.
Néanmoins, ce n'est pas le manque de curiosité qui te pousse à en rester là, non. Tu as repensé au pays et ça a ravivé des choses... Un tout petit souffle qui a tout juste fait rougir la braise du souvenir : ce n'est pas grand chose, mais tu n'as pas envie de continuer plus avant.
Le temps est bon, vous passez un bon moment et, dans ce genre de cas bien précis, tu es tout sauf un sentimental (ironie). Et puisque aucun de vous ne gagne à s'étendre sur le sujet, vous ne vous étendez pas. Comme quoi, la vie sait être simple.
Alors vous reprenez la marche et c'est comme si l'ombre n'avait jamais été là. Tu te délectes d'afficher ta force, de la mener en bateau et ainsi de suite. Si elle t'interroge sur le goût de son sang, tu grondes d'approbation. Un « oui » entier, le genre qui en réclame davantage. Elle rit, comme si ce n'était rien. C'est tout ce qu'il faut.
Vous ne tardez d'ailleurs pas à atteindre le lieu que tu avais repéré pour l'occasion. La jeune femme semble enchantée... Il faut dire que tu n'as pas fait les choses à moitié : la futaie, le lac et la prairie, c'est une vraie carte postale (tu as beau manquer de subtilité, d'avoir vécu au beau milieu de nulle part pendant plusieurs décennie t'as bien façonné l’œil en matière de paysage). Moyen simple et efficace de satisfaire une femme : tu sais que vous n'allez pas manquer d'occupations ici. D'ailleurs, la demoiselle ne tarde pas à annoncer la couleur en faisant tomber ce qui est en trop.
Toi, le routard cinquantenaire que rien ne surprend, tu te voyais déjà monter la tente et tout ce qui suit... Mais c'est à la spontanéité de la jeunesse de te dépasser, ce coup-ci. Laelia veut et Laelia fait, c'est aussi simple que cela. Alors, tu la regardes se déshabiller d'un air d'envie mêlée d'une certaine considération. C'est vrai qu'elle t'éclabousse avec sa fraîcheur... Tu n'avais plus goûté à cela depuis un moment (pour la bonne et simple raison que tu n'as pas de « relation » avec tes conquêtes). A dire vrai, cela ne te déplaît pas.
Car chez toi, la spontanéité n'est pas à chercher longtemps. Elle te définit même plutôt bien... Alors, sans réfléchir plus avant, tu laisses tomber le sac à dos et suis la miss jusqu'au bord de l'eau. Les vêtements tombent à mesure, n'épargnant que le sous vêtement. C'est quelque chose que tu n'aurais jamais fais plus tôt dans la journée, mais maintenant, le soleil a pris la tangente et tu ne crains plus les brûlures. Ce domaine là, c'est certainement le seul pour lequel tu ne prends aucun risque : ton dos marqué est là pour te rappeler ce qu'il en coûte.
Tu franchis la barrière du liquide, le regard rivé sur elle. Entente muette : intensité palpable. La rattraper n'est l'affaire que de quelques brasses. Corps flottant, le contact semble nécessité. Tu attrapes sa taille et guide ses jambes autour de tes hanches. Les peaux se frôlent. L'apesanteur de l'eau permet de s'enlacer sans (presque) se toucher. Toi, tu as ce petit sourire en coin : moitié joueur, moitié prédateur. Ton éternel.
Ici, le contraste de vos corps semble une évidence plus criante que partout ailleurs : peau de cadavre contre teint de cannelle. La jeunesse fraîche s'opposant à l'âge, aux marques du temps. Le galbe rond et ferme de la femme contre la musculature sèche de l'homme, velue et tatouée... Deux mondes diamétralement opposés, deux réalités en miroir. Et pourtant.
« Qu'est-ce que c'est, ça ?
Demandes-tu sombrement (autoritaire), les yeux rivés sur les cicatrices. Voilà encore un domaine pour lequel on ne te la fait pas. Tu sais reconnaître ce genre de marques quand tu en vois (pour en avoir une belle collection toi-même). Au delà de ça, tu sais déterminer ce qui est récent de ce qui l'est moins. Ces traces n'ont pas un mois. Elles n'étaient pas là la dernière fois. Tu ne piges pas ce que ça fait là.
Elle fut le vrai refuge de ton âme, souvent malmenée au cours de ce demi siècle d'existence. Aujourd'hui, elle demeure une forteresse que tu défends avec ferveur, quand bien même aurait-elle été assaillie par les revers de la fortune. Nul raison ne vit dans cette loyauté. C'est une pulsion vive, une nécessité de l'existence : le royaume de ta vie affective, là où se placent tes sentiments (ceux qui restent)... Alors certes, en ce sens, tu es sentimental, Mirko.
Il est vrai qu'évoquer les États-Unis te fait quelque chose. Pas que tu ais le cœur nostalgique, mais l'on n'efface pas le vécu. Peut-être que si tu n'avais pas remarqué cette ombre dans le regard de la belle, tu n'aurais même pas arrêté ta réflexion sur la chose... Mais au final, l'évidence apparaît comme une bulle qui surnagerait à la surface de l'eau.
Pour toi aussi, « chez toi », c'est là bas.
Avec le temps, tu as laissé ça de côté, car le décès de ta femme a rendu la vie dans ce pays (son pays) trop pénible... Car à l'origine, c'était elle qui voulait y habiter. C'était son rêve, son image d’Épinal. Toi, tu t'en foutais... Aucune attache : ta mère et sa famille te sortaient par les yeux (c'est toujours le cas), mais tu voulais lui faire plaisir. Tu as d'ailleurs tout fait pour lui faire plaisir... Le choix de l'état, le lieu, la maison : tout. Tu as sauté à pied joint dans son rêve pour qu'il devienne le tient et cela t'a rendu heureux. Le plus heureux que l'on puisse être, sans doute...
Malheureusement, le jour où elle s'en alla, le rêve s'envola avec elle. Plus d'accroche, plus de légèreté, plus rien. La vérité toute nue : ta solitude. Alors (assez vite) tout cela périclita. Les États-Unis devinrent une ombre au dessus de ta vie et c'est à ce moment là que tu décidas de tout plaquer. Une nouvelle vie pour mieux oublier la peine : radical, mais efficace. Tu tiens debout.
Mais maintenant que le temps a bien érodé tes vieux démons, l'évidence ressort et tu réalises peu à peu (et de manière de plus en plus évidente) que ce pays de dingue te manque. A l'origine c'était son rêve, mais peut-être qu'au cours de votre vie, tu en as fait quelque chose, toi aussi. Ta propre histoire, ta propre accroche. Car l'existence n'est pas si simple : le dévouement laisse des traces.
« Texas, Colorado...
Son état, le tien, fais-tu en haussant vaguement une épaule, l'air de dire que tu comprends la nostalgie : les vastes régions désertiques, la mentalité des États de l'Ouest... Même combat. Les origines de votre complicité n'est décidément plus à chercher.
Au delà de ça, tu crois avoir pigé les explications. Cela dit, ça te semble malgré tout un peu faible. Il faut dire qu'avec ce que tu sais de son histoire et l'air étrange qu'elle affiche après la confession, tu te dis que l'histoire est peut-être un peu plus compliquée que ça. Vieux démons pas encore bien occis et qui gigotent encore, peut-être... Ce serait une piste à creuser. Pourtant, tu n'ajoutes rien.
Néanmoins, ce n'est pas le manque de curiosité qui te pousse à en rester là, non. Tu as repensé au pays et ça a ravivé des choses... Un tout petit souffle qui a tout juste fait rougir la braise du souvenir : ce n'est pas grand chose, mais tu n'as pas envie de continuer plus avant.
Le temps est bon, vous passez un bon moment et, dans ce genre de cas bien précis, tu es tout sauf un sentimental (ironie). Et puisque aucun de vous ne gagne à s'étendre sur le sujet, vous ne vous étendez pas. Comme quoi, la vie sait être simple.
Alors vous reprenez la marche et c'est comme si l'ombre n'avait jamais été là. Tu te délectes d'afficher ta force, de la mener en bateau et ainsi de suite. Si elle t'interroge sur le goût de son sang, tu grondes d'approbation. Un « oui » entier, le genre qui en réclame davantage. Elle rit, comme si ce n'était rien. C'est tout ce qu'il faut.
Vous ne tardez d'ailleurs pas à atteindre le lieu que tu avais repéré pour l'occasion. La jeune femme semble enchantée... Il faut dire que tu n'as pas fait les choses à moitié : la futaie, le lac et la prairie, c'est une vraie carte postale (tu as beau manquer de subtilité, d'avoir vécu au beau milieu de nulle part pendant plusieurs décennie t'as bien façonné l’œil en matière de paysage). Moyen simple et efficace de satisfaire une femme : tu sais que vous n'allez pas manquer d'occupations ici. D'ailleurs, la demoiselle ne tarde pas à annoncer la couleur en faisant tomber ce qui est en trop.
Toi, le routard cinquantenaire que rien ne surprend, tu te voyais déjà monter la tente et tout ce qui suit... Mais c'est à la spontanéité de la jeunesse de te dépasser, ce coup-ci. Laelia veut et Laelia fait, c'est aussi simple que cela. Alors, tu la regardes se déshabiller d'un air d'envie mêlée d'une certaine considération. C'est vrai qu'elle t'éclabousse avec sa fraîcheur... Tu n'avais plus goûté à cela depuis un moment (pour la bonne et simple raison que tu n'as pas de « relation » avec tes conquêtes). A dire vrai, cela ne te déplaît pas.
Car chez toi, la spontanéité n'est pas à chercher longtemps. Elle te définit même plutôt bien... Alors, sans réfléchir plus avant, tu laisses tomber le sac à dos et suis la miss jusqu'au bord de l'eau. Les vêtements tombent à mesure, n'épargnant que le sous vêtement. C'est quelque chose que tu n'aurais jamais fais plus tôt dans la journée, mais maintenant, le soleil a pris la tangente et tu ne crains plus les brûlures. Ce domaine là, c'est certainement le seul pour lequel tu ne prends aucun risque : ton dos marqué est là pour te rappeler ce qu'il en coûte.
Tu franchis la barrière du liquide, le regard rivé sur elle. Entente muette : intensité palpable. La rattraper n'est l'affaire que de quelques brasses. Corps flottant, le contact semble nécessité. Tu attrapes sa taille et guide ses jambes autour de tes hanches. Les peaux se frôlent. L'apesanteur de l'eau permet de s'enlacer sans (presque) se toucher. Toi, tu as ce petit sourire en coin : moitié joueur, moitié prédateur. Ton éternel.
Ici, le contraste de vos corps semble une évidence plus criante que partout ailleurs : peau de cadavre contre teint de cannelle. La jeunesse fraîche s'opposant à l'âge, aux marques du temps. Le galbe rond et ferme de la femme contre la musculature sèche de l'homme, velue et tatouée... Deux mondes diamétralement opposés, deux réalités en miroir. Et pourtant.
« Qu'est-ce que c'est, ça ?
Demandes-tu sombrement (autoritaire), les yeux rivés sur les cicatrices. Voilà encore un domaine pour lequel on ne te la fait pas. Tu sais reconnaître ce genre de marques quand tu en vois (pour en avoir une belle collection toi-même). Au delà de ça, tu sais déterminer ce qui est récent de ce qui l'est moins. Ces traces n'ont pas un mois. Elles n'étaient pas là la dernière fois. Tu ne piges pas ce que ça fait là.
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Dim 4 Aoû 2019 - 0:49
somewhere in scotland
mirlia
« On pourra y aller ensemble. » Qu’elle lui proposait, Laelia, un brin de candeur dans la voix et un mélange inflammable dans les mirettes. Terre de tous ses malheurs, cimetière de ses chimères et mauvais présage qui rôdait dans le ciel de San Antonio, l’orchidée ne se sentait pas hardie à l’idée d’y séjourner. Le simple fait d’y mettre les pieds pour les anniversaires la paralysait, malgré l’importance de l’acte. Ainsi, l’invitation s’envolait à l’aide de cette légère brise estivale, virevoltant dans les airs jusqu’à arriver à destination. Toile de fond divine, octroyant un sentiment de plénitude à la gazelle, qui, en fermant les paupières, se laissait aller à une brève rêverie. L’herbe verdoyante fouettait ses chevilles, ondulation lascive du pâturage, gazon odorant enlaçant sa chair brune, de manière à lui procurer un sentiment de quiétude, de sérénité. Malgré le picotement de son genou, Laelia lui adressait un regard en retirant ses vêtements, pour courir vers l’étendue limpide, azurée, évoquant la douceur comme la rudesse de ses mirettes céruléennes. Jumelles, elles s’assemblaient et fusionnaient presque lorsque la nymphe macabre plongeait d’un geste précis, délicat dans le lac, disparaissant le temps de quelques secondes sous l’eau, pour en remonter. Tignasse finement lâchée, l’élastique noué à son poignet, cascade de cheveux glissant le long de son dos, de son buste, choyant la chute somptueuse de ses reins découverts. Restant là où l’eau arrivait à sa taille, Laelia montrait quelques signes d’inquiétude lorsque ses pieds ne touchaient plus la terre, lorsque l’eau arrivait trop haut. Facilement submersible de par ses minuscules centimètres, l’orchidée le regardait d’un oeil sardonique, l’insolente ludique soulevée pour se nicher autour des hanches de Mirko. Derme enroulé autour de la peau opalescente du semi-vampire, la fleur de Lys entourait ses épaules de ses bras humides, les bustes l’un contre l’autre, proximité à en faire rougir les plus pudiques ou abstinents. Le feu dans les prunelles, les nez se frôlant, Laelia ne quittait pas ses yeux, attention particulière que cette contiguïté.
Le corps marqué par des cicatrices fraîches, même pas âgées d’un mois, cela n’échappait pas à Mirko, lui qui avait eu l’opportunité d’apercevoir sa peau quelque temps auparavant. Un large stigmate ornait le centre de son abdomen, accompagné par des plus fines autour, formant une auréole brune sur son épiderme basané. Seulement, ce n’était pas les seules balafres : d’autres tarabiscotaient le corps lésé de la Texane. Ses cuisses, mais également son front, d’où une trace émaciée gisait, camouflée précédemment par une mèche rebelle de cheveux. Des petits détails parementaient son derme, poupée longtemps brisée et contusionnée par l’existence, les personnes ou par elle-même. Longue hésitation, tension palpable, ponctuées d’un silence pesant et du cliquetis de la chute d’eau plus loin. « Je me suis battue avec quelqu’un, on s’est beaucoup blessé. » Sauvagerie camouflée derrière cette gueule d’ange, Hadès avait fait ressortir l’extrême de la ronce, allant jusqu’à la faire rechuter, trébucher dans ses anciens vices. « Je me suis évanouie après ça, taillée par des morceaux de verre. » Il ne pouvait guère le voir puisque son derme s’était régénéré, mais une brûlure avait, quelques jours, décoré sa gorge, tout comme des traces de strangulation. « J’avais également la gorge brûlée et lacérée, mais tu ne peux plus le voir. » Crèmes ensorcelées, potions magiques, pour se remettre sur pieds, Laelia s’était réveillée en panique lors de son coma, angoisse inexplicable, culpabilité de s’être adonnée à ses anciennes pulsions. Une paume curieuse, mais aérienne, glissait contre le dos de Mirko, dessinant de la pulpe de ses doigts, les contours de ses marques. « Quelles sont leurs histoires ? » Demandait-elle dans un murmure, voix calme, doucereuse, sans cesser de parcourir le verso du chasseur, affection non dissimulée, signe d’une complicité ahurissante, troublante, qui n’avait plus rien à prouver. Des similitudes qui avaient permis aux bruns de se rapprocher, traversant la frontière superficielle entre eux, reflet de miroir, ombre jumelle, ils s’assemblaient, les sauvages, sans l’avouer ouvertement, le palpitant pudique, mais les prunelles incapables de mentir.
Le corps marqué par des cicatrices fraîches, même pas âgées d’un mois, cela n’échappait pas à Mirko, lui qui avait eu l’opportunité d’apercevoir sa peau quelque temps auparavant. Un large stigmate ornait le centre de son abdomen, accompagné par des plus fines autour, formant une auréole brune sur son épiderme basané. Seulement, ce n’était pas les seules balafres : d’autres tarabiscotaient le corps lésé de la Texane. Ses cuisses, mais également son front, d’où une trace émaciée gisait, camouflée précédemment par une mèche rebelle de cheveux. Des petits détails parementaient son derme, poupée longtemps brisée et contusionnée par l’existence, les personnes ou par elle-même. Longue hésitation, tension palpable, ponctuées d’un silence pesant et du cliquetis de la chute d’eau plus loin. « Je me suis battue avec quelqu’un, on s’est beaucoup blessé. » Sauvagerie camouflée derrière cette gueule d’ange, Hadès avait fait ressortir l’extrême de la ronce, allant jusqu’à la faire rechuter, trébucher dans ses anciens vices. « Je me suis évanouie après ça, taillée par des morceaux de verre. » Il ne pouvait guère le voir puisque son derme s’était régénéré, mais une brûlure avait, quelques jours, décoré sa gorge, tout comme des traces de strangulation. « J’avais également la gorge brûlée et lacérée, mais tu ne peux plus le voir. » Crèmes ensorcelées, potions magiques, pour se remettre sur pieds, Laelia s’était réveillée en panique lors de son coma, angoisse inexplicable, culpabilité de s’être adonnée à ses anciennes pulsions. Une paume curieuse, mais aérienne, glissait contre le dos de Mirko, dessinant de la pulpe de ses doigts, les contours de ses marques. « Quelles sont leurs histoires ? » Demandait-elle dans un murmure, voix calme, doucereuse, sans cesser de parcourir le verso du chasseur, affection non dissimulée, signe d’une complicité ahurissante, troublante, qui n’avait plus rien à prouver. Des similitudes qui avaient permis aux bruns de se rapprocher, traversant la frontière superficielle entre eux, reflet de miroir, ombre jumelle, ils s’assemblaient, les sauvages, sans l’avouer ouvertement, le palpitant pudique, mais les prunelles incapables de mentir.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Dim 4 Aoû 2019 - 11:25
Il y a du secret dans ces marques. La petite hésite longuement avant de parler... Sans doute parce que ce genre d'histoire ne sait pas se faire courte. Et voilà déjà les silences qui s'étirent : ça, c'est la réflexion qui s'affaire à éluder le plus d'éléments possibles. Ou comment se débarrasser d'une question embarrassante sans en dire trop, mais sans non plus n'en dire pas assez (de sorte à éviter une nouvelle question). Tu connais bien ça, Mirko : tu as une fille. Tu sais ce que c'est, les vérités qui se font désirer (même si ta gamine a toujours eu le bon goût de ne pas se faire réduire la peau en charpie : les attitudes féminines procèdent toujours des même mécaniques). Elle pourrait patienter un peu, que tu te lasses... Toi, cependant, tu maintiens fixe ton regard. Tu attends : pas de ces attentes qui disent « s'il vous plaît », mais plutôt celles qui exigent.
Finalement, une bribe s'échappe derrière la mine farouche. Un élément, puis un autre avortant le cœur du récit. Tu fronces encore un peu les sourcils, visiblement affairé à te faire une représentation de la situation. Ça n'a pas l'air de prendre... Même si tu as bien compris (depuis longtemps) qu'il y avait du diable dans ces mires célestes. Elle poursuit et toi tu abaisses un peu le menton, intensifiant encore ton regard. Expression indescriptible : difficile de dire à quoi tu penses, ni même ce que ça te fait.
« Je sais ce que c'est de se battre poupée. Dis-tu. Ça, c'est de l'acharnement.
Tu as un genre de rictus indéfinissable quand tu dis ça. D'ailleurs, dans le même temps, il y a tes doigts qui retracent le chemin de cette marque qu'elle a au ventre : la plus évidente. Il va sans dire qu'une telle image excite ton imaginaire, mais dans le mauvais sens du terme. Car pour toi, qui a des valeurs traditionnelles, il n'y a rien d'anodin dans le fait de frapper une femme au ventre. Tu sais ce que cela veut dire. Ce sont des horreurs (parfois tristement ordinaires). La personne qui a fait cela à Laelia voulait la faire souffrir. Pas se battre, ni la tuer : ces deux actes ont d'autres moyens d'expression. Pour toi qui a tout pratiqué, c'est évidence.
« Est-ce que l'on peine à se racheter une virginité miss Trejo ?
Demandes-tu sombrement, tandis que tes mains effleurent son dos, de sorte à vous maintenir entre deux eaux. Tes yeux noirs la scrutent toujours, semblant parler à ta place. Elle qui se gargarisait tant de mener une existence vertueuse, à présent... Voilà qu'elle te revient le corps marbré des fleurs du mal. Ou comment gâcher la beauté : tu lui en voudrais presque de se montrer à ce point inconséquente avec la grâce que lui a donné la nature.
Toi qui aime tant les belles filles, te retrouves avec une poupée recousue entre les bras. Cela ne te plaît pas, car tu ne tolères que les marques de croc : celles que tu apposes toi-même. Cependant, tu saisis (inconsciemment) la leçon : elle ne t'appartient pas. Vous jouez et il est vrai que l'entente est bonne, mais c'est tout. La vie qui s'étend derrière est immense : chasse gardée. Mais de le constater blesse ton ego de bête territoriale bien plus que tes sentiments (c'en est écœurant).
Muet, tu le restes cependant. Tu n'étales ni révolte, ni dédain, ni quoique ce soit d'autre. Tumulte sourd : il s'écoule vers les profondeurs, semblant disparaître... Mais qui sait où, quand et sous quelle forme la chose ressurgira. Ton expression semble toujours impénétrable, bien qu'une légère impression de légèreté semble revenir peu à peu. Ainsi, quand elle s'invite dans ton dos et qu'elle t'interroge à son tour, tu te laisses aller à raconter la fable.
« Ma première année à Durmstrang. Dis-tu en souriant plus ostensiblement (enfin), tu as même un petit rire sourd au moment de préciser : Si ce n'était pas évident, je suis russe.
La chose ne s'entend pas dans ton accent et il est vrai que tu parles beaucoup plus souvent de ta vie aux États-Unis que de ton pays d'origine. Chronologie trompeuse : ton séjour dans ton pays natal succède de longues années passées au sein de l'empire de l'Ouest. Pourtant, c'est bien à l'Est que tu as vu le jour. Ton nom de famille en témoigne, mais ce n'est pas toujours un indice suffisant à l'époque des grandes vagues d'immigration.
« Tu sais comment sont les jeunes entre eux.
Ajoutes-tu d'un air (presque) féroce. On dirait que tu parles d'une bagarre entre deux bandes de gamin rivales. La vérité, c'est que cette promenade sous le soleil aurait pu te tuer. Tous les ingrédients étaient là, en particulier la volonté chez tes bourreaux. Mais, une fois de plus, tu ne résistes pas à l'envie d'utiliser l'anecdote comme un moyen de retourner le propos. Car même dans les confidences les plus intimes, il y a du duel. Parler à cœur ouvert serait (sans doute) trop dangereux pour vous... Alors, il vaut mieux que tous les aveux (surtout les pire) restent teintés de légèreté.
Fonction de la dysfonction. Entre vous, les vérités apparaissent entre deux diversions. Si cette anecdote te mets un peu plus à nu, tu contre attaques en ramenant la belle un peu plus près. Étreinte raffermie : une main sur la chute de rein, l'autre entre les omoplates. Tu l'enserres au moment de te laisser couler. Bientôt, c'est à travers l'eau que se font vos regards. Nouveaux prisonniers de ce monde silencieux, comme en apesanteur. Un monde de bulle vous encercle. L'une de tes mains s'en vient alors rejoindre son menton dans un geste habile. Tu approches encore et guide sa bouche près de la tienne, afin de l'embrasser.
Finalement, une bribe s'échappe derrière la mine farouche. Un élément, puis un autre avortant le cœur du récit. Tu fronces encore un peu les sourcils, visiblement affairé à te faire une représentation de la situation. Ça n'a pas l'air de prendre... Même si tu as bien compris (depuis longtemps) qu'il y avait du diable dans ces mires célestes. Elle poursuit et toi tu abaisses un peu le menton, intensifiant encore ton regard. Expression indescriptible : difficile de dire à quoi tu penses, ni même ce que ça te fait.
« Je sais ce que c'est de se battre poupée. Dis-tu. Ça, c'est de l'acharnement.
Tu as un genre de rictus indéfinissable quand tu dis ça. D'ailleurs, dans le même temps, il y a tes doigts qui retracent le chemin de cette marque qu'elle a au ventre : la plus évidente. Il va sans dire qu'une telle image excite ton imaginaire, mais dans le mauvais sens du terme. Car pour toi, qui a des valeurs traditionnelles, il n'y a rien d'anodin dans le fait de frapper une femme au ventre. Tu sais ce que cela veut dire. Ce sont des horreurs (parfois tristement ordinaires). La personne qui a fait cela à Laelia voulait la faire souffrir. Pas se battre, ni la tuer : ces deux actes ont d'autres moyens d'expression. Pour toi qui a tout pratiqué, c'est évidence.
« Est-ce que l'on peine à se racheter une virginité miss Trejo ?
Demandes-tu sombrement, tandis que tes mains effleurent son dos, de sorte à vous maintenir entre deux eaux. Tes yeux noirs la scrutent toujours, semblant parler à ta place. Elle qui se gargarisait tant de mener une existence vertueuse, à présent... Voilà qu'elle te revient le corps marbré des fleurs du mal. Ou comment gâcher la beauté : tu lui en voudrais presque de se montrer à ce point inconséquente avec la grâce que lui a donné la nature.
Toi qui aime tant les belles filles, te retrouves avec une poupée recousue entre les bras. Cela ne te plaît pas, car tu ne tolères que les marques de croc : celles que tu apposes toi-même. Cependant, tu saisis (inconsciemment) la leçon : elle ne t'appartient pas. Vous jouez et il est vrai que l'entente est bonne, mais c'est tout. La vie qui s'étend derrière est immense : chasse gardée. Mais de le constater blesse ton ego de bête territoriale bien plus que tes sentiments (c'en est écœurant).
Muet, tu le restes cependant. Tu n'étales ni révolte, ni dédain, ni quoique ce soit d'autre. Tumulte sourd : il s'écoule vers les profondeurs, semblant disparaître... Mais qui sait où, quand et sous quelle forme la chose ressurgira. Ton expression semble toujours impénétrable, bien qu'une légère impression de légèreté semble revenir peu à peu. Ainsi, quand elle s'invite dans ton dos et qu'elle t'interroge à son tour, tu te laisses aller à raconter la fable.
« Ma première année à Durmstrang. Dis-tu en souriant plus ostensiblement (enfin), tu as même un petit rire sourd au moment de préciser : Si ce n'était pas évident, je suis russe.
La chose ne s'entend pas dans ton accent et il est vrai que tu parles beaucoup plus souvent de ta vie aux États-Unis que de ton pays d'origine. Chronologie trompeuse : ton séjour dans ton pays natal succède de longues années passées au sein de l'empire de l'Ouest. Pourtant, c'est bien à l'Est que tu as vu le jour. Ton nom de famille en témoigne, mais ce n'est pas toujours un indice suffisant à l'époque des grandes vagues d'immigration.
« Tu sais comment sont les jeunes entre eux.
Ajoutes-tu d'un air (presque) féroce. On dirait que tu parles d'une bagarre entre deux bandes de gamin rivales. La vérité, c'est que cette promenade sous le soleil aurait pu te tuer. Tous les ingrédients étaient là, en particulier la volonté chez tes bourreaux. Mais, une fois de plus, tu ne résistes pas à l'envie d'utiliser l'anecdote comme un moyen de retourner le propos. Car même dans les confidences les plus intimes, il y a du duel. Parler à cœur ouvert serait (sans doute) trop dangereux pour vous... Alors, il vaut mieux que tous les aveux (surtout les pire) restent teintés de légèreté.
Fonction de la dysfonction. Entre vous, les vérités apparaissent entre deux diversions. Si cette anecdote te mets un peu plus à nu, tu contre attaques en ramenant la belle un peu plus près. Étreinte raffermie : une main sur la chute de rein, l'autre entre les omoplates. Tu l'enserres au moment de te laisser couler. Bientôt, c'est à travers l'eau que se font vos regards. Nouveaux prisonniers de ce monde silencieux, comme en apesanteur. Un monde de bulle vous encercle. L'une de tes mains s'en vient alors rejoindre son menton dans un geste habile. Tu approches encore et guide sa bouche près de la tienne, afin de l'embrasser.
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Dim 4 Aoû 2019 - 12:31
somewhere in scotland
mirlia
Acharnement, hein ? S’il savait, Mirko, si seulement il pouvait être dans la confidence de ses anciens actes de démence. Les lèvres qui se dépliaient, sans laisser s’esbigner un seul éclat, donnant l’air de respirer, sans jamais déraper des aveux. Chimères du passé, autrefois, le plasma de ses anciennes victimes roulant le long de ses paumes, jusqu’à imprégner son pauvre derme épicé. Les corps des jouets se pavanaient dans son esprit, épaves humaines abimées dans le seul but de se venger, criant à la vendetta pour l’assassinat de ses parents. Et pourtant, le meurtrier était sous ses yeux, tout ce temps, sans pour autant le voir, oncle putride, ravagé, tueur, celui qui avait ordonné le meurtre de Rosa et Lamberto Trejo, sûrement de l’enfant aussi, mais ils n’avaient pas osé. Les mercenaires n’étaient pas allés plus loin qu’on coup de pied, provoquant un traumatisme crânien à la gamine, recouverte de l’hémoglobine de ses géniteurs adorés. Des auréoles ensanglantées au-dessus de leur tête, anges qu’ils avaient été, les Trejo excommuniés. Et puis, incapable de contenir sa rage, elle avait enquêté, Laelia, retraçant le chemin de cette organisation secrète, en torturant la moitié, en leur faisant oublier leur identité : Reine lugubre, morbide, qui jouissait, tantôt, de la douleur de ses jouets séquestrés. Dès lors, bien qu’elle n’ait jamais tué, Laelia avait obtenu le nom de son oncle, après tant d’années. Désastre causé par cette révélation, visant à l’anéantir, l’orchidée ne s’était pas laissé démonter, non : déterminée, la voilà indépendante, bien que reniée de cette famille stérile, vaine, qui ne lui avait jamais rien apporté. Triste sort de la vie, pour celle que les Dieux punissaient éternellement, elle persistait, la fleur de Lys, plus forte que toutes ces pauvres âmes égarées, rôdant sur terre : vivante dans les limbes, tenace au purgatoire, où elle régnait.
Passé nullement révélé, excepté sa nature d’orpheline, elle ne soulignait rien, Laelia, histoire encore térébrante, fâcheuse et odieuse en bouche. Mystère planant autour de cette belle plante, laissant ses ronces cajoler le verso de son partenaire, autour duquel, ses jambes choyaient son épiderme lilial. « Je ne sais pas. » Sincérité folle pour cette éternelle émanation, essence qui ne connaissait que très peu la vie sociale, davantage enfermée dans sa solitude depuis l’émancipation rêvée. Cherchant à embellir les traces, Laelia les dessinait du bout des doigts, relief intéressant qu’offraient les stigmates du barbu sous son passage. Les imperfections rendant divines les personnes, telles étaient les pensées de l’orchidée fleurie en le caressant, du velouté de ses paumes. Parler à coeur ouvert était trop périlleux pour eux, ils se perdraient probablement dans ce jeu qu’ils menaient d’une main de maître depuis tant de mois. Alors, pour une énième fois, les aveux des coeurs pudiques se taisaient, laissant s’exprimer, se livrer, les prunelles évoquant les géhennes, l’élancement et les désillusions, sans mettre de mots dessus. Bercés par le calme olympien du lac autour d’eux, Laelia se collait contre lui, de manière à jumeler les peaux, les bustes, avant qu’ils ne les plongent dans l’eau. Prunelles ouvertes, azur évoquant l’eau, elle le fixait, tout en retenant sa respiration. Autour d’eux, c’était un spectacle de bulles qui les entouraient, lentement, avec affection, il guidait son menton et bientôt leurs lèvres s’entrechoquaient. Tendresse particulière déstabilisante puis la valse incessante des croissants de chair, avide de ses jumeaux, réclamant un peu plus que de simples caresses prudes. L’air manquant, la créatrice l’entraînait jusqu’à la surface, plein air heurtant les bruns, qui ne s’étaient pas lâchés : ils s’embrassaient langoureusement, les souffles qui s’entremêlaient, se frappaient et les musclés rosés entamant des danses torrides, lascives, en duo.
Joues cajolées par la douceur de ses paumes, une l’abandonnait pour glisser dans son propre dos et retirer les agrafes de sa bralette. Déposée sur le bord, elle plongeait son regard dans le sien, poitrine moyenne dévoilée, tétons bruns tendus de désir, un brasier dans les mirettes, Laelia revenait l’embrasser inlassablement, percutant son torse du sien, le feu dans les veines.
Passé nullement révélé, excepté sa nature d’orpheline, elle ne soulignait rien, Laelia, histoire encore térébrante, fâcheuse et odieuse en bouche. Mystère planant autour de cette belle plante, laissant ses ronces cajoler le verso de son partenaire, autour duquel, ses jambes choyaient son épiderme lilial. « Je ne sais pas. » Sincérité folle pour cette éternelle émanation, essence qui ne connaissait que très peu la vie sociale, davantage enfermée dans sa solitude depuis l’émancipation rêvée. Cherchant à embellir les traces, Laelia les dessinait du bout des doigts, relief intéressant qu’offraient les stigmates du barbu sous son passage. Les imperfections rendant divines les personnes, telles étaient les pensées de l’orchidée fleurie en le caressant, du velouté de ses paumes. Parler à coeur ouvert était trop périlleux pour eux, ils se perdraient probablement dans ce jeu qu’ils menaient d’une main de maître depuis tant de mois. Alors, pour une énième fois, les aveux des coeurs pudiques se taisaient, laissant s’exprimer, se livrer, les prunelles évoquant les géhennes, l’élancement et les désillusions, sans mettre de mots dessus. Bercés par le calme olympien du lac autour d’eux, Laelia se collait contre lui, de manière à jumeler les peaux, les bustes, avant qu’ils ne les plongent dans l’eau. Prunelles ouvertes, azur évoquant l’eau, elle le fixait, tout en retenant sa respiration. Autour d’eux, c’était un spectacle de bulles qui les entouraient, lentement, avec affection, il guidait son menton et bientôt leurs lèvres s’entrechoquaient. Tendresse particulière déstabilisante puis la valse incessante des croissants de chair, avide de ses jumeaux, réclamant un peu plus que de simples caresses prudes. L’air manquant, la créatrice l’entraînait jusqu’à la surface, plein air heurtant les bruns, qui ne s’étaient pas lâchés : ils s’embrassaient langoureusement, les souffles qui s’entremêlaient, se frappaient et les musclés rosés entamant des danses torrides, lascives, en duo.
Joues cajolées par la douceur de ses paumes, une l’abandonnait pour glisser dans son propre dos et retirer les agrafes de sa bralette. Déposée sur le bord, elle plongeait son regard dans le sien, poitrine moyenne dévoilée, tétons bruns tendus de désir, un brasier dans les mirettes, Laelia revenait l’embrasser inlassablement, percutant son torse du sien, le feu dans les veines.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mar 6 Aoû 2019 - 18:22
somewhere in scotland
mirlia
Ivre d’agrément, l’orchidée fermait les yeux et n’auscultait guère les effluves du désir sur son corps fébrile. Pourtant, c’était bien l’homme qui la mettait dans un tel état : les articulations tremblantes, le corps tendu et la voix presque brisée, sans craindre d’exprimer son bonheur sur l’instant. Elle était de ces femmes libres, Laelia, celle qui n’éprouvait aucune honte à demander et à réaliser ce qui lui faisait envie, dans sa vie professionnelle comme intime. Amante enivrante, désirable et sublime, elle les rendait tous fous, ses partenaires, le regard félin, un brin prédatrice, foutrement ouverte, attentive aux requêtes de l’autre. Du mal à contenir cette chaleur ardente qui l’attrapait aux tripes, elle se sentait vaciller, si proche de la jouissance et de l’orgasme, alors ses ongles ne cessaient de s’acharner contre l’épiderme lilial de Mirko, le marquant de ses griffes lacérées. La respiration rompue, ses prunelles voilées, elle ne le lâchait pas du regard, nymphe charmante comme charmée, métamorphosée, encore plus ravissante qu’usuellement. L’épiderme mouillé, rougi de traces carmin et tendu par le désir montant, elle laissait venir des notes plaisantes plus puissantes, atteignant ainsi l’orgasme dans de longues mélodies harmonieuses. Ventre contracté et poitrine durcie, elle laissait aller son souffle brûlant alors que, lorsque son visage s’écrasait sur l’épaule de Mirko, il venait transpercer sa nuque de ses canines. Frémissement délicat, mais la poupée ne bougeait pas, se contentant de ramener une paume contre l’arrière de ses cheveux. Invitation lancée, sans plus de cérémonies et le plasma ne tardait pas à ramper le long de ses clavicules, épousant sa nudité jusqu’à s’éteindre dans l’eau.
Les sourcils légèrement froncés, Laelia paraissait sereine et détendue face à l’action. Ponction inédite, jamais elle n’avait flirté avec un semi-vampire, la belle et il fallait dire que cela ne la dérangeait guère, saisissant que cela contribuait à son effervescence, épanouissement. Sans rien dire, elle se sentait partir, même si la prise de sang ne perdurait pas, sa tête tournait et ses jambes flanchaient, épuisée par l’ébat mais aussi par le cruor volé. Mirko se retirait tandis que son raisiné colorait son épiderme brun, légère cascade qui lui faisait voir flou, quelques secondes, jusqu’à ce que sa paume ne vienne presser sa nuque percée, pour apaiser le saignement. Et pourtant cela ne suffisait pas : la fleur de Lys bataillait, le corps prit de spasmes. Elle ne parvenait pas à se hisser sur le bord, l’asthénie de ses bras l’en empêchant. Alors, la créatrice se laissait aller en arrière sur l’eau, toujours aussi silencieuse sur l’herbe, le sang qui ne cessait de suinter, jusqu’à imbiber sa paume, celle qui essayait d’exercer une pression contre pour stopper l’effusion. L’orchidée ne disposait d’aucune force pour signaler au chasseur son malaise palpable, encore en train de profiter de son nectar de jouvence, de son dessert ensanglanté, tant attendu et convoité, plus loin. Mirettes rivées sur la voûte dégagée, une légère brise venait balayer sa tignasse et sa tension de plus en plus étiolée, le souffle pourtant calme. Malgré cette paie d’âme, l’épuisement combiné à la perte de sang la faisait chavirer, perte de connaissance importante, évanouie, la main s’écroulant d’une lenteur presque lascive, le long de son corps nu, celui qui disparaissait de plus en plus sous l’eau.
Les sourcils légèrement froncés, Laelia paraissait sereine et détendue face à l’action. Ponction inédite, jamais elle n’avait flirté avec un semi-vampire, la belle et il fallait dire que cela ne la dérangeait guère, saisissant que cela contribuait à son effervescence, épanouissement. Sans rien dire, elle se sentait partir, même si la prise de sang ne perdurait pas, sa tête tournait et ses jambes flanchaient, épuisée par l’ébat mais aussi par le cruor volé. Mirko se retirait tandis que son raisiné colorait son épiderme brun, légère cascade qui lui faisait voir flou, quelques secondes, jusqu’à ce que sa paume ne vienne presser sa nuque percée, pour apaiser le saignement. Et pourtant cela ne suffisait pas : la fleur de Lys bataillait, le corps prit de spasmes. Elle ne parvenait pas à se hisser sur le bord, l’asthénie de ses bras l’en empêchant. Alors, la créatrice se laissait aller en arrière sur l’eau, toujours aussi silencieuse sur l’herbe, le sang qui ne cessait de suinter, jusqu’à imbiber sa paume, celle qui essayait d’exercer une pression contre pour stopper l’effusion. L’orchidée ne disposait d’aucune force pour signaler au chasseur son malaise palpable, encore en train de profiter de son nectar de jouvence, de son dessert ensanglanté, tant attendu et convoité, plus loin. Mirettes rivées sur la voûte dégagée, une légère brise venait balayer sa tignasse et sa tension de plus en plus étiolée, le souffle pourtant calme. Malgré cette paie d’âme, l’épuisement combiné à la perte de sang la faisait chavirer, perte de connaissance importante, évanouie, la main s’écroulant d’une lenteur presque lascive, le long de son corps nu, celui qui disparaissait de plus en plus sous l’eau.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mar 6 Aoû 2019 - 20:01
Il n'aura fallu qu'un court moment de torpeur pour te faire perdre le fil des événements Mirko. L'esprit encore perfusé à la saveur de son hémoglobine, sens en orbite, tu en oublies de la considérer. Ce n'est pourtant l'affaire que de quelques minutes (fatidiques). Ainsi, quand tu ouvres enfin les yeux, c'est pour découvrir un corps en faillite. La belle au cœur d'une fleur carmin qui se referme sur elle.
Il n'en te faut pas davantage pour réagir. Reprenant pied, tu attrapes ta princesse déchue dans les bras avant qu'elle ne coule. Prunelles noires rivées sur les traces de la morsure fraîche, l'envie encore entière en dépit de la gravité de la situation. Tu sors de l'eau et considère les environs, l'air de réfléchir : c'est ta baguette magique que tu cherches... Celle que tu as laissé dans la poche intérieure de ta veste. Oui, ça te revient. T'as dû la laisser avec le reste, un peu plus haut sur la colline, près de vos sac. Qu'à cela ne tienne. Tu ramènes la demoiselle sans perdre une seconde de plus. Ce n'est pas loin... Après quoi, comme tu retrouves ton précieux outil, il suffit d'un sort très simple pour stopper l’afflux sanguin. Blessure refermée, hémorragie tarie. L'affaire est close.
Tu prends néanmoins un instant pour considérer le tableau de cette petite marbré de rouge, encore inconsciente. Cela ne semble pas t'émouvoir outre mesure (tout du moins, pas de la manière que l'on attendrait normalement). Tu es d'un calme total. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que tu te retrouves dans pareille situation. Les chutes de tension sont plus impressionnantes qu'elles ne sont dangereuses, en vérité.
Qui plus est, après l’aveu de sa récente blessure, tu sais Laelia fragile. Peut-être que cela devait arriver... Ou peut-être as-tu été inconséquent en la mordant. Peut-être : quoiqu'il en soit, il y a fort à parier pour que tu n'y vois jamais le mal. Mordre fait parti de tes instincts et elle le savait. Mais cela ne t'empêche pas de la veiller après coup.
Alors, tu t'en vas fouiller le sac de voyage à la recherche d'une serviette dans laquelle l'envelopper, récupérant T-shirt et sous-vêtement au passage. Assit dans l'herbe, la jeune femme entre tes bras, tu repousses les cheveux encore trempés sur les côtés de son visage. Il semble qu'elle reprenne peu à peu des couleurs. C'est bon signe.
« Allez baby doll.
Dis-tu doucement, fouillant encore le sac à la recherche d'une bouteille d'eau. Spectacle édifiant de vos épidermes tâchés de sang, imprégnant les tissus au passage. Elle ferma les paupière à l'apogée de vos ébats et les rouvre sur l'apparence d'une scène de crime. Pouvait-on imaginer moins banal pour une première ?
Toi, tu as cet éternel rictus en coin, témoin de ce tempérament d'insubmersible qui te caractérise. Tout ceci t'amuserait presque, à dire vrai. Ce tribut là semble bien maigre comparativement au pied que tout ceci aura été. Tout du moins, c'est ce que ton esprit de joueur éternel se dit.
« Il faut que tu boives pour compenser la perte de sang.
T'ajoutes, mettant la bouteille à portée de main. Conseil simple d'expert (est-ce bien rassurant ?) : ça ne remplacera pas le repos, mais éliminera déjà la sensation de vertige. C'est l'évidence, mais tu n'as pas envie de l'avoir mal, cette petite. La partie était trop bonne et c'est à peine le début de la fête.
Il n'en te faut pas davantage pour réagir. Reprenant pied, tu attrapes ta princesse déchue dans les bras avant qu'elle ne coule. Prunelles noires rivées sur les traces de la morsure fraîche, l'envie encore entière en dépit de la gravité de la situation. Tu sors de l'eau et considère les environs, l'air de réfléchir : c'est ta baguette magique que tu cherches... Celle que tu as laissé dans la poche intérieure de ta veste. Oui, ça te revient. T'as dû la laisser avec le reste, un peu plus haut sur la colline, près de vos sac. Qu'à cela ne tienne. Tu ramènes la demoiselle sans perdre une seconde de plus. Ce n'est pas loin... Après quoi, comme tu retrouves ton précieux outil, il suffit d'un sort très simple pour stopper l’afflux sanguin. Blessure refermée, hémorragie tarie. L'affaire est close.
Tu prends néanmoins un instant pour considérer le tableau de cette petite marbré de rouge, encore inconsciente. Cela ne semble pas t'émouvoir outre mesure (tout du moins, pas de la manière que l'on attendrait normalement). Tu es d'un calme total. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que tu te retrouves dans pareille situation. Les chutes de tension sont plus impressionnantes qu'elles ne sont dangereuses, en vérité.
Qui plus est, après l’aveu de sa récente blessure, tu sais Laelia fragile. Peut-être que cela devait arriver... Ou peut-être as-tu été inconséquent en la mordant. Peut-être : quoiqu'il en soit, il y a fort à parier pour que tu n'y vois jamais le mal. Mordre fait parti de tes instincts et elle le savait. Mais cela ne t'empêche pas de la veiller après coup.
Alors, tu t'en vas fouiller le sac de voyage à la recherche d'une serviette dans laquelle l'envelopper, récupérant T-shirt et sous-vêtement au passage. Assit dans l'herbe, la jeune femme entre tes bras, tu repousses les cheveux encore trempés sur les côtés de son visage. Il semble qu'elle reprenne peu à peu des couleurs. C'est bon signe.
« Allez baby doll.
Dis-tu doucement, fouillant encore le sac à la recherche d'une bouteille d'eau. Spectacle édifiant de vos épidermes tâchés de sang, imprégnant les tissus au passage. Elle ferma les paupière à l'apogée de vos ébats et les rouvre sur l'apparence d'une scène de crime. Pouvait-on imaginer moins banal pour une première ?
Toi, tu as cet éternel rictus en coin, témoin de ce tempérament d'insubmersible qui te caractérise. Tout ceci t'amuserait presque, à dire vrai. Ce tribut là semble bien maigre comparativement au pied que tout ceci aura été. Tout du moins, c'est ce que ton esprit de joueur éternel se dit.
« Il faut que tu boives pour compenser la perte de sang.
T'ajoutes, mettant la bouteille à portée de main. Conseil simple d'expert (est-ce bien rassurant ?) : ça ne remplacera pas le repos, mais éliminera déjà la sensation de vertige. C'est l'évidence, mais tu n'as pas envie de l'avoir mal, cette petite. La partie était trop bonne et c'est à peine le début de la fête.
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Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mar 6 Aoû 2019 - 23:22
somewhere in scotland
mirlia
Au cours de l’époque sombre de sa vie, où les chimères étaient telles, qu’elles paraissaient réelles, altéraient le courant de ses pensées, Laelia en avait eu, du sang sur les mains, de la violence dans le coeur et des visions atroces comme habitude. Pourtant, récemment blessée par Tiki, elle peinait à s’en remettre, encore affaiblie et démunie, il ne lui en fallait pas plus pour ressentir les premiers effets du malaise. Les palpitations délicates, à peine perceptibles, le corps apyrétique et la faiblesse évidente, de quoi mettre en alerte les sens de la belle. Tentant de s’élever hors de l’étang, les étoiles qu’elle percevait la rappelaient à la raison, ou le peu qui lui en restait. Alors, dans l’objectif, toujours, de soulager sa baisse de tension, la poupée plongeait dans l’eau, fraîcheur immédiate mais pas suffisante pour calmer la demoiselle en détresse. Tout se déroulait brusquement, un battement de cils et la Texane se laissait aller dans le cocon limpide, arachnéen, dans lequel son enveloppe charnelle s’enfonçait. Pourtant, l’eau n’eut pas le temps de gorger ses poumons, juste son visage gisant à quelques centimètres dessous, pas de quoi s’étouffer puisque le chasseur agissait rapidement, sûrement habitué à de telles pertes de conscience. De ce fait, il la guidait plus haut, là où les affaires éparpillées régnaient pour la soigner, stopper l’hémorragie et veiller à son réveil.
Heureusement, cela ne durait pas longtemps, peut-être un malaise vagal, puisque Laelia papillonnait des yeux, petite poupée de cire, bien pâle et encore affaiblie, les articulations molles. Encore évasive, son corps gisait entre les bras de Mirko et la serviette enroulée autour d’elle était imprégnée de plasma : de sexe à un semblant de scène de crime, une première fois inédite, qui ne manquait pas de lui tirer un rictus. « Sympathique, comme première fois… » Lâchait-elle, de cette voix faible, incapable de se mouver pour le moment, elle faisait tout de même l’effort de tendre sa main tremblante pour guider le goulot de la gourde à ses lèvres pour boire quelques gorgées. Puis, le trouble encore présent, ses paupières se fermaient, extinction brève des feux pour la fleur de Lys, qui se laissait bercer par les bruits des oiseaux, cette brise fouettait son épiderme brun, sa substance inerte. Peu à peu, Laelia reprenait des couleurs même si le cruor séché recouvrait sa peau, nullement dérangeant car pas pour le moins traumatisée, mais rebutant, évocation de son passé pénible. Les fourmis passées après avoir eu les membres engourdis, la Texane tendait ses doigts vers ceux du brun, les caressant délicatement. « Tu peux en prendre plus… » C’était tout elle, ça, malgré son état, à lui indiquer de se servir davantage, de goûter son sang plus longtemps, peut-être même de l’en vider.
Heureusement, cela ne durait pas longtemps, peut-être un malaise vagal, puisque Laelia papillonnait des yeux, petite poupée de cire, bien pâle et encore affaiblie, les articulations molles. Encore évasive, son corps gisait entre les bras de Mirko et la serviette enroulée autour d’elle était imprégnée de plasma : de sexe à un semblant de scène de crime, une première fois inédite, qui ne manquait pas de lui tirer un rictus. « Sympathique, comme première fois… » Lâchait-elle, de cette voix faible, incapable de se mouver pour le moment, elle faisait tout de même l’effort de tendre sa main tremblante pour guider le goulot de la gourde à ses lèvres pour boire quelques gorgées. Puis, le trouble encore présent, ses paupières se fermaient, extinction brève des feux pour la fleur de Lys, qui se laissait bercer par les bruits des oiseaux, cette brise fouettait son épiderme brun, sa substance inerte. Peu à peu, Laelia reprenait des couleurs même si le cruor séché recouvrait sa peau, nullement dérangeant car pas pour le moins traumatisée, mais rebutant, évocation de son passé pénible. Les fourmis passées après avoir eu les membres engourdis, la Texane tendait ses doigts vers ceux du brun, les caressant délicatement. « Tu peux en prendre plus… » C’était tout elle, ça, malgré son état, à lui indiquer de se servir davantage, de goûter son sang plus longtemps, peut-être même de l’en vider.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mer 7 Aoû 2019 - 11:07
Il y a de l'étrangeté dans ces longues torpeurs succédant aux batailles érotiques. Tout est chaos et puis, soudain, tout devient silence. Trêve des pulsions ouvrant le champ libre aux expression les plus timides. Là où il y avait l'excès se trouve désormais la mesure. C'est le retour de la pudeur et des mensonges innocents... Des barrières abattues que l'on érige à nouveau, lentement. Cependant entre les excès voluptueux et les masques ordinaires existe un moment de grâce : celui de l'esprit contenté se laissant aller à la tendresse tant il demeure enveloppé d'euphorie.
C'est là où tu te trouves, Mirko. Comme tu vas, déchargé de tes velléités de conquête, abreuvé de tout ton soûl et les sens rassasiés jusqu'à l'éclatement, ne reste que la douceur au bout de tes doigts (ou les vertus du sexe sur le tempérament des hommes). Méticuleux et lent, on te voit ordonner les mèches de sa chevelure en longues caresses, retrouvant bien malgré toi les vieux réflexes du père ayant longtemps coiffé sa fille. La similitude t'échappe, mais dans le fond c'est sans importance.
Tu demeures près de cette belle qui s'est montré généreuse, la veillant comme un loup. Le goût de son sang encore vif sur ta langue fait office de lien. Tous tes sens convergent vers elle, en cet instant. Chimie puissante. Pour toi, dont la physiologie se rapproche de la terre, c'est lourd de sens.
Cependant, elle ne tarde pas à recouvrer ses esprits. Paupières battant doucement, regard voilé... Il faut encore un peu de temps à son organisme pour ramener les couleurs sur ce visage de poupée. Tu suis la progression et, quand elle ironise, décroche la certitude que tout va bien. Ton rictus se meut en un sourire arrogant, la langue coincée entre les dents comme pour signifier quelque égratignure (ironique) de l'ego.
« "Sympathique", hein... Tu veux me vexer ? Je ne sais pas ce qu'il te faut.
La voix est basse mais l'intention rieuse. Tu la ménages, ta petite. Ses mains tremblent un peu, l'énergie peinant encore à se frayer un chemin jusqu'aux extrémités. Qu'à cela ne tienne : tu l'assistes pour boire et la garde bien au chaud. Moment qui s'étire. Tu patientes sans y songer, les yeux fascinés par les chemins pourpre en train de coaguler, mains caressantes. C'est une beauté vivante, la fréquence qui résonne avec ton sang de vampire. Cependant, comme elle s'extrait de sa torpeur pour t'inviter à plus de gourmandise, une ombre passe sur tes prunelles ébènes. On dirait de la sévérité.
« Dans cet état ? Et quoi encore ? Dis-tu. Arrête.
Tu n'es pas de ces âmes qui s'émeuvent face au sacrifice des uns. L'empathie te manque, ou bien la naïveté : tu ne perçois nulle beauté dans ce genre de proposition. Caractère suicidaire, les mots de Laelia sont synonymes de saut dans le vide plus que de générosité à tes oreilles. Changement étrange de paradigme. Tu sens un brin de méfiance s'associer à tes réflexions : est-elle en train de s’appesantir de quelque mauvaise pensée ?
N'ajoutant rien, ton regard demeure néanmoins rivé sur ses prunelles azur. Silencieux, ton éloquente expression l'interroge au lieu de ta bouche. Double talent des hommes démonstratifs d'un côté et des chefs de famille de l'autre. Tu n'as pas besoin de parler pour lui faire comprendre ce qui te travaille.
« Je nous monte la tente, tu te mets au chaud et on mange un bout, ça te va ?
Finis-tu par dire, jamais enclin à trop d'introspection. L'utilitaire précède l'apitoiement dans ta culture. On avance envers et contre tout, abandonnant le reste sur le côté. Pas toujours pour le meilleur, hélas... Ces manières d'être te font oublier combien les choses du passé peuvent marquer les chairs. Vivre dans le déni n'est pas une bonne formule : on en est juste convaincu. Nuance tragique. Cependant, il existe aussi une vertu à la simplicité. Après toutes ces émotions, il semble raisonnable de rendre un peu de confort à cette belle trop malmenée.
C'est là où tu te trouves, Mirko. Comme tu vas, déchargé de tes velléités de conquête, abreuvé de tout ton soûl et les sens rassasiés jusqu'à l'éclatement, ne reste que la douceur au bout de tes doigts (ou les vertus du sexe sur le tempérament des hommes). Méticuleux et lent, on te voit ordonner les mèches de sa chevelure en longues caresses, retrouvant bien malgré toi les vieux réflexes du père ayant longtemps coiffé sa fille. La similitude t'échappe, mais dans le fond c'est sans importance.
Tu demeures près de cette belle qui s'est montré généreuse, la veillant comme un loup. Le goût de son sang encore vif sur ta langue fait office de lien. Tous tes sens convergent vers elle, en cet instant. Chimie puissante. Pour toi, dont la physiologie se rapproche de la terre, c'est lourd de sens.
Cependant, elle ne tarde pas à recouvrer ses esprits. Paupières battant doucement, regard voilé... Il faut encore un peu de temps à son organisme pour ramener les couleurs sur ce visage de poupée. Tu suis la progression et, quand elle ironise, décroche la certitude que tout va bien. Ton rictus se meut en un sourire arrogant, la langue coincée entre les dents comme pour signifier quelque égratignure (ironique) de l'ego.
« "Sympathique", hein... Tu veux me vexer ? Je ne sais pas ce qu'il te faut.
La voix est basse mais l'intention rieuse. Tu la ménages, ta petite. Ses mains tremblent un peu, l'énergie peinant encore à se frayer un chemin jusqu'aux extrémités. Qu'à cela ne tienne : tu l'assistes pour boire et la garde bien au chaud. Moment qui s'étire. Tu patientes sans y songer, les yeux fascinés par les chemins pourpre en train de coaguler, mains caressantes. C'est une beauté vivante, la fréquence qui résonne avec ton sang de vampire. Cependant, comme elle s'extrait de sa torpeur pour t'inviter à plus de gourmandise, une ombre passe sur tes prunelles ébènes. On dirait de la sévérité.
« Dans cet état ? Et quoi encore ? Dis-tu. Arrête.
Tu n'es pas de ces âmes qui s'émeuvent face au sacrifice des uns. L'empathie te manque, ou bien la naïveté : tu ne perçois nulle beauté dans ce genre de proposition. Caractère suicidaire, les mots de Laelia sont synonymes de saut dans le vide plus que de générosité à tes oreilles. Changement étrange de paradigme. Tu sens un brin de méfiance s'associer à tes réflexions : est-elle en train de s’appesantir de quelque mauvaise pensée ?
N'ajoutant rien, ton regard demeure néanmoins rivé sur ses prunelles azur. Silencieux, ton éloquente expression l'interroge au lieu de ta bouche. Double talent des hommes démonstratifs d'un côté et des chefs de famille de l'autre. Tu n'as pas besoin de parler pour lui faire comprendre ce qui te travaille.
« Je nous monte la tente, tu te mets au chaud et on mange un bout, ça te va ?
Finis-tu par dire, jamais enclin à trop d'introspection. L'utilitaire précède l'apitoiement dans ta culture. On avance envers et contre tout, abandonnant le reste sur le côté. Pas toujours pour le meilleur, hélas... Ces manières d'être te font oublier combien les choses du passé peuvent marquer les chairs. Vivre dans le déni n'est pas une bonne formule : on en est juste convaincu. Nuance tragique. Cependant, il existe aussi une vertu à la simplicité. Après toutes ces émotions, il semble raisonnable de rendre un peu de confort à cette belle trop malmenée.
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mer 7 Aoû 2019 - 23:38
somewhere in scotland
mirlia
Reprenant des couleurs, à la manière des pétales de fleurs en fonction du soleil, des rayons voulant bien flatter ses calices, la précieuse vivait de nouveau, épiderme offrant des nuances pâles jusqu’aux plus vives. Orchidée fade à resplendissante, les pommettes affichant une teinte cramoisie, son corps restait pour autant faible, immobile, comme paralysé et surtout envahi de fourmis insupportables, mais les forces lui manquaient afin de les combattre. Les doigts mollassons, la poupée tentait de se frayer un chemin jusqu’à ceux de son partenaire tandis qu’une fine risette venait étirer ses lèvres. « Sympathique… » Toujours à titiller et piquer l’ego du brun, son passe-temps favoris, le poussant ainsi dans ses retranchements, parce que le jeu ne se terminait pas, que l’amusement persistait, jusqu’à ce que l’autre renonce, déclare forfait et abandonne. Même dans une enveloppe apyrétique, Laelia persistait à diriger, mener la récréation, ponctué par les tendres caresses de ses doigts frêles. Parfois, une petite pulsion pour signifier sa prise de force et dans un élan de folie, peut-être un appel silencieux de détresse, Laelia lui proposait un peu plus de son cruor, de quoi se restaurer davantage, pour son plus grand plaisir. Mine sévère, mais qui ne brusquait guère la poupée, se contentant d’un silence éloquent, les sourcils froncés et la moue inchangée, peut-être pour éviter le conflit qu’elle se taisait, Laelia ? Trop épuisée pour mener la bataille, mais l’arsenic encore présent dans la bouche, le venin camouflé, le temps de se remettre pleinement de ce malaise.
Enfin, avec l’aide de Mirko, elle se redressait, quelques secondes en tailleur avant de se lever sur ses gambettes chancelantes pour se faufiler à l’intérieur de la tente. « Tu peux m’aider à m’habiller ? » Demandait-elle en se blottissant dans la serviette humide tout en passant une lingette sur sa peau souillée par son propre plasma. Rangée dans un sac en tissu, Laelia sortait un pull et un legging de yoga pour se mettre au chaud, comme prévu par le brun. Ensuite, ses prunelles céruléennes se posaient sur Mirko, un faible sourire aux lèvres pour venir se lover contre le torse de l’homme, le visage blotti sur son plexus solaire. Quelques minutes de calme, de douceur, après ce petit obstacle à ce week-end, qui avait pour objectif d’être reposant, de s’éloigner du travail et s’aérer l’esprit, loin des péripéties d’Inverness. Ici, ils étaient isolés en pleine nature, avec pour unique compagnie l’autre (et quelques animaux sauvages qui ne l’effrayaient guère). « Merci… » Qu’elle lui murmurait, l’orchidée, les paupières closes et une de ses mains caressant l’abdomen du vampire. « Qu’est-ce que tu as pris à manger ? » Question accompagnée par les gargouillements excessifs, plaintes sonores, de son estomac qui criait famine. Elle lui avait dit ne pas manger de porc, à cause de ses deux cochons de compagnie et une autre liste des aliments qu’elle n’appréciait pas (très peu, au final). Le regard attendri, touchée par tant d'affection, elle venait déposer un baiser, douce empreinte de ses pulpes pâles contre le dessus de sa main, sans le lâcher du regard.
Enfin, avec l’aide de Mirko, elle se redressait, quelques secondes en tailleur avant de se lever sur ses gambettes chancelantes pour se faufiler à l’intérieur de la tente. « Tu peux m’aider à m’habiller ? » Demandait-elle en se blottissant dans la serviette humide tout en passant une lingette sur sa peau souillée par son propre plasma. Rangée dans un sac en tissu, Laelia sortait un pull et un legging de yoga pour se mettre au chaud, comme prévu par le brun. Ensuite, ses prunelles céruléennes se posaient sur Mirko, un faible sourire aux lèvres pour venir se lover contre le torse de l’homme, le visage blotti sur son plexus solaire. Quelques minutes de calme, de douceur, après ce petit obstacle à ce week-end, qui avait pour objectif d’être reposant, de s’éloigner du travail et s’aérer l’esprit, loin des péripéties d’Inverness. Ici, ils étaient isolés en pleine nature, avec pour unique compagnie l’autre (et quelques animaux sauvages qui ne l’effrayaient guère). « Merci… » Qu’elle lui murmurait, l’orchidée, les paupières closes et une de ses mains caressant l’abdomen du vampire. « Qu’est-ce que tu as pris à manger ? » Question accompagnée par les gargouillements excessifs, plaintes sonores, de son estomac qui criait famine. Elle lui avait dit ne pas manger de porc, à cause de ses deux cochons de compagnie et une autre liste des aliments qu’elle n’appréciait pas (très peu, au final). Le regard attendri, touchée par tant d'affection, elle venait déposer un baiser, douce empreinte de ses pulpes pâles contre le dessus de sa main, sans le lâcher du regard.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Lun 19 Aoû 2019 - 20:11
La tente était un de ces miracles de la magie dont les néophytes s'émerveillaient toujours. Agrandie et aménagée par la magie, elle présentait tout le confort d'un petit logement, n'ayant pourtant (de l'extérieur) l'air que d'une modeste tente pour deux personnes.
Celle-ci, la tienne Mirko, devait bien avoir trente ans (mais, ayant été merveilleusement entretenue, n'en semblait pas le quart). L'une des acquisitions un peu folle des débuts de ton couple. Une toile et deux motos pour traverser tous les États-Unis et trouver le lieu d'habitation parfait. Cette tente est le dernier témoin de ce bonheur passé, quand vous étiez encore jeunes et inconséquents, qu'il n'y avait ni enfant, ni responsabilités. Elle connu de la poussière du désert, aux vents des grandes plaines du centre, jusqu'aux pluies de l'Oregon.
Plus tard, elle fut l’abri de vos sorties de famille. Une autre époque, mais des saveurs toujours exquises. Ta fille y fit ses premières découvertes, presque ses premiers pas. Promenades nocturnes en pleine nature, chasse, pêche... Tout ce qu'offre la vie de rural en Amérique. Des années plus tard, vous rejoigniez le campement des sorciers lors du championnat de quidditch US.
Enfin, suite au le décès de ta femme et l'explosion de votre vie de famille, cette tente fut ton repaire de chasseur. Lors de tes traques dans les steppes russes, sous la clarté blanche de la pleine lune, elle fut le témoin de tes errances et de tes vices.
A présent, elle accueille ton rendez-vous improvisé avec la nymphe texane.
Tu n'as jamais eu le sens du sacré, Mirko. C'est sans doute pour cela que l'idée d'amener la belle dans un lieu tellement chargé d'histoire et tellement intime ne te pose aucun problème. Pourtant, ces toiles tendues sont aussi éloquentes qu'une fenêtre qui ouvrirait directement sur ton âme.
L'ameublement et la décoration sont typiques de ce que l'on imagine lorsque l'on évoque un ranch américain. Des matériaux bruts, beaucoup de meubles faits mains (tu es habile) et une infinité d’anecdotes disséminées sous la forme de bibelots en tout genre. Le tout soigneusement rangé sur des étagères ou épinglées sur les traverses.
L'on retrouve évidemment toute une cohorte de photos plus ou moins anciennes : fin d'année à Ilvermorny, promotion d'Hungcalf, équipe de quidditch des Ethelred (dans laquelle tu as joué), ta moto, ton mariage (bien évidemment), ta fille à tous les âges de sa vie et encore d'autres clichés évoquant des moments passés en famille ou entre amis.
Au delà de ça, on retrouve les attributs habituels du logement masculin, avec une dizaine de bannières sportives (on te sait supporter des Broncos et des Rockies) suspendues à la barre traversant la tente. La batte de quidditch évoque le poste que tu occupais, bien qu'elle se perde au milieu des accessoires de sport moldu.
Le centre de la tente semble un véritable salon, avec son canapé et deux fauteuils aux dimensions américaines standard (c'est à dire vastes), disposés autour d'une petite table basse. A côté d'un véritable mini bar, se trouve également un meuble accueillant un de ces tourne disque vintage dont se servent même les sorciers. La collection de vinyle apparaît soigneusement rangées dans le placard en dessous : des titres à la mode des années 80, du rock, du blues, de la country et plusieurs albums d'Anne Murray que l'on doit à ton épouse.
Outre le salon, le reste de l'espace offrait la place à une petite cuisine, avec une table de salle à manger entourée de deux bancs, ainsi que deux ailes menant respectivement à une chambre parentale et l'équivalent d'une salle de bain.
Voilà donc à quoi ressemblait cette fameuse tente qu'un coup de baguette magique avait suffit à monter. Autour de vous, la pénombre s'épaississait peu à peu, tandis que la lune entamait sa course depuis l'horizon jusqu'au zénith.
Toi, cependant, tu ne songes à rien de tout cela. L'intensité du moment tout juste passé te coupe autant des sollicitations de la nature que de celle des vieux souvenirs. Seule la jeune fleur te préoccupe. Elle et ses intentions avortées, ses paroles brumeuses et ses charmes... Tu restes plein de questions, quand bien même aurais-tu bu tout ton saoul à la source de son cou. Cela n'aura pas tout à fait suffit à te calmer l'esprit.
Mais comme Laelia vient de retrouver ses appuis, tu l'aides à se rendre présentable, avant de l'accueillir entre tes bras pour un nouveau moment de tendresse. Le merci qu'elle te donne ne suscite aucune réponse chez toi, si ce n'est un autre de ces regards indéfinissables que tu as quand ton esprit travaille malgré toi. Tu finis néanmoins par sourire et achever l'étreinte par une franche accolade et une caresse pleine de chaleur au sommet de sa tête. Un petit rire étouffé faisant office de formule, car tu es curieusement démuni en mots pour le moment.
« J'ai fais le bon élève.
Dis-tu finalement, lorsque le sujet s'en revient aux choses simples (et donc que tu sais gérer). Après quoi, tu entreprends de disposer sur la table l'ensemble des vivres prévus pour ces deux jours d'expédition. Expédition plus confortable qu'on ne l'aurait imaginé si la magie n'avait pas été de la partie... Mais puisque les promenades diurnes te sont proscrites, il fallait que la vie sous la toile soit agréable. La glacière contient donc de quoi satisfaire tous les appétits et, quand bien même serais-tu grand amateur de viande, tu as joué le jeu d'oublier le porc pour cette fois.
« Je ne te ferais pas l'affront d'allumer le feu à la main, vu que t'as l'air d'avoir les crocs. Dis-tu, les aliments destinés à être grillés disposés sur une assiette. Cela dit, tu trouveras tout ce qu'il faut pour boire dans le meuble, là bas.
Tu désignes le mini bar d'un geste du menton.
« Fais nous quelque chose pendant que je m'occupe de ça.
Tu lui donnes un petit coup de hanche (ta façon de l'encourager), assorti de ces rires grinçants dont tu as le secret, avant de t'en retourner dehors. Une fois de plus, la magie te permet d'allumer un feu en un temps record. Ce n'est pas vraiment dans tes habitudes de procéder de la sorte, mais tu sais t'adapter quand la situation le demande. Après quoi, il ne reste qu'à profiter de la soirée : nuit claire, air tiède, un feu, un repas et de la compagnie...
Celle-ci, la tienne Mirko, devait bien avoir trente ans (mais, ayant été merveilleusement entretenue, n'en semblait pas le quart). L'une des acquisitions un peu folle des débuts de ton couple. Une toile et deux motos pour traverser tous les États-Unis et trouver le lieu d'habitation parfait. Cette tente est le dernier témoin de ce bonheur passé, quand vous étiez encore jeunes et inconséquents, qu'il n'y avait ni enfant, ni responsabilités. Elle connu de la poussière du désert, aux vents des grandes plaines du centre, jusqu'aux pluies de l'Oregon.
Plus tard, elle fut l’abri de vos sorties de famille. Une autre époque, mais des saveurs toujours exquises. Ta fille y fit ses premières découvertes, presque ses premiers pas. Promenades nocturnes en pleine nature, chasse, pêche... Tout ce qu'offre la vie de rural en Amérique. Des années plus tard, vous rejoigniez le campement des sorciers lors du championnat de quidditch US.
Enfin, suite au le décès de ta femme et l'explosion de votre vie de famille, cette tente fut ton repaire de chasseur. Lors de tes traques dans les steppes russes, sous la clarté blanche de la pleine lune, elle fut le témoin de tes errances et de tes vices.
A présent, elle accueille ton rendez-vous improvisé avec la nymphe texane.
Tu n'as jamais eu le sens du sacré, Mirko. C'est sans doute pour cela que l'idée d'amener la belle dans un lieu tellement chargé d'histoire et tellement intime ne te pose aucun problème. Pourtant, ces toiles tendues sont aussi éloquentes qu'une fenêtre qui ouvrirait directement sur ton âme.
L'ameublement et la décoration sont typiques de ce que l'on imagine lorsque l'on évoque un ranch américain. Des matériaux bruts, beaucoup de meubles faits mains (tu es habile) et une infinité d’anecdotes disséminées sous la forme de bibelots en tout genre. Le tout soigneusement rangé sur des étagères ou épinglées sur les traverses.
L'on retrouve évidemment toute une cohorte de photos plus ou moins anciennes : fin d'année à Ilvermorny, promotion d'Hungcalf, équipe de quidditch des Ethelred (dans laquelle tu as joué), ta moto, ton mariage (bien évidemment), ta fille à tous les âges de sa vie et encore d'autres clichés évoquant des moments passés en famille ou entre amis.
Au delà de ça, on retrouve les attributs habituels du logement masculin, avec une dizaine de bannières sportives (on te sait supporter des Broncos et des Rockies) suspendues à la barre traversant la tente. La batte de quidditch évoque le poste que tu occupais, bien qu'elle se perde au milieu des accessoires de sport moldu.
Le centre de la tente semble un véritable salon, avec son canapé et deux fauteuils aux dimensions américaines standard (c'est à dire vastes), disposés autour d'une petite table basse. A côté d'un véritable mini bar, se trouve également un meuble accueillant un de ces tourne disque vintage dont se servent même les sorciers. La collection de vinyle apparaît soigneusement rangées dans le placard en dessous : des titres à la mode des années 80, du rock, du blues, de la country et plusieurs albums d'Anne Murray que l'on doit à ton épouse.
Outre le salon, le reste de l'espace offrait la place à une petite cuisine, avec une table de salle à manger entourée de deux bancs, ainsi que deux ailes menant respectivement à une chambre parentale et l'équivalent d'une salle de bain.
Voilà donc à quoi ressemblait cette fameuse tente qu'un coup de baguette magique avait suffit à monter. Autour de vous, la pénombre s'épaississait peu à peu, tandis que la lune entamait sa course depuis l'horizon jusqu'au zénith.
Toi, cependant, tu ne songes à rien de tout cela. L'intensité du moment tout juste passé te coupe autant des sollicitations de la nature que de celle des vieux souvenirs. Seule la jeune fleur te préoccupe. Elle et ses intentions avortées, ses paroles brumeuses et ses charmes... Tu restes plein de questions, quand bien même aurais-tu bu tout ton saoul à la source de son cou. Cela n'aura pas tout à fait suffit à te calmer l'esprit.
Mais comme Laelia vient de retrouver ses appuis, tu l'aides à se rendre présentable, avant de l'accueillir entre tes bras pour un nouveau moment de tendresse. Le merci qu'elle te donne ne suscite aucune réponse chez toi, si ce n'est un autre de ces regards indéfinissables que tu as quand ton esprit travaille malgré toi. Tu finis néanmoins par sourire et achever l'étreinte par une franche accolade et une caresse pleine de chaleur au sommet de sa tête. Un petit rire étouffé faisant office de formule, car tu es curieusement démuni en mots pour le moment.
« J'ai fais le bon élève.
Dis-tu finalement, lorsque le sujet s'en revient aux choses simples (et donc que tu sais gérer). Après quoi, tu entreprends de disposer sur la table l'ensemble des vivres prévus pour ces deux jours d'expédition. Expédition plus confortable qu'on ne l'aurait imaginé si la magie n'avait pas été de la partie... Mais puisque les promenades diurnes te sont proscrites, il fallait que la vie sous la toile soit agréable. La glacière contient donc de quoi satisfaire tous les appétits et, quand bien même serais-tu grand amateur de viande, tu as joué le jeu d'oublier le porc pour cette fois.
« Je ne te ferais pas l'affront d'allumer le feu à la main, vu que t'as l'air d'avoir les crocs. Dis-tu, les aliments destinés à être grillés disposés sur une assiette. Cela dit, tu trouveras tout ce qu'il faut pour boire dans le meuble, là bas.
Tu désignes le mini bar d'un geste du menton.
« Fais nous quelque chose pendant que je m'occupe de ça.
Tu lui donnes un petit coup de hanche (ta façon de l'encourager), assorti de ces rires grinçants dont tu as le secret, avant de t'en retourner dehors. Une fois de plus, la magie te permet d'allumer un feu en un temps record. Ce n'est pas vraiment dans tes habitudes de procéder de la sorte, mais tu sais t'adapter quand la situation le demande. Après quoi, il ne reste qu'à profiter de la soirée : nuit claire, air tiède, un feu, un repas et de la compagnie...
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Lun 19 Aoû 2019 - 21:58
somewhere in scotland
mirlia
Antinomie saisissante, tumulte des eaux apaisé, pour laisser place à une étendue au calme olympien. La nymphe diabolique, qui s’était jouée sirène et succube tendait vers une plénitude déconcertante, les traits apaisés, tout comme le rythme cardiaque animant son enveloppe charnelle, gorgée d’épices. Peu focalisée sur la décoration de la tente enchantée, Laelia était plongée dans les prunelles sombres du vampire, le visage sur son plexus solaire et les doigts liés, s’ils ne l’étaient pas, ils se cherchaient : drôle de relation que celle-ci. Caméléon qu’elle incarnait, le lien avait tout de déroutant : la volupté envolée, désormais la sérénité et tendresse de retour, bien que la malice ne se tenait pas loin, toujours prête à bondir sur les deux êtres. Se redressant sur ses gambettes à l’aide de la poigne du brun, l’orchidée admirait le contenu étalé sur la table, bien qu’elle retombait facilement dans ses mauvaises phases, la fleur. Concentrée sur sa marque et son accomplissement personnel, la Texane ne se ménageait pas, allant jusqu’à oublier de dormir, de se nourrir, quand bien même sa tête tournait. Elle ne s’accordait aucune pause, aucun répit, obstinée par l’ambition et son besoin, certes inconscient, de reconnaissance. Si la belle osait en parler, elle mettrait sa main à couper : Mirko afficherait cet air sévère, semblable à celui qu’il lui avait adressé à la vue de ses cicatrices, ecchymoses symbolisant l’acharnement pur et dur, malgré l’euphémisme énoncé face au père célibataire.
Pas le temps d’avouer sa nullité aux fourneaux et celle pour la confection de boissons, que la précieuse se retrouvait seule, les joues emplies de chips nature. « Bon… » Livrée à elle-même, une serviette sèche autour des épaules afin d’éponger sa tignasse humide, Laelia soupirait en avançant d’un air pataud jusqu’au mini bar. Désastre en cocktail, cauchemar en cuisine, l’alarme incendie sonnait au quotidien chez elle : déterminée, malgré la nullité de ses tentatives. De même pour les boissons : des grimaces collectionnées dans sa malle des horreurs, la Texane passait ses ongles manucurés le long de sa chevelure. Le cellulaire laissé chez elle, elle se débrouillait avec ce qu’elle attrapait : un superbe mélange de whisky, ricard et de céleris, tomates, fraises, un citron, quelques feuilles de menthe. La couleur noire obtenue était écoeurante, l’odeur également, mais c’était tout ce que ses six tentatives avaient donné. Un nectar des Enfers, d’où des relents de mort, si ce n’était de putréfaction, émanait. Dehors, la nuit s’installait et une douce odeur de mets grillés titillait ses narines, ainsi que son estomac capricieux. Elle n’avait pas mangé depuis la veille et l’appétit se faisait ressentir, de quoi la faire quitter la tente, tout en remerciant l’opacité des verres, cachant la couleur lugubre, signifiant mauvais présage, de la boisson. « Tiens, j’y ai mis tout mon amour. » Risette candide, si ce n’était enjôleuse, Laelia déposait le verre contre l’herbe, prenant place sur le même rondin que Mirko.
Elle ne touchait pas au cocktail endiablé, les bras enroulés autour de ses genoux rabattus vers sa poitrine. En boule, la créatrice paraissait davantage minuscule, il fallait dire que du haut de son mètre soixante, la poupée n’atteignait pas des sommets. Silencieuse, envoûtée par la danse des flammes visant à griller les mets ainsi que les légumes, un fin sourire venait égayer son faciès : c’était bien la première fois que l’audacieuse Trejo se tenait ici, dans un si simple appareil, entourée par la nature, s’apprêtant à dormir à la belle étoile. Et, il s’agissait d’une expérience délicieuse : satisfaction émanant de l’instant, Laelia ne pouvait pas retenir cette risette satisfaite, ni ses prunelles étoilées, dans lesquelles, la voûte éclairée se confondait. « Je suis contente de passer ce moment avec toi. » Sur son épaule forte, imposante, le visage de la basanée s’échouait, une main affectueuse cajolant l’avant-bras du chasseur, dans de délicats vas et viens, douceur de ses doigts contre le derme lilial de son partenaire du week-end.
Pas le temps d’avouer sa nullité aux fourneaux et celle pour la confection de boissons, que la précieuse se retrouvait seule, les joues emplies de chips nature. « Bon… » Livrée à elle-même, une serviette sèche autour des épaules afin d’éponger sa tignasse humide, Laelia soupirait en avançant d’un air pataud jusqu’au mini bar. Désastre en cocktail, cauchemar en cuisine, l’alarme incendie sonnait au quotidien chez elle : déterminée, malgré la nullité de ses tentatives. De même pour les boissons : des grimaces collectionnées dans sa malle des horreurs, la Texane passait ses ongles manucurés le long de sa chevelure. Le cellulaire laissé chez elle, elle se débrouillait avec ce qu’elle attrapait : un superbe mélange de whisky, ricard et de céleris, tomates, fraises, un citron, quelques feuilles de menthe. La couleur noire obtenue était écoeurante, l’odeur également, mais c’était tout ce que ses six tentatives avaient donné. Un nectar des Enfers, d’où des relents de mort, si ce n’était de putréfaction, émanait. Dehors, la nuit s’installait et une douce odeur de mets grillés titillait ses narines, ainsi que son estomac capricieux. Elle n’avait pas mangé depuis la veille et l’appétit se faisait ressentir, de quoi la faire quitter la tente, tout en remerciant l’opacité des verres, cachant la couleur lugubre, signifiant mauvais présage, de la boisson. « Tiens, j’y ai mis tout mon amour. » Risette candide, si ce n’était enjôleuse, Laelia déposait le verre contre l’herbe, prenant place sur le même rondin que Mirko.
Elle ne touchait pas au cocktail endiablé, les bras enroulés autour de ses genoux rabattus vers sa poitrine. En boule, la créatrice paraissait davantage minuscule, il fallait dire que du haut de son mètre soixante, la poupée n’atteignait pas des sommets. Silencieuse, envoûtée par la danse des flammes visant à griller les mets ainsi que les légumes, un fin sourire venait égayer son faciès : c’était bien la première fois que l’audacieuse Trejo se tenait ici, dans un si simple appareil, entourée par la nature, s’apprêtant à dormir à la belle étoile. Et, il s’agissait d’une expérience délicieuse : satisfaction émanant de l’instant, Laelia ne pouvait pas retenir cette risette satisfaite, ni ses prunelles étoilées, dans lesquelles, la voûte éclairée se confondait. « Je suis contente de passer ce moment avec toi. » Sur son épaule forte, imposante, le visage de la basanée s’échouait, une main affectueuse cajolant l’avant-bras du chasseur, dans de délicats vas et viens, douceur de ses doigts contre le derme lilial de son partenaire du week-end.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [+18] Somewhere in Scotland (terminé)
Mar 20 Aoû 2019 - 19:16
Tu es largement dans ton élément ici. T'occuper du feu et faire griller des trucs, c'est le genre de chose toute bête qui te met de bonne humeur. Loin d'avoir des goûts de luxe, tu apprécies ce qui est simple et ça, c'est un bon exemple. L'odeur des bois assortie à la fumée, c'est iconique de la période estivale. Ça rappelle l'enfance, la famille, les potes : que des bonnes choses, en somme.
Tu es toujours content de créer ce genre de moment, car même si t'es sacrément tourmenté, tu sais prendre soin de ton moral. Pas le genre à faire du sur-place dans la vie, en somme : quelque part, tu avais envie de donner ça à ta petite égérie du moment. Difficile d'expliquer l'intuition : c'est une idée qui a abouti, voilà tout.
Vous avez joué au chat et à la souris à force de fiel et de sourires vénéneux, mais maintenant c'est autre chose. Une configuration nouvelle dans laquelle tu as envie de t'aventurer, car les humains sont des êtres dotés de multiples facettes et l'idée de découvrir Laelia dans pareil contexte te plaît bien. Les improvisations heureuses, c'est par là que tu t'engouffres quand il s'agit de faire société.
Alors tu laisses la nuit se dérouler sans te poser de question. Les flammes font danser des ombres sur ton visage de cadavre et, de temps à autre, tu jettes un regard satisfait en direction du ciel, tandis que l'air s’imprègne d'odeurs de nourriture. Après un moment, la demoiselle se joint à toi avec un verre. Tu glisses un « merci » automatique avant d'y jeter un regard. Alors, ton expression de sérénité se transforme en un genre de circonspection vaguement amusé.
« Hé ben, ça fait rêver. Réponds-tu avec un rire sourd. Sérieusement, c'est le truc le plus triste que j'ai vu depuis longtemps.
T'oses mettre le nez au dessus du breuvage, de sorte à capturer l'esprit de la mixture. Malheureusement, tes sens affûtés te font payer l'audace et tu détournes bien vite la tête, la mine pourfendue et les tripes secouées d'un rire consterné.
« Putain, heureusement que t'es mignonne toi, mmh...
Ton rire est franc quand tu l'avises de ton regard railleur. Difficile d'imaginer que l'on puisse rater un cocktail de ton point de vue. A ce stade, tu te demanderais presque s'il elle ne l'a pas fait exprès pour te casser les couilles (ou t'amuser, ça va ensemble). Cela dit, t'es pas rancunier (même s'il y a offense à gâcher de l'alcool de qualité) : tu vides ton verre et fait venir une bouteille de bourbon d'un coup de baguette magique, histoire de corriger le tir. Puisque les mélanges n'ont pas la cote, tu t'en tiens aux basiques (et c'est très bien comme ça). Satisfaction à la clé.
Tu surveilles la cuisson des aliments tandis qu'elle profite de l'instant. On dirait qu'elle est heureuse et ça te va bien. Ses élans d'affection sont un gage de reconnaissance à tes yeux, toi qui te donne du mal pour qu'elle passe un bon moment (ça n'a l'air de rien comme ça, c'est important). Tu es sensible à la gratitude autant qu'au reste (les valeurs au bon endroit). A ce titre, ses mots viennent ajouter un peu de fierté à ta quiétude. Quand on se lance dans une entreprise un peu folle, on n'est jamais déçu de voir que ça plaît.
« Tant mieux. Dis-tu en arrêtant brièvement de t'affairer pour caresser le dos de sa main. Et c'est que le début. La nuit est parfaite.
Tu jettes un coup d’œil en direction du ciel dégagé. A présent, la face de la lune vous sourit depuis la cime des arbres, dans le lointain.
« Les grandes filles, ça n'a pas peur du noir, mmh ?
Esquissant un sourire, tu lui donnes un petit coup d'épaule évocateur. Puis, tu t'en retournes à ton feu : tout est cuit à présent. Tu t'appliques donc à vous servir et placer le surplus loin des braises, dans des assiettes.
« Et voilà miss. Mange et fais moi le plaisir de reprendre des couleurs. T'as l'air affamée.
Il y a toujours cette teinte particulière dans ton expression quand tu dis ça. Cet air de « je ne dis rien, mais je sais » que t'as lorsque tu fais des connexions dans ta tête. Faut dire qu'entre son ventre qui gargouille, sa chute de tension, et sa corpulence de moineau, tu te doutes bien qu'elle a oublié le déjeuner (au moins). C'est bête à dire, mais encore une fois : tu as une fille du même âge (à peu près). Tu sais comment ça (dis)fonctionne... Et puis, on ne te la fait pas. C'est tout.
Tu es toujours content de créer ce genre de moment, car même si t'es sacrément tourmenté, tu sais prendre soin de ton moral. Pas le genre à faire du sur-place dans la vie, en somme : quelque part, tu avais envie de donner ça à ta petite égérie du moment. Difficile d'expliquer l'intuition : c'est une idée qui a abouti, voilà tout.
Vous avez joué au chat et à la souris à force de fiel et de sourires vénéneux, mais maintenant c'est autre chose. Une configuration nouvelle dans laquelle tu as envie de t'aventurer, car les humains sont des êtres dotés de multiples facettes et l'idée de découvrir Laelia dans pareil contexte te plaît bien. Les improvisations heureuses, c'est par là que tu t'engouffres quand il s'agit de faire société.
Alors tu laisses la nuit se dérouler sans te poser de question. Les flammes font danser des ombres sur ton visage de cadavre et, de temps à autre, tu jettes un regard satisfait en direction du ciel, tandis que l'air s’imprègne d'odeurs de nourriture. Après un moment, la demoiselle se joint à toi avec un verre. Tu glisses un « merci » automatique avant d'y jeter un regard. Alors, ton expression de sérénité se transforme en un genre de circonspection vaguement amusé.
« Hé ben, ça fait rêver. Réponds-tu avec un rire sourd. Sérieusement, c'est le truc le plus triste que j'ai vu depuis longtemps.
T'oses mettre le nez au dessus du breuvage, de sorte à capturer l'esprit de la mixture. Malheureusement, tes sens affûtés te font payer l'audace et tu détournes bien vite la tête, la mine pourfendue et les tripes secouées d'un rire consterné.
« Putain, heureusement que t'es mignonne toi, mmh...
Ton rire est franc quand tu l'avises de ton regard railleur. Difficile d'imaginer que l'on puisse rater un cocktail de ton point de vue. A ce stade, tu te demanderais presque s'il elle ne l'a pas fait exprès pour te casser les couilles (ou t'amuser, ça va ensemble). Cela dit, t'es pas rancunier (même s'il y a offense à gâcher de l'alcool de qualité) : tu vides ton verre et fait venir une bouteille de bourbon d'un coup de baguette magique, histoire de corriger le tir. Puisque les mélanges n'ont pas la cote, tu t'en tiens aux basiques (et c'est très bien comme ça). Satisfaction à la clé.
Tu surveilles la cuisson des aliments tandis qu'elle profite de l'instant. On dirait qu'elle est heureuse et ça te va bien. Ses élans d'affection sont un gage de reconnaissance à tes yeux, toi qui te donne du mal pour qu'elle passe un bon moment (ça n'a l'air de rien comme ça, c'est important). Tu es sensible à la gratitude autant qu'au reste (les valeurs au bon endroit). A ce titre, ses mots viennent ajouter un peu de fierté à ta quiétude. Quand on se lance dans une entreprise un peu folle, on n'est jamais déçu de voir que ça plaît.
« Tant mieux. Dis-tu en arrêtant brièvement de t'affairer pour caresser le dos de sa main. Et c'est que le début. La nuit est parfaite.
Tu jettes un coup d’œil en direction du ciel dégagé. A présent, la face de la lune vous sourit depuis la cime des arbres, dans le lointain.
« Les grandes filles, ça n'a pas peur du noir, mmh ?
Esquissant un sourire, tu lui donnes un petit coup d'épaule évocateur. Puis, tu t'en retournes à ton feu : tout est cuit à présent. Tu t'appliques donc à vous servir et placer le surplus loin des braises, dans des assiettes.
« Et voilà miss. Mange et fais moi le plaisir de reprendre des couleurs. T'as l'air affamée.
Il y a toujours cette teinte particulière dans ton expression quand tu dis ça. Cet air de « je ne dis rien, mais je sais » que t'as lorsque tu fais des connexions dans ta tête. Faut dire qu'entre son ventre qui gargouille, sa chute de tension, et sa corpulence de moineau, tu te doutes bien qu'elle a oublié le déjeuner (au moins). C'est bête à dire, mais encore une fois : tu as une fille du même âge (à peu près). Tu sais comment ça (dis)fonctionne... Et puis, on ne te la fait pas. C'est tout.
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