J'avais tout minutieusement préparé, et j'étais tout de même très angoissée. C'était la première fois que je faisais ça, mais je voulais vraiment profiter de l'occasion. Je trouvais super de pouvoir rassembler plusieurs passionnés au même endroit afin de pouvoir étudier une race inconnue dans une réserve que je connaissais maintenant comme ma poche. De plus, le savoir de toutes ces personnes allait m'être d'une grande aide pour ma thèse, puisqu'au final c'était ce que nous allions étudier. Enfin, je remplissais mes fonctions de nouvelle assistante en dragonologie, même si la rentrée n'avait pas encore sonné (et heureusement). Les vacances étaient donc parfaites pour une telle sortie de groupe. Ceux qui étaient disponibles viendraient, les autres allaient continuer leurs vies ma fois. Moi, je savais qu'à la rentrée j'allais être trop occupée à réviser ma dernière année pour pouvoir me consacrer à un projet d'une telle envergure.
En plus de la liste des élèves en dragonologie que je possédais, j'avais rajouté des connaissances qui s'étaient déjà proposées pour m'aider, je n'allais donc pas les priver d'une telle occasion. Autant réunir un maximum de chance pour cette expédition.

C'est alors simplement munie de mon sac à dos que je m'étais rendue à côté du portoloin dont l'emplacement avait été signalé pour tout le monde. Vêtue d'une marinière bleue marine, j'arborais un pantalon noir, chaussée de mes docteurs martens. Ma tête vissée dans ma casquette, je scrutais nerveusement l'horizon en attendant que quelqu'un daigne répondre à mon appel.
Si personne ne venait et bien… tant pis, j'allais continuer seule mes recherches et je n'aurais pu faire profiter cette expérience à personne. Mais alors je n'aurais aucun regret, car au moins, j'avais proposé. Cela dit, je comptais bien sur la présence de quelques noms sur ma liste, des gens en qui j'avais confiance. Inspirant profondément, j'essayais de calmer mes angoisses grandissantes, surtout générées par ma timidité. C'était ok. Tout irait bien. Calme.

@"Ashley Muller", @"Maeve Puddifoot", @"Laszló Széchényi", @"Zéphyr Montalban", @"Nikola Laszewski", @"Ismaël De Prado", @"Ilya Adamovitch", @"Njal Nyström", @"Ester Davíðsdóttir", @"Hendores Pennington", @Siobhán O'Sullivan, @Zadig Crowley, @Gabriel Wilson, @"Joey Allen", @June Salander, @"Veronika Lindström", @"Belladonna Pennington", @"Alejandro Jimenèz", @Erwin Fumeterre, @Solal Windsor, @Aedan Walsh


[Hrp: petite excursion pour les étudiants et passionnés de dragonologie, direction, l'Amazonie pour découvrir la race des Amphiptères Dorés ! C'est aussi le sujet de thèse d'Abigail, je trouvais chouette de faire participer un max de gens là-dessus
évidemment la sortie n'est pas obligatoire, votre personnage est libre de venir ou non, le cours n'en est pas un à proprement parlé.
Nous allons privilégier les réponses courtes pour pouvoir faire avancer le RP sans le faire trainer des mois. À votre bon cœur ]

Résumé:

Capuche relevée, un écouteur sur une oreille et mes lunettes de soleil sur le nez, je me rendais au point de rendez-vous fixé par Abigail. S'agissant d'une de mes matières, et donc par la force des choses d'un cours, le ministère avait accepté que je quitte le pays, le temps de ce voyage. Une dérogation que je n'avais pas eu au moment de la petite virée des Verts. Il fallait juste que j'explique à Abigail le pourquoi de mon inquiétude lors de notre dernière virée. Et je n'allais de toute façon pas avoir le choix, puisque je devais lui remettre le papier que j'avais reçu pour cette sortie. Chienne de vie qui ne m'épargnait jamais.

Je me présentais donc au cours, saluant deux trois personnes au passage, et me dirigeant vers celle qui était aujourd'hui la maitresse de cérémonie. J'étais assez fier d'elle, de sa réussite en l'état : Assistante en Dragonologie. J'étais convaincu que le poste lui serait utile, et aujourd'hui encore elle me le prouvait.

-"Salut Jumelle."

J'étais angoissé. Je ne lui avais pas menti, mais j'avais la même impression désagréable. Cherchant mes mots, je l'attirais un instant quelques pas à l'écart, sortant le bout de papiers et lui tendant.

-"J'ai ça pour toi. C'est..."

Ouais, non, je savais pas trop comment l'expliquer. Parce que je savais que au bout de quelques minutes, heures, jours, son cerveau ferait le reste. Parce que je savais qu'elle comprendrait que j'avais eu un secret, aussi rare soient-ils pour elle. Parce qu'elle devinerait que je l'avais eu aussi pour Rose, pour Levius, pour Aedan, et pour tout le monde au final. Mais c'était ainsi, j'étais adulte ou tentais de l'être au mieux.

La laissant à la lecture du mot, je m'éloignais pour aller m'asseoir dans un coin, à ma musique. Je n'allais pas non plus fuir, parce que je lui avais fait cette promesse : celle qu'elle pourrait compter sur moi pour l'aider dans ses recherches sur ses dragons. Et maintenant, il était temps que je les voies, et me fasse une idée.

Casquette à l’envers, lunettes de soleil sur le nez, sac à dos sur l’épaule, j’arrive presque à l’entrée du rendez-vous qu’Abi m’a donné. Je n’ai jamais été en Amazonie, et j’avoue que l’idée d’y aller ne me déplaît pas, son invitation m’a fait très plaisir même si je crains de ne pas tout comprendre à son cours. Je ne suis pas le cours de dragonologie, je viens simplement ici pour la soutenir pour son premier cours, également pur l’aider si nécessaire, servir d’assistant s’il le faut. Je ne connais pas grand-chose aux dragons et je trouve que cela sera l’occasion d’en apprendre davantage. Je ne savais pas vraiment ce que je devais emporter alors j’ai pris de quoi prendre des notes en élèves studieux que je suis. Je souris en voyant quelques élèves déjà présents, content qu’elle ne se retrouve pas seule pour ce cours. J’aperçois Gaby assis en retrait à écouter de la musique et ma petite patiente, confident et amie en train de lire un papier. Je la fait sortir de sa lecture à mon approche.

- Salut la naine, comment tu vas ? Pas trop stressé ? J’ai de quoi t’apaiser si tu le souhaites.

Dit comme ça on dirait que je suis en train de dealer, mais j’ai fait une potion d’apaisement, juste au cas où, camomille, réglisse, une pointe de menthe, des graines de papaye et de l’asphodèle qui est le tranquillisant magique. Je l’ai salué en chuchotant, je ne veux pas que les autres pensent que je la rabaisse, c’est simplement de l’affection entre nous. Elle a beau mettre ses chaussures aux talons échasse, elle reste bien plus petite que moi. Je lui souris et me mets à sa droite, attendant la suite.

J'ai un regard furtif pour les autres élèves. Je ne connais que Gaby, les autres je les croises au cours de SACM, je retiens facilement les visages, il y a un gars de ma maison également que je salut d'un sourire. J'ai de nouveau un regard pour Abi, j'ai hâte de partir à l'aventure, on y prends goût à force.

Avec un sourire nerveux j'accueillais @Erwin Fumeterre en répondant favorablement à sa question, la lui retournant. Il était de ceux sur qui je pensais pouvoir compter, et je ne m'étais pas trompée. Peu après cependant, un homme qui n'était pas dans ma liste osa s'inviter. Non pas que je n'ai pas le courage de m'imposer pour le renvoyer (ou peut-être que si), je lui permettais de rejoindre le groupe sans discuter. Des fois, les suggestions les plus simples pouvaient apporter de grandes idées. Alors, je lui permettais de rester, notant son nom, @Lincoln Eisenhower de la maison Grymm, sur ma liste. C'était à cet instant que je réalisais l'ironie de ma situation. Moi, minuscule petite sorcière d'un mètre cinquante-cinq, menue et frêle, aux allures épouvantés et timides, était la cheffe de la future troupe. Sûrement que l'étranger pensait s'être adressé à une autre élève. Alors oui… mais pas que aujourd'hui.
Laissant les deux garçons faire connaissance, j'accueillais mon troisième élève de la journée, @Njal Nyström avec un sourire. Du peu que je le connaissais, je l'appréciais. Nous étions timides tous les deux, choses qui me convenais parfaitement. Cela dit, je comptais sur sa participation tout à l'heure. Une nouvelle Summerbee fit ensuite son entrée, @June Salander, que je traçais à son tour sur ma liste. Plus le monde affluait, plus mes angoisses grandissaient. Tous semblaient curieux et attendre beaucoup de cette expédition. Pourvu que je sois à la hauteur. Remerciant June pour ses paroles encourageantes et son dynamisme, je lui signifiais qu'effectivement, d'autres personnes devaient encore arriver. La présence de @Gabriel Wilson me rasséréna presque instinctivement et j'aurais pu lui sauter dans les bras si je n'avais pas fait preuve de retenue. Prenant son papier, je le lisais en fronçant les sourcils, puis en lui faisant simplement signe. Nous reparlerons de son cas plus tard. Professionnelle comme je le pouvais, je rangeais son mot avec le reste de mes papiers tandis qu'@Aedan Walsh vint me rejoindre pour murmurer à mon oreille. Œillade taquine dans le regard, je le poussais discrètement du coude avant de hocher du menton, le remerciant pour sa sollicitude. Il savait que je m'adresserais à lui si j'en avais besoin. Ma septième élève de la journée nous rejoignit alors, et comme pour les précédents, je traçais son nom pour confirmer sa présence, @Siobhán O'Sullivan. Et puisque plus personne ne semblait arriver pour le moment, je me permettais de me racler la gorge pour attirer l'attention, parce que je ne savais pas faire autrement, et parce que je ne savais pas comment m'imposer. Aujourd'hui je n'étais pas qu'une étudiante, j'étais aussi une assistante. Voix d'abord enrouée, je m'affirmais tant bien que mal petit à petit.

- Bonjour à tous, merci d'avoir répondu présent à mon invitation. Alors, je vous fais un rapide résumé de la journée qui va suivre, en vous donnant quelques instructions que je vous demanderais de suivre, sinon, vous pourrez revenir ici sans avoir tout vu, je vous ai prévenu. Glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille, nerveuse, je continuais. Notre voyage va nous mener dans une réserve appelée "Chechen et Chaca" en Amazonie, pour ceux qui connaissent la légende. Là-bas sont installés divers centres de recherches car la faune et la flore y est très riche. Aujourd'hui nous nous arrêterons surtout sur une race de dragon que j'étudie depuis maintenant bientôt un an. Ils sont extrêmement rares car en voie d'extinction. Ce sont les Amphiptères Dorés. Alors, désolée, ils n'ont pas autant d'allure qu'un Opaloeil ou qu'un Magyar, mais ils n'en sont pas moins intéressants. Rapide sourire maladroit, je rassemblais mes pieds contre eux comme si je voulais disparaître. Le but du voyage est non seulement de vous présenter cette espèce et de vous la faire connaître, mais aussi d'étudier leurs cas. Pourquoi sont-ils en voie d'extinction dans une réserve protégée ? Pourquoi y a-t-il de réguliers décès, que ce soit chez les adultes et les dragonnets ? Nous les observerons et les analyserons. Vous aurez également accès à certains résultats des recherches que j'effectue avec les spécialistes sur place, et vous pourrez bien évidemment y participer. Bien sûr, vous pourrez me poser toutes vos questions une fois là-bas, j'essayerais d'y répondre au mieux. Jetant un coup d'œil à Aedan comme pour me donner du courage, je reprenais. La faune et la flore là-bas est essentiellement hostile, cependant, nous devons au maximum éviter d'utiliser la magie car nous respectons les lieux. En aucun cas nous ne souhaitons fausser les résultats des nombreuses recherches d'une quelconque manière. Je vous demanderais donc d'être attentifs, prudents, de ne pas vous éloigner du groupe et de respecter les lieux. Bien sûr la zone où j'allais les envoyer était la plus sûre, mais je préférais être précise dès le début. Si c'est bon pour tout le monde alors… j'attrapais le sceau faisant office de portoloin et le plaçais devant moi, invitant d'un signe de la main chacun à s'approcher. ... en route.

Une fois le tourbillon passé, nous avions tous atterri dans l'un des radeaux des cimes. Grand laboratoire magique volant, il trônait au-dessus de la danse végétation tropicale. Ici déjà la température était autrement plus chaude, lourde et humide qu'en Écosse. Des Magizoologues et des Botanistes étaient positionnés çà et là aux divers postes qu'ils occupaient. Nous irions sur le terrain tout à l'heure, je voulais d'abord faire le côté chiant de l'expédition : la théorie. Il n'y avait cependant aucune espèce animale en cage pour de quelconques expériences. Il n'y avait que des échantillons. Des écailles, des poils, des griffes, des tiges, des feuilles… et des plumes d'un jaune éblouissant. Je me rapprochais de cet emplacement précis pour en saisir une entre mon index et mon pouce pour la présenter aux invités.

- Voici de quoi est composé presque entièrement l'ensemble du corps d'un amphiptère. Vous pouvez donc constater qu'ils ne sont pas comme les dragons traditionnels. L'amphiptère est une espèce de dragon dépourvue de pattes, c'est pour ça que nous les appelons aussi "serpents à plume". Vous observerez pourtant qu'en dehors de cette forme cylindrique et l'absence de pattes, ils n'ont rien d'un serpent. Je regardais mon assemblée avec un calme tout à fait étonnant. Maintenant que nous étions sur place et que nous parlions dragon, j'étais tout à fait concentrée sur ce que je faisais et j'en avais oublié mes craintes. Je travaillais, j'étais dans mon élément, je transmettais ma passion la plus profonde. Alors… qui peut me dire la taille qu'un amphiptère, mexicain ou américain, peut atteindre ? Et à combien vous estimez la taille d'un doré ?


@Maeve Puddifoot, @Laszló Széchényi, @Zéphyr Montalban, @Nikola Laszewski, @Ismaël De Prado, @Ilya Adamovitch, @Njal Nyström, @Ester Davíðsdóttir, @Hendores Pennington, @Siobhán O'Sullivan, @Zadig Crowley, @Gabriel Wilson, @Joey Allen, @June Salander, @Veronika Lindström, @Belladonna Pennington, @Alejandro Jimenèz, @Erwin Fumeterre, @Solal Windsor, @Aedan Walsh, @Lincoln Eisenhower.


[Hrp : désolée pour la longueur ]

résumé:

Ma capuche était relevée et je fuyais le regard de celle que j'avais toujours considéré comme ma jumelle, tellement j'étais presque de devoir lui avouer pour l'interdiction, l'Ukraine... Fichu cours, fichu promesse, fichu ministère... Bref fichu tout ! Un écouteur sur les oreilles, je répondais à Holly par sms, me perdant parfois dans mes pensées pour exprimer ce que je souhaitais le plus, cherchant indéniablement des mots pour dire des choses qui me faisaient finalement souvent peur. Puis Abi appela le groupe, et relevant la tête, je souris en voyant Aedan. Un ami de plus dans cette aventure hors du commun, je n'étais ni étonné ni mécontent de le voir.

J'étais presque rassuré quand Abi déclara que ses amphiptères n'étaient pas des Magyar, tant ma dernière rencontre avec un dragon en date, autre que ceux de l'université, m'avait laissé un gout d'amertume dans la bouche et mon souvenir. Fichu Noir des hébrides ! Et finalement, nous primes tous le portoloin pour arriver en Amazonie. Une amazonie qui pour l'instant se résumait à un simple labo, où l'Ethelred décida de nous présenter l'animal qui la fascinait depuis maintenant plus d'un an. Attentif à ses propos, je m'approchais comme plusieurs des échantillons pour mieux les voir, mieux comprendre, mieux apprendre. Les plumes étaient réellement magnifiques, autant que les écailles, quant aux griffes, elles semblaient encore parfaitement rigide, à l'instar d'une de dinosaure fossilisée.

J'aimais les détails mais détestait toujours autant les notes, alors je laissais mon cerveau se concentrer, imprimer les souvenirs de ces objets dans ma tête, et pouvoir enfin mettre des vraies représentations sur certaines choses que j'avais déjà lues.

« ...Pour ce qui est de l'amphiptère doré, je dirais qu'il peut atteindre 10 mètres, coupons la poire en deux ! »

-"C'est faux..."

Concentré que j'étais, l'affirmation était partie seule, et malheureusement pour moi juste assez fort pour que tout le groupe l'entende et que quelques regards se portent sur moi, chose que je détestais et pour laquelle mes cheveux tentèrent de copier la couleur de la plume que tenait l'assistante en dragono. Heureusement qu'il y avait ma capuche...

Sauf que maintenant, fallait rendre la parole, tout en justifiant le "C'est faux"... Alors quand faut y aller...

-"Un a deux mètres, pour les adultes..."

Bréve réponse, mais suffisant pour que les regards se retournent à nouveau vers Abi, en quête de la confirmation. J'étais sur de moi, puisqu'à la différence de beaucoup d'entre eux, j'avais vécu avec Abi, pu lire sa thèse, parler avec elle de ses bébés, et m'intéressait à cette partie de sa vie pour ce qu'elle avait accepté de me partager. Alors, la regardant, je me risquais à un timide sourire, comme au tout premier jour.

J'avais peut-être déconner une fois de plus, mais rien ne changerait jamais mon affection pour la plus ancienne de mes amies.

Abi prends la parole, je croise les bras non sans sourire, une once de fierté m’envahie, j’ignore la raison. La voir probablement ainsi, cette petite dame, nous parler avec assurance ou en tout cas tant bien que mal de ses bébés, ses recherches, l’objet de sa thèse. C’est courageux de sa part je dois l’avouer, je pense ne pouvoir jamais arriver à donner un cours même si cela touche une matière que j’affectionne. Je l’admire beaucoup, j’ai l’impression d’assister à une promotion d’une petite sœur. J’agrandis mon sourire lorsqu’elle a un regard pour moi. J’avoue ne jamais m’être réellement penché sur les dragons, j’affectionne les animaux mais ce n’est clairement pas mon domaine. Je laisse ma place aux professionnels et elle en est une.

Son discours terminé, nous prenons le chemin du dit endroit en passant par le portoloin, la légende, oui je la connais, je l’ai lu je ne sais plus dans quel bouquin, un qui traînait dans la salle commune, c’est bien possible, ça arrive souvent je ne suis donc pas si largué que cela. Le tourbillon passé, je suis épaté par les lieux, c’est surprenant et magnifique, incroyablement bien fait. Je retire ma casquette pour passer ma main dans mes cheveux et la remet aussitôt, le climat n’est pas du tout le même qu’en Ecosse. J’observe la vue, il ne faut pas avoir le vertige mais c’est superbe. Je suis encore étonné par la magie et pourtant cela fait des années que je connais ce monde.

J’écoute de nouveau ses paroles tout en observant les échantillons de ce mystérieux animal. La plume qu’elle saisit entre ses doigts est magnifique. Je suis vraiment content d’être ici, apprendre de nouvelles choses surtout sur cette espèce méconnue me rends vraiment heureux. Abi continue de parler, elle pose une question à laquelle je suis incapable de répondre alors je reste muet, silencieux, j’écoute les réponses des uns et des autres et est surpris d’entendre la voix de mon collègue des vert, Gaby, un timbre assuré et une voix bien entendue de nous, je tourne le regard vers lui et ne peux cacher mon étonnement dans un haussement de sourcil et un sourire qui s’agrandit plus encore. Il a l’air lui-même étonné ce qui rend la situation encore plus amusante. Mes mains sous mes bras, je regarde ma très chère amie, attendant sa réponse, ne sachant de toute manière la réponse je voudrais savoir qui de ceux qui ont répondu, dit vrai.

C'était très impressionnant pour moi d'être face à autant d'étudiants, surtout qu'ils faisaient facilement une demi voir une tête entière de plus que moi. À dire vrai, je me sentais véritablement ridicule dans cette position d'assistante en dragonologie. Du haut de mon mètre cinquante-cinq, à gérer des élèves qui pouvaient tout aussi bien m'apprendre et partager leurs savoirs avec moi. Je n'avais aucune prétention, je ne me croyais pas au-dessus des autres et encore moins infaillible, même en dragonologie. Surtout en dragonologie. Non pas que je doute de mes capacités et de mes compétences, c'était surtout que je partais du principe qu'on en apprenait tous les jours. À être aujourd'hui de l'autre côté du miroir, à me retrouver "professeure", c'était aussi une expérience en soit, certes, mais c'était totalement contre ma nature.
Néanmoins, j'étais fière de ce premier choix de cours. C'était un sujet que je ne maitrisais pas totalement, même si mieux qu'eux. Ils pouvaient participer et m'apporter leurs idées et leurs soutiens avec les armes qu'ils avaient eux. Ce n'était pas un cours tout tracé où j'attendais des réponses bien définies et spécifiques. Ici, chacun allait pouvoir apporter sa pierre à l'édifice. Cela me permettait de garder conscience et contenance.

Une fois la plume présentée, je posais une question simple afin de pouvoir constater de la déduction de chacun. @Erwin Fumeterre, qui prit la parole en premier, fit fondre mon visage un peu impressionné, aux grands yeux ébahis, pour le changer en un léger amusement, fin sourire à la commissure des lèvres. Sans toutefois laisser transparaître quoique ce soit d'autre, je laissais le soin à chacun de s'exprimer comme bon lui semblait. Nous étions ici pour ça. L'élève Grymm qui s'était permis de venir en touriste, @Lincoln Eisenhower participa à son tour, et j'en étais fort aise. Pas si touriste que ça au final, parfait. Me contentant de hocher la tête à sa remarque, je continuais de regarder l'assemblée pour voir qui voulait se prononcer ensuite. C'était sans compter l'intervention de @Gabriel Wilson qui avait une longueur d'avance sur les autres puisqu'il avait déjà pu feuilleter les premières pages de ma thèse. Ce très cher jumeau. D'une œillade amusée mais complice, je le fixais alors qu'il donnait sa réponse, puis je coulais mes yeux foncés sur @Aedan Walsh qui se contentait pour l'instant de faire le poteau non loin de moi. Son tour viendra, j'en étais persuadée.
Avalant tranquillement, c'était relatif, ma salive, je répondais.

- L'amphiptère américain mesure en général autour des cinq mètre. C'est le mexicain qui en mesure une quinzaine. Je regardais Lincoln pour lui apporter les compléments d'informations à sa réponse. Je regardais ensuite Erwin. Il n'y a pas encore de doré répertorié aussi grand, en tout cas, pas à Chechen et Chaca. Comme l'a dit Gabriel, les spécimens adultes connus atteignent seulement deux mètres. Ils sont donc pour le moment les plus petits de leurs espèces. Ils n'en restent pas moins dangereux.
Attrapant une sphère après avoir posé la petite plume dorée, je la manipulais avec précision, machinalement. Une reconstitution d'un amphiptère doré apparu alors aux yeux de tous. Je reprenais mon discours.
Pour percer la coquille de l'œuf, les petits sont pourvus d'un bec particulièrement dur, comme la plupart des dragons vous me direz. Cela dit, pour les races plus classiques, la petite corne servant à percer la coquille tombe à la maturité du dragon. Chez l'amphiptère doré, le bec reste dur comme du cristal. Attention donc aux coups de becs, vous pourriez y perdre facilement des doigts. Ils ont aussi de toutes petites dents aussi tranchantes que des lames de rasoirs. Les ailes leurs servent avant tout à se hisser en haut des arbres et à pouvoir se déplacer de branche en branche avec discrétion. Ils savent très bien voler, mais seulement sur de courtes distances. La queue, elle, est un véritable outil. À l'instar de certains ils peuvent s'accrocher aux branches et se laisser pendre pour atteindre leurs nourritures. Elle est aussi un fouet redoutable. Ah... et dès la sortie de l'œuf leurs poches à feu est fonctionnelle.

Dernier détail important. Les élèves ici présents savaient sûrement pour la plupart que les dragons classiques ne maitrisaient pas leurs poches à feu avant quelques jours voire quelques semaines. L'amphiptère doré faisait partie de ces espèces qui pouvaient se défendre par le feu dès la naissance. Sans me dépêtrer de mon petit sourire, je dirigeais l'assemblée jusqu'aux vitrines présentant alors diverses espèces de végétaux, passant de la bête feuilles aux fruits. Il y avait aussi certains rongeurs et petits animaux.

- Vous avez ici des exemplaires de ce que mangent les amphiptères. Vous pouvez en déduire qu'ils sont donc omnivores. Le problème de cette race est son déclin fulgurant et ce, sans raison apparentes. Les prélèvements n'ont pour le moment rien donné, nous devons approfondir les recherches. À l'âge adulte, le dragon meurt. Il ne semble pas vieux, ni empoisonné, ni chassé… quelqu'un aurait-il une idée de la raison de ces décès mystérieux ?

Intéressez-moi.

@Laszló Széchényi, @Zéphyr Montalban, @Nikola Laszewski, @Ismaël De Prado, @Ilya Adamovitch, @Njal Nyström, @Hendores Pennington, @Siobhán O'Sullivan, @Zadig Crowley, @Gabriel Wilson,  @June Salander, @Veronika Lindström, @Belladonna Pennington, @Alejandro Jimenèz, @Hadrian Campbell, @Erwin Fumeterre, @Solal Windsor, @Aedan Walsh, @Lincoln Eisenhower.

résumé:

- ... À l'âge adulte, le dragon meurt. Il ne semble pas vieux, ni empoisonné, ni chassé… quelqu'un aurait-il une idée de la raison de ces décès mystérieux ?

Mauvais souvenir qui me revient en mémoire alors que j'entends la question que celui où je m'étais permis d'apporter une hypothèse à ce résultat. Une curiosité qui m'avait valu de mettre hors d'elle ma jumelle, et plutôt que de réitérer l'expérience en l'instant présent, je préférais continuer de m'intéresser calmement à ce que je découvrais actuellement. Comme l'enfant curieux dans un zoo, je venais lire chaque anotation, contempler ce qu'il y avait à regarder, m'imprégner de la magie de ce lieu et des connaissances qu'ils renfermaient.

Je m'intéressais à la griffe quand Erwin prit la parole, détaillant son hypothèse dont il semblait, selon ses dires, déjà avoir discuter avec Abi. Théorie intéressante que celle de la Rétonone, effectivement, à ceci près que cela n'expliquait pas pourquoi l'espèce s'éteignait à l'âge adulte... Une coïncidence serait à l'origine de ce phénomène, ou la tradition autochtones mentionnées ? Mais là encore, pourquoi uniquement les adultes ? L'avantage de cette théorie résidait par contre dans sa complexité. Je savais ma jumelle méthodique dans ces recherches, et un poison aussi difficile à trouver pouvait lui avoir échapper.

Ensuite, Lincoln prend la parole, donnant une vision plus philosophique de la question. Il n'était pas impossible qu'il soit dans le vrai en réalité, mais je connaissais ma jumelle. Elle était capable de l'entendre, cet argument, mais pas encore prête à l'accepter. Aller dire à une mère que son bébé va mourir parce que l'heure est venue, et vous obtiendrez en réalité un millième de la réaction de celle de notre très chère assistante en dragonologie. A l'heure actuelle, dans son esprit, elle n'avait pas encore tout tenter pour éradiquer cette épidémie de mort des amphiptères. Croisant son regard, je savais qu'elle saurait à quoi je pense...

Elle avait organisé cette sortie pour permettre aux étudiants de découvrir cette espèce, avant qu'elle ne disparaisse peut-être, mais aussi pour cette question qu'elle avait posé à l'instant, et qui démontrait une chose : elle n'abandonnait pas. N'abandonnerait probablement jamais. Et si ce dernier argument devenait vrai, et qu'elle voyait ses bébés mourir, je serais là. Là pour l'aider à surmonter ce deuil, pour lui rendre la pareille...

Tour à tour j'écoutais les suggestions de mes compagnons étudiants qui avaient acceptés de venir ici, avec moi, pour cette présentation. Même si je doutais encore de son utilité profonde puisque les amphiptères n'étaient pas une race extrêmement reconnue, j'essayais de garder la tête froide. Après ma rapide présentation, je les laissais me faire leurs suggestions.
Le premier, et sans surprise, fut @Erwin Fumeterre qui avait déjà pu étudier un peu la question avec moi. Bien sûr, je l'avais déjà prise en considération lorsque nous en avions parlé, et encore aujourd'hui. D'un hochement de tête concerné, je passais mes mains dans mon dos avant de répondre de ma petite voix timide.

- Effectivement, suite à ta suggestion je me suis penchée sur la Roténone. Ça peut être un début de piste extrêmement intéressant, les recherches ne sont pas encore totalement terminées, et si tu veux y participer évidemment, tu es le bienvenue. Hélas, l'empoisonnement n'explique pas pourquoi le cas des décès est principalement sur les adultes et non pas les petits. Cela dit, nous avons étudié avec difficultés d'autres dragonnets que ceux que nous avons là à notre disposition et que je vais vous présenter. Si vous avez une théorie là-dessus, je suis toute ouïe.

Puis, ce fut au tour de @Lincoln Eisenhower de se prononcer. Puisqu'il n'avait pas été dans ma liste d'étudiants, je ne fus guère étonnée par sa remarque qui, dans le fond, faisait sens. Toutefois, c'était la première piste que j'avais écartée évidemment, et ce, après l'avoir vérifiée. Elle était bien trop évidente.

- C'est une théorie intéressante, et vous pensez bien que je me suis déjà penchée dessus. Si c'était le cas, l'espérance de vie des amphiptères dorés serait largement en-dessous de celle de toutes les autres espèces de dragons. Sur les cas étudiés, il n'y avait aucun signe de vieillesse connue. Pas de perte de plumes ou de dents par exemple. Des individus avaient été étudiés quelques jours plus tôt puis leurs santés se sont déclinées très rapidement. Nous n'écartons pas totalement cette possibilité, mais elle est très peu probable en l'état actuel de nos recherches.

Je souriais avec amabilité à Lincoln. Je n'avais pas envie que ma réponse puisse paraître prétentieuse et qu'il la prenne mal, je voulais simplement l'informer que nous y avions déjà pensé et que je prenais en compte tous les avis qui m'étaient suggérés.
Constatant que les autres étudiants restaient obstinément silencieux, je croisais le regard de @Gabriel Wilson avant que je ne leur fasse signe de me suivre jusqu'à une grande orbe.

- En réalité, nous pensons davantage sur une santé fragile, quelque chose de génétique ou éventuellement congénital qui fragiliserait tous les individus. Pour l'heure, l'étude du sang et des autres fluides n'ont rien donné. Ainsi, si c'est une maladie, elle est extrêmement rare et bien cachée. Ou alors, il y a un élément déclencheur. Peut-être la Roténone qui sait ?

M'avançant jusqu'à la fameuse orbe, j'invitais tout le monde à la toucher. Il s'agissait en réalité d'un portoloin qui nous fit sortir du radeau des cimes pour nous mener en bas, dans l'épaisse forêt verdoyante. Une fois assurée que tout le monde était présent, je faisais signe à tout le monde de me suivre, scrutant alors l'horizon tranquillement. Ici, il y avait différentes espèces de plantes. Certaines se penchaient à notre passage, un peu comme un Tournosol suivrait le soleil. D'autres se rétractaient pour disparaître totalement dans le sol ou d'autres encore, restaient totalement de marbre. Écartant tranquillement des feuilles sûrement aussi longues et larges que moi, je m'avançais jusqu'à une petite clairière.
Là, un arbre aux nombreuses lianes trônait au centre de l'herbe haute. S'y trouvaient trois formes dorées lézardant le long de l'écorce. Grande passionnée, et parce que je les avais vu naître, je ne pouvais m'empêcher de sourire.

- Voilà les trois individus que nous étudions depuis leurs naissances. Les parents ont été victime de cette mort mystérieuse avant l'éclosion des œufs. De l'index, j'indiquais le premier individus, le plus grands. Celui placé en hauteur, le plus imposant, c'est Prim, le mâle. Celle à gauche est Dyo et la dernière Trya. Ils sont frères et sœurs. Ils ont éclot il y a un an tout juste et pour le moment, ils sont en pleine santé. Ce sont de rares individus que nous pouvons approcher, même s'ils restent sauvages et particulièrement dangereux.

Nous étions à l'orée de la prairie et je ne cherchais pas à nous cacher aux yeux des petits dragons. Par ailleurs, Prim, qui surveillait toujours, avait tourné sa petite tête dorée dans notre direction et nous fixait intensément.


@Zéphyr Montalban, @Nikola Laszewski, @Njal Nyström, @Siobhán O'Sullivan, @Zadig Crowley, @Gabriel Wilson, @June Salander, @Belladonna Pennington, @Alejandro Jimenèz, @Hadrian Campbell, @Lincoln Eisenhower, @Aedan Walsh, @Solal Windsor

J'aimais la botanique, c'était certain, mais moins que la magizoologie. Les animaux avaient toujours remporté la palme dans mon coeur, mon attention se portant facilement vers eux, mon intérêt toujours envers leur bien être. Et en découvrir de nouveau me mettait toujours dans un état particulier d'admiration et d'appréhension passablement incroyable. Abi était à sa façon une experte en dragonologie, quand moi, je me fascinais encore et encore de ce qui pouvait émerveiller l'enfant que j'étais toujours probablement.

Les voyant alors, pendant que notre chère assistante faisait les préparations, mon regard s'arrêta sur chacune de ces créatures, alors que je tentais de les détailler calmement et le plus complètement possible, malgré la distance.

-"Ce sont de rares individus que nous pouvons approcher, même s'ils restent sauvages et particulièrement dangereux."

Une phrase qui me fit sourire, tant j'étais sur que si les rôles étaient inversés, elle n'écouterait pas ce genre de mises en garde ou de conseils. Et bien que ma dernière rencontre en date avec un reptile de classe 5 se soit passablement mal terminée, l'émerveillement restait. Fixant un instant le regard du mâle, Prym, je comprenais aisément ce qu'avait pu ressentir ma jumelle en les tenant la première fois dans les bras. Cela avait réellement été une chance pour elle, autant que pour eux.

-"Sont-ils jaloux, si l'on approche leur maman ? "

S’il y a bien un domaine que je ne maîtrise pas, c’est bien les dragons, je n’y connais absolument rien disons les bases vu en cours à Poudlard, mais je n’y ai jamais eu une envie particulière d’en étudier l’espèce. Ces créatures sont pourtant fascinant et je peux évidemment comprendre que bon nombre de personnes soient intéressées mais, je n’en fait pas parti. En revanche, j’aime apprendre et j’aime soutenir mes amis dans le besoin, c’est pourquoi je suis là à écouter mes camarades proposer des suggestions, j’hoche la tête à toutes les propositions que je trouve pertinentes selon moi. Abi est véritablement une pro, je suis impressionné, elle fait sûr d’elle et je savais qu’elle était calée sur ce sujet, mais le savoir et le voir est différent, je suis content d’être présent.

Le sujet est tout de même fort intéressant, je ne suis en rien un magizoologue, j’y connais moins que Gaby, Abi ou encore Erwin, mais cela peut peut-être être similaire. Je réfléchis mais les morts prématurés des dragons peuvent être une maladie…je regarde les différentes nourritures, si la piste de l’empoisonnement a été écarté, que les analyses de sang non plus il y a autre chose à exploiter…Je regarde ma meilleure amie, continuer de parler de nous présenter les bébés, je les regarde sans réellement les voir, perdu dans ma réflexion, dans mon questionnement. J’hésite, je n’ai aucune légitimé ici, ce que je vais dire sera surement nase, mais bon tant pis.

- Abi ? As-tu analysé les écailles ou bien les os ? Il peut y avoir une maladie génétique comme tu as dis qui pourrait être à ces endroits ? Ou bien une toxine d’autres animaux avec lesquels ils sont nourris qui pourrait en être la cause ?

Je me racle la gorge et remonte mes lunettes, je ne suis pas certain que ça l’aide et la piste a été envisagées je suis sûr.

Devant mes petits protégés, je laissais mes camarades les admirer. L'attention qui était portée me fit chaud au cœur. Au moins, mon idée d'escapade ici semblait rester une bonne idée. Après tout, c'était mon premier "cours" et je craignais beaucoup de ne pas être à la hauteur, que quelque chose puisse mal se passer ou je ne sais quoi. Mais apparemment, tout le monde semblait trouver son compte, et je ne pouvais être que rassérénée.
Soupirant rapidement pour me donner du courage, je regardais @Erwin Fumeterre plongé dans la contemplation des dragonnets. Puis, mon jumeau de cœur, @Gabriel Wilson pris la parole pour me poser une question qui m'arracha un sourire. Sans chercher à murmurer ou me cacher, je répondais d'un ton amusé.

- Gabriel, la jalousie est propre à l'être humain. Penser que les animaux puissent ressentir ce sentiment, c'est de l'anthropomorphisme. Un animal peut-être protecteur pour diverses raisons comme protéger la main qui les nourrit ou qui les soigne. Ils peuvent aussi se défendre eux-mêmes, ou ce qu'ils considèrent comme un territoire. Nous on le verrait comme de la jalousie, mais à bien y réfléchir ça pourrait être toute autre chose. Une petite étincelle d'amusement dans le regard, je le fixais avec tendresse tout en reprenant. Mais pour répondre à ta question, non ils ne vont pas chercher à me défendre ou… à être jaloux. Je suis approchée par d'autres personnes ou créatures et ils ne font rien. Nous essayons de respecter au maximum leurs vies sauvages pour ne pas trop les apprivoiser. Nous avons besoin d'eux aussi proches que possible que les autres spécimens. Le fait qu'ils ne réagissent pas me concernant prouve que leurs natures sauvages sont restées intactes pour le moment, ce qui est parfait. Néanmoins, nous pouvons nous approcher d'eux, mais respectez un les distances de sécurité. Ils ne sont pas apprivoisés.

Joignant le geste à la parole, je m'approchais lentement et avec prudence tandis que Prym nous fixait. Avec nos mouvements, ce sont les deux femelles qui vinrent nous fixer à leurs tours. C'est en m'avançant, l'air détendue, que je répondais à @Aedan Walsh.

- Les écailles oui, mais pas les os effectivement. Il est difficile de s'en procurer, mais je prends en considération ta suggestion… peut-être que couplé à la plante qu'a mentionnée Erwin cela pourrait engendrer une maladie rare ? Quant à la toxine générée par une proie, nous y avons pensé, mais c'est extrêmement difficile et long de tout analyser, mais les recherches sont en cours là-dessus. Je venais me frotter le front en soupirant, m'arrêtant à environ deux mètres des petits dragons. Je vous jure, des fois, ce problème me rend folle…

Je souriais avec une petite pointe d'amertume, laissant Prym se dérouler de sa branche pour s'approcher de moi. Il rampait avec élégance et agilité entre les feuilles pour me rejoindre. Une fois proche de moi, je tendais mon bras, toujours sans crainte, dans sa direction. Là, il renifla mes doigts puis ouvrit la bouche, révélant des petites dents pointues, sûrement aussi aiguisées que des lames de rasoirs. Lentement, le petit dragon recula la tête en grognant. C'est à ce moment que je fouillais dans l'une de mes poches pour lui présenter un bout de viande séchée. Là, le jeune dragon s'en empara, puis vint s'enrouler autour de mon bras, comme s'il était possessif, comme s'il demandait davantage de nourriture. Avec un petit sourire amusé, je me tournais en direction des élèves.

- Ils possèdent des anneaux, ils sont constrictors, et déjà à leurs âges ils parviennent à étouffer de gros oiseaux. Il est possible de les sentir nerveux lorsqu'on les porte, car ils se serrent autour de notre peau. Qui veut essayer de le toucher ?

@Lincoln Eisenhower

Résumé: