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le coeur des hommes. (riley)
Lun 19 Aoû 2019 - 19:59
— Viride critique incrusté sur une gueule d’ange. Excoriant cette urbanisation lovée au sein des Highlands. Un bucolique paysage d’où tout être se serait repu de sérénité. Cependant, par patriotisme –et beaucoup de mauvaise foi-, ces derniers ne satisfaisaient aucunement les prunelles céruléennes du prince d’Eire. Les dépeignant en de fades fresques comparées aux landes de sa fière patrie. De ses tourbières abreuvées des rosées des matins. Du basalte de ses falaises d’où s’écorchaient les vagues sans répit. De la brise sifflant au travers des chênaies. Non, le rajah n’en démordait pas : on était bien mieux en Irlande. C’était par ailleurs l’un des points pour lequel il était particulièrement exaspéré en ce jour. Délogé à deux mers de ses racines pour les belles mirettes d’un maudit Leprechaun -devenu sa célimène. En effet, le nabot avait quémandé sa présence sur le campus universitaire qui l’abritait depuis quatre ans déjà. L’urgence s’étant établie à la suite à l’une de leurs puériles algarades quant aux mois à venir. Celles-là même où César pestait envers les drôles de lubies de son gremlins qui évoquait des envies de voyages en l’Afrique ainsi que de maintenir à partir de Septembre son exil en Ecosse. Un éloignement qui rebutait grandement l’infatué cabot. Râlant contre les infidélités à leur patrie qu’osait perpétuait la seconde enfant celte. Bien qu’en réalité sommeillait sous ces disputes le caprice d’un grand marmot. Désireux d’imposer ses critères de vie à celle qui s’en établissait désormais partenaire. Et surtout de par son aversion à s’expatrier sous d’autres banderoles pour la rencontrer. Question de fierté mal placée pour un nationaliste, que voulez-vous ? Ces rixes enfantines avaient alors conduit son lutin à s’insurger. Soulignant entre deux persifflages alimentés par la bière que l’O’Nialláin se permettait de vilipender tout un terroir qu’il ne connaissait pas. Devenant bien plus stricte lorsque s’osa cet ancien-fauve à remettre le diplôme qui serait à la clef de ces dix ans à Hungcalf. La rébellion de la petite Eve s’étant soldée à un dilemme : s’il voulait jaser sur la faculté, qu’il y mette au moins les pieds. Un ton beaucoup trop raisonnable chez cette mousmée qui avait irrité la suzerain, mais à laquelle il ployait –de mauvaise grâce. Néanmoins, forcer l’ancien Capitaine à l’exode sur le fief de tartans ne semblait guère suffire assez à sa lionne. Bien sûr que non ! Il fallait que désormais il soit abandonné à errer tel un clochard entre les avenues puisque cette dernière avait par inadvertance omis de mentionner le chemin pour atteindre le fameux campus une fois arrivé à Inverness. Et puisque son grand brun s’était imaginé au début atterrir dans un trou à rat où l’Université serait la principale attraction, la question ne lui avait nullement frôlé l’esprit. Ainsi, désabusé depuis son débarquement par le réseau de Cheminette dans la petite bourgade, ses pattes frappaient les pavés dans sa route de la colère. N’arrivant à se décider à quérir la moindre aide auprès d’un passant, et encore moins de celui de son macaque de copine. Le sultan avait bien trop d’orgueil. Même s’il se promit de crépir les oreilles de la O’Sullivan avec milles injures une fois face à elle. Ce fut au cours de sa quête, qu’il perçut du coin des prunelles une tignasse blonde se mouvoir derrière l’une des vitrines de l’allée commerçante. Intrigué, son menton pivota aussitôt. Après quoi ses deux sourcils s’élevèrent sur son front. Une étincelle soudainement moins grincheuse clarifiant ses céladons avec malice. Une espièglerie par ailleurs retrouvée sur le rictus qui prit l’abordage de ses lippes. « Dude, really ? » Cisaillant de ses canines la pulpe de son labre, le corniaud n’attendit pas plus pour bifurquer jusqu’à la devanture. Fixant l’énergumène au travers du vitrage avant d’annoncer sa présence en toquant contre. Un air rieur imprimé sur ces traits face à ce revenant. Celui-là même qui ne répondait à toutes ses demandes de sorties qu’il était trop accaparé. C’était donc ça son occupation : jouer à Conchita dans une boutique de farces et attrapes ? |
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Re: le coeur des hommes. (riley)
Mar 19 Nov 2019 - 13:50
— Le son des cloches, les jouets, les rires et la malice parsèment le jour alors que Riley déambule. Lutin, mutin, amateur de farces et attrapes, rêveur, grand gamin. Lui qui bien trop souvent soulevait les grains de plaisir des pavés de l'université. À coup de jouets, de feu, d'artifices en tout genre, afin de plaire — plaire à sa belle, plaire à sa communauté, plaire à qui veut bien voir le lion rugir, se pavaner, gesticuler. D'un geste habile, il arrête une fusée, l'éteint et la remet à sa place, après un clin d'oeil au minot, désabusé. Aujourd'hui, quand bien même son cœur est toujours à la fête, il est là pour ranger, et non pas pour tout faire éclater. Riley, la tête dans les tiroirs, essais par la même à ranger son esprit — dérangé. Trop de dossiers au cours de cet été, trop d'événements, trop de changements. Si d'habitude le solstice d'été sonnait le début de la meilleure période de l'année, il avait largement constaté que la magie disparaissait. Plus il grandit, le garçon, plus l'été est rude. La chute de ses amis, les déboires de son cœur, les mensonges, les leurs, l'isolement. Quand bien même l'air chaud souffle sur son pays, son sourire est ailleurs, caché au milieu de toutes les boîtes de jouets. Mais quand le garçon relève la tête, le voilà face à face, à une vitrine près, devant ce grand con, ce beau lion, rieur, moqueur, dont la présence avait tant manqué. Le sourire sur le visage de riley s'élargit alors qu'il se redresse vivement. Étincelle de malice, poudre aux yeux, deux grands géants, pleins de vie, qui se retrouvent comme s'ils étaient encore enfant. À travers une drôle de mine, Riley mime. « what the fuck ? » Le voilà qui quitte sa place, qui clame revenir, qui prend sa pause, et la sonnette de la porte d'entrée résonne pour laisser la furie qu'est Riley — libre. « dude, what the hell are you doing here ? » Il s'approche, le grand lion, chevelure dorée dans le vent. Il claque son épaule avec plaisir contre celle du gaillard, regard ancré dans le siens. « you look rather fine, for once ! » Canine dévoilées, sourire espiègle retrouvé. Pas comme lui, pas comme ses cernes écrasées. |
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Re: le coeur des hommes. (riley)
Dim 1 Déc 2019 - 14:55
— La risette phagocytait ses joues. Sillonnant la chaire de crevasses ; morsures de gaieté et de rire. Une facétie délivrée par le passé. L’affection liant ces caduques griffons du même ruban qui contraignait Fenrir : indéfectible. Car Riley était un phare. La figure emblématique obombrant de fraternité les perles de viride. L’écossais se sacralisait par l’admiration du cabot. De son respect et de ses égards. De sa loyauté. Première ligne des frangins. De ceux pour qui rutilait avec véhémence ce vrai plaisir après un siècle d’absence -exagération appartenant au rajah. Ainsi, les carillons de son rire escaladèrent l’œsophage de César. Probe. Gorgé de vraies saveurs appréciatrices. Fils d’Eire bon vivant, en bon émissaire de sa patrie. Les paumes partant rosser l’éclanche de son vis-à-vis en réponse à sa tape. Des saluts où glissa la malice entre les mailles de ses iris. « That’s what your mum said last night ! » Le rictus flambant pour la vanne. Se gaussant bien que cette météo solaire fut troublée d’un soupir lorsqu’ils se décrochèrent. Le zéphyr déboula sur la pulpe de son labre, minutieusement exacerbé en s’octroyant un agacement accompagnateur. Bien que l’amusement ne le quittât guère, il ne pouvait refuser l’occasion de geindre. Complainte énoncée tout d’abord par le voyage jusqu’aux firmaments célestes de ses céladons. La clarté céruléenne reflétée par leurs toiles avant qu’il ne grogne. Rameutant pour finaliser cette valse dramatique d’œillades des pupilles lassées vers le confrère. « Ya know, intended to hang out with a fucking baboon. And, arf... always such a pleasure with those animals. » Délectation à râler. Son agacement était un distillat luxueux. Sans mensonge ni gant, bien qu’il causait de sa célimène. La tendresse n’avait jamais été le fort du kronprinz. En parallèle l’esprit non attiré par l’éclat de vérité scintillant entre ses crachotements de marmot grincheux ; Siobhán et lui se revoyaient. Fait inédit pour ceux qui avaient mimé l’ignorance de l’autre depuis le diplôme du corniaud. Dorénavant pourtant la barque avait tangué jusqu’aux ilot d’Eros. Le revirement était inopiné, à leur image. Et bien sûr avait sombrer dans les flots d’ignorance du fils des tartans, faute d’entrevue avant ce jour. Ce point sembla toutefois totalement désintéressé le sultan qui déjà couvait d’intérêt la devanture de l’échoppe d’où sortait son camarade. « So that’s what’s keeping you busy… cleaning up after kids ? La grimace bordant ses lippes, regard perçant dardé au faciès de son accointant. Conchita-boy suits you so well. » La raillerie suintait de ses lèvres non taries d’étincelles taquines. Pourtant là également se lovaient des brides de reproches. On n'échappait guère à l’empereur aussi impunément. |