Le retour à la réalité du début des cours qui sonne le glas des vacances. Tu n’es pas mécontente de revenir à Hungcalf bien que le rythme va être complètement différent. Il faut dire que tu n’as pas chômé. Entre les vacances avec ton frère, et le bénévolat à la croix rouge tu as été occupée. Avec le retour de la rentrée c’est plutôt des journées de cours et des devoirs fastidieux qui t’attendent. Tu aimes étudier là n’est pas le problème, mais disons que quand tu as été confrontée à des cas réels, revenir à des cas d’école peut parfois paraître dérisoire. Bien sûr chez les moldus, tu n’as pas fait usages de tes dons de magie pour les soigner. Tu t’es cantonnée à la méthode «manuelle » celle qui laisse des séquelles et qui traumatise le corps plus que de raison. La seule qu’ils connaissent. Il faut l’avouer, au début ça te semblait quelque peu barbare, surtout que leur remède laisse des traces terribles dans leur corps, tout à base de plastique et d’éléments de synthèse…
Tu es arrivée sur place quelques peu en avance. A vrai dire ton but était d’aller à la bibliothèque pour potasser un peu les cours, regarder le programme, poser par écrit quelques méthodes moldues pour y réfléchir à comment les améliorer magiquement. Pas étonnant de voir que vous êtes pas nombreux dans l’immense bibliothèque de Hungcalf, cependant tu n’es tout de même pas la seule. Des summerbee tu ne vois personne, par contre des Lufkin ça oui. Tu en reconnais quelques uns de tes cours, tu les as salués pour la plupart avec un geste de la main et un sourire. Tu seras toujours à temps plus tard de te renseigner sur leurs vacances.
Tu lèves le nez de ton bouquin que vers midi pour tenter de trouver quelque chose à manger à la cafétéria. Une salade à emporter plus tard tu te diriges vers la pelouse pour tenter de profiter de quelques rayons de soleil. Ton teint est hâlé, il faut dire que tu as passé ton temps dehors cet été. Hélas il partira bien vite avec le temps toujours maussade de l’écosse. Tu portes un short, et un débardeur ample à fleur qui laisse entrevoir tes épaules. C’est vrai que tu es toi-même toujours en mode « été » tu n’as pas envie d’y renoncer déjà. Tu profites du calme de l’université avant de retour, sans doute dès le lendemain sans doute.
Une fois ton repas fini, tu t’étires comme un chat. Sortant sa baguette de son étui à ta ceinture, tu t’exerces à faire bouger tes ciseaux avec précision en les faisant découper doucement les tracés sur une feuille de papier. Le but est de pouvoir réaliser ce genre d’opération sur de la peau plus tard… Pourquoi ne pas utiliser ses mains ? Parce que ça demande beaucoup de concentration et de technique de le faire avec la magie… Et ça t’entraîne en plus. Tu es toute à ton affaire à peine gêner par le souffle léger du vent et tu ne vois rien d’autre autour.

Tu fais de ton mieux Lucrece. Tu es précise, concentrée, absolument obnubilée par ce que tu fais que tu en oublies tout le reste. Tu es ce ciseau qui bouge sous l'effet de la magie que tu génères. Pour ça tu adores ta baguette, ça n'a pas toujours été rose avec elle, mais une fois que tu as appris à la gérer tu as découvert tout le potentiel qu'elle avait et toute l'aide qu'elle pourrait t'apporter. D'ailleurs tu ne l'as vraiment maîtrisée qu'à partir du moment où tu t'es décidée à devenir Médicomage. Peut être que ça a un lien cosmique que toi simple mortelle tu ne pouvais alors imaginer... Mais vous savez ce qu'on dit : c'est la baguette qui choisi le sorcier et non l'inverse. Toi tu as voulu en faire qu'à ta tête au début bien entendu, ça ne serait pas elle qui aurait ta peau mais bien toi qui allait la maîtriser. Au final ça a été mutuel, disons qu'il n'y a eu ni victoire ni défaite.
Cependant à l'heure actuelle tu es loin de te poser toutes ses questions sur ta magie. Toi ce qui t'importe c'est de découper selon les pointillés comme si tu étais une petite fille moldue qui apprend à se servir soigneusement de ciseau pour la première fois. "Et ben, c'est de la belle magie ! Tu es vraiment précise. Mais pourquoi découper une feuille par magie ?" Tu sursautes faisant perdre le fil de tes pensées, et la peur a complètement mis fin à l'exercice. Tu ne l'as pas entendu venir, tu ne l'as même pas entendu marcher ou respirer. Là proche de toi dans l'ombre de l'arbre se tient un jeune homme. Son visage ne t'est pas complètement inconnu mais tu ne saurais dire où tu l'as déjà croisé. Il faut dire que Hungcalf est grand, des gens, des inconnus on en croise facilement des centaines par jour. Tu aurais pu le houspiller, faire la diva qui a vu son chef d'oeuvre réduit à néant maintenant parce que froisser dans l'herbe, mais le compliment a eu raison de tes sentiments contraire. Alors tu souris. "Je m'appelle Azazel." Tu rassembles tes jambes sous toi changeant de position qui devenait inconfortable. "Lucrece." Tu n'as pu t'empêcher de relever qu'il porte le nom d'un prince démon, mais tu ne lui feras pas remarquer. Le fait qu'il a une capuche sur la tête suffit déjà à lui donner un genre, est il humain seulement ? Le fait qu'il soit habillé de la tête au pied te fait douter. "Et pour répondre à ta question... On a pas toujours accès aux zones que l'on veut découper dans le corps humain du moins pas sans faire de la place pour avoir accès, si je n'ai pas besoin de mes mains je peux découper, opérer, soigner la zone viser sans utiliser un objet trop volumineux." Tu as répondu d'un ton calme, le ton de celle qui explique pas celle qui se la raconte. "Tu veux essayer ? C'est assez simple ça demande juste du self control." Toi qui est toujours prête à apprendre, tu n'es pas contre rendre l'appareil. Pourquoi sinon serait il venu te parler ? Peut être que c'est un élève d'un autre cours qui te connait, ou qui voudrait en savoir plus sur la médicomagie ?

Voilà qu'il y a un curieux qui pose des questions. Ca ne te dérange pas le moins du monde. Au contraire même tu es du genre à vouloir partager ton savoir avec autrui. Tant que la personne ne devient pas meilleur que toi quand même. Mais c'est une autre histoire. Ici tu as donc Azazel qui fait connaissance avec toi, et qui a les yeux rivés sur ce que tu fais.Tu lui rend son sourire, et le regarde prendre place. Il remet sa capuche ce qui te met encore une fois la puce à l'oreille. Mais tu es distraite par Azazel qui reprend la parole. " Ci proverò, ma è la mia prima volta." Italien ? Toi la anglo-brésilienne ce n'est pas tout à fait ton domaine il faut le dire, bien que tu ais des connaissances dans plusieurs langues. Disons les bases, parce qu'il est important que les filles de bonne famille s'intéresse à tout... Alors tu sais converser un minimum en Français et en Italien. Un peu d'Espagnol aussi. Assez pour comprendre ce qu'il a dit. Sans doute que ça ne fait pas réellement justice à ton prénom. "L'important c'est de se concentrer, inspire et ne pense qu'aux ciseaux." Il a l'air sûr de lui et confiant. Tu es donc curieuse de ce qu'il va se passer... Serait ce possible qu'il réussisse du premier coup ? C'est pas impossible, mais tu suis d'abord des yeux ce qu'il fait. Tu vois la magie jaillir, et le travail commence. Quelques secondes plus tard la feuille est en boule froissée à ses pieds. "C’est pas ma spécialité, je me débrouille mieux en sorts offensifs." Tes yeux sont posés sur son visage dans l'ombre et un sourire étire tes lèvres. "Era solo la prima volta." Cependant tu ne peux pas le forcer à recommencer. Il n'y a aucune obligation. Mais si il le propose tu recommenceras avec plaisir pour lui montrer. "Tu étudies quoi toi ?" Un brin de conversation. A vrai dire tu prends cette pause avec plaisir. Mais tu es aussi curieuse. Si il fait partie du club de duelliste, peut être qu'il est dans les sciences occultes, ou justice... Des suppositions tout ça. Toi tu as abandonné les duels depuis que tu es partie de Poudlard. Tu as plutôt l'habitude de sauver les gens, et soigner les blessures émanant des duels que de les provoquer. Attaquer volontairement quelqu'un avec la magie... Ca n'est pas pour toi.