- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1014
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 355
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Bad news never travels alone... ♠ ft. Grace de Launay
Sam 31 Aoû 2019 - 22:44
Je sais que je ne t'ai pas donné beaucoup de nouvelles au cours des dernières semaines. Je n'ai pas réellement eu le temps de le faire. Maintenant, toutefois, je vais avoir plein de temps pou ça. Mon rêve a été brisé. J'ai fait une mauvaise chute sur scène. Je ne pourrait jamais plus danser comme je le faisais. Les médecins, à Moscou, ont dit que si je pouvais remarcher, j'aurais déjà de la chance. Je suis à présent de retour au Royaume-Uni, à l'hôpital Sainte Marie. Ils ne veulent pas me laisser sortir pour le moment.
Je suis restée un moment à lire, et relire, et rerelire ces quelques lignes. Et puis les larmes ont coulé toutes seules. Mon fils m'a regardé, circonspect, sans comprendre. Mais même s'il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait se passer, il est venu me faire un câlin. Et j'ai serré mon petit amour contre moi, quelques secondes, minutes, ou plus peut-être...
Ce soir-là, je l'ai laissé dormir dans ma chambre contre moi.
*
-
-
Je ne savais pas vers qui me tourner, je savais seulement que j'étais incapable de rester chez moi plus longtemps. J'ai passé une journée entière à tourner et retourner la question dans tous les sens, comme une idiote. Et puis la réponse s'est imposée naturellement. Les Licornes. Ma famille de coeur et d'adoption, les premiers à avoir su pour ma grossesse. Je n'ai pas été si surprise, au fond, qu'Adrian débarque dans la minute qui a suivi mon texto sur son portable moldu, devant ma porte.
-
Il m'a serrée dans ses bras un instant, et m'a littéralement foutue dehors. Et la seconde suivante, j'ai transplané devant Sainte-Marie. J'inspire profondément en observant la large bâtisse, avant d'avancer pour en passer dignement les portes et demander la chambre de ma cadette. On m'a demandé mon identité, mon lien avec elle, et j'ai répondu stoïquement à la jeune femme face à moi, visiblement réticente à me laisser passer.
- Mlle De Launay a besoin de repos. Il vaudrait mieux que vous reveniez plus tard, les visites ne sont autorisées que de quatorze heures à seize heures pour le moment.
Je sens la Furie prendre le relai, et la muselle autant que possible. Hors de question que cette personne m'empêche de voir ma soeur, même si je comprends très bien qu'elle ne fait que son travail. Et là... Là... Cet interne qui vient la voir, pour une raison que je n'écoute même pas. Je hoche la tête à la réponse de la femme à l'accueil, laisse l'entretien avec cet homme se terminer, un tout petit peu en retrait. Et pour la première fois de ma vie, alors qu'il passe près de moi et me sourit poliment, je laisse le Charme faire son effet. Quelques mots anodins, une conversation banale et des sourires aussi fades pour moi qu'ils sont renversants pour lui, j'avance parmi les couloirs. Jusqu'à ce qu'il m'arrête près de la chambre de ma soeur. Je le remercie, le laisse poliment reprendre son travail. Je le vois partir à contrecoeur, des étoiles encore dans les yeux... Et pousse la porte après y avoir toqué deux fois, en laissant le Charme s'estomper.
-
Je me suis approchée de ma soeur, pour prendre sa main dans la mienne.
-
Et je ne sais pas quoi dire de plus. Je ne sais pas comment faire pour consoler ma soeur, je ne vois rien qui pourrais jamais compenser la perte dont elle a parlé dans sa lettre. Qu'est-ce que je ferai, si je ne pouvais plus coudre ? Ou pire, si on me retirait Faolán ? Mon sang se glace à cette idée, et je sens les larmes perler au coin de mes yeux.
-
Je me rends soudain compte qu'elle n'a peut-être pas envie d'en parler et secoue la tête.
-
Et je me rends compte en avisant le petit rat en peluche que je suis venue les mains vides, et visiblement pas la première. Qu'est-ce qui me chagrine le plus, d'ailleurs ? L'entorse à la bienséance, ou le fait qu'on m'ait devancée ?
-
Je me garde bien de lui expliquer comment je suis arrivée là en matinée. Utiliser le Charme n'est vraiment, vraiment pas dans mes habitudes. Mais je ne pouvais tout simplement pas rester derrière une porte close, alors que ma soeur restait là, alitée...
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: Bad news never travels alone... ♠ ft. Grace de Launay
Mar 3 Sep 2019 - 15:37
mercredi 21 août 2019
J'avais l'impression de m'apitoyer sur mon sort. En même temps, qu'aurais-je pu faire d'autre? Mon destin avait été brisé en plein élan. J'avais tout perdu et je portais la responsabilité de la mort d'une de mes collègues. J'en restais intimement persuadée. Pire, j'avais dû avouer hier que je ne pourrai plus jamais danser, et que je ne pouvais pas rester membre des shake it up. Rien que d'y penser, je me sentais encore un peu plus mal. J'avais la sensation d'avoir trahi et abandonné tout ce et tous ceux qui m'étaient chers au monde. Je sentis, à nouveau, les larmes monter à mes yeux. Je n'étais bonne qu'à ça, depuis une semaine. Pleurer sans discontinuer. A croire que les perfusions qu'ils me faisaient ici pou m'alimenter et me réhydrater n'étaient bonnes qu'à ça: me faire pleurer. Moi, je n'avais qu'une envie: les arracher et m'enfuir d'ici en courant. Chose impossible comme je ne sentais plus mes jambes.
"Grace... Ma chérie..."
Je serrai les mâchoires en entendant cette voix aimée et chérie, songeant que je devais la décevoir au plus haut point. Déjà, parce que je n'avais pas discuté avec elle de mon rêve avant de prendre ma décision, et que je m'étais contenter de la prévenir que je partais. Mais au moins, je n'avais pas disparu de la surface de la terre comme avait pu le faire mon frère jumeau avec moi. Ensuite, parce que je n'avais guère eu le temps de lui donner des nouvelles entre mon départ et mon retour. Et quel retour! Il n'avait rien de triomphant... Un rire amer résonna dans ma tête, inaudible de l'extérieur de mon crâne.
"Je suis tellement désolée..."
Désolée de quoi? Ce n'était pas elle qui était clouée dans ce lit, qui l'avait laissée, sans aucun doute, folle d'inquiétude pendant des semaines. Je m'en voulus aussitôt de l'avoir laissée ainsi dans l'inconnue. Et pourtant, j'étais incapable de parler ou de faire un geste. Comme bloquée. Paralysée. Ce qui la poussait à combler le silence, à essayer d'avoir un mot, un regard, une réaction.
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Laisse tomber. Tu m'en parleras un jour si tu en as envie... besoin... Je suis tellement, tellement désolée..."
Une nouvelle larme roula sur ma joue et je savais déjà que ce ne serait pas la dernière alors qu'Holly continuait à parler sans que je ne lui réponde. Elle ne méritait pas ce silence de ma part. Mais qu'aurais-je pu dire à ma soeur? En cet instant, tout ce qui traversait mon esprit, c'était que j'aurais dû mourir à la place de cette fille - même si je ne la portais pas dans mon coeur - et que ma vie était gâchée. Jamais personne ne pourrait vouloir de moi à l'avenir. C'était impossible. J'étais même incapable de regarder le petit rat en peluche sagement posé à mon côté, parce qu'il me rappelait trop ce que je venais de perdre.
"Je suis navrée de ne pas avoir été là avant... Je ne pouvais pas laisser Fao et... et Adrian t'embrasse. Je n'ai pas encore prévenu les autres Licornes, mais je pense qu'ils voudront venir te voir... quand tu voudras..."
"Je ne veux voir personne. Plus jamais" furent les premiers mots que je prononçai depuis l'arrivée de ma soeur auprès de moi. Et pourtant, malgré la dureté de ces paroles, je serrai dans la mienne sa main. Parce que maintenant qu'elle était là, j'étais incapable de la laisser repartir. A peine cette idée avait-elle envahi mon esprit que les soupapes fragiles de ces derniers jours cédèrent une fois de plus et que j'éclatais en lourds sanglots.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
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Inventaire Sorcier
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Re: Bad news never travels alone... ♠ ft. Grace de Launay
Sam 8 Fév 2020 - 9:01
mercredi 21 août 2019
J'ai mal. J'ai mal de la voir ainsi et de ne rien pouvoir faire pour l'aider. J'ai mal de la savoir aussi brisée, non seulement physiquement, mais, je l'imagine bien, aussi psychologiquement. Et j'ai beau me montrer digne face à elle, parce que pleurer avec elle n'arrangerait rien, je souffre intérieurement. Et je suis, réellement, profondément désolée pour ma cadette, qui voit son rêve s'effondrer. Ce rêve qu'elle a tant chéri, qui la poussait à avancer, et qui lui est à présent hors de portée. Définitivement ? Je l'ignore encore, et je prie Viviane et tous les sorciers ancestraux que ce ne soit pas le cas. Et si je comble le silence qu'elle laisse planer en apportant le message de soutien de ceux qui m'entourent et la considèrent un peu comme une petite soeur Licorne, je ne m'attends pas à cette première réplique de sa phrase.
"Je ne veux voir personne. Plus jamais."
Des mots amers, agressifs, presque. J'accuse le coup, m'approchant tout de même bien qu'ils puissent m'être dirigés autant qu'aux autres. Sa main serrant la mienne réfute pourtant cet état de fait, et me rassure quelque peu. J'appuie moi-même un peu plus mes doigts sur les siens, lui assurant mon soutien indéfectible. Et là les vannes s'ouvrent, et les larmes qu'elle retenait peut-être à mon arrivée perlent sur ses joues autant que les sanglots secouent ses épaules. Alors je n'hésite pas une seconde, et viens l'enlacer tendrement.
-Ma chérie...
Je ne sais pas quoi ajouter d'autre, je crois que les mots ne changeraient rien à cet instant, que rien de ce que je pourrai dire ne pourrait la consoler. Pourtant j'aimerais tant trouver une formule miracle pour faire taire la détresse infinie qui transparaît dans ses pleurs ! Et je déteste tellement me sentir aussi impuissante...
J'ai mal. J'ai mal de la voir ainsi et de ne rien pouvoir faire pour l'aider. J'ai mal de la savoir aussi brisée, non seulement physiquement, mais, je l'imagine bien, aussi psychologiquement. Et j'ai beau me montrer digne face à elle, parce que pleurer avec elle n'arrangerait rien, je souffre intérieurement. Et je suis, réellement, profondément désolée pour ma cadette, qui voit son rêve s'effondrer. Ce rêve qu'elle a tant chéri, qui la poussait à avancer, et qui lui est à présent hors de portée. Définitivement ? Je l'ignore encore, et je prie Viviane et tous les sorciers ancestraux que ce ne soit pas le cas. Et si je comble le silence qu'elle laisse planer en apportant le message de soutien de ceux qui m'entourent et la considèrent un peu comme une petite soeur Licorne, je ne m'attends pas à cette première réplique de sa phrase.
"Je ne veux voir personne. Plus jamais."
Des mots amers, agressifs, presque. J'accuse le coup, m'approchant tout de même bien qu'ils puissent m'être dirigés autant qu'aux autres. Sa main serrant la mienne réfute pourtant cet état de fait, et me rassure quelque peu. J'appuie moi-même un peu plus mes doigts sur les siens, lui assurant mon soutien indéfectible. Et là les vannes s'ouvrent, et les larmes qu'elle retenait peut-être à mon arrivée perlent sur ses joues autant que les sanglots secouent ses épaules. Alors je n'hésite pas une seconde, et viens l'enlacer tendrement.
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Je ne sais pas quoi ajouter d'autre, je crois que les mots ne changeraient rien à cet instant, que rien de ce que je pourrai dire ne pourrait la consoler. Pourtant j'aimerais tant trouver une formule miracle pour faire taire la détresse infinie qui transparaît dans ses pleurs ! Et je déteste tellement me sentir aussi impuissante...
- HRP:
- Pardon c'est une toute petite réponse pour me remettre dans le bain, je ferai mieux la prochaine fois...
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: Bad news never travels alone... ♠ ft. Grace de Launay
Sam 21 Mar 2020 - 15:11
mercredi 21 août 2019
Enlacée dans les bras de ma soeur, je laissai couler les larmes de mon chagrin, entre torrent et cascade. De toute façon, compte tenu de l'état de mon dos, je ne pouvais pas réellement bouger. Sans doute ne le pourrais-je même plus jamais, étant donné que je ne sentais plus rien en dessous de la ceinture. "Ma chérie" Deux mots. Deux mots qui contenaient toutes les émotions de mon aînée. Mais c'était suffisant. Il n'y avait pas besoin de plus entre elle et moi. Je savais qu'elle était désolée et souffrait pour moi. Tout comme je savais qu'il n'y avait rien de plus à ajouter. C'était à moi de dire les choses. De lui expliquer ce qu'il s'était passé. En étais-je seulement capable? Je l'avais déjà fait la veille, avec Niamh. Et ç'avait été particulièrement pénible, déjà. Mais elle avait le droit de savoir. Il fallait que je m'explique pour qu'elle sache à quel point j'étais foutue.
Je m'écartai légèrement, autant que possible en tout cas, et déclairai, d'une voix blanche:
"Nous étions en train de danser. Le Lac des Cygnes. Avec ma partenaire, nous devions faire des petits sauts, mains dans les mains chacune notre tour en pivotant. Je nous ai emmenées trop près du bord de la scène, je ne sais pas pourquoi. Et puis... A la fin de mon saut, mon pied a rencontré du vide. Je suis tombée et ai entrainé ma partenaire avec moi. Je suis tombée sur le dos et elle..."
Ma voix se brisa et ce fut dans un murmure que je terminai:
"Elle est bomée la tête la première. Sa nuque s'est brisée et elle est... morte."