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it can't be time (pina)
Mer 11 Sep 2019 - 18:49
i won't say goodbye
A nouveau, ce goût métallique dans la bouche, les oreilles qui sifflent et le souffle court. Presque dix ans après, elle n'avait pas oublié cette sensation Ada tandis qu’elle avait littéralement aboyé sur les infirmières qui tenaient l’accueil de l’hôpital. « Miss Blackthorn, your brother he's asleeop, votre frère est endormi, his condition is stable but he really needs to rest ... You should not… » Avait assuré le médicomage qui avait tenté de lui barrer la porte de la chambre de Kiran. « Do not even try to stop me from seeing him! » Elle a beau tenter de garder ses manières de jeune sorcière bien élevée il n’en fallut pas plus à la jeune Blackthorn pour sentir ses membres se mettre à trembler et de nouvelles larmes éclabousser ses joues rougies. Et elle s’est jetée sur lui lorsqu’enfin elle eut accès à la chambre, en sanglots elle l’a serré contre elle, lui qu’elle s’empressait de rejeter lorsqu’il tentait de s’approcher d’elle en temps normal.
« Por qué intentaste abandonarnos? » (pourquoi as-tu essayé de nous abandonner?) Elle tente de comprendre, elle a beau essayer de toute ses forces elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. De lui en vouloir parce qu’il avait voulu la laisser, dans son esprit embrumé par la panique elle ne parvient pas à s’extraire de l’équation : qu’avait-elle donc fait de mal pour qu’il veuille la laisser ? Il a presque l’air paisible, endormi dans ce lit d’hôpital, mais Ada sait bien que ce n’était le cas qu'en apparence : les potions qui se trouvaient près du lit, les médicomaées qui faisaient des allés-retours entre le couloir et la chambre, il n’y avait rien de paisible dans la situation. Ghost, il n’avait pas le droit, pas après elle. Assise au bord du lit elle ne tient pas en place, elle n’attend qu’une chose, qu’enfin il ouvre les yeux pour pouvoir respirer à nouveau correctement. Et les secondes semblent se transformer en heures tandis qu’elle s’accroche à ses souvenirs. « Quédate conmigo Ghost, no nos puedes dejar… Juro… » (Reste avec moi Ghost, tu ne peux pas nous quitter ... Je jure …) Elle retient ses injures et ses blasphèmes en venant serrer la main de son précieux frère dans ses doigts tremblants. « Te lo suplico…Te necesitamos… Te necesito mucho... » (Je t’en supplie, on a besoin de toi… j’ai tellement besoin de toi…) Elle sent une nouvelle crise de larmes monter à ses yeux et une quinte de toux vient vriller sa gorge : « Kiran despierta, te lo ruego… » (Kiran je t’en prie réveille toi…) Elle le supplie en prenant son visage dans ses mains pour y déposer un baiser, elle veut qu'il ouvre les yeux, qu’il la chambre sur son regard rougis et ses cheveux en bataille, elle veut son frère, Merlin qu’est-ce qu’elle le veut.
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« Por qué intentaste abandonarnos? » (pourquoi as-tu essayé de nous abandonner?) Elle tente de comprendre, elle a beau essayer de toute ses forces elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. De lui en vouloir parce qu’il avait voulu la laisser, dans son esprit embrumé par la panique elle ne parvient pas à s’extraire de l’équation : qu’avait-elle donc fait de mal pour qu’il veuille la laisser ? Il a presque l’air paisible, endormi dans ce lit d’hôpital, mais Ada sait bien que ce n’était le cas qu'en apparence : les potions qui se trouvaient près du lit, les médicomaées qui faisaient des allés-retours entre le couloir et la chambre, il n’y avait rien de paisible dans la situation. Ghost, il n’avait pas le droit, pas après elle. Assise au bord du lit elle ne tient pas en place, elle n’attend qu’une chose, qu’enfin il ouvre les yeux pour pouvoir respirer à nouveau correctement. Et les secondes semblent se transformer en heures tandis qu’elle s’accroche à ses souvenirs. « Quédate conmigo Ghost, no nos puedes dejar… Juro… » (Reste avec moi Ghost, tu ne peux pas nous quitter ... Je jure …) Elle retient ses injures et ses blasphèmes en venant serrer la main de son précieux frère dans ses doigts tremblants. « Te lo suplico…Te necesitamos… Te necesito mucho... » (Je t’en supplie, on a besoin de toi… j’ai tellement besoin de toi…) Elle sent une nouvelle crise de larmes monter à ses yeux et une quinte de toux vient vriller sa gorge : « Kiran despierta, te lo ruego… » (Kiran je t’en prie réveille toi…) Elle le supplie en prenant son visage dans ses mains pour y déposer un baiser, elle veut qu'il ouvre les yeux, qu’il la chambre sur son regard rougis et ses cheveux en bataille, elle veut son frère, Merlin qu’est-ce qu’elle le veut.
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Re: it can't be time (pina)
Jeu 26 Sep 2019 - 18:50
i won't say goodbye
Kiran lui avait écrit, lui avait demandé de ne pas paniquer, de ne pas pleurer. Il était toujours là, il l'aimait, il était toujours avec eux, avec elle. Malgré leurs échanges, malgré l'envie de kiran de la protéger, Pina n'avait pas réussis à calmer ses larmes avant de longues minutes, lovée dans les bras de sa meilleure amie. Elle avait eu toutes les peines du monde à attendre le lendemain pour pouvoir se rendre à l’hôpital ; son ami avait besoin de repos et elle le savait bien entouré.
Son cœur comme un ouragan, l'hôpital le lui faisait battre à la chamade alors que ses pas la guidait vers la chambre du garçon. Elle croisa le chemin de plusieurs visages connus, proches du Blackthorn. Mais la jeune se fit discrète, véritable ombre longeant les couloirs blancs, refusant de parler ou de lever ses yeux océan vers le trop-plein de sentiments dans ceux des gens. Pina s'apprêta à entrer dans la pièce quand elle entendit les suppliques en espagnol ; « Quédate conmigo Ghost, no nos puedes dejar... juro... » Cette voix... L'islandaise, qui tenait le chambranle de la porte entre ses doigts, passa la tête pour observer un frère et une sœur, à leur état le plus vulnérable. « Te lo suplico... te necesitamos... te necesito mucho... » Les sentiments, la douleur, la tristesse, s'étendent dans la pièce et éclatent en plein cœur de la jeune islandaise, empathique et lunaire.
Ses yeux se remplissent eux aussi de larmes en entendant l'éclat de sanglot de son amie. Et malgré leur passé, malgré leurs différents, malgré la distance, Pina su qu'elle pouvait entrer, qu'elle devait entrer. Alors sa voix brisa les larmes et le silence. « Adalia... » Elle s'approcha doucement d'elle, du lit, posa à peine à regard sur kiran qui avait l'air trop blanc, trop calme, trop... Pina glissa ses doigts sur les épaules de la jeune lufkin pour la redresser un tout petit peu. « hey, doucement... » Pina fit lentement le tour de la chaise pour s'accroupir à côté d'elle, cherchant son regard, un sourire doux sur le visage. « ça va aller, Addie. » Elle lui parlait français, comme une ode à leur amitié passée. « Il est là, il est avec nous. »
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Son cœur comme un ouragan, l'hôpital le lui faisait battre à la chamade alors que ses pas la guidait vers la chambre du garçon. Elle croisa le chemin de plusieurs visages connus, proches du Blackthorn. Mais la jeune se fit discrète, véritable ombre longeant les couloirs blancs, refusant de parler ou de lever ses yeux océan vers le trop-plein de sentiments dans ceux des gens. Pina s'apprêta à entrer dans la pièce quand elle entendit les suppliques en espagnol ; « Quédate conmigo Ghost, no nos puedes dejar... juro... » Cette voix... L'islandaise, qui tenait le chambranle de la porte entre ses doigts, passa la tête pour observer un frère et une sœur, à leur état le plus vulnérable. « Te lo suplico... te necesitamos... te necesito mucho... » Les sentiments, la douleur, la tristesse, s'étendent dans la pièce et éclatent en plein cœur de la jeune islandaise, empathique et lunaire.
Ses yeux se remplissent eux aussi de larmes en entendant l'éclat de sanglot de son amie. Et malgré leur passé, malgré leurs différents, malgré la distance, Pina su qu'elle pouvait entrer, qu'elle devait entrer. Alors sa voix brisa les larmes et le silence. « Adalia... » Elle s'approcha doucement d'elle, du lit, posa à peine à regard sur kiran qui avait l'air trop blanc, trop calme, trop... Pina glissa ses doigts sur les épaules de la jeune lufkin pour la redresser un tout petit peu. « hey, doucement... » Pina fit lentement le tour de la chaise pour s'accroupir à côté d'elle, cherchant son regard, un sourire doux sur le visage. « ça va aller, Addie. » Elle lui parlait français, comme une ode à leur amitié passée. « Il est là, il est avec nous. »
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Re: it can't be time (pina)
Sam 28 Sep 2019 - 10:48
i won't say goodbye
Nouvelle supplique à l'attention de celui qui ne saurait jamais le temps qu'elle aura passé à le veiller Adalia prie tous les dieux, en qui elle n’a jamais cru pour qu'ils lui ramènent son frère tant aimé. « Ghost… Te lo ruego ... Vuelve a mí, te necesito mucho ... » Penchée sur le visage de son frère, Adalia caresse doucement ses cheveux à la recherche d'une quelconque réaction de sa part et ne se rend pas compte que la scène, aussi pathétique qu'elle pouvait être, n’est plus aussi privée qu'elle le pensait. « Adalia… » Un doux murure, la brune ne réagit pas, perdue dans ses pensées il ne lui semble même pas que le monde extérieur existe encore : seulement Kiran, et elle qui ne se trouve pas à sa place. Un sursaut lorsque la main de Pina vient se poser sur son épaule, la Blackthorn se redresse immédiatement, ses mains abandonnant le visage et le bras de son frère pour se perdre sous ses yeux tentant d'effacer les traces des pleurs et de la fatigue. Les mots claquent dans la froideur de la chambre d’hôpital tandis que d’un geste sec mais maitrisé Adalia secoue son épaule pour se libérer de la main réconfortante de celle qu'elle pouvait néanmoins considérer comme une amie : « I'm fine. » L’anglais utilisée comme une frontière entre la douce irlandaise et l’espagnole, mordante. La langue comme barrière entre les deux sorcières, comme un rejet de ce qui avait pu parfois les lier. Elle était fière Adalia, et se retrouver face à Pina dans une telle posture ne faisait que réveiller en elle l’amertume de son évasion en terres françaises.
« Ça va aller, Addie. » Un léger regard froid vers la jolie brune et Adalia se pince légèrement la lèvre en retenant un soupir : « I know he will recover, it's obvious. » Mensonge. Elle voulait garder la face mais elle mourrait d’angoisse à l’idée qu'il ne se réveille pas, qu'il ne se soit pas réveillé : qu'il l'abandonne. Hors de question néanmoins de l’avouer, elle se sentait suffisamment faible d’être surprise dans cette situation. « Il est là, il est avec nous. » Elle serre les dents la lufkin, conservant les yeux braqués sur le visage impassible de son tendre frère pour ne pas se départir d'une remarque désagréable. Comment pouvait-elle mettre au même niveau leur amitié et le lien qui la liait à sa fratrie ? Elle savait que c’était irrationnel mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mise à l'écart : et aujourd’hui il avait tenté de partir loin d’elle, qu’avait-elle donc bien pu faire pour mériter ça ?
Le silence s’installe à nouveau sur la pièce, malgré les sanglots qui restent bloqués dans sa gorge, l’espagnole fait taire ses pleurs, pas encore, pas plus : elle se devait d’être forte, pour lui et pour les Blackthorn, que diraient-ils s’ils la voyaient ainsi ? « Avais-tu des soupçons ? » Confidence, échangée en français cette fois : elle cherchait à comprendre si elle avait loupé un signe, si quelqu’un avait pu s'imaginer qu’il puisse en arrivant à un tel geste. Cela avait beau la rendre folle, elle qui ne comprenait pas qu'elle ne suffisait pas, elle savait que Pina et Kiran partageait un lien fort, elle devait forcément avoir vu quelque chose.
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« Ça va aller, Addie. » Un léger regard froid vers la jolie brune et Adalia se pince légèrement la lèvre en retenant un soupir : « I know he will recover, it's obvious. » Mensonge. Elle voulait garder la face mais elle mourrait d’angoisse à l’idée qu'il ne se réveille pas, qu'il ne se soit pas réveillé : qu'il l'abandonne. Hors de question néanmoins de l’avouer, elle se sentait suffisamment faible d’être surprise dans cette situation. « Il est là, il est avec nous. » Elle serre les dents la lufkin, conservant les yeux braqués sur le visage impassible de son tendre frère pour ne pas se départir d'une remarque désagréable. Comment pouvait-elle mettre au même niveau leur amitié et le lien qui la liait à sa fratrie ? Elle savait que c’était irrationnel mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mise à l'écart : et aujourd’hui il avait tenté de partir loin d’elle, qu’avait-elle donc bien pu faire pour mériter ça ?
Le silence s’installe à nouveau sur la pièce, malgré les sanglots qui restent bloqués dans sa gorge, l’espagnole fait taire ses pleurs, pas encore, pas plus : elle se devait d’être forte, pour lui et pour les Blackthorn, que diraient-ils s’ils la voyaient ainsi ? « Avais-tu des soupçons ? » Confidence, échangée en français cette fois : elle cherchait à comprendre si elle avait loupé un signe, si quelqu’un avait pu s'imaginer qu’il puisse en arrivant à un tel geste. Cela avait beau la rendre folle, elle qui ne comprenait pas qu'elle ne suffisait pas, elle savait que Pina et Kiran partageait un lien fort, elle devait forcément avoir vu quelque chose.
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Re: it can't be time (pina)
Ven 4 Oct 2019 - 9:49
i won't say goodbye
Accroupie à côté de la plus jeune des Blackthorn, elle l'observait, ne se formalisait pas de son ton sec et de son rejet de connexion, d'amitié, d'aide. Elle la connaissait et avait déjà appris à la dompter, à la comprendre, à la laisser approcher. « I'm fine. » Les blackthorn et les Jakobsen ne pouvait pas compter leur différences tant il y en avait. Et Pina ne comprendrait jamais cette pudeur aux sentiments, ce rôle, cette froideur dans laquelle Adalia baignait. Malgré tout, les barrières de langage, d'amour ou de langue n'empêcheront pas Pina d'être fidèle à elle-même, et à rester là, en douceur, à côté d'elle. Elle évitait de l'observer de trop, tournant enfin le visage vers Kiran alors que le silence s'installait entre Adalia et la jeune islandaise. Il avait l'air un peu trop paisible, blanc comme le linge dans lequel il reposait. Elle avait envie d'embrasser son front, tenir sa main, mais se retint, sentant la tension encore trop présente entre la petite sœur et l'étrangère, ou du moins, étrangère à la famille.
La lufkin fini par se relever, posant avec douceur à nouveau la main sur celle d'Adalia, la regardant avec compassion, avant de faire le tour du lit, silencieuse, et s'asseoir en face d'elle, observant Kiran en silence ; « avais-tu des soupçons ? » Le français revient entre elles comme un pont à leur passé, à ce qu'elles pourraient s'apporter : soutiens et réconfort. Pina prit ça comme le premier pas vers une conversation douce, et se permit alors de soupirer doucement, une larme roulant sur sa joue alors qu'elle prenait doucement la main du garçon entre les siennes, observant ses traits fatigués. « Je savais qu'il n'allait pas très bien ces derniers temps. Il dormait mal. On sortait souvent se balader, prendre l'air... » La jeune islandaise releva ses yeux océans pour regarder son amie en face d'elle. « Il m'a dit qu'il n'était pas lui-même, en texto... qu'il avait fait une overdose ? » Son accent rendait ses paroles plus douces, mais n'enlevait rien à la douleur de la situation.
Entre ses doigts, la main de kiran la rassurait un peu. Il lui avait dit qu'il allait bien, qu'il se reposait. Elle la caressait doucement du pouce et l'emmena à ses lèvres pour l'embrasser doucement. « tu sais Adalia, il n'a pas voulu t'abandonner. Ni le reste de ta famille, ni ses amis... » Pina releva doucement les yeux vers son amie. « Il t'aime très fort, tu sais ? Il me le dit souvent, avec son cœur. » un sourire triste s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle baissait à nouveau le regard sur son ami, et chuchota en islandais «
stjörnurnar munu leiðbeina þér, vinur minn » (les étoiles vont te guider, mon ami).
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La lufkin fini par se relever, posant avec douceur à nouveau la main sur celle d'Adalia, la regardant avec compassion, avant de faire le tour du lit, silencieuse, et s'asseoir en face d'elle, observant Kiran en silence ; « avais-tu des soupçons ? » Le français revient entre elles comme un pont à leur passé, à ce qu'elles pourraient s'apporter : soutiens et réconfort. Pina prit ça comme le premier pas vers une conversation douce, et se permit alors de soupirer doucement, une larme roulant sur sa joue alors qu'elle prenait doucement la main du garçon entre les siennes, observant ses traits fatigués. « Je savais qu'il n'allait pas très bien ces derniers temps. Il dormait mal. On sortait souvent se balader, prendre l'air... » La jeune islandaise releva ses yeux océans pour regarder son amie en face d'elle. « Il m'a dit qu'il n'était pas lui-même, en texto... qu'il avait fait une overdose ? » Son accent rendait ses paroles plus douces, mais n'enlevait rien à la douleur de la situation.
Entre ses doigts, la main de kiran la rassurait un peu. Il lui avait dit qu'il allait bien, qu'il se reposait. Elle la caressait doucement du pouce et l'emmena à ses lèvres pour l'embrasser doucement. « tu sais Adalia, il n'a pas voulu t'abandonner. Ni le reste de ta famille, ni ses amis... » Pina releva doucement les yeux vers son amie. « Il t'aime très fort, tu sais ? Il me le dit souvent, avec son cœur. » un sourire triste s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle baissait à nouveau le regard sur son ami, et chuchota en islandais «
stjörnurnar munu leiðbeina þér, vinur minn » (les étoiles vont te guider, mon ami).
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Re: it can't be time (pina)
Ven 4 Oct 2019 - 17:09
i won't say goodbye
Elle se tient droite sur sa chaise, les mains prostrées sur ses genoux serrés, n’osant même plus toucher son frère, comme trop pudique de se perdre en effusion de tendresse face à la jolie islandaise. Comme elle n’avouerait jamais à Kiran à quel point elle avait eu peur de le perdre, elle se sent l’obligation de garder la face, de ne pas se montrer affectée par son geste, de reprendre la distance respectable qu’elle se forçait à conserver même avec les siens. L’image faisait tout dans ce monde, les Blackthorn lui avaient bien appris et ce jour-là elle avait déjà été bien trop impudique sur ses sentiments, prise par surprise par Pina qui était venue veiller son ami. Face aux tendres gestes de l’étudiante , face à ce naturel sans faille qu’elle arborait en blason, Adalia se trouve mal-à-l’aise, presque dérangée de voir qu’elle était si libre de ses gestes quand, l’espagnole, elle, se forçait à rester impassible.
Suite aux paroles, teintées d’émotions de Pina, la lufkin se pince doucement la lèvre sentant une remarque acerbe pointer sous la langue, aussi coupable qu’accusatrice : malgré ses jeunes années elle se présentait à la fois juge et bourreau mais au fond elle se sentait tout aussi accusée de rien avoir pu faire pour contraindre le geste désespéré de son frère. Un murmure qui se glisse entre ses lèvres, aveu d’une erreur qu’elle aurait pu regretter toute sa vie durant. « Je n’ai rien vu. » Pas de signe évocateur, face à elle, Ghost avait toujours été le même, au fond avait-elle réellement chercher à savoir ? Mais, elle, savait. Elle avait remarqué les signes comment avait-elle pu le laisser faire ça ? Adalia, dans l’angoisse qui la tient aux tripes semble perdue dans sa quête d’un coupable. Parce qu’il en fallait forcément un. « Oui… une overdose, ce qui ne pouvait que terminer par arriver… » Elle était acerbe malgré elle, l’accent hispanique prenant le pas sur sa douce voix : depuis toujours elle ne parvenait à comprendre les addictions de son frère, cette tendance qu’il avait à s’auto-détruire. Et son geste, qu’elle ne parvenait pas à nommer tant il lui était douloureux, n’était qu’une étape supplémentaire qu’il avait franchie.
« Que l’intention soit là ou pas… » Elle ne termine pas sa phrase consciente qu’elle serait bien trop cassante, bien trop glaçante et que son attaque pourrait être injustifiée : rationnelle comme à son habitude malgré les émotions qui l’assaillaient. Elle ne peut s’empêcher de tourner sa colère vers les mauvaises personnes, tour à tour, sa propre personne, Pina et finalement Kiran lui-même. Elle élude l’aveu que la brune venait de lui faire, encore une fois trop pudique sur ses sentiments pour pleinement s’ouvrir à cette affection que pouvait effectivement lui porter son frère mais une larme gelée vient rouler sur sa joue rougie tandis que Pina murmure en islandais quelques mots certainement réconfortants à l’indien.
« Je veux juste qu’il se réveille… » Murmure-t’elle comme pour elle même en baissant les yeux vers ses mains tremblantes pour ne plus voir son teint trop pâle, pour ne plus chercher à tout prix à voir son torse se sur-élevé dans une respiration bien trop lente à son gout, pour ne plus voir ses yeux fermés, depuis trop longtemps.
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Suite aux paroles, teintées d’émotions de Pina, la lufkin se pince doucement la lèvre sentant une remarque acerbe pointer sous la langue, aussi coupable qu’accusatrice : malgré ses jeunes années elle se présentait à la fois juge et bourreau mais au fond elle se sentait tout aussi accusée de rien avoir pu faire pour contraindre le geste désespéré de son frère. Un murmure qui se glisse entre ses lèvres, aveu d’une erreur qu’elle aurait pu regretter toute sa vie durant. « Je n’ai rien vu. » Pas de signe évocateur, face à elle, Ghost avait toujours été le même, au fond avait-elle réellement chercher à savoir ? Mais, elle, savait. Elle avait remarqué les signes comment avait-elle pu le laisser faire ça ? Adalia, dans l’angoisse qui la tient aux tripes semble perdue dans sa quête d’un coupable. Parce qu’il en fallait forcément un. « Oui… une overdose, ce qui ne pouvait que terminer par arriver… » Elle était acerbe malgré elle, l’accent hispanique prenant le pas sur sa douce voix : depuis toujours elle ne parvenait à comprendre les addictions de son frère, cette tendance qu’il avait à s’auto-détruire. Et son geste, qu’elle ne parvenait pas à nommer tant il lui était douloureux, n’était qu’une étape supplémentaire qu’il avait franchie.
« Que l’intention soit là ou pas… » Elle ne termine pas sa phrase consciente qu’elle serait bien trop cassante, bien trop glaçante et que son attaque pourrait être injustifiée : rationnelle comme à son habitude malgré les émotions qui l’assaillaient. Elle ne peut s’empêcher de tourner sa colère vers les mauvaises personnes, tour à tour, sa propre personne, Pina et finalement Kiran lui-même. Elle élude l’aveu que la brune venait de lui faire, encore une fois trop pudique sur ses sentiments pour pleinement s’ouvrir à cette affection que pouvait effectivement lui porter son frère mais une larme gelée vient rouler sur sa joue rougie tandis que Pina murmure en islandais quelques mots certainement réconfortants à l’indien.
« Je veux juste qu’il se réveille… » Murmure-t’elle comme pour elle même en baissant les yeux vers ses mains tremblantes pour ne plus voir son teint trop pâle, pour ne plus chercher à tout prix à voir son torse se sur-élevé dans une respiration bien trop lente à son gout, pour ne plus voir ses yeux fermés, depuis trop longtemps.
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Re: it can't be time (pina)
Mer 23 Oct 2019 - 14:27
i won't say goodbye
[color=#006699« je n'ai rien vu. »[/color] Pina releva les yeux pour observer son amie, sans que ses doigts ne se détachent de ceux du garçon. Elle perçait sa coquille pour lire en elle, pour ressentir. Mais Adalia avait toujours su si bien cacher ses émotions, mettre des murs entre son cœur et les gens, entre elle et le monde. « Il m'a dit qu'il n'était pas lui-même, en texto... qu'il avait fait une overdose ? » La douce essayait de faire parler l'Espagnole afin que ses émotions ressortent, qu'elles éclatent, qu'elles libèrent, un peu peut-être, de place dans son cœur, pour la paix et la douceur. « Oui, une overdose... Ce qui ne pouvait que terminer par arriver... »
Pina ferma les yeux, inspirant longuement, laissant glisser sur elle l'amertume de son amie. « Que l'intention soit là ou pas... » Quand bien même elle savait qu'elle parlait sous le coup de la colère, la renarde se sentait blessée, pour elle et pour son ami. Elle baissa la tête pour couver du regard Kiran qui dormait, inconscient de la tempête d'émotions ravageant sa chambre. Silencieuse, elle laissa à Adalia le temps nécessaire pour qu'elle trie ses émotions, sa colère laissant doucement place a la tristesse, Pina pouvait le sentir. Tout ceci lui inspira quelques mots en islandais, chuchoté afin de le protéger, de l'enrouler dans l'amour, de l'apaiser. « Je veux juste qu'il se réveille... »
« Aie confiance en lui. » Elle avait prononcé ces mots avec un peu plus de dureté qu'à l'accoutumée. Relevant le regard pour le laisser flotter sur la silhouette de son amie, elle ajouta, plus légèrement. « Tu devrais te libérer de toute cette pression, Addie. Et simplement le lui dire... Lui faire comprendre. Ce n'est pas faiblesse que de montrer à sa famille qu'on l'aime. » Elle souffla en remontant ses genoux contre sa poitrine, entourant ceux-ci de ses bras. « Même si je sais que pour vous, c'est quelque chose d'assez compliqué... » Elle posa son menton sur ses bras, fixant Kiran, son esprit s'envolant vers sa famille. Le silence emplit à nouveau la chambre alors que les deux filles s'appropriaient leur espace, acceptant présence et peine de l'autre, partageant tristesse et regret : de n'avoir rien pu faire, de ne pouvoir rien faire actuellement. « Tu sais... » Commença t'elle en cherchant ses mots après plusieurs minutes de silence. « Je ne suis jamais très loin si tu as besoin de moi. Comme avant. »
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Pina ferma les yeux, inspirant longuement, laissant glisser sur elle l'amertume de son amie. « Que l'intention soit là ou pas... » Quand bien même elle savait qu'elle parlait sous le coup de la colère, la renarde se sentait blessée, pour elle et pour son ami. Elle baissa la tête pour couver du regard Kiran qui dormait, inconscient de la tempête d'émotions ravageant sa chambre. Silencieuse, elle laissa à Adalia le temps nécessaire pour qu'elle trie ses émotions, sa colère laissant doucement place a la tristesse, Pina pouvait le sentir. Tout ceci lui inspira quelques mots en islandais, chuchoté afin de le protéger, de l'enrouler dans l'amour, de l'apaiser. « Je veux juste qu'il se réveille... »
« Aie confiance en lui. » Elle avait prononcé ces mots avec un peu plus de dureté qu'à l'accoutumée. Relevant le regard pour le laisser flotter sur la silhouette de son amie, elle ajouta, plus légèrement. « Tu devrais te libérer de toute cette pression, Addie. Et simplement le lui dire... Lui faire comprendre. Ce n'est pas faiblesse que de montrer à sa famille qu'on l'aime. » Elle souffla en remontant ses genoux contre sa poitrine, entourant ceux-ci de ses bras. « Même si je sais que pour vous, c'est quelque chose d'assez compliqué... » Elle posa son menton sur ses bras, fixant Kiran, son esprit s'envolant vers sa famille. Le silence emplit à nouveau la chambre alors que les deux filles s'appropriaient leur espace, acceptant présence et peine de l'autre, partageant tristesse et regret : de n'avoir rien pu faire, de ne pouvoir rien faire actuellement. « Tu sais... » Commença t'elle en cherchant ses mots après plusieurs minutes de silence. « Je ne suis jamais très loin si tu as besoin de moi. Comme avant. »
- InvitéInvité
Re: it can't be time (pina)
Mer 23 Oct 2019 - 15:52
i won't say goodbye
Un instant, Adalia fronce les sourcils, redressant la tête vers la douce islandaise dont le ton s’était fait plus froid qu’à l’habituelle. La confiance n’était pas quelque chose que la lufkin offrait facilement et le lien familial n’était guère un passe-droit pour ceux qui souhaitaient l’obtenir. Ne souhaitant pas se montrer plus accusatrice envers son frère, dont le sommeil le préservait de la tension qui régnait dans la pièce elle ne répondit pas. Beaucoup de choses avaient été brisées entre le fantôme et la lune, mais elle n’avait ni le courage, ni l’envie, de les révéler au grand jour, espérant, naïvement peut-être que le temps ferait à nouveau son oeuvre, pansant leurs plaies. Car tant que cela restait dans son coeur blessé, tant que les mots ne passaient la barrière de ses lèvres, elle pouvait taire les maux, elle pouvait prétendre que le sort les avaient épargné. Mais Pina ne cessait de l'acculer dans ses retranchements, évoquant les sentiments bien trop souvent tus envers les siens, la forçant à regarder la vérité en face, elle ne le voulait pas. « Je me débrouille très bien sans avoir besoin de tes conseils Pina. » Comme une claque qui s’abat, froideur dans une voix rauque d’avoir trop pleuré. « La manière dont je gère les relations avec ma famille ne regarde personne d’autre que nous-mêmes. » Elle avait toujours été pudique sur ses sentiments l’espagnole, difficilement approchable, peu démonstrative surtout et le contexte familial des Blackthorn ne prêtait pas aux confidences faciles. La fratrie avait toujours été soudée mais les démonstrations d’affections étaient peu fréquentes, ils avaient tous leurs failles, pauvres gamins que le sort avaient mis sur la même route. Regard qui vient s’accrocher à la main immobile de son frère, picotements dans les doigts qui lui hurlent de la prendre dans la sienne mais elle n’en fait rien, esprit perdu dans les souvenirs de leur enfance tandis qu’un silence de mort s’abat sur les épaules des deux jeunes femmes.
Douce voix de Pina qui vient une nouvelle fois briser le silence, main tendue vers sa compagne qui se noyait, bouée de sauvetage au milieu de la tempête que la brune n’était pas prête à accepter. Léger sifflement mauvais qui se glisse entre ses dents serrées l’espagnole se redresse brusquement, entamant les cents pas de l’autre côté du lit du malade, s’éloignant au maximum de l’islandaise sans pour autant quitter son frère. « Au lieu de t’inquiéter pour moi tu aurais mieux fait de mieux faire attention à lui. » Yeux sombres qui accusent autant que les paroles, main qui caresse le bras de Kiran à travers le drap d’un geste tremblant. Elle avait beau avoir tenté de rester polie, de ne pas se laisser submerger par la colère et l’amertume elle ne parvint pas à retenir ces dernières paroles acerbes. Le contrôle de l’étudiante sur sa colère avait des limites bien que le ton soit toujours aussi froid. « Nous n'en serions peut être pas là aujourd’hui. » Le soutien de Pina était tout sauf ce dont elle avait besoin aujourd’hui, du moins le pensait-elle en lui répondant ainsi. Encore une fois, elle ressentait ce besoin brulant de trouver un coupable, quelqu’un contre qui pouvoir se laisser aller à la rage, à la colère qu’elle ne parvenait à extérioriser tant elle était habituée à feindre l’indifférence.
- InvitéInvité
Re: it can't be time (pina)
Mar 26 Nov 2019 - 19:10
i won't say goodbye
Pina n'avait pas bougé. Sous la tornade de colère qu'était Adalia, sous ses mots tranchants comme des couteaux, lancés en plein cœur. En plein cœur de leur amitié, de l'aide qu'elle aurait pu recevoir. Pina n'avait pas bougé et pourtant ça faisait atrocement mal. Et sans un mot, elle observait Adalia faire les cent pas dans la chambre, refuser de toucher son frère puis effleurer les draps, fuir à nouveau, loin de ses sentiments, loin de leur lien évident. Quand bien même Pina comprenait et apprenait beaucoup de choses, ce sentiment, cette complexité chez les blackthorn restait pour elle un mystère.
Préférer se faire avaler par ses sentiments, par la douloureuse tornade de silence qui provenait de son frère, préférer se noyer mille fois plutôt que d'accepter une main tendue. Refuser toute aide. Sa mère lui disait souvent qu'elle ne pouvait aider ceux qui refusaient de l'être. Adalia faisait partie de ces gens-là. « Au lieu de t'inquiéter pour moi, tu aurais mieux fait de mieux faire attention à lui. » Sans qu'elle ne puis l'expliquer, Pina fut touchée, piquée à vif par ces paroles et des sentiments négatifs envahissait sa bouche. Elle aurait pu être acerbe, aurait pu répliquer. Mais bien vite son cœur, son esprit, son corps la calma et elle réfléchit à une chose : rien ne sert d'attiser les flammes. Elle inspira discrètement, longuement, resserrant son emprise sur ses propres genoux pour ne pas parler, pour ne pas flancher, pas trembler, pas pleurer. « Nous n'en serions peut-être pas là aujourd'hui. » La lufkin dû faire un effort monstrueux pour se marteler dans la tête que c'était la douleur qui glissait comme du venin dans les paroles de son amie, non pas la vérité. Pina déglutit, silencieuse. Peut-être une fois sa colère évacuée, Adalia comprendrait. Le regard fixe sur Kiran, les larmes roulaient silencieusement sur les joues de l'enfant océan. Et si elle avait raison ? Qu'aurait-elle pu faire de plus, elle qui ressentait si intensément les sentiments des gens.
Un silence de plomb s'installa à nouveau dans la pièce, sans que pina ne veuille en sortir, mortifiée par les accusations, silencieuse sous le courroux de la lune.
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Préférer se faire avaler par ses sentiments, par la douloureuse tornade de silence qui provenait de son frère, préférer se noyer mille fois plutôt que d'accepter une main tendue. Refuser toute aide. Sa mère lui disait souvent qu'elle ne pouvait aider ceux qui refusaient de l'être. Adalia faisait partie de ces gens-là. « Au lieu de t'inquiéter pour moi, tu aurais mieux fait de mieux faire attention à lui. » Sans qu'elle ne puis l'expliquer, Pina fut touchée, piquée à vif par ces paroles et des sentiments négatifs envahissait sa bouche. Elle aurait pu être acerbe, aurait pu répliquer. Mais bien vite son cœur, son esprit, son corps la calma et elle réfléchit à une chose : rien ne sert d'attiser les flammes. Elle inspira discrètement, longuement, resserrant son emprise sur ses propres genoux pour ne pas parler, pour ne pas flancher, pas trembler, pas pleurer. « Nous n'en serions peut-être pas là aujourd'hui. » La lufkin dû faire un effort monstrueux pour se marteler dans la tête que c'était la douleur qui glissait comme du venin dans les paroles de son amie, non pas la vérité. Pina déglutit, silencieuse. Peut-être une fois sa colère évacuée, Adalia comprendrait. Le regard fixe sur Kiran, les larmes roulaient silencieusement sur les joues de l'enfant océan. Et si elle avait raison ? Qu'aurait-elle pu faire de plus, elle qui ressentait si intensément les sentiments des gens.
Un silence de plomb s'installa à nouveau dans la pièce, sans que pina ne veuille en sortir, mortifiée par les accusations, silencieuse sous le courroux de la lune.
- InvitéInvité
Re: it can't be time (pina)
Jeu 5 Déc 2019 - 0:27
i won't say goodbye
Elle peinait à retrouver son calme Adalia, ne cessant de faire les cents pas dans la chambre que pour serrer un peu plus la main de Kiran dans la sienne, incapable de le quitter bien plus longtemps que quelques secondes : « Despierta mi hermano, te lo ruego… » Supplique gâchée par les tremblements de sa voix, accent espagnol qui se faisait cassant, voix brisée et ton rageur elle ne savait comment passer outre la colère qui l’habitait. Elle avait besoin de lui, qu’il ouvre les yeux pour que sa haine connaisse une accalmie. Pour qu’elle cesse de chercher un coupable, pour qu’elle cesse d’accuser la douce islandaise des maux qui touchaient sa famille une nouvelle fois.
Du coin de l’oeil, elle voit les larmes qui coulent sur les joues de la sorcière, silencieuse, prostrée de l’autre côté du lit médicalisé. Elle serre les dents, aussi dérangée par les larmes de Pina qu’elle l’avait été par les siennes, peu à l’aise avec les émotions des autres : incapable de les comprendre ou même de leur donner un quelconque crédit. Elle comprenait mal, ne voulait pas faire l’effort de voir au delà de ce qui lui faisait plaisir de comprendre : larmes de la jeune femme interprétées comme une aveu de culpabilité, silence comme l’incapacité de se justifier.
« You should leave. » Anglais à nouveau employé comme une distance ajoutée à celles qui furent amies dans ce qui semblait être une autre vie. Refus de la laisser entrer dans leur bulle, dans leur vie, refus de l’aider à se rendre compte de la complexité de leur lien, des spécificités de leur famille où le sang n’avait rien à y voir mais où l’amour se forgeait dans les épreuves qu’ils vivaient ensemble. « His family will be there in few minutes. He'll be surrounded by his loved ones. » Par ces mots, elle exprimait le rejet de ce qu’ils pouvaient partager, Pina et Kiran. Tentative désespérée de conserver sa place auprès de son tendre frère. Impression qu’on pourrait lui voler si elle n’était pas assez prudente : il avait déjà tenté de partir loin d’elle, rien ne l’empêcherait de la remplacer par une autre, plus douce, plus aimante, moins… elle ?
L’idée lui laisse un gout amer dans la bouche tandis qu’elle jette un regard noir à l’islandaise, incapable de comprendre que le coeur de l’indien avait suffisamment de place pour elles deux, et bien d’autres encore. Aveuglée par la peur de le perdre et par la culpabilité de ne pas l’avoir compris elle tentait de se rendre indispensable, mais lui, il n’en savait rien, perdu dans des songes que lui seul connaissait, il ignorait tout du combat que se livraient les deux jeunes lufkins, combat inégal où l’une tentait de s’accrocher au rivage le temps que la tempête s’éloigne des côtes. Dieu qu’elle voulait qu’il s’éveille.
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Du coin de l’oeil, elle voit les larmes qui coulent sur les joues de la sorcière, silencieuse, prostrée de l’autre côté du lit médicalisé. Elle serre les dents, aussi dérangée par les larmes de Pina qu’elle l’avait été par les siennes, peu à l’aise avec les émotions des autres : incapable de les comprendre ou même de leur donner un quelconque crédit. Elle comprenait mal, ne voulait pas faire l’effort de voir au delà de ce qui lui faisait plaisir de comprendre : larmes de la jeune femme interprétées comme une aveu de culpabilité, silence comme l’incapacité de se justifier.
« You should leave. » Anglais à nouveau employé comme une distance ajoutée à celles qui furent amies dans ce qui semblait être une autre vie. Refus de la laisser entrer dans leur bulle, dans leur vie, refus de l’aider à se rendre compte de la complexité de leur lien, des spécificités de leur famille où le sang n’avait rien à y voir mais où l’amour se forgeait dans les épreuves qu’ils vivaient ensemble. « His family will be there in few minutes. He'll be surrounded by his loved ones. » Par ces mots, elle exprimait le rejet de ce qu’ils pouvaient partager, Pina et Kiran. Tentative désespérée de conserver sa place auprès de son tendre frère. Impression qu’on pourrait lui voler si elle n’était pas assez prudente : il avait déjà tenté de partir loin d’elle, rien ne l’empêcherait de la remplacer par une autre, plus douce, plus aimante, moins… elle ?
L’idée lui laisse un gout amer dans la bouche tandis qu’elle jette un regard noir à l’islandaise, incapable de comprendre que le coeur de l’indien avait suffisamment de place pour elles deux, et bien d’autres encore. Aveuglée par la peur de le perdre et par la culpabilité de ne pas l’avoir compris elle tentait de se rendre indispensable, mais lui, il n’en savait rien, perdu dans des songes que lui seul connaissait, il ignorait tout du combat que se livraient les deux jeunes lufkins, combat inégal où l’une tentait de s’accrocher au rivage le temps que la tempête s’éloigne des côtes. Dieu qu’elle voulait qu’il s’éveille.
- InvitéInvité
Re: it can't be time (pina)
Mar 14 Jan 2020 - 14:27
i won't say goodbye
« you should leave. » Un hoquet de surprise à cette réplique cassante s'échappa de la gorge de l'islandaise. Cassante, méchante, distante. Adalia n'était plus que l'ombre d'elle-même, quand la colère serrait son cœur, la tristesse envahissant son corps. « His family will be there in few minutes. He'll be surrounded by his loved ones. » Flèche envoyée en plein cœur, dureté des mots car ils sont le reflets des maux.
Pina, silencieuse, regardait les draps blancs immaculés du garçon, sans oser faire un geste de peur de se prendre une nouvelle tempête. Elle releva néanmoins les yeux, pleine de courage, fixant alors l'espagnole. « I'm not your enemy, Adalia. » Sa voix était cassée, basse, sans sureté. Affrontant la vague qui la poussait contre son siège, elle se redressa assez pour venir tenir la main de @Kiran blackthorn, caressant du pouce son épiderme. « Mais si tu veux vraiment que je m'en aille... » souffla t-elle. Défaite, de ne pouvoir aider son amie, lui faire comprendre, lui faire voir la vérité. L'amour, la fidélité. Pina releva les yeux vers Adalia, attendant la nouvelle dague enfoncée dans son cœur.
Elle avait envie de lui dire, de se souvenir de l'année passée en France, des douceurs échangées et d'une amitié réelle. Pas de cette rage, cette colère, cette douleur lui transperçant les entrailles. « Je vais y aller. » Dit-elle alors finalement, comme une conclusion douloureuse. La lufkin se pencha vers son ami pour embrasser avec douceur son front, lui promettant de revenir vite, avant de se redresser et de serrer ses bras contre son torse. Inspirant longuement, elle serra les lèvres, consciente qu'aucunes paroles d'aidera plus l'espagnole pour aujourd'hui. Pas de sa bouche à elle, en tout cas. La renarde prit le chemin de la sortie, vidée de son énergie d'habitude si positive et douce. Le pouvoir du calme aujourd'hui n'était pas assez fort pour aider Adalia.
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Pina, silencieuse, regardait les draps blancs immaculés du garçon, sans oser faire un geste de peur de se prendre une nouvelle tempête. Elle releva néanmoins les yeux, pleine de courage, fixant alors l'espagnole. « I'm not your enemy, Adalia. » Sa voix était cassée, basse, sans sureté. Affrontant la vague qui la poussait contre son siège, elle se redressa assez pour venir tenir la main de @Kiran blackthorn, caressant du pouce son épiderme. « Mais si tu veux vraiment que je m'en aille... » souffla t-elle. Défaite, de ne pouvoir aider son amie, lui faire comprendre, lui faire voir la vérité. L'amour, la fidélité. Pina releva les yeux vers Adalia, attendant la nouvelle dague enfoncée dans son cœur.
Elle avait envie de lui dire, de se souvenir de l'année passée en France, des douceurs échangées et d'une amitié réelle. Pas de cette rage, cette colère, cette douleur lui transperçant les entrailles. « Je vais y aller. » Dit-elle alors finalement, comme une conclusion douloureuse. La lufkin se pencha vers son ami pour embrasser avec douceur son front, lui promettant de revenir vite, avant de se redresser et de serrer ses bras contre son torse. Inspirant longuement, elle serra les lèvres, consciente qu'aucunes paroles d'aidera plus l'espagnole pour aujourd'hui. Pas de sa bouche à elle, en tout cas. La renarde prit le chemin de la sortie, vidée de son énergie d'habitude si positive et douce. Le pouvoir du calme aujourd'hui n'était pas assez fort pour aider Adalia.