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swim to you (pina v)
Ven 8 Jan 2021 - 23:03
swim to you,
25 décembre 2020. (mood)
driftin' away from the shore into the open sea
i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
Seules arrivent jusqu’au chalet perdu entre l’eau et les terres, loin du monde, loin du bruit, les âmes guidées par les propriétaires. Au pied du portoloin se révèle le chemin enfoui sous la neige, guidé par les lumières, jusqu’à la toute petite maisonnée. Et dans le silence de la nuit déjà, on entend quelques rires et la musique, on voit les corps passer devant les fenêtres, dessiner des ombres sur les rideaux. De dehors déjà, on sent la chaleur des âmes réchauffées par le feu. Et il y en a une, particulièrement curieuse, qui guette, et qui accourt à l’extérieur avec un sourire aussi réconfortant que le soleil absent. « Finn! » dit-elle simplement en agitant une main pour attirer son attention, en chaussette sur le paillasson.
L’attrapeur lui adresse un sourire à demi camouflé dans l’obscurité qui caresse les montagnes. La lagune polaire enserrant le paysage évoque déjà les étoiles, dont les constellations se reforment sous la poussée des vagues. Le Calédonien s’approche, à peine changé de son dernier entraînement - car les habitudes du quotidien n’attendent pas Yule et ne souffrent aucun dédouanage. Les Fraser ont fêté Noël plus tôt, cette année, et à présent, sa fratrie se rassemble en noyaux familiaux, @Riley Fraser et @Sidney Pond à deux dans la famille de la rouquine, ainsi qu' @Oswald Burgess et @Murphy Fraser avec Oliver. Seul pour cette fête, jusqu’à ce que la renarde lui ait demandé, quelques jours auparavant what are you doing for christmas, starboy? « Hi Pina », adresse-t-il à l’Islandaise, la rejoignant sur le pas de la porte de ses parents. Quelle étrange idée, d’être ici. « Aren’t you cold? » il a envie d’installer ses orteils sur ses pieds à lui, pour lui épargner le froid de la terre.
Complètement détendue par la chaleur de l’âtre et la douceur du temps en famille, Pina lui offre un léger rire pour toute réponse, se penchant en avant pour attraper sa main « come on in! » Enfant-adulte, la sécurité du lieu lui fait oublier la timidité, les attention ou les peut-être. D’un geste, elle referme la porte derrière lui en brisant le lien réconfortant de leurs doigts qui se touchent et se découvrent, « How are you feeling ? Was the training good? » Son regard glisse sur le blason de son torse, ouvre les mains pour récupérer son manteau, s’accroche à ses prunelles, à ses pommettes, un instant peut-être aussi, à ses lèvres.
« I was alone », murmure l’athlète, un air paisible envahissant ses prunelles d’ambre alors que son regard court sur le paysage une dernière fois avant de pénétrer dans la maison. Les environs quasi lunaires ont quelque chose d’apaisant - peut-être est-ce l’absence visible de civilisation, terres qui ne semblent appartenir qu’à la pierre et aux vents. Hésitant un instant sur le pas de la porte, il souffle « you sure your parents are ok with me? »
Son sourire pourrait faire rougir les étoiles, se surprend-elle à penser en rougissant, détournant le regard pour observer la grande pièce derrière elle. Au milieu trônait un âtre central, et on entendait très bien les différentes voix qui chuchotaient en islandais dans le salon. « Absolutely not », dit-elle en se retournant vers lui, regard océan qui s’accroche au sien. Son sourire s’affiche un peu plus franchement quand elle hausse les épaules « they know you a little bit already, plus our house is your house. Everybody is welcome for Yule. Or for a simple Friday».
« Okay », il n’a pas besoin d’autres explications, le Calédonien, se contente des premiers degrés et de la douceur d’autrui. And she shares so much of her own. Son cœur bat la chamade, la nervosité passagère mais jamais étrangère en son domaine, et il adresse un salut timide aux parents de la renarde, ponctué d’un « halló » quasi-inaudible et à l’accent au mieux acceptable. C’est suffisant, pourtant : les visages des Jakobsen s’illuminent, on le fait entrer à coups de salutations proférées dans un agréable mélange d’anglais et d’islandais. Quelqu’un pointe le blason orné des deux K dorés qui habite son poitrail, l’air interrogateur, et il hoche la tête, silencieux, se contentant de dévoiler son dos décoré de Fraser. 7. Et pour une rare fois, l’attention ne le gêne pas - l’athlète ne ressent rien d’autre qu’une bienveillante curiosité chez ses hôtes.
Doucement, Finnick se glisse vers celle qui a donné ses yeux à la renarde, lui tendant un paquet soigneusement ficelé au creux de feuilles cirées. « It’s haggis », explique-t-il. « ‘lot better than it sounds ».
Le sourire sur les lèvres de la renarde ne cache rien à sa famille de l’affection qu’elle porte au garçon qui vient de faire irruption. Étrangement, il s’implante dans le salon avec une aisance troublante. Eylin, petite femme souriante et touchée par les années, se fait un plaisir d’approcher l’immense garçon pour lui prendre le plat des mains avec un regard malicieux, sans laisser une chance à Camila de récupérer le paquet. « all for me! », souffle-t-elle avec un clin d’œil avant de le contourner pour disparaître dans la cuisine. Un rire silencieux secoue les épaules de Pina alors qu’elle s’approche de lui pour poser avec délicatesse ses doigts sur son avant-bras, montrant de l’autre les personnes présentes dans le salon. « You already know Dorian, this is my dad, Jakob (qui lui offre un sourire bienveillant et un hochement de tête), and my mom, Camila. And the old fox is my Amma (grand-mère). you can call her Eylin…» La voix dans la cuisine l’interrompt, « Or Amma! », provoquant un rire général dans la pièce. Camila penche doucement la tête sur le côté, son visage illuminé du même sourire que sa fille. « Do you want something to drink? »
Il s'y glisse si aisément, et pourtant, à la première question, l'homme-lune se fige. C'est qu'il est heureux de s'insérer dans réel effort parmi les Jakobsen, qui ont une saveur semblable à sa propre famille - chaleureux, accueillants. Les murs chargés d'œuvres douces semblent vouloir les cajoler - tout ici respire la bonté. Avalant difficilement la boule qui s'est logée dans sa gorge, Finn hoche la tête. « Please», glisse-t-il sans préciser quoi - il ne sait pas, et il faudrait alors poser des questions. Il espère un breuvage sans alcool, blocage instinctif provoqué par un autre garçon lunaire et son soleil. Éole lance un regard léger vers la grand-mère, qui lui semble être l'autre facette de la Renarde - une petite malice dansant au creux de ses yeux. « D'you paint all this?», demande la lune, tentant de faire bonne figure.
Ici, rien ne semble compliqué. Avec un sourire, la mère s’éclipse à son tour, laissant le soin à sa fille de s’occuper de leur invité. @Dorian Jakobsen, jusque-là silencieux, s’est redressé dans le canapé avec un regard protecteur vers la cuisine, « It’s almost everything Moms, But Pina and I made some too. » Sa façon à lui de lui dire bienvenu, pense-t-elle en s’approchant du canapé, invitant Finnick à venir s’installer à ses côtés. « How about I show you around, after your drink ? The stars are so beautiful to watch, from the lake. You’ll love it! » Jakob les observe en silence, assis dans son vieux fauteuil près du feu. Son visage, jusque là assez énigmatique, s’éclaire d’un grand sourire alors qu’il se penche un peu en avant pour regarder sa fille « Líkar þér við hann! (il te plait!*) » La renarde tourne vivement la tête vers lui en lui faisant les grands yeux, geignant d’une petite voix « Pabbi!»
Les iris mordorés de l'attrapeur s'étaient fixés sur le frère de la Renarde, errant ensuite le long des toiles. Il tente de deviner lesquelles ont été produites par son amie, incapable de distinguer les styles - l'œil de l'artiste aveugle chez le scientifique. L'ensemble est doux sous le regard, et ça lui suffit. Finn ne saisit pas l'échange entre le père et la fille, mais les joues roses de Pina l'enchantent, la jeune femme en guise de pièce maîtresse des œuvres présentes. À sa suggestion, son visage s'illumine, et il saute sur ses pieds sans prendre garde à l'espace occupé par son corps, une rareté parmi des étrangers relatifs. « Can we take our drinks outside? », demande-t-il sans même songer à l'impolitesse face à ses hôtes, enthousiasmé par l'idée d'un ciel si limpide, si loin au nord, ajoutant un petit « If-if it's alright with you, sir? » adressé au patriarche, regard prudent coulé vers Jakob.
Prenant son enthousiasme comme porte de sortie, sous le regard hilare de son père, Pina se redresse à son tour avec un sourire joyeux, « Yes, good Idea! Hot chocolate? » demande-t-elle en l’observant avec un sourire solaire avant de s'éclipser pour la cuisine. Sa mère en profite pour se pencher à son oreille, curieuse. « ¿Es él de quien Kiran está enamorado? (C’est le garçon dont Kiran est amoureux?)», ce à quoi Pina répond en pouffant de rire, le rouge de ses joues s’accentuant alors qu’elle lui pique les deux tasses des mains « It is » chuchotage enfantin et complicité finissent par se taire alors qu’elle quitte les deux femmes et rejoignit Finnick dans l’entrée. D’un geste gracieux, elle fait voleter les tasses à ses côtés le temps de bien se couvrir, ses pieds rejoignant le moelleux de ses boots et son corps emmitouflé dans un gros manteau. « Do you want something warmer to wear ? »
Il y avait des codes dans l'air que l'Écossais ne saisit pas tout à fait, mais il en a l'habitude. Lorsque la tapisserie est bienveillante, qu'importe de ne pas savoir en distinguer quelques fils? Tapotant son sac élargi par les soins d'une certaine Irlandaise, Finn tire une nouvelle écharpe pour accompagner la cape d'hiver de ses entraînements - si elle le tient au chaud alors qu'il pique à plus d'une centaine de kilomètres à l'heure dans le vent, elle devrait faire l'affaire ici. L'arcaniste suit l'Islandaise dehors, prenant une petite pause sur la véranda alors que la silhouette de lune le devance. Il la voit s'arrêter, tourner la tête, ensorcelé par ses yeux océaniques qui le cherchent. « I like it here», souffle-t-il dans le vent, incertain qu'elle l'ait entendu, avant de la rejoindre. « Where d'you set up? »rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir.
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 14:29
La malice s’inscrit dans son regard alors qu’elle monte d’un geste vague le tas de patins à glace présent près d’un banc en bois, le long de la maison. « The best spot is across the lake, on the Island. Can you skate? » avant d’ajouter avec un sourire plus doux « Or you fly, and I skate ». L’air froid de son pays natal offrait à la renarde une sérénité presque constante, complètement dans son élément dans la couche de neige qu’entourait le paysage. Elle leva les yeux pour observer un instant le ciel, ravie que les nuages se soient dispersés pour leur laisser la galaxie à contempler.
« I'll skate,» fit Éole, se mordant l'intérieur d'une joue à l'idée - il n'avait pas patiné depuis l'enfance et risquait de tomber de toute sa longueur sur la glace, mais l'idée de tracer des arcs avec Pina le long de l'étendue gelée l'encouragea à sortir de sa zone de confort (un peu). Assis sur le banc, l'étudiant retira ses bottes hivernales pour mieux chausser les patins, rendus rigides par le froid glacé de l'île natale de la Lufkin. Finn attendit que l'étudiante ait fait de même pour se redresser, adressant un regard désolé d'avance à la jeune femme : « it's been a while », avoue-t-il, avant de jeter un oeil vers la maison, espérant une absence de public : peine perdue. Eylin, Jakob et Camila les regardaient avec bienveillance par un carreau. Here's to hoping i don't make a fool of myself.
Du coin de l’oeil, elle l’observait serrer les boucles de ses lacets, puis remettre ses gants, entouré de sa cape. Même la buée sortant de sa bouche paraissait plus sereine, s’évaporant en quelques volutes jusqu’au ciel. Une fois chaussée, elle se releva gracieusement et descendit les deux marches comme si elles n’étaient pas là, barre de métal sous son pied comme une prolongation de son coeur, baguette en main, guidant les boissons qu’elle avait entourée d’une bulle de protection pour qu’aucune goutte n’en sorte. « Won’t let you fall, Finn. D’you believe in me? » dit-elle avec un sourire malicieux, écho de paroles prononcés plus tôt dans l’année, en d’autres lunes, en d’autres termes. Pina ignora les spectateurs derrière eux et guida Finn à travers la neige jusqu’au lac, sur lequel elle s’élança sans seconde pensées, décrivant un cercle pour revenir à son point de départ et lui tendre une main, juste pour le début, juste pour le maintiens (or maybe for the whole ride?)
A l'évocation du souvenir, l'attrapeur sourit. « I do » (Merlin, I really do.) « But I'm a little heavier than you », sourit-il, tenté d'ajouter qu'au moins, la chute sera moins prononcée - car il sait que c'est faux, Éole. Already, he's fallen so hard for the Vixen. Traçant avec précaution les pas qui les séparent de la glace, il sent son poids se répartir inégalement le long des lames métalliques fixées à ses pieds, sans cran d'arrêt à l'avant pour l'aider - des patins de sports d'hiver et non de ces gracieuses et demandantes disciplines artistiques. Sa musculature protège son équilibre, pourtant, les entraînements rigides enchâssés dans le quotidien depuis des années pour assurer ses performances en vol. La renarde file, l'abandonne, et il tente de la suivre. One step, Fraser. Ses patins entrent en contact avec le sol gelé, qui n'a rien de ces patinoires lisses de quartier de son enfance : le lac produit des aspérités contre lesquelles les lames menacent de trébucher, mais Éole tient bon, transversaux contractés en guise d'appui. Il accepte la main que lui tend Pina, murmure un « thank you » dans l'air - sans mentir. Thank you for refusing that I'd spend Yule alone.
Les enfants-lune tracent de nouvelles cartes du ciel sur la surface de la glace, les astres formés par de légères pirouettes que Pina se permet, l'abandonnant une fraction de secondes - mais elle revient toujours, sans qu'il ait le temps de regretter le départ de ses doigts entre les siens, et il sourit, voyant sa chevelure de jais s'envelopper de l'éclat bleu du ciel nocturne. S'imagine y glisser les doigts, avant de rougir avec violence.rédigé à quatre mains avec @Finnick Fraser
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 14:30
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25 décembre 2020. (mood)
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i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
La fée s’envole et virevolte, mais son plaisir secret s'inscrit dans les lignes de sa peau, sur les doigts qu’elle retient entre les siens, sur leurs regards qui se cherchent et qui se perdent dans l’étendu bleu sous leur pied et au-dessus d’eux. Ses prunelles s’habituent à la nuit, la clarté des étoiles et celle de la lune qui se réfléchit sur la glace les enveloppent d’une douceur presque irréelle. Mes arbres se dessinent, le noir de leur cime se découpe dans le paysage, cache un instant le ciel, guise leur âmes. « it's my secret spot », dit-elle en souriant, perdue (encore) dans l’immensité de son regard, « I love coming here, I feel like it's my… Happy place? » l’enfant s’immisce dans ses gestes et ses paroles alors qu’elle glisse avec grâce autour de lui, tantôt tourné autour, tantôt laisse sa main en appuie sur son bras, avant de toujours revenir à ses doigts. « I even made a fork ».
Prisonnier d'une bulle de douceur (mais quelle geôlière), Finn la regarde tournoyer autour de lui, ému de constater que de la trouver derrière, sans la voir, ne l’angoisse pas. Être de coins qui hait les surprises et tente toujours de voir tout assaillant potentiel, il demeure immobile, certain de la bienveillance de l’Islandaise. L’Écossais voit l’arrivée des conifères à regret, l’absence de bonne excuse pour serrer sa main, et la sienne qui devra bien se contenter de ses poches doublées plutôt que du contact des doigts de Pina. « Thanks for trusting me with it », murmure l’homme-lune, avant de froncer les sourcils. « A fork? » il est rare que l’Islandaise se trompe, mais parfois, les langues supplémentaires peuvent jouer des tours.
Un instant, elle l’observe sans comprendre, en répétant «... Yeah? A fork? » elle se tourne avec aisance pour patiner devant lui, mimant de ses mains un triangle, « fork? No? Like a tiny castle you make when you're young? » son sourire se fait plus grand alors qu’elle pouffe de rire, tendant la main vers lui pour récupérer (ressentir) ses doigts entre les siens. « what is it? Un château fort, Styrktur kastali, un Castillo….oh my god I can’t find the word in English! » ses pommettes se teintent d’un rose timide alors qu'elle fait la moue en se décalant à nouveau pour glisser à ses côtés. Plus que quelques mètres avant la petite île… Devraient- ils en faire le tour une fois ?
Le cœur de Finn s’émeut face aux hésitations de la lufkin, se demandant s’il paraît ainsi, lui aussi, lorsque sa langue trébuche sur les mots et les consonnes, parfois. Devant les mimes de Pina, son visage finit par s’éclairer. « D’you mean a fort? », demande l’athlète, son sourire fendant son visage d’un éclat rieur. Si rares, chez lui, mais l’idée l’a attendri. Il sourit en la voyant continuer ses manœuvres sur glace, et suggère « d’you want to go on? S’nice ». To be with you, to hold your hand.
« it's exactly what I said! A fork? » demande-t-elle en se joignant à son rire (si chaleureux, qui éclaire tout son visage d’un seul coup, qui devient le soleil rien que pour elle), s’émerveille de le voir s'attendre, se laisser aller. « do you think you can drink while skating? » la malice fait pétiller ses yeux quand elle récupère d’un mouvement les deux tasses, quittant la chaleur de sa main pour celle du chocolat, faisant éclater les petites bulles en un «pop » discret.
« You’re sayin’ err … » il cherche le mot français, recueilli en entendant les colocataires bavarder dans la langue latine - les expressions du quotidien. « fourche? Like … for eating? » Son propre accent écossais roule sur le r avec plus de facilité que la majorité des anglophones, mais il rit, s’imaginant la fée délicate construire une fourchette géante sur son île pour mieux y planter son télescope. Finn accepte le breuvage, laissant échapper un petit son de satisfaction. « So good ». Le chocolat onctueux semble lui couler dans la gorge, tache ses lèvres et la commissure de sa bouche de sucre.
L’éclat spontané de son rire lui fait renverser la tête en arrière, juste assez pour que ses cheveux glisse sur ses épaules pour rouler en cascade dans son dos « no that's a fork! » et dieu que dans son esprit, la différence était claire. Mais sortait de sa bouche quasiment le même son, un o seulement légèrement plus prononcé, plus long, plus rond. « A forkt ? » grimaça- t-elle en le regardant d’un air timide, ses lèvres s’étirant néanmoins en un sourire amusé, puis attendri en glissant sur ses joues rougies par le froid, puis ses lèvres, sucrées pas le chocolat. Spontanément, pina leva une main tendre vers son visage pour le lui enlever, mais stoppa son geste à quelques centimètres de sa peau, se rappelant ce que les autres lui avaient parfois dit («everybody isn't confortable with being touched ») « you have a bit of… Milk » souffle-t-elle en plongeant elle aussi ses lèvres dans sa tasse, bercée par le bruit du métal sur la glace sous leurs pieds.
« Let’s call it a castle », suggère l’ethelred, riant sans méchanceté des efforts de la renarde. C’est un drôle de miroir pour lui, curieuse symétrie que de voir les difficultés d’une autre avec la langue, même si la source est différente, et il aime l’entendre se concentrer, articuler davantage, la façon que son nez se plisse légèrement sous l’effort d’énonciation. Figé, il regarda l’Islandaise lever la main vers son visage, imaginant trop de scénarios et d’images pour ne pas paniquer - ohmygodohmygodohmygod, jusqu’à ce que la lufkin se ravise, baissant les doigts. Finn lui glisse un regard curieux, les prunelles d’ambre murmurant ce que la bouche ne demande pas. You okay? Il sourit à la réponse, se passe une main sur la bouche. « You too », et rougit violemment de s’imaginer l’enlever avec les lèvres.toujours rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 14:30
Si jusque là, il lui avait été encore possible de nager dans le déni, naïade n’a plus de choix que de se rendre à l’évidence : elle l’aimait bien. Était-ce plus facile de se l’imaginer, de se laisser bercer par sa voix, réchauffée par son sourire, s’imaginer dans ses bras, parce que kiran lui avait tant parler de ses sentiments ? Était-elle, elle aussi, en train de tomber amoureuse du garçon, ou était-elle seulement guidée par les sentiments d’un autre cœur, d’un autre amour, d’un lien puissant ? Il n’empêche que le moment candide la fait sourire d’autant plus, préférant boire une nouvelle gorgée que d’essuyer ses lèvres, tournant ensuite la tête vers lui avec un grand sourire d’enfant fière. « I think it suits me pretty well! »
Devant sa mine, il sourit. Il sourit sans cesse, de tout son saoul, sans trop se poser de questions - est-ce parce qu’ils sont loin qu’il oublie toutes les précautions prises depuis des mois, de l’éviter autant que possible, de ne pas s’éterniser avec le couple, par peur d’être pris sur le fait? Un regard trop long, un sourire trop tendre, un peu trop de longing dans la mare ambrée de ses propres prunelles, mais ils sont loin de tout, semble-t-il, alors il la regarde, et il rit, enchanté de ses blagues, de sa présence, se rendant à l’évidence qu’elle lui manque, et que ses restrictions lui font mal. « Everything suits you », souffle l’attrapeur, et s’éloigne doucement du bout des patins pour faire le tour de l’île avec elle, car dans la stase, il y a le danger, et il est trop loyal pour s’y autoriser.
Les heures glissent sur bulles comme des minutes, et les minutes comme des secondes alors qu’ils glissent, tournent, se réchauffent de regards et de chocolat chaud. C’est seulement une fois leurs tasses vides, que pina s’approche à nouveau de lui, offre sa main à la sienne (enfin) en montrant la terre d’un mouvement de la tête. « come on, I’m gonna show you my fourchette. » pina abandonne sa tasse en la posant dans la neige, et guide le vent a travers les arbres jusqu’au centre du petit monticule. Ici, on se dirait presque que les étoiles se sont éteintes, même les animaux y sont discrets. Mais une petite clairière se découpe, éclairée par la lune, avec au milieu, une petite construction en bois, le lierre grimpant sur tout le pan sud pour le couvrir d'une couche de verdure apaisante. « there. » souffle-t-elle en s’arrêtant à l’entrée de la clairière.
Même le gazon semble extraterrestre, ceint de teintes quasi-bleutées qui rappellent le fond des mers ou le royaume des sirènes du loch davantage que les vastes étendues d’émeraude auxquelles le fils des highlands a été habitué. Un air ravi ceint son visage - c’est qu’il a toujours aimé les cachettes, Finn. Frottant ses mains entre elles, le jeune homme épris du vent expire, son souffle formant un nuage de vapeur dans l’air alors qu’ils avancent vers la cabane. « You protected it against winter? », demande-t-il à la renarde, observant la végétation qui résiste aux froids polaires de l’île.
Pina le suit avec un petit sourire fier, s’approchant de la cabane à demi ouverte sur le ciel en trottinant presque « I did, yes! Just the branch. It's just enough heat for the plants to grow. » la renarde s'accroupit devant la cabane pour en tirer un petit sac en toile imperméable, sortant de la un immense plaid qu’elle déposa sur le sol, puis alluma du bout de sa baguette trois grosses bougies qu’elle disposa dans la neige. « usually, I’d just transform to keep me warm. Maybe I'll steal a piece of your cape instead » souffle-t-elle en rougissant, triturant le plaid du bout des doigts une fois assise à demi à l'abri du vent.
« S’fine if you want to », répond l’attrapeur en s’installant à ses côtés, incertain de ce qu’il préfèrerait, lui - glisser ses doigts dans le pelage polaire ou accueillir Pina sous sa cape. Be wise, Fraser. Trop tentant, de l'abriter d’un bras ouvert, de la laisser se serrer contre lui. « T-t-transform, I mean. I-I don’t mind », la promesse offerte pour maîtriser le coeur qui cogne (trop) fort contre ses côtes, se disant que ce sera plus facile, de la voir sous une autre forme, d’arrêter de penser au sucre sur sa bouche et aux noeuds dans ses cheveux.rédigé à quatre mains avec @Finnick Fraser
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 14:32
swim to you,
25 décembre 2020. (mood)
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i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
Le premier bout de sa réponse fait battre le cœur de pina un peu plus fort dans sa poitrine, regard relevé vers lui avec une curiosité cachée sous un voile de timidité. Son sourire pourtant s’accrochant finalement à ses traits alors qu’elle se penchait légèrement vers lui en levant le nez vers les étoiles « but I want to talk about the stars ». Un instant, sa tête resta en suspens à quelques centimètres de son épaule, avant qu’elle ne finisse par y prendre appuie, doucement, yeux océan perdus dans l’étendu du ciel. La renarde ramena ses jambes contre elle et soupira longuement.
Finn essaie. Il tente si fort de faire ce qu’il faut, de se tenir correctement, de marcher sur la fine frontière entre amitié et - ce qu’il n’ose pas envisager. Les scrupules des convenances ne semblent pas gêner l’Islandaise, et même si son myocarde chavire, panique un peu, il referme un bras autour d’elle, profite de sa chaleur, lui prodigue la sienne. Le nez tout près des cheveux de la naïade, Éole se penche. « Pina … » murmure-t-il, avec trop d’expectative dans la voix. C’est un murmure qui demande la permission - de quoi? De tout, Fraser, tu le sais très bien, tu voudrais, mais c’est impossible. « Pina, I … » et les mots crèvent dans sa bouche lorsqu’elle lève les yeux vers lui, ses prunelles cobalt tellement douces, et ses joues roses, et les phrases se meurent sur la buée exhalée. « Why am I here? »
La question la prend au dépourvu, la ou quelques secondes plus tôt, elle fermait les yeux pour simplement profiter. Du ciel, du contact, du moment. De l’aisance de la situation tout en sentant les errances de leurs hésitations. « ... It’s yule. It the most important time to spend time with the ones we love. » la réponse est soufflée, la vérité cachée sous une couche enjolivée. « I didn't want you to be alone today. Or ever… I- » la renarde relève juste assez les yeux pour l’observer, les traits de Kiran s’imposant à son esprit avec clarté. « I just love having you with us. With me. » Comment lui expliquer ces émotions étranges qui s’étaient immiscées en elle, comment lui faire comprendre sans révéler l’amour de son amour envers ce garçon qu’elle tenait contre elle ?
With me.
Son cœur se fait esquif, chavire et tangue sur les vagues de la mer du regard de l'Islandaise. « I wish … » le silence le perce, s'impose comme un mur impénétrable qu'on ne devrait pas tenter d'escalader. La tentation est belle, n'a rien de ces mythes de sirènes traîtresses - on sait toujours un peu qu'elles veulent nous noyer, mais on accepte, car la noyade est délicieuse.
Éole lit des promesses de liberté
(les imagine)
Des aveux de douceur interdite
(les rêve)
Des soupirs à partager
(arrête.)
« Nevermind. »
Exhale la chaleur de son souffle dans la noirceur qui les entoure déjà, soleil d'hiver mourant au-delà de l'horizon. « Whatever your reasons … m'happy to be here. »toujours rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 20:12
Renarde détourne le regard pour se laisser bercer par les flammes de bougies devant eux, ses doigts caressent avec lenteur ses genoux, comme si cette légère friction suffirait à la tenir au chaud. Elle n’avait pas froid pourtant, contre lui sans trop l’envahir, avec lui sans trop l’éblouir. Ses paroles sont soufflées avec douceur « You know you can talk to me, mh? » alors qu’elle ferme les yeux, laisse parler son cœur. « You know, starboy… There is… Something I’d like to talk with you about if that’s okay. »
Parce que peut-être que lui expliquer,
Les espaces plus grand, loin des boîtes imposés,
Suffira à lui ouvrir les yeux, et le coeur,
Sur les délices qu’ils peuvent imaginer.
Le geste tout sauf distrait, ses doigts posés sur le bras de l’Islandaise se figent, transis (d’amour) de froid. Incapable de la regarder dans les yeux, Finn fixe la lueur des chandelles qui dansent plus vite encore que son coeur - le sent-elle, appuyée contre lui? Ses phalanges éveillées, il la caresse en un geste qui paraitrait presque distrait. Presque. Il sent chaque fibre du manteau sous son contact digital, chaque léger mouvement de son bras, soulevé par ses inspirations. « Oh. » She knows. She has to know and she’s about to burst this bubble and we’ll never get it back. It’s over. Au moins, dans cet entre-deux, il peut faire semblant que ça ne veut rien (tout) dire, qu’ils ne sont qu’amis, mais comment faire marche arrière, alors? « Of … c-course. » La peur se glisse en lui, le palpitant qui chavire.
Pina laisse un instant le silence s’installer, se concentre sur les gestes doux de ses doigts sur une (trop grande) couche de vêtements, inspire longuement. Le visage de son amoureux glisse devant ses yeux, lui sourit, l’encourage, pour elle, pour lui, pour eux. Elle se rassure en se disant qu’ils en ont parlé tellement souvent, qu’ils savent et se comprennent, que tout vas bien, que c’est normal. Apaisée par ses propres réflexions, elle reprend, regard rivé sur les flammes et le silence de la nature autour d’eux. « I wanted to talk about love, with you. We never had the chance to really talk about it, you and me, and I don’t know if you do with Kiran for example, but… » Pina se redresse finalement, à besoin du contact visuel alors doucement, se dégage de la légère étreinte, ses doigts venant chercher la main de Finn pour la poser entre les deux siennes. Un sourire timide mais résolument apaisant sur les lèvres, la douce reprend « There is so many forms of love, out there. So much more than one way to do, and to feel, that I’m sure you noticed, right ? Well, Kiran and I are in total sync about that. We both know we have a particularly high amount of love in stock. For one another, but also for the others. Some people can actually love more than one person at a time. »
Il y a longtemps qu’il n’a pas ressenti le besoin de faire usage de ses artifices de sauvegarde sociale avec Pina, et pourtant - Finn ne parvient pas à la regarder dans les yeux. Ses propres prunelles se fixent obstinément à la naissance de ses sourcils - juste assez près pour donner l’impression d’un regard franc, mais tout juste assez loin pour préserver son propre esprit. Surtout, il craint une autre situation de franchise où il n’a pas su s’extirper de l’esprit d’une autre sirène. (goddess of love with her golden hair) L’attrapeur présente un air interloqué à la renarde, ne comprenant pas où elle veut en venir. « … and? »
Quand bien même elle avait pris le temps de se préparer à lui expliquer les boîtes, les portes, les différences, sa vision de l’amour, le seul mot prononcé par le sorcier avait suffit à la faire rougir jusqu’aux oreilles et à baisser la tête pour observer leurs mains. « And… I- » Sa voix s’était bloquée dans sa gorge, se rendant soudainement compte de ce que voulait dire son cœur et que sa tête bloquait. « I never had problems accepting my feelings, but also I never experienced this particular situation, so it’s new for me too, but… » Son pouce vint caresser avec lenteur la peau du garçon, apaisée par la sensation. « I know I’m in love with someone... »
Plus perdu que jamais, Finn fixe Pina comme si la jeune femme était un casse-tête à déchiffrer, dont les instructions ont été rédigées dans une langue qu’il ne maitrise pas. Ses sourcils se froncent instantanément, pensée protectrice pour Kiran. Kiran, qui a vécu trop de ruptures et de douleurs dans sa vie. Kiran, qui a le cœur si grand et troué, pour son âge. « Does Kiran know? », se contente de demander l’attrapeur, la mine toujours fermée à l’idée que son meilleur ami puisse être blessé.
(( avec, dans le coeur, ce souvenir glané un après-midi de novembre, secret. ))rédigé en quatre mains avec @finnick fraser
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 20:17
swim to you,
25 décembre 2020. (mood)
driftin' away from the shore into the open sea
i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
Entendre le prénom de Kiran lui fait relever les yeux, apaisée, et son sourire, doux, se fiche sur ses lèvres alors qu’elle penche avec lenteur la tête sur le côté. Perdue dans ses yeux à lui, elle n’y voit pourtant pas la réserve, espère seulement y percevoir le moment où il comprendra, ou il la verra pour de vrai. « Yes, he knows. Actually it’s totally his fault I fell for that other boy. » Soudain prise d’une conscience nouvelle, Pina resserra ses mains sur celle de Finnick, comprenant à l’instant qu’elle allait le perdre. « Finn. » souffla-t-elle pour le concentrer totalement sur elle, sur eux. « It’s you. »
Finn recule avec violence, le corps qui se contracte, et renverse d’un pied les chandelles dont la cire s’épanche sur le sol du refuge sylvestre. Son dos se heurte au mur, le ramenant à la réalité, et il adresse un regard paniqué à Pina, l’or de ses prunelles tournoyant au rythme des émotions qui lui saisissent à la gorge. « What? N-n-no s’not p-possible » martèle l’attrapeur, les doigts parcourant frénétiquement le sol pour y trouver un interstice où se ficher, et se glissent entre deux planches approximativement clouées ensemble, le froid léchant doucement ses phalanges.
« I - » et sa voix s’étrangle. « This is - » et son cœur détale. « Merlin - » et son souffle défaille. « I just - » et sa volonté se fend. « I - »
La main de la renarde se pose sur la sienne, et il lui jette un regard malheureux. « I’ve been keeping it in », murmure Éole. « All of it. All of … you. Avoiding you. » Par sens du devoir envers Kiran, dans un sentiment de traîtrise qui ne lui ressemble pas, l’athlète l’a évitée alors qu’il ne souhaitait rien d’autre que de chercher sa compagnie, ses yeux, ses rires. « I - »
Il n’a dit les mots fatidiques qu’à une autre personne, ainsi. Ne se sent pas prêt à les répéter, pas tout de suite, pas maintenant, mais qu’y a-t-il d’autre pour tenter d’englober ce qu’il éprouve pour Pina depuis des mois? « I long for you. »toujours rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 20:23
Le cœur de la renarde manque de rompre sa cage thoracique en le voyant reculer, s’éloigner, paniquer. A quoi s’attendait-elle d’autre, en annonçant aussi franchement la couleur de ses sentiments ? Par réflexe, ses doigts s’étaient refermés avec un peu plus de pression sur son poignet (l’empêcher de partir, de la laisser), alors qu’elle cherchait à comprendre ses paroles.
Lentement, tout doucement, elle lit dans ses yeux plutôt que dans ses mots, retient son souffle jusqu’à ce qu’il ne respire à nouveau, se nourrit de ses confessions, sourit puis d’un coup, sourit si fort que ça se transforme en rire. Court, net, intense. Juste quelques éclats suffisent pour pousser les larmes qui gonflaient ses yeux le long de ses joues. Et la fébrilité des gestes, les tremblements qui annoncent l’envolée des papillons. « You know… » commence-t-elle en avalant à moitié ses mots, la gorge serrée. Yeux océans se perdent sur les traits du garçon, alors qu’elle laisse glisser ses doigts le long de ses avant-bras « it doesn’t have to be something where we put words on. . But I- I’d love it if you’d stay around more often. With me. »
Les mots libérés, l'annonce du boulet verbal à retirer - la paix. Finn l'observe, hoche la tête en silence. Instant de paix (presque), avec le coeur qui tente de se calmer. This is fine. You're fine. « I … i have to tell you something. » Ses lèvres se plissent, se pincent, sa main libre rejoint son torse comme s'il tentait de compter la mesure de son myocarde. « I'm a legilimens. In training. S'how Aphrodite and I broke up. Cause of what I found out. » Finn se tait, n'en dira pas davantage - les secrets de la Grecque ne sont pas les siens, et il n'a pas à les partager avec Pina. Cette faculté nouvellement acquise de se plonger dans l'esprit des autres doit être partagée - il se sent sale depuis longtemps, honteux d'avoir à recourir à ces stratagèmes pour évoluer en société et craintif de ne savoir comment s'arrêter une fois que les limbes lui sont ouvertes. « I didn't tell Aphrodite until it was too late. »
Gêné, l'attrapeur l'observe, tentant de discerner le dégoût ou l'incompréhension qui se montreront certainement sur son visage, comme il les a vus jadis sur les traits hâlés de son premier amour.
Sereine, Pina avait seulement levé les yeux pour mieux l’observer. Le voir se redresser, dessiner du regard le contour de ses doigts sur son torse, pour remonter doucement le long de son cou, sa mâchoire, imaginer la sensation de ses doigts sur sa peau recouverte d’une fine couche de poils, du poids de sa tête dans sa paume. Elle se concentra, enfin, quand le secret perça le silence de leur cachette, hochant la tête en silence en souriant légèrement. Elle en oubliait les explications compliquées avec sa meilleure amie, en oubliait les regards, le futur, tout ce qui pourrait être compliqué. Elle n’était présente que pour lui, pour eux, loin du monde et de ses difficultés.
Elle était la gardienne des secrets, l’oreille attentive et le puits de sagesse dans lequel on pouvait puiser. Elle n’avait pas bougé, n'avait pas libérer sa main d’entre les siennes, n’avait pas rompu leur étreinte visuelle. « Okay. » dit-elle simplement avant de laisser le silence s’installer. Pendant encore rien qu’un moment, elle laissa son regard voguer dans celui si profond du sorcier.
Guidée par son cœur, la renarde se redressa un peu pour décaler ses jambes, fesses sur les talons, s’approchant le plus possible de celles de Finn sans envahir son espace. La chaleur de la branche juste au-dessus de sa tête réchauffait ses joues, la situation (et les papillons) les colorant d’un rouge attendrissant. Lentement, sa main droite abandonna le contact rassurant de ses doigts pour grimper lentement jusqu’à sa joue, découvrant (enfin) l’exquise sensation de se sentir si proche (si loin). « You can read me, if it helps you. I have nothing to hide from you. »
rédigé à quatre mains avec @Finnick Fraser
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Re: swim to you (pina v)
Sam 20 Fév 2021 - 21:01
swim to you,
25 décembre 2020. (mood)
driftin' away from the shore into the open sea
i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
L’offre est si librement donnée, mais malgré tout, l’Écossais semble se replier sur lui-même davantage encore. « I barely do it anymore », avance Finn, faisant non de la tête. « thought it’d help me get people better, but s’poisonous ». Il ne veut pas s’empoisonner l’esprit des défauts de Pina, qu’il ne perçoit pas - ni y découvrir quelque chose qui lui rendrait l’idée de l’Islandaise et lui insupportable. « I always find out things I didn’t wanna know » et il saisit les doigts de la renarde contre sa joue, les porte à ses lèvres. « I just … wanted to tell you ».
Elle l’écoute, Pina, sourit à la douceur de ses gestes, se laisse envahir par le bien-être de son contact, mais s’attriste de ses mots. Elle accueille néanmoins avec délice la décharge électrique de sentir ses lèvres sur sa peau, inspire longuement pour retenir ses émotions, et souffle ensuite avec douceur « Thank you for sharing this with me. And If you feel the need to do it, it’s okay. » Un instant le silence, son regard dans le siens, la connexion. « Communication is key. But I don’t care what form it takes. And I want you to know that you can talk to me, about everything. I’ll always listen. »
Un pauvre sourire offert, glissé entre les lignes de l’aveu -
Éole hoche la tête.
« I know
(son empathie, sa bonté)
S’just … I’m not great at words. »
Les phalanges qui se lacent des siennes,
Et les os se murmurent des secrets connus du coeur
(mystères de la tête)
L’attire à lui, une main posée sur son cou, figures lacées au sol, avec les étoiles qui se faufilent entre les failles de la cabane pour leur sourire. La renarde contre lui, il murmure à nouveau. « What’s allowed? »
Elle se laisse attirée avec délice, rencontre la fermeté de son corps et la chaleur de ses mains sur sa peau, laisse un sourire illuminer son visage, regarde les étoiles alors que ses mains glissent avec lenteur se réfugier sous le manteau, un peu plus près pour sentir les dunes de ses muscles sous le coton de son pull. Et elle inspire longuement son parfum, se décale juste ce qu’il faut pour être bien installée, contre lui. En découvre les sensations nouvelles et se régale de sentir sa cage thoracique se soulever, sa voix résonner si près de ses oreilles. « With me ? Everything », répond-t-elle sur le même ton.
Le silence de l’hiver les entouraient d’une bulle délicieuse. Sereine. Pina relève doucement la tête, juste assez pour pouvoir nicher son nez un peu froid dans son cou, fermer les yeux, se laisser envahir de toutes ces sensations d’amour, oublier tous les moments qu’ils ont maltraités en s’éloignant, en écoutant des codes auxquels ils n’avaient aucune obligation de s’y enchaîner. « What would you like ? »toujours rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir
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Re: swim to you (pina v)
Mar 2 Mar 2021 - 14:19
L’absence de complexes de la question le tétanise, un instant, sonné de se le faire demander de façon aussi directe. L’arcaniste a passé tellement de temps à faire taire ses sentiments ((et son désir.)) qu’il ne dit rien, surpris. Ne sait pas – ou trop bien. Il imite la renarde, qui découvre les sillons de son corps à travers les tissus, glisse ses propres mains sous le manteau trop grand qui la recouvre – les courbes de sa silhouette, promène ses doigts dans ses cheveux. Ses cheveux, qu’il a fixé tant de fois à la dérobée, voyant Kiran y plonger les phalanges avec envie.
What would you like.
Avec elle, compter toutes les étoiles de la galaxie au rythme de son souffle
La sentir, écrin de ses hanches, sur lui –
Caresser son visage – encadrer sa bouche des siennes
Goûter à ses hanches,
Embrasser ses lèvres.
Muet, pétri de gêne, il se tait, incapable de formuler ses envies. Se demandant ce qui ne tourne pas rond chez lui – après près d’un an sans contact, après des mois passés à penser à elle, à se retenir de la voir ainsi (échouer souvent), de figer. C’est si simple, pourtant, à dire. I’d like to kiss you, first. La première demande est encore intelligible – mais pas seule, et il se retrouve bloqué. La scène lui parait tellement surréelle qu’il n’ose rien dire, se contente de la regarder, et fige.
« You make it sound so simple … » et ce l’est, mais pas pour lui. Les caresses sont toujours pudiques, leurs doigts partant à la découverte du territoire inconnu de l’autre, appréciant plats et creux. « I want … » Many things. Intimidé par la naïade, il se tait, sent l’effleurement doux des lèvres de Pina sur la peau de son cou. Le nez enfoui dans la cascade de jais de l’Islandaise, l’attrapeur inspire. Jasmine and sandalwood. L’odeur connue le rassure, assez pour tirer Pina sur ses hanches et l’embrasser.
Ses lèvres goûtent le chocolat et le froid de l’hiver islandais, les étoiles peintes sur le ciel et la tempérance. Il y a longtemps qu’il n’a embrassé personne – et son expérience en la matière se limite à une seule femme. Maladroitement, ils se cognent – ce que c’est que d’apprivoiser le corps d’un.e autre. Prompt à la honte, il veut se replier sur lui-même, mais le rire de la renarde le rassure – it’s alright.
Elle glisse avec plaisir ses doigts, d’abord sur ses joues, puis dans ses cheveux, découvre leur texture et se laisse happer par la courbure qui l’attire jusqu’à sa nuque, y dépose des caresses apaisantes alors qu’elle plonge à sa découverte, encore, soupire contre ses lèvres, se laisse envahir par le feu délicieux qui explose dans son bas ventre. Les cheveux de la renarde glissent autour de son visage quand elle se redresse un instant, resserre les cuisses contre lui, glisse les paumes sur son torse, l’observe et sourit. « Are you ok ? »
L’innocence qu’on lui connaît se perd avec délice dans l’envie, regard fiévreux et soupire chaleureux alors que ses doigts glissent sur son ventre jusqu’à la fin du coton pour trouver enfin sa peau. Son sourire s’affiche un peu plus malicieux quand elle sent ses muscles se tendre et son dos se relever. Offrir l’amour sous toutes ses formes, s’en délecter sans autre forme.(rédigé à quatre mains avec @Finnick Fraser )
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Re: swim to you (pina v)
Dim 28 Mar 2021 - 12:40
swim to you,
25 décembre 2020. (mood)
driftin' away from the shore into the open sea
i'll sleep on the ocean tonight with the moon at my feet.
Éole soupire, les paupières voilant à demi son regard taché d’or. Il préfèrerait que Pina ne lui pose pas de questions, auxquelles il se sent obligé de répondre - il aimerait ne pas lui dire ce qui s’est glissé dans son esprit, lorsque la renarde l’a drapé de ses cheveux. À d’autres, les enjolivures et les mensonges - il s’en sent incapable, avec les cuisses de la sorcière qui lui étreignent le bassin, et son sourire, le coeur. « You, um - » sa voix croasse presque, et il lui présente un air désolé, avant de reprendre. « You smell like him » murmure contre le vent qui siffle, dehors. Jasmine and sandalwood. « it’s ... (nice? comfortable?attractive?) reassuring. » et il hausse les épaules, sans trop s’inquiéter de l’étrangeté de parler de Kiran ici, avec ses doigts à elle qui s’immiscent sous ses vêtements, avec ses mains à lui qui se posent sur ses hanches pour la presser davantage contre son bassin, et ses yeux de naïade qui le fixent avec la bonté de l’océan qui apaise sans noyer. (just turn off the lights and you could be my private dancer)
Son cœur s’affole et s’envole, s’étire jusqu’à ce que Kiran n’envahisse ses pensées. Un instant, le visage d’éole se floute et s’isole, et le parfum l’envahit elle aussi. Ils se confondent et s'inondent, à trois, comme s’il était un peu là, lui aussi. Pourtant rien ne semble étrange. Tout est à sa place, rien ne s’efface. L’océan souffle lentement, se délecte de la pression du vent sur ses hanches, de ses doigts sur sa peau, de ses lèvres qu’elle vient dévorer des siennes, noyées dans les sourires et les soupirs. Résolument silencieuse, elle préfère parler le langage des corps, défendre le feu qui naît entre eux. Ses doigts remontent sur son torse jusqu’à enserrer le tissus, assez pour l’attirer avec elle quand elle se redresse, l’observer, sentir les cicatrices danser sur ses bras lorsqu’elle y passe les doigts. « It feels right », chuchote-t-elle, yeux dans les yeux, coeur contre coeur.
it does? s’inquiète Finn - pense à Kiran, Kiran au loin, Kiran qui ne sait pas ce qui se trame dans la cabane sertie d’étoiles et gorgée des sifflements des vents polaires, mais Pina ne lui mentirait pas, il n’y a rien de fourbe en la renarde. (check, then. If you trust her so much, nothing could surprise you, could it?) et l’athlète ouvre les yeux, prunelles perçantes fixant leur cible comme seuls le font les attrapeurs. i’m a seeker, avait-il dit lorsqu’on s’étonnait de son étrange perception. i see what others don’t. ses iris se font hameçon, prise chatoyante aux nuances dorées lancée dans la mer, attendant qu’on y morde et que sa prise accepte le lien d’elle-même. Ses hanches ondulent, la crête des vagues en haute mer, paresseuses, le roulement qui annonce les mouvements en contrebas, prêts à percer la surface de l’océan.
Happée dans son regard, bloquée dans son coeur, l’océan se laisse aller en vagues, parfois en caresses douces, parfois en pulsions sauvages. Les peaux se dénudent et se découvrent, regards accrochés, corps entrelacés. Les émotions s’invitent en elle et troublent sa vue un instant, ses doigts se perdent dans la jungle de ses cheveux, le souffle sur ses lèvres. Sensations nouvelles et enivrantes, les corps respirent et ondulent à l’unisson. ((It’s different, it’s unique, she dives deep in the pleasure, her body shivering on his as she forgets about the woods, the night, the sandalwood and jasmine to cover herself with his perfume and his love.))toujours rédigé à quatre mains avec la douce @Pina Jakobsdóttir
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