- InvitéInvité
(fb) vague à l'âme. (evalia)
Lun 30 Sep 2019 - 22:35
vague à l'âme
L’eau fraiche de l’étang écossais vient mordre sa peau tandis qu’elle s’enfonce petit à petit vers les profondeurs. Habillée toute entière elle se laisse juste porter par le clapotis de l’eau et par le chant imaginaire des sirènes : comme elle l’aura si souvent fait auparavant, elle plonge pour noyer ses craintes, ses peurs, ses pleurs. Il n’est que sept heures. Autour d’elle, l’université et Inverness sont encore endormies et elle parvient enfin à entendre clairement les battements saccadés de son coeur. Cela n’avait cessé depuis qu’elle avait appris la nouvelle : la seule idée d’imaginer Ghost dans cette chambre d’hôpital, la seule idée qu’il ait pu disparaitre pour toujours, elle sentait son palpitant s’agiter un peu trop fort dans sa cage thoracique. Et cela lui rappelle bien trop de larmes, bien trop de drames : cette sensation de ne pas pouvoir respirer parce qu'un autre à failli rendre son dernier souffle, cette sensation de ne plus pouvoir vivre parce qu’une autre a chuté en bas de la tour. Elle plonge, pour ne pas entendre ses propres sanglots, elle se laisse glisser vers le fond pour oublier qu’il s’y est déjà échoué avant elle. Pendant quelques secondes finalement, le silence, elle ouvre les yeux, et il n’y a que les mouvements marins pour troubler la quiétude qui semblait régner sous la surface. Mais finalement, la scène qui se mue en une autre, rappel douloureux de ce qu’elle a déjà perdu et de ce qu’elle a failli perdre par son égoïsme et son manque de clairvoyance.
Des années en arrière, une impression de déjà-vu, ses pas qui la menaient petit à petit plus loin du bord. « Moon ! Reviens tu vas te faire emporter par le courant ! » Elle n’écoutait pas l’enfant, trop occupée à aller plus loin, encore un peu, avec l’impression qu’elle s’éloignait de ses cauchemars au fur et à mesure que la rive devenait plus floue. Et d’un coup, la délivrance, comme si tout ce qu’elle cherchait à enfermer au fond d’elle se trouvait libéré au milieu de l’étendue d’eau sombre. Un cri sourd, la voix étouffée par les sanglots qui se bloquaient dans sa gorge, l’espagnole se plie en deux, se laissant couler en pic jusqu’au fond du lac. Baby… A force de retenir sa respiration, lui semblait presque pouvoir discerner ses longs cheveux blonds à travers yeux mi-clos. Mais elle s’éloignait, elle partait, l’abandonnait : pourquoi faisait-elle donc ça ? Elle n’avait pas la force de la suivre, comme emmurée dans son propre corps, spectatrice de sa propre hallucination elle ne pouvait que la laisser lui échapper, encore une fois. « Adalia ! » Les bras de Kiran qui viennent entourer ses épaules et la tirer hors de l’eau, l’inquiétude qu’elle avait pu sentir dans sa voix et son souffle saccadé sur son visage tandis qu’elle finit par rouvrir les yeux, simplement sonnée d’avoir été ainsi tirée de sa rêverie. Et derrière ses cils, il lui semble encore voir les grands yeux bleus d’Éléanor : grands yeux innocents qui se ferment et finissent par disparaitre, à jamais.
Elle prend une profonde inspiration tandis qu’elle se redresse brusquement, sortant la tête de l’eau dans un grand bruit de claquement. Autour d’elle, la forêt s’éveille doucement. Le soleil commence à filtrer à travers les branches entremêlées des arbres et vient faire miroiter la surface du lac : le spectacle est magnifique. Elle soupire, reprenant à regret son chemin jusqu’à la rive. A regrets, mais plus légère, l’ombre de ses pleurs plane toujours au dessus de sa tête, mais elle se sent à nouveau respirer correctement, du moins, capable de donner le change, en apparences.
Une ombre se détache au bord de l’eau seulement agitée par ses propres mouvements, une silhouette qu’elle ne met pas bien longtemps à reconnaitre. Quelques brasses, elle fait disparaitre les traces de ses larmes en plongeant à nouveau sous la surface quelques secondes avant de saluer le jeune homme d’une voix qui se voulait chaleureuse : « Olà Evandro, como vai ? » Son accent n’est pas des plus corrects, mais elle tente quelques mots en portugais avant de se résigner à reprendre dans la langue de Shakespeare, seulement teintée par cet accent hispanique qui lui collait à la peau malgré les années : « Tu es bien matinal dis-moi. » Elle esquisse un sourire la brune, cherchant à garder la face devant le brésilien. Parcourant les derniers pas qui la séparaient de la terre ferme et du sorcier, la Blackthorn vient récupérer une veste qu'elle avait laissée sur un rocher pour la déposer sur ses épaules. Passant une main dans ses cheveux mouillés pour les ramener en arrière, hors de son visage impassible elle se laisse choir sur la rive ne se préoccupant qu’à peine de ses vêtements trempés qui collaient à sa peau. « C’est la promesse du spectacle du lever de soleil sur l’étang qui t’a sortie des bras de Morphée ? »
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
***
Des années en arrière, une impression de déjà-vu, ses pas qui la menaient petit à petit plus loin du bord. « Moon ! Reviens tu vas te faire emporter par le courant ! » Elle n’écoutait pas l’enfant, trop occupée à aller plus loin, encore un peu, avec l’impression qu’elle s’éloignait de ses cauchemars au fur et à mesure que la rive devenait plus floue. Et d’un coup, la délivrance, comme si tout ce qu’elle cherchait à enfermer au fond d’elle se trouvait libéré au milieu de l’étendue d’eau sombre. Un cri sourd, la voix étouffée par les sanglots qui se bloquaient dans sa gorge, l’espagnole se plie en deux, se laissant couler en pic jusqu’au fond du lac. Baby… A force de retenir sa respiration, lui semblait presque pouvoir discerner ses longs cheveux blonds à travers yeux mi-clos. Mais elle s’éloignait, elle partait, l’abandonnait : pourquoi faisait-elle donc ça ? Elle n’avait pas la force de la suivre, comme emmurée dans son propre corps, spectatrice de sa propre hallucination elle ne pouvait que la laisser lui échapper, encore une fois. « Adalia ! » Les bras de Kiran qui viennent entourer ses épaules et la tirer hors de l’eau, l’inquiétude qu’elle avait pu sentir dans sa voix et son souffle saccadé sur son visage tandis qu’elle finit par rouvrir les yeux, simplement sonnée d’avoir été ainsi tirée de sa rêverie. Et derrière ses cils, il lui semble encore voir les grands yeux bleus d’Éléanor : grands yeux innocents qui se ferment et finissent par disparaitre, à jamais.
***
Elle prend une profonde inspiration tandis qu’elle se redresse brusquement, sortant la tête de l’eau dans un grand bruit de claquement. Autour d’elle, la forêt s’éveille doucement. Le soleil commence à filtrer à travers les branches entremêlées des arbres et vient faire miroiter la surface du lac : le spectacle est magnifique. Elle soupire, reprenant à regret son chemin jusqu’à la rive. A regrets, mais plus légère, l’ombre de ses pleurs plane toujours au dessus de sa tête, mais elle se sent à nouveau respirer correctement, du moins, capable de donner le change, en apparences.
Une ombre se détache au bord de l’eau seulement agitée par ses propres mouvements, une silhouette qu’elle ne met pas bien longtemps à reconnaitre. Quelques brasses, elle fait disparaitre les traces de ses larmes en plongeant à nouveau sous la surface quelques secondes avant de saluer le jeune homme d’une voix qui se voulait chaleureuse : « Olà Evandro, como vai ? » Son accent n’est pas des plus corrects, mais elle tente quelques mots en portugais avant de se résigner à reprendre dans la langue de Shakespeare, seulement teintée par cet accent hispanique qui lui collait à la peau malgré les années : « Tu es bien matinal dis-moi. » Elle esquisse un sourire la brune, cherchant à garder la face devant le brésilien. Parcourant les derniers pas qui la séparaient de la terre ferme et du sorcier, la Blackthorn vient récupérer une veste qu'elle avait laissée sur un rocher pour la déposer sur ses épaules. Passant une main dans ses cheveux mouillés pour les ramener en arrière, hors de son visage impassible elle se laisse choir sur la rive ne se préoccupant qu’à peine de ses vêtements trempés qui collaient à sa peau. « C’est la promesse du spectacle du lever de soleil sur l’étang qui t’a sortie des bras de Morphée ? »
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mar 1 Oct 2019 - 21:19
Il la regardait de loin, son dos appuyé contre l'arbre, sa jambe droite remontée pour prendre appui contre le tronc. Ses yeux marron ne quittaient jamais la silhouette qui affrontait l’eau froide du calme étang, disparaissant à plusieurs reprises pour braver la noirceur des profondeurs. Chaque plongée dans les ténèbres se reflétait sur la posture tendue du jeune homme, la rigidité de son corps se synchronisant aux éclipses fréquentes de sa jeune protégée. Elle nageait bien la petite, il le savait. Les éclats de l’eau brisaient la tranquillité de la langoureuse matinée, rappel opiniâtre de la présence de la demoiselle au coeur de l’étang. À quelque reprise, il pouvait distinguer sa tête hors de l’eau, un point noirâtre brisant l’étendue sereine. Mais il ne pouvait empêcher l’inquiétude qui serpentait dans son esprit, évocation persistante du pourquoi de sa présence près des rives. Le Lufkin était matinal, certes, mais à cette heure-ci, ses mains auraient normalement été occupées à tenir un café colombien bien chaud, un livre accueillant étendu devant ses yeux. Mais il l’avait vu quitter la salle commune, sa propre présence dissimulée par l’ombre, tandis qu’elle abandonnait le chaleureux salon, l’esprit de cette dernière trop préoccupé pour remarquer la présence du brésilien. Et Evandro n’avait pu s’empêcher : il l’avait suivi jusqu’à l’étendue d’eau, gardant une distance respectable, mais se rassurant que la sécurité de sa petite protégée était assurée. Elle n’allait pas bien la petite, il le savait. Il les connaissait les rumeurs, les ragots murmurés entre deux têtes penchées, les coups d’oeil lancés vers elle. Bien sûr, il les avait entendus, il savait leur essence et le secret douloureux qu’ils portaient, et depuis, il n’avait pu s’empêcher de s’inquiéter pour Ada. La vie portait son lot de défis, offrant et privant, mais ce que la jeune femme affrontait aujourd’hui, il ne le souhaitait même pas à son pire ennemi. L’inquiétude, la frayeur… l’impuissance. Les jours sombres n’étaient pas près de leur fin pour Adalia, sa petite protégée.
Sa petite protégée. Bien que tout avait commencé par une faveur murmurée par un père oublié, le devoir du jeune brésilien s’était mué en toute autre chose. Il l’appréciait vraiment, cette petite. Son côté studieux, sa tranquillité, son ambition ; son sourire ennuyé lorsqu’il enchaînait les plaisanteries douteuses. Une petite victoire pour le jeune homme lorsqu’il réussissait à briser le masque de son amie. Il aimait passer du temps avec elle, la voir exceller dans ses classes, la voir s'enflammer pendant l’un de leurs fameux débats passionnés. La protéger était devenu une seconde nature, un réflexe spontané dans son quotidien chargé. La faveur n’était plus que l’origine d’une relation qui lui était chère ; l’obligation depuis longtemps disparue de ses actions. Il ne passait pas du temps avec elle pour faire honneur à sa parole ; il passait du temps avec elle, car il appréciait sa présence. Et aujourd’hui ne faisait pas exception, au contraire, rassuré d’avoir accueilli la matinée à son plus tôt, lui permettant ainsi d’observer son départ précipité.
Lorsqu’il la vue revenir, brassant l’eau de ses mouvements précis, le jeune homme arriva soudainement à mieux respirer. Une grande inspiration envahit ses poumons, redonnant l’oxygène dont il n’avait pas réalisé s’être privé. Le soleil commençait doucement à pointer le bout de son nez, colorant l’eau, les arbres et le visage de la nageuse, un léger sourire flottant sur ce dernier.
“Olà Evandro, como vai ? Tu es bien matinal dis-moi. C’est la promesse du spectacle du lever de soleil sur l’étang qui t’a sortie des bras de Morphée ?”, son petit accent cassé le salua, provoquant le coin de ses lèvres à se relever en salutation réciproque. “Oi querida. Exactement. Ça ou un nouveau livre que je ne pouvais plus me retenir de lire.”, répondit ledit Evandro, sa voix s’élevant lentement pour répondre joliment de son accent chaleureux, un clin d’oeil accompagnant sa dernière phrase. Le jeune homme dévia ensuite son regard vers la rive fraîche sur laquelle s’était laissée tomber sa compagne, hésitant, avant de rejoindre Ada au sol, retirant son veston pour le plier sur ses jambes étendues. D’un coup de baguette et d'un murmure, il apposa un sort sur la jeune demoiselle, la réchauffant de son escapade dans les eaux froides, avant de ranger sa baguette à ses côtés. Son regard se perdait sur l’eau calme, admirant le lever du soleil qui colorait d’orangé le miroir du lac. Lentement, il remonta les manches de sa chemise rose sur ses avant-bras, avant de poser ses mains derrière lui, se penchant légèrement vers l'arrière. Un silence confortable s’était déposé entre eux deux, le Lufkin concentré sur le spectacle se déployant devant ses yeux sereins. Le paysage était magnifique, les feuilles virevoltant légèrement au gré du vent, les rayons du soleil chatouillant leur peau de leur chaleur contagieuse. Maintenant que la petite ne bravait plus l’eau trompeuse, le jeune Delgado pouvait finalement relaxer, respirant l’air pur du boisé, avant de briser le silence de nouveau :
“Et toi, pourquoi venir nager aussitôt dans la journée? Tu avais déjà un trop-plein d’énergie à dépenser ?”, demanda-t-il, laissant son regard vaguer sur le tableau qui s’animait, hésitant à poser réellement les questions qui lui brûlaient les lèvres. Bien qu’elle portait avec brio l’impassibilité, Evandro n’avait pu s’empêcher de remarquer le sourire quelque peu forcé qu’elle lui avait offert. La brusquer n’était pas dans ses habitudes, et aujourd’hui ne ferait pas exception. Il userait de douceur et de patiente, la laissant venir vers lui lorsque le moment serait le bon. Il était là, et il espérait qu’elle le savait.
Sa petite protégée. Bien que tout avait commencé par une faveur murmurée par un père oublié, le devoir du jeune brésilien s’était mué en toute autre chose. Il l’appréciait vraiment, cette petite. Son côté studieux, sa tranquillité, son ambition ; son sourire ennuyé lorsqu’il enchaînait les plaisanteries douteuses. Une petite victoire pour le jeune homme lorsqu’il réussissait à briser le masque de son amie. Il aimait passer du temps avec elle, la voir exceller dans ses classes, la voir s'enflammer pendant l’un de leurs fameux débats passionnés. La protéger était devenu une seconde nature, un réflexe spontané dans son quotidien chargé. La faveur n’était plus que l’origine d’une relation qui lui était chère ; l’obligation depuis longtemps disparue de ses actions. Il ne passait pas du temps avec elle pour faire honneur à sa parole ; il passait du temps avec elle, car il appréciait sa présence. Et aujourd’hui ne faisait pas exception, au contraire, rassuré d’avoir accueilli la matinée à son plus tôt, lui permettant ainsi d’observer son départ précipité.
Lorsqu’il la vue revenir, brassant l’eau de ses mouvements précis, le jeune homme arriva soudainement à mieux respirer. Une grande inspiration envahit ses poumons, redonnant l’oxygène dont il n’avait pas réalisé s’être privé. Le soleil commençait doucement à pointer le bout de son nez, colorant l’eau, les arbres et le visage de la nageuse, un léger sourire flottant sur ce dernier.
“Olà Evandro, como vai ? Tu es bien matinal dis-moi. C’est la promesse du spectacle du lever de soleil sur l’étang qui t’a sortie des bras de Morphée ?”, son petit accent cassé le salua, provoquant le coin de ses lèvres à se relever en salutation réciproque. “Oi querida. Exactement. Ça ou un nouveau livre que je ne pouvais plus me retenir de lire.”, répondit ledit Evandro, sa voix s’élevant lentement pour répondre joliment de son accent chaleureux, un clin d’oeil accompagnant sa dernière phrase. Le jeune homme dévia ensuite son regard vers la rive fraîche sur laquelle s’était laissée tomber sa compagne, hésitant, avant de rejoindre Ada au sol, retirant son veston pour le plier sur ses jambes étendues. D’un coup de baguette et d'un murmure, il apposa un sort sur la jeune demoiselle, la réchauffant de son escapade dans les eaux froides, avant de ranger sa baguette à ses côtés. Son regard se perdait sur l’eau calme, admirant le lever du soleil qui colorait d’orangé le miroir du lac. Lentement, il remonta les manches de sa chemise rose sur ses avant-bras, avant de poser ses mains derrière lui, se penchant légèrement vers l'arrière. Un silence confortable s’était déposé entre eux deux, le Lufkin concentré sur le spectacle se déployant devant ses yeux sereins. Le paysage était magnifique, les feuilles virevoltant légèrement au gré du vent, les rayons du soleil chatouillant leur peau de leur chaleur contagieuse. Maintenant que la petite ne bravait plus l’eau trompeuse, le jeune Delgado pouvait finalement relaxer, respirant l’air pur du boisé, avant de briser le silence de nouveau :
“Et toi, pourquoi venir nager aussitôt dans la journée? Tu avais déjà un trop-plein d’énergie à dépenser ?”, demanda-t-il, laissant son regard vaguer sur le tableau qui s’animait, hésitant à poser réellement les questions qui lui brûlaient les lèvres. Bien qu’elle portait avec brio l’impassibilité, Evandro n’avait pu s’empêcher de remarquer le sourire quelque peu forcé qu’elle lui avait offert. La brusquer n’était pas dans ses habitudes, et aujourd’hui ne ferait pas exception. Il userait de douceur et de patiente, la laissant venir vers lui lorsque le moment serait le bon. Il était là, et il espérait qu’elle le savait.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mar 1 Oct 2019 - 22:54
vague à l'âme
Comme une ombre bienveillante sur chacune de ses actions, Evandro semblait toujours se montrer lorsqu’elle en avait besoin et ce parfois même avant qu’elle ne s'en rende elle-même compte. Cela faisait bien longtemps qu’Adalia s’était habituée à le voir apparaitre derrière son épaule à chaque fois qu’elle se trouvait en situation périlleuse. Rôle d'un quatrième frère en quelque sorte, un protecteur qui ne faisait pas ça par obligation familiale, pense-t’elle du moins, bien loin de la vérité, comme souvent finalement. En tous cas, les deux sorciers avaient tissés à travers les années un lien que la brune ne partagerait avec personne d’autre : mélange de douce affection, de débats faussement houleux et de cette tendre fierté de voir l'autre exceller.
Ce matin-là encore, il se montre tandis qu’elle combat ses peurs et si elle cherche à maitriser ses émotions et l’expression de son visage il ne lui faut pas longtemps pour se rendre compte que derrière son sourire, il se montrait inquiet. « Toi et tes livres. » Murmure-t’elle en penchant légèrement la tête vers lui, répondant d’un doux sourire contenu au ton chaleureux de sa voix. La rélfexion n’était qu’une évidente espièglerie, il n'était pas rare de les croiser tous les deux armés d'un livre et d'une tasse de boisson chaude, échanger leurs impression sur un hauteur antique ou la littérature étrangère. « Tu m’étonnes qu'on dise que les lufkins sont des rats de bibliothèque. » Elle le taquine gentiment, feintant une moue mutine pour masquer le retour des sanglots bloqués au fond de sa gorge. Sans parvenir à savoir pourquoi, l’étang ne suffit pas à contenir ses inquiétudes.
Il vient s'installer auprès d'elle et elle tourne légèrement la tête pour l'observer du coin de l'oeil déposer délicatement son veston sur ses jambes. « Gracias cariño » Souffle-t’elle, presque inconsciemment, dans sa langue natale, en resserrant un peu la veste sur ses épaules, doucement réchauffée par le sortilège du sorcier. Le silence se pose sur les deux compagnons et Adalia se surprend à plonger son regard à nouveau dans les profondeurs. Cette fois néanmoins, les images lui sautent au yeux, le teint pâle de son tendre frère étendu sur son lit d’hôpital, la tour de la demeure des Blackthorn fermée à jamais, le nom de baby sur une pierre tombale, elle se mord la lèvre pour faire disparaitre les bribes de souvenirs. Un pied ancré dans la réalité et une larme qui vient éclabousser ses joues rosies par l'effort de la nage. D’un geste discret elle passe la main sous ses yeux pour faire disparaitre les perles salées avant de se replonger dans la contemplation du paysage qui s’animait peu à peu. Heureusement, Evandro ne regarde pas, perdu dans sa propre observation du lever de soleil et de ses miroitantes lumières qui viennent réchauffer leur visage.
Première question, et la sorcière tressaille légèrement. Les impostures n'avaient jamais étés de mise entre les deux amis, pourtant, il n'y a rien que l’espagnole souhaite moins que de s’effondrer face à lui. Alors, elle esquive habilement, ni mensonge ni vérité, blasphème lorsqu’il s’agit d'être honnête elle énonce un fait, une évidence qui n’aurait que pour effet de calmer quelques secondes la curiosité de son interlocuteur. « L’appel de l’eau était plus fort que mon sommeil j’imagine. » Elle hausse légèrement les épaules la brune, ramenant les genoux contre son buste et enfouissant son menton dans ses bras pour observer plus confortablement le soleil s’élever derrière les arbres. Réponse insuffisante, sa voix intérieure vient titiller sa patience, la forçant à reprendre d’une voix calme, faisant glisser le bout de ses doigts sur la surface de l’eau. « J’aime venir ici avant que la ville ne se réveille. » De sa place, elle pouvait observer les animaux de la foret venir boire avant que les hommes ne se réveillent, elle pouvait entendre les oiseaux chanter leur mélodieuses symphonies : il était trop tard pour que ses démons de nuit ne l’assaillent mais encore trop tôt pour que ceux des jours s’invitent dans son esprit. « C'est calme, apaisant, et l’eau n'est pas trop froide en cette saison. » Son manège n’était que plus périlleux en saison des neiges : il ne fallait que quelques minutes pour sentir ses membres s’engourdir et le froid la glacer à travers ses vêtements lorsqu’elle s’immergeait toute entière dans l’étang. Souvent, elle avait déclenché les inquiétudes de ses frères et soeurs lorsque, plus jeune, elle disparaissait des heures durant, dans le domaine familial en pleine tempête hivernale. Au fond, son esprit ne mettait que moins de temps à déverser ses cauchemars mais la limite était mince entre délivrance et perte de conscience.
Sa main vient plonger quelques instant dans l’eau cristalline avant que l’étudiante ne se redresse légèrement, tournant la tête pour poser sa joue sur son avant bras, couvant son ami d'un regard tendre bien que légèrement embrumé malgré elle : « Quel est donc ce livre qui te tient éveillé ? » Elle s’éloigne avec douceur du sujet : elle n’est pas dupe, elle sait qu’Evandro a dû apprendre la nouvelle concernant Kiran, et elle le connait suffisamment pour savoir qu'il ne la forcerait pas à s’ouvrir à lui si elle ne le souhaitait pas. Incapable de déterminer ce qui était bénéfique pour elle à cet instant, elle se laissait une parenthèse, un répit pour faire le point.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Ce matin-là encore, il se montre tandis qu’elle combat ses peurs et si elle cherche à maitriser ses émotions et l’expression de son visage il ne lui faut pas longtemps pour se rendre compte que derrière son sourire, il se montrait inquiet. « Toi et tes livres. » Murmure-t’elle en penchant légèrement la tête vers lui, répondant d’un doux sourire contenu au ton chaleureux de sa voix. La rélfexion n’était qu’une évidente espièglerie, il n'était pas rare de les croiser tous les deux armés d'un livre et d'une tasse de boisson chaude, échanger leurs impression sur un hauteur antique ou la littérature étrangère. « Tu m’étonnes qu'on dise que les lufkins sont des rats de bibliothèque. » Elle le taquine gentiment, feintant une moue mutine pour masquer le retour des sanglots bloqués au fond de sa gorge. Sans parvenir à savoir pourquoi, l’étang ne suffit pas à contenir ses inquiétudes.
Il vient s'installer auprès d'elle et elle tourne légèrement la tête pour l'observer du coin de l'oeil déposer délicatement son veston sur ses jambes. « Gracias cariño » Souffle-t’elle, presque inconsciemment, dans sa langue natale, en resserrant un peu la veste sur ses épaules, doucement réchauffée par le sortilège du sorcier. Le silence se pose sur les deux compagnons et Adalia se surprend à plonger son regard à nouveau dans les profondeurs. Cette fois néanmoins, les images lui sautent au yeux, le teint pâle de son tendre frère étendu sur son lit d’hôpital, la tour de la demeure des Blackthorn fermée à jamais, le nom de baby sur une pierre tombale, elle se mord la lèvre pour faire disparaitre les bribes de souvenirs. Un pied ancré dans la réalité et une larme qui vient éclabousser ses joues rosies par l'effort de la nage. D’un geste discret elle passe la main sous ses yeux pour faire disparaitre les perles salées avant de se replonger dans la contemplation du paysage qui s’animait peu à peu. Heureusement, Evandro ne regarde pas, perdu dans sa propre observation du lever de soleil et de ses miroitantes lumières qui viennent réchauffer leur visage.
Première question, et la sorcière tressaille légèrement. Les impostures n'avaient jamais étés de mise entre les deux amis, pourtant, il n'y a rien que l’espagnole souhaite moins que de s’effondrer face à lui. Alors, elle esquive habilement, ni mensonge ni vérité, blasphème lorsqu’il s’agit d'être honnête elle énonce un fait, une évidence qui n’aurait que pour effet de calmer quelques secondes la curiosité de son interlocuteur. « L’appel de l’eau était plus fort que mon sommeil j’imagine. » Elle hausse légèrement les épaules la brune, ramenant les genoux contre son buste et enfouissant son menton dans ses bras pour observer plus confortablement le soleil s’élever derrière les arbres. Réponse insuffisante, sa voix intérieure vient titiller sa patience, la forçant à reprendre d’une voix calme, faisant glisser le bout de ses doigts sur la surface de l’eau. « J’aime venir ici avant que la ville ne se réveille. » De sa place, elle pouvait observer les animaux de la foret venir boire avant que les hommes ne se réveillent, elle pouvait entendre les oiseaux chanter leur mélodieuses symphonies : il était trop tard pour que ses démons de nuit ne l’assaillent mais encore trop tôt pour que ceux des jours s’invitent dans son esprit. « C'est calme, apaisant, et l’eau n'est pas trop froide en cette saison. » Son manège n’était que plus périlleux en saison des neiges : il ne fallait que quelques minutes pour sentir ses membres s’engourdir et le froid la glacer à travers ses vêtements lorsqu’elle s’immergeait toute entière dans l’étang. Souvent, elle avait déclenché les inquiétudes de ses frères et soeurs lorsque, plus jeune, elle disparaissait des heures durant, dans le domaine familial en pleine tempête hivernale. Au fond, son esprit ne mettait que moins de temps à déverser ses cauchemars mais la limite était mince entre délivrance et perte de conscience.
Sa main vient plonger quelques instant dans l’eau cristalline avant que l’étudiante ne se redresse légèrement, tournant la tête pour poser sa joue sur son avant bras, couvant son ami d'un regard tendre bien que légèrement embrumé malgré elle : « Quel est donc ce livre qui te tient éveillé ? » Elle s’éloigne avec douceur du sujet : elle n’est pas dupe, elle sait qu’Evandro a dû apprendre la nouvelle concernant Kiran, et elle le connait suffisamment pour savoir qu'il ne la forcerait pas à s’ouvrir à lui si elle ne le souhaitait pas. Incapable de déterminer ce qui était bénéfique pour elle à cet instant, elle se laissait une parenthèse, un répit pour faire le point.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mer 2 Oct 2019 - 21:40
Un léger rire monta à sa gorge, traversant l'espace d'un instant la frontière de ses lèvres closes. Les étincelles de son éclat imprévu se rendant à ses yeux pendant quelques secondes, reflet sincère de la joie qu'elle avait su généré en lui. La petite moue taquine qu'elle ornait rajoutait à sa joie passagère, profitant, le temps de sa présence, de son humour éphémère. "À quoi bon avoir une réputation si ce n'est pas pour lui faire honneur? J'espère bien tenir le record de l'étudiant ayant emprunté le plus de livres à cette bibliothèque… même si une certaine mademoiselle pourrait très bien me rattraper rapidement", termina-t-il, lui lançant un regard pointu qu'il maintînt quelques instants, profitant de son regard posé sur elle pour observer les traits de son visage quelque peu tendu. Elle portait si bien son masque, les années forgeant l'habitude, que peu de gens auraient pu remarquer la légère tension que portait le coin de ses yeux. Il détestait la voir souffrir et une fois de plus, le Lufkin ressentit le sentiment douloureux de l'impuissance, tentant de se réconforter dans l'idée que sa présence puisse, il l'espérait, apporter une aide quelconque à celle assise à ses côtés. Il laissa son observation se faire muette, gardant judicieusement le silence alors qu'ils retournaient tous deux à leur contemplation tranquille, ravalant les mots qu'il aurait tant voulu lui dire. Patience. Le moment viendrait. La vie s'éveillait sereinement autour d'eux et bien que la nature les charmait par sa beauté, le jeune homme s'attristait du réveil imminent du château et des étudiants qui viendraient rapidement déranger le calme englobant les deux amis. Les levers du soleil étaient d'un charme incomparable : le silence brisé par le chant joyeux des oiseaux, les feuilles s'ébruitant timidement au gré du vent, les chevreuils buvant doucement près de la rive. C'était un tableau que peu avaient le plaisir d'admirer, ce qui le rendait d'autant plus spectaculaire.
Elle avait pris son temps avant de répondre à ses questions, suivant le rythme du matin langoureux. Lenteur et tranquillité étaient à l'honneur, mais à la voir recroquevillée sur elle-même, le jeune homme savait que le bonheur faisait preuve de son absence. Le tressaillement presque imperceptible de sa peau, le haussement d’épaules ponctuant la fin de sa phrase; des gestes pourtant si anodins, mais pour lesquels l’aîné ne pouvait s’empêcher d’y lire les sous-entendus de son âme troublée. Elle semblait si vulnérable assise sur la rive, ses bras entourant ses genoux repliés. Chose qu'il n'oserait jamais lui dire à vive voix : la fierté de la demoiselle lui répondrait au quart de tour s'il révélait le fil de ses pensées à sa compagne. Evandro n’osait pas interrompre Ada dans ses réponses intermittentes, la laissant combler le silence des fragments de son esprit, sa main frôlant l’eau qui s’aventurait jusqu’à eux, dessinant son amour pour l’eau d’un geste divulgateur. “Ton animagus à toi serait un animal marin, c’est certain. Quoique ce ne serait pas avantageux pour nous, pauvres terrestres... tu passerais tout ton temps dans l’eau!”, finit-il, tentant de jouer d’humour pour voir de nouveau le petit sourire de sa protégée. What a lame attempt. Le Lufkin n’était pas le plus doué lorsqu’il était question d’émotions et ses blagues pourries n’en étaient que la preuve.
La jeune femme tourna finalement son visage vers lui, délaissant la nature pour poser sa joue contre son bas, une mèche rebelle tombant devant son visage. D’un naturel sans équivoque, Evandro étira son bras vers l’indocile, replaçant doucement la boucle derrière l’oreille encore mouillée de sa propriétaire. Sa main s’attarda quelques instants sur la joue rosie, son regard fixé sur la brume qui volait celui d’Adalia, avant de libérer cette dernière de son touché. Il garda son regard traîné sur elle, souriant quelque peu tristement à la question triviale qu’elle posait, évitant subtilement le sujet qui au final, n’appartenait qu’à elle. Il tourna légèrement son corps vers elle, s’appuyant sur le coude qu’il avait descendu sur la rive humide, traçant du bout d’un doigt une ligne serpentine dans le peu de sable qui ornait l’étang. Il n’avait pas envie d’aborder la banalité de sa dernière lecture, un sujet détenant tant de platitudes comparé aux épreuves que sa compagne vivait, mais la sagesse le titilla doucement, et lentement, il répondit à la question posée. “Promets que tu ne riras pas”, commença-t-il, les yeux levés vers le ciel avant de revenir se poser sur son interlocutrice. “J’ai entendu une des premières années perler d’un classique littéraire moldu et je ne pensais pas que ce serait un roman à l’eau de rose. Je veux dire… le titre portait à confusion. Je croyais que ce serait un roman parlant de racisme, de guerre, je ne sais pas… tout, mais pas d’amour“, continua-t-il d’expliquer, s’enfonçant dans sa trivialité sans réellement le réaliser. Il devait se justifier après tout. Ce n’était tellement pas dans ses habitudes de lire des romans de ce genre, que le Lufkin se perdait à expliquer la raison de son intérêt pour ce bouquin. “Enfin bon, le bouquin se nomme Orgueil et Préjugés, d’une certaine Jane Austen”. Il roula sa tête autour de son cou, étirant les muscles qui se plaignaient légèrement de sa position incongrue. Il relança le sujet de discussion aussitôt, tentant inutilement d’éviter la honte de sa révélation bien qu’il pourrait toujours donner comme raison, la curiosité légendaire des lufkins pour les livres. “Tu lis quelques chose d’intéressant en ce moment?”, demanda-t-il, avalant une nouvelle fois ce qu’il voulait tant lui dire: tu peux me parler Ada. Je suis là pour toi.
Elle avait pris son temps avant de répondre à ses questions, suivant le rythme du matin langoureux. Lenteur et tranquillité étaient à l'honneur, mais à la voir recroquevillée sur elle-même, le jeune homme savait que le bonheur faisait preuve de son absence. Le tressaillement presque imperceptible de sa peau, le haussement d’épaules ponctuant la fin de sa phrase; des gestes pourtant si anodins, mais pour lesquels l’aîné ne pouvait s’empêcher d’y lire les sous-entendus de son âme troublée. Elle semblait si vulnérable assise sur la rive, ses bras entourant ses genoux repliés. Chose qu'il n'oserait jamais lui dire à vive voix : la fierté de la demoiselle lui répondrait au quart de tour s'il révélait le fil de ses pensées à sa compagne. Evandro n’osait pas interrompre Ada dans ses réponses intermittentes, la laissant combler le silence des fragments de son esprit, sa main frôlant l’eau qui s’aventurait jusqu’à eux, dessinant son amour pour l’eau d’un geste divulgateur. “Ton animagus à toi serait un animal marin, c’est certain. Quoique ce ne serait pas avantageux pour nous, pauvres terrestres... tu passerais tout ton temps dans l’eau!”, finit-il, tentant de jouer d’humour pour voir de nouveau le petit sourire de sa protégée. What a lame attempt. Le Lufkin n’était pas le plus doué lorsqu’il était question d’émotions et ses blagues pourries n’en étaient que la preuve.
La jeune femme tourna finalement son visage vers lui, délaissant la nature pour poser sa joue contre son bas, une mèche rebelle tombant devant son visage. D’un naturel sans équivoque, Evandro étira son bras vers l’indocile, replaçant doucement la boucle derrière l’oreille encore mouillée de sa propriétaire. Sa main s’attarda quelques instants sur la joue rosie, son regard fixé sur la brume qui volait celui d’Adalia, avant de libérer cette dernière de son touché. Il garda son regard traîné sur elle, souriant quelque peu tristement à la question triviale qu’elle posait, évitant subtilement le sujet qui au final, n’appartenait qu’à elle. Il tourna légèrement son corps vers elle, s’appuyant sur le coude qu’il avait descendu sur la rive humide, traçant du bout d’un doigt une ligne serpentine dans le peu de sable qui ornait l’étang. Il n’avait pas envie d’aborder la banalité de sa dernière lecture, un sujet détenant tant de platitudes comparé aux épreuves que sa compagne vivait, mais la sagesse le titilla doucement, et lentement, il répondit à la question posée. “Promets que tu ne riras pas”, commença-t-il, les yeux levés vers le ciel avant de revenir se poser sur son interlocutrice. “J’ai entendu une des premières années perler d’un classique littéraire moldu et je ne pensais pas que ce serait un roman à l’eau de rose. Je veux dire… le titre portait à confusion. Je croyais que ce serait un roman parlant de racisme, de guerre, je ne sais pas… tout, mais pas d’amour“, continua-t-il d’expliquer, s’enfonçant dans sa trivialité sans réellement le réaliser. Il devait se justifier après tout. Ce n’était tellement pas dans ses habitudes de lire des romans de ce genre, que le Lufkin se perdait à expliquer la raison de son intérêt pour ce bouquin. “Enfin bon, le bouquin se nomme Orgueil et Préjugés, d’une certaine Jane Austen”. Il roula sa tête autour de son cou, étirant les muscles qui se plaignaient légèrement de sa position incongrue. Il relança le sujet de discussion aussitôt, tentant inutilement d’éviter la honte de sa révélation bien qu’il pourrait toujours donner comme raison, la curiosité légendaire des lufkins pour les livres. “Tu lis quelques chose d’intéressant en ce moment?”, demanda-t-il, avalant une nouvelle fois ce qu’il voulait tant lui dire: tu peux me parler Ada. Je suis là pour toi.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mer 2 Oct 2019 - 23:45
vague à l'âme
Le rire du brésilien trouve résonance dans celui de sa compagne espagnole et la chaleur du regard du lufkin se reflette dans les pupilles de sa cadette qui s’émancipe de sa retenue habituelle venant bousculer avec douceur l’épaule d’Evandro, mutine : « Je vais te faire une confidence, je préfère encore les soirées passées au coin du feu avec un thé et un livre que la solitude des fonds marins. » Aveux à peine voilé de l’importance qu’elle pouvait donner à leurs précieux échanges dans la salle commune et à la présence du jeune homme à ses cotés depuis toutes ces années. Mais il fallait effectivement être aveugle pour ne pas se rendre compte du lien particulier qui l’unissait à l’eau et au monde marin. Du plus loin qu’elle s’en souvienne, elle s’était toujours sentie attirée par l’eau, les lacs, les étangs et par dessus tout l’océan qui avait arraché à la terre sa famille biologique. Compenser le manque qu’elle ne parvenait pas encore à distinguer, se raccrocher à des souvenirs enfermés au fond de son esprit : ambivalente Adalia qui ne se rendait pas compte du masque qu’elle portait depuis toujours.
Un geste doux qui vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille et la main d’Evandro qui s’oublie quelques secondes sur sa joue tandis qu’Adalia tente de soutenir son regard sans laisser les larmes envahir le sien. Heureusement, il a toujours le mot pour rire, l’attention pour la faire glisser à nouveau du bon côté du miroir. « Tu as ma parole. » Lui répondit-elle, solennelle malgré la lueur amusée qui brillait au fond de ses yeux, bien trop expressifs, comme toujours. Et Merlin savait que la parole de l’espagnole valait son pesant d’or. Ils n’étaient pas nombreux ceux qui pouvaient se vanter de profiter de sa tolérance, et surtout de sa bienveillance. Mais, au fur et à mesure des années, le lufkin avait su se glisser derrière ce masque de froideur qu’elle porte au quotidien. « Mon cher Evandro, tu n’as pas à rougir de ton côté romantique. » Le taquine-t’elle une petite risette au coin des lèvres avec cette impression de pouvoir se laisser aller librement librement face au brésilien malgré l’étaux qui venait serrer son coeur à l’idée que lui aurait pu ne plus jamais sourire. Avant qu’il ne parvienne à éluder le sujet, piqué dans sa fierté toute brésilienne elle balaya l’inquiétude de la moquerie d’une parade délicate : « Je connais cet ouvrage, cela faisait partie des indispensables que nous lisions après les cours à Beauxbâtons. » Une bande de gamines fleur bleues qui pensaient que le prince charmant finirait par les trouver, où qu’elles soient. Adalia ne s’était jamais vantée d’être une grande romantique, elle savait depuis bien longtemps que son destin serait lié à un de ses cousins d’adoption, un Blackthorn qui permettrait à ses parents adoptifs de conserver la main sur la fortune familiale, sur le pouvoir, sur la gloire et surtout sur la pureté de la lignée. Elle n’avait jamais eu ne serait-ce que l’idée que les choses puissent évoluer autrement : après tout, elle devait tout aux Blackthorn, elle aimait la vie qu’ils lui avaient offert et elle ne voyait pas le mal qu’il y avait à leur rendre un centième de leur cadeau. Naïve ou totalement embrigadée par leurs valeurs, elle dont la famille biologique n’aurait jamais convenu d’un tel sacrifice pour leur fille.
Deuxième question, en apparence banale mais qui pousse l’étudiante à quelques secondes de réflexion silencieuse. Elle pourrait feindre une vérité alternative mais elle voyait bien la lueur au fond du regard de son ami : ce cri silencieux qui lui demandait de lui faire confiance, de lui laisser une place dans son jardin secret. Difficile pour l’enfant qui depuis toujours avait appris à ne compter que sur elle-même et surtout, qui faisait de son fort intérieur une véritable forteresse infranchissable. Finalement elle répond, d’une voix qui se voulait calme mais dont les accents espagnols quelques peu exacerbés laissaient aisément apparaitre l’équilibre précaire dans lequel elle se trouvait. « Pour ma part je suis au plein milieu d’un ouvrage de psychomagie. » Elle soupire légèrement, résignée et consciente qu’elle finirait, de gré ou de force, à évoquer le sujet qui hantait ses pensées depuis des jours. « Avec ce qu’il est arrivé… » Elle a du mal à évoquer clairement l’acte de son frère. Malgré sa rationalité habituelle, elle se disait que ne pas mettre de mot sur le geste, c’était se dire que cela n’avait pas eu lieu. Vérité toute relative, refuser de voir ce qui se trouvait en face d’elle alors qu’une fois le soleil couché, cette même évidence habitait tous ses songes. « C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour tenter de me racheter auprès de lui. » Elle baisse un peu la tête, évitant le regard de son ainé à la fois honteuse de son aveu et du fait même d’avoir pu échouer à ce point à lire entre les lignes, à voir au delà des sourires et de la décontraction apparente de son frère. Car avant tout, elle se sentait coupable. Elle pensait, en temps que soeur, avoir sa part de responsabilité dans ce geste, c’était censé être eux contre le monde, qu’avait-elle donc pu rater pour qu’il cherche à l’abandonner ? « Pour essayer de comprendre comment il a pu en arriver là… » Sa voix se brise et elle passe une main un peu rageuse sous ses yeux qui avaient à nouveau laissé échapper quelques froides perles salées qui prenait naissance au coin de ses iris pour glisser sans retenue sur ses joues. « Je suis désolée. » Reprend-elle dans un murmure étouffé en secouant la tête et finissant par enfouir son visage dans ses bras, cherchant à reprendre contenance, à faire disparaitre les larmes et sa faiblesse à coup de remontrance silencieuse. Elle n’avait pas le droit de se montrer vulnérable, pas le droit de faillir encore une fois : être la meilleure, c’était ce qu’elle savait faire de mieux et, enfant capricieuse, voir ses objectifs de perfection s’éloigner créait une frustration difficile à gérer pour l’espagnole tellement habituée à la constance.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Un geste doux qui vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille et la main d’Evandro qui s’oublie quelques secondes sur sa joue tandis qu’Adalia tente de soutenir son regard sans laisser les larmes envahir le sien. Heureusement, il a toujours le mot pour rire, l’attention pour la faire glisser à nouveau du bon côté du miroir. « Tu as ma parole. » Lui répondit-elle, solennelle malgré la lueur amusée qui brillait au fond de ses yeux, bien trop expressifs, comme toujours. Et Merlin savait que la parole de l’espagnole valait son pesant d’or. Ils n’étaient pas nombreux ceux qui pouvaient se vanter de profiter de sa tolérance, et surtout de sa bienveillance. Mais, au fur et à mesure des années, le lufkin avait su se glisser derrière ce masque de froideur qu’elle porte au quotidien. « Mon cher Evandro, tu n’as pas à rougir de ton côté romantique. » Le taquine-t’elle une petite risette au coin des lèvres avec cette impression de pouvoir se laisser aller librement librement face au brésilien malgré l’étaux qui venait serrer son coeur à l’idée que lui aurait pu ne plus jamais sourire. Avant qu’il ne parvienne à éluder le sujet, piqué dans sa fierté toute brésilienne elle balaya l’inquiétude de la moquerie d’une parade délicate : « Je connais cet ouvrage, cela faisait partie des indispensables que nous lisions après les cours à Beauxbâtons. » Une bande de gamines fleur bleues qui pensaient que le prince charmant finirait par les trouver, où qu’elles soient. Adalia ne s’était jamais vantée d’être une grande romantique, elle savait depuis bien longtemps que son destin serait lié à un de ses cousins d’adoption, un Blackthorn qui permettrait à ses parents adoptifs de conserver la main sur la fortune familiale, sur le pouvoir, sur la gloire et surtout sur la pureté de la lignée. Elle n’avait jamais eu ne serait-ce que l’idée que les choses puissent évoluer autrement : après tout, elle devait tout aux Blackthorn, elle aimait la vie qu’ils lui avaient offert et elle ne voyait pas le mal qu’il y avait à leur rendre un centième de leur cadeau. Naïve ou totalement embrigadée par leurs valeurs, elle dont la famille biologique n’aurait jamais convenu d’un tel sacrifice pour leur fille.
Deuxième question, en apparence banale mais qui pousse l’étudiante à quelques secondes de réflexion silencieuse. Elle pourrait feindre une vérité alternative mais elle voyait bien la lueur au fond du regard de son ami : ce cri silencieux qui lui demandait de lui faire confiance, de lui laisser une place dans son jardin secret. Difficile pour l’enfant qui depuis toujours avait appris à ne compter que sur elle-même et surtout, qui faisait de son fort intérieur une véritable forteresse infranchissable. Finalement elle répond, d’une voix qui se voulait calme mais dont les accents espagnols quelques peu exacerbés laissaient aisément apparaitre l’équilibre précaire dans lequel elle se trouvait. « Pour ma part je suis au plein milieu d’un ouvrage de psychomagie. » Elle soupire légèrement, résignée et consciente qu’elle finirait, de gré ou de force, à évoquer le sujet qui hantait ses pensées depuis des jours. « Avec ce qu’il est arrivé… » Elle a du mal à évoquer clairement l’acte de son frère. Malgré sa rationalité habituelle, elle se disait que ne pas mettre de mot sur le geste, c’était se dire que cela n’avait pas eu lieu. Vérité toute relative, refuser de voir ce qui se trouvait en face d’elle alors qu’une fois le soleil couché, cette même évidence habitait tous ses songes. « C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour tenter de me racheter auprès de lui. » Elle baisse un peu la tête, évitant le regard de son ainé à la fois honteuse de son aveu et du fait même d’avoir pu échouer à ce point à lire entre les lignes, à voir au delà des sourires et de la décontraction apparente de son frère. Car avant tout, elle se sentait coupable. Elle pensait, en temps que soeur, avoir sa part de responsabilité dans ce geste, c’était censé être eux contre le monde, qu’avait-elle donc pu rater pour qu’il cherche à l’abandonner ? « Pour essayer de comprendre comment il a pu en arriver là… » Sa voix se brise et elle passe une main un peu rageuse sous ses yeux qui avaient à nouveau laissé échapper quelques froides perles salées qui prenait naissance au coin de ses iris pour glisser sans retenue sur ses joues. « Je suis désolée. » Reprend-elle dans un murmure étouffé en secouant la tête et finissant par enfouir son visage dans ses bras, cherchant à reprendre contenance, à faire disparaitre les larmes et sa faiblesse à coup de remontrance silencieuse. Elle n’avait pas le droit de se montrer vulnérable, pas le droit de faillir encore une fois : être la meilleure, c’était ce qu’elle savait faire de mieux et, enfant capricieuse, voir ses objectifs de perfection s’éloigner créait une frustration difficile à gérer pour l’espagnole tellement habituée à la constance.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Jeu 3 Oct 2019 - 15:01
Il était heureux de la voir sourire. Bien que son bonheur possédait une fin précipitée, il prenait réconfort à vous le petit sourire qui s'étendait sur son doux visage, acceptant ses taquineries légères de bon cœur. La petite poussée sur son épaule fut accueillie d'un recul exagéré du jeune homme, feignant tomber vers l'arrière avant de se reprendre sa place initiale, le sourire toujours perché sur son visage. Il ne pouvait s'empêcher d'être touché par son aveu évident, bien qu'il savait que leur relation était bâtie sur une amitié sincère, vraie, pure. Entendre que sa présence était appréciée, même recherchée réchauffait toujours le coeur du Lufkin et comblait cette insécurité qui n'avait jamais réellement guéri. Bien qu'il avait trouvé une figure maternelle en Amelya, dénichant enfin l'amour qu'il avait toujours désiré, l'incertitude demeurait, guettant. Tandis que son esprit rationnel tentait de le ramener à l'ordre, à rassurer ses craintes douloureuses, il ne pouvait empêcher la terreur qui l'habitait au plus profond de lui-même, le petit garçon en lui se rappelant vivement la douleur du rejet constant. C'était une cicatrice cruelle qu'il n'arrivait pas, malgré ses efforts conscients, à effacer de son esprit, le torturant lorsqu'il s'en attendait le moins, lui remémorant que l'abandon l'épiait toujours.
Malgré sa promesse, la révélation de sa nouvelle conquête littéraire fut accueillie de plaisanteries coquines. L'emphase mise sur son côté romantique et la gêne occasionnée récolta, comme récompense, le tirement d'une langue des plus puérils. Le jeune homme apposa ensuite la moue sur son visage masculin, faussement offusqué par l'atteinte sans pitié à sa virilité. Romantique, lui ? D'accord, peut-être un peu. Malgré son aveu interne, il haussa des sourcils, passant une main sur son front en faux soulagement exagéré. "Content de savoir que tu es un cas romantique aussi désespéré que moi. Je me sens beaucoup moins seul", s'exclama-t-il, soupirant de nouveau d'allègement, heureux de pouvoir taquiner à son tour la jeune demoiselle. Mais l'heure de la plaisanterie tournait à sa fin, les visages perdant doucement leurs éclats de joie spontanés. Le silence se posa doucement entre eux deux, pesant des non-dits qui s'alourdissaient au fil de leur déni persévéré. Evandro la laissa considérer sa question pourtant si anodine, réalisant que le vent semblait avoir tourné quelque part. La jeune fille prenait son temps, pesant le pour et le contre d'une décision que seule elle connaissait l'exactitude. Puis, sa voix s'éleva, douce de l'accent hispanique qui colorait son ton. Dans un tout autre contexte, l'ouvrage n'aurait été qu'un nouveau défi littéraire, un nouveau sujet à affronter, mais aussitôt que l'objet de son intérêt fut énoncé, l'homme savait que l'heure avait sonné. La voix de sa petite protégée s'arrêta brusquement, refusant de nommer l'innommable, respirant fébrilement un souffle qui semblait se prendre dans sa gorge. Elle nageait bien la petite. Mais le courant de ses pensées était plus fort et ce combat était perdu avant même qu'il ne puisse réellement commencer, s'enfonçant dans les profondeurs de l'impuissance et de la culpabilité douloureuses. Les vagues de sa tristesse l'emportaient, l'arrachait à la réalité incompréhensible qu'un acte aussi désespéré naissait de facteurs qu'elle n'aurait pu contrôler. Elle se noyait la petite. Les larmes coulaient sur ses joues, rapidement masquées par ses bras dans lesquels son visage s'était enfoui, masquant sa peine d'un cocon de chair. Le temps sembla s'arrêter, l'homme n'arrivant plus à respirer l'ombre d'un instant, figé devant ce tableau de désespoir.
Il se rappelait comme si c'était hier le moment où Amelya lui avait annoncé la nouvelle, le sombre événement qui avait ébranlé la famille Blackthorn. Dévastation des plus cruels, dont le seul ombre de réconfort se retrouvait dans l'échec de la tentative. Mais le mal avait été fait, la réalité fracassant les âmes. Les coeurs s'étaient brisés et un long processus fastidieux s'était enclenché : la guérison tarderait à venir, s'étendant sur des années aux apparences de siècles tant la douleur obnubilait les esprits fracturés. Le Lufkin s'était effondré sur le divan, fixant d'un air assourdi un point quelconque du salon. Sa mère avait passé un bras autour de ses épaules, silencieuse, le laissant digérer la nouvelle. L'esprit du jeune Delgado avait quitté le moment présent, ne pensant qu'à sa petite protégée, à ce qu'elle devait ressentir à l'instant. Il ne pouvait même pas s'imaginer, espérant seulement que l'amour de sa famille saurait réconforter un tant soit peu son cœur qui devait s'être brisé d'un éclat pulvérisant.
Puis le temps reprit en accéléré, qu'une fraction de seconde s'étant écoulée. Le jeune homme se redressa à la vitesse d'un éclair foudroyant le ciel, ses bras venant entourer la jeune fille qui avait finalement craqué. Il la tira doucement contre son torse, posant son menton sur le dessus de sa tête, refusant de la lâcher même l'instant d'une seconde. Il laissa ses larmes couler, le silence accompagnant la tristesse qui se manifestait enfin chez la jeune fille. Les secondes s'écoulaient, puis les minutes, mais jamais l'étreinte ne fut relâchée, refusant d'abandonner celle qui s'était ouverte avec tant de difficulté. Le jeune homme commença à murmurer doucement à l'oreille de sa compagne, énonçant ces vérités qui semblaient si impossibles lorsque la douleur vous tordait. "Todo estará bien, querida. Ta famille et toi êtes là pour l'aider. Tout ira bien". Il passa une main dans les cheveux légèrement humides, caressant la chevelure d'un geste tendre. Il avait peur de la lâcher, peur qu'en s'éloignant légèrement, qu’elle s'effondre. Il refusait de l'abandonner, refusait de la quitter alors qu'elle était si vulnérable, si torturée. Il déposa un baiser sur le dessus de sa tête, avant d'y poser sa joue, resserrant un peu plus l'étreinte qui les unissait. Son regard se perdit quelque instant sur les alentours, le paysage semblant s'être figé, un tableau immobile, comme si la nature elle-même n'osait brusquer la jeune Blackthorn et son chagrin. Puis, doucement, l'aîné se recula légèrement, remontant posément le visage de son amie pour y croiser ses yeux. Lentement, il essuya les larmes qui marquaient son visage féminin, avant d'encadrer les joues de ses chaudes mains. Il plongea son regard dans le sien, doux, mais dont la certitude inébranlable colorait les iris marron. "No es tu culpa, querida. No es tu culpa".
Malgré sa promesse, la révélation de sa nouvelle conquête littéraire fut accueillie de plaisanteries coquines. L'emphase mise sur son côté romantique et la gêne occasionnée récolta, comme récompense, le tirement d'une langue des plus puérils. Le jeune homme apposa ensuite la moue sur son visage masculin, faussement offusqué par l'atteinte sans pitié à sa virilité. Romantique, lui ? D'accord, peut-être un peu. Malgré son aveu interne, il haussa des sourcils, passant une main sur son front en faux soulagement exagéré. "Content de savoir que tu es un cas romantique aussi désespéré que moi. Je me sens beaucoup moins seul", s'exclama-t-il, soupirant de nouveau d'allègement, heureux de pouvoir taquiner à son tour la jeune demoiselle. Mais l'heure de la plaisanterie tournait à sa fin, les visages perdant doucement leurs éclats de joie spontanés. Le silence se posa doucement entre eux deux, pesant des non-dits qui s'alourdissaient au fil de leur déni persévéré. Evandro la laissa considérer sa question pourtant si anodine, réalisant que le vent semblait avoir tourné quelque part. La jeune fille prenait son temps, pesant le pour et le contre d'une décision que seule elle connaissait l'exactitude. Puis, sa voix s'éleva, douce de l'accent hispanique qui colorait son ton. Dans un tout autre contexte, l'ouvrage n'aurait été qu'un nouveau défi littéraire, un nouveau sujet à affronter, mais aussitôt que l'objet de son intérêt fut énoncé, l'homme savait que l'heure avait sonné. La voix de sa petite protégée s'arrêta brusquement, refusant de nommer l'innommable, respirant fébrilement un souffle qui semblait se prendre dans sa gorge. Elle nageait bien la petite. Mais le courant de ses pensées était plus fort et ce combat était perdu avant même qu'il ne puisse réellement commencer, s'enfonçant dans les profondeurs de l'impuissance et de la culpabilité douloureuses. Les vagues de sa tristesse l'emportaient, l'arrachait à la réalité incompréhensible qu'un acte aussi désespéré naissait de facteurs qu'elle n'aurait pu contrôler. Elle se noyait la petite. Les larmes coulaient sur ses joues, rapidement masquées par ses bras dans lesquels son visage s'était enfoui, masquant sa peine d'un cocon de chair. Le temps sembla s'arrêter, l'homme n'arrivant plus à respirer l'ombre d'un instant, figé devant ce tableau de désespoir.
Il se rappelait comme si c'était hier le moment où Amelya lui avait annoncé la nouvelle, le sombre événement qui avait ébranlé la famille Blackthorn. Dévastation des plus cruels, dont le seul ombre de réconfort se retrouvait dans l'échec de la tentative. Mais le mal avait été fait, la réalité fracassant les âmes. Les coeurs s'étaient brisés et un long processus fastidieux s'était enclenché : la guérison tarderait à venir, s'étendant sur des années aux apparences de siècles tant la douleur obnubilait les esprits fracturés. Le Lufkin s'était effondré sur le divan, fixant d'un air assourdi un point quelconque du salon. Sa mère avait passé un bras autour de ses épaules, silencieuse, le laissant digérer la nouvelle. L'esprit du jeune Delgado avait quitté le moment présent, ne pensant qu'à sa petite protégée, à ce qu'elle devait ressentir à l'instant. Il ne pouvait même pas s'imaginer, espérant seulement que l'amour de sa famille saurait réconforter un tant soit peu son cœur qui devait s'être brisé d'un éclat pulvérisant.
Puis le temps reprit en accéléré, qu'une fraction de seconde s'étant écoulée. Le jeune homme se redressa à la vitesse d'un éclair foudroyant le ciel, ses bras venant entourer la jeune fille qui avait finalement craqué. Il la tira doucement contre son torse, posant son menton sur le dessus de sa tête, refusant de la lâcher même l'instant d'une seconde. Il laissa ses larmes couler, le silence accompagnant la tristesse qui se manifestait enfin chez la jeune fille. Les secondes s'écoulaient, puis les minutes, mais jamais l'étreinte ne fut relâchée, refusant d'abandonner celle qui s'était ouverte avec tant de difficulté. Le jeune homme commença à murmurer doucement à l'oreille de sa compagne, énonçant ces vérités qui semblaient si impossibles lorsque la douleur vous tordait. "Todo estará bien, querida. Ta famille et toi êtes là pour l'aider. Tout ira bien". Il passa une main dans les cheveux légèrement humides, caressant la chevelure d'un geste tendre. Il avait peur de la lâcher, peur qu'en s'éloignant légèrement, qu’elle s'effondre. Il refusait de l'abandonner, refusait de la quitter alors qu'elle était si vulnérable, si torturée. Il déposa un baiser sur le dessus de sa tête, avant d'y poser sa joue, resserrant un peu plus l'étreinte qui les unissait. Son regard se perdit quelque instant sur les alentours, le paysage semblant s'être figé, un tableau immobile, comme si la nature elle-même n'osait brusquer la jeune Blackthorn et son chagrin. Puis, doucement, l'aîné se recula légèrement, remontant posément le visage de son amie pour y croiser ses yeux. Lentement, il essuya les larmes qui marquaient son visage féminin, avant d'encadrer les joues de ses chaudes mains. Il plongea son regard dans le sien, doux, mais dont la certitude inébranlable colorait les iris marron. "No es tu culpa, querida. No es tu culpa".
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Jeu 3 Oct 2019 - 17:21
vague à l'âme
Tendre était la guerre qui se jouait entre les deux lufkins qui se plaisaient à taquiner l’autre avec une bienveillance sans égale. les coups étaient échangé sans aucune violence, une joute verbale qui se mimait rapidement en chamaillerie d’enfants alors que, répondant à la langue tirée de son ami, Adalia passa une main dans ses cheveux un air faussement hautain sur son visage illuminé par le soleil qui se levait : « Un cas désespéré ? Parle pour toi peut-être mais tu m’as bien regardée ? » S’exclame-t’elle une moue outrée plaqué sur un visage d’enfant presque rieur. Elle jouait son rôle de princesse au sang immaculé à la perfection elle qui, à défaut d’être brisée par les relations amoureuses, les considérait parfois comme accessoires. Pas de fausse modestie, enfin, elle savait ce qu’elle valait la Blackthorn mais il n’y avait pas grand chose qu’elle envisageait moins que de baser ses quêtes et ses espoirs dans l’étreinte d’une relation. Elle était bien trop ambitieuse pour ça, peut-être résignée aussi à en faire une préoccupation secondaire : ce n’était pas qu’elle n’appréciait pas cela, mais elle avait tant à vivre avant de chercher à s’enfermer dans le cocon d’un concubinage. Sirène qui charmait sans le chercher elle n’attendait rien si ce n’était de vivre.Actrice hors pair, masque de glace en place depuis des années et pourtant en quelques secondes, la tête d’affiche s’effondre. À peine l’acte désespéré de son frère évoqué, elle sombre. Sourire de façade vite remplacé par larmes glissant sur ses joues, moue mutine renversée par la force de la culpabilité, traits déformés par la tristesse elle aurait aimé disparaitre tant la honte que son comportement lui inspirait.
Elle se referme sur elle-même malgré cet aveu qui lui coutait, elle ne supportait ni l’idée de rendre véridique l’acte de son frère, ni celle de se montrer autrement que sous son meilleur jour. Les bras du brésilien qui vienne l’entourer toute entière et son menton qui se dépose sur le haut de son crâne dans l’espoir de, faute de parvenir à endiguer le désespoir dans lequel elle se noyait, la maintenir à la surface dans l’ouragan dévastateur qu’elle traversait. Evocation de sa famille balayée rapidement par un léger reniflement plus incisif qu’elle ne l’aurait voulu tandis qu’il tente de calmer ses tremblements par de douces caresses. « Pas tous… Pas assez. » Murmure hâché par ses propres sanglots elle évoquait dans de choses en quelques mots qu’elle n’eut pas la force d’expliciter ses pensées à voix haute. Il y avait la disparition de baby, il y a bientôt dix ans dont la blessure n’avait jamais réellement cicatrisé du moins pour l’espagnole qui manquait de sa moitié depuis bien trop longtemps. Il y avait le rejet de leurs parents adoptif, la dureté de leurs mots qui embrassaient avec fracas les maux de Kiran. Il y avait les tensions qui existaient au sein de toute fratrie et cette impression de ne jamais être suffisamment présente pour lui : de l’avoir trahi lorsqu’elle lui avait parfois tourné le dos, d’avoir entrainé sa chute par son amour bien peu visible et par ses mots parfois trop durs lorsqu’ils évoquaient ses addictions. Les gestes tendre du brésilien finissent par calmer les sanglots de sa cadette qui, garde le visage enfoui dans le torse de son ainé comme persuadée qu’encore une fois, si elle ne montre pas ses larmes, ces dernières n’existent pas vraiment. Douce illusion de pouvoir modeler la vérité à son image : menteuse éhontée qui ne parvenait plus à rien cacher au regard de son ami.
Faiblesse révélée au grand jour lorsqu’il prend son visage entre ses mains. Un instant, elle tente de se soustraire à son regard, embarrassée de le forcer à la réconforter, mais elle n’en a au final ni la force ni même l’envie, tentant du plus fort qu’elle pouvait de partager les certitudes qu’il lui énonçait. « Es mi hermano, debí haberme dado cuenta… Il y avait forcément des signes… » Persuadée qu’elle avait failli à sa tâche, à son rôle, certaine qu’elle aurait pu éviter le geste de son tendre frère sans même se rendre compte que parfois, et cette fois en particulier, il ne s’agissait pas d’elle. Mais à posteriori, elle cherchait à retrouver les signes, les ombres dans son regard, synonyme d’une chute prochaine, les vides, les actes, tout ce qui pourrait avoir été un indice. Elle doit se rendre à l’évidence, ils n’avaient jamais été frère et soeur fusionnel et nombreux étaient ses proches qui en savaient plus qu’elle sur le jardin secret de l’indien. Baissant légèrement les yeux elle vient enfouir son visage dans le cou du sorcier sentant de nouvelles larmes s’écouler sur ses joues. Nouveau silence où elle s’accroche à lui pour ne pas perdre pieds et, lorsque finalement elle est à nouveau prête à affronter la dure vérité elle se redresse légèrement, croisant à nouveau le doux regard d’Evandro tandis qu’elle entonne d’une voix douce légèrement rauque à cause de ses pleurs : « Les Blackthorn n’ont jamais vraiment réussi à se comprendre. » Evidence flagrante et douloureuse, ils ne partageaient pas le sang mais avaient toujours été là les uns pour les autres. Seulement, leur individualité les avait trop souvent poussés à se déchirer. « Nous avons déjà perdu une soeur, mi preciosa Eleanor… Et nous avons failli perdre un frère...» Aveu qu’elle n’avait jamais fait à personne, le suicide de baby n’était pas quelque chose que la fratrie évoquait de gaité de coeur : tempête ayant tout dévasté il y a quelques années de cela. Mais elle faisait confiance à Evandro, tant confiance qu’elle pensait pouvoir partager ce secret qu’elle conservait au fond d’elle-même enfermé à double tours. La douleur de la perte de son double, le vide dans son coeur qui avait toujours gardé le souvenir du doux rire de la française comme bannière d’espoir. Certainement aurait-elle réagit différemment sans cette plaie béante de l’abandon mais le geste de Kiran ne lui paraissait que plus incompréhensible. « Lo neccessito mucho, je ne sais pas comment je ferais s’il n’était plus là. » Nouvel aveu qu’elle ne ferait jamais au principal intéressé, trop fière pour se résigner à s’ouvrir à l’un de ses plus précieux.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Elle se referme sur elle-même malgré cet aveu qui lui coutait, elle ne supportait ni l’idée de rendre véridique l’acte de son frère, ni celle de se montrer autrement que sous son meilleur jour. Les bras du brésilien qui vienne l’entourer toute entière et son menton qui se dépose sur le haut de son crâne dans l’espoir de, faute de parvenir à endiguer le désespoir dans lequel elle se noyait, la maintenir à la surface dans l’ouragan dévastateur qu’elle traversait. Evocation de sa famille balayée rapidement par un léger reniflement plus incisif qu’elle ne l’aurait voulu tandis qu’il tente de calmer ses tremblements par de douces caresses. « Pas tous… Pas assez. » Murmure hâché par ses propres sanglots elle évoquait dans de choses en quelques mots qu’elle n’eut pas la force d’expliciter ses pensées à voix haute. Il y avait la disparition de baby, il y a bientôt dix ans dont la blessure n’avait jamais réellement cicatrisé du moins pour l’espagnole qui manquait de sa moitié depuis bien trop longtemps. Il y avait le rejet de leurs parents adoptif, la dureté de leurs mots qui embrassaient avec fracas les maux de Kiran. Il y avait les tensions qui existaient au sein de toute fratrie et cette impression de ne jamais être suffisamment présente pour lui : de l’avoir trahi lorsqu’elle lui avait parfois tourné le dos, d’avoir entrainé sa chute par son amour bien peu visible et par ses mots parfois trop durs lorsqu’ils évoquaient ses addictions. Les gestes tendre du brésilien finissent par calmer les sanglots de sa cadette qui, garde le visage enfoui dans le torse de son ainé comme persuadée qu’encore une fois, si elle ne montre pas ses larmes, ces dernières n’existent pas vraiment. Douce illusion de pouvoir modeler la vérité à son image : menteuse éhontée qui ne parvenait plus à rien cacher au regard de son ami.
Faiblesse révélée au grand jour lorsqu’il prend son visage entre ses mains. Un instant, elle tente de se soustraire à son regard, embarrassée de le forcer à la réconforter, mais elle n’en a au final ni la force ni même l’envie, tentant du plus fort qu’elle pouvait de partager les certitudes qu’il lui énonçait. « Es mi hermano, debí haberme dado cuenta… Il y avait forcément des signes… » Persuadée qu’elle avait failli à sa tâche, à son rôle, certaine qu’elle aurait pu éviter le geste de son tendre frère sans même se rendre compte que parfois, et cette fois en particulier, il ne s’agissait pas d’elle. Mais à posteriori, elle cherchait à retrouver les signes, les ombres dans son regard, synonyme d’une chute prochaine, les vides, les actes, tout ce qui pourrait avoir été un indice. Elle doit se rendre à l’évidence, ils n’avaient jamais été frère et soeur fusionnel et nombreux étaient ses proches qui en savaient plus qu’elle sur le jardin secret de l’indien. Baissant légèrement les yeux elle vient enfouir son visage dans le cou du sorcier sentant de nouvelles larmes s’écouler sur ses joues. Nouveau silence où elle s’accroche à lui pour ne pas perdre pieds et, lorsque finalement elle est à nouveau prête à affronter la dure vérité elle se redresse légèrement, croisant à nouveau le doux regard d’Evandro tandis qu’elle entonne d’une voix douce légèrement rauque à cause de ses pleurs : « Les Blackthorn n’ont jamais vraiment réussi à se comprendre. » Evidence flagrante et douloureuse, ils ne partageaient pas le sang mais avaient toujours été là les uns pour les autres. Seulement, leur individualité les avait trop souvent poussés à se déchirer. « Nous avons déjà perdu une soeur, mi preciosa Eleanor… Et nous avons failli perdre un frère...» Aveu qu’elle n’avait jamais fait à personne, le suicide de baby n’était pas quelque chose que la fratrie évoquait de gaité de coeur : tempête ayant tout dévasté il y a quelques années de cela. Mais elle faisait confiance à Evandro, tant confiance qu’elle pensait pouvoir partager ce secret qu’elle conservait au fond d’elle-même enfermé à double tours. La douleur de la perte de son double, le vide dans son coeur qui avait toujours gardé le souvenir du doux rire de la française comme bannière d’espoir. Certainement aurait-elle réagit différemment sans cette plaie béante de l’abandon mais le geste de Kiran ne lui paraissait que plus incompréhensible. « Lo neccessito mucho, je ne sais pas comment je ferais s’il n’était plus là. » Nouvel aveu qu’elle ne ferait jamais au principal intéressé, trop fière pour se résigner à s’ouvrir à l’un de ses plus précieux.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Dim 6 Oct 2019 - 15:17
Elle tressaillait dans ses bras, son petit corps vibrant contre le sien. Ses cheveux humidifiaient lentement sa chemise, conséquence sans importance de l'étreinte qu'il refusait de briser. Il espérait que ses gestes, contraire à ses paroles trop idylliques, offriraient l'ombre d'un réconfort quelconque, une bouée à laquelle s'accrocher parmi la tempête qui rageait. Celle-ci vivait au coeur de son amie, mais le jeune homme pouvait la ressentir comme si elle tourmentait la nature paisible qui les entourait, comme si lui-même y était prisonnier. Un petit reniflement, une raideur soudaine ; il n'en fallait pas plus pour qu'il comprenne que ses paroles avaient raté leur cible. Trop haut avait-il visé. Heureusement, la petite ne l'avait pas quitté, trouvant de nouveau refuge dans l'ombre de ses bras, voilant son visage dans la noirceur offerte, se camouflant d'une réalité qu'elle peinait à fuir. Il sentit les larmes couler le long de son cou, tandis que le Lufkin sentait l'impuissance grimper, sinueuse, brûlant sa peau d'un regret fulgurant. Mais l'abandon n'était pas un vœu qu'il guettait, au contraire. Ses bras se resserrèrent davantage, une main glissant le long du dos de la jeune femme, tentant d'offrir tendresse par le geste, si ce n'était par la parole. Il n'avait pas dit son dernier mot, mais le silence semblait être la bonne réponse à cet instant. Il refusait de s'imposer, offrant d'un coeur serré le temps que la jeune femme méritait tant. Il n'y avait rien d'autre que le temps, pour guérir les plaies béantes d’un coeur fragile. Il la berça paisiblement, lentement, au rythme de calmes vagues imaginaires.
Mais la nouvelle évidence de la culpabilité rageante qui submergeait l’espagnole délia la langue d’Evandro : "Les signes sont les plus invisibles lorsqu'une personne est décidée", murmura-t-il finalement, espérant que la logique, au moins, pourrait percer le mur que la culpabilité avait construit autour du coeur de son amie. Il renchérit de nouveau, son ton bas, si près d’un chuchotement imperceptible : "Une personne qui souhaite… passer à l'acte, sera au contraire plus heureuse, donnera l'impression que tout va bien. Es tu hermano, si, no podrías haberlo sabido", termina-t-il sa petite homélie, sa main terminant son parcours sur le dos d’Adalia pour venir se reposer à la base de sa nuque. Il respectait le tabou qu’elle avait accordé au mot, évitant de prononcer l'évidence, mais essayant tout de même de réduire, si ce n'était que d'un iota, le négativisme qui voilait les pensées de la jeune femme. Ce n'était pas évident parler d'un drame qu'il n'avait jamais lui-même vécu, de proche ou même de loin, s'il était plus qu’honnête envers lui-même. Bien que son amour pour les livres était des plus grands, il aurait pu tous les brûler en cet instant si cela lui avait donné les bons mots pour apaiser le feu brûlant qui tourbillonnait au coeur d’Ada. À quoi bon détenir autant de connaissances si celles-ci ne servaient à misère? Il n'avait rien vécu d'aussi dramatique que sa petite protégée, et tandis qu'à l'habitude le jeune homme trouvait fierté en son intelligence, il ne pouvait s'empêcher de se trouver inepte, frivole, … bête. Le sentiment d’être insuffisant ne fit que s'agrandir lorsque la cadette avoua le décès d’une de ses soeurs.
Eleanor. Les yeux du jeune homme s'agrandirent sous la révélation. Il n’avait jamais su pour elle et bien qu’il continuait de croire que la jeune femme qu’il tenait toujours aussi serré contre lui n’était en aucun cas en faute, il comprenait un peu mieux l’origine de la culpabilité qui l'emprisonnait sauvagement. Ce n’était pas la première fois qu’elle vivait le deuil d’un membre de sa fratrie, au contraire, la tentative nouvelle ne rappelant que de nouveau la douleur de perdre un être cher, une douleur qu’elle connaissait malheureusement d’expérience. Et bien que cette pensée n’était en aucun cas appropriée, il le savait, le brésilien ne put retenir la colère furieuse qu’il ressentit à cet instant envers Kiran. Comment avait-il pu poser ce geste sachant ce que les Blackthorn avaient déjà vécu ? Sachant ce qu’Ada avait éprouvé ? Il ravala rapidement son irritation, sachant l’illogisme de son sentiment, l'irrationnel s’envolant de son esprit beaucoup trop lufkien pour y résider bien plus longtemps. Soutenir son amie était bien plus important que de s’enrager contre une personne combattant une dépression des plus réelles.
"Adalia", commença-t-il, prononçant son prénom complet, une rareté dans leur relation. Il secoua la tête, fermant les yeux un instant, une main s'aventura dans sa chevelure en bataille continuelle, avant de les ouvrir de nouveau. Il avait envie de plonger son regard dans ses yeux, d’y lire l’histoire qu’ils racontaient, d’observer les émotions qui s’y balaidaient. Mais il n’en fit rien, laissant asile à celle qui se couvrait au creu de son cou. Il déposa lentement un baiser sur la tempe de son amie. “Je suis si désolé que tu aies dû vivre cela, si tôt, si jeune. C’est une épreuve que je ne souhaite à personne et encore moins à toi”, soupira-t-il, la compassion colorant le ton aux chaleurs hispaniques. Il avala légèrement de travers, une langue passant sur ses lèvres qui commençaient à s’assécher, avant de reprendre la parole d’un chuchotement tendre. “Kiran est toujours là. Tu ne l’as pas perdu. Estaba cerca pero no es el final. Il est toujours avec toi.” Du bout des doigts, il replaça de nouveau une mèche vagabonde qui chatouillait son menton, l’emprisonnant derrière l’oreille de sa propriétaire. “Tu sais que je suis là pour toi, oui? Si je peux faire quoi que ce soit pour toi …”.
Mais la nouvelle évidence de la culpabilité rageante qui submergeait l’espagnole délia la langue d’Evandro : "Les signes sont les plus invisibles lorsqu'une personne est décidée", murmura-t-il finalement, espérant que la logique, au moins, pourrait percer le mur que la culpabilité avait construit autour du coeur de son amie. Il renchérit de nouveau, son ton bas, si près d’un chuchotement imperceptible : "Une personne qui souhaite… passer à l'acte, sera au contraire plus heureuse, donnera l'impression que tout va bien. Es tu hermano, si, no podrías haberlo sabido", termina-t-il sa petite homélie, sa main terminant son parcours sur le dos d’Adalia pour venir se reposer à la base de sa nuque. Il respectait le tabou qu’elle avait accordé au mot, évitant de prononcer l'évidence, mais essayant tout de même de réduire, si ce n'était que d'un iota, le négativisme qui voilait les pensées de la jeune femme. Ce n'était pas évident parler d'un drame qu'il n'avait jamais lui-même vécu, de proche ou même de loin, s'il était plus qu’honnête envers lui-même. Bien que son amour pour les livres était des plus grands, il aurait pu tous les brûler en cet instant si cela lui avait donné les bons mots pour apaiser le feu brûlant qui tourbillonnait au coeur d’Ada. À quoi bon détenir autant de connaissances si celles-ci ne servaient à misère? Il n'avait rien vécu d'aussi dramatique que sa petite protégée, et tandis qu'à l'habitude le jeune homme trouvait fierté en son intelligence, il ne pouvait s'empêcher de se trouver inepte, frivole, … bête. Le sentiment d’être insuffisant ne fit que s'agrandir lorsque la cadette avoua le décès d’une de ses soeurs.
Eleanor. Les yeux du jeune homme s'agrandirent sous la révélation. Il n’avait jamais su pour elle et bien qu’il continuait de croire que la jeune femme qu’il tenait toujours aussi serré contre lui n’était en aucun cas en faute, il comprenait un peu mieux l’origine de la culpabilité qui l'emprisonnait sauvagement. Ce n’était pas la première fois qu’elle vivait le deuil d’un membre de sa fratrie, au contraire, la tentative nouvelle ne rappelant que de nouveau la douleur de perdre un être cher, une douleur qu’elle connaissait malheureusement d’expérience. Et bien que cette pensée n’était en aucun cas appropriée, il le savait, le brésilien ne put retenir la colère furieuse qu’il ressentit à cet instant envers Kiran. Comment avait-il pu poser ce geste sachant ce que les Blackthorn avaient déjà vécu ? Sachant ce qu’Ada avait éprouvé ? Il ravala rapidement son irritation, sachant l’illogisme de son sentiment, l'irrationnel s’envolant de son esprit beaucoup trop lufkien pour y résider bien plus longtemps. Soutenir son amie était bien plus important que de s’enrager contre une personne combattant une dépression des plus réelles.
"Adalia", commença-t-il, prononçant son prénom complet, une rareté dans leur relation. Il secoua la tête, fermant les yeux un instant, une main s'aventura dans sa chevelure en bataille continuelle, avant de les ouvrir de nouveau. Il avait envie de plonger son regard dans ses yeux, d’y lire l’histoire qu’ils racontaient, d’observer les émotions qui s’y balaidaient. Mais il n’en fit rien, laissant asile à celle qui se couvrait au creu de son cou. Il déposa lentement un baiser sur la tempe de son amie. “Je suis si désolé que tu aies dû vivre cela, si tôt, si jeune. C’est une épreuve que je ne souhaite à personne et encore moins à toi”, soupira-t-il, la compassion colorant le ton aux chaleurs hispaniques. Il avala légèrement de travers, une langue passant sur ses lèvres qui commençaient à s’assécher, avant de reprendre la parole d’un chuchotement tendre. “Kiran est toujours là. Tu ne l’as pas perdu. Estaba cerca pero no es el final. Il est toujours avec toi.” Du bout des doigts, il replaça de nouveau une mèche vagabonde qui chatouillait son menton, l’emprisonnant derrière l’oreille de sa propriétaire. “Tu sais que je suis là pour toi, oui? Si je peux faire quoi que ce soit pour toi …”.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Lun 7 Oct 2019 - 11:47
vague à l'âme
Un léger frisson traverse l’épiderme de la jeune femme tandis qu’elle ferme les yeux pour déloger les quelques larmes qui y avaient, une nouvelle fois, pris place. Désagréable sensation de ne pas réussir à s’extirper d’une léthargie larmoyante malgré les gestes réconfortants et plein de tendresse de son compagnon. Je pense que c’est plus compliqué que ça… Manque-t’elle ajouter suite aux paroles du lufkin mais elle se retient, ne souhaitant pas plus se perdre dans les raisons qui ont pu pousser Kiran à ce geste. Au fond, elle ne le comprenait même-pas, ainsi, elle ne se voyait pas en débattre se sentant de plus quelque peu hypocrite de se frayer un chemin dans l’intimité de son frère alors qu’elle ne s’ouvrait jamais à lui de son côté : C’était quelque chose qui mettait à mal sa rationalité, son esprit carré, son gout pour le concret. Elle avait souvent du mal à accepter ce qui n’était pas logique, et pour elle, le geste de l’indien n’avait rien de cohérent. Ce n’était pas pour rien qu’elle se plongeait dans l’étude douloureuse des ouvrages de psychomagie. En bonne lufkin, elle pensait que le savoir contenu par les livres pouvait être solution à tous ses problèmes. Elle sent Evandro se raidir alors qu’elle évoque Eleanor. Ses gestes qui se font un peu plus secs et sa respiration qui manque un battement, la nouvelle semble le prendre de court. Elle serre doucement les dents, jamais elle n’avait souhaité créer de telles émotions chez son partenaire avec ses révélations mais elle comprenait que cela pouvait être surprenant. Elle avait appris à vivre avec l’idée que sa douce Eleanor ne croiserait plus jamais son chemin, mais, il y avait encore des jours où elle se réveillait pensant qu’elle serait au manoir lorsqu’elle rentrerait pour les vacances. Mais la vie qu’avait vécu sa douce baby n’avait été qu’une demi existence, lorsqu’Adalia finissait par enlever le voile qu’elle glissait perpétuellement sur sa famille elle se souvenait des disputes, des regards emplis de dégout et de haine, de l’interdiction qu’elle avait de sortir du domaine, son geste était-il finalement une délivrance ? La même que recherchait finalement Kiran en tentant de disparaitre ? Elle n’était pas encore prête à accepter cette vérité : que l’étau des Blackthorn qui se trouvait être une véritable bénédiction pour elle, était un véritable enfer pour d’autres de ses frères et soeurs.
Légèrement rougissante à la suite des paroles du jeune homme, la Blackthorn se glisse un peu plus contre lui, à la fois inquiète d’avoir laissé autant transparaitre de ce qu’elle pouvait ressentir, elle qui était tant habituée à la constance et au contrôle, et reconnaissante d’avoir quelqu’un de tel dans sa vie. « Je sais oui… » Acquiesce-t’elle doucement jetant un regard en coin au sorcier, toujours réfugiée dans le creux de son cou. « Mais tu en fais déjà tellement. » Elle redresse son visage face au brésilien un léger sourire au coin des lèvres malgré la lueur de tristesse qui se faisait résistante au fond de ses pupilles. Difficile pour elle d’admettre à quel point la présence du lufkin lui était importante, au quotidien et ce jour-là particulièrement. Mais, tant qu’ils en étaient à une conversation à coeur ouvert, elle se permet une nouvelle confidence. « Gracias cariño… » Un murmure presque inaudible au creux de l’oreille du sorcier avant qu’elle ne dépose un baiser sur sa joue, un geste pur et tendre qui reflétait l’affection qu’elle portait au brésilien. Finissant par se reculer légèrement, ne se dégageant pas totalement de l’étreinte qu’ils partageaient mais suffisamment redressée pour pouvoir croiser son regard dans lequel elle ne pu que lire cette inquiétude qu’il ressentait à son égard. « Mais je ne veux pas que tu me prennes en pitié. » Elle baisse légèrement les yeux, à la fois gênée et reconnaissante, avant de replanter son regard noisette dans celui du brésilien : « Je suis toujours la même, même si ma famille est un dysfunctional mess. » Reprend-elle finalement terminant de faire disparaitre les traces de ses larmes sur ses joues d’un geste du dos de la main.
Il connaissait la fierté dont l’espagnole pouvait faire preuve et cette dernière n’acceptait pas d’être reléguée au rôle de bonne oeuvre, d’acte de charité. Pourtant, elle n’avait jamais imaginé qu’elle puisse être considérée comme telle par Evandro, espérant ne jamais lire de la pitié au fond de son regard. Elle était consciente que son environnement familial avait tendance à déclencher certaines remarques, plus ou moins bien fondées que la brune n’acceptait que très moyennement. Mais jamais leur situation n’avait inspirée la pitié, jusqu’au geste de Kiran car baby et le drame qui entourait sa disparition étaient soigneusement enfermés au fond des souvenirs de la fratrie. « J’ai mouillé ta belle chemise excuse moi. » Souffle-t’elle une moue un peu embêtée sur son visage poupon, lissant la chemise en question d’un geste appuyé de la main. Le masque se reforme, petit à petit, elle reprend le contrôle sur ses émotions et si elle sent encore le poids désagréable de l’inquiétude et de la culpabilité au fond de sa cage thoracique elle sait qu’elle n’aura plus forcément besoin de se laisser sombrer dans les profondeurs glaciales du lac pour les laisser s’exprimer. Le sujet n’était pas clos, loin de là. Après l’aveu, il s’agirait de soutenir ce frère qui avait tenté de les abandonner, elle et les siens. Et si elle ne savait pas comment elle ferait pour l’accepter, le pardonner, le protéger, elle se sentait suffisamment forte pour supporter l’évidence de la réalité qui était venu frapper à sa porte. Du moins, pour le moment.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Légèrement rougissante à la suite des paroles du jeune homme, la Blackthorn se glisse un peu plus contre lui, à la fois inquiète d’avoir laissé autant transparaitre de ce qu’elle pouvait ressentir, elle qui était tant habituée à la constance et au contrôle, et reconnaissante d’avoir quelqu’un de tel dans sa vie. « Je sais oui… » Acquiesce-t’elle doucement jetant un regard en coin au sorcier, toujours réfugiée dans le creux de son cou. « Mais tu en fais déjà tellement. » Elle redresse son visage face au brésilien un léger sourire au coin des lèvres malgré la lueur de tristesse qui se faisait résistante au fond de ses pupilles. Difficile pour elle d’admettre à quel point la présence du lufkin lui était importante, au quotidien et ce jour-là particulièrement. Mais, tant qu’ils en étaient à une conversation à coeur ouvert, elle se permet une nouvelle confidence. « Gracias cariño… » Un murmure presque inaudible au creux de l’oreille du sorcier avant qu’elle ne dépose un baiser sur sa joue, un geste pur et tendre qui reflétait l’affection qu’elle portait au brésilien. Finissant par se reculer légèrement, ne se dégageant pas totalement de l’étreinte qu’ils partageaient mais suffisamment redressée pour pouvoir croiser son regard dans lequel elle ne pu que lire cette inquiétude qu’il ressentait à son égard. « Mais je ne veux pas que tu me prennes en pitié. » Elle baisse légèrement les yeux, à la fois gênée et reconnaissante, avant de replanter son regard noisette dans celui du brésilien : « Je suis toujours la même, même si ma famille est un dysfunctional mess. » Reprend-elle finalement terminant de faire disparaitre les traces de ses larmes sur ses joues d’un geste du dos de la main.
Il connaissait la fierté dont l’espagnole pouvait faire preuve et cette dernière n’acceptait pas d’être reléguée au rôle de bonne oeuvre, d’acte de charité. Pourtant, elle n’avait jamais imaginé qu’elle puisse être considérée comme telle par Evandro, espérant ne jamais lire de la pitié au fond de son regard. Elle était consciente que son environnement familial avait tendance à déclencher certaines remarques, plus ou moins bien fondées que la brune n’acceptait que très moyennement. Mais jamais leur situation n’avait inspirée la pitié, jusqu’au geste de Kiran car baby et le drame qui entourait sa disparition étaient soigneusement enfermés au fond des souvenirs de la fratrie. « J’ai mouillé ta belle chemise excuse moi. » Souffle-t’elle une moue un peu embêtée sur son visage poupon, lissant la chemise en question d’un geste appuyé de la main. Le masque se reforme, petit à petit, elle reprend le contrôle sur ses émotions et si elle sent encore le poids désagréable de l’inquiétude et de la culpabilité au fond de sa cage thoracique elle sait qu’elle n’aura plus forcément besoin de se laisser sombrer dans les profondeurs glaciales du lac pour les laisser s’exprimer. Le sujet n’était pas clos, loin de là. Après l’aveu, il s’agirait de soutenir ce frère qui avait tenté de les abandonner, elle et les siens. Et si elle ne savait pas comment elle ferait pour l’accepter, le pardonner, le protéger, elle se sentait suffisamment forte pour supporter l’évidence de la réalité qui était venu frapper à sa porte. Du moins, pour le moment.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mer 9 Oct 2019 - 17:50
Les dernières minutes avaient été lourdes de sens et de mélancolie, le chagrin accompagnant chaque parole, sans discrimination, que les deux lufkins avaient osé prononcer à voix haute. La jeune femme était loin de voir la lumière au bout du tunnel, l’événement étant beaucoup trop récent pour s'aveugler à croire le contraire. Mais la tension semblait diminuer légèrement, s'alléger quelque peu des épaules des deux jeunes adultes. Et bien que la disparition progressive de la rigidité était agréable, Evandro savait qu'elle reviendrait dans un futur beaucoup trop proche. Mais pour le moment, il profiterait du calme qui annonçait son retour. Du coin de l'œil, il remarqua le rougissement léger de la peau de sa compagne, coloration mignonne d'un visage qu'il l'était tout autant. Il ajusta l'emprise de ses bras autour de la cadette, s'adaptant à son déplacement léger pour en aucun cas ne briser l'étreinte. "Pour toi, je n'en ferai jamais trop", répondit-il si simplement, si rapidement que l'authenticité de sa réponse ne pouvait être remise en doute. D'un geste irréfléchi, il replaça la veste autour de ses épaules féminines, s'assurant de les recouvrir du tissu qui s'était légèrement sauvé de sa place dédiée. Ses mouvements avaient repris de leur élégance naturelle, la raideur qui l'avait assailli s'étant calmée suite au choc éprouvé.
Le petit sourire qui accompagnait le remerciement avoué par Adalia fut tout ce qu'il fallut pour que ses propres lèvres s'étirent en réponse. Ses lèvres chaudes se posèrent sur sa joue, agrandissant un peu plus son sourire, touché de cette marque d'affection qu'elle lui offrait de bon coeur. La tempête était loin d'être finie, mais le calme s'était déposé, trêve appréciée au coeur des pensées sombres qui voilaient leur esprit. La jeune femme retrouvait doucement ses habitudes, son désir du contrôle et de la stabilité, demandant quelques secondes plus tard, à ce que le brésilien ne la regarde pas en pitié. Le visage de ce dernier se marqua l'espace d'un instant d'étonnement. En pitié ? Oh senhor, il ne pourrait jamais. Pas elle. Celle qui accueillait les autres d'un air contrôlé, parfaitement élégante dans sa maîtrise de soi. Celle qui traversait les couloirs de l'université comme si elle possédait l'endroit. Non, la Blackthorn ne lui donnerait jamais pitié. Malgré son petit air timide du moment, le brésilien connaissait son amie assez pour savoir que ses moments de gêne étaient plus rares que fréquents. Son histoire contenait son lot d'épisodes horriblement tristes, mais Evandro savait que la jeune femme avait la force d'en ressortir que plus mature, plus forte. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas parfois besoin d'une oreille attentive, ou tout simplement de bras forts pour la tenir, mais jamais n'accepterait-elle ces attentions si ces dernières étaient motivées d'un sentiment de pitié. Son regard ne lâchait pas le visage de sa compagne, ses yeux communiquant plus que jamais l'honnêteté de ses propos. "Je n'aurai jamais pitié de toi. Ta famille est peut-être loin d'être parfaite, mais tu es ta propre personne. Une femme forte, belle et intelligente, avec une fabuleuse personnalité et une confiance à en rendre plus d'un jaloux." Il lui offrit un petit sourire, sincère. Puis, après coup, il ajouta, un petit hochement des épaules accompagnant ses paroles: "Et puis, toutes les familles sont des dysfunctional messes à un certain point. Ne t'en fais pas trop avec ça".
Son amie avait tendance depuis le début de leur discussion à se perdre dans ses pensées. Le jeune homme, quant à lui, respectait le temps qu'elle prenait, son jardin secret. La brusquer allait contre ses habitudes et il se contentait de profiter du silence qui se déposait entre eux pour se perdre dans ses propres rêveries. Une nouvelle fois, sa voix le ramena au présent, alors qu'elle s'excusait d'avoir imbibé sa chemise rose d'eau. Il baissa les yeux, analysant la chemise qui lui collait maintenant à la peau à plusieurs endroits, observant la main de son amie tenter de lisser sa chemise froissée, sans beaucoup de succès, il fallait se l'avouer. Evandro n'était pas un homme dont les muscles faisaient rêver, sa carrure mince, mais bien en chair reflétant un homme en santé, mais qui ne passait certainement pas sa vie à s'entraîner. Il ne possédait pas le corps qui faisait s'évanouir les demoiselles ou damoiseaux en détresse, mais c'était le sien et il arrivait sans problème à y voir les avantages et à y sentir bien. Un petit sourire joueur s'étira sur ses lèvres tandis qu'il remontait ses yeux vers elle. Il leva un sourcil, penchant légèrement la tête vers le côté avant de répondre, le ton légèrement rieur : "Et priver le monde de ce corps maintenant bien en valeur? Tu n'as aucune raison de t'excuser, au contraire", termina-t-il, un clin d'œil accompagnant son petit jeu. Le moment des pleurs et du réconfort semblait s'être atténué. Et bien que le jeune homme savait que sa petite protégée était loin d'être guérie, un peu de comédie semblait bienvenue pour effacer les larmes qui avaient coulées le long de ses joues rosies. "Que dirais-tu d'un petit café pour bien continuer cette journée ?", offrit-il, son regard se perdant quelques instants sur la forêt qui les entourait joliment, la lumière du soleil maintenance bien visible au travers les feuilles. Il n'était pas très tard encore, même qu'au contraire, il était assez tôt pour qu'ils puissent se rendre aux cuisines sans rencontrer les âmes les plus matinales du château.
Le petit sourire qui accompagnait le remerciement avoué par Adalia fut tout ce qu'il fallut pour que ses propres lèvres s'étirent en réponse. Ses lèvres chaudes se posèrent sur sa joue, agrandissant un peu plus son sourire, touché de cette marque d'affection qu'elle lui offrait de bon coeur. La tempête était loin d'être finie, mais le calme s'était déposé, trêve appréciée au coeur des pensées sombres qui voilaient leur esprit. La jeune femme retrouvait doucement ses habitudes, son désir du contrôle et de la stabilité, demandant quelques secondes plus tard, à ce que le brésilien ne la regarde pas en pitié. Le visage de ce dernier se marqua l'espace d'un instant d'étonnement. En pitié ? Oh senhor, il ne pourrait jamais. Pas elle. Celle qui accueillait les autres d'un air contrôlé, parfaitement élégante dans sa maîtrise de soi. Celle qui traversait les couloirs de l'université comme si elle possédait l'endroit. Non, la Blackthorn ne lui donnerait jamais pitié. Malgré son petit air timide du moment, le brésilien connaissait son amie assez pour savoir que ses moments de gêne étaient plus rares que fréquents. Son histoire contenait son lot d'épisodes horriblement tristes, mais Evandro savait que la jeune femme avait la force d'en ressortir que plus mature, plus forte. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas parfois besoin d'une oreille attentive, ou tout simplement de bras forts pour la tenir, mais jamais n'accepterait-elle ces attentions si ces dernières étaient motivées d'un sentiment de pitié. Son regard ne lâchait pas le visage de sa compagne, ses yeux communiquant plus que jamais l'honnêteté de ses propos. "Je n'aurai jamais pitié de toi. Ta famille est peut-être loin d'être parfaite, mais tu es ta propre personne. Une femme forte, belle et intelligente, avec une fabuleuse personnalité et une confiance à en rendre plus d'un jaloux." Il lui offrit un petit sourire, sincère. Puis, après coup, il ajouta, un petit hochement des épaules accompagnant ses paroles: "Et puis, toutes les familles sont des dysfunctional messes à un certain point. Ne t'en fais pas trop avec ça".
Son amie avait tendance depuis le début de leur discussion à se perdre dans ses pensées. Le jeune homme, quant à lui, respectait le temps qu'elle prenait, son jardin secret. La brusquer allait contre ses habitudes et il se contentait de profiter du silence qui se déposait entre eux pour se perdre dans ses propres rêveries. Une nouvelle fois, sa voix le ramena au présent, alors qu'elle s'excusait d'avoir imbibé sa chemise rose d'eau. Il baissa les yeux, analysant la chemise qui lui collait maintenant à la peau à plusieurs endroits, observant la main de son amie tenter de lisser sa chemise froissée, sans beaucoup de succès, il fallait se l'avouer. Evandro n'était pas un homme dont les muscles faisaient rêver, sa carrure mince, mais bien en chair reflétant un homme en santé, mais qui ne passait certainement pas sa vie à s'entraîner. Il ne possédait pas le corps qui faisait s'évanouir les demoiselles ou damoiseaux en détresse, mais c'était le sien et il arrivait sans problème à y voir les avantages et à y sentir bien. Un petit sourire joueur s'étira sur ses lèvres tandis qu'il remontait ses yeux vers elle. Il leva un sourcil, penchant légèrement la tête vers le côté avant de répondre, le ton légèrement rieur : "Et priver le monde de ce corps maintenant bien en valeur? Tu n'as aucune raison de t'excuser, au contraire", termina-t-il, un clin d'œil accompagnant son petit jeu. Le moment des pleurs et du réconfort semblait s'être atténué. Et bien que le jeune homme savait que sa petite protégée était loin d'être guérie, un peu de comédie semblait bienvenue pour effacer les larmes qui avaient coulées le long de ses joues rosies. "Que dirais-tu d'un petit café pour bien continuer cette journée ?", offrit-il, son regard se perdant quelques instants sur la forêt qui les entourait joliment, la lumière du soleil maintenance bien visible au travers les feuilles. Il n'était pas très tard encore, même qu'au contraire, il était assez tôt pour qu'ils puissent se rendre aux cuisines sans rencontrer les âmes les plus matinales du château.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Ven 11 Oct 2019 - 10:00
vague à l'âme
Les larmes laissent finalement place à des émotions plus douces, plus joyeuses : elle reprend droit dans ses propres sentiments la brune, retrouvant contrôle de ses émotions et de ses gestes comme elle savait si bien le faire. Il n’y a bien que ses joues légèrement rougissantes aux compliments d’Evandro pour laisser paraître le trouble qui l’a habitée quelques minutes plus tôt. Elle connaissait sa valeur la Blackthorn, souvent arguée par ses frères pour sa tendance à être trop sûre d’elle mais elle ne démordait pas de son opinion : elle valait bien mieux que la populace qu’elle se trouvait forcée de côtoyer et s’il jouait certainement sa part, le sang n’y faisait clairement pas tout. Vision peu partagée à Hungcalf, que le sang avait une valeur, les Blackthorn n’étaient pas seulement archaïques dans les choix de mariage qu’ils faisaient pour leurs enfants, ils répugnaient totalement des moldus et si Adalia ne partageait totalement leur avis, elle conservait l’image d’enfant prodigue, de fille parfaite : elle se le devait. Malgré les dysfonctionnement, la folie et la noirceurs qui semblaient habiter ses parents adoptifs, sa famille était tout ce qu’elle avait. Aussi, elle s’accrochaient à eux, à sa fratrie, parce qu’elle n’avait finalement jamais digéré l’abandon de ses parents biologiques, parce qu’elle refusaient que les Blackthorn, de sang ou de nom, se détournent ainsi d’elle.
Entrant sans grand mal dans le jeu du Lufkin, la jeune sorcière s’exclame d’un ton qui se voulait sérieux, mais bien réellement amusée : « Je ne voudrais pas que tu te fasses attaquer par quelconque groupie, ce pourrait être dangereux. » Elle ne pouvait objectivement pas nier que le jeune homme ne pouvait que plaire et s’ils se feignaient tous deux d’humour il y avait une certaine part de vérité dans ses paroles. « De toute façon, j’ai bien peur de ne pas être particulièrement encline à partager ce matin. » Comme une confidence qui ne profitait qu’à eux. Moue faussement boudeuse, étreinte légèrement raffermie et lueur mutine dans son regard noisette tandis qu’elle jouait la partenaire possessive. L’enfant était fière de pouvoir reporter les masques de ses personnages, au final ils lui ressemblaient bien plus que la fragile et timide pleurée qu’Evandro avait su consoler. Mais, même si elle forçait le trait de l’humour, même si ses larmes avaient laissé place à un sourire presque naturel, elle se sentait quelque peu vacillante, équilibre précaire, larme à peine enfouies sous la surface. Si elle ne l’avouerait pas, du moins, pas ouvertement à ce moment même, elle ne souhaitait pas qu’ils partent chacun de leur côté. Répondant à sa requête informulée comme s’il avait su la déceler dans son regard, Evandro lui propose de partager un peu plus de sa matinée autour d’un café. « Avec plaisir, ça te donnera l’occasion de me rappeler les intrigues d’Orgueil et Préjugés autour d’une tasse chaude, ma mémoire me fait défaut j’en ai bien peur et je pense que c’est un réel manquement de ne pas me souvenir de ce chef d’oeuvre. » Répondit-elle une moue amusée sur son visage encore un peu rosi à la fois par la nage et le chagrin. Le Delgado était bien placé pour savoir que la mémoire de sa cadette ne lui faisait que très ponctuellement défaut et elle se plaisait à le taquiner un peu : n’était-ce pas finalement un peu son rôle ?
Se redressant finalement, serrant une seconde l’avant-bras d’Evandro avec sa main, nouveau remerciement, silencieux cette fois, pour tout ce qu’il savait faire pour elle, elle se dégage avec douceur de son étreinte pour se relever. Perchée sur ses pieds, tête qui tourne légèrement, elle vacille l’espagnole avant de reprendre l’équilibre et la contenance, soufflant doucement à la fois soulagée et exaspérée de son manque d’adresse soudain. Tour sur elle même, jupe qui s’envole légèrement pour déloger les feuilles qui s’étaient collées à sa tenue. Lèvre légèrement mordue de se rendre compte que son masque restait fissuré, veste correctement enfilée au dessus de sa tenue légère séchée d’un coup de baguette et main passée dans sa chevelure brune encore un peu humide, retrouvant ses manières, elle finit par retourner son attention vers Evandro : « Vienes carińo ? » Demanda-t’elle d'une voix chaleureuse avec un doux sourire au coin des lèvres, en tendant une main au jeune brésilien pour l’aider à se relever à son tour. Autour d’eux, le soleil avait fait son chemin entre les branchages, éclairant la forêt et l’étang de sa douce et chaleureuse lumière et en même temps que la ville commençait à s’éveiller, les animaux des bois sortaient de leurs cachettes. Moments volés à la nature qu’Adalia se faisait un plaisir de partager avec son compagnon elle sentit néanmoins une légère douleur vriller son estomac, synonyme qu’un retour au château serait le bienvenu. « Je vais me faire un plaisir de piquer un croissant dans les cuisines, je meurs de faim. » Elle retrouvait peu à peu l’appétit, peut-être par intermittence mais en tous cas, elle se sentait mieux.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Entrant sans grand mal dans le jeu du Lufkin, la jeune sorcière s’exclame d’un ton qui se voulait sérieux, mais bien réellement amusée : « Je ne voudrais pas que tu te fasses attaquer par quelconque groupie, ce pourrait être dangereux. » Elle ne pouvait objectivement pas nier que le jeune homme ne pouvait que plaire et s’ils se feignaient tous deux d’humour il y avait une certaine part de vérité dans ses paroles. « De toute façon, j’ai bien peur de ne pas être particulièrement encline à partager ce matin. » Comme une confidence qui ne profitait qu’à eux. Moue faussement boudeuse, étreinte légèrement raffermie et lueur mutine dans son regard noisette tandis qu’elle jouait la partenaire possessive. L’enfant était fière de pouvoir reporter les masques de ses personnages, au final ils lui ressemblaient bien plus que la fragile et timide pleurée qu’Evandro avait su consoler. Mais, même si elle forçait le trait de l’humour, même si ses larmes avaient laissé place à un sourire presque naturel, elle se sentait quelque peu vacillante, équilibre précaire, larme à peine enfouies sous la surface. Si elle ne l’avouerait pas, du moins, pas ouvertement à ce moment même, elle ne souhaitait pas qu’ils partent chacun de leur côté. Répondant à sa requête informulée comme s’il avait su la déceler dans son regard, Evandro lui propose de partager un peu plus de sa matinée autour d’un café. « Avec plaisir, ça te donnera l’occasion de me rappeler les intrigues d’Orgueil et Préjugés autour d’une tasse chaude, ma mémoire me fait défaut j’en ai bien peur et je pense que c’est un réel manquement de ne pas me souvenir de ce chef d’oeuvre. » Répondit-elle une moue amusée sur son visage encore un peu rosi à la fois par la nage et le chagrin. Le Delgado était bien placé pour savoir que la mémoire de sa cadette ne lui faisait que très ponctuellement défaut et elle se plaisait à le taquiner un peu : n’était-ce pas finalement un peu son rôle ?
Se redressant finalement, serrant une seconde l’avant-bras d’Evandro avec sa main, nouveau remerciement, silencieux cette fois, pour tout ce qu’il savait faire pour elle, elle se dégage avec douceur de son étreinte pour se relever. Perchée sur ses pieds, tête qui tourne légèrement, elle vacille l’espagnole avant de reprendre l’équilibre et la contenance, soufflant doucement à la fois soulagée et exaspérée de son manque d’adresse soudain. Tour sur elle même, jupe qui s’envole légèrement pour déloger les feuilles qui s’étaient collées à sa tenue. Lèvre légèrement mordue de se rendre compte que son masque restait fissuré, veste correctement enfilée au dessus de sa tenue légère séchée d’un coup de baguette et main passée dans sa chevelure brune encore un peu humide, retrouvant ses manières, elle finit par retourner son attention vers Evandro : « Vienes carińo ? » Demanda-t’elle d'une voix chaleureuse avec un doux sourire au coin des lèvres, en tendant une main au jeune brésilien pour l’aider à se relever à son tour. Autour d’eux, le soleil avait fait son chemin entre les branchages, éclairant la forêt et l’étang de sa douce et chaleureuse lumière et en même temps que la ville commençait à s’éveiller, les animaux des bois sortaient de leurs cachettes. Moments volés à la nature qu’Adalia se faisait un plaisir de partager avec son compagnon elle sentit néanmoins une légère douleur vriller son estomac, synonyme qu’un retour au château serait le bienvenu. « Je vais me faire un plaisir de piquer un croissant dans les cuisines, je meurs de faim. » Elle retrouvait peu à peu l’appétit, peut-être par intermittence mais en tous cas, elle se sentait mieux.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Lun 21 Oct 2019 - 15:05
Evandro n’était pas sot, il savait que son apparence avait de quoi plaire. Sans pour autant répondre à la définition d’un grand athlète, ses cheveux en bataille, son petit sourire joueur et ses habits toujours impeccables démontraient d’une beauté assez appréciée. La remarque des groupies arracha un sourire rieur au jeune homme qui ne pouvait s’empêcher d’admirer le sérieux avec lequel sa compagne arrivait à déclarer une phrase teintée d'autant d'humour. Savoir afficher une émotion qui contredisait celle qui habitait réellement l’esprit était un talent que peu possédaient, ou plutôt, que peu possédaient réellement, mais dont les deux lufkins savaient user à leur avantage, maîtrisant cet art. Tandis que le brésilien avait su développer ce talent grâce à l’occlumancie, il ne pouvait dire précisément comment la jeune femme s’était dotée de cette aptitude. Probablement les années à vivre au sein de la mystérieuse famille des Blackthorn, mais encore là, cette raison était quelque peu vague. La jeune fille comportait tant de facettes, personnalité complexe, mais oh donc bien intéressante, qu'il ne serait pas surpris d'apprendre que la jeune demoiselle avait su acquérir ce talent d'une façon des plus hétérodoxes. Après tout, malgré les nombreuses années à se côtoyer, à se connaître, la jeune Blackthorn arrivait encore aujourd'hui à le surprendre, au plus grand bonheur de l'aîné qui appréciait les nombreuses découvertes.
Et encore une fois, sa tendresse surprit le jeune Delgado, car bien que la première phrase l'eût fait rigoler, celle qui suivit lui fit chaud au coeur. Qui serait-il pour nier à sa petite protégée l’exclusivité de sa présence en ce matin si intime ? Oui, il lui donnerait son attention dévouée. De plus, comment pouvait-il dire non à cette petite moue boudeuse, certes une expression digne d’une actrice, mais d’une efficacité non moindre ? Il retourna rapidement l’étreinte, resserrant le petit corps de sa protégée contre le sien, le sourire toujours bien plaqué sur son visage tandis qu’il répondait : “Alors je ne serai qu’à toi ce matin. Au diable les groupies! De toute façon, aucune ne t’arrive à la cheville”. Bien que la tempête s’était calmée, le lufkin sentait encore le besoin d’être aux côtés de la jeune demoiselle. Peut-être était-ce la lueur brillante qui ne semblait pas vouloir quitter le regard de sa protégée, ou l’étreinte qu’elle ne semblait pas vouloir briser, mais il savait que ses maux étaient loin d’être guéri et l’idée de la quitter en ce moment refusait de même frôler son esprit. Il proposa donc l’idée d’un petit déjeuner en douce, une escapade furtive aux cuisines pour un café bien mérité, idée qui fut reçue avec entrain par Adalia, cette dernière renchérissant d’une proposition de conversation des plus ludiques et embêtantes pour le jeune homme. Ce dernier secoua légèrement la tête, faussement désespéré, son doux sourire se transformant en légère timidité alors qu’une main s’évadait de l'étreinte pour passer dans ses cheveux en bataille, petite habitude qu’il n’arrivait pas à masquer sans concentration et qui dénonçait le léger embarras qui l’accompagnait. Ouais, il n’avait pas fini d’en entendre parler de ce roman. Il fixa un regard pétillant sur elle, amusé malgré lui par les taquineries joviales de sa compagne. Elle ne perdait pas le nord facilement, malheureusement pour lui. Mais lui non plus, malheureusement pour elle. “Ta mémoire te fait défaut ? Arrête-moi ça. Je suis sûre que tu as eu le béguin pour le beau M. Darcy. Tu ne peux pas l’avoir oublié si facilement”, répliqua-t-il, haussant les sourcils rapidement à plusieurs reprises, l’indication d’un sous-entendu juteux bien en place pour la jeune demoiselle. Il reprit l’illusion du sérieux, jouant l’homme mystérieux au regard dévoué, une main se glissant le long de la joue d’Adalia, frôlant la peau d’une douceur pourtant bien réelle. D’un accent anglais parfait, il murmura, citant l’une des fameuses répliques dudit M. Darcy : “You must allow me to tell you how ardently I admire and love you.” Son petit sourire habituel revint, tirant le coin de ses lèvres joueuses : “Personne ne peut résister aux charmes de M. Darcy”, termina-t-il, rigolant légèrement, la fin de ce petit délire annonçant les derniers instants passés près de la rive, ensemble.
L’heure du départ avait sonné. Un léger serrement de son bras, un remerciement muet, mais si parlant, un corps se relevant, refroidissant la peau qui s’était habituée à l’étreinte prolongée. Le jeune Delgado la regarda vaciller doucement, le déséquilibre ne durant que l’ombre d’un instant. Toujours assis au bord de la rive, il n’a le temps de se lever, qu’elle retrouvait déjà l'équilibre tant espéré, virevoltant sur elle-même, gracieuse ballerine. Evandro ne la lâchait pas du regard, lui donnant le temps de reprendre quelque peu contenance, son visage retrouvant quelque peu la lueur d’un sourire, malgré la fissure toujours bien présente. Elle lui tendit une main invitante, les paroles espagnoles accompagnant parfaitement le geste accueillant tandis qu’il se relevait près d’elle. “Gracias querida”. Il garda sa petite main prisonnière de la sienne, avant de la glisser doucement au creux de son coude, lui offrant un appui pour le retour au château qu’ils amorçaient doucement. Adalia renchérit sur son offre, annonçant le vol prochain d’un pauvre croissant alors que Evandro souriait précipitamment en réponse, sachant que sa compagne ne refusait jamais une sucrerie. Une pointe de soulagement s’accrocha à lui, heureux de savoir qu’elle retrouvait doucement son appétit. Les dernières semaines n’avaient pas été aimables pour sa petite protégée. “Toi et ton appétit !”, répondit-il tout de même, posant rapidement un regard interrogateur sur sa montre. “Hum… à cette heure, le cuisinier sera là. Je le distrais pendant que tu piques quelques croissants et chocolatines ? Me ocupare del cafe”. Malgré le pas tranquille qu’ils avaient adopté, le château se dessinait doucement au loin, approchant rapidement. Ils seraient bientôt entourés des étudiants levés à cette heure, mais s’ils jouaient bien leurs cartes, ils pourraient s’éclipser de la populace et déjeuner ensemble dans un coin tranquille de l’université. Elle ne voulait pas partager sa présence et Evandro était plus qu’enclin à lui accorder toute son attention.
Et encore une fois, sa tendresse surprit le jeune Delgado, car bien que la première phrase l'eût fait rigoler, celle qui suivit lui fit chaud au coeur. Qui serait-il pour nier à sa petite protégée l’exclusivité de sa présence en ce matin si intime ? Oui, il lui donnerait son attention dévouée. De plus, comment pouvait-il dire non à cette petite moue boudeuse, certes une expression digne d’une actrice, mais d’une efficacité non moindre ? Il retourna rapidement l’étreinte, resserrant le petit corps de sa protégée contre le sien, le sourire toujours bien plaqué sur son visage tandis qu’il répondait : “Alors je ne serai qu’à toi ce matin. Au diable les groupies! De toute façon, aucune ne t’arrive à la cheville”. Bien que la tempête s’était calmée, le lufkin sentait encore le besoin d’être aux côtés de la jeune demoiselle. Peut-être était-ce la lueur brillante qui ne semblait pas vouloir quitter le regard de sa protégée, ou l’étreinte qu’elle ne semblait pas vouloir briser, mais il savait que ses maux étaient loin d’être guéri et l’idée de la quitter en ce moment refusait de même frôler son esprit. Il proposa donc l’idée d’un petit déjeuner en douce, une escapade furtive aux cuisines pour un café bien mérité, idée qui fut reçue avec entrain par Adalia, cette dernière renchérissant d’une proposition de conversation des plus ludiques et embêtantes pour le jeune homme. Ce dernier secoua légèrement la tête, faussement désespéré, son doux sourire se transformant en légère timidité alors qu’une main s’évadait de l'étreinte pour passer dans ses cheveux en bataille, petite habitude qu’il n’arrivait pas à masquer sans concentration et qui dénonçait le léger embarras qui l’accompagnait. Ouais, il n’avait pas fini d’en entendre parler de ce roman. Il fixa un regard pétillant sur elle, amusé malgré lui par les taquineries joviales de sa compagne. Elle ne perdait pas le nord facilement, malheureusement pour lui. Mais lui non plus, malheureusement pour elle. “Ta mémoire te fait défaut ? Arrête-moi ça. Je suis sûre que tu as eu le béguin pour le beau M. Darcy. Tu ne peux pas l’avoir oublié si facilement”, répliqua-t-il, haussant les sourcils rapidement à plusieurs reprises, l’indication d’un sous-entendu juteux bien en place pour la jeune demoiselle. Il reprit l’illusion du sérieux, jouant l’homme mystérieux au regard dévoué, une main se glissant le long de la joue d’Adalia, frôlant la peau d’une douceur pourtant bien réelle. D’un accent anglais parfait, il murmura, citant l’une des fameuses répliques dudit M. Darcy : “You must allow me to tell you how ardently I admire and love you.” Son petit sourire habituel revint, tirant le coin de ses lèvres joueuses : “Personne ne peut résister aux charmes de M. Darcy”, termina-t-il, rigolant légèrement, la fin de ce petit délire annonçant les derniers instants passés près de la rive, ensemble.
L’heure du départ avait sonné. Un léger serrement de son bras, un remerciement muet, mais si parlant, un corps se relevant, refroidissant la peau qui s’était habituée à l’étreinte prolongée. Le jeune Delgado la regarda vaciller doucement, le déséquilibre ne durant que l’ombre d’un instant. Toujours assis au bord de la rive, il n’a le temps de se lever, qu’elle retrouvait déjà l'équilibre tant espéré, virevoltant sur elle-même, gracieuse ballerine. Evandro ne la lâchait pas du regard, lui donnant le temps de reprendre quelque peu contenance, son visage retrouvant quelque peu la lueur d’un sourire, malgré la fissure toujours bien présente. Elle lui tendit une main invitante, les paroles espagnoles accompagnant parfaitement le geste accueillant tandis qu’il se relevait près d’elle. “Gracias querida”. Il garda sa petite main prisonnière de la sienne, avant de la glisser doucement au creux de son coude, lui offrant un appui pour le retour au château qu’ils amorçaient doucement. Adalia renchérit sur son offre, annonçant le vol prochain d’un pauvre croissant alors que Evandro souriait précipitamment en réponse, sachant que sa compagne ne refusait jamais une sucrerie. Une pointe de soulagement s’accrocha à lui, heureux de savoir qu’elle retrouvait doucement son appétit. Les dernières semaines n’avaient pas été aimables pour sa petite protégée. “Toi et ton appétit !”, répondit-il tout de même, posant rapidement un regard interrogateur sur sa montre. “Hum… à cette heure, le cuisinier sera là. Je le distrais pendant que tu piques quelques croissants et chocolatines ? Me ocupare del cafe”. Malgré le pas tranquille qu’ils avaient adopté, le château se dessinait doucement au loin, approchant rapidement. Ils seraient bientôt entourés des étudiants levés à cette heure, mais s’ils jouaient bien leurs cartes, ils pourraient s’éclipser de la populace et déjeuner ensemble dans un coin tranquille de l’université. Elle ne voulait pas partager sa présence et Evandro était plus qu’enclin à lui accorder toute son attention.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mar 22 Oct 2019 - 16:16
vague à l'âme
Elle est intérieurement soulagée de la réponse du jeune sorcier même si sa fierté la pousse à forcer le trait de l’humour. En dehors du besoin qu’elle ressentait de profiter encore un peu de son soutien, elle aurait été plus que vexée qu’il préfère la compagnie d’une autre à la sienne : possessive avec ses proches sans même réellement s’en rendre compte. « Ça me parait bien évident voyons : groupie numéro uno. » Regard amusé, cils qui se font un instant papillonnant, elle brillait par sa confiance à la fois exacerbée par le rôle qu’elle jouait et réellement ressentie. Si l’abandon de sa famille biologique et la disparition de Baby avait eu tendance à remettre en cause la confiance qu’elle avait en elle lorsqu’elle était enfant, elle avait appris depuis longtemps à se départir de ces préoccupations. Elle connaissait sa valeur l’espagnole, que cela plaise ou non il y avait toujours eu ce petit air hautain sur son visage de porcelaine : rappel silencieux à ceux qui oublieraient qui elle était.
Regard plongé un instant dans celui d’Evandro tandis qu’il récita avec exactitude une tirade issue de l’ouvrage, l’étudiante ne pu se départir d’un sourire tendre, contact agréable de sa main sur sa joue avant que chacun ne reprenne son rôle dans le petit jeu qu’ils jouaient tous les deux. Petit rire fluet qui répond à celui du brésilien. « Mince je suis démasquée. » S’exclame-t’elle en faisant une légère moue contrariée, prenant un air théâtral qui laisse vite place à une mine rêveuse, synonyme d’un retour en enfance qui n’était finalement pas si lointain bien qu’il lui paraisse la ramener il y a une éternité. « Je ne peux plus cacher que je me rêvais à la place de cette chère Lizzie étant plus jeune. Même s’il semble évident qu’à un bal, je ne suis pas de celle qu’on laisse de côté car passable à côté de son ainée. » Sourire mutin accompagnant ses paroles, disait-elle vrai ou était-ce encore une taquinerie ? Elle aimait laisser planer ce petit doute. Chose qui était certaine, elle était rompue à l’exercice des évènements mondains : les sorciers se perdaient parfois dans des traditions d’un autre temps et il lui était bien souvent arrivé de devoir partager diverses danses sous couvert de rapprochements entre familles. Prestance naturelle et goût pour la pratique de cet art, elle ne restait pas bien souvent en retrait lors de ces événements : préférant mille fois glisser sur le parquet aux bras de quelconque inconnu que devoir faire bonne figure devant les relations familiales, vieux sorciers aux moeurs datées que ses parents adoptifs se faisaient une joie d’inviter à tous leurs diners et soirées. « De l’amour de la danse à l’amour, il n’y a qu’un pas n’est-ce pas ? Ainsi je m’accommode avec joie des bals dansants. » Termine-t’elle, citant sans y paraître le livre qui occupait leur conversation.
Mais bientôt, il est temps de quitter les rives de l’étang, enfermant ses démons et ses inquiétudes au fond de son coeur la jeune sorcière esquisse un sourire tout en s’accrochant doucement au bras d’Evandro lorsqu’ils entament leur retour vers le château : « Faut pas se laisser périr écoute ! » Elle répond sobrement en haussant légèrement les épaules. Évidemment, la période était plus propices aux maux de ventre, estomac tordu par l’anxiété, l’inquiétude pour son frère qui ne la quittait jamais mais son esprit de conservation était tel qu’elle ne pouvait se résigner à ne pas se nourrir. La présence réconfortante d’Evandro était néanmoins plus que bienvenue pour délier son appétit et lui redonner ce goût pour les gourmandises qui lui était connue. Malgré leurs caractères sérieux, la malice n’était pas compagne inconnue des deux lufkins et il ne leur fallut que bien peu de temps pour élaborer un plan pour atteindre leur objectif : un petit déjeuner digne de ce nom. « Eso es un trato ! » Sourire complice scellant l’accord ils arrivèrent bien vite jusqu’à l’université où élèves et professeurs commençaient à vaquer à leurs occupations. L’agitation n’était pas semblable à celle qui pouvait exister en temps de cours mais suffisante pour qu’Adalia ne souhaite pas se mélanger à ses camarades lors du petit déjeuner. Malgré le rythme tranquille de leurs pas, il ne leur faut pas longtemps pour rejoindre les sous-sols de l’université, étage où se trouvait les cuisines, coup du sort, ils n’avaient croisés aucun étudiant avide de conversation qui aurait pu retarder leur plan. « Je compte sur toi cariño, la réussite de notre petit déjeuner dépend de son intérêt pour ta conversation. » Clin d’oeil taquin, bien qu’elle ne puisse douter qu’Evandro sache se rendre intéressant auprès de quelconque interlocuteur elle laisse échapper un léger rire avant de disparaitre dans les cuisines, s’approchant discrètement de ses proies : viennoiseries encore tièdes à peine sorties du four dont l’odeur la faisait déjà saliver. Jetant un coup d’oeil à Evandro en pleine discussion elle s’approcha sur la pointe des pieds de l’étal veillant à ne pas être vue par un elfe de maison elle sort sa baguette de la poche de sa veste : « Accio viennoiseries. » Murmura-t’elle dans un souffle observant d’un regard concentré le panier s’élever pour glisser jusqu’à elle. Nouveau regard vers les deux hommes qui conversaient, elle finit par jeter son dévolu sur quelques confitures et fruits et les déposa avec précaution dans son panier. Quelques secondes plus tard, une fois satisfaite de ses trouvailles, elle avait quitté les lieux du crime aussi discrètement qu’elle y était entrée.
Quelques pas l’éloignaient de la cuisine lorsqu’elle prit appuie contre un mur pour attendre son compagnon, le laissant à sa discussion aussi longtemps qu’il le désirait. Lorsque Evandro finit par la retrouver à l’angle du couloir où elle s’était réfugiée, la Blackthorn avait le visage d’une enfant qui avait fait un mauvais coup, partagée entre gloussements et fierté, elle laisse apparaitre le panier plein de provision qu’elle tenait à l’abris des regards derrière sa veste tout en laissant échapper un petit rire malicieux et tout à fait incontrôlé : « Mission accomplie cher camarade, où allons nous profiter de nos victuailles maintenant ? » Demande-t’elle finalement, passant une main sous ses yeux qui s’étaient humidifiés cette fois par amusement et non par tristesse.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Regard plongé un instant dans celui d’Evandro tandis qu’il récita avec exactitude une tirade issue de l’ouvrage, l’étudiante ne pu se départir d’un sourire tendre, contact agréable de sa main sur sa joue avant que chacun ne reprenne son rôle dans le petit jeu qu’ils jouaient tous les deux. Petit rire fluet qui répond à celui du brésilien. « Mince je suis démasquée. » S’exclame-t’elle en faisant une légère moue contrariée, prenant un air théâtral qui laisse vite place à une mine rêveuse, synonyme d’un retour en enfance qui n’était finalement pas si lointain bien qu’il lui paraisse la ramener il y a une éternité. « Je ne peux plus cacher que je me rêvais à la place de cette chère Lizzie étant plus jeune. Même s’il semble évident qu’à un bal, je ne suis pas de celle qu’on laisse de côté car passable à côté de son ainée. » Sourire mutin accompagnant ses paroles, disait-elle vrai ou était-ce encore une taquinerie ? Elle aimait laisser planer ce petit doute. Chose qui était certaine, elle était rompue à l’exercice des évènements mondains : les sorciers se perdaient parfois dans des traditions d’un autre temps et il lui était bien souvent arrivé de devoir partager diverses danses sous couvert de rapprochements entre familles. Prestance naturelle et goût pour la pratique de cet art, elle ne restait pas bien souvent en retrait lors de ces événements : préférant mille fois glisser sur le parquet aux bras de quelconque inconnu que devoir faire bonne figure devant les relations familiales, vieux sorciers aux moeurs datées que ses parents adoptifs se faisaient une joie d’inviter à tous leurs diners et soirées. « De l’amour de la danse à l’amour, il n’y a qu’un pas n’est-ce pas ? Ainsi je m’accommode avec joie des bals dansants. » Termine-t’elle, citant sans y paraître le livre qui occupait leur conversation.
Mais bientôt, il est temps de quitter les rives de l’étang, enfermant ses démons et ses inquiétudes au fond de son coeur la jeune sorcière esquisse un sourire tout en s’accrochant doucement au bras d’Evandro lorsqu’ils entament leur retour vers le château : « Faut pas se laisser périr écoute ! » Elle répond sobrement en haussant légèrement les épaules. Évidemment, la période était plus propices aux maux de ventre, estomac tordu par l’anxiété, l’inquiétude pour son frère qui ne la quittait jamais mais son esprit de conservation était tel qu’elle ne pouvait se résigner à ne pas se nourrir. La présence réconfortante d’Evandro était néanmoins plus que bienvenue pour délier son appétit et lui redonner ce goût pour les gourmandises qui lui était connue. Malgré leurs caractères sérieux, la malice n’était pas compagne inconnue des deux lufkins et il ne leur fallut que bien peu de temps pour élaborer un plan pour atteindre leur objectif : un petit déjeuner digne de ce nom. « Eso es un trato ! » Sourire complice scellant l’accord ils arrivèrent bien vite jusqu’à l’université où élèves et professeurs commençaient à vaquer à leurs occupations. L’agitation n’était pas semblable à celle qui pouvait exister en temps de cours mais suffisante pour qu’Adalia ne souhaite pas se mélanger à ses camarades lors du petit déjeuner. Malgré le rythme tranquille de leurs pas, il ne leur faut pas longtemps pour rejoindre les sous-sols de l’université, étage où se trouvait les cuisines, coup du sort, ils n’avaient croisés aucun étudiant avide de conversation qui aurait pu retarder leur plan. « Je compte sur toi cariño, la réussite de notre petit déjeuner dépend de son intérêt pour ta conversation. » Clin d’oeil taquin, bien qu’elle ne puisse douter qu’Evandro sache se rendre intéressant auprès de quelconque interlocuteur elle laisse échapper un léger rire avant de disparaitre dans les cuisines, s’approchant discrètement de ses proies : viennoiseries encore tièdes à peine sorties du four dont l’odeur la faisait déjà saliver. Jetant un coup d’oeil à Evandro en pleine discussion elle s’approcha sur la pointe des pieds de l’étal veillant à ne pas être vue par un elfe de maison elle sort sa baguette de la poche de sa veste : « Accio viennoiseries. » Murmura-t’elle dans un souffle observant d’un regard concentré le panier s’élever pour glisser jusqu’à elle. Nouveau regard vers les deux hommes qui conversaient, elle finit par jeter son dévolu sur quelques confitures et fruits et les déposa avec précaution dans son panier. Quelques secondes plus tard, une fois satisfaite de ses trouvailles, elle avait quitté les lieux du crime aussi discrètement qu’elle y était entrée.
Quelques pas l’éloignaient de la cuisine lorsqu’elle prit appuie contre un mur pour attendre son compagnon, le laissant à sa discussion aussi longtemps qu’il le désirait. Lorsque Evandro finit par la retrouver à l’angle du couloir où elle s’était réfugiée, la Blackthorn avait le visage d’une enfant qui avait fait un mauvais coup, partagée entre gloussements et fierté, elle laisse apparaitre le panier plein de provision qu’elle tenait à l’abris des regards derrière sa veste tout en laissant échapper un petit rire malicieux et tout à fait incontrôlé : « Mission accomplie cher camarade, où allons nous profiter de nos victuailles maintenant ? » Demande-t’elle finalement, passant une main sous ses yeux qui s’étaient humidifiés cette fois par amusement et non par tristesse.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mer 23 Oct 2019 - 19:53
Un rire franc échappa ses lèvres aux simagrées de la demoiselle, ses cils papillonnant sur ses yeux brillants. “Je vais devoir te créer un badge ou un t-shirt. Tu le mérites”, répondit-il du tact au tact, les yeux rieurs. La petite savait jouer la comédie et trouver l’humour, caractère jovial qu’il appréciait tout particulièrement. Ils avaient mis on hold la tristesse et la dure réalité qui accablaient la jeune femme, pause légère qu’ils profiteraient au maximum avant de retomber, aujourd’hui ou un autre jour, dans le réconfort lourd de sens. La mascarade continua, citations d’Orgueil et Préjugés volant d’une part et d’autre, Adalia ne se faisant pas prier pour confirmer ses dires, une moue accompagnant ses paroles. Le jeune homme douta, ne sachant réellement si elle disait vrai. Ce ne serait pas la première fois que ce joli minois le tromperait. Mais une chose était certaine et le brésilien ne se retint pas de l’affirmer : “Oh ça non, j’en suis sûr. Tu dois être l’une des plus convoitées lors d’un bal dansant, bien que je n’ai pas eu le plaisir de te voir dans un tel événement.” En effet, malgré leurs familles aux renommées connues, les deux lufkins n’avaient jamais participé à un même bal, résidant normalement chacun sur un continent bien différent. Peut-être la vie changerait ce fait un jour, qui sait ?
Leur départ s’amorça finalement, Adalia s’accrochant à son bras tel qu’il l’avait proposé. Des chuchotements se partagèrent, murmures excités tandis qu’ils planifiaient leur coup, souriant. La jeune femme ne se gêna pas pour mettre la pression sur son complice, lui rappelant que la distraction du cuisinier reposait entièrement sur lui. Evandro hocha de la tête en réponse, business-like. “Te haré orgulloso, querida. Je connais assez le cuisinier, je crois que je devrais m’en sortir”, ajouta-t-il, concoctant déjà sa discussion. Il jeta un coup d’oeil à la montre perchée sur son poignet, vérifiant l’heure. À celle-ci, Sebastian devrait être concentré sur ses plats. Leur timing était parfait. Arrivés près des cuisines, les deux coquins partagèrent un dernier sourire complice avant que le jeune homme n'ouvre la porte menant aux cuisines, faisant assez de bruit pour couvrir l'entrée de sa compagne. “Baz, lâche tes fourneaux et montre-moi ta réserve de crème irlandaise”, dit-il tout bonnement en guise de salutations, sachant qu’interpeller l’attention du cuistot était la seule option possible dans la réalisation de leur plan. Sebastian connaissait sa cuisine parfaitement et le lufkin savait qu’il n’arriverait jamais à s’y éclipser sans se faire démasquer par le maître des lieux. Il lâcha un clin d’oeil à son fidèle elf, Polby, ayant remarqué son regard pointu dévié vers lui tandis qu'il plongeait ses mains dans les poches de son pantalon. @Sebastian Donovan, concentré, terminait l’ajout d’un ingrédient à sa nouvelle recette, ignorant avec brio la présence nouvelle de son ami. Ce dernier ne s’en offusqua pas, se dirigeant par habitude vers le comptoir de droite où la carafe débordante de café se trouvait comme toujours, attrapant deux grandes tasses sur son passage qu’il remplit avec doigté du liquide foncé aux arômes parfumés. Perfeito. Il en avait déjà l’eau à la bouche. Pour sa campagne, qui faisait justement flotter les patisseries, il attrapa le lait déposé non loin, gardé chaud par un sort des plus efficaces, créant un nuage appétissant dans la tasse, sachant que le goût corsé serait peut-être un peu trop fort pour elle. Le sucre, quant à lui, serait ajouté grâce à la liqueur pour laquelle il attendait toujours.
Comme s'il avait réussi à lire ses pensées, ce qui était impossible obviously, le cuisinier lança : "Tu voudrais pas un croissant ou deux et de la confiture un coup parti ?". Evandro tourna sur lui-même, s'appuyant sur le comptoir, cachant de son corps les deux tasses remplies, un sourire amiable sur ses lèvres remontées. Il nota la trace d'ironie qui teintait les paroles de son ami, répondant d’un ton nuançant la similarité. "C'est bien gentil, mais je ne voudrais pas abuser de ton amabilité. Juste la crème irlandaise si tu le veux bien. J'ai passé la matinée à lire un nouveau roman ; je suis crevé. J'ai besoin d'un remontant!". Le secret d'un mensonge bien réussi ? Le basé sur une vérité. Il n'était pas sûr qu'il réussirait à le berner complètement, mais il se devait d'essayer ; il pourrait lui raconter la vérité plus tard. Et comme de fait, son mensonge sembla frôler la défaite, Baz lui envoyant d’un coup de baguette l’une des liqueurs irlandaises, ne se faisant pas prier pour répliquer : "T’es sûr que c’est que tes lectures le problème? Il y aurait pas quelques exercices assortis hein ?” Le brésilien éclata d’un rire jovial. Il remarqua du coin de l'oeil la sortie furtive d'Adalia, sourire rieur bien en place sur son visage. Pendant ce temps, Evandro se tourna vers les deux tasses, ajoutant une portion de la fameuse liqueur à chacune d’entre elles. Il attrapa les deux tasses avec agilité, remerciant Baz de son aide : ”Mais non, pourquoi je te mentirais ? Je t’ai laissé la bouteille sur le comptoir. Merci Baz!” Il ne patienta pas pour faire sa sortie ; il savait que son ami se doutait de quelque chose. Fermant la porte d'un pied agile, Evandro ignora avec élégance la phrase exclamée par le fameux Baz : "Mais attend, qu'est-ce que tu fais avec deux tasses ?"
Il retrouva rapidement Adalia et son petit air fier, heureux de la voir s'amuser sincèrement. Si ce n'était que pour ce petit sourire, Evandro savait que sa matinée avait été un succès. Il répondit à son air d'enfant, fier, mais pour d'autres raisons : "Bien joué! Tu était des plus furtives : tu as de l'avenir en tant qu'espionne." Ladite espionne lui demanda leur prochaine destination, les mains d'un panier qui semblait bien garni. Evandro réfléchit à sa question quelques instants, jetant un dernier coup d’oeil aux portes toujours fermées de la cuisine tandis qu’un petit sourire joueur s’étendait sur ses lèvres suite à leur réussite. “Les jardins suspendus. L’extérieur me manque déjà et à cette heure, la place devrait être encore déserte. Sinon, on se cachera derrière un arbre”, termina-t-il, rigolant légèrement à son plan B complètement naze. Sans perdre de temps, les deux complices montèrent les étages menant au toit, évitant à quelques reprises les âmes encore endormies qui rodaient les couloirs. L'ascension se fit tout de même rapidement, mais le jeune homme soupira tout de même de soulagement lorsque leur destination fut finalement atteinte, trouvant un petit coin bien entouré de verdures avant de s’y asseoir. Il tendit l’une des tasses bien chaudes à sa compagne, souriant, avant de tremper ses lèvres dans la sienne. Un soupir de contentement s’évada de ses lèvres, se délectant du goût légèrement sucré par la crème irlandaise qui envahissait ses papilles. Un petit sourire espiègle couvra son visage. “Le breuvage chaud fait des miracles. J’avais besoin de me réchauffer, la chemise trempée c’est un peu froid pour le corps”, termina-t-il, lançant un regard pointu à sa compagne tandis qu’il passait une main devant sa chemise qui ne comportait presque plus aucune trace d’eau. “Alors, qu’est-ce que tu nous as pris de bon ?”, demanda-t-il, se penchant légèrement vers le panier près d’Adalia, tentant d’y glisser une main curieuse pour y piger quelque chose.
Leur départ s’amorça finalement, Adalia s’accrochant à son bras tel qu’il l’avait proposé. Des chuchotements se partagèrent, murmures excités tandis qu’ils planifiaient leur coup, souriant. La jeune femme ne se gêna pas pour mettre la pression sur son complice, lui rappelant que la distraction du cuisinier reposait entièrement sur lui. Evandro hocha de la tête en réponse, business-like. “Te haré orgulloso, querida. Je connais assez le cuisinier, je crois que je devrais m’en sortir”, ajouta-t-il, concoctant déjà sa discussion. Il jeta un coup d’oeil à la montre perchée sur son poignet, vérifiant l’heure. À celle-ci, Sebastian devrait être concentré sur ses plats. Leur timing était parfait. Arrivés près des cuisines, les deux coquins partagèrent un dernier sourire complice avant que le jeune homme n'ouvre la porte menant aux cuisines, faisant assez de bruit pour couvrir l'entrée de sa compagne. “Baz, lâche tes fourneaux et montre-moi ta réserve de crème irlandaise”, dit-il tout bonnement en guise de salutations, sachant qu’interpeller l’attention du cuistot était la seule option possible dans la réalisation de leur plan. Sebastian connaissait sa cuisine parfaitement et le lufkin savait qu’il n’arriverait jamais à s’y éclipser sans se faire démasquer par le maître des lieux. Il lâcha un clin d’oeil à son fidèle elf, Polby, ayant remarqué son regard pointu dévié vers lui tandis qu'il plongeait ses mains dans les poches de son pantalon. @Sebastian Donovan, concentré, terminait l’ajout d’un ingrédient à sa nouvelle recette, ignorant avec brio la présence nouvelle de son ami. Ce dernier ne s’en offusqua pas, se dirigeant par habitude vers le comptoir de droite où la carafe débordante de café se trouvait comme toujours, attrapant deux grandes tasses sur son passage qu’il remplit avec doigté du liquide foncé aux arômes parfumés. Perfeito. Il en avait déjà l’eau à la bouche. Pour sa campagne, qui faisait justement flotter les patisseries, il attrapa le lait déposé non loin, gardé chaud par un sort des plus efficaces, créant un nuage appétissant dans la tasse, sachant que le goût corsé serait peut-être un peu trop fort pour elle. Le sucre, quant à lui, serait ajouté grâce à la liqueur pour laquelle il attendait toujours.
Comme s'il avait réussi à lire ses pensées, ce qui était impossible obviously, le cuisinier lança : "Tu voudrais pas un croissant ou deux et de la confiture un coup parti ?". Evandro tourna sur lui-même, s'appuyant sur le comptoir, cachant de son corps les deux tasses remplies, un sourire amiable sur ses lèvres remontées. Il nota la trace d'ironie qui teintait les paroles de son ami, répondant d’un ton nuançant la similarité. "C'est bien gentil, mais je ne voudrais pas abuser de ton amabilité. Juste la crème irlandaise si tu le veux bien. J'ai passé la matinée à lire un nouveau roman ; je suis crevé. J'ai besoin d'un remontant!". Le secret d'un mensonge bien réussi ? Le basé sur une vérité. Il n'était pas sûr qu'il réussirait à le berner complètement, mais il se devait d'essayer ; il pourrait lui raconter la vérité plus tard. Et comme de fait, son mensonge sembla frôler la défaite, Baz lui envoyant d’un coup de baguette l’une des liqueurs irlandaises, ne se faisant pas prier pour répliquer : "T’es sûr que c’est que tes lectures le problème? Il y aurait pas quelques exercices assortis hein ?” Le brésilien éclata d’un rire jovial. Il remarqua du coin de l'oeil la sortie furtive d'Adalia, sourire rieur bien en place sur son visage. Pendant ce temps, Evandro se tourna vers les deux tasses, ajoutant une portion de la fameuse liqueur à chacune d’entre elles. Il attrapa les deux tasses avec agilité, remerciant Baz de son aide : ”Mais non, pourquoi je te mentirais ? Je t’ai laissé la bouteille sur le comptoir. Merci Baz!” Il ne patienta pas pour faire sa sortie ; il savait que son ami se doutait de quelque chose. Fermant la porte d'un pied agile, Evandro ignora avec élégance la phrase exclamée par le fameux Baz : "Mais attend, qu'est-ce que tu fais avec deux tasses ?"
Il retrouva rapidement Adalia et son petit air fier, heureux de la voir s'amuser sincèrement. Si ce n'était que pour ce petit sourire, Evandro savait que sa matinée avait été un succès. Il répondit à son air d'enfant, fier, mais pour d'autres raisons : "Bien joué! Tu était des plus furtives : tu as de l'avenir en tant qu'espionne." Ladite espionne lui demanda leur prochaine destination, les mains d'un panier qui semblait bien garni. Evandro réfléchit à sa question quelques instants, jetant un dernier coup d’oeil aux portes toujours fermées de la cuisine tandis qu’un petit sourire joueur s’étendait sur ses lèvres suite à leur réussite. “Les jardins suspendus. L’extérieur me manque déjà et à cette heure, la place devrait être encore déserte. Sinon, on se cachera derrière un arbre”, termina-t-il, rigolant légèrement à son plan B complètement naze. Sans perdre de temps, les deux complices montèrent les étages menant au toit, évitant à quelques reprises les âmes encore endormies qui rodaient les couloirs. L'ascension se fit tout de même rapidement, mais le jeune homme soupira tout de même de soulagement lorsque leur destination fut finalement atteinte, trouvant un petit coin bien entouré de verdures avant de s’y asseoir. Il tendit l’une des tasses bien chaudes à sa compagne, souriant, avant de tremper ses lèvres dans la sienne. Un soupir de contentement s’évada de ses lèvres, se délectant du goût légèrement sucré par la crème irlandaise qui envahissait ses papilles. Un petit sourire espiègle couvra son visage. “Le breuvage chaud fait des miracles. J’avais besoin de me réchauffer, la chemise trempée c’est un peu froid pour le corps”, termina-t-il, lançant un regard pointu à sa compagne tandis qu’il passait une main devant sa chemise qui ne comportait presque plus aucune trace d’eau. “Alors, qu’est-ce que tu nous as pris de bon ?”, demanda-t-il, se penchant légèrement vers le panier près d’Adalia, tentant d’y glisser une main curieuse pour y piger quelque chose.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Jeu 24 Oct 2019 - 1:15
vague à l'âme
De quelques coups d’oeil furtifs jetés dans le couloir de la cuisine, Adalia s’assure qu’elle ne risque pas d’être surprise par quelconque membre du corps professoral ou même élève qui pourrait la détourner de son objectif. Heureusement pour le duo de lufkins, les couloirs sont calmes, les quelques élèves encore présents au château pendant l’été n’étant soit pas encore éveillés, ou entrain de prendre leur proche petit déjeuner dans la grande salle. En tendant l’oreille elle peut entendre quelques éclats de voix, synonyme de conversation en cours entre Evandro et le cuisinier du chateau. Il ne faut néanmoins pas longtemps pour que le brésilien ne ressorte de la pièce, arborant deux tasses fumantes en trophées. « Nous voilà parés pour ce petit déjeuner alors ! » S’exclama la sorcière, aussi fière qu’on pouvait l’être après être parvenu à ses fins. Regard malicieux échangé entre les deux sorciers, la brune laisse échapper un léger rire à la remarque de son ami : « Si la médicomagie ne me réussit finalement pas, je saurais dans quoi me ré-orienter, je suis sûre que le ministère serait fort ravi d’avoir un tel atout dans ses rangs. » Adalia avait toujours été élevée dans l’idée qu’elle pourrait faire tout ce qu’elle voulait de sa vie : du moins qu’elle serait capable d’atteindre tous les objectifs qu’elle pouvait se fixer, aussi ambitieux soient-ils, si seulement elle s’en donnait les moyens, par le sérieux et le travail. Pour ce qui était du choix de son orientation de carrière, elle pensait néanmoins qu’elle s’était rendue tâche aisée auprès de Claudia et Aloysius en choisissant la filière noble de la médicomagie. Elle doutait fortement que ces derniers n’aient acceptés une voie moins prestigieuse pour leur fille prodigue. Mais elle n’a pas beaucoup de temps pour se poser des questions sur une potentielle carrière avortée qu’Evandro propose les jardins suspendus comme théâtre de leur repas. « Voilà une superbe idée. » La jeune femme adorait se réfugier en hauteur dans les jardins de l’université. Avec l’étang, et le grenier, ils comptaient certainement pour ses lieux de villégiature favoris. Inutile de préciser que leur attrait n’était que décuplé lorsqu’elle s’y rendait en agréable compagnie.
Quelques minutes à peine plus tard, trajet ponctué d’échanges enjoués entre les deux compagnons, ils débouchent à nouveau à l’extérieur, perchés dans les jardins dont seul quelques oiseaux venaient briser le silence. « Et bien il semblerait que nous ayons le jardin pour nous seuls, voilà qui est fort sympathique ! » Panier en main la jeune sorcière guette quelques endroits où ils pourraient s’installer confortablement avant de trouver le spot parfait : « Par-là, viens, je veux avoir la vue sur la forêt ! » Elle l’entraine d’un geste de la main, le précédant d’une démarche un peu dansante tandis qu’elle rejoint les plus grandes hauteurs, banc solitaire au sommet de quelques marches qui permettait non seulement de dominer le jardin, mais aussi l’ensemble du parc d’Hungcalf. Une fois qu’ils furent tous deux installés, elle assise en tailleur pour pouvoir faire face à son ami, ce dernier lui tend la tasse qu’il avait préparée pour elle et, avide de s’en délecter, elle plonge dedans aussi vite pour gouter le café. « Avec un nuage de lait, tu t’en es souvenu ! » S’exclame-t’elle à la fois surprise et plus que satisfaite, un large sourire éclairant son visage tandis qu’elle reprend une gorgée du doux breuvage. Il n’était ni trop fort ni trop doux, exactement comme elle l’appréciait avec cette petite touche sucrée qui ne le rendait que plus agréable. Croisant son regard elle fait une petite moue : « Je te promets que je viendrai prendre soin de toi si tu tombes malade à cause de moi. » Main sur le coeur, promesse véritable elle se voyait néanmoins légèrement moqueuse même si elle le ferait certainement si cela devait arriver. Petit rire amusé qui s’échappe de sa bouche, l’étudiante serre la tasse chaude entre ses mains, soufflant à la surface pour refroidir doucement son contenu. Il fallait néanmoins avouer qu’il était bien agréable de pouvoir profiter d’une boisson chaude malgré le temps clément de cette fin d’été écossais. Si le soleil commençait à réchauffer les alentours du château par sa douce chaleur, sur les hauteurs des jardins, le vent soufflait plus fort qu’au bord de l’étang où ils étaient protégés par les arbres de la forêt. Déposant quelques instants sa tasse devant elle, Adalia resserra à nouveau sa veste sur son buste pour se protéger un peu plus de la brise qui venait les toucher tous deux de leur piédestal.
C’est à ce moment qu’Evandro tenta de découvrir ce qu’elle avait pu transporter depuis les cuisines, ouvrant le panier d’un geste vif. « Psst, pas touche, un peu de patience jeune homme. » L’arrête-t’elle en donnant une petite tape sur sa main souhaitant ménager le suspens de la découverte des mets sucrés qu’elle leur avait réservés. « Alors, je nous ai choisi… » Choix des mots toujours importants elle préférait préciser qu’elle avait elle-même trouvé les mets plutôt que de mettre en avant le fait que c’est ce qu’elle avait le plus facilement trouvé dans la cuisine bouillonnante d’agitation malgré l’heure matinale. Elle ouvre le panier avec un léger sourire mutin au coin des lèvres avant de plonger les mains dedans, en quête de ces merveilles sucrées qu’il contenait. « Des croissants bien chauds. » Elle commence à sortir les victuailles une à une, déposant les viennoiseries sur une assiette qu’elle avait subtilisé en cuisine juste avant de s’en échapper. « Des chocolatines. » Elle sent son estomac gronder légèrement, synonyme de sa gourmandise mise à rude épreuve par tant de bonnes choses. « Des scones. » Puisqu’après tout, que serait un petit déjeuner digne de ce nom sans scones ? « J’ai aussi trouvé quelques confitures, framboise, myrtille, abricot, châtaigne... » Elle énumère tout en sortant les petits pots du panier, les déposant d’un geste appliqué face à eux. « Quelques fruits, parce qu’il faut aussi faire attention à manger équilibré. » Mais aussi parce qu’elle avait une idée derrière la tête l’espagnole, elle qui ne faisait rien sans raison valable. « Et attends, la touche finale à notre festin, la surprise du chef… » Elle mime le roulement d’un tambour avec ses doigts avant de sortir un dernier petit bocal du panier dont l’odeur ne laissait aucun doute sur ce qu’il pouvait contenir :« Du chocolat fondu ! » Fierté visible dans son regard noisette elle reprend d’une voix enjouée : « Pour accompagner les fruits ! » Regard émerveillé d’enfant alors qu’elle lèche une goutte que chocolat fondu qui s’était attardé sur ses doigts elle observe quelques secondes le buffet que s’étendait maintenant devant eux passant une main dans ses cheveux, maintenant séchés de son passage dans les profondeurs de l’étang, faussement gênée : « J’ai peut-être vu un peu trop grand nous avons de quoi tenir un siège de plusieurs jours ! » Rire amusé qui s'échappe de ses lèvres elle jette un coup d'oeil quelque peu rêveur autour d'eux. Précieux royaume en hauteur que devenait de ce fait le jardin dans lequel ils s’étaient réfugiés : moment hors du temps qu’ils s’offraient, comme une ellipse qui les éloignaient de leur réalité.
« Bon appétit cariño en tous cas : je pense que nous avons bien mérité ces douceurs. » Glisse-t’elle avec un petit sourire tout en récupérant un croissant dans sa coupelle, pour débuter sa dégustation, armée de l’autre main de sa tasse encore fumante.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Quelques minutes à peine plus tard, trajet ponctué d’échanges enjoués entre les deux compagnons, ils débouchent à nouveau à l’extérieur, perchés dans les jardins dont seul quelques oiseaux venaient briser le silence. « Et bien il semblerait que nous ayons le jardin pour nous seuls, voilà qui est fort sympathique ! » Panier en main la jeune sorcière guette quelques endroits où ils pourraient s’installer confortablement avant de trouver le spot parfait : « Par-là, viens, je veux avoir la vue sur la forêt ! » Elle l’entraine d’un geste de la main, le précédant d’une démarche un peu dansante tandis qu’elle rejoint les plus grandes hauteurs, banc solitaire au sommet de quelques marches qui permettait non seulement de dominer le jardin, mais aussi l’ensemble du parc d’Hungcalf. Une fois qu’ils furent tous deux installés, elle assise en tailleur pour pouvoir faire face à son ami, ce dernier lui tend la tasse qu’il avait préparée pour elle et, avide de s’en délecter, elle plonge dedans aussi vite pour gouter le café. « Avec un nuage de lait, tu t’en es souvenu ! » S’exclame-t’elle à la fois surprise et plus que satisfaite, un large sourire éclairant son visage tandis qu’elle reprend une gorgée du doux breuvage. Il n’était ni trop fort ni trop doux, exactement comme elle l’appréciait avec cette petite touche sucrée qui ne le rendait que plus agréable. Croisant son regard elle fait une petite moue : « Je te promets que je viendrai prendre soin de toi si tu tombes malade à cause de moi. » Main sur le coeur, promesse véritable elle se voyait néanmoins légèrement moqueuse même si elle le ferait certainement si cela devait arriver. Petit rire amusé qui s’échappe de sa bouche, l’étudiante serre la tasse chaude entre ses mains, soufflant à la surface pour refroidir doucement son contenu. Il fallait néanmoins avouer qu’il était bien agréable de pouvoir profiter d’une boisson chaude malgré le temps clément de cette fin d’été écossais. Si le soleil commençait à réchauffer les alentours du château par sa douce chaleur, sur les hauteurs des jardins, le vent soufflait plus fort qu’au bord de l’étang où ils étaient protégés par les arbres de la forêt. Déposant quelques instants sa tasse devant elle, Adalia resserra à nouveau sa veste sur son buste pour se protéger un peu plus de la brise qui venait les toucher tous deux de leur piédestal.
C’est à ce moment qu’Evandro tenta de découvrir ce qu’elle avait pu transporter depuis les cuisines, ouvrant le panier d’un geste vif. « Psst, pas touche, un peu de patience jeune homme. » L’arrête-t’elle en donnant une petite tape sur sa main souhaitant ménager le suspens de la découverte des mets sucrés qu’elle leur avait réservés. « Alors, je nous ai choisi… » Choix des mots toujours importants elle préférait préciser qu’elle avait elle-même trouvé les mets plutôt que de mettre en avant le fait que c’est ce qu’elle avait le plus facilement trouvé dans la cuisine bouillonnante d’agitation malgré l’heure matinale. Elle ouvre le panier avec un léger sourire mutin au coin des lèvres avant de plonger les mains dedans, en quête de ces merveilles sucrées qu’il contenait. « Des croissants bien chauds. » Elle commence à sortir les victuailles une à une, déposant les viennoiseries sur une assiette qu’elle avait subtilisé en cuisine juste avant de s’en échapper. « Des chocolatines. » Elle sent son estomac gronder légèrement, synonyme de sa gourmandise mise à rude épreuve par tant de bonnes choses. « Des scones. » Puisqu’après tout, que serait un petit déjeuner digne de ce nom sans scones ? « J’ai aussi trouvé quelques confitures, framboise, myrtille, abricot, châtaigne... » Elle énumère tout en sortant les petits pots du panier, les déposant d’un geste appliqué face à eux. « Quelques fruits, parce qu’il faut aussi faire attention à manger équilibré. » Mais aussi parce qu’elle avait une idée derrière la tête l’espagnole, elle qui ne faisait rien sans raison valable. « Et attends, la touche finale à notre festin, la surprise du chef… » Elle mime le roulement d’un tambour avec ses doigts avant de sortir un dernier petit bocal du panier dont l’odeur ne laissait aucun doute sur ce qu’il pouvait contenir :« Du chocolat fondu ! » Fierté visible dans son regard noisette elle reprend d’une voix enjouée : « Pour accompagner les fruits ! » Regard émerveillé d’enfant alors qu’elle lèche une goutte que chocolat fondu qui s’était attardé sur ses doigts elle observe quelques secondes le buffet que s’étendait maintenant devant eux passant une main dans ses cheveux, maintenant séchés de son passage dans les profondeurs de l’étang, faussement gênée : « J’ai peut-être vu un peu trop grand nous avons de quoi tenir un siège de plusieurs jours ! » Rire amusé qui s'échappe de ses lèvres elle jette un coup d'oeil quelque peu rêveur autour d'eux. Précieux royaume en hauteur que devenait de ce fait le jardin dans lequel ils s’étaient réfugiés : moment hors du temps qu’ils s’offraient, comme une ellipse qui les éloignaient de leur réalité.
« Bon appétit cariño en tous cas : je pense que nous avons bien mérité ces douceurs. » Glisse-t’elle avec un petit sourire tout en récupérant un croissant dans sa coupelle, pour débuter sa dégustation, armée de l’autre main de sa tasse encore fumante.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Sam 26 Oct 2019 - 15:31
Et voilà! Missão cumprida. Il devait des éclaircissements au cuisinier et il le savait, sa dernière remarque, bien qu’ignorée habilement par le lufkin éclipsé, n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Mais cela était un problème que le brésilien refusait d’aborder à cet instant, d’autres préoccupations très présentes dans l’immédiat de son esprit. Les deux complices avaient accompli ce qu’ils étaient venus accomplir, partageant leur fierté d’une expression analogue. La jeune femme rebondit sur la blague qu’il avait débutée, répondant du tact au tact à la farce racontée. "On ajoutera ton vol de viennoiseries à tes qualifications. Après ça, ils ne pourront absolument pas te refuser ton changement de carrière", répondit Evandro, quant à lui, à leur rigolade partagée, ne perdant pas de temps pour continuer la plaisanterie. C’était rafraîchissant la rigolade après la matinée haute en émotions, sentiments liant légèreté à la facétie. Il aimait la voir rire ; encore plus à cet instant lorsqu’il savait que la jeune demoiselle était proie aux émotions revêches et ténébreuses, sévérité persistante dans son récent quotidien. La matinée était loin d’une fin, perspective fortunée pour Evandro et probablement pour sa jeune compagne. Il n’était pas dupe, les sources de rigolades pour Adalia devaient s’être amoindries, remarquables par leur inexistence. Et si le jeune Delgado pouvait offrir une tant soit peu la racine d’un sourire, même délicat, il en trouverait la plus grande des fiertés. Et fierté, il éprouvait. Elle souriait, riait. Était-ce qu’une simple mascarade ? C’était une possibilité. Il la connaissait suffisamment pour prendre garde à ses façades parfois machinales. Mais cette fois-ci, l’authenticité semblait bien réelle. Le pétillement d’un regard, le plissement d’un nez rieur, la fierté d’un visage coquin : sa petite protégée paraissait réellement radieuse.
Sa proposition des jardins fut reçue avec bonheur, une expression d’approbation s’évadant des lèvres féminines. Le chemin se fit relativement rapidement, Evandro concentré sur les porcelaines occupant ses mains, travaillant à ne pas échapper la moindre goutte de bonheur. Leur arrivée ne fut point remarquée, la place déserte de la moindre âme, nouvelle bonne et bien reçue. Adalia trouva rapidement son coin favori, guidant son ami vers l’accommodation donnant sur le grandiose parc du domaine. Son pas dansant propulsa un rire charmé du jeune homme. Il l’a rejoint rapidement sur le banc, tendant la tasse toujours bien chaude, celle-ci reçut par deux mains intriguées. Le brésilien croisa sa cheville sur son genou, jetant un coup d’oeil inquisiteur à l’entrée toujours bien fermée. Un petit sourire malin s’étendit sur ses lèvres et d’un coup de baguette certain, un sort renforcit la fermeture de la porte, assurant une intimité plus prononcée. Il lança un clin d’oeil à son amie, rangeant de nouveau l’arme de son crime dans ses poches. Son bras s’étira, s’étendant le long du dossier du banc partagé, le haut de son corps légèrement tourné vers Ada. Son regard se perdit quelques instants sur la vue s’étendant devant eux, le paysage aussi beau que le murmure de ses souvenirs. Un sourire paisible s’étendit sur ses lèvres, ses yeux se posant de nouveau sur sa compagne : “Le paysage est superbe. Tu sais choisir tes endroits de prédilection, querida.”
Le bonheur était dans les détails ; d’un paysage radiant au brouillard d’un café coloré. Il connaissait les préférences de son amie et s’en souvenir n’était pour lui que la moindre des choses. C’était étrange comment une minime précision produisait parfois un monde de différence. Un nuage éclaircissant la sombritude d’un liquide et la chaleur de ce dernier se propageait jusqu’au coeur. La nourriture avait souvent l’effet d’un réconfort insoupçonné ; cela était un secret mal gardé. Le brésilien ne s’était donc pas fait prier pour glisser un soupçon de légèreté à la boisson corsée. Le résultat qu’il observait sur son visage content n’en valait qu’encore plus les efforts. Il envoya une excuse muette à son ami penché sur ses fourneaux, sachant aux profonds de lui-même que le résultat de son mensonge blanc en avait valu sa négativité. Son exclamation de surprise au souvenir de ses préférences en matière de café arracha un sourire au brésilien, ce dernier offrant un modeste haussement d’épaules en réplique : “Évidemment. Je ne pouvais faire autrement”.
Le froid les enroba légèrement, frisson partagé, annonça la naissance d’une blague du latino qu’Adalia ne tarda pas à retourner. Evandro leva les yeux au ciel, rigolade sympathique. Il ne dirait pas non à l’attention si la maladie l'asseyait réellement. “Je l’espère bien. Mais Ada, tu n’as aucune idée de ce que tu viens de promettre. Lorsque je suis malade, je demande beaucoup d’attentions”, répondit-il, rigolant doucement. Le sérieux revint vivement, faux. “Beaucoup. Du thé, des scones, des berceuses. Quiero el tratamiento de lujo”. Une veste resserrée, preuve certaine de la fraîcheur des sols élevés. Le jeune homme déposa tranquillement sa tasse, puis sortit à nouveau sa baguette, conjurant un plaid bleu royal qu’il déposa doucement sur les épaules de la jeune femme. Il fit une théâtralité de bien refermer le tissu autour du corps de sa compagne, laissant un espace suffisant à la tasse et aux mains. Ces dernières ne se firent pas prier pour taper la sienne, fulgurante. Sa main fut furieusement chassée, une moue boudeuse se glissant sur son visage en réponse à l’injustice. “Patience, patience. C’est pour les nuls la patience”. Adalia, aucunement attendrie, se fit un plaisir de présenter un à un les trésors de son panier d’osier, prenant une pause bien garnie entre chaque présentation délicieuse. Le brésilien, quant à lui, ne se fit pas prier pour baver devant le festin s’agrandissant. Un croissant passa devant son visage, une bouchée volée par le coquin, aucun regret affiché. Au contraire, un certain plaisir naissant au goût envahissant son palais, délicatesse sublime sur ses lèvres. L’étendue de ses trouvailles est grande et à chaque découverte, le sourire d’Evandro s’agrandit, admirant les délicieux choix de sa complice. Elle ne s’était pas gênée, attrapant les désirs de son coeur au gré de ses envies. La présentation tirait à sa fin, mais la bandit détenait une surprise. Un roulement de tambour improvisé monta aux oreilles du lufkin, un rire répondant à ses adorables singeries, avant de révéler la cerise de son sundae matinal. Petit air gêné et le jeune homme éclata de rire de nouveau. “Au contraire, c’est parfait. Ça nous donnera une bonne raison de ne pas déjeuner. Tout le monde sait que le petit-déjeuner est bien meilleur. Buen apetito querida”. Sa main s’envola vers une chocolatine, se régalant dès la première bouchée du goût de noisette enrobant le chocolat coulant. Damn, that was good. Il ferma ses yeux de bonheur, soupirant légèrement sous le délice, une gorgée atténuant la saveur sucrée. “Adalia, tes choix sont parfaits. Je t’embauche n’importe quand pour planifier mes petits-déjeuners dans le futur”, dit-il, croquant un instant plus tard dans une fraise nature, un scone retrouvant sa main par la suite. Un vrai festin les entourait, mais le brésilien n'était pas enclin à partager avec d'autres que sa petite protégée.
Se replaçant légèrement contre le banc, le jeune homme étira de nouveau son bras sur le dossier, observant la demoiselle. Un petit sourire plus tard, et il murmura doucement : “Je suis content de te voir sourire.” Naissance d’une timidité imprévue et le jeune homme toussota doucement, reprenant contenance suite à son aveu improvisé. Une bouchée occupa sa bouche, lui offrant répit. “Avez-tu des plans pour la journée outre ta baignade dans, soyez honnête, l’eau clairement trop froide pour tout humain sain d’esprit ?”
Sa proposition des jardins fut reçue avec bonheur, une expression d’approbation s’évadant des lèvres féminines. Le chemin se fit relativement rapidement, Evandro concentré sur les porcelaines occupant ses mains, travaillant à ne pas échapper la moindre goutte de bonheur. Leur arrivée ne fut point remarquée, la place déserte de la moindre âme, nouvelle bonne et bien reçue. Adalia trouva rapidement son coin favori, guidant son ami vers l’accommodation donnant sur le grandiose parc du domaine. Son pas dansant propulsa un rire charmé du jeune homme. Il l’a rejoint rapidement sur le banc, tendant la tasse toujours bien chaude, celle-ci reçut par deux mains intriguées. Le brésilien croisa sa cheville sur son genou, jetant un coup d’oeil inquisiteur à l’entrée toujours bien fermée. Un petit sourire malin s’étendit sur ses lèvres et d’un coup de baguette certain, un sort renforcit la fermeture de la porte, assurant une intimité plus prononcée. Il lança un clin d’oeil à son amie, rangeant de nouveau l’arme de son crime dans ses poches. Son bras s’étira, s’étendant le long du dossier du banc partagé, le haut de son corps légèrement tourné vers Ada. Son regard se perdit quelques instants sur la vue s’étendant devant eux, le paysage aussi beau que le murmure de ses souvenirs. Un sourire paisible s’étendit sur ses lèvres, ses yeux se posant de nouveau sur sa compagne : “Le paysage est superbe. Tu sais choisir tes endroits de prédilection, querida.”
Le bonheur était dans les détails ; d’un paysage radiant au brouillard d’un café coloré. Il connaissait les préférences de son amie et s’en souvenir n’était pour lui que la moindre des choses. C’était étrange comment une minime précision produisait parfois un monde de différence. Un nuage éclaircissant la sombritude d’un liquide et la chaleur de ce dernier se propageait jusqu’au coeur. La nourriture avait souvent l’effet d’un réconfort insoupçonné ; cela était un secret mal gardé. Le brésilien ne s’était donc pas fait prier pour glisser un soupçon de légèreté à la boisson corsée. Le résultat qu’il observait sur son visage content n’en valait qu’encore plus les efforts. Il envoya une excuse muette à son ami penché sur ses fourneaux, sachant aux profonds de lui-même que le résultat de son mensonge blanc en avait valu sa négativité. Son exclamation de surprise au souvenir de ses préférences en matière de café arracha un sourire au brésilien, ce dernier offrant un modeste haussement d’épaules en réplique : “Évidemment. Je ne pouvais faire autrement”.
Le froid les enroba légèrement, frisson partagé, annonça la naissance d’une blague du latino qu’Adalia ne tarda pas à retourner. Evandro leva les yeux au ciel, rigolade sympathique. Il ne dirait pas non à l’attention si la maladie l'asseyait réellement. “Je l’espère bien. Mais Ada, tu n’as aucune idée de ce que tu viens de promettre. Lorsque je suis malade, je demande beaucoup d’attentions”, répondit-il, rigolant doucement. Le sérieux revint vivement, faux. “Beaucoup. Du thé, des scones, des berceuses. Quiero el tratamiento de lujo”. Une veste resserrée, preuve certaine de la fraîcheur des sols élevés. Le jeune homme déposa tranquillement sa tasse, puis sortit à nouveau sa baguette, conjurant un plaid bleu royal qu’il déposa doucement sur les épaules de la jeune femme. Il fit une théâtralité de bien refermer le tissu autour du corps de sa compagne, laissant un espace suffisant à la tasse et aux mains. Ces dernières ne se firent pas prier pour taper la sienne, fulgurante. Sa main fut furieusement chassée, une moue boudeuse se glissant sur son visage en réponse à l’injustice. “Patience, patience. C’est pour les nuls la patience”. Adalia, aucunement attendrie, se fit un plaisir de présenter un à un les trésors de son panier d’osier, prenant une pause bien garnie entre chaque présentation délicieuse. Le brésilien, quant à lui, ne se fit pas prier pour baver devant le festin s’agrandissant. Un croissant passa devant son visage, une bouchée volée par le coquin, aucun regret affiché. Au contraire, un certain plaisir naissant au goût envahissant son palais, délicatesse sublime sur ses lèvres. L’étendue de ses trouvailles est grande et à chaque découverte, le sourire d’Evandro s’agrandit, admirant les délicieux choix de sa complice. Elle ne s’était pas gênée, attrapant les désirs de son coeur au gré de ses envies. La présentation tirait à sa fin, mais la bandit détenait une surprise. Un roulement de tambour improvisé monta aux oreilles du lufkin, un rire répondant à ses adorables singeries, avant de révéler la cerise de son sundae matinal. Petit air gêné et le jeune homme éclata de rire de nouveau. “Au contraire, c’est parfait. Ça nous donnera une bonne raison de ne pas déjeuner. Tout le monde sait que le petit-déjeuner est bien meilleur. Buen apetito querida”. Sa main s’envola vers une chocolatine, se régalant dès la première bouchée du goût de noisette enrobant le chocolat coulant. Damn, that was good. Il ferma ses yeux de bonheur, soupirant légèrement sous le délice, une gorgée atténuant la saveur sucrée. “Adalia, tes choix sont parfaits. Je t’embauche n’importe quand pour planifier mes petits-déjeuners dans le futur”, dit-il, croquant un instant plus tard dans une fraise nature, un scone retrouvant sa main par la suite. Un vrai festin les entourait, mais le brésilien n'était pas enclin à partager avec d'autres que sa petite protégée.
Se replaçant légèrement contre le banc, le jeune homme étira de nouveau son bras sur le dossier, observant la demoiselle. Un petit sourire plus tard, et il murmura doucement : “Je suis content de te voir sourire.” Naissance d’une timidité imprévue et le jeune homme toussota doucement, reprenant contenance suite à son aveu improvisé. Une bouchée occupa sa bouche, lui offrant répit. “Avez-tu des plans pour la journée outre ta baignade dans, soyez honnête, l’eau clairement trop froide pour tout humain sain d’esprit ?”
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Dim 27 Oct 2019 - 20:25
vague à l'âme
Bientôt confortablement installés à leur refuge, elle se perd quelques instants dans la contemplation du paysage, étendue de verdure qui se délassait devant leurs yeux avec, au loin, la ville d’Inverness qui s’éveillait. De leur place, ils pouvaient aussi observer la course montante du soleil dans le ciel. Moment qui n’appartenait qu’à eux et ils ne risquaient d’être dérangés par des importuns étant donné qu’Evandro, d’un coup de baguette avisé venait de condamner l’entrée des jardins, encore une fort bonne idée aux yeux de la jeune sorcière. Tasse chaude au creux des mains, elle écoute Evandro énoncer ses exigences avec un sourire aux lèvres : « Un traitement digne d’un prince cariño ! » Elle prend un air quelque peu solennel avant de reprendre, nez légèrement plissé d’un rire qu’elle retient : « Ne t’inquiète pas, je ne fais pas de promesses en l’air bien que je ne sois pas sure de pouvoir alléger tes maux avec une berceuse. » Petit rire accompagnant finalement ses dernières paroles, si la jeune femme se trouvait plutôt talentueuse en ce qui concernait la danse, il n’en était vraiment pas de même pour la chanson. Elle doutait de ce fait qu’une berceuse de sa part puisse être bien réconfortante pour un malade elle ferait l’effort si c’était les exigences de son ami. Ils n’étaient pas nombreux à pouvoir se vanter de posséder l’affection de l’espagnole qui brillait habituellement plus par la distance qu’elle imposait aux autres que par ses moments tendres. Mais, lorsqu’elle tenait à quelqu’un, elle ne faisait aucun compromis pour oeuvrer à son bonheur. Certainement était-ce pour cela qu’elle se sentait si décontenancée suite au geste de son frère, se sentant en échec de ne pas avoir été suffisamment présente, suffisamment clairvoyante pour prendre soin de lui. Mais, la nourriture adoucit les maux et l’idée du festin qui les attendait suffisait à faire taire pour quelques minutes les fantômes de son esprit.
Frissonnant légèrement, la sorcière referma doucement sa veste pour se protéger du vent. Il n’en fallut pas plus à Evandro pour faire apparaitre un bleu plaid bleu royal et prendre le temps de l’enrouler avec une douce attention autour de ses épaules. « Gracias… » Petit sourire, elle se blottit dans son plaid non sans prêter attention à ce que le brésilien ne fouille pas dans son panier aux merveilles. Elle tenait à son effet de surprise. Large sourire sur le visage du jeune homme tandis que la voleuse faisait étalage de ses richesses sucrées, nouvellement acquises. Fierté d’enfant sur le visage de la jeune femme qui se plaisait à des pensées plus légères. Elle s’excuse silencieusement au cuisinier, malgré son aisance à s’infiltrer dans la cuisine et à y piquer ces quelques trésors, il y avait cette tendance à suivre les règles qui lui collait à la peau. Petit écart, sans grande importance qui malgré tout lui avait apporté quelque réconfort et rire. S’étirant légèrement pour récupérer un scone sur lequel elle dépose un peu de confiture elle s’exclame, des plus enjouées : « Mon royaume pour un tel festin avec cette vue et cette compagnie chaque matin ! » Elle se passerait aisément de déjeuner si elle pouvait profiter de tels moments chaque jour. « Voilà une reconversion tout à fait intéressante ma foi, quelle sont les modalités de ce poste mon cher Evandro ? » S’amuse-t’elle en plongeant une fraise dans le chocolat fondu, air gourmand sur son visage. Peut-être valait-il mieux qu’elle ne soit jamais chargée des petits déjeuners de manière officielle, sans quoi le pauvre Sebastian finirait par perdre la raison à force de se faire subtiliser des douceurs.
Feu qui vient doucement colorer ses joues suite au murmure de son tendre ami, la sorcière baisse légèrement les yeux sur sa boisson, essayant de faire disparaitre le léger trouble que l’aveu du brésilien avait déclenché en elle à coup de caféine. Finalement, un sourire vient délicatement croitre sur les lèvres de l’étudiante, tendresse passagère, elle vient s’appuyer quelques instants contre le bras du sorcier qui s’était posé sur le dossier du banc : « Merci de m’offrir des raisons de le faire. » Petite voix qui s’échappe de ses lèvres, réponse à son aveu par une confession, gêne passée dans une nouvelle bouchée sucrée elle est soulagée lorsque Evandro, après un petit toussotement dévie le sujet sur ce qui pourrait occuper sa journée. Se redressant légèrement, rompant le contact en même temps qu’elle retrouve son masque elle explique passant une main dans ses cheveux, dernier signe visible de sa surprise passée. « A vrai dire, avant de te trouver au bord de l’étang je pensais passer la journée enfermée à double tours dans la salle de danse à pratiquer mes enchainements… » La pratique lui permettait d’offrir un peu de répit à son esprit la brune, quand elle se concentrait sur ses pas, sur sa respiration, sur le rythme de la musique elle ne pouvait penser à autre chose. Et malgré les blessures qui accolaient ces séances intensives, c’était comme une bulle d’air pur, un moyen de respirer un peu plus facilement. Surtout en ce moment, quand son esprit était obnubilé par l’état de son frère. « Ou dans la bibliothèque ou n’importe quelle salle au calme avec quelques livres à étudier. » La psychomagie pourrait l’occuper des journées durant si elle choisissait de s’y pencher sérieusement et il n’y avait rien que la Blackthorn ne fasse à moitié. Lorsqu’il s’agissait de comprendre ce qui avait pu pousser son tendre Kiran à l’acte, elle ne ménagerait pas ses efforts. Malgré le regard quelques instants perdu dans le vague, il y a ce sourire qui se voulait rassurant sur son visage. Elle voulait assurer à son ami qu’elle n’allait pas s’effondrer à nouveau malgré les sentiments contraires qui l’assaillaient. Elle voulait lui assurer que le souvenir de la réalité, du temps qui courrait de l’autre côté de la porte magiquement scellée, n’allait pas la faire sombrer.
« C’est profondément ennuyeux j’en conviens. » Elle hausse doucement les épaules, un peu théâtrale, le plaid les recouvrant glissant légèrement pour en libérer une dans son mouvement. Posant sa tasse, elle prend le temps de l’arranger avant de reprendre, reportant son attention sur le sorcier, sourire, à nouveau mutin, au coin des lèvres : « Et toi donc, tu ne vas pas me dire que tu comptes passer ta journée à accueillir les demoiselles en détresse à la sortie de l’étang ? Comme tu dis, l’eau est trop froide pour toute personne saine d’esprit, je doute que tu trouves beaucoup d’âmes en peine à secourir. » Ton bien plus enjoué que le sujet sous-entendu par ses paroles, elle le taquine doucement, sévérité oubliée à ses côtés pour quelques heures, parenthèse avant qu’elle ne reprenne le masque, entièreté des sentiments : des pleurs aux rires, oscillations amples de ses émotions qu’elle ne cherchait pas à brider en la présence de son précieux ami.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Frissonnant légèrement, la sorcière referma doucement sa veste pour se protéger du vent. Il n’en fallut pas plus à Evandro pour faire apparaitre un bleu plaid bleu royal et prendre le temps de l’enrouler avec une douce attention autour de ses épaules. « Gracias… » Petit sourire, elle se blottit dans son plaid non sans prêter attention à ce que le brésilien ne fouille pas dans son panier aux merveilles. Elle tenait à son effet de surprise. Large sourire sur le visage du jeune homme tandis que la voleuse faisait étalage de ses richesses sucrées, nouvellement acquises. Fierté d’enfant sur le visage de la jeune femme qui se plaisait à des pensées plus légères. Elle s’excuse silencieusement au cuisinier, malgré son aisance à s’infiltrer dans la cuisine et à y piquer ces quelques trésors, il y avait cette tendance à suivre les règles qui lui collait à la peau. Petit écart, sans grande importance qui malgré tout lui avait apporté quelque réconfort et rire. S’étirant légèrement pour récupérer un scone sur lequel elle dépose un peu de confiture elle s’exclame, des plus enjouées : « Mon royaume pour un tel festin avec cette vue et cette compagnie chaque matin ! » Elle se passerait aisément de déjeuner si elle pouvait profiter de tels moments chaque jour. « Voilà une reconversion tout à fait intéressante ma foi, quelle sont les modalités de ce poste mon cher Evandro ? » S’amuse-t’elle en plongeant une fraise dans le chocolat fondu, air gourmand sur son visage. Peut-être valait-il mieux qu’elle ne soit jamais chargée des petits déjeuners de manière officielle, sans quoi le pauvre Sebastian finirait par perdre la raison à force de se faire subtiliser des douceurs.
Feu qui vient doucement colorer ses joues suite au murmure de son tendre ami, la sorcière baisse légèrement les yeux sur sa boisson, essayant de faire disparaitre le léger trouble que l’aveu du brésilien avait déclenché en elle à coup de caféine. Finalement, un sourire vient délicatement croitre sur les lèvres de l’étudiante, tendresse passagère, elle vient s’appuyer quelques instants contre le bras du sorcier qui s’était posé sur le dossier du banc : « Merci de m’offrir des raisons de le faire. » Petite voix qui s’échappe de ses lèvres, réponse à son aveu par une confession, gêne passée dans une nouvelle bouchée sucrée elle est soulagée lorsque Evandro, après un petit toussotement dévie le sujet sur ce qui pourrait occuper sa journée. Se redressant légèrement, rompant le contact en même temps qu’elle retrouve son masque elle explique passant une main dans ses cheveux, dernier signe visible de sa surprise passée. « A vrai dire, avant de te trouver au bord de l’étang je pensais passer la journée enfermée à double tours dans la salle de danse à pratiquer mes enchainements… » La pratique lui permettait d’offrir un peu de répit à son esprit la brune, quand elle se concentrait sur ses pas, sur sa respiration, sur le rythme de la musique elle ne pouvait penser à autre chose. Et malgré les blessures qui accolaient ces séances intensives, c’était comme une bulle d’air pur, un moyen de respirer un peu plus facilement. Surtout en ce moment, quand son esprit était obnubilé par l’état de son frère. « Ou dans la bibliothèque ou n’importe quelle salle au calme avec quelques livres à étudier. » La psychomagie pourrait l’occuper des journées durant si elle choisissait de s’y pencher sérieusement et il n’y avait rien que la Blackthorn ne fasse à moitié. Lorsqu’il s’agissait de comprendre ce qui avait pu pousser son tendre Kiran à l’acte, elle ne ménagerait pas ses efforts. Malgré le regard quelques instants perdu dans le vague, il y a ce sourire qui se voulait rassurant sur son visage. Elle voulait assurer à son ami qu’elle n’allait pas s’effondrer à nouveau malgré les sentiments contraires qui l’assaillaient. Elle voulait lui assurer que le souvenir de la réalité, du temps qui courrait de l’autre côté de la porte magiquement scellée, n’allait pas la faire sombrer.
« C’est profondément ennuyeux j’en conviens. » Elle hausse doucement les épaules, un peu théâtrale, le plaid les recouvrant glissant légèrement pour en libérer une dans son mouvement. Posant sa tasse, elle prend le temps de l’arranger avant de reprendre, reportant son attention sur le sorcier, sourire, à nouveau mutin, au coin des lèvres : « Et toi donc, tu ne vas pas me dire que tu comptes passer ta journée à accueillir les demoiselles en détresse à la sortie de l’étang ? Comme tu dis, l’eau est trop froide pour toute personne saine d’esprit, je doute que tu trouves beaucoup d’âmes en peine à secourir. » Ton bien plus enjoué que le sujet sous-entendu par ses paroles, elle le taquine doucement, sévérité oubliée à ses côtés pour quelques heures, parenthèse avant qu’elle ne reprenne le masque, entièreté des sentiments : des pleurs aux rires, oscillations amples de ses émotions qu’elle ne cherchait pas à brider en la présence de son précieux ami.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mar 12 Nov 2019 - 17:14
Du régal à la gourmandise, la ligne était d’une finesse doucement tentatrice. D’une constance désireuse, la main du jeune homme se laissait tenter par les douceurs aux effluves exquises. Un scone n’était que le début de son appétit, garni d’une confiture fruitée d’abricots, relevant d’une perfection innée le goût de la pâtisserie écossaise. Le chocolat fondu que sa compagne s’était félicitée de substituer, et avec raison, n’était qu’un bonheur additionnel nourrissant leur indulgence matinale. Le goût chocolaté relevait les délicatesses fruitées, mariant friandise à la douceur des baies récoltées. La rigolade continuait de bons trains, occasions multiples d’ajouter rires à leur festin partagé. Les sources étaient multiples, taquineries échangées dans la douceur, subtilités remplies de tendresse. L’offre d’un emploi permanent rajouta une coquinerie supplémentaire, la belle attrapant la vague de la festivité, sondant les intentions du brésilien souriant. "Hum", commença-t-il, réfléchissant réellement à la question posée. Une main se posa à son menton, flattant la barbe de quelques jours qui s'y trouvait avant d'explorer de nouveau les trésors du panier volé. Une framboise trempée de chocolat fondu fit son chemin à ses lèvres, se délectant du goût sucré et déclenchant sa réponse colorée de sincérité. "Je te fais aveuglément confiance pour le choix alimentaire. Je ne peux nier que tu as tout un talent pour choisir un petit-déjeuner digne de la royauté. Tant que tu m'accompagnes chaque matin, je serai heureux", termina-t-il, un clin d'œil charmeur accompagnant la fin de sa réponse, sincérité se mariant à la légèreté de ses paroles énoncées. Une gorgée du café chaud vint réchauffer son intérieur, se délectant de nouveau de la boisson dissimulée au breuvage.
Le bonheur lui monta aux joues et le jeune homme murmura les effets que le sourire d’Adalia lui procurait, le bonheur réel de la voir sourire suivant un épisode si contrastant de tristesse. La réaction fut immédiate, la coloration des joues de la demoiselle ne faisant que réchauffer de nouveau le coeur de son compagnon tandis qu’elle s’appuyait doucement à son côté, chaleureuse présence. Moment de tendresse prononcé et le jeune homme répondait vivement au sourire et remerciement soupiré de la lufkine. À son petit aveu, il répondit au quart de tour : “Toujours là pour toi, mi querida”. Et puis, aussi rapidement que le moment était venu, qu’il repartait, fuyant les âmes quelque peu embarrassées. Le corps d’Adalia quitta son côté, rafraîchissant le jeune homme par son absence. Son petit visage reprit la nonchalance de l’habitude, sautant sur le changement de sujet offert par l’homme. Une main féminine replaça les cheveux de sa maîtresse, le jeune homme, quant à lui, retenant l’envie d’y glisser ses doigts à son tour, un petit sourire jouant sur son visage à voir la contenance de la Blackthorn lui revenir aussi aisément. Ses idées initiales se firent expliquées, révélées à Evandro qui admirait le pétillement briller dans les yeux de sa compagne lorsqu’elle parlait de la danse, l’une de ses grandes passions. Solitude avait été à l’horaire, que ce soit sous les enchaînements d’une danse connue d’elle seulement ou le couvert d’un livre révélant son histoire mystérieuse, la jeune demoiselle avait eu envie d’isolement.
Elle noua la fin de son explication d’une phrase anodine, prônant l’ennui. Evandro, quant à lui, se voyait en désaccord, sachant que les intérêts de tous et chacun étaient personnels dans leurs attraits. Souriant doucement, il ne se fit pas prier pour glisser son opinion à la conversation : “J’ai brisé tous tes plans, je m’en excuse. Dans tous les cas, c’est une superbe journée pour danser”, commença-t-il, regardant le soleil bien levé comme si la température affectait la possibilité d’osciller sous la musique. “Tu devrais le faire, tu aimes tellement cela. Je peux même t’offrir ma présence si tu le souhaites. Je ne sais pas danser, mais je peux admirer ton talent avec la plus grande des attentions”, termina-t-il, souriant doucement, repoussé par l’idée de la laisser seule. Elle avait l’air forte, en maîtrise, comme elle savait si bien le faire et comme de fait, l’habitude des taquineries revenait en force. Mais cela n’empêchait pas Evandro de vouloir rester à ses côtés. Le jeune homme éclata de rire en réponse, jovial. Sa main se laissa glisser du dossier, s'agrippant doucement à l’épaule de son amie qu’il tira contre lui, blottissant son petit corps contre le sien. Un soupir de contentement s'évada de ses lèvres heureuses, souriantes d'une facilité inouïe et précieuse. Il avait relevé le sous-entendu, mais laissa le sérieux se faire absent pour le moment. “Bien sûr que non. Je comptais en sauver une dans la forêt, une à Iverness, une à la volière…”, débuta-t-il, levant un doigt nouveau à chaque lieu qu’il énumérait, s’arrêtant à trois avant d’échapper sa tasse. Il referma sa main autour de celle-ci, attrapa une nouvelle gorgée. Un petit coup d’oeil coquin se posa sur celle qu’il tenait toujours avant de répondre honnêtement à sa question. “Je n’avais aucun plan, à part le bouquin que je tentais de finir ce matin. Si tu souhaites passer la journée par toi-même, je ne te retiendrai pas, mais sinon je suis prêt à échanger mon roman pour ta présence et ça, sans aucune hésitation”, termina-t-il, offrant sa présence, sa main se serrant un peu plus sur son épaule pour appuyer ses dires. Ce matin s'était transformé sous leurs yeux. D'un début armé de tristesse et de sanglots larmoyants était né la tendresse d'une amitié partagée, d'un moment précieux dont seuls eux étaient les invités. Il n'avait plus envie de la laisser partir. La matinée était maintenant bien entamée, les étudiants rôdant sans doute les couloirs de l'école. Evandro se passerait sans problème de leur présence, préférant la compagnie de son amie à ses côtés que celle inopportune des inconnus.
Le bonheur lui monta aux joues et le jeune homme murmura les effets que le sourire d’Adalia lui procurait, le bonheur réel de la voir sourire suivant un épisode si contrastant de tristesse. La réaction fut immédiate, la coloration des joues de la demoiselle ne faisant que réchauffer de nouveau le coeur de son compagnon tandis qu’elle s’appuyait doucement à son côté, chaleureuse présence. Moment de tendresse prononcé et le jeune homme répondait vivement au sourire et remerciement soupiré de la lufkine. À son petit aveu, il répondit au quart de tour : “Toujours là pour toi, mi querida”. Et puis, aussi rapidement que le moment était venu, qu’il repartait, fuyant les âmes quelque peu embarrassées. Le corps d’Adalia quitta son côté, rafraîchissant le jeune homme par son absence. Son petit visage reprit la nonchalance de l’habitude, sautant sur le changement de sujet offert par l’homme. Une main féminine replaça les cheveux de sa maîtresse, le jeune homme, quant à lui, retenant l’envie d’y glisser ses doigts à son tour, un petit sourire jouant sur son visage à voir la contenance de la Blackthorn lui revenir aussi aisément. Ses idées initiales se firent expliquées, révélées à Evandro qui admirait le pétillement briller dans les yeux de sa compagne lorsqu’elle parlait de la danse, l’une de ses grandes passions. Solitude avait été à l’horaire, que ce soit sous les enchaînements d’une danse connue d’elle seulement ou le couvert d’un livre révélant son histoire mystérieuse, la jeune demoiselle avait eu envie d’isolement.
Elle noua la fin de son explication d’une phrase anodine, prônant l’ennui. Evandro, quant à lui, se voyait en désaccord, sachant que les intérêts de tous et chacun étaient personnels dans leurs attraits. Souriant doucement, il ne se fit pas prier pour glisser son opinion à la conversation : “J’ai brisé tous tes plans, je m’en excuse. Dans tous les cas, c’est une superbe journée pour danser”, commença-t-il, regardant le soleil bien levé comme si la température affectait la possibilité d’osciller sous la musique. “Tu devrais le faire, tu aimes tellement cela. Je peux même t’offrir ma présence si tu le souhaites. Je ne sais pas danser, mais je peux admirer ton talent avec la plus grande des attentions”, termina-t-il, souriant doucement, repoussé par l’idée de la laisser seule. Elle avait l’air forte, en maîtrise, comme elle savait si bien le faire et comme de fait, l’habitude des taquineries revenait en force. Mais cela n’empêchait pas Evandro de vouloir rester à ses côtés. Le jeune homme éclata de rire en réponse, jovial. Sa main se laissa glisser du dossier, s'agrippant doucement à l’épaule de son amie qu’il tira contre lui, blottissant son petit corps contre le sien. Un soupir de contentement s'évada de ses lèvres heureuses, souriantes d'une facilité inouïe et précieuse. Il avait relevé le sous-entendu, mais laissa le sérieux se faire absent pour le moment. “Bien sûr que non. Je comptais en sauver une dans la forêt, une à Iverness, une à la volière…”, débuta-t-il, levant un doigt nouveau à chaque lieu qu’il énumérait, s’arrêtant à trois avant d’échapper sa tasse. Il referma sa main autour de celle-ci, attrapa une nouvelle gorgée. Un petit coup d’oeil coquin se posa sur celle qu’il tenait toujours avant de répondre honnêtement à sa question. “Je n’avais aucun plan, à part le bouquin que je tentais de finir ce matin. Si tu souhaites passer la journée par toi-même, je ne te retiendrai pas, mais sinon je suis prêt à échanger mon roman pour ta présence et ça, sans aucune hésitation”, termina-t-il, offrant sa présence, sa main se serrant un peu plus sur son épaule pour appuyer ses dires. Ce matin s'était transformé sous leurs yeux. D'un début armé de tristesse et de sanglots larmoyants était né la tendresse d'une amitié partagée, d'un moment précieux dont seuls eux étaient les invités. Il n'avait plus envie de la laisser partir. La matinée était maintenant bien entamée, les étudiants rôdant sans doute les couloirs de l'école. Evandro se passerait sans problème de leur présence, préférant la compagnie de son amie à ses côtés que celle inopportune des inconnus.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Jeu 14 Nov 2019 - 2:22
vague à l'âme
Palais ravis par les saveurs sucrées qui se succédaient, l’étudiante se faisait un plaisir à gouter tous les mets qu’elle était parvenue à regrouper à l’occasion de ce petit déjeuner improvisé se félicitant dans le même temps de voir Evandro profiter visiblement autant qu’elle de ces douceurs. Douceur qui ne pouvait être qu’exacerbée par la présence de ce dernier à ses côtés. Il se jouait charmeur, clin d’oeil à son intention tandis qu’il lui faisait part de son idée de petit déjeuner quotidiens. Regard pétillant elle croque dans une fraise trempée de chocolat fondu, prenant garde à ne pas tâcher le joli plaid qu’il avait déposé sur ses épaules avant de répondre : « Je dois avouer que c’est une offre qui mérite réflexion. » Elle prend un air sérieux, le même qu’elle arborait lorsqu’elle était entrain d’étudier une proposition pour ses études ou ses stages, petite moue concentrée comme si elle pesait le pour et le contre histoire de forcer un peu plus le trait de leurs petites taquineries avant de reprendre d’un ton solennel malgré la lueur coquine qui restait bien installée au fond de ses pupilles : « Je ne vais pas te cacher qu’elle est particulièrement intéressante mais tu sais je suis très demandée, imagine les réactions si je t’accompagne de manière exclusive tous les matins. Mais tes arguments sont certains, je pourrais me passer de leurs avis... » Elle le taquine doucement, ironie usée pour jeter un voile sur la vérité qui était toute autre. Réservée et discrète au quotidien, observatrice au regard critique de la société dans laquelle elle évoluait, elle ne permettait pas à beaucoup de passer au delà de la barrière protectrice qu’elle érigeait autour d’elle, de passer au delà de ce masque qui était le sien, se muant avec sa véritable personnalité. Relations superficielles, basées sur les apparences et cette idée d’appartenir au groupe que ses parents souhaitaient pour elle. Sociabilité d’intérêt pour rentrer dans le moule, elle pourrait tout abandonner pour s’épanouir un peu plus en la tendre présence du brésilien.
Ils oscillent entre rire et gêne fébrile, honnêteté réelle et humour érigé en barricade de leurs ressentis respectifs ne sachant pas réellement sur quel pied danser ou se perdant dans leurs aveux avant de reculer par réserve. Aveux successifs, feu qui monte aux joues, rires partagés et rafraichissants, changement de sujet bienvenu mais il ne faut que peu de temps pour que le sérieux refasse son chemin dans leur conversation. Aux excuses d’avoir brisé ses plans pour la journée la brune à une réponse peut être un peu trop entière, un peu trop naturelle qu’elle lâche en secouant doucement la tête, mèches brunes s’échappant de derrière ses oreilles pour glisser sur ses joues quelques instants : « Tu n’as rien brisé du tout cariño, au contraire, tu es le rayon de soleil de ma matinée. » Soleil évoqué pour ne pas aller plus loin et avouer qu’il avait été la bouffée d’oxygène qui lui avait permis de ne pas se noyer dans les eaux sombres de l’étang, emportée par sa culpabilité et ses inquiétudes. Tandis qu’elle a fait part de ses plans originels pour cette journée il évoque la danse, ce passe-temps qui la passionne. Pratique qui la prend aux tripes et qui la pousse à s’enfermer dans ses répétitions des heures durant avec cette impression de ne plus toucher terre tant elle oublie tout le reste. « Tu as raison, j’adore ça, c’est un moyen de s’évader un peu… Je ne sais pas si c’est sensé, mais c’est l’impression que ça me donne. » Dans son esprit rationnel, les émotions provoquées par de telles activités pouvaient sembler incongrues ou insensées, elle était habituée à la constance, à ne pas s’attarder sur des préoccupations accessoires mais elle devait bien avouer qu’elle s’était accrochée bec et ongles à la danse comme une sorte d’échappatoire à ses préoccupations habituelles.
Elle le laisse l’attirer vers lui, partageant son rire sans retenue et l’observant du coin de l’oeil tandis qu’il lui répondait, se remémorant ses exploits prévus en comptant avec ses doigts. Se blottissant un peu plus contre lui, contact apprécié et recherché et tendresse qui outrepassait la pudeur qu’elle s’imposait, elle vient poser sa tête sur l’épaule du sorcier avant de réagir à ses dernières paroles dans une théâtralité toute exacerbée, synonyme de leurs jeux qui n’en cessaient de se relancer : « Un vrai héros, que feraient-elles donc sans toi ? » Question sous-entendue qu’elle évoquait en mettant en avant ces demoiselles imaginaires mais qui ne passait pas la barrière de ses lèvres : Et moi ? Qu’est-ce que je ferais sans toi ? La question vient effleurer l’esprit de l’étudiante qui se rend compte de l’importance qu’à le brésilien pour elle. Présence discrète mais toujours bienvenue, échanges tendres et réconfortants, impression que rien ne pouvait vraiment arriver ou que les problèmes restaient enfermés de l’autre côté de la bulle qu’ils partageaient tous les deux. Il indique que ses plans pouvaient aisément être bousculés si elle désirait sa présence et elle esquissa un nouveau sourire, pas réellement prête à le laisser s’échapper loin d’elle. « Tu te rends compte que tu risques de regretter cette proposition cariño ? » Elle demande d’une voix douce, mine innocente mais regard toujours teinté d’amusement tandis qu’elle exprime sa pensée plus clairement : « Parce que je n’ai pas l’intention pas te laisser m’attendre dans un coin de la salle de danse si tu m’accompagnes. » Sourire mutin elle dépose sa tasse maintenant vide pour venir entourer le torse du brésilien de ses bras dans une étreinte douce : « Ce ne serait pas lors d’un bal mais tu m’as promis une danse, un bal privé comme nous sommes chanceux. » Elle murmure à son oreille, comme une confidence, paroles qui ne concernaient qu'eux d'eux même s'ils étaient seuls dans les jardins. Après tout, n’était-ce pas l’occasion ? Ils parlaient à peine quelque minutes auparavant de bal, de danse et du fait qu’ils n’avait jamais un parquet le temps de quelques valses. S’il sacrifiait ses lectures pour la voir danser, pourquoi ne pas partager quelques pas ? Petite moue suppliante, regard malicieux et sourire charmeur sur les lèvres : « Tu ne me refuserais pas une danse quand-même ? » Elle demande d’une petite voix prête à jouer de tous les atouts en sa position pour le faire céder. Elle se jouait enfant pleine de rêves et d'espoir, elle savait bien qu'il finirait par chercher à se soustraire des pupilles implorantes qui le fixaient.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Ils oscillent entre rire et gêne fébrile, honnêteté réelle et humour érigé en barricade de leurs ressentis respectifs ne sachant pas réellement sur quel pied danser ou se perdant dans leurs aveux avant de reculer par réserve. Aveux successifs, feu qui monte aux joues, rires partagés et rafraichissants, changement de sujet bienvenu mais il ne faut que peu de temps pour que le sérieux refasse son chemin dans leur conversation. Aux excuses d’avoir brisé ses plans pour la journée la brune à une réponse peut être un peu trop entière, un peu trop naturelle qu’elle lâche en secouant doucement la tête, mèches brunes s’échappant de derrière ses oreilles pour glisser sur ses joues quelques instants : « Tu n’as rien brisé du tout cariño, au contraire, tu es le rayon de soleil de ma matinée. » Soleil évoqué pour ne pas aller plus loin et avouer qu’il avait été la bouffée d’oxygène qui lui avait permis de ne pas se noyer dans les eaux sombres de l’étang, emportée par sa culpabilité et ses inquiétudes. Tandis qu’elle a fait part de ses plans originels pour cette journée il évoque la danse, ce passe-temps qui la passionne. Pratique qui la prend aux tripes et qui la pousse à s’enfermer dans ses répétitions des heures durant avec cette impression de ne plus toucher terre tant elle oublie tout le reste. « Tu as raison, j’adore ça, c’est un moyen de s’évader un peu… Je ne sais pas si c’est sensé, mais c’est l’impression que ça me donne. » Dans son esprit rationnel, les émotions provoquées par de telles activités pouvaient sembler incongrues ou insensées, elle était habituée à la constance, à ne pas s’attarder sur des préoccupations accessoires mais elle devait bien avouer qu’elle s’était accrochée bec et ongles à la danse comme une sorte d’échappatoire à ses préoccupations habituelles.
Elle le laisse l’attirer vers lui, partageant son rire sans retenue et l’observant du coin de l’oeil tandis qu’il lui répondait, se remémorant ses exploits prévus en comptant avec ses doigts. Se blottissant un peu plus contre lui, contact apprécié et recherché et tendresse qui outrepassait la pudeur qu’elle s’imposait, elle vient poser sa tête sur l’épaule du sorcier avant de réagir à ses dernières paroles dans une théâtralité toute exacerbée, synonyme de leurs jeux qui n’en cessaient de se relancer : « Un vrai héros, que feraient-elles donc sans toi ? » Question sous-entendue qu’elle évoquait en mettant en avant ces demoiselles imaginaires mais qui ne passait pas la barrière de ses lèvres : Et moi ? Qu’est-ce que je ferais sans toi ? La question vient effleurer l’esprit de l’étudiante qui se rend compte de l’importance qu’à le brésilien pour elle. Présence discrète mais toujours bienvenue, échanges tendres et réconfortants, impression que rien ne pouvait vraiment arriver ou que les problèmes restaient enfermés de l’autre côté de la bulle qu’ils partageaient tous les deux. Il indique que ses plans pouvaient aisément être bousculés si elle désirait sa présence et elle esquissa un nouveau sourire, pas réellement prête à le laisser s’échapper loin d’elle. « Tu te rends compte que tu risques de regretter cette proposition cariño ? » Elle demande d’une voix douce, mine innocente mais regard toujours teinté d’amusement tandis qu’elle exprime sa pensée plus clairement : « Parce que je n’ai pas l’intention pas te laisser m’attendre dans un coin de la salle de danse si tu m’accompagnes. » Sourire mutin elle dépose sa tasse maintenant vide pour venir entourer le torse du brésilien de ses bras dans une étreinte douce : « Ce ne serait pas lors d’un bal mais tu m’as promis une danse, un bal privé comme nous sommes chanceux. » Elle murmure à son oreille, comme une confidence, paroles qui ne concernaient qu'eux d'eux même s'ils étaient seuls dans les jardins. Après tout, n’était-ce pas l’occasion ? Ils parlaient à peine quelque minutes auparavant de bal, de danse et du fait qu’ils n’avait jamais un parquet le temps de quelques valses. S’il sacrifiait ses lectures pour la voir danser, pourquoi ne pas partager quelques pas ? Petite moue suppliante, regard malicieux et sourire charmeur sur les lèvres : « Tu ne me refuserais pas une danse quand-même ? » Elle demande d’une petite voix prête à jouer de tous les atouts en sa position pour le faire céder. Elle se jouait enfant pleine de rêves et d'espoir, elle savait bien qu'il finirait par chercher à se soustraire des pupilles implorantes qui le fixaient.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Jeu 14 Nov 2019 - 22:27
Bien que l’essence même de l’offre oeuvrait dans la taquinerie, la réflexion de la demoiselle sur le sujet réchauffait d’un doux enthousiasme le coeur de son compagnon. Sa petite expression des plus sérieuses, ajoutant réalisme à sa mascarade jouée, considérant l’emploi, qui au final, n’était qu’un caprice déguisé de l’homme. Les réactions, il pouvait les imaginer, son esprit vagabondant dans son imaginaire éphémère, mais il ne pouvait réellement s’en préoccuper. La jalousie des autres ? Qu’ils jalousent qu’ils meurent d’envie, les autres. Et il ne se fit pas prier pour évoquer ses pensées, répondant d’un sérieux rivalisant la rigolade partagée : “Et quand bien même les autres seraient jaloux qu’ils le soient ; ils auraient toutes les raisons du monde. Mais si l’emploi n’est pas encore assez tentant, puis-je y ajouter quelque chose d’additionnel ? A way to sweeten the deal a bit more ?”
Élevé dans le monde conservateur des sangs purs aux traditions bien ancrées, offrir autant de sincérité et de vulnérabilité offrait le sentiment de la dégénérescence. Le bien paraître et la force de caractère étaient les fondations de toute relation et le jeune homme se perdait à l’aveu, confrontant durement les habitudes qui étaient les siennes. Épouvantables et libératrices, les révélations avaient le don de marier la douceur murmurée à l’incertitude d’en avoir trop dit. Mais le brésilien appréciait sa folie, s’abandonnait à son envie de lâcher prise et de se perdre dans l’émotion, et sa vulnérabilité offerte se retrouvait récompensée par celle de son amie. Ces moments d’ouverture étaient si rares dans leur quotidien que le lufkin savait que l’hésitation devait hanter l’esprit tout aussi rigide d’Adalia. Et pourtant, leurs lèvres laissaient échapper ces bribes de confessions, faisant miroiter le mirage des sentiments camouflés. Ses excuses furent rejetées, remplacées par ces phrases qui savaient vous faire soupirer de contentement. La tête secouée libérait les mèches de la chevelure maintenant sèche, encadrant le petit minois d’une apparence désinvolte. Evandro se contenta d’observer le désordre d’un oeil admiratif, l’apparence quelque peu échevelée changeant l’aspect habituellement bien rangé de la jeune femme. C’était différent de l’Adalia bien posée dont il connaissait la majorité des facettes, adorant cette nouveauté des plus charmantes que son amie lui faisait découvrir. Il était touché par tant de choses, l’aveu, la douceur, la simplicité de leur moment qu’il se retrouvait sans mots, ne répondant que d’un sourire doux. Mais la voix ne lui fit pas défaut longtemps, le sujet de la danse, renchéri par son amie, s’étoffant. Ce passe-temps était une passion pour sa compagne, une échappatoire qui permettait ces libertés que l’on retrouvait que très rarement au quotidien, l’expression de son sentiment le plus pur. “Tout n’est pas sensé et c’est bien parfait comme cela. Il faut profiter de ces moments moins rangés, plus libres. Et si la danse t’apporte du bonheur, pourquoi chercher à comprendre ? Profite, querida.”
Le corps blotti contre le sien ajoutait la touche suprême, la délictueuse finalité d’un petit-déjeuner qui arborait maintenant toutes les caractéristiques de la douce perfection. Le parfum de la jeune fille animait ses sens et d’un élan déversé, Evandro posa un baiser sur la chevelure qui frôlait sa joue d’un chatouillement apprécié. Comme il en était leur habitude depuis le début de ce petit-déjeuner improvisé, les deux amis échangeaient le rire. Théâtralité exagérée et la jeune femme désespéra au destin des demoiselles en détresse provenant de l’imaginaire d’Evandro. Inconscient du sous-entendu plaquant l’esprit d’Adalia, le jeune Delgado ne fit qu’ajouter son propre soupire théâtrale à la conversation, pouffant légèrement le torse d’une fausse fierté. “Qui sait ? Mourir d’une affreuse mort ? Malheureusement pour elles, leur sort n’est plus entre mes mains. Elles devront se débrouiller aujourd’hui et trouver une autre âme prête à leur venir en aide.” Promesse de regret qui ne pèse aucun poids lorsque ses bras entourèrent l’homme de leur emprise. L’étreinte s’accueillait avec la beauté de l’habitude, la tendresse du familier réconfortant. Les bras l’entourant étaient la prison la plus douce, la raison la plus convaincante d’abandonner les plans de sa matinée. Le murmure s’envolant à son oreille susurrait l’aube d’un moment n’appartenant qu’à eux, doux rappel d’une promesse qu’il avait faite au matin même de cette belle journée. Et si cette promesse était récoltée plus tôt que tard, cela n’importait peu au brésilien qui trouvait bonheur dans les moments partagés avec sa petite protégée. Oh diable les obligations, les devoirs ; rien ne pourrait l’arracher de l’emprise que sa douce compagne détenait sur lui. Gracieusement, le deuxième bras du lufkin vint entourer à son tour le petit corps blotti contre lui, s’abreuvant de la chaleur offerte par la bonté d’un coeur tendre. Ses yeux suppliants le regardaient d’espoir, prière implorante qui arrivait à convaincre le jeune homme avec toute la facilité du monde. Comment pouvait-il dire non à cette moue ? Un petit sourire répondit à cette dernière, un clignement des yeux et d’un bras passé rapidement sous les genoux de la princesse, le chevalier se relevait, tenant contre lui son adorable trésor. D’un murmure tendre, il répondit à la demande implorée, sincérité soupirante qu’il refusait de retenir plus longtemps : “Comment pourrais-je te dire non, dis-moi ?”. Virevoltant sur lui-même, le jeune homme en oubliait le déjeuner abandonné, toute son attention portée sur la promesse qu’il comptait tenir. “J’en ai fait la promesse et je compte bien la tenir. Alors une danse, tu auras chère demoiselle. Mais je m’excuse d’avance, je n’ai pas ton talent alors j’espère que tu ne manques pas de patience.” Il s’approcha de la porte du jardin intérieur, la jeune femme toujours précieusement calée dans ses bras forts, prêt à effectuer sa fuite vers la salle de danse de l’université. Mais un détail lui avait échappé et d’un petit sourire coquin, Evandro chuchota à sa charge : “Comme mes mains sont des plus joliment occupées, me ferais-tu les honneurs de déverrouiller la porte du jardin ? Je ne compte pas te lâcher tant que la salle de danse n’est pas atteinte”, termina-t-il, souriant d’une volonté inébranlable, prêt à affronter les trois étages les séparant de leur destination. Le chemin ne serait pas aisé, le jeune Delgado comptant bien continuer leur jeu du chat et et de la souris en évitant les étudiants qui oseraient croiser son chemin.
Élevé dans le monde conservateur des sangs purs aux traditions bien ancrées, offrir autant de sincérité et de vulnérabilité offrait le sentiment de la dégénérescence. Le bien paraître et la force de caractère étaient les fondations de toute relation et le jeune homme se perdait à l’aveu, confrontant durement les habitudes qui étaient les siennes. Épouvantables et libératrices, les révélations avaient le don de marier la douceur murmurée à l’incertitude d’en avoir trop dit. Mais le brésilien appréciait sa folie, s’abandonnait à son envie de lâcher prise et de se perdre dans l’émotion, et sa vulnérabilité offerte se retrouvait récompensée par celle de son amie. Ces moments d’ouverture étaient si rares dans leur quotidien que le lufkin savait que l’hésitation devait hanter l’esprit tout aussi rigide d’Adalia. Et pourtant, leurs lèvres laissaient échapper ces bribes de confessions, faisant miroiter le mirage des sentiments camouflés. Ses excuses furent rejetées, remplacées par ces phrases qui savaient vous faire soupirer de contentement. La tête secouée libérait les mèches de la chevelure maintenant sèche, encadrant le petit minois d’une apparence désinvolte. Evandro se contenta d’observer le désordre d’un oeil admiratif, l’apparence quelque peu échevelée changeant l’aspect habituellement bien rangé de la jeune femme. C’était différent de l’Adalia bien posée dont il connaissait la majorité des facettes, adorant cette nouveauté des plus charmantes que son amie lui faisait découvrir. Il était touché par tant de choses, l’aveu, la douceur, la simplicité de leur moment qu’il se retrouvait sans mots, ne répondant que d’un sourire doux. Mais la voix ne lui fit pas défaut longtemps, le sujet de la danse, renchéri par son amie, s’étoffant. Ce passe-temps était une passion pour sa compagne, une échappatoire qui permettait ces libertés que l’on retrouvait que très rarement au quotidien, l’expression de son sentiment le plus pur. “Tout n’est pas sensé et c’est bien parfait comme cela. Il faut profiter de ces moments moins rangés, plus libres. Et si la danse t’apporte du bonheur, pourquoi chercher à comprendre ? Profite, querida.”
Le corps blotti contre le sien ajoutait la touche suprême, la délictueuse finalité d’un petit-déjeuner qui arborait maintenant toutes les caractéristiques de la douce perfection. Le parfum de la jeune fille animait ses sens et d’un élan déversé, Evandro posa un baiser sur la chevelure qui frôlait sa joue d’un chatouillement apprécié. Comme il en était leur habitude depuis le début de ce petit-déjeuner improvisé, les deux amis échangeaient le rire. Théâtralité exagérée et la jeune femme désespéra au destin des demoiselles en détresse provenant de l’imaginaire d’Evandro. Inconscient du sous-entendu plaquant l’esprit d’Adalia, le jeune Delgado ne fit qu’ajouter son propre soupire théâtrale à la conversation, pouffant légèrement le torse d’une fausse fierté. “Qui sait ? Mourir d’une affreuse mort ? Malheureusement pour elles, leur sort n’est plus entre mes mains. Elles devront se débrouiller aujourd’hui et trouver une autre âme prête à leur venir en aide.” Promesse de regret qui ne pèse aucun poids lorsque ses bras entourèrent l’homme de leur emprise. L’étreinte s’accueillait avec la beauté de l’habitude, la tendresse du familier réconfortant. Les bras l’entourant étaient la prison la plus douce, la raison la plus convaincante d’abandonner les plans de sa matinée. Le murmure s’envolant à son oreille susurrait l’aube d’un moment n’appartenant qu’à eux, doux rappel d’une promesse qu’il avait faite au matin même de cette belle journée. Et si cette promesse était récoltée plus tôt que tard, cela n’importait peu au brésilien qui trouvait bonheur dans les moments partagés avec sa petite protégée. Oh diable les obligations, les devoirs ; rien ne pourrait l’arracher de l’emprise que sa douce compagne détenait sur lui. Gracieusement, le deuxième bras du lufkin vint entourer à son tour le petit corps blotti contre lui, s’abreuvant de la chaleur offerte par la bonté d’un coeur tendre. Ses yeux suppliants le regardaient d’espoir, prière implorante qui arrivait à convaincre le jeune homme avec toute la facilité du monde. Comment pouvait-il dire non à cette moue ? Un petit sourire répondit à cette dernière, un clignement des yeux et d’un bras passé rapidement sous les genoux de la princesse, le chevalier se relevait, tenant contre lui son adorable trésor. D’un murmure tendre, il répondit à la demande implorée, sincérité soupirante qu’il refusait de retenir plus longtemps : “Comment pourrais-je te dire non, dis-moi ?”. Virevoltant sur lui-même, le jeune homme en oubliait le déjeuner abandonné, toute son attention portée sur la promesse qu’il comptait tenir. “J’en ai fait la promesse et je compte bien la tenir. Alors une danse, tu auras chère demoiselle. Mais je m’excuse d’avance, je n’ai pas ton talent alors j’espère que tu ne manques pas de patience.” Il s’approcha de la porte du jardin intérieur, la jeune femme toujours précieusement calée dans ses bras forts, prêt à effectuer sa fuite vers la salle de danse de l’université. Mais un détail lui avait échappé et d’un petit sourire coquin, Evandro chuchota à sa charge : “Comme mes mains sont des plus joliment occupées, me ferais-tu les honneurs de déverrouiller la porte du jardin ? Je ne compte pas te lâcher tant que la salle de danse n’est pas atteinte”, termina-t-il, souriant d’une volonté inébranlable, prêt à affronter les trois étages les séparant de leur destination. Le chemin ne serait pas aisé, le jeune Delgado comptant bien continuer leur jeu du chat et et de la souris en évitant les étudiants qui oseraient croiser son chemin.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Ven 15 Nov 2019 - 23:54
vague à l'âme
Devant le jeu qu’ils s’étaient imposé, avançant leurs pions pour faire valoir au mieux leurs arguments Adalia se fend d’un léger sourire. « Je t’écoute mon cher, que pourrais-tu donc me proposer qui puisse me convaincre ? » Elle joue la difficile l’espagnole, se faisant désirer, princesse capricieuse qui mettait en avant sa valeur supposée dans un échange sorti tout droit de leur propre imaginaire. Elle ne se mettrait pas à nue au point d’évoquer qu’elle partagerait de tels moments tous les jours sans aucune contrepartie, au delà de ses manières, elle espérait qu’Evandro comprenait ce qui se tramait sous ses moues contrôlées.
Et le contrôle semblait faillir un peu, sous l’impulsion d’émotions bien trop pures pour être réprimées, ils se perdaient dans des aveux qui avaient fait l’objet de trop nombreux non-dits, feu qui monte au joue, reprise d’esprit avant que la vague n’emporte à nouveau tout. Le sujet de la danse permet aux deux âmes de s’accrocher à la rive, reprenant leurs esprits dans un échange plus convenu. « Tu me connais, ce que je ne comprends pas m’indispose, l’affreuse malédiction d’une lufkin qui se respecte. » Elle joue d’humour, mettant en avant le caractère qu’ils tendaient à partager avec leurs camarades de maison mais elle se rendait aisément compte de l’étroitesse que pouvait posséder son esprit dans certaines situations. Faisant sans cesse passer la réflexion, la raison, la pensée avant les émotions et les sentiments elle se trouvait dépourvue de la capacité de comprendre ceux qui n’agissaient pas de même. Pourtant, malgré cette rigidité latente, elle pouvait parfois s’avérer appartenir à leurs rangs. « Mais oui, j’imagine que tu as raison, je n’aurais certainement qu’à me laisser porter un peu. » Difficile aux yeux de la lufkin qui se plaisait à contrôler jusqu’au moindre de ses soupirs, anxieuse de pouvoir faire un pas de travers que cela soit à la ville ou à la scène. L’idée de pouvoir partager son plaisir, sa passion, ses bouffées d'air, avec Evandro ne pouvait néanmoins que la mettre en joie, ainsi, elle ne s’attendrit qu’en apparence du sort des pauvres jeunes femmes en détresse qu’elle privait de leur sauveur. « Si je n’étais pas aussi satisfaite de d’avoir auprès de moi pour cette journée, je pourrais presque trouver ça navrant pour elles. » Indiqua la jeune femme suite au discours alarmant qu’avait fait son ami sur le sort de ces jeunes femmes qu’il avait pour intention de sauver avant d’être entrainé dans ce petit déjeuner clandestin. « Mais tant pis pour elles j’imagine je ne me sens pas l’âme charitable. » Elle hausse doucement les épaules en enlaçant le brésilien de ses bras menus, quête de tendresse qu’il faudrait finalement renfermer à double-tour une fois ce moment volé terminé.
Il ne faut pas longtemps pour que ses minauderies, regards appuyés, yeux implorants aient raison de la volonté du sorcier qui, dans un clin d’oeil se redressa, prenant la jeune femme dans ses bras pour la porter tout contre lui dans une douceur débordante. Faisant mine de réfléchir une seconde à sa question, Adalia plisse doucement les yeux, à la fois attendrie et sensiblement heureuse : « Tu ne peux pas ? » Elle laisse échapper d’une voix douce, sourire au coin des lèvres, derrière la vérité criante qu’elle appréciait la présence du brésilien, elle s’amusait la comédienne. Entrainée en même temps que son ami dans ce jeu de marionnettes où ces dernières arrachaient finalement elles-mêmes leurs liens. Pantins désarticulés qui apprenaient à évoluer sans se préoccuper des convenances et des regards qui les jaugeaient sans cesse, les jugeaient à chaque faux-pas, les pressaient à embrasser les us et coutumes de leur rang, les convenances des leurs, à s’en tenir à ce qu’ils devaient être et faire. Elle se sentait pousser des ailes, ou bien les chaines semblaient se faire moins lourdes, elle se plaisait à ne pas retenir ses paroles, ses aveux même si la fierté avait vite fait de retrouver son chemin jusqu’à ses lèvres. Ce moment, personne ne leur enlèverait, pas même leur propre esprit qui se liguait contre la transparence de leurs sentiments. « Je suis un très bon professeur, ne t’inquiète pas je suis sûre que tu seras un parfait danseur. » L’espagnole pratiquait la danse du plus loin qu’elle s’en souvienne, poussée par les Blackthorn à adopter un loisir qui puisse la faire briller d’autant plus. C’était toujours bien vu pendant les évènements mondains, les parents faisaient valser leur benjamine avec les grands de la société sorcière, laissant les invités observer à quel point ses pas pouvaient être précis et ses mouvements envoutants. Mais, si Adalia adorait la danse, elle avait pris l’habitude d’en faire un nouveau masque, un nouveau miroir qui détournait son entourage de son fort intérieur, préférant ériger une nouvelle barrière plutôt que se montrer vulnérable au travers de son art. Sans doute était-ce c qui l’empêchait de briller encore plus.
Entrainée jusqu’à l’entrée du jardin, surprise bien qu’amusée elle se laisse porter, bras entourant le cou de son chevalier pour conserver son équilibre. Premier obstacle pour les héros du conte, la porte devant laquelle ils se trouvaient avait été fermée. Comme une première péripétie dans le déroulement de l’histoire bien qu’ils ne soient pas étrangers à cette dernière. « Bien sûr, nous serions bien embêtés d’être bloqués à l’extérieur, il me semble beaucoup moins aisé de danser au milieu des arbres du jardin. » Elle sort sa baguette de la poche de sa veste, et d’un sortilège informulé déverrouille la porte qu’ils avaient précédemment scellée pour protéger leur intimité. S’apprêtant à la ranger à nouveau, elle se souvient brusquement des douceurs qui restaient sur le banc qu’ils avaient si vite abandonnés, entrainés par leur envolée lyrique : « Accio panier. » Récupérant le précieux panier, encore empli de victuailles elle hausse doucement les épaules levant les yeux vers Evandro : « Si jamais nous avons un petit creux tout à l’heure… » Il aurait été bien dommage de gâcher autant de délices.
Deuxième épreuve à leur périple, les deux jeunes sorciers rencontrèrent l'évènement à quelques mètres de leur objectif. Éclats de voix qui arrivent à ses oreilles, avant que les deux lufkin ne débouchent à un croisement, la jeune femme lâche dans un souffle : « Oups, ne bouge-plus… » Se penchant légèrement elle aperçoit un groupe d’élèves qui se dirige vers le couloir dans lequel ils se trouvaient. Vacanciers évadés qui avaient fait du château leur refuge pour l’été. Ces derniers, trop préoccupés par leurs propres aventures ne se rendaient pas compte du jeu qui se jouait à quelques mètres d’eux, « Pas un bruit… » Elle pose un doigt sur la bouche du lufkin, lui intimant en même temps le silence qu’elle reprenait sa baguette en main, fidèle compagne qu'elle n'abandonnait jamais bien longtemps tant elle était friande de sortilèges. « Desilusio... » Elle murmure doucement en pointant sa baguette à la fois sur elle-même et sur son compagnon. Sensation de froideur qui l’envahit soudain et les deux sorciers, héros de leur propre histoire finissent par se muer au paysage, mur de pierre qui ne laissait pas imaginer qu’ils puissent être présents. Blottie dans les bras d’Evandro, la jeune Blackthorn enfouit son visage dans son cou, réprimant le rire qui lui montait à la gorge tandis que les étudiants finissaient par les dépasser pour tourner à l’angle d’un autre couloir. Sentiment euphorique d’avoir échappé à un danger imminent, il ne fallu plus beaucoup de temps pour qu’ils parcourent la suite du chemin les menant à la salle de danse. « C’était moins une, j'ai cru un instant qu'ils nous avaient vu ! » Elle laisse échapper un léger rire, frisson d’adrénaline qui colorait doucement ses joues tandis que les deux amis se reprenaient, enfin arrivés dans la salle de danse. Déposant un baiser sur la joue du galant qui l’avait menée jusque là elle referme la porte derrière eux, ne souhaitant pas qu’ils puissent être dérangés par une présence incongrue après avoir à ce point oeuvrer pour la solitude qu’ils ne partageaient qu’à deux. « Je pense que les félicitations sont de rigueur cariño, tu as tout du preux chevalier et en plus tes talents d’infiltration feraient pâlir les aurors du ministère, c’est peut être toi qui devrais penser à une reconversion finalement ! » Elle lâche avec une moue mutine mimant une petite révérence, miroir de son impression plus que positive. Tintement délicat d’un nouveau rire, elle se redresse et viens déposer sa veste et le panier de friandises sur un banc de bois en profitant pour piquer une petite viennoiserie par la même occasion.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Et le contrôle semblait faillir un peu, sous l’impulsion d’émotions bien trop pures pour être réprimées, ils se perdaient dans des aveux qui avaient fait l’objet de trop nombreux non-dits, feu qui monte au joue, reprise d’esprit avant que la vague n’emporte à nouveau tout. Le sujet de la danse permet aux deux âmes de s’accrocher à la rive, reprenant leurs esprits dans un échange plus convenu. « Tu me connais, ce que je ne comprends pas m’indispose, l’affreuse malédiction d’une lufkin qui se respecte. » Elle joue d’humour, mettant en avant le caractère qu’ils tendaient à partager avec leurs camarades de maison mais elle se rendait aisément compte de l’étroitesse que pouvait posséder son esprit dans certaines situations. Faisant sans cesse passer la réflexion, la raison, la pensée avant les émotions et les sentiments elle se trouvait dépourvue de la capacité de comprendre ceux qui n’agissaient pas de même. Pourtant, malgré cette rigidité latente, elle pouvait parfois s’avérer appartenir à leurs rangs. « Mais oui, j’imagine que tu as raison, je n’aurais certainement qu’à me laisser porter un peu. » Difficile aux yeux de la lufkin qui se plaisait à contrôler jusqu’au moindre de ses soupirs, anxieuse de pouvoir faire un pas de travers que cela soit à la ville ou à la scène. L’idée de pouvoir partager son plaisir, sa passion, ses bouffées d'air, avec Evandro ne pouvait néanmoins que la mettre en joie, ainsi, elle ne s’attendrit qu’en apparence du sort des pauvres jeunes femmes en détresse qu’elle privait de leur sauveur. « Si je n’étais pas aussi satisfaite de d’avoir auprès de moi pour cette journée, je pourrais presque trouver ça navrant pour elles. » Indiqua la jeune femme suite au discours alarmant qu’avait fait son ami sur le sort de ces jeunes femmes qu’il avait pour intention de sauver avant d’être entrainé dans ce petit déjeuner clandestin. « Mais tant pis pour elles j’imagine je ne me sens pas l’âme charitable. » Elle hausse doucement les épaules en enlaçant le brésilien de ses bras menus, quête de tendresse qu’il faudrait finalement renfermer à double-tour une fois ce moment volé terminé.
Il ne faut pas longtemps pour que ses minauderies, regards appuyés, yeux implorants aient raison de la volonté du sorcier qui, dans un clin d’oeil se redressa, prenant la jeune femme dans ses bras pour la porter tout contre lui dans une douceur débordante. Faisant mine de réfléchir une seconde à sa question, Adalia plisse doucement les yeux, à la fois attendrie et sensiblement heureuse : « Tu ne peux pas ? » Elle laisse échapper d’une voix douce, sourire au coin des lèvres, derrière la vérité criante qu’elle appréciait la présence du brésilien, elle s’amusait la comédienne. Entrainée en même temps que son ami dans ce jeu de marionnettes où ces dernières arrachaient finalement elles-mêmes leurs liens. Pantins désarticulés qui apprenaient à évoluer sans se préoccuper des convenances et des regards qui les jaugeaient sans cesse, les jugeaient à chaque faux-pas, les pressaient à embrasser les us et coutumes de leur rang, les convenances des leurs, à s’en tenir à ce qu’ils devaient être et faire. Elle se sentait pousser des ailes, ou bien les chaines semblaient se faire moins lourdes, elle se plaisait à ne pas retenir ses paroles, ses aveux même si la fierté avait vite fait de retrouver son chemin jusqu’à ses lèvres. Ce moment, personne ne leur enlèverait, pas même leur propre esprit qui se liguait contre la transparence de leurs sentiments. « Je suis un très bon professeur, ne t’inquiète pas je suis sûre que tu seras un parfait danseur. » L’espagnole pratiquait la danse du plus loin qu’elle s’en souvienne, poussée par les Blackthorn à adopter un loisir qui puisse la faire briller d’autant plus. C’était toujours bien vu pendant les évènements mondains, les parents faisaient valser leur benjamine avec les grands de la société sorcière, laissant les invités observer à quel point ses pas pouvaient être précis et ses mouvements envoutants. Mais, si Adalia adorait la danse, elle avait pris l’habitude d’en faire un nouveau masque, un nouveau miroir qui détournait son entourage de son fort intérieur, préférant ériger une nouvelle barrière plutôt que se montrer vulnérable au travers de son art. Sans doute était-ce c qui l’empêchait de briller encore plus.
Entrainée jusqu’à l’entrée du jardin, surprise bien qu’amusée elle se laisse porter, bras entourant le cou de son chevalier pour conserver son équilibre. Premier obstacle pour les héros du conte, la porte devant laquelle ils se trouvaient avait été fermée. Comme une première péripétie dans le déroulement de l’histoire bien qu’ils ne soient pas étrangers à cette dernière. « Bien sûr, nous serions bien embêtés d’être bloqués à l’extérieur, il me semble beaucoup moins aisé de danser au milieu des arbres du jardin. » Elle sort sa baguette de la poche de sa veste, et d’un sortilège informulé déverrouille la porte qu’ils avaient précédemment scellée pour protéger leur intimité. S’apprêtant à la ranger à nouveau, elle se souvient brusquement des douceurs qui restaient sur le banc qu’ils avaient si vite abandonnés, entrainés par leur envolée lyrique : « Accio panier. » Récupérant le précieux panier, encore empli de victuailles elle hausse doucement les épaules levant les yeux vers Evandro : « Si jamais nous avons un petit creux tout à l’heure… » Il aurait été bien dommage de gâcher autant de délices.
Deuxième épreuve à leur périple, les deux jeunes sorciers rencontrèrent l'évènement à quelques mètres de leur objectif. Éclats de voix qui arrivent à ses oreilles, avant que les deux lufkin ne débouchent à un croisement, la jeune femme lâche dans un souffle : « Oups, ne bouge-plus… » Se penchant légèrement elle aperçoit un groupe d’élèves qui se dirige vers le couloir dans lequel ils se trouvaient. Vacanciers évadés qui avaient fait du château leur refuge pour l’été. Ces derniers, trop préoccupés par leurs propres aventures ne se rendaient pas compte du jeu qui se jouait à quelques mètres d’eux, « Pas un bruit… » Elle pose un doigt sur la bouche du lufkin, lui intimant en même temps le silence qu’elle reprenait sa baguette en main, fidèle compagne qu'elle n'abandonnait jamais bien longtemps tant elle était friande de sortilèges. « Desilusio... » Elle murmure doucement en pointant sa baguette à la fois sur elle-même et sur son compagnon. Sensation de froideur qui l’envahit soudain et les deux sorciers, héros de leur propre histoire finissent par se muer au paysage, mur de pierre qui ne laissait pas imaginer qu’ils puissent être présents. Blottie dans les bras d’Evandro, la jeune Blackthorn enfouit son visage dans son cou, réprimant le rire qui lui montait à la gorge tandis que les étudiants finissaient par les dépasser pour tourner à l’angle d’un autre couloir. Sentiment euphorique d’avoir échappé à un danger imminent, il ne fallu plus beaucoup de temps pour qu’ils parcourent la suite du chemin les menant à la salle de danse. « C’était moins une, j'ai cru un instant qu'ils nous avaient vu ! » Elle laisse échapper un léger rire, frisson d’adrénaline qui colorait doucement ses joues tandis que les deux amis se reprenaient, enfin arrivés dans la salle de danse. Déposant un baiser sur la joue du galant qui l’avait menée jusque là elle referme la porte derrière eux, ne souhaitant pas qu’ils puissent être dérangés par une présence incongrue après avoir à ce point oeuvrer pour la solitude qu’ils ne partageaient qu’à deux. « Je pense que les félicitations sont de rigueur cariño, tu as tout du preux chevalier et en plus tes talents d’infiltration feraient pâlir les aurors du ministère, c’est peut être toi qui devrais penser à une reconversion finalement ! » Elle lâche avec une moue mutine mimant une petite révérence, miroir de son impression plus que positive. Tintement délicat d’un nouveau rire, elle se redresse et viens déposer sa veste et le panier de friandises sur un banc de bois en profitant pour piquer une petite viennoiserie par la même occasion.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Mar 19 Nov 2019 - 22:05
Elle était difficile en affaires, la jolie, quémandant de son petit minois l'ajout de nouvelles douceurs à leur entente irréelle, sachant user de ses beaux yeux pour soudoyer toujours un peu plus. L'homme savait négocier, mais l'envie s’amusait à s’absenter. Le faux semblant, quant à lui, était l’un de ces jeux qui le régalaient encore. Son visage prit l’apparence de l’exaspération, un soupir franchissant la barrière de ses lèvres et d’une main traversant sa chevelure, il offrit l’un de ses regards ennuyés. “Vous êtes dure en affaires, mademoiselle”, commença-t-il, la voix usant d’une doucereuse dureté, avant de reprendre l’apparence du vaincu, laissant ses épaules s’affaisser d’un soupir renouvelé : “Mais il faut ce qu’il faut. Que dirais-tu d’obtenir carte de blanche sur le sujet de conversation à chaque petit-déjeuner que nous partagerons ?”. Le retour du tutoiement soulignait l'honnêteté dans laquelle l’offre s’était vue puiser. Et bien que leur échange était né d’une illusion, l’envie que cette fiction devienne réalité était des plus vigoureuses. Le désir de la réciprocité se savait insistant, mais demander l’aveu n’était pas d’instinct en cet instant. Il n’osait pas l’avouer, victime de la retenue éduquée, mais si la jeune demoiselle était aussi brillante qu’il la savait être, il était certain que les échos de sa sincérité colorant sa dernière offre avaient été relevés par cette dernière, malgré les traces d’humour de ses mots.
L’humour était de ces armes qui permettait de nier d’une facilité inouïe ces vérités qui gênaient. De reléguer sous le couvert du rire ces aveux qu’on osait prononcer que sous la protection de la taquinerie. Il était si facile de contester la véracité de nos dires lorsque le ricanement accompagnait le rejet. Et bien que leurs paroles respiraient l'honnêteté brûlante, les deux lufkins se gardaient protégés, hésitants malgré tout dans leurs aveux. “Cette fameuse malédiction”, renchérit-il, soupirant légèrement, accompagnant la demoiselle dans le jeu. Il était vrai que les lufkins se refusaient souvent les situations où l’inconnu était trop grand, préférant rechercher et apprendre avant de se mouiller réellement. Il était tellement plus facile de garder le contrôle lorsqu’une situation ne détenait aucun mystère. L’humour sembla le quitter l’espace d’un instant et d’un regard doux, la parole reprit, oeuvrant dans les mystères de sa sincérité. “Tu devrais. Même si tu oublies que tu es une lufkine pour quelques instants, on ne te reniera pas la meilleure des maisons. Jamais nous n’allons t’abandonner chez les Pokeby parce que tu aimes danser. Quelle gâchis de talents ça serait”, ajouta-t-il, sa voix à peine plus élevée qu’un tendre murmure, mariant compliments à la fierté lufkine qui habitaient les deux étudiants. Jeux et taquineries trouvaient camarades dans les aveux et la douceur. La complicité entre les deux lufkins n’était pas issue de la nouveauté, mais la tendresse qui accompagnait les mots et les gestes surprenaient par leur fraîcheur. Savourée, l’origine de cette affection nouvelle était malgré tout obscure pour le jeune Delgado ; l’accroissement de son dévouement s’étant réalisé graduellement, doucement, pas à pas. Apprendre à connaître sa petite protégée avait créé de ces ressentis qui vous tenait prisonnier à votre insu, vous gardait jalousement captif. Garder cette femme près de lui relevait maintenant plus que du devoir assermenté, le désir s’étant forgé précieusement. Malgré tout, le brésilien n’arrivait pas à mettre les mots sur les émotions qui le conquéraient lentement, interdits quant à leur nature. Il laissait l’eau couler, le temps passer, se laissant emporter par le courant du mystérieux, ne cherchant plus à comprendre.
De nouveau, usant l’habitude jusqu’à sa moelle, le duo retomba dans le délire partagé. Le sort des pauvres demoiselles imaginaires ne semblait pas réussir à gagner la moindre empathie. Il souriait le lufkin : la satisfaction d’Adalia de détenir son attention était à l’origine de la chaleur qui lui montait au corps, et que dire des petits bras qui l’entouraient ? Rien, l’effet de ce contact profitait justement aux qualités d’occlumens de l’héritier. Il éclata de rire, touché plus qu’amusé. Le petit côté possessif de la princesse s’amusait à se faire connaître et le jeune homme s’en trouvait charmé. “Tu empatía es legendaria, querida. ¿Estás lista para dejar a estas pobres señoritas a su suerte por tu propia felicidad?”, demanda-t-il, l’espagnol roulant sur sa langue tandis qu’il feignait l’étonnement. Puis, il reprit, chuchotant ce secret qui n’en était plus vraiment un, la langue utilisée ajoutant la chaleur latina à ses derniers mots : “Eso es bueno yo también.”
Le précieux trésor qu’il tenait était tout ce qui comptait en cet instant. La présence des autres demoiselles, et même de damoiseaux, s’il était des plus honnêtes, ne lui importait pas en ce moment. Et puis, il ne pouvait pas lui dire non. Et ça, elle le savait, la coquine. Ses yeux se plissèrent, observant la fautive d’un regard méfiant avant qu’un secouement de tête ne défasse la contenance de son visage. Le sourire refit son apparition, inné lorsqu’il était question d’elle. Elle abusait de son pouvoir et pourtant, il ne pouvait lui en vouloir, emporté par la joliesse de son minois enchanté. Ce petit sourire en coin, cette voix douce ; c’était une combinaison des plus efficaces et le brésilien s’en trouvait la victime volontaire. Alors une danse, il y aurait, sous les directions de l’ensorceleuse, inventée professeur. “Allons-y alors, chère professeur aux talents multiples. J’espère que tu as raison et que je te rendrai fier.” Il pencha la tête légèrement vers le bas, observant d’un doux sourire celle qui entourait maintenant son cou de ses bras. Beau tableau que les deux lufkins composaient maintenant, souriants, la douceur émanant de chacun de leurs gestes. La porter lui semblait si naturel, si aisé. Leur épopée ne s’était à peine débutée qu’elle s’affrontait déjà rapidement à sa première épreuve. Un sourire espiègle donné et sa princesse s’occupait de l’obstacle érigé, usant de la prouesse de l’informulé pour déverrouiller leur premier ennemi. Un coup de baguette supplémentaire et la jolie s’occupait de leur estomac, assurant que leurs trésors oubliés n’en étaient plus. Le panier vint la rejoindre, flottant dans les airs, accueilli par la maîtresse de son sort. Un petit rire et le chevalier lançait : “Que tu penses à tout !”.
Et ils étaient lancés. Le chemin semblait libre et d’un pas continu, le jeune Delgado s’avançait, tournant les couloirs en prenant attention à sa précieuse charge. Son petit corps se mariait si bien à ses bras que le brésilien se serait permis des heures à la tenir contre lui, précieusement calée contre son torse. Et donc, lorsque les échos de voix étrangères aux aventuriers atteignirent leurs oreilles averties, Evandro se régala des quelques instants supplémentaires à détenir sa petite protégée si près de lui. Son avertissement murmuré l’arrêta net dans ses pas, usant de tout son contrôle pour jouer les statuts de glace, tandis que la mignonne s’étendait légèrement pour observer la cause de leur perturbation. Le doigt fin se posa sur ses lèvres et Evandro dut se mordre la lèvre en réponse, retenant autant l’envie d’éclater de rire que celle de déposer un baiser sur la main autoritaire. La petite commandante ne manquait pas d’idées et de nouveau, l’usage de la baguette fut de mise. D’un sortilège de désillusion expert, les deux vagabonds se joignirent au décor. L’homme recula d’un pas, appuyant son dos contre la pierre froide ; son corps frissonna doucement, ne sachant réellement si la cause du frémissement était liée à la fraîcheur du sort jeté ou au petit visage caché dans le nid de son cou. Il posa sa joue contre la tête d’Adalia, son corps légèrement sursautant des rires refoulés qu’il l’habitait. Lorsque les gaillards se firent finalement silencieux, disparus depuis quelques instants, les deux compagnons rejoignirent finalement leur destination espérée.
Quelque peu à contrecœur, Evandro déposa sa charge au sol, un sourire élargissant malgré tout ses lèvres. Leur petite épopée avait été quelque peu rocambolesque, ajoutant de ces émotions qui vous donne envie de toujours plus. L’exclamation de sa compagne le fit rire, une main glissant le long de sa nuque tandis qu’il fixait le sol quelques instants, se délectant du petit baiser que son amie déposait sur sa joue chaude. Petite attention adorable qui lui donnait quelque peu le rouge aux joues. “C’était proche, c’est bien vrai. Merci pour le compliment, chère princesse, mais les honneurs te reviennent aussi. Ce sort de désillusion était une brillante idée”, commença-t-il, reprenant rapidement sa contenance habituelle, retournant le compliment à la lufkine. “J’ai une meilleure idée. Nous devrions vendre nos services au Ministère en tant que duo d’espions ; à nous deux, nous serions imbattables.” D'une nonchalance qui était bien égale à lui-même, Evandro tourna lentement sur lui-même, prenant le temps d'observer cette pièce qu'il n'avait jamais réellement visité. Le grand miroir s'étendant le long d'un des murs, ajoutant une grandeur irréelle à la pièce parsemée de projecteurs magiques. Feignant la confiance qu'il le quittait graduellement à l'idée d'une danse, le jeune homme alla déposer son veston sur l'un des bancs, tentant inutilement de gagner du temps. Les yeux posés sur le miroir, le lufkin observait le reflet de sa compagne qui, quant à elle, avait la main plongée dans le panier. D’un coup de baguette, le brésilien lança la musique, une balade s’éleva doucement dans la pièce. S’approchant lentement, le jeune homme rejoignit la professeur par intérim, posa une main à la base de son dos. Puis, au ralenti, il attrapa la main libre de la demoiselle, la passant par-dessus cette dernière pour la faire tournoyer une fois seulement, gardant, malgré tout, le corps féminin près de lui. Un petit sourire flotta sur son visage tandis qu’il chuchotait : “Alors... je sais au moins faire cela, mais pour le reste, je vais avoir besoin que tu me guides, Adalia.”
L’humour était de ces armes qui permettait de nier d’une facilité inouïe ces vérités qui gênaient. De reléguer sous le couvert du rire ces aveux qu’on osait prononcer que sous la protection de la taquinerie. Il était si facile de contester la véracité de nos dires lorsque le ricanement accompagnait le rejet. Et bien que leurs paroles respiraient l'honnêteté brûlante, les deux lufkins se gardaient protégés, hésitants malgré tout dans leurs aveux. “Cette fameuse malédiction”, renchérit-il, soupirant légèrement, accompagnant la demoiselle dans le jeu. Il était vrai que les lufkins se refusaient souvent les situations où l’inconnu était trop grand, préférant rechercher et apprendre avant de se mouiller réellement. Il était tellement plus facile de garder le contrôle lorsqu’une situation ne détenait aucun mystère. L’humour sembla le quitter l’espace d’un instant et d’un regard doux, la parole reprit, oeuvrant dans les mystères de sa sincérité. “Tu devrais. Même si tu oublies que tu es une lufkine pour quelques instants, on ne te reniera pas la meilleure des maisons. Jamais nous n’allons t’abandonner chez les Pokeby parce que tu aimes danser. Quelle gâchis de talents ça serait”, ajouta-t-il, sa voix à peine plus élevée qu’un tendre murmure, mariant compliments à la fierté lufkine qui habitaient les deux étudiants. Jeux et taquineries trouvaient camarades dans les aveux et la douceur. La complicité entre les deux lufkins n’était pas issue de la nouveauté, mais la tendresse qui accompagnait les mots et les gestes surprenaient par leur fraîcheur. Savourée, l’origine de cette affection nouvelle était malgré tout obscure pour le jeune Delgado ; l’accroissement de son dévouement s’étant réalisé graduellement, doucement, pas à pas. Apprendre à connaître sa petite protégée avait créé de ces ressentis qui vous tenait prisonnier à votre insu, vous gardait jalousement captif. Garder cette femme près de lui relevait maintenant plus que du devoir assermenté, le désir s’étant forgé précieusement. Malgré tout, le brésilien n’arrivait pas à mettre les mots sur les émotions qui le conquéraient lentement, interdits quant à leur nature. Il laissait l’eau couler, le temps passer, se laissant emporter par le courant du mystérieux, ne cherchant plus à comprendre.
De nouveau, usant l’habitude jusqu’à sa moelle, le duo retomba dans le délire partagé. Le sort des pauvres demoiselles imaginaires ne semblait pas réussir à gagner la moindre empathie. Il souriait le lufkin : la satisfaction d’Adalia de détenir son attention était à l’origine de la chaleur qui lui montait au corps, et que dire des petits bras qui l’entouraient ? Rien, l’effet de ce contact profitait justement aux qualités d’occlumens de l’héritier. Il éclata de rire, touché plus qu’amusé. Le petit côté possessif de la princesse s’amusait à se faire connaître et le jeune homme s’en trouvait charmé. “Tu empatía es legendaria, querida. ¿Estás lista para dejar a estas pobres señoritas a su suerte por tu propia felicidad?”, demanda-t-il, l’espagnol roulant sur sa langue tandis qu’il feignait l’étonnement. Puis, il reprit, chuchotant ce secret qui n’en était plus vraiment un, la langue utilisée ajoutant la chaleur latina à ses derniers mots : “Eso es bueno yo también.”
Le précieux trésor qu’il tenait était tout ce qui comptait en cet instant. La présence des autres demoiselles, et même de damoiseaux, s’il était des plus honnêtes, ne lui importait pas en ce moment. Et puis, il ne pouvait pas lui dire non. Et ça, elle le savait, la coquine. Ses yeux se plissèrent, observant la fautive d’un regard méfiant avant qu’un secouement de tête ne défasse la contenance de son visage. Le sourire refit son apparition, inné lorsqu’il était question d’elle. Elle abusait de son pouvoir et pourtant, il ne pouvait lui en vouloir, emporté par la joliesse de son minois enchanté. Ce petit sourire en coin, cette voix douce ; c’était une combinaison des plus efficaces et le brésilien s’en trouvait la victime volontaire. Alors une danse, il y aurait, sous les directions de l’ensorceleuse, inventée professeur. “Allons-y alors, chère professeur aux talents multiples. J’espère que tu as raison et que je te rendrai fier.” Il pencha la tête légèrement vers le bas, observant d’un doux sourire celle qui entourait maintenant son cou de ses bras. Beau tableau que les deux lufkins composaient maintenant, souriants, la douceur émanant de chacun de leurs gestes. La porter lui semblait si naturel, si aisé. Leur épopée ne s’était à peine débutée qu’elle s’affrontait déjà rapidement à sa première épreuve. Un sourire espiègle donné et sa princesse s’occupait de l’obstacle érigé, usant de la prouesse de l’informulé pour déverrouiller leur premier ennemi. Un coup de baguette supplémentaire et la jolie s’occupait de leur estomac, assurant que leurs trésors oubliés n’en étaient plus. Le panier vint la rejoindre, flottant dans les airs, accueilli par la maîtresse de son sort. Un petit rire et le chevalier lançait : “Que tu penses à tout !”.
Et ils étaient lancés. Le chemin semblait libre et d’un pas continu, le jeune Delgado s’avançait, tournant les couloirs en prenant attention à sa précieuse charge. Son petit corps se mariait si bien à ses bras que le brésilien se serait permis des heures à la tenir contre lui, précieusement calée contre son torse. Et donc, lorsque les échos de voix étrangères aux aventuriers atteignirent leurs oreilles averties, Evandro se régala des quelques instants supplémentaires à détenir sa petite protégée si près de lui. Son avertissement murmuré l’arrêta net dans ses pas, usant de tout son contrôle pour jouer les statuts de glace, tandis que la mignonne s’étendait légèrement pour observer la cause de leur perturbation. Le doigt fin se posa sur ses lèvres et Evandro dut se mordre la lèvre en réponse, retenant autant l’envie d’éclater de rire que celle de déposer un baiser sur la main autoritaire. La petite commandante ne manquait pas d’idées et de nouveau, l’usage de la baguette fut de mise. D’un sortilège de désillusion expert, les deux vagabonds se joignirent au décor. L’homme recula d’un pas, appuyant son dos contre la pierre froide ; son corps frissonna doucement, ne sachant réellement si la cause du frémissement était liée à la fraîcheur du sort jeté ou au petit visage caché dans le nid de son cou. Il posa sa joue contre la tête d’Adalia, son corps légèrement sursautant des rires refoulés qu’il l’habitait. Lorsque les gaillards se firent finalement silencieux, disparus depuis quelques instants, les deux compagnons rejoignirent finalement leur destination espérée.
Quelque peu à contrecœur, Evandro déposa sa charge au sol, un sourire élargissant malgré tout ses lèvres. Leur petite épopée avait été quelque peu rocambolesque, ajoutant de ces émotions qui vous donne envie de toujours plus. L’exclamation de sa compagne le fit rire, une main glissant le long de sa nuque tandis qu’il fixait le sol quelques instants, se délectant du petit baiser que son amie déposait sur sa joue chaude. Petite attention adorable qui lui donnait quelque peu le rouge aux joues. “C’était proche, c’est bien vrai. Merci pour le compliment, chère princesse, mais les honneurs te reviennent aussi. Ce sort de désillusion était une brillante idée”, commença-t-il, reprenant rapidement sa contenance habituelle, retournant le compliment à la lufkine. “J’ai une meilleure idée. Nous devrions vendre nos services au Ministère en tant que duo d’espions ; à nous deux, nous serions imbattables.” D'une nonchalance qui était bien égale à lui-même, Evandro tourna lentement sur lui-même, prenant le temps d'observer cette pièce qu'il n'avait jamais réellement visité. Le grand miroir s'étendant le long d'un des murs, ajoutant une grandeur irréelle à la pièce parsemée de projecteurs magiques. Feignant la confiance qu'il le quittait graduellement à l'idée d'une danse, le jeune homme alla déposer son veston sur l'un des bancs, tentant inutilement de gagner du temps. Les yeux posés sur le miroir, le lufkin observait le reflet de sa compagne qui, quant à elle, avait la main plongée dans le panier. D’un coup de baguette, le brésilien lança la musique, une balade s’éleva doucement dans la pièce. S’approchant lentement, le jeune homme rejoignit la professeur par intérim, posa une main à la base de son dos. Puis, au ralenti, il attrapa la main libre de la demoiselle, la passant par-dessus cette dernière pour la faire tournoyer une fois seulement, gardant, malgré tout, le corps féminin près de lui. Un petit sourire flotta sur son visage tandis qu’il chuchotait : “Alors... je sais au moins faire cela, mais pour le reste, je vais avoir besoin que tu me guides, Adalia.”
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Dim 24 Nov 2019 - 0:14
vague à l'âme
Innocence inhabituelle, douceur partagée de ce moment qui prenait la forme d’une scène dont même eux ne comprenaient la teneur. Pourtant, tout dans leurs gestes et dans leurs paroles transpirait la tendresse : étaient-ils seuls à ne pas se rendre compte que leur jeu se muait petit à petit en une danse des plus délicates ? Quête inavouée de la présence de l’autre, attentions détournées derrière les rires et les taquineries il y avait les regards discrets lancés, les paroles soufflées comme des confidences. Comme si personne d’autre qu’eux ne pouvait se glisser dans leur bulle, comme s’il n’appartenait qu’à eux de rendre compte de cet attachement réel. Trop pudiques pour le montrer aux autres mais à la vision trop occultée pour mettre de véritables mots sur ce qui les emportait. Ils restaient sur leurs gardes, parant leurs sentiments avec les éclats du rôle qu’ils jouaient tour à tour. Négociateurs dans une affaire à gros enjeux, ils mettaient en avant leurs pions dans un échange sans merci. Amusée plus qu’autres choses de voir jusqu’où Evandro pourrait aller pour la convaincre, Adalia s’amusait à insister, insupportable gamine qui se plaisait à faire tourner le monde selon ses règles « Dans ce cas, je pense que nous avons un accord mon cher. » Elle s’exclame d’une voix enjouée, frappant ses mains ensemble comme pour se féliciter de cette affaire rondement menée. En dehors du jeu, il y avait la lueur de matinée telles que celles ci passées avec le lufkin et si elle ne l’avouerait pas à haute voix, pas une nouvelle fois après s’être mise à nue quelques instants plus tôt, la présence du brésilien était une présence qu’elle recherchait plus que d’autres. Et ce, même si ça impliquait le refuser à d’autres. « Que pueda ser perdonado por mis pecados si el egoísmo es uno. » Elle fait mine de s’excuser et sa voix aurait bien pu donner le change si elle ne gardait pas cette moue mutine, digne de ses plus mauvais coups, au coin des lèvres. « Pero los dejaré a su suerte para disfrutar de tu presencia cariño. » Et comme pour entériner l’accord, comme pour valider la sentence de ces demoiselles imaginaires, ils entament leur chemin vers leur prochaine destination, château chaleureux et objectif ambitieux qu’était de s’y infiltrer sans attirer l’attention des autres élèves.
Nouveau refuge, après le calme de l’étang, la fraicheur des jardins laissait place à la douce chaleur de la salle de danse. Si la vue était moins belle, Adalia s’y sentait toute à son aise y passant beaucoup de son temps libre lorsqu’elle n’était pas occupée avec ses études ou ses proches. Retrouvant la terre ferme, son chevalier l’ayant finalement déposée sur ses pieds, la princesse réagit à leur aventure, encore toute émoustillée d’avoir senti son coeur battre un peu plus fort dans sa cage thoracique. Etait-ce parce qu’ils avaient manqué d’être pris la main dans le sac ou bien parce que le contact contre le torse d’Evandro lui donnait envie d’y revenir ? Elle n’en n’était même pas à se poser la question, trop aveugle pour se rendre compte que des sentiments diffèrents pouvaient poindre dans son esprit. « Pour une fois que je peux m’exercer aux sortilèges en dehors d’une salle de classe… » Elle hausse les épaules, sourire mutin coincé sur les lèvres. Elle avait beau être passionnée par la recherche et les aspects théoriques évidents qui s’y rattachaient, elle se languissait d’user de magie autrement que pour répondre à quelques consignes sans intérêt : lassée avant l’heure des études elle se demandait parfois si elle n’avait pas mieux à faire que d’étudier encore pendant six années pour obtenir l’appellation de docteur. Interrogations gardées pour elle néanmoins car chez les Blackthorn on ne voulait entendre les états-d’âmes de la benjamine dont on souhaitait plus que tout voir l’accomplissement dans une filière prestigieuse telle que la médicomagie. Si Adalia ne se plaignait pas, bien trop consciente de la chance qu’elle pouvait avoir dans sa situation, elle aurait parfois voulu embrasser une autre voix, plus libre, lui appartenant plus que les espoirs que d’autres ont pour elle. Comme s’il pouvait lire dans ses espoirs et ses pensées, la proposition du sorcier répondait parfaitement aux rêves d’aventures de l’espagnole, bien loin de ses livres et de ses expériences, l’adrénaline du terrain, les missions d’espions, le quotidien partagé avec le brésilien, cela semblait être un plan idéal bien que parfaitement illusoire. Ne sachant pas si elle était déçue ou seulement amusée, l’étudiante continua son jeu, acquiesçant à la suite des paroles de son ami : « Ils ne pourront pas refuser de tels atouts dans leurs rangs, c’est évident. » Débarrassée du panier et de sa veste, l’espagnole se pare de quelques étirements rapides avant d’être rejoint par Evandro qui semblait, malgré ses airs confiants, bien moins à l’aise sur le parquet.
Elle se laisse guider tandis qu’il la fait tourner sur elle-même, ballerine pour une fois libérée des codes trop rigides d’une performance officielle. « C'est un début bien prometteur je dois l'avouer. » Elle susurre en laissant échapper un petit rire doux avant de se glisser dans le rôle de la professeure, robe ceinturée avec un ruban pour être plus libre de ses mouvements. « Ta main au dessus de ma hanche, comme ça. » Elle prend sa main pour la poser sur son côté, avant de déposer la sienne sur son épaule et de lier leurs doigts de l’autre main. « Une valse se danse sur six temps. » Elle se cale sur la musique pour battre la mesure, appuyant l’accent tous les trois temps « Uno Dos Tres Cuatro Cinco Seis » Une fois le rythme correctement imprimé elle explique calmement, minant le pas seule pour commencer : « Le pas se fait en carré, et dans une valse, c’est l’homme qui mène. » Petit sourire sur son visage concentré, elle prenait son rôle très au sérieux, appréciant plus que de raison de partager sa passion avec le brésilien : une ouverture sur son jardin secret, une place privilégiée dans son fort intérieur, habité de voltes et pirouettes. « Donc tu commences par avancer ton pied droit pour me faire reculer. » Elle le guide doucement, faisant glisser son propre pied vers l’arrière faisant attention à décomposer l’ensemble des pas. « Puis tu décales ton pied gauche tout en gardant l’alignement et en montant un peu sur les demis pointes, comme ça. » Elle prend un peu de hauteur, visage animé d’un doux sourire à une courte distance de celui de son cavalier, dont elle pouvait sentir le parfum sans peine. Effluves délicieuses qui vient chatouiller ses narines, impression étrange de ne pas la ressentir de la même manière qu’auparavant. Faisant taire les questionnements de son esprit acculé par des émotions nouvelles elle reprend d’un ton assuré : « Les deux pieds se regroupent, toujours sur les demis pointes et tu recules ton pied gauche. » Visage qui se redresse doucement, elle esquisse un sourire face au brésilien qui s’applique à sa tâche. « Puis, même idée que précédemment, pied droit à droite, demi pointes et tu finis par rejoindre avec le pied gauche au sixième temps. » La spatialisation dans l’espace était un jeu d’enfant pour la sorcière, elle voyait le carré se dessiner au fur à mesure qu’ils enchainaient les pas. Les aspects théoriques de la danse, elle les connaissait par coeur, n’ayant jamais rechigné à en étudier les moindres spécificités.
« Ça c’est le pas de base. » Rien de bien sorcier, elle ne doutait pas que l’enchainement fasse sens dans l’esprit d’Evandro, cela devrait être le cas si ses explications étaient suffisamment claires du moins. La valse était l’une des danses les plus simples à réaliser en couple, c’était certainement l’une des raisons qui faisaient qu’elle était souvent plébiscitée durant les évènements mondains. Ça et la connotation très symboliquement liée au mariage qu’elle possédait. Beaucoup de vieilles familles sorcières nouait des unions suite à quelques danses partagées par leurs héritiers, comme si l’harmonie des pas pouvait mener à une harmonie dans une vie partagée. Adalia n’y croyait pas réellement, ne comptant plus le nombre de cavaliers qu’elle avait eu au fur et à mesure des bals. Ils étaient très peu nombreux à avoir décroché une moindre once d’intérêt de la part de la brune et il s’avérait que cette danse improvisée avait plus d’écho dans son coeur que toutes celles parfaitement orchestrée au milieu des ragots de la haute société magique. « Ensuite, tu peux ajouter des rotations, c’est plus impressionnant pendant un bal avec une longue robe, ça donne des airs de princesse mais ça donne un peu plus de mouvement à la danse dans tous les cas. » Fausse difficulté car il ne s’agissait finalement que décaler les pas de quelques degrés. « Sur le deuxième et cinquième temps, tu engages un quart de tour vers la droite tout en reprenant les mêmes mouvements. » Explication par l’exemple elle entame quelques rotations non sans avoir, d’un coup de baguette rapide donné un rythme légèrement plus soutenu à la musique qui venait rythmer leur danse. Quelques enchainements plus tard, pas un peu plus assurés et couple qui commence à virevolter dans la pièce, Adalia murmure finalement, fierté évidente dans son regard brillant d’admiration finalement toute transparente pour le sorcier : « Tu vois, je t’avais dit que tu serais un très bon danseur. » Main toujours serrée dans celle du brésilien, doigts qui s’étaient entremêlés pendant leur danse elle se surprend à prolonger un peu ce contact même après qu’ils aient cessés leurs voltes dans la salle de danse maintenant illuminée de la douce lumière du soleil qui s’était glissé haut dans le ciel. Finissant par se détacher de lui presque à regret, froideur soudaine qui pique ses mains habituées au contact de celles du brésilien, elle reprend, laissant de côté la gêne qui était venue s’inviter sur ses joues rosies. « Tu ne pourras plus dire que tu ne sais pas danser, plus aucune excuse pour rester loin du parquet pendant les bals. » Elle le taquine doucement, supposant plus qu’affirmant étant donné qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser le Delgado dans de telles occasions. Néanmoins, elle le jaugeait d'un regard amusé, yeux brillants s'amusant à tenter de deviner quel invité il pouvait être dans de telles occasions : parfois il lui semblait qu'elle le connaissait depuis toujours, et d'autres, il apparaissait si mystérieux qu'elle ne savait quoi en penser. Habituellement elle était de ceux qui écoutaient, pas de ceux qui s'épanchaient sur leurs peines et leurs tristesses. Avec Evandro, c'était l'inverse, épaule présente et oreille attentive, elle pouvait se permettre de s'ouvrir à ses côtés, répit bien apprécié derrière son masque de glace. Elle espérait du moins que le lufkin savait qu'il pouvait aussi se confier à elle s'il avait besoin.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Nouveau refuge, après le calme de l’étang, la fraicheur des jardins laissait place à la douce chaleur de la salle de danse. Si la vue était moins belle, Adalia s’y sentait toute à son aise y passant beaucoup de son temps libre lorsqu’elle n’était pas occupée avec ses études ou ses proches. Retrouvant la terre ferme, son chevalier l’ayant finalement déposée sur ses pieds, la princesse réagit à leur aventure, encore toute émoustillée d’avoir senti son coeur battre un peu plus fort dans sa cage thoracique. Etait-ce parce qu’ils avaient manqué d’être pris la main dans le sac ou bien parce que le contact contre le torse d’Evandro lui donnait envie d’y revenir ? Elle n’en n’était même pas à se poser la question, trop aveugle pour se rendre compte que des sentiments diffèrents pouvaient poindre dans son esprit. « Pour une fois que je peux m’exercer aux sortilèges en dehors d’une salle de classe… » Elle hausse les épaules, sourire mutin coincé sur les lèvres. Elle avait beau être passionnée par la recherche et les aspects théoriques évidents qui s’y rattachaient, elle se languissait d’user de magie autrement que pour répondre à quelques consignes sans intérêt : lassée avant l’heure des études elle se demandait parfois si elle n’avait pas mieux à faire que d’étudier encore pendant six années pour obtenir l’appellation de docteur. Interrogations gardées pour elle néanmoins car chez les Blackthorn on ne voulait entendre les états-d’âmes de la benjamine dont on souhaitait plus que tout voir l’accomplissement dans une filière prestigieuse telle que la médicomagie. Si Adalia ne se plaignait pas, bien trop consciente de la chance qu’elle pouvait avoir dans sa situation, elle aurait parfois voulu embrasser une autre voix, plus libre, lui appartenant plus que les espoirs que d’autres ont pour elle. Comme s’il pouvait lire dans ses espoirs et ses pensées, la proposition du sorcier répondait parfaitement aux rêves d’aventures de l’espagnole, bien loin de ses livres et de ses expériences, l’adrénaline du terrain, les missions d’espions, le quotidien partagé avec le brésilien, cela semblait être un plan idéal bien que parfaitement illusoire. Ne sachant pas si elle était déçue ou seulement amusée, l’étudiante continua son jeu, acquiesçant à la suite des paroles de son ami : « Ils ne pourront pas refuser de tels atouts dans leurs rangs, c’est évident. » Débarrassée du panier et de sa veste, l’espagnole se pare de quelques étirements rapides avant d’être rejoint par Evandro qui semblait, malgré ses airs confiants, bien moins à l’aise sur le parquet.
Elle se laisse guider tandis qu’il la fait tourner sur elle-même, ballerine pour une fois libérée des codes trop rigides d’une performance officielle. « C'est un début bien prometteur je dois l'avouer. » Elle susurre en laissant échapper un petit rire doux avant de se glisser dans le rôle de la professeure, robe ceinturée avec un ruban pour être plus libre de ses mouvements. « Ta main au dessus de ma hanche, comme ça. » Elle prend sa main pour la poser sur son côté, avant de déposer la sienne sur son épaule et de lier leurs doigts de l’autre main. « Une valse se danse sur six temps. » Elle se cale sur la musique pour battre la mesure, appuyant l’accent tous les trois temps « Uno Dos Tres Cuatro Cinco Seis » Une fois le rythme correctement imprimé elle explique calmement, minant le pas seule pour commencer : « Le pas se fait en carré, et dans une valse, c’est l’homme qui mène. » Petit sourire sur son visage concentré, elle prenait son rôle très au sérieux, appréciant plus que de raison de partager sa passion avec le brésilien : une ouverture sur son jardin secret, une place privilégiée dans son fort intérieur, habité de voltes et pirouettes. « Donc tu commences par avancer ton pied droit pour me faire reculer. » Elle le guide doucement, faisant glisser son propre pied vers l’arrière faisant attention à décomposer l’ensemble des pas. « Puis tu décales ton pied gauche tout en gardant l’alignement et en montant un peu sur les demis pointes, comme ça. » Elle prend un peu de hauteur, visage animé d’un doux sourire à une courte distance de celui de son cavalier, dont elle pouvait sentir le parfum sans peine. Effluves délicieuses qui vient chatouiller ses narines, impression étrange de ne pas la ressentir de la même manière qu’auparavant. Faisant taire les questionnements de son esprit acculé par des émotions nouvelles elle reprend d’un ton assuré : « Les deux pieds se regroupent, toujours sur les demis pointes et tu recules ton pied gauche. » Visage qui se redresse doucement, elle esquisse un sourire face au brésilien qui s’applique à sa tâche. « Puis, même idée que précédemment, pied droit à droite, demi pointes et tu finis par rejoindre avec le pied gauche au sixième temps. » La spatialisation dans l’espace était un jeu d’enfant pour la sorcière, elle voyait le carré se dessiner au fur à mesure qu’ils enchainaient les pas. Les aspects théoriques de la danse, elle les connaissait par coeur, n’ayant jamais rechigné à en étudier les moindres spécificités.
« Ça c’est le pas de base. » Rien de bien sorcier, elle ne doutait pas que l’enchainement fasse sens dans l’esprit d’Evandro, cela devrait être le cas si ses explications étaient suffisamment claires du moins. La valse était l’une des danses les plus simples à réaliser en couple, c’était certainement l’une des raisons qui faisaient qu’elle était souvent plébiscitée durant les évènements mondains. Ça et la connotation très symboliquement liée au mariage qu’elle possédait. Beaucoup de vieilles familles sorcières nouait des unions suite à quelques danses partagées par leurs héritiers, comme si l’harmonie des pas pouvait mener à une harmonie dans une vie partagée. Adalia n’y croyait pas réellement, ne comptant plus le nombre de cavaliers qu’elle avait eu au fur et à mesure des bals. Ils étaient très peu nombreux à avoir décroché une moindre once d’intérêt de la part de la brune et il s’avérait que cette danse improvisée avait plus d’écho dans son coeur que toutes celles parfaitement orchestrée au milieu des ragots de la haute société magique. « Ensuite, tu peux ajouter des rotations, c’est plus impressionnant pendant un bal avec une longue robe, ça donne des airs de princesse mais ça donne un peu plus de mouvement à la danse dans tous les cas. » Fausse difficulté car il ne s’agissait finalement que décaler les pas de quelques degrés. « Sur le deuxième et cinquième temps, tu engages un quart de tour vers la droite tout en reprenant les mêmes mouvements. » Explication par l’exemple elle entame quelques rotations non sans avoir, d’un coup de baguette rapide donné un rythme légèrement plus soutenu à la musique qui venait rythmer leur danse. Quelques enchainements plus tard, pas un peu plus assurés et couple qui commence à virevolter dans la pièce, Adalia murmure finalement, fierté évidente dans son regard brillant d’admiration finalement toute transparente pour le sorcier : « Tu vois, je t’avais dit que tu serais un très bon danseur. » Main toujours serrée dans celle du brésilien, doigts qui s’étaient entremêlés pendant leur danse elle se surprend à prolonger un peu ce contact même après qu’ils aient cessés leurs voltes dans la salle de danse maintenant illuminée de la douce lumière du soleil qui s’était glissé haut dans le ciel. Finissant par se détacher de lui presque à regret, froideur soudaine qui pique ses mains habituées au contact de celles du brésilien, elle reprend, laissant de côté la gêne qui était venue s’inviter sur ses joues rosies. « Tu ne pourras plus dire que tu ne sais pas danser, plus aucune excuse pour rester loin du parquet pendant les bals. » Elle le taquine doucement, supposant plus qu’affirmant étant donné qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser le Delgado dans de telles occasions. Néanmoins, elle le jaugeait d'un regard amusé, yeux brillants s'amusant à tenter de deviner quel invité il pouvait être dans de telles occasions : parfois il lui semblait qu'elle le connaissait depuis toujours, et d'autres, il apparaissait si mystérieux qu'elle ne savait quoi en penser. Habituellement elle était de ceux qui écoutaient, pas de ceux qui s'épanchaient sur leurs peines et leurs tristesses. Avec Evandro, c'était l'inverse, épaule présente et oreille attentive, elle pouvait se permettre de s'ouvrir à ses côtés, répit bien apprécié derrière son masque de glace. Elle espérait du moins que le lufkin savait qu'il pouvait aussi se confier à elle s'il avait besoin.
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Lun 2 Déc 2019 - 3:58
Le changement de décor en était presque dépaysant. Leur matin avait commencé entouré de la verdure distinctive de la nature, des bruits reposants d’un monde qui s’éveillait avec douceur, pour se retrouver ensuite les vagabonds d’une école vivante, camouflés au coeur d’une salle de danse où l’illusion de grandeur s’étirait au-delà des murs. Si la demoiselle se sentait parfaitement en son aise sur le plancher de danse, le contraire était tout aussi vrai pour le jeune homme. Son regard voyageant sur les singuliers détails de cette pièce, Evandro évitait de penser à ce qui suivrait lors des prochains instants. Il ne savait réellement ce qui l’agitait le plus : était-ce la perspective d’exposer cette lacune qu’était la danse ou simplement, l’optique de se retrouver de nouveau si près d’Adalia ? Un petit roulement des épaules et le jeune homme se délaissait de la rigidité ayant trouvé résidence dans ses muscles engourdis. Avouer un manque de connaissances allait à l’encontre de son lufkentisme sévère, préférant plutôt impressionner par les connaissances que l’inverse. Et étrangement, autant révéler ses imperfections à la belle relevait d’une aisance sans pareil, autant l’anxiété était plus présente qu’avec la majorité ; la fougueuse dualité d’une relation liant les confidences au désir d'éblouir. Et donc, l’optique de danser avec celle qui retrouvait le plus précieux de son être dans les mouvements élégants avait autant les effluves du bonheur que ceux des affres.
Pour le brésilien, les nombreuses réceptions mondaines n’avaient jamais rimé avec l’obligation de prendre part à la musique. Au contraire, le jeune homme se retrouvait plutôt affairé par les diverses conversations commerciales, les négociations impromptues et les discussions charmant leur public par leur amabilité et courtoisie. Là était son rôle lorsque les grandes portes du manoir s’ouvraient à leurs invités, accueillant à bras ouverts la famille, les amis et les relations commerciales de Delgado Industries. Tandis que ses cousins et amis s’abandonnaient au rythme de la musique, l'aîné de la dernière génération partageait un verre bien goûteux de cachaça avec les clients et prospects, un sourire gracieux ornant son visage aux apparences détendues. Sa place au sein de la compagnie, et de la famille par le fait même, avait été déterminée depuis longtemps, forgeant les interactions sociales d’Evandro telle les directives d’un chemin déjà toute tracé. La danse n’avait toujours été que la distraction de ceux ne participant pas à la raison véritable de leurs populeuses soirées, le divertissement des gentes et dames modiques. Car une soirée chez les Delgado détenait souvent qu’un seul objectif ; maintenir les bonnes relations auprès des clients actuels et charmer des potentiels prospects aux portefeuilles non négligeables. Et donc, au fil des années, préoccupé par l’agenda de l’entreprise, l’étudiant n’avait jamais réellement pu apprendre les pas des danses populaires, sa présence étant nécessitée ailleurs.
Et autant, par le passé, cela ne lui avait fait ni chaud ni froid, sachant les requis de sa future position au sein de Delgado Industries, autant en cet instant précis, Evandro sentait l’anticipation monter sinueusement en lui. Car cette demoiselle, il avait le désir croissant d’être à la hauteur. Ne voulant retarder plus longtemps l'inévitable, le brésilien s’était approché de la princesse, la faisant virevolter légèrement avant de la garder près de lui, un sourire jouant sur ses lèvres. Le petit rire qui lui répondit lui soutira l’un des siens, réponse amusée au bonheur de la demoiselle. Le compliment donné fit grandir le sourire de l'homme qui répondit aisément : "Muchas gracias bella señorita". Celle-ci ne tarda pas à prendre l'apparence du professeur, cours privé où l’homme adoptait le rôle, au pris d’une légère nervosité, de l’étudiant. Sa main se fit guider sur la hanche féminine, ses doigts se resserrant légèrement pour adopter la douce courbe de son corps ; la main d’Adalia se déposant sur son épaule en réponse. Glissant un regard sur sa main puis sur la demoiselle, Evandro demanda : "J'ai la bonne position ?". L'incertitude transperçait rarement la voix du jeune homme, sachant contrôler ses émotions, mais aujourd'hui faisait exception. En cet instant, en sa présence, rien ne comptait réellement. Ni son contrôle, ni son masque d'héritier ; seul le moment présent à ses côtés, partageant sa passion, découvrant ce petit trésor. Quelques secondes plus tard et leurs mains se liaient, complétant cette posture, si anodine pour la jeune femme, mais qui, pour le jeune homme, comportait les effluves d’une intimité des plus singulières. La petite Blackthorn connaissait les mystères de la danse, tombant avec aisance dans les explications rythmées. Elle pointa les particularités de la valse d’une douceur qu’il appréciait, se laissant guider pour commencer. À la mention que l’homme devait normalement diriger, un légère grimace étira les traits du brésilien ; l’optique de guider des pas, qui lui semblaient toujours autant mystérieux, jouait sur les nerfs de l’étudiant. "Nossa Senhora Aparecida. Eu não estou pronto para isso" murmura-t-il, son portugais natal s'évadant naturellement de ses lèvres, phrase chuchotée plutôt pour lui-même que pour sa compagne. Mais au final, le petit sourire qu’elle affichait, à cet instant précis, valait tous les trésors du monde et d’un effort mental volontaire, Evandro relégua son orgueil au deuxième plan. Il ne pouvait s’empêcher de la regarder, ses traits adoptant à son tour un doux sourire tandis qu’il fixait l’émerveillement contagieux de la princesse. Et de nouveau, le contraste avec les soubresauts douloureux de ce matin se fit éclatant, la joie émanant de la jeune fille rafraîchissante par sa sincérité. Elle glissa sur le côté, emportant le jeune homme dans son mouvement élégant. Ce dernier gravitait autours d’elle, prisonnier de son orbite, tentant de suivre le rythme et les pas dictés par la brunette. La nouvellement professeur s’éleva légèrement sur les pointes, son visage approchant le sien et souriant de plus belle, Evandro oublia de rejoindre les hauteurs. La proximité était douloureusement tentatrice, mais le jeune homme exila, pour le moment, les questionnements qui l’accompagnaient. Là n’était pas le moment d’explorer les douces sensations papillonnant dans son estomac. La valse était plutôt modeste, oeuvrant dans la simplicité et la complicité du couple pour couvrir le plancher de danse de ses pas répétitifs. "Pied droit à droite, demi pointes et pied droit qui rejoint celui de gauche au sixième temps… no, es lo contrario. Pied gauche qui rejoint celui de droit. Eso es", répéta-t-il religieusement, reprenant son erreur par lui-même, s'appliquant au mieux à apprendre ce que son amie lui montrait avec patience.
Mais si le début donnait l’impression de la facilité, le tournoiement superposé au rythme fit grimacer de nouveau le lufkin. La jeune fille présentait le tout comme la facilité même, ne réalisant pas que son talent lui donnait une impression d'aisance qui n'était pas la même pour tous. Elle virevoltait sans tracas, douce et élégante, s'amusant dans la complexité du mouvement qui ne détenait plus de mystère pour elle. Pour Evandro, par contre, la moindre variante réussissait à le déstabiliser. Sa grâce le quitta, les yeux plongeant vers le sol pour accompagner les mouvements de son regard fixé. Concentré, un froncement léger se glissa sur ses traits alors que son sourire disparaissait. Les rotations, bien que légères, avaient le tour d’étourdir, de désorienter. Le lufkin tourna un peu trop loin la première fois, le quart de tour s’approchant plutôt du tier. Evandro grimaça de plus belles à son erreur, interdit, le manque d’assurance jouant sur sa maîtrise. La certitude joua de nouveau de son absence et au deuxième tour, l’incertitude de son pas le fit accrocher la demoiselle par accident. "Lo siento, querida. Noo es mi culpa. Tu lo haces ver muy fácil", finit-il, jouant sur le talent de sa compagne pour enterrer sa maladresse perpétuelle. Sa main quitta la hanche de la brunette pour rejoindre sa propre nuque, massant quelques secondes les muscles de son cou. Un soupir décidé et la main du lufkin retrouvait sa place sur le côté féminin, étrangement réconforté par la courbe de son corps. Il lui offrit un léger sourire et d’un hochement de tête, le Delgado mena pour la première fois le pas de danse. Le pas n'était pas parfait, inégal ; ses mouvements plus saccadés que gracieux, mais la base du carré et les rotations ressemblaient de plus en plus à une valse. Le rythme changea légèrement, un nouvel air débutant, entraînant les deux danseurs sous les notes classiques. Evandro guida au mieux sa tendre amie, tournoyant d'un quart de tour variant, mais suivant tout de même la douce musique. La fin de cette dernière s'accompagna des paroles teintées de fierté de l'héritière Blackthorn. Le compliment fit chaud au coeur à Evandro, lui soutirant de nouveau les éclats joyeux d'un sourire. "Je crois que tu es aveuglée par notre amitié. Mais merci tout de même. Le mérite te revient, chère professeur". Le sourire adopta les airs de la taquinerie, et bien que la remarque se voulait blagueuse, le lufkin ne doutait point du fond de vérité qu'il y glissait. "Tu dois être une partenaire très prisée lors de bals. J'espère un jour pouvoir faire honneur à tes enseignements lors d'une soirée à tes côtés."
Comme toute bonne chose devait un jour se terminer, les deux compagnons se détachèrent à regret l'un de l'autre. Delgado tourna légèrement le dos à la demoiselle. La salle semblait étonnamment chaleureuse et d’une main agile, Evandro défit l’un des boutons de sa chemise, éloignant le colle de sa chemise de son cou. Un petit soupire s’évada de ses lèvres tandis qu'il marchait quelques pas avant de se tourner de nouveau, un sourire éclaircissant son visage au commentaire de son amie. Le rire qui suivit avec les tonalités de l’incrédulité, un secouement de tête accompagnant le son jovial produit par l’homme. “Je suis encore loin d’avoir ta grâce et ta facilité”, commença-t-il, une main traversant sa chevelure, victime de son habitude. “Mais avec toi comme partenaire, je n’aurais en effet plus aucune excuse.” Il s'approcha de nouveau d'elle, réduisant l'espace les séparant pour la prendre dans ses bras, victime de son impulsivité. Il la serra doucement contre son torse, son menton se déposant sur le dessus de sa chevelure parfumée. Inhabituelle, cette matinée débordait d'une intimité qui, bien des plus sincères, n'était que très rarement démontrée par les deux lufkins. Entraîné par la singularité du moment, Evandro se laissait emporter par ses envies, oubliant les conventions et les protocoles. Et bien que la joie semblait avoir repris le dessus sur les sanglots, l'étudiant ne pouvait oublié l'état de son amie quelques heures plus tôt. Il la garda contre lui, dédaigneux de la laisser partir, un doux chuchotement s'échappant de ses lèvres tel un secret privé qu'à eux deux. "Merci de m'avoir partagé ta passion, querida."
Pour le brésilien, les nombreuses réceptions mondaines n’avaient jamais rimé avec l’obligation de prendre part à la musique. Au contraire, le jeune homme se retrouvait plutôt affairé par les diverses conversations commerciales, les négociations impromptues et les discussions charmant leur public par leur amabilité et courtoisie. Là était son rôle lorsque les grandes portes du manoir s’ouvraient à leurs invités, accueillant à bras ouverts la famille, les amis et les relations commerciales de Delgado Industries. Tandis que ses cousins et amis s’abandonnaient au rythme de la musique, l'aîné de la dernière génération partageait un verre bien goûteux de cachaça avec les clients et prospects, un sourire gracieux ornant son visage aux apparences détendues. Sa place au sein de la compagnie, et de la famille par le fait même, avait été déterminée depuis longtemps, forgeant les interactions sociales d’Evandro telle les directives d’un chemin déjà toute tracé. La danse n’avait toujours été que la distraction de ceux ne participant pas à la raison véritable de leurs populeuses soirées, le divertissement des gentes et dames modiques. Car une soirée chez les Delgado détenait souvent qu’un seul objectif ; maintenir les bonnes relations auprès des clients actuels et charmer des potentiels prospects aux portefeuilles non négligeables. Et donc, au fil des années, préoccupé par l’agenda de l’entreprise, l’étudiant n’avait jamais réellement pu apprendre les pas des danses populaires, sa présence étant nécessitée ailleurs.
Et autant, par le passé, cela ne lui avait fait ni chaud ni froid, sachant les requis de sa future position au sein de Delgado Industries, autant en cet instant précis, Evandro sentait l’anticipation monter sinueusement en lui. Car cette demoiselle, il avait le désir croissant d’être à la hauteur. Ne voulant retarder plus longtemps l'inévitable, le brésilien s’était approché de la princesse, la faisant virevolter légèrement avant de la garder près de lui, un sourire jouant sur ses lèvres. Le petit rire qui lui répondit lui soutira l’un des siens, réponse amusée au bonheur de la demoiselle. Le compliment donné fit grandir le sourire de l'homme qui répondit aisément : "Muchas gracias bella señorita". Celle-ci ne tarda pas à prendre l'apparence du professeur, cours privé où l’homme adoptait le rôle, au pris d’une légère nervosité, de l’étudiant. Sa main se fit guider sur la hanche féminine, ses doigts se resserrant légèrement pour adopter la douce courbe de son corps ; la main d’Adalia se déposant sur son épaule en réponse. Glissant un regard sur sa main puis sur la demoiselle, Evandro demanda : "J'ai la bonne position ?". L'incertitude transperçait rarement la voix du jeune homme, sachant contrôler ses émotions, mais aujourd'hui faisait exception. En cet instant, en sa présence, rien ne comptait réellement. Ni son contrôle, ni son masque d'héritier ; seul le moment présent à ses côtés, partageant sa passion, découvrant ce petit trésor. Quelques secondes plus tard et leurs mains se liaient, complétant cette posture, si anodine pour la jeune femme, mais qui, pour le jeune homme, comportait les effluves d’une intimité des plus singulières. La petite Blackthorn connaissait les mystères de la danse, tombant avec aisance dans les explications rythmées. Elle pointa les particularités de la valse d’une douceur qu’il appréciait, se laissant guider pour commencer. À la mention que l’homme devait normalement diriger, un légère grimace étira les traits du brésilien ; l’optique de guider des pas, qui lui semblaient toujours autant mystérieux, jouait sur les nerfs de l’étudiant. "Nossa Senhora Aparecida. Eu não estou pronto para isso" murmura-t-il, son portugais natal s'évadant naturellement de ses lèvres, phrase chuchotée plutôt pour lui-même que pour sa compagne. Mais au final, le petit sourire qu’elle affichait, à cet instant précis, valait tous les trésors du monde et d’un effort mental volontaire, Evandro relégua son orgueil au deuxième plan. Il ne pouvait s’empêcher de la regarder, ses traits adoptant à son tour un doux sourire tandis qu’il fixait l’émerveillement contagieux de la princesse. Et de nouveau, le contraste avec les soubresauts douloureux de ce matin se fit éclatant, la joie émanant de la jeune fille rafraîchissante par sa sincérité. Elle glissa sur le côté, emportant le jeune homme dans son mouvement élégant. Ce dernier gravitait autours d’elle, prisonnier de son orbite, tentant de suivre le rythme et les pas dictés par la brunette. La nouvellement professeur s’éleva légèrement sur les pointes, son visage approchant le sien et souriant de plus belle, Evandro oublia de rejoindre les hauteurs. La proximité était douloureusement tentatrice, mais le jeune homme exila, pour le moment, les questionnements qui l’accompagnaient. Là n’était pas le moment d’explorer les douces sensations papillonnant dans son estomac. La valse était plutôt modeste, oeuvrant dans la simplicité et la complicité du couple pour couvrir le plancher de danse de ses pas répétitifs. "Pied droit à droite, demi pointes et pied droit qui rejoint celui de gauche au sixième temps… no, es lo contrario. Pied gauche qui rejoint celui de droit. Eso es", répéta-t-il religieusement, reprenant son erreur par lui-même, s'appliquant au mieux à apprendre ce que son amie lui montrait avec patience.
Mais si le début donnait l’impression de la facilité, le tournoiement superposé au rythme fit grimacer de nouveau le lufkin. La jeune fille présentait le tout comme la facilité même, ne réalisant pas que son talent lui donnait une impression d'aisance qui n'était pas la même pour tous. Elle virevoltait sans tracas, douce et élégante, s'amusant dans la complexité du mouvement qui ne détenait plus de mystère pour elle. Pour Evandro, par contre, la moindre variante réussissait à le déstabiliser. Sa grâce le quitta, les yeux plongeant vers le sol pour accompagner les mouvements de son regard fixé. Concentré, un froncement léger se glissa sur ses traits alors que son sourire disparaissait. Les rotations, bien que légères, avaient le tour d’étourdir, de désorienter. Le lufkin tourna un peu trop loin la première fois, le quart de tour s’approchant plutôt du tier. Evandro grimaça de plus belles à son erreur, interdit, le manque d’assurance jouant sur sa maîtrise. La certitude joua de nouveau de son absence et au deuxième tour, l’incertitude de son pas le fit accrocher la demoiselle par accident. "Lo siento, querida. Noo es mi culpa. Tu lo haces ver muy fácil", finit-il, jouant sur le talent de sa compagne pour enterrer sa maladresse perpétuelle. Sa main quitta la hanche de la brunette pour rejoindre sa propre nuque, massant quelques secondes les muscles de son cou. Un soupir décidé et la main du lufkin retrouvait sa place sur le côté féminin, étrangement réconforté par la courbe de son corps. Il lui offrit un léger sourire et d’un hochement de tête, le Delgado mena pour la première fois le pas de danse. Le pas n'était pas parfait, inégal ; ses mouvements plus saccadés que gracieux, mais la base du carré et les rotations ressemblaient de plus en plus à une valse. Le rythme changea légèrement, un nouvel air débutant, entraînant les deux danseurs sous les notes classiques. Evandro guida au mieux sa tendre amie, tournoyant d'un quart de tour variant, mais suivant tout de même la douce musique. La fin de cette dernière s'accompagna des paroles teintées de fierté de l'héritière Blackthorn. Le compliment fit chaud au coeur à Evandro, lui soutirant de nouveau les éclats joyeux d'un sourire. "Je crois que tu es aveuglée par notre amitié. Mais merci tout de même. Le mérite te revient, chère professeur". Le sourire adopta les airs de la taquinerie, et bien que la remarque se voulait blagueuse, le lufkin ne doutait point du fond de vérité qu'il y glissait. "Tu dois être une partenaire très prisée lors de bals. J'espère un jour pouvoir faire honneur à tes enseignements lors d'une soirée à tes côtés."
Comme toute bonne chose devait un jour se terminer, les deux compagnons se détachèrent à regret l'un de l'autre. Delgado tourna légèrement le dos à la demoiselle. La salle semblait étonnamment chaleureuse et d’une main agile, Evandro défit l’un des boutons de sa chemise, éloignant le colle de sa chemise de son cou. Un petit soupire s’évada de ses lèvres tandis qu'il marchait quelques pas avant de se tourner de nouveau, un sourire éclaircissant son visage au commentaire de son amie. Le rire qui suivit avec les tonalités de l’incrédulité, un secouement de tête accompagnant le son jovial produit par l’homme. “Je suis encore loin d’avoir ta grâce et ta facilité”, commença-t-il, une main traversant sa chevelure, victime de son habitude. “Mais avec toi comme partenaire, je n’aurais en effet plus aucune excuse.” Il s'approcha de nouveau d'elle, réduisant l'espace les séparant pour la prendre dans ses bras, victime de son impulsivité. Il la serra doucement contre son torse, son menton se déposant sur le dessus de sa chevelure parfumée. Inhabituelle, cette matinée débordait d'une intimité qui, bien des plus sincères, n'était que très rarement démontrée par les deux lufkins. Entraîné par la singularité du moment, Evandro se laissait emporter par ses envies, oubliant les conventions et les protocoles. Et bien que la joie semblait avoir repris le dessus sur les sanglots, l'étudiant ne pouvait oublié l'état de son amie quelques heures plus tôt. Il la garda contre lui, dédaigneux de la laisser partir, un doux chuchotement s'échappant de ses lèvres tel un secret privé qu'à eux deux. "Merci de m'avoir partagé ta passion, querida."
- InvitéInvité
Re: (fb) vague à l'âme. (evalia)
Dim 8 Déc 2019 - 22:39
vague à l'âme
L’art de la danse avait toujours su faire parler les coeurs : on ne trichait pas en dansant, du moins, c’était ce que ses professeurs lui avaient toujours dit. Maitresse dans l’art de se cacher elle tentait de donner le change mais, avec Evandro comme partenaire elle se plaisait à faire fi de son masque. Professeur appliquée, tentant de transmettre au mieux ce qu’elle connaissait par coeur, temps qu’elle usait pour lui offrir une vue de sa passion et qu’elle n’aurait pris avec aucun autre. Elle l’entend marmonner en portugais et si elle n’est pas capable de comprendre complètement ce qu’il dit, elle sent la tension dans ses membres lorsqu’il entreprit de suivre les pas qu’elle lui indiquait. Léger rire qui s’échappe de ses lèvres elle fronce légèrement le nez, amusée mais aussi terriblement attendrie de voir Evandro mettre autant d’effort à sa tâche. « Tu fais tout très bien. » Elle tente de le rassurer avec un sourire doux tout en reprenant l’exemple des pas, dans un rythme un peu plus lent. Peu à peu, les pas sont plus fluides, l’enchainement des pas de base se fait plus facilement et elle passe à l’étape suivante, la volte qui rendait toute la danse bien plus aérienne. Inconsciente de la difficulté que cela pouvait apporter à son partenaire elle présente le quart de tour comme trivial avant de se reprendre voyant les difficultés d’Evandro : « No te preocupes, está muy bien » Aussi douce qu’elle pouvait être cassante en temps normal, la professeur d’un jour serre doucement les doigts du sorcier dans les siens tandis qu’ils continuent à enchainer les pas.
Les dernières notes de la balade résonnent dans la salle de danse tandis qu’ils terminent les derniers pas de leur valse. « Je ne perds pas mon temps avec des élèves médiocres cariño, je sais reconnaitre un talent lorsque j’en vois un. » Elle s’amuse, fanfaronnant légèrement, égo gonflé par le compliment de son ami. « Claudia se fait un plaisir de me faire valser au bras de tous les sorciers possédant une certaine place dans la société sorcière, je suis prête à tous les échanger pour avoir le plaisir d’une danse avec toi à un prochain bal. » Fait étrange qu’Evandro et Amelya, son ainée, presque mère, n’eut jamais été conviés aux évènement organisés par les Blackthorn. Adalia connaissait l’empire possédé par les brésiliens, ne faisaient-ils de bonnes connaissances dont ses parents adoptifs aurait pu user en d’autres circonstances ? Elle savait bien que les relations de ses figures parentales n’étaient motivées que par le gain de réputation ou de fortune qu’ils pouvaient en tirer. Elle ne souhaitait pas aux Delgado de terminer dans leurs griffes, mais elle aurait apprécié la présence d’Evandro dans de tels évènements ou l’ennui venait se greffer aux remarques graveleuses et aux gestes parfois déplacés de ces hommes qui auraient parfois pu être son père.
Le moment hors du temps se termine, légèrement essoufflés, les partenaires finissent par se détacher l’un de l’autre et pourtant, le coeur de l’étudiante ne retrouve pas immédiatement son rythme normal, un peu trop transporté par le moment qu’elle venait de vivre auprès du sorcier. Compliment des plus honnêtes, naïveté de l’enfant qui s’était émerveillé de voir son compagnon s’améliorer au fil des pas. Et si ce dernier ne semble pas persuadé de ses talents de danseur, Adalia est certaine de son don : certaine que ses talents étaient multiples, peut-être pas des plus objectives lorsqu’il s’agissait du sorcier néanmoins. « Je dansais avant même de savoir tenir une baguette Evandro, je pense avoir quelques heures d’avance en termes de pratique. » Elle esquisse un léger sourire bien consciente malgré sa technique proche de la perfection qu’elle n’égalerait jamais les étoiles de cet art. C’était bien moins visible ce jour-là tant la joie de partager l’instant avec le lufkin gommait cette raideur, cette structure qu’elle s’imposait depuis toujours mais elle savait bien que ses détracteurs avaient raison lorsqu’ils invoquaient le manque d’émotion qui pêchait à sa pratique de la danse. Fierté exacerbée qui l’empêchait d’avouer ses tords elle remarquait néanmoins la différence qui pouvait régner lorsqu’elle dansait avec plaisir par rapport aux mouvements exécutés pour la seule performance, pour la beauté du geste.
Franchissant les quelques centimètres qui les séparait à nouveau, le lufkin vient prendre sa compagne dans les bras, étreinte chaleureuse qui la transporte une nouvelle fois. Tendresse de cet instant qui semblait avoir arrêté le temps, l’espagnole se blottit un peu plus contre le brésilien, chaleur tout latine qui irradiait d’eux, comme s’ils l’avait gardée enfermée trop longtemps. Elle sent le menton du sorcier se poser sur le haut de son crâne et, oreille plaquée contre le coeur de ce dernier elle se laisse bercer par sa respiration. « De nada cariño… De nada… » Elle murmure doucement, coeur épris d’une sensation somme toute nouvelle qui crée autant de nervosité que d’envie de rester un peu plus longtemps dans ses bras. Princesse et chevalier qui semblaient être parvenu à leur fin heureuse : danse devant l’ensemble des habitants de leur royaume pour signifier la fin des épreuves. Du moins, c’est ce qu’ils pensaient : oubliant le temps d’une étreinte que les contes de fées n’étaient que pour les enfants et que plus ils allaient loin dans leur envolée de tendresse, plus la chute risquait d’être brutale une fois que la réalité aura repris ses droits.
solsken (code) tumblr (icons) @evandro delgado
Les dernières notes de la balade résonnent dans la salle de danse tandis qu’ils terminent les derniers pas de leur valse. « Je ne perds pas mon temps avec des élèves médiocres cariño, je sais reconnaitre un talent lorsque j’en vois un. » Elle s’amuse, fanfaronnant légèrement, égo gonflé par le compliment de son ami. « Claudia se fait un plaisir de me faire valser au bras de tous les sorciers possédant une certaine place dans la société sorcière, je suis prête à tous les échanger pour avoir le plaisir d’une danse avec toi à un prochain bal. » Fait étrange qu’Evandro et Amelya, son ainée, presque mère, n’eut jamais été conviés aux évènement organisés par les Blackthorn. Adalia connaissait l’empire possédé par les brésiliens, ne faisaient-ils de bonnes connaissances dont ses parents adoptifs aurait pu user en d’autres circonstances ? Elle savait bien que les relations de ses figures parentales n’étaient motivées que par le gain de réputation ou de fortune qu’ils pouvaient en tirer. Elle ne souhaitait pas aux Delgado de terminer dans leurs griffes, mais elle aurait apprécié la présence d’Evandro dans de tels évènements ou l’ennui venait se greffer aux remarques graveleuses et aux gestes parfois déplacés de ces hommes qui auraient parfois pu être son père.
Le moment hors du temps se termine, légèrement essoufflés, les partenaires finissent par se détacher l’un de l’autre et pourtant, le coeur de l’étudiante ne retrouve pas immédiatement son rythme normal, un peu trop transporté par le moment qu’elle venait de vivre auprès du sorcier. Compliment des plus honnêtes, naïveté de l’enfant qui s’était émerveillé de voir son compagnon s’améliorer au fil des pas. Et si ce dernier ne semble pas persuadé de ses talents de danseur, Adalia est certaine de son don : certaine que ses talents étaient multiples, peut-être pas des plus objectives lorsqu’il s’agissait du sorcier néanmoins. « Je dansais avant même de savoir tenir une baguette Evandro, je pense avoir quelques heures d’avance en termes de pratique. » Elle esquisse un léger sourire bien consciente malgré sa technique proche de la perfection qu’elle n’égalerait jamais les étoiles de cet art. C’était bien moins visible ce jour-là tant la joie de partager l’instant avec le lufkin gommait cette raideur, cette structure qu’elle s’imposait depuis toujours mais elle savait bien que ses détracteurs avaient raison lorsqu’ils invoquaient le manque d’émotion qui pêchait à sa pratique de la danse. Fierté exacerbée qui l’empêchait d’avouer ses tords elle remarquait néanmoins la différence qui pouvait régner lorsqu’elle dansait avec plaisir par rapport aux mouvements exécutés pour la seule performance, pour la beauté du geste.
Franchissant les quelques centimètres qui les séparait à nouveau, le lufkin vient prendre sa compagne dans les bras, étreinte chaleureuse qui la transporte une nouvelle fois. Tendresse de cet instant qui semblait avoir arrêté le temps, l’espagnole se blottit un peu plus contre le brésilien, chaleur tout latine qui irradiait d’eux, comme s’ils l’avait gardée enfermée trop longtemps. Elle sent le menton du sorcier se poser sur le haut de son crâne et, oreille plaquée contre le coeur de ce dernier elle se laisse bercer par sa respiration. « De nada cariño… De nada… » Elle murmure doucement, coeur épris d’une sensation somme toute nouvelle qui crée autant de nervosité que d’envie de rester un peu plus longtemps dans ses bras. Princesse et chevalier qui semblaient être parvenu à leur fin heureuse : danse devant l’ensemble des habitants de leur royaume pour signifier la fin des épreuves. Du moins, c’est ce qu’ils pensaient : oubliant le temps d’une étreinte que les contes de fées n’étaient que pour les enfants et que plus ils allaient loin dans leur envolée de tendresse, plus la chute risquait d’être brutale une fois que la réalité aura repris ses droits.
end
|
|