Revenir en haut Aller en bas
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Anonymous
Invité
Invité

wise enough (calliope) (terminé) Empty Re: wise enough (calliope) (terminé)

Ven 20 Mar 2020 - 22:22


I need somebody who can take control. I know exactly what I need to do 'cause I don't wanna be alone tonight, alone tonight, alone tonight

(i don't wanna be alone tonight)Alors continue de jouer. Par sa fuite, elle respire. Ne te perds pas, ballerina. Les atomes d’oxygène s’évanouissent dans les non-dits, chaque fois qu’il apparaît. Elle suffoque et, se jetterait bien à ses lèvres pour lui voler ses derniers soupirs. À son musicien. Musicien aux poèmes délicats et à l’insatiable prose qui la fascine tout en la condamnant. L’insolente enfant, prise à son propre jeu. Prisonnière de sa fougue et de ses plus douteuses pensées. N’oublie pas, ballerina. Elle s’éloigne de lui, comme si la distance qu’elle mettait entre eux pouvait la sauver. Pouvait les sauver. Pareil à Icare, enfant cupide et égoïste, qui s’est approché bien trop prêt des rayons du soleil ((sois mon repère dans la nuit sombre)), les deux âmes s’apprivoisent les plumes encore frêles et le palpitant timide. A ton service. Que faisons-nous ? la chorégraphie continue. Le musicien réduit l’instrument plus tôt vainqueur au silence et donne toute place aux maux qui luisent. A deux, ils côtoient le néant, le cœur encore chaud et frétillant. Les prunelles lapis-lazuli glissent sur le parquet ciré et se perdent à nouveau sur son musicien. Son phare dans la nuit. Elle s’accroche à un soupçon de vie. Regarde-moi. Comme s’il ne devait voir qu’elle, comme s’il ne devait voir que par elle. Petite danseuse accrochée à son mirage. Je ne danse que pour toi, que par toi. Il est le seul à la voir. Cette lueur dans son regard, qu’elle a perdu dès lors qu’elle a ôté la vie. Dans ses iris, elle apparaît. Il l’anime. Comme s’il lisait en elle comme elle, n’y est jamais parvenue. J’aimerais… frisson qu’elle ressent jusque dans sa nuque. Ses doigts qu’elle imagine habilement caresser sa peau, glisser le long de son cou, s’imprimer sur la forme de ses courbes. Dis-moi, poète. Demande-moi ce que tu veux. Juste un peu plus, pour que je puisse me sentir vivante. Elle se veut distante, la louve, sur ses gardes (mais en vain). Tu es ta plus belle supercherie ballerina. Petite gamine parfaite en manque d’amour. Tu t’accroches à lui comme à la dernière goutte d’eau sur cette fichue terre mais tu sais quoi ? même un océan tout entier ne pourra pas combler le vide que t’as dans le cœur. T’es qu’une distraction. Pensées qu’elle balaye d’un revers de main. Cette lueur ne ment pas. Si ? Et sa main. Les doigts du musicien s’emparent de ceux de la danseuse abandonnée qui retient à nouveau son souffle, jusqu’à se retrouver contre lui. Une nouvelle fois. Comme si était là sa place. Comme si elle avait posé les armes et avait cessé de lutter. Comme si dans un murmure, il lui avait tout promis. (Crédule) Tant de choses. Syllabes qui s’écrasent dans le silence. Seuls bruits qui persistent, les battements du cœur tambourinant de la ballerine contre sa poitrine, parjurée devant cette nouvelle proximité. La louve passe sa langue avisée sur sa lèvre supérieure, délicatement, inconsciemment. Je me damnerais pour que tu m’appartiennes, que ta musique soit mienne, pour faire partie de ces choses sans importance. Il la confronte à ses propres doutes et elle exécute, machinée par ses pulsions. Elle relève le regard pour se perdre dans le sien. Encore. Elle monte une nouvelle fois sur la pointe de ses pieds et se risque, inconsciente, à déposer une nouvelle fois ses lèvres sur celles, secrètes et indiscrète du musicien. tambourin qu’elle ne contrôle plus. Et si tout venait à disparaître par cette simple injure ? elle se détache, à bout de souffle et ferme délicatement les yeux, attendant sa sentence. On ne dit pas qu’il faut se battre, pour obtenir ce que l’on veut ? Une interrogation qui n’en est pas vraiment une. je veux me sentir vivante à travers toi. sois mon poison, je serais ta malédiction.


(c) SIAL ; icons pando; @Evan Wakefield


Anonymous
Invité
Invité

wise enough (calliope) (terminé) Empty Re: wise enough (calliope) (terminé)

Mer 1 Avr 2020 - 13:49


Are we not wise enough to give all we are? Surely we're bright enough to outshine the stars, but human kind gets so lost in finding its way.

(dans ces deux mers) Sans la regarder, il la voit, la figure d’airain qui obsède ses compositions. « j’aimerais … » mort des mots là où on souhaite déguiser les soupirs en quelque chose de plus fort, mais il ne peut pas lui cacher – ni lui dire. « tant de choses », souffle-t-il, et les doigts qui enferment les siens, se glissent sur sa taille, honnêtes dans le geste alors que les mots lui font si cruellement défaut. Dehors, la nuit, ici – le silence. Cruel, capricieux, qui n’accepte rien d’autre que de mettre en relief les failles qu’ils se créent. En croyant se raccrocher à l’autre pour mieux vivre leur art, ils se tailladeront, condamnés à se blesser, car les Muses nourrissent l’âme et percent les cœurs, mais il ne sait plus exister sans elle, l’artiste. Sans elle, les partitions prennent un goût de cendres et la musique ne devient que sons discordants – il a besoin de ses membres cambrés pour leur donner du sens, et leur (sa) beauté muette.

Contre le piano, il l’attire à lui – à trop s’approcher d’une muse, ne se brûlerait-il pas les rétines? Sa prudence mise au ban, le musicien affronte le silence, la cage thoracique sur le point d’exploser face aux battements incessants du myocarde. Rythmant le moment, égrenant dans la durée les secondes pendant lesquelles ils sont suspendus l’un face à l’autre, et il est incapable de bouger, le musicien, pris à son propre jeu. Il a cru pouvoir jouer, se détacher juste assez pour la toucher sans conséquences – mais il se brûle à son contact, ne souhaite rien d’autre que de l’embras(s)er en retour. Perdu dans la mer turquoise, abandonné à la furie des éléments, il n’essaie même pas de lutter, trop tenté de s’abandonner à elle, à ses yeux. Ne la voit presque pas venir, figé, trop occupé à l’observer, et il se laisse envahir par ses lèvres, la pulpe satinée de sa bouche, une plainte légère lui échappant lorsqu’elle s’éloigne avant qu’il ne puisse la garder contre lui. « On ne dit pas qu’il faut se battre, pour obtenir ce que l’on veut ? » Les sens toujours envahis de son parfum, il se refuse de la suivre. Orgueil mal placé, peut-être? Désir de voir si elle reviendra à lui, de combler le déséquilibre manichéen qu’il ressent – sans comprendre qu’ils sont aussi englués l’un que l’autre dans cette toile tissée de notes et d’arabesques. « Je me bats depuis l’enfance, Calliope ». Il souffle son nom comme un secret à l’oreille d’une sainte, sans oser (presque). Il tend une main vers elle, s’offrant librement sans vouloir combler la distance à lui seul. « Reviens », réclame-t-il, les yeux qui demandent, qui chuchotent le besoin. Ma musique n’a pas de sens sans toi.

(c) SIAL ; icons pando; @Calliope Maretti


Anonymous
Invité
Invité

wise enough (calliope) (terminé) Empty Re: wise enough (calliope) (terminé)

Mar 7 Avr 2020 - 21:10


I need somebody who can take control. I know exactly what I need to do 'cause I don't wanna be alone tonight, alone tonight, alone tonight

(i don't wanna be alone tonight)you consume me. par ta seule présence mon âme se meurt et mon cœur s’emballe. contradiction des sens. la louve ignore comment s’échapper. ballerine prisonnière de la boite et de sa mélodie. les mêmes gestes enivrants. le même rythme endiablé sur lesquels ses pieds impriment les mêmes pas. encore et encore. et pourtant. de par ses accords renaissent le cygne noir, dans toute sa splendeur et toutes ses faiblesses. Seulement, les fils qui la lient à lui l’effraient. à la fois si fragile et si solide. le marionnettiste dont elle tire sa prose. un seul geste et le pantin s’effondre. On ne dit pas qu’il faut se battre pour obtenir ce que l’on veut ? la ballerine (éprise) tente de résister. poor thing. baiser qu’elle lui vole et qui s’évanouie presque aussitôt dans un nouveau (douloureux) silence. elle ferme ses paupières, comme pour imprimer l’instant avant qu’il ne se meure à jamais. distance qu’elle crée pour mieux attiser l’envie (ou pour mieux parer les coups). viens à moi, musicista. joue pour moi. pendue à ses lippes. je me bats depuis l’enfance, calliope. les syllabes glissent comme une caresse des lèvres savoureuses et viennent rebondir sur la poitrine de la ballerine, comme un rappel. rappel de son appartenance factice au musicien. la respiration encore en haleine. les battements en suspens. elle détaille la main qu’il lui tend, comme absorbée. cette main qui dessine les accords avec une telle fougue et parjure ses courbes avec une retenue éhontée. la tension à son paroxysme. qu’à un souffle de s’abandonner. mais raisonnent encore à ses tempes les quelques mots prononcés. n’as-tu jamais su te laisser aller ? n’as-tu pas confiance en moi ? reviens – la ballerine s’avance. comme le bateau navigue à tâtons vers la lumière du phare ; ou peut-être est-ce une sirène ? créature maléfique l’attirant vers les bas-fonds. chant si délicieux. prunelles dans lesquelles elle plonge, profondes abysses. la ballerine laisse ses doigts glisser le long de la main tendue et s’approche, encore une fois. always. un besoin maladif de s’abandonner jusqu’à s’abimer. elle se blottit contre lui, hume une dernière fois son odeur et relève les lapis, en un soupir. Alors bats toi encore – chuchote-t ’elle, le défi au bord des yeux. ne m’abandonne pas musicista. elle glisse ses doigts frêles jusqu’au niveau du palpitant de l’archer. tambourinant. plus fort – soupire-t ’elle. que ces battements chantent pour moi. la ballerine ferme le poing et effectue une pression sur le torse du musicien pour l’éloigner. Si je reste c’est mon âme que je perds. Buona notte, musicista. que tes rêves soient parsemés de mes pas.


(c) SIAL ; icons pando; @Evan Wakefield


Contenu sponsorisé

wise enough (calliope) (terminé) Empty Re: wise enough (calliope) (terminé)

Revenir en haut
Sujets similaires