- InvitéInvité
[Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Dim 12 Jan 2020 - 14:19
Friends don't know the way you taste !
Dhan & Alex
mi-décembre
Alex était ravie de retourner, une fois de plus, à Hungcalf et de surplus, en compagnie de Dhan. Leur premier lieu de rendez vous avait été modifié, et ils se retrouvaient maintenant à l’université, pour visiter l’exposition extraordinaire proposée à tous. Encore un bon moyen de parcourir ces longs couloirs et toucher ces vieilles pierres. Encore un bon moyen de penser que la vie étudiante continue, encore, et toujours. Si Seulement... La jeune femme ne savait pas ce qu’avait prévu le doyen. Elle espérait qu’il avait laissé l’aventure de côté, et qu’il proposait quelque chose de simple et agréable. La rouquine n’avait que très peu envie de revire la soirée d’Halloween. Elle espérait pouvoir passer une soirée tranquille en compagnie de Dhan. Preuve en était, elle lui avait elle-même proposé cette exposition, donnée importante lorsqu’il s’agissait d’Alex, qui ne proposait jamais d’aller voir une série de peinture, elle-même ne sachant pas réellement à quoi cela pouvait bien servir, hormis décorer sa salle à manger. Et même là…
Mais la jeune femme avait besoin de tranquillité et de certitude. Elle travaillais d’arrache-pied avec sa mère pour espérer obtenir une entrée au ministère. Elle en avait assez de tourner en rond, et avait bien envie de montrer de quoi elle était capable. Cette petite soirée en amoureux serait un bon moyen de se changer les idées.
Pour l’occasion, la rouquine avait enfilé une robe noire toute simple, des collants et des boots – qu’elle avait depuis longtemps « empruntée » à sa mère. Ne craignant pas le froid de janvier qui régnait sur la grande bretagne. Elle s’était vêtue d’une simple veste en cuire et d’une écharpe colorée avant de finalement prendre congé de ses parents pour retrouver son cher et tendre. Pour une fois, elle transplana devant les portes principales de l’académie. En ce début de soirée, il y avait déjà un certain nombre de personnes étrangères à l’université qui venait visiter l’exposition dans l’espoir d’en prendre plein la vue. Quels tableaux avaient choisis le doyen ? Quelle magie allait-il encore invoquée ? Une petite pointe d’appréhension s’insinua dans le cœur de la jeune femme. Et si les choses déraillaient ? La rouquine chassa ses mauvaises pensées à l’instant ou elle croisa le regard de Dhan, au loin. Ils avaient convenus de se retrouver là, pour plus de praticité – et sûrement à cause du travail du secrétaire.
L’ancienne Wright s’approcha du sorcier, glissa sa main droite dans la sienne, et se hissa sur la pointe de ses pieds pour l’embrasser. Elle se moquait bien des regards curieux. Elle n’était plus étudiante, et n’avait plus l’intention de se cacher. D’ailleurs, le doyen était au courant, alors il n’y avait pas de quoi s’inquiéter outre mesure.
- I’ve missed you.., murmura-t-elle, lorsque ces lèvres se furent éloignées de celles du sorcier.
Ils ne s’étaient pas vus depuis quoi, deux jours ? Trois ? Grand max ! Et pourtant, c’était trop long de l’avis de la jeune femme.
- Tu as passé une bonne journée ?, demanda-t-elle, avant d’ajouter, ne laissant pas le temps à Dhan d’en placer une. Dis moi que tu as participé à l’organisation de l’exposition et que rien, rien, de bizarre n’est prévu !
Avant d’aller plus loin, voire ces tableaux, la demoiselle voulait être certaine.
- Autrement, autant aller manger un burger en ville, assura-t-elle, finalement, peu courageuse pour deux sous quant aux aboutissants de cette exposition. Peut-être avait-elle oublié de lire tout ce qu’il y avait eu d’écrit pour la brochure publicitaire. Oupsi.
Alex était ravie de retourner, une fois de plus, à Hungcalf et de surplus, en compagnie de Dhan. Leur premier lieu de rendez vous avait été modifié, et ils se retrouvaient maintenant à l’université, pour visiter l’exposition extraordinaire proposée à tous. Encore un bon moyen de parcourir ces longs couloirs et toucher ces vieilles pierres. Encore un bon moyen de penser que la vie étudiante continue, encore, et toujours. Si Seulement... La jeune femme ne savait pas ce qu’avait prévu le doyen. Elle espérait qu’il avait laissé l’aventure de côté, et qu’il proposait quelque chose de simple et agréable. La rouquine n’avait que très peu envie de revire la soirée d’Halloween. Elle espérait pouvoir passer une soirée tranquille en compagnie de Dhan. Preuve en était, elle lui avait elle-même proposé cette exposition, donnée importante lorsqu’il s’agissait d’Alex, qui ne proposait jamais d’aller voir une série de peinture, elle-même ne sachant pas réellement à quoi cela pouvait bien servir, hormis décorer sa salle à manger. Et même là…
Mais la jeune femme avait besoin de tranquillité et de certitude. Elle travaillais d’arrache-pied avec sa mère pour espérer obtenir une entrée au ministère. Elle en avait assez de tourner en rond, et avait bien envie de montrer de quoi elle était capable. Cette petite soirée en amoureux serait un bon moyen de se changer les idées.
Pour l’occasion, la rouquine avait enfilé une robe noire toute simple, des collants et des boots – qu’elle avait depuis longtemps « empruntée » à sa mère. Ne craignant pas le froid de janvier qui régnait sur la grande bretagne. Elle s’était vêtue d’une simple veste en cuire et d’une écharpe colorée avant de finalement prendre congé de ses parents pour retrouver son cher et tendre. Pour une fois, elle transplana devant les portes principales de l’académie. En ce début de soirée, il y avait déjà un certain nombre de personnes étrangères à l’université qui venait visiter l’exposition dans l’espoir d’en prendre plein la vue. Quels tableaux avaient choisis le doyen ? Quelle magie allait-il encore invoquée ? Une petite pointe d’appréhension s’insinua dans le cœur de la jeune femme. Et si les choses déraillaient ? La rouquine chassa ses mauvaises pensées à l’instant ou elle croisa le regard de Dhan, au loin. Ils avaient convenus de se retrouver là, pour plus de praticité – et sûrement à cause du travail du secrétaire.
L’ancienne Wright s’approcha du sorcier, glissa sa main droite dans la sienne, et se hissa sur la pointe de ses pieds pour l’embrasser. Elle se moquait bien des regards curieux. Elle n’était plus étudiante, et n’avait plus l’intention de se cacher. D’ailleurs, le doyen était au courant, alors il n’y avait pas de quoi s’inquiéter outre mesure.
- I’ve missed you.., murmura-t-elle, lorsque ces lèvres se furent éloignées de celles du sorcier.
Ils ne s’étaient pas vus depuis quoi, deux jours ? Trois ? Grand max ! Et pourtant, c’était trop long de l’avis de la jeune femme.
- Tu as passé une bonne journée ?, demanda-t-elle, avant d’ajouter, ne laissant pas le temps à Dhan d’en placer une. Dis moi que tu as participé à l’organisation de l’exposition et que rien, rien, de bizarre n’est prévu !
Avant d’aller plus loin, voire ces tableaux, la demoiselle voulait être certaine.
- Autrement, autant aller manger un burger en ville, assura-t-elle, finalement, peu courageuse pour deux sous quant aux aboutissants de cette exposition. Peut-être avait-elle oublié de lire tout ce qu’il y avait eu d’écrit pour la brochure publicitaire. Oupsi.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Lun 13 Jan 2020 - 11:17
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Il s’en était assuré auprès du doyen une fois, deux fois, mille fois, et Ezéchiel lui avait juré au grand Dieu et sur toutes les divinités de tous les panthéons que cette fois-ci, l’exposition qu’enfermait en son sein l’université était sans danger. Puisqu’il n’avait à présent qu’une foi très modérée dans la mesure de son supérieur, Dhan avait préféré prévenir que guérir. Adoncque il avait fait le tour de tous les tableaux, seul, à la veille de l’exposition, pour vérifier que si l’immersion était totalement, troublante et plaisante, elle ne présentait aucun danger, pour qui que ce soit. Les personnages animés pouvaient se montrer taquins de temps à autre vindicatifs, mais rien qui ne justifie d’avoir à utiliser sa baguette ou ses poings. C’était toujours cela de pris. Après, il savait qu’avec ce genre de sorcellerie, il y avait toujours une part de surprise, d’inattendue. La prudence restait de mise.
Puisqu’il était à la faculté, mais certainement pas en service, Dhan avait décidé de s’habiller en civil, pour la soirée. Sans arborer totalement son look de tatoueur en manches courtes et veste en jean, il avait quitté son costume trois pièces pour une simple chemise blanche moins conventionnelle, un pull sombre dessinant l’amplitude de ses épaules et un pantalon noir. C’était sobre, plutôt basique, mais les baskets à ses pieds avaient le mérite de passer un message on ne peut plus clair : Il n’était pas là pour faire le guide pour les badauds. Il observait le tableau de l’ancien Doyen, qu’il n’avait connu qu’en tant qu’étudiant, et encore, quand une main fraiche et fine vint se glisser dans la sienne. Il n’eut pas besoin de détourner le regard pour deviner à qui appartenait ce contact délicat, mais le fit quand même, se détournant de l’œuvre le temps du baiser que lui offrait Alex. Pas de pudeur surannée entre eux, depuis qu’Alex avait terminé la fac, leur couple était officiel aux yeux de la populace. Et puisque cela n’avait pas grand-chose de scandaleux, les murmures et les regards curieux s’étaient vite détournés au profit d’histoires croustillantes que la leur, et c’était tant mieux.
- Tu m’as manqué aussi, répondit il tout simplement, déposant un second baiser sur le front de la jeune femme, juste à hauteur.
Depuis la rentrée, ils avaient pris l’habitude de se voir, de plus en plus souvent, jusqu’à un rythme quasi quotidien. Ils ne vivaient pas ensemble, et l’organisation de leurs journées était bien différente, mais ils trouvaient toujours le temps de passer un moment tous les deux. Alex passait plus que souvent à la coloc, Dhan quant à lui se libérait entre midi et deux pour déjeuner avec elle. Il n’était pas encore venu la chercher en bas du manoir familial, et ne le ferait pas tant qu’elle ne le lui demandait pas explicitement. Il savait la délicatesse que ce genre de présentation pouvait revêtir dans une famille de sang pur. Il ne voulait mettre Alex en difficulté juste pour ça. Il sourit en entendant le débit soutenu de la jeune femme, signe qu’elle était en pleine forme. Tant mieux, de bonne humeur, elle serait surement plus à même d’écouter ce qu’il avait à lui dire.
- J’ai passé une bonne journée, oui, je te remercie… J’ai fait le tour de l’exposition plusieurs fois. Pour le bizarre je ne pourrais pas te l’assurer, certaines de nos personnalités locales sont étranges… mais rien de dangereux, ça, c’est promis. Et pour ce qui est du dîner…
Il ramena la main d’Alex à ses lèvres, embrassant ses doigts avec un sourire.
- J’avais en tête de t’emmener dans un endroit plus plaisant que le fast food de la ville. Mais commençons pas le commencement. Shall we ?
D’un mouvement de la tête, il indiqua à Alex le début de la visite. Pas besoin de prospectus, il serait un guide de premier choix, si la jeune femme souhaitait des détails sur chacune des œuvres.
- Tu as envie d’aller rencontrer une personnalité en particulier ? Si ce n’est pas le cas, je t’emmenerai voir mon tableau favori…
Puisqu’il était à la faculté, mais certainement pas en service, Dhan avait décidé de s’habiller en civil, pour la soirée. Sans arborer totalement son look de tatoueur en manches courtes et veste en jean, il avait quitté son costume trois pièces pour une simple chemise blanche moins conventionnelle, un pull sombre dessinant l’amplitude de ses épaules et un pantalon noir. C’était sobre, plutôt basique, mais les baskets à ses pieds avaient le mérite de passer un message on ne peut plus clair : Il n’était pas là pour faire le guide pour les badauds. Il observait le tableau de l’ancien Doyen, qu’il n’avait connu qu’en tant qu’étudiant, et encore, quand une main fraiche et fine vint se glisser dans la sienne. Il n’eut pas besoin de détourner le regard pour deviner à qui appartenait ce contact délicat, mais le fit quand même, se détournant de l’œuvre le temps du baiser que lui offrait Alex. Pas de pudeur surannée entre eux, depuis qu’Alex avait terminé la fac, leur couple était officiel aux yeux de la populace. Et puisque cela n’avait pas grand-chose de scandaleux, les murmures et les regards curieux s’étaient vite détournés au profit d’histoires croustillantes que la leur, et c’était tant mieux.
- Tu m’as manqué aussi, répondit il tout simplement, déposant un second baiser sur le front de la jeune femme, juste à hauteur.
Depuis la rentrée, ils avaient pris l’habitude de se voir, de plus en plus souvent, jusqu’à un rythme quasi quotidien. Ils ne vivaient pas ensemble, et l’organisation de leurs journées était bien différente, mais ils trouvaient toujours le temps de passer un moment tous les deux. Alex passait plus que souvent à la coloc, Dhan quant à lui se libérait entre midi et deux pour déjeuner avec elle. Il n’était pas encore venu la chercher en bas du manoir familial, et ne le ferait pas tant qu’elle ne le lui demandait pas explicitement. Il savait la délicatesse que ce genre de présentation pouvait revêtir dans une famille de sang pur. Il ne voulait mettre Alex en difficulté juste pour ça. Il sourit en entendant le débit soutenu de la jeune femme, signe qu’elle était en pleine forme. Tant mieux, de bonne humeur, elle serait surement plus à même d’écouter ce qu’il avait à lui dire.
- J’ai passé une bonne journée, oui, je te remercie… J’ai fait le tour de l’exposition plusieurs fois. Pour le bizarre je ne pourrais pas te l’assurer, certaines de nos personnalités locales sont étranges… mais rien de dangereux, ça, c’est promis. Et pour ce qui est du dîner…
Il ramena la main d’Alex à ses lèvres, embrassant ses doigts avec un sourire.
- J’avais en tête de t’emmener dans un endroit plus plaisant que le fast food de la ville. Mais commençons pas le commencement. Shall we ?
D’un mouvement de la tête, il indiqua à Alex le début de la visite. Pas besoin de prospectus, il serait un guide de premier choix, si la jeune femme souhaitait des détails sur chacune des œuvres.
- Tu as envie d’aller rencontrer une personnalité en particulier ? Si ce n’est pas le cas, je t’emmenerai voir mon tableau favori…
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Lun 13 Jan 2020 - 21:18
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Lorsqu’elle se retrouvait en compagnie, Alex en oubliait toutes les choses déplaisantes de la vie. Son départ de l’université, la difficulté qu’elle avait à faire quelque chose de sa vie, son retour chez ses parents et les remarques déplacées – mais nombreuses – de sa grand-mère ! Et quand donc, sa petite-fille allait faire un mariage dans les clous ? Sa grand-mère, pourtant peu bavarde, était remarquablement piplette lorsqu’il s’agissait de faire la morale à la dernière de cette branche de la famille. Les frères de la rouquine, eux, avaient eu plus de chance. Leur mariage arrangé avait été convenu – pour la plupart – mais consenti. Pour ceux qui n’étaient pas mariés, ou avaient choisi d’ignorer les convenances de leur sang, ils ne voyaient leur grand-mère maternelle qu’une fois tous les ans, lorsqu’il fallait faire bonne figure pour Noël. Si Alex avait de grandes difficultés à s’entendre avec son aïeule, elle avait tout de même une certaine affection pour elle et n’était pas prête à finir d’éclater la famille. Aussi, très peu de membre des Nightingal étaient au courant pour Dhan et elle. Son frère aîné, l’était, mais tout était particulier avec lui et la rouquine savait très bien qu’elle pouvait tout lui confier. Pour l’instant, tout cela n’avait rien d’idéal, mais c’était stable et sans problème. Elle écoutait les monologues interminables de son ancêtre, riait aux grimaces cachées d’une de ses belles-sœurs et repartait du manoir familial comme si de rien était. Un jour peut-être, elle aurait le courage de leur dire, mais pour l’instant, elle n’était pas prête au drama qui ne manquerait pas de lui tomber dessus le jour ou elle avouerait tout cela.
La rouquine laissait ses pensées s’évanouir dans un soupir d’aise. Ce n’était pas le moment de penser à cela. Elle préféra écouter la réponse de Dhan sur les potentiels risques de cette soirée. Très bien, elle pouvait gérer le bizarre, mais le danger.. Plus tellement ! Elle était vaccinée pour un moment encore !
- Plus plaisant que Bob’s Burgers ?, demanda-t-elle, faussement surprise qu’un tel lieu puisse exister. No way. Je pensais que tu aimais t’assoir sur des chaises en plastiques qui couines au milieu d’une populace transpirante après une longue journée de travail ! lança-t-elle.
Et pourtant, Bob’s Burgers était l’un des ses endroits favoris. Adieu l’élégance de la classe aristocrate. Bob’s Burgers était la représentation même de la liberté et du plaisir gustatif.
- Je plaisante, puisque ce n’est pas si dangereux, commençons par améliorer ma culture générale sur les anciens de ce monde, huhu !
La rouquine suivit alors Dhan et posait son regard égaré sur les quelques tableaux qu’elle croisait. La peinture, ce n’était pas son truc. Elle aimait beaucoup l’art comme la musique, le cinéma moldu ou la danse – et il ne fallait pas oublier le Quidditch, qui était l’art le plus extraordinaire du monde sorcier ! – mais elle trouvait la peinture trop tranquille. Oh, évidemment, elle s’était souvent fait remonter les bretelles par la Grosse Dame, qui gardait la porte de la tour des Gryffondors et se souvenait encore de ses vocalises inécoutables. Mais elle trouvait les tableaux limités. Ils étaient piégés dans leur monde de peinture et oui.. Ce n’était pas son truc. Aussi n’y connaissait-elle vraiment pas grand-chose. Hormis deux ou trois peintres célèbres qu’elle avait dû croiser avec ses parents, une ou deux fois, mais c’était tout. C’était d’ailleurs déjà bien assez !
- Tu sais quoi, emmène moi voir ta peinture favorite ? Je n’ai personnellement aucune idée de qui est qui et qui à fait quoi, avoua-t-elle, sans une once de honte dans la voix.
A quoi bon cacher des choses à Dhan, lorsque celui-ci la connaissait parfois mieux qu’elle-même.
- Est-ce que tu penses que ce sont vraiment les personnalités elles-mêmes qui réagissent dans leur tableau, ou est-ce simplement la vision qu’en avait le peintre qui s’exprime ? demanda-t-elle, son regard s’attardant un instant sur le tableau de celui qui avait – soi-disant – fondé l’université.
Pas amatrice de peinture, mais pas moins curieuse pour autant. Alex c’était souvent posé cette question, et personne ne répondait de la même manière. Sa grand-mère disait que tout dépendant de la personnalité peinte et son grand-père pensait qu’il ne s’agissait que d’un point de vu plus ou moins personnel du peintre ou de la société dans laquelle il vivait. En somme, il ne semblait pas y avoir de vraies réponses à cette question. Too bad.
La rouquine laissait ses pensées s’évanouir dans un soupir d’aise. Ce n’était pas le moment de penser à cela. Elle préféra écouter la réponse de Dhan sur les potentiels risques de cette soirée. Très bien, elle pouvait gérer le bizarre, mais le danger.. Plus tellement ! Elle était vaccinée pour un moment encore !
- Plus plaisant que Bob’s Burgers ?, demanda-t-elle, faussement surprise qu’un tel lieu puisse exister. No way. Je pensais que tu aimais t’assoir sur des chaises en plastiques qui couines au milieu d’une populace transpirante après une longue journée de travail ! lança-t-elle.
Et pourtant, Bob’s Burgers était l’un des ses endroits favoris. Adieu l’élégance de la classe aristocrate. Bob’s Burgers était la représentation même de la liberté et du plaisir gustatif.
- Je plaisante, puisque ce n’est pas si dangereux, commençons par améliorer ma culture générale sur les anciens de ce monde, huhu !
La rouquine suivit alors Dhan et posait son regard égaré sur les quelques tableaux qu’elle croisait. La peinture, ce n’était pas son truc. Elle aimait beaucoup l’art comme la musique, le cinéma moldu ou la danse – et il ne fallait pas oublier le Quidditch, qui était l’art le plus extraordinaire du monde sorcier ! – mais elle trouvait la peinture trop tranquille. Oh, évidemment, elle s’était souvent fait remonter les bretelles par la Grosse Dame, qui gardait la porte de la tour des Gryffondors et se souvenait encore de ses vocalises inécoutables. Mais elle trouvait les tableaux limités. Ils étaient piégés dans leur monde de peinture et oui.. Ce n’était pas son truc. Aussi n’y connaissait-elle vraiment pas grand-chose. Hormis deux ou trois peintres célèbres qu’elle avait dû croiser avec ses parents, une ou deux fois, mais c’était tout. C’était d’ailleurs déjà bien assez !
- Tu sais quoi, emmène moi voir ta peinture favorite ? Je n’ai personnellement aucune idée de qui est qui et qui à fait quoi, avoua-t-elle, sans une once de honte dans la voix.
A quoi bon cacher des choses à Dhan, lorsque celui-ci la connaissait parfois mieux qu’elle-même.
- Est-ce que tu penses que ce sont vraiment les personnalités elles-mêmes qui réagissent dans leur tableau, ou est-ce simplement la vision qu’en avait le peintre qui s’exprime ? demanda-t-elle, son regard s’attardant un instant sur le tableau de celui qui avait – soi-disant – fondé l’université.
Pas amatrice de peinture, mais pas moins curieuse pour autant. Alex c’était souvent posé cette question, et personne ne répondait de la même manière. Sa grand-mère disait que tout dépendant de la personnalité peinte et son grand-père pensait qu’il ne s’agissait que d’un point de vu plus ou moins personnel du peintre ou de la société dans laquelle il vivait. En somme, il ne semblait pas y avoir de vraies réponses à cette question. Too bad.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Mer 15 Jan 2020 - 18:10
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La bonne humeur naturelle d’Alex avait quelque chose de reposant pour le taciturne secrétaire, frayant chaque jour contre une myriade de problèmes, de difficultés, de sollicitations et autres réclamations en tout genre. Bizarrement, on ne venait jamais le voir quand tout allait bien, pour le féliciter d’une tâche réussie ou d’un service rendu, mais plutôt pour se plaindre d’un évier bouché ou d’une pénurie de plants d’aconit pour le cours de potion du soir même. Alors oui, le sourire de la jolie rousse le soir venu, même fatiguée, même tête en l’air, était une récompense à la patience déployée toute la journée durant. Quand il était avec la jeune femme, il n’était plus le secrétaire de l’éminente faculté d’Hungcalf. Il était Dhan, juste Dhan, son petit ami, le grand type tatoué qui sort avec un feu follet, un petit bout de femme aussi flamboyant qu’attachant.
- Oui plus plaisant Mademoiselle. Je dis pas que ce sera aussi gras et jouissif, mais plaisant, je mets un billet dessus.
Un sourire complice, et déjà le couple s’avançait dans le couloir transformé en galerie d’art pour l’occasion. En tant qu’étudiants, ils avaient du le traverser de mille et une façon, ce couloir : Le nez dans les parchemins, en courant, en retard, en trainant les pieds, les yeux rivés dans ceux d’un camarade, ou en plein milieu de la nuit, pour une raison plus ou moins avouable … C’était un couloir on ne pouvait plus ordinaire, rendu extraordinaire par les personnalités qui avaient été installées sur les murs de pierre.
- Qu’il en soit ainsi, je vais t’amener devant ma peinture préférée, et j’ai dans l’idée qu’elle ne te laissera pas indifférente.
Tenant toujours la main de la jeune femme dans la sienne, ils passèrent devant plusieurs tableaux qui saluèrent le secrétaire à leur passage, jusqu’à ce qu’il s’arrête devant un grand tableau représentant un couple mixte, un homme au chapeau pointu et au teint pâle, se tenant près d’un télescope doré, mais tout concentré sur ce qu’une jeune femme vêtue d’un sari fabuleux lui montrait dans une boule de cristal.
- Alex, je te présente Oscar et Nayana Liddel. Oscar est l’oncle d’Alice Liddel, pour qui Lewis Caroll a écrit Alice aux pays des merveilles, et il est également un ancien enseignant d’Astronomie qui a donné son nom à notre propre tour d’observation des étoiles ici, à l’université. Quant à Nayana, peut être la connais tu de nom également, elle est une des voyantes les plus en vogue à l’époque victorienne. Elle disposait du don de troisième, et a tiré les cartes jusqu’à Buckingham Palace … Elle était experte en astrologie védique et en tirage de cartes hindoues. C’était une femme lettrée évidemment, qui lisait dans les étoiles le futur quand son mari tâchait d’y entendre le présent.
S’approchant sensiblement du tableau, Dhan salua les deux anciens enseignants, leur faisant lever la tête de leurs observations. Nayana aux longs cils sombres et au regard pénétrant leur offrit un sourire lumineux, mystique, pressant le bras de son mari pour l’enjoindre à la concentration.
- Regardez très cher, quel couple bien assorti… ils me rappellent quelques autres sorciers de belle naissance, n’est ce pas ?
L’astronome, dont la chevelure cuivrée et désordonnée dépassait légèrement de son chapeau, pencha la tête sur le coté, sans comprendre l’amusement de sa femme.
- Ma foi, non, cela ne me dit rien… Ce garçon-là serait-il de ta famille, mon amie ?
Dhan sourit un peu plus, répondant au passage à la dernière interrogation de la jeune femme.
- Je pense qu’il y a un peu des deux, et que le mélange est conditionné par la qualité du sort lancée à la peinture… J’ai beaucoup étudié les techniques de cette époque quand j’ai commencé à ensorceler mes tatouages, l’ère victorienne était un âge doré pour les arts magiques.
L’indienne ne les avait pas quitté des yeux, les couvant d’un air gourmand et curieux.
- Et bien, comptez vous donc nous saluer en personne, où vous détournez vous déjà ?
Le sorcier haussa les épaules, puis désigna le marche pied en bas du tableau à Alex, lui tendant la main pour l’aider à monter.
- Les dames d’abord.
- Oui plus plaisant Mademoiselle. Je dis pas que ce sera aussi gras et jouissif, mais plaisant, je mets un billet dessus.
Un sourire complice, et déjà le couple s’avançait dans le couloir transformé en galerie d’art pour l’occasion. En tant qu’étudiants, ils avaient du le traverser de mille et une façon, ce couloir : Le nez dans les parchemins, en courant, en retard, en trainant les pieds, les yeux rivés dans ceux d’un camarade, ou en plein milieu de la nuit, pour une raison plus ou moins avouable … C’était un couloir on ne pouvait plus ordinaire, rendu extraordinaire par les personnalités qui avaient été installées sur les murs de pierre.
- Qu’il en soit ainsi, je vais t’amener devant ma peinture préférée, et j’ai dans l’idée qu’elle ne te laissera pas indifférente.
Tenant toujours la main de la jeune femme dans la sienne, ils passèrent devant plusieurs tableaux qui saluèrent le secrétaire à leur passage, jusqu’à ce qu’il s’arrête devant un grand tableau représentant un couple mixte, un homme au chapeau pointu et au teint pâle, se tenant près d’un télescope doré, mais tout concentré sur ce qu’une jeune femme vêtue d’un sari fabuleux lui montrait dans une boule de cristal.
- Alex, je te présente Oscar et Nayana Liddel. Oscar est l’oncle d’Alice Liddel, pour qui Lewis Caroll a écrit Alice aux pays des merveilles, et il est également un ancien enseignant d’Astronomie qui a donné son nom à notre propre tour d’observation des étoiles ici, à l’université. Quant à Nayana, peut être la connais tu de nom également, elle est une des voyantes les plus en vogue à l’époque victorienne. Elle disposait du don de troisième, et a tiré les cartes jusqu’à Buckingham Palace … Elle était experte en astrologie védique et en tirage de cartes hindoues. C’était une femme lettrée évidemment, qui lisait dans les étoiles le futur quand son mari tâchait d’y entendre le présent.
S’approchant sensiblement du tableau, Dhan salua les deux anciens enseignants, leur faisant lever la tête de leurs observations. Nayana aux longs cils sombres et au regard pénétrant leur offrit un sourire lumineux, mystique, pressant le bras de son mari pour l’enjoindre à la concentration.
- Regardez très cher, quel couple bien assorti… ils me rappellent quelques autres sorciers de belle naissance, n’est ce pas ?
L’astronome, dont la chevelure cuivrée et désordonnée dépassait légèrement de son chapeau, pencha la tête sur le coté, sans comprendre l’amusement de sa femme.
- Ma foi, non, cela ne me dit rien… Ce garçon-là serait-il de ta famille, mon amie ?
Dhan sourit un peu plus, répondant au passage à la dernière interrogation de la jeune femme.
- Je pense qu’il y a un peu des deux, et que le mélange est conditionné par la qualité du sort lancée à la peinture… J’ai beaucoup étudié les techniques de cette époque quand j’ai commencé à ensorceler mes tatouages, l’ère victorienne était un âge doré pour les arts magiques.
L’indienne ne les avait pas quitté des yeux, les couvant d’un air gourmand et curieux.
- Et bien, comptez vous donc nous saluer en personne, où vous détournez vous déjà ?
Le sorcier haussa les épaules, puis désigna le marche pied en bas du tableau à Alex, lui tendant la main pour l’aider à monter.
- Les dames d’abord.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Dim 19 Jan 2020 - 11:49
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La rouquine pencha la tête sur le côté, un grand sourire amusé sur ces lèvres. Plus plaisant, elle n’en doutait pas. Il fallait dire que si son fastfood préféré était le meilleur de la ville – à son humble avis d’amatrice – il n’y avait que la nourriture qui valait le détour. Il s’agissait en réalité d’un camion qui bougeait au gré des jours et des envies de son propriétaire. Il se calait parfois sous un pont, près de l’eau, ou sur une place publique. L’homme, bien qu’appartenant au monde des sorciers, se complaisait dans la non-utilisation de sa magie, et ne perdait donc pas de temps à embellir son van. Alex le soupçonnait d’être un cracmol. Elle ne lui avait cependant jamais demandé, et s’en moquait : tant que sa nourriture restait délicieuse, cela lui convenait parfaitement ! Aussi, la rouquine ne paria pas contre son compagnon. Elle savait reconnaitre la vérité lorsqu’elle la connaissait, et n’était pas prête à perdre un billet, ou deux, pour soutenir sa fierté. Mais, avant de penser à manger, il leur fallait aller visiter cette exposition. La curiosité de la jeune femme était entière – et l’excuse de revoir son ancienne université parfaite ! Elle s’accrocha au bras du secrétaire, et observait autour d’elle, l’œil attentif, les peintures qui étaient accrochées aux murs de l’école. Certains personnages les suivaient du regard, d’autres étaient occupés à discuter avec d’autres sorciers. L’un d’eux dormait, et son ronflement détonnait avec l’esprit du lieu et la petite musique qui accompagnait les visiteurs.
Alex se laissa guider par Dhan, et ils arrivèrent rapidement au niveau d’une grande peinture sur laquelle on retrouvait deux personnages. Un homme se tenait près d’un télescope et était tout captivé par une boule de cristal contrôlée par une femme portant un safari bleu. Si Alex était supposée les reconnaitre, il n’en était rien. Oscar et Nayana Liddel ? Un sourire éclaira le visage de la rouquine. Les deux personnages étaient donc mariés ? Le miroir était parfait avec elle et Dhan, la bague en moins. Le secrétaire avait eu raison : ce tableau ne l’a laissait pas indifférente. Les deux sorciers de la peinture semblaient avoir cette complicité que tout le monde rêvait d’avoir avec sa moitié. Un lien unique qui durait et leur permettait de vivre leur vie au mieux de leur capacité et ceux, malgré les difficultés d’une période compliqué. Et l’époque Victorienne en était une, du moins, de ce qu’elle avait entendu. Et un nombre incalculable de questions s’allumèrent dans l’esprit de la Nightingal. Comment deux personnes si différentes avaient-elles put être ensemble ? Il n’y avait qu’à voir la fermeture d’esprit avec laquelle quelques personnes du monde modernes vivaient actuellement, alors à cette époque ? La jeune femme n’osait pas imaginer. Enfin, elle pouvait se consoler avec le bonheur réel que la peinture laissait transparaître. Et puis, Dhan le lui avait expliqué : ce couple avait été l’un des plus prisés de son époque, ou peut-être était-ce les vestiges d’un article qu’elle avait lu il y a bien longtemps ? Maybe. La sorcière ne saurait retrouver cette information mais au vu des habits des Liddel, elle le croyait volontiers.
L’indienne du tableau leur adressa alors la parole, impliquant son mari, perdu dans ses pensées, dans ce début de conversation. Cette petite scène tira un petit rire à la rouquine. Nayana Liddel semblait pleine de joie, pétillante, amusante, quant à son mari, il était concentré sur son travail, un peu à côté de la sociabilisation. Alex avait comme l’impression que ce tableau avait été placé pour Dhan et elle, et cela lui plaisait énormément. Quand au secrétaire, il pris la peine de répondre à la question de la jeune qui hocha la tête, tout en gardant son regard sur la peinture, perdu sur la beauté de la voyante et les pointes cuivrés de l’astronome à ses côtés. Nayana leur demanda ensuite s’ils comptaient les rejoindre ou s’ils allaient déjà voir ailleurs.
Les rejoindre ? Alex avisa le petit escabeau en bas de la peinture et. Oh shit ! Elle n’avait vraiment pas tout lu, right ? Ou alors avait-elle oublié ? Etait-elle si dispersée que cela, pour oublier que le but ultime de cette soirée était de rendre visite à des sorciers célèbres et visiter l’Inverness de leur époque ? Alex poussa un long soupir, se sentant idiote, avant de se saisir de la main de Dhan et de passer les quelques marches qui lui permirent de rejoindre le fameux couple. Elle n’aurait jamais pu penser qu’elle entrerait dans un tableau une fois dans sa vie, et encore moins un de cet acabit ! La traversée se fit sans soucis. A peine le temps d’un frisson qu’elle se retrouva dans la salle d’astronomie d’Hungcalf de l’époque victorienne. Elle constata assez rapidement son changement d’allure. Ses cheveux étaient ramenés en arrière et sa robe noir tout en simplicité avait été échangée pour une robe de la même couleur mais pour laquelle quelques pièces de dentelles avaient été rajoutée et dont le décolleté était plus prononcé. La chaîne en argent qu’elle portait d’ordinaire avait été troquée contre une pièce plus élaborée fait dans le même métal avec en son cœur un ruby.
- Quelle charmante créature que vous êtes, ma chère ! C’est un plaisir de vous accueillir ici !, s’exclama la voyante, attrapant les mains d’Alex avant de la tirer vers la fenêtre de la tour d’astronomie. Regardez donc ce paysage !
Alex n’avait même pas eu le temps de voir avec quels habits la magie avait transformé son secrétaire. Le regard de la jeune femme fut toutefois attiré par le paysage qui s’offrait à elle. L’Inverness de l’époque n’avait rien à voir avec celle qu’elle connaissait. La ville était bien plus réduite, les maisons bien moins nombreuses. Le château était toujours là, fier et puissant, une merveille d’architecture. Sans détourner son regard, la jeune sorcière, d’un signe de la main, intima Dhan à la rejoindre.
- Viens voir par ici, Dhan, c’est splendide ! s’exclama-t-elle, tirant un sourire au couple de sorcier, ravis de partager leur époque.
- Une telle comète, cela ne se croise pas tous les jours, souffla le vieil astronome, le regard brillant d’une certaine nostalgie, alors qu’il observait sa propre femme et Alex à la fenêtre. Il se leva et s’approcha lui aussi de l'ouverture. Pourquoi ne pas regarder à travers mon télescope. Avec ces nuages, l’étude des astres n’est pas possible, mais vous pourrez surement voir d’un peu plus près ce qui se passe dans notre chère petite ville., proposa-t-il, en désignant du doigt son instrument de travail.
- Excellente idée, et vous pourrez vous y rendre ensuite. ajouta l’Indienne, un charmant sourire pendant à ses lèvres.
Quant au regard de la rouquine, il brillait de mille feu, ravie d’être dans cet endroit, loin de tout le reste. Elle en oubliait presque le message perturbant que lui avait envoyé Dhan le matin même. Qu’importe. Elle voulait explorer, s’amuser, et profiter.
Alex se laissa guider par Dhan, et ils arrivèrent rapidement au niveau d’une grande peinture sur laquelle on retrouvait deux personnages. Un homme se tenait près d’un télescope et était tout captivé par une boule de cristal contrôlée par une femme portant un safari bleu. Si Alex était supposée les reconnaitre, il n’en était rien. Oscar et Nayana Liddel ? Un sourire éclaira le visage de la rouquine. Les deux personnages étaient donc mariés ? Le miroir était parfait avec elle et Dhan, la bague en moins. Le secrétaire avait eu raison : ce tableau ne l’a laissait pas indifférente. Les deux sorciers de la peinture semblaient avoir cette complicité que tout le monde rêvait d’avoir avec sa moitié. Un lien unique qui durait et leur permettait de vivre leur vie au mieux de leur capacité et ceux, malgré les difficultés d’une période compliqué. Et l’époque Victorienne en était une, du moins, de ce qu’elle avait entendu. Et un nombre incalculable de questions s’allumèrent dans l’esprit de la Nightingal. Comment deux personnes si différentes avaient-elles put être ensemble ? Il n’y avait qu’à voir la fermeture d’esprit avec laquelle quelques personnes du monde modernes vivaient actuellement, alors à cette époque ? La jeune femme n’osait pas imaginer. Enfin, elle pouvait se consoler avec le bonheur réel que la peinture laissait transparaître. Et puis, Dhan le lui avait expliqué : ce couple avait été l’un des plus prisés de son époque, ou peut-être était-ce les vestiges d’un article qu’elle avait lu il y a bien longtemps ? Maybe. La sorcière ne saurait retrouver cette information mais au vu des habits des Liddel, elle le croyait volontiers.
L’indienne du tableau leur adressa alors la parole, impliquant son mari, perdu dans ses pensées, dans ce début de conversation. Cette petite scène tira un petit rire à la rouquine. Nayana Liddel semblait pleine de joie, pétillante, amusante, quant à son mari, il était concentré sur son travail, un peu à côté de la sociabilisation. Alex avait comme l’impression que ce tableau avait été placé pour Dhan et elle, et cela lui plaisait énormément. Quand au secrétaire, il pris la peine de répondre à la question de la jeune qui hocha la tête, tout en gardant son regard sur la peinture, perdu sur la beauté de la voyante et les pointes cuivrés de l’astronome à ses côtés. Nayana leur demanda ensuite s’ils comptaient les rejoindre ou s’ils allaient déjà voir ailleurs.
Les rejoindre ? Alex avisa le petit escabeau en bas de la peinture et. Oh shit ! Elle n’avait vraiment pas tout lu, right ? Ou alors avait-elle oublié ? Etait-elle si dispersée que cela, pour oublier que le but ultime de cette soirée était de rendre visite à des sorciers célèbres et visiter l’Inverness de leur époque ? Alex poussa un long soupir, se sentant idiote, avant de se saisir de la main de Dhan et de passer les quelques marches qui lui permirent de rejoindre le fameux couple. Elle n’aurait jamais pu penser qu’elle entrerait dans un tableau une fois dans sa vie, et encore moins un de cet acabit ! La traversée se fit sans soucis. A peine le temps d’un frisson qu’elle se retrouva dans la salle d’astronomie d’Hungcalf de l’époque victorienne. Elle constata assez rapidement son changement d’allure. Ses cheveux étaient ramenés en arrière et sa robe noir tout en simplicité avait été échangée pour une robe de la même couleur mais pour laquelle quelques pièces de dentelles avaient été rajoutée et dont le décolleté était plus prononcé. La chaîne en argent qu’elle portait d’ordinaire avait été troquée contre une pièce plus élaborée fait dans le même métal avec en son cœur un ruby.
- Quelle charmante créature que vous êtes, ma chère ! C’est un plaisir de vous accueillir ici !, s’exclama la voyante, attrapant les mains d’Alex avant de la tirer vers la fenêtre de la tour d’astronomie. Regardez donc ce paysage !
Alex n’avait même pas eu le temps de voir avec quels habits la magie avait transformé son secrétaire. Le regard de la jeune femme fut toutefois attiré par le paysage qui s’offrait à elle. L’Inverness de l’époque n’avait rien à voir avec celle qu’elle connaissait. La ville était bien plus réduite, les maisons bien moins nombreuses. Le château était toujours là, fier et puissant, une merveille d’architecture. Sans détourner son regard, la jeune sorcière, d’un signe de la main, intima Dhan à la rejoindre.
- Viens voir par ici, Dhan, c’est splendide ! s’exclama-t-elle, tirant un sourire au couple de sorcier, ravis de partager leur époque.
- Une telle comète, cela ne se croise pas tous les jours, souffla le vieil astronome, le regard brillant d’une certaine nostalgie, alors qu’il observait sa propre femme et Alex à la fenêtre. Il se leva et s’approcha lui aussi de l'ouverture. Pourquoi ne pas regarder à travers mon télescope. Avec ces nuages, l’étude des astres n’est pas possible, mais vous pourrez surement voir d’un peu plus près ce qui se passe dans notre chère petite ville., proposa-t-il, en désignant du doigt son instrument de travail.
- Excellente idée, et vous pourrez vous y rendre ensuite. ajouta l’Indienne, un charmant sourire pendant à ses lèvres.
Quant au regard de la rouquine, il brillait de mille feu, ravie d’être dans cet endroit, loin de tout le reste. Elle en oubliait presque le message perturbant que lui avait envoyé Dhan le matin même. Qu’importe. Elle voulait explorer, s’amuser, et profiter.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Ven 24 Jan 2020 - 23:03
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Après avoir aidé Alex à monter dans le tableau, Dhan n’eut qu’à lever la jambe un peu plus haute qu’à l’ordinaire pour passer au travers du cadre. Le contact de la toile collait à son visage comme un masque, avant d’inspirer cet air chargé d’odeurs différentes, inconnues, mélange des effleuves de peinture fraiche et d’autres fragrances plus âcres, d’époque. Rien de véritablement perturbant pour le secrétaire qui avait déjà visité chaque tableau pendant de longues heures pour en vérifier les limites et la qualité des sortilèges. D’ailleurs, il avait là une légère longueur d’avance sur sa compagne dans la découverte de leur environnement : il avait même le luxe d’avoir choisi sa tenue, l’ayant visualisé dans son esprit avant de passer de l’autre coté du miroir de détrempe, là où Alex allait avoir la surprise d’une nouvelle parure sur son corps et autour de son cou. A sa suite, il avait profité de la vue délicieuse de ses vêtements modernes se changeant en robe d’époque d’un noir de jais soyeux, le jupon qui s’épaissit pour mieux souligner sa taille fine. De son coté, il époussetait la craie sur son pantalon de toile noire raide, rajustant un veston de velours d’un bordeaux foncé et riche tirant presque sur le prune, richement travaillé de dentelle d’obsidienne se refermant sur un col raide plaqué, qui donnait une autre envergure à sa haute taille.
Nayana l’observa avec le regard appréciateur d’une tante satisfaite de l’accoutrement de son plus jeune neveu, alors qu’il rejoignait Alex pour partager la vue qui l’enthousiasmait tant. L’Inverness du dix neuvième siècle était à la fois bien similaire et tout à fait différent de celui dans lequel ils évoluaient au quotidien : le quartier magique se mêlait parfaitement au quartier moldu, et les hauts immeubles n’avaient pas encore défigurés le centre du bourg. Les rues étaient éclairées aux réverbères, dont seule la couleur des flammes permettait de distinguer leur nature enchantée ou non. Le Ness coulait tranquillement au milieu de la ville, étendant un bras long et son courant placide entrainant les bateaux jusqu’à la baie de Beauly Firth. Le ciel était certes nuageux, mais cela ne semblait pas décourager les noctambules de courir après la fortune et leur bonne étoile dans les rues, à défaut de la Voie Lactée.
- C’est magnifique en effet, il est difficile d’imaginer que la ville a été un jour si ramassée, et pourtant toujours si dynamique et vivante… Madame Liddel, pensez vous qu’il serait possible de faire profiter à mon amie de vos … Dons incroyables ? Vos dernières prédictions m’ont laissé pantois, et pourtant je peux vous assurer qu’il en faut beaucoup pour m’impressionner…
La sorcière s’inclina dans une révérence flattée, arrachant d’une poigne douce Alex à son mari qui s’était mis en tête de lui expliquer tous les détails techniques de son télescope, l’amenant dans le grand salon aux tentures lourdes et riches. Dans l’air flottait des relents d’encens qui donnaient à Dhan la sensation confortable d’être chez lui, le chez lui de sa petite enfance. Tenant la main d’albâtre de l’anglaise dans la sienne, la devineresse rajusta le voile sur sa coiffe, avant de plonger son regard noir d’une profondeur troublante dans celui de la jeune femme. Nayana exsudait d’un charme, d’un magnétisme qui frôlait le mystique, le caressait sans y basculer vraiment, la lueur de malice dans les pupilles éloignant les tentations fanatiques.
- Et bien ma très chère, comment dire non à un si charmant jeune homme, n’est ce pas ? Voyons voir… Belle enfant de l’été, Fougueuse Alexandra… Parce que c’est bien là votre nom, n’est ce pas ? Mon beau rossignol, votre sourire me rappelle celui de mon amie Florence, une parente, à n’en pas douter.
Dhan ne disait rien, adossé au mur, les bras croisés, le sourire aux lèvres. Florence Nightingale, sorcière italienne de naissance, anglaise jusqu’au bout des ongles, qui avait révolutionné la médicomagie et les pratiques infirmières de son époque. Elle était connue jusque dans les manuels d’enseignements des non magiciens, mais Alex en avait elle seulement conscience ? Que l’esprit de la voyante ait fait le rapprochement était prodigieux, mais le charme ne s’arrêtait pas là. L’indienne avait délicatement ouvert la main d’Alex avec des airs de ne pas y toucher, la paume vers le plafond, et le bout de ses ongles encrés caressaient la peau striée, s’attardant sur les lignes de sa main, le regard passant de celles-ci au regard de la jeune femme. Elle gloussa doucement, un bruit guttural qui laissa la place à sa voix chaude et suave, mâtiné d’un accent maternel pour le Chaffinch.
- J’ai bien peur de ne pas vous surprendre en vous annonçant que votre ligne de cœur présente une rencontre formidable, dans la fin de votre vingtaine, d’un homme que vous n’auriez pas soupçonné, au premier abord. Cela étant, je n’aime pas m’attarder sur la vie sentimentale des femmes. Nous ne nous limitons pas à nos élans du corps, que diable, il y a tellement plus en nous. D’ailleurs, voyez… Votre ligne de tête est fabuleuse, votre mont de Jupiter, et que dire de celui de Mars. *elle tourna la tête vers Dhan, un air entendu* Quite a temper, isn’t it ?
Dhan acquiesça sans un mot, alors que Nayana refermait la main d’Alex entre les siennes, la détaillant de son regard brillant, dans tous les sens du terme.
- L’avenir est une science du philosophe et du poète, la divination, celle du croyant et du pieu, non à dans un destin tout tracé, mais à celui qui sera le prévôt et le prêcheur de ses propres rêves. Si votre âme est aussi belle que vos mains, Mademoiselle Nightingale, je ne me fais pas de souci pour vous. Et à présent, sortez ! profitez de la nuit si douce, et de la compagnie qui, à n’en pas douter, le sera tout autant. Cela dit, songez à prendre une cape, couvrez vous. Qui sait si le temps ne pourrait pas tourner à l’orage…
Les iris s’étaient voilées un instant, en direction de Dhan le sourire s’était fait un peu triste, avertissement bienveillant à mots couverts. Alex ne pouvait pas comprendre, bien sur. Lui en revanche, avait saisi. Il ferait attention.
Nayana l’observa avec le regard appréciateur d’une tante satisfaite de l’accoutrement de son plus jeune neveu, alors qu’il rejoignait Alex pour partager la vue qui l’enthousiasmait tant. L’Inverness du dix neuvième siècle était à la fois bien similaire et tout à fait différent de celui dans lequel ils évoluaient au quotidien : le quartier magique se mêlait parfaitement au quartier moldu, et les hauts immeubles n’avaient pas encore défigurés le centre du bourg. Les rues étaient éclairées aux réverbères, dont seule la couleur des flammes permettait de distinguer leur nature enchantée ou non. Le Ness coulait tranquillement au milieu de la ville, étendant un bras long et son courant placide entrainant les bateaux jusqu’à la baie de Beauly Firth. Le ciel était certes nuageux, mais cela ne semblait pas décourager les noctambules de courir après la fortune et leur bonne étoile dans les rues, à défaut de la Voie Lactée.
- C’est magnifique en effet, il est difficile d’imaginer que la ville a été un jour si ramassée, et pourtant toujours si dynamique et vivante… Madame Liddel, pensez vous qu’il serait possible de faire profiter à mon amie de vos … Dons incroyables ? Vos dernières prédictions m’ont laissé pantois, et pourtant je peux vous assurer qu’il en faut beaucoup pour m’impressionner…
La sorcière s’inclina dans une révérence flattée, arrachant d’une poigne douce Alex à son mari qui s’était mis en tête de lui expliquer tous les détails techniques de son télescope, l’amenant dans le grand salon aux tentures lourdes et riches. Dans l’air flottait des relents d’encens qui donnaient à Dhan la sensation confortable d’être chez lui, le chez lui de sa petite enfance. Tenant la main d’albâtre de l’anglaise dans la sienne, la devineresse rajusta le voile sur sa coiffe, avant de plonger son regard noir d’une profondeur troublante dans celui de la jeune femme. Nayana exsudait d’un charme, d’un magnétisme qui frôlait le mystique, le caressait sans y basculer vraiment, la lueur de malice dans les pupilles éloignant les tentations fanatiques.
- Et bien ma très chère, comment dire non à un si charmant jeune homme, n’est ce pas ? Voyons voir… Belle enfant de l’été, Fougueuse Alexandra… Parce que c’est bien là votre nom, n’est ce pas ? Mon beau rossignol, votre sourire me rappelle celui de mon amie Florence, une parente, à n’en pas douter.
Dhan ne disait rien, adossé au mur, les bras croisés, le sourire aux lèvres. Florence Nightingale, sorcière italienne de naissance, anglaise jusqu’au bout des ongles, qui avait révolutionné la médicomagie et les pratiques infirmières de son époque. Elle était connue jusque dans les manuels d’enseignements des non magiciens, mais Alex en avait elle seulement conscience ? Que l’esprit de la voyante ait fait le rapprochement était prodigieux, mais le charme ne s’arrêtait pas là. L’indienne avait délicatement ouvert la main d’Alex avec des airs de ne pas y toucher, la paume vers le plafond, et le bout de ses ongles encrés caressaient la peau striée, s’attardant sur les lignes de sa main, le regard passant de celles-ci au regard de la jeune femme. Elle gloussa doucement, un bruit guttural qui laissa la place à sa voix chaude et suave, mâtiné d’un accent maternel pour le Chaffinch.
- J’ai bien peur de ne pas vous surprendre en vous annonçant que votre ligne de cœur présente une rencontre formidable, dans la fin de votre vingtaine, d’un homme que vous n’auriez pas soupçonné, au premier abord. Cela étant, je n’aime pas m’attarder sur la vie sentimentale des femmes. Nous ne nous limitons pas à nos élans du corps, que diable, il y a tellement plus en nous. D’ailleurs, voyez… Votre ligne de tête est fabuleuse, votre mont de Jupiter, et que dire de celui de Mars. *elle tourna la tête vers Dhan, un air entendu* Quite a temper, isn’t it ?
Dhan acquiesça sans un mot, alors que Nayana refermait la main d’Alex entre les siennes, la détaillant de son regard brillant, dans tous les sens du terme.
- L’avenir est une science du philosophe et du poète, la divination, celle du croyant et du pieu, non à dans un destin tout tracé, mais à celui qui sera le prévôt et le prêcheur de ses propres rêves. Si votre âme est aussi belle que vos mains, Mademoiselle Nightingale, je ne me fais pas de souci pour vous. Et à présent, sortez ! profitez de la nuit si douce, et de la compagnie qui, à n’en pas douter, le sera tout autant. Cela dit, songez à prendre une cape, couvrez vous. Qui sait si le temps ne pourrait pas tourner à l’orage…
Les iris s’étaient voilées un instant, en direction de Dhan le sourire s’était fait un peu triste, avertissement bienveillant à mots couverts. Alex ne pouvait pas comprendre, bien sur. Lui en revanche, avait saisi. Il ferait attention.
Made by Neon Demon
- La tenue de Dhan:
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Lun 27 Jan 2020 - 20:15
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La vue d’Inverness qu’elle avait de la tour d’astronomie n’était pas le seul ravissement à ses yeux. Lorsqu’elle posa son regard clair sur Dhan, un large sourire étira davantage ses lèvres que la magie du tableau avaient peintes en une couleur qui rappelait très facilement la couleur prune de la veste de son compagnon. La teinte choisie était originale pour l’époque, mais raffiné et assortie à sa robe sombre. Et cette robe, oh cette robe ! Un vrai petit bijou. Alex espérait sincèrement pouvoir repartir avec et la garder dans son dressing, bien rangée. Elle ne serait surement pas en mesure de la ressortir un jour, mais après tout, vu le monde dans lequel elle vivait, tout était possible. Tout. La jeune femme craignait cependant que cette œuvre d’art de l’époque Victorienne ne soit qu’une illusion magique liée au tableau des Liddle. Une déception toute relative, au vu du moment qu’elle vivait, et de la classe avec laquelle était habillé le secrétaire. Pas de basket blanche, plus de t-shirt en coton. Le sorcier portait un pantalon noir et une veste, en velours !. La rouquine avait passé sa main sur la manche du costume, surprise de voir que le velours pouvait tant l’éblouir. N’était-ce pas un matériau démodé ? La sorcière ne cessait d’être surprise, et positivement. Elle était pourtant née au milieu de la magie, il fallait croire que sa famille – bien que de sang purement sorcier – n’était des extrémistes de la baguette. Peut-être était-ce une chance ? Alex avait parfois l’impression de passer à côté de quelque chose, que cela soit du côté des sorciers, ou du côté des moldus. Comme si elle ne faisait tout qu’à moitié, choisissant ici et là ce qui lui convenait. Peut-être était-ce ce que tout le monde devait faire ? Tout était mieux que de rester enfermé dans son petit monde.
Ce soir, Alex restait pourtant dans cette bulle merveilleuse dans laquelle elle se trouvait. En charmante et agréable compagnie. Que demander mieux ? L’ancien astronome, aux pointes de cheveux roux, attira Alex auprès de son télescope.
- Voyez ma chère, comme ce télescope est une petite merveille ! A l’aide de lentilles différemment placées dans l’appareil, nous pouvons voir loin, très loin. Mettez votre œil là, au niveau de l’oculaire !! Vous devriez apercevoir les maisons de l'autre rive. A cette heure-ci, le falotier du quartier doit déjà allumer les premiers réverbères.
- Un falotier ? demanda la rouquine, curieuse de ce terme qu’elle n’avait jamais entendu.
- Vous ne devez plus avoir cela, à votre époque, mais pour nous, c’est indispensable. Un métier honorable d'apporter la lumière au moment de la nuit, répondit-il, un large sourire dévoilant ses dents jaunâtres.
Alex laissa échapper un « oh », comprenait mieux de quoi il s’agissait, mais avant qu’elle ne soit en mesure d’observer de nouveau la ville à travers cette lunette astronomique, la femme de l’astronome lui attrapa les mains et l’amena dans un petit salon joliment décoré aux tentures chaleureuse et à l’odeur épicée. La jeune sorcière soutint le regard de la voyante avec une appréhension mêlée d’excitation. Les voyantes n’étaient pas très bien vues, dans sa famille, et même si son ouverture d’esprit était bien plus importante que celle que ces ancêtres, Alex ne pouvait pas toujours aller contre la rivière Nightingal, le torrent était bien souvent trop fort ! L’ancienne Wright écouta tout de même avec grande attention les paroles de Nayana. L’indienne dégageait quelque chose d’indescriptible. Son sourire et son regard attiraient ceuxdes autres, magnétique et mystique. Tant et si bien que la Nightingal ne parvenait pas à s’en détourner. Elle observait les lèvres sombres de la voyante de mouvoir et absorba toutes les informations qu’elle lui faisait passer. Elle resta surprise de certaines – comment connaissait-elle son prénom ? En dehors de l’administratif, elle se faisait appeler Alex, et seulement Alex. Est-ce que Dhan était venu vendre des informations à la sorcière ? Non, avec une telle réputation, il n’y avait aucun doute à voir et peut-importe d’où elle venait et ceux en quoi elle croyait. Nayana Liddle était extraordinaire, et elle repris d’ailleurs, prédisant une rencontre inattendue. Un sourire étira les lèvres d’Alex. Cette prédiction du passé pouvait-elle être vraiment considéré comme telle ? Une prédiction ? Ses pensées volèrent un instant en direction de Dhan, qui observait la scène avec amusement, avant de se reporter, toutes entières, aux mots de la sorcière. Elle apprécia les notes féministes dans le discours de Nayana et laissa échapper un petit rire à la mention de son tempérament. Eh bien, Gryffondor, Wright, son sang anglais assaisonné de sang écossais. Est-ce que tout cela était surprenant ? Alex ne le pensait pas.
Elle était curieusement satisfaite de cette lecture généreusement offerte par la sorcière indienne qui termina d’ailleurs sur une note plus philosophique. Emue par les mots de Nayana, les yeux de la rouquine s’humidifièrent légèrement.
- Merci, Nayana, dit-elle, dans un large sourire, ne prêtant que peu attention à l’orage qu’elle annonçait. Elle était même curieuse de voir à quoi un climat pluvieux pouvait ressembler dans un endroit comme celui-ci. La jeune femme se retint un instant, avant de se décider à prendre la voyante dans ses bras, geste affectif, et inattendu. Mais la sorcière indienne ne se laissa pas prendre par la surprise et rendit son étreinte à la jeune femme, avec la douceur d’une tante attentionnée.
- Allez profitez de notre belle ville d’Inverness, à présent ! dit-elle, avant de pousser Alex délicatement vers son petit ami, déjà prêt à enfiler une cape.
- Bonne promenade, chers enfants ! ajouta Oscar qui posa ensuite son regard sur son épouse, encore éperdument amoureux de cette dernière, à n’en point douter.
Alex enfila une cape noire, renforcée en son intérieure d’un velours pourpre, qui promettait de la garder au chaud pour ce début de soirée. Elle adressa un petit signe de main au couple qui les avait accueillis et passa son bras sous celui de Dhan, un petit sourire collée à ses lèvres, ravie de ce début de soirée.
- Je crois qu’on n’aurait pas pu rêver faire une meilleure rencontre, avoua-t-elle, encore légèrement chamboulée par ce moment émouvant. Enfin, tout cela était calculé, right ? demanda-t-elle alors que son regard glissait, suspicieux, vers le visage de Dhan. Quelle autre surprise m’as-tu réservée ? questionna-t-elle, avant de proposer, d’elle-même. J’irais bien me promener près de la rivière ! OH, on pourrait aller voir le château, si je me souviens bien, sa construction viens à peine de commencer.. affirma-t-elle.
Et, sans attendre la réponse du sorcier, au moment où leurs chaussures touchèrent les dalles humides de l’ancienne cité, Alex vira en direction de ce qui allait être l’une des plus belles places fortes du Royaume-Uni. Il paraissait aussi que les McIntosh – le clan écossais de sa grand-mère, à une lettre près – n’étaient pas étrangers à ce château. Quant à cette Florence, Alex n’en avait jamais entendu parler, mais elle se promit de faire des recherches autour d’elle.
Ce soir, Alex restait pourtant dans cette bulle merveilleuse dans laquelle elle se trouvait. En charmante et agréable compagnie. Que demander mieux ? L’ancien astronome, aux pointes de cheveux roux, attira Alex auprès de son télescope.
- Voyez ma chère, comme ce télescope est une petite merveille ! A l’aide de lentilles différemment placées dans l’appareil, nous pouvons voir loin, très loin. Mettez votre œil là, au niveau de l’oculaire !! Vous devriez apercevoir les maisons de l'autre rive. A cette heure-ci, le falotier du quartier doit déjà allumer les premiers réverbères.
- Un falotier ? demanda la rouquine, curieuse de ce terme qu’elle n’avait jamais entendu.
- Vous ne devez plus avoir cela, à votre époque, mais pour nous, c’est indispensable. Un métier honorable d'apporter la lumière au moment de la nuit, répondit-il, un large sourire dévoilant ses dents jaunâtres.
Alex laissa échapper un « oh », comprenait mieux de quoi il s’agissait, mais avant qu’elle ne soit en mesure d’observer de nouveau la ville à travers cette lunette astronomique, la femme de l’astronome lui attrapa les mains et l’amena dans un petit salon joliment décoré aux tentures chaleureuse et à l’odeur épicée. La jeune sorcière soutint le regard de la voyante avec une appréhension mêlée d’excitation. Les voyantes n’étaient pas très bien vues, dans sa famille, et même si son ouverture d’esprit était bien plus importante que celle que ces ancêtres, Alex ne pouvait pas toujours aller contre la rivière Nightingal, le torrent était bien souvent trop fort ! L’ancienne Wright écouta tout de même avec grande attention les paroles de Nayana. L’indienne dégageait quelque chose d’indescriptible. Son sourire et son regard attiraient ceuxdes autres, magnétique et mystique. Tant et si bien que la Nightingal ne parvenait pas à s’en détourner. Elle observait les lèvres sombres de la voyante de mouvoir et absorba toutes les informations qu’elle lui faisait passer. Elle resta surprise de certaines – comment connaissait-elle son prénom ? En dehors de l’administratif, elle se faisait appeler Alex, et seulement Alex. Est-ce que Dhan était venu vendre des informations à la sorcière ? Non, avec une telle réputation, il n’y avait aucun doute à voir et peut-importe d’où elle venait et ceux en quoi elle croyait. Nayana Liddle était extraordinaire, et elle repris d’ailleurs, prédisant une rencontre inattendue. Un sourire étira les lèvres d’Alex. Cette prédiction du passé pouvait-elle être vraiment considéré comme telle ? Une prédiction ? Ses pensées volèrent un instant en direction de Dhan, qui observait la scène avec amusement, avant de se reporter, toutes entières, aux mots de la sorcière. Elle apprécia les notes féministes dans le discours de Nayana et laissa échapper un petit rire à la mention de son tempérament. Eh bien, Gryffondor, Wright, son sang anglais assaisonné de sang écossais. Est-ce que tout cela était surprenant ? Alex ne le pensait pas.
Elle était curieusement satisfaite de cette lecture généreusement offerte par la sorcière indienne qui termina d’ailleurs sur une note plus philosophique. Emue par les mots de Nayana, les yeux de la rouquine s’humidifièrent légèrement.
- Merci, Nayana, dit-elle, dans un large sourire, ne prêtant que peu attention à l’orage qu’elle annonçait. Elle était même curieuse de voir à quoi un climat pluvieux pouvait ressembler dans un endroit comme celui-ci. La jeune femme se retint un instant, avant de se décider à prendre la voyante dans ses bras, geste affectif, et inattendu. Mais la sorcière indienne ne se laissa pas prendre par la surprise et rendit son étreinte à la jeune femme, avec la douceur d’une tante attentionnée.
- Allez profitez de notre belle ville d’Inverness, à présent ! dit-elle, avant de pousser Alex délicatement vers son petit ami, déjà prêt à enfiler une cape.
- Bonne promenade, chers enfants ! ajouta Oscar qui posa ensuite son regard sur son épouse, encore éperdument amoureux de cette dernière, à n’en point douter.
Alex enfila une cape noire, renforcée en son intérieure d’un velours pourpre, qui promettait de la garder au chaud pour ce début de soirée. Elle adressa un petit signe de main au couple qui les avait accueillis et passa son bras sous celui de Dhan, un petit sourire collée à ses lèvres, ravie de ce début de soirée.
- Je crois qu’on n’aurait pas pu rêver faire une meilleure rencontre, avoua-t-elle, encore légèrement chamboulée par ce moment émouvant. Enfin, tout cela était calculé, right ? demanda-t-elle alors que son regard glissait, suspicieux, vers le visage de Dhan. Quelle autre surprise m’as-tu réservée ? questionna-t-elle, avant de proposer, d’elle-même. J’irais bien me promener près de la rivière ! OH, on pourrait aller voir le château, si je me souviens bien, sa construction viens à peine de commencer.. affirma-t-elle.
Et, sans attendre la réponse du sorcier, au moment où leurs chaussures touchèrent les dalles humides de l’ancienne cité, Alex vira en direction de ce qui allait être l’une des plus belles places fortes du Royaume-Uni. Il paraissait aussi que les McIntosh – le clan écossais de sa grand-mère, à une lettre près – n’étaient pas étrangers à ce château. Quant à cette Florence, Alex n’en avait jamais entendu parler, mais elle se promit de faire des recherches autour d’elle.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Mer 12 Fév 2020 - 13:53
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Une fois le couple Liddle salué, les deux sorciers des temps modernes s’étaient habillés chaudement pour résister aux assauts ponctuels, mais bien mordants des courants d’air marin, qui ramenaient les embruns et des relents océaniques jusqu’à leurs visages, leur rappelant que la mer, toute proche, était encore sauvage et les sirènes du port belles et bien vivantes. A leur époque, plus de créatures d’eau dans les criques : les moldus et leurs bateaux à essence avaient empoisonné l’eau, tant et si bien qu’il fallait être en pleine mer pour espérer apercervoir les créatures du peuple aquatique. Le nez en l’air, Dhan songeait que malgré les nuages, le fond de l’air n’augurait pas d’une averse prochaine. Si Nayana avait parlé d’orage, la météo n’avait rien avoir avec les perturbations qu’elle annonçait.
- Je te l’ai dit, ce tableau est mon préféré, de loin. D’abord parce que Nayana et Oscar sont des personnes charmantes, je regrette d’ailleurs que nous n’ayons pas plus de portraits d’eux au château… Ensuite, c’est l’un des rares tableaux représentant la ville à cette époque, alors que la communauté magique y était déjà bien installée, à l’instar de Londres et Pré-au-Lard… attention à tes chausses, les pavés sont plus piégeux encore qu’à notre époque.
Tenant la main de la jeune femme, Dhan l’aida à se hisser sur ce qui faisait office de trottoir. Les rues étaient baignées de la lumière douce de la lune et de celle évanescente des luminaires à bougie. Si les calèches et chevaux se faisaient rares à cette heure a priori tardive, la semi obscurité rendait plausible un hypothétique accident de la route. Autant éviter cela, autant que faire se pouvait.
- Allons-y pour le château, alors, je doute que nous y trouvions grand-chose, mais la vue à elle seule doit valoir le détour.
Sur le chemin, ils avaient devisé tranquillement, bras dessus, bras dessous, d’un bon pas sans être pressés pour autant. Dhan goutait à la sérénité de l’instant autant qu’à son originalité. Comme lui, Alex était curieuse de tout, partante par principe. L’inconnu ne lui faisait pas peur, et c’était là quelque chose qui plaisait à son compagnon, qui avait vu tant de ses collègues s’enfermer dans des vies d’habitudes et de routine à peine les dernières heures de cours achevées. Que l’on ne s’y trompe pas, d’un point de vue extérieur, sa propre existence était une machine bien rôdée. Peu connaissait en revanche les heures volées au 10ème art, ses habitudes de globe trotter disparaissant des radars, quelques jours par an, pour revenir à des pratiques magiques ancestrales… Alex comprenait le charme des secrets sans dissimulations, des mystères sans mensonge: on pouvait aimer quelqu’un sans tout connaître de son jardin secret, parce qu’il n’y avait rien de plus doux que de se découvrir au fur et à mesure..
Arrivés sur les lieux où s’élèverait bientôt l’université, ils avaient fait le tour du propriétaire, essayant de projeter dans les travaux les emplacements des tours, des serres ou encore des jardins. De temps à autres, Dhan portait la main d’Alex à ses lèvres, lui glissait un regard complice effleurait sa nuque ou sa taille du bout des doigts. Le moment était précieux, léger, tendre, et il était rien qu’à eux. Il n’avait pas envie que cela se termine.
Isolés sur le terrain vague, ils s’étaient installés contre un arbre, sur le sommet de la colline qui dominait la ville, laissant entrevoir le port et la mer, à distance. Dhan tenait la jeune femme dans ses bras, son dos délicatement lacé de dentelles contre son torse, le sommet de son crâne à hauteur pour qu’il y dépose son menton, et quelques baisers de temps à en temps. Ils avaient discuté de Noël, des cadeaux à offrir à Héma, à la fratrie Donovan aussi, et Dhan sentait qu’il était temps de lui parler de ce qu’il voulait lui dire depuis un bon moment, mais justement, au bon moment.
- Je voulais te montrer ça. Avant que tu ne t’inquiètes ou entendes les rumeurs qui commencent à gonfler à ce sujet, je tiens à te préciser que je ne bougerais pas de la faculté, pas tout de suite.
La lettre sortie de sa poche en fourrageant était un peu froissée d’avoir été pliée et dépliée maintes fois, mais les écritures luisantes étaient encore parfaitement lisibles. « Ilvermorny…. Honneur de vous compter parmi nos enseignants… nous rencontrer... » Cette lettre, il l’avait lu des centaines de fois avant de faire son choix. Avait subi l’ire de Mercy, écouté les conseils de Niamh, puis ceux de Sebastian et Evan Wakefield… Maintenant, il voulait en parler à Alex, à présent que sa décision était prise, et qu’il n’y avait plus lieu de s’inquiéter ...
- Je te l’ai dit, ce tableau est mon préféré, de loin. D’abord parce que Nayana et Oscar sont des personnes charmantes, je regrette d’ailleurs que nous n’ayons pas plus de portraits d’eux au château… Ensuite, c’est l’un des rares tableaux représentant la ville à cette époque, alors que la communauté magique y était déjà bien installée, à l’instar de Londres et Pré-au-Lard… attention à tes chausses, les pavés sont plus piégeux encore qu’à notre époque.
Tenant la main de la jeune femme, Dhan l’aida à se hisser sur ce qui faisait office de trottoir. Les rues étaient baignées de la lumière douce de la lune et de celle évanescente des luminaires à bougie. Si les calèches et chevaux se faisaient rares à cette heure a priori tardive, la semi obscurité rendait plausible un hypothétique accident de la route. Autant éviter cela, autant que faire se pouvait.
- Allons-y pour le château, alors, je doute que nous y trouvions grand-chose, mais la vue à elle seule doit valoir le détour.
Sur le chemin, ils avaient devisé tranquillement, bras dessus, bras dessous, d’un bon pas sans être pressés pour autant. Dhan goutait à la sérénité de l’instant autant qu’à son originalité. Comme lui, Alex était curieuse de tout, partante par principe. L’inconnu ne lui faisait pas peur, et c’était là quelque chose qui plaisait à son compagnon, qui avait vu tant de ses collègues s’enfermer dans des vies d’habitudes et de routine à peine les dernières heures de cours achevées. Que l’on ne s’y trompe pas, d’un point de vue extérieur, sa propre existence était une machine bien rôdée. Peu connaissait en revanche les heures volées au 10ème art, ses habitudes de globe trotter disparaissant des radars, quelques jours par an, pour revenir à des pratiques magiques ancestrales… Alex comprenait le charme des secrets sans dissimulations, des mystères sans mensonge: on pouvait aimer quelqu’un sans tout connaître de son jardin secret, parce qu’il n’y avait rien de plus doux que de se découvrir au fur et à mesure..
Arrivés sur les lieux où s’élèverait bientôt l’université, ils avaient fait le tour du propriétaire, essayant de projeter dans les travaux les emplacements des tours, des serres ou encore des jardins. De temps à autres, Dhan portait la main d’Alex à ses lèvres, lui glissait un regard complice effleurait sa nuque ou sa taille du bout des doigts. Le moment était précieux, léger, tendre, et il était rien qu’à eux. Il n’avait pas envie que cela se termine.
Isolés sur le terrain vague, ils s’étaient installés contre un arbre, sur le sommet de la colline qui dominait la ville, laissant entrevoir le port et la mer, à distance. Dhan tenait la jeune femme dans ses bras, son dos délicatement lacé de dentelles contre son torse, le sommet de son crâne à hauteur pour qu’il y dépose son menton, et quelques baisers de temps à en temps. Ils avaient discuté de Noël, des cadeaux à offrir à Héma, à la fratrie Donovan aussi, et Dhan sentait qu’il était temps de lui parler de ce qu’il voulait lui dire depuis un bon moment, mais justement, au bon moment.
- Je voulais te montrer ça. Avant que tu ne t’inquiètes ou entendes les rumeurs qui commencent à gonfler à ce sujet, je tiens à te préciser que je ne bougerais pas de la faculté, pas tout de suite.
La lettre sortie de sa poche en fourrageant était un peu froissée d’avoir été pliée et dépliée maintes fois, mais les écritures luisantes étaient encore parfaitement lisibles. « Ilvermorny…. Honneur de vous compter parmi nos enseignants… nous rencontrer... » Cette lettre, il l’avait lu des centaines de fois avant de faire son choix. Avait subi l’ire de Mercy, écouté les conseils de Niamh, puis ceux de Sebastian et Evan Wakefield… Maintenant, il voulait en parler à Alex, à présent que sa décision était prise, et qu’il n’y avait plus lieu de s’inquiéter ...
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Ven 14 Fév 2020 - 19:28
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Emmitouflée dans sa cape, au bras de Dhan, Alex écoutait ce dernier. En effet, le couple Liddle était charmant, de là à dire qu’ils étaient ses personnages en peintures favoris, la rouquine ne pouvait pas parier la dessus. Il y avait tellement de tableau et de portraits sur les murs de l’Université. Tant de caractères différents, tant d’amour ou de haine, tant de chose à découvrir. Oh, l’ancienne Gryffondor avait adoré rencontrer l’astronome et sa voyante d’épouse, nul doute la-dessus, mais elle ne pourrait jamais les placer au-dessus du fermier Ecossais, perdu dans les combles de l’université, près du dortoir des Wright et qui avait tenue à participer avec la plus grande des motivations aux beuveries des fêtards de l’école. Elle mettait cependant les deux sorciers de l’époque victorienne sur sa liste de personnalité à découvrir davantage et nul doute que Dhan se ferait un plaisir certain à l’aider dans sa démarche voire même à découvrir avec elle les obstacles qu’avaient rencontrée le couple mixte. Parce que Dhan ne pouvait tout de même pas tout savoir sur les Liddles, et ces derniers ne pouvaient pas avoir simplement vécus une vie de découverte et d’aventure sans problème à surmonter. Rien que leurs origines respectives, cela avait dû soulever quelques critiques au sein de la société de l’époque.
Sur ces pavés d’époque, qui recouvraient les rues du tableau, Alex regrettait ces boots confortables qu’elle avait pourtant emmené avec elle. Elle avait à présent des petites chaussures, certes très jolies, mais qui était d’une gênance assez incroyable ! Comment, par la Barbe de Merlin, ces ancêtres avaient-elles put porter ce genre de chaussure ? Enfin, elle était capable de courir en talons aiguilles, elle n’allait pas en faire tout un plat. Mais tout de même, quitte à utiliser la magie, autant le faire jusqu’au bout, n’est-ce pas ? La prochaine fois, elle ne se laisserait pas avoir…
Mais pour l’instant, elle se contentait de savourer le moment présent. Elle profite de sa marche au bord de l’eau pour raconter à Dhan ce qu’il ne savait pas encore, ces jours à la ferme, la légèreté qu’elle ressentait depuis qu’elle passait plus de temps avec son grand-frère qu’en compagnie de ses parents. Vivement qu’elle trouve quelque chose d’intéressant à faire. La fin de l’université avait signé la fin de sa vie privée et de son indépendance. Car si ces parents ne manquaient pas de moyens financiers, la rouquine n’y avait pas accès. Et son passage saisonnier à la ferme aux oiseaux, ne lui permettait pas de quitter définitivement le cocon familial. Non. Elle devait trouver autre chose. Elle devait trouver the job. Elle en était pourtant loin. Et ce n’était pas faute d’essayer. Un jour peut-être, allait-elle être capable de faire quelque chose de sa vie. Autre que s’occuper des ânes de la ferme de son aîné.
Le chemin qui les mena jusqu’aux prémices du gigantesque château qui allait bientôt se dresser fièrement sur la colline d’Inverness passa à une vitesse inédite. Le couple explora alors quelques longues minutes les lieux, imaginant et transposant ce qu’ils savaient du lieu encore inexistant. L’exercice fût amusant, et Alex aurait très bien put continuer longtemps et sur toute la ville – qu’elle connaissait extrêmement bien, notamment la liste des bars dignes d’intérêt. Finalement, ils s’étaient installés contre un arbre et conversaient tranquillement de chose et d’autres. Noël, Héma et autres choses, sans prises de tête, sans un nuage à l’horizon. Son regard clair profitait d’une vue incroyable sur la ville. Elle s’imagina un instant que la petite lueur vacillante, au loin, était celle de la tour d’Astronomie de l’université. Et peut-être y avait-il d’autres visiteurs en train de discuter avec le couple Liddle. Alex ne sentait parfaitement bien. Apaisée. En sécurité dans les bras de Dhan, contre lui. Elle pouvait sentir sa poitrine se soulever lorsqu’il respirait et c’était une musique bien agréable à entendre.
Et puis, Dhan lui tendit un bout de papier froissé. Il s’agit d’un matériau de qualité, du genre officiel, et lorsqu’elle l’ouvrit et lu les quelques mots, Alex compris. Un large sourire étira les lèvres de la rouquine. Cette offre ! Mais c’était l’idéale ! Un poste de professeur de rune, à Ilvermony ! Une opportunité comme celle-ci ne pouvait pas être laissée de côté. Elle n’arrivait généralement qu’une fois dans une vie !
- Rester à la faculté ? Quelle idée ! Tu veux enseigner les runes depuis longtemps ! Qu’est-ce qui te retiendrais au bureau de secrétaire ? demanda-t-elle, toutefois surprise par les paroles supposées rassurante de son compagnon.
Elle s’éloigna un peu de lui, et se retourna, plantant son regard vert dans le sien.
- Ilvermony ! L’Amérique ! Tu connais la réputation de l’école, right ! C’est une excellente nouvelle ! assura-t-elle, un large sourire pendu à ses lèvres, son regard brillant.
L’Amérique, cela faisait loin. Effectivement. Mais un début de carrière comme celui-ci, ce n’était pas négligeable. Et si cela ferait un gros changement dans leur vie comme celle de leur entourage, Alex elle, était assez en manque d’aventure pour s’inquiéter outre mesure de tout ce que cela supposait. Partir de l’autre côté de l’Atlantique. Ah. Elle qui n’avait rien – hormis sa famille et ses amis – qui la retenait ici.. Peut-être était-ce là une occasion pour de s’épanouir complètement !
- Tu devrais leur dire oui ! Enfin, je pense ! C’est ce que j’aurais fait, en tout cas ! Un aventurier comme toi, ne peut pas rester toute sa vie à Inverness, n’est-ce pas ?
Son sourire s’affaiblit légèrement. S’était-elle un peu trop emballée dans sa réaction ? N’y avait-il pas quelque chose, dans le regard de Dhan et le ton de sa voix qui lui indiquait que cette lettre n’était pas une si bonne nouvelle que cela ? Alex pencha sa tête sur le côté, questionnant du regard son compagnon, lui demandant silencieusement de lui expliquer ce qui n’allait pas avec cette proposition. Et surtout, pourquoi aurait-elle entendu cela au détour d’un couloir, au milieu des rumeurs qui dirigeaient la vie secrète de l’école ?
Sur ces pavés d’époque, qui recouvraient les rues du tableau, Alex regrettait ces boots confortables qu’elle avait pourtant emmené avec elle. Elle avait à présent des petites chaussures, certes très jolies, mais qui était d’une gênance assez incroyable ! Comment, par la Barbe de Merlin, ces ancêtres avaient-elles put porter ce genre de chaussure ? Enfin, elle était capable de courir en talons aiguilles, elle n’allait pas en faire tout un plat. Mais tout de même, quitte à utiliser la magie, autant le faire jusqu’au bout, n’est-ce pas ? La prochaine fois, elle ne se laisserait pas avoir…
Mais pour l’instant, elle se contentait de savourer le moment présent. Elle profite de sa marche au bord de l’eau pour raconter à Dhan ce qu’il ne savait pas encore, ces jours à la ferme, la légèreté qu’elle ressentait depuis qu’elle passait plus de temps avec son grand-frère qu’en compagnie de ses parents. Vivement qu’elle trouve quelque chose d’intéressant à faire. La fin de l’université avait signé la fin de sa vie privée et de son indépendance. Car si ces parents ne manquaient pas de moyens financiers, la rouquine n’y avait pas accès. Et son passage saisonnier à la ferme aux oiseaux, ne lui permettait pas de quitter définitivement le cocon familial. Non. Elle devait trouver autre chose. Elle devait trouver the job. Elle en était pourtant loin. Et ce n’était pas faute d’essayer. Un jour peut-être, allait-elle être capable de faire quelque chose de sa vie. Autre que s’occuper des ânes de la ferme de son aîné.
Le chemin qui les mena jusqu’aux prémices du gigantesque château qui allait bientôt se dresser fièrement sur la colline d’Inverness passa à une vitesse inédite. Le couple explora alors quelques longues minutes les lieux, imaginant et transposant ce qu’ils savaient du lieu encore inexistant. L’exercice fût amusant, et Alex aurait très bien put continuer longtemps et sur toute la ville – qu’elle connaissait extrêmement bien, notamment la liste des bars dignes d’intérêt. Finalement, ils s’étaient installés contre un arbre et conversaient tranquillement de chose et d’autres. Noël, Héma et autres choses, sans prises de tête, sans un nuage à l’horizon. Son regard clair profitait d’une vue incroyable sur la ville. Elle s’imagina un instant que la petite lueur vacillante, au loin, était celle de la tour d’Astronomie de l’université. Et peut-être y avait-il d’autres visiteurs en train de discuter avec le couple Liddle. Alex ne sentait parfaitement bien. Apaisée. En sécurité dans les bras de Dhan, contre lui. Elle pouvait sentir sa poitrine se soulever lorsqu’il respirait et c’était une musique bien agréable à entendre.
Et puis, Dhan lui tendit un bout de papier froissé. Il s’agit d’un matériau de qualité, du genre officiel, et lorsqu’elle l’ouvrit et lu les quelques mots, Alex compris. Un large sourire étira les lèvres de la rouquine. Cette offre ! Mais c’était l’idéale ! Un poste de professeur de rune, à Ilvermony ! Une opportunité comme celle-ci ne pouvait pas être laissée de côté. Elle n’arrivait généralement qu’une fois dans une vie !
- Rester à la faculté ? Quelle idée ! Tu veux enseigner les runes depuis longtemps ! Qu’est-ce qui te retiendrais au bureau de secrétaire ? demanda-t-elle, toutefois surprise par les paroles supposées rassurante de son compagnon.
Elle s’éloigna un peu de lui, et se retourna, plantant son regard vert dans le sien.
- Ilvermony ! L’Amérique ! Tu connais la réputation de l’école, right ! C’est une excellente nouvelle ! assura-t-elle, un large sourire pendu à ses lèvres, son regard brillant.
L’Amérique, cela faisait loin. Effectivement. Mais un début de carrière comme celui-ci, ce n’était pas négligeable. Et si cela ferait un gros changement dans leur vie comme celle de leur entourage, Alex elle, était assez en manque d’aventure pour s’inquiéter outre mesure de tout ce que cela supposait. Partir de l’autre côté de l’Atlantique. Ah. Elle qui n’avait rien – hormis sa famille et ses amis – qui la retenait ici.. Peut-être était-ce là une occasion pour de s’épanouir complètement !
- Tu devrais leur dire oui ! Enfin, je pense ! C’est ce que j’aurais fait, en tout cas ! Un aventurier comme toi, ne peut pas rester toute sa vie à Inverness, n’est-ce pas ?
Son sourire s’affaiblit légèrement. S’était-elle un peu trop emballée dans sa réaction ? N’y avait-il pas quelque chose, dans le regard de Dhan et le ton de sa voix qui lui indiquait que cette lettre n’était pas une si bonne nouvelle que cela ? Alex pencha sa tête sur le côté, questionnant du regard son compagnon, lui demandant silencieusement de lui expliquer ce qui n’allait pas avec cette proposition. Et surtout, pourquoi aurait-elle entendu cela au détour d’un couloir, au milieu des rumeurs qui dirigeaient la vie secrète de l’école ?
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Mar 25 Fév 2020 - 7:34
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La réaction d'Alex n'était pas pas vraiment celle à laquelle il s'était attendu, bien que concrètement, il n'avait pas vraiment anticipé grand chose de ce qui pourrait ressortir de cette lettre de la révélation à la jeune femme. Cette proposition, il l'avait retourné dans ses mains, puis dans son esprits en long, en large et en travers, avant de faire un choix. Ce que pouvait dire la jeune femme n'y changerait rien mais, malgré tout, il était décontenancé de la voir si... Enthousiaste. Aurait il loupé un épisode, voir même une saison entière dans sa propre vie et dans celle de la jeune femme, pour sentir un tel décalage entre ses prévisions et la réalité ?
- Et bien, c'est que …
C'est que quoi, Dhan Chaffinch ? Il passa la main dans ses cheveux, gestuelle vaguement nerveuse habituelle de l'indien, pour peu que l'on y porte un peu d'attention.
- Bien sur, bien sur c'est une belle opportunité, et je suis honoré qu'ils aient pensé à moi, vraiment, mais...
Etait il en train de se justifier auprès d'Alex ? De chercher des excuses ? Pas des excuses, non plutôt des explications de son refus, qui ne semblaient pas couler de source pour la jeune femme qui partageait sa vie.
- Tout d'abord, il y a Héma. Quoi que l'on puisse en dire, elle a encore ses parents biologiques, dont Sasha qui vit encore à Inverness au moins pour quelques mois, voire années, et qui ne quittera probablement pas le territoire britannique. Idem pour la demoiselle d'Alverny, bien qu'elle soit un peu moins présente, le siège de l'entreprise familiale étant à Londres. Mais ils viennent tout deux la voir régulièrement, et Héma a intégré le fait que les jumeaux de Sasha étaient ses demi frère et sœur, elle les aime beaucoup. Elle a tout un cadre, stable, ici, que j'ai du mal à envisager de lui ôter pour le moment. Ensuite, il y a Mercy, dont on ne peut pas dire qu'elle soit en pleine forme, depuis le printemps dernier. Elle reprend du poil de la bête mais c'est.... Lent. D'ailleurs, elle a trouvé cette lettre par hasard, et j'ai passé un sale quart d'heure, persuadée que j'allais partir sans rien lui dire, en t'emportant sous le bras, et en la laissant toute seule … J'en ai encore les oreilles qui sifflent.
La dernière remarque devait, l'espérait il en tout cas, avoir la vertu de détendre un peu l'atmosphère, mais le silence qui s'en suivit, long, de plus en plus pesant, le contraignit à reprendre, avec la désagréable sensation qu'il était en train de s'enfoncer encore un peu plus.
- Et puis, tu te souviens de tes cours de runes à Poudlard, toi ? Je veux dire, à part les mini nerds comme moi, personne n'en faisait grand cas, au mieux, les élèves se servaient de cette option pour faire leurs devoirs dans une autre matière. Je n'ai pas envie de cela pour moi, pour mon début de carrière. Mon job me plait, pour le moment, j'ai le temps de continuer la recherche, j'ai la possibilité de 'occuper de ma fille... J'en ai parlé beaucoup autour de moi, avant de prendre ma décision,Sebastian et Evan n'étaient pas forcément de mon avis, mais ils m'ont aidé à dérouler ma pensée, Niamh aussi … Ce n'est pas une décision que j'ai prise à la légère Alex, vraiment, et je voulais en être vraiment sur avant de t'en parler, que tu n'es pas l'impression de devoir me suivre, d'une manière ou d'une autre...
Pourquoi avait il l'impression que ses explications étaient tout, sauf satisfaisantes ?
- … Tu me comprends, n'est ce pas ?
- Et bien, c'est que …
C'est que quoi, Dhan Chaffinch ? Il passa la main dans ses cheveux, gestuelle vaguement nerveuse habituelle de l'indien, pour peu que l'on y porte un peu d'attention.
- Bien sur, bien sur c'est une belle opportunité, et je suis honoré qu'ils aient pensé à moi, vraiment, mais...
Etait il en train de se justifier auprès d'Alex ? De chercher des excuses ? Pas des excuses, non plutôt des explications de son refus, qui ne semblaient pas couler de source pour la jeune femme qui partageait sa vie.
- Tout d'abord, il y a Héma. Quoi que l'on puisse en dire, elle a encore ses parents biologiques, dont Sasha qui vit encore à Inverness au moins pour quelques mois, voire années, et qui ne quittera probablement pas le territoire britannique. Idem pour la demoiselle d'Alverny, bien qu'elle soit un peu moins présente, le siège de l'entreprise familiale étant à Londres. Mais ils viennent tout deux la voir régulièrement, et Héma a intégré le fait que les jumeaux de Sasha étaient ses demi frère et sœur, elle les aime beaucoup. Elle a tout un cadre, stable, ici, que j'ai du mal à envisager de lui ôter pour le moment. Ensuite, il y a Mercy, dont on ne peut pas dire qu'elle soit en pleine forme, depuis le printemps dernier. Elle reprend du poil de la bête mais c'est.... Lent. D'ailleurs, elle a trouvé cette lettre par hasard, et j'ai passé un sale quart d'heure, persuadée que j'allais partir sans rien lui dire, en t'emportant sous le bras, et en la laissant toute seule … J'en ai encore les oreilles qui sifflent.
La dernière remarque devait, l'espérait il en tout cas, avoir la vertu de détendre un peu l'atmosphère, mais le silence qui s'en suivit, long, de plus en plus pesant, le contraignit à reprendre, avec la désagréable sensation qu'il était en train de s'enfoncer encore un peu plus.
- Et puis, tu te souviens de tes cours de runes à Poudlard, toi ? Je veux dire, à part les mini nerds comme moi, personne n'en faisait grand cas, au mieux, les élèves se servaient de cette option pour faire leurs devoirs dans une autre matière. Je n'ai pas envie de cela pour moi, pour mon début de carrière. Mon job me plait, pour le moment, j'ai le temps de continuer la recherche, j'ai la possibilité de 'occuper de ma fille... J'en ai parlé beaucoup autour de moi, avant de prendre ma décision,Sebastian et Evan n'étaient pas forcément de mon avis, mais ils m'ont aidé à dérouler ma pensée, Niamh aussi … Ce n'est pas une décision que j'ai prise à la légère Alex, vraiment, et je voulais en être vraiment sur avant de t'en parler, que tu n'es pas l'impression de devoir me suivre, d'une manière ou d'une autre...
Pourquoi avait il l'impression que ses explications étaient tout, sauf satisfaisantes ?
- … Tu me comprends, n'est ce pas ?
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Sam 29 Fév 2020 - 18:12
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Alex sentait que quelque chose n’allait pas. Sa réaction n’était pas celle qu’attendait Dhan, elle pouvait le lire sur son visage, et dans ses yeux. Pourtant, il n’y avait pas plus alesnesque que cette réaction. Et la rouquine était bien honnête et franche dans sa façon de voir la chose : une proposition pareille était incroyable, inespérée, presque ! Elle-même n’aurait pas hésité face à une opportunité comme celle-là ! Pas dans le domaine des runes, bien évidemment, mais quelque chose qui faisait vibrer son cœur comme les potions ou la botanique, sans soucis. Alors, qu’est-ce qui pouvait être si mauvais ? La jeune femme resta silencieuse, questionnant le sorcier du regard. Il devait s’expliquer, parce qu’Alex ne comprenait pas. Elle passa une main nerveuse sur le tissu souple et doux de sa robe d’époque, tandis que Dhan brisait ce silence qui régnait, et tentait de se justifier. C’est que quoi ? Oh, il y avait anguille sous roche. Pire, baleine sous rocher. Que se passait-il dans la tête pour si calme et ordonnée du sorcier ? Qui avait-il qui le faisait douter ou réfléchir tant aux choix de ces mots ? Alex commençait à ne pas voir cela d’un très bon œil, mais elle ne le brusqua cependant pas. Cela ne servirait à rien, l’ambiance s’alourdissait déjà d’elle-même, pas besoin d’en rajouter. Elle écouta ses mots, souffla longuement au nombre de « mais » qu’il prononçait.
Et puis vint les vraies explications. La stabilité qu’avait Héma, son attachement pour sa famille biologique, ses parents et ses demi-frères et sœurs. Alex adorait aimait, de tout son cœur, mais elle ne comprenait pas outre mesure les arguments de Dhan. Les enfants n’avaient pas cette merveilleuse faculté à s’adapter au monde qui les entourait ? Héma s’était bien adapté à vivre avec Dhan, à découvrir une nouvelle famille.. La rouquine n’avait aucun doute quant à la capacité de la petite à s’habituer à Ilvermony. Mais peut-être n’était-elle tout simplement pas en mesure de voir réellement ce que voulait dire le sorcier. Elle n’avait pas cette responsabilité. Héma n’était pas sa famille, elle ne pouvait très certainement pas comprendre le dilemme qu’avait traversé le sorcier. Et en même temps, elle ne pouvait pas le comprendre s’il ne lui en parlait pas. Elle était fourchelangue, nullement devin. Enfin, Dhan lui en parlait maintenant, c’était déjà mieux que rien, n’est-ce pas ? Il y eut ensuite l’argument Mercy. La meilleure amie de la rouquine n’était pas dans sa meilleure forme, il était vrai et la jeune diplômée faisait tout ce qu’elle pouvait pour soutenir l’infirmière. Elle était certaine que Dhan et Bash en faisait autant. Mais, à en entendre parler Dhan, Alex avait l’impression que partir pour les Etats-Unis étaient abandonné toute sa vie à Inverness. Hors, il n’en était pas question. Partir ne voulait pas tout laisser de côté. Revenir était primordiale. Et si le continent américain n’était pas à côté, ils avaient à leur disposition des moyens de transports incroyables, qui leur permettait de palier aux restrictions de transplanage et d’utilisation de balais entre les frontières.
Alex observa Dhan de la tête aux pieds, une moue contrariée sur son visage. L’homme s’était arrêté un instant de se justifier, mais avait repris de plus belle son argumentaire. Ses cours de runes, à elle ? Oh. Elle n’avait pas pris l’option rune à Poudlard, et cela lui avait fait défaut à son arrivée à Hungcalf, mais elle s’en était sortie. Et puis, elle n’aimait pas les runes. Elle pouvait comprendre ce point que soulevait Dhan, mais tout de même. Ilvermony était une école exceptionnelle, et si les premiers pas en tant qu’enseignant aurait put déplaire au sorcier, Alex était certaine qu’il aurait été en mesure d’évoluer par la suite. Il y avait des universités connues aux Etats-Unis, nul doute que Dhan aurait pu s’y faire connaître et décrocher finalement le boulot de ses rêves. Et puis, le secrétaire termina en beauté, assurant qu’il avait bien réfléchis à la question, avec pleins de personnes différentes, d’accord ou pas avec lui. Bash, Evan, Niahm… Les yeux d’Alex roulèrent vers le ciel, devenue gris et maussage. Les Liddle ne verraient plus rien dans leur télescope. Au moins ne serait-il pas en mesure d’assister à tout cela. Alex pouvait sentir la colère gronder. Et les paroles suivantes de Dhan n’aida en rien à l’apaisement de ce qu’elle ressentait.
Est-ce qu’elle comprenait ?
- Naaaoooon ! Je ne comprends pas ! Rien ! répondit-elle, le ton plus calme qu’elle n’aurait put espéré. Elle souffla un long temps, et passa une main sur son visage, avant de retirer une poussière qui n’existait pas, sur une robe qui n’était qu’une illusion. Ou peut-être que si, je comprend que tu en a parlé à tout le monde. Tout le monde sauf moi, pour une décision qui m’aurait pourtant bien plus concernée que Bash, Evan ou Niahm. Enfin je pense, je ne sais pas, à toi de me le dire, siffla-t-elle, son regard planté dans celui du secrétaire.
Niahm. Niahm. De toutes les personnes à Inverness, il avait fallu qu’elle soit au courant avant elle. Good job, Dhan.. Alex serra ses poings avant de faire quelques pas sur l’herbe humide de la petite colline, destinée à devenir le lieu du château d’Inverness.
- Ou pas, ne dis rien. J’ai eu assez d’arguments pour ce soir. Franchement, Dhan, franchement., répéta-t-elle, dans sa barbe.
Elle ne regardait plus le secrétaire, son esprit était en ébullition. Elle était en colère, pire encore, déçue du manque de confiance que lui accordait son compagnon. Ce n’était pas une décision prise à la légère.. Comme si Alex prenait ses décisions en lançant un dé, curieuse de voir ce que le destin lui réservait.
- Puisque c’était une décision importante, tu aurais dû m’en parlé. Ou je suis peut-être trop frivole pour avoir ce genre de conversation, c’est ça ? cracha-t-elle, son regard de nouveau planté dans celui du sorcier. Moi qui pensait être la moins à même de comprendre la notion de couple, tu t’es bien foutu de moi, siffla-t-elle, une dernière fois, l’index pointé en direction du sorcier, qu’elle laissa en plant, sous l’arbre, bien décidé à sortir de ce tableau, et d’aller boire un verre.
Elle avait besoin d’un verre, un gros. Alex, pourquoi cette relation était bien la seule et l’unique qu’elle avait eu jusqu’à maintenant – tout ce qu’elle avait eu de régulier jusqu’à maintenant était ces plans culs ! – n’avait pas la volonté d’en dire plus. Depuis les vacances d’été, elle s’étaient assagis, elle avait grandis, avant évolué, et malgré tout cela, Dhan n’était pas capable de lui faire confiance.
- Bullshit, grogna-t-elle, sans prêter un seul regard en arrière. Le sorcier pouvait bien faire ce qu’il voulait, il pouvait appeler Niahm, au point il en était, elle serait surement en mesure de le rassurer sur ces choix.
Et puis vint les vraies explications. La stabilité qu’avait Héma, son attachement pour sa famille biologique, ses parents et ses demi-frères et sœurs. Alex adorait aimait, de tout son cœur, mais elle ne comprenait pas outre mesure les arguments de Dhan. Les enfants n’avaient pas cette merveilleuse faculté à s’adapter au monde qui les entourait ? Héma s’était bien adapté à vivre avec Dhan, à découvrir une nouvelle famille.. La rouquine n’avait aucun doute quant à la capacité de la petite à s’habituer à Ilvermony. Mais peut-être n’était-elle tout simplement pas en mesure de voir réellement ce que voulait dire le sorcier. Elle n’avait pas cette responsabilité. Héma n’était pas sa famille, elle ne pouvait très certainement pas comprendre le dilemme qu’avait traversé le sorcier. Et en même temps, elle ne pouvait pas le comprendre s’il ne lui en parlait pas. Elle était fourchelangue, nullement devin. Enfin, Dhan lui en parlait maintenant, c’était déjà mieux que rien, n’est-ce pas ? Il y eut ensuite l’argument Mercy. La meilleure amie de la rouquine n’était pas dans sa meilleure forme, il était vrai et la jeune diplômée faisait tout ce qu’elle pouvait pour soutenir l’infirmière. Elle était certaine que Dhan et Bash en faisait autant. Mais, à en entendre parler Dhan, Alex avait l’impression que partir pour les Etats-Unis étaient abandonné toute sa vie à Inverness. Hors, il n’en était pas question. Partir ne voulait pas tout laisser de côté. Revenir était primordiale. Et si le continent américain n’était pas à côté, ils avaient à leur disposition des moyens de transports incroyables, qui leur permettait de palier aux restrictions de transplanage et d’utilisation de balais entre les frontières.
Alex observa Dhan de la tête aux pieds, une moue contrariée sur son visage. L’homme s’était arrêté un instant de se justifier, mais avait repris de plus belle son argumentaire. Ses cours de runes, à elle ? Oh. Elle n’avait pas pris l’option rune à Poudlard, et cela lui avait fait défaut à son arrivée à Hungcalf, mais elle s’en était sortie. Et puis, elle n’aimait pas les runes. Elle pouvait comprendre ce point que soulevait Dhan, mais tout de même. Ilvermony était une école exceptionnelle, et si les premiers pas en tant qu’enseignant aurait put déplaire au sorcier, Alex était certaine qu’il aurait été en mesure d’évoluer par la suite. Il y avait des universités connues aux Etats-Unis, nul doute que Dhan aurait pu s’y faire connaître et décrocher finalement le boulot de ses rêves. Et puis, le secrétaire termina en beauté, assurant qu’il avait bien réfléchis à la question, avec pleins de personnes différentes, d’accord ou pas avec lui. Bash, Evan, Niahm… Les yeux d’Alex roulèrent vers le ciel, devenue gris et maussage. Les Liddle ne verraient plus rien dans leur télescope. Au moins ne serait-il pas en mesure d’assister à tout cela. Alex pouvait sentir la colère gronder. Et les paroles suivantes de Dhan n’aida en rien à l’apaisement de ce qu’elle ressentait.
Est-ce qu’elle comprenait ?
- Naaaoooon ! Je ne comprends pas ! Rien ! répondit-elle, le ton plus calme qu’elle n’aurait put espéré. Elle souffla un long temps, et passa une main sur son visage, avant de retirer une poussière qui n’existait pas, sur une robe qui n’était qu’une illusion. Ou peut-être que si, je comprend que tu en a parlé à tout le monde. Tout le monde sauf moi, pour une décision qui m’aurait pourtant bien plus concernée que Bash, Evan ou Niahm. Enfin je pense, je ne sais pas, à toi de me le dire, siffla-t-elle, son regard planté dans celui du secrétaire.
Niahm. Niahm. De toutes les personnes à Inverness, il avait fallu qu’elle soit au courant avant elle. Good job, Dhan.. Alex serra ses poings avant de faire quelques pas sur l’herbe humide de la petite colline, destinée à devenir le lieu du château d’Inverness.
- Ou pas, ne dis rien. J’ai eu assez d’arguments pour ce soir. Franchement, Dhan, franchement., répéta-t-elle, dans sa barbe.
Elle ne regardait plus le secrétaire, son esprit était en ébullition. Elle était en colère, pire encore, déçue du manque de confiance que lui accordait son compagnon. Ce n’était pas une décision prise à la légère.. Comme si Alex prenait ses décisions en lançant un dé, curieuse de voir ce que le destin lui réservait.
- Puisque c’était une décision importante, tu aurais dû m’en parlé. Ou je suis peut-être trop frivole pour avoir ce genre de conversation, c’est ça ? cracha-t-elle, son regard de nouveau planté dans celui du sorcier. Moi qui pensait être la moins à même de comprendre la notion de couple, tu t’es bien foutu de moi, siffla-t-elle, une dernière fois, l’index pointé en direction du sorcier, qu’elle laissa en plant, sous l’arbre, bien décidé à sortir de ce tableau, et d’aller boire un verre.
Elle avait besoin d’un verre, un gros. Alex, pourquoi cette relation était bien la seule et l’unique qu’elle avait eu jusqu’à maintenant – tout ce qu’elle avait eu de régulier jusqu’à maintenant était ces plans culs ! – n’avait pas la volonté d’en dire plus. Depuis les vacances d’été, elle s’étaient assagis, elle avait grandis, avant évolué, et malgré tout cela, Dhan n’était pas capable de lui faire confiance.
- Bullshit, grogna-t-elle, sans prêter un seul regard en arrière. Le sorcier pouvait bien faire ce qu’il voulait, il pouvait appeler Niahm, au point il en était, elle serait surement en mesure de le rassurer sur ces choix.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Jeu 5 Mar 2020 - 17:34
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La mine contrariée d’Alex, le sorcier avait du mal à en trouver la cause, tant sa réaction à la situation lui paraissait… disproportionnée. Bien que fantasque et entière, la rouquine ne lui avait jamais fait l’effet d’une drama-queen en puissance… jusqu’à cet instant. La sorcière roulait des yeux au ciel, soufflait, trépignait, croisant les bras et s’éloignant de lui comme une enfant insatisfaite de la tournure de la fin de soirée. Alors… quoi ? Devait il s’excuser ? Mais de quoi, au juste ? Ce n’était pas tant qu’il était de mauvaise foi, le Chaffinch – globalement, il n’était pas de ce genre là, plutôt même à l’inverse, pour éviter le conflit-, mais qu’il ne comprenait vraiment pas ce qui attisait l’ire de la jeune femme. A sa première estocade, il avait cligner des yeux, presque étourdi par l’incongruité de la réaction : Déjà, il n’en avait pas parlé à tout le monde, mais bel et bien au cercle très, très restreint de ses amis proches, de ces gens qui étaient présents dans sa vie depuis plus d’une décennie, et étaient destinés à y demeurer plus longtemps encore. Ensuite… C’était bien justement parce qu’ils n’étaient pas trop concernés, et par conséquent plus neutres et objectifs, qu’il leur avait demandé conseil ? N’était ce pas là tout l’intérêt, justement, d’avoir une oreille attentive sans parti pris ? Pourquoi fallait il qu’elle prenne la mouche en interprétant la situation exactement à l’envers de ce qu’il avait envisagé ?
Il ouvrit la bouche pour s’expliquer, encore, mais accusa une fin de non recevoir de la par de la sorcière, qui s’était dégagée de ses bras, ses petits poings serrés, grommelant dans la barbe qu’elle n’avait pas. Haussant un sourcil, il la laissa faire, s’éloigner un peu encore, tergiverser, donnait l’impression au sorcier qu’elle était en grande conversation avec elle même. A moins qu’une bande de Joncheruines se soient installés dans son cerveau entre l’extérieur et l’intérieur du tableau, ce qui aurait justifié de la confusion totale dans laquelle la sorcière semblait à présent verser. Miss Liddel avait raison, le temps était décidément à l’orage…
- Mais … est-ce que tu t’entends ? Je n’ai jamais rien dit de tel ! s’exclama le sorcier, visiblement vexé qu’elle lui attribue de tel propos. As-tu une si frêle estime de toi-même pour mettre dans ma bouche tes propres insécurités, Alex ? Parce que si c’est le cas, ça ne passera pas par moi, c’est hors de question !
Avant même, encore une fois, qu’il ait le temps d’essayer de la raisonner, la jeune femme avait fait volte face, s’éloignant à pas vif en jurant. Dhan plissa les yeux, et ses prunelles d’ordinaire si chaleureuses s’assombrirent. Si il y avait bien une chose qu’il exécrait, c’était les caprices, et ce que la sorcière était en train de lui faire n’était rien d’autre qu’une crise de jalousie tout à fait déplacée. Pas de chance pour elle, ses propres jambes possédaient une amplitude autrement plus importantes que les siennes, et quand il se mit à sa suite, il ne lui fallut pas plus d’une vingtaine de mètres pour arriver à sa hauteur, attrapant son poignet sans violence, mais assez fermement pour l’arrêter dans sa course.
- Je ne sais pas si c’est une habitude chez toi de fuir quand tu es contrariée, mais là encore, ça ne marche pas comme ça avec moi. Tu es fâchée, ok, j’entends, pourquoi pas, mais il va falloir me dire Pourquoi. Tu ne peux pas me planter là, comme ça, sans la moindre explication, alors que je n’ai rien cherché à te cacher, sinon je ne t’aurais parlé de rien de tout ça, et tu ne l’aurais jamais su. Tu aurais préféré que je ne te dise absolument rien, c’est ça ?
A son intonation, on pouvait deviner que le Chaffinch commençait à perdre sa proverbiale patience. Le ton devenait presque professoral, appuyant sur la fin de ses phrases comme autant de questions pointant du doigt l’inconstance de la sorcière. Peut être n’était ce pas la meilleure façon de s’y prendre avec Alex, mais il n’avait pas non plus envie de lui servir de paillasson ou de punching ball. Si elle avait des choses à lui reprocher, il tenait à ce qu’elle le fasse en face, comme une grande fille.
Il ouvrit la bouche pour s’expliquer, encore, mais accusa une fin de non recevoir de la par de la sorcière, qui s’était dégagée de ses bras, ses petits poings serrés, grommelant dans la barbe qu’elle n’avait pas. Haussant un sourcil, il la laissa faire, s’éloigner un peu encore, tergiverser, donnait l’impression au sorcier qu’elle était en grande conversation avec elle même. A moins qu’une bande de Joncheruines se soient installés dans son cerveau entre l’extérieur et l’intérieur du tableau, ce qui aurait justifié de la confusion totale dans laquelle la sorcière semblait à présent verser. Miss Liddel avait raison, le temps était décidément à l’orage…
- Mais … est-ce que tu t’entends ? Je n’ai jamais rien dit de tel ! s’exclama le sorcier, visiblement vexé qu’elle lui attribue de tel propos. As-tu une si frêle estime de toi-même pour mettre dans ma bouche tes propres insécurités, Alex ? Parce que si c’est le cas, ça ne passera pas par moi, c’est hors de question !
Avant même, encore une fois, qu’il ait le temps d’essayer de la raisonner, la jeune femme avait fait volte face, s’éloignant à pas vif en jurant. Dhan plissa les yeux, et ses prunelles d’ordinaire si chaleureuses s’assombrirent. Si il y avait bien une chose qu’il exécrait, c’était les caprices, et ce que la sorcière était en train de lui faire n’était rien d’autre qu’une crise de jalousie tout à fait déplacée. Pas de chance pour elle, ses propres jambes possédaient une amplitude autrement plus importantes que les siennes, et quand il se mit à sa suite, il ne lui fallut pas plus d’une vingtaine de mètres pour arriver à sa hauteur, attrapant son poignet sans violence, mais assez fermement pour l’arrêter dans sa course.
- Je ne sais pas si c’est une habitude chez toi de fuir quand tu es contrariée, mais là encore, ça ne marche pas comme ça avec moi. Tu es fâchée, ok, j’entends, pourquoi pas, mais il va falloir me dire Pourquoi. Tu ne peux pas me planter là, comme ça, sans la moindre explication, alors que je n’ai rien cherché à te cacher, sinon je ne t’aurais parlé de rien de tout ça, et tu ne l’aurais jamais su. Tu aurais préféré que je ne te dise absolument rien, c’est ça ?
A son intonation, on pouvait deviner que le Chaffinch commençait à perdre sa proverbiale patience. Le ton devenait presque professoral, appuyant sur la fin de ses phrases comme autant de questions pointant du doigt l’inconstance de la sorcière. Peut être n’était ce pas la meilleure façon de s’y prendre avec Alex, mais il n’avait pas non plus envie de lui servir de paillasson ou de punching ball. Si elle avait des choses à lui reprocher, il tenait à ce qu’elle le fasse en face, comme une grande fille.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Sam 21 Mar 2020 - 10:33
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La rouquine fulminait, ses poings serrés. Avait-elle le droit de réagir de cette façon ? N'exagérait-elle pas ? Elle n’était pas en mesure de le dire. Elle ne se rendait pas compte. Elle ne voyait que ce qu’elle voulait voir, n’était pas en mesure de prendre le point de vu de Dhan en compte. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui avait pas parlé de tout cela à elle, avant de prendre une décision. Qu’il ne discute pas de cela avec la jeune femme avait profondément blessé cette dernière, et c’était bien tout cela qui transparaissait à présent. A travers sa colère, son caprice. Etait-elle légitime dans sa réaction ? La rouquine le pensait, sincèrement. Qui aimerait passer derrière tout le monde ? Qui aimerait se voir annoncé une telle nouvelle sans avoir été consulté avant. Elle n’avait pas eu son mot à dire, était-ce par manque de confiance du secrétaire envers elle ? C’était une possibilité, à son humble avis. Ou peut-être était-ce simplement elle qui se faisait des idées dans son esprit ? Au vu de sa réaction, une chose était certaine, Dhan avait très certainement bien fait de ne pas lui en toucher un mot plus tôt. Et alors qu’elle marmonnait quelques sifflements dans sa barbe inexistante, Dhan lui avoua, le ton légèrement plus haut qu’à l’ordinaire, que les insécurités de la jeune femme ne passeraient jamais par sa bouche à lui. Et ce mot, insécurité, provoqua un tout nouveau sentiment dans l’esprit de la rouquine.
Insécurités. Elle qui était pourtant si sûre d’elle, si enjouée, si flamboyante. Elle qui ne reculait jamais devant le danger, qui s’était retrouvée face aux serpents les plus venimeux du monde.. Elle n’avait pas ce genre de chose. Elle était déterminée, forte et indépendante... et peut-être un peu trop bornée pour se rendre compte de la réalité. Et si jamais elle en avait, des craintes sur sa vie à deux, sur sa vie de manière plus général, qu’en était-il ? Que pouvait-elle y faire ? Les faire taire ? Les ignorer ? Elle y arrivait, d’ordinaire, elle taisait sa jalousie lorsque Dhan lui disait qu’il voyait Niahm. Peut-être était-ce là, le fond du problème. Peut-être. La jeune femme n’avait pas envie de creuser la question. Elle voulait rentrer. Partir loin. Être seule et planter une cuillère dans un pot de nutella tout en maugréant sur la situation actuelle.
Dhan cependant, ne semblait pas l’entendre de cette oreille et il l’arrêta dans sa course, attrapant le poignet de la jeune femme avec fermeté et lui fit comprendre clairement, que cela ne se passait comme ça, avec lui. Et qu’était-il, en ce moment ? Son père ? Son patron ? Alex n’allait pas se faire remonter les bretelles pour ça, n’est-ce pas ? Ce n’était pas elle qui avait attendu d’avoir tous les avis du monde avant de se tourner vers son compagnon pour lui apprendre le fin mot de l’histoire. Elle pensait qu’ils se faisaient confiance l’un l’autre, qu’ils étaient capables de discuter. Alex n’était pas une sorcière pire qu’une autre, et si elle avait un caractère assez fort, elle restait capable d’écoute de de réflexion. Elle aurait été ravie de peser le pour et le contre de cette opportunité qu’on offrait à au secrétaire. Evidemment, les premiers temps auraient peut-être été porté sur l’acceptation d’une telle offre, elle aurait été capable d’entendre les arguments de sa moitié. Du moins le pensait-elle à cet instant, alors que son regard soutenait celui de Dhan, qu’elle n’avait jamais vu aussi sombre et contrarié.
- Pourquoi ? répéta-t-elle, sarcastique, Pourquoi ? Tu m’en parles parce que tu as déjà pris ta décision. On aurait pu en discuter tous les deux .. mais tu as préféré en parler avec tout le monde. C’était peut-être la chose à faire, tu me diras, je ne sais pas.
Elle s’arrêta, détourna le regard, et poussa un long soupir. Elle ne comprenait simplement pas pourquoi il n’avait pas voulu en discuter avec elle.
- Si c’était une décision importante à prendre, pourquoi tu ne m’en a pas parlé, avant ? demanda-t-elle finalement, le regard légèrement plissé, ses pupilles plongées dans celle de son amant.
Elle aussi souhaitait des explications. Et elle aussi, ne cèderait pas.
Insécurités. Elle qui était pourtant si sûre d’elle, si enjouée, si flamboyante. Elle qui ne reculait jamais devant le danger, qui s’était retrouvée face aux serpents les plus venimeux du monde.. Elle n’avait pas ce genre de chose. Elle était déterminée, forte et indépendante... et peut-être un peu trop bornée pour se rendre compte de la réalité. Et si jamais elle en avait, des craintes sur sa vie à deux, sur sa vie de manière plus général, qu’en était-il ? Que pouvait-elle y faire ? Les faire taire ? Les ignorer ? Elle y arrivait, d’ordinaire, elle taisait sa jalousie lorsque Dhan lui disait qu’il voyait Niahm. Peut-être était-ce là, le fond du problème. Peut-être. La jeune femme n’avait pas envie de creuser la question. Elle voulait rentrer. Partir loin. Être seule et planter une cuillère dans un pot de nutella tout en maugréant sur la situation actuelle.
Dhan cependant, ne semblait pas l’entendre de cette oreille et il l’arrêta dans sa course, attrapant le poignet de la jeune femme avec fermeté et lui fit comprendre clairement, que cela ne se passait comme ça, avec lui. Et qu’était-il, en ce moment ? Son père ? Son patron ? Alex n’allait pas se faire remonter les bretelles pour ça, n’est-ce pas ? Ce n’était pas elle qui avait attendu d’avoir tous les avis du monde avant de se tourner vers son compagnon pour lui apprendre le fin mot de l’histoire. Elle pensait qu’ils se faisaient confiance l’un l’autre, qu’ils étaient capables de discuter. Alex n’était pas une sorcière pire qu’une autre, et si elle avait un caractère assez fort, elle restait capable d’écoute de de réflexion. Elle aurait été ravie de peser le pour et le contre de cette opportunité qu’on offrait à au secrétaire. Evidemment, les premiers temps auraient peut-être été porté sur l’acceptation d’une telle offre, elle aurait été capable d’entendre les arguments de sa moitié. Du moins le pensait-elle à cet instant, alors que son regard soutenait celui de Dhan, qu’elle n’avait jamais vu aussi sombre et contrarié.
- Pourquoi ? répéta-t-elle, sarcastique, Pourquoi ? Tu m’en parles parce que tu as déjà pris ta décision. On aurait pu en discuter tous les deux .. mais tu as préféré en parler avec tout le monde. C’était peut-être la chose à faire, tu me diras, je ne sais pas.
Elle s’arrêta, détourna le regard, et poussa un long soupir. Elle ne comprenait simplement pas pourquoi il n’avait pas voulu en discuter avec elle.
- Si c’était une décision importante à prendre, pourquoi tu ne m’en a pas parlé, avant ? demanda-t-elle finalement, le regard légèrement plissé, ses pupilles plongées dans celle de son amant.
Elle aussi souhaitait des explications. Et elle aussi, ne cèderait pas.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Sam 28 Mar 2020 - 11:18
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
La deuxième. Elle l’ignorait, mais Alex était la deuxième personne – la deuxième femme- à agir de cette manière en son encontre en très peu de temps et, pour tout dire, et malheureusement pour elle, la patience de Dhan avait été suffisamment entamée par sa première confrontation pour que ce dernier soit passablement agacé, peut être un peu trop pour quelqu’un qui le connaissait si bien. Alors, quoi ? Il Essayait de faire les choses de la meilleure manière, pour tout le monde. Or, dans tout le monde, modestement, il considérait avec sa place, aussi. Taxé le Chaffinch d’égoïsme s’apparentait à tirer le diable par la queue, lui qui passait, littéralement, son temps à satisfaire les desideratums de l’univers entier, dans son travail, au sein de sa famille. Même dans son couple, il avait toujours taché de faire passer Alex en première, lui faisant de la place dans sa vie, dans son emploi du temps surchargé, jusque dans l’environnement de sa propre fille, qui s’attachait durablement à Alex, à présent. Cette même Alex qui à présent, le taxait de dissimulation, non loin de la trahison, d’ailleurs, et cela le peinait. Cela le peinait parce qu’il espérait tellement plus de la Nightingal, en qui il reconnaissait une alliée, une moitié aussi compréhensive que transparente sous ses abords volcaniques. Le camouflet giflait le sorcier plus fort qu’il ne se l’était envisagé d’abord, et la manière dont son coeur se serrait, tout autant que sa gorge, faisant pâlir sensiblement son teint hâlé, aurait du alerter Alex comme un signe avant coureur. De quoi ? Devinez.
- Alex …
Il y avait presque de la menace dans ce prénom, une mise en garde de ne pas aller plus loin dans ses provocations. Mais Alex continua, butée, incisive, écorchant les derniers lambeaux de complaisance et de bonne volonté chez le secrétaire dont le regard se faisait à présent sombre comme une nuit liquide. Puisqu’elle voulait des réponses, elle allait les avoir, et elle risquait de ne pas les apprécier, du tout.
- Je ne t’en ai pas parlé parce qu’il s’agissait de Moi, de Ma vie, de Mon choix, et que toute ma vie ne tourne pas autour de ta petite personne et de Tes volontés, Alex Nightingal. Bold of you d’oublier que j’ai vécu les trente deux premières années de ma vie sans attendre ton point de vue.
Il fit une pause, passant la langue sur ses lèvres, comme pour rattraper quelques mots plus désobligeants encore.
- Ceux à qui j’en ai parlé sont de ceux qui me connaissent depuis l’adolescence, ou presque. Ils sont mes compagnons de longue course, ma famille, ni plus, ni moins. Alors, oui, je suis navré que tu t’en rendes compte ainsi, mais j’avais besoin de l’avis de Sebastian, de Priya, d’Evan ou encore de Niamh avant le tien, parce qu’ils ont la qualité de me connaître probablement mieux que moi-même …
… et ce n’est pas encore ton cas, Alex, aurait été la fin de sa phrase, si il avait véritablement voulu clouer la sorcière au pilori. C’était douloureusement vrai, pourtant : ils ne sortaient ensemble que depuis une poignée de mois, ils ne se fréquentaient que de manière diffuse auparavant, comment pourrait elle en savoir autant qu’un ami de presque vingt ans, un camarade de fugue ou encore celle qui avait partagé sa vie amicalement et amoureusement pendant des années ? Elle ne le pouvait, c’était impossible. Et, pour Dhan, elle se devait d’avoir l’humilité de le comprendre, sans quoi cela allait leur causer des problèmes. Sur le bout de son nez, une tache humide. Ce n’était pas une larme. Pas la sienne, en tout cas. Ils devaient être au bord du tableau, et une sorte de bruine de peinture commençait à tomber sur leurs visages, leurs habits de circonstances, et une tâche de peinture vermillon venait d’éclabousser sa joue, à la manière d’une peinture de guerre. Leur guerre.
- … Je pense qu’il est temps de faire demi tour. Ce chemin est une impasse.
- Alex …
Il y avait presque de la menace dans ce prénom, une mise en garde de ne pas aller plus loin dans ses provocations. Mais Alex continua, butée, incisive, écorchant les derniers lambeaux de complaisance et de bonne volonté chez le secrétaire dont le regard se faisait à présent sombre comme une nuit liquide. Puisqu’elle voulait des réponses, elle allait les avoir, et elle risquait de ne pas les apprécier, du tout.
- Je ne t’en ai pas parlé parce qu’il s’agissait de Moi, de Ma vie, de Mon choix, et que toute ma vie ne tourne pas autour de ta petite personne et de Tes volontés, Alex Nightingal. Bold of you d’oublier que j’ai vécu les trente deux premières années de ma vie sans attendre ton point de vue.
Il fit une pause, passant la langue sur ses lèvres, comme pour rattraper quelques mots plus désobligeants encore.
- Ceux à qui j’en ai parlé sont de ceux qui me connaissent depuis l’adolescence, ou presque. Ils sont mes compagnons de longue course, ma famille, ni plus, ni moins. Alors, oui, je suis navré que tu t’en rendes compte ainsi, mais j’avais besoin de l’avis de Sebastian, de Priya, d’Evan ou encore de Niamh avant le tien, parce qu’ils ont la qualité de me connaître probablement mieux que moi-même …
… et ce n’est pas encore ton cas, Alex, aurait été la fin de sa phrase, si il avait véritablement voulu clouer la sorcière au pilori. C’était douloureusement vrai, pourtant : ils ne sortaient ensemble que depuis une poignée de mois, ils ne se fréquentaient que de manière diffuse auparavant, comment pourrait elle en savoir autant qu’un ami de presque vingt ans, un camarade de fugue ou encore celle qui avait partagé sa vie amicalement et amoureusement pendant des années ? Elle ne le pouvait, c’était impossible. Et, pour Dhan, elle se devait d’avoir l’humilité de le comprendre, sans quoi cela allait leur causer des problèmes. Sur le bout de son nez, une tache humide. Ce n’était pas une larme. Pas la sienne, en tout cas. Ils devaient être au bord du tableau, et une sorte de bruine de peinture commençait à tomber sur leurs visages, leurs habits de circonstances, et une tâche de peinture vermillon venait d’éclabousser sa joue, à la manière d’une peinture de guerre. Leur guerre.
- … Je pense qu’il est temps de faire demi tour. Ce chemin est une impasse.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Sam 4 Avr 2020 - 14:05
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
Alex était toujours passionnée, dans les bons moments comme dans les mauvais. Son sang Ecossais ressortait et les choses pouvaient rapidement devenir compliquées. La rouquine ne pensait pourtant pas à mal. Elle n’avait pas le désir de blesser qui que ce soit. D’ordinaire, elle s’arrangeait même pour s’accommoder de tous les caractères et opinions. Il y avait quelques exceptions, évidemment, des personnes qu’elle ne supportait pas et avec qui elle n’hésitait pas à aller au conflit. Mais jamais, elle n’aurait cru s’engueuler avec Dhan. Il était bien l’une des dernières personnes a qui elle souhaitait du mal. Il était devenu important pour elle, un repère dans sa vie d’adulte, une promesse d’un futur doux et chaud. Et pourtant, cette incompréhension qu’il y avait entre, ce sentiment d’injustice, son impression d’être mise de côté de cette manière la rendait bien plus agressive qu’elle n’aurait dû se permettre de l’être. Acerbe et méchante comme elle n’était pas. La bonne vivante qu’elle était n’avait pas de temps à accorder à la guerre et aux querelles. Mais l’importance qu’elle accordait à tout cela semblait lui donner un point de vu bien différent, une sensation bien éloignée de celle du sorcier en face d’elle qui était véritablement contrarié par le comportement de l’anglaise.
Et ce qu’elle voyait dans le regard sombre de son petit-ami, elle ne l’avait jamais, et n’aurais jamais penser en être témoin un jour. Après tout, est-ce qu’une personne prévoyait ce genre de chose ? Alex n’était pas aussi manipulative que la majorité de ses pairs sang-purs, aussi n’aurait-elle pas imaginer un scénario tel que celui-ci, et encore moins les mots qui franchissaient à présent les lèvres d’un Dhan irrité et contrarié. Des mots qui claquèrent dans l’air et sur les tympans de la jeune femme. Des phrases, des vérités vraie qui ne plaisait à la sorcière. Des mots qu’elle n’était pas prête d’oublier. Elle aurait put les comprendre. Elle pouvait tout à faire comprendre, mais l’ébullition qui se déroulait dans son esprit ne lui en donnait pas la possibilité. Face à cette réalité, Alex ne put que rester muette, la tête néanmoins haute, une lueur de défi dansant dans ses prunelles bleues. Oh. Elle comprenait. Elle voyait entre les lignes, et l’ampoule s’alluma dans son esprit. Ce qu’il lui disait, par toutes ces « belles » paroles, était qu’elle ne le connaissait pas autant que ses amis et famille, qu’elle n’avait pas la même place que Niamh, Bash, Priya ou même Evan dans la vie de son amant. C’était vrai, c’était normale. Leur relation était jeune, tout nouvelle. S’ils se connaissaient de lui depuis un certain nombre d’année, il ne se découvraient réellement que depuis quelques mois. Tout ce que Dhan lui racontait faisait sens, mais plutôt que de s’incliner, d’avouer que tout cela était logique et de potentiellement s’excuser d’un comportait qui n’aurait pas lieu d’avoir été, Alex se sentait blessée.
Tout ce que racontait Dhan était surement vrai pour elle aussi, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Elle avait ses amis proches à elle, ceux à qui elle racontait tout. Mercy, Caël. La jeune femme avait un grand nombre d’amis, mais seuls certains étaient prêt à tout savoir. Et récemment, elle n’avait pas une grand-chose à discuter, hormis la difficulté qu’il y avait à récolter des pommes de terres, à la ferme de son aîné. Aurait-elle fait la même chose que Dhan si elle s’était retrouvée dans son cas ? La sorcière ne savait pas. Les mots du secrétaire, leurs véracités et leur tranchant l’a clouait sur place tant et si bien qu’elle ne su quoi répondre. Blessée dans son orgueil et certainement plus que cela, la jeune femme détourna le regard du visage de Dhan, qui repris la parole exprimant le fait qu’il était surement grand temps de rentrer. Surement. Alex, cependant, n’en avait pas envie. Elle..
- Tu n’as qu’à rentrer, dit-elle, alors que son regard suivait une goutte de peinture mauve tomber à ses pieds, à quelques centimètres de ses chaussures. Etrangement, cette nouvelle odeur d’huile et de pigments lui apportait un semblant d’apaisement.
Les mots du secrétaire l’avait ramené à la réalité de la situation, et si la colère s’était visiblement apaisée, elle n’était toutefois pas prête à faire comme si de rien ne s’était passé. Elle avait besoin de prendre du recul et de.. réfléchir ? Oui, c’était ça. Un petit verre ne lui ferait pas de mal non plus, mais hormis de la peinture, il n’y avait très certainement rien à consommer ici. Too bad. La prochaine fois.. La prochaine fois…
- T’as de la peinture rouge sur la joue, souffla-t-elle finalement, et d’ajouter, d’une petite voix lasse, fatiguée et toujours une pointe vexée. Bonne soirée.
Et pour la deuxième fois de la soirée elle s’éloigna, le pas plus lent, l’esprit plus calme mais pas moins en fonctionnement, ressassant les mots dits et ceux en suspens, du sorcier. Elle le savait, au fond d’elle-même, que tout cela était vrai, mais still. La vérité n’était pas toujours la chose la plus simple à entendre, et encore moins à accepter.
Et ce qu’elle voyait dans le regard sombre de son petit-ami, elle ne l’avait jamais, et n’aurais jamais penser en être témoin un jour. Après tout, est-ce qu’une personne prévoyait ce genre de chose ? Alex n’était pas aussi manipulative que la majorité de ses pairs sang-purs, aussi n’aurait-elle pas imaginer un scénario tel que celui-ci, et encore moins les mots qui franchissaient à présent les lèvres d’un Dhan irrité et contrarié. Des mots qui claquèrent dans l’air et sur les tympans de la jeune femme. Des phrases, des vérités vraie qui ne plaisait à la sorcière. Des mots qu’elle n’était pas prête d’oublier. Elle aurait put les comprendre. Elle pouvait tout à faire comprendre, mais l’ébullition qui se déroulait dans son esprit ne lui en donnait pas la possibilité. Face à cette réalité, Alex ne put que rester muette, la tête néanmoins haute, une lueur de défi dansant dans ses prunelles bleues. Oh. Elle comprenait. Elle voyait entre les lignes, et l’ampoule s’alluma dans son esprit. Ce qu’il lui disait, par toutes ces « belles » paroles, était qu’elle ne le connaissait pas autant que ses amis et famille, qu’elle n’avait pas la même place que Niamh, Bash, Priya ou même Evan dans la vie de son amant. C’était vrai, c’était normale. Leur relation était jeune, tout nouvelle. S’ils se connaissaient de lui depuis un certain nombre d’année, il ne se découvraient réellement que depuis quelques mois. Tout ce que Dhan lui racontait faisait sens, mais plutôt que de s’incliner, d’avouer que tout cela était logique et de potentiellement s’excuser d’un comportait qui n’aurait pas lieu d’avoir été, Alex se sentait blessée.
Tout ce que racontait Dhan était surement vrai pour elle aussi, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Elle avait ses amis proches à elle, ceux à qui elle racontait tout. Mercy, Caël. La jeune femme avait un grand nombre d’amis, mais seuls certains étaient prêt à tout savoir. Et récemment, elle n’avait pas une grand-chose à discuter, hormis la difficulté qu’il y avait à récolter des pommes de terres, à la ferme de son aîné. Aurait-elle fait la même chose que Dhan si elle s’était retrouvée dans son cas ? La sorcière ne savait pas. Les mots du secrétaire, leurs véracités et leur tranchant l’a clouait sur place tant et si bien qu’elle ne su quoi répondre. Blessée dans son orgueil et certainement plus que cela, la jeune femme détourna le regard du visage de Dhan, qui repris la parole exprimant le fait qu’il était surement grand temps de rentrer. Surement. Alex, cependant, n’en avait pas envie. Elle..
- Tu n’as qu’à rentrer, dit-elle, alors que son regard suivait une goutte de peinture mauve tomber à ses pieds, à quelques centimètres de ses chaussures. Etrangement, cette nouvelle odeur d’huile et de pigments lui apportait un semblant d’apaisement.
Les mots du secrétaire l’avait ramené à la réalité de la situation, et si la colère s’était visiblement apaisée, elle n’était toutefois pas prête à faire comme si de rien ne s’était passé. Elle avait besoin de prendre du recul et de.. réfléchir ? Oui, c’était ça. Un petit verre ne lui ferait pas de mal non plus, mais hormis de la peinture, il n’y avait très certainement rien à consommer ici. Too bad. La prochaine fois.. La prochaine fois…
- T’as de la peinture rouge sur la joue, souffla-t-elle finalement, et d’ajouter, d’une petite voix lasse, fatiguée et toujours une pointe vexée. Bonne soirée.
Et pour la deuxième fois de la soirée elle s’éloigna, le pas plus lent, l’esprit plus calme mais pas moins en fonctionnement, ressassant les mots dits et ceux en suspens, du sorcier. Elle le savait, au fond d’elle-même, que tout cela était vrai, mais still. La vérité n’était pas toujours la chose la plus simple à entendre, et encore moins à accepter.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Friends don't know the way you taste [PV]
Sam 11 Avr 2020 - 15:30
Friends don't know the way you taste
Dhan & Alex
De la pluie multicolore et épaisse qui tombait sur ses joues et ses vêtements de circonstance, le sorcier ne faisait pas grand cas, son attention toute rivée sur la jeune femme en face de lui, le regard sombre, le visage fermé. Probablement qu’à l’ordinaire, il aurait soupiré, une fois n’est pas coutume, mais quand même, aurait pris Alex dans ses bras et se serait exhorté de chasser les mauvaises ondes entre eux. Parce qu’il était comme ça, Dhan, un pacifiste, un médiateur, au sang peu enclin à bouillir, pour qui la brouille est si peu naturelle qu’elle le rend le plus souvent plus malade encore que le sujet de cette dernière. Pas cette fois. Il en avait assez, et peut-être bien qu’Alex allait porter le poids des conséquences de toutes ses contrariétés successives, dont celles dont elle n’était pas fautive, ni de près ni de loin. Ça arrive, parfois. Elle serait le paratonnerre des foudres glaciales du ciel de l’indien, d'ordinaire si placide.
- Je crois que c’est le mieux pour nous deux en effet.
Rien de plus qu’une voix plate, distante, malgré le regard brûlant. Il leva les yeux par dessus l’épaule de la rouquine quand celle-ci s’approcha, enfonçant ses poings dans ses poches alors qu’elle essuyait une coulure sur sa joue. Il ne lui fit grâce d’aucune expression, d’aucun mot de plus, s’écartant d’un pas sur le côté pour partir en direction du château. Il traversa la route avec les lèvres pincées, la bouche réduite à un très presque invisible. Passant devant leurs hôtes, il croisa le regard de la devineresse qui lui adressa un sourire navré. Elle savait. Évidemment qu’elle savait, elle l’avait même mise en garde, à sa manière. Enfin, puisqu’elle l’avait Vu, c’était bien qu’il devait en être ainsi, que cela lui plaise ou non. Quand il sortit du tableau, plus de temps qu’il l’avait envisagé s’était passé dans le monde réel. Le couloir était vide, la nuit déjà bien entamée. Il épousseta ses vêtements modernes, observa les tâches de peinture sur ses doigts, les devinant également sur son visage. Au moins, n’y avait il personne aux alentours pour lui faire la moindre réflexion. Le secrétaire disparut d’un pas rapide, se frayant un chemin dans la nuit jusqu’à son bureau, son pot de poudre de cheminette, allumant une flammiche qui le ramènerait jusqu’à son appartement. Avec un peu de chance, Mercy ne serait pas là, il aurait tout le loisir de ruminer son exaspération sans personne pour troubler le processus. Il prendrait une douche pour se défaire des taches d’huile et des pigments, prendrait un grand verre d’eau et irait se coucher.
Demain sera un autre jour.
- Je crois que c’est le mieux pour nous deux en effet.
Rien de plus qu’une voix plate, distante, malgré le regard brûlant. Il leva les yeux par dessus l’épaule de la rouquine quand celle-ci s’approcha, enfonçant ses poings dans ses poches alors qu’elle essuyait une coulure sur sa joue. Il ne lui fit grâce d’aucune expression, d’aucun mot de plus, s’écartant d’un pas sur le côté pour partir en direction du château. Il traversa la route avec les lèvres pincées, la bouche réduite à un très presque invisible. Passant devant leurs hôtes, il croisa le regard de la devineresse qui lui adressa un sourire navré. Elle savait. Évidemment qu’elle savait, elle l’avait même mise en garde, à sa manière. Enfin, puisqu’elle l’avait Vu, c’était bien qu’il devait en être ainsi, que cela lui plaise ou non. Quand il sortit du tableau, plus de temps qu’il l’avait envisagé s’était passé dans le monde réel. Le couloir était vide, la nuit déjà bien entamée. Il épousseta ses vêtements modernes, observa les tâches de peinture sur ses doigts, les devinant également sur son visage. Au moins, n’y avait il personne aux alentours pour lui faire la moindre réflexion. Le secrétaire disparut d’un pas rapide, se frayant un chemin dans la nuit jusqu’à son bureau, son pot de poudre de cheminette, allumant une flammiche qui le ramènerait jusqu’à son appartement. Avec un peu de chance, Mercy ne serait pas là, il aurait tout le loisir de ruminer son exaspération sans personne pour troubler le processus. Il prendrait une douche pour se défaire des taches d’huile et des pigments, prendrait un grand verre d’eau et irait se coucher.
Demain sera un autre jour.
Made by Neon Demon
|
|