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[Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Mar 14 Jan 2020 - 22:29
Count on me Keep smiling and keep shining Knowing you can always count on me, for sure That's what friends are for |
Passer des températures estivales de l’archipel d’Hawaï à celle de la perfide Albion avait manqué de peu d’achever Rose avec un rhume carabiné lors de son retour de vacances. La vaillante Coldridge avait terrassé les microbes à coup de tisanes au thym, de grog et avec une opiniâtreté qui n’appartenait qu’à elle. Cette poignée de jours de l’autre coté du globe, isolée dans un écrin de calme et de luxe en compagnie de Jaïna et d’une nuée de membres du personnel de l’hôtel au petit soin lui avait fait le plus grand bien. La jolie blonde avait eu le temps de souffler un peu, de se reposer, bien sur, mais aussi de faire le point sur bien des choses, à commencer par tout ce qui avait changé dans sa vie depuis l’arrivée de son fils, dix mois plus tôt. En bonne mère célibataire, elle avait d’abord paré au plus pressé, s’occupant de maintenir son fils en vie, terminant sa thèse uniquement à l’entêtement et au mental, là où son corps hurlait de détresse, trouvant un boulot le jour, pleurant toutes les larmes de son corps la nuit. Elle avait eu le temps, allongée sur sa chaise longue, un verre de jus de fruit frais à la main, de remettre quelques trucs à plat, au moins dans sa tête. Elle avait eu le temps, une tête-en-bulle autour de la face, d’ailleurs chatouiller le bidon des poissons, de jouer avec les crabes et les pieuvres, et se rendre compte que le silence de l’océan n’avait d’égale que dans les rires de son fils. La présence finalement plutôt silencieuse et tellement bienveillante de Jaïna, avait fini de cautériser quelques plaies, la richissime héritière la poussant à sortir quand elle en était capable, la laissant en paix quand elle en avait besoin. Rose était donc revenue de sa semaine au paradis avec, à défaut d’un cœur tout neuf, en tout cas, un myocarde apaisé, avec la ferme intention de poursuivre sur cette bonne voie, autant que possible. Pour cela, il fallait qu’elle s’entoure comme il faut, Gabriel ne cessait de le lui dire. Il y avait autour d’elle pléthore de personnes bienveillantes, attentionnées, Faciles à vivre, il lui suffisait d’ouvrir un peu les yeux.
C’était ce qu’elle avait essayé de faire en invitant Apollon Iraklidis à une petite sortie en ville. Rien de bien formel, ni même d’ambigu, preuve en était, elle avait amené son fils avec elle. L’Iraklidis et la blonde n’avaient qu’un an d’écart, et avaient partagé bien des cours ensemble, jusqu’à des sujets de thèse aux nombreuses ramifications communes, qui les avaient amené à passer de longues heures à discuter et étudier en tête à tête, restant d’abord des plus studieux, avant de se diriger, lentement mais surement, vers des conversations plus informelles. Apollon, en plus d’être très beau garçon –ce qui ne plaisait pas spécialement à Marcus, à l’époque, mais il avait eu la délicatesse de ne pas le lui dire trop souvent - , était un futur médicomage talentueux et une compagnie agréable. Il n’avait pas fait le moindre commentaire l’année précédente, quand Malachi était né, et avait continué de se montrer prévenant avec elle, malgré les rumeurs et autres ouï-dire qui avaient couru sur elle pendant plusieurs mois. Les racontards essoufflés, Rose avait entendu dire que le jeune homme était sur la dernière ligne droite pour sa thèse, et elle savait qu’il aurait besoin de se distraire un peu. Le teint hâlé et la chevelure sentant encore le shampoing au monoï, La Coldridge attendait le grymm à l’entrée du Victorian Market, le nez en l’air, suivant des yeux le petit train qui tournait sur les étals, diffusant une petite fumée multicolore au dessus de leur tête.
- Tu as vu Malou le petit train ? Si tu es sage, j’ensorcellerai un des tiens quand on sera à la maison …
C’était ce qu’elle avait essayé de faire en invitant Apollon Iraklidis à une petite sortie en ville. Rien de bien formel, ni même d’ambigu, preuve en était, elle avait amené son fils avec elle. L’Iraklidis et la blonde n’avaient qu’un an d’écart, et avaient partagé bien des cours ensemble, jusqu’à des sujets de thèse aux nombreuses ramifications communes, qui les avaient amené à passer de longues heures à discuter et étudier en tête à tête, restant d’abord des plus studieux, avant de se diriger, lentement mais surement, vers des conversations plus informelles. Apollon, en plus d’être très beau garçon –ce qui ne plaisait pas spécialement à Marcus, à l’époque, mais il avait eu la délicatesse de ne pas le lui dire trop souvent - , était un futur médicomage talentueux et une compagnie agréable. Il n’avait pas fait le moindre commentaire l’année précédente, quand Malachi était né, et avait continué de se montrer prévenant avec elle, malgré les rumeurs et autres ouï-dire qui avaient couru sur elle pendant plusieurs mois. Les racontards essoufflés, Rose avait entendu dire que le jeune homme était sur la dernière ligne droite pour sa thèse, et elle savait qu’il aurait besoin de se distraire un peu. Le teint hâlé et la chevelure sentant encore le shampoing au monoï, La Coldridge attendait le grymm à l’entrée du Victorian Market, le nez en l’air, suivant des yeux le petit train qui tournait sur les étals, diffusant une petite fumée multicolore au dessus de leur tête.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Sam 1 Fév 2020 - 18:28
Victorian market
C’était d’ailleurs avec la jeune maman que le Grymm avait rendez-vous pour passer un après-midi en ville. Une sortie entre amis qui tombait à pic, Apollon avait grand besoin de se vider la tête et de penser à autre chose qu’à ses recherches qui lui donnait l’impression de reculer, bien plus que d’avancer. Un duffle-coat bleu nuit autour des épaules, l’écharpe tricotée main qu’il avait reçue lors du Secret Santa et une petite peluche en forme de cerf dans les mains, le Grymm rejoignit son ami qui l’attendait déjà devant le Victorian Market.
_ Rose ! Comment tu vas ? Dit-il avec un grand sourire.
Il se pencha ensuite vers le petit Malachi en agitant doucement la peluche devant le bébé.
_ Regarde, c’est un petit cerf, un animal grand et fort comme toi quand tu seras adulte. Gagatisa-t-il légèrement avant mettre la peluche dans les bras de Malachi.
Apollon se retourna pour admirer quelques secondes les décorations hivernales du Victorian Market. Le train volant avait quelque chose d’hypnotisant. Il donnait envie de le suivre pour découvrir les étals qu’il survolait.
_ Alors, on commence par quelle boutique ? Où est qu’on va ? Est-ce que le petit Malachi et sa maman ont des envies particulières ? Demanda-t-il avec entrain.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Lun 17 Fév 2020 - 17:02
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D’Apollon, Rose n’avait pas eu beaucoup de nouvelles ces dernières semaines, et c’était bien pour cela qu’elle s’était décidée à lui proposer de sortir un petit peu de sa réclusion volontaire : elle ne doutait pas que, sérieux comme il l’était, le charmant Grymm avait du passer ces quelques jours de relâche entre les deux semestres à peaufiner sa thèse. Nul doute que cette dernière serait d’une grande qualité : Rose avait d’ailleurs hâte que le jeune homme lui soumette les dernières versions pour relecture. Son ouvrage serait certainement sa distraction des prochains mois, aux heures creuses de l’infirmerie. Elle salua l’arrivée de son ami d’un mouvement de tête et d’un sourire, les bras passablement pris par son fils, alors que ce dernier tournait vers le grand blond des mirettes ébahies et curieuses… très vite attirées par la jolie peluche.
- Ma foi ça va, j’ai préféré t’attendre à l’intérieur, avec ce froid… On est jamais trop prudent, même bien emmitouflé !
D’autant que la période était propice aux rhumes et rhinopharyngites en tout genre, et Rose s’en voulait déjà bien assez de s’exposer à toutes les petites maladies de l’hiver au travail, au risque de les transmettre à son fils, alors elle n’allait pas en plus tenter le diable en extérieur.
- Adulte ? Attends un peu qu’il t’attrape le nez ou l’oreille, tu verras qu’il a déjà de la poigne ! s’amusa t’elle de la remarque du jeune homme.
L’enfant s’était déjà approprié la peluche, la passant d’un main à l’autre d’un air tout à fait concentré, avant de se mettre à lui machouiller les bois avec ferveur.
- Il commence à faire ses dents, tout ce qu’il peut, il le met à la bouche … se sentit obligée d’expliquer la jeune maman.
Heureusement, Apollon ne semblait pas s’en émouvoir plus que cela, posant un regard tranquille et une question qui l’était tout autant. Il n’avait pas l’air d’avoir de plan en particulier, et cela lui convenait très bien, à Rose. Elle avait plus envie de se ballader le nez au vent que de faire des courses.
- Et bien, on pourrait commencer peut être par la librairie ? j’aurai bien acheté quelques livres interactifs pour le petit, et mes sœurs m’ont offerte une carte cadeau pour choisir ce qui lui ferait le plus plaisir …
La librairie du Victorian Market était un magasin moldu, où les images sur les couvertures ne bougeaient pas, où les livres restaient sagement sur les étagères, plutôt qu’à voleter à travers les rayonnages. Cela ne dérangeait pas Rose, cependant : elle aimait l’ambiance feutrée de l’endroit, et les livres pour enfants n’avaient pas besoin de magie pour être fantastiques.
- et toi alors, comment vas tu ? Tu as survécu aux fêtes de fin d’année ? Raconte moi tout .
- Ma foi ça va, j’ai préféré t’attendre à l’intérieur, avec ce froid… On est jamais trop prudent, même bien emmitouflé !
D’autant que la période était propice aux rhumes et rhinopharyngites en tout genre, et Rose s’en voulait déjà bien assez de s’exposer à toutes les petites maladies de l’hiver au travail, au risque de les transmettre à son fils, alors elle n’allait pas en plus tenter le diable en extérieur.
- Adulte ? Attends un peu qu’il t’attrape le nez ou l’oreille, tu verras qu’il a déjà de la poigne ! s’amusa t’elle de la remarque du jeune homme.
L’enfant s’était déjà approprié la peluche, la passant d’un main à l’autre d’un air tout à fait concentré, avant de se mettre à lui machouiller les bois avec ferveur.
- Il commence à faire ses dents, tout ce qu’il peut, il le met à la bouche … se sentit obligée d’expliquer la jeune maman.
Heureusement, Apollon ne semblait pas s’en émouvoir plus que cela, posant un regard tranquille et une question qui l’était tout autant. Il n’avait pas l’air d’avoir de plan en particulier, et cela lui convenait très bien, à Rose. Elle avait plus envie de se ballader le nez au vent que de faire des courses.
- Et bien, on pourrait commencer peut être par la librairie ? j’aurai bien acheté quelques livres interactifs pour le petit, et mes sœurs m’ont offerte une carte cadeau pour choisir ce qui lui ferait le plus plaisir …
La librairie du Victorian Market était un magasin moldu, où les images sur les couvertures ne bougeaient pas, où les livres restaient sagement sur les étagères, plutôt qu’à voleter à travers les rayonnages. Cela ne dérangeait pas Rose, cependant : elle aimait l’ambiance feutrée de l’endroit, et les livres pour enfants n’avaient pas besoin de magie pour être fantastiques.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Mer 11 Mar 2020 - 19:00
Victorian market
Le Grymm n’était pas venu les mains vides. Il avait apporté une peluche pour le fils de son ami. Le jouet avait été adopté rapidement, pour le plus grand plaisir d’Apollon qui souriait ravi.
_ Tu as bien raison, surtout avec un enfant en bas-âge. Mais ça, tu le sais aussi bien que moi. Ajouta-t-il en riant légèrement.
Tous les deux avaient des connaissances avancées en médecine, après tout l’une était infirmière et l’autre était étudiant en huitième année en soins magiques. Apollon regarda le petit Malachi se mettre à mordiller la peluche avec application.
_ Il a de la poigne et des dents, un vrai petit loup. En tout cas, il a l’air en pleine forme.
Cette conversation était peut-être simple et semblait banale pour certains, mais elle faisait du bien à Apollon. Ça lui changeait des prises de tête qu’il pouvait avoir en essayant de comprendre les témoignages romancés sur les vélanes, comprendre ce qui était vrai et ce qui était de la pure fiction. C’était pour cette raison, qu’il n’avait rien prévu de particulier pour cette sortie entre amis. Il avait besoin de se vider la tête de ses recherches, de passer un moment agréable avec une personne de confiance qu’il appréciait.
_ La librairie, c’est parfait ! Il va être gâté Malachi. Il a de la chance d’avoir une famille comme la tienne. Peut-être lui trouver un livre sur les mythes et légendes grecques ? Version soft, bien sûr ! S’empressa-t-il d’ajouter en souriant.
Les deux amis prirent la direction de la librairie et y pénètrent. Apollon avait toujours aimé ce genre d’endroit, c’était un endroit empli d’histoires. Chaque ouvrage avait quelque chose de différents à raconter. C’était presque magique, en tout cas ça l’était pour lui quand il n’était qu’un petit garçon. Il avait toujours été fasciné par les histoires, les mythes et les légendes, alors ce genre de lieu était une sorte de paradis pour lui.
_ Toujours vivant. C’est toujours agréable de revoir ma famille. J’ai la chance de bien m’entendre avec tout le monde, même si Aphordite me trouve parfois un peu lourd. Dit-il avec un regard un peu blasé.
Après, j’en ai profité pour travailler ma thèse. Tu me connais. J’ai posé des questions à mes parents pour en savoir plus ma vélane de grand-mère. Malheureusement, ça ne m’a pas beaucoup aidé. Faudrait que je trouve une vélane qui voudra bien me parler… Expliqua-il en se remettant à réfléchir à sa thèse.
Pardon, je suis reparti sur mes recherches. On est pas là pour parler de ça. Et toi ? Comment ça s’est passé ? C’était le premier Noël de Malachi, non ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Dim 22 Mar 2020 - 15:38
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A mesure qu’elle avait évolué auprès des différentes maisons et ses étudiants, Rose s’était surprise à se trouver des affinités avec de nombreux Grymms : l’ancienne serdaigle n’avait pourtant pas été une fervente admiratrice des serpentards, dont beaucoup de jeunes pousses devenaient par la suite de fiers grymms, mais force était de constater qu’elle avait de plus en plus d’atomes crochus avec la maison des ambitieux, elle qui était passée de Serdaigle à Summerbee, là où l’on aurait pu la parier Lufkin. Le savoir était une vertu cardinale pour la jolie blonde, mais le sens de la famille avait prévalu. Elle ne pouvait que confirmer ce choix à présent. La remarque d’Appolon lui tira un sourire, alors que l’enfant s’appropria déjà son jouet avec un hoquetement ravi.
- Ne parle pas de loup devant son père, il te dira que tu t’es trompé de prédateur. Ce petit gars là est un ourson aussi mignon que ronchon, à n’en pas douter. Et un peu trop en forme, d’ailleurs, pour un bébé qui n’a pas fait la sieste aujourd’hui…
Il fallait dire que le pauvre petit faisait ses dents depuis plusieurs semaines, et que les vilaines quenottes se refusaient à percer ses gencives, élançant Malou dans une douleur sourde et interminable. Rose avait lu quelques fois que la douleur des poussées de dents était telle que des adultes ne pourraient y survivent sans anti douleur. Pas étonnant que cela puisse empêcher son fils de dormir.
- Une famille comme la mienne ? Seigneur, tu ne sais vraiment pas de quoi tu parles.
C’était peu de le dire.
- Il est un petit peu petit pour les histoires, mais je préfère qu’il ait trop de livres que pas assez. Pour l’instant, il aime les livres en tissu, et les trucs qui fond du bruit. C’est déjà pas mal.
Après tout, le petit n’avait que huit mois, il avait bien assez de temps devant lui pour devenir un lecteur assidu. Cela étant, sa mère n’aurait pas été contre un peu de lecture pour elle même. Depuis que le petit était venu au monde, elle n’avait pas eu l’occasion de finir un seul ouvrage, en dehors de ses revus de médicomagie. Suivant le grand blond parmi les través de la librairie, effleurant la couverture des livres de sa main libre, elle écoutait les récits de ses aventures familiales avec attention et, il fallait l’avouer, un peu d’envie. La fratrie Iraklidis semblait soudée, unie et aimante, du peu qu’elle en savait d’Appolon et Aphrodite. Des qualités qui lui semblaient bien lointaines à présent.
- Je suis contente que tu ais pu en profiter faire un petit break permet parfois de regarder son travail d’un œil neuf, ou en tout cas avec de nouvelles perspectives. Ce n’est jamais inutile. Pour ce qui est des vélanes, je n’en connais pas personnellement, mais je connais quelques semi vélanes de l’université, qui m’ont notamment aidé pour ma propre thèse…
Rose s’arrêta un instant devant l’un des rayonnages, sans répondre à la question pourtant attentionnée de son ami. Que pouvait elle dire, vraiment, sans remuer la vase de ses sentiments encore troubles ? Lentement, surement, elle tachait de se réconforter du traumatisme qu’avait été sa veillée de Noël. Ce n’était pas facile et, pour tout dire, elle n’en avait pas parlé à grand monde pour le moment, en dehors de Gabriel, de ses colocataires et de Jaïna. Pour autant, elle ne pouvait pas mentir sans ciller au grymm. Il avait trop de flair pour se laisser berner.
- disons que cela ne s’est pas vraiment passé comme prévu, et c’est un euphémisme…
Pudiquement, Rose admettait la débâcle, embrassant comme par réflexion l’enfant sur le front, geste refuge contre la tristesse et le désarroi, avant de hausser les épaules. Fallait il vraiment épiloguer sur le sujet ?
- Ne parle pas de loup devant son père, il te dira que tu t’es trompé de prédateur. Ce petit gars là est un ourson aussi mignon que ronchon, à n’en pas douter. Et un peu trop en forme, d’ailleurs, pour un bébé qui n’a pas fait la sieste aujourd’hui…
Il fallait dire que le pauvre petit faisait ses dents depuis plusieurs semaines, et que les vilaines quenottes se refusaient à percer ses gencives, élançant Malou dans une douleur sourde et interminable. Rose avait lu quelques fois que la douleur des poussées de dents était telle que des adultes ne pourraient y survivent sans anti douleur. Pas étonnant que cela puisse empêcher son fils de dormir.
- Une famille comme la mienne ? Seigneur, tu ne sais vraiment pas de quoi tu parles.
C’était peu de le dire.
- Il est un petit peu petit pour les histoires, mais je préfère qu’il ait trop de livres que pas assez. Pour l’instant, il aime les livres en tissu, et les trucs qui fond du bruit. C’est déjà pas mal.
Après tout, le petit n’avait que huit mois, il avait bien assez de temps devant lui pour devenir un lecteur assidu. Cela étant, sa mère n’aurait pas été contre un peu de lecture pour elle même. Depuis que le petit était venu au monde, elle n’avait pas eu l’occasion de finir un seul ouvrage, en dehors de ses revus de médicomagie. Suivant le grand blond parmi les través de la librairie, effleurant la couverture des livres de sa main libre, elle écoutait les récits de ses aventures familiales avec attention et, il fallait l’avouer, un peu d’envie. La fratrie Iraklidis semblait soudée, unie et aimante, du peu qu’elle en savait d’Appolon et Aphrodite. Des qualités qui lui semblaient bien lointaines à présent.
- Je suis contente que tu ais pu en profiter faire un petit break permet parfois de regarder son travail d’un œil neuf, ou en tout cas avec de nouvelles perspectives. Ce n’est jamais inutile. Pour ce qui est des vélanes, je n’en connais pas personnellement, mais je connais quelques semi vélanes de l’université, qui m’ont notamment aidé pour ma propre thèse…
Rose s’arrêta un instant devant l’un des rayonnages, sans répondre à la question pourtant attentionnée de son ami. Que pouvait elle dire, vraiment, sans remuer la vase de ses sentiments encore troubles ? Lentement, surement, elle tachait de se réconforter du traumatisme qu’avait été sa veillée de Noël. Ce n’était pas facile et, pour tout dire, elle n’en avait pas parlé à grand monde pour le moment, en dehors de Gabriel, de ses colocataires et de Jaïna. Pour autant, elle ne pouvait pas mentir sans ciller au grymm. Il avait trop de flair pour se laisser berner.
- disons que cela ne s’est pas vraiment passé comme prévu, et c’est un euphémisme…
Pudiquement, Rose admettait la débâcle, embrassant comme par réflexion l’enfant sur le front, geste refuge contre la tristesse et le désarroi, avant de hausser les épaules. Fallait il vraiment épiloguer sur le sujet ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Sam 4 Avr 2020 - 18:59
Victorian market
_ C’est vrai que maintenant que tu le dis, c’est un vrai petit ourson qui n’a pas du tout envie d’hiberner. Termina-t-il avec un petit sourire à l’enfant avant de s’écarter.
Le Grymm n’avait pas encore d’enfant, mais voir Malachi avec Rose lui donnait envie de fonder sa propre famille. Cependant, c’était impossible tant qu’il n’avait pas fini ses études et il y avait aussi une crainte, celle de transmettre le gène vélane à sa progéniture et qu’elle en souffre comme en souffrait Aphrodite. Revenant à la réalité, son visage prit une mine interrogative en entendant Rose. Apollon savait bien que la relation entre Rose et le père de son enfant n’était pas des plus classiques, mais à part ça, tout avait l’air d’aller bien dans la famille Coldridge. Néanmoins, le Grymm ne posa pas de question. Il n’était pas du genre à se monter invasif sur la vie privée des gens, à l’exception bien sûr de ceux qui concernaient sa petite sœur.
_ Je suis bien d’accord avec toi, on a jamais assez de livres. C’est toujours un très bon remède contre l’ennui. Il a le temps de découvrir l’intérêt de les lire.
La librairie était vraiment un endroit qu’appréciait Apollon. Le jeu des couleurs des couvertures des ouvrages, l’odeur du papier, les murmures des gens, tout ceci avait quelque chose de rassurant, de reposant. C’était peut-être en partie aussi pour ça que le Grymm passait beaucoup de temps à étudier et à lire tout ce qui lui passait sous la main et qui avait un lien avec les vélanes, plutôt que de se rendre sur le terrain. Bien sûr, ça lui arrivait, mais sa méthode de travail était généralement de combiner des recherches déjà existantes pour en sortit quelque chose de nouveau.
_ Oui, ça fait du bien de faire une pause, même si ce n’est pas aussi facile à faire qu’à dire. Dit-il avec un petit sourire.
Je veux bien les noms de ces personnes, peut-être que je les connais déjà, mais on ne sait jamais. Une seule personne peut faire la différence dans mes recherches.
Apollon avait-il dit quelque chose de travres. Rose s’était arrêtée et elle ne répondait pas tout de suite. Pourtant, c’était en toute innocence qu’il avait questionné la jeune femme sur son Noël. Lorsque l’infirmière ouvrit la bouche, Apollon resta silencieux quelques secondes avant de venir poser doucement sa main sur l’épaule de son ami en lui offrant un sourire compatissant.
_ Si tu veux en parler, je suis là, mais si tu préfères, on peut passer à un autre sujet. Peu importe ce que tu décides, je ne te jugerai pas. Prononça doucement Apollon.
Par le passé, le Grymm n’avait pas jugé la jeune femme lorsqu’elle était tombée enceinte du meilleur ami de son fiancé, il n’allait pas commencer maintenant à la rejeter ou à lui reprocher ses actes.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Mar 21 Avr 2020 - 13:35
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Le nez dans les bouquins, la trogne baveuse de son fils dans le cou, Rose laissait vagabonder son esprit entre les rayonnages, se saisissant habilement d’un ouvrage de son unique main libre, parcourant un quatrième de couverture avant de le reposer à sa place. De toute façon, elle ne roulait pas sur l’or en ce moment, et son poste d’infirmière lui donnait l’accès privilégié à l’ensemble de la bibliothèque universitaire. Il aurait été bien sot de sa part d’acheter ses lectures à prix d’or, plutôt que de les emprunter gratuitement. Elle haussa les épaules et hocha la tête en réajustant la position de Malou dans ses bras, passant d’une travée à l’autre en prenant garde à la tête de l’enfant qui s’approchant parfois inoppinément des coins et autres rebords. La nonchalance optimiste de l’Eraklidis prêtait à sourire : depuis tout à l’heure, il acquiesçait à absolument tout ce qu’elle disait, sans la moindre contradiction. Elle qui devait constamment se battre pour se faire entendre par Aphrodite, il était reposant que son ainé ne soit pas aussi systématiquement contradictoire.
- je te ferais parvenir un hibou avec leurs coordonnées, je n’ai pas tous les noms, et encore moins les adresses en tête. Et puis maintenant, cela remonte à presque un an pour moi, autant dire une éternité, quand on doit s’occuper de ce genre de petite terreur …
Magré tout, elle se nota mentalement de jeter un coup d’oeil à son dossier de source en rentrant à la maison. Elle avait un dossier entière au phare, soigneusement rangée dans un placard protégé des curieux par un sortilège de son cru. L’air compatissant d’Appolon sur la suite de leur échange lui tira une petite grimace gênée : elle pouvait supporter la colère, le mépris, l’incompréhension, mais elle avait encore du mal avait la pitié qu’elle pouvait potentiellement inspirée, qu’elle le veuille ou non. Elle refusait de se voir en victime, encore moins de ses propres choix. Alors elle adopta un ton neutre, presque détaché.
- Il n’y a pas grand-chose à en dire. Mon père retenait ses opinions pour lui depuis bien trop longtemps et, la fatigue aidant, il a fini par déballer tout ce qu’il pensait de moi et de mon fils, et aussi surprenant que cela puisse paraître, ce n’était pas très … chrétien, pour un pasteur. Alors j’ai pris mes cliques et mes claques avant minuit et je suis partie. J’ai même du transplaner avec Malou dans les bras, même si, oui, je sais bien, il est dangereux de transplaner avec un si jeune enfant avec soi … Mais enfin, il s’en est tiré comme un chef, et moi je suis restée au phare pour les fêtes. Fin de l’histoire.
Malgré son visage serein, les ombres qui étaient passées dans le regard de l’ancienne abeille étaient explicites : elle n’avait pas encore digéré l’affront, la déception, quoi qu’elle en dise. Elle offrit un nouveau sourire à Appolon, plus triste qu’elle ne l’aurait voulu, avant d’enchainer, refusant de s’appesantir sur ses malheurs.
- Tu as trouvé ce que tu cherchais ? Si oui, on peut passer en caisse, je pense que les commandes que j’ai faite pour Malou doivent être stockés là bas, et comme ça on passera dans le rayon des jouets et jeux pour enfant … Il faut que je commence à regarder combien coutent les cadeaux pour son anniversaire, parce que mes gallions ne poussent pas encore sur les arbres du jardin … Tu veux qu’on prenne une boisson chaude, après ?
- je te ferais parvenir un hibou avec leurs coordonnées, je n’ai pas tous les noms, et encore moins les adresses en tête. Et puis maintenant, cela remonte à presque un an pour moi, autant dire une éternité, quand on doit s’occuper de ce genre de petite terreur …
Magré tout, elle se nota mentalement de jeter un coup d’oeil à son dossier de source en rentrant à la maison. Elle avait un dossier entière au phare, soigneusement rangée dans un placard protégé des curieux par un sortilège de son cru. L’air compatissant d’Appolon sur la suite de leur échange lui tira une petite grimace gênée : elle pouvait supporter la colère, le mépris, l’incompréhension, mais elle avait encore du mal avait la pitié qu’elle pouvait potentiellement inspirée, qu’elle le veuille ou non. Elle refusait de se voir en victime, encore moins de ses propres choix. Alors elle adopta un ton neutre, presque détaché.
- Il n’y a pas grand-chose à en dire. Mon père retenait ses opinions pour lui depuis bien trop longtemps et, la fatigue aidant, il a fini par déballer tout ce qu’il pensait de moi et de mon fils, et aussi surprenant que cela puisse paraître, ce n’était pas très … chrétien, pour un pasteur. Alors j’ai pris mes cliques et mes claques avant minuit et je suis partie. J’ai même du transplaner avec Malou dans les bras, même si, oui, je sais bien, il est dangereux de transplaner avec un si jeune enfant avec soi … Mais enfin, il s’en est tiré comme un chef, et moi je suis restée au phare pour les fêtes. Fin de l’histoire.
Malgré son visage serein, les ombres qui étaient passées dans le regard de l’ancienne abeille étaient explicites : elle n’avait pas encore digéré l’affront, la déception, quoi qu’elle en dise. Elle offrit un nouveau sourire à Appolon, plus triste qu’elle ne l’aurait voulu, avant d’enchainer, refusant de s’appesantir sur ses malheurs.
- Tu as trouvé ce que tu cherchais ? Si oui, on peut passer en caisse, je pense que les commandes que j’ai faite pour Malou doivent être stockés là bas, et comme ça on passera dans le rayon des jouets et jeux pour enfant … Il faut que je commence à regarder combien coutent les cadeaux pour son anniversaire, parce que mes gallions ne poussent pas encore sur les arbres du jardin … Tu veux qu’on prenne une boisson chaude, après ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Mar 28 Avr 2020 - 18:58
Victorian market
_ Merci, ça m’aidera beaucoup. Et t’en fais pas, on peut pas se souvenir de tous les noms et les adresses, surtout que tu as que tu as un petit ours qui demande beaucoup d’attention.
Les doigts d’Apollon se renfermèrent sur un ouvrage, un livre de contes centré autour des vélanes. Ce n’était peut-être pas la méthode scientifique la plus sérieuse, mais ne disait-on pas les légendes étaient basées sur une part de réalité. C’était autant plus vrai lorsque l’on traitait de magie. Le Grymm feuilleta les pages du livre avant de finalement le refermer et de le glisser sous son bras. Au pire, si ça ne lui apportait aucun indice dans ses recherches, ça serait toujours une lecture agréable à faire.
Apollon sentit la gêne chez son amie lorsqu’il se montra compatissant. Il ne savait pas trop s’il avait fait quelque chose de mal. Il n’avait pas voulu mettre Rose mal à l’aise. Il essayait seulement d’être là pour elle comme le ferait un bon ami. Alors, il l’écouta en silence expliquer ce qu’il s’était passé. La jeune femme n’avait apparemment pas eu un Noël facile. Apollon avait du mal à comprendre pourquoi certaines personnes s’obstinaient à juger une personne par rapport à une seule action plutôt que de voir l’ensemble de ce qu’avait fait ladite personne. Le Grymm avait de la chance d’avoir une famille tolérante et ouverte d’esprit, mais ce n’était pas le cas de tout le monde, dont apparemment celle de Rose. Cette dernière enchaîna avec un sourire triste. Apollon respecta son choix et il ne dit rien. Elle ne voulait pas en parler plus que ça, alors c’était à lui en tant qu’ami de respecter son choix. Puis, ce n’était pas comme s’il pouvait vraiment comprendre. Il n’avait jamais vécu ce genre de situation.
_ Oui, je suis tombé sur un livre de contes dédié aux vélanes, je ne sais pas ce que va donner, mais au moins c’est toujours plus agréable à lire qu’un article scientifique. Dit-il plaisantant pour essayer de redonner un peu de bonne humeur à son ami.
Je te suis jusqu’à la caisse. De toute façon, il faut mieux s’y prendre à l’avance pour les cadeaux le temps de trouver la bonne idée. Ajouta-t-il en sérieux.
Et pour la boisson chaude, c’est avec plaisir. C’est la saison idéale, il faut en profiter.
Les deux amis passèrent en caisse puis sortir de la boutique. Le Grymm prit une grande bouffée d’air frais avant de resserrer son écharpe autour de son cou.
_ Tu veux que je t’aide à porter quelque chose ? Demanda-t-il à Rose qui devait sûrement avoir du mal entre le bébé et ses commandes.
On est bien au chaud, mais un peu de froid ne fait pas de mal à petite dose.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Ven 8 Mai 2020 - 10:31
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Altruiste, Rose l’avait toujours été, assez naturellement, mais aussi de part son éducation religieuse : cela ne s’était pas toujours senti, surtout durant ses année de règne sur Hungcalf et sur l’AESH, où sa gestion était plus tyrannique que démocratique, et ses méthodes de tutorat des plus jeunes frôlant parfois le despotisme. La propre sœur d’Apollon en avait même fait les frais, quand Rose était sa déléguée de maison, mais au final, ses méthodes parfois abruptes et sans sentimentalisme avaient fait leurs preuves : Aphrodite avait réussi son année, peut être pas haut la main, mais elle avait échappé au redoublement, sous l’oeil implacable de sa déléguée, toute jeune maman épuisée à l’époque. Aussi, il lui était naturel d’aider le frère comme elle avait pu aider la sœur. Elle ne doutait pas une seconde que les Iraklidis lui rendraient la pareille, si ils en avait l’occasion.
- Je dois avoir ça dans mes dossiers* insistait elle néanmoins* il suffit juste que je retrouve le bon.
Le reste de la conversation eut le mérite de clore l’aparté sur ses vacances hivernales, sur lesquelles elle ne souhaitait pas s’appesantir : le souvenir était encore cuisant, et elle n’avait pas le recul nécessaire pour en parler sans avoir la gorge noué. Apollon n’était pas contrariant, bien au contraire, il lui laissa clore la parenthèse tout en l’accompagnant vers les caisses. Là, elle paya quelques achats alors que le petit garçon babillait dans ses bras, comment à s’agiter un peu plus : il commençait à bien se balader à quatre pattes et, ce faisant, supportait de moins en moins de rester immobile trop longtemps dans les bras de sa mère. Il était déjà du genre énergique, le petit garçon, alors elle n’osait même pas imaginer ce que cela donnerait une fois qu’il aura compris comment se mettre debout et placer un pied devant l’autre. En sortant, elle profita de la proposition d’Apollon pour lui tendre l’enfant, avec un sourire :
- Ca lui fera du bien de changer de bras, un peu, et de prendre de la hauteur. Et moi, cela soulagera mon dos quelques minutes et crois moi, ce ne sera pas du luxe.
Elle s’étira de tout son long pour joindre le geste à la parole, cala la hanse de son sac sur le pli de son coude, avant d’avancer en direction de la terrasse couverte du salon de thé le plus proche. Là, ils seraient protégés du vent glacial tout en profitant de la fraicheur du fond de l’air. Rien de telle qu’une boisson fumante dans le creux des paumes, tranchant avec les picotements du froid sur le bout du nez.
- Plutôt thé, café ou chocolat ? Pour moi ce sera chocolat chaud, avec beaucoup, beaucoup de chantilly. Surtout que ce monstre là adore ça, il a le bec sucré. Et en dehors de la fac, dis moi, tu arrives à trouver un peu de temps pour les loisirs ? Les … rencontres ?
- Je dois avoir ça dans mes dossiers* insistait elle néanmoins* il suffit juste que je retrouve le bon.
Le reste de la conversation eut le mérite de clore l’aparté sur ses vacances hivernales, sur lesquelles elle ne souhaitait pas s’appesantir : le souvenir était encore cuisant, et elle n’avait pas le recul nécessaire pour en parler sans avoir la gorge noué. Apollon n’était pas contrariant, bien au contraire, il lui laissa clore la parenthèse tout en l’accompagnant vers les caisses. Là, elle paya quelques achats alors que le petit garçon babillait dans ses bras, comment à s’agiter un peu plus : il commençait à bien se balader à quatre pattes et, ce faisant, supportait de moins en moins de rester immobile trop longtemps dans les bras de sa mère. Il était déjà du genre énergique, le petit garçon, alors elle n’osait même pas imaginer ce que cela donnerait une fois qu’il aura compris comment se mettre debout et placer un pied devant l’autre. En sortant, elle profita de la proposition d’Apollon pour lui tendre l’enfant, avec un sourire :
- Ca lui fera du bien de changer de bras, un peu, et de prendre de la hauteur. Et moi, cela soulagera mon dos quelques minutes et crois moi, ce ne sera pas du luxe.
Elle s’étira de tout son long pour joindre le geste à la parole, cala la hanse de son sac sur le pli de son coude, avant d’avancer en direction de la terrasse couverte du salon de thé le plus proche. Là, ils seraient protégés du vent glacial tout en profitant de la fraicheur du fond de l’air. Rien de telle qu’une boisson fumante dans le creux des paumes, tranchant avec les picotements du froid sur le bout du nez.
- Plutôt thé, café ou chocolat ? Pour moi ce sera chocolat chaud, avec beaucoup, beaucoup de chantilly. Surtout que ce monstre là adore ça, il a le bec sucré. Et en dehors de la fac, dis moi, tu arrives à trouver un peu de temps pour les loisirs ? Les … rencontres ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Dim 31 Mai 2020 - 11:51
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Le sujet de conversation était devenu un peu plus sensible lorsqu’Apollon avait parlé des vacances d’hiver. Il préféra alors ne pas renchérir. La jeune femme lui parlerait de tout ça si elle souhaitait. Si l’expérience de grand-frère lui avait appris une chose, il était bien difficile de faire parler quelqu’un sur un sujet qu’il ne souhaitait pas aborder et ça ne se faisait jamais dans le calme. Les deux amis passèrent ensuite à la caisse avant de sortir du magasin. Le Grymm proposa alors son aide à la jeune femme pour l’aider à porter ses courses, mais ce fut le petit Malachi qui atterrit dans les bras d’Apollon. Le jeune homme sourit à l’enfant, avant de venir lui chatouiller le cou. Il n’en fallait pas plus pour rendre le blond gaga.
_ Coucou toi ! Ta maman veut que tu prennes de la hauteur, tu es prêt ? Dit-il en souriant.
Il souleva alors l’enfant pour l’élever dans les airs avant de le faire redescendre. Il repéra plusieurs fois l’opération avant de finalement garder le petit Malachi contre lui.
Le petit groupe prit ensuite la direction du salon de thé le plus proche, mené par Rose. Ils s’installèrent sur la terrasse couverte. Apollon garda le petit Coldrige sur ses genoux, le faisait bondir doucement.
_ Je suis plutôt café, ça me tient éveillé durant mes recherches. Dit-il en riant.
Mais aujourd’hui, je vais aussi me laisser tenter par un chocolat. Le petit monstre a bien raison de profiter des sucreries. On ne peut pas le blâmer pour ça.
Une jeune femme arriva pour prendre la commande de deux amis, interrompant la conversation pour quelques secondes. Lorsqu’elle fut repartie, Apollon reprit la parole en souriant.
_ Les loisirs, rien de bien de nouveau, toujours un peu de danse et de musique. Pour les rencontres… Commença-t-il pour faire durer le suspense.
J’ai fait la connaissance d’un jeune homme lorsque j’étais de service aux Urgences. On doit se revoir pour un premier rendez-vous, mais on a un peu de mal à faire coïncider nos emplois du temps, mais on reste en contact. Alors, j’espère bien réussir à trouver du temps à partager avec lui. Termina-t-il le sourire aux lèvres.
Cette rencontre avec Watson lui avait fait du bien. Ça faisait quelque temps que le Grymm n’avait pas eu personne dans sa vie amoureuse et il voyait dans le jeune homme une opportunité pour essayer de construire quelque chose à deux, un couple. Il ne savait pas où tout ça irait, mais il avait envie de le découvrir.
_ Et toi ? Tu arrives à gérer le travail avec un petit monstre plein d’énergie ? Un futur Summerbee comme sa maman, ça ne fait pas de doute.
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Jeu 18 Juin 2020 - 17:21
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Dans les bras d’Apollon, le bébé ouvrait de grands yeux, surpris de voir le sorcier soudain de si près, mais ne manqua pas de courage. Pis au contraire, l’enfant de presque dix mois se tenait bien droit alors qu’il se faisait soulever et promener dans les airs, laissant échapper des gloussements amusés qui ne manquaient pas d’attendrir les passants. D’ailleurs, une grand-mère avait ralenti le pas en détaillant l’enfant derrière ses énormes lunettes en écaille, les mirettes grossies derrière ses loupes lui donnant une trombine de tortue, et il fallut un raclement de gorge de la part de Rose pour qu’elle s’arrache à la contemplation du bambin aux yeux vairons. Cette particularité renforçait un peu plus l’attraction du petit, et parfois, la sorcière avait l’impression que son fils sentait que quelque chose chez lui sortait, déjà, de l’ordinaire. Les bras chargés de colis, la Coldridge s’était dirigée jusqu’à la terrasse chauffée, laissant à Apollon le loisir de lui rendre Malou ou de le garder avec lui, ce qu’il fit d’ailleurs. Rose ne le lui réclama pas : Niamh lui avait conseillé de faire ce travail sur elle-même, celui de laisser d’autres personnes s’occuper de Malachi, de temps à autres, même en sa présence, même si elle était en capacité de le faire toute seule. C’était un exercice de lâcher prise pour chacun d’entre eux, qui, la nourrice le lui avait assuré, rendrait les choses bien plus facile quand le petit irait à l’école et qu’elle reprendrait un rythme de travail à temps complet. Aussi, elle chassa avec véhémence le pincement qui tirait sur son petit coeur pour se concentrer sur les propos d’Apollon.
- Ca, ça me rappelle bien des souvenirs… Je ne sais pas combien de litres de café j’ai pu boire avant ma grossesse, pendant mes marathons de lecture et de rédaction pour la thèse… Marcus m’avait interdit de prendre des potions excitantes ou de concentration, à cause des effets secondaires à moyen et long terme et leur coté addictif, je n’avais droit qu’à la caféine et un peu de vitamine C … Mais il m’est arrivé de faire de la tachycardie parce que je me faisais des cafetières entières pendant la soirée… Et que la marque de café que je prenais était surement de piètre qualité.
A l’entendre parler, un fin sourire aux lèvres, on pouvait sentir la nostalgie dans les paroles et le timbre de la voix de la jeune infirmière. Quoi que cela ait pu lui couter, elle avait aimé être doctorante, l’émulation intellectuelle, le défi que cela représentait. Bien sur, elle avait fini épuisée, sur les rotules, mais si on le lui proposait, elle rempilerait sans la moindre hésitation. Elle remercia la serveuse d’un mot avant de cueillir un peu de chantilly avec sa cuillère, alors que déjà, Malou jouait les poissons sur les genoux du Grymm, ouvrant et fermant la bouche bruyamment en geignant pour avoir sa part.
- Oh oh, les rencontres à l’hopital… Il n’avait rien de grave, au moins, le pauvre ? Parce que se faire draguer par un type avec une fracture ouverte ou des pustules purulentes, en général, ça calme !
Un gloussement, puisi elle prit une gorgée de sa boisson brûlante. Depuis combien de temps n’avait elle pas pu profiter de boire un chocolat sans se rompre le dos à devoir gérer son fils en même temps ? Bien trop, probablement, alors qu’elle soupirait d’aise avant de répondre à son ami, prudemment, la voix un peu incertaine, comme si elle hésitait à assumer vraiment le fond de sa pensée.
- Ecoute … ça va. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le plus dur a été de chopper le rythme à la rentrée, mais maintenant… La routine est calée, que ce soit avec la nourrice, les tours de garde de son père … Je ne dirais pas que j’ai beaucoup de temps pour moi, mais disons que ça reste supportable, même si une fois le boulot et les tâches domestiques abattus, il ne me reste plus grand temps pour … Autre chose.
Elle haussa les épaules, comme pour souligner la vacuité de son problème avant de poser les yeux sur son portable qui vibrait sur la table. Un appel de l’hopital, surement de Murphy. Cela signifiait qu’elle allait peut être devoir rentrer plus tôt que prévu ….
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- Spoiler:
- Je pense qu'on va pouvoir clore lors de ta réponse ou de la mienne ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Sam 18 Juil 2020 - 18:06
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Un léger rire s’échappa des lèvres d’Apollon en attendant les histoires de café ingurgité par Rose lors de la préparation de sa thèse. Le Grymm s’y reconnaissait en partie. Combien de nuits blanches avait-il fait bien trop impliqué dans ses recherches pour prendre le temps de dormir ? Il ne savait plus et c’était sans doute mieux. Le médicomage qu’il était aurait pris peur.
_ Marcus a raison, si tu commences à utiliser des potions, tu ne t’en passes plus après. Commença-t-il avec son ton trop sérieux.
Il avait beau savoir que Rose avait une formation médicale tout comme lui, c’était plus fort que lui. Il devait rappeler les règles de bases, presque materner tout le monde.
_ Pour la tachycardie, je ne peux rien dire. J’ai déjà dû en faire une ou deux à cause du café. Ce n’est pas une bonne idée de laisser une cafetière pleine à côté de soi quand on travaille.
C’était le lot de tous les étudiants en thèse. Le breuvage amer était la solution la plus simple pour les aider à tenir le rythme. Les ventes de café à Inverness devaient être bien plus élevées que dans les villes aux alentours.
_ Non, il allait très bien. Juste de la fatigue accumulée parce qu’il refusait de s’avouer vaincu. Expliqua-t-il avec un sourire sur le visage en repensant à Watson.
Le Grymm but une longue gorgée de sa boisson, appréciant la sensation de chaleur descendant dans sa gorge. Ce moment entre amis était des plus agréables, ça faisait du bien de prendre le temps de discuter tranquillement, sans se presser.
_ Tant mieux si tu réussis à te débrouiller. Faut te dire que tu es de nouveau en train d’écrire une thèse. Tenta-t-il de plaisanter.
Puis, en grandissant le petit Malachi va devenir un peu plus indépendant, tu auras un peu plus de temps pour faire autre chose, sans avoir à garder un œil en permanence sur lui.
Le Grymm passa sa main dans le cou de l’enfant et le chatouilla doucement, jusqu’à le faire rire. Soudain, le téléphone de Rose vibra. Apollon leva un sourcil.
_ Un problème ?
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Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Lun 27 Juil 2020 - 8:45
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Dans ses conseils maladroits, Rose voyait toute la bienveillance de son ami, toute son inconscience de bien des choses aussi. A le voir jouer tranquillement avec les petites mains de Malachi dans les siennes, à citer son ex fiancé à haute voix sans se rendre compte de la douleur qu’il provoquait à son coeur encore meurtri, elle prenait aussi conscience qu’entre elle et le Grymm un fossé avait pu se creuser, après des mois de distance subi. Il aurait probablement fallu à Apollon plus qu’un café frappé et une promenade dans un centre commercial pour comprendre l’étendu du désastre qu’était la vie de Rose depuis quelques mois.
- Oui, enfin, avant qu’il soit en age ne serait ce que de préparer son petit déjeuner tout seul, j’ai encore quelques années à devoir faire un choix entre sa santé et mon sommeil … enfin, c’est le lot de tous les parents, je suppose.
Elle n’avait cependant pas encore la force de lui expliquer, de lui donner les détails navrants ou scabreux d’une descente aux enfers des plus classiques. Aussi, elle se contenta de lui sourire faiblement, et de reprendre une dose de boisson surchargée en sucre. Le sucre lui, ne décevait jamais personne. Elle observa les deux garçons s’amuser ensemble de l’autre coté de la table, le regard un peu lointain, absente, jusqu’à ce que son téléphone vibre. Elle soupira, reprenant sa tasse pour boire de longues gorgées de sa boisson, la terminant d’une traite.
- Rien de bien méchant, simplement la vie réelle qui me rappelle à l’ordre… C’est la pédiatre qui veut que je passe à son cabinet dans l’heure, elle a un rendez vous qui vient de s’annuler, et ça l’arrange de prendre en charge les vaccins de Malachi aujourd’hui, plutôt qu’en fin de semaine prochaine. Ce n’était pas prévu mais hey, on ne contrarie pas la pédiatre, quand on sait à quel point c’est difficile à dénicher, surtout ici, à Inverness. Malou, mon ange, tu reviens vers Maman ? On va aller voir la gentille docteur….
Le tout petit garçon chougna de quitter les bras accueillants et réconfortants d’Apollon, alors que Rose l’arnachait dans sa poucette, et se rapprochait de son ami pour l’embrasser sur la joue avec une risette fatiguée, et une oeillade lasse.
- Je suis désolée de te planter comme ça, mais j’ai vraiment été ravie de te recroiser … N’attendons plus 8 mois avant de se revoir, d’accord ? Sinon, ce petit là saura déjà parler que je n’aurais pas eu la suite de tes aventures …
Un geste de la main, et les deux Coldridge disparurent parmi la foule. Pas facile, la vie de maman solo.
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Rp Fini pour moi
- InvitéInvité
Re: [Terminé]That's what friends are for ~Apollose
Dim 9 Aoû 2020 - 18:30
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Apollon n’avait pas tous les éléments et il ne devinait même pas la moitié des choses de ce qui pouvait se passer dans la vie de Rose. Il savait simplement que la vie de jeune maman célibataire n’était pas simple, alors il s’efforçait de se montrer positive et de proposer son aide quand il le pouvait. S’il avait pu faire plus, il l’aurait fait. Le temps avait quelque peu éloigné les deux amis, mais le Grymm restait là pour Rose.
Le téléphone de la jeune femme vibra, signalement la fin de ces retrouvailles. La vie semblait rappeler Rose à l’ordre.
_ Tu as raison, les vaccins c’est important. Un mauvais moment à passer pour Malachi, mais il aura très vite oublié.
La jeune femme récupéra son fils qui semblait avoir du mal à se détacher des bras du Grymm, arrachant un léger sourire amusé à Apollon. La main de ce dernier caressa doucement e visage du bambin en signe d’au revoir. Puis, Malachi fut installé dans sa poussette par sa mère. Cette dernière embrassa le Grymm sur la joue qui lui rendit la pareille.
_ Vas et t’excuses pas. Malachi a de la chance de t’avoir pour mère. Oui, promis, faut qu’on se voie plus souvent.
Apollon salua une dernière fois son amie et son fils d’un signe de la main, avant de partir dans la direction opposée.
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