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mad world (lucrece)
Mar 28 Jan 2020 - 5:12
mad world
Silence pesant dans l’appartement qu’Adalia partageait avec son frère, Nullus était absent, la laissant seule maitresse de leur foyer et si la solitude ne l’avait jamais dérangée avant ça, elle aurait bien aimé partager ses soirées avec une présence bienveillante. Depuis les aveux concernant sa famille biologique, la lufkin se voyait tiraillée entre des sentiments bien trop forts pour elle, tant habituée à la constance. Il y avait la haine, la tristesse, l’incompréhension, l’espoir, l’envie de tout oublier et l’envie de tout comprendre, émotions qui se mêlaient la laissant parfois pantelante sur la rive de ses pensées. Penchée sur les dossiers du ministère espagnol décrivant l’enquête qui avait suivi le naufrage de la famille Villanueva, Adalia s’était laissée emportée par sa lecture, perdant la notion du temps au fur et à mesure que son séjour se muait en paquebot. A force de lire et relire les passages du dossier, elle avait l’impression de pouvoir dépeindre exactement l’endroit, le velours bordeaux sur les assises, le parquet ciré, les lustres de cristal : une fuite bien luxueuse finalement se rendait-elle compte avec amertume. Au fur et à mesure des pages, le luxe se transformait en enfer, l’eau qui s’infiltrait partout, les enfants coincés dans les chambres, le naufrage, la nuit sombre et la mort qui avait frappé trop de fois. A force de lire ces rapports, elle finissait par ressentir l’eau obstrué sa propre gorge Adalia, douleur de l’abandon résonnant comme une sentence mortelle dans son esprit étroit.
Sonnerie à l’entrée qui la sort de sa lecture, la forçant à abandonner matelots et vagues atlantiques pour la réalité de l’Écosse : son invitée pour l’après midi venait d’arriver. « C’est ouvert ! » Elle s’exclame, faisant disparaitre les rouleaux de parchemin d’un coup de baguette, observant du coin de l’oeil les dossiers reprendre leur place dans les tiroirs magiquement scellés tandis qu’elle arrange les coussins du canapé d’un geste de la main. La De Gray apparait finalement dans la pièce, venant à sa rencontre, l’espagnole vient la saluer d’une étreinte qui se voulait chaleureuse. C’était du moins le mieux qu’elle pouvait faire Adalia, ne réservant ces rares éclats de tendresse qu’à des personnes bien spéciales. Lucrece en faisait partie, tendre amie du plus loin que la brune ne s’en souvienne et si elle n’a jamais été connue pour ses débordements d’affection, elle portait la summerbee hautement dans son estime et son coeur. « Comment vas-tu ? » D’un geste de la main elle l’invite à venir s’installer au salon, théière fumante déjà déposée sur la table basse prête à leur apporter un peu de chaleur en cette froide journée de janvier. « Je suis navrée je n’ai pas eu l’occasion de venir te tenir compagnie pendant le bal chez mes parents, tu sais ce que sais avec eux, je n’ai pas eu une seconde à moi. » Elle avait bien remarqué le visage familier de son amie au milieu des autres sangs purs mais entre ses tentatives d’échapper à Claudia et celles d’éviter un certain brésilien, elle n’avait passé que peu de temps à se faire bien voir auprès de la belle société sorcière. Elle avait néanmoins appris que la soirée avait été pleine de rebondissements pour la famille De Gray avec l’annonce des fiançailles de l’ainé. C’était d’ailleurs de cela qu’Adalia pensait que Lucrece voulait parler lorsqu’elle lui avait demandé si elle pouvait passer ce jour-là. Se glissant sur un des fauteuils qui faisait face à la table la Blackthorn esquissa un léger sourire à l’intention de son amie : « Il parait que ce n’était pas de tout repos pour vous non plus… »
solsken (code) tumblr (icons) @lucrece de gray
Sonnerie à l’entrée qui la sort de sa lecture, la forçant à abandonner matelots et vagues atlantiques pour la réalité de l’Écosse : son invitée pour l’après midi venait d’arriver. « C’est ouvert ! » Elle s’exclame, faisant disparaitre les rouleaux de parchemin d’un coup de baguette, observant du coin de l’oeil les dossiers reprendre leur place dans les tiroirs magiquement scellés tandis qu’elle arrange les coussins du canapé d’un geste de la main. La De Gray apparait finalement dans la pièce, venant à sa rencontre, l’espagnole vient la saluer d’une étreinte qui se voulait chaleureuse. C’était du moins le mieux qu’elle pouvait faire Adalia, ne réservant ces rares éclats de tendresse qu’à des personnes bien spéciales. Lucrece en faisait partie, tendre amie du plus loin que la brune ne s’en souvienne et si elle n’a jamais été connue pour ses débordements d’affection, elle portait la summerbee hautement dans son estime et son coeur. « Comment vas-tu ? » D’un geste de la main elle l’invite à venir s’installer au salon, théière fumante déjà déposée sur la table basse prête à leur apporter un peu de chaleur en cette froide journée de janvier. « Je suis navrée je n’ai pas eu l’occasion de venir te tenir compagnie pendant le bal chez mes parents, tu sais ce que sais avec eux, je n’ai pas eu une seconde à moi. » Elle avait bien remarqué le visage familier de son amie au milieu des autres sangs purs mais entre ses tentatives d’échapper à Claudia et celles d’éviter un certain brésilien, elle n’avait passé que peu de temps à se faire bien voir auprès de la belle société sorcière. Elle avait néanmoins appris que la soirée avait été pleine de rebondissements pour la famille De Gray avec l’annonce des fiançailles de l’ainé. C’était d’ailleurs de cela qu’Adalia pensait que Lucrece voulait parler lorsqu’elle lui avait demandé si elle pouvait passer ce jour-là. Se glissant sur un des fauteuils qui faisait face à la table la Blackthorn esquissa un léger sourire à l’intention de son amie : « Il parait que ce n’était pas de tout repos pour vous non plus… »
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Re: mad world (lucrece)
Mer 29 Jan 2020 - 23:31
La folie qui frappe cette famille, ta famille semble avoir aussi frappé une multitude d'autres. Pourquoi ça ne te surprends pas ? Comme vous leurs enfants, ils sont tous de la même génération à quelque chose près, et donc ils ont sans doute aussi la même façon de pensée. Mais se rendent ils compte seulement que vous n'aspirez pas à la même chose qu'eux ? Sans doute pas. Il n'y a qu'à voir la lettre que ta mère à envoyer à Marcus pour son anniversaire. Avant de lui souhaiter "joyeux 30 ans mon chéri" elle parle surtout de son futur union avec Kahlan et à quel point ça pourrait le rendre heureux. D'ailleurs tu sais qu'elle pense la même chose pour toi.
Toi qu'est ce que tu en penses de tout ça ? D'abord que tu voudrais être quelqu'un d'autre, et puis ensuite que tu pourrais être plus mal tombée, enfin tu te demandes surtout qu'est ce qu'il va advenir de toi. Tu n'as jamais autant nager dans un océan inconnu, enfin plutôt disons que tu es sur le point de faire un grand plongeon dans le vide. Pour l'instant tu n'as eu qu'un avant goût, mais la suite est à venir sans nul doute.
Peu de personnes sont au courant pour ce qui t'est tombé sur la tête. Tu n'as pas eu le coeur de divulguer cette information par crainte que ça devient de plus en plus réel. Mais tu as besoin d'en parler franchement et librement. Et tu as pensé à Ada. Parce que c'est une de tes plus vieilles amies, et qu'elle aussi baigne dans ce bain répugnant qu'est le sang pur. « C’est ouvert ! » Tu ouvres et entres dans l'appartement de la jolie brune qu'est la Blackthorn. Il ne te faut pas beaucoup de temps pour la trouver, et tu trouves un peu de réconfort dans cette étreinte. On peut dire qu'elle est la lune et toi le soleil, et comme eux vous vous saluer chaleureusement quand vous vous voyez, et vous complétez plutôt bien. En la voyant tu comprends à quel point tu te sens seule et que tu as besoin de voir des visages amicaux. « Salut. » Un grand soupire et tu t'éloignes pour déposer tes affaires dans l'entrée. « Comment vas-tu ? » Tu t'assois docilement sur le canapé. Tu croises les jambes galbées dans leur collant en laine gardant ton maintiens presque parfait. « Je suis toujours vivante. C'est déjà bien. » Faible sourire. Ce n'est pourtant pas ton genre de t’apitoyer sur ton sort. Tu as l'impression de le faire en continue depuis quelques jours pourtant. « Et toi ? » Tu ne l'as pas vu en tête à tête depuis longtemps, vous vous êtes croisées surtout. Tu n'as pas forcément eu de nouvelles informations sur sa vie. Sans doute que cet interlude pourra t'en divulguer davantage sur la Lufkin. Tu ne serais pas contre un peu de distraction de l'esprit. « Je suis navrée je n’ai pas eu l’occasion de venir te tenir compagnie pendant le bal chez mes parents, tu sais ce que sais avec eux, je n’ai pas eu une seconde à moi. » Cette soirée était un désastre dans tous les sens du terme. Tu tiques donc légèrement avec un sourire pour réconforter ton amie. « Je ne suis pas restée très longtemps non plus. J'espère que tu as pu en profiter un peu quand même... » C'est sans doute vite dit. Parce que tu sais qu'aucun d'entre vous ne profite réellement. Tout le monde est tellement stressé par la présence des parents, et bizarement tu as aussi l'impression que chacun évite ses géniteurs dans ce genre de soirée. Peut être parce que justement comme pour Marcus il y a un risque de se voir annoncer ses fiançailles par "une si belle occasion". Quelle ironie du sort. Tu n'es pas si mal lotie finalement. Tu n'as pas eu le droit à une annonce humiliante dans une sale bondée, qui aurait pu se terminer en bagarre générale. « Il parait que ce n’était pas de tout repos pour vous non plus… » Tu ris jaune. Clairement c'est un euphémisme. « J'ai bien cru que ça allait finir en carnage. Entre mon frère, Caël, ton frère aussi... C'est bien ça apporte de l'animation. » La dernière phrase est clairement sous le ton de l'ironie. « Disons que ça a coupé court à la fête pour nous du moins. Je comprends pas comment ils ont pas anticipé le désastre... Avec tout ce qu'il s'est passé entre les Muller et les De Gray je sais pas dans quel monde ils ont imaginé que ça pouvait bien se passer, et qu'ils arriveraient à avaler la pillule. Tu imagines ? Kahlan la pauvre elle est plus jeune que moi ! Et elle est au début de ses études, de sa vie... Marcus il est pas en état en ce moment... Enfin sans doute ne le sera t'il jamais... » Tu parles beaucoup, tu as besoin que ça sorte, il faut que tu te confies. Cependant tu n'as pas sortie l'information qui te taraude tellement. Elle tourne en rond dans ton esprit. « On est jamais prêt pour ça pas vrai ? » Tu perds un peu de ton maintien, tu t'affaisses légèrement. Tu ne sais pas faire semblant, tu ne serais pas une bonne actrice Lucrece.
@Adalia Blackthorn
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Re: mad world (lucrece)
Dim 2 Fév 2020 - 23:25
mad world
L’espagnole était persuadée que la présence de Lucrece chez elle lui permettrait d’éclipser, au moins pour quelques heures les questions et les recherches sur les Villanueva. La jeune De Gray avait toujours été de bonne compagnie : amies depuis bien longtemps les deux jeunes femmes s’étaient souvent serré les coudes face aux obligations imposées par leur statut de sang. Soutien indéfectible bien que parfois silencieux, cela faisait longtemps qu’elles n’avaient pas pris le temps de se retrouver en tête à tête. « Je suis toujours vivante, c’est déjà bien. » Regard perplexe lancé à son amie elle se contente d’observer pour le moment, mais Luce n’avait pas l’air d’être dans son état normal. « Et toi? » Installée sur le fauteuil elle répond d’une voix égale : « Je vais bien. » Prétendre, toujours, et elle enfermait au fond de son esprit ce qui la tenait éveillée la nuit depuis des semaines. Elle ne savait comment en parler, à quiconque, même pas à ses frères : elle avait peur que Nullus craque en pensant qu’elle l’abandonnait, elle avait peur que Secondus s’énerve, s’emporte parce qu’elle osait se détourner d’eux, en parle aux parents et elle avait peur que Tertius la pousse à chercher à les connaitre, eux les Villanueva. Trois réactions différentes qu’elle n’arrivait pourtant pas à souhaiter, ni les positives, ni les négatives. Elle voulait oublier. En parler ne faisait que rendre les faits plus réels alors elle se contentait de sourire calmement, légère inclinaison de ses lèvres, discrète lueur au fond de son regard, la lune brillait malgré l’univers qui la poussait à disparaitre dans l’obscurité.
Le bal est évoqué rapidement : dernier évènement notable aux yeux de la lufkin qui ne se doute pas que ce n’est pas réellement le cas pour la summerbee. Adalia s’excuse de ne pas avoir pris le temps de saluer Luce et sa famille, occupée de par et d’autres et, heureusement, la jeune femme qui lui faisait face ne semble pas avoir fait attention à ses allées et venues pendant l’évènement, lui permettant d’avancer les mêmes arguments qu’elle avait toujours utilisés dans de telles circonstances pour se justifier : « Tu sais je ne suis qu’un pion de plus utilisé par Claudia pour nouer des relations avec la mondanité : il n'y a rien de plus sérieux que les bals pour elle. » L’ombre d’un sourire qui disparait rapidement, cela ne l’avait jamais dérangée jusqu’à présent mais depuis l’aveux elle se trouvait moins encline à entrer dans les bonnes grâces de sa mère adoptive. Parce qu’elle était persuadée que le sort des Villanueva ne lui était pas inconnu et que la paranoïa la rendait moins influençable, moins docile. Lucrece parle de l’agitation liées aux fiançailles, elles parlent de son frère qui avait comme toujours fait des vagues et finalement elle évoque les fiançailles de son propre frère avec la jeune Muller. Tension visible jusque dans les gestes de la De Gray, inutile d’être particulièrement observatrice pour s’en rendre compte.
Comme si le fil de la marionnette avait été soudainement coupé, la poupée s’affaisse, comme si le poids du monde se trouvait sur ses épaules elle demande doucement :« On est jamais prêt pour ça pas vrai ? » Regard perdu quelques secondes sur ses phalanges encore dépourvues de chaine, Adalia hausse doucement les épaules. Elle était plus résignée que la majorité des jeunes femmes de son âge quant aux fiançailles qui devraient bientôt être siennes. Les Blackthorn avaient toujours été plus que clairs à ce sujet après tout et elle avait toujours considéré que c’était un minimum de se plier à cette exigence après tout ce qu’ils avaient fait pour elle. Alors, elle se considérait plutôt prête à l’éventualité, elle l’avait accepté depuis bien longtemps et pensait même que cela ne pouvait être si mal. Elle connaissait son futur fiancé depuis des années, ils avaient appris à se dompter, ils pourraient faire un bon duo. Il n’était pas question de sentiments néanmoins, elle le savait. « Claudia et Aloysius m’ont toujours dit que je serais fiancée à un cousin, je n’ai jamais eu à me poser la question j’avoue que ce n’est pas aussi surprenant pour moi que cela peut l’être pour Marcus et Kahlan. »
Tasse de thé servie à Lucrece elle prend la sienne entre ses mains, douleur alors que la chaleur brule ses paumes qu’elle tente d’ignorer. Dos droits et chevilles croisées pour conserver les gens serrées elle observe son amie du coin de l’oeil alors que le silence se pose quelques secondes sur le séjour. L’empathie n’avait jamais été son fort, les émotions et sentiments humains non plus mais elle parvenait sans mal à remarquer que quelque chose n’allait pas. Elle connaissait Luce depuis suffisamment longtemps pour que cela lui saute aux yeux, pour que ses soupirs et son regard un peu trop perdu dans le vague l’interpellent au delà de son enveloppe hermétique aux interactions sociales. « Est-ce que tu vas me dire ce qui te tracasse Luce ou bien vais-je devoir jouer aux devinettes avec les émotions de ton regard ? » Elle n’avait jamais eu la parole bien chaleureuse Adalia, jamais été bien douce dans sa manière de dire les choses, mais elle n’était pas pour autant une mauvaise amie. Si elle évoquait cela, c’était parce qu’elle voulait être présente pour la De Gray même si c’était seulement à sa manière.
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Le bal est évoqué rapidement : dernier évènement notable aux yeux de la lufkin qui ne se doute pas que ce n’est pas réellement le cas pour la summerbee. Adalia s’excuse de ne pas avoir pris le temps de saluer Luce et sa famille, occupée de par et d’autres et, heureusement, la jeune femme qui lui faisait face ne semble pas avoir fait attention à ses allées et venues pendant l’évènement, lui permettant d’avancer les mêmes arguments qu’elle avait toujours utilisés dans de telles circonstances pour se justifier : « Tu sais je ne suis qu’un pion de plus utilisé par Claudia pour nouer des relations avec la mondanité : il n'y a rien de plus sérieux que les bals pour elle. » L’ombre d’un sourire qui disparait rapidement, cela ne l’avait jamais dérangée jusqu’à présent mais depuis l’aveux elle se trouvait moins encline à entrer dans les bonnes grâces de sa mère adoptive. Parce qu’elle était persuadée que le sort des Villanueva ne lui était pas inconnu et que la paranoïa la rendait moins influençable, moins docile. Lucrece parle de l’agitation liées aux fiançailles, elles parlent de son frère qui avait comme toujours fait des vagues et finalement elle évoque les fiançailles de son propre frère avec la jeune Muller. Tension visible jusque dans les gestes de la De Gray, inutile d’être particulièrement observatrice pour s’en rendre compte.
Comme si le fil de la marionnette avait été soudainement coupé, la poupée s’affaisse, comme si le poids du monde se trouvait sur ses épaules elle demande doucement :« On est jamais prêt pour ça pas vrai ? » Regard perdu quelques secondes sur ses phalanges encore dépourvues de chaine, Adalia hausse doucement les épaules. Elle était plus résignée que la majorité des jeunes femmes de son âge quant aux fiançailles qui devraient bientôt être siennes. Les Blackthorn avaient toujours été plus que clairs à ce sujet après tout et elle avait toujours considéré que c’était un minimum de se plier à cette exigence après tout ce qu’ils avaient fait pour elle. Alors, elle se considérait plutôt prête à l’éventualité, elle l’avait accepté depuis bien longtemps et pensait même que cela ne pouvait être si mal. Elle connaissait son futur fiancé depuis des années, ils avaient appris à se dompter, ils pourraient faire un bon duo. Il n’était pas question de sentiments néanmoins, elle le savait. « Claudia et Aloysius m’ont toujours dit que je serais fiancée à un cousin, je n’ai jamais eu à me poser la question j’avoue que ce n’est pas aussi surprenant pour moi que cela peut l’être pour Marcus et Kahlan. »
Tasse de thé servie à Lucrece elle prend la sienne entre ses mains, douleur alors que la chaleur brule ses paumes qu’elle tente d’ignorer. Dos droits et chevilles croisées pour conserver les gens serrées elle observe son amie du coin de l’oeil alors que le silence se pose quelques secondes sur le séjour. L’empathie n’avait jamais été son fort, les émotions et sentiments humains non plus mais elle parvenait sans mal à remarquer que quelque chose n’allait pas. Elle connaissait Luce depuis suffisamment longtemps pour que cela lui saute aux yeux, pour que ses soupirs et son regard un peu trop perdu dans le vague l’interpellent au delà de son enveloppe hermétique aux interactions sociales. « Est-ce que tu vas me dire ce qui te tracasse Luce ou bien vais-je devoir jouer aux devinettes avec les émotions de ton regard ? » Elle n’avait jamais eu la parole bien chaleureuse Adalia, jamais été bien douce dans sa manière de dire les choses, mais elle n’était pas pour autant une mauvaise amie. Si elle évoquait cela, c’était parce qu’elle voulait être présente pour la De Gray même si c’était seulement à sa manière.
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Re: mad world (lucrece)
Lun 10 Fév 2020 - 18:10
« Je vais bien. » Est ce que tu es la seule à ne pas réellement tenter de dissimuler ce que tu ressens dans ce bas monde ? Peut être que c'est ce qui te perdra. Mais tu es un livre ouvert à la différence d'Ada. Bien sûr ça ne t'empêche pas de lire entre les lignes, au moins un peu. Parce que tu la connais depuis longtemps. De plus il n'y a jamais personne pour qui tout va bien à 100%. Il n'y a qu'à voir la suite des événements. « Tu sais je ne suis qu’un pion de plus utilisé par Claudia pour nouer des relations avec la mondanité : il n'y a rien de plus sérieux que les bals pour elle. » Le fait même qu'elle s'appelle elle même "pion" te fait grimacer. Un pion c'est du bois à la rigueur, quelque chose qui a été vivant et qui ne l'est plus. Mais le coeur qui bat dans sa poitrine indique pourtant qu'elle est belle et bien vivante... « Oui et c'est triste. » Peut être que le bien être de sa fille devrait passer avant l'importance de ces bals. Tu es mal placée pour juger cependant parce que tu subis exactement les mêmes choses. Mais tu sais que la relation que tu as avec tes parents est complètement différente de celle qui sévit chez les Blackthorn. Vous n'est pas considérés comme du bétail à proprement parler. « Heureusement pour nous, il y a toujours du champagne pendant les mascarades. » Tu n'as pas ton air plein d'entrain de d'habitude. Lui il est resté au restaurant pendant que tes parents t'apprenaient une nouvelle qui changerait à jamais ta vie. Non, dans ta voix c'est plutôt de l'acidité et de l'amertume que l'on peut entendre. Ce n'est pas pour autant que tu vas t'y soustraire. Peut être qu'au bout d'un moment tu t'y feras que tu ne trouveras plus la nouvelle si déprimante. « Claudia et Aloysius m’ont toujours dit que je serais fiancée à un cousin, je n’ai jamais eu à me poser la question j’avoue que ce n’est pas aussi surprenant pour moi que cela peut l’être pour Marcus et Kahlan. » Tu dévisages ton amie. Comme si elle t'avais piquée au vif. Toi aussi tu as toujours su que tu serais promise à quelqu'un. Mais ça n'empêche que tu n'avais pas envie de l'entendre. Que tu n'avais pas envie de le vivre. Est ce que tu as été surprise ? Tu la rejoint sur ce point, non tu n'étais pas surprise. Cependant... Quoi ? « Parce que tu sais tu vas accepter sans broncher ? » Et qu'est ce que tu fais toi à part te lamenter ? Tu acceptes. Mais peut être qu'Adalia pourrait te surprendre et dire quelque chose qui t'aiderait ?
Tu te replies sur toi même sans pouvoir faire autrement. Elle te renvoie à tes démons malgré elle. Parce que tu sais que tu feras ce qu'on attend de toi. C'est d'ailleurs plus ce qu'on peut te dire qui te fournit de réels doutes. Par exemple Rose, ou Marcus, ou Kahlan, et tous les autres. « Est-ce que tu vas me dire ce qui te tracasse Luce ou bien vais-je devoir jouer aux devinettes avec les émotions de ton regard ? » Tu es perdue dans la contemplation de ta tasse de thé. Une seconde de plus et tu la portes à tes lèvres. « Je vais me marier Ada. » C'est la première fois que tu présentes la chose comme ça. Là on dirait presque que c'est toi qui as choisi de le faire. Presque. Mais si ça avait été toi qui avait choisi de te marier tu n'aurais pas l'air d'une veuve éplorée. « Avec l'héritier des Delgado. » Tu as clairement l'air d'être ailleurs. Mais tu tiens bon. Pas de larmes, pas de grandes démonstrations de sentiments. Sinon une tristesse résolue, mais silencieuse. Peut être qu'à la différence de tous les autres elle pourra trouver quelque chose pour t'aider. Peut être te proposer de l'aide avec le mariage ? Quelque chose pour t'encourager un peu dans la voie qu'il faut que tu suives.
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Re: mad world (lucrece)
Jeu 20 Fév 2020 - 1:39
mad world
Les mondanités du bal laissent bien vite place à un sujet bien plus sérieux pour les deux jeunes femmes, les fiançailles et ce que cela pouvait impliquer pour chacune. Adalia ne se rend pas immédiatement compte de la direction que prend la discussion bien sûr, elle remarque le malaise de la summerbee mais il lui semble que c’est seulement lié aux fiançailles de son grand frère, alors elle reste détachée, froide, factuelle, ce qu’elle sait faire le mieux. « Parce que tu sais que tu vas accepter sans broncher ? » Il lui semble sentir l’amertume dans la remarque de son amie, mais Adalia ne s’en formalise pas, elle sait que sa vision des fiançailles n’est pas partagée par la majorité de ses proches et que beaucoup lui ont reproché de se laisser aveuglement guider dans cette voie par ses parents adoptifs. Watson le premier, qui n’avait pas supporté l’idée de l’éphémère de leur relation et puis ses amies qui pensaient qu’elle méritait mieux qu’un mariage arrangé. Mais, plus que résignée, elle était soulagée : c’était quelque chose de certain, elle se marierait avec son cousin le temps venu, pas de surprise, pas d’inquiétude, pas de quête désespérée de l’âme soeur. Elle avait eu peur de finir seule Adalia, d’être abandonnée par les hommes comme elle l’avait été par sa famille et l’idée des fiançailles était réconfortante au delà de toute préoccupation éthique. Alors, elle répond calmement à Lucrece, prenant une gorgée de son thé. « Parce que Quartus n’est clairement pas quelqu’un dont j’aurais à me plaindre en temps que mari. » Elle hausse doucement les épaules : son cousin avait ses défauts, mais elle savait qu’il ne la blesserait jamais intentionnellement. Ils avaient leurs différents mais ils avaient appris à s’accorder au fil des années. Ils se connaissaient depuis si longtemps, c’était simple. « Les Blackthorn m’ont offert un foyer quand d’autres m’ont abandonnée Luce : je ne peux décemment pas leur refuser ces fiançailles. » Elle retient d’autres mots, elle se retient d’en dire plus sur sa famille biologique. Elle ne se sentait pas encore la force d’en parler avec la jeune femme et il lui semblait que cette dernière avait quelque chose de bien plus urgent à lui apprendre : quelque chose qui pesait sur son coeur et l’empêcher de s’élever, gracieuse, comme elle l’avait toujours fait. Elle ne tarde néanmoins pas à comprendre la raison du mal-être de la De Gray : « Je vais me marier Ada. » Premier coup de massue, elle ouvre de grands yeux, elle ne se doutait pas que les parents De Gray fianceraient leurs deux enfants si vite, cela semblait précipité, Lucrece était bien trop jeune pour se marier de toute façon.
« Avec l’héritier des Delgado. » Deuxième coup de massue. Elle a un instant d’absence à l’annonce du nom du fiancé, un instant court mais suffisant pour que ses mains tremblent et que quelques gouttes de thé tombent sur sa robe. « Oh. » Elle lâche comme un automate : trop surprise pour réagir autrement, trop polie pour en faire plus, trop bien élevée pour faire valoir la détresse qui venait de l’arracher au rivage. Evandro. Parmi tous les sangs-purs d’Inverness, il avait fallu que ça tombe sur lui ? Elle prend une profonde inspiration, posant sa tasse de thé avec un peu trop de précipitation sur la table basse pour venir essuyer sa robe avec une serviette de soie. Tandis qu’elle fait disparaitre la tâche, appliquée, elle tente de reprendre contenance. Elle ne pouvait se permettre de sembler attristée par la nouvelle et pourtant elle a l’impression de se noyer avec encore une fois les actes, les paroles, le souvenir du brésilien qui la maintiennent dans l’eau.
Salive avalée un peu difficilement, elle croise à nouveau les jambes, posture crispée malgré elle, elle répond doucement, accent madrilène qui prend un peu plus le pas sur ses paroles généralement plus détachées : « C’est un homme bien, tes parents auraient pu te trouver bien pire fiancé. » Elle serre les dents même si elle force le sourire aimable qu’elle veut afficher face à son amie. Elle veut la rassurer, elle veut être une bonne amie mais son coeur se brise un peu plus qu’elle ne l’aurait voulu. Les souvenirs de la valse partagée dans la salle de danse, les sourires et les rires, les accolades et embrassades se glissent dans son esprit. Poison du manque distillé dans ses veines alors qu’elle lui en voulait encore : elle savait qu’il lui manquait plus qu’elle ne le voudrait. Si le bal chez les Blackthorn avait laissé découvrir sa douleur : si elle l’avait laissé entrer dans sa bulle une nouvelle fois, les affres de la trahison étaient encore douloureusement ancrés dans son coeur. « Qu’est-ce que tu penses toi, de ces fiançailles ? » Elle demande doucement, main libre qui ne cesse de glisser sur le bas de sa robe, geste répété pour calmer son angoisse soudaine. Elle tente d’oublier l’aveux : de faire comme si le fiancé n’était qu’un sang pur parmi d’autres. Elle veut prendre le parti de Lucrece : elle veut essayer de rendre cette nouvelle un peu plus facile à encaisser pour elles deux.
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« Avec l’héritier des Delgado. » Deuxième coup de massue. Elle a un instant d’absence à l’annonce du nom du fiancé, un instant court mais suffisant pour que ses mains tremblent et que quelques gouttes de thé tombent sur sa robe. « Oh. » Elle lâche comme un automate : trop surprise pour réagir autrement, trop polie pour en faire plus, trop bien élevée pour faire valoir la détresse qui venait de l’arracher au rivage. Evandro. Parmi tous les sangs-purs d’Inverness, il avait fallu que ça tombe sur lui ? Elle prend une profonde inspiration, posant sa tasse de thé avec un peu trop de précipitation sur la table basse pour venir essuyer sa robe avec une serviette de soie. Tandis qu’elle fait disparaitre la tâche, appliquée, elle tente de reprendre contenance. Elle ne pouvait se permettre de sembler attristée par la nouvelle et pourtant elle a l’impression de se noyer avec encore une fois les actes, les paroles, le souvenir du brésilien qui la maintiennent dans l’eau.
Salive avalée un peu difficilement, elle croise à nouveau les jambes, posture crispée malgré elle, elle répond doucement, accent madrilène qui prend un peu plus le pas sur ses paroles généralement plus détachées : « C’est un homme bien, tes parents auraient pu te trouver bien pire fiancé. » Elle serre les dents même si elle force le sourire aimable qu’elle veut afficher face à son amie. Elle veut la rassurer, elle veut être une bonne amie mais son coeur se brise un peu plus qu’elle ne l’aurait voulu. Les souvenirs de la valse partagée dans la salle de danse, les sourires et les rires, les accolades et embrassades se glissent dans son esprit. Poison du manque distillé dans ses veines alors qu’elle lui en voulait encore : elle savait qu’il lui manquait plus qu’elle ne le voudrait. Si le bal chez les Blackthorn avait laissé découvrir sa douleur : si elle l’avait laissé entrer dans sa bulle une nouvelle fois, les affres de la trahison étaient encore douloureusement ancrés dans son coeur. « Qu’est-ce que tu penses toi, de ces fiançailles ? » Elle demande doucement, main libre qui ne cesse de glisser sur le bas de sa robe, geste répété pour calmer son angoisse soudaine. Elle tente d’oublier l’aveux : de faire comme si le fiancé n’était qu’un sang pur parmi d’autres. Elle veut prendre le parti de Lucrece : elle veut essayer de rendre cette nouvelle un peu plus facile à encaisser pour elles deux.
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Re: mad world (lucrece)
Jeu 27 Fév 2020 - 11:22
Comme toi, Adalia sait depuis longtemps qu’elle va finir vendue comme un objet de foire, ou plutôt comme une petite épouse parfaite. En ça, toutes les deux vous vous ressemblez beaucoup. Vous savez qu’elle est votre place, et que vous devez vous résigner à faire ce qui est juste, votre devoir envers cette famille qui a beau avoir des significations différentes pour vous. « Parce que Quartus n’est clairement pas quelqu’un dont j’aurais à me plaindre en tant que mari. » Est ce que ça suffit pour être heureux ? Tu n’es clairement pas sûre de cette réponse, parce que ça voudrait dire que toi même tu devrais être heureuse qu’ils t’aient choisi Evandro dans ce cas. Du moins tu ne sais pas ce qu’il vaut en tant qu’homme. Rose t’a dit que c’était quelqu’un de bien, et c’est aussi ce que tu as pensé de lui quand tu l’as rencontré officiellement. Mais est ce que ça pourra suffire à faire ton bonheur toute au long de cette vie ? Les paroles d’Adalia te font douter maintenant que tu y penses. Est ce que tes parents savent mieux que toi ce que tu devrais faire ? tu n’as pas de réponses adéquates. Comme pour finir de te convaincre que son choix est le bon elle rajoute: « Les Blackthorns m’ont offert un foyer quand d’autres m’ont abandonnée Luce: je ne peux décemment pas leur refuser ces fiançailles. » Ca te donne matière à réfléchir soit, mais quelque chose traverse ton esprit. « Tu crois que c’est ça le prix à payer pour avoir une famille ? » Ce n’est pas dans cette ambiance là que tu as été élevée au contraire. Mais tu n’as pas été adoptée sans doute ne peux tu pas te mettre entièrement à sa place. Tu as l’impression que les parents d’Adalia, se servent d’elle comme d’un tribu pour parvenir à leurs fins. Comme si, ils n’avaient fait en sorte de réunir tout ces enfants autour d’eux que pour faire des mariages arrangeants. Est ce possible qu’ils soient ce genre de personnes. Une petite voix te dit que ça ne serait pas tout à fait étonnant en effet.
Voilà que tu as enfin cracher le morceau. Tu n’oses pas regarder ton amie, parce que tu ne sais pas toi même quoi penser de tout ça après les mots que vous vous êtes échangés. Est ce qu’elle va encourager ce mariage en te disant que c’est ce que tu dois faire ? Quelque part tu serais soulagée d’apprendre que quelqu’un te soutiens dans ce sens. Parce qu’il est clair que jusque là on t’a plutôt conseillé de rejeter cette idée en bloc. « Oh. » Tu relèves les yeux de ta contemplation de la tasse. Elle semble perturbée pendant un instant. La preuve en est que ça ne se passe pas si bien avec sa tasse de thé. Il faut croire que cette nouvelle perturbe absolument tout le monde autour de toi, sauf peut être tes parents. Tu lui tends une serviette pour qu’elle puisse rattraper les choses. « Ca va ? » Ton ton est plein de sollicitude. Mais déjà elle semble se reprendre. Qu’est ce qui a pu causer ce trouble? « C’est un homme bien, tes parents auraient pu te trouver bien pire fiancé. » Tu retrouves péniblement ta place sur le siège que tu as quitté pour aider Ada. Voilà qu’elle te sort plus ou moins ce que t’as dit Rose. Est ce qu’il faut que tu finisses par le croire réellement ? Peut être que oui, peut être que tu es “bien” tombé, et qu’à défaut de te marier avec quelqu’un que tu aimes, tu pourrais te marier avec quelqu’un que tu vas apprendre à aimer parce que c’est un homme qui le mérite ? Qu’en est il de l’inverse par contre… Es tu toi aussi ce genre de personne ? « C’est ce qu’on m’a dit. » Un pâle sourire son ton visage, voici ta consolation. Dans toutes les situations il y a du bon et du mauvais. « Qu’est ce que tu en penses toi de ces fiançailles ? » La question te surprendrait presque. T’as t’on vraiment demandé ton avis ? Peut être que ta mine des mauvais jours parle pour toi et c’est peut être pour ça qu’on ne t’as jamais rien demandé ? Allez savoir. Une gorgée de thé plus tard tu essaies de formuler une réponse. « Je ne sais plus trop. Mon frère, et ceux qui sont au courant crient au scandale... Avant ça me faisait peur, parce que je voulais que ma vie m’appartienne. » Tu met tes idées en place alors que tu regardes ton amie. « Je crois que je suis rassurée de voir que la personne à laquelle on veut m’unir n’est pas un monstre, mais quelqu’un qui est juste dans le même cas que moi. C’est peut être pire pour lui en fait, il ne savait pas que c’était dans les projets aussi proches de sa famille de le faire se marier… Je pensais qu’ils attendraient que j’ai fini mes études pour me demander ça, que j’étais “protégée” le temps que ça dure. » Tu soupires. Aujourd’hui parler de ça, ça ne te tire plus de larmes comme ça a pu être le cas. « Mais nos familles n’ont pas prévu que je continue mes études après, et ils voudraient célébrer ça cet été. » Voilà qu’on t’as enlevé en quelques mots à peine tout tes rêves et ce pourquoi tu as travaillé tellement fort toute ta vie. « Je crois que j’aurais mieux pris les évènements si on m’avait dit que j’avais encore le choix de finir mes études, et de pouvoir travailler par la suite, de ne pas juste être une épouse... » Il y a une certaine détresse dans ton regard que rien ne parvient à soulager pour l’instant. « C’était naïf pas vrai ? » Un drôle de sourire prends place sur tes lèvres alors que tu deviens plus rêveuse. La tasse se porte machinalement à tes lèvres.
@Adalia Blackthorn
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Re: mad world (lucrece)
Mer 11 Mar 2020 - 5:01
mad world
« Tu crois que c’est ça le prix à payer pour avoir une famille ? » Léger sourire au coin des lèvres de lufkin et pourtant il n’y a aucune joie au fond de ses pupilles sombres. Elle ne pouvait pas savoir bien sûr, qui le pouvait ? Elle n’avait rien dit, à personne, concernant les Villanueva. Elle avait gardé précieusement le secret pour ne pas le rendre plus réel. Mais c’était bien le prix à payer pour avoir une famille : seul moyen que la pauvre orpheline avait trouvé pour s’offrir un foyer quand son sang l’avait laissée de côté. Alors elle se laissait vendre : parce que c’était le seul moyen pour ne pas subir encore le rejet. Parce que si les fiançailles étaient arrangées, elle ne pouvaient pas être réfutées. Parce qu’elle gagnait une éternité aux côtés de quelqu’un même si ce n’était pas celui qu’elle souhaitait. Elle n’a pas le temps de s’atarder plus longtemps sur son propre sort que l’aveux tombe et avec lui la boisson chaude se répand sur le fin tissu de sa robe. « Ca va ? » Elle semble inquiète Lucrece, malgré tout ce qui lui arrive. Et au travers de son amertume, Adalia esquisse un sourire sans pour autant parvenir à une réponse. Non elle n’allait pas bien. Non elle n’allait pas en parler. Alors, se reprenant, elle préféra demander à la principale intéressée ce qu’elle pensait réellement de ces fiançailles. Habitude qui lui glissait que généralement, les fiancées étaient les dernières à être consultées, échangées sans vergogne contre une alliance. « Je ne sais plus trop. Mon frère, et ceux qui sont au courant crient au scandale... Avant ça me faisait peur, parce que je voulais que ma vie m’appartienne. » Connaissant les fréquentations de la jeune femme, c’était guère étonnant. Mais la Blackthorn se retint d’une remarque : mettre de l’huile sur le feu ne serait certainement que peu productif, et ce n’était pas le sujet. « Je crois que je suis rassurée de voir que la personne à laquelle on veut m’unir n’est pas un monstre, mais quelqu’un qui est juste dans le même cas que moi. C’est peut être pire pour lui en fait, il ne savait pas que c’était dans les projets aussi proches de sa famille de le faire se marier… Je pensais qu’ils attendraient que j’ai fini mes études pour me demander ça, que j’étais “protégée” le temps que ça dure. » Légère grimace : il ne savait pas. Evidemment. Et elle non plus, du moins, pas si tôt, évidemment. L’hypocrisie des familles de sang pur la laissait toujours songeuse. Et si la manière qu’avaient les Blackthorn d’élever la fratrie n’était pas à prendre en exemple, ils ne s’étaient jamais fendus de mensonge en ce qui concernait leur avenir. « Mais nos familles n’ont pas prévu que je continue mes études après, et ils voudraient célébrer ça cet été. » Nouveau hoquet de surprise, cette fois pourtant, aucune goute de son thé ne vient s’écraser sur sa robe. Cet été. Bague au doigt. Mariage. Elle a l’impression d’étouffer, de se noyer alors que les images assaillissent son esprit. « Je crois que j’aurais mieux pris les évènements si on m’avait dit que j’avais encore le choix de finir mes études, et de pouvoir travailler par la suite, de ne pas juste être une épouse... » Oreilles qui sifflent, regard qui semble posé sur le visage de son amie mais qui est perdu bien loin d’ici, dans les méandres de ses regrets. Elle met quelques secondes à comprendre la teneur des dernières paroles de la De Gray. Arrêter ses études, être une épouse, c’était un discours d’un autre temps. Les Blackthorn s’étaient toujours assurés qu’elle embrasse une grande carrière, petit génie qu’elle avait toujours été, ils l’avaient tous poussée aux grandes études et le mariage prévu depuis son enfance ne pouvait contrecarrer ce destin. « C’était naïf pas vrai ? » Finalement, Adalia secoue la tête, déposant à nouveau sa tasse sur la table basse et venant se glisser aux côtés de Luce. Petite main, un peu tremblante malgré elle qui vient accrocher celle de la Summerbee : « C’était pas naïf. » Qu’elle lâche, à la fois un peu trop sombre et habitée d’une soudaine tendresse qui lui était inhabituelle. « Ils ne peuvent pas te demander d’abandonner tes études ainsi, c’est insensé. » Plus que le mariage en lui même, ce point était ce qui choquait le plus l’étudiante. Mais elle tentait de rester calme, elle tentait d’oublier son coeur qui tambourinait dans sa poitrine. « Je connais Evandro… » Son prénom dans sa bouche lui faisait l’effet du plus doucereux des poisons et elle marque une pause, pour trouver ses mots et faire disparaitre son visage de son esprit. « Il n’acceptera pas de te voir dépouillée de ta vie de cette manière. » Du moins, c’est ce qu’elle avait toujours pensé du brésilien. Il avait toujours été juste, il avait toujours été bon, et il appréciait la culture, il appréciait la grandeur de l’âme et de l’esprit. L’idée qu’il puisse soutenir leurs familles dans cette direction lui paraissait totalement improbable. « Parles lui-en. » Les conseils étaient réels mais le coeur de l’espagnole se serait un peu plus à chaque parole. Le bonheur de sa Lucrece avant tout n’est-ce pas ? La sécurité des fiançailles, suivre le chemin tracé par les ainés, cela évitait bien des drames. Elle voulait l’aider du mieux qu’elle pouvait même si c’était douloureux. Elle ne pouvait se permettre de se perdre dans ses propres sentiments parce que la plus touchée était Luce. « Une fois que vous serez mariés, vos parents ne pourront rien faire pour t’empêcher de continuer tes études si c’est ce que vous souhaitez tous les deux. » Une alliance, un duo, une équipe, ils pouvaient s’accorder, elle savait qu’il pouvaient même si ça la rendait malade. « Si tu veux que cette union fonctionne, elle fonctionnera Luce, mais tu peux suivre ceux qui te hurlent de t'insurger... » Elle hausse à nouveau doucement les épaules : ce n'était pas le conseil qu'elle donnait, mais, pouvait-elle vraiment se vanter d'être de bon conseil ?
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Re: mad world (lucrece)
Ven 13 Mar 2020 - 16:08
Tu as enfin vidé ton sac, il était temps. Ta voix est pâle sans doute comme toi. Tu as le cœur au bord des lèvres, a nue devant ton amie, tu ne sais pas ce que tu lui demandes. Peut être simplement d’être là et de ne pas crier au scandale comme tous les autres. Parce que tu n’en peux plus de toute cette mascarade. C’est bien beau de te dire de te rebeller contre le système, mais toi ce système c’est ta vie, ta condition de sang pur, ce que tu connais depuis toujours. Alors était ce naïf de croire que malgré tout tu méritais autre chose qu’un mariage arrangé qui coupe court à tes envies de faire des études ? Sa main vient prendre la tienne. « C’était pas naïf. » Pourquoi a-t-elle l’air si affligée par tes propos ? Tu prends tout ça pour de la compassion d’une amie qui est chère à ton cœur et qui te voit dans une situation désespérée. Pourquoi en serait il autrement ? Sa compassion et sa sollicitude pourrait arriver à arracher de nouvelles larmes à tes yeux pour l’instant secs. Mais tu luttes pour ne pas te laisser aller à la voie si facile et alléchante des larmes pour libéré ton cœur. « Je connais Evandro… » Ironique écho à une autre discussion avec une blonde cette fois. Mais tu l’écoutes. Que va-t-elle t’apprendre de nouveau sur ton fiancé ? « Il n’acceptera pas de te voir dépouillée de ta vie de cette manière. » A vrai dire, sans doute que si ça n’avait tenu qu’à tes parents, tu n’aurais pas eu besoin d’arrêter tes études. Mais la décision n’est pas que de leur fait, et c’est la famille brésilienne que tu devrais amadouée celle là même qui deviendra la tienne et dont tu ne sais encore rien. « Parles lui-en. » Tu soupires. Faudrait il que tu supplies ton futur mari d’accéder à ta demande ? Bien que tu doutes que tu ais besoin de le faire, c’est pourtant à ça que ça ressemble et quelque part ça te répugne. « Ce n’est pas… Aussi simple. » Tu fermes les yeux et passes ta main de libre sur ton front comme pour en chasser la fatigue, la lassitude. « Une fois que vous serez mariés, vos parents ne pourront rien faire pour t’empêcher de continuer tes études si c’est ce que vous souhaitez tous les deux. » Oui, tu aimerais que ça soit possible. Peut être qu’effectivement il en sera ainsi mais tu as compris bien des choses lors de cette soirée fatidique. Notamment le fait qu’Evandro non plus n’était pas si maître de son destin que toi. Bien sûr rien n’a été prononcé dans ses termes, mais tu connais suffisamment le monde dans lequel tu évolues pour savoir que si Evandro Delgado veut rester seul héritier de l’empire il va devoir faire des sacrifices. Et ce sacrifice sera sa vie conjugale, et donc toi par la même occasion. Du moins c’est ce que tu as compris dans les paroles de son oncle. Et tu n’as pas eu l’impression qu’il était possible de discuter les demandes qui ont été faites. « Si Evandro veut garder son statut d’héritier je ne suis pas sûre qu’il puisse aller à l’encontre des demandes de sa famille. Nous n’en avons pas encore discuté. Je … Je ne veux pas qu’à cause de moi il perde l’approbation de sa famille ça ne serait pas juste de gâcher nos deux vies, un mariage et… » Tu te tais parce que tu ne sais pas quoi dire d’autre. Tu penses vraiment les mots que tu viens dire ? Que tu ne veux pas gâcher la vie d’un inconnu au détriment de la tienne ? Est-ce que votre futur mari est un inconnu ? Dans ton cas c’est bien l’impression que ça donne. « Si tu veux que cette union fonctionne, elle fonctionnera Luce, mais tu peux suivre ceux qui te hurlent de t'insurger... » Tu connais l’opinion de ta chère amie sur la question du mariage arrangée, puisqu’elle-même doit en subir un. Et avec Lucian… Quelqu’un qu’elle connait depuis longtemps, qu’elle considère peut être même comme un frère.Est ce que ça change la donne, ou est ce que c’est pire finalement… « Je ne veux juste pas tout gâcher. Ruiner des vies, faire du mal à quelqu’un. » Tu voudrais juste vivre ta vie. Mais ce n’est pas possible. Alors tu vas devoir t’adapter. « Ils disent tous qu’il faut pas que je fasse ce qu’on me demande, qu’il doit y avoir une solution, que je peux dire non. Mais il me reste quoi si je dis non ? Je déçois ma famille, je laisse tomber ceux qui compte sur moi, pour faire plaisir à d’autres qui ne vivent pas ma vie et qui n’ont pas les mêmes responsabilités. » Tu regardes Adalia, cherchant du soutien dans ses yeux. « Il ne font que dire qu’il y a une autre solution, mais à part dire non, personne ne pense à quelque chose de concret, une échappatoire qui arriverait à satisfaire tout le monde. Je ne veux pas être égoïste et ne penser qu’à ma petite personne, princesse protégée par ses parents. Ce n’est pas comme si sans eux j’étais capable de finir mes études de toute façon, je n’ai même pas d’argent à mon propre nom. Tout le monde réagit comme si on ne devait rien, et vivre simplement de façon totalement égoïste. Mais à mes parents je leur dois aussi ça non ? Que m’ont-ils jamais demandé sinon ça ? Rien, ils ont été là pour moi, et ils m’ont soutenue. » tu marques une pause, reprenant ton souffle. « Qu’est ce que tu ferais à ma place toi ? » Voilà comment elle pourrait t’éclairer…a
@Adalia Blackthorn[/b][/b]
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Re: mad world (lucrece)
Jeu 19 Mar 2020 - 4:58
mad world
Elle écoute les dires de son amie dans un silence religieux, elle décortique toutes les phrases, toutes les intonations changeantes de sa voix. Elle a toujours été meilleure pour écouter que pour se confier Adalia, et ce jour-là, cela se vérifiait. Et elle apprenait beaucoup, des choses qui lui plaisaient plus que d’autres, des choses qui l’étonnaient aussi. Evandro fait toujours été plutôt discret sur sa famille, elle avait toujours su qu’il en savait plus qu’elle à son sujet, mais elle ne savait pas que les relations étaient si tendues et que les Delgado étaient si… traditionnels. C’était même des plus étonnant lorsque l’on avait l’occasion de côtoyer Señora Delgado, Amelya, dans les couloirs de l’université. Elle voit bien que le cerveau de la jeune De Gray, sous sa belle chevelure dorée bouillonne, elle voit bien qu’elle était éreintée de ressentir autant, qu’elle ne sait ni comment réagir, ni comment oublier. Et cela lui fait de la peine de ne pouvoir rien faire pour la soulager d’au moins l’un des deux poids. Elle comptait ses amies sur les doigts de la main Adalia mais lorsque quelqu’un se faisait une place auprès de l’héritière espagnole, elle était prête à tout. Du moins, elle le pensait. Mais les paroles de la jeune summerbee mirent à mal, une nouvelle fois, ses certitudes la renvoyant aux doutes sur sa nature. « Qu’est ce que tu ferais à ma place toi ? » Nouvelle brassée vers le fond de l’océan, eau qui s’infiltre dans ses poumons elle se retient de tousser mais elle se glace quelques instants. Elle ne pouvait répondre honnêtement à cette question. Pas face à Luce, pas si cela impliquait lui avouer toute la vérité sur Evandro et sur le lien qui les liait, jadis. Elle ne pouvait non plus totalement lui mentir n’est-ce pas ? L’amitié était sacrée et elle tenait à la De Gray comme à la prunelle de ses yeux. Mais elle ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas comment expliquer ce qu’elle pouvait ressentir au delà du fait que l’homme en question était Evandro. Petite moue, elle croise les jambes pour retenir leurs tressaillements nerveux avant de soupirer doucement.
« Tu veux savoir ce que je ferai à ta place Luce ? » Le ton de la lufkin est un peu trop sec, plus sec que ce qu’elle ne souhaitait, accent espagnol qui rend le tout un peu trop passionné, un peu trop impliqué. Se reprenant elle tente un petit sourire pour dédramatiser la situation, prétendre, toujours. Mais ses paroles n’ont jamais été si honnêtes pourtant. « J’accepterai. » Elle a les yeux qui se perdent quelques secondes dans le vide, pensées vagabondes habitées de songes insensés mais finalement elle redresse la tête, croisant le regard inquiet de son amie. Ce n’était pas le moment d’être égoïste, ce n’était pas le moment de ne penser qu’à elle et pourtant il ne quittait pas ses pensées : « J’accepterai ce mariage parce que c’est quelque chose à laquelle on a été préparées toute notre vie. » Ce n'étiat pas ce qu'elle souhaitait entendre pour sûr, mais Adalia n'avait jamais été des rêveurs. « Tôt ou tard, on savait que cela arriverait. Tu l’espérais plus tard, tu l’espérais autrement, mais c’est arrivé. » Elle semble un peu résignée, le mariage n’est pas quelque chose où elle savait avoir quelconque liberté. C’était le cas pour beaucoup des demoiselles de sang pur, cela ne changerait pas de si tôt même si les moeurs évoluaient. Mais ce n’était pas quelque chose qui la choquait : elle n’était pas particulièrement objective sur le sujet néanmoins alors elle retrouva le silence quelques secondes, observant la réaction de Lucrèce du coin de l’oeil.
Prenant une dernière gorgée de son thé elle finit par se tourner totalement vers Lucrece, jambe ramenées sous elle et robe lissée pour ne pas perdre ses apparences malgré le discours qu’elle s’apprêtait à tenir : « Mais par Merlin je ne renoncerai jamais à mon indépendance et à mes études parce que d’autres ont décidé que je ferai mieux de me contenter de mon rôle d’épouse ou de future mère. » Et son ton s’animait un peu plus tandis qu’elle évoquait ce sujet qui lui tenait fortement à coeur. « Parce que tu as raison, tu n’es rien sans eux pour le moment, pas d’argent, pas de nom. » Elle était consciente que ses paroles étaient dures, mais elle ne se perdrait pas dans l’hypocrisie de la douceur avec son amie. « Mais est-ce que tu souhaites passer de leur giron à celui d’un mari ? Aussi bienveillant soit-il ? » Parce qu’elle ne doutait pas des bonnes intentions qui pouvaient animer Evandro. Néanmoins, c’était un homme et on ne lui demanderait jamais d’abandonner ses études ou sa carrière à venir pour un mariage. « Je sais que ton inquiétude est liée au mariage, je sais que tu aimerais une solution miracle mais… » Elle vient prendre le visage de la jeune summerbee entre ses mains, douceur passagère et doigts qui viennent remettre en place quelques mèches de ses cheveux d’un geste protecteur : « Cela ne me semble pas être le plus grave tu comprends ce que je veux dire ? » Un avenir au delà du mariage puisqu’elle ne pouvait visiblement pas s’opposer à ce dernier. Être autre chose qu’une mère porteuse, être autre chose qu’une femme qu’on oublie, c’était ça qui importait finalement non ? Elle avait été élevée sous le modèle de Claudia qui était tout sauf un apparat et bien qu’elle sache totalement les horreurs dont la femme était capable, elle ne pouvait réfuter le fait qu’elle possédait une place importante dans la société magique. Une place que son mari n’aurait jamais pu lui arracher.
Pensant avoir terminé son palabre elle se recule légèrement, dos droit appuyé contre l’accoudoir du canapé. Elle repense néanmoins aux paroles de son amie : je ne veux juste pas tout gâcher. ruiner des vies, faire du mal à quelqu’un. Elle aurait aimé pouvoir lui dire que s’opposer à des fiançailles n’avait jamais entraîné de telles extrêmes mais cela aurait été mentir. Alors elle se contenta de reprendre doucement : « Parfois il faut apprendre à être un peu plus égoïste que les autres. Je te connais Luce je sais que tu es bien trop pure pour ça, mais… Il faut que tu penses un peu à toi. » Elle penche légèrement la tête sur le côté avant de reprendre, tentant de rester la plus douce possible dans ses paroles : « Tu sais te battre pour les autres, tu sais faire valoir ce qui est le mieux pour eux, peut-être faudrait il commencer à t’offrir la même défense ? » Parce que prouver aux autres, à ses parents notamment, qu’elle était capable de répondre, qu’elle était capable de faire valoir son opinion, qu’elle n’était pas juste qu’un objet à échanger en guise d’alliance, c’était faire un pas de plus vers l’indépendance. Du moins, Adalia le pensait dur comme fer.
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« Tu veux savoir ce que je ferai à ta place Luce ? » Le ton de la lufkin est un peu trop sec, plus sec que ce qu’elle ne souhaitait, accent espagnol qui rend le tout un peu trop passionné, un peu trop impliqué. Se reprenant elle tente un petit sourire pour dédramatiser la situation, prétendre, toujours. Mais ses paroles n’ont jamais été si honnêtes pourtant. « J’accepterai. » Elle a les yeux qui se perdent quelques secondes dans le vide, pensées vagabondes habitées de songes insensés mais finalement elle redresse la tête, croisant le regard inquiet de son amie. Ce n’était pas le moment d’être égoïste, ce n’était pas le moment de ne penser qu’à elle et pourtant il ne quittait pas ses pensées : « J’accepterai ce mariage parce que c’est quelque chose à laquelle on a été préparées toute notre vie. » Ce n'étiat pas ce qu'elle souhaitait entendre pour sûr, mais Adalia n'avait jamais été des rêveurs. « Tôt ou tard, on savait que cela arriverait. Tu l’espérais plus tard, tu l’espérais autrement, mais c’est arrivé. » Elle semble un peu résignée, le mariage n’est pas quelque chose où elle savait avoir quelconque liberté. C’était le cas pour beaucoup des demoiselles de sang pur, cela ne changerait pas de si tôt même si les moeurs évoluaient. Mais ce n’était pas quelque chose qui la choquait : elle n’était pas particulièrement objective sur le sujet néanmoins alors elle retrouva le silence quelques secondes, observant la réaction de Lucrèce du coin de l’oeil.
Prenant une dernière gorgée de son thé elle finit par se tourner totalement vers Lucrece, jambe ramenées sous elle et robe lissée pour ne pas perdre ses apparences malgré le discours qu’elle s’apprêtait à tenir : « Mais par Merlin je ne renoncerai jamais à mon indépendance et à mes études parce que d’autres ont décidé que je ferai mieux de me contenter de mon rôle d’épouse ou de future mère. » Et son ton s’animait un peu plus tandis qu’elle évoquait ce sujet qui lui tenait fortement à coeur. « Parce que tu as raison, tu n’es rien sans eux pour le moment, pas d’argent, pas de nom. » Elle était consciente que ses paroles étaient dures, mais elle ne se perdrait pas dans l’hypocrisie de la douceur avec son amie. « Mais est-ce que tu souhaites passer de leur giron à celui d’un mari ? Aussi bienveillant soit-il ? » Parce qu’elle ne doutait pas des bonnes intentions qui pouvaient animer Evandro. Néanmoins, c’était un homme et on ne lui demanderait jamais d’abandonner ses études ou sa carrière à venir pour un mariage. « Je sais que ton inquiétude est liée au mariage, je sais que tu aimerais une solution miracle mais… » Elle vient prendre le visage de la jeune summerbee entre ses mains, douceur passagère et doigts qui viennent remettre en place quelques mèches de ses cheveux d’un geste protecteur : « Cela ne me semble pas être le plus grave tu comprends ce que je veux dire ? » Un avenir au delà du mariage puisqu’elle ne pouvait visiblement pas s’opposer à ce dernier. Être autre chose qu’une mère porteuse, être autre chose qu’une femme qu’on oublie, c’était ça qui importait finalement non ? Elle avait été élevée sous le modèle de Claudia qui était tout sauf un apparat et bien qu’elle sache totalement les horreurs dont la femme était capable, elle ne pouvait réfuter le fait qu’elle possédait une place importante dans la société magique. Une place que son mari n’aurait jamais pu lui arracher.
Pensant avoir terminé son palabre elle se recule légèrement, dos droit appuyé contre l’accoudoir du canapé. Elle repense néanmoins aux paroles de son amie : je ne veux juste pas tout gâcher. ruiner des vies, faire du mal à quelqu’un. Elle aurait aimé pouvoir lui dire que s’opposer à des fiançailles n’avait jamais entraîné de telles extrêmes mais cela aurait été mentir. Alors elle se contenta de reprendre doucement : « Parfois il faut apprendre à être un peu plus égoïste que les autres. Je te connais Luce je sais que tu es bien trop pure pour ça, mais… Il faut que tu penses un peu à toi. » Elle penche légèrement la tête sur le côté avant de reprendre, tentant de rester la plus douce possible dans ses paroles : « Tu sais te battre pour les autres, tu sais faire valoir ce qui est le mieux pour eux, peut-être faudrait il commencer à t’offrir la même défense ? » Parce que prouver aux autres, à ses parents notamment, qu’elle était capable de répondre, qu’elle était capable de faire valoir son opinion, qu’elle n’était pas juste qu’un objet à échanger en guise d’alliance, c’était faire un pas de plus vers l’indépendance. Du moins, Adalia le pensait dur comme fer.
- InvitéInvité
Re: mad world (lucrece)
Lun 23 Mar 2020 - 15:47
« Tu veux savoir ce que je ferai à ta place Luce ? » Oui tu veux savoir. Peut être qu'elle pourrait même le faire à ta place ? Sans doute ça serait moins étrange pour elle que d'épouser quelqu'un qui porte le même nom de famille. Les Blackthorn sont une famille dysfonctionnelle. Comment pourraient ils être considérés autrement ? C'est comme si tous les enfants avaient été formés à faire les volontés de leur parents. Leur excuse étant bien entendu qu'ils leurs ont offert une vie meilleure, mais est ce que ça suffit. Alors tu fixes Ada et tu attends la réponse sincère qu'elle va te donner. « J’accepterai. » Bien sûr tu devais t'y attendre. C'est pas pour rien sans doute que tu es venue la trouver. C'est elle plus qu'un autre qui peut t'encouragée dans ce chemin. Dans le chemin que tes parents tracent pour toi, celui que tu as toujours suivi, et que tu aimerais encore suivre les yeux fermés. « J’accepterai ce mariage parce que c’est quelque chose à laquelle on a été préparées toute notre vie. » Tu finis par baisser les yeux. Peut être qu'une partie de toi espérait quand même qu'elle finirait par donner raison aux autres. Mais non. « Tôt ou tard, on savait que cela arriverait. Tu l’espérais plus tard, tu l’espérais autrement, mais c’est arrivé. » Tôt ou tard... Tu n'espérais pas que ça soit maintenant quand même. Tu es triste parce qu'elle a raison, et tu as l'impression qu'elle même voudrait que ses paroles ne soient pas avérée. Qu'elle aimerait te dire que tu as le droit de vivre ta vie. « Etre préparée ne veut pas dire que ça soit moins difficile. » Tu regardes tes genoux. Tu n'as pas envie de voir Adalia parfaite dans son rôle, qui te dicte le droit chemin comme une prêtresse qui te dis ce que ton avenir sera: celui d'une petite sang pur, mariée à un étranger pour le bien de sa famille.
« Mais par Merlin je ne renoncerai jamais à mon indépendance et à mes études parce que d’autres ont décidé que je ferai mieux de me contenter de mon rôle d’épouse ou de future mère. » Tu relèves la tête rapidement, et dévisages Adalia. Son ton est plus passionné qu'alors. « Parce que tu as raison, tu n’es rien sans eux pour le moment, pas d’argent, pas de nom. » Tu sais que tu as raison. C'est bien ça le problème. Bien sûr elle ne connait pas tous les tenants et les aboutissants, elle ne sait que ce que tu lui as dit sur le sujet. « Mais est-ce que tu souhaites passer de leur giron à celui d’un mari ? Aussi bienveillant soit-il ? Je sais que ton inquiétude est liée au mariage, je sais que tu aimerais une solution miracle mais…Cela ne me semble pas être le plus grave tu comprends ce que je veux dire ? » Tu hoches la tête. Oui tu comprends, mais qu'est ce que tu peux y faire ? « Non ce n'est pas ce que je veux, mais pour trouver un compromis il faut avoir quelque chose à marchander. Qu'est ce qui pèse dans la balance ? Est ce que je peux dire à ma future belle famille: j'épouserais votre fils à condition que je continue mes études ? Ce n'est pas comme si d'une façon où d'une autre je pouvais me les payer si jamais ils disaient non. Si Evandro perd son rôle dans la famille à cause de ce caprice de ma part, tu crois qu'il ne m'en voudrait pas ? Tout le monde dit qu'il est comme si ou comme ça, tout le monde le loue, mais qu'en est il de moi si jamais de gâche sa vie pour vouloir améliorer la mienne? » Il faudrait que tu sois égoïste. Que tu penses à toi en premier. C'est justement ce que reprend ton amie. « Parfois il faut apprendre à être un peu plus égoïste que les autres. Je te connais Luce je sais que tu es bien trop pure pour ça, mais… Il faut que tu penses un peu à toi.Tu sais te battre pour les autres, tu sais faire valoir ce qui est le mieux pour eux, peut-être faudrait il commencer à t’offrir la même défense ? » Tu émet un "hmm" un tant soit peu ironique. « Qu'elle est la solution maintenant ? Tu veux savoir le pire, c'est que ma mère elle pense que justement c'est penser à moi d'organiser mon mariage. Elle ne pourrait pas être plus heureuse. Elle est heureuse que je puisse me marier en été, heureuse pour moi d'avoir un futur mari aussi beau, pour elle, il est clair que je ne peux pas avoir plus de chance dans cette vie... » Plus tu en rajoutes et plus ça t'horrifie. Tu ouvres de grands yeux comme si tu devenais folle. « A qui je peux faire valoir que je vaux plus qu'un ventre, ou un joli ornement sans risquer de détruire le futur d'Evandro ? » Tu portes ta main à ton front. Il faut que tu te calmes, le tourbillons de pensées dans ton esprit te fait mal au crane. Tu sens presque ton sang y affluer en trop grande quantité. « Je ne veux plus parler de ça pour le moment. J'arrive plus à ne penser qu'à ça, je voudrais arriver à me le sortir de la tête juste quelques minutes, j'ai peur de devenir folle. » De toute façon ce n'est pas comme si tu pouvais y changer quelque chose pas vrai ? « Mais je sais que de tous tu es sans doute celle qui me comprend le plus Ada... Je voulais savoir si tu voudras être mon témoin dans toute cette folie, toi plus que tout le monde tu as les pieds sur terre. » Tu essaies de garder une voix égale, mais tu es au bord d'un gouffre profond, et cette demande que tu fais à ton amie ressemble par bien des aspects à une supplique.
« Mais par Merlin je ne renoncerai jamais à mon indépendance et à mes études parce que d’autres ont décidé que je ferai mieux de me contenter de mon rôle d’épouse ou de future mère. » Tu relèves la tête rapidement, et dévisages Adalia. Son ton est plus passionné qu'alors. « Parce que tu as raison, tu n’es rien sans eux pour le moment, pas d’argent, pas de nom. » Tu sais que tu as raison. C'est bien ça le problème. Bien sûr elle ne connait pas tous les tenants et les aboutissants, elle ne sait que ce que tu lui as dit sur le sujet. « Mais est-ce que tu souhaites passer de leur giron à celui d’un mari ? Aussi bienveillant soit-il ? Je sais que ton inquiétude est liée au mariage, je sais que tu aimerais une solution miracle mais…Cela ne me semble pas être le plus grave tu comprends ce que je veux dire ? » Tu hoches la tête. Oui tu comprends, mais qu'est ce que tu peux y faire ? « Non ce n'est pas ce que je veux, mais pour trouver un compromis il faut avoir quelque chose à marchander. Qu'est ce qui pèse dans la balance ? Est ce que je peux dire à ma future belle famille: j'épouserais votre fils à condition que je continue mes études ? Ce n'est pas comme si d'une façon où d'une autre je pouvais me les payer si jamais ils disaient non. Si Evandro perd son rôle dans la famille à cause de ce caprice de ma part, tu crois qu'il ne m'en voudrait pas ? Tout le monde dit qu'il est comme si ou comme ça, tout le monde le loue, mais qu'en est il de moi si jamais de gâche sa vie pour vouloir améliorer la mienne? » Il faudrait que tu sois égoïste. Que tu penses à toi en premier. C'est justement ce que reprend ton amie. « Parfois il faut apprendre à être un peu plus égoïste que les autres. Je te connais Luce je sais que tu es bien trop pure pour ça, mais… Il faut que tu penses un peu à toi.Tu sais te battre pour les autres, tu sais faire valoir ce qui est le mieux pour eux, peut-être faudrait il commencer à t’offrir la même défense ? » Tu émet un "hmm" un tant soit peu ironique. « Qu'elle est la solution maintenant ? Tu veux savoir le pire, c'est que ma mère elle pense que justement c'est penser à moi d'organiser mon mariage. Elle ne pourrait pas être plus heureuse. Elle est heureuse que je puisse me marier en été, heureuse pour moi d'avoir un futur mari aussi beau, pour elle, il est clair que je ne peux pas avoir plus de chance dans cette vie... » Plus tu en rajoutes et plus ça t'horrifie. Tu ouvres de grands yeux comme si tu devenais folle. « A qui je peux faire valoir que je vaux plus qu'un ventre, ou un joli ornement sans risquer de détruire le futur d'Evandro ? » Tu portes ta main à ton front. Il faut que tu te calmes, le tourbillons de pensées dans ton esprit te fait mal au crane. Tu sens presque ton sang y affluer en trop grande quantité. « Je ne veux plus parler de ça pour le moment. J'arrive plus à ne penser qu'à ça, je voudrais arriver à me le sortir de la tête juste quelques minutes, j'ai peur de devenir folle. » De toute façon ce n'est pas comme si tu pouvais y changer quelque chose pas vrai ? « Mais je sais que de tous tu es sans doute celle qui me comprend le plus Ada... Je voulais savoir si tu voudras être mon témoin dans toute cette folie, toi plus que tout le monde tu as les pieds sur terre. » Tu essaies de garder une voix égale, mais tu es au bord d'un gouffre profond, et cette demande que tu fais à ton amie ressemble par bien des aspects à une supplique.
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Re: mad world (lucrece)
Dim 19 Avr 2020 - 1:42
mad world
Le palabre de Lucrece semble bien réfléchis malgré ses émotions à fleur de peau : ce n’était guère la première fois qu’elle réfléchissait à la question, bien évidemment. Adalia pouvait se douter que cette idée de mariage avait du hanter ses jours et ses nuits depuis qu’elle avait appris la nouvelle. A sa place, Adalia se demandait comment elle aurait réagit. Si elle n’avait pas toujours su à qui son destin serait lié, si, depuis son enfance, on ne lui avait pas dit ce qu’il en serait une fois qu’elle serait en âge de se marier. Elle ne savait pas trop, cela semblait être une situation bien incongrue pour elle mais elle voulait s’imaginer être aussi perdue que la douce sorcière qui s’éleva à nouveau d’une question plutôt amère : « A qui je peux faire valoir que je vaux plus qu’un ventre, ou un joli ornement sans risquer de détruire le futur d’Evandro ? » Elle hausse les épaules Adalia, certaine que la situation pouvait aisément se retourner en la faveur de la summerbee, du moins, bien plus qu’il ne semblait l’être actuellement : « Et bien, je doute qu’il soit du meilleur effet pour les Delgados que leur belle fille soit naïve et incapable de conversation, n’est-ce pas l’écueil que de grandes études permet d’éviter ? » Provocatrice à dessein elle aimerait parfois voir son amie sortir de ses gongs, se battre pour ses intérêts, mais elle se rend rapidement compte que ce n’était pas le moment de chercher à la provoquer de la sorte alors elle reprend d’une voix un peu plus douce : « Je grossis le trait Luce, mais tu vois bien mon point, une bonne éducation, des études, du savoir et des savoir-faire ne peuvent qu’être positifs au sein d’une grande famille telle que la leur, surtout vu leur intégration au monde des affaires. Evandro sera le premier à acquiescer sur ce point, et ses parents seront certainement réceptifs à ce genre d’argument. » L’ambition brulait dans les rangs des Delgado, pourquoi intégrer dans la famille une belle-fille qui ne serait qu’ornement ? Cela n’avait aucun intérêt pour eux, aucun sens de lier Evandro avec quelqu’un qui ne serait utile qu’à la maison. Le cerveau de la jeune femme ne cessait de réfléchir à la question, cela n’était pas rationnel. Néanmoins, Luce ne semblait pas disposer à parler de ça plus longtemps. « Je ne veux plus parler de ça pour le moment. J’arrive plus à ne penser qu’à ça, je voudrais arriver à me le sortir de la tête juste quelques minutes, j’ai peur de devenir folle. » Soupir triste qui s’échappe de la gorge de la Blackthorn elle guette son amie du coin de l’oeil, ne sachant pas réellement comment réagir face à son désarroi. « Mais je sais que de tous tu es sans doute celle qui me comprend le plus Ada… Je voulais savoir si tu voudras être mon témoin dans toute cette folie, toi plus que tout le monde, tu as les pieds sur terre. » Après tout ce qu’elle venait d’apprendre, elle pensait avoir atteint le fond, mais visiblement le destin se riait d’elle, se riait de ses mensonges, de son sourire constant, de cette impression que rien ne pouvait l’atteindre. Une nouvelle fois elle sentait son souffle se couper, comme si elle coulait une nouvelle fois, noyée par les vagues de la tempête, l’eau qui s’infiltre dans ses poumons, comme si elle ne souffrait pas déjà assez. Mais encore une fois, il n’y a qu’un léger sourire sur son visage calme pour accueillir la nouvelle, peut être une lueur vacillante dans ses yeux sombres mais elle s’empresse de faire face : « Oh Luce… » Elle se rapproche de la summerbee, main qui glisse sur celle de la sorcière pour la serrer doucement avant de la prendre avec douceur dans ses bras : « Bien sûr ma chérie, bien sûr. » Elle la serre doucement contre elle, la berçant presque dans ses bras, grande-soeur improvisée qui cherchait à réconforter la douce De Gray elle murmura doucement : « Tout ce que tu voudras » Malgré l’amertume au fond de sa gorge, préserver Lucrece des affres des mariages arrangés, de cette folie qui pouvait parfois toucher leurs parents et les éloigner des réelles priorités dans la vie de leur fille, semblait la meilleure solution à ses yeux, la seule chose valable. « Tu veux une autre tasse de thé ? » Un moyen de la soulager et de se soulager aussi, une bouffée d’air pour sortir de cette ambiance morose. Alors qu’elle se redressait sur le canapé, Adalia étend le bras pour prendre la théière et servir les tasses avant de reprendre d’une voix détachée, comme si de rien n’était : « J’ai un peu avancé sur mes recherches, j’ai dû aller fouiller dans des articles de neurologie… une forme de médicomagie non sorcière apparemment, c’est passionnant j’ai beaucoup avancé. » Toujours facile pour elle d’évoquer ses recherches, il y avait toujours quelque chose à évoquer, et si cela ne valait guère mieux qu’une discussion météorologique, cela avait l’avantage de la passionner réellement. « Tu veux que je te montre ? » Qu’elle demande avec un petit sourire, s’éloignant légèrement de son amie pour la couver d’un regard doux. Elle ne savait pas réellement si les expérimentations auxquelles elle s’astreignait pourraient avoir un quelconque intérêt aux yeux de Luce mais c’était un moyen d’éluder la conversation difficile des fiançailles. Cela évitait aussi à l’héritière espagnole d’éviter d’avancer le sujet des récentes découvertes familiales qu’elle avait faites. De toute façon, Evandro étant au centre de cette problématique, cela ne rendrait que contre-productif l’échange. Les deux jeunes femmes avaient clairement bien besoin de se sortir cette histoire de la tête : au moins pour quelques minutes. « Sinon nous pouvons juste rester là, le silence peut être salvateur. »
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Re: mad world (lucrece)
Mer 22 Avr 2020 - 23:01
« Oh Luce… » Voilà qui résume bien la situation non ? Mais tu acceptes l'étreinte avec plaisir. C'est plus dur de retenir les larmes cependant, plus dur de faire bonne figure. Tu voudrais lâcher les vannes, te laisser aller à pleurer. Tu ne sais pas comment Ada réagirait face à ça, et tu ne veux pas l'embarasser non plus. Tu te sens d'autant plus misérable. « Bien sûr ma chérie, bien sûr. » Malgré tout le fait qu'elle accepte cette demande que tu lui fais te rassure, te soulage. Ca fait chaud au coeur. « Tout ce que tu voudras » Tu hoches la tête contre l'épaule de ton amie sans être capable de dire autre chose. Tu as la boule au ventre, la boule dans la gorge, et la boule tu vas finir par la perdre avec tout ça. Elle se détache de toi, tu regardes tes genoux. « Tu veux une autre tasse de thé ? » Tu te sens stupide, mais tu obtempères pour garder la forme sinon le fond. « Oui s'il te plait. » Tu as une petite voix mais pas de sanglot. Tu prends une grande inspiration en récupérant la tasse pleine. Tu es tout à fait consciente d'avoir plombé l'ambiance, et tu aurais bien envie de te planquer dans un petit trou de souris. Hélas si tu pouvais faire ça, ou juste partir loin. Est ce que ça arrangerait tes problèmes ? Non tu le sais. Mais ça reste un espoir auquel tu te raccroches. Quand est ce que cette folie à commencer. Avant que tu ne t'enfonces trop loin dans les méandres de ton cerveau, Ada semble avoir un plan pour vous changer les idées. « J’ai un peu avancé sur mes recherches, j’ai dû aller fouiller dans des articles de neurologie… une forme de médicomagie non sorcière apparemment, c’est passionnant j’ai beaucoup avancé. » Penser à autre chose. La bonne idée. On ne peut pas dire que tu sois très encline à travailler, mais tout vaut mieux que ça non ? Dans un autre moment savoir qu'elle a trouvé de la médecine moldue t'aurais grandement intéressé. Tu ne l'as pas vraiment crié sur les toits mais tu as passé tout ton été à travailler pour la croix rouge justement parmi les moldus. « Tu veux que je te montre ? » A nouveau tu hoches la tête, la relèves même par la même occasion, essayant de croiser le regard de ton amie sans flancher. « Sinon nous pouvons juste rester là, le silence peut être salvateur. » Non le silence il est assourdissant, tu n'en peux plus, tu t'es rendue compte que rien ne t'angoissait plus en réalité. « Montre moi. » Pâle sourire. Il faut que tu avances, à tout prix. « Je... » Ta main libre tu la passe dans tes cheveux. « Ils ont vraiment des techniques intéressantes pas vrai ? » Reprendre contenance, ou du moins faire de ton mieux. « Cet été j'ai travailler avec les équipes moldues de soin dans le village près de chez mes parents. J'ai pu aller plusieurs fois dans leur hôpitaux. C'était vraiment instructif. » Des banalités somme toutes mais c'es une porte de sortie comme une autre. Tu portes ta tasse encore fumante à tes lèvres.
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Re: mad world (lucrece)
Ven 24 Avr 2020 - 1:42
mad world
Tentative d’éloigner le sujet difficile de la conversation, Adalia maniait les conversations mondaines comme elle enchainait ses pas de danse, elle était habituée depuis sa plus tendre enfance à évoquer de nombreux sujets avec décontraction, d’en dire suffisamment pour montrer sa culture, son talent, son rang mais sans trop en dire, sans trop en faire. Sans entrer dans ses sujets qui dévoilaient de potentielles faiblesses, ou même de potentielles affinités, rester un mystère, ne pas offrir d’armes à ses interlocuteurs. C’était bien pour cette raison que lorsqu’elle décida de clore le sujet des fiançailles, préservant l’humeur fragile de son amie, elle aurait pu évoquer tous les sujets. Néanmoins, et parce qu’elle la considérait comme une amie, elle choisit d’orienter la discussion vers un sujet qui lui tenait à coeur, ouverture qui lui aurait été reprochée pendant les évènements mondains mais qui ne faisait que prouver son humanité alors que les deux jeunes femmes se trouvaient bien à l’abris dans l’appartement familial. Se redressant, Adalia récupéra quelques dossiers qui trainaient sur le bar pour les déposer sur le canapé avant de servir deux nouvelles tasses de thé : « Tiens, fais attention ça doit être chaud. » Intima-t’elle à Luce en lui tendant la sienne. Reprenant place sur son siège elle accueillit un des chats de son frère sur ses genoux, caresses distraites d'une main tandis que de l’autre elle tournait quelques pages pour arriver à ce qu’elle voulait montrer à la jeune summerbee. « Oh c’est vrai ? Je l’ignorais. Cela devait être très enrichissant j'imagine.» Les échanges entre la jeune Blackthorn et le monde des moldus avaient toujours été plutôt limités, autant par sa famille que par sa prendre tendance à les sous-estimer, ou considérer comme réellement dignes d’intérêt. Elle se rendait parfois compte que cela n’avait pas grand sens, ou que c’était bien hypocrite de sa part mais les habitudes avaient la vie dure, l’éducation avait aussi son impact sur ce genre de croyances et Adalia n’avait pas reçu la plus tolérante de la Grande-Bretagne. Il s’avérait néanmoins qu’elle ne pouvait que concéder leur talent sur certains sujets : « Oui leurs techniques sont intéressantes en certains points bien plus évoluées que les nôtres. » L'inverse était aussi vrai évidemment mais la magie avait ce côté mystérieux que l’espagnole n’associait pas à l’innovation jusqu’à preuve du contraire. « Enfin, je pense que chacun des mondes à ses avantages et ses inconvénients sur les avances technologiques et techniques. » Elle se sentait comme obligée de contrebalancer le discours, incapable de s’éloigner de trop des valeurs inculquées pendant des années. Buvant une gorgée de son thé elle tendit quelques clichés à son amie : « Tiens regarde, ils appellent ça des IRM, ça permet de… cartographier les activités du cerveau. De comprendre quelle partie du cerveau travaille lorsque nous effectuons une action comme… parler, se souvenir… » Elle laissait en suspens toutes les possibilités liées à cette découverte car elle n’en connaissait pas suffisamment pour se perdre en conjonctures, caractère de toute lufkin qui n’aimait faire des suppositions qu’elle ne pourrait vérifier par la suite. Elle voulait continuer ses recherches et pourquoi pas entamer des sessions expérimentales, elle devait néanmoins trouver un tuteur pour tout cela sans quoi elle n’aurait pas accès au matériel, peut-être commencerait-elle à en parler bientôt à ses professeurs. « Je n’ai pas encore tout compris mais c’est vraiment passionnant. » Et elle aurait pu parler pendant des heures de ses recherches la Blackthorn mais au bout de quelques minutes les mondanités prirent le dessus, banalités échangées entre deux amies, tasses fumantes entre les mains comme si le monde ne leur était pas tombé sur la tête, à l’une comme à l’autre.
end
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