How do I put that stuff on ? pv. Lucrèce

10 avril 2021

Enveloppée dans sa candeur, Juliet lit un roman à l'eau de rose, assise sur les petites coussins beiges qu'agrémentent le bow-window de sa soeur. Un roman d'amour moldu basée sur une jolie aventure autour du monde. Deux âmes soeurs qui se cherchent et se croisent et finissent par se rencontrer. Le soleil chatouillait son nez et elle appréciait la douce chaleur qu'il répandait dans l'appartement. Le thé qu'elle avait à côté d'elle achevait de la tenir au chaud.

Son téléphone sonna et Juliet reposa son livre pour regarder qui lui avait écrit. Elle sourit en voyant le visage de sa grande soeur de coeur apparaitre sur son écran. Elle ouvrit le message et regarda l'heure sur sa montre. Les deux jeunes femmes avaient convenu de se rejoindre pour prendre le goûter mais finalement l'abeille avait envie de faire du shopping. Juliet n'était pas une fashionista mais de temps en temps, elle appréciait ce genre d'activité entre amies. Le message d'acceptation passé, Lucrèce lui donna le nom d'une boutique devant laquelle elles pourraient se rejoindre d'ici quelques minutes.

Juliet reposa son livre, rangea ses affaires et ferma l'appartement derrière elle tandis qu'elle passait la porte. Le Victorian Market n'était qu'à quelques centaines de mètres de chez Secunda et elle rejoignit donc rapidement les halles. Elle n'eut pas le temps de chercher parmi les devantures le nom de la boutique donnée par son amie qu'elle vit celle-ci arrêtée juste devant l'une d'elle.

- Luce ! Bonjour ! Tu vas bien ?

Elle sourit et demanda avec un ton amusé :

- Alors on préfère dépenser sa fortune en jolies robes plutôt qu'en calories ?

Si seulement Juliet avait regardé la vitrine derrière la De Gray, elle se serait rendue compte qu'il n'était guère question de robe...

10 avril 2021

“Salut toi !”

Tu récupères la jeune femme entre tes bras en guise de bonjour.

“Bien… Et toi ?”

C’est plutôt à elle qu’il faut demander ça en effet. C’est elle qui t’inquiète même si tu trouves que ça va mieux. Il n’y a pas eu de je te l’avais bien dit de faire attention. Non, rien de toute ça. Tu n’es pas du genre à te gausser du malheur des autres, tout au contraire. Tu aurais aimé pouvoir lui dire d’ailleurs. Mais tu ne voulais pas que ça soit des rumeurs rapportées qui lui apprenne la vérité, elle méritait de savoir de la bouche des principaux intéressés. Juliet était le dindon de la farce, et quelque part tu as été trop gentille comme bien souvent. D’ailleurs on peut dire que tu as été largement déçu de la façon de procéder de Maximilien et Peter. Alors tu as essuyé les pots cassés, toi tu as fait ce qui te semblait juste: dire d’aller voir Maxi. Les choses ne se sont pas déroulées selon ce schéma simple… Elle a souffert, tu penses qu’elle souffre encore, mais au moins maintenant, elle est libre. Enfin pour le temps que ça dure, mais elle peut vivre.

Elle donne belle et bien l’impression de vouloir vivre comme une fille de son âge, et tu ne peux que la comprendre. Oui tu la comprends sans doute plus que beaucoup d’autres autour d’elle. Tu sais ce que ça fait de se retrouver trompé par ses proches, et à nouveau seule. De vouloir sortir, vivre une autre vie que celle qui a toujours été la tienne. Tu étais là, dans ce même état l’année dernière à la même période, et c’est là que tu es tombée sur Lorcan et que votre histoire est née. Comme quoi, du chaos peut naître de jolies choses.

En parlant de jolies choses, tu as eu une idée. Une idée pour coller avec le nouvel objectif de Juliet de sortir, voir du monde, ou plutôt dire au revoir à la vierge. C’est peut être un peu abusé comme présentation, peut être, et pourtant… Sans doute pas si éloigné de la vérité, ça fait partie de la découverte du nouveau monde, pour Juliet c’est une page blanche à écrire, toute neuve, dont elle peut faire ce qu’elle veut.

“Oui en jolies robes…”

Tu reprends avec un sourire aux lèvres limite taquin alors que tu la lâches, et la laisse découvrir le pot aux roses.

“Tu m’as dit que tu voulais découvrir de nouvelles choses non … ?”

A la base tu venais ici pour toi-même, mais tu as décidé un peu au dernier moment à Juliet de se joindre à toi. Peut-être qu’elle ne voudra pas essayer, mais l’idée peut germer dans son esprit doucement ? Même si elle ne compte pas donner sa petite fleur pour l’instant, elle a le droit de la mettre en valeur, ça ne mange pas de pain.

“T’en dis quoi ?”

Avec un sourire en coin tu te diriges vers la porte. Dans la vitrine, il y a plusieurs ensembles/body exposés, c’est de bon goût, hors de prix, et de très bonne facture il n’y a pas de doute, mais il y a si peu de tissu à certains endroits… Que va dire la jeune Blackthorn ?

Juliet n’hésite pas une seconde à s’engouffrer dans les bras de son amie pour la saluer. Juliet n’est pas la jeune femme la puis tactile du monde mais elle s’est rendue compte récemment que ces moments lui font du bien. Elle sourit à son amie qu’elle est vraiment contente de revoir. Faut dire que Juliet a eut plusieurs semaines à vide où elle n’avait voulu voir personne qui aurait pu être de près ou de loin assimilée à Maximilien ou à Peter. Lucrèce faisait partie de ces personnes. Mais elle allait mieux, et elle était contente de revoir son amie de façon plus naturelle désormais.

- Ca va mieux, merci.

Elle est sincère la Blackthorn. Elle va un peu mieux. Ce n’est pas encore comme si rien ne s’était passé… est ce que ça le serait un jour ? Surement jamais… Mais elle recommençait à sourire, à vivre… Elle se fichait des regards qui s’attardaient sur elle, qui commentaient son passage. Elle n’avait pas encore pardonné, elle n’avait même pas encore discuté avec les principaux concernés… Mais elle le ferait surement un jour. Quand la rancoeur ne serait plus là. Parce la colère et la rancoeur étaient encore là. Elle avait pour l’instant juste appris à gérer la tristesse. C’était déjà pas mal non ?

Quand Lucrèce prit cet air taquin alors qu’elle acquiesçait pour les robes, Juliet connaissait assez la jeune femme pour se rendre compte qu’il y avait quelque-chose. Elle avait une malice dans le regard que la Blackthorn avait souvent vu alors qu’elles étaient roommates. Elle s’écarte et Juliet regarde enfin la vitrine qui était sous ses yeux depuis tout ce temps.

La proposition de l’abeille ajouté aux ensembles très suggestifs qui étaient présentés en boutique réussirent à faire rougir un petit peu la jeune femme en un quart de seconde. Elle qui s’attendait à s’acheter une nouvelle cape pour la mi-saison.. elle était nez à nez avec des porte jarretelles qui étaient très très sexy…

- Euh…

Qu’est ce qu’elle en disait ? L’ancienne Juliet aurait surement détourné le regard et refusé. Mais la nouvelle Juliet hésitait et ça se voyait. Voyant Luce faire un mouvement faire la porte, elle prit une décision à la vas vite.

- D’accord, allons-y.

Elle s’arrache à la contemplation d’un string très très très echancré pour finalement rejoindre son amie vers la porte et en passer le pas, son bras accroché à celui de sa grande-soeur de coeur. La boutique est vraiment jolie et une jeune femme derrière un comptoir leur adresse un sourire poli de loin. Il règne une odeur de vanille dans la boutique que Juliet apprécie beaucoup. Elle avance un peu et se tourne vers la De Gray :

- Alors … Hm... On peut faire des essais ici ?

Tu as décidé de faire une espèce de surprise à Juliet sans être même sûre qu’elle accepte de rentrer, et encore moins de faire des essayages. Tu le sais très bien que ce n’est pas le style de la Blackthorn, tu les as bien vu ses culottes style petit bateau quand vous étiez ensemble dans la chambre, on ne peut pas dire que ça soit particulièrement sexy quoique très confortable, on ne se mentira pas sur ce sujet. Cependant tu as bien compris que Juliet voulait changer quelque peu son image, et faire de nouvelles expériences loin de ses habitudes de petit sang pur bien comme il faut. Alors même si elle achète quelque chose ici sans jamais réellement s’en servir, elle pourra toujours voir à quoi ça ressemble ?

Aussi il n’y a pas que ça. Tu voudrais simplement lui changer un peu les idées. Peut être aussi être sûre qu’elle ne t’en veux définitivement pas d’avoir pressenti quelque chose sans lui en parler directement. Tu voulais qu’elle fasse attention à son coeur, hélas… C’était trop tard, oui. Tu t’es demandé plusieurs fois si tu n’aurais pas pu faire plus que ça. Maintenant c’est trop tard pour les si.

Vous rentrez toutes les deux dans le magasin, et êtes accueillis par la vendeuse qui vous dit bonjour. Tu réponds en souriant avant de tourner ton visage vers celui de l’autre abeille accrochée à ton bras. Tu lui glisses un regard malicieux.

“Oui on peut… Tu as déjà vu quelque chose qui t’intéressait ?”

Tu l’entraînes avec toi pour aller vers le premier rayon à proximité, commencer tes emplettes. Tu lui laisses sa liberté pour qu’elle puisse faire de même.
Tu ne sais pas vraiment ce que tu cherches, mais tu pars du principe que quand tu le verras, tu le sauras.Tu marches globalement comme ça. Il n’y a pas d’occasion précise, tu n’attends pas d’avoir une bonne raison pour porter de beaux dessus. Tu espionnes Juliet par-dessus ton épaule pour voir vers quoi elle s’aventure. Dans ta main un body noir, simple, élégant.

“Qu’est ce que t’en penses ?”

Tu tentes du noir, ne voulant pas la titiller avec du rouge qui serait défitivement sexy sur la jeune femme, mais peut être un peu too much?

@Juliet Blackthorn

Certaines filles décident de se couper les cheveux après une rupture. Juliet elle avait carrément décidé de changer de vie. Trop longtemps elle n’avait été que ce qu’on attendait d’elle, à quelques exceptions près. Elle avait été respectueuse, elle était été conservatiste, elle avait été mondaine et observatrice, silencieuse et souriante… Tout ce dont on pouvait attendre d’une jeune femme de « la haute ». Elle avait fait tout ce qu’elle pouvait pour plaire à ses parents, à son oncle et à sa tante, à Maximilien et même à ses beaux parents…

Elle avait décidé de changer. Elle avait décidé de vivre pour elle cette fois. Elle avait décidé de faire ce qui lui plaisait un peu. La timidité l’avait souvent poussée à se mettre en retrait et à ne pas faire comme les autres étudiants, à ce niveau là ça n’avait pas été difficile de suivre les préceptes parentaux. De plus en plus elle essayait de mettre de côté ce trait de caractère pour révéler la Juliet amusante, sociable et souriante qu’elle était également.

Alors des sous vêtements sexy ? N’était ce pas la prochaine étape que Lucrèce lui proposait de franchir avec elle. Ni l’une ni l’autre n’étaient stupide. Elles savaient toutes les deux que Juliet finirait par trouver un homme qui finirait par la faire craquer et lui ferait connaitre cet aspect de la vie qu’elle ignorait complètement. Et si il était hors de question pour Juliet que qui que ce soit lui fasse un cours d’éducation sexuelle pour les nulles… l’idée d’aller acheter de la lingerie était plutôt chouette. C’est pourquoi elle avait accepté de suivre son amie dans la boutique et qu’elle regardait un peu ce qui y était proposé…

- Pas vraiment…

Il fallait être honnête, chez Juliet c’était plutôt sous-vêtements en cotons bio de couleur blanche ou rose, pareil pour ses soutient gorge… Très peu de dentelle, encore moins de couleur. Elle n’arrivait pas du tout à s’imaginer avec le soutient gorge avec plus de chainettes en strass que ce tissu. Heureusement, Lucrèce avait déjà vu quelque-chose.

- Mhm. Pourquoi pas…

Ca avait pas l’air très pratique mais Juliet aimait la dentelle et le motif était joli. Elle prit le cintre que son amie lui tendait et montra un autre ensemble qu’elle trouvait joli et qui était plus dans les tons qu’elle portait d’habitude.

- Je pourrais essayer ça aussi. Tu aimes ?

Tu essayes une première idée pour engager Juliet à chercher quelque chose qui pourrait lui correspondre, et lui aller, parce qu’il faut aussi que ça lui plaise, sinon elle ne le mettra pas. En vrai tu n’es même pas sûr qu’elle le mette mais au moins elle l’aura, et c’est déjà beaucoup de savoir qu’on a ce genre d’option dans le placard quand l’occasion se présente. D’ailleurs à ce sujet il faut que tu mènes ta propre enquête pour en savoir plus. Mais chaque chose en son temps…

Elle ne semble pas forcément convaincue par le Body malgré tout, tu lui tends quand même pour qu’elle l’essaie, ça ne coûte rien. Tu peux comprendre bien que ça soit un de tes dessous favoris. Tu repars à la recherche de choses intéressantes avant de tourner les yeux vers Juliet qui semble avoir trouvé quelque chose à sa convenance. Rose pâle, évidemment. Ca te fait sourire, mais tu ne vas pas te moquer d’elle.

« C’est très mignon. »

Mais pas sexy. Autant être clair bien que ça ne soit que sous entendu.

« Le noir sur une peau blanche comme la tienne c’est plus… Sensuel. »

Un conseil comme ça, à prendre où à laisser. Il n’y a pas d’obligation. Tu ne la pousseras pas directement vers le rouge, vous n’en êtes qu’à a première étape.
Tu continues à bouger doucement les cintres et repère quelque chose qui te plait, que tu voudrais bien essayer pour toi cette fois.

« Et sinon, tu as quelqu’un dans ton viseur ? »

Est ce qu’elle en a un au moins de viseur ? C’est une bonne question, cependant, tu pars du principe que oui. Elle est vierge soit, pas aveugle, et surtout, tu te demandes où elle en est, c’est donc une demande légitime. Tu pars du principe que s’en est fini de vous cacher les choses, ou de prétendre d’aucune façon. Du moins, toi tu ne le fais pas sur ta relation avec Lorcan, sur le point de vue sentimental, il en est pas de même des secrets de famille si bien dissimulés, mais les Blackthorn n’ont rien à vous envier.

@Juliet Blackthorn

Juliet se balade parmi les rayons, parfois elle regarde de plus près un article en poussant un cintre ou en le retirant de la barre qui le maintien. Parfois, un ensemble vint se décrocher seul et flotter jusqu’à elle, attendant qu’elle hoche positivement ou négativement de la tête. Elle n’a pas vraiment l’habitude de ce genre de magasin et certains des articles qui y sont sont… Elle n’a pas vraiment les mots. En tout cas, il est sûr qu’elle se sentirait bien ridicule dans cet ensemble à résilles mauve.

Elle récupère volontiers le body qui est déniché par son amie, même si elle n’a pas vraiment l’habitude de porter ce genre de dessous. Après tout, elle est là pour essayer. Pour sa part, elle trouve un très joli ensemble rose poudré qu’elle montre à Lucrèce. Au simple sourire de son amie, elle sait ce qu’elle pense. Et quand elle caractérise l’ensemble de « mignon », Juliet se met à sourire d’un air entendu. Elle hoche la tête au conseil de l’abeille.

- Je vais prend le modèle noir à essayer aussi alors.

Elle prend les deux coloris et un panier en osier vint flotter à côté d’elle. Juliet y déposa le body et les deux ensembles pour continuer à déambuler dans la boutique, ses futurs essayages la suivant de près. Elle cherche encore tandis que sa grande-soeur de coeur lui demande si elle a quelqu’un dans le viseur. Juliet ne peut s’empêcher de rougir. Lucrèce sait très bien qu’elle n’a jamais rien fait avec personne mais elle était toujours un peu gênée d’en parler.

- Pas vraiment…

C’était la stricte vérité.Qui pourrait elle avoir dans le viseur ? Elle était fiancée à Maximilien depuis plusieurs mois avant que les fiançailles ne soient rompues. Elle n’avait juré que par le français pendant plusieurs mois… Il n’y avait donc personne d’autre.

- Est-ce que je dois nécessairement avoir « quelqu’un dans le viseur » pour passer à l’étape suivante ? Est ce que je dois « choisir » quelqu’un en particulier ?

Elle ne sait pas vraiment… Elle a envie de vivre normalement, comme les autres étudiantes de son âge. Et coucher fait partie de cette vie qu’elle convoite. Pour autant, elle n’a pas vraiment envie de tomber amoureuse. Elle en serait incapable à l’heure d’aujourd’hui. Comment pourrait elle faire confiance aussi vite ? C’était impossible.

Juliet semble suivre tes conseils sans trop rechigner ce que tu es contente de constater. Le vrai conseil que tu aurais aimé qu’elle suive, faire attention vis à vis de sa relation avec Maximilien aurait sans doute été plus judicieux à suivre… Cependant c’était sans doute une erreur qu’il était nécessaire de commettre pour aller de l’avant ? On apprend toujours de ses erreurs, même si ça fait mal, même si on est à l’article de la mort cérébrale tant le cerveau se pose de question et souffre. Et d’ailleurs il faut apprendre pour ne pas reproduire les schémas…

Vous faites chacune vos emplettes suivies de près par les paniers ensorcelés qui se font une joie de récolter le fruit de vos trouvailles en tout genre. Tu es venue principalement pour flâner, voir si ils avaient de nouvelles choses, des dessous tu en as plein, mais tu aimes bien renouveler. Tu as au moins la chance d’avoir quelqu’un pour les admirer et les enlever… Aussi tu te demandes où elle en est la Blackthorn avec ses histoires de cœur. Ce qui te fait le plus peur finalement c’est que l’histoire avec Maximilien n'ait pas abîmé quelque chose de fragile chez elle. Et pourtant, on dirait que tu te trompes.

Ton esprit semble tout d’abord ne pas tout à fait saisir ses paroles. Passer à l’étape suivante ? Avec quelqu’un au hasard ? En voilà une réflexion bien loin des standards pro sang pur habituels, bien loin de la monotonie dans laquelle vous avez été élevée l’une comme l’autre. Toi même on ne peut pas dire que tu te sois réellement adonnée à ce genre de chose sauf pendant la période obscure de l’année dernière, et les quelques personnes que tu as fréquentées. Mais elles se comptent largement sur les doigts d’une main. Cependant ce n’était pas tes premières fois. Pour citer la tienne on se souviendra d’Octave qui a tenu ce rôle. Même s' il ne t’aimait pas, toi oui, et ça faisait la différence.

“Nécessairement non … Mais ça change quand même les choses. ”

Elle pourrait demander à certains qui ont perdu leur virginité il n’y a pas si longtemps que ça, mais tu n’es pas sûre qu’elle ait très envie d’avoir ce genre de conversation avec Lorcan. Quoi que d’imaginer la scène, tu pourrais en rire d’avance. Comme toujours tu es inquiète pour elle.

“J’imagine qu’il faut qu’il te plaise un minimum… Après le corps prend toujours le dessus si je peux m’exprimer ainsi. ”

Tu ne peux réprimer un sourire sur ton visage.

“Y’a pas de règles pour ce genre de chose, il faut que tu fasses les choses à ton rythme et comme tu le sens. ”

Sans doute c’est le meilleur conseil que tu peux lui donner non ? Tu ne peux pas lui conseiller d’éviter à tout prix de prendre quelqu’un au hasard parce que ça se trouve pour elle çà ne finira pas mal.

Juliet est plutôt novice en ce qui concernant les sous-vêtements… Elle en achetait rarement, ils se ressemblaient tous plus ou moins si bien qu’elle pouvait les prendre un peu au hasard dans son tiroir le matin. Ca lui allait très bien à l’époque mais Lucrèce n’avait pas tort, renouveler sa garde-robe de dessous n’était pas une mauvaise idées. Elle était bien décidée à ne plus attendre le grand amour pour vivre sa vie sexuelle de jeune femme, au moins quand ça arriverait… elle serait prête. Ou à défaut… elle aurait de jolis dessous. C’était mieux que rien non ?

A quelques pas l’une de l’autre, séparée par un portant de sous vêtements en tout genre, elles discutaient du fait que la jeune Blackthorn était dans l’idée de changer son statut de vierge à tout jamais. Juliet n’avait personne dans le viseur, il fallait être honnête. Elle ne savait pas qui elle voulait, elle savait juste ce qu’elle voulait. Etait un problème ? Lucrèce avait l’air de dire que ce n’était pas un mal nécessaire que de vouloir le faire avec un homme en particulier.

- Tant mieux… Parce que je n’ai pas vraiment l’intention d’attendre de tomber amoureuse ou d’être de nouveau fiancée…

Parce que même si elle avait fait promettre à sa famille de ne pas être l’objet d’un nouveau mariage arrangé, elle savait que la parole de son père et de sa mère n’étaient pas les plus fiables du monde… Il fallait qu’elle profite de cette fenetre de liberté. Elle avait besoin de vivre. Elle hoche la tête tandis que son amie suppose qu’il faut un garçon qui lui plaise. C’était pas difficile… Hungcalf regorgeait de très beaux étudiants.

- Je suppose oui…

Elle choisit un nouvel ensemble qu’elle met dans son panier et finalement elle demande :

- C’était comment pour toi ?

Ca pouvait paraitre une question déplacée mais Juliet avait si peu d’expérience à ce sujet qu’elle avait envie d’en apprendre un peu plus. Et elle n’avait pas vraiment ce genre de relation avec ses soeurs pour pouvoir en discuter librement, même si elles étaient proches. Alors elle posait la question à Lucrèce. Sa grande soeur de coeur. Mais si elle ne voulait pas répondre, elle comprendrait. Puis constatant son panier bien remplit, elle demande :

- On va essayer ?

Elle semble déterminée Juliet, une détermination sur un sujet que tu ne pensais pas si important pour elle, du moins qu’il ne semblait pas si important de perdre sa virginité dans les semaines voire jours qui vienne. Dans ta tête il est facile de penser qu’elle a le temps, et pourtant, cette urgence de vivre, et de tout ressentir, toi aussi tu la vécu l’année dernière, tout comme elle. Parfois on a juste besoin de retirer le manteau que d’autres veulent nous faire porter et d’essayer de juste vouloir faire ce que bon nous semble, voire faire comme les autres qui eux n’ont aucun rôle et responsabilités à part entière. Tu sais ce que c’est d’être dans les basket de Juliet, ses interrogations, et hésitation tu y es passée toi aussi. Alors non, tu ne peux pas la juger, juste la conseiller de ton mieux, et c’est ce que tu vas faire, parce que tu es son amie.

Tu ne t’attendais pas vraiment à ce qu’elle te demande comment se fut pour toi, même si la question est on ne peut plus légitime. Un drôle de sourire fend ton visage. Tu n’as aucune honte vis à vis de ce moment, Cependant aujourd’hui si les choses étaient à refaire, tu les ferais différemment à n’en pas douter. Cependant à l’époque tu ne savais pas encore quel monstre était Octave Muller.

“Tu sais qu’à l’époque je sortais avec Octave… ?”

Tu ne sais pas si elle avait ce niveau de détail. Après tout c’était au début de la scolarité à Poudlard de Juliet, elle peut ne pas s’en souvenir même si à cette période là, tu étais déjà amie avec Ada.

“Pour moi c’était bien, je n’ai jamais eu aucun regret, même si il s’est avéré qu’Octave était le pire dans son genre après coup… Mais j’étais amoureuse de lui à ce moment-là. J’avais aucune expérience… C’était bien.”

Tu fais un sourire à Juliet, tu n’aimes pas forcément repenser à cette période là. Mais tu veux bien faire un effort.

“Tu sais, la première fois ne donne pas le ton de toutes les autres de toute façon. Au début tu ne sais pas, tu tatonnes, et tu essaies. La chose la plus difficile c’est sans doute de trouver ce que t’aime, mais si tu as un bon partenaire ça peut être simple. ”

Aucune première fois n’est réellement grandiose, du moins c’est ce que tu retiens de tous les témoignages que tu as eu.
Tu as quelques prises dans les mains et tu hoches la tête quand Juliet te propose d’aller essayer. Tu la suis ainsi que vos tenues vers les cabines. C’est un endroit plus intime, dissimulé de la vue de l’extérieur du magasin, il n’y a que vous deux, vous serez plus tranquilles.
Là tu enlèves tes vêtements que tu poses bien pliés sur la chaise prévue à cet effet. Tu prends le premier body noir et le passe doucement prenant soin de ne pas abîmer la dentelle.

“Tu t’en sors ? ”

Toi même tu te demande si tu as correctement passé la bretelle.

@Juliet Blackthorn

Juliet n’est pas nécessairement pressée de coucher avec un homme. Aujourd’hui, après avoir été si longtemps prisonnière de son destin, elle a décidé de vivre sa vie pleinement. De relever les barrières qui lui ont été imposées, ainsi même que celles qu’elle s’est imposéestoute seule. Sa vie sexuelle est un néant et elle compte bien découvrir cette facette de sa personnalité. Elle n’est pas pressée, elle ne le fera pas avec n’importe qui. Mais une chose est sûre, elle en a envie. Et elle ne compte pas attendre que ses parents lui imposent un nouveau fiancé pour le découvrir.

Elle interroge Lucrèce sur sa propre première fois de façon assez naturelle. Après tout, elles sont proches, Juliet la considère comme une grande-soeur, elle n’a jamais eut de secrets pour la De Gray. Les amies ne sont elles pas censées partager ces choses là ? Elle sourit et Juliet lui sourit en retour avant de l’écouter raconter.

Elle secoue la tête pour signifier qu’elle ignorait totalement que Luce était sortie avec Octave. Octave, ça ne pouvait être qu’Octave Muller. Etrange choix pour un premier amour non ? Peut être n’était il pas aussi bizarre que maintenant ? C’était ce qu’avait l’air de dire Luce. Apparement, la première expérience de Luce n’était pas si mal même si elle regrettait un peu que ce soit avec Octave qu’elle l’ait partagée.

- Ji’gnorais que tu étais sortie avec Octave Muller. Quand tu dis le pire dans son genre… a quoi tu fais référence ?

Genre, le Muller était nul au lit ? Ou nul comme petit ami ? La blonde était curieuse car il se trouvait que le Grymm l’avait approché quelques jours plus tôt. Comme quoi les coiencidences… Elle hoche la tête tandis que Luce énonce ce que Juliet imagine déjà. Les premieres fois ne sont pas magiques… Elle hausse les épaules à l’idée de devoir trouver ce qu’elle aime. Elle ne voit pas vraiment ou la brune veut en venir :

- Ce que j’aime ? C’est à dire ?

Elles se dirigent vers les cabines qui sont excentrées dans le fond du magasin, un endroit intimiste et chaleureux qui met la blonde en confiance. Elle passe le rideau et les affaires quittent par magie le panier qui la suit pour impeccablement s’installer sur les patères. Elle choisit un premier ensemble et commence à se déshabiller. Un gloussement de la blondinette déclenche la réaction de Luce dans la cabine d’à côté qui lui demande si tout va bien.

- Je ne sais pas du tout comment on enfile cet ensemble…

Elle galère, rit. Déplace une lanière noire, puis une autre. Ca doit vraiment se croiser ça ? Heureusement elle n’est pas pudique… Elle demande entre deux rires et deux galères.

- Je peux passer dans ta cabine, je crois que j’ai vraiment un problème…

Ca ne t’étonne pas que Juliet ne savait que tu étais sortie avec Octave. Elle était pas encore à Poudlard, ou venait seulement d’y arriver… Et tu n’as jamais vraiment fait étalage de cette relation. Ce n’est clairement pas une fierté, cet homme est… Un manipulateur sans nom. Aujourd’hui, quand tu peux, tu mets en garde les gens contre lui. Hélas, ton cousin semble être sa nouvelle victime. Il ne s’arrêtera jamais. Ca fait des années qu’il te fait payer le fait de t’être échappée de son emprise. Il n’a que ça a faire, s’en est affligeant. Les Muller ont une tare génétique certaine, tu n’as plus envie d’en approcher un seul maintenant, et tu n’es plus obligée.

« Il a été gentil avec moi le temps de s’assurer que j’étais sous sa coupe, et ensuite il a été… Effroyable. C’est lui qui décidait de tout ce que je devais faire, il m’a coupée de tous mes amis, je ne devais dépendre que de lui. J’ai mis beaucoup de temps à me défaire de son emprise sur moi. Encore aujourd’hui il essait encore et encore. Je pense qu’il ne comprendra jamais… Et comme il est doué à faire semblant d’être le gendre idéal, mes parents l’adorent. Je pense qu’ils ont longtemps pensé qu’on se marierait un jour… »

Cette idée te donne la chaire de poule.

« Evite le si jamais tu le croises… »

Tu rajoutes sur un ton plus léger et pourtant tu le penses [b]sincèrement[/i]. Il faut croire que Juliet prend un malin plaisir à ne jamais prendre en compte ce que tu lui dis.
Heureusement vous parlez de choses plus… Agréables. C’est le moins qu’on puisse dire. D’ailleurs Juliet ne semble pas comprendre où tu veux en venir. Un sourire énigmatique se dessine sur ton visage.

« Tu comprendras bien assez vite que ton corps est … Stimulé par certaines choses. Caresses, ou suivant ou les lèvres se posent… »

Tu ne penses pas avoir besoin de lui faire un dessin, mais qui sait ? Juliet est totalement inexpérimentée en la matière, tu doutes que même seule elle se soit explorée. Alors non, pour l’instant, elle ne doit pas avoir la moindre idée de ce qu’elle pourrait ressentir. Elle n’a pas d'attente, c’est peut être une bonne chose ? La surprise pourrait être agréable pour elle, du
moins tu l'espéres.

Vous êtes à présent chacune dans une cabine en train de vous poser des questions sur l’enfilage des sous-vêtements. Tu finis par t’en sortir et tu es en body quand tu réponds à la jeune femme:

« Vient, fais voir. »

Tu l’as vois arriver, se glisser rapidement dans ta cabine à moitié nue, tu as un petit temps d’arrêt. Juliet a t’elle jamais su que tu étais attirée par les femmes aussi bien que par les hommes ? Sans doute pas. Très peu de personne ont eu accès à cette information. C’est une information que tu as toujours gardée secrète.

« Ca… Ca va là. »

Tu l’aides à passer son bras dans la bretelle, tu redresses cette dernière d’ailleurs en passant ton doigt entre le tissu et son dos. Il y a une lanière qui devrait être sur sa taille qui est dans le vide. Tu fais signe à Juliet.

« Je crois que tu as oublié un bout ici. »

Tu rajoutes en riant. Tu es quelques peu gênée bien que tu dissimules cela dans un effort que tu as l’habitude de fournir.
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Les explications de Lucrèce se font explicites tandis qu’elle raconte sa relation avec Octave Muller. Une légère chair de poule traverse quelques secondes la peau de la blondinette tandis que la brune raconte son calvaire. Juliet n’appréciait que très peu les Muller et elle avait toujours trouvé Octave Muller dérangeant sans trop savoir pourquoi exactement. Il la mettait mal à l’aise et ça depuis qu’elle était enfant. Elle imagine un instant Lucrèce mariée à Octave et … non. Lorcan, Lorcan c’est vraiment très, très, très bien. La blondinette hoche la tête tandis que son amie lui conseille d’éviter le Muller, elle le fera (ben oui c’est bien connu que Juliet écoute toujours les conseils de Lucrèce).

Au moins sa première fois avec Octave Muller n’aura pas été désagréable… Juliet se demandait souvent comment se passerait la sienne. Elle était bien plus vieille que Lucrèce à l’époque de sa propre première fois… Cela changerait il quelque-chose ? Elle l’ignorait. Elle ignorait même avec qui cela pourrait se passer. Comme elle l’avait dit plus tôt, elle n’avait personne en tête si ce n’est cette idée d’en finir avec sa virginité. De nouveau, elle hoche la tête tandis que son amie ce qu’elle attendait par « trouver ce qu’elle aime ».

- Je vois… Je verrais bien à ce moment là je suppose.

Ben oui, elle ne pouvait pas vraiment anticiper n’est ce pas ? Ca dépendait du moment, de la personne avec qui elle le ferait… Et elle ne pouvait pas le savoir à l’avance alors il ne servait à rien de se torturer l’esprit n’est ce pas ? Être préparée en ayant une jolie lingerie, par contre, c’était une bonne idée que Luce avait eut. Et Juliet se prenait volontiers au jeu.

L’ensemble qu’elle a essayé ne ressemble pas vraiment, genre pas du tout enfaite, à ce qu’elle a l’habitude de porter. Le noir tranche sur sa peau laiteuse, d’autant plus avec ses lanières qui ceinturent ses hanches, sa poitrine. Elle essaye d’écarte de son esprit la vision d’un gigot ficelé mais elle ne peut s’empêcher de réprimer un rire tandis qu’elle se rend compte que ça pendouille à droite à gauche. Elle essaye de rattraper le coup mais rien ne fonctionne…

Quelques secondes plus tard, elle passe d’une cabine à une autre en prenant soin de rester couverte par les rideaux de velours qui les cache des yeux curieux. Elle s’installe devant le miroir et ne fait absolument pas attention au fait que Luce la regarde différemment, mettant ça sur le compte de l’appréciation de l’ensemble et non de son corps. D’ailleurs, elle complimente son amie sur le body qu’elle a enfilé :

- Oh j’adore le body !

Son amie s’occupe rapidement du soutient gorge en l’aidant à passer son bras là où il faut mais il se trouver qu’il y a également un problème avec sa culotte. La blondinette rit avant de retourner dans sa cabine le temps de la retirer et de la mettre correctement, tout comme la De Gray lui avait expliqué. Ca ne dura que quelques secondes puis elle revint dans la cabine de son amie pour se regarder dans le miroir. Passant d’une jambe sur l’autre puis se tournant pour regarder le rendu de dos elle demanda :

- Alors ? T’en penses quoi ? Ca fait pas un peu gigot d’agneau ?

Faut-il indiquer à Juliet que elle n’a pas forcément besoin d’attendre après un garçon pour ressentir du plaisir ? Tu peux, mais est ce qu’elle va comprendre ? Après tu pourrais toujours lui faire un dessin, une description explicite. Tu n’es plus à ça prêt, ne l'encourages-tu pas d’ailleurs sur cette voie là ? La lingerie c’est une première étape sur le fait de s’assumer et de vouloir se découvrir. Il n’y a cependant pas une seule voie à suivre, et Juliet est assez grande aujourd’hui pour trouver ce chemin toute seule.

Vous commencez les essayages, chacune de votre côté et tu es rapidement rejointe par Juliet qui a moitié nue semble avoir des déboires avec ses sous vêtements ce qui est compréhensible, on est loin des grandes culottes en coton. Tu l’aides comme tu peux, mais pour la culotte elle ne te fait pas l’affront de se changer devant toi et tu lui en es grè. Quand elle part tu te regardes dans le miroir et et passe doucement ta main sur ton front. Tu ne te laisses pas perturbée aussi facilement d’habitude. Tu envisages de changer de tenue quand elle finit par revenir.

Tu souris à l’évocation du gigot d’agneau.

« Le but est de trouver quelqu’un pour te manger. »

Voilà ce qu’il se passe à force de traîner avec Lorcan, tu finis par sortir le même genre d'âneries que lui.

« Ca te va bien. »

Tu finis par ajouter pour la rassurer. Elle se regarde sous toutes les coutures, comme une petite fille avec une robe de princesse, et tu ne peux t’empêcher de te dire que vous en avez fait du chemin depuis ce temps là, autant l’une que l’autre.
Tu regardes dans les autres prises ce que tu vas essayé par la suite. Il y a un joli ensemble bordeau, et un autre blanc… Tu ne sais lequel essayé en premier.

« On en essaie d’autre ? »

Tu laisses Juliet repartir avant de prendre l’ensemble blanc finalement et de le passer. Quand tu te retrouves devant le miroir tu ne peux t’empêcher de penser que le blanc évoque définitivement le mariage et cette idée te donne une décharge dans tes entrailles.

Juliet s’observe. N’allons pas jusqu’à dire qu’elle s’admire car la blondinette s’était toujours trouvée plutôt banale. Elle n’était pas de celles qui attirait le regard des hommes lorsqu’elle marchait dans la rue. Ca ne lui manquait pas, mais parfois elle aurait aimé être un peu plue grande, un peu plus élancée, avoir un peu plus de poitrine… Ainsi habillée, elle se trouve assez … sexy. Et c’est étrange pour elle d’apposer ce mot sur sa propre image. Et malgré tout, les lanières qui scindent son corps de ci et de là lui font terriblement penser au repas de Pâques.

Elle quitte des yeux son reflet dans le miroir pour regarder celui de son amie qui porte ce body noir qui met en valeur sa silhouette. Lucrèce vient de dire que le bit est de trouver quelqu’un pour la manger, en référence au gigot d’agneau et la cadette des deux se met à rire. Elle avait bien comprit que les dessous avaient un certain pouvoir d’attraction sur les hommes. Suffisait de voir tout ce qu’on pouvait voir sur les panneaux et les encarts publicitaires… Son amie approuve l’ensemble qu’elle porte et Juliet répond tout en quittant la cabine de la De Gray.

- Je vais le prendre alors !

Elle retourne dans sa cabine en prenant soin de rester dissimulée par les rideaux. Elle chercher parmi les articles qu’elle a sélectionné ce qu’elle va essayer avant de se déshabiller et finalement elle jète son dévolu sur le body noir en dentelle fleurie que Lucrèce lui a suggéré tout à l’heure. Heureusement, c’est quand même plus simple à enfiler. En quelques secondes elle retire l’ensemble et enfile le nouveau dessous.

Elle est étonnée de constater à quel point c’est confortable. La dentelle épouse parfaitement les formes de son corps et de ses bras, elle bouge sans la moindre difficulté et tout reste en place au niveau du bas. De nouveau, elle demande à Lucrèce si elle habillée et si elle peut revenir avant de débarquer dans sa cabine. Ses premiers mots sont pour la tenus de la brune :

- Dit donc c’est très… j’arrive pas à dire. Romantique. Et en même temps, un peu sexy.

Elle hoche la tête, Juliet aime beaucoup. Elle ne pense pas une seconde au mariage. Peut être parce que le sien est annulé ? Ou parce qu’elle a l’habitude de porter des sous vêtements plutôt de couleur claire ? A son tour, elle se regarde dans le miroir avec le body sur le dos.

- C’est pas mal non ? C’est vraiment très confortable non ? Tu en penses quoi ? C’est transparent mais pas vraiment…

Elle se demande quand même si ce n’est pas un peu trop échancré au niveau du décolleté et des épaules… Elle tripote les manches pour les remonter mais ça ne rend pas joli du tout quand elle fait ça. Elle est obligée de faire redescendre pour la replacer correctement. Elle affiche une moue indécise.

Tu fais une drôle de tête Lucrèce en te voyant ainsi vêtue dans le miroir. Une vision que tu as déjà eu en tête, mais tu ne l’a jamais eu vraiment devant les yeux. Il y a cette robe de mariée que tu as fini par renvoyer qui est restée longtemps dans ton placard. Mais ce n’était pas la même chose, avec Evandro il y avait quelque chose de surréaliste. Comme si tu avais le pressentiment que ça n’allait pas se passer. Cependant avec Lorcan les choses sont plus concrètes, sans parler que c’était ta décision avant d’être la vôtre.

Le commentaire de Juliet ne reflète pas réellement tes pensées. Tu pourrais lui confier tes craintes, tes doutes… Mais ils restent enfouis en toi ne désirant pas s’exprimer maintenant. Tu as cette impression vis à vis d’elle de devoir tenir le coup, tu ne veux pas lui faire peur. Tu sais qu’elle n’a pas toujours suivi tes conseils, mais tu agis comme une grande sœur, tu as toujours agi comme ça, et tu ne veux pas donner une impression de fragilité. Il y a des promesses que tu t’es faites à toi-même.

Heureusement pour toi, Juliet détourne rapidement le sujet vers ses propres sous-vêtements.

« Ca te va bien, tu devrais le prendre celui là aussi, ça fait femme. »

Peut être pas le qualificatif qu’on a le plus utilisé pour parler de Juliet, mais c’est sans doute l’effet recherché. Les hommes n’attendent pas de petites filles sinon des femmes, toutes vierges soient elles. Être vierge n’a jamais été une tare, et il faut faire attention à qui on donne ce pouvoir sur soi, ne serait-ce que par pur égoïsme pour ne pas se dégoûter soit même pour une toute une vie, tu sais que ça peut se produire. Tu espères que ça ne sera pas le cas pour Juliet, elle ne mérite pas ça. En tout cas c’est important qu’elle s’assume et ça passe aussi par la tenue.

« J’en ai encore un dernier à essayer. Tu veux qu’on aille boire un verre après ? »

Ce n’était pas forcément très tard dans l'après-midi, mais y a t’il vraiment des règles de ce genre ?

Juliet a toujours trouvé Lucrèce magnifique si ce n'est parfaite. Il faut dire que la De Gray est vraiment très belle. Et comme si ça ne suffisait pas, c'était également la personne la plus gentille, la plus facile à vivre que Juliet connaisse. Le genre de fille tellement adorable qu'on ne peut même pas la detester... Dans cette tenue, elle fait très princesse. Pourtant la nuisette est courte et transparente.

De son côté, la Blackthorn s'inspecte sous toutes les coutures. Elle n'aurait jamais essayé ça d'elle même si Luce ne lui avait pas suggéré. D'ailleurs, elle n'avait jamais porté de body... C'était étrange cette sensation, ça faisait un peu maillot de bain. Mais il faut reconnaitre que c'est confortable et que ça la met en valeur. Ca tranche beaucoup plus sur sa peau laiteuse que le rose ou le blanc qu'elle a l'habitude de porter. Lucrèce a l'air d'apprécier aussi. C'est vrai qu'elle se sent vraiment féminine dans ce sous-vetement.

- Oui, je vais le prendre.

La blonde hoche la tête. Bien qu'elle ne soit pas vraiment un panier percé, l'argent n'avait jamais été un problème pour Juliet. Elle avait largement les moyens de se payer ce qu'elle voulait avec la pension que lui versait ses parents et à laquelle elle touchait à peine étant donné qu'elle habitait au château. Elle finit par se reconcentrer sur son amie qui lui propose un verre après avoir essayé un dernier ensemble.

- Oui bien sûr. Partout sauf à la moufette.

De toute façon, la moufette est un salon de thé... Et Lucrèce voulait certainement parler d'un bar mais les deux jeunes femmes avaient tellement l'habitude de se retrouver dans ce salon que Juliet preferait préciser. Elle passait une très bonne après midi et elle n'avait pas envie de croiser Maximilien. De nouveau, elle sort de la cabine, retire le body et enfile le dernier ensemble qu'elle devait essayer. Elle se regarde dans le miroir et dit à son amie au travers la cabine.

- Ben tu vois, tu disais que c'était pas sexy mais c'est quand même très très très transparent cet ensemble rose...

Pour dire vrai, elle a presque l'impression d'être déjà nue...

Les essayages arrivent à leur fin, vous avez toutes les deux de quoi faire, ou plutôt de quoi porter. Sans doute que l’ensemble blanc tu ne le prendras pas par contre. Tu n’es pas encore prête pour ça, et tu ne penses pas que Lorcan non plus d’ailleurs. Enfin, tu n’es pas sûre qu’il pense immédiatement à la même chose que toi. Mais il est clair qu’il y a encore du chemin à faire. C’était ton choix, tu l’assumes, tu ne reviens pas en arrière, mais toutes les années tu as eu peur de cette idée de mariage, et aujourd’hui tu te jettes dedans la tête la première. Ce n’est pas si simple même si tu affiches une mine sereine.

Pour vous changer un peu les idées, et continuer à papoter, tu proposes à Juliet d’aller prendre un verre. Tu comprends bien qu’elle n’a pas envie d’aller à la mouffette. Elle t’a dit qu’il travaillait là bas, Maximilien, et tu l’y as vu aussi. Tu n’es pas allée lui parler, pas même lui faire de reproche, tu ne penses pas que ça soit ton rôle même si tu sais qu’il a mal agi. Sans doute devaient-ils faire leurs propres erreurs pour aller de l’avant. tu aurais quand même préféré que ça se fasse plus en douceur pour Juliet mais Maximilien a été lâche.

« Ce n’est pas “pas sexy”. C’est juste que ça fait moins femme. »

La nuance ne saute peut-être pas aux yeux… Et pourtant elle est importante quand on y pense. Juliet est pas bien des aspects encore une enfant. Tu doutes qu’elle saute sur le premier venu peu importe la tenue qu’elle porte. Tu la sait fleur bleue, romantique, il n’y a qu’à voir le piège qui s’est refermé sur elle avec Maximilien, elle voulait absolument croire au prince charmant, et elle ne s’est pas protégée.

***

Vous sortez dans la rue, vos sac d’emplettes alléger par magie aux bras. Et vous prenez tranquillement la direction d’un bar non loin en continuant de papoter joyeusement. Tu es heureuse de la voir reprendre du poil de la bête, ça te rassure.

terminé

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