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[terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Mer 29 Jan 2020 - 1:01
| | la vie est une grande surprise ; Priyan#1 |
Cette année ne ressemblera donc à aucune autre. Déjà celle d'avant a fini étrangement. Alors que tu t'es toujours fait un point d'honneur à être présente pour faire Noël en famille, cette année tu as même loupé celui entre amis. Il y avait des intempéries trop importante pour qu'aucun avion puisse décoller du Népal la veille de Noël, alors tu as été recalée sur un autre vol qui ne devait arriver que le 25 décembre au soir. Alors tu as décidé que ça serait un signe du destin et qu'il n'y aurait que ta famille qui serait au courant de ton retour pour le moment, et au moins jusqu'à la rentrée. Le reste du temps libre que tu as eu jusqu'à la reprise des cours a été pour trouver un endroit où vivre, et puis ensuite finir de poser les idées acquises au Nepal. Te laisser aller à l'écriture, à l'ébauche de nouveaux personnages à suivre le temps des pages, et de l'aventure ça t'as permis de ne pas te laisser aller au contraire, au stress de la reprise à Hungcalf. 9 ans déjà que tu avais quitté les murs du château. 9 ans qui sont passés comme dans un songe, comme si c'était une autre vie qui s'était déroulée devant tes yeux. Tu as réglé les problèmes administratif par l’intermédiaire de ton aîné, et tu n'avais pas remis les pieds à l'université magique depuis. Et quelque part tu en étais très satisfaite. Tu avais envie de savoir, de noter tout ce que l'on peut ressentir en revenant sur ces pas des années plus tard. Tu n'as pas été déçue. Mais tout ça c'est une autre histoire.
***
Deux jours tu t'es laissée pour reprendre tes marques avant de commencer à chercher ceux que tu n'avais pas croisé au hasard d'un dédale. Deux jours aussi pour faire le point. Tu as encore des doutes, pas sur les cours que tu as choisis, mais sur la décision que tu as prise peut être. Ca fait des années que tu n'as pas vécu au même endroit, pire que tu n'as pas eu continuellement le même toit au dessus de ta tête... Le connu d'avant est devenu l'inconnu d'aujourd'hui. Le fait aussi de se rendre compte que tu es bien plus âgée que tous tes camarades de classe. Personne ne semble vraiment avoir remarqué, mais toi la différence tu la vois. Tu sais que tu vas devoir t'accrocher pour survivre, t'habituer de nouveau, reprendre un rythme, un quotidien, une stabilité que tu n'avais plus. La stabilité voilà qui te rassérène quand tu te poses trop de questions.
Mais là tu ne prends pas le chemin des cours. Non tu as un petit créneau avant le prochain, un peu plus d'une heure, assez pour aller voir quelqu'un que tu ne peux croiser dans les couloirs. Ce sont tes souvenirs qui t'amène jusqu'à la cuisine de Hungcalf, tu n'y as en fait jamais mis les pieds. Tu sais simplement où elles sont. Mais tu sais que la personne que tu cherches, autrement dit Sebastian Donovan y sera. Tu as demandé confirmation à Dhan quand même pour ne pas venir pour rien. Pour ne pas ramener ton cadeau de Noël pour lui, pour rien. Les autres ont déjà eu les leurs, il ne reste plus que lui. Tu es fière de ce que tu lui as trouvé. Tu n'as pas risqué le Whisky népalais de peur de te prendre un couteau entre les deux yeux. Non ce que tu as trouvé c'est en fait un tas de fiole ranger soigneusement dans une boite travaillée. Une grande boite travaillée. Et dans ces fioles il y a tout un tas d'épices en provenance directe du Nepal. Tu as garnie la boite avec tout ce que tu as pu trouver sur les marchés au long de ton itinérance. Oui c'est un cadeau que tu as préparé de longue date, voilà pourquoi tu la amenée avec toi alors que tu pousses la porte de la cuisine. L'agitation y règne alors que tu pensais qu'à cette heure de la journée ça serait plus calme. Cependant le fait de voir un bon -grand- nombre d'elfe de maison ne te choque pas. D'ailleurs un te demande si tu as besoin d'aide, et tu demande juste qu'on t'indique où est Baz. Mais il est facile à trouver. Il est de dos tout affairé, et il ne t'a pas entendu arrivé, ou du moins ne s'est pas retourné. « J'ai une livraison de cadeau de Noël pour Monsieur Donovan. » Tu essaies de prendre la une voix la plus neutre possible tout en tenant fermement la boîte emballée devant toi. Comme une vraie livreuse. Tu doutes que la supercherie marche tout à fait. Mais tu es à peut près certaine de l'effet de surprise.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
@Sebastian Donovan
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Dim 2 Fév 2020 - 20:04
Penché sur le vaste comptoir de marbre près de l’âtre principal, Sebastian s’affairait à revoir la liste complète des aliments à intégrer à ses commandes des prochaines semaines, les grands — et surtout multiples — festins du nouvel ayant hélas achevés d’épuiser les réserves qu'il avait constitué à l’automne. Avec tout juste une petite heure devant lui pour régler cette paperasserie et pouvoir mieux se concentrer sur le service du soir, l’Irlandais avait pris soin de se couler un espresso bien corsé, auquel il s’abreuvait parfois du bout des lèvres et jamais avant d’avoir rayé quelques ingrédients de la liste tout juste sous son nez. Devant lui s’étendait également toute une multitudes de parchemins d’inventaire, de factures de ses principaux grossistes, de recettes qu’il prévoyait intégré au menu d’hiver et un oeil avisé pouvait même y apercevoir quelques pièces de monnaie sorcière étrangères.
Bien que le talent pour la paperasserie fut plutôt l’apanage de son meilleur ami Dhan, l’Irlandais en était venu à apprécier les tâches administratives inhérentes à sa fonction, assez pour ne pas les bouder complètement, celles-ci lui procurant désormais un sentiment de contrôle presque comparable aux moments où le manche d’une lame affutée reposait au creux de sa paume. Classer le chaos ici apaisait étrangement d’autres angoisses distantes, de celles qui impliquait des stigmates, vieux ou récents, puis qui l’empêchait dès lors d’y retourner pour les mauvaises raisons, en lui ancrant bien l’esprit sur le moment présent. Il était assez peu étonnant du coup que le trentenaire n’ai pas porté attention au bourdonnement de son environnement avant qu’on n'en vienne à l'interpeller plus directement.
« J'ai une livraison de cadeau de Noël pour Monsieur Donovan. »
L’ex-Wright avait d’abord levé les yeux droit devant lui, sans se retourner mais en redonnant un peu de tonus à cette colonne vertébrale qu’il tenait inclinée au-dessus de son ouvrage. Cette intonation à moitié solennelle et cette palette de couleur sur quelques syllabes seulement suffisait à chatouiller la nostalgie d’un souvenir très précis, un visage qu’il serait presque déçu de ne pas découvrir en se retournant. Et pourtant, bien que sa langue le suppliait de le faire, il n’était pas prêt à énoncer le prénom exotique qui chatouillait doucement sa mémoire. Non, pas avant d’avoir fait volte-face du moins, question déjà de ne pas vexer quiconque pouvait bien se tenir dans l’embrasure des cuisines, puis aussi, simplement pour ne pas imposer de déception à ses sentiments pour cet espoir naissant un peu absurde. Étrangement, lorsque ses prunelles sombres se posèrent enfin sur la silhouette espérée, toute en chair et en offrandes, l’humeur du chef se figea, en parfaite harmonie avec le reste de ses membres d’ailleurs.
— …Shini ? questionna t-il en usant de ce surnom qui datait et que lui seul semblait encore utiliser à ce jour.
Sebastian fut — malgré lui — traversé d’une courte inquiétude, justifié déjà par des réflexes protecteurs que le destin lui avait imposé, mais aussi du fait que cette présence sur son lieu de travail relevait du miracle, de l’exploit, de l’inattendu et de l’inespéré. Ce pouvait-il que quelque chose de grave se soit produit, quelque chose qui nécessite qu’on vienne s’adresser à lui en personne ? Baz eut besoin de quelques secondes — et de se secouer physiquement les méninges — pour finalement chasser les mauvais souvenirs liés à un tout autre accident, constatant que la princesse Chaffinch arborait bien le sourire timide qu’il lui connaissait et semblait à première vue en pleine possession de ses moyens, en plus d’un petit colis à son attention.
— Attends, c’est bien toi ou est-ce qu’on a dosé mon café ? insista t-il à nouveau, davantage pour absorber le choc de la surprise que pour obtenir réponse.
L’aîné Donovan s’autorisa dès lors un changement complet d’attitude, succombant à une risette aussi sincère que joyeuse, de cet air qu’il exhibait plus souvent à l’adolescence peut-être, lorsque les évènements semblaient vouloir le favoriser, puis qui était connu d’un cercle plus restreint aujourd’hui, sans pourtant n’avoir jamais été étranger à Priya. Il avala finalement la distance qui les séparait encore tout en essuyant ses mains calleuses sur la serviette de table qu’il gardait nouée à sa taille. Il aurait voulu pouvoir enserrer la demoiselle fermement contre son torse et respirer un peu mieux ce parfum de jasmin qui marquait son sillage, mais un paquet cadeau s’interposait encore entre eux.
— Bon sang, tu parles d’une surprise ! Moi qui avais déjà tiré un trait nos retrouvailles en 2020. dit-il en prenant simplement le cadeau à deux mains, pour finalement aller le poser sur une desserte à quelques pas de là et revenir imposer cette étreinte qui lui avait fait envie depuis qu’il s’était détourné de ses papiers.
Il était là son véritable cadeau ; le contact rassurant de cette âme qui lui manquait parfois. Tel qu’attendu, les cheveux noir et épais de la demoiselle embaumaient l’atmosphère d’effluves florales, si bien que son nez en vint à oublier l’odeur du caramel au whisky qui devait pourtant lui faire compétition à ce moment.
— Et Dhan qui ne m’a rien dit ! accusa t-il sans trop de conviction tout comme il se détachait de l’écrivaine émérite, la relation des deux hommes ayant toujours trouvé son équilibre aux limites de cette juste dose d’indépendance. Et bien, tu as le temps de venir t’asseoir quelques minutes ? À moins que tu ne sois déjà en route pour attraper ton prochain vol ? proposa t-il en désignant un tabouret libre, tout près d’un plan de travail plus humble que les autres, celui réservé à ses expérimentations à petite échelle.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Jeu 6 Fév 2020 - 11:14
| | la vie est une grande surprise ; Priyan#1 |
Te voilà avec ta boite lourde et soigneusement emballée face au dos de Sebastian. Tu as hâte qu'il se retourne, et de voir la tête qu'il va faire en te voyant. Tu espères du moins que ta présence ici n'a pas fuitée. Qui aurait pu lui dire ? Seule une poignée de personne, mais surtout pas ton frère à qui tu as fait promettre de taire le secret pour tout le monde. Juste pour que tu puisses faire ce cadeau au moins à Murphy, et à Sebastian. Oui tu considères ça comme un cadeau, parce que c'est en partie pour être avec eux, ainsi qu'avec ta famille, et toutes ses personnes que tu es revenue à Inverness. Il lui faut un temps, que tu vois presque au ralenti pour qu'il réalise que c'est bien toi. « …Shini ? » Mais il n'a pas l'air ravi de te voir comme tu t'y attendais. Tu restes toi même dans un flou artistique sans savoir si c'est du lard ou du cochon. Toi tu continues à sourire malgré tout. Tu pourrais presque arrivé à saisir le cours de ses pensées, tant il semble réfléchir intensemment. L'utilisation de ton surnom -un surnom qui date de l'enfance- presque prononcé correctement -il faut dire que tu l'as souvent taquiné à ce sujet- te pousses vers un sourire franc. « Baz ? » Maintenant il a vraiment l'air surpris et finalement maintenant ça t'amuse. « Attends, c’est bien toi ou est-ce qu’on a dosé mon café ? » Un son clair et cristallin sort de ta bouche sous la forme d'un rire. Non tu ne te moques pas de lui, mais tu es heureuse. « Si tu mets des drogues hallucinogènes dans ton café, rappelle moi de plus jamais manger ici... » Peut être à force de taquineries, ou bien parce que l'information est finalement montée jusqu'à son esprit, mais il finit par venir jusqu'à toi. Toi tu es toujours encombrée par le coffret, sur lequel tu reprends la prise de temps en temps pour ne pas la faire glisser au sol. « Bon sang, tu parles d’une surprise ! Moi qui avais déjà tiré un trait nos retrouvailles en 2020. » Il n'a pas tord, en temps normal tu ne serais jamais venu jusqu'ici alors que janvier est déjà là, tu serais ailleurs dans un autre pays, essayant de suivre la prochaine aventure. Mais non tu as ranger ce côté là de ta vie au placard pour le moment. Depuis que tu es revenue tu n'as pas chômé pour autant: nouvel appartement, installation, emplettes en tout genre, et puis passer voir de vielles connaissances, des amis, essayer de reprendre pied dans cette vie que tu as laissée derrière toi pendant 9 ans. « Les avions Népalais sont pas les plus fiables du monde il faut le dire. Mais je suis arrivée tard le 25... Vous étiez déjà plus là ! » Pendant que tu racontes tes mésaventures il te débarrasse rapidement de ta boîte, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire tu es dans ses bras. C'est donc la voix un peu étouffée par son étreinte que tu as fini ta phrase. Tu passes tes bras autour de lui, savourant ce moment de répit. Le simple fait de se retrouver entourée, protégée par un des siens. « Et Dhan qui ne m’a rien dit ! » Tu lui offres un air innocent. « Je crois que ça l'amusait autant que moi de garder la surprise. » Dhan peut être parfois le partenaire de crime parfait. Il faut dire que ce n'est pas la personne la plus bavarde du monde, ou qui s’épanche le plus. En ça, ça fait de lui un allier redoutable. « Et bien, tu as le temps de venir t’asseoir quelques minutes ? À moins que tu ne sois déjà en route pour attraper ton prochain vol ? » Voilà un dilemme qui s'offre à toi. Est ce que tu lui dis la vérité, c'est à dire que tu es là pour rester maintenant ? Ou est ce que tu reste évasive pour préserver encore des cartes dans tes mains ? Tu aimes bien faire planer le mystère, mais ça ne serait que reculer pour mieux sauter. A présent que tu as retrouvé ta liberté de mouvement, tu reprends le cadeau et tu lui mets dans les bras. « Avant de parler de choses qui fâchent ouvre ça et offre moi un café. » Tu as l'impression d'être une petite fille le jour de Noël en effet. « Accio tabourets » Voilà que tu attires deux tabourets haut ranger soigneusement un peu plus loin dans la vaste cuisine. Tu te hisses sur le premier et regarde Sebastian ouvrir le paquet. Tu espères sincèrement que ça va lui plaire. Quand à la vraie révélation, tu comptes y aller crescendo. Attendre un peu encore, de toute façon tu sais qu'il va reposer la question, tu seras à temps de trouver une jolie tournure de phrase qui le fera réfléchir avant de comprendre que tu ne repartiras pas, et que tu auras donc tout le luxe de venir l'embêter dans ses cuisines.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
@Sebastian Donovan
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Dim 16 Fév 2020 - 7:12
Au même rythme que s’annihilait la distance entre eux, Sebastian avait accusé les salves salées de la demoiselle en les laissant couler tout au long de son tablier, comme la pluie sur le dos d’un canard. En cela, la cadette Chaffinch avait toujours été son égale, n’hésitant point à faire usage d’un humour — ou d’un blâme — doucement mordant pour affirmer sa pensée, une place que son rang familial lui avait sans doute appris à réclamer dès son jeune âge. Chez le cuisinier, les railleries un peu coupantes servaient plutôt de paratonnerre à un caractère dont on devinait aisément les bonnes dispositions, faute de ne pas savoir mieux réprimer l’expression toute physique de ses émotions les plus vives. Là ou des gens comme Evandro parvenait à opacifier savamment leur tempérament et objectifs au moyen d’un sourire tranquille et d’un ton juste assez sémillant, l’Irlandais lui, ne savait jouer que de transparence et de ce fait, ne redoutait généralement aucune franchise, pour peu qu’on ne l’habille pas de méchancetés gratuites. Une inquiétude qui ne s’appliquait bien sûr pas à Priya, dont la bienveillance n’avait d’égale que l’inventivité.
De par sa seule présence qu’il devinait être possible au détriment d’un vol direct — et donc, d’un délais difficile pour la nomade — Sebastian estimait la jeune femme méritante d'une patience équivalente, du type dont il n’avait hélas pas été apte à faire la démonstration quelques semaines plus tôt, à l’occasion du réveillon de Noël. Baissant les yeux suite à cette remarque qui n’avait pourtant rien d’une accusation, Sebastian sentit sa nuque fléchir encore un peu sous le poids d’une gêne qu’il comprenait étrangement mal.
— Sorry about that. Le ton était bien sûr sincère. Crois-moi, ta chère mère n’a pas manqué de me rappeler déjà l’affront que je lui faisais en déclinant sa si charitable hospitalité! se défendit-il aussitôt en enfilant un sourire un peu plus large. J’aurais aimé pouvoir rester encore et attendre ton arrivée Shini, mais je devais vraiment être à à l’appartement ce soir-là, pour Mercy. Elle a repris le travail à St-Mangouste cette année et elle aussi avait bien besoin d’une famille qui soit là pour l’accueillir au retour de sa ronde du réveillon.
Sans qu’il lui eût été demandé de se justifier, l’ex-Wright s’était pourtant trouvé à le faire et ce, en y glissant malgré lui un reproche qui ne pouvait absolument pas en être un. Heureusement, le trentenaire devinait bien que l’écrivaine ne s’en formaliserait pas le moins du monde dans le contexte, voir, qu'il ne lui était peut-être pas donné de reconnaître cette amertume docile qui affecte toujours les êtres à qui il ne reste que l’expectative des absents. Aussi, il ne fallut donc que quelques secondes à Baz pour retrouver une dégaine qui soit moins prosaïque, rebondissant plutôt joyeusement sur cette exigence à traiter incessamment la raison première de leur entretien ; ce cadeau qu’il avait temporairement déporté vers une autre table.
« Avant de parler de choses qui fâchent ouvre ça et offre moi un café. »
Le commandement bénin arracha un court et bref éclat de rire au chef, qui fit mine de s’en offusquer en croisant temporairement chacun de ses bras sur sa poitrine.
— Dois-je rappeler à mademoiselle qu’il n’y a qu’une personne qui puisse formuler des ordres ici ? Il eut ensuite un mouvement lent en direction de l’indo-anglaise, jusqu’à parvenir à se pencher à sa hauteur ou du moins, à celle du tabouret dont elle s’était faite l’occupante. …et comprends qu’il serait troublant pour toutes ces petites paires d’oreilles de découvrir que ce n’est pas moi. souffla t-il quelques octaves plus bas avant de pointer discrètement du regard quelques elfes de maisons à proximité, puis d'offrir à Priya un clin d’oeil complice.
D’un tour du poignet, le cuisinier imita bientôt la gestuelle de son homologue voyageuse, amorçant ainsi la lévitation d’une carafe, d’une paire de tasses émaillées et de quelques pots de grès à destination de la desserte où les deux amis s’étaient installés. Il n’eut toutefois besoin que d’un volteface et de quelques pas pour aller récupérer l’emballage qu’il avait plus ou moins récuser quelques instants auparavant et qu’il convenait à présent d’ouvrir. Pour ce faire, il s’installa directement en face de la Miss Chaffinch, déjà pour profiter autant que possible de la profondeur de ces deux iris sombres qu’il ne retrouverait pas avant un autre tour complet du calendrier.
Le soin porté à l’habillage du paquet entre ses mains était évident et l’ex-représentant de Godric Gryffondor hésita un instant à user de la magie pour en défaire plus proprement les attaches, dans l’espoir évident d’en conserver un ou deux rubans.
— Pourquoi ai-je la désagréable impression que ce cadeau va bien mettre la honte à celui que j’ai abandonné pour toi au pied de votre sapin ?
Pressé de rentré à Inverness le 24 au soir, Baz avait confié aux bon soins de Dhan une boîte métallique pleines à craquer de shortbreads à la confiture, de brandy snaps et de petits scones à la canneberge, tous préparés par ses soins bien sûr. Il y avait également adjoint une courte note où il justifiait son choix d’aumône par cette volonté qu’indépendamment de l’endroit où elle irait s’aventurer désormais, la belle puisse toujours emporter avec elle le goût de la maison. Qui sait, peut-être qu’un bon jour, une simple bouchée parviendrait à la convaincre d’y revenir ?
Toujours est-il qu’avant de procéder, il tendit la main vers une première tasse puis y versa une bonne rasade d’un café de torréfaction italienne qu’il appréciait tout particulièrement.
— D’abord les choses qui fâchent oui. Alors, tu prends toujours autant de lait avec ton café ? questionna t-il sourcils bien hauts, tandis que des volutes odorantes s’élevaient du liquide fumant. Non parce que si c’est le cas, je vais devoir te laisser te servir. précisa t-il avec un peu plus de bienveillance, poussant vers la demoiselle les contenants susceptibles de lui être nécessaire.
Il y avait également sur la table de la crème fraîche liquide, du sirop d’agave ainsi que des pépites de sucre d’érable. Le chef opta pour un unique morceau de sucre avant de tirer définitivement un premier coin de l’emballage papier, jusqu’à finalement révéler l’entièreté de la boite travaillé qu’il dissimulait. Il marque une courte pause pour porter sa tasse à ses lèvres, en observant toujours les doigts fins de Priya qui continuaient de naviguer les options de complément à son breuvage.
— Hum. Je l’ouvre ?
Le trentenaire égrainait-il volontairement les secondes afin que ne lui échappe pas trop vite cette âme qu’il lui plaisait d’avoir à ses côtés ? Peut-être bien.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Sam 22 Fév 2020 - 10:06
| | la vie est une grande surprise ; Priyian#1 |
Cette année les choses vont bel et bien changer. Clairement, déjà tout n'a pas commencé comme d'habitude étant donné ton retard pour les festivités de Noël. Tu as fini par le faire en famille, le 25 au soir. En temps normal ça t'aurais sans doute contrarier, mais comme tu es enfin là pour rester, tu te sens moins trahie par le coup du sort. « Sorry about that. Crois-moi, ta chère mère n’a pas manqué de me rappeler déjà l’affront que je lui faisais en déclinant sa si charitable hospitalité! J’aurais aimé pouvoir rester encore et attendre ton arrivée Shini, mais je devais vraiment être à à l’appartement ce soir-là, pour Mercy. Elle a repris le travail à St-Mangouste cette année et elle aussi avait bien besoin d’une famille qui soit là pour l’accueillir au retour de sa ronde du réveillon. » C'est effectivement ce que t'avais expliquer Dhan. Bien entendu tu ne demandais pas à Sebastian de se justifier. Il n'y a aucune obligation pour lui de venir passer Noël avec ta famille. Ils sont toujours les bienvenus cependant. Et c'est normal, leur famille se compose de deux membres, quand chez vous vous êtes 5 juste dans le cercle rapproché. Ta mère est du genre à partager, c'est pour ça que ça ne t'étonne pas qu'elle ait proposé à Baz de rester. Ca te fait rire d'ailleurs de l'imaginer insister au près de l'Irlandais pour le faire rester un peu plus longtemps. Pour la mère Chaffinch les Donovan sont comme des membres de la famille. « Je sais, Dhan m'a dit. Je peux pas t'en vouloir d'être dévoué à ta famille. D'ailleurs je crois que si tu avais pas eu cet argument là, ma mère t'aurais séquestré chez nous... Faut pas essayer d'aller à l'encontre de ce qu'elle veut ça peut être dangereux. » Tu lui souris montrant par la même occasion que tu compatis à son dur malheur. « Et comment va ta soeur ? J'ai pas eu le temps de la voir encore. » Quand tu es passée chez ton frère elle travaillait, et tu ne l'as pas entraperçue seulement.
Maintenant tu vas avoir le temps de croiser qui tu as envie. Pour l'instant pourtant le principal intéressé ici n'est pas au courant. Tu as envie de le faire marcher un peu, de faire languir cette annonce. Peut être que cette "surprise" retombera un peu comme un soufflé, mais tu doutes qu'il soit indifférent. Après tout, rien que le comportement de tes parents à son égard en dit long. Baz avec toutes ses années n'aura pas été que le meilleur ami de ton frère. C'est aussi une des personnes de qui tu es encore le plus proches aujourd'hui malgré les années et la distance. Quand on part loin pendant longtemps on ne peut pas exiger à tout le monde de garder des relations. Il faut donc que tu fasse diversion si tu veux garder une part de mystère. « Dois-je rappeler à mademoiselle qu’il n’y a qu’une personne qui puisse formuler des ordres ici ? …et comprends qu’il serait troublant pour toutes ces petites paires d’oreilles de découvrir que ce n’est pas moi. » Tu suis le manège de Baz avec un éclat de rire. « Allons je suis sûre que même chez les elfes de maison les femmes ont le dernier mot. » Est ce que tu te moques du cuisinier ? Sans doute un peu, mais gentiment toujours. As tu vraiment ce pouvoir là sur lui ? C'est ce que sa dernière phrase dite sur un ton plus intime, et proche de toi, laisse deviner, mais tu le prends davantage comme une boutade que comme une révélation.
Mais comme pour faire écho à tes pensées, Baz finit par s'exécuter. Et un tour de magie plus tard, voilà que le café est installé. L'odeur t'allèche déjà. Rien de vaut un bon café préparé comme il se doit. C'est bien quelque chose qui te manquait parfois en voyage. « Pourquoi ai-je la désagréable impression que ce cadeau va bien mettre la honte à celui que j’ai abandonné pour toi au pied de votre sapin ? » Tu lèves les yeux au ciel. « C'est l'intention qui compte! Plaisir d'offrir. » Vos deux cadeaux sont dans le même thème, celui de la cuisine. « Tu m'as offert un bout d'ici, je t'offre un bout d'ailleurs. J'aime le concept. C'est ce genre de petites choses qui aident quand on a le mal du pays. » Tu ne peux pas dire que tu ne l'as jamais eu. Parce que ça serait faux. Même la plus brave des aventurières à besoin de rentrer à la maison, et parfois la solitude t'a pesée malgré les milliers de gens qui t'entouraient.
« D’abord les choses qui fâchent oui. Alors, tu prends toujours autant de lait avec ton café ? » Tu souris en prenant la tasse. «Non parce que si c’est le cas, je vais devoir te laisser te servir.» Effectivement tu prends le lait, mais pas de sucre. « Laisse moi profiter du luxe d'avoir du lait ! » Autant dire qu'il t'est arrivé d'avoir le droit à du lait d'animaux dont tu n'aurais jamais pensé que l'animal pouvait être trait. Tu lèves doucement la tasse, et tout en portant le breuvage à tes lèvres tu observes Baz. « Hum. Je l’ouvre ? » Il fait durer le suspens, voilà à quoi tu penses. Quelle en est la raison? As t'il vraiment peur que le cadeau ne lui plaise pas, où qu'en valeur il ne soit pas égal au siens ? Ca ne lui ressemble pas vraiment. « Promis ça ne va pas exploser ! Tu as même le droit de déchirer le papier, je l'ai fait chez mes parents. » Tu aurais pu en préparer un sur place, mais tu avais trop peur de l'abîmer pendant le voyage. Toi qui n'est pas une experte en magie, tu t'en sers comme d'un outil, notamment pour agrandir tes sacs, mais tu ne maîtrise pas tous les tenants et les aboutissants. Gardant tes mains autour de la tasse pour en sauvegarder la chaleur, tu croises les jambes et observe le grand brun fasse à toi. Tu en profites pour le dévisager sans gêne puisque la situation s'y prête. La vision est bien entendu comme dans ton souvenir. C'est réconfortant de voir que cette partie de ta vie est toujours la même malgré tout. Tu es prête à voir cette vision tous les jours. « De quoi tu as peur ? Je ne peux pas te promettre que tu pourras le rendre si ça te plait pas... Ils avaient pas de ticket de caisse. » Un trait d'humour pas très fin, mais tu as envie de mettre à l'aise un Sebastian qui as l'air de plus en plus tendu.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
@Sebastian Donovan
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Sam 29 Fév 2020 - 18:51
La seule évocation du tempérament d’Anjushri suffit à tendre un brin la mâchoire du cuisinier, mais certainement pas à déformer le sourire discret qui s’y allongeait doucement. Déjà à Poudlard et depuis qu’il s’était trouvé à partager une barque avec ce timide indo-anglais au regard bien droit, Baz avait inconsciemment choisi et adopté une seconde mère en la personne de ce petit bout de femme aux origines aussi épicés que le caractère qui y était assorti. Il lui vouait donc aujourd’hui le même respect — voir la même obéissance — que chacun des héritiers Chaffinch et de ce fait, il craignait aussi d’en subir les mêmes foudres et critiques, incluant celles liées au manque de nouvelles retransmises depuis les confins de l’Écosse. Du reste — et malgré qu’une telle réflexion soit d’or et déjà condamnée au silence — le trentenaire songea que c’était bien de sa mère que Priya tenait son tempérament aventurier et qu’il était donc impossible de ne pas les affectionner toutes les deux pour cela.
— You know her better than I do. souffla t-il tout bas, laissant entendre qu’il n’ajouterait rien à ce propos, prêt à enchainer plutôt sur une autre absence notable ; celle de sa soeur. And you probably won’t now. Entre l’Université et Ste-Mangouste, je me demande si même Dhan réalise parfois qu’il a encore une colocataire qui ne soit pas d’un âge préscolaire. Si le ton était davantage rieur, il ne manqua pas de le vernir d’une couche de sérieux. Disons que 2019 n’aura pas été spécialement douce avec Mercy, mais je crois qu’elle méprise davantage l’idée qu’on puisse s’inquiéter pour elle que celle d’envisager ne pas se relever…
Au final, cette affirmation laissait Sebastian aussi inquiet que fier, car si les deux représentants de la fratrie Donovan n’était pas du genre à courber l’échine face à l’adversité — lui ayant déjà sacrifié bien trop d’éclats irremplaçables — il restait de ces situations et de ces âmes qui savaient les faire plier plus aisément. D’une combinaison aussi étrange de celle des deux émotions désassorties, il arrivait parfois que ce choix de céder le pas aux souvenirs révolus n’inspire aucune tristesse et plutôt un bonheur diffus, un peu comme ce café bien serré et la compagnie d’exception qui l’accompagnait.
« Allons je suis sûre que même chez les elfes de maison les femmes ont le dernier mot. »
Sebastian haussa les sourcils et se résigna à simplement hausser les épaules, pas le moindrement menacé dans sa masculinité par cette abdication silencieuse. Priya avait-elle vraiment ce pouvoir sur lui ? Peut-être bien. Du reste, le plaisir de la voyageuse à venir lui porter elle-même ce cadeau était contagieux et ses commentaires à l’effet que celui-ci n’était ni échangeable ni explosif parvinrent à lui tirer une nouvelle risette. Le cuisto fixa donc un court moment la boîte ouvragée avant de se décider à en soulever le petit loquet sans clé. Des effluves à la fois sucrées et pimentés vinrent rapidement se mêler aux arômes de son breuvage, dévoilant avec elles tout un éventail de fioles colorées, enfermant chacune une épice différente ; poivre noir, cumin, masala, curry, gingembre, etc. Il était impossible pour l’ex-Wright de résister à l’envie d’en ouvrir une, ce qu’il fit en sélectionnant un flacon ou reposait des bâtonnets ambrés, espérant qu’il puisse s’agir de Jô Kouei, la cannelle des Népaliens.
— This is an amazing gif Shini… souffla t-il en parvenant enfin à détacher son regard des contenants d’assaisonnements pour mieux l’offrir à Priya. I love it, c’est… puis il s’interrompit, humant une nouvelle fois les morceaux d’écorces qu’il tenait tout près de son nez.
En l’espace — et pour la durée — de quelques secondes, son expression parfaitement comblée et reconnaissante s’assombrit toutefois légèrement, lui arrachant au passage un court soupir. D’une lenteur toute calculée, il rangea la fiole à nouveau scellée à l’endroit qui lui était réservée puis il referma simplement le couvercle de la boîte toute entière, jusque là maintenu ouverte devant lui.
— Et bien, c’est juste dommage que tu ne puisses assister aux célébrations de la Chandeleur avec nous et profiter toi aussi des sauces que produirons ces charmantes épices.
Le commentaire avait été instinctif et sans doute égoïste, catalysant davantage son propre sentiment de manque que camouflant une intention de culpabiliser Priya pour ses absences. Par chance, un peu comme un orage s’achève lorsque ses nuages se sont asséchés, un éclat plus lumineux revint aussitôt aux prunelles de l’Irlandais. Il se resservit une bonne gorgée de café et posa simplement une paume ouverte sur le précieux caisson qui était désormais le sien, un peu comme pour se faire à l’idée ainsi que pour communiquer d’une façon plus tangible son appréciation de cette attention personnalisée.
— Alors Miss Chaffinch, quelle provenance aura donc ma prochaine carte postale ? questionna t-il avec une attitude mi-bravarde, mi-enthousiaste.
Si Priya avait adopté l’habitude de lui en envoyer une ou deux chaque année, pour lui raconter un peu son quotidien, celles-ci demeuraient chaque fois sans réponse. Peu littéraire lui-même, le chef demeurait convaincu que ses propres activités journalières — bien répétitives et ennuyeuses au final — ne pouvaient se comparer au merveilleux dépaysement que brossait élégamment chaque missive de l’écrivaine. Peut-être vivait-il un peu ce déracinement par procuration alors, gardant précieusement chaque billet postal rédigé par la belle dans un coin de son bureau.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Mer 4 Mar 2020 - 17:46
Au fil de vos discussions tu apprends plus de détails sur cette vie qui semblait si loin de ta portée il y a encore quelques semaines. Tu apprends donc des détails de la vie de ta famille, et des Donovan. Tu savais plus ou moins par les lettres de Dhan que Mercy travaillait beaucoup, c’est confirmé par son frère. Et d’ailleurs tu l’as à peine entraperçue, et pourtant tu as vécu pendant quelques jours dans la même maison qu’elle.
Mais voilà que tu réussis enfin à faire ouvrir son cadeau à Sebastian. Il semblait réticent au début, mais à voir son air émerveillé, tu devines que tu as fait mouche. Un grand sourire se dessine sur tes lèvres. Tu es heureuse que ça lui plaise parce que tu as mis du cœur à la tâche de dénicher chaque épice. « This is an amazing gift. » Les mains autour de ta tasse fumante, tu regardes Baz alors que tu bois. «I love it, c’est… ” C’est ? « Je suis contente que ça te plaise. » C’est la vérité, d’ailleurs ça se voit très bien à tes expressions faciales. Peut être même que la beauté de Noël, c’est justement de pouvoir faire plaisir à ses proches. C’est peut être ça le vrai cadeau. Sauf que le cuisinier voit forcément la demi-teinte. Tu vois l’ombre qui passe sur son visage, et le geste qui referme la boite en bois, est las. « Et bien c’est juste dommage que tu ne puisses assister aux célébrations de la Chandeleur avec nous et profiter toi aussi des sauces que produirons ces charmantes épices. » Tu as du mal à retenir ton sourire espiègle derrière ta tasse. Cependant tu comprends mieux pourquoi ce léger changement dans son comportement. Retenir le secret que tu retiens depuis que tu es arrivée. Quelle démarche adopter ? Tu ne peux nier que ça t’amuse quand même de ne rien dire. Sebastian a l’air de réellement penser ce qu’il vient de dire. C’est vrai que ça fait longtemps que tu n’as pas partager de fête occidentale aussi simple que la chandeleur. Voilà quelque chose que tu avais fini par ranger au placard des plus tard, alors qu’aujourd’hui c’est dans celui des demains. « Tu fais toujours tes fameuses crêpes ? » Voilà qui dévie un peu le sujet. Peut-être même que tu pourrais demander à ce qu’il t’en face ? Il n’a jamais été du genre à se faire prier pour ce genre de chose. C’est clair qu’en terme de cuisine il s’y connait bien plus que toi, non pas que tu ne saches pas cuisiner. Tu aimes le faire, mais tu en as peu eu l’occasion. Tu n’as pas toujours eu de cuisine à disposition, et quand c’était le cas, c’était très local, loin de la culture anglaise, ou encore écossaise… Mais tu as appris des choses. A travailler avec d’autres matières premières et épices. C’est aussi comme ça que tu t’es rendue compte que la cuisine était une partie très importante de la culture locale d’un lieu. C’est un morceau d’histoire, de relations humaines à elle seule. D’ailleurs dans une de tes dernières nouvelles tu y as consacré de long passage, étant donné la place proéminente et polémique que prennent la préparation des plats dans les différentes régions du Nepal. « Alors Miss Chaffinch, quelle provenance aura donc ma prochaine carte postale ? » Les fameuses cartes, c’est vrai qu’en tant qu’écrivaine ton moyen de communication de prédilection reste encore de coucher les mots sur le papier. Tu essaies d’en envoyé régulièrement, et tu as appris avec les années que si certaines personnes aiment mener une correspondance assidue ce n’était pas le cas de tout le monde. Les hiboux à l’intention de Sebastian Donovan restaient toujours sans réponse. Avec les années ça c’était transformé en une espèce de blague entre vous, où tu lui disais que si un jour tu recevais une lettre de sa part, tu t’inquiéterais qu’il se soit passer quelque chose de grave. « D’Inverness. » Sourire énigmatique aux lèvres il t’a fallu un instant pour prendre la décision de tout avouer finalement. « Il se pourrait même que j’écrive depuis cette cuisine, plus besoin de hiboux. » C’était trop tentant puisqu’il t’a demandé la destination, tu lui as même donné la ville exactement. Tasse de café finie tu la poses sur le comptoir en guettant la réaction de Monsieur Donovan.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Sam 14 Mar 2020 - 18:16
Suite à ce faux-grief gastronomique — aux teintes nostalgiques un peu plus amères que Baz ne l’aurait souhaité — l’expression espiègle qu’avait adopté Priya comptait pour beaucoup, bien davantage d’ailleurs que le court instant de silence qui s’en suivit. À aucun moment l’éclat du regard de l’indo-anglaise n’avait faiblit, puis on pouvait aisément deviner que derrière cette tasse de porcelaine se cachait un sourire toujours contagieux.
Pour cela, pour cette attitude précise où les doléances des autres ne parvenaient jamais à affecter sa confiance ou son humeur, l’aîné Donovan ne pouvait qu’admirer la demoiselle un peu plus à chaque fois. Il aurait d’ailleurs été imprudent de croire qu’il s’agissait là d’un égocentrisme mal placé ou d’une insensibilité de la part de l’écrivaine, parce que c’était bien plutôt une délicatesse que de ne pas laisser la conversation s’enliser dans les contrariétés ou regrets bien arbitraires.
« Tu fais toujours tes fameuses crêpes ? »
Mieux encore, la belle ne perdait jamais le Nord — ni le contrôle — et savais exactement comment mettre à profit cette imagination — et autres imageries — que son esprit restituait et élaborait avec aise. L’irlandais se contenta de lui servir une petite expression de défi pour toute réponse, bien conscient que sa recette personnelle s’était déjà retrouvé au coeur d’une courte nouvelle de Priya : « L’habit ne fait pas le plat », à propos d’un moine Tibétain chargé d’entretenir les jardins désaffectés d'un temple en pleine période de sécheresse. Grâce aux grains de ses plantations, le bouddhiste parvenait à produire une farine qui donnait du corps à ses galettes, alors mi-crêpes et mi-pancake, exactement comme celles de Sebastian. Un hasard ? Le trentenaire se plaisait à croire que non. D'ailleurs, peut-être bien que sa prochaine correspondance lui raconterait l’histoire de miettes de sablés anglais, abandonnés tout au long d'un chemin Écossais ?
« D’Inverness. »
Le cuisinier ne put faire autrement que de laisser un souffle amusé lui échapper.
— Yeah right. réagit-il vraiment tout bas, étouffant une pointe d’ironie au moyen d’une nouvelle gorgée de café.
Certes, la blague était presque trop facile dans son contexte pour être tout bonnement évité, la Miss Chaffinch sachant très bien que si Baz n’en viendrait jamais à les réclamer, c’était pourtant ces trois petites syllabes là qu’il lui plaisait d’entendre ; celles qui conduisait à la maison.
« Il se pourrait même que j’écrive depuis cette cuisine, plus besoin de hiboux. »
Si l’expression bien énigmatique de la demoiselle ne laissait pas entendre à une moquerie à ses dépends, il n’en demeurait pas moins que cette réponse flirtait dangereusement avec les sentiments de moins en moins opaques de l’ex-Gryffondor. Le silence entre eux se prolongea, assez longtemps du moins pour que le chef n’en vienne à poser sa tasse presque vide sur la desserte et ce, sans que ses prunelles sombres ne se détache de son invitée.
— You’re joking ? questionna t-il finalement d’un ton aussi intrigué qu’inexplicablement défensif. Non parce que si tu me mène en bateau sur ce compte-là, je t’avertis, j’appelle un elfe de maison pour qu'il te déporte illico et si tu n’as pas déjà eu le déplaisir de transplaner avec eux, crois-en mon expérience, les aéroports blindés c’est une petite partie de plaisir en comparaison...
C’est un peu pour ce genre de réaction et de réplique qu’on pouvait aisément établir un lien entre Sebastian et Mercy, pour cette offensive un rien sérieuse lorsqu’il était question de principes auxquels ils tenaient, ou tel que dans ce cas-ci, d’âmes auxquelles ils étaient attachés. Ce petit excès d’attitude du dimanche étant toutefois davantage l’apanage de sa frangine, le trentenaire recouvra bien vite une intonation — et même une posture — plus conciliante. L’idée continuait ainsi de faire tranquillement son bout de chemin dans l'esprit de l'ancien Wright, entrainant dans son sillage une bonne dizaine de questions de nature variée, quoiqu’une seule importait vraiment.
— T’es sérieuse ? Tu ne repars pas cette fois ?
L’expectative pouvait se lire sur son visage à défaut d’être véritablement percevable dans sa voix et bien vite, le chef eut le réflexe de joindre ses mains devant lui sur la table de bois verni, une conduite inconsciente qui s’associait chez-lui à une écoute attentive.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Lun 16 Mar 2020 - 18:36
« Yeah right. » Il n'a pas l'air de te croire. Ca te fait sourire. Il croit que tu lui racontes des craques. En même temps, ça fait 9 ans que tu es partie, que tu as laissé derrière cette vie à laquelle tu te raccroches aujourd'hui. Il fallait bien que ça arrive non ? Tu ne pouvais pas faire ça toute ta vie, cependant, il faut le dire, tu n'as prévenu personne. Alors oui c'est sans doute inattendu... Tu n'as pas besoin d'en rajouter, car avec ton sourire énigmatique, il semble perdu et renchéri tout seul. « You’re joking ? Non parce que si tu me mène en bateau sur ce compte-là, je t’avertis, j’appelle un elfe de maison pour qu'il te déporte illico et si tu n’as pas déjà eu le déplaisir de transplaner avec eux, crois-en mon expérience, les aéroports blindés c’est une petite partie de plaisir en comparaison... » Tu lâches un léger rire. Serais tu attendries par son attitude ? Peut être un peu. Au moins tu es contente qu'il y ait une réaction. Voilà donc que tu as droit à des menaces, au moins, il a envie que ça soit vrai, que tu ne sois pas entrain de lui mentir. Tu vois tout le process de réflexion et de doute sur son visage. Il a envie de te croire, mais il ne sait pas si il peut le faire. « T’es sérieuse ? Tu ne repars pas cette fois ? » Tu gardes ton air énigmatique, un léger sourire qui courbe tes lèvres. Tu ne peux pas le torturer indéfiniment si ? Non, ce n'est pas ton genre... « Je ne repars pas. » Tu le quittes un instant des yeux pour chercher dans la poche de ta veste une espèce de carte aux couleurs des Pokeby , qui est en fait la preuve par A+B que tu es bien étudiante à Hungcalf. « Tu as devant toi Priyadarshini Chaffinch élève de cinquième année ! » Tu espères que ça va lui en boucher un coin, tu n'as pas vraiment de doute là dessus en fait. « Ca aide d'avoir un frère qui travaille à l'administration dans ce genre de cas. » Bien sûr que Dhan est dans le coup, il ne pouvait en être autrement. Sans Dhan ça aurait été dur de faire le nécessaire, tu n'étais pas au courant de tout, ni sur place. « J'ai même un appartement à moi maintenant, il a fallu presque attendre 32 ans pour que ça arrive... Tout arrive un jour non ? » Un brin d'ironie dans ta voix, mais il est clair que tu es heureuse, comment pourrait il en être autrement c'est toi qui a choisi d'être là. Tu regardes Baz et aimerait savoir à quoi il pense là tout de suite. Toi même il se trouve que tu as encore du mal à réaliser certain jour. Il te semble encore que tu vas bientôt sauter dans un avion. Et pourtant, le fait que tu n'es écrit que quelques pages dans une semaines devrait pourtant t'indiquer ce retour à la réalité. Le fait que tu vives encore pour une partie dans des cartons, et avec des meubles manquant. C'est une vraie installation en somme. « D'ailleurs si ça te dis, tu es invité à ma future pendaison de crémaillère. » Tu rajoutes encore une information à la chaîne...
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Sam 21 Mar 2020 - 23:31
Plus ou moins conscient d’afficher un air septique, il n’échappait toutefois pas à Baz que la situation bousculait certaines de ses appréhensions et autres espoirs. À ce stade, chaque nouvel élément présenté par Priya ajoutait une pierre à l’édifice de sa compréhension et le cuisinier était là pour les accueillir une à une, dans un sentiment encore neuf et incertain. Lorsque la jeune femme lui tendit sa carte estudantine aux couleurs de la maison des sorciers les plus créatifs, Baz marqua une pause pour en étudier les menus détails, dont une photo animée où le sourire de l’anglo-indienne volait décidément la vedette.
« Ca aide d'avoir un frère qui travaille à l'administration dans ce genre de cas. »
Les prunelles toujours accrochées à la présentation des informations institutionnelles de la cadette Chaffinch, le cuisinier n’entendit réellement que d’une oreille les inflexions enthousiastes de celle-ci à l’effet de posséder un toit rien qu’à elle, puis même d’y tenir une éventuelle pendaison de crémaillère où la présence de l’Irlandais était attendue.
— I’m gonna end him. lâche t-il simplement sur un ton en décalage avec son propos, soit dénué de toute trace d’agressivité. I can’t believe he didn’t told me.
Cette fois, une mince sourire semblait vouloir s’étirer sur le visage du cuisto. Évidemment, cette menace à l’intention de Dhan n’en était pas vraiment une et Sebastian comprenait déjà bien mieux le silence de son meilleur ami dans cette affaire que la décision même de reprendre un cursus universitaire à ce stade d’un cheminement déjà tapissé de réussites. Inutile de le nier, la fibre protectrice — et peut-être bien admirative ? — de l’ex-Wright lui criait presque de s’inquiéter de ce qu’il envisageait comme un repli ou une régression, lui qui avait accepté bien des années auparavant que la demoiselle se destinait à quelque chose de grandiose qu’il ne lui serait plus donné que qu’admirer de loin.
— But wait, what exactly are you going to study ? Sans vouloir se teinter d’un jugement pessimiste par son ton, la question suffisait sans doute à trahir les préoccupations du trentenaire. Shouldn't you be teaching others at this point ? ajouta t-il avant de lui tendre à nouveau son identifiant Hungcalfien.
À ce stade, si l’expression sur le visage de Baz n’était pas celle qu’aurais attendue ou souhaité Shini, il n’en demeurait pas moins que cette dernière interrogation lui avait été servie avec une ration d’adoration qu’il aurait été cruel de démentir. Malgré que le présent secrétaire de l’établissement fut son confident de longue date, l’ainé Donovan ne se trouvait absolument pas au fait des restrictions à l’embauche pour un titre professoral et à ses yeux, le curriculum vitae des réalisations de la belle suffisait déjà largement à lui garantir la considération pour un tel poste. Soucieux tout de même de ne pas paraître critique de choix qui ne lui appartenait absolument pas, Sebastian se secoua un peu — et même physiquement — avant de retourner à la tasse de café qu’il avait délaissé.
— Enfin oui, oui bien sûr, il me ferra plaisir d’y être ! Retrouvant finalement un ton plus joueur, il éleva un sourcil avant de porter le breuvage désormais tiède à ses lèvres, quoique sans jamais les laisser s’y tremper. Hold on young lady, was I ever «not» going to be invited ? dit-il en mimant d’être offusqué par ce qui devait relever d’une évidence entre eux.
Après tout, combien d'autres surprises l'attendait encore au détour, if any ?
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Mer 25 Mar 2020 - 13:29
Voilà, la bombe est lâchée. Tu as même un peu mouillé Dhan dans cette histoire. Oui, malgré lui il peut s'attirer les foudres de son meilleur ami. C'est vrai que tu peu stoujours compter sur ton frère pour garder un secret, il est loin d'être un adepte des ragots, donc une vraie tombe. « I’m gonna end him. I can’t believe he didn’t told me. » Tu souris délicieusement amusée. Voilà le genre de réaction que tu attendais. C'est loin d'être de la méchanceté, mais tu aurais été déçue de le laisser de marbre. « Je voulais t'apprendre la nouvelle par moi même ! » C'est une bonne raison non ? Bien sûr ce n'est pas comme l'annonce de Gabriel à Marie, mais peu importe. « Tu sais bien que si on demande à Dhan de ne rien dire... » Sebastian connait bien ton frère, alors il ne sera pas surpris que ce dernier n'ait pas trahi ton secret.
Mais par contre ce qui semble plus le perturber c'est que tu sois étudiante. « But wait, what exactly are you going to study ? Shouldn't you be teaching others at this point » Tu es flattée que Baz te croit capable d'enseigner. Mais la vérité est toute autre: tu n'as pas de diplôme, et tu ne t'en sens pas encore les compétence. Alors le retour à l'école était sans aucun doute nécessaire. « Tu surestimes mes capacités, my dear. » Voilà que tu récupères ta carte. Tu y jettes un coup d'oeil toi aussi. « Je suis en cursus lettre et civilisations magiques... » Tu sens déjà que Baz va poser davantage de questions alors tu le devances: « Ce n'est pas parce que j'écris des livres parce que je sais tout sur le sujet pas vrai ? » Question rhétorique bien entendu tu n'attends pas de réponse. « Si je veux un jour devenir prof titulaire, je dois avoir un diplôme... Peut être qu'un jour on sera même collègue ! » Tous les deux faisant partis du fait du personnel de Hungcalf. Tu souris à l'Irlandais. Voilà presque tout est dit. Toutes les nouveautés dans ta vie du moins. Ca fait sans doute beaucoup de choses d'un coup. Il est clair qu'à voir sa tête qu'il ne s'attendait pas à ce genre de révélation. Ca fait des années que tu es partie, et tu n'as jamais fait signe de vouloir revenir. Pourtant tu y as souvent pensé pendant ces années. La solitude t'as pesée à mainte reprise...
Aujourd'hui c'est dans une grande maison que tu es seule. La donne est somme toute complètement différente. Mais tu comptes à ce qu'il y ait plus d'animation, et puisque les principaux intéressés semblent partant, que même Alex s'est proposée à t'aider à organiser une petite fête. Dans les principaux intéressés il y a d'ailleurs Sebastian. « Enfin oui, oui bien sûr, il me ferra plaisir d’y être !» Si il semblait songeur jusque là, il a retrouvé le sourire. « Hold on young lady, was I ever «not» going to be invited ? » Son ton d'acteur offusqué te fais rire. ça et le "Hold on young lady". Ca te fait penser à ton père, aux expressions toutes faites qu'il te sortait quand tu étais petite pour te réprimander. « Bien sûr que tu allais être invité ! » Comment le contraire pourrait être envisageable ? A vrai dire tu n'as pensé à faire une pendaison de crémaillère que parce que Alex t'as soumis l'idée, mais maintenant tu es convaincue que c'est la chose à faire. « Maintenant que je suis revenue tu vas être obligé de me supporter de nouveau tu sais ? » Comme si tu étais encore la petite soeur collante et très présente de ton frère, mais les choses ont bien changé depuis ce temps là. « En plus je suis sûre que la maison te plaira beaucoup ! J'ai réussi à trouver un jardin assez grand... Il y a un chêne imposant, ce n'est pas un parc non plus, mais disons que y'a du potentiel. » Tu lui avoues tout cela avec un sourire. Ce n'est pas comme si vous n'en aviez pas maintes fois parlé.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Sam 18 Avr 2020 - 9:02
« Tu sais bien que si on demande à Dhan de ne rien dire... »
Sebastian n’avait évidemment rien eu de bon — ni de mauvais d’ailleurs — à ajouter concernant la confiance qu’il était légitime d’accorder à son meilleur ami au sujet de sa discrétion. Dhan n’était pas exactement homme à apprécier de voir son nom noircir les lignes de tabloïd tel que Le Chineur et par conséquent, était très pragmatique dans ses choix pour ce que certains qualifierait de «bavardages». Toujours est-il que s’il ne comptait pas lui faire critique de ce secret bien gardé, un faux-reproche tout juste salé risquait bien d’échapper aux lèvres de l’irlandais à un moment ou un autre, ne serais-ce que entretenir la capacité du secrétaire à répliquer de façon toujours plus flegmatique — et parfois même épicée — aux commentaires bigarrés de sa clientèle estudiantine.
Il avait ensuite écouté la cadette Chaffinch lui expliquer que dans la mesure où elle souhaitait pouvoir un jour assortir ses ambitions professionnelles à celles de son frère aîné, il lui fallait d’abord se prémunir d’un parchemin bien particulier, le DEFI ; Doctorat Extrêmement Fastidieux et Intensif de Sorcellerie. Étrangement, l’humilité avec laquelle la demoiselle abordait ce manque de savoir et cette nécessité pour elle d’y pallier n’était pas sans surprendre le trentenaire, qui connaissait pourtant bien son penchant curieux d’ancienne Serdaigle, sans compter cet amour des bibliothèques — et de leur singulières connaissances — qu’elle partageait avec Dhan. Non, c’était plutôt qu’il lui prêtait sans doute une assurance bien plus grande en ses talents et aptitudes littéraires, elle qui ne semblait jamais douter du bien-fondé de ses projets et idées, voir simplement de sa prochaine destination, trouvant chaque fois la juste dose d’inspiration et de discipline pour mener à bien ce que beaucoup abandonnait en cours de route.
À la mention qu’ils partageraient peut-être un jour le titre de collègues, l’enthousiasme de Sebastian se dilua un peu, jusqu’à laisser son regard replonger momentanément au fond de sa tasse. Bien que la candeur de Priya fut assez touchante, il semblait évident aux yeux de l'ainé Donovan que les fonctions inhérentes à sa profession ne suffiraient jamais à faire de lui l’égal de la belle, les cuisines et l’enseignement relevant tout de même de deux sphères d’emploi largement différentes. Il se garda tout de même de souligner que ses chances de compter un certain spécialiste des Runes parmi ses confrères paraissait plus réaliste, l’offre récente d’Ilvermorny suffisant d’ailleurs à confirmer ce pronostic.
« En plus je suis sûre que la maison te plaira beaucoup ! J'ai réussi à trouver un jardin assez grand... Il y a un chêne imposant, ce n'est pas un parc non plus, mais disons que y'a du potentiel. »
L’allégresse de l’écrivaine à la mention du coin de paradis qui serait désormais son jardin suffit toutefois à chasser ces quelques ombres sur les pensées du cuisto. Ainsi, l’indo-anglaise planifiait vraiment de rester s’établir ici un moment, suffisamment pour investir dans un pied à terre dont le confort ne pouvait être négocié et le bonheur associé à cette transition se voulait contagieux. Tel qu’envisagé, la mention d’un potentiel potager suffit à éveiller la flamme du chef, qui avait tout de même consacré quelques années d’études à la Botanique en plus de posséder sa propre serre — de cultures essentiellement maraîchères — sur le campus.
— Ha ça ! D’ailleurs il faudra m’y faire penser, mais une fois que le printemps se sera décidé à nous revenir, j’aurai certainement quelques bons plants à t’offrir ! Les variétés de tomates et de poivrons ne sont pas ce qui manque aux aménagements horticoles d’Hungcalf… Après un vif coup d’oeil à la montre moldue — celle de son défunt père — qui ne quittait jamais son poignet, Baz eut une mimique contrariée. Hum, si je tiens à ce que ton cher frère ne révise pas désavantageusement mon contrat d’embauche, il va d’ailleurs falloir que j’attaque bientôt la préparation du prochain service. Après un simple tour du poignet qui renvoya lait, sucre, cannelle et cacao à leurs armoires respectives, il avança une main serviable vers la tasse de l’indo-anglaise, sans toutefois oser aussitôt la lui reprendre. N’hésite pas à m’envoyer un petit hibou quand tu auras arrêté une date pour cette pendaison de crémaillère, or better yet, repasse ici tout simplement, ça évitera qu’un autre parchemin finisse dans la mauvaise marmite. dit-il en offrant à la demoiselle un sourire aussi complice que vaguement découragé. It’s good to have you back Shini. conclua t-il finalement d’un ton plus posé, la nouvelle de ce retour ayant enfin fait un bout de chemin jusqu’à aller s’inscrire dans un espace plus serein de son esprit.
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Re: [terminé]La vie est une grande surprise + Priyian#1
Mar 21 Avr 2020 - 21:42
Tu as une maison maintenant. Tu es rentrée dans le cercle fermée des heureux propriétaires. Tu as ton chez toi, le premier, et tu en es assez fière. Il est clair que tu as eu un coup de coeur pour cet endroit. La déco n’était pas à ton goût, mais peu importe, tu as rapidement eu des idées pour la changer. Bien sûr ce n’est pas fini parce que tu as encore beaucoup de choses à faire. Tu vis dans les cartons encore. Mais tu sais que ça arrivera au bout à un moment et que tu trouveras ton compte. “Ha ça ! D’ailleurs il faudra m’y faire penser, mais une fois que le printemps se sera décidé à nous revenir, j’aurai certainement quelques bons plants à t’offrir ! Les variétés de tomates et de poivrons ne sont pas ce qui manque aux aménagements horticoles d’Hungcalf… ” Une lueur s’allume dans ton regard. Tu hoches la tête avec entrain. Mais déjà tu comprends bien vite qu’il va être temps pour toi de partir et de retourner vaquer à tes occupations. Tu es un peu déçue de ne pas pouvoir rester plus longtemps avec Sebastian. Les retrouvailles sont courtes hélas. Tu espères que vous aurez bientôt le temps de vous rattraper. “Hum, si je tiens à ce que ton cher frère ne révise pas désavantageusement mon contrat d’embauche, il va d’ailleurs falloir que j’attaque bientôt la préparation du prochain service. ” Comme si ton frère était capable de faire ça. Mais il faut bien une raison pour te pousser gentiment vers la porte. “Si un jour il fait ça, dis le moi j’irais lui botter le derrière.” Tu lui abandonnes ta tasse te mettant sur tes pieds dans un même mouvement. Tu as toujours le sourire aux lèvres, ce dernier ne t’as pas réellement quitté depuis que tu es arrivée dans la cuisine. “N’hésite pas à m’envoyer un petit hibou quand tu auras arrêté une date pour cette pendaison de crémaillère, or better yet, repasse ici tout simplement, ça évitera qu’un autre parchemin finisse dans la mauvaise marmite. ” Tu lâches un léger rire cristallin. “Tu dis ça mais je suis sûre que mes lettres vont te manquer !” Et puis tu sais très bien que ton petit hibou ne ferait pas une telle gaffe, après si on ne peut pas faire confiance à la personne qui reçoit la lettre. Sur tes pieds, tu attends que Sebastian en fasse de même pour passer tes bras autour de lui. Une étreinte en guise d’aurevoir. Rien de surprenant là dedans non ? “It’s good to have you back Shini.” Tu poses ton menton sur son épaule le temps de l’étreinte. Ca te fait du bien d’entendre ça. Parce que toi aussi tu le penses sincèrement. Sans doute aussi que ça te fait plaisir de savoir que tu as manqué aux personnes à qui tu tiens. “Toi aussi tu m’as manqué Baz.” Tu relâches ton étreinte, et tu reprends ton sac sur ton épaule. Tu commences à partir en marche arrière. “Je te tiens au courant ! Evite de faire tout crâmer c’est toi qui me nourrit en ce moment, je voudrais pas finir à l’infirmerie !” Un dernier sourire et tu t’éclipses abandonnant le bel Irlandais derrière toi à son travail.