- InvitéInvité
I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 17:14
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Ce week-end avait été tranquille, sans tensions. Et pour cause, mon frère n'était pas là. J'avais beau essayer de faire la fière, me complaire dans nos relations conflictuelles, c'était de plus en plus dur pour moi de voir que nous ne parvenions toujours pas à nous entendre. D'autant que ça n'allait pas mieux. J'avais l'impression de régresser. Je n'en disais rien, mais cela devenait pesant. A croire que j'avais gâché toutes mes chances d'aller mieux pour un bal. Avec l'absence de mon frère, je me rendais compte plus que jamais que, d'une certaine façon, passer mes nerfs sur lui était l'une des choses qui me permettaient de tenir le coup dans toutes cette galère. Je passais sur lui mon incapacité à aller mieux. Je m'en voulais, bien sûr, mais c'était tellement plus facile de me servir de toute la colère que je ressentais à son encontre depuis tant de temps... Il nous avait caché l'existence de Sky, alors qu'il était au courant, même si je lui avais pardonné à cause de la puissance de la réaction de notre demi-frère qui l'avait laissé dans une crise de panique suite à leur duel, j'avais supporté seule la mort d'Autumn - et en souffrais toujours , et puis il y avait eu son départ pour la France. Pour la rejoindre elleMeghan. Autant je pouvais comprendre qu'il ait une vie amoureuse - je ne pensais pas lui avoir un jour interdit cela - autant je ne comprenais pas qu'il l'ait choisie, elle. Elle qui avait beau être plus jeune que lui, m'avait toujours prise comme une souffre-douleur lorsqu'il n'était pas présent. Il méritait tellement mieux qu'une fille comme elle... songeai-je une fois de plus, ressassant tout ce qui me séparait de mon frère. Je secouai la tête, m'efforçant de tout chasser de mon esprit. Il n'était pas là, cela ne servait à rien de penser à lui encore une fois. Au lieu de ça, c'était l'heure de la promenade de Hope. Promenade que je ferai seule aujourd'hui, Holly passant la soirée avec Faolan chez Gabriel.
"Hope? Tu viens? C'est l'heure de la promenade!" appelai-je en faisant rouler mon fauteuil dans l'appartement. Entendant du bruit en provenance de la chambre de mon frère - et surtout, voyant la porte entrouverte, je m'approchai. "Il y a quelqu'un?" demandai-je d'une voix nerveuse en poussant légèrement la porte. Ca me mettait mal à l'aise de faire ça. A la fois parce que je ne savais pas qui était à l'intérieur, et aussi parce que depuis que j'étais en âge de raisonner, je n'étais jamais entrée dans la chambre de mon frère sans sa permission. Pour moi, c'était son espace, et c'était sacré, que nous soyons en froid ou pas. Heureusement, j'avais à peine entrouvert de cinq centimètres de plus qu'une tornade noire feu et blanche prenait appui sur mes genoux pour sortir de la chambre de mon frère. Par réflexe, je tendis le bras pour atteindre la poignée et refermer la porte avant de pivoter sur mes roues pour faire face à Hope. "Hope! C'est interdit d'entrer dans la chambre de Vic. Tu crois qu'il va dire quoi? Hein?" Je me rendis alors compte qu'elle tenait quelque chose dans la gueule et m'approchai d'elle pour le lui prendre. "Allez, donne. C'est quoi?" demandai-je en prenant le livre (cahier?). Je n'avais pas l'intention de le lire, bien sûr, mais il fallait bien que je sache ce que c'était pour le redonner à Vic en expliquant ce qu'il s'était passé. Du moins, c'était ainsi que je voyais les choses jusqu'à ce que je reconnaisse son écriture et que je vois mon nom mentionné. Curieuse malgré moi, je me retrouvais à lire quelques passages lorsque la porte de l'appartement s'ouvrit.
"Hope? Tu viens? C'est l'heure de la promenade!" appelai-je en faisant rouler mon fauteuil dans l'appartement. Entendant du bruit en provenance de la chambre de mon frère - et surtout, voyant la porte entrouverte, je m'approchai. "Il y a quelqu'un?" demandai-je d'une voix nerveuse en poussant légèrement la porte. Ca me mettait mal à l'aise de faire ça. A la fois parce que je ne savais pas qui était à l'intérieur, et aussi parce que depuis que j'étais en âge de raisonner, je n'étais jamais entrée dans la chambre de mon frère sans sa permission. Pour moi, c'était son espace, et c'était sacré, que nous soyons en froid ou pas. Heureusement, j'avais à peine entrouvert de cinq centimètres de plus qu'une tornade noire feu et blanche prenait appui sur mes genoux pour sortir de la chambre de mon frère. Par réflexe, je tendis le bras pour atteindre la poignée et refermer la porte avant de pivoter sur mes roues pour faire face à Hope. "Hope! C'est interdit d'entrer dans la chambre de Vic. Tu crois qu'il va dire quoi? Hein?" Je me rendis alors compte qu'elle tenait quelque chose dans la gueule et m'approchai d'elle pour le lui prendre. "Allez, donne. C'est quoi?" demandai-je en prenant le livre (cahier?). Je n'avais pas l'intention de le lire, bien sûr, mais il fallait bien que je sache ce que c'était pour le redonner à Vic en expliquant ce qu'il s'était passé. Du moins, c'était ainsi que je voyais les choses jusqu'à ce que je reconnaisse son écriture et que je vois mon nom mentionné. Curieuse malgré moi, je me retrouvais à lire quelques passages lorsque la porte de l'appartement s'ouvrit.
@victor de launay
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Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 17:44
J'avais passé un suuuuper week-end. Tout en couleur. Et bordel ça m'avait fait du bien. Bon, j'avoue, j'étais crevé. Parce qu'un décalage horaire de sept heures dans les lattes, ca voulait dire que si ici, on était en début de soirée, là-bas, on était parti hyper tard. Ou tôt. Ca dépend comment vous voyez les choses en vrai. Moi, je les vois simplement : j'étais revenu trop tôt, et j'aurais bien encore profité d'une journée de plus. La compagnie était tellement agréable...
Bref, lentement, et m'aidant avec les deux mains de cette rampe, je montais l'escalier jusqu'à l'appartement. Je n'avais pas beaucoup d'envie là directement : prendre mon téléphone, envoyer un message à Darcy pour lui dire que je serais frais pour la semaine prochaine reprendre du service au Styx, envoyer un nouveau message à Ymkje pour la remercier de ce cadeau merveilleux, boire un coup parce que ça ne me ferait pas de mal, et dormiiiiiir. Parce que la Thaïlande c'est cool, mais dormir allait m'aider.
Aussi, quand j'entrais dans l'appart', je me dirigeais vers le comptoir.
-"C'est moi. Je suis rentré !"
Probablement personne, mais sait-on jamais. Délaissant mon sac, ayant dépassé le couloir des chambres et arrivé dans la cuisine, je sortais un verre et y versait du whisky. Autant mettre la dose, je voulais que mon sommeil soit imperturbable. Mais portant le verre à mes lèvres, je m'arrêtais alors. Lentement, la scène se refaisait. La clé dans la porte, la porte qui se ferme, ma traversée de l'entrée et le passage à coté du couloir, le fauteuil de Grace, ses cheveux d'un blond magnifique, mon entrée dans la cuisine, la prise du verre, de la bouteille en lachant mon sac,... Pivotant alors, le verre toujours en main, je revenais vers le couloir, et venait m'accouder au coin du mur.
Doucement, je regardais le dos de ce fauteuil, ne réalisant pas encore tout. Non, dans ma fatigue, je repensais à tout. Et soupirant, buvant finalement qu'une gorgée de ce que j'avais prévu d'enfiler cul-sec, je déclarais :
-"Tu sais. Je comprend que tu me haïsses. Franchement. Et tu as surement raison, elle mérite mieux que moi. Mais Ymkje et moi, on sort ensemble. Et ça n'a rien à voir avec toi ou l'amitié que tu pourrais avoir avec ou quoi que ce soit. Je l'aime, je veux que tu respectes ça. Du reste, si tu veux t'en faire une amie, fais-le. J'ai aucune envie de lui dicter ce qu'elle doit faire ou non."
J'étais trop fatigué pour mettre des formes. Trop épuisé pour y mettre une quelconque émotion. C'était juste un fait. Sans colère, sans tristesse, sans amour, sans reproche. La seule chose qui pouvait peut-être en ressortir, si ce n'était la lassitude dûe à la fatigue, c'était peut-être une pointe de tristesse, eut égards à ce gouffre qui nous séparait.
Bref, lentement, et m'aidant avec les deux mains de cette rampe, je montais l'escalier jusqu'à l'appartement. Je n'avais pas beaucoup d'envie là directement : prendre mon téléphone, envoyer un message à Darcy pour lui dire que je serais frais pour la semaine prochaine reprendre du service au Styx, envoyer un nouveau message à Ymkje pour la remercier de ce cadeau merveilleux, boire un coup parce que ça ne me ferait pas de mal, et dormiiiiiir. Parce que la Thaïlande c'est cool, mais dormir allait m'aider.
Aussi, quand j'entrais dans l'appart', je me dirigeais vers le comptoir.
-"C'est moi. Je suis rentré !"
Probablement personne, mais sait-on jamais. Délaissant mon sac, ayant dépassé le couloir des chambres et arrivé dans la cuisine, je sortais un verre et y versait du whisky. Autant mettre la dose, je voulais que mon sommeil soit imperturbable. Mais portant le verre à mes lèvres, je m'arrêtais alors. Lentement, la scène se refaisait. La clé dans la porte, la porte qui se ferme, ma traversée de l'entrée et le passage à coté du couloir, le fauteuil de Grace, ses cheveux d'un blond magnifique, mon entrée dans la cuisine, la prise du verre, de la bouteille en lachant mon sac,... Pivotant alors, le verre toujours en main, je revenais vers le couloir, et venait m'accouder au coin du mur.
Doucement, je regardais le dos de ce fauteuil, ne réalisant pas encore tout. Non, dans ma fatigue, je repensais à tout. Et soupirant, buvant finalement qu'une gorgée de ce que j'avais prévu d'enfiler cul-sec, je déclarais :
-"Tu sais. Je comprend que tu me haïsses. Franchement. Et tu as surement raison, elle mérite mieux que moi. Mais Ymkje et moi, on sort ensemble. Et ça n'a rien à voir avec toi ou l'amitié que tu pourrais avoir avec ou quoi que ce soit. Je l'aime, je veux que tu respectes ça. Du reste, si tu veux t'en faire une amie, fais-le. J'ai aucune envie de lui dicter ce qu'elle doit faire ou non."
J'étais trop fatigué pour mettre des formes. Trop épuisé pour y mettre une quelconque émotion. C'était juste un fait. Sans colère, sans tristesse, sans amour, sans reproche. La seule chose qui pouvait peut-être en ressortir, si ce n'était la lassitude dûe à la fatigue, c'était peut-être une pointe de tristesse, eut égards à ce gouffre qui nous séparait.
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 20:30
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Je m'en voulais de rentrer ainsi dans l'intimité de mon frère. Je me dégoûtais de faire ça. Mais en même temps, j'étais incapable de détourner les yeux des mots que je lisais. C'était un carnet récent, dont la première entrée datait de l'été qu'il avait passé avec Meghan. De leur séparation, et des mots qu'elle avait pu avoir. Des mots qui, à mes yeux, résonnaient comme ceux que j'avais eu à son encontre concernant Ymkje. Mon ventre se serra d'une violente nausée. Jamais il ne pourrait me pardonner d'avoir dit ça. Ce n'était pas possible. Etait-ce à cause de cette p... de cette fille qu'il s'était ainsi éloigné de moi? Dire que, même en pensée, je n'étais pas capable de l'insulter "C'est moi. Je suis rentré !" Prise en faute, je refermai le carnet tandis que mon frère passait devant moi en tenue estivale comme s'il ne me voyait même pas. Les larmes que je retenais depuis que mon regard s'était posé sur ce journal intime qu'Hope était allée chercher. Je regardai le carnet sur mes genoux, envisageant de le laisser par terre et d'aller promener ma chienne, comme je l'avais initialement prévu, mais, déjà, mon frère revenait vers moi. Persuadée qu'il allait remarquer la couverture, je me préparai à me prendre une soufflante qui serait à moitié justifiée - pour une fois - mais il n'en fut rien.
"Tu sais. Je comprend que tu me haïsses. Franchement. Et tu as surement raison, elle mérite mieux que moi. Mais Ymkje et moi, on sort ensemble. Et ça n'a rien à voir avec toi ou l'amitié que tu pourrais avoir avec ou quoi que ce soit. Je l'aime, je veux que tu respectes ça. Du reste, si tu veux t'en faire une amie, fais-le. J'ai aucune envie de lui dicter ce qu'elle doit faire ou non." Le ton de mon frère me blessa plus qu'il ne m'avait blessé en actes ou en paroles depuis qu'il était parti rejoindre l'autre en France. Il n'y avait plus aucune émotion dans la voix de mon frère. Plus rien. J'ai tout perdu... Je ne suis plus rien pour lui. J'essuyai les larmes qui roulaient sur mes joues avant de prendre la parole en retour. "Je l'aime bien, Ymkje. Elle est pétillante. C'est un petit rayon de soleil. Et oui, j'ai envie d'être amie avec elle. Et je t'ai promis que je me mettrai pas entre vous et..." Je m'arrêtai pour essuyer une nouvelle larme qui perlait au coin de mon oeil gauche avant de poursuivre: "Et je suis désolée, pour le message au nouvel an. J'aurais pas dû dire ça. Ce n'est pas toi qui ne mérites pas Ymkje. C'est Meghan qui ne t'a jamais mérité." conclus-je en prenant le carnet dans ma main pour le tendre à mon frère. "Je... Je crois que c'est à toi."
Hormis le merci que je lui avais adressé lorsqu'on s'était arrêtés près de l'étang quelque mois plus tôt, lorsqu'enfin, il avait arrêté d'essayer et avait juste laissé entrevoir une faille, c'était sans doute la première fois depuis son retour que je lui parlais avec douceur. En même temps... J'avais des choses à me faire pardonner.
"Tu sais. Je comprend que tu me haïsses. Franchement. Et tu as surement raison, elle mérite mieux que moi. Mais Ymkje et moi, on sort ensemble. Et ça n'a rien à voir avec toi ou l'amitié que tu pourrais avoir avec ou quoi que ce soit. Je l'aime, je veux que tu respectes ça. Du reste, si tu veux t'en faire une amie, fais-le. J'ai aucune envie de lui dicter ce qu'elle doit faire ou non." Le ton de mon frère me blessa plus qu'il ne m'avait blessé en actes ou en paroles depuis qu'il était parti rejoindre l'autre en France. Il n'y avait plus aucune émotion dans la voix de mon frère. Plus rien. J'ai tout perdu... Je ne suis plus rien pour lui. J'essuyai les larmes qui roulaient sur mes joues avant de prendre la parole en retour. "Je l'aime bien, Ymkje. Elle est pétillante. C'est un petit rayon de soleil. Et oui, j'ai envie d'être amie avec elle. Et je t'ai promis que je me mettrai pas entre vous et..." Je m'arrêtai pour essuyer une nouvelle larme qui perlait au coin de mon oeil gauche avant de poursuivre: "Et je suis désolée, pour le message au nouvel an. J'aurais pas dû dire ça. Ce n'est pas toi qui ne mérites pas Ymkje. C'est Meghan qui ne t'a jamais mérité." conclus-je en prenant le carnet dans ma main pour le tendre à mon frère. "Je... Je crois que c'est à toi."
Hormis le merci que je lui avais adressé lorsqu'on s'était arrêtés près de l'étang quelque mois plus tôt, lorsqu'enfin, il avait arrêté d'essayer et avait juste laissé entrevoir une faille, c'était sans doute la première fois depuis son retour que je lui parlais avec douceur. En même temps... J'avais des choses à me faire pardonner.
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 21:51
Mes yeux avaient du mal. Vraiment du mal. Mais pas assez pour que je ne remarques pas ses larmes. Pourquoi elle pleurait maintenant ? Je ne comprenais pas.
"Je l'aime bien, Ymkje. Elle est pétillante. C'est un petit rayon de soleil. Et oui, j'ai envie d'être amie avec elle. Et je t'ai promis que je me mettrai pas entre vous et..."
Moi aussi, je l'aime bien. Plus que bien même. Et l'idée que ma soeur devienne l'amie de ma petite amie ne me dérangeait pas. Alors pourquoi des larmes ? Le verre se portait à mes lèvres alors que je ne coupais pas ma soeur, tentant de réfléchir.
"Et je suis désolée, pour le message au nouvel an. J'aurais pas dû dire ça. Ce n'est pas toi qui ne mérites pas Ymkje. C'est Meghan qui ne t'a jamais mérité."
Mauvais souvenir, je grimace, le verre quittant mes lèvres. Mais encore, ce n'est pas elle mon mauvais souvenir. Non, c'est Meghan. Un truc que j'essayerais presque de m'oublietter. Il parait qu'il existe un animal capable de faire ça : enlever les mauvais souvenirs. Je devrais peut-être réfléchir à ça un de ces quatre. Genre après 48h de sommeil.
-"C'est p'grave..." je baragouines, mes paupières se fermant presque toutes seules sous la fatigue.
"Je... Je crois que c'est à toi."
Quoi donc ? Je rouvre les yeux, prenant le carnet dans mes mains. Et mes yeux commencent à battre un peu plus, regardant l'objet sous les différentes coutures, mon visage se concentrant un peu plus, trouvant une énergie dans ces réserves insoupçonnées. Et me décollant du mur, je regardais mon journal intime. L'un d'entre eux en tout cas. Je déposais mon verre sur le comptoir.
-"C'est..."
La rune était là, mais abimée. Qu'est-ce que... Et pourquoi il était dans les mains de ma soeur ? Il devait être ... Ma tête tournant vers Grace, c'était l'évidence même. Même sa harpie n'avait pas des crocs ainsi. Une semi-vélane, c'était pas une vampire. Mais par contre, même ainsi ça n'expliquait pas comment ce truc était sorti de ma chambre. Et mes neuronnes n'arrivaient pas à se reconnecter ensemble.
Feuilletant le journal, l'encre apparaissait. Oui, bon, ça c'était limite logique, la rune était abimée. Comme si...
Mon regard dévia alors sur Hope. Putain !
-"J'ai besoin d'un verre de plus..."
La phrase était sortie toute seule. Mais j'attrapais pas le verre. J'attrapais la bouteille. Et doucement, j'allais vers le canapé. J'en revenais pas. JE N'EN REVENAIS PAS ! Je m'étais fait troller par un chien. Putain de sortilèges de merde de protection de brun. Super efficace, tu parles ! Jamais j'y aurais pensé putain ! Un clébard ! Et je m'échouais dessus, ma tête venant s'appuyer en arrière sur le dossier du canapé.
-"Grace..." Je regardais le plafond, tentant de mettre un minimum de sérieux dans ma voix. "Tu pleures parce que t'a lu mon journal, ou à cause de ce que tu as lu dedans ?"
Une chose était sûre : après ce week-end et au vu du nombre d'heures de sommeil en moins, j'avais pas la force de m'énerver. Brave bête, t'a choisi ton jour ah ouais pour foutre la merde entre moi et ma jumelle !
"Je l'aime bien, Ymkje. Elle est pétillante. C'est un petit rayon de soleil. Et oui, j'ai envie d'être amie avec elle. Et je t'ai promis que je me mettrai pas entre vous et..."
Moi aussi, je l'aime bien. Plus que bien même. Et l'idée que ma soeur devienne l'amie de ma petite amie ne me dérangeait pas. Alors pourquoi des larmes ? Le verre se portait à mes lèvres alors que je ne coupais pas ma soeur, tentant de réfléchir.
"Et je suis désolée, pour le message au nouvel an. J'aurais pas dû dire ça. Ce n'est pas toi qui ne mérites pas Ymkje. C'est Meghan qui ne t'a jamais mérité."
Mauvais souvenir, je grimace, le verre quittant mes lèvres. Mais encore, ce n'est pas elle mon mauvais souvenir. Non, c'est Meghan. Un truc que j'essayerais presque de m'oublietter. Il parait qu'il existe un animal capable de faire ça : enlever les mauvais souvenirs. Je devrais peut-être réfléchir à ça un de ces quatre. Genre après 48h de sommeil.
-"C'est p'grave..." je baragouines, mes paupières se fermant presque toutes seules sous la fatigue.
"Je... Je crois que c'est à toi."
Quoi donc ? Je rouvre les yeux, prenant le carnet dans mes mains. Et mes yeux commencent à battre un peu plus, regardant l'objet sous les différentes coutures, mon visage se concentrant un peu plus, trouvant une énergie dans ces réserves insoupçonnées. Et me décollant du mur, je regardais mon journal intime. L'un d'entre eux en tout cas. Je déposais mon verre sur le comptoir.
-"C'est..."
La rune était là, mais abimée. Qu'est-ce que... Et pourquoi il était dans les mains de ma soeur ? Il devait être ... Ma tête tournant vers Grace, c'était l'évidence même. Même sa harpie n'avait pas des crocs ainsi. Une semi-vélane, c'était pas une vampire. Mais par contre, même ainsi ça n'expliquait pas comment ce truc était sorti de ma chambre. Et mes neuronnes n'arrivaient pas à se reconnecter ensemble.
Feuilletant le journal, l'encre apparaissait. Oui, bon, ça c'était limite logique, la rune était abimée. Comme si...
Mon regard dévia alors sur Hope. Putain !
-"J'ai besoin d'un verre de plus..."
La phrase était sortie toute seule. Mais j'attrapais pas le verre. J'attrapais la bouteille. Et doucement, j'allais vers le canapé. J'en revenais pas. JE N'EN REVENAIS PAS ! Je m'étais fait troller par un chien. Putain de sortilèges de merde de protection de brun. Super efficace, tu parles ! Jamais j'y aurais pensé putain ! Un clébard ! Et je m'échouais dessus, ma tête venant s'appuyer en arrière sur le dossier du canapé.
-"Grace..." Je regardais le plafond, tentant de mettre un minimum de sérieux dans ma voix. "Tu pleures parce que t'a lu mon journal, ou à cause de ce que tu as lu dedans ?"
Une chose était sûre : après ce week-end et au vu du nombre d'heures de sommeil en moins, j'avais pas la force de m'énerver. Brave bête, t'a choisi ton jour ah ouais pour foutre la merde entre moi et ma jumelle !
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 22:05
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
"C'est p'grave..." "Si, ça l'est. Parce que je t'ai blessé. J'étais en colère, et j'ai employé les mêmes mots qu'elle, alors que je les pensais pas." répondis-je. Je n'avais plus envie de me battre avec lui. Je voulais retrouver mon frère, sans savoir comment. Etait-ce seulement possible? Ymkje semblait penser que oui. En tout cas, c'était ce qu'elle m'avait dit trois semaines plus tôt. "C'est..." Je gardai le silence, attendant l'explosion qui serait justifiée, clairement. Après tout, c'était à lui, et il devait certainement penser que j'avais brisé la promesse muette que je lui avais faite quelques treize ou quatorze ans plus tôt. J'attendai, le regard fixé sur lui tandis qu'il réalisait mon geste l'intervention de Hope. "La gronde pas!" dis-je, plus fort que je ne l'aurais voulu, avec appréhension. La chienne, comprenant qu'elle avait fait quelque chose de mal s'empressa de se faufiler pour se glisser dans ma chambre, à l'abri de l'ire de mon frère jumeau. Pourtant, il n'éleva pas la voix contre elle, à mon grand soulagement.
"J'ai besoin d'un verre de plus..." Bien qu'il fut bref. Avait-il donc besoin de se saouler pour réussir à supporter ma présence et me parler maintenant? Avais-je à ce point tout gâché entre lui et moi? Je le regardai s'éloigner vers le salon et le canapé et reniflai, restant bloquée dans le couloir, incapable de bouger, jusqu'à ce qu'il m'appelle. Alors, j'exerçai une pression sur les roues pour traverser l'appartement et me mettre face à lui, essayant de retenir les larmes qui voulaient encore couler. "Tu pleures parce que t'a lu mon journal, ou à cause de ce que tu as lu dedans ?" "Les deux." répondis-je en toute honnêteté, incapable de poursuivre plus sur le moment.
"J'ai besoin d'un verre de plus..." Bien qu'il fut bref. Avait-il donc besoin de se saouler pour réussir à supporter ma présence et me parler maintenant? Avais-je à ce point tout gâché entre lui et moi? Je le regardai s'éloigner vers le salon et le canapé et reniflai, restant bloquée dans le couloir, incapable de bouger, jusqu'à ce qu'il m'appelle. Alors, j'exerçai une pression sur les roues pour traverser l'appartement et me mettre face à lui, essayant de retenir les larmes qui voulaient encore couler. "Tu pleures parce que t'a lu mon journal, ou à cause de ce que tu as lu dedans ?" "Les deux." répondis-je en toute honnêteté, incapable de poursuivre plus sur le moment.
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 30 Jan 2020 - 23:01
Effort surhumain, je tentais de réfléchir. A trop de trucs, c'est sur. Beaucoup trop. Elle avait lu dans mon journal... Elle pleurait... J'avais quelque part envie d'éventrer le chien... Mais j'aimais bien ce sac à puces... Ymkje était magnifique... Meghan méritait de crever... J'étais dans la merde à la fac... Fallait que je refasse tout le schéma de pensée de ces fichus sorts... Darcy voulait organisé sa soirée... J'avais des tatouages et des runes à faire... Trop d'heures de sommeil en retard... Ymkje est magnifique, surtout ses yeux... Quoi, je l'ai déjà dit ?
"Les deux."
Ma tête revenait vers Grace, mes paupières clignant lentement. Et soupirant, je portais la bouteille à ma bouche pour boire une lampée. Le liquide me brulait presque l’œsophage, mais je ne sentais rien. Demain par contre, ou aujourd'hui, je ne sais plus trop, j'allais le sentir.
Et la bouteille se tendit vers ma jumelle, dans un signe "T'en veux ?" tout à fait explicite.
-"Je reviens de Thaïlande Grace... Tout ça..." Ma main passa en cercle devant mon visage plusieurs fois, "Tout ça, c'est le décalage horaire. Je crois que sur tout le week-end, j'ai dormi douze heures peut-être."
De vendredi quinze heures à maintenant, sans savoir vraiment ce qu'était ce maintenant, et avec sept heures de décalage horaire. Bref, j'étais shooté avec autant d'effet que si j'avais pris un des pires cocktails du Styx.
-"Scuse-moi du coup."
Une chose restait dans mon esprit : Pas tomber.
-"Tu sais quoi... On va jouer à un jeu. Tu vas voooiiir, c'est suuuper simple. On tire une carte et ensuite..." Regardant un coup autour de moi, je me rendais compte qu'en fait... J'avais pas de paquets de cartes... "Ou pas, j'ai pas de cartes. Bref, faisons sans les cartes, ca marche aussi. Je vais prendre les passages qui sont lisibles..." Merci Hope. "Et ensuite, tu me dis pourquoi tu pleures. Okay. Easy non..?"
Parce que j'étais las de cette dispute entre nous, et surtout, personne faisait pleurer ma soeur. Sauf moi. Et je voulais pas. Donc pas moi. Et.. Ouais, non, raisonnement stérile.
Ouvrant le carnet, je regardais la première entrée.
-"Oh ouais... je me souviens de celle-là..." ajoutais-je, la voix un peu trop enjouée.
---
07 août 2018
Je ne sais plus quoi faire. Meghan... elle m'a quitté, elle m'a dit des truc juste horrible à entendre. Ces mots, je crois que je ne les oublierais jamais : [i]"De toute façon, je suis trop bien pour toi"[i].
---
Connerie. J'avais souffert une fois de trop de cette situation, quand au début du mois, j'avais invité Ymkje à me rejoindre. Meghan, un jour, faudra vraiment qu'on, enfin non, que JE t'explique deux trois trucs à la vie. Connasse !
-"..." Regardant ma soeur, ma jumelle, mon tout à l'infini, j'attendais...
-"Grace ?"
"Les deux."
Ma tête revenait vers Grace, mes paupières clignant lentement. Et soupirant, je portais la bouteille à ma bouche pour boire une lampée. Le liquide me brulait presque l’œsophage, mais je ne sentais rien. Demain par contre, ou aujourd'hui, je ne sais plus trop, j'allais le sentir.
Et la bouteille se tendit vers ma jumelle, dans un signe "T'en veux ?" tout à fait explicite.
-"Je reviens de Thaïlande Grace... Tout ça..." Ma main passa en cercle devant mon visage plusieurs fois, "Tout ça, c'est le décalage horaire. Je crois que sur tout le week-end, j'ai dormi douze heures peut-être."
De vendredi quinze heures à maintenant, sans savoir vraiment ce qu'était ce maintenant, et avec sept heures de décalage horaire. Bref, j'étais shooté avec autant d'effet que si j'avais pris un des pires cocktails du Styx.
-"Scuse-moi du coup."
Une chose restait dans mon esprit : Pas tomber.
-"Tu sais quoi... On va jouer à un jeu. Tu vas voooiiir, c'est suuuper simple. On tire une carte et ensuite..." Regardant un coup autour de moi, je me rendais compte qu'en fait... J'avais pas de paquets de cartes... "Ou pas, j'ai pas de cartes. Bref, faisons sans les cartes, ca marche aussi. Je vais prendre les passages qui sont lisibles..." Merci Hope. "Et ensuite, tu me dis pourquoi tu pleures. Okay. Easy non..?"
Parce que j'étais las de cette dispute entre nous, et surtout, personne faisait pleurer ma soeur. Sauf moi. Et je voulais pas. Donc pas moi. Et.. Ouais, non, raisonnement stérile.
Ouvrant le carnet, je regardais la première entrée.
-"Oh ouais... je me souviens de celle-là..." ajoutais-je, la voix un peu trop enjouée.
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07 août 2018
Je ne sais plus quoi faire. Meghan... elle m'a quitté, elle m'a dit des truc juste horrible à entendre. Ces mots, je crois que je ne les oublierais jamais : [i]"De toute façon, je suis trop bien pour toi"[i].
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Connerie. J'avais souffert une fois de trop de cette situation, quand au début du mois, j'avais invité Ymkje à me rejoindre. Meghan, un jour, faudra vraiment qu'on, enfin non, que JE t'explique deux trois trucs à la vie. Connasse !
-"..." Regardant ma soeur, ma jumelle, mon tout à l'infini, j'attendais...
-"Grace ?"
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Ven 31 Jan 2020 - 9:53
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Tête baissée, je le regardai entre mes longs cils. Les mêmes que les siens, attendant cette tempête qui ne venait pas, ne sachant si je devais m'en réjouir ou non. "Je reviens de Thaïlande Grace... Tout ça... Tout ça, c'est le décalage horaire. Je crois que sur tout le week-end, j'ai dormi douze heures peut-être." En moi-même, je ne savais si je devais être soulagée ou non, mais je devinais que sans cette histoire de décalage horaire et de manque de sommeil, il aurait déjà hurlé. Une part de moi avait envie de repousser à plus tard cette conversation, pour qu'il soit en pleine possession de ses moyens, une autre de profiter de cette faiblesse pour essayer de construire un pont par dessus ce gouffre entre nous, un pont qui nous permettrait, au moins, de rétablir la communication. "Scuse-moi du coup." "Je.... Non, je comprends. Tu as raison. Ce n'est pas le bon moment. Je vais aller récupérer Hope et aller la promener. C'est ce que je m'apprêtais à faire quand elle est arrivée de ta chambre avec le carnet dans la gueule" et non pas entre les mains comme je m'apprêtais à le dire parce que, sur ce coup, j'avais un peu trop personnifié ma chienne. J'entrepris de faire faire demi-tour à mon fauteuil, la mort dans l'âme, partagée entre l'impression que c'était le mieux, d'attendre qu'il soit remis de son week-end et celle que ç'aurait été le meilleur moment.
J'étais en train d'essuyer une autre larme, parce que ça ne servait à rien de pleurer surmon notre sort lorsqu'il me rappela pour me proposer de jouer à un jeu d'une voix tellement ivre que j'en grinçai presque des dents. C'est de ma faute, s'il ne supporte plus d'être en ma présence sans boire. Si Holly était là, il ne serait pas en train de vider cette bouteille songeai-je, le dos encore tourné vers lui, les épaules secouées d'un sanglot tandis qu'il continuait à parler. "Ou pas, j'ai pas de cartes. Bref, faisons sans les cartes, ca marche aussi. Je vais prendre les passages qui sont lisibles... Et ensuite, tu me dis pourquoi tu pleures. Okay. Easy non..?" "Tu es sûr que c'est le bon moment? Pour toi? Je ne veux pas profiter de ta fatigue et du fait que tu es ivre pour qu'on essaye de discuter. Je n'ai pas vou..." commençai-je avant d'être interrompue. "Oh ouais... je me souviens de celle-là..." Je poussai un soupir. Nous allions avoir cette conversation maintenant, alors qu'il n'était pas en pleine possession de ses moyens.
Je gardai le silence tandis qu'il relisait, à haute voix, le premier passage. Le fait de l'entendre lire cette entrée dans le journal me serrait plus encore le coeur que de l'avoir lu en silence, et, de nouveau, les larmes se remirent à couler le long de mon visage tandis qu'il me regardait, en silence. "Grace ?" Réagissant, enfin, je secouai la tête. "Elle n'a jamais été trop bien pour toi. Elle ne t'a jamais mérité. Je n'ai pas compris ce que tu pouvais lui trouver. Elle était fausse. Elle se servait de toi. Mais j'aurais voulu qu'elle ne te brise pas le coeur. J'aurais... Voulu que tu puisses m'en parler, comme je t'avais parlé de Malcom et de la façon abrupte dont il m'a quittée. et... Et j'aurais dû être là, pour toi."
J'étais en train d'essuyer une autre larme, parce que ça ne servait à rien de pleurer sur
Je gardai le silence tandis qu'il relisait, à haute voix, le premier passage. Le fait de l'entendre lire cette entrée dans le journal me serrait plus encore le coeur que de l'avoir lu en silence, et, de nouveau, les larmes se remirent à couler le long de mon visage tandis qu'il me regardait, en silence. "Grace ?" Réagissant, enfin, je secouai la tête. "Elle n'a jamais été trop bien pour toi. Elle ne t'a jamais mérité. Je n'ai pas compris ce que tu pouvais lui trouver. Elle était fausse. Elle se servait de toi. Mais j'aurais voulu qu'elle ne te brise pas le coeur. J'aurais... Voulu que tu puisses m'en parler, comme je t'avais parlé de Malcom et de la façon abrupte dont il m'a quittée. et... Et j'aurais dû être là, pour toi."
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Ven 31 Jan 2020 - 17:58
J'étais pas ivre !
Juste crevé. Mais pas con non plus. Elle me parlait. Et elle pleurait. A cause de moi, ou d'elle, mais en tout cas, pas de rage. Et malgré mon état, je savais instinctivement que c'était le moment parfait du coup. Elle était en situation de faiblesse, une situation relativement difficile qui lui permettait d'entendre, de comprendre. Alors certes, quoi que je joues, même si je risquais de m'en prendre plein la gueule aussi, soit j'agissais comme le frère que je prétendais être, soit comme le premier des connards.
Du coup, non, je lui laisse pas trop le choix...
"Elle n'a jamais été trop bien pour toi. Elle ne t'a jamais mérité. Je n'ai pas compris ce que tu pouvais lui trouver. Elle était fausse. Elle se servait de toi. Mais j'aurais voulu qu'elle ne te brise pas le coeur. J'aurais... Voulu que tu puisses m'en parler, comme je t'avais parlé de Malcom et de la façon abrupte dont il m'a quittée. et... Et j'aurais dû être là, pour toi."
Mes yeux clignent lentement. Pas ivre, mais un peu trop pas clair. Buvant une nouvelle gorgée, je redeposais la bouteille. Mais dans le jeu initial, elle avait déjà dit quoi Ymkje sur les verres ? Y avait pas un truc avec la vérité ? Troooop loin tout ça.
-"J'essaye de le penser. En même temps, c'est ça ou Ymkje m'étouffe."
Alors je faisais un effort.
-"Meghan était importante. Vraiment. Mais ouais, c'était clairement unilatéral. Je le sais, j'en suis conscient."
J'hausse les épaules.
-"Bref..."
Je regardais l'entrée suivante. Ah, le retour... Sale période. Je me rappelais de la ballade à cheval comme si c'était hier. Autant que de la discussion avec Papa.
---
18 aout 2018
Je suis revenu chez les parents. Je me suis engeuler avec Papa, enfermé dans ma chambre. J'aimerais appeler Holly et Grace, mais je ne veux pas les déranger. En même temps, je sais ce que Grace va me dire.
XX aout 2018
J'ai dis à Grace que j'avais oublié son anniversaire. C'est faux, j'avais juste honte. La vérité, c'est que j'avais son cadeau. Deux mois que j'ai fait son portrait au crayon, ca m'a pris des heures, j'ai pas osé lui donné. Je... Je ne sais juste plus quoi faire.
---
-"Ouaaaaais, c'est vrai ça." Mon regard se porta sur Gracie. Et soupirant, il était peut-être temps de régler cette injustice. Mes mains refermèrent le journal en question, et la regardant fixement, mes yeux gagnèrent en intensité, et doucement je récitais une vieille litanie. Puis, rouvrant le journal, je sortais un morceau de parchemin incroyablement conservé -même de la bave d'Hope- et le tendait à ma soeur. Papier magique, il pouvait être plié de pleins de facon différentes, une fois déplié, il était impeccable, incroyablement neuf.
-"Désolé de t'avoir menti. Je savais juste pas comment te dire que..."
Pourquoi finir cette phrase ? Il y avait déjà trop d'émotions dans ma voix, trop d'émotions que je m'étais évertué à ensevellir sous un tas de préjugés idiots type "t'es un mec, tu dois être fort", alors je ravalais mes mots et les larmes qui perlaient au coin de mes yeux...
Juste crevé. Mais pas con non plus. Elle me parlait. Et elle pleurait. A cause de moi, ou d'elle, mais en tout cas, pas de rage. Et malgré mon état, je savais instinctivement que c'était le moment parfait du coup. Elle était en situation de faiblesse, une situation relativement difficile qui lui permettait d'entendre, de comprendre. Alors certes, quoi que je joues, même si je risquais de m'en prendre plein la gueule aussi, soit j'agissais comme le frère que je prétendais être, soit comme le premier des connards.
Du coup, non, je lui laisse pas trop le choix...
"Elle n'a jamais été trop bien pour toi. Elle ne t'a jamais mérité. Je n'ai pas compris ce que tu pouvais lui trouver. Elle était fausse. Elle se servait de toi. Mais j'aurais voulu qu'elle ne te brise pas le coeur. J'aurais... Voulu que tu puisses m'en parler, comme je t'avais parlé de Malcom et de la façon abrupte dont il m'a quittée. et... Et j'aurais dû être là, pour toi."
Mes yeux clignent lentement. Pas ivre, mais un peu trop pas clair. Buvant une nouvelle gorgée, je redeposais la bouteille. Mais dans le jeu initial, elle avait déjà dit quoi Ymkje sur les verres ? Y avait pas un truc avec la vérité ? Troooop loin tout ça.
-"J'essaye de le penser. En même temps, c'est ça ou Ymkje m'étouffe."
Alors je faisais un effort.
-"Meghan était importante. Vraiment. Mais ouais, c'était clairement unilatéral. Je le sais, j'en suis conscient."
J'hausse les épaules.
-"Bref..."
Je regardais l'entrée suivante. Ah, le retour... Sale période. Je me rappelais de la ballade à cheval comme si c'était hier. Autant que de la discussion avec Papa.
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18 aout 2018
Je suis revenu chez les parents. Je me suis engeuler avec Papa, enfermé dans ma chambre. J'aimerais appeler Holly et Grace, mais je ne veux pas les déranger. En même temps, je sais ce que Grace va me dire.
XX aout 2018
J'ai dis à Grace que j'avais oublié son anniversaire. C'est faux, j'avais juste honte. La vérité, c'est que j'avais son cadeau. Deux mois que j'ai fait son portrait au crayon, ca m'a pris des heures, j'ai pas osé lui donné. Je... Je ne sais juste plus quoi faire.
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-"Ouaaaaais, c'est vrai ça." Mon regard se porta sur Gracie. Et soupirant, il était peut-être temps de régler cette injustice. Mes mains refermèrent le journal en question, et la regardant fixement, mes yeux gagnèrent en intensité, et doucement je récitais une vieille litanie. Puis, rouvrant le journal, je sortais un morceau de parchemin incroyablement conservé -même de la bave d'Hope- et le tendait à ma soeur. Papier magique, il pouvait être plié de pleins de facon différentes, une fois déplié, il était impeccable, incroyablement neuf.
-"Désolé de t'avoir menti. Je savais juste pas comment te dire que..."
Pourquoi finir cette phrase ? Il y avait déjà trop d'émotions dans ma voix, trop d'émotions que je m'étais évertué à ensevellir sous un tas de préjugés idiots type "t'es un mec, tu dois être fort", alors je ravalais mes mots et les larmes qui perlaient au coin de mes yeux...
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 20 Fév 2020 - 19:57
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Pourquoi avait-il besoin de continuer à porter cette bouteille à ses lèvres ? Je le regardais faire. Mon coeur se brisant un peu plus à chaque gorgée. Une partie de moi avait envie de prendre la fuite, ne supportant pas cette vision. Mais, j'étais bien incapable de bouger. Incapable de rouler jusqu'à ma chambre, ou jusqu'à la porte d'entrée comme j'aurais dû le faire pour emmener Hope en promenade. Et pourtant, j'étais là à revenir avec mon frère jumeau sur des passages de son journal intime que je n'aurais jamais dû lire et encore moins avoir entre les mains. Je poussai un soupir tandis que ma réponse filtrait entre mes lèvres entre deux larmes concernant la première entrée du journal. Meghan était la première fille que mon frère avait aimée. N'allait-il pas prendre mal que je dise du mal d'elle ? A priori, pas ce soir. Grâce à l'alcool ? Sans doute. Je fus, en tout cas, soulagée lorsqu'il conclut d'un "Bref" Ca y était ? On en avait terminé avec ça ?
Apparemment pas, puisqu'il enchaîna avec son retour chez nos parents. Malgré moi, mes poings se serrèrent sur les roues de mon fauteuil. Je n'avais pas envie de reparler de ce moment qui avait signé la rupture définitive entre lui et moi. Il m'avait caché son retour, alors que nous étions les deux moitiés d'un même tout. Je détournai le regard, signe que je n'avais aucune envie de parler de cet événement. C'était une rare réaction de rejet à son encontre que je ne regrettais pas. Même si j'en regrettais chaque jour les conséquences. D'autant que c'était une preuve de plus qu'il m'avait menti. Il n'avait pas oublié notre anniversaire. Au fond, je m'en moquais, de ne pas avoir eu de cadeau, cette fois là. C'était plus le silence radio et le fait qu'il soit revenu sansme nous le dire à Holly et moi.
Mais je gardai le silence alors qu'il récitait une formule bizarre jusqu'à faire apparaître le fameux dessin de moi qu'il me tendit. Un dessin me représentant, pensive, un rien rêveuse. Je le pris, hésitante tandis que ma main se refermait un peu trop fort dessus. Sans doute aurait-il fini froissé s'il n'avait pas été protégé par un sortilège et je secouai la tête de gauche à droite avant de, finalement, rouvrir la bouche, malgré moi. "Ce n'est pas tant le fait que tu aies "oublié" notre anniversaire qui m'a mise en colère. C'est le fait que tu aies gardé le silence sur ton retour, comme si Holly et moi ne comptions pas. Tu n'aurais pas dû craindre notre réaction. On aurait été là pour te soutenir! Mais tu as douté. De quoi? De notre amour pour toi?" Ceci dit, peut-être lui avais-je donné raison de douter, avec ma réaction. Sans doute...
Apparemment pas, puisqu'il enchaîna avec son retour chez nos parents. Malgré moi, mes poings se serrèrent sur les roues de mon fauteuil. Je n'avais pas envie de reparler de ce moment qui avait signé la rupture définitive entre lui et moi. Il m'avait caché son retour, alors que nous étions les deux moitiés d'un même tout. Je détournai le regard, signe que je n'avais aucune envie de parler de cet événement. C'était une rare réaction de rejet à son encontre que je ne regrettais pas. Même si j'en regrettais chaque jour les conséquences. D'autant que c'était une preuve de plus qu'il m'avait menti. Il n'avait pas oublié notre anniversaire. Au fond, je m'en moquais, de ne pas avoir eu de cadeau, cette fois là. C'était plus le silence radio et le fait qu'il soit revenu sans
Mais je gardai le silence alors qu'il récitait une formule bizarre jusqu'à faire apparaître le fameux dessin de moi qu'il me tendit. Un dessin me représentant, pensive, un rien rêveuse. Je le pris, hésitante tandis que ma main se refermait un peu trop fort dessus. Sans doute aurait-il fini froissé s'il n'avait pas été protégé par un sortilège et je secouai la tête de gauche à droite avant de, finalement, rouvrir la bouche, malgré moi. "Ce n'est pas tant le fait que tu aies "oublié" notre anniversaire qui m'a mise en colère. C'est le fait que tu aies gardé le silence sur ton retour, comme si Holly et moi ne comptions pas. Tu n'aurais pas dû craindre notre réaction. On aurait été là pour te soutenir! Mais tu as douté. De quoi? De notre amour pour toi?" Ceci dit, peut-être lui avais-je donné raison de douter, avec ma réaction. Sans doute...
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mer 26 Fév 2020 - 21:54
-"Je ne croyais rien..."
Mon regard s'était vidé de toute expression, de toute émotion. Mes lèvres avaient laché ces mots presque comme si, repensant à ce moment de ma vie, mon âme était comme à l'époque : absente, hors du temps, du réel. Et déposant cette bouteille sur la table, mon regard venait se porter sur Grace. En l'instant, au fond de mes yeux, la fatigue avait comme disparue, tout comme l'état que je pouvais laisser paraitre de l'alcoolique. J'étais sérieux, incroyablement sincère et lucide pour quelqu'un qui était presque à coté de la plaque, déphasé littéralement.
-"Je n'avais juste envie de parler à personne..."
Je m'étais fait largué par l'une des personne que j'aimais le plus, après avoir enterré son frère. En revenant, j'avais affronté le courroux de mon père, les conséquences qu'avait eu mon attitude sur mes fiançailles, le déshonneur de notre nom et mon attitude de merde en tant que frère, jumeau et parrain.
-"J'avais honte Gracie..."
Une larme roula sur ma joue de cette vérité qui s'échappait de mes lèvres, tant elle me faisait mal. J'en étais libérée, mais pas moins blessé de l'avouer. J'avais honte de mes choix, et de la situation dans laquelle j'étais. J'étais pris dans cet espèce de tourbillon qui vous prend, vous attire tel un navire en son centre avant de vous engloutir dans le noir, le vide, le sombre, le chaos.
Revenant au journal, plus pour fuir moi-même cette émotion, je regardais l'entrée suivante, tournant les pages, en n'en loupant une pour arriver à la période de décembre 2018.
---
12 décembre 2018
Pour la potion, Agrippa m'a dit de choisir entre mes sœurs. J'ai pris Grace. C'est ma jumelle après tout. Même si nos relations ces derniers temps sont conflictuelles, j'ai le sentiment que notre jumelage sera la clé. Putain de potion de merde.
18 décembre 2018
Ça a marché. J'ai pas dormi depuis genre 19 jours, mais ça a marché. J'ai réussi avec l'aide de la directrice à isoler le gêne Vélane de la soeur, une potion d'essence de Vélanes. Genre, juste ça, c'est un exploit. Reste plus qu'à en runer le pouvoir dans les écailles d'occamy.
---
Je ne la lisais pas à voix haute.
-"Ça aussi, tu l'a lu..."
Il y avait presque une dose de désespoir dans ma voix. C'était presque plus ennuyant que les paragraphes précédants...
Mon regard s'était vidé de toute expression, de toute émotion. Mes lèvres avaient laché ces mots presque comme si, repensant à ce moment de ma vie, mon âme était comme à l'époque : absente, hors du temps, du réel. Et déposant cette bouteille sur la table, mon regard venait se porter sur Grace. En l'instant, au fond de mes yeux, la fatigue avait comme disparue, tout comme l'état que je pouvais laisser paraitre de l'alcoolique. J'étais sérieux, incroyablement sincère et lucide pour quelqu'un qui était presque à coté de la plaque, déphasé littéralement.
-"Je n'avais juste envie de parler à personne..."
Je m'étais fait largué par l'une des personne que j'aimais le plus, après avoir enterré son frère. En revenant, j'avais affronté le courroux de mon père, les conséquences qu'avait eu mon attitude sur mes fiançailles, le déshonneur de notre nom et mon attitude de merde en tant que frère, jumeau et parrain.
-"J'avais honte Gracie..."
Une larme roula sur ma joue de cette vérité qui s'échappait de mes lèvres, tant elle me faisait mal. J'en étais libérée, mais pas moins blessé de l'avouer. J'avais honte de mes choix, et de la situation dans laquelle j'étais. J'étais pris dans cet espèce de tourbillon qui vous prend, vous attire tel un navire en son centre avant de vous engloutir dans le noir, le vide, le sombre, le chaos.
Revenant au journal, plus pour fuir moi-même cette émotion, je regardais l'entrée suivante, tournant les pages, en n'en loupant une pour arriver à la période de décembre 2018.
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12 décembre 2018
Pour la potion, Agrippa m'a dit de choisir entre mes sœurs. J'ai pris Grace. C'est ma jumelle après tout. Même si nos relations ces derniers temps sont conflictuelles, j'ai le sentiment que notre jumelage sera la clé. Putain de potion de merde.
18 décembre 2018
Ça a marché. J'ai pas dormi depuis genre 19 jours, mais ça a marché. J'ai réussi avec l'aide de la directrice à isoler le gêne Vélane de la soeur, une potion d'essence de Vélanes. Genre, juste ça, c'est un exploit. Reste plus qu'à en runer le pouvoir dans les écailles d'occamy.
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Je ne la lisais pas à voix haute.
-"Ça aussi, tu l'a lu..."
Il y avait presque une dose de désespoir dans ma voix. C'était presque plus ennuyant que les paragraphes précédants...
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mar 24 Mar 2020 - 17:14
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Au fond de moi, je n'avais pas envie de poursuivre cette conversation. J'avais juste envie de lui demander de tirer un trait sur tout ça et d'essayer de repartir avec une ardoise blanche. Et pourtant, j'étais bien incapable de le dire à haute voix. A la place, il se justifiait. Disant qu'il n'avait envie de parler à personne, qu'il avait honte. Un sentiment, une envie que j'avais partagés quelques mois plus tôt. Et pourtant, j'avais été bien heureuse de la présence de Holly à mes côtés, ce jour là, à l'hôpital. Enfin... Heureuse n'était pas le mot. Disons plutôt que j'y avais puisé du réconfort. Et savoir que je n'aurais même pas pu apporter ça à mon frère jumeau me brisa encore un peu plus le coeur. Pourtant, désireuse de ne pas plus l'accabler, je choisis de ne pas dire ce que je ressentais à cet instant là. Autant garder ça pour moi. Il fallait, je le savais, faire des efforts. Même si ce n'était pas des plus simples. "Ça aussi, tu l'a lu..." "Lu quoi?" demandai-je, ne sachant pas à quoi il faisait référence, puisqu'il ne l'avait pas lu à voix haute. Effectivement, j'avais lu beaucoup de choses, mais comme je ne regardais pas vers lui, incapable de soutenir encore son regard, j'ignorais qu'il faisait référence au passage sur la potion d'essence de vélane. Une potion dont je n'avais pas compris l'utilité lorsque j'avais lu ce passage.
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mar 24 Mar 2020 - 22:26
Alors qu'elle me répondait, que j'étais moi-même génê, mon regard s'était porté sur les pages suivantes et sur l'entrée qui apparaissait du 03 janvier. La visite de Maman.
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03 janvier 2019
J'ai eu la visite de Maman. Elle m'a surpris. Et j'ignore comment, elle a su pour les collier. Elle a su ce que je projetais de faire, et j'ai vu sa vélane. Elle a tout pris, les écailles, le carnet, le bracelet de grand-mère, le pendentif, tout... Elle m'a expliqué pourquoi mais... merde. J'ai tellement bossé sur ce concours... Tout ce que je voulais au fond, c'était qu'on soit fier de moi. Que Grace soit fière de moi. Et être capable de la protéger, elle et tous les autres.
----
Doucement, j'expirais, refermant la bouteille d'alcool pour la déposer sur la table. Et attrapant dans ma poche une petite fiole et libérant son contenu, j'en buvais le contenu. L'impression fut désagréable, brûlante à l’œsophage, douloureuse pour l'esprit. Mais c'était le prix à payer pour me remettre d'aplomb, merci Darcy pour cette mixture. Et me penchant un instant, geignant un peu de douleur suite à la migraine, je respirais profondément plusieurs fois avant de finalement calmer et reprendre pleinement mes esprits.
Regardant le sol, mes paumes sur les cotés de mes mains, la vérité se dessina simplement sur mes lèvres.
-"Je sais même pas comment expliquer ça... Je sais même pas si je dois. J'imagine ce que tu te dis. Je devrais m'énerver que t'ai lu dans mon journal, que tu t'aies laissé tenté."
Et peut-être que je devrais au fond. Relevant ma tête vers elle, je continue alors :
-"J'ai pas envie. Ce qu'il y a dans ce journal, c'est le passé. Ce qui est fait est fait, et même si je voulais le changer, je ne pourrais pas. Et je ne le voudrais pas. On aime pas les gens parce qu'on veut qu'ils soient différents, on les aime pour ce qu'ils sont Grace. Et c'est mon cas... Je t'aime, parce que t'es ma soeur. T'es ma jumelle. Je suis pas revenu parce que tu es dans une chaise ou que ta colonne est brisée. Je suis revenu parce que j'ai failli te perdre."
Et ça, c'était grave. Dramatiquement grave. Parce qu'aussi puissant qu'aurait été ce collier que j'avais voulu faconner à l'époque, il n'aurait pas pu inverser le cours du temps. Parce qu'aussi puissant que soit la magie elle-même, elle ne peut pas tout réparer. Ou pas encore. Ou difficilement. En tout cas, je savais qu'il y avait toujours un prix, et que plus le gain était important, plus le prix était dur à payer.
-"J'ai fait de la magie noire. Sombre sous bien des aspects. Et Maman m'a arrêté avant que je n'aille trop loin. Si je suis parti, c'est parce qu'elle en a décidé ainsi, parce que c'était mieux. Elle connaissait Marc, un ami à elle qui recrutait plusieurs enchanteurs pour des missions d'aide. Alors elle a passé un marché avec moi : tout contre ça."
Et dans le tout, j'avais compris Même mes soeurs. Même mon filleul. Tout, pour tenter au fond de guérir un mal plus profond encore que mes envies de repousser les limites de la magie.
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03 janvier 2019
J'ai eu la visite de Maman. Elle m'a surpris. Et j'ignore comment, elle a su pour les collier. Elle a su ce que je projetais de faire, et j'ai vu sa vélane. Elle a tout pris, les écailles, le carnet, le bracelet de grand-mère, le pendentif, tout... Elle m'a expliqué pourquoi mais... merde. J'ai tellement bossé sur ce concours... Tout ce que je voulais au fond, c'était qu'on soit fier de moi. Que Grace soit fière de moi. Et être capable de la protéger, elle et tous les autres.
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Doucement, j'expirais, refermant la bouteille d'alcool pour la déposer sur la table. Et attrapant dans ma poche une petite fiole et libérant son contenu, j'en buvais le contenu. L'impression fut désagréable, brûlante à l’œsophage, douloureuse pour l'esprit. Mais c'était le prix à payer pour me remettre d'aplomb, merci Darcy pour cette mixture. Et me penchant un instant, geignant un peu de douleur suite à la migraine, je respirais profondément plusieurs fois avant de finalement calmer et reprendre pleinement mes esprits.
Regardant le sol, mes paumes sur les cotés de mes mains, la vérité se dessina simplement sur mes lèvres.
-"Je sais même pas comment expliquer ça... Je sais même pas si je dois. J'imagine ce que tu te dis. Je devrais m'énerver que t'ai lu dans mon journal, que tu t'aies laissé tenté."
Et peut-être que je devrais au fond. Relevant ma tête vers elle, je continue alors :
-"J'ai pas envie. Ce qu'il y a dans ce journal, c'est le passé. Ce qui est fait est fait, et même si je voulais le changer, je ne pourrais pas. Et je ne le voudrais pas. On aime pas les gens parce qu'on veut qu'ils soient différents, on les aime pour ce qu'ils sont Grace. Et c'est mon cas... Je t'aime, parce que t'es ma soeur. T'es ma jumelle. Je suis pas revenu parce que tu es dans une chaise ou que ta colonne est brisée. Je suis revenu parce que j'ai failli te perdre."
Et ça, c'était grave. Dramatiquement grave. Parce qu'aussi puissant qu'aurait été ce collier que j'avais voulu faconner à l'époque, il n'aurait pas pu inverser le cours du temps. Parce qu'aussi puissant que soit la magie elle-même, elle ne peut pas tout réparer. Ou pas encore. Ou difficilement. En tout cas, je savais qu'il y avait toujours un prix, et que plus le gain était important, plus le prix était dur à payer.
-"J'ai fait de la magie noire. Sombre sous bien des aspects. Et Maman m'a arrêté avant que je n'aille trop loin. Si je suis parti, c'est parce qu'elle en a décidé ainsi, parce que c'était mieux. Elle connaissait Marc, un ami à elle qui recrutait plusieurs enchanteurs pour des missions d'aide. Alors elle a passé un marché avec moi : tout contre ça."
Et dans le tout, j'avais compris Même mes soeurs. Même mon filleul. Tout, pour tenter au fond de guérir un mal plus profond encore que mes envies de repousser les limites de la magie.
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Dim 5 Avr 2020 - 15:58
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
"Je sais même pas comment expliquer ça... Je sais même pas si je dois. J'imagine ce que tu te dis. Je devrais m'énerver que t'ai lu dans mon journal, que tu t'aies laissé tenté." Je relevai timidement les yeux vers mon frère. En effet, je m'attendais à ce qu'il s'énerve. Etait-ce le moment où il allait le faire? La fin de cette trève pacifique pendant laquelle nous aurions brièvement pu parler calmement pour la première fois depuis... Tellement longtemps? Je me contentai de hocher la tête, attendant l'orage qui allait forcément finir par arriver. "J'ai pas envie. Ce qu'il y a dans ce journal, c'est le passé. Ce qui est fait est fait, et même si je voulais le changer, je ne pourrais pas. Et je ne le voudrais pas. On aime pas les gens parce qu'on veut qu'ils soient différents, on les aime pour ce qu'ils sont Grace. Et c'est mon cas... Je t'aime, parce que t'es ma soeur. T'es ma jumelle. Je suis pas revenu parce que tu es dans une chaise ou que ta colonne est brisée. Je suis revenu parce que j'ai failli te perdre."
Mais il ne s'énerva pas. Bien au contraire. Alors qu'il continuait à parler, les larmes recommencèrent à rouler le long de mes joues. Enfin, j'entendais ce dont j'avais besoin. Que s'il était revenu, ce n'était pas à cause de.... ça, ce fauteuil, mais parce que j'étais sa jumelle et qu'il m'aimait. Je reniflai légèrement avant de m'approcher un peu du canapé pour prendre sa main. Pourtant, je ne pris pas la parole, la gorge totalement nouée. A la place, je le laissai poursuivre, mettre la faute sur maman, même si elle avait eu des raisons de le faire. Si j'étais choquée d'apprendre qu'il avait fait de la magie noire, je ne fis aucun commentaire. C'était du passé, comme il l'avait dit plus tôt. Maman s'en était assurée. Et c'était tout ce qui importait: que mon frère si lumineux - bien qu'aussi timide que moi - ne sombre pas dans le côté obscur de la magie, même s'il étudiait les sciences occultes. mais... "Tout contre ça? Je ne comprends pas..." dis-je en toute honnêteté.
Mais il ne s'énerva pas. Bien au contraire. Alors qu'il continuait à parler, les larmes recommencèrent à rouler le long de mes joues. Enfin, j'entendais ce dont j'avais besoin. Que s'il était revenu, ce n'était pas à cause de.... ça, ce fauteuil, mais parce que j'étais sa jumelle et qu'il m'aimait. Je reniflai légèrement avant de m'approcher un peu du canapé pour prendre sa main. Pourtant, je ne pris pas la parole, la gorge totalement nouée. A la place, je le laissai poursuivre, mettre la faute sur maman, même si elle avait eu des raisons de le faire. Si j'étais choquée d'apprendre qu'il avait fait de la magie noire, je ne fis aucun commentaire. C'était du passé, comme il l'avait dit plus tôt. Maman s'en était assurée. Et c'était tout ce qui importait: que mon frère si lumineux - bien qu'aussi timide que moi - ne sombre pas dans le côté obscur de la magie, même s'il étudiait les sciences occultes. mais... "Tout contre ça? Je ne comprends pas..." dis-je en toute honnêteté.
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mar 7 Avr 2020 - 23:00
Certaines vérités sont profondément enfouies au cœur de nos âmes. On les cache dans l'espoir qu'elles n'apparaissent pas ou peu. Pour celles-ci, on se montre pudique. C'est une chose que je n'ai pratiquement jamais pu faire avec toi, comme si mon âme et la tienne était une seule et unique. A Poudlard, j'aurais pu tenter, tu lisais toujours en moi comme dans livre ouvert. Et puis... tout ça. Il y a eu tout ça. Je ne le voulais pas personnellement, mais je ne l'ai pas empêché pour autant. Je n'ai pas su, je n'ai jamais trouvé les bons mots. Ça semble différent ce soir.
Peut-être parce que ce soir, plus que beaucoup d'autres, j'ai réellement envie de partager ce nouveau bonheur qui inonde ma vie. Peut-être parce que j'ai besoin que tu saches tout. Et que tu l'acceptes.
Au fond, ton fauteuil, j'en ai rien à foutre. Je te préfère mille fois en fauteuil mais vivante que morte et dans un cercueil. Ils sont peu à le savoir, ma réaction quand j'ai eu cette lettre d'Holly et de Maman, m'annonçant cet accident. Mais aucun des deux courriers n'étaient encore là pour en témoigner...
"Tout contre ça? Je ne comprends pas..."
Je déglutissais, fuyant un instant ton regard, le posant sur le journal à défaut d'autres choses.
-"Elle acceptait que je vives ma vie, mon rêve à fond. C'est ce que j'ai fait. Je l'ai vécu à fond. Elle me l'a permis en me faisant rencontrer Marc et en faisant qu'il m’intègre à sa troupe comme membre à part entière. Mais ça m'a emmené loin de vous."
Par la force de choses, de la même manière que le Ballet du Bolchoï t'avait emmené loin d'ici. Pour vivre nos rêves, nous devions chacun partir de notre coté. Et j'ai appris tant de choses pendant mon périple. Vu tellement de merveilles et parfois d'autres choses sombres. En quelques mois, j'en avais appris plus qu'en cinq années à lire dans des bouquins.
-"Avant de partir, j'ai enchanté ton collier. Et le bracelet d'Holly. Pour garder un oeil sur vous."
Aveu qu'elle est la première à entendre.
-"Tu as peut-être du mal à le croire, mais le 19 juillet, je t'ai vu danser sur scène. Mais pas comme les gens à Moscou. Ta scène, pour moi, c'était le ciel, et tu évoluais parmi les étoiles."
Un sort astral, dur à réaliser, éprouvant pour la troupe que nous étions. Mais un souvenir gravé dans mon esprit à l'encre indélébile.
-"La vérité, c'est que j'avais besoin de cette distance, pour remettre de l'ordre dans ma vie. Parce que c'est moi qui avait déconné."
Bien qu'elle soit ma jumelle, et Holly ma soeur, j'avais juste besoin de solitude. De me retrouver avec moi-même, d'affronter mes démons et d'accepter mes erreurs.
-"Mais tout a un prix. Dès le début je le savais : le moment venu, je rentrerais, et accepterais de devenir Victor Arthur De Launay, avocat à la suite de notre père."
Personne ne savait dire au fond si l'accident de ma soeur avait précipité les choses, juste j'avais alors choisi de rentrer. Par contre, plusieurs de mes notes récentes ne resteraient probablement sans conséquences.
-"Voila ce que veut dire tout contre ça..."
J'avais échangé ma famille et de nombreuses années de ma vie où je suivrais une voie qui n'était pas la mienne, dans l'unique but de vivre mon propre rêve, au moins quelques mois.
Peut-être parce que ce soir, plus que beaucoup d'autres, j'ai réellement envie de partager ce nouveau bonheur qui inonde ma vie. Peut-être parce que j'ai besoin que tu saches tout. Et que tu l'acceptes.
Au fond, ton fauteuil, j'en ai rien à foutre. Je te préfère mille fois en fauteuil mais vivante que morte et dans un cercueil. Ils sont peu à le savoir, ma réaction quand j'ai eu cette lettre d'Holly et de Maman, m'annonçant cet accident. Mais aucun des deux courriers n'étaient encore là pour en témoigner...
"Tout contre ça? Je ne comprends pas..."
Je déglutissais, fuyant un instant ton regard, le posant sur le journal à défaut d'autres choses.
-"Elle acceptait que je vives ma vie, mon rêve à fond. C'est ce que j'ai fait. Je l'ai vécu à fond. Elle me l'a permis en me faisant rencontrer Marc et en faisant qu'il m’intègre à sa troupe comme membre à part entière. Mais ça m'a emmené loin de vous."
Par la force de choses, de la même manière que le Ballet du Bolchoï t'avait emmené loin d'ici. Pour vivre nos rêves, nous devions chacun partir de notre coté. Et j'ai appris tant de choses pendant mon périple. Vu tellement de merveilles et parfois d'autres choses sombres. En quelques mois, j'en avais appris plus qu'en cinq années à lire dans des bouquins.
-"Avant de partir, j'ai enchanté ton collier. Et le bracelet d'Holly. Pour garder un oeil sur vous."
Aveu qu'elle est la première à entendre.
-"Tu as peut-être du mal à le croire, mais le 19 juillet, je t'ai vu danser sur scène. Mais pas comme les gens à Moscou. Ta scène, pour moi, c'était le ciel, et tu évoluais parmi les étoiles."
Un sort astral, dur à réaliser, éprouvant pour la troupe que nous étions. Mais un souvenir gravé dans mon esprit à l'encre indélébile.
-"La vérité, c'est que j'avais besoin de cette distance, pour remettre de l'ordre dans ma vie. Parce que c'est moi qui avait déconné."
Bien qu'elle soit ma jumelle, et Holly ma soeur, j'avais juste besoin de solitude. De me retrouver avec moi-même, d'affronter mes démons et d'accepter mes erreurs.
-"Mais tout a un prix. Dès le début je le savais : le moment venu, je rentrerais, et accepterais de devenir Victor Arthur De Launay, avocat à la suite de notre père."
Personne ne savait dire au fond si l'accident de ma soeur avait précipité les choses, juste j'avais alors choisi de rentrer. Par contre, plusieurs de mes notes récentes ne resteraient probablement sans conséquences.
-"Voila ce que veut dire tout contre ça..."
J'avais échangé ma famille et de nombreuses années de ma vie où je suivrais une voie qui n'était pas la mienne, dans l'unique but de vivre mon propre rêve, au moins quelques mois.
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Lun 27 Avr 2020 - 23:54
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
"Elle acceptait que je vives ma vie, mon rêve à fond. C'est ce que j'ai fait. Je l'ai vécu à fond. Elle me l'a permis en me faisant rencontrer Marc et en faisant qu'il m’intègre à sa troupe comme membre à part entière. Mais ça m'a emmené loin de vous." Alors que j'écoutais mon frère m'expliquer ce qu'il voulait dire par ce que lui avait coûté le fait de choisir de vivre son rêve, mon sang se glaçait dans mes veines. "Tu veux dire que... C'est la faute de Mère si tu es parti, comme ça, du jour au lendemain?" demandai-je d'une voix hésitante. Pourtant, il y avait une chose que cela n'expliquait pas: "Mais... Tu as écrit à Holly! Pourquoi pas à moi?" questionnai-je à voix basse et lente. Comme si j'avais peur qu'il ne réponde. Comme si je pensais qu'en fait, c'était ma faute. D'une certaine façon, c'était le cas, un peu. Après tout, je lui faisais la tête depuis son départ cet été là pour les funerailles de Lucas. De mon côté, je n'y étais pas allée. Ce n'était pas que je n'aimais pas Lucas, c'était Meghan, le problème. Je ne l'avais jamais appréciée. Elle n'avait, de toute façon, jamais essayé de se faire apprécier par moi, bien au contraire. Gentille devant mon frère, insultante lorsque nous étions seules. Pas le genre de personnes que j'aimais fréquenter, même si avec Malcom.... Mais Malcom, c'était différent. Déjà, Malcom c'était un garçon.
"Avant de partir, j'ai enchanté ton collier. Et le bracelet d'Holly. Pour garder un oeil sur vous." Je fronçai les sourcils lorsqu'il parla du collier. Collier qui était toujours avec moi et "Tu as peut-être du mal à le croire, mais le 19 juillet, je t'ai vu danser sur scène. Mais pas comme les gens à Moscou. Ta scène, pour moi, c'était le ciel, et tu évoluais parmi les étoiles." "Que... Quoi? Attends... Tu... Tu pouvais me voir avec ce collier? Ca veut dire que..." Je piquai un fard à l'idée que mon frère ait pu me voir sous la douche, ou en train de m'habiller.
Mais il ne répondit pas immédiatement à mon interrogation semi-muette, préférant enchainer sur son ressenti. "La vérité, c'est que j'avais besoin de cette distance, pour remettre de l'ordre dans ma vie. Parce que c'est moi qui avait déconné." Un ressenti que j'avais besoin d'entendre, en même temps, et je ne cherchai donc pas à l'interrompre. Ca faisait du bien, cette discussion. Je ne pouvais que regretter que nous ne l'ayons pas eue avant. Mais en même temps. Aurais-je été capable de l'écouter, avant? Je n'en étais pas certaine. "Mais tout a un prix. Dès le début je le savais : le moment venu, je rentrerais, et accepterais de devenir Victor Arthur De Launay, avocat à la suite de notre père. Voila ce que veut dire tout contre ça..." Je fronçai de nouveau les sourcils. "Attends... Tu veux dire que maintenant que tu es rentré, à cause de mon accident, tu vas devoir troquer ce que tu voulais faire contre ce que Père veut que tu fasses?" demandai-je, outrée. "Je ne suis pas d'accord! Tu ne devrais pas troquer tes rêves contre autre chose alors qu'ils sont encore réalisables!"
"Avant de partir, j'ai enchanté ton collier. Et le bracelet d'Holly. Pour garder un oeil sur vous." Je fronçai les sourcils lorsqu'il parla du collier. Collier qui était toujours avec moi et "Tu as peut-être du mal à le croire, mais le 19 juillet, je t'ai vu danser sur scène. Mais pas comme les gens à Moscou. Ta scène, pour moi, c'était le ciel, et tu évoluais parmi les étoiles." "Que... Quoi? Attends... Tu... Tu pouvais me voir avec ce collier? Ca veut dire que..." Je piquai un fard à l'idée que mon frère ait pu me voir sous la douche, ou en train de m'habiller.
Mais il ne répondit pas immédiatement à mon interrogation semi-muette, préférant enchainer sur son ressenti. "La vérité, c'est que j'avais besoin de cette distance, pour remettre de l'ordre dans ma vie. Parce que c'est moi qui avait déconné." Un ressenti que j'avais besoin d'entendre, en même temps, et je ne cherchai donc pas à l'interrompre. Ca faisait du bien, cette discussion. Je ne pouvais que regretter que nous ne l'ayons pas eue avant. Mais en même temps. Aurais-je été capable de l'écouter, avant? Je n'en étais pas certaine. "Mais tout a un prix. Dès le début je le savais : le moment venu, je rentrerais, et accepterais de devenir Victor Arthur De Launay, avocat à la suite de notre père. Voila ce que veut dire tout contre ça..." Je fronçai de nouveau les sourcils. "Attends... Tu veux dire que maintenant que tu es rentré, à cause de mon accident, tu vas devoir troquer ce que tu voulais faire contre ce que Père veut que tu fasses?" demandai-je, outrée. "Je ne suis pas d'accord! Tu ne devrais pas troquer tes rêves contre autre chose alors qu'ils sont encore réalisables!"
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mar 28 Avr 2020 - 22:50
"Tu veux dire que... C'est la faute de Mère si tu es parti, comme ça, du jour au lendemain?"
-"Grace à elle plutôt..."
Parce que c'était ça. Par sa faute, sous sa volonté implacable, je m'étais rétamé à mon concours, alors elle avait fait un geste. Plutôt que de me laisser courir le monde à faire n'importe quoi, et de prendre le risque de me voir connaitre la même fin que Lucas, elle s'était débrouillé pour me trouver un mentor. La réalité était là.
"Mais... Tu as écrit à Holly! Pourquoi pas à moi?"
Question compliquée, réponse difficile. J'avais honte de celle-ci, mais la vérité était là : nous n'étions plus en bon termes. Et cette seule situation, tendue, non-désirée, pernicieuse, m'avait empêché de trouver la moindre façon de commencer une lettre. Comment l'aurais seulement entamée ? Une simple question qui s'était si souvent posée. Et je n'allais pas te jeter la pierre, parce que cette situation, je l'avais moi-même provoquée, et j'en étais conscient aujourd'hui.
"Que... Quoi? Attends... Tu... Tu pouvais me voir avec ce collier? Ca veut dire que..."
-"Oui."
Réponse sur un ton rêveur, je n'imagines pas les mêmes choses que toi, loin de là. Mon esprit est beaucoup plus centré sur les faits et non une hypothèse qu'aurait pu être ce moment. Je me rappelais simplement de la troupe, en cercle autour de moi, de l'énergie qu'il nous avait fallu pour rendre ça possible et surtout...
-"Tu étais là, nette, évoluant sur scene, aussi scintillante que le sont les étoiles là-bas."
Ma voix l'était tout autant. Et ce n'était pas faux de dire que cette réminescence de mon vécu, alimentant un patronus l'aurait rendu puissant, fort, au point que j'aurais plaint le détraqueur qui aurait pu lui faire face. Parce que mon regard pour ma soeur dansant avait toujours été le même : empreint d'une certaine fascination, d'un profond sentiment d'amour que seul un jumeau peut ressentir en réalité. Quelque chose de pur, de précieux, d'incroyablement... beau.
Ta révolte me rappela à la réalité, et je revenais du pays des souvenirs pour te regarder. Que répondre, alors que je t'entendais presque prête à prendre les armes pour moi ? Ma main déposa le journal près de moi, et mon autre chercha ta nuque, mon front venant un instant s'appuyer sur le tien, rompant la distance entre nous. Et lentement, je murmurais :
-"Calmes-toi..."
J'étais fatigué. Pas en état de mener ce genre de combat. Et puis, cette fatalité, c'était la deuxième fois en quelques jours que j'en parlais et j'arrivais à la même conclusion : j'étais prêt à l'accepter, enfin.
Te rendant ton espace, venant de nouveau m'échouer sur le fauteuil, dos aux cousins, je te regardais en ajoutant :
-"Ils m'ont laissé continuer cette année. Mais mes dernières notes risquent de ne pas plaire à Maman. J'ai eu 3 D Grace. Un en sciences po, un en défense contre les forces du mal, et un en sortilèges..."
Alors oui, c'était bizarre dit comme ça, parce que pour la première matière, j'avais toujours pris de l'avance dans mon travail en planchant sur les anciens syllabus d'Holly, et que les deux derniers étaient dans mes matières préférées, mais cette année n'étaient pas une réussite.
-"J'ai brossé des cours, eu des mauvaises notes, j'ai une petite copine... T'a rien à voir avec ce qui va se passer, mais je doute que Maman reste de marbre."
Je gardais le silence un instant. C'était pour moi une évidence qu'elle allait réagir.
-"Franchement, je vais t'avouer un truc. Si elle me laisse être avec Ymkje, je le ferais. Je reprendrais ce putain de cabinet..."
Mon regard était presque venu défier celui de ma jumelle d'un sérieux comme je n'en avais que peu. Parce que je l'étais. J'étais sérieux, autant qu'amoureux...
-"Grace à elle plutôt..."
Parce que c'était ça. Par sa faute, sous sa volonté implacable, je m'étais rétamé à mon concours, alors elle avait fait un geste. Plutôt que de me laisser courir le monde à faire n'importe quoi, et de prendre le risque de me voir connaitre la même fin que Lucas, elle s'était débrouillé pour me trouver un mentor. La réalité était là.
"Mais... Tu as écrit à Holly! Pourquoi pas à moi?"
Question compliquée, réponse difficile. J'avais honte de celle-ci, mais la vérité était là : nous n'étions plus en bon termes. Et cette seule situation, tendue, non-désirée, pernicieuse, m'avait empêché de trouver la moindre façon de commencer une lettre. Comment l'aurais seulement entamée ? Une simple question qui s'était si souvent posée. Et je n'allais pas te jeter la pierre, parce que cette situation, je l'avais moi-même provoquée, et j'en étais conscient aujourd'hui.
"Que... Quoi? Attends... Tu... Tu pouvais me voir avec ce collier? Ca veut dire que..."
-"Oui."
Réponse sur un ton rêveur, je n'imagines pas les mêmes choses que toi, loin de là. Mon esprit est beaucoup plus centré sur les faits et non une hypothèse qu'aurait pu être ce moment. Je me rappelais simplement de la troupe, en cercle autour de moi, de l'énergie qu'il nous avait fallu pour rendre ça possible et surtout...
-"Tu étais là, nette, évoluant sur scene, aussi scintillante que le sont les étoiles là-bas."
Ma voix l'était tout autant. Et ce n'était pas faux de dire que cette réminescence de mon vécu, alimentant un patronus l'aurait rendu puissant, fort, au point que j'aurais plaint le détraqueur qui aurait pu lui faire face. Parce que mon regard pour ma soeur dansant avait toujours été le même : empreint d'une certaine fascination, d'un profond sentiment d'amour que seul un jumeau peut ressentir en réalité. Quelque chose de pur, de précieux, d'incroyablement... beau.
Ta révolte me rappela à la réalité, et je revenais du pays des souvenirs pour te regarder. Que répondre, alors que je t'entendais presque prête à prendre les armes pour moi ? Ma main déposa le journal près de moi, et mon autre chercha ta nuque, mon front venant un instant s'appuyer sur le tien, rompant la distance entre nous. Et lentement, je murmurais :
-"Calmes-toi..."
J'étais fatigué. Pas en état de mener ce genre de combat. Et puis, cette fatalité, c'était la deuxième fois en quelques jours que j'en parlais et j'arrivais à la même conclusion : j'étais prêt à l'accepter, enfin.
Te rendant ton espace, venant de nouveau m'échouer sur le fauteuil, dos aux cousins, je te regardais en ajoutant :
-"Ils m'ont laissé continuer cette année. Mais mes dernières notes risquent de ne pas plaire à Maman. J'ai eu 3 D Grace. Un en sciences po, un en défense contre les forces du mal, et un en sortilèges..."
Alors oui, c'était bizarre dit comme ça, parce que pour la première matière, j'avais toujours pris de l'avance dans mon travail en planchant sur les anciens syllabus d'Holly, et que les deux derniers étaient dans mes matières préférées, mais cette année n'étaient pas une réussite.
-"J'ai brossé des cours, eu des mauvaises notes, j'ai une petite copine... T'a rien à voir avec ce qui va se passer, mais je doute que Maman reste de marbre."
Je gardais le silence un instant. C'était pour moi une évidence qu'elle allait réagir.
-"Franchement, je vais t'avouer un truc. Si elle me laisse être avec Ymkje, je le ferais. Je reprendrais ce putain de cabinet..."
Mon regard était presque venu défier celui de ma jumelle d'un sérieux comme je n'en avais que peu. Parce que je l'étais. J'étais sérieux, autant qu'amoureux...
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mar 9 Juin 2020 - 23:06
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
"Grace à elle plutôt..."Grâce à elle? Je ne comprenais pas. Je n'étais pas sûre de comprendre, ni même de le vouloir. J'avais l'impression qu'on faisait un pas l'un vers l'autre, qu'on commençait à se retrouver, et voilà qu'il disait qu'il avait été content de partir et de s'éloigner de moi? Je ne posais pas la question, pourtant, ne voulant pas entendre ces mots qui blessaient, incapable de comprendre que la raison ait pu ne rien à voir à faire avec moi. D'autant que je venais déjà de lui demander pourquoi il avait écrit à Holly et pas à moi. Je souffrais de ce fait, plus qu'il ne pouvait l'imaginer. J'avais réellement cru qu'il en avait terminé avec moi, qu'il ne voulait plus de sa soeur jumelle. Au fond, j'aurais été heureuse de disparaître de la surface de la Terre, lorsque j'avais eu mon accident. Je l'avais dit plusieurs fois que j'aurais été mieux morte, mais personne pouvait comprendre à quel point je me sentais inutile, là, à ne pas pouvoir marcher.
Et puis mon frère me parla d'un collier. Qui lui avait permis de me voir. Ma main se porta machinalement à mon cou, horrifiée, à l'endroit même où il se trouvait aujourd'hui encore. Parce que malgré notre si longue brouille, ce collier ne m'avait pas quittée. "Tu étais là, nette, évoluant sur scene, aussi scintillante que le sont les étoiles là-bas." S'il ne me détrompa pas dans ce que j'avais pu penser qu'il aurait pu voir, il me raconta une fois où il m'avait vue sur scène et une larme coula le long de ma joue au souvenir de ce qu'avait été ma vie pendant un mois et demi seulement. Je n'avais pas envie de repenser à ça.
Heureusement, il avait poursuivi, m'expliquant son besoin de distance, et le prix de son retour. Je m'enflammais alors. Pas au sens propre, mais simplement au figuré. Un regain de vie dont j'avais besoin, une rare émotion qui n'était pas autocentrée que je ressentais pour la première fois depuis des mois. "Calmes-toi..." Je secouai la tête, refusant de me calmer. Néanmoins, je le laissais poursuivre "Ils m'ont laissé continuer cette année. Mais mes dernières notes risquent de ne pas plaire à Maman. J'ai eu 3 D Grace. Un en sciences po, un en défense contre les forces du mal, et un en sortilèges... J'ai brossé des cours, eu des mauvaises notes, j'ai une petite copine... T'a rien à voir avec ce qui va se passer, mais je doute que Maman reste de marbre. Franchement, je vais t'avouer un truc. Si elle me laisse être avec Ymkje, je le ferais. Je reprendrais ce putain de cabinet..." Malgré le temps de silence qu'il avait marqué, je n'avais pas repris la parole, le laissant aller à la conclusion. Terminer en parlant d'Ymkje. "Tu l'aimes?" demandai-je avant d'ajouter avec un sourire: "Je l'aime bien, moi. Elle est pleine de vie, pleine de joie. Pleine de bons sentiments pour les personnes qui l'entourent. Un petit lutin porte bonheur." dis-je avec un sourire, validant la petite blonde. Pas comme une autre que je n'avais jamais aimée, elle...
Et puis mon frère me parla d'un collier. Qui lui avait permis de me voir. Ma main se porta machinalement à mon cou, horrifiée, à l'endroit même où il se trouvait aujourd'hui encore. Parce que malgré notre si longue brouille, ce collier ne m'avait pas quittée. "Tu étais là, nette, évoluant sur scene, aussi scintillante que le sont les étoiles là-bas." S'il ne me détrompa pas dans ce que j'avais pu penser qu'il aurait pu voir, il me raconta une fois où il m'avait vue sur scène et une larme coula le long de ma joue au souvenir de ce qu'avait été ma vie pendant un mois et demi seulement. Je n'avais pas envie de repenser à ça.
Heureusement, il avait poursuivi, m'expliquant son besoin de distance, et le prix de son retour. Je m'enflammais alors. Pas au sens propre, mais simplement au figuré. Un regain de vie dont j'avais besoin, une rare émotion qui n'était pas autocentrée que je ressentais pour la première fois depuis des mois. "Calmes-toi..." Je secouai la tête, refusant de me calmer. Néanmoins, je le laissais poursuivre "Ils m'ont laissé continuer cette année. Mais mes dernières notes risquent de ne pas plaire à Maman. J'ai eu 3 D Grace. Un en sciences po, un en défense contre les forces du mal, et un en sortilèges... J'ai brossé des cours, eu des mauvaises notes, j'ai une petite copine... T'a rien à voir avec ce qui va se passer, mais je doute que Maman reste de marbre. Franchement, je vais t'avouer un truc. Si elle me laisse être avec Ymkje, je le ferais. Je reprendrais ce putain de cabinet..." Malgré le temps de silence qu'il avait marqué, je n'avais pas repris la parole, le laissant aller à la conclusion. Terminer en parlant d'Ymkje. "Tu l'aimes?" demandai-je avant d'ajouter avec un sourire: "Je l'aime bien, moi. Elle est pleine de vie, pleine de joie. Pleine de bons sentiments pour les personnes qui l'entourent. Un petit lutin porte bonheur." dis-je avec un sourire, validant la petite blonde. Pas comme une autre que je n'avais jamais aimée, elle...
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mer 10 Juin 2020 - 21:22
"Tu l'aimes?"
Mon regard se releva vers toi, vers ton regard alors que mes yeux trahissaient malgré la fatigue la réponse que je pourrais donner à cette question. Je te laissais ajouter ton avis, content que tu l'apprécie également, parce qu'il était évident que j'étais addict. Moi qui dealer au Styx sans pour autant consommer, j'étais indubitablement dépendant de la blonde. Et cette petite escapade d'un week-end à presque 10000 km d'ici me l'avait clairement prouvé.
-"C'est tellement plus..."
La voix un peu vide, je déglutissais en repensant à ce moment où j'avais cru la perdre, il y a encore moins de 48 heures d'ici, alors qu'elle s'était aventurée bien loin sous la surface de l'eau. La peur que j'avais ressenti, l'horreur d'imaginer devoir me séparer de sa seule présence, de son sourire m'avait été tellement insupportable.
-"Je..."
Une hésitation dans la voix, probablement parce que la dernière fois que j'avais employé ces mots pour t'expliquer ce que je ressentais, la discussion s'était mal terminée. Et pourtant, ici, il fallait que je te le dise. A toi plus qu'à n'importe qui d'autres. Mais était-ce le moment ?
-"Je suis amoureux."
Pourtant, Ymkje n'était pas Meghan. C'était même bien loin de tout ça.
-"Et j'adorerais que toi et elle, vous soyez amies. Parce que j'ai pas envie qu'on se dispute encore. Elle... Tu as peut-être raison, je suis un con et elle est peut-être trop bien pour moi... surement même, mais je lui ai laissé le choix, et elle est restée..."
C'était vrai. Elle était restée. Et c'était vrai que, bien qu'aucune des deux ne sachent à quel point je n'étais pas fréquentable, je ne la méritais surement pas. Mais je l'aimais, et elle m'aimait. Je savais qu'elle me rendait heureuse, et pour voir un sourire naitre sur ses lèvres, j'étais prêt à tout.
-"J'ignore comment l'expliquer autrement... mais oui, je l'aime."
Et elle me manquait déjà, même si je l'avais quitté il y à à peine une heure ou deux.
Mon regard se releva vers toi, vers ton regard alors que mes yeux trahissaient malgré la fatigue la réponse que je pourrais donner à cette question. Je te laissais ajouter ton avis, content que tu l'apprécie également, parce qu'il était évident que j'étais addict. Moi qui dealer au Styx sans pour autant consommer, j'étais indubitablement dépendant de la blonde. Et cette petite escapade d'un week-end à presque 10000 km d'ici me l'avait clairement prouvé.
-"C'est tellement plus..."
La voix un peu vide, je déglutissais en repensant à ce moment où j'avais cru la perdre, il y a encore moins de 48 heures d'ici, alors qu'elle s'était aventurée bien loin sous la surface de l'eau. La peur que j'avais ressenti, l'horreur d'imaginer devoir me séparer de sa seule présence, de son sourire m'avait été tellement insupportable.
-"Je..."
Une hésitation dans la voix, probablement parce que la dernière fois que j'avais employé ces mots pour t'expliquer ce que je ressentais, la discussion s'était mal terminée. Et pourtant, ici, il fallait que je te le dise. A toi plus qu'à n'importe qui d'autres. Mais était-ce le moment ?
-"Je suis amoureux."
Pourtant, Ymkje n'était pas Meghan. C'était même bien loin de tout ça.
-"Et j'adorerais que toi et elle, vous soyez amies. Parce que j'ai pas envie qu'on se dispute encore. Elle... Tu as peut-être raison, je suis un con et elle est peut-être trop bien pour moi... surement même, mais je lui ai laissé le choix, et elle est restée..."
C'était vrai. Elle était restée. Et c'était vrai que, bien qu'aucune des deux ne sachent à quel point je n'étais pas fréquentable, je ne la méritais surement pas. Mais je l'aimais, et elle m'aimait. Je savais qu'elle me rendait heureuse, et pour voir un sourire naitre sur ses lèvres, j'étais prêt à tout.
-"J'ignore comment l'expliquer autrement... mais oui, je l'aime."
Et elle me manquait déjà, même si je l'avais quitté il y à à peine une heure ou deux.
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Mer 10 Juin 2020 - 21:40
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Comme je l'avais laissé parler, me dire ce qu'il avait à dire concernant Ymkje, il me laissa donner mon opinion sur la jeune fille. Pourtant, je savais pertinemment que même si mon avis la concernant avait été négatif, cela n'aurait rien changé. Et pourtant, il fallait croire que j'étais bon juge: j'avais vu clair dans le jeu de Meghan Lacroix... Heureusement Ymkje n'était pas la française. Et Ymkje, je l'aimais bien, vraiment. "C'est tellement plus... Je... Je suis amoureux." Je souris, presque timidement, à sa réponse, touchée qu'il me l'ai dit. Et j'adorerais que toi et elle, vous soyez amies. Parce que j'ai pas envie qu'on se dispute encore. Elle... Tu as peut-être raison, je suis un con et elle est peut-être trop bien pour moi... surement même, mais je lui ai laissé le choix, et elle est restée..." Je fus soulagée qu'il veuille que nous soyons amies, elle et moi, parce que c'était un peu ce qui était en train de se dessiner depuis le début du mois. Depuis que nous avions mis les choses au clair concernant mon frère jumeau. D'ailleurs, c'était elle, aussi, qui m'avait dit qu'il fallait absolument que je parle avec lui. Que je crève l'abcès. Elle ne l'avait peut-être pas formulé comme ça, mais c'était, en tout cas, ce qui était ressorti de la conversation. Et il m'en avait fallu, du temps, pour ça! Mais nous y étions aujourd'hui. Tout ça à cause de Hope qui était entrée dans la chambre de mon frère et en avait sorti son journal intime. Clairement, ma chienne portait bien son nom. Sans le savoir, elle m'avait redonné l'espoir de pouvoir me réconcilier avec mon frère.
"Je n'aurais pas dû dire qu'elle était trop bien pour toi. Je crois que... J'étais juste jalouse, d'une certaine façon. Non. C'est pas ça. J'étais blessée que tu ne me parles plus. Que tu ne m'aies pas parlé d'elle. Je t'en voulais de vivre des choses et de les tenir loin de moi, de ma vie. De ne voir, me concernant que ce fauteuil. Je t'en voulais de ne pas m'avoir parlé d'elle alors que tu m'avais reproché, à l'époque, de ne pas t'avoir parlé immédiatement de Malcom. En tout cas, je suis contente qu'elle soit restée." conclus-je, juste avant qu'il ne redise encore que: "J'ignore comment l'expliquer autrement... mais oui, je l'aime." Sans dire un mot de plus, je plaçai mon fauteuil perpendiculairement au canapé avant de bloquer les freins pour passer d'un siège à l'autre avant de prendre, vraiment, mon frère dans mes bras et de conclure que: "Je suis heureuse pour toi. Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux aussi. Même si je ne sais pas l'exprimer. Et je ne veux plus être en dehors de ta vie. Jamais. Je le supporterais pas une fois de plus..."
"Je n'aurais pas dû dire qu'elle était trop bien pour toi. Je crois que... J'étais juste jalouse, d'une certaine façon. Non. C'est pas ça. J'étais blessée que tu ne me parles plus. Que tu ne m'aies pas parlé d'elle. Je t'en voulais de vivre des choses et de les tenir loin de moi, de ma vie. De ne voir, me concernant que ce fauteuil. Je t'en voulais de ne pas m'avoir parlé d'elle alors que tu m'avais reproché, à l'époque, de ne pas t'avoir parlé immédiatement de Malcom. En tout cas, je suis contente qu'elle soit restée." conclus-je, juste avant qu'il ne redise encore que: "J'ignore comment l'expliquer autrement... mais oui, je l'aime." Sans dire un mot de plus, je plaçai mon fauteuil perpendiculairement au canapé avant de bloquer les freins pour passer d'un siège à l'autre avant de prendre, vraiment, mon frère dans mes bras et de conclure que: "Je suis heureuse pour toi. Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux aussi. Même si je ne sais pas l'exprimer. Et je ne veux plus être en dehors de ta vie. Jamais. Je le supporterais pas une fois de plus..."
@victor de launay
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Dim 14 Juin 2020 - 22:34
-"Tu ne le seras jamais..."
J'avais fait la bétise de fermer les yeux, et cette fois, le décalage horaire entre Koh Kut et Inverness, ainsi que l'alcool terminaient doucement de faire leurs effets, happant mes dernières forces avec une violence importante. Pourtant, je restais encore conscient, alors même que je savais que jamais je ne pourrais tout dire à Grace. Je me voyais mal, même maintenant lui avouer comment j'avais eu l'argent pour cet appart, ou encore comment je gagnais aujourd'hui ma vie.
-"Malc' était un con... un connard..." Difficile de finir la phrase, parce qu'à la vérité, j'allais clairement bientôt sombrer. Difficile même de lui dire toute la vérité, que ce même connard, j'étais aujourd'hui bien plus coupable. Je dealais pour mes potes, je mentais au miens sur plusieurs de mes virées nocturnes, et pourtant, je voulais toujours être là pour eux.
Mais je pouvais arrêter tout ça. Je pouvais maintenant tout dire. Dire la vérité. Toute, sans rien cacher.
-"Grace... je..."
Jamais cette phrase n'arriva au bout. Mon esprit se referma pour la soirée qui s'annonçait, mon corps tombant sur le sofa, complètement endormi. A croire que les dieux en avaient décidé ainsi : toutes les confessions ne seraient pas pour aujourd'hui.
J'avais fait la bétise de fermer les yeux, et cette fois, le décalage horaire entre Koh Kut et Inverness, ainsi que l'alcool terminaient doucement de faire leurs effets, happant mes dernières forces avec une violence importante. Pourtant, je restais encore conscient, alors même que je savais que jamais je ne pourrais tout dire à Grace. Je me voyais mal, même maintenant lui avouer comment j'avais eu l'argent pour cet appart, ou encore comment je gagnais aujourd'hui ma vie.
-"Malc' était un con... un connard..." Difficile de finir la phrase, parce qu'à la vérité, j'allais clairement bientôt sombrer. Difficile même de lui dire toute la vérité, que ce même connard, j'étais aujourd'hui bien plus coupable. Je dealais pour mes potes, je mentais au miens sur plusieurs de mes virées nocturnes, et pourtant, je voulais toujours être là pour eux.
Mais je pouvais arrêter tout ça. Je pouvais maintenant tout dire. Dire la vérité. Toute, sans rien cacher.
-"Grace... je..."
Jamais cette phrase n'arriva au bout. Mon esprit se referma pour la soirée qui s'annonçait, mon corps tombant sur le sofa, complètement endormi. A croire que les dieux en avaient décidé ainsi : toutes les confessions ne seraient pas pour aujourd'hui.
- InvitéInvité
Re: I ain't been in your room {{Vic
Jeu 18 Juin 2020 - 11:35
I ain't been in your room
dimanche 26 janvier 2020
Malcom, c'est... Malcom. Aussi méchant ait-il pu être avec moi, il reste à ce jour l'unique garçon avec lequel je suis sortie dans ma vie. D'ailleurs... "Franchement, entre Malcom et Meghan, Meghan est pire que Malcom. Il ne lui arrive pas à la cheville..." dis-je, prenant la défense de mon ex petit ami auquel je pensais encore bien trop souvent. C'était plus fort que moi. Après tout, j'avais eu une véritable relation avec lui, qui avait duré quelques mois, tandis que Meghan avait quitté mon frère comme une vieille chaussette après leur première nuit ensemble. Si je la voyais... Je ferais quoi? C'était risible de penser que je ferais quelque chose. Je n'en penserais pas moins, mais je serais incapable de réagir. Elle me faisait... Pas peur, non, mais c'était épidermique. J'étais mal à l'aise en sa présence. Heureusement, je ne risquais pas de la revoir un jour. Elle était en France, et moi ici, à Inverness.
Mon frère tenta alors une autre phrase avant de s'effondrer, littéralement, sur le canapé, à l'opposée de moi. Mon coeur manqua un battement et je retins ma respiration jusqu'à entendre un ronflement de sa part. Cet idiot s'était... endormi. Je poussai un soupir, hésitant entre dépit et amusement et finis par me rebasculer sur mon fauteuil roulant avant de faire un truc que j'aurais détesté qu'on me fasse. Mais bon... Je n'allais pas le laisser là alors que Holly risquait de rentrer avec Fao... Je pris donc ma baguette pour le faire léviter et l'amener jusqu'à son lit et rabattis les couvertures sur lui avant de ressortir de la chambre et faire ce que je devais faire dès le départ: sortir promener Hope.
Mon frère tenta alors une autre phrase avant de s'effondrer, littéralement, sur le canapé, à l'opposée de moi. Mon coeur manqua un battement et je retins ma respiration jusqu'à entendre un ronflement de sa part. Cet idiot s'était... endormi. Je poussai un soupir, hésitant entre dépit et amusement et finis par me rebasculer sur mon fauteuil roulant avant de faire un truc que j'aurais détesté qu'on me fasse. Mais bon... Je n'allais pas le laisser là alors que Holly risquait de rentrer avec Fao... Je pris donc ma baguette pour le faire léviter et l'amener jusqu'à son lit et rabattis les couvertures sur lui avant de ressortir de la chambre et faire ce que je devais faire dès le départ: sortir promener Hope.
@victor de launay
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