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[Edinburgh] "Quand on cherche, on trouve", qu'ils disaient ! [PV]
Sam 1 Fév 2020 - 17:29
"Quand on cherche, on trouve", qu'ils disaient !
Eileen & Alex
Alex avait été traînée à Edimbourg par son grand frère, Jimmy. Après les récents évènements, l’annonce des fiançailles de la rouquine avec Yggdrasil Whitemore, le jeune trentenaire avait trouvé bon d’éloigner sa cadette de la demeure familiale. La rouquine avait déjà migré chez son frère aîné, dans sa ferme – abandonnant derrière elle le manoir Nightingal, mais cela ne suffisait pas. En attendant de trouver une solution à tout ce bazar, la sorcière avait besoin de distraction. Et Jimmy avait trouver le bon plan : une excursion dans la magnifique capitale écossaise. Au milieu des vieilles pierres, des magasins typiques et du son de la cornemuse. Une journée qui s’annonçait très bien ! Le frère et la sœur passait d’une boutique à l’autre, s’arrêtant parfois pour visiter une vieille bâtisse, ou manger un morceau. Ils avaient commencé par le château, avant de descendre Royal Mile, pierre à pierre. En début de journée, Alex s’était commandé une jupe écossaise, au couleur du clan McKintosh, qu’elle devait récupérer en début de soirée. Un petit cadeau de elle à elle, qui viendrait compléter sa penderie, dont l’expansion était constante et illimitée. En attendant, Jimmy et Alex visitèrent la maison de John Knox, le palais d’Holyrood, avant de remonter le long de la rue principale et de s’arrêter quelques instants – plutôt quelques heures ! – à la distillerie, en dessous du château. Ils goutèrent quelques grands crus, achetèrent même une bouteille, avant de finalement retourner à la boutique. Il ne s’agissait pas d’une boutique touristique, mais d’un endroit spécialisé dans le cachemire et habits de style écossais. Il y avait toute une partie du magasin réservée pour les tenues de mariage, mais Alex passa devant sans y prêter plus attention. Elle marcha en direction de la vendeuse, celle qui lui avait vendu sa jupe le matin même, mais s’arrêta brusquement au milieu des pulls en cachemires. Là, devait-elle, se trouvait Eileen Holloway. La chercheuse était une tête bien connue de la rouquine. Elle avait lu de nombreux papiers écrit de sa main. Si son domaine d’étude relevait davantage de la médicomagie, les techniques de potions que l’écossaise utilisait étaient tout simplement géniales. Le regard brillant, Alex s’approcha de la chercheuse, fébrile.
- Eileen Holloway ? La Eileen Holloway ? demanda-t-elle, sans attendre une vraie confirmation de la part de la quarantenaire. Elle ne pouvait pas se tromper, c’était bien elle. J’suis vraiment ravie de vous rencontrer ! J’ai lu beaucoup de vos papiers, et assistée à beaucoup de vos conférences. Ce que vous faites est incroyable, vraiment ! s’exclama-t-elle, finalement. Ravie de s’être retrouvée face à elle. Derrière, au rayon cravate, Jimmy observait la scène avec amusement. S’il avait su qu’une personne suffirait à faire oublier les soucis de sa petite sœur, il aurait fait les choses autrement.
- Eileen Holloway ? La Eileen Holloway ? demanda-t-elle, sans attendre une vraie confirmation de la part de la quarantenaire. Elle ne pouvait pas se tromper, c’était bien elle. J’suis vraiment ravie de vous rencontrer ! J’ai lu beaucoup de vos papiers, et assistée à beaucoup de vos conférences. Ce que vous faites est incroyable, vraiment ! s’exclama-t-elle, finalement. Ravie de s’être retrouvée face à elle. Derrière, au rayon cravate, Jimmy observait la scène avec amusement. S’il avait su qu’une personne suffirait à faire oublier les soucis de sa petite sœur, il aurait fait les choses autrement.
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Re: [Edinburgh] "Quand on cherche, on trouve", qu'ils disaient ! [PV]
Lun 3 Fév 2020 - 18:50
... Et même sans chercher, on trouve parfois.
L'humanité était une notion floue, parfois bien difficile à imiter pour un être comme Holloway. D'une part parce qu'elle ne dormait pas, jamais, et n'avait donc pas besoin de faire tenir son quotidien sur une fenêtre horaire de seize ou dix-huit heures par jour. Elle n'avait, d'autre part, plus vraiment d'attrait pour les vies sociales palpitantes.
Une fois ses huit heures journalières de rab combinées à son manque d'envie de fréquenter du monde, il lui arrivait fréquemment de s'enliser doucement mais sûrement dans de longs élans d'isolement social (tirant sur la misanthropie) durant lesquels elle ne quittait pratiquement plus son bureau pour autre chose que son travail de professeur.
La semi-vampire avait bien conscience que cette habitude -qu'elle s'était auto-diagnostiquée comme tendance asociale- pourrait sans doute se révéler problématique à terme.
Elle se forçait donc parfois à fermer son bureau à la tombée du jour. Elle luttait ensuite quelques instants pour ne pas rejoindre directement son appartement -ou plutôt son deuxième bureau- et transplanait à Edimbourg où elle passait la soirée et une partie de la nuit à s'abreuver de tous ces échanges humains qu'elle délaissait la plupart du temps. Oh, elle ne faisait jamais de grandes choses, oh non. Ses sorties se résumaient souvent à un peu de lèche-vitrine dans les rues commerçantes de la cité écossaise, qu'elle faisait ensuite suivre d'un détour dans une brasserie ou l'autre. Et enfin, si le cœur lui en disait, un dernier verre dans une de ces tavernes qui proposaient des live shows de musiciens du coin.
Il n'était donc jamais question de folies lors de ses ballades, mais le simple fait de voir d'autres visages que les mines concentrées de ses étudiants suffisait à lui offrir une bouffée d'air frais.
Une bouffée d'air frais. C'est ce dont elle essayait de se convaincre, ce jour-là. Elle aimait beaucoup ce petit tailleur sorcier dont la boutique -enfoncée dans une petite rue peu fréquentée- passait plutôt inaperçue quand on ne connaissait pas l'adresse. Les vêtements qu'il proposait étaient toujours d'excellente qualité, et les enchantements qui les couvraient survivaient particulièrement bien au temps. Mais il y avait un poil dans le pâté, comme toujours : leur service de commandes. Eileen était un peu près certaine que les elfes de maison qu'ils devaient avoir enfermés dans leur cave ne se mettaient au travail que lorsque les clients venaient récupérer leur vêtement sur-mesure.
Billet de commande froissé dans une main, envie de hurler coincée dans l'autre, elle avait déambulé un moment entre les dentelles, les laines pour enfin entendre son nom depuis les cachemires. Ah, douce libération ! Elle s'était retournée avec un soulagement de courte durée : la demoiselle qui l'avait interpelée n'avait pas la cape qu'elle avait commandée en main. Et pas vraiment l'air d'être du magasin, du reste.
Eileen voulut un instant ouvrir la bouche, mais la rouquine pépiait déjà avec un enthousiasme certain le plaisir qu'elle avait de la rencontrer. La blonde rabattit distraitement un pan de son écharpe sur sa gorge, ébauche de sourire aux lèvres. Elle était habituée à ce que certaines personnes se sentent irrémédiablement attirées par elle, c'était une des affres de sa condition qui la rebutait le plus.
Elle s'apprêtait donc à s'extraire le plus efficacement possible de la situation -elle avait repéré, du coin de l'oeil, une cabine d'essayage pas loin dans laquelle elle pourrait s'enfermer le temps que sa cape arrive- quand la demoiselle évoqua les écrits d'Holloway qu'elle avait lus. Oh ! Elle n'était pas particulièrement habituée à être reconnue en rue pour son travail. Pour elle, les seuls scientifiques connus du grand public étaient soit au cœur d'un scandale, soit morts. Et jusqu'à preuve du contraire, elle n'était encore ni l'un ni l'autre.
« En voilà des lectures particulières pour une jeune femme, j'espère qu'elles ne vous auront pas trop ennuyée ! ». Lectures spécialisées, surtout. Même elle n'aurait pas lu ses propres recherches pour se détendre.
« Aurai-je devant moi une collègue en médicomagie ? » tenta-t-elle de déduire, doigts occupés à délicatement lisser son bon de commande.
«Quant à considérer mon travail comme incroyable, je n'irais pas jusque là, vous savez... Nous faisons tous notre travail... Et j'ai quelques publications que je regrette à mon compteur. » Travail incroyable ? Mayday, mayday ! Peut-être que son magnétisme vampirique avait agi sur la demoiselle, en fin de compte. Elle allait devoir prendre la tangente et... Zut, la cabine d'essayage libre ne l'était plus. Elle se contenta donc de se reculer d'un pas discret, usant de toute la prudence qu'on utiliserait pour échapper à un animal dangereux.
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: [Edinburgh] "Quand on cherche, on trouve", qu'ils disaient ! [PV]
Mar 18 Fév 2020 - 19:23
"Quand on cherche, on trouve", qu'ils disaient !
Eileen & Alex
Alex en oublia tous ses soucis. Devant elle se trouvait Eileen Holloway. L’une des chercheuses les plus connues du milieu. Et durant ces années de thèse, la rouquine s’était bien plongée de ce milieu. Elle ne s’en était jamais lassé, cependant, et avait maintenant encore la passion des chaudrons. Elle n’avait plus guère trop le temps de pratiquer, et manquait en réalité surtout d’occasion, mais la demoiselle s’occupait. Elle passait parfois à l’université, au laboratoire, même, pour discuter écailles avec ces anciens protégés, et aider son remplaçant à s’occuper de l’animalerie. La jeune femme avait encore un peu de mal à laisser son passer d’étudiante derrière elle. Mais elle s’en sortait. Et sa nouvelle vie loin de l’université, n’était que secondaire à présent. Son regard brillait d’une admiration certaine, tant et si bien qu’elle ne mesura même pas le malaise que pouvait ressentir son interlocutrice, qui louchait sur une cabine, au loin. Elle était prête à s’enfuir, et Alex, elle, babillait, bien loin du reste.
- M’ennuyer ? Oh non non. J’en ai lu des articles, et certains étaient particulièrement mauvais et long, mais pas les vôtres ! Ajouta-t-elle, bien rapidement. Evidemment, Alex n’avait pas lu tout cela pour son plaisir personnel – même si curiosité l’avait parfois poussé à lire plus que raisonnablement, elle était du genre à optimiser son travail. Et pour la rédaction de sa thèse, la rouquine l’avait bien optimisé, son temps. Affalée dans un des fauteuils en cuirs du bureau de Dhan, la jeune femme avait dévoré de nombreux articles, dont ceux de Mme Holloway. Elle avait dût en citer au moins un, pour son manuscrit final.
La chercheuse lui demanda alors si elle était dans le domaine de la médicomagie. Et non..
- Ca pourrait, mais j’étais davantage sur l’aspect fondamentale de la fabrication de potion, et surtout de l’utilisation des venins de serpents. Un sujet à long terme, qui aura, je l’espère, pour celui qui prendra ma suite, une application dans un domaine comme le vôtre ! expliqua-t-elle, un sourire large aux lèvres.
Avant de penser à la suite des mots de l’Ecossaise, qui soutenait qu’elle avait quelques articles à son compteur qu’elle regrettait.
- Qui n’en a pas? demanda Alex. Impossible pour elle d’accepter le fait que certains articles d’Eileen pouvait être d’un niveau moindre. Pourtant c’était le cas, pour tout le monde. Mais non. Alex n’avait pas beaucoup de héro dans sa vie. Il y avait l’un des batteurs des Pies de Montrose ; depuis récemment, le couple Liddle, le fondateur des Wrights .. et Dhan. Eileen pouvait bien la laisser la rajouter à cette courte liste que la rouquine avait faite, de manière non officielle, évidement. Et sans réellement le dire au concernée. Oh, elle l’avait peut-être beuglé lors du dernier match de son équipe favorite, mais il n’avait rien entendu.
- Et je suis désolée, j’en oublie mes bonnes manières, souffla-t-elle, un instant un air désolé sur le visage. Ces bonnes manières, elle ne les sortaient pas assez pour se souvenir de les utiliser. Alex Nightingal, ancienne étudiante en thèse à Hungcalf, à présent en… Elle s’arrêta un instant, pensive. Que pouvait-elle lui dire ? .. en année sabbatique ! annonça-t-elle, finalement. Parce que c’était plus ou moins ce qu’elle faisait. En autre.
- M’ennuyer ? Oh non non. J’en ai lu des articles, et certains étaient particulièrement mauvais et long, mais pas les vôtres ! Ajouta-t-elle, bien rapidement. Evidemment, Alex n’avait pas lu tout cela pour son plaisir personnel – même si curiosité l’avait parfois poussé à lire plus que raisonnablement, elle était du genre à optimiser son travail. Et pour la rédaction de sa thèse, la rouquine l’avait bien optimisé, son temps. Affalée dans un des fauteuils en cuirs du bureau de Dhan, la jeune femme avait dévoré de nombreux articles, dont ceux de Mme Holloway. Elle avait dût en citer au moins un, pour son manuscrit final.
La chercheuse lui demanda alors si elle était dans le domaine de la médicomagie. Et non..
- Ca pourrait, mais j’étais davantage sur l’aspect fondamentale de la fabrication de potion, et surtout de l’utilisation des venins de serpents. Un sujet à long terme, qui aura, je l’espère, pour celui qui prendra ma suite, une application dans un domaine comme le vôtre ! expliqua-t-elle, un sourire large aux lèvres.
Avant de penser à la suite des mots de l’Ecossaise, qui soutenait qu’elle avait quelques articles à son compteur qu’elle regrettait.
- Qui n’en a pas? demanda Alex. Impossible pour elle d’accepter le fait que certains articles d’Eileen pouvait être d’un niveau moindre. Pourtant c’était le cas, pour tout le monde. Mais non. Alex n’avait pas beaucoup de héro dans sa vie. Il y avait l’un des batteurs des Pies de Montrose ; depuis récemment, le couple Liddle, le fondateur des Wrights .. et Dhan. Eileen pouvait bien la laisser la rajouter à cette courte liste que la rouquine avait faite, de manière non officielle, évidement. Et sans réellement le dire au concernée. Oh, elle l’avait peut-être beuglé lors du dernier match de son équipe favorite, mais il n’avait rien entendu.
- Et je suis désolée, j’en oublie mes bonnes manières, souffla-t-elle, un instant un air désolé sur le visage. Ces bonnes manières, elle ne les sortaient pas assez pour se souvenir de les utiliser. Alex Nightingal, ancienne étudiante en thèse à Hungcalf, à présent en… Elle s’arrêta un instant, pensive. Que pouvait-elle lui dire ? .. en année sabbatique ! annonça-t-elle, finalement. Parce que c’était plus ou moins ce qu’elle faisait. En autre.
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