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(alice) entre dos aguas (fb) (terminé) Empty Re: (alice) entre dos aguas (fb) (terminé)

Sam 23 Mai 2020 - 14:13


Cuando bailo contigo, Tu cuerpo me da calor, Besito a besito, Mi fruta de la pasión

(mood) (tenue)La vivacité de l’américaine tranchait avec la langueur placide de l’instant, l’éclat dans ses prunelles enjoignait à l’action, avant d’être douché par le conseil murmuré par le grand sorcier. Respire, avant que tout disparaisse. Que tout se trouble. Profite, avant que le présent soit passé, parce que l’instant d’après n’est plus maintenant, et déjà il sera trop tard. Il ne comprendrait pas, lui, l’empressement, parce qu’il ignore qu’elle a déjà bien trop attendu, et que ses envies de contemplation la faisait trépigner plus qu’autre chose, l’Impatiente. Mais elle se discipline, c’est à dire qu’elle n’a pas bien le choix, il ne s’agirait pas de lui déplaire si près du but. Alors elle projette son regard au devant, un bras enserrant son propre coude, la vue brouiller par des prunelles fixes, qui cillent presque pas, sauriens. Elle compte, dans sa tête, elle égrène les secondes comme autant de grains de poussière qui passent dans un rayon de lumière en contrebas. Elle compte pour ne penser à rien qui puisse la déconcentrer, elle fait le vide en attendant qu’il remplisse à nouveau l’espace de sa voix grave et de ses mouvements souples, de la fatuité presque attendrissante de ses idées ingénieuses, tant il est inconscient de ce qui se passait autour de lui, vraiment. Quand il baissa à nouveau le menton vers elle, elle releva le sien avec une lenteur toute calculée, sortant de songes qui n’existaient pas pour répondre à son sourire du sien. Il taquine, il lutine, il tâte les flancs de son égo pour sentir les côtes se relever dans un gonflement de ses poumons, précédant un soupir excédé qui ne vint pas. Au lieu de cela, la sorcière soulève un pied, faisant bruisser le tissu de sa robe blanche, et agite des orteils au vernis corail.

- As soon as you won’t turn into a pumkin neither, I guess that I can trust you. Always wanted to ride a purebred.

Leurs mains se joignent à nouveau le temps d’une envolée de tissu opalin, la chanteuse passant les jambes autour du cou du musicien avec l’aisance d’un duo d’habitués à l’exercice. Elle songea à présent qu’elle serait la seule à prendre les jambes à son cou ce soir, et la pensée lui tira un gloussement quand le jeune homme se redressa comme si elle ne pesait rien. Elle avait resserré ses cuisses contre le cou du sorcier, ferme sous le jupon, pressant son ventre plat contre l’arriète de son crâne pour garder une certaine stabilité. Sur l’instant, elle avait eu envie d’enfoncer ses doigts dans sa chevelure, de laisser ses ongles ronds parcourir le cuir chevelu rendu moite par les températures estivales, mais elle s’était retenue, gardant les mains sagement sur ses propres genoux … Pour le moment. Là, elle étira un peu le cou, se grandissant autant qu’elle le pouvait pour embrasser l’horizon du regard. Elle basculait un peu vers l’avant, le bassin plaqué à la nuque du sorcier, les pieds toujours battant au dessus des épaules à la manière d’une enfant.Il y avait là un mélange d’innocence et d’une sensualité brutale, presque imposée au sens du jeune homme. Mais hey, après tout, c’était lui qui avait ployé devant elle.

- On the left … there is a party, in a rooftop, just nearby la casa de serafad … It’s not that far, and He would be there ! Well, if he is not, we sure could find someone who will know him and where he is ! Let’s go there, shall we ?

Lorsqu’elle se pencha un peu plus en avant, les boucles brunes tombèrent en rideau devant le visage d’Evan, lui bouchant la vue l’espace d’une poignée de seconde. Elle tapota de sa main sur le pectoral du jeune homme, comme on flatte un cheval bien dressé, avant de montrer le dit toit du doigt. De toute évidence, elle ne semblait pas particulièrement pressée de quitter son perchoir, et il faudrait surement une belle ruade pour l’y déloger … ou une excellente autre raison. Elle joue sur la ligne de crête, Alice, alternant les instants de gravité et les pseudos caprices, funambule de séduction sous couvert d’aventures improvisées. Alvaro serait là bas, elle le savait, puisqu’elle en avait décidé ainsi. La question était plutôt de savoir si Evan prendrait le chemin le plus court pour le rejoindre, ou les circonvolutions les plus obscures pour s’approprier un peu plus toute l’attention de sa cavalière vespérale.




(c) SIAL ; icons pando; @Evan Wakefield


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Dim 28 Juin 2020 - 19:03


Creo que mi cintura Choca con mi cultura Tropiezo con la arena Ya no me puedo controlar

(mood) (tenue) Immobilisé dans une génuflexion n’attendant que l’acquiescement de la cavalière improvisée, le guitariste redevient traqueur – on croirait qu’il aurait perdu ses réflexes après ces années passées à l’étranger, égaré dans son art. Les réflexes de poursuite trop profondément ancrés s’éveillent si aisément : il suffit qu’on lui donne une cible et un but. (et des reflets aigue-marine dans lesquels voir naitre des échos appréciateurs) « As soon as you won’t turn into a pumkin neither, I guess that I can trust you. » Une main tendue en guise d’assurance et de hallope à la fois, il la sent glisser autour de son cou. Le pied sûr, sa cime se déploie à nouveau, et il lève légèrement la tête. « I’ve been known to shapeshift from time to time », glisse-t-il à l’Américaine, qui n’aurait aucune raison d’y percevoir autre chose qu’une plaisanterie métaphorique – l’adepte de métamorphoses se plaisant aux double-sens, même lorsqu’il est seul à en rire véritablement.

Enveloppé d’un rêve olfactif qui s’imprimerait en lui sans qu’il en prenne conscience, les doigts liés aux chevilles de l’inconnue, il amorce l’ascension d’une courte échelle. « Anything? Or shall I find a tower for myself as well? » La conscience se dédoublant – incarnée dans la chasse innocente, la traque-prétexte, celle qui réchauffe la poitrine et écourte le souffle. Valse avec la stase, l’arrêt-séduction dans lequel l’instant les suspend. Le contact, par deux fois renouvelé, sous de nouveaux augures : d’abord, de musique, ensuite, de recherche.

(but the gods always work in threes.)

Les sonorités vibrantes de l’accent de la mutine se font entendre à nouveau. Le regard libre de la distraction agréable du visage (and everything else), ses tympans se charment du mélange des influences, à couper au couteau. On y entendrait presque les sonorités de la classe ouvrière new yorkaise du tournant du siècle, mais la voix est plus chaude, et a infiniment plus de charme que les coins arrondis de l’anglais américain classique. Enveloppé de la rivière bouclée lui barrant la vue, il sourit instinctivement en retour. Le plaisir des pas de danse autour du probable futur ne fait qu’attiser l’excitation simple du risque de la séduction – la possibilité de rejet ne rend la suite que plus désirable. Se pliant aux caprices de sa cavalière avec une affabilité qui n’a rien d’innocent – le propre de tant de futurs aurors, trop heureux de laisser deviner les prouesses physiques supplémentaires dont ils sont capables.

Hissés au niveau du second toit sans qu’il laisse transparaitre un véritable effort, les partenaires nocturnes avancent au rythme des longues enjambées du sorcier, qui ne presse pas l’allure. « You didn’t mention what possession of yours he was meant to give back tonight, that would warrant such a search », fait le Calédonien sur le ton de la conversation, cherchant surtout à évaluer s’il n’est au demeurant qu’une monture ne servant qu’à la mener au véritable coursier du soir, ou si les motifs de la belle s’incarnent dans de réels intérêts matériels. L’orgueil du musicien ne s’effarouche pas de quelconque compétition masculine en la matière – il n’accorde pas assez d’importance dans la trame plus large de sa vie aux conquêtes d’un soir, et se croit à l’abri des émotions amoureuses. À tort ou à raison, peu importe : il n’a aucunement l’intention de les trouver entre des draps éphémères (ou plus permanents), convaincu qu’il est de la sagacité de se choisir une future fiancée pour laquelle il n’éprouvera rien d’autre que de la courtoisie alliée à un partenariat matrimonial. « I ask this in complete innocence », ajoute-t-il, levant ses cérulés pour observer le faciès régulier de la moldue sous les rayons argentés de la menteuse grise sans s’arrêter. Son sourire d'enfant (pas) sage trahit sciemment le mensonge. Le pied sûr évitant failles et klavais invitant à la chute, sa main d’escalade désormais posée sur le genou de l’Américaine (pour l’équilibre). « If what you seek is really a simple object, we’re quite close to something else that might be of interest – unless you’re not the patient kind, of course ». D’un mouvement léger du menton, il désigne un édifice occidental, ses phalanges refusant de quitter leur point d’ancrage. As queens sit on their thrones, she may discover a better one later.

(c) SIAL ; icons pando; @Alice Hangbé


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Mer 1 Juil 2020 - 17:39


Cuando bailo contigo, Tu cuerpo me da calor, Besito a besito, Mi fruta de la pasión

(mood) (tenue)Jamais étriers s’étaient faits aussi sensuels et charmants autour de ses pieds nus rendus plus poussiéreux qu’à l’ordinaire par les errances de la nuit. Le perchoir du drole d’oiseau ne faillit pas, et rapidement Alice avait pu faire mine de trouver l’endroit où, en réalité, ce cher Alvaro l’attendait sagement, perdu dans ses pensées et une foule éparse de noctambules chanteurs et danseurs, bacchanale bon enfant sous les étoiles andalouses. Si elle avait envisagé que le sorcier la fasse descendre de ses épaules prestement – c’était que la position n’était peut être pas si agréable que cela ? -  elle eut la bonne surprise de le voir évoluer sans la moindre difficulté avec son gynoïde fardeau contre la nuque, comme si cette drôle de position était la plus naturelle du monde. Après tout, pourquoi pas, si cela pouvait lui faire plaisir de lui montrer à quelque point il était grand ET fort … (tous les mêmes).

- Well, let’s just say that its something between him and me, not much, but well, i’m a sentimental, kinda… I’m leaving tomorow and I won’t suffer the loss of the only print of our first meeting.

Un mensonge aussi pieu qu’elle ne l’était pas, puisqu’en un sens, elle n’avait rien dit d’autre qu’une vérité si sibylline qu’elle se vidait de son sens. Dans la poche intérieure de la veste du guitariste accompli, un joli petit sortilège qui lui murmurait les volontés de la sorcière vaudou d’une voix si tendre, si affectueuse qu’il n’avait aucune envie d’y résister. Rien d’autre qu’une lettre remplie de rêves et de suggestions, écrite à l’encre sanguine produite par une sacrifice animale peu reluisant, mais Diablement efficace. Pour libérer Alvaro, elle devait récupérer son enveloppe, sans quoi le pauvre hère chercherait sans fin à boucler une boucle sans fin, transformant son existence en anneau de Moebius infernale et, vraiment, il ne méritait pas tel destin. Sa monture la déconcentra de ses considérations morales d’une caresse sur la malléole et d’une innocence feinte avec si peu d’application qu’elle tira un sourire amusé à la douce qui resserra un peu les cuisses, pour éviter de glisser (bien sur), se risquant à un premier geste qualifiable de tendre : elle passa la main dans la chevelure d’Evan entre ses jambes, le bout des ongles raclant doucement contre son cuir chevelu rendu sensiblement humide par la chaleur nocturne et l’effort produit.

- Sure you do … Be careful, your halo almost hit my nose… It would be a shame to taint your shirt with my blood.

With my lipstick, It would be much better. Se laissant guider de toits en terrasses, elle entendait quelques notes lointaines frapper ses tympans, preuve s’il en fallait plus qu’Alvaro et ses compagnons n’étaient plus très loin, et que leur quête touchait à leur fin, ou à tout le moins s’en approchait dangereusement, à moins que …

- I’m not, sorry. But… As I’m as impatient as I’m curious, maybe you can show me your little something, and if I’m disappointed afterward, I’ll give you one star on Tripadvisor as a guide. If I’m impressed … Well. I’m hard to impress.

Elle se pencha pour lui administrer une petite tape sur le haut du torse, comme on flatte le flanc d’un étalon pour lui intimer de se mettre en route. Elle n’avait pas parié que le Wakefield sortirait des sentiers qu’elle avait battu avec soin pour lui pour cette nuit, mais elle décida que c’était plutôt bon signe. Chaque plan devait avoir une part d’imprévu, et elle était prête à s’adapter. Après tout pour le moment, son fiancé en devenir répondait à ses attentes sans le moindre faux pas, elle pouvait donc lâcher un peu la bride du canasson fougueux. La curiosité de voir quel chemin il emprunterait pour la séduire – parce qu’ils le savaient, tous les deux, il ne s’agissait que de cela- la rendait non pas nerveuse, mais attentive, dans une hâte contrainte par l’innoncence qu’elle devait afficher, toujours. Combien je coûte pour toi, Cariño ?





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Mer 29 Juil 2020 - 23:26


Creo que mi cintura Choca con mi cultura Tropiezo con la arena Ya no me puedo controlar

(mood) (tenue) Enlisé dans sa poursuite-charme, trop occupé à en savourer le préambule pour réellement y plonger, il feint l’innocence pour sa cavalière sans chercher à s’en faire un avatar convaincant, l’étalon improvisé. Le contact de ses doigts lui fait fermer à demi les yeux, une légère plainte de satisfaction offerte au silence – rarement aura-t-on vu un homme appréciant autant ce genre de caresse. Renforcement mutuel – pour l’un, d’être direct, pour l’autre, à voir. Le gracier d’un toucher délicat (ou pas), puisqu’ils savent tous deux où ils se dirigent : la marche est entendue, le chemin plaisant, mais ils le connaissent tous deux, n’est-ce pas? « Sure you do … Be careful, your halo almost hit my nose… It would be a shame to taint your shirt with my blood. » Levant à nouveau les yeux (c’est qu’il n’a pas peur de tomber, n’est-ce pas?), un sourire franc orne ses lèvres, ridules faciales trahissant sa bonne nature. Pris la main dans le sac avec toutes les intentions de l’être, comme un gredin venu poser une main bien trop lente sur le fruit d’une échoppe, le temps de sourire à sa tenancière, l’air d’assumer son crime, et de l’inviter à le poursuivre. Catch me, or I’ll catch you.

Les notes sèches recommencent à résonner dans la nuit, emplissant l’air de leur mélodie étrangement mélancolique, malgré leur tempo rapide. Graves sans l’être, elles ont le sérieux des mauvaises nouvelles et la philosophie de ceux qui savent les accueillir. Hochant la tête aux mots de la récalcitrante (mais l’est-elle réellement?), se montrant à son tour impatient, il propose le détour. If it’s your last night, you should see the clock tower. Avec pour leurre une invitation à la patience – mais, hélas, si la demoiselle a du charme, elle n’a pas cette vertu.

Incertain de la plateforme à laquelle sa charmante charge fait référence (on lui reconnaîtra une immersion mieux réalisée que la forte majorité des sorciers chez les moldus, eut égard à son passé, mais toutes les maîtrises ont leurs limites), le musicien ignore le commentaire, se contentant de fixer son attention sur les derniers mots. Conscient de vouloir instinctivement faire le paon lorsqu’on lui promet qu’il ne saura faire l’affaire, trop heureux de se montrer sous ses meilleurs jours tout en donnant tort aux gens – sédition alliée à un grain de fierté bien placée. La frontière entre l’orgueil et le réalisme, si mince et aisée à franchir – mais n’est-elle pas remarquablement inutile, lorsqu’on a le beau mot et la parole charmante pour en excuser les cartes brouillées ? « Let’s get your belongings back, then, and here’s to hoping you won’t disappear when the clock strikes midnight » – façon de parler, l’Espagne ne se réveillant que bien tard. L’heure de Cendrillon est passée depuis quelque temps, et ne restent que les charmes laissés derrière, trônant sur ses épaules (pour l’instant).

« Aren’t we excellent hunters », fait-il surtout pour souligner leur arrivée, et la fin de la balade de l’Américaine. Un genou posé sur le sol, il tend une main courtoise pour s’assurer qu’elle ne tombe pas (ou, si elle le doit, dans ses bras). Sent le contact de sa peau contre son cou alors qu’elle se glisse contre lui, les sens enflammés l’espace d’un instant par une pléthore de sensations connues et nouvelles – une odeur inconnue, une impression familière. Les épidermes qui se rencontrent si facilement, et la chaleur de l’une appelant le toucher de l’autre. Un instant, il est tenté de rompre leur quête, mais il a déjà tenté de l’en détourner, et la belle s’est montrée déterminée – l’Écossais sachant choisir ses combats, un souffle calculé se fraie un chemin sur la nuque de l’Américaine, une fraction de secondes, alors qu’elle finit de se relever. L’instant passe, à peine, et il a souri par trois fois, ce soir : le sourire de l’inconnu affable, celui du partenaire aventurier et, enfin, avec les lèvres de l’amant futur.

Une fraction de secondes, et si peu de choses changent. Son visage évolue, de ces tons de future conquête traduits si rapidement en nouvel ami agréable, désormais dirigé vers l’Espagnol qu’ils sont venus trouver. « Alvaro, amigo. ¿Creo que tienes una cosa que le pertenece a la señorita ? », glisse-t-il pour couper court aux rondes dans lesquelles ils risquent tous deux de se perdre s’ils restent trop longtemps. L’Écossais a l’esprit si aisément pris par la fête qu’il lui serait probablement aisé d’y rester, et l’Américaine semble du genre à accepter toute idée minimalement intéressante, bien qu’impulsive – la nuit avancerait, et ils chanteraient à nouveau, danseraient, peut-être, les bassins rapprochés, mais pourrait-on réellement en blâmer un de se désintéresser de l’autre? L’entente est présente, tout comme la chimie, mais une fois le contact rompu, tout peut arriver – la bulle de l’aventure a quelque chose de magique, une boucle qui se suffit à elle-même, mais elle est fragile, et le Calédonien n’a aucune envie de la laisser se rompre par un autre moyen que les lèvres. « No me castigas, por favor. Tu musica me encanta, pero … » D’un léger mouvement de ses prunelles, désignant celle qui l’accompagne sans réellement chercher à s’en cacher, il pointe plus directement la fameuse tour occidentale. « hay otras cosas en la ciudad que necessitan atencion» help a friend out? Se retournant vers l’Américaine, il sourit. De ces signes de charme tranquille, de ceux qui savent plaire – l’assurance alliée à l’expérience, et peut-être une infime parcelle de risque qui fait étinceler les prunelles. « Unless you’d like to spend your last night another way, of course ? » comme on se passe soi-même la corde au cou, lorsque la geôlière est aussi belle.

(c) SIAL ; icons pando; @Alice Hangbé


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Ven 31 Juil 2020 - 16:20


Cuando bailo contigo, Tu cuerpo me da calor, Besito a besito, Mi fruta de la pasión

(mood) (tenue)La compagnie était minimaliste, mais surement triée sur le volet. Sur le toit décoré de guirlandes illuminées ou bariolées, ils n’étaient pas plus d’une dizaine, jeunes et moins jeunes, à se disputer une poignée d’instruments de musique et quelques bouteilles de bière et de vin rouge emportées sous le manteau, ou plutôt sous le jupon, considérant la chaleur estivale. Postée sur son cador mirador, Alice repéra aisément Alvaro parmi les hommes qui devisaient tranquillement, sa guitare dans le dos, une choppe à la main. La brune agita la main pour attirer son attention, avant de descendre d’un étage subitement, ses cheveux dressés sur la tête sous l’effet du mouvement descendant, -wouuuff-. Le premier pied nu touche terre, sensation chaude et sèche contre sa voute plantaire, alors que sa main s’agrippe sensiblement à l’étoffe sur l’épaule du destrier pour maintenir l’équilibre. Il serait facheux qu’elle tombe dans ses bras si tôt, si littéralement, bien que le souffle délicatement déposé dans sa nuque y fait dresser quelques poils, réflexe quasi pavlovien. En deux petits bonds pour rester droite sur ses pattes, la féline remercie l’écossais d’une courbette gracieuse, sourire en miroir du sien, facettes se réfléchissant à l’infini. Ses deux là savaient y faire, c’était à se demander si ils ne faisaient pas exprès, sorte de cours de séduction gratuit à destination des passants et des badauds qui existaient autour d’eux, le regard accroché par cet aparaillage aussi inédit qu’exsudant la sensualité.

- Excellent indeed, Although the prey doesn’t seem so frightened, souligna t’elle alors qu’Alvaro s’écartait déjà de ses camarades pour rejoindre les deux étrangers.

Alice rajusta coquètement sa chevelure alors que l’espagnol les tançait sans mauvaise humeur de leur retard, comme si ils étaient censés se rejoindre depuis longtemps déjà. Elle jeta un regard mi curieux, mi amusé à Evan, comme si elle le soupçonnait de lui avoir joué un tour par ses détours, bien qu’elle sut que ce n’était pas vraiment le cas. Elle leva un doigt en l’air pour demander à Evan de les excuser un instant, comme prévu, et s’écarter avec le guitariste, hors de portée des oreilles innocentes du calédonien. Tout en douceur, elle prit la main de l’hidalgo qui ne voyait qu’elle, sous le charme et charmé, alors qu’elle dessinait un signe de son pouce dans sa paume, lui sussurrant à nouveaux quelques mots vides de sens d’une voix veloutée. Aurait elle pu lui faire sa liste de course de la semaine précédente, cela n’aurait eu aucune espèce d’importance. Ce qui comptait, c’était le contact, la voix, son regard qui l’enrobait pour le priver de volonté. Machinalement, l’air un peu pensif, il hocha la tête, avant de chercher quelque chose dans la poche de son pantalon, et de lui donner discrètement, à l’abri des regards. Elle le rangea prestement dans son sac, besace bien fermée dissimulant à présent le grigri qui lui avait servi à enfoncer ses griffes et ses aiguilles dans la volonté du moldu. Là, séparer de la petite poupée, il récupérerait tranquillement son libre arbitre, sans effet secondaire ou presque. Alice le remercia, pour tout, et le guitariste, dans un élan de courage inconscient, embrassa sa joue, puis sa main avant de la laisser partir : il savait qu’elle ne lui était pas destinée, et que c’était bien là sa chance, d’ailleurs.

- My quest is almost complete, my  leash,
déclara t’elle tranquillement à Evan comme pour répondre à la question qu’elle avait laissée en suspens un instant plus tôt.

Elle lui prit la main pour l’amener près de la table de fortune où les bouteilles entamées peinaient à rester fraiches, et leur versa un verre de vin chacun, lui tendant son dû en levant le menton vers lui.

- You must be thirsty, after all this …  Cabalgata ? I love this word, the way it rolls on the tongue, it’s almost … gourmand. Cabalgata. Cheers !

Les verres tintèrent, le vin n’était pas fameux, mais il avait le mérite de feindre de désalterer un peu. L’américaine s’humecta les lèvres, dodelinant de la tête alors que la musique reprenait autour d’eux : on ne pouvait tenir les mains balladeuses d’un guitariste loin de ses cordes chéries, sauf à leur trouver meilleur usage …

- So … The clock tower ? Must be something, if the view is even better than here … * elle leva les yeux vers le cadran qui lui annonçait que le temps qui lui était imparti, inexorablement, lui filait entre les doigts. Il ne lui restait plus beaucoup de temps pour estimer si Evan était bien celui qu’on lui avait décrit, ou non* … Let’s see if we can hear them from above ...

Aussi docile qu’un loup sous la pelure d’un agneau, l’esméralda avait suivi l’aventurier jusqu’à l’une des entrées menant aux escaliers intérieurs, tout juste éclairés par les soupirails et les lueurs qui transparaissaient en raies fantomatiques par endroit. Alice insista pour passer en première, arguant d’avoir besoin qu’on puisse la rattraper si elle perdait l’equilibre sur les marches inégales. L’éclairage éparse dessinait des rayures blanches sur sa peau noire, une tigresse sur tirage négatif se hissant avec légèreté, avant de se figer peu avant le sommet, près d’une des fines fenêtres, une marche au devant du sorcier.

- Listen… the music…

Nouveau mouvement de tête, sur le rythme lent de la chanson qu’elle avait choisi pour cet instant précis, suggérée tendrement à un Alvaro incapable de lui refuser quoi que ce soit.

regalémonos mi amor este atardecer que es de los dos
de los dos de los dos
pronto tienes que partir y no me quiero perder
el reflejo de este cielo en tus ojos color miel


Elle croisa une dernière fois le regard céruléen du sorcier avant de se lancer. Sans avoir besoin de se pencher, il lui suffit simplement d’effacer les quelques centimètres qui lui séparaient pour poser ses lèvres sur celles de son futur fiancé. Ce n’était pas difficile, Alice était une demoiselle courageuse, qui n’avait jamais eu peur de faire le premier pas. Et puis, les hommes emmènent les femmes dans les escaliers uniquement pour ne pas avoir à se pencher, n’est ce pas ? Dans l’attente d’une réaction concrète, elle avait simplement posé ses bras autour de son cou, pas tout à fait noués, avant d’inspirer un peu de son odeur en reculant de sa bouche, son sourire plus visible dans ses prunelles luisantes que sur sa bouche dissimulée dans le noir.

- … I’m not sorry.

Never Will.

(c) SIAL ; icons pando; @Evan Wakefield


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(alice) entre dos aguas (fb) (terminé) Empty Re: (alice) entre dos aguas (fb) (terminé)

Lun 17 Aoû 2020 - 21:37


Creo que mi cintura Choca con mi cultura Tropiezo con la arena Ya no me puedo controlar

(mood) (tenue) Tandis que la silhouette drapée de blanc aux accents translucides s’éloigne, le sorcier observe la scène avec les yeux de l’étranger, par deux fois – y perçoit en négatif tous les maux qu’il reproche à son monde magique de sang pur. Cette façon qu’ont les musiciens des environs d’accueillir un autre artiste, et cette simplicité fantasmée que le Calédonien appose aux relations sociales moldues lui donne envie. Rêveur, il s’imagine ici jusqu’à la fin de ses jours – comme il l’a fait si souvent, le fils cadet. A cru pouvoir vivre à jamais à Londres. À Vienne. En Louisiane. Et à présent, ici – n’y perçoit jamais l’ironie, y attribuant seul un filon à poursuivre du bout des doigts : chercher ce que son âme réclame sans trouver, se contenter de croire que l’eldorado serait ailleurs – pourvu qu’il patiente, entêté.

Pourquoi, alors, accepter de cesser cette quête d’ailleurs? Les liens avant les fantasmes, pour une première fois de son existence – un dernier été de liberté tentatrice. Retour à la réalité ne signifiant pas une absence de plaisir le temps que les rêves durent, il se laisse guider par la cavalière ayant retrouvé le sol, acceptant son verre. L’observe par-dessus la boisson dans laquelle des quartiers d’orange valsent, gorgés de soleil. Y plonge les lèvres, avalant de longues gorgées – il y a un plaisir à boire sans soif, mais à présent, il s’abreuverait de tout, à commencer par le moins intéressant : sa coupe. Anticipe déjà le moment où il posera les lèvres ailleurs – et y trouve un écho dans ses prunelles.

« So … The clock tower ? Must be something, if the view is even better than here … » Better, and certainly more private. « … Let’s see if we can hear them from above ... » La porte d’entrée s’étant exceptionnellement trouvée déverrouillée (une chance presque surnaturelle, n’est-ce pas?), Evan lui cède volontiers le passage alors qu’elle s’y engouffre la première, observant de tout son saoul les contours de ses cuisses que lui offrent les rayons lunaires en cadeau à travers sa robe. Les hanches fines, la cambrure du dos – anticiper la moiteur du tissu sous ses doigts, la chaleur de son corps. Sous l’impulsion d’Alice, il s’arrête, lui aussi, se penche pour entendre la musique, l’attention réellement détournée d’elle pour la première fois depuis le début de leur course effrénée. Ferme les yeux pour laisser tout loisir à l’ouïe de l’ensorceler – mais tout près, il y a ses inspirations, à elle. Il ne sait s’en détacher entièrement, et la couve à nouveau de son regard, la voyant approcher. Un sourire aux lèvres.

cesser de se perdre dans les mots (lire le silence)
omission en guise de fil – les secrets qui n’en sont pas, se sourient
cérulés et turquoises se cherchent, prévoient l’avenir
rapproché(s)
de ces moments sans signifiance
que celle des peaux humides sous le vent sec du désert.
leurs lèvres pressées, et la senteur des fleurs tropicales.
« I’m not sorry »

« I doubt you ever are », sourit-il contre ses lèvres. Lui reconnait un esprit volontaire, de ceux qui se lancent sur les aventures par envie de savourer la vie, comme un autre s’élancerait sur un buffet. Charmé par l’idée, grisé du parfum de la jeune femme, les sens éveillés par l’alcool et la sensation de ses bras autour de son cou, imaginée plus tôt – lorsque ses jambes l’enlaçaient. « Now let me tell you about the clock », commence le Calédonien, s’écartant légèrement de sa silhouette, avant de prendre la posture d’un enseignant. Il bombe le torse, singe l’expression d’un guide touristique prêt à amuser son public pour mieux glisser un regard de jeune facétieux à sa partenaire nocturne. « It’s beautiful, and you can find it on google ». Rit avec la chute, s’appuie contre le mur de grès abritant l’escalier en colimaçon pour mieux tirer l’Américaine vers lui.

C’est vieux comme le monde – deux amants se rencontrent dans une ville magnifique, s’essoufflent de se trouver pour faire miroiter les possibilités d’échec … même lorsque la réussite s’assure de sourires entendus, la perspective d’échouer ne rend la conquête que plus douce. Ça ne signifie rien, ou si peu – que la chaleur que peuvent procurer les corps, le plaisir à partager, et c’est bien suffisant. La sincérité de leurs membres qui se trouvent – et faut-il réellement feindre un intérêt pour le monument qui les attend, plus haut, se plier aux exigences de la bonne société, aller observer les éléments touristiques alors que la vie attend, derrière?

D’une main qui se pose sur sa hanche, il touche les muscles fins du dos de l’Américaine, pression légère pour rapprocher leurs bassins. Fléchit légèrement les genoux, compensant pour la marche perdue. Ses lèvres caressent son oreille, le souffle courant le long de son cou. « Come home with me? », demande-t-il à la jeune femme, ne faisant plus même semblant de faire durer le plaisir de la traque, les sens ensorcelés. More. L’envie d’elle, du gout de grenadine perlant toujours à ses lèvres, de découvrir la source dans laquelle coule le bijou caché dans son encolure et d’y poser les lèvres – assoiffé. Curieux mais patient face aux obstacles, suffirait-il de lui caresser la bouche d’une promesse ensorcelante pour que s’évanouisse tout sens de la mesure? Toujours. Le monde n’a de sens que si on se précipite sur lui.

(c) SIAL ; icons pando; @Alice Hangbé


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Ven 21 Aoû 2020 - 9:00


Cuando bailo contigo, Tu cuerpo me da calor, Besito a besito, Mi fruta de la pasión

(mood) (tenue)Dans la douceur du soir, les orbes céruléens et vert de gris se caressaient avant même que les peaux se touchent. Son baiser trouve preneur sur les lippes avides du grand sorcier, avant qu’il ne recule pour une dernière facétie, mime imparfait du guide qu’il se refuserait d’être, d’autres rôles plus intéressants l’attendant auprès de la jeune femme. Elle se laissa bien volontiers prendre à ses filets aux cordes épaisses comme celles des chalutiers qui partaient au large, masquant sans peine les filins discrets de son propre guêpier. Elle s’amusa un instant de cette séduction vaine, songeant qu’à cet instant précis, elle aurait pu lui dire non, baiser son front, disparaître, sans qu’il n’y comprenne rien. Après tout, il lui restait encore cette voie, tant que la porte de la chambre ne se refermait pas sur elle. En avait elle envie ? Certainement pas. Il y avait chez le Wakefield cet élan de liberté qui rendait tout ce qu’il touchait si organique, sensuel, qu’elle avait envie de savoir si cette spontanéité déteignait sur ses draps. Parce qu’il était assurément un bon camarade de jeu et d’aventure, elle se devait de savoir s’il était aussi prometteur quand il versait dans la luxure. Chez l’américaine, ce volet-là n’était pas à négliger.
Du bout des doigts les traits racés et ogamiques, le contour d’une mâchoire à l’arête volontaire et l’ourlet d’une bouche gourmande, et Alice songea qu’il était temps de perdre tout sens commun, de savourer une victoire sans once d’humilité, mais avec la passion généreuse de celle qui parvient à ses fins.Elle ronronnait doucement, avec l’air de celle qui étire l’hésitation que pour le geste sportif, avant de projeter son sourire en facettes sur tous les murs du clocher avec un murmure.

- I’d be silly to decline such an invitation.

La caresse du nez du calédonien sur la peau fine de son cou lui tire un frisson, un petit gloussement aussi, alors qu’elle glisse sa main dans la sienne pour se laisser guider. Le sommet du clocher, la vue superbe, la contemplation des étoiles attendraient d’autres temps, d’autres amants, moins empressés. Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver dans le repère du Wakefield devant lequel elle était déjà passée maintes fois. Enfin, elle allait pouvoir y entrer, avec la courtoisie des vampires, uniquement sur invitation. Elle leva les yeux vers la fenêtre qu’elle devinait être celle de sa chambre, songeant à tous les efforts qu’elle avait du faire pour en arriver là, enfin, aux dernières heures de la nuit. D’un regard, elle embrassa la nuque perchée du sorcier qui amorçait la poignée, et lui vint une idée folle.

-Evan ?

A cet instant, elle aurait pu tout lui dire. Pour la première fois, dévier un peu du plan initial, lui prendre les mains, l’inviter à s’asseoir d’abord, avant d’initier quoi que ce soit d’autre. Lui céder la plus intime des offrandes, la plus risquée, celle d’une vérité que leurs parents lui avaient dissimulé par crainte d’une réaction par trop excessive.  Elle aurait pu d’ores et déjà lui avouer la mascarade, lui promettre que tout n’était pas faux. Qu’il était assurément aussi beau que sur les photos, mais que son charme ne s’arrêtait pas là. Qu’il était évidemment plein d’esprit, mais que cette forme à la fois subtile et outrancière d’humour était des plus charmantes. Qu’ils ne se connaissaient pas encore, pas vraiment, mais qu’elle était prête à lui dévoiler la préface du livre de sa vie. Qu’elle s’appelait Alice, Alice Hangbé, fille de Malcom et de Pearl et que si, d’aventures, il se découvrait un peu d’affection pour elle, elle pourrait devenir sa fiancée.

Elle se mordit les lèvres, le regard doux et brûlant à la fois. Elle aurait pu. Peut-être aurait-elle dû. Mais sous la lueur de la lune thermidor, elle se choisissait Elle, pas lui. Elle ne lui devait rien, elle se devait Tout. Les conséquences, elle les affronterait une autre fois, ou cent, ou mille, plus tard. Et plus tard, c'est loin.

- … I do not expect you to be gentle.

Sur cette conclusion, elle lui sauta au cou, nouant ses jambes à sa taille alors que les volants de sa robe dévoilaient ses cuisses musclées. Sa main passa dans la chevelure subtilement moite du sorcier, s’évadant sur sa nuque, les ongles en griffes amoureuses, alors qu’elle posait son front contre le sien. Les appétits allaient se rencontrer, les corps se tendre, se nouer, s’emmêler jusqu’à se confondre sur la mélodie délicatement mélancolique d’une guitare sèche qui résonnait parfois en écho dans les rues. Evan se surprendrait peut être à trouver si facilement le chemin de ses courbes, de ses formes. Elle jouerait les maestros d’un concerto à deux voix, du piano lento de la découverte au moderato cantabile de l’intimité. Elle lui ferait grâce d’un final con fuoco, ignorant la terreur du musicien pour l’élément ardant, s’ils n’avaient pas encore sommeil. Il ne restait plus qu’une grappe d’heures avant que le soleil ne l’arrache à ses bras, mais elle comptait bien en profiter jusqu’à l’épuisement, et boire le calice jusqu’à la lie. Parce que c’était comme ça qu’elle vivait, Alice, pleinement, sans jamais s’excuser.

(c) SIAL ; icons pando; @Evan Wakefield


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