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someone who cares (poppy)
Jeu 26 Mar 2020 - 15:41
Someone who cares
@Poppy Andersen & riley Fraser, 19 mars, maison de soin
C'est la colère qui dicte aujourd'hui les pas de Riley pendant sa promenade quotidienne. Le repas s'était passé, comme d'habitude, sous une pression gentillette des aides soignants et du regard doux de son jumeau porté sur lui. Bien que sa présence le rassure et l'aide à avancer, il lui rappelle aussi tout les jours le mal qu'il fait. Pour lui, pour guérir de tout ça, le plus dur combat sera de faire la paix avec sa tête, pour faire la paix avec son corps. Un soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'il tape dans une pierre du bout du pied. Habillé tout en noir, le perfecto tombe (trop grand) sur ses épaules (trop frêles) alors que le rock moldu des années 90 vibre (trop fort) dans ses oreilles. La rage des guitares électrique permet à son coeur de souffler, laissant toute sa colère s'échapper dans les jardins de la maison. Il s'adosse au mur du fond en allumant une cigarette, étant assez loin pour ne pas croiser de soignant, cylindre précieux entre ses lèvres étant encore interdit à son corps. Il remercie silencieusement Sidney de lui apporter quotidiennement des paquets, soupirant sous l'effet faussement apaisant de la nicotine dans ses poumons.
Son corps, presque parfaitement remis de sa confrontation avec Eliott, n'as plus que comme souvenir une mauvaise cicatrice lui barrant le bras, et un énorme trou béant dans la poitrine. Avenir flingué, estime de soi défoncé, moral complètement buté. Un nouveau soupire s'échappe alors qu'il lève le nez vers le ciel. Bloqué à terre. Ses yeux se ferment quelques secondes alors qu'il essais de calmer le bouillonnement de son cœur au creux de sa poitrine, cette douleur qui, rarement, accepte de se terre.
Après de longues minutes à méditer, le garçon arrive à se calmer, et décida de rejoindre la maison. « Riley ? » appela une voix douce en sa direction. Le garçon tourna la tête vers l'aide soignante, adoucissant ses traits pour former un semblant de sourire. « Someone's there in the living room for you. » Il hocha doucement la tête en se dirigeant vers le salon. Riley releva la tête en arrivant aux doubles portes, et se figea sur place. Chevelure rousse assise sur le canapé qui regardait nerveusement par la fenêtre. Traits qu'il connaissait par cœur pour les avoir longuement observés, son cœur s'affola lorsqu'elle posa enfin les yeux sur lui (trop maigre, trop pâle). « What are you doing here ? » demanda t-il dans un souffle.
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Re: someone who cares (poppy)
Mar 7 Avr 2020 - 10:53
Mains tremblantes et souffle court, c'était un ouragan de panique qui envahissait Poppy alors qu'elle se préparait à prendre la route de la maison de soin qui accueillait Riley depuis quelques jours. Depuis le moment même où elle avait ouvert les yeux ce matin là, elle avait senti grossir en elle une boule d'angoisse que ni les longues inspirations nasales, ni les herbes brûlées, ni les prières à Freyja ne semblaient pouvoir juguler. Le visage de son ancien amant surgissait dans son esprit sans qu'elle ne l'y conjure pourtant, amenant avec lui la peine des souvenirs lointains et, surtout, les remords de décisions regrettables et regrettées.
Le soleil qui avait passé son zénith était toujours haut dans le ciel, éclairant d'un rayon doux les bourgeons qui annonçaient l'arrivée imminente du printemps. Depuis sa fenêtre ouverte, l'abeille assistait au ballet incessant des oiseaux remuant leur nid, agitant les branches et chantant vers le ciel. Il était rassurant de voir qu'autour d'elle la vie suivait son cours et qu'elle serait bien forcée d'en faire de même, quel que soit l'aboutissement de cette journée. Dans un soupire elle retira le vieux tee-shirt imprimé Pink Floyd (de Riley) dans lequel elle avait dormi et le déposa avec soin sous son oreiller avant de se diriger vers la salle de bain où elle profita de la sieste de Romy pour se préparer. Elle venait à peine de réintroduire la brosse du mascara dans son tube que la bague d'argent qu'elle portait à l'index droit se mit à siffler, lui indiquant que Romy était éveillée (on avait enchanté le bijou et une statuette pour prévenir la mère d'un quelconque changement se produisant dans le berceau de l'enfant, un babyphone sorcier quoi).
Une fois Romy nourrie et apaisée, Poppy reboutonna le haut de sa robe par dessus laquelle elle jeta une vieille veste en jean chinée. Elle enfila sa paire de docs noires préférée, prépara un sac de changes pour sa fille qu'elle glissa dans son propre sac - merci le sortilège d'extension - et fit voleter le tout accompagné de la poussette pliée jusqu'à la porte d'entrée. Elle sortie son téléphone et appela un taxi moldu, il serait là dans une dizaine de minutes, ce qui lui laissait le temps d'habiller Romy et de paniquer une dernière fois avant de partir. Le petit dragon glissé dans une tenue douillette, les deux Andersen étaient prêtes à se mettre en route. Enfin... "prêtes", c'était vite dit.
Le trajet sembla durer une éternité, en tout cas bien trop longtemps au goût de Poppy qui était coincée dans un chariot de métal avec ses pensées. A plusieurs reprises, elle pensa demander au chauffeur de faire demi-tour, s'étant convaincue qu'elle faisait une erreur. Mais elle savait bien que la seule erreur qu'elle avait faite jusque là avait été de partir de la manière dont elle l'avait fait.
Elle cligna des yeux et soudain elle était assise dans un grand salon aux murs trop pâles, Romy endormie dans sa poussette de l'autre côté de l'accoudoir. Comment était-elle sortie du taxi puis arrivée ici ? C'était le trou noir. Elle n'eut pas le temps d'essayer de combler les trous laissés dans sa mémoire. Riley venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte où il resta figé quelques instants avant de s'avancer vers elle, prenant garde de laisser une certaine distance entre eux, comme si la proximité de leurs deux corps était un risque sanitaire. « What are you doing here ? » lança-t-il. Poppy était incapable de décrypter les émotions portées par sa voix, était-ce de la surprise ? De la colère ? Essayait-il de se convaincre qu'elle était vraiment là ? Les mains de la jeune femme s'agitèrent, animées par leur propre volonté, anxiété qui s'échappait du corps tremblant de l'abeille. « Aphrodite told me you were here. Can we talk? » Elle observa le visage émacié de l'ancien wright pour un signe annonciateur. Rien. Les secondes s'écoulaient, longues, lourdes, intolérables. Elle essayait de ne pas regarder fixement la silhouette amaigrie du blond écrasée sous son perfecto trop grand. Elle avait continué à prendre des nouvelles du garçon à travers leurs relations communes après son départ et connaissait les grandes lignes de sa descente aux enfers mais jamais dans son imaginaire ne l'avait elle peint ainsi. Pâle, les yeux cernés de noir, le corps qui semblait prêt à se briser à chaque mouvement. Rien de tout cela ne lui avait enlevé sa beauté, cependant. « I am sorry. »
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Re: someone who cares (poppy)
Dim 19 Avr 2020 - 21:15
Les mains lourdement enfoncées dans les poches du perfecto, Riley n'avait pas fait un pas. Toujours planté là, comme un con, au milieu du salon. Ses yeux non plus n'avaient pas bougés, de peur que de les détourner une seconde la ferait disparaître, encore. Comme elle l'avait déjà fait par le passé. Ses cheveux avaient poussés un peu, son visage semblait fatigué. Les cernes glissaient sur sa peau avec beauté, comme si rien ne pourrait la toucher. Ses yeux pourtant. Riley lisait en elle si facilement. Elle était terrifiée. Sa mâchoire se serra et il déglutit, parfaitement silencieux. « Aphrodite told me you were here. Can we talk ? » ((Oh, she surely did and be happy about that, didn't she ?)) Les pensées rancunières pour le bourreau du cœur de son frère, le lion ne prit cependant pas la peine de répondre, la bouche parfaitement scellée.
Il avait dû apprendre par la force des choses à fermer son cœur à cette femme, assise là en face de lui. Elle l'avait mené par le bout du nez, marchant sur le reste de ses sentiments avec une aisance parfaitement incompréhensible pour le garçon. ((She was so cute and we were so great together and yet, here she is, nine month after ghosting me like a bitch)). La colère de ses pensées envahirent assez son regard pour qu'il observe la rousse se ratatiner dans le canapé. « I am sorry. » ((I bet you do)).
Sa voix néanmoins eu l'effet de le faire bouger, reniflant avec dédain alors qu'il détourna la tête, enfin, évitant son regard. Une autre chose apparut alors dans son champ de vision, qui ne faisait pas parti de son environnement habituel. Ses yeux se fixèrent un long moment sur la poussette à côté du canapé, avant de revenir sur Poppy, incapable de faire le lien entre le bébé et son ex. Il arriva à la conclusion qu'elle devait faire du babysitting, chose le plus logique en ces circonstances. Le garçon inspira alors longuement, jouant du bout du pied sur le tapis, répétant alors simplement. « what are you doing here ? what do you want? » Au vu de l'humeur du jour, qu'elle n'espérant pa qu'il allait lui simplifier la tâche.
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Re: someone who cares (poppy)
Dim 19 Avr 2020 - 22:53
« What are you doing here ? What do you want? » I want your stupid love. Les questions n'avaient pas été posées, elles avaient été lancées avec la force transperçante d'une flèche, pénétrant leur cible sans manquer, entre deux battements. La voix du sorcier n'avait pourtant laissé glisser aucun mépris, aucune haine viscérale comme Poppy l'avait attendu. Il aurait été pourtant plus facile de l'entendre ainsi. Mais elle était calme, trop calme. The storm is coming. Elle ravala les larmes qui commençaient déjà à se frayer un chemin jusqu'au coin de ses yeux embués. Il lui était impossible de faire marche arrière maintenant et peut-être qu'arracher le pansement rapidement ferait moins mal que d'essayer de l'ôter avec précaution.
Les mots restaient pourtant coincés dans sa gorge. I have been dying away from you. Trop égoïste. I made a mistake, I should have never left. Rien de nouveau. I cannot move on without you. N'effacerait pas le mal déjà fait. Soudainement, elle se vit séparer de son corps, observant la scène qui se déroulait devant ses yeux et sur laquelle elle ne semblait plus avoir aucun contrôle. Le vaisseau de chair et d'os qu'elle occupait depuis vingt-quatre printemps se redressait puis se voutait au dessus de la poussette immobile. Il lovait dans le creux de ses bras l'enfant qu'elle avait porté pendant neuf longs mois. Pénibles, loin de Riley. Suffocating. Poppy lui hurlait de s'arrêter alors qu'il s'avançait d'un pas faussement assuré vers Riley qui était toujours immobile, la mâchoire serrée. Elle voulait tout effacer, mettre la main sur un retourneur de temps et s'enfuir. Prendre ses jambes à son coup. Puis la douleur qu'elle avait ressenti lorsqu'elle l'avait fait la première fois la ramena à la réalité et lui fit rejoindre son double charnel alors qu'il ouvrait la bouche. Too late. « This is Romy. » Elle prit une grande inspiration, essayant d'éclaircir sa gorge lacérée par les secousses des larmes ravalées. « Your daughter. »
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Re: someone who cares (poppy)
Lun 20 Avr 2020 - 10:54
Les réponses qu'il attendait sans forcément vouloir les entendre ne vinrent pas. Elle restait là, en face de lui, muette, ses yeux se perdant délicatement dans une buée de larmes qui ne coulèrent pas. Le garçon ne se laissa pas attendrir pour autant, ni par les larmes, ni par les émotions qu'il ressentait, et n'eu pas non plus de mouvement de recul quand Poppy se leva, bien que terrifié qu'elle s'approche de lui ,parce qu'il serait incapable de la rejeter, incapable de fuir, s'il la touchait. Mais la suite des événements était encore plus étrange que l'arrivée de la rousse dans la maison de soin.
Elle se leva mais se pencha sur la poussette à côté d'elle. ((what the fuck is she doing ? The baby is not even cryi-... oh wait a minute.)) Les yeux de Riley s'écarquillèrent quand il vit la taille (ridiculement petite) du bébé au creux des bras de Poppy. ((she left nine month ago, and she said nothing, and now she's here, merlin don't tell me...)) Le regard du lion se baissait au fur et à mesure que Poppy approchait, la surplombant de quinze bons centimètres, il oscillait entre les yeux absents de la rousse et le regard angélique du poupon. ((If she's going to say...)) « This is Romy. » Son cœur battait la chamade alors qu'elle se raclait la gorge, lui, attenant la sentence comme un coup de marteau. ((don't say it)) « Your daughter. »
Sa tête lui tourna un instant et l’acouphène dans son oreille s'estompa après quelques secondes alors qu'il ferma les yeux en soufflant « Fuck off. » Le lion blessé recula instinctivement, s'appuyant contre la porte d'une main, l'autre passant sur ses yeux qu'il frotta avec intensité. Riley releva enfin le regard vers Poppy, puis, tout doucement, comme si poser ses yeux sur l'enfant pourrait lui faire du mal, il observait le tout petit poupon au creux de son bras, sa paisible présence l'empêchant de laisser éclater sa colère. Ses yeux par contre, quand ils croisèrent à nouveau ceux de poppy, exprimait avec force ses émotions : colère, tristesse, choc, incompréhension. « What the fuck, poppy ??? I- .. I-... »
Le blond passa ses deux mains dans ses cheveux, les plaquant en arrière en tournant sur lui-même, inspirant longuement, mettant enfin son corps en mouvement, ayant le besoin de marcher pour digérer la nouvelle. « You ?! What ? » Incapable de formuler une phrase compréhensible, les pensées se bousculant sous son crâne. Il calculait la dernière fois qu'ils s'étaient vu, la dernière fois qu'elle s'était perdue dans ses bras, la dernière fois qu'ils avaient partagés leurs draps. Ses yeux se posèrent un instant sur le bébé pour estimer son âge. ((fuck fuck fuck)). « I don't... Are you sure ? What did-... » Il ravala toutes ses questions, le sang tapant à sa tempe alors qu'il eu l'envie soudaine de fumer. Il respirait difficilement et prit la décision de quitter la pièce abruptement, se dirigeant vers la sortie ou il alluma une cigarette, prenant ses jambes à son cou. Son cerveau tournait à dix-mille et son sang lui chauffait les joues. ((A FUCKING BABY???))
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Re: someone who cares (poppy)
Lun 20 Avr 2020 - 20:53
« What the fuck, poppy ??? I- .. I-... » L'ouragan qui déferlait dans le regard de Riley était un contraste cinglant avec son corps ankylosé, figé dans le temps et l'espace. Poppy ouvrit la bouche pour lui répondre mais elle se retrouva la gorge bouchée à nouveau, incapable de dire un mot. Elle fit un pas vers le jeune sorcier, toujours aussi stupéfait. Mais si elle avait été capable de parler, les mots qu'elle aurait tenté d'ordonner n'auraient pu atteindre les oreilles du blond qu'elle savait perdu dans ses pensées, probablement en train d'essayer d'enregistrer ce qu'il venait d'entendre. « I don't... Are you sure ? What did-... » If I'm sure. Elle voulait le traiter d'idiot, mais cela aurait été injuste. Elle n'avait jamais réussi à ordonner son coeur lorsqu'ils étaient ensemble et reconnaître qu'elle éprouvait pour l'homme plus que de l'affection profonde. Jamais n'avait-elle ne serait-ce que penser à prononcer les trois mots qui auraient mis fin à leur calvaire. I love you. Si chaque atome de l'univers avait été témoin de l'amour qui attisait les feux de son âme, elle ne s'était aperçue que des étincelles qui s'en échappaient. Si à une époque ils avaient tous les deux librement partagé le fait qu'ils voyaient d'autres personnes, elle n'avait partagé le lit d'aucune autre pouvant sensiblement avoir conçu Romy à cette période.
Elle n'eut pas même le temps d'essayer de formuler une réponse que Riley quittait la pièce en un coup de vent, mettant le cap sur la sortie. Le suivre ou le laisser s'échapper. Le retenir ou risquer de le perdre à jamais, si ce n'était déjà fait. Ses jambes décidèrent pour elle et se mirent en mouvement. A peine quelques secondes plus tard, elle se retrouvait caresser par la brise de mars, Riley tirant rapidement sur sa cigarette déjà à moitié consommée. She wouldn't mind having one of those right now. Elle prit garde d'éloigner le visage de Romy du nuage de fumée qui s'échappait régulièrement de la bouche du sorcier. « I wasn't sleeping around. » lui lança-t-elle, plus tranchante qu'elle ne l'aurait voulu. Ce n'était pas la colère qui la rendait amère, mais la peine qu'elle tentait de masquer. « That might be what you think of me and that's fair, Riley Fraser, but I am sure that she's yours and she has nothing to do with her mother being a slut in your eyes. » Elle regrettait déjà ces mots qu'elle savait disproportionnés mais la douleur devait sortir, par les larmes qu'elle s'était juré de ne pas verser ou le tranchant de ses pensées, elle devait jaillir. « You don't have to be a dad. But I needed to tell you you were a father. » For my own sanity. Un filet d'argent s'écoulait à présent sur sa joue, elle fit demi-tour et retourna à l'intérieur, prête à plier bagages.
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Re: someone who cares (poppy)
Lun 20 Avr 2020 - 21:17
Inspirer une longue bouffée de nicotine,
attendre.
Longtemps.
Sentir ses poumons crier pour la liberté, pour de l'air frais,
expirer.
Recommencer.
Retrouver cette sensation agréablement familière de destruction.
Ignorer les possibles interventions des soignants.
Tousser.
Puis entendre des pas derrière lui, puis la voix cinglante de Poppy. « I wasn't sleeping around. » Il sentit le couteau lancé droit dans son cœur, les reproches dans sa voix alors qu'il n'avait pour rien au monde pu-.. « that might be what you think of me and that's fair, Riley Fraser, but I am sure that she's yours and she has nothing to do with her mother being a slut in your eyes ? » Un clignement d'oeil suffit « Excuse me ? » La fumée s’extirpait de ses lèvres en même temps que son ton étonné, blessé. Avait-elle si peu idée de ses sentiments passé pour croire qu'il pourrait un jour la juger pour ses actes ? Lui-même ayant une vie plus que tangente ? Il resta un instant interdit, alors que les larmes sillonnait les joues de la rousse. « You don't have to be a dad. But I needed to tell you you were a father. » ((Oh no, don't you dare run away, again.)) « DON'T ! »
Il la vit disparaître dans l'entrée et jeta avec rage le cylindre sur le sol, son souffle court par la colère, la rage dilatant ses pupilles. « Poppy ! » Sa voix sonnait dure, un peu cassée par la cigarette trop vite carbonisée dans ses poumons. D'un geste légèrement plus brutal qu'il ne l'aurait voulu, il l'arrêta sur le pas de la porte et la força à se retourner. Ses yeux se posèrent directement sur le bébé et sa poigne disparut tout aussi vite de son bras, relevant la main comme pour être sur de ne pas lui faire du mal. La peur d'avoir pu blesser Romy n'était néanmoins pas assez forte pour l'empêcher de déverser, enfin, ses sentiments sur la rousse. « Couldn't you just, wait, i have a sane idea. TELL ME WHEN YOU WAS PREGNANT ? »
Sous sa propre colère, Riley recula d'un pas, donnant un coup rageur à la chambranle de la porte du plat de la main, la passant ensuite dans ses cheveux, ignorant superbement la douleur grandissante dans son bras. « Can you imagine what you did to me ? And what you're doing right now ? You- » Il déglutit douloureusement, reprenant son souffle. « You disapear, you don't respond to ANY kind of texts, you say NOTHING about... her, as well, (son regard fit un aller-retour difficile entre les yeux de poppy et ceux de Romy, qu'il peinait encore à imaginer être son enfant) and then, you show up, i imagine being perfectly aware of my situation, tell me like nothing that i have a daughter, and then what, you disapear again ??? » Son monologue n'avait laissé absolument aucun moment de parole à Poppy, ne laissant le silence s'installer que pour une courte seconde. « WHY DIDN'T YOU FUCKING CALLED ME ? » La puissance de son trouble explosa dans un cri, assez fort pour attirer une soignante qui arrivait derrière Poppy, l'air concernée.
Riley leva les deux mains en signe de paix en reculant encore d'un pas, se retrouvant à l'extérieur. « It's okay, it's okay. I will control myself, Anna. It's... It's my ex-girlfriend. And my... daughter. » Le désarroi peignait la voix de riley d'une terrible vérité qu'il avait mis longtemps à accepté, devant ainsi enfouir ses sentiments pour la rousse à sa disparition. Un long soupire s'échappa de ses lèvres, ses épaules se voutant sous le poids des émotions, son regard à nouveau posé sur Romy.
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Re: someone who cares (poppy)
Lun 20 Avr 2020 - 23:32
She had been used to his hand tightened around her throat when passion consumed them both but never had she felt his fingers hurt her like this. La prise de Riley sur son bras la fit sursauter alors qu'il lui faisait faire volte-face, la stoppant nette dans sa course. Son regard posé comme par erreur sur Romy agit comme la clé déverrouillant sa poigne de fer et il la lâcha instantanément, le visage barré par un curieux mélange de rage et de désarroi.
D'une voix rauque comme elle ne l'avait jamais entendue, son regard s'accrocha au sien et il lui posa la question qu'elle avait tourné et retourné dans son esprit des milliers de fois sur son île sans y trouver une réponse satisfaisante. Why didn't she tell him that she was pregnant ? Parce qu'elle avait pensé ne pas l'aimer assez alors qu'elle l'aimer trop ? Parce qu'elle s'était convaincue que jamais, oh grand jamais, Riley Fraser ne voudrait d'un enfant et qu'elle n'avait pas pu ne serait-ce que caresser l'idée de s'en débarrasser ? Parce que la peur viscérale d'être perdue, dans cette situation, loin de son clan l'y avait ramenée ? Instinct de survie l'ayant traînée dans son cocon de sûreté, puis elle avait laissé passer les jours, incapable d'envoyer les lettres qu'elle avait écrit, incapable de décrocher le téléphone qui sonnait tous les jours et d'entendre sa voix. Parce qu'il était trop dur de lui faire face après avoir faiblit. All good guesses. « I.. » Elle n'eut pas l'occasion de terminer sa phraseou même de la commencerque Riley enchaînait sur une tirade débitée d'un trait, sans respirer. « ... WHY DIDN'T YOU FUCKING CALL ME ? » La grenade Riley venait d'exploser, libérant un un champ de force si puissant qu'il inquiéta le personnel soignant et bientôt une jeune femme à l'expression concernée que Riley rassura, les mains en l'air en signe de docilité.
Les cris avaient apeuré Romy dont les hurlements désespérés perçaient les tympans de tout être vivant se trouvant dans un rayon de cinquante mètres. Il fallut plusieurs minutes à l'abeille pour calmer le minuscule bambin qui, bien que presque silencieuse versait toujours de petites larmes rondes. « Alt er i orden, min lille heks, mamma er her. »
Lorsque l'électricité qui déchirait l'air retomba un peu, Poppy inspira longuement et se lança dans une pseudo-explication chaotique. « I.. hmm.. I was three months pregnant when I left. » Elle s'éclaircit la gorge. « I was starting to show and I freaked out. » Elle avait un mal de chien à l'avouer, rien que d'y penser lui arrachait encore les tripes tous ces mois plus tard mais il était temps. « Scared about how you would react. » Pause. « I couldn't cope. »
- traduction:
alt er i orden, min lille heks, mamma er her
everything's alright, my little witch, mommy's here
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Re: someone who cares (poppy)
Ven 24 Avr 2020 - 16:05
L'expression d'Anna avait fait réaliser à Riley qu'il s'était laissé dépassé, encore une fois. Ses crises de colère étaient de plus en plus nombreuses ces derniers temps, le garçon réagissant mal à l'enfermement, aux règles, aux repas obligatoires, aux médicaments. A tout ce qui le privait de simplement oublier. Oublier le mal-être, oublier la solitude, oublier la colère, oublier la colère contre lui-même. Ses prunelles sombres s'étaient fixés sur le minuscule bambin au creux de cette femme qu'il a tant aimé. La peur dans son regard l'avait planté là, sur-place, incapable de bouger tout du long des pleurs du poupon. Il observait sans réellement la voir Poppy calmer son enfant. Leur enfant.
Ses épaules se soulevèrent difficilement alors qu'il essayait de respirer longuement pour se calmer. Il sentait néanmoins le besoin de tout lui dire, tout expulser, l'envie d'enfin tout lui raconter, pour pouvoir enfin la mettre au passé. Mais comment faire ça maintenant qu'elle lui annonçait une si grande nouvelle ? As the years go by, they fight and they love each other so hard that it was so painful, she left him alone. « I...mh... I was three months pregnant when I left. I was starting to show and i freaked out. » Le lion se remettait en question, creusant une telle facilité le peu de confiance en lui qu'il lui restait, se demandant s'il n'avait pas été assez explicite, ces derniers mois qu'ils avaient passés ensemble.
Des bribes du passé fusaient dans son esprit alors qu'il écoutait d'une oreille les explications de la jeune maman. (« You know I'd do anything for you, pops, right ? » ; « well could you not just say you love me back, you lazy ass ? » ; « Come on now, you know i'm the man of your life. I mean, look at me ? ») Tout était saupoudré d'une douce pluie d'ironie et de plaisanterie, mais il lui avait dit tant de fois. Fuck, i loved her so much. « I couldn't cope. »
Ses doigts glissèrent dans ses cheveux désordonnés alors qu'il fermait les yeux quelques secondes, essayant d'enlever de son esprit le fantôme du passé. Ses pensées franchirent ses lèvres plus vite qu'il ne le voulu, sortant ainsi sous leur forme la plus brute, sans artifice. « well I was fucking in love with you so much, and I was a pretty good friend, if I recall. Having your back and shit ? So I kinda think I would have help with this too. » Se rendant compte qu'il l'avait enfin dit au premier degrés, le lion pinça ses lèvres en regardant le ciel quelques secondes, murmurant un petit « shit. » avant de l'observer à nouveau, laissant le loisir à Poppy de plonger en son cœur pour vérifier. Il ne l'avait jamais réellement caché. Mais voulait-elle le voir ?
Riley tourna néanmoins vite le regard pour observer Romy, qui semblait l'observer de la même façon. Silencieux, le lion approcha et tendit le doigt en direction de la toute petite main du poupon, souriant instantanément lorsque celle si l'attrapa. « She looks so much like you. » dit-il doucement, refusant inconsciemment d'être à nouveau la source du chagrin de Romy. Son cœur était complètement perdu, ne sachant pas comment réagir en telle situation. Tout ce qu'il savait, c'était que Romy rongeait doucement son cœur, regard curieux plongé droit dans le cœur de son père.
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Re: someone who cares (poppy)
Lun 27 Avr 2020 - 22:37
« Well I was fucking in love with you so much, and I was a pretty good friend, if I recall. Having your back and shit ? So I kinda think I would have help with this too. » C'était maintenant au tour de l'abeille de se retrouver figée par les mots qui venaient de lui être lancés. Comment lui expliquer qu'il n'avait pas tant été question de lui, mais d'elle ? Comment lui dire qu'elle avait fait preuve d'un égoïsme sans nom lorsqu'elle avait pris la décision de partir, même si celle-ci lui avait déchiré le coeur de la même manière que Romy lui avait déchiré les chairs six mois plus tard ? Elle avait su à une époque qu'il éprouvait un amour véritable pour elle, pour lequel elle n'était pas prête, dont elle n'avait alors pas envie. Mais après leur rupture, il avait semblé avoir tourné la page - et plutôt facilement qui plus est. Bien sûr, il lui avait sorti des If we were a couple... You know I love you... I mean, I'm probably the man of your life... et autres disquettes dragouillardes mais l'avait toujours fait sur le ton de la rigolade. Jamais elle n'avait pu se douter qu'il était sérieux - ou c'était-elle refusée de le voir, trop occupée à fuir ses propres démons ? « I... I... I didn't know you still were... In love, I mean. I'm a fucking idiot, aren't I? » lança-t-elle au blond qui se triturait le cuir chevelu en face d'elle, suivit d'un soupir à en faire gonfler les voiles du bateau le plus proche. Elle allait poser sa main sur l'avant-bras du sorcier avant de se ressaisir. Les gestes tendres étaient encore purs réflexes et il lui faudrait du temps pour apprendre à ses muscles à les oublier. « It wasn't about you, sk-skatRi. Whether I thought you would have wanted her or not, I should have told you then. » I chickened out.
Alors même que ses parents tentaient tant bien que mal de naviguer en eaux troubles, Romy elle découvrait un visage nouveau qui semblait l'intriguer. Elle ne lâchait pas Riley du regard, faisant des vas-et-viens entre la tignasse blonde ébouriffée qu'ils partageaient et ses vêtements trop grands. A peine deux mois qu'elle avait commencé à découvrir le monde et chaque nouveau détail l'émerveillait, petite exploratrice dans un monde de géant. Lorsque Riley approcha anxieusement sa main de son petit corps, Romy s'empara du doigt de son père qu'elle ne semblait pas prête de lâcher de si tôt, provoquant un sourire écrasant sur le visage du jeune homme et une coulée de larmes chaudes sur les joues de sa mère. Celle-ci furent rapidement stoppées par Riley qui lui faisait remarquer la ressemblance entre les deux Andersen, argument qu'elle s'empressa de nuancer en enlevant le petit bonnet de coton qui couvrait jusque là la tête du nourrisson. « And yet she's got your messy hair, or at least a baby version of it. » dit-elle pour accompagner son geste, ricanant légèrement. Puis ses yeux s'encrèrent à ceux de Riley qui tentaient pourtant de lui échapper. « Do you want to hold her? »
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Re: someone who cares (poppy)
Mer 29 Avr 2020 - 12:04
« I...I... I didn't know you still were... In love, I mean. I'm a fucking idiot, aren't I ? » Il la regarda, l'air interdit. Is she fucking serious ? Le lion leva un sourcil alors qu'il l'observait s'approcher, le ton mauvais alors qu'il marmonnait « Well, the entire fucking world knew. » frissonnant sous le contact de ses doigts sur son bras. Il se dégagea aussi vite qu'elle enleva sa main d'elle même. Son contact était électrique, viscéral, si fort et si faux en même temps, qu'il ne pouvait le supporter, y ressentant un mélange de pitié et de reste d'affection à son égard. « It wasn't about you sk-... Ri. Whether I thought you would have wanted her or not, I should have told you then. »
Riley avait reculé, comme si le tac puissant du « k » dans sa bouche résonnait trop comme son ancien surnom, comm une balle envoyé directement dans son cœur. Aucunement disposé à lui pardonner quoi que ce soit, il avait soudain envie de la voir disparaître, et emmener avec elle le fantôme qui le hantait. Fantôme avec son putain de visage, ses pensées, sa voix qui lui fait croire à leur amour, à un futur ou elle serait là à ses côtés. Make her go, please, please, please let me go, pensa t-il, emplissant son crâne de cette pensée pour ne pas se laissé envahir par son cœur.
Pourtant, pourtant il restait là, planté devant elle, à observer le poupon dans ses bras. Irrémédiablement attiré, il sentit son corps bouger sans pouvoir le contrôler, son bras se tendant pour lui proposer son doigt. Le contact de sa toute petite main sur sa peau le fit frissonner, provoquant un sourire sincère sur son visage, qui s'illuminait légèrement. Ses yeux s'écarquillèrent un peu alors qu'il prenait conscience qu'elle était vraiment là. Elle existait vraiment. Poppy avait vraiment eu un bébé. Son bébé. « She looks so much like you. » Jusque là, riley n'avait pas pris conscience des larmes de la rousse et releva les yeux alors qu'elle prenait la parole. « And yet she's got your messy hair, or at least a baby version of it. » Il profita du fait qu'elle avait les yeux figés sur son enfant pour l'observer, suivre d'un regard les rivières de larmes sur ses joues, ses yeux légèrement rougit et pourtant toujours aussi beaux, ses lèvres qu'il savait douces et parfaitement rebondies.
Le lion cligna des yeux plusieurs fois quand Poppy releva la tête, le prenant en flagrant délit. Il tenta de fuir en observant quelques secondes les cheveux effectivement blonds comme les blés du poupon dans ses bras. « Do you want to hold her ? » Sursautant presque à la demande, il balaya l'idée en reculant vivement la tête. « What ? No ! » L'envie de fuir le bouleversa assez pour qu'il ai la nausée, la tête lui tournant quelques secondes. « No, no I can't. » Pourtant, ses pieds ne bougeaient pas et jamais il n'aurait pu se détacher de la petite main de romy autour de son doigt. Ses yeux se perdirent alors à nouveau sur le visage du bébé. « I... I... » baragouina t-il alors qu'il était incapable de prendre une décision, terrifié à l'idée de lui faire mal. Riley avait toujours été très à l'aise avec les bébés. Mais avec ceux des autres, par celle qui reposait dans les bras de Poppy, pas ce qu'il était... son bébé.
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Re: someone who cares (poppy)
Jeu 14 Mai 2020 - 9:48
Elle avait souvent observé chez Riley des changements d'humeur ou d'expression qui se faisaient avec une rapidité telle qu'elle se demandait parfois si le jeune homme était humain. Quand celles-ci se produisaient, elle cherchait rarement à les questionner, sentant qu'elle n'obtiendrait jamais vraiment de réponse claire et se contentait de les accepter, presque de les ignorer.
Il y avait eu cet après-midi qu'ils avaient passé sur le champ de bataille de Culloden à imaginer les soldats rouges affronter les clans des highlands près de trois siècles auparavant. Riley était allé jusqu'à faire apparaître un des soldats du roi sous forme spectrale avec lequel il avait rejoué quelque scène de combat, féroce et impitoyable, presque cruel tant ses gestes étaient tranchants. Et avant que Poppy n'eut le temps suivre le cours des évènements, il avait fait disparaître le fantôme écarlate d'un coup de baguette et son visage c'était assombri. Alors il s'était assis dans l'herbe jaune aux côtés de la jeune femme et avait fixé l'horizon pendant de longues minutes, silencieux, le regard lugubre.
Il y avait eu cette semaine durant laquelle Poppy avait fait découvrir son île au blond après qu'il lui ait cassé les pieds pour qu'elle l'y emmène pendant des jours et des jours sans jamais s'arrêter. Elle avait fini par céder, bien qu'elle n'ait pas particulièrement prévu ou eu envie de le présenter à sa famille à ce moment là. Elle lui avait fait se lever avant le soleil chaque matin pour sortir les moutons, traire les vaches et compter les poneys parmi lesquels se cachaient une paire de fripons fugueurs. Il s'était plié à ses petites tortures, lui le garçon de la ville, non pas sans broncher, mais avait comme toujours fini par faire de chaque tâche un jeu excitant. C'était durant l'une de ces aventures matinales, et alors qu'ils riaient tous deux à gorge déployée que Riley était soudain devenu sérieux, comme si une pensée avait englouti son cerveau en un instant, et il avait terminé de nettoyer une mangeoire en silence, posant de temps à autre un regard torturé sur la scandinave dans son élément.
Et puis il y avait eu le weekend à la fin de l'été 2018 pendant lequel il l'avaitgentiment proposé de l'accompagnerkidnappée et emmenée à Edimbourg. Ils avaient passé deux jours à explorer les rues de la vieille ville, s'essoufflant au rythme des buttes sur laquelle elle reposait et qu'il fallait franchir. Ils s'étaient perdus dans la beauté de la cathédrale Sainte Marie dans laquelle ils étaient restés assis pendant plus d'une heure, ne brisant le silence d'un murmure qu'à de rares moments pour faire remarquer à l'autre un détail particulièrement captivant. Riley avait semblé paisible, presque déconnecté de la réalité et du temps sous les arches de pierre. Puis ils avaient quitté la bâtisse et il était soudain devenu nerveux, mordant. Poppy n'avait jamais compris pourquoi et n'avait jamais pensé utile de poser la question.
Ils se retrouvaient une nouvelle fois à Edimbourg, dans des conditions bien différentes, mais une nouvelle fois Poppy était témoin d'un de ces moments pendant lesquels il semblait qu'un interrupteur était activé dans la tête de Riley. Le sourire écrasant qu'il avait arboré dès la seconde où Romy avait attrapé son doigt disparu dès lors que Poppy lui proposa de prendre sa fille dans ses bras. L'expression de bonheur fut immédiatement remplacée par une panique palpable, ses yeux s'agitaient de droite à gauche et il recommençait à parler rapidement, trop rapidement, incapable de mettre ses morceaux de phrase bout à bout. « She is an Andersen, she is not made out of sugar, Ri! » lança la rousse à son ancien amant avant de loger le chérubin dans le creux des bras de Riley, l'aidant à placer son bras de façon à bien lui soutenir la tête. Le contact avec l'ancien wright s'avérait brûlant, même si cela n'était que psychologique il lui était douloureux de poser les mains sur le jeune homme en sachant bien la douleur que cela provoquait chez lui. Dès lors que Romy fut solidement cajolée par Riley, elle se recula un peu - mais sans s'éloigner trop, juste au cas où - pour laisser l'espace à père et fille de tresser leurs premiers liens. « You could see her whenever, if that's what you want. » ajouta-t-elle, incapable de retenir un filet de larmes de teinter sa joue.
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Re: someone who cares (poppy)
Sam 23 Mai 2020 - 17:53
« She is an Andersen, she is not made out of sugar, Ri ! » Le ton de Poppy ramena Riley à la réalité, ancrant son regard sur elle quelques secondes. Elle l'avait stoppé, cassant l'angoisse prenante qui lui bouffait doucement le cœur, contrôlant son corps. Et en un instant, elle s'était approchée et avait logé le poupon dans les bras de son père. Les doigts de poppy contre sa peau le firent frissonner, mais le regard de romy accroché au siens, plus encore.
Et au diable les doutes, le passé compliqué, le futur incertain.
Il avait là au creux de bras, le fruit de leur amour, de leur histoire,
mélange de leurs forces et leurs faiblesses.
Et alors qu'il resserrait ses doigts contre le tout petit corps de Romy,
les larmes coulèrent à nouveau silencieusement sur ses joues,
réalité le frappant en plein cœur,
myocarde battant la chamade.
Et comment gérer cet afflux constant de sentiments ?
« you could see her whenever, if that's what you want. » Le lion berçait doucement l'enfant, bougeant de droite à gauche, yeux rivés sur le tout petit corps au creux de ses bras. Et qu'importe les doutes, les angoisses, qu'importe les complications, les questions. Tout paraissait si évidement, maintenant. Il resta silencieux un long moment, les yeux rivés sur l'adorable chérubin au creux de ses bras. Le souffle pourtant court par ce changement qui s'impose dans sa vie. Et si refuser Poppy de revenir dans sa vie était presque vitale, le ait de se séparer de romy lui paraissait être une idée aussi idiote qu'infaisable.
Le lion entra alors à nouveau dans la maison, passant devant poppy en silence, pour aller s'installer dans le salon, s'asseyant sur le canapé avec précaution, Romy contre son torse. Au bout d'un long moment, il releva enfin le visage, ses joues toujours trempés de larmes, accrochant ainsi le regard de Poppy. La gorge nouée, il n'arrivait pas à exprimer ses sentiments, rendus muet par le poupon au creux de ses bras.
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Re: someone who cares (poppy)
Jeu 11 Juin 2020 - 12:01
Les effluves de cuir s'infiltraient dans ses narines alors que la surface stérile du canapé se réchauffait sous ses doigts. Poppy était immobile, observatrice d'une scène dont elle avait rêvé des centaines de variations mais aucune n'égalait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Romy logée dans les bras de son père semblait l'avoir reconnu, comme si sa peau avait reconnu la sienne. Le soleil brillait par la fenêtre et se reflétait sur les reflets dorés que partageaient père et fille. Doutes et inquiétudes s'évaporaient en instant. Elle en était sûre maintenant, elle avait pris la bonne décisions.For once. Elle les laissa se découvrir avant de percer leur bulle avec prudence. « I can't apparate with her here, but I can bring her around once a week if you want? Until you.. until you get out? » Elle avait envie de lui demander comment il allait, qu'il lui raconte ce que la vie lui avait apporté depuis son départ, ce qui lui arrivait. Elle avait pris de ses nouvelles par le biais d'Aphrodite et de quelques autres amis communs mais elle savait que celle-ci avait été altérées par le bouche à oreille et mourrait de l'entendre lui, lui dépeindre la lumière et les ténèbres comme il l'avait si souvent fait avant. Il y a longtemps.
Les minutes défilèrent dans un silence écrasant que Romy brisa à coups de lamentations aigües. La panique réapparu sur le visage de Riley qui planta immédiatement son regard dans celui de Poppy, ce qui ne manqua pas de la faire rire. « She's just hungry. » Elle tendit les bras vers le sorcier et l'échange du poupon se fit avec une rare lenteur. Décidément, l'épouventard de Riley était maintenant sûrement lui-même faisant tomber sa fille en boucle. Poppy sortit une couverture de son sac et installa sa fille pour la nourrir. Le bébé commença à téter immédiatement et quand elle fut certaine que Romy était confortablement installée, elle releva la tête pour demander à Riley ce qui se passait dans sa tête elle fut surprise par l'expression décontenancée affichée par le jeune homme. Elle éclata de rire, ce qui fit sursauter Romy qui poussa un petit cri. « It's nothing you haven't seen before, Fraser. » Pendant un éclair de secondes, leur complicité taquine avait repris sa place avant de disparaitre tout aussi vite, ne laissant de place qu'a la mélancolie des moments envolés.
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Re: someone who cares (poppy)
Mer 17 Juin 2020 - 18:35
Le poupon au creux de ses bras semblait si serein. Riley prit le temps d'étudier ces traits, son tout petit nez, la couleur laiteuse de sa peau, les yeux profond et curieux, ses ridicules cheveux blonds sur son crâne. Lui qui avait toujours voulu être père, jamais n'aurait-il pu imaginer cette situation, imaginer le devenir dans une précarité mentale et physique aussi grande.
Dans le silence de la pièce, ses pensées voguaient, entre la détermination d'un futur plus brillant, aux responsabilités qu'arrivaient avec ce bébé, la possibilité de la laisser, pour chasser cette dernière pensée aussi vite qu'elle arrivait. Il ne sentait plus les larmes couler sur ses joues, pourtant quand la voix de Poppy résonna à nouveau dans la pièce, sa gorge se noua une nouvelle fois. Les vannes étaient ouvertes.
Emotion débordante,
vague à l'âme qui engloutis tout sur son passage,
laisse le gamin pantois, laisse le futur père,
aux abois.
Riley renifla, restant silencieux à la question de poppy. Brusqué cependant par les cris aigües sortant de la toute petite bouche du poupon entre ses bras ; Instinctivement, il resserra un pu sa prise tout en relevant le nez vers la seule personne capable de pouvoir l'aider. « She's just hungry. » Quand Poppy s'approcha pour la lui prendre des bras, Riley eu un mal de chien à détendre ses doigts et la laisser prendre sa fille, accompagnant (trop) longuement son geste jusqu'à être sur qu'elle soit bien calée. Profitant de sa liberté de mouvement retrouvée, la manche du sweat vint effacer les traces de ses larmes alors qu'il fermait les yeux un instant, inspirant longuement, submergé par les émotions. Quand il rouvrit un œil, la manche encore en train d'essuyer le second, il se retrouva sans aucun contrôle à observer le bébé téter sur le sein de son ex, sein qu'il avait vu sous bien d'autres positions. Il sursauta en même temps que sa fille en entendant le rire de Poppy, choc électrique lui parcourant tout le corps pour s'écraser dans son cœur. « It's nothing you haven't seen before, Fraser. » Il se détourna en riant légèrement, nerveux, tirant sur sa manche une fois son bras retombé sur ses cuisses. « Oh dude, please ! » Un long soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'il se laissa tomber contre le canapé, passant ses deux mains dans ses cheveux, les laissant ainsi pendant quelques secondes. « Fuck, Poppy you-... » commença t-il avant de serrer ses lèvres l'une contre l'autre, le regard accroché à la porte en face d'eux. « It's been fucking hard. » dit-il simplement, comme pour amorcer ne discussion qu'il savait obligatoire, s'ils voulaient tout deux pouvoir gérer un certain contact pour leur... fille. « I... I would love to see her once in a while. »
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Re: someone who cares (poppy)
Mer 15 Juil 2020 - 19:16
Les yeux humides de Riley envoyèrent s'écraser au fond du coeur de Poppy des torrents de tendresse qu'elle n'avait pu qu'essayer de se remémorer pendant les longs mois qu'ils avaient passés séparés. Il était beau derrière la maigreur de ses traits. A cette instant elle jalousait ses mains à lui, qui avaient le plaisir de goûter à la douceur de ses cheveux de blés, de la manière qu'elle l'avait fait tant de fois par le passé. Ces quelques secondes suffirent pour qu'elle se rende compte, enfin, qu'il lui avait manqué bien plus qu'elle ne l'avait imaginé jusque là.
« Fuck, Poppy you-... It's been fucking hard. » Pas même une dizaine de mots et pourtant ils suffirent à la transpercer de part en part. Elle n'avait compris que trop tard les conséquences qu'aurait son départ sur le sorcier. Trop tard pour faire marche arrière, trop tard pour s'expliquer alors. Trop tard pour faire le tri dans ses idées et voir ce qui avait été devant elle tout ce temps. Alors elle s'était dit qu'il faudrait mieux demander pardon que de se battre alors qu'elle n'en était pas capable.
Elle ne trouva rien à répondre. Que pouvait-elle dire ? Rien qui ne les blesserait pas tous les deux. Il avait besoin de temps, le temps qu'elle s'était déjà octroyée aux dépends de Riley. Alors elle baissa les yeux, honteuse, refoulant l'envie brûlante de poser sa main sur la sienne, de sentir sa peau contre la sienne. « I... I would love to see her once in a while. » Romy accrochée à son sein, elle laissa un sourire tendre lui fendre le visage. C'était là tout ce qu'elle avait espéré en se rendant à la maison de soin ce jour là. Elle n'en demandait pas plus. Elle avait passé plus de la moitié de sa vie sans père pour lui tenir la main dans les épreuves et les joies. Sa fille n'aura pas à faire de même. « When do you want to see her next? Give me a day and time and she'll be here. » Une fois le rendez-vous fixé, ils patientèrent tous les deux dans un pseudo-silence chargé de gêne jusqu'à ce que Romy soit repue, puis la jeune maman remballa ses affaires et reprit la route. Le coeur lourd. Hantée par les regrets. Animée par l'espoir qu'un jour peut-être ils seraient capable de se trouver dans la même pièce sans voir leur coeur se briser. « Thank you. »
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Re: someone who cares (poppy)
Mer 15 Juil 2020 - 19:42
Le silence pesait autant qu'il était rassurant, enlaçant Riley et Poppy dans une bulle hors du temps. Pas franchement capable de trier ses sentiments, Riley fixait la cuisine qu'il voyait face à lui, incapable de reposer le regard sur cet enfant qui était le siens. Inconscient de ses gestes, il torturait son sweat du bout des doigts, les émotions serrant sa gorge. Et alors qu'inlassablement, son coeur tendait à s'attacher à se poupon qu'il ne connaissait pas une heure plus tôt, il se surprit à dire dans un souffle : “I..; I would love to see her once in a while.”
Son coeur battait la chamade dans son corps trop frêle pour supporter la moindre émotion, sa gorge serrée et l'envie dévorante de se réfugier dans les toilettes pour rejeter son repas, il restait pourtant cloué au canapé, attendant une réponse. Puis finalement, enfin, comme une délivrance, la voix de Poppy rompit le silence, les émotions flottant autour d'eux. “When do you want to see her next? Give me a day and time and she'll be here.” Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il tourna enfin la tête vers lui, “When? I... I don't fucking know when.” Cherchant son regard du siens, n'arrivant pas à se fixer sur une seule de ses pupilles qu'il avait tant observé, il répondit, un peu au hasard, après un regard vers Romy. “... Tuesday?”
La rousse hocha simplement la tête, déglutissant alors que son regard le fuyait une nouvelle fois, tout deux concentré sur Romy. Elle rangea ses affaires alors que Riley ne bougeait pas, bien incapable de prendre une quelconque décision ou de se lever, il l'observait faire, passif. Si loin du grand lion qu'elle connaissait.
“Thank You.” La voix de Poppy, qui, sans que riley ne s'en rende compte, était à nouveau près de la porte du salon, le sortit de sa léthargie. Riley leva les yeux vers elle, incapable de répondre, la regardant alors partir en silence.
sujet terminé.
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