- InvitéInvité
Raconte moi tous tes chagrins. | Tiki
Ven 3 Avr 2020 - 22:16
Sol & Tiki
Raconte moi tous tes chagrins
Depuis cette nuit au Filet du Diable, depuis cette alliance et ce groupe créé au Styx, ta relation avec Tiki s’était légèrement améliorée. Il devait bien tenir à toi puisque c’est lui qui avait proposé ta candidature au sein des Deadly Sins. Tu lui en étais reconnaissante. Il te connait bien et il avait visé juste en proposant que tu prennes ce rôle au sein du groupe. Bien entendu, tout n’était pas rose entre vous. D’ailleurs, tu ne pouvais pas te réjouir de dire que tu étais en couple avec lui. Mais il supportait un peu mieux ta présence. Tu te faisais moins incisive en sa présence, moins grande gueule, moins provocante. Ce petit jeu ne t’amusait plus vraiment, c’était aussi pour cette raison que tu ne t’y adonnais plus aussi souvent. Mais tu le savais aussi, ton naturel reviendrait au galop. Il suffisait qu’il te parle un peu moins bien, qu’il te lance un petit pic et tu redeviendrais cette femme sans scrupule. Mais pour l’heure, ce n’était pas le cas.
Ce soir était un soir classique, après ta journée de cours et tes moments de temps libre à confectionner des tenues plus magiques les unes que les autres, tu avais pris la direction du Styx pour une soirée endiablée dans ce lieu que tu affectionnais de plus en plus. Tu ne regrettais pas d’avoir dit oui et d’avoir pris part à ce projet. Tu l’avais dans l’unique but d’être plus près de Tiki mais également parce qu’on te faisait confiance pour diriger les danseuses et danseurs. Tu donnais toujours ton maximum pour que le spectacle soit grandiose et surtout pour que les tenues en jettent un maximum. Ce soir-là, les clients avaient été au rendez-vous, comme toujours. Tu ne pouvais le nier, tu t’étais rendu compte que ça n’allait pas pour le bel asiatique. Depuis le début de la soirée, il était à fleur de peau. Il était stressé et surtout désagréable. Il s’en était même pris à un client. Pas physiquement heureusement, mais il avait été virulent. Tu le savais, il fallait que tu tentes de discuter avec lui pour tenter de désamorcer tout ça et faire en sorte qu’il puisse aller légèrement mieux. D’une part, tu n’aimais pas le voir dans cet état et d’autre part, s’il continuait à agir de la sorte, cela ferait fuir les clients. Ce n’était donc pas dans leur intérêt et en plus, tu préférais le voir souriant. Certes, son côté sombre était sexy mais il était encore plus séduisant avec son sourire en coin.
A la fin de la soirée, une fois changée, tu avais donc pris la direction du bar où il s’y trouvait. Il avait un verre à la main, les yeux dans le vide. Il n’allait vraiment pas bien et ça te chagrinait énormément. Une fois à ses côtés, tu commandas un verre et finalement, tu pris une grande inspiration afin de prendre la parole. Machinalement, ta main vint se poser sur la sienne qui était posée sur le comptoir. Tu voulais lui donner un peu de tendresse.
« - Tiki, qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis quelques jours, je te trouve triste et déprimé. Je m’inquiète énormément pour toi. »
Tu espérais qu’il n’allait pas t’envoyer bouler. Après tout, tu n’étais peut-être pas la bonne personne pour lui parler ou bien pour qu’il se confie… Tu ne savais pas s’il te détestait ou bien s’il t’aimait. C’était compliqué entre vous. Mais en même temps, peut-être que tu étais la bonne personne pour l’écouter. Tu étais folle amoureuse de lui. Tu étais prête à tout pour qu’il aille mieux et si tu devais servir de punchingball et bien tu le ferais.
- InvitéInvité
Re: Raconte moi tous tes chagrins. | Tiki
Mar 12 Mai 2020 - 23:02
Sol & Tiki
Raconte moi tous tes chagrins
Hargneux, ton regard scrute le Styx comme un fauve attend la moindre imprudence d’une gazelle pour se jeter dessus. Car ce soir, tu règnes sur tes Enfers tel un tyran, laissant une colère sourde te dominer pour ne pas entendre la moindre de tes foutues pensées. Ces putains de pensées qui brûlent tes yeux et nouent ta gorge à t’en étouffer. Comme si tu te noyais, l’instinct plus fort que tout de ne surtout pas laisser entrer dans tes poumons. Une agonie volontaire, car quand le réflexe s’efface, la douleur aussi. Mais t’es buté toi, alors tu rodes dans le Styx et les habitués savent ce que veut dire ta démarche. Alors ils reculent un instant avant de reprendre leur soirée, leur attention sur toi que passagère. Sauf un. Un connard joue avec le feu et tes paroles sont gazoline. Un commentaire déplacé sur la reine des Sirènes suffit à te faire vriller, douce ironie pour toi qui es un homme aux mots peu châtiés. Prenant plaisir à écraser l’âme égarée, tu deviens fléau des Enfers. Connard suprême ressuscité, il te faut un regard assassin d’Hermès et ceux inquiets des sirènes pour enfin te faire lâcher ta proie. Cette dernière s’enfuit alors à la surface sans un mot de plus mais ton âme n’en a pas été apaisée.
Quelles heures plus tard, les limbes se dépeuplent. Chacun retourne au monde des vivants, pour reprendre leur petite routine, leur petite vie. Avec leur petite copine et leur petite famille, leurs petits hobbies et leurs petites bites. Une fin de soirée classique en somme. Automatisme hérité des Filets du Diable, tu assistes la fermeture. La colère lancinante t’a lessivé et maintenant c’est la léthargie qui gagne maintenant tes muscles. C’est à peine si tu lèves une main pour saluer Darcy et Althea quittant les lieux. Et c’est sans plus de cérémonie que tu envoies chier Victor après qu’il t’est versé ton verre habituel de fermeture. Ainsi assis au bar, tu observes le liquide brun se mouvoir lentement alors que le temps file autour de toi.
C’est une main inconnue qui te fait relever tes yeux, et par réflexe, tu fuis le contact en retirant ta main. Ce n’est qu’après que tu réalises qui est à tes côtés. Du coin de l’œil, tu aperçois sa silhouette et sa mine inquiète. Cela te fait pincer des lèvres, et ta tête va se pointer de l’autre côté du bar. Gamin. Même si depuis quelques temps, ta relation avec la sirène s’est apaisée, on ne peut pas dire que tu sois devenu le plus grand des gentlemans. A vrai dire, tu ne sais pas réellement pourquoi tu as proposé le nom de Sol quand le Styx est né. Peut-être est-ce cette culpabilité qui te bouffe un peu plus chaque jour, ces réalisations glaçantes qui peuplent tes nuits comme des harpies. Peut-être autre chose. Quelque chose qui te fait encore peur. Parce que si ton corps ne l’est plus depuis longtemps, tu aimes voir ton cœur comme une vierge farouche. Mais chaque jour est une nouvelle épreuve et tu te sens de plus en plus faible.
Sol parle, te demande ce qu’il ne va pas. Et tu ris, jaune. Puis tes sourcils te froncent et ta main se pose sur ta bouche, tes doigts déformant tes traits tirés. Il te faut quelques secondes avant de répondre. « Tu veux quoi en échange ? En échange de ta fausse bienveillance ? » Parce que c’est toujours comme ça. Parce que tu n’as pas souvenir d’une seule fois où on est venu vers toi simplement pour… Toi. Et pas pour avoir quelque chose en échange ou pas obligation. Tu l’sais pourtant, que c’est ta faute, qu’à force d’être un enfoiré de première classe, t’auras personne pour chialer sur ta tombe. Pourtant, ça t’a frappé. Quand t’as vu ceux qui étaient aux Enfers avec toi recevoir des accolades chaleureuses, quand ta jalousie est venue te brûler pour autres choses que des plaisirs matériels et éphémères. Quand tu as relu la lettre assassine de ton père et tu t’es remémoré les dernières paroles de Joe à ton égard, quand Louis est venu foutre le bordel dans ta vie et que tu as fui par peur d’encore plus te briser sur de faux-espoirs. « Je n’suis pas d’humeur Sol. J’ai pas envie de jouer ce soir. »
- InvitéInvité
Re: Raconte moi tous tes chagrins. | Tiki
Sam 16 Mai 2020 - 17:13
Sol & Tiki
Raconte moi tous tes chagrins
Tu étais consciente que ta relation avec Tiki était loin d’être commune. Mais en même temps, est-ce que ce qui était commun et insipide était ce que tu voulais ? Non, ce n’était clairement pas ce qui pouvait t’attirer dans la vie et dans les interactions humaines. Après tout, tu étais tout sauf commune, tu étais loin d’être insipide. Tu étais une véritable guerrière, une femme de caractère. Tu avais très certainement besoin d’un homme qui te résiste, qui te montre que rien n’était acquis pour te battre encore et encore. Bien évidemment, l’homme que tu pouvais être à l’université n’était pas le même. Il était presque invisible, se concentrant uniquement sur les bouquins, les cours, voulant réussir ses études. Mais ton véritable toi, la personnalité qui te correspondait le plus, c’était cette femme fatale, qui n’hésitait pas à tout envoyer péter quand cela ne lui plaisait pas. Pourtant ce soir, tu avais décidé de mettre celle-ci de côté pour laisser l’homme sensible en toi s’exprimer. Tu avais ressenti ce besoin en voyant que le beau barman n’allait pas bien, qu’il était à deux doigts d’imploser. Tu voulais savoir ce qui n’allait, tu voulais l’aider à aller mieux et faire en sorte qu’il puisse retrouver le joli sourire qui te faisant tant craquer. Bien évidemment, il n’y avait pas que ça qui t’attirait chez lui. Il y avait cette force de caractère, le fait qu’il tente de te résister et surtout le fait qu’il ait du répondant. Tu savais pertinemment qu’avec un homme comme lui, tu ne t’ennuierais pas. Mais ce soir, ce garçon était loin d’être celui qui te faisait rêver. Il n’était que colère et tu n’aimais pas ça. D’une part, parce que ce n’était pas bon pour les affaires et d’autre part parce qu’il se devait d’être professionnel.
Tu étais donc venu poser ta main machinalement sur la sienne, prenant la parole. Tu savais pertinemment que ce n’était pas une bonne idée, qu’il t’enverrait très certainement promener. Mais tu ne pouvais pas t’empêcher de venir. Que pouvais-tu faire de plus ? Le laisser sombrer inlassablement ? Non, ce n’était pas possible. Son geste te fit rapidement comprendre que la conversation serait difficile. Il avait viré sa main sans même prendre le temps de voir de qui il s’agissait. Il avait pris la peine de t’écouter mais est-ce qu’il avait envie de se confier, tu n’en étais pas si sûr. Et il te fit rapidement comprendre que c’était peine perdue. Il pensait que tu faisais ça par intérêt, que tu voulais très certainement quelque chose de lui. Cette phrase te transperça le cœur. Comment pouvait-il croire ça ? Il tu avais ton verre entre les mains et tu n’avais envie que d’une chose, lui foutre en pleine gueule. Peut-être avait-il besoin d’un électrochoc ? Peut-être avait-il besoin de prendre conscience que quelqu’un pouvait très bien s’inquiéter pour lui ? Il avait finalement repris la parole pour te dire qu’il n’était pas d’humeur et qu’il n’avait certainement pas envie de jouer ce soir. S’en fut trop pour toi et le contenu de ton verre passa du récipient à sa jolie petite gueule. Il t’avait pris pour une connasse qui ne voyait que par son propre intérêt et qui n’était pas capable de bienveillance…
« - Je t’interdis de croire que je suis face à toi pour avoir un quelconque tribu. Non, je suis sincère. Je m’inquiète pour toi. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Je ne joue pas au contraire. Et qui a mis en place ce petit jeu d’ailleurs ? Je suis pas sûr que ce soit moi l’instigatrice de tout ça. Alors peut-être que t’as pas l’habitude qu’on te porte de l’intérêt ou bien même qu’on puisse s’inquiéter pour toi. Mais il va falloir t’y faire chéri. Parce que je ne compte pas partir même si tu penses que je fais uniquement ça pour que tu me tringles dans la réserve. »
Vulgaire ? Tu l’avais été, mais il fallait qu’il comprenne que tu n’étais pas que cette garce qui jouait à son petit jeu malsain. Non tu avais aussi un cœur et tu savais aussi le laisser parler de temps en temps. Tu étais furieuse mais comme tu venais de lui dire, tu ne quitterais pas le bar. Qu’il parle ou non, il allait devoir se faire à ta compagnie.
« - Maintenant tu vas être gentil et me servir un autre verre et t’en servir un. Parce que tu vas m’avoir sur le dos jusqu’au petit matin et tant que je ne reverrais pas le Tiki qui me fait craquer. Et c’est non négociable. »
- InvitéInvité
Re: Raconte moi tous tes chagrins. | Tiki
Lun 29 Juin 2020 - 0:44
Sol & Tiki
Raconte moi tous tes chagrins
Le fléau dans tes veines te brûle de l’intérieur, le tumulte du Styx s’étant apaisé et ne te permettant plus de t’y noyer. Ta propre respiration t’est difficile à dompter, la crise teintée de panique se pointant à l’horizon. Tu tentes de te laisser hypnotisé par le liquide brunâtre au fond de ton verre mais c’est peine perdue, tu le sais.
Alors tu agis comme tu le fais toujours, ta défense n’est qu’attaque, mais elle a pourtant si bien fonctionné jusqu’ici. Solide sur tes deux pieds d’argile, maître des illusions : tu t’es fait plus robuste que tu ne l’es. Parce que ressentir autre chose que de la rage, de l’ambition et de la fierté est une preuve de faiblesse -leçon que papa t’a bien enfoncé dans le crâne. Tu montres donc les crocs à Sol, le rire jaune et le verbe acide. Tu ne veux pas de sa pitié, tu ne veux pas te laisser charmer par la douceur de sa voix et ses nuances si enchanteresse. Une pointe de vérité née dans tes mots pourtant, dans cet océan d’amertume. L’impression qu’à force d’avoir joué au con, et avec brio, tu n’es plus considéré comme un être à part entière. Que l’on ne te côtoie plus pour qui tu es, mais pour quoi tu peux servir et les plaisirs que tu peux occasionnellement offrir. Que tu n’es que celui à qui on peut demander de se salir les mains, car aucun remord ne viendra déformer ce sourire de gosse. Même si Erèbe te chante que ce n’est pas le cas, elle est pourtant bien ancrée en toi, cette paranoïa. Et t’arranges rien en refusant les mains qui se tendent à toi, te sentant trop usé pour un énième abandon.
Tu dis à Sol que tu ne veux pas jouer, ton humeur étant vouée à rester clouée six-pieds sous terre. Tu t’attends à des lèvres pincées, une remarque cinglante, peut-être un soupire puis au grincement du tabouret. Tu t’attends à ce qu’elle parte, oui, parce que pourquoi perdre son temps avec toi ? C’est alors que l’ouragan de paroles te prend par surprise. Loin d’être le garçon caché derrière ses mèches et ses livres que tu as rencontré jadis, Sol te balaye en quelques mots quelque peu vulgaires. Tu t’accroches à ton verre, visiblement interloqué et au fond de toi, autre chose se réveille.
Elle t’ordonne, te met face à tes actions et affirme sa sincérité. Inconfortable, tu te tortilles un peu sur ta chaise, le faible équilibre des pouvoirs se renversant alors. Ne sachant trop comment réagir face à cette sincérité sans filtre, tu l’observes avec de grands yeux. Une seconde de silence se passe après qu’elle ait déclaré que sa présence était non négociable. Puis tes lèvres se fendent dans d’un sourire, et tu secoues la tête. Tu ne sais réellement pourquoi ce rire est ta réaction, mais tu ne peux réellement te contrôler. Sol aura ta peau un jour, tu le sais. Elle a toujours cette faculté de se frayer un chemin dans ton être, avec plus ou moins de délicatesse.
- (( hrp )):
- désolée, c'est pas ouf.
- InvitéInvité
Re: Raconte moi tous tes chagrins. | Tiki
Dim 12 Juil 2020 - 18:25
Sol & Tiki
Raconte moi tous tes chagrins
Certains diraient que ta relation avec Tiki est toxique, que tu ne seras jamais heureuse à ses côtés, d’autres te diraient que cela ne mènera tout simplement à rien. La vérité dans tout ça ? C’était que tu t’en foutais totalement. Tu étais une grande fille, qui n’était pas une princesse de cinéma et qui ne croyait clairement pas au prince charmant. Pourquoi ? Parce que tu ne voulais pas d’une vie tranquille et pépère en compagnie d’un beau gosse vide et dont la vie ne tournait qu’autour de sa petite personne. Non, tu étais une fille indépendante et forte qui avait besoin d’un vrai bonhomme, légèrement écorché par la vie et qui sache te répondre quand tu lui envoies tes petits pics acerbes. Tu ne pouvais le nier, tu ressentais cette excitation et cette envie de tout donner lorsque tu voyais ce bel asiatique. Il avait cette rage et cette détermination qui te faisaient frémir. Pourtant, il avait toujours été très clair avec toi. Il n’y aurait aucun avenir avec lui. Tu te refusais de le croire, ne voulant pas te dire qu’il t’avait utilisé tout simplement. Et puis, tu lui avais fait comprendre que l’amour plat et ennuyeux ce n’était pas fait pour toi. L’amour tout court d’ailleurs. Cette relation originale qui était la vôtre t’allait donc parfaitement. Il était lui-même qu’à la tombée de la nuit et lorsqu’il était sûr de ne pas être vu. Vous partagiez des moments charnels et torrides et ça aussi ça t’allait parfaitement bien. Et puis, il y avait eu le Styx. Il t’avait fait entrer dans le cercle fermé des Deadly Sins. S’il ne tenait pas un tant soit peu à toi, pourquoi l’avait-il fait ?
Ce soir, l’homme qui te faisait vibrer n’était plus. Il n’était plus le même depuis quelques temps et ça te dérangeait. Tu avais donc pris la décision d’aller le voir à la fin de la soirée pour tenter de lui tirer les verres du nez. Tu voulais qu’il te dise ce qui n’allait pas, qu’il se confie. Tu voulais être son phare durant la nuit tumultueuse d’une tempête certaine, tu voulais être son rempart, qu’il puisse s’appuyer sur toi. Tu savais qu’il ne se laisserait pas faire et pourtant, tu l’avais fait. Tu savais que tu te prendrais un retour de flammes, mais ce qu’il ne savait pas, c’était qu’il était tombé sur plus fort que lui. Tu lui avais jeté ce que tu ressentais en pleine figure, tu lui avais dit que tu tenais à lui et que tu t’inquiétais pour lui. A demi-mot, tu lui avais fait comprendre que cette relation n’était pas que charnelle à tes yeux. Il s’était trouvé con, cela se voyait et puis, il s’était mis à rire. Un rire jaune, tu n’y fis pas attention, il cherchait à retrouver une contenance, à retrouver son rôle d’alpha qui venait d’en prendre un sacré coup. Il t’avait tout de même pris au sérieux quant à l’ordre que tu venais de lui donner. Il prit un deuxième verre et servit donc deux verres de whisky pur feu. Tu pris bien rapidement le tiens pour en boire une gorgée.
« - Arrête de jouer ton connard de service, c’est trop tard pour ce soir, tu as épuisé les cartouches en stock. »
Tu lui fis ton plus beau clin d’œil, reprenant une gorgée de ce breuvage que tu affectionnais tant. Tiki te posa une question des plus sincères pour une fois. Il te demanda comment les autres l’avaient dépeint avant que tu le rencontres. L’avaient-ils décrit comme le pire des enfoirés, pas fiable, un véritable fils de pute. Ou bien tout simplement le sempiternel connard de service ? Il devrait savoir que ce n’est pas ce que les autres pensent de lui qui importe à tes yeux. Il te fit tout de même comprendre que tu avais des goûts de chiottes en matière de mecs si c’est ce Tiki qui t’a fait craquée. Il te parla de Pride, tu compris la référence ce qui te fit d’ailleurs doucement rire.
« - Alors tu veux de la sincérité, je vais te la donner, on t’a affublé les pires sobriquets : fils de putes, connard de service et compagnie. Mais je vais être franche également. Sache que je me fiche de l’avis des autres, que je me fais ma propre idée. Et sache que le Tiki qui me fait craquer n’est pas un connard ou un fils de pute. Au contraire, l’homme que j’ai à mes côtés est bien plus vulnérable qu’il ne veut le montrer et c’est cette vulnérabilité qui m’attire. La preuve, je suis là, cherchant à te consoler. Où sont les autres ? Je veux retrouver l’homme au tempérament de feu qui m’excite tant. Tu es bien plus sexy comme ça tu sais. »
Enième clin d’œil en sa direction. Tu bus ton verre tranquillement tout en le regardant. Peut-être devais-tu te confier avant qu’il en fasse de même ?
« - Tu crois peut-être que je suis mazo ? Mais au contraire, je suis bien plus forte et sérieuse. Tu sais, je n’ai pas eu la vie facile et c’est très certainement pour ça que je suis une femme forte et qui te tiens tête. Je vois bien que ça ne te plait pas ! Mais comme je t’ai dit, tu n’as pas le choix ce soir ! Je prends les commandes que ça ne te plaise ou non. »
Tu lui fis un petit sourire diablotin, espérant qu’il se laisse faire…
|
|