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Ah, c'est vous | Anna
Mar 7 Avr 2020 - 23:48
J'avais dit à Kaiden de donner cours sans moi aujourd'hui. Ce n'était que le deuxième, mais je n'étais à la fois pas d'humeur et avait une montagne de paperasse à traiter. Alors, puisqu'il s'en sortait visiblement bien, j'allais simplement m'installer dans mon bureau, et traiter la paperasse une à une. Par chance, le cours était extérieur, donc pas de bruit dans la classe attenante au bureau. Et puis, Kaiden me ferait quand même un retour. Seule pour me perturber, Flamera sur son perchoir, qui avait visiblement décidé d'y rester toute l'après midi.
Une après midi qui se trouva particulièrement occupée par des demandes n'ayant pour beaucoup pas trait à l'université mais plus à la société familiale, ainsi que quelques réponses à d'autres courriers de départements de ministère, voulant en savoir plus sur l'avancée de ma dernière thèse sur les phénix.
Je vous ferais savoir lorsque celle-ci sera achevée.
Ainsi se clôturait cette lettre. J'étais énervé, et n'hésitait pas à le faire transparaître dans mes mots couchés sur le parchemin. Pourtant, si c'était une goutte qui faisait déborder le vase que leurs incessantes questions, ce n'était pas la raison principale de mon énervement.
Non, ce qui m'avait mis légèrement hors de moi, ça avait été la situation ce matin, alors que je roulais dans un des quartiers d'Inverness. Et là, la miss avait déboulé dont ne sait où, j'avais du piler pour ne pas l'envoyer simplement dans le décor. Et bien sur, de me faire insulter moi et ma mère. Jeunesse décadente... Je m'étais inquiété sur le coup, jusqu'à ce qu'elle m'hurle dessus comme un fauve.
Prenant le dossier suivant, je l'ouvris et me rappela vite de quoi il était question.
-"Ah oui, Anna Reed..."
Flamera laissa échapper un cri alors que le nom fut prononcé.
-"Elle-même, la propre fille d'Adelheid. Elle intègre Hungcalf sur la fin d'une année... Et la raison est juste..."
Au moins aussi rageante que l'attitude de la pimbêche de ce matin. Parce que le conseil de son ancien établissement ne voulait pas prendre de risque. Bande de crétins. Sortant un enregistreur moldu, je le portais à ma bouche et déclarais : "Memo pour le vieux : dans tes projet de Bourse, on privilégie le mérite et pas les affabulations."
Redéposant l'enregistreur, je reprenais la lecture du dossier quand quelqu'un toqua à la porte.
-"Entrez" répondis-je d'une vois distraite.
Une après midi qui se trouva particulièrement occupée par des demandes n'ayant pour beaucoup pas trait à l'université mais plus à la société familiale, ainsi que quelques réponses à d'autres courriers de départements de ministère, voulant en savoir plus sur l'avancée de ma dernière thèse sur les phénix.
Je vous ferais savoir lorsque celle-ci sera achevée.
Ainsi se clôturait cette lettre. J'étais énervé, et n'hésitait pas à le faire transparaître dans mes mots couchés sur le parchemin. Pourtant, si c'était une goutte qui faisait déborder le vase que leurs incessantes questions, ce n'était pas la raison principale de mon énervement.
Non, ce qui m'avait mis légèrement hors de moi, ça avait été la situation ce matin, alors que je roulais dans un des quartiers d'Inverness. Et là, la miss avait déboulé dont ne sait où, j'avais du piler pour ne pas l'envoyer simplement dans le décor. Et bien sur, de me faire insulter moi et ma mère. Jeunesse décadente... Je m'étais inquiété sur le coup, jusqu'à ce qu'elle m'hurle dessus comme un fauve.
Prenant le dossier suivant, je l'ouvris et me rappela vite de quoi il était question.
-"Ah oui, Anna Reed..."
Flamera laissa échapper un cri alors que le nom fut prononcé.
-"Elle-même, la propre fille d'Adelheid. Elle intègre Hungcalf sur la fin d'une année... Et la raison est juste..."
Au moins aussi rageante que l'attitude de la pimbêche de ce matin. Parce que le conseil de son ancien établissement ne voulait pas prendre de risque. Bande de crétins. Sortant un enregistreur moldu, je le portais à ma bouche et déclarais : "Memo pour le vieux : dans tes projet de Bourse, on privilégie le mérite et pas les affabulations."
Redéposant l'enregistreur, je reprenais la lecture du dossier quand quelqu'un toqua à la porte.
-"Entrez" répondis-je d'une vois distraite.
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Re: Ah, c'est vous | Anna
Mer 8 Avr 2020 - 0:54
Ah, c'est vous
Lundi 16 mars
C’était le premier jour qu’Anna passait à Hungcalf et, déjà, tout partait de travers. Le matin-même, elle avait reçu son emploi du temps et elle s’était immédiatement rendu compte que quelque chose clochait : les cours facultatifs auxquels elle s’était inscrite n’y apparaissaient pas. Elle s’était immédiatement rendue dans les bureaux des deux professeurs concernés, mais ceux-ci ne s’y trouvaient pas. Cherchant un moyen quelconque de décompresser, elle avait fini par quitter le campus universitaire pour aller chercher sa moto chez Lesley, l’ancienne landlady de sa mère. Cette dernière avait été surprise de la voir revenir si vite auprès de son véhicule adoré : leur dernier au revoir ne datait pourtant que de la veille… Afin de penser un peu à autre chose qu’aux soucis administratifs auxquels elle devait faire face, Anna avait décidé d’aller faire un tour sur sa bécane. Chevauchant celle-ci, elle avait passé sa matinée à sillonner les routes environnantes.
Aux alentours de midi, elle prit la décision d’aller reposer sa moto chez Lesley qui avait accepté sans hésiter d’accueillir le deux-roues dans son garage. Sur le chemin, un chauffard au volant d’une Tesla Roadster avait manqué de la renverser alors qu’elle avait clairement la priorité. Déjà passablement sur les nerfs, Anna avait retiré son casque et avait gentiment fait comprendre au conducteur qu’elle n’était pas très contente. Bon, en vrai, elle l’a un peu insulté. Et il est probable qu’elle ait insulté sa génitrice, au passage. Mais comprenez-la bon sang ! Sa journée était déjà bien assez merdique avant qu’un fi-fils à son papa au volant de son joujou décide de planter sur les freins à deux centimètres de sa roue arrière ! Alors oui, la belle s’était peut-être laissé emporter, mais en soit, ce n’était pas vraiment un drame : elle ne reverrait jamais ce danger public, et heureusement d’ailleurs !
Après ce petit incident sans conséquence (enfin, c’est ce qu’elle pensait), Anna alla déposer sa moto, puis elle retourna à l’université pour y déjeuner. Après avoir mangé, elle s’était dirigée vers le bureau du professeur de botanique : sa nouvelle tentative se solda par un échec. La mort dans l’âme, elle s’était tout de même rendue au bureau du professeur de soins aux créatures magiques. Elle s’attendait déjà à devoir retourner dans sa chambre sans avoir pu faire part à qui que ce soit de l’erreur administrative qui avait été commise. Toquant sans grande conviction au panneau de bois, elle faisait déjà demi-tour quand elle entendit une voix grave lui indiquer depuis l’autre côté de la porte qu’elle pouvait entrer. Réajustant rapidement sa veste en cuir et le foulard vert qu’elle portait au cou pour paraître un poil plus présentable, elle poussa la porte et fit son entrée dans le bureau de….
« Oh ! Mais c’est notre as du volant ça ! » lâcha-t-elle sur un ton sarcastique une fois la surprise passée. « J’espère que vous êtes meilleur professeur que conducteur. »
Anna avait toujours été franche, mais ce trait de caractère ressortait de plus en plus depuis quelques temps. A vrai dire, l’exacerbation de cette caractéristique était identique à celle de son impulsivité. Par le passé, la jeune femme ne s’était jamais montrée aussi rude dans ses paroles. Tout cela avait commencé après qu’elle ait été attaquée par ce satané loup-garou. Allez savoir s’il s’agissait d’un effet secondaire aux incalculables coups de griffes qu’elle avait subits ou si son caractère avait changé suite à sa convalescence forcée. Quoiqu’il en soit, elle fit son entrée dans le bureau du professeur Pennyworth et referma la porte derrière elle sans quitter des yeux l’homme qui avait failli la renverser le matin-même. Anna fit des efforts pour ne pas poursuivre sa prise de parole d’un « J’espère que votre très chère maman se porte bien ! ». Beaucoup d’étudiants auraient été mal à l’aise à sa place, mais elle ne l’était pas.
« Je viens vous voir parce qu’il y a un souci avec mon emploi du temps… C’est marqué que je ne suis pas inscrite à votre cours et à celui de botanique, alors que j’ai très clairement fait les démarches nécessaires pour l’être ! » expliqua-t-elle tout en sortant de son sac à dos sa grille-horaire pour la tendre au professeur.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Ah, c'est vous | Anna
Sam 11 Avr 2020 - 23:20
« Oh ! Mais c’est notre as du volant ça ! J’espère que vous êtes meilleur professeur que conducteur. »
Sonorité familière ma tête se releva alors même que celle de Flamera se porta sur la personne qui venait d'entrer. Je n'arrivais même pas à croire qu'elle était de nouveau là, devant moi. Quel était donc ce nouveau coup du sort qui faisait que... Mais non, même pas le temps de me poser la question qu'elle me tendait déjà son emploi d'u temps, venant s'installer en face de moi.
« Je viens vous voir parce qu’il y a un souci avec mon emploi du temps… C’est marqué que je ne suis pas inscrite à votre cours, alors que j’ai très clairement fait les démarches nécessaires pour l’être ! »
-"J'ai l'air d'une secrétaire ?" ajoutais-je avec mépris, prenant le papier. A défaut de ne pas être ce cher Chaffinch, et je n'avais aucune envie de lui envoyer Miss toupet, j'étais cependant Directeur d'une des Maisons et maintenant habitué d'une de ces situations.
-"Et je ne suis même pas le directeur de votre Maison." déclarais-je comme si toutes les évidences étaient contre elle. La regardant un instant, je commençais ma phrase suivante : "Dites-moi pourquoi alors je devrais vous aider, miss..."
Et là, ce fut le blanc. Mon visage se ferma à cette émotion qu'il ne me déplaisait jusqu'alors pas de laisser apparaitre depuis qu'elle était entré. Je lisais son nom, le découvrait, et me rendait compte qu'il n'y avait pas d'erreur : sur ce putain de parchemin de cours, en toute lettres inscrites, il était noté Anna Reed.
Ma tête revenant vers elle, je déclarais :
-"Miss Reed. Anna Reed. Vous êtes la fille d'Adelheid ?"
Hasard, destin, ou quoi que tu sois, saches une chose : Je t'emmerde toi et tes coups foireux !
Sonorité familière ma tête se releva alors même que celle de Flamera se porta sur la personne qui venait d'entrer. Je n'arrivais même pas à croire qu'elle était de nouveau là, devant moi. Quel était donc ce nouveau coup du sort qui faisait que... Mais non, même pas le temps de me poser la question qu'elle me tendait déjà son emploi d'u temps, venant s'installer en face de moi.
« Je viens vous voir parce qu’il y a un souci avec mon emploi du temps… C’est marqué que je ne suis pas inscrite à votre cours, alors que j’ai très clairement fait les démarches nécessaires pour l’être ! »
-"J'ai l'air d'une secrétaire ?" ajoutais-je avec mépris, prenant le papier. A défaut de ne pas être ce cher Chaffinch, et je n'avais aucune envie de lui envoyer Miss toupet, j'étais cependant Directeur d'une des Maisons et maintenant habitué d'une de ces situations.
-"Et je ne suis même pas le directeur de votre Maison." déclarais-je comme si toutes les évidences étaient contre elle. La regardant un instant, je commençais ma phrase suivante : "Dites-moi pourquoi alors je devrais vous aider, miss..."
Et là, ce fut le blanc. Mon visage se ferma à cette émotion qu'il ne me déplaisait jusqu'alors pas de laisser apparaitre depuis qu'elle était entré. Je lisais son nom, le découvrait, et me rendait compte qu'il n'y avait pas d'erreur : sur ce putain de parchemin de cours, en toute lettres inscrites, il était noté Anna Reed.
Ma tête revenant vers elle, je déclarais :
-"Miss Reed. Anna Reed. Vous êtes la fille d'Adelheid ?"
Hasard, destin, ou quoi que tu sois, saches une chose : Je t'emmerde toi et tes coups foireux !
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Re: Ah, c'est vous | Anna
Dim 12 Avr 2020 - 0:17
Ah, c'est vous
Lorsque le professeur lui demanda s’il avait l’air d’une secrétaire, Anna dû se retenir de déclarer que son agressivité et sa mauvaise humeur étaient des points communs qu’il partageait avec toutes les secrétaires qu’elle avait eu « la chance » de croiser dans sa vie. Ayant apparemment décidé d’endosser tout de même cette lourde responsabilité qu’était celle de jeter un coup d’oeil à son horaire (en faisant attention à ne pas se casser un ongle lors de cette épreuve fort complexe et éreintante), Monsieur « je ne suis pas une secrétaire » remarqua qu’Anna ne faisait pas partie de la Maison dont il était le Directeur.
La Grymm était sur le point de récupérer son horaire pour s’en aller lorsque son regard fut attiré par une boule de plumes écarlates. Un phénix. Elle ne fut extirpée de son égarement que lorsque le professeur qui lui faisait face lui demanda si elle était la fille d’Adelheid. Surprise par la question, elle fronça les sourcils et plissa ses yeux sombres, perplexe. Rares étaient les personnes qui savaient qu’Adelheid était sa mère, cette dernière étant blanche de peau et ayant récupéré il y avait de cela quelques années déjà son nom de jeune fille : Roos. Comment diable cet homme en était-il venu à faire le lien entre sa mère et elle ?
« Pourquoi ? » demanda-t-elle immédiatement, sa méfiance ayant pris le dessus. « Vous connaissez ma mère ? »
Quand bien même elle attendait la réponse de son interlocuteur avec impatience, Anna ne pouvait pas s’empêcher de jeter des coups d’oeil au phénix qui trônait fièrement sur son perchoir. Ses oeillades se firent de plus en plus longues, jusqu’à ce que la jeune femme ne prenne même plus la peine de rapporter son regard sur son professeur. En tant que future fabricante de baguettes, elle était fascinée par les animaux dont pouvaient provenir certains « coeurs » aux propriétés magiques. D’ailleurs, sa première baguette, qui avait été brisée lorsqu’elle avait tété attaquée cette fameuse nuit de pleine lune, contenait une plume de phénix.
Codage par Libella sur Graphiorum