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i miss the days (eliott)
Dim 12 Avr 2020 - 15:15
Murs trop blancs, odeur trop forte, murmures inquiets dans les salles d’attente et remue ménage continu malgré l’heure tardive : Adalia avait l’habitude se trouver dans un hôpital à toute heure du jour et de la nuit, obligation liée à ses études et aux différents stages dans lesquels elle s’impliquait. Néanmoins, se retrouver du côté patient la mettait toujours aussi mal à l’aise. Certainement les souvenirs douloureux de la grippe que l’a tenue éloignée de la fuite familiale lorsqu’elle était enfant : seule au milieu des enfants malades dans un petit hôpital madrilène. Elle ne se souvenait pas de tout, trop jeune pour avoir une mémoire fixée, mais elle se souvenait sans mal de l’atmosphère, de cette odeur de peur, du désespoir et des larmes des gamins une fois la nuit tombée. Ce soir-là, pas de pleurs mais toujours cette odeur d’angoisse qui emplissait ses narines, bien que cela ne soit que la sienne qui emplissait la pièce. Salut Scar, j’aurais besoin d’un service.
Je rentrerai pas à l’appartement ce soir, mais Mik va s’inquiéter. Tu peux me couvrir ?code by tessisamess
Sans même attendre la réponse de son frère, l’étudiante lâche son portable sur le lit avant de jeter un énième coup d’oeil à l’horloge qui ornait sobrement le mur de la chambre ; le tic-tac régulier des aiguilles lui donnait mal au crâne à force d’y rester enfermée, seule. Cela faisait des heures, lui semblait-il, que les membres du corps médical avaient emmené Evandro pour des analyses, pour s’assurer que les brulures n’aient pas fait plus de dégâts et Adalia, depuis, tournait en rond dans la chambre d’hôpital comme un lion en cage. Cela n’aurait tenu qu’à elle, elle aurait évité ce lieu, serait rentrée chez elle et aurait prétendu une randonnée agitée dans la campagne écossaise pour justifier ses blessures. Mais son compagnon ne pouvait pas se targuer d’avoir eu la même chance et elle se refusait à le laisser seul. Alors elle avait cédé, c’était laissée examiner par les médicomages, avait troqué sa robe de deuil contre une blouse d’hôpital et laissé les bandages entourer son avant-bras qui saignait encore abondamment malgré les heures qui s’étaient écoulées depuis l’affrontement. Mais pendant qu’elle était soignée, elle avait perdu Evandro des yeux et lorsqu’elle avait été raccompagnée dans la chambre, il n’y était plus.
Coup d’oeil jeté à l’extérieur elle se glisse hors de la pièce non sans avoir récupéré son manteau pour se couvrir et se dirige d’un pas qui se veut assuré vers le comptoir d’accueil du service. « De quel patient parlez vous ? » Le secrétaire prêtait à peine attention à la jeune sorcière qui se trouvait de l’autre côté de son bureau, ignorant son regard noir et ses airs revêches tandis qu’elle lui expliquait, avec un calme tout relatif : « Delgado, Evandro, il est parti pour des examens il y a… une éternité. » Le sorcier lève finalement les yeux avec une lenteur démesurée, jaugeant la Blackthorn d’un regard avant de s’arrêter sur sa blouse de patiente sous sa veste et les quelques bandages qui parcouraient sa peau malgré sa tentative de les cacher : « Mademoiselle, vous devriez vous reposer, il va revenir d’une minute à l’autre. » Elle roule des yeux, sentant l’énervement monter en elle : « Je n’ai pas besoin de me reposer, j’ai besoin de savoir où il est. » Agacée, elle croise les bras sous sa poitrine, Adalia se fend d’une grimace en sentant la douleur irradier dans tout son bras blessé. « Mademoiselle. » L’héritière serre les dents, agacée et se retient d’un commentaire désobligeant avant de faire volte face, parcourant les quelques mètres qui la séparaient de la chambre avant de reprendre sa place sur l’un des lits, plus ou moins résignée à attendre le retour du brésilien. Allongée sous le drap froid elle ferme doucement les yeux, fatigue qui la rattrape finalement mais alors qu’elle semble glisser dans le sommeil, les éclats de voix des assaillants espagnols lui reviennent à l’esprit brusquement, douloureux rappel des évènements de la matinée dont les tenants et aboutissants lui échappaient encore.
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Re: i miss the days (eliott)
Dim 12 Avr 2020 - 22:20
Salut Scar, j’aurais besoin d’un service.
Je rentrerai pas à l’appartement ce soir, mais Mik va s’inquiéter. Tu peux me couvrir ?
Je rentrerai pas à l’appartement ce soir, mais Mik va s’inquiéter. Tu peux me couvrir ?
Tu m'as pris pour ta nounou ? Va t'faire... Si t'a des emmerdes avec Jok', tu te d'emmerdes...
Je descendais calmement les escaliers de l'hopital en répondant à son texto. Qu'est-ce qu'elle me voulait à la fin, Quarta ? Elle pensait que j'avais genre que ça à faire de jouer à la distribution postale ? Puis, Joker, pour le mitonner, fallait une bonne raison. Et un simple "Tu peux me couvrir" était loin d'être une raison suffisante. J'aurais essayé, il aurait découvert la vérité, et qui se serait pris l'Alpha dans la gueule ?
En plus, le rendez-vous avec ce connard de psychologue s'était mal passé. Ce con essayait de gratter pour comprendre mes accès de violences récents. Merci Riley. Sale petit con de merde qui était venu me provoquer par sa seule présence. Grace à lui, j'avais gagné une longue série de séance, d'entrevue et de rendez-vous inutile, en plus de ne plus pouvoir toucher une batte pour un match pour tout le reste de cette année.
Mademoiselle, vous devriez vous reposer, il va revenir d’une minute à l’autre.
Je passais à coté de la partie hopital, pas par choix mais parce que la sortie était dans cette direction. Et je détestais ce genre d'endroit. Il y avait toujours des gens pour geindre et pour réclamer. Je ne comprenais même pas qu'on puisse travailler dans un accueil, faire des études pour ça. Et devoir ensuite entendre des gens geindre du style "Ou est ma fille ? Que s'est-il passé ? Dites-moi, s'il vous plait ????" C'était comme en Russie, avec Grace. Insupportable ! Détestable !
« Je n’ai pas besoin de me reposer, j’ai besoin de savoir où il est. »
Mes baskets s'étaient arrêtées.Et par réflexes ma tête s'était relevée. Cette voix dans mon dos, c'était juste pas possible. Ca ne pouvait pas être vrai. Une élucubration de mon esprit, et alors que je me retournais, je resortais mon smartphone. Le message était recu, mais pas de réponse. Et la personne était rentré dans sa chambre. De loin, c'était la bonne couleur de cheveux, mais le reste...
Une seconde, et une deuxième s'échappa avant que je n'avance vers cet accueil infirmier délaissé par cet infirmier qui s'assurait que la personne était retournée dans sa chambre, et m'accoudant, je regardais la liste sur son bureau. Quel chance, celle des occupants. Et mon visage se raidit.
Adalia Blackthorn.
Mais putain !
Monsieur, je peux vous aider.
Mon attention fut captivée, beaucoup trop vite par l'infirmier déjà de retour. Mes yeux clignèrent un instant, le temps que je reprennes contenance, et je répondais :
-"Oui, j'ai reçu un appel. On m'a dit que ma soeur était ici."
Demi-vérité, c'est toujours plus facile de mentir ainsi.
Et votre soeur s'appelle ?
-"Adalia Blackthorn."
Ah. Je ne savais pas qu'on avait déjà prévenu la famille. Mon collègue m'a pourtant dit de le faire en partant. Ou j'ai mal compris.
Sourire mi figue, mi raisin, j'étais déjà content de cette révélation. Parce que là, pour le coup, si Mik ne me tuait pas juste pour m'être retrouvé là par hasard, Claudia l'aurait surement fait juste pour se calmer.
Mais je vous confirme, elle est ici. Mais rassurez-vous, ses jours ne sont pas en danger. Et son compagnon est lui encore en train d'être soigné. Il va falloir que je me renseigne pour savoir si sa famille à lui aussi a également été prévenu.
-"Son compagnon ?"
Oui, un certain Evandro Delgado.
Douche froide. Glacée. Désagréable à tel point que mes ongles rentrent dans la chair de ma paume.
-"Bien sur, Evandro."
Si vous voulez, votre soeur est dans la chambre juste là, la troisième porte. Mais elle doit se reposer.
Et après quelques questions sur son état de santé, je finissais par rentrer dans la chambre. Et alors que la porte se fermait doucement derrière moi, j'avançais à pas feutré dans la pièce. Je m'approchais doucement du lit, voyait les bandages et cette soeur allongée là. Pourquoi, à chaque fois qu'elle l'approchait, il fallait qu'elle finisse ainsi ? Sortant mon smartphone, je composais le numéro, pensant que Moon dormait, me dirigeant vers la fenêtre.
-"Ouais, Mikhail, c'est moi... Moon essaye de te joindre depuis tantot, et visiblement ça passe pas là... C'est bizarre, y a qu'avec toi... Bah oui, moi elle arrive à me joindre... Mais putain j'en sais rien moi, je suis pas un pro dans cette technologie de merde... Ouais, bon bref, on a prévu de finir la soirée tard avec Lys et Moon, du coup, elle risque de pas rentrée ce soir et elle voulait pas que tu t'inquietes... Pourquoi c'est moi qui t'appelles ? Putain mais t'es con ou tu le fais exprès ? Je viens de te dire que son téléphone il veut pas appeler le tien... Mais rêves, je lui files pas le mien. Elle casse tout ce qu'elle touche... Lui dire quoi ? Non mais merde, allez vous faire voir, je suis pas un hibou moi !"
Et je raccrochais. Si j'étais sur d'au moins une chose, c'est qu'il y croirait à cette version. Et regardant mon téléphone, j'envoyais un autre sms à Lys, simple, clair, concis : Pose pas de questions. Si on te demande, tu étais ce soir avec moi et Quarta. On s'est amusée et la soirée a été plus longue que prévue... Ensuite, je revenais à la contemplation de la vue de cette fenêtre.
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Re: i miss the days (eliott)
Lun 20 Avr 2020 - 2:24
Demi sommeil agité de cauchemars, Adalia évoluait en eaux troubles : oscillant entre les souvenirs amers de l’affrontement, et la douceur des échanges qui avaient suivi. Malgré son état de santé qui n’était pas inquiétant, elle était prise de sueurs, léger sifflement dans sa gorge tandis qu’elle se voyait entre les griffes de ses assaillants, douleur latente dans son avant bras et la promesse que ce n’était que le début dans le regard fou de son adversaire. Elle se noyait la Blackthorn : dans la peur et elle puait l’angoisse à plein nez, elle même prise à la gorge par cette odeur nauséabonde. Elle avait du mal à déceler ce qui était de la part des rêves et ce qui étaient de la réalité : scène bien trop réelle, douleur trop présente, détresse qui ne la quittait pas vraiment elle se rendait compte à quel point elle était seule. Et à quel point elle pouvait être terrifiée, seule. Ce n’était pas seulement par inquiétude pour lui qu’elle cherchait tant à voir Evandro lui être rendu, bien que son coeur se serrait à chaque fois qu’elle pensait aux blessures qui lui avaient été infligées par sa faute, mais parce qu’elle ne supportait pas l’idée d’être seule dans cette chambre d’hôpital, elle avait l’impression qu’à chaque instant, elle pouvait être attaquée comme au cimetière, et, il n’était pas là pour la protéger cette fois alors qu’adviendrait-il d’elle ? Disparaitrait-elle au fond de l’océan atlantique comme ceux de son sang des années auparavant ?
« Moi elle arrive à me joindre… » Perdue dans ses songes elle ne comprend pas immédiatement d’où vient la voix, elle ne comprend pas ce qui signifient les mots. Elle a l’impression de les entendre comme dans un brouillard, dans cette scène d’affrontement qui était trop réelle, un murmure à son oreille mais personne derrière elle pour les avoir prononcés. « Je viens de te dire que son téléphone… » Léger tressaillement, elle s’agite doucement dans son lit, comme revenue du pays des rêves, pieds sur terre à nouveau mais tête encore un peu dans les nuages. « je suis pas un hibou moi » La voix est maintenant bien reconnaissable et absolument pas du registre de ses cauchemars. Yeux toujours fermés elle entend le cliquetis de l’horloge à nouveau, les voix dans le couloir et une respiration étrangère dans la chambre. Elle est bien réveillée bien que clairement décontenancée elle prend quelques instants pour calmer sa respiration saccadée avant d’ouvrir les yeux, faible lumière de la pièce qui venait quand même attaquer sa rétine. Elle se redresse sur son lit, regard lancé vers l’ombre qui se trouvait près de la fenêtre.
Murmure presque inaudible qui s’échappe de ses lèvres gercées : « Evandro… Tu es reve… » Elle s’arrête dans sa phrase, la silhouette à la fenêtre n’avait rien de celle du lufkin. Malgré l’obscurité, malgré la fatigue et l’égarement léger dans lequel elle se trouvait, elle savait que ce n’était pas lui. Il devait encore être avec les médecins et si à cette idée elle se voyait attristée, elle était surtout inquiète de savoir qui était présent à sa place. Elle plisse un peu les yeux et finalement, elle reconnait aisément le sorcier qui se trouvait là. La surprise n’en était pas moins présente cependant. « Eliott ? C’est toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle fronce légèrement les sourcils, drap remonté sur son corps comme par pudeur face à son frère elle jette un regard autour d’elle, personne d’autre dans la chambre, comment avait-il pu la trouver ici ? Comment avait-il su qu’elle était à l’hôpital ? Qui d’autre avait-il mis au courant ? Les questions lui vrillent le crâne elle passe une main sur son visage comme pour éloigner les dernières onces de ses cauchemars. Remettant ses idées en place par la même occasion elle recoiffe quelques mèches de ses cheveux de sa main mobile avant de reprendre : « Tu… » Nouveau regard à l’horloge, le temps passe sans en avoir l’air, elle a l’impression d’être coincée depuis une éternité dans cet endroit et pourtant les aiguilles restaient inlassablement à leur place, bourreaux silencieux de l’étudiante : « Tu es là depuis longtemps ? » Qu’elle demande d’une petite voix, comme lorsqu’elle était enfant, prise sur le fait d’une bêtise bien qu’elles n’aient jamais été bien nombreuses ou bien méchantes ses bêtises à Adalia.
Si elle avait pensé qu’Eliott était le meilleur compromis à faire s’il s’agissait de lui demander de la couvrir, elle ne s’attendait pas à le voir débarquer à Sainte-Marie et redoutait quelque peu sa réaction. Elle ne savait même pas ce qu’il savait de son escapade madrilène et de ses conséquences. Surtout, elle ne s’attendait pas à devoir se justifier à ce sujet avant quelques temps. Elle savait être persuasive la gamine, mais elle devait préparer son discours et ce soir là, elle en était tout bonnement incapable. Alors, elle guettait les réactions de son ainé, regard inquiet depuis son lit d'hôpital.
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Re: i miss the days (eliott)
Sam 25 Avr 2020 - 23:29
Le silence.
Un silence pour seule réponse, alors qu'elle prononce son nom. C'était encore lui. A nouveau lui. Evandro Delgado. Encore et toujours. Pourquoi fallait-il qu'à chaque fois que tu sois dans un état pour lequel je ne te reconnais pas, il soit nommé, présent, coupable si facilement ?
Ce que je faisais là ? Qu'entendais-tu par cette question réellement ? Voulais-tu dire : qu'est ce que je faisais à l'hopital ? Pourquoi y étais-je ? Ou alors, pourquoi étais-je dans cette chambre ? Pourquoi est-ce que j'acceptais ta demande alors qu'en réalité, j'ai plus envie de bruler toute une aile de ce lieu juste parce que toi, ma soeur, tu es ici ? Pourquoi est-ce que je me retenais, inconsciemment, d'attendre simplement le retour de ce brésilien pour empirer son état ?
Mon regard, actuellement, était sévère. Je restais là, sans un bruit, avec aucun son qui ne sortait de ma bouche, à simplement contempler l'horizon, le parc de Sainte Marie tout simplement désert. Et finalement, après un soupir...
-"Comme d'habitude, quand Joker n'est pas là... je m'assure de nettoyer derrière vous."
Parce que c'était ça, au fond, que Mikhail voulait que je sois : un bon grand frère, qui veille sur sa fratrie. Lui et Claudia m'avait au moins appris ça : la fratrie est importante, et le nom définit la fratrie. Une leçon que j'avais toujours appliquée si facilement avec Ghost, avant même de connaitre les autres. Une leçon qui avait été plus dure concernant le reste de la famille. Pourtant, alors que je pivotais de moitié, portant mon regard dans ta direction, éclairé d'un coté seulement par la lune qui te prétait son nom, tu n'étais pas celle pour qui cela avait été la pire chose à faire.
-"Delgado. Encore et toujours... J'ai vu les bandages. J'ai vu ton dossier."
J'étais à cran, et pourtant, une chose que je ne pouvais pas expliquer se refusait à laisser l'anaconda s'exprimer. Alors même que j'en avais réellement envie. Lentement, j'approchais, prenait une chaise, m'installait à son chevet.
-"Reposes toi."
Étrangement douce, cette invitation se voudrait presque rassurante. Repose-toi, Adalia. Parce qu'au fond de toi, tu le sais, personne ne te fera du mal tant que je serais assis là. Et personne ne me délogera facilement de cette place. Reposes-toi, parce que ton démon de grand frère veille sur ton âme. C'est pour ça n'est-ce-pas que tu m'as appelé moi ? Parce que tu savais qu'au dela de te juger, j'étais le seul qui n'en avait suffisament rien à foutre de toi que pour rester simplement assis là...
Je te déteste.
Je te hais autant que j'ai de l'affection pour toi, Moon.
Je te hais autant que j'ai de l'affection pour toi, Moon.
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Re: i miss the days (eliott)
Dim 26 Avr 2020 - 2:02
Surprise du réveil passée, songes refoulés au fond de son esprit elle se redresse face aux reproches sous entendus de Secondus. Elle était fière la Blackthorn, autant que ses frères, elle ne pêchait pas par la confiance qu’elle portait en elle-même. « Grand prince mon cher frère. » Qu’elle souffle aussi froide que son frère, sévérité en miroir, ironie perceptible dans son ton malgré elle. Relation qui avait toujours été conflictuelle entre les deux Blackthorn néanmoins, comme toute la fratrie ils savaient qu’ils devaient toujours subsister, ensemble. Ils s’accrochaient souvent les diables mais au final, Eliott était là et il ne semblait avoir prévenu personne d’autre. Confiance qui n’avait jamais été brisée. « On sait très bien l’un comme l’autre que les dossiers ne disent pas toujours tout. » Leurs tuteurs leurs avaient inculqués certaines choses malgré eux. Que la version officielle n’était rien par rapport à ce qui s’était passé dans l’ombre de l’intimité. Ainsi, elle n’avait distillé que quelques informations au corps médical, suffisamment pour qu’ils acceptent de les soigner tous les deux. Les conclusions, ils les avaient déterminées eux même, avec la large possibilité de se tromper. Elle sentait bien la tension qui habitait son frère mais, incapable de le laisser être diffamé ainsi elle reprit : « Evandro n’y est pour rien malgré ce que tu voudrais croire. Et si ce n’était pas pour lui, je ne serais pas ici en observation seulement pour quelques coupures sans gravité. » Qu’elle fait remarquer, légèrement provocatrice. Elle savait l’animosité qui existait entre Eliott et Evandro même si elle n’en connaissait pas l’origine. Elle savait aussi que, d’une certaine manière, quiconque aurait été trouvé avec elle dans cet hôpital se serait attiré les foudres de son ainé comme n’importe quel garçon qui s’approchait d’elle se voyait pris en chasse par trois grands frères protecteurs. Mais, eux seuls savaient ce qu’il s’était passé dans le cimetière madrilène, personne ne savait qu’ils auraient pu y laisser jusqu’à leur vie si seulement leurs adversaires avaient été un peu mieux préparés.
Douceur retrouvée en un instant tandis qu’Eliott s’installe près d’elle. Elle tente de fermer les yeux quelques secondes, docile à l’écoute du conseil de son grand frère. Avant-bras blessé qui reste sur le drap tandis qu’elle tente de trouver une position la plus confortable possible pour tenter de plonger dans un sommeil réparateur. Mais à peine s’est elle installée, yeux fermés sur la chambre, que les images l’assaillissent à nouveau : tremblements qui reprennent contrôle de ses mains elle enfouit son visage dans son oreiller avant d’ouvrir à nouveau les yeux. Voix un peu rauque, soupir à peine caché. « J’y arrive pas Scar. » Petite moue embêtée qui passe sur le visage fatigué de l’espagnole : elle n’osait pas avouer les cauchemars à son ainé qui s’en moquerait certainement. Encore naïve, elle pensait qu’ils ne dureraient pas. Résignée, elle se redresse à nouveau sur son lit, regard clair qui scrute le visage de son frère à moitié perdu dans la pénombre de la pièce avant de demander d’un ton faussement calme : « Ils t’ont dit s’il allait bientôt revenir ? Ils n’ont rien voulu me dire ça fait des heures que j’attend. » Obnubilée par son absence elle a l’impression de perdre son souffle. Parce qu’elle a peur que sa mémoire lui fasse défaut et qu’il ne soit jamais rentré de Madrid, elle a l’esprit embrouillé la brune : plus choquée par les évènements qu’elle ne l’avouera jamais. Dans cette optique, le refus du corps médical de lui donner les informations qu’elle désirait influer grandement sur son humeur, frustration qui se transformait en agacement et bientôt muée en colère. Emotions à une époque si stables qui lui faisaient aujourd’hui défaut, comme si l’affrontement en Espagne avait détruit les barrières qu’elle avait passé des années à construire.
Il y a le silence qui glisse sur la pièce et elle ne le supporte que quelques secondes. Alors, passant une main lasse sur son visage elle finit par demander à nouveau d’une voix finalement plus douce : « Tu me racontes ta journée ? » Tout pour se changer les idées, tout pour faire disparaitre le silence.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Lun 27 Avr 2020 - 22:29
« Evandro n’y est pour rien malgré ce que tu voudrais croire. Et si ce n’était pas pour lui, je ne serais pas ici en observation seulement pour quelques coupures sans gravité. »
Tu l'affirmes, et pourtant, mes instincts refusent de se faire mutins sur cette vérité. Pourtant, fut une époque où j'étais presque ami du Delgado. Et à la vérité, je préférerais surement te savoir heureuse avec lui qu'avec un autre choix de nos parents. Mais pour deux fois en peu de temps où son nom est mentionné avec toi dans l'équation, on est à 100% de fois où j'avoue que mes poings maquilleraient bien les murs de son sang.
Je regarde tes yeux se fermer. Je resterais là. Je sais me montrer patient à dire vrai. Une patience que tu me connais en partie, parce que tu sais que j'aime les échecs, mais que tu ne mesures pas totalement, parce que tu ignores certaines choses de moi. Tu ignores mon animagie, tu ignores la folie qui m'habite réellement, meurtrière et froide. Mais cela ne dure pas. Je ne suis pas aveugle, et nul besoin d'être légilimens pour voir que ton âme est torturée.
« J’y arrive pas Scar. »
Qui t'a fait ça ? Qui t'a abimé ? Qui a osé seulement t'atteindre à ce point ? Te rends-tu compte qu'à mes yeux, je ne t'ai jamais vu aussi faible que ces deux fois où il était avec toi ? Te rends-tu compte qu'après l'enseignement de Joker, je n'ai envie que de laisser ma rage exploser contre celui que tout dans mon esprit désigne comme le responsable de cette instant ? Parce que tu es ma soeur, ou parce que simplement tu es une Blackthorn ? Un nom qu'on partage, qui d'une certaine manière, signifie que si l'on te touche, on crache littéralement sur notre famille, terni notre réputation ? Je ne saurais le dire, mais je n'ai que peu dans ma vie ressenti une rage telle. En vérité, qu'à peu de moments, les premiers étant quand les grands s'en prenaient à nous, à l'orphelinat. Kiran et moi. Crois-tu seulement que je me laissais faire ? Jamais, toujours avec ce qui pouvait me tomber sous la main pour nous défendre. Jusqu'à la barre de fer.
Encore lui. Tu me demandes de ses nouvelles, et je suis incapable de te répondre. Mais alors que j'envisage de le faire, je n'ai que le temps d'hocher la tête de droite à gauche, avant d'être interrompu par la porte qui s'ouvre. Ma tête pivote, et l'infirmier entre.
Je voulais vous signaler que les heures de visites sont terminées.
Mon regard le fixe, impassible.
Je...
Mon regard qui se durcit.
Vous comprenez, c'est le réglement de l'hopital.
Visage qui s'emplit de haine.
« Vous voulez que je m'ouvres les veines ? »
Bien sur que non, voyons...
« Alors laissez-nous. Et foutez-moi la paix avec votre réglement. »
Etrangement, il y eut un silence. Il ne savait plus quoi répondre, et je pouvais le comprendre, et alors qu'il allait renchérir, j'ajoutais :
« Vous avez des nouvelles du jeune homme qui était avec elle ? »
Il répondit d'un simple geste de tête, et j'ajoutais :
« Alors trouvez-en. Et revenez quand vous en aurez. Moi je reste. »
Il nous laissa, et je te revenais.
« Tu me racontes ta journée ? »
Je soupirais. C'est la tienne qui m'intéressait définitivement plus, mais tu ne sembles en rien disposé à me la raconter. Pourtant, si notre apprend où tu te trouves, et que j'étais là, ils me demanderont des comptes. A moi et jamais à toi. J'imagine qu'il fallait faire des concessions dans la vie. Au moins, si notre ainé voulait vérifier ton alibi, tu aurais de quoi répondre de manière crédible.
« J'ai passé mon temps avec Lys, à l'appartement. On a définit certaines choses pour le mariage, pour la cérémonie. Je l'ai quitté à 16h, j'avais un rendez-vous et ensuite je devais venir ici, voir la psy. »
Parce que ce n'était pas un secret. Claudia m'y contraignait, après l'incident Fraser. Peut-être qu'au fond, notre mère adoptive n'avait pas oublié de quel milieu je venais. Peut-être qu'elle avait réellement des doutes... Peut-être que...
Tu l'affirmes, et pourtant, mes instincts refusent de se faire mutins sur cette vérité. Pourtant, fut une époque où j'étais presque ami du Delgado. Et à la vérité, je préférerais surement te savoir heureuse avec lui qu'avec un autre choix de nos parents. Mais pour deux fois en peu de temps où son nom est mentionné avec toi dans l'équation, on est à 100% de fois où j'avoue que mes poings maquilleraient bien les murs de son sang.
Je regarde tes yeux se fermer. Je resterais là. Je sais me montrer patient à dire vrai. Une patience que tu me connais en partie, parce que tu sais que j'aime les échecs, mais que tu ne mesures pas totalement, parce que tu ignores certaines choses de moi. Tu ignores mon animagie, tu ignores la folie qui m'habite réellement, meurtrière et froide. Mais cela ne dure pas. Je ne suis pas aveugle, et nul besoin d'être légilimens pour voir que ton âme est torturée.
« J’y arrive pas Scar. »
Qui t'a fait ça ? Qui t'a abimé ? Qui a osé seulement t'atteindre à ce point ? Te rends-tu compte qu'à mes yeux, je ne t'ai jamais vu aussi faible que ces deux fois où il était avec toi ? Te rends-tu compte qu'après l'enseignement de Joker, je n'ai envie que de laisser ma rage exploser contre celui que tout dans mon esprit désigne comme le responsable de cette instant ? Parce que tu es ma soeur, ou parce que simplement tu es une Blackthorn ? Un nom qu'on partage, qui d'une certaine manière, signifie que si l'on te touche, on crache littéralement sur notre famille, terni notre réputation ? Je ne saurais le dire, mais je n'ai que peu dans ma vie ressenti une rage telle. En vérité, qu'à peu de moments, les premiers étant quand les grands s'en prenaient à nous, à l'orphelinat. Kiran et moi. Crois-tu seulement que je me laissais faire ? Jamais, toujours avec ce qui pouvait me tomber sous la main pour nous défendre. Jusqu'à la barre de fer.
Encore lui. Tu me demandes de ses nouvelles, et je suis incapable de te répondre. Mais alors que j'envisage de le faire, je n'ai que le temps d'hocher la tête de droite à gauche, avant d'être interrompu par la porte qui s'ouvre. Ma tête pivote, et l'infirmier entre.
Je voulais vous signaler que les heures de visites sont terminées.
Mon regard le fixe, impassible.
Je...
Mon regard qui se durcit.
Vous comprenez, c'est le réglement de l'hopital.
Visage qui s'emplit de haine.
« Vous voulez que je m'ouvres les veines ? »
Bien sur que non, voyons...
« Alors laissez-nous. Et foutez-moi la paix avec votre réglement. »
Etrangement, il y eut un silence. Il ne savait plus quoi répondre, et je pouvais le comprendre, et alors qu'il allait renchérir, j'ajoutais :
« Vous avez des nouvelles du jeune homme qui était avec elle ? »
Il répondit d'un simple geste de tête, et j'ajoutais :
« Alors trouvez-en. Et revenez quand vous en aurez. Moi je reste. »
Il nous laissa, et je te revenais.
« Tu me racontes ta journée ? »
Je soupirais. C'est la tienne qui m'intéressait définitivement plus, mais tu ne sembles en rien disposé à me la raconter. Pourtant, si notre apprend où tu te trouves, et que j'étais là, ils me demanderont des comptes. A moi et jamais à toi. J'imagine qu'il fallait faire des concessions dans la vie. Au moins, si notre ainé voulait vérifier ton alibi, tu aurais de quoi répondre de manière crédible.
« J'ai passé mon temps avec Lys, à l'appartement. On a définit certaines choses pour le mariage, pour la cérémonie. Je l'ai quitté à 16h, j'avais un rendez-vous et ensuite je devais venir ici, voir la psy. »
Parce que ce n'était pas un secret. Claudia m'y contraignait, après l'incident Fraser. Peut-être qu'au fond, notre mère adoptive n'avait pas oublié de quel milieu je venais. Peut-être qu'elle avait réellement des doutes... Peut-être que...
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 28 Avr 2020 - 2:28
Elle a l’esprit un peu ailleurs Adalia, coincé à mi chemin entre l’Espagne et le Brésil, perdu dans l’océan Atlantique et toutes les questions que renfermaient l’épave qui aurait du mener les Villanueva à leur perte. Elle avait de multiples questions qui restaient sans réponse l’héritière, mais surtout, les évènements de la journée avaient réveillé des peurs et des blessures qu’elles pensaient disparues, ou tout simplement n’avoir jamais existé. Avoir peur pour sa propre vie, ce n’était pas quelque chose à laquelle elle était habituée la brune, élevée dans une bulle de cristal, préservée des affres du monde par toutes une fratrie elle avait même évité à la majorité des insanités des parents. La violence des hommes lui était en majorité bien inconnue et ce même si le drame de la mort avait frappé sa famille. Ainsi, se retrouver dans une situation où il s’agissait de frapper ou être frappée, cela avait de quoi la déstabiliser un peu. « T’ouvrir les veines ? » Qu’elle demande en haussant un sourcil, à la fois légèrement railleuse et ne se départissant jamais de cet air sérieux qui lui était propre. « Je suis fatiguée Eliott, pas sourde, t’as pas l’impression que c’était un peu exagéré ? » Elle aurait bien eu envie de faire ravaler son règlement à l’infirmier qui avait osé se mettre en travers de sa volonté néanmoins elle était toujours plus mesurée que son frère Ada, obligation de faire valoir son opinion lorsqu’elle était différente de la sienne : ils fonctionnaient comme ça. « Enfin.. merci i guess, j’avais pas envie de rester seule ici. » Merci aussi d’avoir demandé de ses nouvelles mais elle ne s’attarda pas sur le sujet l’espagnole consciente qu’il ne fallait pas pousser dans ses retranchements son ainé et sa patience parfois toute limitée.
Intrus qui venait intervenir dans ces retrouvailles fraternelles, voyant le visage de l’infirmier passer le cadre de la porte Adalia a un subtile espoir qu’Evandro apparaissent à sa suite, mais il n’en est rien. Même, le sorcier essaye de lui arracher la présence si ce n’était vraiment réconfortante, rassurante de son frère ainé. Elle entama une plainte la sorcière mais Scar avait déjà pris les choses en main, après quelques échanges et bégaiements de la part de l’infirmier, ce dernier quitta à nouveau la pièce, les laissant tous les deux. Alors qu’Eliott reprend place près d’elle elle se redresse un peu plus sur son lit, oreiller appuyé sur le mur elle remonte ses jambes couvertes du draps contre sa poitrine pour y appuyer son menton tout en écoutant le récit du jeune sorcier avec attention, pupilles océan qui ne quittaient pas le visage de son frère. Petit sourire qui se glisse sur ses lèvres à l’évocation du mariage et de l’appartement, tout autant de sujets qui lui permettraient d’éloigner la conversation des événements de sa propre journée, elle savait quoi faire d’une conversation mondaine Adalia, elle était habituée. « Oh ça y est vous avez aménagé dans votre appartement ? Je pensais que vous auriez fait une crémaillère… » Elle marque une pause de quelques secondes avant de hausser les épaules : « Quoi qu’avec les préparatifs du mariage cela ne doit pas être la première priorité. J'aimerais bien voir où vous allez vivre quand même. » Etrange de se dire que dans quelques mois à peine, son frère serait marié. Le premier de la fratrie, Adalia était à la fois heureuse pour lui qui semblait s’accorder à merveilles avec sa fiancée, la jolie Dalgaard et un peu inquiète : si les parents commençaient à sceller les unions, la sienne finirait par arriver. Elle n’avait jamais ressenti ses fiançailles avec son cousin comme une menace à son bonheur mais ces derniers temps tout semblait un peu bousculé et elle n’était pas persuadée qu’il soit du meilleur effet de la marier.
« Ça se passe comment avec la psy ? T'as pas réussi à négocier avec Claudia pour l'éviter ? » Qu’elle demande ensuite, sans aucune once de curiosité malsaine. Elle savait bien la raison, officielle du moins, pour laquelle Eliott devait suivre ce semblant de thérapie. L’affrontement avec la jeune Fraser avait fait des émules à l’université et si Adalia se tenait normalement bien éloignée des terrains de quidditch et des émules hormonales de joueurs, lorsque cela impliquait un membre de sa famille, elle se devait d’être au courant. La famille était ce qui importait le plus n’est-ce-pas ? Malgré les potentielles tensions ils s’étaient élevés pour refuser d’être mis en compétition, refuser d’entrer dans le jeu morbide de leur parents qui souhaitaient les voir s’opposer pour devenir meilleurs. C’est ensemble qu’ils se sont construits, usant de chacun comme pilier, château de carte un peu déséquilibré mais qui tenait tout de même encore debout.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 5 Mai 2020 - 23:19
« T’ouvrir les veines ? »
Mon regard tourne vers toi, inexpressif. Lentement je respire, doucement je t'écoute. Est-ce exagéré ? Peut-être. Peut-être pas. Au fond, ça n'a aucune espèce d'importance, car le but est réalisé : il est parti, il nous a laissé et je reste.
« Enfin.. merci i guess, j’avais pas envie de rester seule ici. »
J'arque un sourcil. Merci n'est pas un mot que tu as l'habitude d'employer en ma présence. Pas toi, la grande Adalia, favorite comme moi de Claudia. Un soupir s'échappe alors de mes lèvres, tandis que je te quittes des yeux, mes paupières battant.
-"La fratrie avant tout..." Tel un crédo, je répétais cette phrase que Joker m'avait enseigné. Il avait galéré pour que j'atteigne ce stade, et elle n'était pas encore complètement acquise, mais assez pour que je ferme les yeux sur ce merci que tu prononçais. Je te laissais alors changer de sujet, te changer les idées. Parce que tu ne me dirais rien n'est-ce-pas ? J'aurais beau te cuisiner, jamais tu ne cracherais le morceau sur les raisons de ta présence ici.
« Oh ça y est vous avez aménagé dans votre appartement ? Je pensais que vous auriez fait une crémaillère… Quoi qu’avec les préparatifs du mariage cela ne doit pas être la première priorité. J'aimerais bien voir où vous allez vivre quand même.»
-"On a pas encore réellement emménagé. La crémaillère, on s'est dit qu'on la ferait plus tard comme tu dis. Par exemple, après notre lune de miel cet été..."
Parce que s'il était vrai que nous allions nous marier en mai, Lys et moi, nous étions d'accord de profiter des vacances pour nous isoler et seulement pendant les vacances. De ne pas ternir ce voyage avec des blocus ou autres pressions de l'extérieur. Non, nous allions jouer la prudence et faire en sorte que tout se passe bien.
-"On parle de Claudia. Si je veux intégrer un département d'Auror l'année prochaine, en parallèle à mon cursus, il faut que cet incident soit déclaré sans suite."
Je n'avais pas le choix. Aloysius ne m'aimait pas assez pour utiliser de toute son influence afin de me pistonner, et Claudia avait été claire : une thérapie, et elle verrait pour le reste. Je n'allais pas abandonner mes projets parce que ce petit con de Fraser n'avait pas décidé utile de crever ce jour-là.
Ma baguette finit par trouver doucement le chemin de mes doigts, et je te regarde, petite sœur. Étrange sentiment que les miens à ces mots dans ma pensée, petite sœur. Je n'ai même jamais compris pourquoi, mais qu'importe...
-"Tu devrais dormir un peu. Te reposer. Promis, je reste..."
Et je te réveille à la moindre nouvelle de ton Brésilien.
Mon regard tourne vers toi, inexpressif. Lentement je respire, doucement je t'écoute. Est-ce exagéré ? Peut-être. Peut-être pas. Au fond, ça n'a aucune espèce d'importance, car le but est réalisé : il est parti, il nous a laissé et je reste.
« Enfin.. merci i guess, j’avais pas envie de rester seule ici. »
J'arque un sourcil. Merci n'est pas un mot que tu as l'habitude d'employer en ma présence. Pas toi, la grande Adalia, favorite comme moi de Claudia. Un soupir s'échappe alors de mes lèvres, tandis que je te quittes des yeux, mes paupières battant.
-"La fratrie avant tout..." Tel un crédo, je répétais cette phrase que Joker m'avait enseigné. Il avait galéré pour que j'atteigne ce stade, et elle n'était pas encore complètement acquise, mais assez pour que je ferme les yeux sur ce merci que tu prononçais. Je te laissais alors changer de sujet, te changer les idées. Parce que tu ne me dirais rien n'est-ce-pas ? J'aurais beau te cuisiner, jamais tu ne cracherais le morceau sur les raisons de ta présence ici.
« Oh ça y est vous avez aménagé dans votre appartement ? Je pensais que vous auriez fait une crémaillère… Quoi qu’avec les préparatifs du mariage cela ne doit pas être la première priorité. J'aimerais bien voir où vous allez vivre quand même.»
-"On a pas encore réellement emménagé. La crémaillère, on s'est dit qu'on la ferait plus tard comme tu dis. Par exemple, après notre lune de miel cet été..."
Parce que s'il était vrai que nous allions nous marier en mai, Lys et moi, nous étions d'accord de profiter des vacances pour nous isoler et seulement pendant les vacances. De ne pas ternir ce voyage avec des blocus ou autres pressions de l'extérieur. Non, nous allions jouer la prudence et faire en sorte que tout se passe bien.
-"On parle de Claudia. Si je veux intégrer un département d'Auror l'année prochaine, en parallèle à mon cursus, il faut que cet incident soit déclaré sans suite."
Je n'avais pas le choix. Aloysius ne m'aimait pas assez pour utiliser de toute son influence afin de me pistonner, et Claudia avait été claire : une thérapie, et elle verrait pour le reste. Je n'allais pas abandonner mes projets parce que ce petit con de Fraser n'avait pas décidé utile de crever ce jour-là.
Ma baguette finit par trouver doucement le chemin de mes doigts, et je te regarde, petite sœur. Étrange sentiment que les miens à ces mots dans ma pensée, petite sœur. Je n'ai même jamais compris pourquoi, mais qu'importe...
-"Tu devrais dormir un peu. Te reposer. Promis, je reste..."
Et je te réveille à la moindre nouvelle de ton Brésilien.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Jeu 7 Mai 2020 - 1:54
Il y a cette légère tension qui existe toujours entre les deux membres de la fratrie : à celui qui craquerait le plus tôt, lui demander ce qu’elle faisait là ou elle lui avouer la vérité, pourtant aucun des deux ne semblait enclin à baisser les armes « La fratrie avant tout… » Il y a une légère ombre qui se glisse dans le regard de la jeune espagnole. L’impression de les trahir en ne disant pas ce qu’elle avait découvert. L’impression de s’éloigner de ceux qui avaient été pendant vingt années sa famille au profit de ceux qui l’avaient abandonnée, laissée derrière pendant autant de temps. Mais comme elle n’est pas prête à régler ce dilemme qui la ronge, et que les images de la matinée sont encore bien douloureuses dans son esprit, elle tente d’orienter la discussion autre part. Sur des sujets plus légers, sur quelque chose qui ne lui rappellerait pas la trahison qui lui pend au nez. « J’espère que tu inviteras ta petite soeur dans ce cas, je me verrai très vexée de manquer ça. » Elle glisse un sourire un peu mutin sur son visage habituellement si calme. Il ne lui arrivait pas souvent de s’autoriser de telles douceurs de comportement mais il n’arrivait pas souvent à la jeune femme d’avoir une discussion aussi calme avec son ainé. Les deux Blackthorn passaient généralement plus de temps à s’opposer qu’autre chose et vu la journée qu’elle avait passée, Adalia appréciait de pouvoir se détendre un peu. Néanmoins, elle sentait ses sens qui restaient en alerte, malgré la fatigue, elle sursautait à chaque bruit inhabituel, à chaque éclat de voix étouffé à l’extérieur de la chambre, à chaque fois que la lumière de la pièce vacillait. « Lys m’a proposée d’être demoiselle d’honneur au mariage, j’imagine qu’elle t’en a parlé. Elle est charmante. » Et il était clair que ce n’était pas un aveu qu’elle faisait facilement. Elle devait néanmoins se rendre à l’évidence, Lys semblait être une parfaite fiancée pour son frère, ainsi, elle était ravie de voir leur union se concrétiser et ce même si elle avait toujours cette tendance possessive envers sa fratrie.
La remarque d’Eliott concernant Claudia déclenche un léger rire amer à la brune qui se blottit un peu plus dans ses draps comme si la seule pensée de sa mère adoptive lui déclenchait des frissons. Aloysius était terrifiant mais des deux, c’était bien Claudia qu’elle redoutait le plus Quarta, parce qu’elle faisait tout passer avec ce sourire dérangeant, jusqu’au plus grand des crimes. Elle ne voulait même pas imaginer sa réaction si elle apprenait qu’Adalia était allée en Espagne malgré l’interdiction formelle qui courait depuis sa plus tendre enfance. Une règle unique : ne pas aller en Espagne, elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi la gamine mais avec suivi naïvement les règles. Aujourd’hui elle comprenait mieux.
Alors qu’Eliott lui promet de rester à côté d’elle pendant son sommeil elle acquiesce doucement, enroulée dans le drap elle pose la tête sur l’oreiller, regard clair qui finit par s’assombrir alors que ses paupières se ferment, elle a l’impression qu’elle pourrait dormir pendant une éternité et pourtant à peine se détend elle, emportée par ses songes qu’elle retombe à nouveau sur le sol caillouteux du cimetière. A nouveau la brume l’entoure et les voix des espagnols vrillent ses tympans. Elle s’agite, un cri se bloque dans sa gorge, elle sent la sueur perler sur sa nuque : elle se sent acculée, piégée, elle à l’impression de peiner à respirer. Sensations trop réelles et à la fois impossibles à définir elle est piégée entre cauchemars et réalité.
« Sir… Vous avez demandé des nouvelles de Sir Delgado ? » La voix résonne étrangement dans ses oreilles, comme si un voile avait été posé dessus, néanmoins elle comprend rapidement ce qu’il en est, plus éveillée qu’à l’entrée d’Eliott dans sa chambre. Dans un premier temps néanmoins, elle reste silencieuse, peut-être parviendrait-elle à avoir plus d’informations si elle laissait Eliott poser les questions. « Vous voulez bien me suivre à l’extérieur. » Il voulait être discret, pourtant, il ne parvint pas à échapper à l’attention de la jeune femme qui avait abandonné l’idée de trouver le sommeil. Il était hors de question qu’elle soit éloignée de cette discussion. Chambre toujours plongée dans la pénombre, sa voix sourde brise le silence. « Non. » D’un geste de baguette, la benjamine rallume les lumières, air revêche plaqué sur le visage et regard océan braqué sur l’infirmier « Je vous signale que c’est moi qui vous ait demandé des nouvelles de mon compagnon, alors je vous prierai de vous adresser à moi. » Le regard du sorcier est surpris, certainement par le ton incisif de la demoiselle : « Miss vous devez vous reposer… » Elle roule des yeux. « Bullshit. » Ce n’est plus la douce et effacée Blackthorn qui s’oppose au sorcier, le sang des Villanueva pulse à nouveau dans ses veines, comme plus tôt dans le cimetière, comme lorsqu’elle avait sorti son couteau pour en menacer la carotide de son assaillant. « Où est-il ? » Qu’elle demande plus calmement cette fois ci, consciente que son petit numéro avait fait son effet. « Il est entrain de terminer les examens, sont état est encourageant il devrait rentrer en chambre dans quelques minutes. » Sourire satisfait qui se glisse sur les lèvres de l’étudiante elle s’appuie à nouveau contre son oreiller, attention totalement éloignée du sorcier dérangeant qui échangeait quelques mots avec Eliott. Elle était soulagée de ce qu'elle venait d'apprendre, soulagée de ne pas avoir été la cause de plus de maux qu'elle ne lui en avait pas déjà fait subir.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Ven 8 Mai 2020 - 22:37
« J’espère que tu inviteras ta petite soeur dans ce cas, je me verrai très vexée de manquer ça. »
Le contraire n'était même pas envisagé. Si pendaison de crémaillère il y avait, vous seriez probablement tous invité. Même Juliet. Et je bannirais les jus de fruits, histoire de la faire grandir un petit peu, en plus de t'entendre me faire probablement un énième discours sur Kiran et son overdose, les risques de rechutes, tout ça.
« Lys m’a proposée d’être demoiselle d’honneur au mariage, j’imagine qu’elle t’en a parlé. Elle est charmante. »
-"Elle n'en a pas eu besoin. On était d'accord sur le fait que tu ferais partie des demoiselles."
Et si nous ne l'avions pas été, cela n'aurait fait aucune différence : Adalia aurait été demoiselle d'honneur. Un mariage de raison comme celui-là, j'étais prêt à l'accepter, et je m'étais engagé face à la blonde à m'y conformer en trouvant mon compte dans celui-ci. Du reste, je n'imaginais personnellement personne d'autres au coté de Lys pour ce mariage. Bien sur, elle avait d'autres noms aussi en tête, mais pour ce genre d'événement, inutile de se contenter d'une personne pour un rôle.
Malgré la tournure que prend cette conversation cependant, je t'invite à dormir une nouvelle fois. Parce qu'il le faut : le sommeil est le premier remède parait-il. Et je tiens parole, restant là, te veillant. Comme je l'ai déjà fait par le passé, alors que je prenais la relève de Mikhail quand tu étais malade. J'étais peut-être parfois un réel connard fini, il n'en demeurait pas moins que, pour une raison que j'ignore, te savoir faible me déranger.
Mais dans ton sommeil, malgré la luminosité faible, il y a quelque chose. Quelque chose qui suscite chez moi des questions, des interrogations. Une gêne presque ? A quoi penses tu pour que ce visage que tu arbores d'habitude soit donc comme fissuré. J'aimerais être légilimens, à l'instant. Entrer dans ton esprit et le décoder. Bien sur, je pourrais m'y introduire, mais tu le ressentirais n'est-ce-pas ? Le manque de pratique de ce sort serait une épine qui te réveillerait assurément.
« Sir… Vous avez demandé des nouvelles de Sir Delgado ? Vous voulez bien me suivre à l’extérieur. »
La porte s'était ouverte, l'infirmier s'était faufilé. Et l'envie de le renvoyer était forte. Qu'en avais-je à faire réellement d'Evandro ? Mais j'avais promis, et si parfois ma parole ne valait pas la peine que je me donnes du mal, j'avais cette fois le sentiment que tenir celle-ci me coûterait moins. Me levant pour me diriger vers lui, je fus néanmoins surpris par ta réaction et la lumière revenant. Elle ne dormait plus, ou pas.
« Je vous signale que c’est moi qui vous ait demandé des nouvelles de mon compagnon, alors je vous prierai de vous adresser à moi. »
Le visage fermé légèrement, j'écoute la suite de cette conversation, avant de remercier l'infirmier d'un signe de tête, le congédiant par la même occasion. Ma main venant se poser sur le pied du lit, ma tête affichant une moue encore sévère.
-"De longs examens, et toi qui t'en sors avec quelques écorchures... Je te couvre auprès de Jok', mais dis-moi, petite soeur, pourquoi j'ai l'impression que je vais le regretter ?"
Le regard devenait inquisiteur presque. Et laissant quelques secondes passer, j'ajoutais :
-"En soit, je vais t'accorder le bénéfice du doute. Mais ils vont prévenir sa famille. Et elle va venir. Si tu veux que ton alibi tiennent la route, je suggère qu'on traine pas."
Probleme : rentrer chez elle était exclu dans cet état, même moi j'en étais conscient. Mikhail m'aurait déglingué en plus. Et le manoir, on oublie aussi. Parce que là, ça aurait été Claudia qu'il aurait fallu affronter. Et puis, il y avait ce sommeil agité. Soupirant, je n'arrivais même pas à croire que j'allais dire ça :
-"On attends Evandro. Tu te rassures en voyant qu'il va bien. Et ensuite, on décampe. On ira à l'appart. Personne ne viendra te déranger là. T'y seras en sécurité."
J'accentuais ce dernier mot, comme si je voulais vérifier si le souci était là. Te sentais-tu en insécurité Moon ? Si oui, j'étais curieux de savoir de quoi...
Le contraire n'était même pas envisagé. Si pendaison de crémaillère il y avait, vous seriez probablement tous invité. Même Juliet. Et je bannirais les jus de fruits, histoire de la faire grandir un petit peu, en plus de t'entendre me faire probablement un énième discours sur Kiran et son overdose, les risques de rechutes, tout ça.
« Lys m’a proposée d’être demoiselle d’honneur au mariage, j’imagine qu’elle t’en a parlé. Elle est charmante. »
-"Elle n'en a pas eu besoin. On était d'accord sur le fait que tu ferais partie des demoiselles."
Et si nous ne l'avions pas été, cela n'aurait fait aucune différence : Adalia aurait été demoiselle d'honneur. Un mariage de raison comme celui-là, j'étais prêt à l'accepter, et je m'étais engagé face à la blonde à m'y conformer en trouvant mon compte dans celui-ci. Du reste, je n'imaginais personnellement personne d'autres au coté de Lys pour ce mariage. Bien sur, elle avait d'autres noms aussi en tête, mais pour ce genre d'événement, inutile de se contenter d'une personne pour un rôle.
Malgré la tournure que prend cette conversation cependant, je t'invite à dormir une nouvelle fois. Parce qu'il le faut : le sommeil est le premier remède parait-il. Et je tiens parole, restant là, te veillant. Comme je l'ai déjà fait par le passé, alors que je prenais la relève de Mikhail quand tu étais malade. J'étais peut-être parfois un réel connard fini, il n'en demeurait pas moins que, pour une raison que j'ignore, te savoir faible me déranger.
Mais dans ton sommeil, malgré la luminosité faible, il y a quelque chose. Quelque chose qui suscite chez moi des questions, des interrogations. Une gêne presque ? A quoi penses tu pour que ce visage que tu arbores d'habitude soit donc comme fissuré. J'aimerais être légilimens, à l'instant. Entrer dans ton esprit et le décoder. Bien sur, je pourrais m'y introduire, mais tu le ressentirais n'est-ce-pas ? Le manque de pratique de ce sort serait une épine qui te réveillerait assurément.
« Sir… Vous avez demandé des nouvelles de Sir Delgado ? Vous voulez bien me suivre à l’extérieur. »
La porte s'était ouverte, l'infirmier s'était faufilé. Et l'envie de le renvoyer était forte. Qu'en avais-je à faire réellement d'Evandro ? Mais j'avais promis, et si parfois ma parole ne valait pas la peine que je me donnes du mal, j'avais cette fois le sentiment que tenir celle-ci me coûterait moins. Me levant pour me diriger vers lui, je fus néanmoins surpris par ta réaction et la lumière revenant. Elle ne dormait plus, ou pas.
« Je vous signale que c’est moi qui vous ait demandé des nouvelles de mon compagnon, alors je vous prierai de vous adresser à moi. »
Le visage fermé légèrement, j'écoute la suite de cette conversation, avant de remercier l'infirmier d'un signe de tête, le congédiant par la même occasion. Ma main venant se poser sur le pied du lit, ma tête affichant une moue encore sévère.
-"De longs examens, et toi qui t'en sors avec quelques écorchures... Je te couvre auprès de Jok', mais dis-moi, petite soeur, pourquoi j'ai l'impression que je vais le regretter ?"
Le regard devenait inquisiteur presque. Et laissant quelques secondes passer, j'ajoutais :
-"En soit, je vais t'accorder le bénéfice du doute. Mais ils vont prévenir sa famille. Et elle va venir. Si tu veux que ton alibi tiennent la route, je suggère qu'on traine pas."
Probleme : rentrer chez elle était exclu dans cet état, même moi j'en étais conscient. Mikhail m'aurait déglingué en plus. Et le manoir, on oublie aussi. Parce que là, ça aurait été Claudia qu'il aurait fallu affronter. Et puis, il y avait ce sommeil agité. Soupirant, je n'arrivais même pas à croire que j'allais dire ça :
-"On attends Evandro. Tu te rassures en voyant qu'il va bien. Et ensuite, on décampe. On ira à l'appart. Personne ne viendra te déranger là. T'y seras en sécurité."
J'accentuais ce dernier mot, comme si je voulais vérifier si le souci était là. Te sentais-tu en insécurité Moon ? Si oui, j'étais curieux de savoir de quoi...
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Sam 9 Mai 2020 - 18:12
L’infirmier quitte la pièce sans même qu’Adalia ne lui accorde un seul regard, présence accessoire à partir du moment où il lui avait distillé les bonnes informations. Le soulagement était tel qu’elle avait l’impression de pouvoir respirer à nouveau, poids qui venait de disparaitre de sa poitrine elle ferma les yeux quelques secondes pour retrouver son calme, masque mis à mal par les cauchemars et l’angoisse qui s’était effrité mais qu’elle ne pouvait se permettre de perdre. Alors qu’elle ouvre à nouveau les yeux, Eliott se trouve debout face à elle, main appuyée sur le pied du lit, un air sévère plaqué sur le visage. A sa remarque, la benjamine soupire doucement : « Une bonne étoile qui veille sur moi. » Elle hausse les épaules, la vérité était qu’Evandro avait subit la colère des assaillants pour avoir tenté de la protéger mais elle n’avouerait pas ça à son frère. Ce dernier trouverait certainement un moyen de blâmer le brésilien malgré tout. Silencieuse, elle écoute la proposition du grymm avant de secouer à nouveau la tête, il n’avait pas tord sur certains points, si elle voulait convaincre Mik du bien fondé de son alibi, elle ne pouvait rentrée couvertes d’égratignure ou dans un tel état d’anxiété, néanmoins la manière n’était pas bone sur quelques détails : « Personne n’appellera les Delgado. » Ces derniers se trouvaient de toute façon au Brésil et si la tante d’Evandro venait à rendre visite au Lufkin, Adalia n’avait aucun doute que cela ne mettrait pas à mal quelconque histoire qu’elle viendrait à raconter à son ainé pour justifier son absence. « Crois-tu que quiconque aurait été prévenu si tu n’avais pas fait irruption ? Nous sommes des adultes, pas besoin de nos parents pour nous soutenir pendant les examens. » L’orgueil de la madrilène se lisait aisément dans son ton, héritage des Villanueva qui peinait à se taire même une fois le combat terminé.
Elle finit par s’adoucir la brune, faisant une petite moue avant de reprendre : « Je n’ai pas le droit de sortir avant demain matin, ordre du médecin ils veulent me garder en observation au cas où… » Elle ne termine pas sa phrase ne souhaitant pas évoquer l’affrontement directement face à Eliott. Les medicomages redoutaient que le sortilège qui avait touché Adalia soit fait de magie noire et que la plaie puisse s’infecter durant la nuit. Elle avait beau répéter qu’elle allait bien et qu’elle avait reçu un diffendo, personne ne la croyait. Au final elle était tout de même soulagée de ne pas laisser Evandro seul après la journée qu’il a avait subie. Un instant de silence, elle se redresse de son lit, jambes égratignées qui se balancent dans le vide alors qu’elle s’assoie un peu plus droite face à son frère, tentative de retrouver ses manières : « Tu viens me chercher demain après-midi ? On suit ton plan, je dois juste rester ici ce soir… Ou j’y vais toute seule, tu as juste à me donner l’adresse. » A tâtons, elle pose ses pieds sur le sol, quelques instants en perte d’équilibre avant qu’elle ne se relève totalement, dos droit et posture altière malgré la robe d’hôpital elle penche doucement la tête sur le côté : « Tu peux rentrer toi si tu veux, tu as entendu l’infirmier, il ne va pas tarder à revenir et… » Je souhaiterai éviter une nouvelle confrontation entre vous deux. Elle ne souhaitait pas leur offrir une excuse pour s’opposer, elle n’avait pas le courage ou l’énergie de se placer entre les deux. « Il est tard tu dois avoir mieux à faire qu’à me veiller. » Elle esquisse un petit sourire, elle ne veut pas vexer son frère, préoccupation toute nouvelle qu’était la prise en compte des émotions des autres elle était encore un peu maladroite, la lune.
« Je me tiendrai sage jusqu’à demain, Mik ne saura rien et je trouverai une excuse pour m’absenter encore un peu, il m’autorisera bien ça pour mon anniversaire. » Qu’elle assure Eliott avec un petit sourire. Elle avait tendance à oublier qu’elle venait de fêter ses vingt-deux ans la Blackthorn, journée d’anniversaire bien moins festive qu’elle l’aurait imaginée.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Sam 16 Mai 2020 - 22:52
« Personne n’appellera les Delgado. »
Ce ton assuré qui fait le timbre de ta voix est une arme incroyable. N'importe qui pourrait croire que tu ne doutes pas en ce moment de toi-même, même moi. D'ailleurs, doutes-tu ?
« Crois-tu que quiconque aurait été prévenu si tu n’avais pas fait irruption ? Nous sommes des adultes, pas besoin de nos parents pour nous soutenir pendant les examens. »
-"Oui." Etrangement calme dans la voix, je répondais à Adalia. "Et si tu penses qu'ils ne le feraient pas, tu te trompes. Surtout s'ils te gardent en observation, et que tu leur a donné ton nom. Ils ne l'ont peut-être pas encore fait, mais je te parie qu'ils ont déjà les coordonnées pour joindre nos parents au premier signe de souci."
Les coordonnées d'urgences, au cas où. Et regardant la porte, pensant au Brésilien :
-"Et il semble parti depuis longtemps. Assez pour que tu t'inquiètes. Assez pour que tu veuilles absolument savoir."
Et alors que je parlais, je réfléchissais. C'était cet "absolument" qui m'ennuyais. Un telle attitude pouvait réveiller les doutes, les craintes chez n'importe qui. Et si ma cadette ne semblait pas mesurer l'impact qu'une telle révélation pouvait avoir, je ne comptais pas laisser une seule possibilité à Joker de découvrir ce genre de mensonge de ma part.
« Je n’ai pas le droit de sortir avant demain matin, ordre du médecin ils veulent me garder en observation au cas où… »
Mon regard revint vers toi.
-"Au cas où... ?" Trois mots qui n'allaient pas du tout avec ce que j'avais vu, entendu, appris de notes et de diagnostics jusqu'à maintenant. Oh, il y avait bien la fameuse possible comotion cérébrale, mais je n'aimais pas les bandages et la peur qui se dessinait sur ses paupières une fois fermées. Une crainte qui cependant se dissipa au moment où elle reprit la parole, dans cette assurance qu'elle avait toujours.
« Tu viens me chercher demain après-midi ? On suit ton plan, je dois juste rester ici ce soir… Ou j’y vais toute seule, tu as juste à me donner l’adresse. »
Légère pause. Alors que je pesais le pour et le contre.
« Tu peux rentrer toi si tu veux, tu as entendu l’infirmier, il ne va pas tarder à revenir et… »
Nouvelle pause. Et mon esprit est flatté de cette idée que tu as à mon égard, tacitement dite.
« Il est tard tu dois avoir mieux à faire qu’à me veiller. »
-"Tu n'as même pas idée."
Chassez le naturel, il revient au galop dit-on. Pour autant, j'aurais tout de même très bien pu rester, la veiller sans que ce soit un réel problème, mais cette pause, ce laps de temps, pourrait aussi me permettre de préparer l'appartement à sa venue. Le rendre un peu plus viable.
« Je me tiendrai sage jusqu’à demain, Mik ne saura rien et je trouverai une excuse pour m’absenter encore un peu, il m’autorisera bien ça pour mon anniversaire. »
Regard qui se plisse à ton encontre, je soupire finalement.
-"D'accord. Je viens te chercher demain. Et ne t'emmerde pas pour Jok', je vais lui dire que j'ai besoin de toi pour le mariage. Il refusera pas. Envoie lui juste un sms pour confirmer, sinon il me cassera les couilles jusqu'à mon retour de voyage de noces. Et je vais m'assurer qu'on vous considère bien comme des adultes. Mais Moon..."
Me déplacant, je venais un instant m'asseoir à ses cotés, me permettant même de l'enlacer dans un élan de tendresse presque surnaturel, ajoutant à ses seules oreilles :
-"Le jour où tu te sentiras prête, je serais là."
Inutile d'en ajouter plus. Je n'étais même pas sur de moi, mais je faisais partie des clubs de duellistes, j'avais déjà vu des bandages et les effets d'un combat. Et si cette intuition était la bonne, je souhaitais pour le brésilien qu'il n'avait réellement rien à voir là-dedans. Tout comme je ne voulais pas être à la place de ceux qui étaient les responsables. Parce qu'à vouloir semer les graines de la mort dans ma famille, il n'y avait qu'une chose que l'on puisse réellement espérer récolter.
Et relâchant cette soeur, je sortais de la pièce, non sans un "A demain" simple, sobre, naturel. Et faisant ce pour quoi je venais de m'engager, je me dirigeais ensuite vers la sortie, une impression désagréable d'être observé ne me quittant pas tout à fait.
Ce ton assuré qui fait le timbre de ta voix est une arme incroyable. N'importe qui pourrait croire que tu ne doutes pas en ce moment de toi-même, même moi. D'ailleurs, doutes-tu ?
« Crois-tu que quiconque aurait été prévenu si tu n’avais pas fait irruption ? Nous sommes des adultes, pas besoin de nos parents pour nous soutenir pendant les examens. »
-"Oui." Etrangement calme dans la voix, je répondais à Adalia. "Et si tu penses qu'ils ne le feraient pas, tu te trompes. Surtout s'ils te gardent en observation, et que tu leur a donné ton nom. Ils ne l'ont peut-être pas encore fait, mais je te parie qu'ils ont déjà les coordonnées pour joindre nos parents au premier signe de souci."
Les coordonnées d'urgences, au cas où. Et regardant la porte, pensant au Brésilien :
-"Et il semble parti depuis longtemps. Assez pour que tu t'inquiètes. Assez pour que tu veuilles absolument savoir."
Et alors que je parlais, je réfléchissais. C'était cet "absolument" qui m'ennuyais. Un telle attitude pouvait réveiller les doutes, les craintes chez n'importe qui. Et si ma cadette ne semblait pas mesurer l'impact qu'une telle révélation pouvait avoir, je ne comptais pas laisser une seule possibilité à Joker de découvrir ce genre de mensonge de ma part.
« Je n’ai pas le droit de sortir avant demain matin, ordre du médecin ils veulent me garder en observation au cas où… »
Mon regard revint vers toi.
-"Au cas où... ?" Trois mots qui n'allaient pas du tout avec ce que j'avais vu, entendu, appris de notes et de diagnostics jusqu'à maintenant. Oh, il y avait bien la fameuse possible comotion cérébrale, mais je n'aimais pas les bandages et la peur qui se dessinait sur ses paupières une fois fermées. Une crainte qui cependant se dissipa au moment où elle reprit la parole, dans cette assurance qu'elle avait toujours.
« Tu viens me chercher demain après-midi ? On suit ton plan, je dois juste rester ici ce soir… Ou j’y vais toute seule, tu as juste à me donner l’adresse. »
Légère pause. Alors que je pesais le pour et le contre.
« Tu peux rentrer toi si tu veux, tu as entendu l’infirmier, il ne va pas tarder à revenir et… »
Nouvelle pause. Et mon esprit est flatté de cette idée que tu as à mon égard, tacitement dite.
« Il est tard tu dois avoir mieux à faire qu’à me veiller. »
-"Tu n'as même pas idée."
Chassez le naturel, il revient au galop dit-on. Pour autant, j'aurais tout de même très bien pu rester, la veiller sans que ce soit un réel problème, mais cette pause, ce laps de temps, pourrait aussi me permettre de préparer l'appartement à sa venue. Le rendre un peu plus viable.
« Je me tiendrai sage jusqu’à demain, Mik ne saura rien et je trouverai une excuse pour m’absenter encore un peu, il m’autorisera bien ça pour mon anniversaire. »
Regard qui se plisse à ton encontre, je soupire finalement.
-"D'accord. Je viens te chercher demain. Et ne t'emmerde pas pour Jok', je vais lui dire que j'ai besoin de toi pour le mariage. Il refusera pas. Envoie lui juste un sms pour confirmer, sinon il me cassera les couilles jusqu'à mon retour de voyage de noces. Et je vais m'assurer qu'on vous considère bien comme des adultes. Mais Moon..."
Me déplacant, je venais un instant m'asseoir à ses cotés, me permettant même de l'enlacer dans un élan de tendresse presque surnaturel, ajoutant à ses seules oreilles :
-"Le jour où tu te sentiras prête, je serais là."
Inutile d'en ajouter plus. Je n'étais même pas sur de moi, mais je faisais partie des clubs de duellistes, j'avais déjà vu des bandages et les effets d'un combat. Et si cette intuition était la bonne, je souhaitais pour le brésilien qu'il n'avait réellement rien à voir là-dedans. Tout comme je ne voulais pas être à la place de ceux qui étaient les responsables. Parce qu'à vouloir semer les graines de la mort dans ma famille, il n'y avait qu'une chose que l'on puisse réellement espérer récolter.
Et relâchant cette soeur, je sortais de la pièce, non sans un "A demain" simple, sobre, naturel. Et faisant ce pour quoi je venais de m'engager, je me dirigeais ensuite vers la sortie, une impression désagréable d'être observé ne me quittant pas tout à fait.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Dim 17 Mai 2020 - 21:23
… Que tu te retrouves…
Lundi 13 Avril 2020
Cigarette aux lèvres, perchée sur le dossier d'un banc, les pieds sur l'assise, Eléa regarde dans le vide. *Un mariage... Je ne t'aurais pas pensé du genre à...* Un jeune homme en blouse blanche s'approche d'elle avec un sourire aux lèvres et un regard soutenu, interrompant sa réflection. Elle lui jette un coup d'oeil, sans sourire, sans agressivité non plus. *Il va rester là?* Elle soupire alors qu'il se campe devant elle, mèche au vent, regard au travers des cils, il ne lui manque plus que le petit sourcil haussé et la présentation de son plus beau profil.
- Mademoiselle, je vous proposerai bien une cigarette si vous n'en aviez pas déjà une entre vos jolies lèvres.
Dédaignant enfin tourner son visage vers lui, elle le regarde en roulant des yeux. *Allez je l'aurais parié. Je m'améliore de jour en jour!* Elle écrase sa cigarette et la jette d'une pichenette.
- J'en veux bien une, maintenant.
Elle tend la main vers lui, d'un mouvement il vient s'assoir à côté d'elle et lui tend son paquet. *Je ne t'aurais pas cru du genre à te marier...*
- Vous venez souvent ici?
Eléa attrape une cigarette et se lève.
- Non.
Elle cale la cigarette derrière son oreille et s'en va, se dirigeant vers l'hôpital. Elle entend l'infirmier l'appeler, l'insulter, et se résigner, sans y prêter attention. *Hypothèse 1, tu l'aimes, mais ça ne te ressemble pas. Et je l'aurai découvert plus tôt* Arrivant devant le hall de l'hôpital, Eléa regarde sa montre et s'assoit sur un sofa dans le hall. *Hypothèse 2, tu es forcé, mais te laisser contraindre? Mouais, pas ton genre.* Autour de la jeune femme, le ballet de l'hôpital se poursuit, les gens qui entrent et sortent, provoquant un bruit de fond constant. Eléa jette un coup d'oeil vers l'escalier menant à l'étage, où Eliott avait disparu environ une heure plus tôt. *Comme ce psy... Il me manque des pièces de puzzle...* Elle secoue légèrement la tête, fermant les yeux.
Se massant les tempes, Eléa rouvrit les yeux pour voir Eliott descendre les escaliers, les yeux sur son téléphone. Elle se redressa et fixa son regard sur lui, plissant les yeux pour déchiffrer son visage. Sa démarche était calme, pourtant un air de lassitude se dessinait au fur et à mesure qu'Eléa distinguait ses traits. Avec une pointe d'agacement, peut être. *Les psys... Je me demande comment tu le gères. Visiblement, pas assez bien pour qu'il te fiche la paix.*
Alors qu'elle s'apprêtait à se lever, rassembler ses affaires, et le suivre discrètement, Eléa stoppa son élan en voyant Eliott se figer. *C'est la première fois que je vois cet air sur ton visage... On dirait de l'inquiétude?* Se dirigeant vers l'accueil, Eléa attrapa un prospectus qu'elle commença à ouvrir, afin d'entendre la conversation voisine entre Eliott et un infirmier. *Adalia* Eléa releva la tête et plissa les yeux. *Si il lui ait arrivé quelque chose, la journée va peut être devenir intéressante...* Eléa commença à fouiller dans les informations récoltées une mention de ce Delgado dont l'infirmier parlait. Voyant Eliott entrer dans la chambre indiquée par l'infirmier, et refermer la porte, Eléa soupira. *Sérieusement? Bon, ras le bol d'attendre.* Elle ressortit de l'hôpital et contourna le bâtiment. Passant dans un bosquet de buissons, elle regarda autour d'elle et disparut dans la verdure ambiante. Un serval ressortit du bosquet, avec un saphir bleu dans le cou.
Terminant le tour de l'hôpital à tout allure, Eléa grimpa avec souplesse sur le rebord d'une première fenêtre. Jetant un coup d'oeil à l'intérieur, elle sauta sur le rebord suivant. Ayant vérifié la quatrième fenêtre, elle allait sauter sur le rebord suivant lorsqu'elle apperçut l'ombre d'Eliott devant le fenêtre. *Oooook marche arrière!* Eléa s'assit sur ses pattes arrières et commença à lécher ses pattes avant. Finalement, il se détourna de la fenêtre et Eléa sauta sur le rebord, restant légèrement dissimulée derrière les volets repliés sur eux-mêmes. Elle risqua un coup d'oeil à l'intérieur de la chambre qui lui laissa découvrir un Eliott pas content du tout, qui regardait sévèrement la silhouette dans son lit. *Adalia... La petite soeur...* Eléa laissa échapper un léger sifflement. Elle voyait les lèvres d'Eliott bouger, et son visage réagir, mais impossible d'entendre le moindre mot de la conversation. Ce qui commençait à agacer Eléa. *Bon au moins il me reste mes yeux...* Elle voyait le visage d'Eliott changer peu à peu, et elle détestait ne pas comprendre pourquoi. Les yeux du Blackthorn semblaient briller de rage, alors qu'il se contenait, restant simplement debout, l'air fier. *Cette colère... Tellement frustrant! A quoi ça me sert si je n'entends pas ce qui la provoque!*
Un mouvement derrière Eliott attira le regard d'Eléa, et la porte s'ouvrit sur le distributeur de cigarettes qu'Eléa avait croisé plus tôt. Et à voir la rage envahir doucement tout le visage d'Eliott au fur et à mesure que ses lèvres bougeaient... Eléa se frottait les pattes, encore plus frustrée de ne pouvoir entendre son frère remettre à sa place ce Brad Pitt de seconde zone. Il finit par sortir, et Eliott reprit sa conversation, le visage plus doux. Eléa étira ses pattes avant et observa le jardin, attirée par un frémissement de feuilles. Elle concentra son regard sur le pied d'un bosquet et passa sa langue sur ses canines. Un bref regard à l'intérieur, la situation n'avait pas bougée, elle n'entendait toujours rien, et Eliott n'avait pas l'air pressé de partir. *Bon, à table alors!*
Elle sauta d'un bon et atterrit sur l'herbe bien grasse du parc. Doucement, avec précision et discrétion, elle s'approcha du bosquet. Un rat joufflu grattouillait le tronc du buisson. D'un coup de patte, Eléa le renvoya vers elle et l'emprisonna entre ses griffes.
Se léchant les pattes afin de nettoyer le sang et le ventre rempli, Eléa retourna se poster sur la fenêtre, pour découvrir Eliott enlacer Adalia. *Wooow j'ai loupé un épisode!* Mais depuis ce nouveau poste, Eléa voyait les bras de la silhouette allongée, et les bandages. A nouveau, ses sourcils se froncèrent, et elle se mit à réfléchir aux différentes possibilités de ces blessures. Voyant Eliott s'apprêter à partir, elle redescendit de son poste et alla se placer devant l'hôpital. *Ennnnfin! J'ai vraiment cru que t'allais rester là toute la journée!*
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Lun 18 Mai 2020 - 1:55
Elle était sûre d’elle l’espagnole, orgueil latin qui la poussait à s’opposer à Eliott malgré les mots qui se faisaient plus doux qu’à l’habituelle il y avait toujours cette lueur de défi au fond de son regard, réaction qui n’était pas facilement explicable : à la fois plus mesurée et bien plus extrême qu’à l’habituelle, héritage des Villanueva qui faisait ménage avec l’empathie balbutiante de l’étudiante. Elle avait cette certitude dans le regard, ce ton dans la voix qui rendait les paroles plus incisives, plus persuasives, usant de ses talents d’oratrice malgré la fatigue et l’inconfort apportés par la situation. Etrangement, Eliott se laissa guider par ses consignes, semblant presque oublier la faiblesse dont elle faisait preuve par sa seule présence en ces lieux. Il s’opposa à elle dans un premier temps, faisant valoir l’inconscience qui l’animait de croire que l’hôpital ne préviendrait pas les parents des blessés mais finalement se plaça de son côté, acceptant, non sans avoir tiqué à l’évocation de l’observation qu’elle devrait subir durant la nuit, de venir la chercher dès le lendemain pour la mener à son appartement.
« J’enverrai un message à Jok demain matin. » Elle doutait que la nuit soit particulièrement reposante, aussi, elle savait bien qu’elle serait éveillée à l’aube quoiqu’il advienne. Moment de tendresse entre les deux Blackthorn qui surprit même la principale intéressée. Eliott vient l’étreindre avec douceur, murmurant quelques mots à son oreille : « Je sais… » Qu’elle répond doucement en serrant, malgré la douleur de ses membres, son frère contre elle le temps de quelques instants. « A demain Scar. » Petit sourire elle observe la porte se fermer derrière son frère. Pieds qui reviennent se poser sur le sol elle se relève, un peu tremblante, équilibre précaire pour aller obscurcir un peu plus les vitres qui donnaient sur l’extérieur de la chambre, pudeur certaine et confiance limité dans le personnel de l’hôpital elle se sentait soudainement en position de faiblesse en l’absence d’une âme pour l’épauler. Car à peine se retrouva-t’elle seule que les échos de l’affrontement lui revenaient à l’esprit. Cents pas peu assurés dans l’attente qu’Evandro revienne, tic tac de l'horloge qui lui pesait à nouveau.***
L’attente avait à nouveau été véritable torture mais il était finalement apparu dans le cadre de la porte, fatigué mais en bonne santé il lui semblait. Infiniment soulagée Adalia n’avait pas tardé à se glisser à ses côtés, sourire doux qui ne quitta plus son visage jusqu’à ce qu’elle finisse par s’assoupir près de lui. Cauchemars toujours présents mais comme maintenus en arrière par la présence du sorcier.***
Soleil qui passait à travers les rideaux de la chambre depuis quelques heures, autant d’heures qu’Adalia avait passé à fixer le plafond de la pièce, écoutant d’une oreille distraite la respiration plus ou moins régulière d’Evandro dans le lit à côté. Elle avait déjà eu une conversation avec le médicomage qui avait éloigné toute suspicion d'infection et l'avait autorisée à quitter l’hôpital dès qu'elle le souhaitait. Elle avait néanmoins voulu rester quelques moments de plus auprès du brésilien, consciente que cela serait les derniers avant un long moment. Difficile décision prise alors que la lune laissait sa place au soleil qu’elle ne pouvait rester aussi proche de lui alors qu'il était fiancé à Lucrèce, elle s’effaçait pour laisser la place à la lumineuse étoile. Vêtements de ville enfilés, remplaçant la blouse d’hôpital qui la faisait se sentir vulnérable elle avait oeuvré à faire disparaitre les cernes qui obscurcissaient son visage, sans grand succès. « Adiós Cariño » Souffle-t’elle à l’oreille du brésilien encore endormi tandis qu’elle déposait un baiser sur son front, derniers gestes tendres elle arrangea le drap au dessus de son torse, doigts glissés dans ses cheveux avant qu’elle ne quitte la chambre, à regrets mais persuadée que c’était pour le mieux pour eux deux.
Quelques papiers à signer, décharge et clause qui indiquait qu’elle refusait que les informations de son hospitalisation soient transmises à ses parents elle se pressa à terminer pour être partie avant le réveil potentiel du Delgado, fuite vers l’avant qui la dérangeait même si elle faisait bonne figure, masque qui avait repris sa place durant la nuit. « Je t’ai presque attendue Scar. » Qu’elle s’amuse en voyant son frère apparaitre dans le couloir de l’hôpital. Elle pouvait presque sembler totalement à son avantage la Blackthorn tandis qu’elle s’approcha d’un pas assuré de son ainé, robe noire qu’elle avait raccommodé aux manches et au bas pour faire disparaitre les marques des attaques. Néanmoins son regard océan était encore agité et sa mine était fatiguée : « On y va ? J’ai signé tous les documents. »
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 26 Mai 2020 - 23:35
Cette nuit-là, je n'arrivai pas à fermer l'oeil. Quelque chose n'allait pas. Tous mes instincts me rappelait à l'ordre, si bien que finalement, je cédais à leurs appels en mutant. A défaut de comprendre le réel pourquoi, je venais me calmer en changeant mon aspect pour celui de mon totem, et découvrit ce nouvel immeuble d'une façon totalement inédite.
Mais même là, je ne trouvai pas de quiétude. Juste plus de questions. Et tout se bousculait dans ma tête. Pire, la peur que Jok découvre la vérité, que je lui avais menti, était présente en moi. Pas parce que je redoutais sa réaction face à un mensonge, mais parce que j'avais l'impression d'être moi-même une sorte de laissé pour compte dans cette histoire. Adalia avait un secret de plus, mais cette fois, ce secret était trop grand, trop important pour s'effacer ainsi de mon esprit.
Le lendemain, je repris la route de l'hopital. J'avais depuis longtemps l'habitude des nuits blanches, ne dormant finalement que quelques heures par nuit, voir parfois que quelques nuits sur la semaine. Pourtant, c'est un réel air nonchalant qui se lisait sur mon visage alors que je croisais les gens, capuche de mon sweat relevée sur ma tête.
« Je t’ai presque attendue Scar. »
-"Et alors. Qu'est ce que tu veux que ca me foute que tu m'attendes même quatre heures ?"
Gentillesse habituelle, accompagnée tout de même d'une accolade tendre, trop par rapport à d'habitude. Parce que cette idée, cette sensation, ne me quittait pas. Et alors que je la relachais pour me diriger vers l'acceuil, elle m'interrompit dans ma démarche.
« On y va ? J’ai signé tous les documents. »
-"Ah oui. T'a fait ca ?"
Regard inquisiteur, ton presque réprobateur, je n'étais finalement pas surpris. Moon était Moon, dans son élément ici, et savait comment faire pour "effacer" ses traces. Mais voulais-tu te protéger de nos parents, ou même de moi ? Ou protéger quelqu'un d'autre ? Mon regard balaya la zone, alors que ma main se portait sur ton sac d'affaires, à la recherche de ce Brésilien de malheur, mais je ne l'aperçus pas.
-"En route donc..."
Et je prenais dès lors la route de la sortie.
-"Ta nuit s'est bien passée ?"
Question rhétorique ? Je ne pense pas. Pas du tout même. Je devais savoir. Pour apaiser le prédateur en moi, qui grondait encore à la vengeance sans savoir sur qui la déverser.
Mais même là, je ne trouvai pas de quiétude. Juste plus de questions. Et tout se bousculait dans ma tête. Pire, la peur que Jok découvre la vérité, que je lui avais menti, était présente en moi. Pas parce que je redoutais sa réaction face à un mensonge, mais parce que j'avais l'impression d'être moi-même une sorte de laissé pour compte dans cette histoire. Adalia avait un secret de plus, mais cette fois, ce secret était trop grand, trop important pour s'effacer ainsi de mon esprit.
Le lendemain, je repris la route de l'hopital. J'avais depuis longtemps l'habitude des nuits blanches, ne dormant finalement que quelques heures par nuit, voir parfois que quelques nuits sur la semaine. Pourtant, c'est un réel air nonchalant qui se lisait sur mon visage alors que je croisais les gens, capuche de mon sweat relevée sur ma tête.
« Je t’ai presque attendue Scar. »
-"Et alors. Qu'est ce que tu veux que ca me foute que tu m'attendes même quatre heures ?"
Gentillesse habituelle, accompagnée tout de même d'une accolade tendre, trop par rapport à d'habitude. Parce que cette idée, cette sensation, ne me quittait pas. Et alors que je la relachais pour me diriger vers l'acceuil, elle m'interrompit dans ma démarche.
« On y va ? J’ai signé tous les documents. »
-"Ah oui. T'a fait ca ?"
Regard inquisiteur, ton presque réprobateur, je n'étais finalement pas surpris. Moon était Moon, dans son élément ici, et savait comment faire pour "effacer" ses traces. Mais voulais-tu te protéger de nos parents, ou même de moi ? Ou protéger quelqu'un d'autre ? Mon regard balaya la zone, alors que ma main se portait sur ton sac d'affaires, à la recherche de ce Brésilien de malheur, mais je ne l'aperçus pas.
-"En route donc..."
Et je prenais dès lors la route de la sortie.
-"Ta nuit s'est bien passée ?"
Question rhétorique ? Je ne pense pas. Pas du tout même. Je devais savoir. Pour apaiser le prédateur en moi, qui grondait encore à la vengeance sans savoir sur qui la déverser.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Ven 29 Mai 2020 - 2:32
Elle connait l’hôpital par coeur pour y avoir fait quelques stages Adalia, pourtant, il n’y a rien de similaire lorsque l’on se retrouve côté patient. Tout devient plus froid, plus inquiétant, les regards du personnel soignant deviennent incisifs, indignes de confiance, elle est sur le qui vive même si elle n’a aucune raison et ce n’est que lorsque son frère la rejoint qu’elle parvient à se détendre un peu. « Ton innocente et fragile petite soeur dans un lieu hostile livrée à elle même, ça te fait rien ? » Le raille-t’elle en haussant un sourcil après sa remarque. Elle jouait Adalia, tentait de garder le contrôle mais lorsqu’il la prit dans ses bras, dans une étreinte qui ne leur ressemblait guère, elle ne lutta pas, quelques instants elle profite de l’accolade, tendresse passagère qui lui donnait un peu de courage. Car elle vacillait autant à l’idée de partir qu’à celle de rester : démons de son propre esprit qui faisaient miroiter ce qu’elle risquait dans l’un ou l’autre des cas, tiraillée entre coeur et raison, entre réconfort et réponses. Eliott avait bien fait de venir la chercher, elle n’aurait certainement pas eu le coeur à disparaître sinon, soudain consciente de sa propre faiblesse.
Elle conserve les apparences néanmoins, arrêtant Eliott dans son geste alors qu’il allait rejoindre l’accueil, lui indiquant qu’elle avait déjà le nécessaire, fait bruler le dossier, fait disparaitre les preuves, soudoyé les infirmiers. Rien d’aussi brutal, quoi que… Rien n’était trop extrême pour conserver sa réputation, pour éviter que Claudia et Aloysius en viennent à être au courant de l’évènement, remontent sa piste et celle d’Evandro, non, rien n’était trop définitif. « Et ouais je suis une grande fille tu sembles presque étonné ? » Elle papillonne des cils, un peu provocatrice comme c’était toujours le cas avec son ainé elle lui tend son sac, remontant la manche de son manteau sur l’épais bandage qui protégeait toujours son avant bras blessé, offrant au monde une vision presque parfaite de sa personne, à peine froissée par les évènements de la veille.
« Il n’est pas là, il dort. » Qu’elle répond à sa question silencieuse, remarquant le regard de son frère qui scrutait la pièce. Aussi, elle sous-entend qu’elle part en douce, mais elle refuse d’en expliciter les raisons, même son esprit se le refusait, pointe de douleur sans crâne qui lui arrache une grimace qui disparait alors qu’ils prennent le chemin de la sortie. La question d’Eliott lui arrache un haussement d’épaules, elle pourrait mentir, mais elle sait bien que cela ne servirait à rien, les cernes qui prenaient place sous son regard océan parlaient pour elle. « Un peu agitée, je suis fatiguée, mais ça va. » Doux euphémisme elle cherchait néanmoins a apaiser les braises de la colère d’Eliott, prétendre que ça allait, oublier les ombres et les inquiétudes.
« T’es certain que ça ne pose pas de problème ? Que je vienne chez toi ? » Demande-t’elle finalement alors qu’ils débouchent à l’extérieur, fraicheur de cette journée de février qui lui arrache un léger frisson alors qu’elle resserre les pans de son manteau autour de son corps meurtris.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 2 Juin 2020 - 22:21
« Un peu agitée, je suis fatiguée, mais ça va. »
Tellement de vrai dans cette réponse, et tout autant de doutes pourtant. Tu cachais quelque chose au fond de toi, et comme toujours, il était difficile de te percer à jour. La véritable nature pour moi de ce surnom que l'on t'a donné à l'époque, toujours une face caché derrière la visible. Toujours une part d'ombre que personne ne peut voir facilement.
Sauf cette nuit dans mon cas. Comme ces fois où je te veillais alors que tu étais malade. Je ne savais dire si j'aimais te voir ainsi, peut-être que non au fond. Peut-être qu'il s'agissait là à mes yeux d'un blasphème, d'une hérésie qui ne devait et ne pouvait exister. Une des rares raisons qui me faisait t'apprécier plus que les autres. Un point commun entre nos deux existences.
« T’es certain que ça ne pose pas de problème ? Que je vienne chez toi ? »
-"Arrêtes de dire des conneries."
Même si ça me posait problème, il était trop tard maintenant. Bon, c'était encore un peu le chantier dans certaines pièces, mais revenir en arrière était maintenant impossible. Ou alors je devrais affronter Joker et je n'en avais pas l'envie. Et alors que nous sortions de l'hopital, je te tendais le bras, fendant mon regard d'un sourire.
L'instant d'après, je transplanais devant ce qui était maintenant l'immeuble où Lys et moi avions arrêté notre choix. Et regardant vers les hauteurs de celui-ci, j'ajoutais :
-"C'est au dernier étage."
Evidemment. Il ne pouvait en être autrement, parce que j'étais un Blackthorn et que notre famille vivait au dessus des autres, se plaisait même à croire au dessus des lois dans certains cas. Et avançant, je guidais ma soeur à travers le hall d'entrée, prenant l'ascenseur, montant jusqu'au Penthouse qui surplombait cette immeuble. Il fallait une clé pour y accéder, le genre de clé que seul Lys et moi avions, car l'ascenseur donnait directement sur le logement. Et lorsque la sonnette rententit, que la porte s'ouvrit, j'entrais en évitant quelques encombrements et cartons, ceux de nos premières affaires.
-"Rassures-toi, tout n'est pas aussi en bazar. Certaines pièces sont vivables, comme ta chambre."
Enfin, ta chambre. La notre en vrai mais j'allais te la prêter, le temps de ta présence, parce que de toute façon, la chambre d'amis n'était pas prête. Me dirigeant vers la cuisine, je déclarais :
-"Tu veux boire quelque chose ? Je te laisse déposer tes affaires, c'est à l'étage, deuxième porte à droite. Tu peux pas te tromper..."
Les autres pièces étaient en vrai chantier.
Tellement de vrai dans cette réponse, et tout autant de doutes pourtant. Tu cachais quelque chose au fond de toi, et comme toujours, il était difficile de te percer à jour. La véritable nature pour moi de ce surnom que l'on t'a donné à l'époque, toujours une face caché derrière la visible. Toujours une part d'ombre que personne ne peut voir facilement.
Sauf cette nuit dans mon cas. Comme ces fois où je te veillais alors que tu étais malade. Je ne savais dire si j'aimais te voir ainsi, peut-être que non au fond. Peut-être qu'il s'agissait là à mes yeux d'un blasphème, d'une hérésie qui ne devait et ne pouvait exister. Une des rares raisons qui me faisait t'apprécier plus que les autres. Un point commun entre nos deux existences.
« T’es certain que ça ne pose pas de problème ? Que je vienne chez toi ? »
-"Arrêtes de dire des conneries."
Même si ça me posait problème, il était trop tard maintenant. Bon, c'était encore un peu le chantier dans certaines pièces, mais revenir en arrière était maintenant impossible. Ou alors je devrais affronter Joker et je n'en avais pas l'envie. Et alors que nous sortions de l'hopital, je te tendais le bras, fendant mon regard d'un sourire.
L'instant d'après, je transplanais devant ce qui était maintenant l'immeuble où Lys et moi avions arrêté notre choix. Et regardant vers les hauteurs de celui-ci, j'ajoutais :
-"C'est au dernier étage."
Evidemment. Il ne pouvait en être autrement, parce que j'étais un Blackthorn et que notre famille vivait au dessus des autres, se plaisait même à croire au dessus des lois dans certains cas. Et avançant, je guidais ma soeur à travers le hall d'entrée, prenant l'ascenseur, montant jusqu'au Penthouse qui surplombait cette immeuble. Il fallait une clé pour y accéder, le genre de clé que seul Lys et moi avions, car l'ascenseur donnait directement sur le logement. Et lorsque la sonnette rententit, que la porte s'ouvrit, j'entrais en évitant quelques encombrements et cartons, ceux de nos premières affaires.
-"Rassures-toi, tout n'est pas aussi en bazar. Certaines pièces sont vivables, comme ta chambre."
Enfin, ta chambre. La notre en vrai mais j'allais te la prêter, le temps de ta présence, parce que de toute façon, la chambre d'amis n'était pas prête. Me dirigeant vers la cuisine, je déclarais :
-"Tu veux boire quelque chose ? Je te laisse déposer tes affaires, c'est à l'étage, deuxième porte à droite. Tu peux pas te tromper..."
Les autres pièces étaient en vrai chantier.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 9 Juin 2020 - 18:03
Bras fermement accroché à celui de son frère, l’espagnole ferme les yeux et retient sa respiration alors qu’ils transplanent, laissant derrière eux, dans un craquement sonore, l’hôpital et celui qui y restait. Expérience toujours traumatisante pour les chairs qui lui retourne l’estomac d’autant plus que sa fatigue lui pèse malgré la décontraction dont elle se pare depuis la sortie de la chambre pour ne pas attirer plus d'inquiétudes de la part de son ainé. Ainsi lorsqu’ils atterrissent devant un immeuble cossu elle a la tête qui tourne un peu, le teint un peu trop pâle et les jambes tremblantes. Toujours accrochée à Eliott, dont elle se sert pour conserver l’équilibre elle feint un léger sourire appréciateur mais la bille lui monte à la gorge l’empêchant de se fendre d’une quelconque remarque sur l’endroit, ni sur le choix du dernier étage pour la demeure des futurs jeunes mariés. Docilement, elle se laisse guider à l’intérieur par Eliott, silencieuse.
Dans l’ascenseur, elle se colle contre le mur, évitant de se trouver en face du grand miroir qui lui renvoyait ses cernes et son teint blafard, appuyée contre l’épaule d’Eliot elle profite des quelques secondes pour reprendre contenance, faire disparaitre le gout âpre au fond de sa gorge pour être plus capable de commenter l’appartement une fois la porte de l’ascenseur ouverte sur celui ci. « C’est charmant, vous avez eu bon gout, j’ai hâte de voir le tout aménagé. » Qu’elle esquisse doucement, voix qui se voulait calme mais le regard dénotait son appréciation pour l’ensemble malgré les cartons et amoncellements d’affaires pas encore déballés.
« Ça marche, je veux bien un thé s’il te plait ou si tu n’en as pas quelque chose de chaud, je meurs de froid. » Certainement était-ce la fatigue cependant car l’appartement semblait d’une température tout à fait correcte. Petit sourire poli à l’intention de son hôte, elle récupère son sac pour monter, lentement pour ne pas chuter malgré ses jambes peu sûres, les marches qui menaient à l’étage. Arrivée dans la chambre qu’elle devinait être la chambre prévue pour le couple elle dépose son sac au sol avant de se laisser glisser sur le lit, tête enfouie entre ses mains tandis qu’elle s’offre une minute de répit. Comme si le fait d’avoir quitté l’hôpital rendait tout bien réel elle était à nouveau aussi secouée qu’au retour d’Espagne. Comme si ses bonnes résolution, son masque de calme avaient disparus.
Elle ne peut néanmoins s’éterniser dans la chambre alors, main passées sur le visage pour reprendre une moue plus correcte elle se délaisse de son manteau, laissant apparaitre sous son chemisier un peu transparent et sa jupe courte les quelques blessures que les médicomages n’avaient pas jugé utile de panser de bandages et rejoint son frère dans la cuisine. « Merci. » Qu’elle lâche doucement en prenant la tasse chaude entre ses mains, la portant jusqu’à son visage pour profiter de la chaleur de la boisson. « Vous avez une jolie vue sur la ville. » Fait-elle remarquer en remarque à la grande fenêtre de la chambre. C’était l’avantage des étages élevés, une des choses qu’elle regrettait un peu de l’appartement qu’elle partageait avec Mikhail même si ce dernier était très agréable à vivre.
« Es-tu impatient ? Du mariage je veux dire ? » Finit-elle par demander d'une petite voix curieuse, se demandant si, lorsque son tour viendrait, elle ressentirait de tels sentiments ou si au contraire elle se verrait mortifiée.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mer 10 Juin 2020 - 21:01
Ma baguette fila dans mes doigts, alors que j'étais dans la cuisine, et la bouilloire se mit à chauffer. Sortant deux tasses des armoires, je cherchais un instant dans les autres là où nous avions rangé ce qui nous restait de thé, jusqu'à trouver. Sortant la boite, je la posais sur un plan de travail, et l'ouvrait, regardant les différents gouts que nous avions encore. Car c'était évident : autant Lys que moi avions déjà passé des journées ici. Et une chance pour ma soeur, j'aimais encore assez bien le thé, comme tout bon anglais.
J'aurais pu prendre avec facilité son gout préféré, et pourtant, je me dirigeais plus vers une saveur plus relaxante, plus reposante : la camomille. Un choix qui en étonnerait plus d'un, certainement, et pourtant la raison était si simple : on parlait de ma soeur. Moon. Quelques instants après, je retournais déjà le sablier, pour laisser à l'eau chaude le temps de se mélanger à la saveur de l’arôme. Un moment où Adalia choisit de me rejoindre, un peu plus à son aise.
Et finalement, je venais lui tendre sa tasse, la laissant vagabonder à son gré au sein de l'immense pièce alors que moi, je restais en place. Je la regardais à dire vrai, scrutais ces bandages qu'elle avait et les marques que ces derniers ne cachaient pas. Se rendait-elle compte que la tasse aurait pu à tout moment se briser dans mes mains alors que je craignais presque de comprendre, de tirer la bonne conclusions sur ce qui avait amené à ces bandages, à ces secrets ?
Vous avez une jolie vue sur la ville.
-"L'une des meilleures."
Réponse pleine d'assurance, qui trahissait mon esprit hautain. Car soyons honnête, cette vue était indispensable à mon achat. J'étais un Blackthorn, né pour régner sur le monde qui était le mien, d'une façon ou d'une autre.
-"Lys apprécie particulièrement les couchers de soleil."
Et la raison ne nous regarde que nous. Je laisse aux gens le soin d'imaginer les détails romantiques de leur esprit clichés, alors qu'en réalité, la notre est tellement plus sombres, plus charnelles. Et portant le liquide brûlant à mes lèvres, j'écoute la question de ma cadette avec une attention toute banale. Prenant cependant le temps de la réflexion, quelques secondes pour choisir la ligne de conduite à adopter pour ne pas trop en dire ni trop peu, je déclare finalement :
-"Oui." Et laisse quelques secondes filer encore, le temps d'une nouvelle gorgée et que ma langue passe ensuite sur mes lèvres rapidement. "Ou plutot, j'en suis heureux. Lys était finalement un bon choix. Et puis de toute façon, nous le savons depuis longtemps qu'un jour, cette vérité existera."
Nous sommes des sang-purs, appartenant à une des familles les plus influentes, mais aussi une famille qui ne s'est jamais caché de son amour des traditions ancestrales. Un mariage arrangé en son sein, c'est monnaie courante. Et si Sidney semblait l'avoir mal compris, je savais qu'Ada pourrait comprendre ce que j'entendais par ces mots.
-"Elle t'a choisi comme l'une de ses demoiselles d'honneur."
Enfin elle... La vérité est que j'ai clairement indiqué que cela ne se ferait pas sans ça, mais elle était d'accord donc...
J'aurais pu prendre avec facilité son gout préféré, et pourtant, je me dirigeais plus vers une saveur plus relaxante, plus reposante : la camomille. Un choix qui en étonnerait plus d'un, certainement, et pourtant la raison était si simple : on parlait de ma soeur. Moon. Quelques instants après, je retournais déjà le sablier, pour laisser à l'eau chaude le temps de se mélanger à la saveur de l’arôme. Un moment où Adalia choisit de me rejoindre, un peu plus à son aise.
Et finalement, je venais lui tendre sa tasse, la laissant vagabonder à son gré au sein de l'immense pièce alors que moi, je restais en place. Je la regardais à dire vrai, scrutais ces bandages qu'elle avait et les marques que ces derniers ne cachaient pas. Se rendait-elle compte que la tasse aurait pu à tout moment se briser dans mes mains alors que je craignais presque de comprendre, de tirer la bonne conclusions sur ce qui avait amené à ces bandages, à ces secrets ?
Vous avez une jolie vue sur la ville.
-"L'une des meilleures."
Réponse pleine d'assurance, qui trahissait mon esprit hautain. Car soyons honnête, cette vue était indispensable à mon achat. J'étais un Blackthorn, né pour régner sur le monde qui était le mien, d'une façon ou d'une autre.
-"Lys apprécie particulièrement les couchers de soleil."
Et la raison ne nous regarde que nous. Je laisse aux gens le soin d'imaginer les détails romantiques de leur esprit clichés, alors qu'en réalité, la notre est tellement plus sombres, plus charnelles. Et portant le liquide brûlant à mes lèvres, j'écoute la question de ma cadette avec une attention toute banale. Prenant cependant le temps de la réflexion, quelques secondes pour choisir la ligne de conduite à adopter pour ne pas trop en dire ni trop peu, je déclare finalement :
-"Oui." Et laisse quelques secondes filer encore, le temps d'une nouvelle gorgée et que ma langue passe ensuite sur mes lèvres rapidement. "Ou plutot, j'en suis heureux. Lys était finalement un bon choix. Et puis de toute façon, nous le savons depuis longtemps qu'un jour, cette vérité existera."
Nous sommes des sang-purs, appartenant à une des familles les plus influentes, mais aussi une famille qui ne s'est jamais caché de son amour des traditions ancestrales. Un mariage arrangé en son sein, c'est monnaie courante. Et si Sidney semblait l'avoir mal compris, je savais qu'Ada pourrait comprendre ce que j'entendais par ces mots.
-"Elle t'a choisi comme l'une de ses demoiselles d'honneur."
Enfin elle... La vérité est que j'ai clairement indiqué que cela ne se ferait pas sans ça, mais elle était d'accord donc...
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Jeu 25 Juin 2020 - 14:10
Descendant les escaliers, elle fait taire les râles de ses articulations, l’impression d’avoir subit un match de quidditch vigoureux, elle qui n’avait aucune affinité avec la discipline sportive qu’elle trouvait bien trop… brute. Léger coup d’oeil à Eliott elle vient récupérer la tasse fumante et entame un tour du propriétaire malgré le manque actuel de décoration. L’appartement était charmant elle ne pouvait prétendre le contraire. Pas de moqueries dans son ton, il y avait un temps pour tout et même si le frère et la soeur étaient plus habitués à s’opposer, elle n’avait pas l’énergie ou le courage de jouer la cadette agaçante.
Déambulation dans la pièce terminée, Adalia se glisse sur une chaise haute, faisant face à son frère. Légère grimace, muscles endoloris elle efface la douleur de ses traits pour ne pas inquiéter plus Eliott dont elle avait bien capté le regard sur ses égratignures. Le sujet du mariage est sur toutes les lèvres et finalement elle se rend compte qu’elle n’avait pas vraiment abordé le sujet avec le principal intéressé. Elle restait toujours étonnée de voir que c’est lui qui allait se marier en premier néanmoins, peut-être parce qu’il était le seul n’ayant pas tenté de réduire ses fiançailles en cendres. « Je sais pas si j’ai hâte que les parents officialisent mes fiançailles. » Souffle-t’elle en haussant légèrement les épaules. Ce n’était pas souvent qu’elle évoquait son destin marital, encore moins avec l’un de ses frères mais ces derniers temps elle se demandait si elle était réellement prête à se soumettre à leur demande étant donné la situation. Étant donné qu’elle avait été trompée quant à sa famille biologique. Elle avait ce sentiment selon lequel les Blackthorn étaient au courant, de l’autre côté, elle n’en avait aucune preuve et ne pouvait se permettre de les confronter sur ce point. Malgré les années, elle avait toujours peur d’eux et elle était désormais bien trop grande pour rester cachée derrière ses ainés lorsqu’elle faisait une bêtise. « Mais Quartus n’est pas un mauvais choix j’imagine, nous nous connaissons bien. » C’était certainement celui qui la comprendrait le mieux parmi tous les prétendants que l’on pouvait lui proposer. Il avait vécu avec elle depuis sa plus tendre enfance, il avait été témoin des traitements, des menaces, des restrictions et abus de pouvoir des parents, il comprenait sa pudeur, ses limites, la tendresse froide qui ne laissait que peu souvent place à la passion.
A l’évocation de son rôle dans la cérémonie elle a un petit rire, sans grande joie cependant, un autre mariage ne cessait de lui revenir en tête. Prétendant que cela ne l’atteignait pas, elle acquiesce doucement tandis qu’elle porte la tasse à ses lèvres pour boire une nouvelle gorgée de l’infusion apaisante. S’appuyant légèrement sur la table, petit sourire au coin des lèvres elle répondit d'une voix qui se voulait enjouée malgré la fatigue : « J’ai hâte d’être à la cérémonie, j’ai commencé à discuter avec Awa de la robe que je porterai. » Coquette malgré tout, elle jouait parfois la poupée pour son ainée qui s’amusait à faire les essaies de ces nouvelles collections sur elle. Quelques instants volés entre les deux soeurs qui finalement étaient des plus agréables. Le mariage était une occasion supplémentaire de passer sous les épingles de Velvet bien que l’espagnole ne limite jamais réellement le nombre de ses possessions vestimentaires.
Moment de silence elle laisse les effluves de sa boisson emplir ses narines, ferme les yeux quelques instants, prise de fatigue avant de se redresser légèrement, moue désolée sur le visage « Je ne suis pas de très bonne compagnie excuse moi. »
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mer 1 Juil 2020 - 21:49
« Je sais pas si j’ai hâte que les parents officialisent mes fiançailles. »
Mon regard te fixe, et je demeure attentif. La question soulevée de cette manière est pertinente et tu le sais. Même moi, j'en suis conscient. Je nous ai toujours, tous les deux, considéré comme maudits, et ça même si dans mon cas, le choix de ma fiancée fut en partie bon. Car il m'avait coûté ma préférée. Il fallait être idiot pour ne pas se rendre compte que Sidney s'éloignait progressivement de moi.
C'était là notre malédiction : nous étions les préférés de Claudia. Alors que les autres avaient plus souvent l'approbation de notre père, nous, c'était Claudia qui nous affectionnait le plus. Et le problème était bien là. L'avocate avait toujours su où elle allait, à quoi elle nous destinait.
« Mais Quartus n’est pas un mauvais choix j’imagine, nous nous connaissons bien. »
Il serait dur effectivement de faire changer cet avis. Et je n'essayerais jamais, si toi-même tu doutes. Je ne serais pas ton allié dans cette partie, alors que ta voix se fait si fébrile. C'en est presque étonnant, énervant, perturbant. Que t'est-il donc arrivé pour que tu raisonnes aujourd'hui de la sorte, toi, la Lune ?
Je change alors de sujet, déviant vers le mariage. Tu m'affirmes ta joie d'y être, d'y participer, j'y crois et en même temps, je la sens tomber, cette phrase suivante que tu souffles, semblant alors las.
« Je ne suis pas de très bonne compagnie excuse moi. »
Redéposant ma tasse, je m'empare d'un tube de papier, une enveloppe que je déchire pour laisser couler une dose de sucre dans mon thé.
-"On ne perd aux échecs que lorsque l'on est mis échec et mat, Moon." répondis-je d'un ton calme. Parce que c'était vrai. Même mis Echec, si l'on était pas encore Mat, la partie continuait. Et il pouvait rester une chance, parfois infime, de l'attraper. Mes yeux se relevant vers toi, vers les tiens, je laissais une seconde ou deux s'écouler patiemment avant de reprendre. "Quartus n'est un bon choix que si tu le souhaites vraiment. Mais tu le sais ça..."
Tu savais qui tu étais. Et je le savais aussi. Au delà de considération comme un nom ou un lien de sang, je t'avais vu grandir, je t'avais vu te forger ton caractère.
-"Tu es une Blackthorn. Et peut-être l'une des meilleures d'entre nous. Ne laisses pas les autres te cracher dessus sans leur faire rendre des comptes. Et si d'aventure, le besoin s'en fait sentir, tu es ici chez toi."
C'était rare, très rare que j'emploies ces mots à ton encontre, que je laisse ouvertement transparaitre ce genre de sentiments à ton égard, et pourtant, c'était aussi évident. Tu étais ma soeur, celle que j'avais choisi de conserver. Tu étais presque adorable, appréciable.
-"Si tu es fatiguée, tu peux monter te reposer. Je resterais ici. Personne ne viendra te déranger."
Parce que je serais là. Parce qu'une fois encore, je veillerais sur toi, Moon.
Mon regard te fixe, et je demeure attentif. La question soulevée de cette manière est pertinente et tu le sais. Même moi, j'en suis conscient. Je nous ai toujours, tous les deux, considéré comme maudits, et ça même si dans mon cas, le choix de ma fiancée fut en partie bon. Car il m'avait coûté ma préférée. Il fallait être idiot pour ne pas se rendre compte que Sidney s'éloignait progressivement de moi.
C'était là notre malédiction : nous étions les préférés de Claudia. Alors que les autres avaient plus souvent l'approbation de notre père, nous, c'était Claudia qui nous affectionnait le plus. Et le problème était bien là. L'avocate avait toujours su où elle allait, à quoi elle nous destinait.
« Mais Quartus n’est pas un mauvais choix j’imagine, nous nous connaissons bien. »
Il serait dur effectivement de faire changer cet avis. Et je n'essayerais jamais, si toi-même tu doutes. Je ne serais pas ton allié dans cette partie, alors que ta voix se fait si fébrile. C'en est presque étonnant, énervant, perturbant. Que t'est-il donc arrivé pour que tu raisonnes aujourd'hui de la sorte, toi, la Lune ?
Je change alors de sujet, déviant vers le mariage. Tu m'affirmes ta joie d'y être, d'y participer, j'y crois et en même temps, je la sens tomber, cette phrase suivante que tu souffles, semblant alors las.
« Je ne suis pas de très bonne compagnie excuse moi. »
Redéposant ma tasse, je m'empare d'un tube de papier, une enveloppe que je déchire pour laisser couler une dose de sucre dans mon thé.
-"On ne perd aux échecs que lorsque l'on est mis échec et mat, Moon." répondis-je d'un ton calme. Parce que c'était vrai. Même mis Echec, si l'on était pas encore Mat, la partie continuait. Et il pouvait rester une chance, parfois infime, de l'attraper. Mes yeux se relevant vers toi, vers les tiens, je laissais une seconde ou deux s'écouler patiemment avant de reprendre. "Quartus n'est un bon choix que si tu le souhaites vraiment. Mais tu le sais ça..."
Tu savais qui tu étais. Et je le savais aussi. Au delà de considération comme un nom ou un lien de sang, je t'avais vu grandir, je t'avais vu te forger ton caractère.
-"Tu es une Blackthorn. Et peut-être l'une des meilleures d'entre nous. Ne laisses pas les autres te cracher dessus sans leur faire rendre des comptes. Et si d'aventure, le besoin s'en fait sentir, tu es ici chez toi."
C'était rare, très rare que j'emploies ces mots à ton encontre, que je laisse ouvertement transparaitre ce genre de sentiments à ton égard, et pourtant, c'était aussi évident. Tu étais ma soeur, celle que j'avais choisi de conserver. Tu étais presque adorable, appréciable.
-"Si tu es fatiguée, tu peux monter te reposer. Je resterais ici. Personne ne viendra te déranger."
Parce que je serais là. Parce qu'une fois encore, je veillerais sur toi, Moon.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Lun 6 Juil 2020 - 1:55
Si Eliott reste dans un premier temps silencieux aux doutes évoqués par sa soeur, regard incisif de l’ainé sur ses traits comme s’il cherchaient des réponses à des questions qu’il ne souhaitait pas poser à voix haute, il finit par se fendre de quelques paroles qui n’étaient pas des plus habituelles entre eux. Conseils sous entendus, paroles calmes et presque encourageantes, finalement s’ils passaient plus de temps à s’opposer qu’autre chose, c’était tout de même un de ses plus grands alliés. Les derniers évènements le prouvaient. « Il est un bon choix, j’en suis certaine et puis, nous avons été élevé pour ça… » Comme des animaux destinés à l’abattoir lui avait une fois dit Watson, s’attirant une nouvelle fois les foudres de l’espagnole. Un peu de recul sur la situation rendait presque ses paroles censées cependant. « C’est juste que… » Elle ne se sentait plus prête à se soumettre à une famille alors que son sang vivait encore de l’autre côté de l’Atlantique. Enfin, c’était ce que son esprit perdu lui hurlait, se heurtant à son pragmatisme et à la loyauté qu’elle portait à sa famille d’adoption, ceux qui avaient été là, malgré tout, durant toutes ses années. « Rien oublie ça, les potions des médicomages doivent me faire délirer un peu, ce n’est pas important. » Elle laisse échapper un léger rire, tentant de faire disparaitre sa faiblesse soudaine en même temps que ses doutes : masque qu’elle affectionnait, même face à ses proches. « Mais je retiens l’invitation, merci Scar. » Qu’elle souffle avec un léger sourire. En temps normal, elle se serait pavanée des compliments de son frère, faisant valoir son évidente supériorité dans un sourire suffisant mais elle était lasse et fatiguée, peu encline à chercher la bagarre là où c’était habituellement son plus grand hobby.
« Je vais y aller oui, essayer de dormir un peu… A tout à l'heure ?» Avait-elle finalement répondu à son frère, déposant la tasse à demie vidée sur le plan de travail avant de se diriger lentement jusqu’à l’étage, pas peu assurés dans les escaliers jusqu’à ce qu’elle repousse la porte de la chambre derrière elle. Fenêtre obscurci par les épais rideaux elle ne ferme néanmoins pas la porte à clé. Vêtements changés pour un ensemble en soie elle vient se réfugier avec hâte sous les draps, froideur du lit qui contraste allègrement avec la fièvre dont elle se sent prise, elle ferme les yeux, espérant se laisser emporter par Morphée avant que les cauchemars ne l’assaillissent dans une abime mortelle. Mais, pas plus que lors de ses tentatives nocturnes, le sommeil ne parvient à l’emporter. C’est Neptune qui ne tarde pas à l’entrainer dans le tsunami de ses cauchemars, souvenirs amers de terreurs enfantines, bateau des Villanueva bouffé par la mer. Comme Ulysse a été victime de Calypso, elle est prisonnière de ses propres songes, de cette ile morbide de son imagination, cimetière qui se dessine déjà alors que son souffle n’est même pas apaisé. Les sortilèges sont échangés, elle se sent se tendre dans le lit, respiration qui se fait sifflante, elle s’agite alors que la fuite n’est plus que la seule option. Elle tente de rejoindre la porte de fer du cimetière, mais elle est close, encore une fois elle leur fait face et cette fois il n’y a personne pour la sauver. Perdue dans ses délires, elle aura peut être crié lorsque le sortilège la toucha, entaille sanguinolente sur son bras, comme la veille alors qu’il était en réalité pansé. Elle crie, peur qui serre ses entrailles mais le sauveur n’arrive pas et elle ne parvient à s’en sortir, panique qui la noie, tant dans ses songes que dans la réalité.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Mar 7 Juil 2020 - 10:34
Jamais je ne t'aurais avouer cette inquiétude présente dans mon coeur, au trèfonds de mon âme te concernant. Celle-là même que notre frère m'avait appris à avoir pour toi. Et parce que tu étais toi, il avait réussi au moins avec l'un des membres de notre fratrie. Et c'est bien ce sentiment si particulier qui m'amena à venir m'assurer que tu allais bien.
Assis sur le bord du lit, je te regardais, et n'imaginait qu'avec peine ce qui avait du t'arriver. Tes marques, je les connaissais. Je serais un mauvais duelliste si ce n'était pas le cas. Et je me flagellais mentalement de ne pas avoir été là pour te protéger, pour punir littéralement ceux qui avait osé s'en prendre à toi, qui soient-ils.
-"Je les aurais tué, si tu avais un tant soit peu plus confiance en moi." Un murmure, dans un regard tendre que tu ne connaîtra jamais, ma seconde baguette déplaçant une de tes mèches. J'aurais voulu connaitre un seul sort me permettant d'apaiser tes songes, mais je n'avais pas ces capacités. Je n'étais pas un enchanteur moi. Après, il y en avait bien un autre, mais était-ce seulement tolérable ? Inutile de se demander ce qu'en aurait pensé les autres, je savais que beaucoup n'auraient pas compris. J'avais même des doutes sur le fait que ce cher Kiran cautionne cet acte.
Pourquoi dès lors a-t-il fallu que tu sursautes ? Ton corps se redressa et ma réaction fut aussi vive que rapide, effrayé je l'avoue que tu découvres cette part de moi qui me répugnait presque. J'étais convaincu que, en la voyant, tu ne me rejettes à cause de ma faiblesse. Alors le mot se dessina facilement sur me lèvres, ma baguette faisant le geste déjà si bien entrainé de ma part.
-"Impero."
L'impression que ce sort me laissa était cependant différente. Pour la première fois, je regrettais de le lancer. Mon âme se déchirait presque de devoir le faire mais tu ne m'avais pas laissé le choix. Mais il était trop tard pour reculer, un voile imbibant déjà tes yeux.
-"Dors. Dors d'un sommeil plus léger, Moon. "
Guidant ton corps à se poser, se rallonger sur le lit, je me redressais ensuite, voyant ton âme me sembler alors plus sereine. Au moins pourrais-je me satisfaire de ça. Me dire que c'était un acte nécessaire, pour le plus grand bien. La seule idéologie qui vaille la peine. Et c'est ma main cette fois qui déplaca tes cheveux en une caresse douce et délicate.
-"Si j'avais su à l'époque à quel point son absence te marquerait, peut-être que je l'aurais retenue."
Mon ton dans cet aveu d'outre-tombe était froid, et ma respiration tellement plus calme.
-"Elle allait tout dire, tout révéler. Je ne voulais pas finir comme elle, enfermé."
Eléanore. Je savais la vérité, puisque j'étais présent ce jour-là. Je savais le mensonge que j'avais tissé alors, devant la fatalité de sa chute. Et parce que tu étais ensorcelé, je pouvais j'imagine me permettre d'enfin me libérer de ce poids. Parce que tu n'en aurais aucun souvenir.
-"J'ai tenté pourtant. Je te le jure Moon. J'ai tenté de la retenir. Mais aujourd'hui, je ne sais plus si sur le moment, j'ai lâché par manque de prise, de peur de tomber avec elle, ou si j'ai choisi de la laisser tomber."
Pourtant, je me souviens de son regard. Je me rappelle ses traits effrayés. Il arrive qu'elle me hantent la nuit, quand parfois je m'endors. Et elle est probablement la raison qui fit que lentement, je suis devenu insomniaque. Regard revenant vers toi, je venais finalement embrasser ton front.
-"Si je trouve ceux qui t'ont fait ça, je les anéantirais."
Comme une promesse à ton inconscient, laisser sur le ton du grand frère protecteur qu'on avait fait de moi, je me relevais et quittait finalement la pièce, non sans un dernier regard à ton intention. Ce moment serait finalement gravé dans ma mémoire, comme l'un des seuls où j'étais finalement le gentil Eliott. Celui que Joker semblait tant vouloir protéger. Et alors que la porte venait se fermer, mon âme restait elle meurtrie de ce sort que j'avais employé encore une fois.
Assis sur le bord du lit, je te regardais, et n'imaginait qu'avec peine ce qui avait du t'arriver. Tes marques, je les connaissais. Je serais un mauvais duelliste si ce n'était pas le cas. Et je me flagellais mentalement de ne pas avoir été là pour te protéger, pour punir littéralement ceux qui avait osé s'en prendre à toi, qui soient-ils.
-"Je les aurais tué, si tu avais un tant soit peu plus confiance en moi." Un murmure, dans un regard tendre que tu ne connaîtra jamais, ma seconde baguette déplaçant une de tes mèches. J'aurais voulu connaitre un seul sort me permettant d'apaiser tes songes, mais je n'avais pas ces capacités. Je n'étais pas un enchanteur moi. Après, il y en avait bien un autre, mais était-ce seulement tolérable ? Inutile de se demander ce qu'en aurait pensé les autres, je savais que beaucoup n'auraient pas compris. J'avais même des doutes sur le fait que ce cher Kiran cautionne cet acte.
Pourquoi dès lors a-t-il fallu que tu sursautes ? Ton corps se redressa et ma réaction fut aussi vive que rapide, effrayé je l'avoue que tu découvres cette part de moi qui me répugnait presque. J'étais convaincu que, en la voyant, tu ne me rejettes à cause de ma faiblesse. Alors le mot se dessina facilement sur me lèvres, ma baguette faisant le geste déjà si bien entrainé de ma part.
-"Impero."
L'impression que ce sort me laissa était cependant différente. Pour la première fois, je regrettais de le lancer. Mon âme se déchirait presque de devoir le faire mais tu ne m'avais pas laissé le choix. Mais il était trop tard pour reculer, un voile imbibant déjà tes yeux.
-"Dors. Dors d'un sommeil plus léger, Moon. "
Guidant ton corps à se poser, se rallonger sur le lit, je me redressais ensuite, voyant ton âme me sembler alors plus sereine. Au moins pourrais-je me satisfaire de ça. Me dire que c'était un acte nécessaire, pour le plus grand bien. La seule idéologie qui vaille la peine. Et c'est ma main cette fois qui déplaca tes cheveux en une caresse douce et délicate.
-"Si j'avais su à l'époque à quel point son absence te marquerait, peut-être que je l'aurais retenue."
Mon ton dans cet aveu d'outre-tombe était froid, et ma respiration tellement plus calme.
-"Elle allait tout dire, tout révéler. Je ne voulais pas finir comme elle, enfermé."
Eléanore. Je savais la vérité, puisque j'étais présent ce jour-là. Je savais le mensonge que j'avais tissé alors, devant la fatalité de sa chute. Et parce que tu étais ensorcelé, je pouvais j'imagine me permettre d'enfin me libérer de ce poids. Parce que tu n'en aurais aucun souvenir.
-"J'ai tenté pourtant. Je te le jure Moon. J'ai tenté de la retenir. Mais aujourd'hui, je ne sais plus si sur le moment, j'ai lâché par manque de prise, de peur de tomber avec elle, ou si j'ai choisi de la laisser tomber."
Pourtant, je me souviens de son regard. Je me rappelle ses traits effrayés. Il arrive qu'elle me hantent la nuit, quand parfois je m'endors. Et elle est probablement la raison qui fit que lentement, je suis devenu insomniaque. Regard revenant vers toi, je venais finalement embrasser ton front.
-"Si je trouve ceux qui t'ont fait ça, je les anéantirais."
Comme une promesse à ton inconscient, laisser sur le ton du grand frère protecteur qu'on avait fait de moi, je me relevais et quittait finalement la pièce, non sans un dernier regard à ton intention. Ce moment serait finalement gravé dans ma mémoire, comme l'un des seuls où j'étais finalement le gentil Eliott. Celui que Joker semblait tant vouloir protéger. Et alors que la porte venait se fermer, mon âme restait elle meurtrie de ce sort que j'avais employé encore une fois.
- InvitéInvité
Re: i miss the days (eliott)
Jeu 9 Juil 2020 - 15:53
Sommeil agité, songes mortels il y a cette ombre qui plane au dessus de sa tête. Elle feint que tout va bien depuis qu’ils ont quitté le cimetière madrilène, lorsque ses grands yeux bleus sont ouverts, elle se préoccupe des autres, elle se préoccupe d’Evandro, elle fait la guerre au personnel soignant, préserver leur image à tous les deux. Mais dès qu’elle s’allonge, c’est comme si elle prenait la mesure de la situation, comme si elle se retrouvait à nouveau noyée dans la peur et l’angoisse, acculée par ces chiens qui ne veulent que voir son sang couler. Elle s’agite sous les draps désormais brulants, elle gémit, des larmes viennent à couler sur ses joues rougies par les cris retenus elle ne se rend pas compte de la présence d’Eliott à ses côtés. Elle n’entend pas ses parôles, et ne sent pas ses cheveux éloignés de son visage d’un geste presque doux. Nouveau sortilège qui la touche, sursaut plus violent que les autres et finalement, l’apaisement.
Elle ne souvient pas avoir rêvé par la suite, seulement d’évoluer entre deux mondes, comme flottant dans un horizon presque trop calme. Mais dans son sommeil, une voix lointaine, qu’elle ne saurait reconnaitre, des paroles qui n’avaient aucun sens, des aveux qu’elle ne comprenait pas. Si seulement elle avait su ce qu’il s’est passé ce soir-là dans la chambre, si seulement elle avait su ce qui lui avait été offert et ce qu’on lui avait enlevé elle aurait compris, compris ce qui lui arrivait. Lorsqu’elle se réveilla ce matin-là, malgré le sommeil profond de la nuit, elle ressentait cette impression bizarre de manquer de certains éléments, comme si certaines choses lui avaient été arrachées, comme si quelque chose était enfermé au fond de son esprit et qu’elle n’y avait pas accès.
Pourtant, retrouvant Eliott dans le salon, une fois le jour levé, elle semble plus apaisée, presque souriante tandis qu’elle commente les nouvelles du jour visage à moitié caché derrière une tasse de thé fumante. Elle ne se rendait pas encore compte que derrière elle, l’ombre d’un fantôme se faisait de plus en plus présente, ni que la descente aux enfers ne faisait que débuter tandis qu’elle bavardait gaiment, feignant avoir oublié les horreurs de la veille. Les blessures physiques furent pansées bien rapidement mais finalement, elle n’oubliera jamais vraiment ce jour de février où elle a compris que l’histoire de sa famille biologique la dépassait de loin et la nuit où, sans qu’elle ne le sache, elle venait d’apprendre la vérité sur le premier drame qui avait secoué sa famille.
fin
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