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Alternative kitchen party [John]
Ven 17 Avr 2020 - 1:12
Chaque saison avait ses avantages au Sans Souci. En été, on profitait de ses soirées et du beau-temps dans l'arrière-cour, où l'on refaisait le monde à la lumière des lampions. Tout le monde rentrait à l'automne ; il n'y avait rien de tel qu'être installé dans la salle de détente pour sentir les bonnes odeurs des premières tartes au potiron et les châtaignes grillées. L'hiver, lui, s'offrait tout en cocooning. On se cachait sous les gros plaids, à siroter des boissons aussi chaudes que gourmandes qui revigoraient le corps. Et puis il y avait le printemps, où tout le monde se refaisait ses stocks d'idées et d'énergie.
Cette fin d'après-midi-là n'échappait pas à la règle, songea Maddie depuis la cuisine. Les elfes de maison avaient pris leur demi-journée pour aller à une manifestation, avec sa bénédiction. Avoir les fourneaux pour elle lui permettait de préparer quelques petites choses qu'ils n'auraient jamais approuvées, eux qui condamnaient durement l'usage abusif du fromage. Elle aurait peut-être pu cuisiner d'autres plats, mais les résidents de l'auberge l'avaient prise en otage : la soirée qu'ils préparaient serait placée sous le signe de la décadence du lactose. Tout s'était décidé au dernier moment. Ils étaient presque tous rentrés sans avoir rien de prévu pour leur fin de journée et, motivés par les jours qui rallongeaient, aucun n'avait eu envie d'hiberner dans sa chambre. Ils avaient donc trouvé et commencé à installer les lampions dans la salle commune quand Maddie était entrée dans la pièce. Elle avait adoré l'idée, et était partie fissa en cuisine pour préparer quelque chose de plus festif que le plat du jour prévu.
Il y aurait donc une décadence conviviale de fromage, de crème, d'oignons déglacés à la bière et de pancetta dans laquelle chacun tremperait son pain, comme une fondue dont on n'aurait pas eu envie de compter les calories. Elle prévoyait en plus des financiers aux poires -qui doraient déjà dans le four- et des petits amuse-bouches plus équilibrés, pour se donner bonne conscience.
Elle culpabilisait parfois de faire ces soirées privées que les clients lambda entendaient depuis le bar mais ne pouvaient pas rejoindre. L'exclusion ne devait en aucun cas devenir l'un des maîtres-mots du lieu, mais elle devait admettre qu'elle aimait bien se retrouver avec les résidents. Elle qui était enfant unique, ça lui donnait l'impression de passer un moment avec une famille étendue.
Elle interrompit un instant la découpe de sa pancetta en entendant un bruit familier : quelqu'un était en train de martyriser son ukulélé. Elle reprit sa tâche en secouant la tête: après tout, c'était ça aussi, avoir des frères et sœurs. Supporter qu'ils puissent potentiellement abîmer ses affaires, et... souffrir quand ils se mettaient à chanter tous en choeur une de ses chansons préférées. Merlin, ce qu'ils peuvent la massacrer !
« If you say I'm always yours... » Reprit-elle avec les voix étouffées de la salle de détente, jetant ses cubes de pancetta dans une poêle chaude. Elle en était à vivre joyeusement sa contre-soirée dans la cuisine quand elle entendit qu'on s'approchait « Si vous avez déjà faim, allez demander des cacahuètes au bar ! » lança-t-elle, pétillante, avant de tourner la tête. « Oh, John, pardon ! Ça me fait tant plaisir de te revoir ! Comment vas-tu ? » ajouta-t-elle d'une voix chaleureuse tout en déglaçant sa poêle avant une bonne quantité de bière.
Il n'y avait plus qu'à verser tout cela sur les oignons et la pancetta, et étouffer le tout sous du fromage.« Est-ce que je peux te demander le grand plat s'il te plaît ? » Elle se réjouissait déjà à l'idée de pouvoir papoter avec John, mais la poignée de la poêle commençait à lui chauffer les mains.
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Re: Alternative kitchen party [John]
Mer 22 Avr 2020 - 10:18
» outfit
en se regardant dans la vitrine d'un magasin, le jeune homme, plus si jeune que ça, se disait qu'il s'était vraiment mal coiffé en sortant de chez lui ce matin. certes, c'était un jour de repos, mais avait-il autant besoin de se négliger ? qu'allait-il arriver s'il croisait des collègues alors qu'il n'était ni convenablement rasé et que ses racines commençaient à brunir à un rythme effréné ?
à vrai dire, pas grand chose. il avait beau retourner la question dans tous les sens, beaucoup sortait dans de bien pires états que le sien pour ne serais-ce qu'aller chercher le pain à la boulangerie au coin de la rue. il avait au moins la décence de s’être paré d'une tenue convenable et non d'un pyjama, mais pour lui, il n'est jamais assez préparé. essayant de remettre le plus qu'il le pouvait sa chevelure ivoire en place, il se contenta d'un résultat approximatif avant de reprendre son chemin. quand il n'était pas en train de travailler et que son serpent de compagnie avec eu sa dose quotidienne d'exercice, il adorait sortir pour profiter un peu de l'air frais de l'écosse. il habitait dans une ville magnifique et, croulant sous le travail, il n'accordait que très peu de temps à un peu de lèche-vitrine ou à un bon repas dans une brasserie locale. en écho à cette pensée fugace, son estomac lui répondit que lui aussi ne pouvait que penser à un succulent plat préparé avec amour par une jolie serveuse passionnée... un peu plus et son ventre allait échanger magiquement de place avec son cerveau. il n'avait rien manger ce matin et, même si absolument tout le monde lui rappelait à quel point c'était une mauvaise chose, il ne pouvait s'en empêcher. il était ce genre d'être étrange qui ne pouvait manger qu'en étant aux bords de la famine et qui semblait éviter tous les en-cas et écarts possibles. pourtant, il était totalement contre toute formes de régime limitatif, mais c'était tout simplement dans sa nature.
en essayant d'oublier cette désagréable sensation, un flash blanc lui vint à l'esprit. il s'est soudainement souvenu que, lors de ses premières années dans la vie active, une personne était là pour lui. la vie est dure quand on est jeune, sans emploi et qu'on se fait presque jeter de chez soi par ses parents, sans un sous pour subvenir à ses besoins. heureusement pour lui, John, avait des diplômes qui lui donnait un avenir dans la fonction publique, ce qui veut donc dire un emploi stable quasiment assuré. sans ça, il ne sait pas s'il aurait aussi vite retrouvé une situation aussi stable. mais il ne sait même pas s'il aurait rebondir sans le Sans Souci. il se souvient de sa mine affreuse qu'il avait sur le visage, de son bagage bien trop lourd pour son dos fatigué et de son teint bien trop pale. essayant de trouver une auberge de jeunesse qui aurait bien pu l’accueillir malgré le faible montant de son porte monnaie, la ravissante Madeline lui avait ouvert la porte, un sourire candide aux lèvres et une pâte à cookie prête à mettre au four dans les mains. il y a passé quelques jours qui étaient bien plus remplis de tendresses que tous ceux qu'il ait pu passer aux côtés de ses géniteurs. ainsi, depuis, ils sont restés en contact et il n'hésite pas à passer lui dire bonjour, à aider aux taches de l'auberge ou à déposer un don. c'est sa manière à lui de la remercier d'avoir été aussi accueillante et ouverte à un moment où il croyait avoir toucher le fond et ne jamais remonter, en permettant à d'autres d'aussi avoir cette chance.
en entrant dans dans le bâtiment, il sentit son cœur se remplir intensément d'une sensation de bien-être. c'était comme si quelqu'un remplissait son cœur d'une flamme de dragon... ce qui n'a pas l'air très agréable, dit comme ça, mais la flamme était aussi douce qu'un marshmallow. le bar n'étant évidemment pas très fréquenté à cette heure-ci de l'après-midi, il s'approcha des boutiques, l'arrière-boutique secrète où la magie opère, en essayant de détecter la voix de Madeline au loin. L'ayant déjà aidé plusieurs fois, il se disait qu'elle ne lui en voudra pas de s'introduire furtivement dans les locaux, mais cela faisait un moment qu'il n'était pas venu. est-ce qu'elle lui en tiendrais rigueur ? évidemment que non, mais John ne pouvait s'empêcher de s’inquiéter à propos de ce genre de chose. alors qu'il était bloqué dans ses pensées à l'entrée du bar, il vit une forme translucide traverser la pièce. saluant l'aïeule de la jeune fille, ils s'échangèrent des banalités avant qu le jeune homme ne lui demande si sa petite-fille était occupée ou non. elle ria en entendant un chant reconnaissable entre mille, comprenant alors d'où venait cette délicieuse odeur de charcuterie.
s'infiltrant subtilement dans les cuisines, il fut accueilli par une interjection de Madeline qui, distraite, ne l'avais toujours pas remarquer. sa voix transpirait la bienveillance et la bonne heure et, sans qu'il ne puisse rien y faire, ceux-ci commençait presque instantanément à déteindre sur John. « enfin, pas de cacahuètes. tu sais bien que je fais attention à ma ligne ! » dit-il, laissant s'échapper un doux rire. ils savaient très bien tous les deux que c'était évidemment faux. « moi aussi, ça fait tellement longtemps ! je commençait presque à m'ennuyer de ta cuisine, c'est dire. » il avait évidemment un ton joueur, précisant que c'était la cuisine de Madeline qui lui manquait avant elle-même. son sourire disait bien évidemment le contraire et il était plus qu'heureux de retrouver une ami comme elle. quand elle lui demanda de lui apporter quelque chose, il ne pu lui répondre qu'un « oh, bien sur ! » avant de s’exécuter et de chercher une dizaine de secondes dans les placards pour lui apporter son bien. en le posant sur le plan de travail, son regard se posa sur la poêle en pleine cuisson. il ne savait pas si c'était leur petite conversation ou la chaleur de plus en plus intense de l’ustensile qui faisait ça, mais elle commençait à se pencher dangereusement. d'un geste rapide mais maîtrisé, il arriva aux côtés de la jeune fille et remonta la poêle un peu plus haut, afin que son contenu ne se retrouve pas malheureusement par terre. « dit... si je commence à t'aider, j'ai bien le droit à un tablier, non ? » lui souffla-t-il, accompagné d'un clin œil malicieux.
en se regardant dans la vitrine d'un magasin, le jeune homme, plus si jeune que ça, se disait qu'il s'était vraiment mal coiffé en sortant de chez lui ce matin. certes, c'était un jour de repos, mais avait-il autant besoin de se négliger ? qu'allait-il arriver s'il croisait des collègues alors qu'il n'était ni convenablement rasé et que ses racines commençaient à brunir à un rythme effréné ?
à vrai dire, pas grand chose. il avait beau retourner la question dans tous les sens, beaucoup sortait dans de bien pires états que le sien pour ne serais-ce qu'aller chercher le pain à la boulangerie au coin de la rue. il avait au moins la décence de s’être paré d'une tenue convenable et non d'un pyjama, mais pour lui, il n'est jamais assez préparé. essayant de remettre le plus qu'il le pouvait sa chevelure ivoire en place, il se contenta d'un résultat approximatif avant de reprendre son chemin. quand il n'était pas en train de travailler et que son serpent de compagnie avec eu sa dose quotidienne d'exercice, il adorait sortir pour profiter un peu de l'air frais de l'écosse. il habitait dans une ville magnifique et, croulant sous le travail, il n'accordait que très peu de temps à un peu de lèche-vitrine ou à un bon repas dans une brasserie locale. en écho à cette pensée fugace, son estomac lui répondit que lui aussi ne pouvait que penser à un succulent plat préparé avec amour par une jolie serveuse passionnée... un peu plus et son ventre allait échanger magiquement de place avec son cerveau. il n'avait rien manger ce matin et, même si absolument tout le monde lui rappelait à quel point c'était une mauvaise chose, il ne pouvait s'en empêcher. il était ce genre d'être étrange qui ne pouvait manger qu'en étant aux bords de la famine et qui semblait éviter tous les en-cas et écarts possibles. pourtant, il était totalement contre toute formes de régime limitatif, mais c'était tout simplement dans sa nature.
en essayant d'oublier cette désagréable sensation, un flash blanc lui vint à l'esprit. il s'est soudainement souvenu que, lors de ses premières années dans la vie active, une personne était là pour lui. la vie est dure quand on est jeune, sans emploi et qu'on se fait presque jeter de chez soi par ses parents, sans un sous pour subvenir à ses besoins. heureusement pour lui, John, avait des diplômes qui lui donnait un avenir dans la fonction publique, ce qui veut donc dire un emploi stable quasiment assuré. sans ça, il ne sait pas s'il aurait aussi vite retrouvé une situation aussi stable. mais il ne sait même pas s'il aurait rebondir sans le Sans Souci. il se souvient de sa mine affreuse qu'il avait sur le visage, de son bagage bien trop lourd pour son dos fatigué et de son teint bien trop pale. essayant de trouver une auberge de jeunesse qui aurait bien pu l’accueillir malgré le faible montant de son porte monnaie, la ravissante Madeline lui avait ouvert la porte, un sourire candide aux lèvres et une pâte à cookie prête à mettre au four dans les mains. il y a passé quelques jours qui étaient bien plus remplis de tendresses que tous ceux qu'il ait pu passer aux côtés de ses géniteurs. ainsi, depuis, ils sont restés en contact et il n'hésite pas à passer lui dire bonjour, à aider aux taches de l'auberge ou à déposer un don. c'est sa manière à lui de la remercier d'avoir été aussi accueillante et ouverte à un moment où il croyait avoir toucher le fond et ne jamais remonter, en permettant à d'autres d'aussi avoir cette chance.
en entrant dans dans le bâtiment, il sentit son cœur se remplir intensément d'une sensation de bien-être. c'était comme si quelqu'un remplissait son cœur d'une flamme de dragon... ce qui n'a pas l'air très agréable, dit comme ça, mais la flamme était aussi douce qu'un marshmallow. le bar n'étant évidemment pas très fréquenté à cette heure-ci de l'après-midi, il s'approcha des boutiques, l'arrière-boutique secrète où la magie opère, en essayant de détecter la voix de Madeline au loin. L'ayant déjà aidé plusieurs fois, il se disait qu'elle ne lui en voudra pas de s'introduire furtivement dans les locaux, mais cela faisait un moment qu'il n'était pas venu. est-ce qu'elle lui en tiendrais rigueur ? évidemment que non, mais John ne pouvait s'empêcher de s’inquiéter à propos de ce genre de chose. alors qu'il était bloqué dans ses pensées à l'entrée du bar, il vit une forme translucide traverser la pièce. saluant l'aïeule de la jeune fille, ils s'échangèrent des banalités avant qu le jeune homme ne lui demande si sa petite-fille était occupée ou non. elle ria en entendant un chant reconnaissable entre mille, comprenant alors d'où venait cette délicieuse odeur de charcuterie.
s'infiltrant subtilement dans les cuisines, il fut accueilli par une interjection de Madeline qui, distraite, ne l'avais toujours pas remarquer. sa voix transpirait la bienveillance et la bonne heure et, sans qu'il ne puisse rien y faire, ceux-ci commençait presque instantanément à déteindre sur John. « enfin, pas de cacahuètes. tu sais bien que je fais attention à ma ligne ! » dit-il, laissant s'échapper un doux rire. ils savaient très bien tous les deux que c'était évidemment faux. « moi aussi, ça fait tellement longtemps ! je commençait presque à m'ennuyer de ta cuisine, c'est dire. » il avait évidemment un ton joueur, précisant que c'était la cuisine de Madeline qui lui manquait avant elle-même. son sourire disait bien évidemment le contraire et il était plus qu'heureux de retrouver une ami comme elle. quand elle lui demanda de lui apporter quelque chose, il ne pu lui répondre qu'un « oh, bien sur ! » avant de s’exécuter et de chercher une dizaine de secondes dans les placards pour lui apporter son bien. en le posant sur le plan de travail, son regard se posa sur la poêle en pleine cuisson. il ne savait pas si c'était leur petite conversation ou la chaleur de plus en plus intense de l’ustensile qui faisait ça, mais elle commençait à se pencher dangereusement. d'un geste rapide mais maîtrisé, il arriva aux côtés de la jeune fille et remonta la poêle un peu plus haut, afin que son contenu ne se retrouve pas malheureusement par terre. « dit... si je commence à t'aider, j'ai bien le droit à un tablier, non ? » lui souffla-t-il, accompagné d'un clin œil malicieux.
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Re: Alternative kitchen party [John]
Lun 27 Avr 2020 - 1:23
Maddie ne fut pas surprise qu'on s'infiltra ainsi dans sa cuisine. On interdisait peu de choses au Sans Souci, et cette pièce-là ne faisait pas partie des lieux auxquels on refusait généralement l'entrée, en tout cas pour les résidents. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'elle ait la compagnie de l'un ou de l'autre, installé à la seule table de la pièce pendant qu'elle préparait le repas ; la cuisine semblait toujours être le lieu où se disaient le plus de confidences.
La voix qui lui répondit lui étala cependant un grand sourire sur les lèvres : John ! C'était comme revoir un frère qui avait quitté la maison. Il n'y avait pas passé beaucoup de temps, certes : il faisait partie des personnes qui avaient juste besoin qu'on leur ouvre la porte à un moment pour réussir à rebondir. Il n'hésitait jamais à venir dire bonjour depuis, et Maddie avait pu apprendre à mieux le connaître et à l'apprécier encore plus. Elle rit donc de bon cœur à la plaisanterie qu'il lui adressa : « Oh pardon, j'oubliais que monsieur mangeait light... Je dois avoir des tiges de céleri dans le frigo, si tu veux ! » lui répondit-elle en lui accordant un clin d'oeil amusé.
« Je sais que tu n'es là que pour ton estomac, les hommes sont tous pareils » fit-elle, faussement blessée, cuillère en bois sur le cœur. « Note que ça explique pourquoi ma grand-mère a plus de succès que moi, son bananabread est du tonnerre ! » Certains clients ne venaient que pour le cake, cela voulait tout dire. Savaient-ils qu'il n'y en avait que quand les bananes étaient trop mûres pour en faire autre chose ? Enfin ça arrangeait tout le monde au Sans Souci : on ne gaspillait rien, et on remplissait des estomacs. « Mais moi aussi, ça me fait plaisir de te voir . »
Manche de la poêle enroulée dans un chiffon de cuisine, elle versa la préparation dans le bol qu'il lui proposait, menottes protestant contre la chaleur qui venait lui chatouiller un peu trop fort les paumes. Reposant l'ustensile de l'enfer sur la cuisinière, elle remercia John tout en se frottant les mains pour en conjurer la brûlure. Détachant ensuite son propre tablier, elle le lui tendit : « Tu as raison, un Auror doit toujours être habillé en fonction des risques qu'il s'apprête à endurer ! » Une petite taquinerie plus tard, elle lui offrit un avocat : « Tu as déjà fait du guacamole ? » Elle était un peu près sûre de pouvoir lui faire confiance avec la purée de fruit à préparer pour l'apéritif, pendant qu'elle s'occuperait de mélanger précautionneusement les différents ingrédients de sa propre recette. « Alors dis-moi tout » lança-t-elle sur le ton de la discussion, « Toujours autant de plaisir à sauver des demoiselles en détresse tous les jours ? » Elle n'aurait jamais aimé devenir Auror. Se mettre en danger n'étant pas vraiment sa tasse de thé, elle n'aurait pas pu aller au devant d'ennemis et de mages noirs sans doute plus monstrueux les uns que les autres sans frissonner d'horreur. Elle était cependant toujours avide de nouvelles histoires... Et puis une fois installés dans le confort sécurisé de cuisine, les batailles contre de grands criminels paraissaient toujours plus épiques que problématiques.
Elle retira ses financiers du four d'un coup de baguette, les faisant traverser la pièce jusqu'à eux pour pouvoir enfin les faire refroidir sur une grille. L'odeur lui mit l'eau à la bouche, lui rappelant un sujet qu'elle avait oublié d'aborder : « Mais.. Mince, je manque à tous mes devoirs ! Tu veux boire quelque chose ? Manger ? Et dire que je tiens une auberge, désolée ! » rit-elle, main se tapant brièvement le front.