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(fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Jeu 23 Avr 2020 - 12:05
Le début du Printemps présent depuis quelques jours, les journées étaient plus ensoleillées et légèrement plus chaudes. À l’image du sourire constant qu’affichait Iris, l’on devinait aisément que le changement de saison la réjouissait, davantage à l’idée que la saison estivale n’était plus très loin. Les jambettes presque dévoilées sous les tissus plus légers avec le confort d’un gilet de laine plus éthéré, l’on se soulageait d’un poids, après l’hiver agressif. Son sac à dos aux allures de cartable sur le dos, Iris se pavanait en sautillant dans les couloirs d’Hungcalf, certaines têtes étaient habituées au comportement énigmatique de la jeune Bird, d’autres la regardaient en affichant un air ouvertement interloqué. Elle sifflait, en chantonnant quelques mélodies, les mains serrées sur les lanières de son sac, songeant à une histoire qui lui était apparue dans son cours de divination, précédemment. Dans la précipitation, Iris avait manqué de briser une boule de cristal en voulant dégainer son carnet d’écriture afin d’y noter les grandes lignes du conte, où les personnages principaux seraient des boules. À n’en pas douter, ce récit serait aussi rocambolesque que ses autres histoires, l’imagination sans failles, le palpitant qui s’emballait à ces pensées et ses petits pas rythmés qui rejoignaient les terrains extérieurs de l’Université, d’un pas plus dynamique, le sourire comme reflet de l’astre ardent. Ainsi, Iris prenait le chemin vers l’étang, dans le but de profiter de la vue superbe que ce coin offrait, mais également de la fraîcheur de l’eau lorsqu’elle se mettrait à écrire. Son regard azuré balayait le périmètre et se posait sur une femme, allongée en plein soleil, les paupières closes. Iris la trouvait somptueuse, les traits si fins, l’allure si gracieuse qu’elle s’en approchait, silencieusement, ne souhaitant pas troubler le sommeil de cette nymphe à la peau immaculée. D’une douceur incomparable, la jeune abeille s’accroupissait, à quelques pas de cette poupée brune et sortait son carnet de dessin, finalement plus inspirée par la scène face à elle que par son histoire, relayée au second plan. L’innocence dans son aspect le plus brut, Iris commençait à définir les contours de son visage dans un premier temps, la lumière du soleil dessinant parfaitement chaque détail de l’épiderme lisse, pâle de la jeune femme, sans qu’elle ne se soucie de la réaction de la concernée lorsque celle-ci ouvrirait les yeux.
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Jeu 23 Avr 2020 - 17:17
Raphaël s’étira de ton son saoul une fois son cours terminé. Ce qu’il avait été difficile de ne pas piquer du nez alors que les doux rayons du soleil traversaient la vitre pour venir lui chatouiller la peau. Cette chaleur enivrante l’avait invité à se recroqueviller sur son pupitre et à faire disparaitre sa frimousse angélique au creux de ses bras. La tentation était si grande. Il lui aurait suffi de rabattre sur ses yeux la capuche de son sweat anthracite pour enlacer Morphée en un claquement de doigt. Ou un battement de cils, au choix… Mais elle avait lutté avec la force du désespoir, ses yeux clairs voguant entre la grande aiguille de l’horloge et les notes qu’elle prenait avec une étonnante assiduité. Dix minutes. Il résistât jusqu’à ce que le professeur les congédie. Comme à son habitude, la wright fut l’une des premières à fourrer ses affaires dans son sac à dos et à quitter la salle de classe. Fâcheuse habitude qu’elle ne comptait régler en aucune façon. Pourtant, rien ne pressait. Elle disposait d’une assez grande tranche horaire avant de reprendre. Autant profiter des bienfaits du printemps avant de s’enterrer de nouveau, jusqu’à ce que le ciel ne se pare de mille étoiles. Fichu emploi du temps.
Sa démarche souple, féline, la porta jusqu’à l’un de ses endroits favoris. L’étang réservait bien des surprises, avec ses créatures qui en bondissaient en frétillant sans qu’on ne s’y attende. La jeune femme n’oublierait sans doute jamais la fois où un étudiant était sorti de l’eau, frais comme un garçon, avant de se rendre compte qu’il avait perdu un bout de tissu fort pratique. Un sourire vint illustrer son amusement alors qu’elle se rapprochait doucement de l’entendue d’eau. Sa curiosité naturelle la poussa à glisser sa main à travers son reflet et récolta pour toute récompense un frisson le long de sa nuque. Le printemps avait beau être de retour et le soleil tout à fait délicieux, l’eau ne semblait pas prête à se réchauffer. Qu’importe. Le paysage n’en restait pas moins saisissant. Elle s’assit non loin de l’eau et sortit de son sac à dos une paire d’écouteur qu’elle relia à son téléphone. Ce dernier ne payait pas de mine mais il lui permettait de satisfaire certains de ses besoins : communiquer et s’abreuver de musique. Chaque fin de semaine, elle revoyait entièrement sa playlist, ne parvenant jamais à se contenter d’un seul et unique style. La country de la semaine passée laissa place à des titres qu’elle ne se laisserait pas d’entendre : Bed of Roses de Bon Jovi, Love of My Life de Queen ou bien November Rain de Guns N’ Roses. Une fois que la musique se mit à pulser contre ses tympans, la sorcière tira son sac pour s’en servir d’oreiller. Une fois la position adéquate trouvée, elle se laissa tout simplement aller, savourant tout simplement l’instant présent… Et elle s’endormit, aussi simplement que ça.
Ce fut la chute de l’un de ses écouteurs qui la tira d’un sommeil sans rêve –ou plutôt le grattement d’une feuille de papier qu’elle perçut grâce à elle. Ses paupières se mirent à battre doucement, comme deux ailles d’un papillon, révélant deux orbes bien trop curieuses pour être encore fatiguées. Depuis quand dormait-elle au juste ? Et pourquoi cette sorcière passionnée se trouvait-elle à ses côtés ? Ne trouvant aucune réponse valable à ses questionnements, la brune se redressa de façon à s’asseoir en tailleur. Elle ramena ses cheveux sur son épaule et tenta d’en retirer le peu d’herbes et de brindilles qui s’y était niché. Elle en profita également pour porter son attention sur la feuille qui l’intriguait tant et manqua de s’étouffer. C’était… Elle ? C’était si beau ! Enfin, pas elle. Le dessin… ‘Fin… Ses joues prirent une teinte rosée alors que son esprit se prenait vraisemblablement les pieds dans le tapis.
« C’est de toi ? »
Non. C’est du pape. Imbécile. Raphaël eut tout simplement envie de se donner une gifle, histoire de reprendre ses esprits. Sa petite voix interne la flagella un instant avant de l’encourager à se rattraper, si c’était encore possible.
« C’est vraiment surprenant. Tu as un sacré coup de crayon malgré le choix du modèle. »
La brune rit doucement avant de redresser légèrement ses genoux pour entourer ses jambes de ses bras. Elle posa alors son menton par-dessus le tout. Après tout, il y avait mille et une choses splendides à dessiner par ici. Pourquoi elle ? C’était vraiment curieux. Songeuse, elle décida tout de même de faire preuve d’un minimum d’éducation et se présenta à l’artiste.
« Je m’appelle Raphaël, au fait. »
Elle lui offrit un sourire sincère et espéra que son réveil inopiné ne la fasse pas fuir.
Sa démarche souple, féline, la porta jusqu’à l’un de ses endroits favoris. L’étang réservait bien des surprises, avec ses créatures qui en bondissaient en frétillant sans qu’on ne s’y attende. La jeune femme n’oublierait sans doute jamais la fois où un étudiant était sorti de l’eau, frais comme un garçon, avant de se rendre compte qu’il avait perdu un bout de tissu fort pratique. Un sourire vint illustrer son amusement alors qu’elle se rapprochait doucement de l’entendue d’eau. Sa curiosité naturelle la poussa à glisser sa main à travers son reflet et récolta pour toute récompense un frisson le long de sa nuque. Le printemps avait beau être de retour et le soleil tout à fait délicieux, l’eau ne semblait pas prête à se réchauffer. Qu’importe. Le paysage n’en restait pas moins saisissant. Elle s’assit non loin de l’eau et sortit de son sac à dos une paire d’écouteur qu’elle relia à son téléphone. Ce dernier ne payait pas de mine mais il lui permettait de satisfaire certains de ses besoins : communiquer et s’abreuver de musique. Chaque fin de semaine, elle revoyait entièrement sa playlist, ne parvenant jamais à se contenter d’un seul et unique style. La country de la semaine passée laissa place à des titres qu’elle ne se laisserait pas d’entendre : Bed of Roses de Bon Jovi, Love of My Life de Queen ou bien November Rain de Guns N’ Roses. Une fois que la musique se mit à pulser contre ses tympans, la sorcière tira son sac pour s’en servir d’oreiller. Une fois la position adéquate trouvée, elle se laissa tout simplement aller, savourant tout simplement l’instant présent… Et elle s’endormit, aussi simplement que ça.
Ce fut la chute de l’un de ses écouteurs qui la tira d’un sommeil sans rêve –ou plutôt le grattement d’une feuille de papier qu’elle perçut grâce à elle. Ses paupières se mirent à battre doucement, comme deux ailles d’un papillon, révélant deux orbes bien trop curieuses pour être encore fatiguées. Depuis quand dormait-elle au juste ? Et pourquoi cette sorcière passionnée se trouvait-elle à ses côtés ? Ne trouvant aucune réponse valable à ses questionnements, la brune se redressa de façon à s’asseoir en tailleur. Elle ramena ses cheveux sur son épaule et tenta d’en retirer le peu d’herbes et de brindilles qui s’y était niché. Elle en profita également pour porter son attention sur la feuille qui l’intriguait tant et manqua de s’étouffer. C’était… Elle ? C’était si beau ! Enfin, pas elle. Le dessin… ‘Fin… Ses joues prirent une teinte rosée alors que son esprit se prenait vraisemblablement les pieds dans le tapis.
« C’est de toi ? »
Non. C’est du pape. Imbécile. Raphaël eut tout simplement envie de se donner une gifle, histoire de reprendre ses esprits. Sa petite voix interne la flagella un instant avant de l’encourager à se rattraper, si c’était encore possible.
« C’est vraiment surprenant. Tu as un sacré coup de crayon malgré le choix du modèle. »
La brune rit doucement avant de redresser légèrement ses genoux pour entourer ses jambes de ses bras. Elle posa alors son menton par-dessus le tout. Après tout, il y avait mille et une choses splendides à dessiner par ici. Pourquoi elle ? C’était vraiment curieux. Songeuse, elle décida tout de même de faire preuve d’un minimum d’éducation et se présenta à l’artiste.
« Je m’appelle Raphaël, au fait. »
Elle lui offrit un sourire sincère et espéra que son réveil inopiné ne la fasse pas fuir.
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Sam 25 Avr 2020 - 20:20
Les prunelles vives, Iris s’imprégnait du décor qui l’entourait, de la végétation splendide qui défilait, au fur et à mesure de son avancée, ponctuée par ses petits sauts enjoués. Elle ne perdait que très peu son sourire innocent, la fraîcheur qui éclaboussait et la candeur évidente, lisible sur ce petit minois bienheureux. L’odeur délicate des fleurs embaumait l’air, le bruit discret des buissons et des feuilles qui se frôlaient, s’agitaient, lorsqu’une petite brise se levait, envoyant valser quelques brins d’herbe secs, arrachés de la terre. Iris, elle analysait chacun de ces détails, des fourmis aux oiseaux qui chantaient joyeusement, ses sens étaient en alerte, à la manière d’un félin, attendant patiemment. Ses pas la guidaient jusqu’à l’étang de l’Université, éclairé par le soleil, offrant un côté davantage onirique à l’endroit. C’était ici qu’elle s’installait habituellement pour écrire, rêvasser ou bien dessiner, mais voilà que son histoire était relayée au second plan, lorsque ses mirettes céruléennes rencontraient cette nymphe échouée, avec grâce, sous l’astre, le corps dans l’herbe. Discrètement, pour éviter de faire fuir la jeune femme, Iris s’accroupissait, l’air intrigué, presque pétillant (cette expression fréquente lorsque l’inspiration pointait le bout de son nez). Les pas aussi sages que les mouvements de ses bras, la blonde ne faisait aucun bruit, c’était à peine si elle respirait lorsqu’elle commençait à esquisser le portrait endormi de cette somptueuse sorcière. À en juger le blason de sa veste, elle était chez les rouges, mais ce détail n’était pas des plus importants pour son dessin. Le temps passait, sans que celle-ci ne se réveille, alors, Iris avançait, finissant par s’installer en tailleur lorsque qu’elle avait récolté suffisamment de détails. Elle progressait rapidement, le poignet vif, l’inspiration qui ne s’échappait pas, profitant de l’état second de son modèle improvisé pour s’avancer, offrant un peu plus de réalisme, sans oublier ses petites touches. Ces ajouts étaient typiques de son style, des petits motifs ou des fleurs, quelques formes géométriques, donnant ce je-ne-sais-quoi de plus qu’un simple portrait esquissé. Pourtant, au bout d’un long moment, lorsque la température se faisait un peu plus chaude, Iris remarquait du mouvement, sous son nez. La brune se redressait, troublée, mais également surprise de trouver une personne inconnue si proche d’elle. Pour autant, la blonde se contentait de lui adresser un large sourire, celui bienveillant et chaleureux, respirant la sécurité. « Bonjour ! » Qu’elle disait en déposant son carnet, radieuse. « Je te trouvais très inspirante, les détails de ton visage sont fascinants. » Ce n’était pas des compliments habituels qu’elle lui attribuait, mais lorsqu’on connaissait Iris, ses propos n’étaient plus aussi surprenants. « Je suis Iris. » La voix douce, elle ne perdait pas son sourire, fixant les yeux clairs de Raphaël. « On dirait l’océan. » Elle tendait finalement les jambes, celles devenues engourdies avec le temps, étirant ses gambettes en avant. « Je comptais rajouter de la couleur, mais je le ferai chez moi. » Ravie que Raphaël apprécie son travail, Iris lui tendait son carnet afin qu’elle puisse regarder avec plus d’attention le dessin. « Qu’est-ce que tu en penses ? »
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Dim 26 Avr 2020 - 0:01
Il n’y avait pas à dire, ce réveil était tout à fait surprenant sans être désagréable. Face à Raphaël se tenait une étrangère, certes, mais celle-ci lui offrait un ravissant sourire. Elle possédait ce petit quelque chose qui semblait pouvoir mettre le plus angoissé à son aise. Elle était… Solaire ? Oui. Exactement. Elle irradiait, tout simplement. Les ondes positives, chaleureuses, lui glissèrent sur la peau et détendirent peu à peu ses muscles. Sa menue défense s’effondra bien vite et elle remua légèrement les épaules afin de les dégourdir une bonne fois pour toute.
Son geste se figea l’ombre d’un instant, juste le temps nécessaire pour qu’elle parvienne à encaisser ce… Compliment ? Ses joues prirent une teinte supplémentaire tandis qu’elle se mettait à jouer avec l’une de mèches brunes, l’entortillant méticuleusement autour de son index. Ses prunelles, quant à elle, trouvèrent soudainement l’herbe incroyablement intéressante. Cette pâquerette avait-elle toujours été ici, hm ? La sorcière était bien des choses : effrontée, capricieuse, têtue, sanguine… Mais semblait redevenir une petite fille lorsqu’on la complimentait. Non pas que ça lui déplaise ! Disons simplement qu’elle ne sait jamais comment réagir, quoi dire ou penser. Est-ce seulement vrai ? Pourquoi lui dirait-on une telle chose ? Y’a pas à dire, l’ombre de son père plane encore au-dessus de sa tête. Elle a beau avoir claqué la porte il y a de cela plusieurs années, le mal avait tout de même eut le temps de faire son office. Au fond, elle doutait beaucoup d’elle la petite wright.
« Ah! T-Tu trouves ? Hm. »
La voix douce de la jeune femme et son sourire étincelant parvinrent à la rassurer sur ses intentions, malgré ses doutes. Dans sa bouche, ces mots semblaient tout à fait vrais. Un sourire timide para son visage et elle ne résista pas d’avantage, plongeant avec plaisir ses yeux azurs dans les siens.
« Je te remercie Iris. »
Iris. Un prénom qui paraissait déborder de tendresse, comme la sorcière. Elle ne risquait pas d’oublier l’un ou l’autre et pourtant, c’était un vrai poisson-rouge. Un tour de bocal et hop, elle était incapable de remettre un prénom sur un visage. Et les dates ? Merlin. N’en parlons pas. Raphaël lui tendit donc la main et serra la sienne avec douceur. Lorsqu’elle mentionna la couleur de ses yeux, la brune ne put s’empêcher de pouffer de rire.
« Excuses-moi. Ca me rappelle une phrase que me disait mon petit frère. Une vaste étendue d'eau gâchée par des grains de sable et de l’herbe…Tu pourrais te décider, qu’il me disait. »
En y regardant de plus près ses yeux comportaient effectivement une fine auréole verte qui se dégradait progressivement dans le bleu, tandis que de minuscules taches dorées s’occupaient de refléter la lumière environnante. Ainsi, en plein bois ou sous un ciel nuageux, ceux-ci semblaient s’adapter. Comme une peau de caméléon.
L’aspirante médicomage se saisit du carnet avec précaution et le posa sur ses genoux. Elle le contempla avec une admiration non feinte. Elle lui offrit un sourire franc avant de lui répondre.
« Tu comptais mettre quoi comme couleur ? Un camaïeu ou quelque chose de plus réalise ? En tout cas, c’est vraiment époustouflant. Tu as un talent fou ! »
Elle le pensait sincèrement, sinon elle se serait tût. D’ailleurs, il y avait bien quelque chose qu’elle mourrait d’envie de lui demander mais elle hésitait. Oh et puis merde, elle ne risquait rien à tenter le coup !
« Est-ce que tu as d’autres dessins à ton actif ? Tu touches à d’autres choses aussi ? »
Peinture sur toile, craie, fusain… Elle n’était peut-être pas une artiste accomplie mais elle aimait beaucoup observer. Combien de temps avait-elle perdu à regarder ces artistes de rue réaliser des œuvres extraordinaires à partir d’un paysage ou d’une scène de la vie ordinaire ? Rectification. Ce n’était jamais du temps perdu. Au contraire, ça éveillait un petit quelque chose en elle et lui donnait une envie folle de créer à son tour. Des paroles, des interprétations… Elle faisait de ces petits bouts de vie une musique et vivait cette dernière avec passion.
Son geste se figea l’ombre d’un instant, juste le temps nécessaire pour qu’elle parvienne à encaisser ce… Compliment ? Ses joues prirent une teinte supplémentaire tandis qu’elle se mettait à jouer avec l’une de mèches brunes, l’entortillant méticuleusement autour de son index. Ses prunelles, quant à elle, trouvèrent soudainement l’herbe incroyablement intéressante. Cette pâquerette avait-elle toujours été ici, hm ? La sorcière était bien des choses : effrontée, capricieuse, têtue, sanguine… Mais semblait redevenir une petite fille lorsqu’on la complimentait. Non pas que ça lui déplaise ! Disons simplement qu’elle ne sait jamais comment réagir, quoi dire ou penser. Est-ce seulement vrai ? Pourquoi lui dirait-on une telle chose ? Y’a pas à dire, l’ombre de son père plane encore au-dessus de sa tête. Elle a beau avoir claqué la porte il y a de cela plusieurs années, le mal avait tout de même eut le temps de faire son office. Au fond, elle doutait beaucoup d’elle la petite wright.
« Ah! T-Tu trouves ? Hm. »
La voix douce de la jeune femme et son sourire étincelant parvinrent à la rassurer sur ses intentions, malgré ses doutes. Dans sa bouche, ces mots semblaient tout à fait vrais. Un sourire timide para son visage et elle ne résista pas d’avantage, plongeant avec plaisir ses yeux azurs dans les siens.
« Je te remercie Iris. »
Iris. Un prénom qui paraissait déborder de tendresse, comme la sorcière. Elle ne risquait pas d’oublier l’un ou l’autre et pourtant, c’était un vrai poisson-rouge. Un tour de bocal et hop, elle était incapable de remettre un prénom sur un visage. Et les dates ? Merlin. N’en parlons pas. Raphaël lui tendit donc la main et serra la sienne avec douceur. Lorsqu’elle mentionna la couleur de ses yeux, la brune ne put s’empêcher de pouffer de rire.
« Excuses-moi. Ca me rappelle une phrase que me disait mon petit frère. Une vaste étendue d'eau gâchée par des grains de sable et de l’herbe…Tu pourrais te décider, qu’il me disait. »
En y regardant de plus près ses yeux comportaient effectivement une fine auréole verte qui se dégradait progressivement dans le bleu, tandis que de minuscules taches dorées s’occupaient de refléter la lumière environnante. Ainsi, en plein bois ou sous un ciel nuageux, ceux-ci semblaient s’adapter. Comme une peau de caméléon.
L’aspirante médicomage se saisit du carnet avec précaution et le posa sur ses genoux. Elle le contempla avec une admiration non feinte. Elle lui offrit un sourire franc avant de lui répondre.
« Tu comptais mettre quoi comme couleur ? Un camaïeu ou quelque chose de plus réalise ? En tout cas, c’est vraiment époustouflant. Tu as un talent fou ! »
Elle le pensait sincèrement, sinon elle se serait tût. D’ailleurs, il y avait bien quelque chose qu’elle mourrait d’envie de lui demander mais elle hésitait. Oh et puis merde, elle ne risquait rien à tenter le coup !
« Est-ce que tu as d’autres dessins à ton actif ? Tu touches à d’autres choses aussi ? »
Peinture sur toile, craie, fusain… Elle n’était peut-être pas une artiste accomplie mais elle aimait beaucoup observer. Combien de temps avait-elle perdu à regarder ces artistes de rue réaliser des œuvres extraordinaires à partir d’un paysage ou d’une scène de la vie ordinaire ? Rectification. Ce n’était jamais du temps perdu. Au contraire, ça éveillait un petit quelque chose en elle et lui donnait une envie folle de créer à son tour. Des paroles, des interprétations… Elle faisait de ces petits bouts de vie une musique et vivait cette dernière avec passion.
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Dim 3 Mai 2020 - 20:40
Iris restait figer sur le visage de Raphaël, maintenant sans aucune gêne son regard dans le sien. De ceux dépourvus de mauvaises intentions, la belle ne voyait aucun mal à regarder fixement quelqu’un : les mirettes laissaient circuler un tas d’informations. À cet instant, celles de Raphaël laissaient planer un voile de doutes, d’incertitudes. Déviant quelques secondes sur son doigt, entortillant lentement, d’une poigne incertaine, une mèche de sa tignasse, signe de nervosité. Un sourire étirait les lèvres d’Iris, facilement attendrie par les choses jugées mignonnes. Certes, la rouge n’était pas une chose, mais son attitude accentuait sa risette enfantine. Assise à la manière d’un crapaud, elle avait pour habitude de s’installer dans des positions étranges, si bien que l’on se demandait parfois si elle était réellement confortable. « C’est une jolie phrase ! » La voix aigüe qui s’exclamait et son regard se teintait d’étoiles, la main qui s’activait afin de noter la phrase, en guise de description sous le portrait. Elle aimait les comparaisons, Iris, elles semblaient être oniriques, parfois. « Ton regard a plusieurs couleurs, c’est intéressant. » Un tel regard ne laissait pas indifférent, pour sûr. Iris, elle s’attardait plus souvent sur les petits détails que sur un physique global. À ce titre, toutes ses anciennes relations étaient différentes, uniques, avec des personnes opposées. La romance parfois idéalisée, Iris avait balayé l’aspect sentimental de sa vie, consciente de la brièveté des sentiments amoureux. « Je pensais utiliser de l’aquarelle, le résultat sera fort charmant. » Son sourire laissait apparaître ses quenottes immaculées, plissant légèrement ses mires azurées, remontant ses pommettes. « En effet, je dessine beaucoup. Que ce soit de la peinture, au crayon ou au fusain, je varie les plaisirs. » Attrapant son sac, Iris jetait un coup d’oeil à son contenu, frustrée d’apercevoir qu’il n’y avait aucun exemple précis. « Je n’ai rien sur moi, à part… mon carnet d’histoire ! » La voix qui se faisait plus forte, accentuant la surprise, l’abeille brandissait à la manière d’une coupe le fameux carnet et faisait défiler les pages de papier, d’un doigt. « Je rêve d’écrire des histoires pour les enfants et de les illustrer. » Une conversation agréable était en train de s’installer, tandis que la blonde ne quittait pas Raphaël du regard. « Et toi ? De quoi rêves-tu ? » Quelque chose de positif, d’extrêmement puissant et bienveillant, émanait de cette petite essence féminine, une aura presque innocente qui l’entourait, les mains toujours tendues vers son prochain.
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Lun 4 Mai 2020 - 12:57
Raphaël s’amusait beaucoup de cette drôle de rencontre. Iris avait ce petit quelque chose mêlant la candeur et la joie qui lui donnait une singularité inoubliable. Une sucrerie acidulée. Son sourire était pareil aux rayons du soleil. Il étincelait et réchauffait les sens avec douceur. La brune rit de bon cœur en entendant la voix de sa comparse partir dans les aigus. Elle était si spontanée, si… Nature ? Sa présence n’en était que plus agréable. Comment pouvait-on se méfier d’elle ? Elle avait tout d’un angelot, en plus intéressant. Ses épaules se décontractèrent bien vite et le plaisir de la conversation effaça la gêne. Seuls de maigres résidus de timidité semblaient persister, teintant ses joues sans qu’elle n’y accorde de l’attention. Elle n’était pas familière des compliments et ne le serait sans doute jamais. Malgré tout, elle était touchée par la sincérité de ses propos et décida de les accepter, de les chérir. Il y a une première fois à tout.
La jeune femme releva le nez du calepin un instant, ses lèvres rosées se parant d’un large sourire. Ses orbes étincelaient d’un mélange de curiosité et d’impatience. Enfant tout juste dissimulé dans une silhouette de grande personne.
« De l’aquarelle ? Génial. Tu accepterais de me montrer ton travail une fois terminé ? »
L’art n’était pas son fort. Elle n’était pas une fameuse dessinatrice et laissait cette activité à plus douée qu’elle, préférant se présenter en tant que spectatrice. Elle n’était pas une connaissance et ne possédait aucune science lui permettant de comprendre la subtilité des traits esquissés ou l’intérêt d’une nuance. Elle se contentait de ressentir les choses et d’apprécier, ou non, la beauté qui surgissait sous ses yeux émerveillés. Oui, l’art était beau, quoiqu’il représente. Il faisait ressurgir le meilleur et le pire et, mieux encore, poussait à la réaction. L’indifférence n’existait pas face à une œuvre d’art. A ce titre, pouvait-on qualifier la sorcière ainsi ? Ses sourires ne la laissaient pas indifférente, loin de là. Elle y répondait avec bonheur, sans se poser plus de question que ça. C’était simple, agréable. De plus, elle l’intriguait. Un nouveau rire éclata alors qu’elle la voyait se débattre avec son sac, avant de lui tendre son trésor.
« Ton carnet d’histoire ? »
Sa curiosité piquée au vif, la brune ne put tenir en place plus longtemps. Elle glissa jusqu’à l’artiste et s’assit à ses côtés, ses jambes nonchalamment étendues dans l’herbe. Épaule contre épaule, elles pouvaient sembler se connaitre depuis des lustres. C’était étrange. Agréable, aussi. Elle suivit avec délice les pages se tournant sous ses yeux admiratifs.
« C’est merveilleux ! Est-ce que tu me laisserais lire une de tes aventures un de ces jours ? »
Elle délaissa la dernière page et redressa son regard, croisant alors le sien. Un nouveau sourire naquit, quoiqu’un peu plus hésitant. Elle rayonnait tant qu’il lui paraissait voir ses propres ombres grandir derrière elle. Pouvait-elle les voir ? La rouge ne put que croiser les doigts, ne souhaitant pas que cette conversation ne se ternisse par sa faute.
« Ce dont je rêve ? C’est une bonne question… »
Et une question sans réponse. Si encore, elle lui avait demandé le contenu de ses cauchemars… Là, il y aurait eu matière à répondre. Ses paupières se referment un instant et elle chassa les ténèbres, préférant mille fois se gorger de soleil. Elle se fendit alors d’un sourire hésitant avant d’ouvrir les yeux. Elle s’accrocha aux siens, avec espoir. Que se passe-t-il lorsqu’on s’approche un peu trop du soleil, déjà ?
« Si je devais en avoir un, je dirais que je rêverai d’être heureuse. Sans aucune concession. »
Un rire léger ponctua la fin de sa phrase alors que ses doigts glissaient dans l’herbe. Ce serait bien, un tel rêve.
La jeune femme releva le nez du calepin un instant, ses lèvres rosées se parant d’un large sourire. Ses orbes étincelaient d’un mélange de curiosité et d’impatience. Enfant tout juste dissimulé dans une silhouette de grande personne.
« De l’aquarelle ? Génial. Tu accepterais de me montrer ton travail une fois terminé ? »
L’art n’était pas son fort. Elle n’était pas une fameuse dessinatrice et laissait cette activité à plus douée qu’elle, préférant se présenter en tant que spectatrice. Elle n’était pas une connaissance et ne possédait aucune science lui permettant de comprendre la subtilité des traits esquissés ou l’intérêt d’une nuance. Elle se contentait de ressentir les choses et d’apprécier, ou non, la beauté qui surgissait sous ses yeux émerveillés. Oui, l’art était beau, quoiqu’il représente. Il faisait ressurgir le meilleur et le pire et, mieux encore, poussait à la réaction. L’indifférence n’existait pas face à une œuvre d’art. A ce titre, pouvait-on qualifier la sorcière ainsi ? Ses sourires ne la laissaient pas indifférente, loin de là. Elle y répondait avec bonheur, sans se poser plus de question que ça. C’était simple, agréable. De plus, elle l’intriguait. Un nouveau rire éclata alors qu’elle la voyait se débattre avec son sac, avant de lui tendre son trésor.
« Ton carnet d’histoire ? »
Sa curiosité piquée au vif, la brune ne put tenir en place plus longtemps. Elle glissa jusqu’à l’artiste et s’assit à ses côtés, ses jambes nonchalamment étendues dans l’herbe. Épaule contre épaule, elles pouvaient sembler se connaitre depuis des lustres. C’était étrange. Agréable, aussi. Elle suivit avec délice les pages se tournant sous ses yeux admiratifs.
« C’est merveilleux ! Est-ce que tu me laisserais lire une de tes aventures un de ces jours ? »
Elle délaissa la dernière page et redressa son regard, croisant alors le sien. Un nouveau sourire naquit, quoiqu’un peu plus hésitant. Elle rayonnait tant qu’il lui paraissait voir ses propres ombres grandir derrière elle. Pouvait-elle les voir ? La rouge ne put que croiser les doigts, ne souhaitant pas que cette conversation ne se ternisse par sa faute.
« Ce dont je rêve ? C’est une bonne question… »
Et une question sans réponse. Si encore, elle lui avait demandé le contenu de ses cauchemars… Là, il y aurait eu matière à répondre. Ses paupières se referment un instant et elle chassa les ténèbres, préférant mille fois se gorger de soleil. Elle se fendit alors d’un sourire hésitant avant d’ouvrir les yeux. Elle s’accrocha aux siens, avec espoir. Que se passe-t-il lorsqu’on s’approche un peu trop du soleil, déjà ?
« Si je devais en avoir un, je dirais que je rêverai d’être heureuse. Sans aucune concession. »
Un rire léger ponctua la fin de sa phrase alors que ses doigts glissaient dans l’herbe. Ce serait bien, un tel rêve.
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Re: (fb/raphaël) ambivalence lacustre.
Dim 24 Mai 2020 - 13:42
Elle était plus ou moins consciente de marquer les esprits, Iris, avec ce tempérament des plus chaleureux, reflétant l’innocence de la personne qu’elle incarnait. À ce titre, la blonde se récréait constamment des réactions des personnes vers qui elle se dirigeait : à défaut d’avoir un groupe d’amis défini, Iris allait là où le vent la portait, savourant chaque rencontre. Bien sûr, il y avait parfois quelques déceptions et cela l’avait guidé vers des situations assez embarrassantes, même si Iris était apte à gérer ceci. Il lui en fallait beaucoup pour la faire sortir de son calme olympien, c’était presque si rien ne la dérangeait (la tranquillité d’esprit hérité de sa mère, sûrement). De ce fait, la belle avait confiance et se sentait à l’aise avec l’idée de se présenter, de montrer ses œuvres et d’évoquer son travail, ses ambitions : des pistes nécessaires à la connaissance d’un autre. « Tu pourrais venir chez moi, je te montrerai tout ça. » Histoires comme peintures, Iris disposait de plus d’un tour dans son sac pour divertir sa nouvelle rencontre. La Ferme des Oiseaux était un lieu aux allures idylliques pour les visiteurs, comme pour Iris. Le mélange de la serre et de la ferme la rendait heureuse, entre les plantations et les animaux, il s’agissait d’un retour aux choses essentielles. Le sujet qui l’intéressait davantage avait été lancé avec une facilité déconcertante, mais la réponse de Raphaël la laissait sur sa faim. Cela se voyait sur ses traits fins, une petite moue qui venait faire son apparition. « Tout le monde veut être heureux, ce n’est pas ma question ! » Sa voix restait douce, tandis que ses paumes venaient prendre celles de la brune entre les siennes, déposant de tendres caresses sur sa peau, comme une mère le ferait. Malgré son jeune âge, Iris savait s’y prendre avec les autres, attentive, affectueuse. « Je parlais de ce que tu veux au plus profond de toi. De tes ambitions et de tes rêves. » Elle s’attardait sur la fin de sa phrase et prolongeait ses affectueuses délicates le long de ses paumes chaudes, une risette chaleureuse accrochée aux lèvres. « De quelles concessions parles-tu ? » On se confiait facilement à Iris, l’épaule solide, de confiance, il n’était pas rare lorsque la belle récoltait les confessions. À vrai dire, elle n’en faisait pas grand-chose, excepté apporter du soutien émotionnel aux personnes les plus sensibles et bouleversées. Iris sentait que c’était le cas de Raphaël et tentait de lui apporter ce qu’elle pouvait, les bras toujours ouverts face aux autres.