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nocturne ( mehdi )
Sam 9 Mai 2020 - 19:00
NOCTURNE
Mehdi Khalid Saouli △ 28 ans, né le 20 octobre 1991 à Inverness △ écossais d'origines algérienne et française △ Lufkin, neuvième année en Art du Spectacle △ Ancien pianiste à la philharmonie de Londres, Assistant en Musique △ célibataire, sans étiquette △ sang pur.
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Re: nocturne ( mehdi )
Sam 9 Mai 2020 - 20:50
— CHRONOLOGIE —
it's so scary, getting old
it's so scary, getting old
20 octobre 1991 : naissance à Inverness ; Mehdi est le troisième enfant des Saouli. Bébé calme, très observateur, il pose ses yeux sur les visages et regarde, transperce de ses billes dorées.30 avril 2001 : naissance de sa nièce, Inès ; Mehdi ressent rarement autant d'affection que celle qu'il a pour la petite, et découvre avec elle ce que c'est que d'être la figure responsable de la famille.Septembre 2002 : entrée à Poudlard, chez les Serdaigle. des années confuses qui le perturbent : aime-t-il cet endroit, ou le déteste-t-il ? Il y a la magie, les cours, l'apprentissage, la chaleur de la salle commune - mais il y a aussi le bruit, les gens, les doigts pointés vers lui, l'absence de la musique.Septembre 2003 : entrée à Hungcalf ; l'université lui ouvre de nouveaux horizons, qu'il préfère à Poudlard - chacune de ses heures est tournée vers l'art, désormais. mais la petite Inès est toujours à sa charge, et Mehdi ne sort que très peu. ressentiment - où sont les folles années de la jeunesse, pour lui ?Août 2017 : entrée à la philharmonie de Londres ; le rêve est atteint, entre ses doigts se trouve tout ce qu'il a toujours voulu posséder. Difficile de s'adapter au quotidien londonien, mais pour l'instant, les épreuves en valent la peine.Septembre 2019 : Inès disparaît, et la routine calme et paisible que Mehdi a trouvé s'écroule. Avec sa petite nièce loin de lui et les rares lettres d'elle qu'il reçoit, son monde entier est chamboulé, il ne sait plus mettre son âme dans la musique ; quitter la philharmonie lui brise le coeur, mais les morceaux sont recollés lorsqu'il retrouve les bras réconfortants de son père.
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Re: nocturne ( mehdi )
Dim 10 Mai 2020 - 21:53
— THE IMPORTANT ONES —
ZAHIA SAOULI — we've always been so different, you and i. Elle est la force, la détermination, la passion ; le courage. Elle est la protégée, l'unique fille, celle qu'on a voulu couver mais qui s'est affranchie de toutes les règles. Est-elle un modèle, malgré les écarts, malgré la distance, malgré la différence ? Oui. Toujours. in the middle of the winter, she is the sun. Zahia l'aînée, la grande soeur ; les années les séparent, mais des liens familiaux indestructibles les unissent. Et si Mehdi s'est toujours caché derrière l'ombre de sa grandeur et de sa bravoure, cette ombre l'a toujours accueilli les bras ouverts. Il l'aime, il lui en veut. i am as much of a parent as you are. Il a sacrifié une jeunesse plus insouciante pour les rêves et les ambitions de sa soeur, et il a fait cela avec plaisir ; aujourd'hui, il pose son regard sur ses jeunes années, et voit un petit garçon portant à bout de bras la lourde tâche d'élever deux bébés. Il est parfois amer, Mehdi, mais il culpabilise de se sentir ainsi ; et il en veut à sa soeur sans réellement lui en vouloir. N'aurait-il pas fait la même chose, à sa place ?INES SAOULI — my little ray of sunshine. Une toute petite chose, pourtant déjà si forte. Mehdi était terrifié de lui faire du mal, de mal la porter, de ne pas savoir comment s'y prendre. Regard sombre et curieux qui le dévisageait quand il se penchait au dessus de son berceau ; quand il la prenait dans ses bras, elle s'arrêtait de pleurer, et l'observait, le découvrait. so this is what unconditionnal love is ? Être laissé seul avec elle pendant que Zahia s'entraînait et que ses parents travaillaient, telle était sa responsabilité. Changer les couches, préparer les biberons, bercer, calmer, réconforter - il a tout appris, pas à pas, avec elle. Il grandissait en même temps qu'il la voyait grandir. don't worry, habibti, i'm here. elle a grandi trop vite ; elle a accaparé toutes ses jeunes années. Elle est le plus beau cadeau et le plus lourd fardeau que la vie a déposé entre ses bras. Inès, sa petite Inès ; sa nièce, sa presque fille. Il a tout donné pour elle et lui donnerait bien plus sans aucun regret, s'il le pouvait. Oh, la terreur qui l'a envahit lorsqu'elle est partie. L'horreur qui l'a étouffé ; et le soulagement brutal, presque accablant, lorsqu'il a enfin pu la prendre dans ses bras à nouveau.NOHAM SAOULI — what would i do without you ? Son roc, son tout. Entre Mehdi et son père existe un lien que bien peu peuvent comprendre - parce que Noham n'a jamais essayé de le changer, n'a jamais réellement essayé de l'empêcher de faire ce qu'il voulait. Il était un enfant étrange, Mehdi, si différent de ses frères et soeurs, et pourtant - Noham pouvait rester assis avec lui, dehors, en silence, pendant des heures, sans poser de question, sans rien attendre de lui en retour. dad ? i am scared. hold me. C'est lui qui lui a offert son premier piano, et qui lui a permis de s'exprimer autrement que par les mots. C'est lui qui embrassait sa petite tête bouclée lorsqu'il était tracassé mais qu'il n'arrivait pas à exprimer pourquoi. C'est lui qui, encore aujourd'hui, ouvre grand ses bras pour l'accueillir dans une étreinte chaleureuse.
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Re: nocturne ( mehdi )
Dim 10 Mai 2020 - 23:02
— MEMORY —
'abi. warm hands, even warmer heart. protective figure looming above him with fondness in his eyes ; his perfume surrounding him, familiar, reassuring ; dad is here and he's never going to leave.gorge nouée, poings serrés. regard perdu, baissé ; demain il faut y retourner, à Poudlard. i don't want to, i won't want to, idon'twant- le bruit assourdissant des pas et des paroles dans les couloirs, la sensation étouffante s'être écrasé sous une marée d'élèves serrés les uns contre les autres, le château trop grand, trop froid, les enfants et adolescents qui crient, qui rient, qui pointent du doigt, l'absence de musique, il a besoin de musique, il a besoin de caresser le clavier du bout des doigts, besoin de jouer, besoin de se noyer dans les notes pendant des heures- « what's going on, bud ? » papa s'assoit à côté de lui sur les marches, devant la porte d'entrée. Mehdi cligne des yeux, rapidement, fort, pour retenir les larmes, pour s'empêcher de sangloter. Il ne veut pas y retourner, il ne veut pas. Face au silence, Noham pousse un léger soupir ; pose sa lourde main sur la petite tête du garçon, caresse gentiment les boucles sombres. « I, I- hate school. » la main dans ses cheveux s'immobilise un instant ; « why ? » le ton doux, la voix calme ; le regard curieux mais protecteur. the dam breaks. Le petit garçon prend une profonde inspiration, ravale ses larmes, tente de rester calme mais l'angoisse le prend aux tripes parce que rien ne va correctement, les choses ne se déroulent pas dans l'ordre ; « there's too many people, and- and it's noisy. » il se tord les doigts, fixe son regard sur ses ongles rongés jusqu'au sang. Il ne se rongeait pas les ongles, avant. « my roommates don't like me, a-and- » et ils le trouvent bizarre, et ils sont bruyants, et désordonnés, et drainants. Mehdi a toujours l'impression d'être de trop, avec eux ; alors souvent, il fuit et se cache dans un coin de la salle commune, et il ne dort pas. Instead, he daydreams about playing the piano til the end of time. « and i'm scared o-of not being good enough. » ses yeux piquent, le sel de ses larmes brûle ; il refuse de les laisser couler, renifle pitoyablement. « I don't- I don't know, » lâche-t-il, désespéré, levant le nez vers son père ; la panique l'empêche de respirer. Il étouffe. « I don't want to go, dad, » murmure-t-il, la respiration s'accélérant brutalement, « please, dad, don't make me go back. » les larmes coulent, glissent, roulent sur ses joues rougies par l'angoisse ; et il se sent si stupide, parce que – parce que tout le monde aime Poudlard. Akim aime Poudlard ; Zahia a aimé ses années là-bas. Pourquoi pas lui ? What's wrong with me ? Il a mal au ventre d'appréhension, sa gorge se serre et l'empêche de respirer correctement ; des torrents de larmes s'échappent silencieusement de ses yeux. Paralysé, il ne peut pas bouger, refuse d'esquisser ne serait-ce qu'un mouvement, parce que le moindre pas ne fera que le rapprocher de l'école tant redoutée.
Noham l'attire doucement contre lui, le porte - Mehdi a toujours été petit et frêle. Il serre ses bras autour du cou de son père et conteste faiblement quand ce dernier s'éloigne de la maison - non, il ne faut pas s'éloigner, non - « shhh, don't worry bud. » le petit garçon est réduit au silence quand il sent alors, sur le sommet de son crâne, une goutte, puis deux, puis de nombreuses autres ; la pluie s'infiltre entre les mèches, caressent gentiment son crâne et semblent le laver de sa peine. Il lève la tête, et les gouttes se mêlent à ses larmes. Immobiles sous la pluie, le père et le fils se serrent dans les bras l'un de l'autre, en silence. « the rain always calmed you. » le petit garçon tourne la tête, croise le regard affectueux de Noham. « you were always so calm, as a baby, but the storm ? The storm made you cry, and cry, for hours on end. Your mom and I would never know what to do. » la large main de papa caresse son dos et l'apaise. Les larmes coulent toujours, elles ; mais avec papa, il sait qu'il n'a pas besoin de les retenir. « so one night, i took you in my arms and walked under the rain ; and when the first drop touched your little nose, you stopped crying immediately. » le calme s'abat sur lui aussi délicatement que chacune des gouttes sur sa peau ; et la pluie lave la peine, la peur, l'angoisse. Il ferme les yeux, se laisse bercer par le son de l'orage, l'odeur de terre mouillée, l'étreinte de Noham. Il se laisse être un enfant.
« you weren't scared of the storm ; you just wanted to feel it. So whenever it was raining, i'd take you in my arms and we'd stand under the rain. Your mom thought we looked crazy like that ; but you were always so peaceful. » la voix de Noham se serre, tout comme ses bras autour de la frêle silhouette de son fils. Et là, juste à cet instant, Mehdi se sent aimé si fort qu'il s'étouffe à nouveau ; de nouvelles larmes se logent sous ses paupières. Où est passée la paix de ces instants ? Il a peur, Mehdi, si peur ; il voudrait se cacher entre les bras de son père pour l'éternité, ne plus avoir à affronter le bruit, la foule. Il enfouit son visage contre le cou de son père, serre les dents ; « so cry, baby. » une main contre ses cheveux mouillés. « you will be alright. » un sanglot bruyant s'arrache de sa gorge, son menton tremble, ses épaules secouées sous la force des pleurs. Et il pleure, et pleure, et pleure encore. Et son père ne faiblit pas, et le tient contre lui. « let the rain wash it all away. »
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