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A walk in the forest Ft. Ether
Lun 8 Juin 2020 - 1:06
A walk in the forest
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"I think of rivers, of tides. Forests and water gushing out. Rain and lightning. Rocks and shadows. All of these are in me."
Normalement, à cette période de l'année, la plupart des étudiants étaient beaucoup trop occupés avec leurs examens de fin d'année pour s'adonner à toutes autres activités quelconques. Il y avait certes tous ses petits événements contre les discriminations en toutes sortes, mais rien de plus. Tu n'es toutefois pas vraiment comme les autres élèves, tu apprends bien vite les matières données et une fois fait tu t'amuses à t'adonner à d'autres activités. Malgré que tu sois une sang-pure, tu n'as pas eu droit à un héritage abondant de la part de tes parents. Tu n'as rien reçu hormis quelques souvenirs que tu chéris tant. N'ayant pas un grand nombre de galions en banque, tu dois t'adonner à toutes sortes d'affaires afin de pouvoir survivre chaque mois. Parmi ses activités, on retrouve la vente d'herbe en toute sorte. C'est pourquoi on peut te retrouver aux petites heures du matin à te promener parmi les grands arbres entourant l'université. L'accès n'y est pas interdit, mais on t'a averti à ton arrivée du danger de s'y aventurer seule. Pourtant, tu t'y retrouves pratiquement toutes les semaines. Tu as bien eu quelques petits incidents, mais rien de bien grave.
Comme d'habitude, tu as emmené avec toi ton sac à bandoulière dans lequel on retrouve un bon nombre de petit pot dans lequel se retrouveront les herbes demandées par tes clients ; Asphodèle, cranson officinal, ellébore, livèche, mauve douce, etc... Ne sachant combien de temps tu passeras dans la forêt, tu as également emmené avec toi de quoi à manger et à boire. Comme d'habitude, ta baguette, en bois d'if, est toujours au creux de ta main. Tu n'as pas peur de t'aventurer dans ses bois, mais il faudrait être un idiot de ne pas rester sur ses gardes.
Ft. @Ether Yang
:copyright: SWIRLY
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Re: A walk in the forest Ft. Ether
Mar 9 Juin 2020 - 17:02
Le merle noir a chanté. Il a à peine commencé, en vérité, doux prélude de ce jour qui point et des ténèbres métamorphosées en lumière. Sa mélodie entaille la nuit pour laisser place au jour et le soleil n'est pas encore totalement sorti de son lit qu'Ether foule déjà le sol encore humide de rosée le long du chemin qu'il emprunte tous les matins. Courir. Courir pour forcer le corps, encore, le pousser, l'astreindre dès l'éveil à puiser dans une énergie pas tout à faire retrouvée; la nuit a été courte, les cauchemars nombreux et les yeux amarantes d'avoir trop pleuré en secret, rendus rubescents par les larmes, par la peur et le manque, aussi. Mais sortir dehors aux portes de l'éveil était de nécessité vitale. Il lui fallait casser les limites pour être en capacité d'être ce qu'il avait toujours été: un jeune homme droit pourvu d'une résistance mentale à toute épreuve. Se taire quand il aimerait donner son avis, sourire quand il aurait besoin de pleurer, éviter quand il voudrait fronder, écouter et écouter sans interrompre, disparaitre parfois aussi, les laisser l'oublier parce que c'est ce qu'ils avaient tous toujours fait, se laisser remplacer sans en souffrir jamais, contenir aussi, toujours. Immuable rituel, il court donc, le coeur qui pulse au rythme de ses pas, les poumons qui s'emplissent allègrement de l'air frais du matin, de l'élément maitre, celui qu'il sait sien, les cheveux qui s'abaissent et se soulèvent en vagues soyeuses à chaque coup de talon au sommet d'un visage impassible et invariablement juvénile dont les traits demeuraient parfaits - héritage de ses origines - malgré la nuit chaotique. Le souffle court, il avance, alerte à chaque détail, s'imprègne des senteurs, des bruits, de ce qu'il ressent, immersion totale au coeur d'une introspection ouverte pourtant sur le monde. Ils ne font plus qu'un, l'éther et la terre, les éléments contraires mais complémentaires. Il regarde les corbeaux s'envoler vers le gris du ciel, les écoute discuter, pourrait presque ressentir au fond du plexus le mouvement discontinu et apaisant des branches tandis qu'il approche de la lisière de la forêt.
D'habitude, il ne vient pas jusqu'ici, mais perdu dans ses pensées ses pas l'ont naturellement fait dévier de la trajectoire première pourtant si maitrisée. Et il ne croit pas spécialement au hasard, Ether, tandis que son regard croise soudain une silhouette en mouvement un peu plus loin entre les troncs, le corps courbé vers l'avant, la baguette alerte. Il s'arrête, le souffle puissant mais discret, le front moite et les yeux plissés. Il a l'étrange sensation de connaitre cette personne alors sans hésiter plus longtemps il décide d'aller à sa rencontre. Il en est sûr, il doit y aller, instinct étrange, il y a comme un appel derrière son nombril qui dirige ses pas vers l'avant. Les branches craquent sous ses semelles et c'est tout naturellement qu'il se fait rapidement remarquer. Le visage de l'inconnue se tourne alors vers le sien et c'est la douche froide. Bien sur qu'il la connait ! Bien sur qu'il la reconnait. « Toi .. ? » Murmure qu'elle n'entend surement pas, il s'approche encore, sourcils froncés, coeur en péril. « Tu.. » Il est incapable de poursuivre, la bouche entrouverte, les yeux ouverts désormais plus grands sur une vérité qu'il peine à encaisser. Il l'avait déja recroisée furtivement sans jamais avoir eu l'occasion de l'interpeller. Il ne sait pas son nom, mais c'est une Ethelred; et quelle déception de la savoir capable de tels actes en tachant l'image de leur maison. Il lui en veut, à cette fille, d'avoir fait ce qu'elle a fait, d'avoir provoqué la douleur, d'avoir torturé. Par le feu, elle a tenté de le brûler. Salem, ce serpent qu'Erèbe et lui étaient parvenus à sauver malgré toutes ses blessures. Elle a tenté de le brûler. « C'est toi.. je te reconnais ! » Et il n'y a pas de haine dans sa voix, juste une surprise désagréable qu'il ne parvient pas à maitriser.
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Re: A walk in the forest Ft. Ether
Sam 13 Juin 2020 - 2:15
A walk in the forest
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"I think of rivers, of tides. Forests and water gushing out. Rain and lightning. Rocks and shadows. All of these are in me."
Toujours sur tes gardes lors de tes périples en forêt, tu portes toujours une attention particulière sur tout ce qui t'entoure et sur les bruits qui résonnent doucement à travers le feuillage des arbres. Il faudrait être complètement stupide de ne pas agir ainsi avec toutes les créatures magiques y ayant trouvé refuge. Tu n'as pas peur d'eux, non, mais tu n'es pas la plus rapide des tiens lorsqu'il s'agit de fuir et tu n'as pas non plus le physique le plus amical. La baguette toujours prête dans ta main, tu te concentres tout de même dans ta recherche de tes multiples plantes quémander par tes clients. Aujourd'hui, tu n'es pas allé dans tes recoins connus des bois, tu as décidé de t'aventurer un peu plus loin, simplement par curiosité ; tu as envie de découvrir un peu plus les lieux que tant ont peur d'explorer. Pour l'instant, tu n'as pas croisé grand-chose d'extraordinaire mis à part quelques nouvelles plantes vues uniquement dans tes livres ou encore un petit ruisseau aux cailloux de couleurs diverses. Prenant un échantillon d'un peu de tout, tu prends également quelques petites notes afin de te décrire les lieux ; l'environnement, le type de courant ainsi que diverses autres remarques pertinentes. Les moments où tu écris sont les seuls instants où tu ne portes pas attention à ce qui t'entoure. Trop concentré dans tes mots, tu ne remarques donc pas le bruit de pas de course non loin de toi. Tu ne remarques pas non plus la présence de ce jeune homme s'approchant de ton être, tu n'apprends sa présence que lorsqu'il finit par t'adresser la parole. Un simple murmure te faisant dresser les poils sur tes avant-bras. Tu sens alors ton dos se raidir légèrement. Oui, tu sens un peu d'anxiété montée en toi. Doucement, tu refermes ton carnet pour le ranger dans ton sac avant de te retourner vers quelqu'un semblant te connaître, mais dont tu n'as aucun souvenir. Son ton de voix n'est pas menaçant, mais les traits de son visage laissent transparaître un certain dédain. Si tu lui avais causé du tort par le passé, tu ne t'en rappelles pas. Tes sourcils se froncent donc face à ses dires. Tu n'as aucune idée de qui se tient devant toi. Le stresse légèrement redescendu, tu regagnes de ton assurance courtement perdue. Toutefois, tu gardes ta baguette bien serrée entre tes doigts, prête à toutes éventualités. « Et moi pas du tout. » dis-tu plus sèche que tu ne l'aurais voulu. « Si tu pouvais être plus clair, ça m'aiderait beaucoup. » rajoutes-tu rapidement en croisant les bras, les yeux plongés dans les siens.
Ft. @Ether Yang
:copyright: SWIRLY