- InvitéInvité
thick skins, elastic hearts (zahia)
Lun 27 Juil 2020 - 6:04
(mood) Excentrique & solitaire, qualifierait-on ton existence – si on avait accès à ton bateau, incartable et invisible à moins d’y être invité par tes soins, et si peu de gens y ont accès que le murmure du mât qui grince parfois la nuit aurait tout d’une histoire de fantômes qu’on se raconte au coin du feu. Pourtant, tu as envie de compagnie, aujourd’hui – la présence rassurante de quelqu’un qui te ressemble. Quelques heures plus tôt, un texto envoyé à l’ancienne Pie. hey thunderbird. there’s a bottle with your name on it on my boat, and you drank it all – so get your ass over with a fresh one. pants optional, ten new egyptian swear words to teach me non-negociable. Installée sur le pont, tu hisses la grand’ voile de l’Insubmersible, tes bras aux muscles noueux légèrement bandés sous l’effort. En ce qui concerne ton voilier, tu n’as jamais voulu faire les choses à l’aide de la magie – sauf lorsqu’il s’agit occasionnellement de tricher en redirigeant un vent plus puissant pour en profiter davantage que la brise des highlands écossais.
Une silhouette musclée se glisse à côté, accueillie avec frénésie par ton chien Rufus. « Дерьмо! », jures-tu en la voyant arriver, faisant mine de tapoter ton poignet là où une montre aurait dû se trouver. « Ever heard of on time, woman? Or is it an abstract concept in that desert country you’re from? » Tes yeux sourient, pourtant. Zahia et toi avez cette façon de vous comprendre en vous engueulant (pas bien méchamment). Quelque part entre les lignes de vos plaintes, des jurons que vous vous balancez à la tête, vous vous comprenez, probablement mieux que la moyenne – les âmes rétives et indépendantes, bien que la professeure de vol n’ait pas (encore) atteint le point d’excentricité de vivre seule avec un canidé sur un bateau. Not quite ready for your pirate graduation, mate. Ta main se glisse sur sa taille, et tu poses un baiser familier sur sa tempe, envahie par son odeur. Tu lèves un doigt d’avertissement vers elle « and nevermind I didn’t specify the time ». Tu rigoles, quand même, ajustant ta casquette de capitaine héritée d’un magasin de babioles de Kiev, acheté en échange d’un euro cinquante et de la blague la plus grivoise que tu connaissais jadis (t’en as appris d’autres depuis) – c’est un homme qui se fait bronzer sur une plage nudiste … Tes prunelles d’acier se portent sur l’horizon. La mer s’annonce paresseuse, le soleil à l’horizon vous nimbe de pointes d’or. Golden hour. « D’you want to stay here, or go for a spin? », demandes-tu, désignant le gouvernail, un œil interrogateur adressé à l’athlète. Ton regard pétille déjà – il est si rare que des joueurs de quidditch apprécient rester en place, que tu manipules déjà le gouvernail, une main silencieuse forçant Zahia à baisser la tête pour éviter que le bôme se fracasse sur sa nuque.
@Zahia Saouli
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Mer 29 Juil 2020 - 8:51
(@lubia savčenko) — Liberté retrouvée, enivrée, alors que la vitesse fouette les joues de l'ancienne Pie. Cheveux flottant derrière elle, partiellement retenus par la sangle en cuir des lunettes de quidditch sur ses yeux, elle fend les airs, évite les cimes des arbres, flirte avec les collines et fait peur aux troupeaux en rasant l'herbe, soulevant la poussière. Partie tôt le matin, pour se noyer dans les couleurs de l'aube, la pie s'envole sans but précis, pour une journée ou rien n'est prévue, si ce n'est partir loin des sentiments, loin des gens connus, loin des responsabilités, de la famille, de la ville et des amis.
Fuir pour oublier la pointe dans le cœur, celle qui picote, qui dérange, celle dont on connaît le sens, mais dont on ne veut rien entendre. Zahia, elle, est experte en ignorance. Son cœur à toujours été éteint pour ce genre de choses, pourquoi commencerait-il aujourd'hui ? Le bip constant de son téléphone dans son sac la fait ralentir assez pour flotter délicieusement au dessus d'un des loch, ses yeux parcourant le message qui lui donne instantanément le sourire. Un sourcil se hisse cependant à l'erreur noté entre les lignes, aussi se passera t-elle de répondre, alors qu'elle prenait la direction du cochon à plume. Un café, un baiser sur la joue de sa fille, et une pâtisserie plus tard, Zahia descend tranquillement les rues jusqu'à la Marina après avoir acheté deux bonnes bouteilles de leurs alcools respectifs préférés, longeant le port en laissant ses yeux voguer sur les marchands alors que shy reniflait les poissons, ignorant les étales pour ne regarder que l'immense mas se dessinant au loin.
Ne se faisant pas prier pour rejoindre le pont, la Pie se glisse près de son amie, la regardant avec malice à ses jurons et ses remarques. « Ever heard of on time, woman ? Or is it an abstract concept in that desert country you're from ? » Se baissant pour caresser le canidé entre deux aboiements de son propre chien, Zahia se releva en croisant les bras sur sa poitrine, carrant les épaules, l'Algérienne répond du même ton. « first of all, you didn't gave me a time. Second of all, do you have sand in your ears ? I'm fucking algerian, you ماعز غبي. » Zahia se laissa avec plaisir embrasser alors qu'elle glissait elle aussi ses doigts sur ses épaules pour la garder près d'elle une seconde de plus, coupée dans son insulte par la Russe qui ajoutait, « and nevermind I didn't specify the time », toutes deux rigolant de bon cœur. Tout est toujours plus simple, sur ce rafiot. « D'you want to stay here, or go for a spin ? » Suivant le mouvement pour ne pas se cogner, Zahia répondit avec nonchalance alors qu'elle passait à côté d'elle pour rejoindre un endroit plus confortable, lui piquant sa casquette pour se la visser sur la tête. « Please take me away from this town, just for a while. » Se perchant sur un endroit ou elle pouvait voir l'eau et la sorcière, elle sortit de son sac les deux bouteilles, levant le bras qui tenait une vodka de bonne qualité vers son amie. « I bought you this, I'd figure out it would be a good one for today. »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Dim 9 Aoû 2020 - 17:11
Les aboiements de vos compagnons canins se répondent, à l’image de ceux de leurs maitresses. « first of all, you didn't gave me a time. Second of all, do you have sand in your ears ? I'm fucking algerian, you ماعز غبي. » Présentant une petite mine à l’Algérienne, l’air de dire – oops, my bad. Will you forgive me for the sake of me batting my eyelashes?, le mouvement s’enchaine d’un baiser posé avec une douceur familière sur sa tempe, doigts glissés à sa taille avec un grain de possessivité – when we’re together, you’re mine. When you leave, you’re free again. Un doigt levé, tu précises « and nevermind I didn’t specify the time ». T’es comme ça dans tes relations humaines, Lubia. T’exiges beaucoup, mais tu n’emprisonnes pas – bien longtemps. Un œil interrogateur lancé à l’ex pie, tu offres tes services de navigatrice maritime. « want to stay here, or go for a spin? » et le mouvement pour protéger sa nuque, comme une extension de ton propre corps.
« Please take me away from this town, just for a while ». Hochant la tête, tu donnes du lest aux cordages retenant la voile principale, permettant au vent qui frôle les vagues paresseuses du Moray Firth d’y mordre avec vigueur. Tes doigts laissent filer la corde, rendus légèrement rugueux par la manipulation constante des fibres rêches – tu n’as pas le toucher le plus doux qui soit sur son corps, lorsque vos rendez-vous se font charnels, but if she comes back, she must like it at least a little. « what i wouldn’t do for the dark eyes of a beautiful woman », soupires-tu comme si tu offrais des recriminations au ciel de t’avoir donné ce faible si évident pour la gent féminine. Tandis que l’athlète se penche, tu la siffles, avant de lui présenter un air innocent lorsqu’elle se relève – what, I can’t enjoy the view, now? « I bought you this, I'd figure out it would be a good one for today. » Désignant un compartiment encastré sous un des coussins des banquettes servant d’écrin au gouvernail, tu lui fais signe d’en tirer les godets. « Now you’re talking. If only to replace the bottle we finished last time. Then again, I did always have a soft spot for women who hold their liquor like a slav », admets-tu, faisant mine de la saluer de ta casquette de capitaine. La calle de ton embarcation rutilante ayant été élargie par des soins magiques, c’est un voilier petit, maniable et nerveux que tu as sous la main – tu pourrais probablement lui faire faire un tour sur lui-même sans quitter ton angle d’appui, si tu le voulais. Chaque courbe de bois est entretenue avec amour par tes mains, à la façon moldue – tu connais peu de sorciers qui savent naviguer, de toute façon. Empêtrés dans leurs façons de voyager strictement magiques, ils ne connaissent pas le plaisir de prendre son temps.
« Ready? », demandes-tu sans réellement attendre d’acquiescement, davantage pour la prévenir du choc qui vous attend lorsque la carène de ton voilier frôlera la bouée vers laquelle tu te diriges. Un portoloin pour les déplacements physiques, c’est une chose – pour y emmener tout un bateau, on se croirait dans une scène de fin du monde, un typhon aspirant l’embarcation vers le bas pour mieux la recracher, à des milliers de kilomètres à l’est, sous le soleil de la mer noire. « Figured you might like to feel the sun on your face and have it actually warm you », annonces-tu à Zahia, fermant un instant les yeux. L’air salin de ta jeunesse, le goût de saumure qui se fraie un chemin jusqu’à tes lèvres – child of the sea. Tu souris. « You serving us, professor? » et tu désignes sa bouteille au sceau de cire toujours intact entre ses doigts.
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Jeu 20 Aoû 2020 - 14:30
La tranquillité envahissait lentement Zahia alors qu'elle écoutait le bois grincer, les mouettes crier loin dans le ciel (where she belong), les chiens et les matelots voisins aboyer aussi fort les uns que les autres, les effluves marines envahissant son cerveau. La vie du port secouait délicieusement ses habitudes alors que la propriétaire du bateau ravivait une envie féroce de liberté, de passion. The simple fact that she exist reminds to de magpies that she could do whatever the fucks she wanted, if she was fierce enough. And in a total opposition, she was the softness that she needed, welcoming the kisses and the touch with a warm smile. Pendant que la slave gérait son navire d'une main de fer, le guidant absolument là ou elle le voulait, se jouant du vent et des courants.
D'une certaine manière, elles aimaient les même choses. Dompter le vent, sentir la liberté, maîtriser le bois pour le faire plier sous leur volonté. Zahia se laissa tomber sur une des banquettes en souriant aux paroles de son amie, levant les yeux aux ciels en exécutant pourtant parfaitement un mouvement de la tête, faisant voler sa chevelure autour de ses épaules avant de poser un regard féroce sur celui tout aussi déterminé de Lubia. « Ready ? » Zahia siffla tout de suite les deux chiens pour sécuriser Shy entre ses jambes, plaçant Rufus à côté d'elle sur la banquette alors que le typhon les envoyaient à des centaines de kilomètres de la marina.
Le soleil réchauffa instantanément la peau de l'algérienne alors qu'elle rouvrait les yeux, ravalant ses vertiges, laissant le temps à son cœur de digérer le choc. « Figured you might like to feel the sun on your face and have it actually warm you. » she smiled, touched by the délicate thought of the witch, and the acuracy of her testment. Le black sea was absolutely beautiful to her eyes, also devouring the coast on the horizon. « That's absolutely perfect. » dit-elle simplement, attendrie par la scène qui se jouait devant elle. La silhouette de la sorcière se découpait dans les rayons du soleil, ses cheveux courts, sombre, contrastant avec sa peau si clair. Son regard s'égara un instant dans sa contemplation, et eu tôt fait de se faire rappeler à l'ordre. « You serving us, professor ? » Les bouchons sautèrent rapidement alors qu'elle récupérait les godets sous un des coussins, « Shut up, i'm on vacation, miss Savčenko. » servant dans l'un le liquide transparent et dans l'autre, celui qu'elle adorait, délicieusement ambré. Se relevant pour s'approcher de Lubia et lui tendre son verre, elle en profita pour passer sa main désormais libre autour de sa taille, posant un instant sa tête sur son épaule. « I missed you. Where have you been ? » Le whisky eu tôt fini de réchauffer Zahia, qui se détacha de la sorcière pour retourner vers l'entrée de la cale, envoyant ses chaussures valser dans le compartiment du bas. Elle posa rapidement le gobelet pour enlever son t-shirt, et remonter le ourlet sur son jean noir.
La pie s'approcha de la proue de l'Insubmersible, se délectant de la chaleur du bois sous es pieds et des caresses du vent sur sa peau presque nue, soupirant profondément en regardant un instant le fond de l'océan.
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Sam 5 Sep 2020 - 22:36
Couronnée du feu solaire, tu l’observes te regarder, offrant tes muscles fins à son regard sans gêne, et la rappelant tout de même à l’ordre. « You serving us, professor ? » L’appui délibéré sur son titre, parce que tu aimes le lui souffler à l’oreille lorsque tes mains s’activent ailleurs, et tu hausses un sourcil léger, moue satisfaite au visage. « Shut up, i'm on vacation, miss Savčenko » Ça te fait l’effet d’une décharge, l’accent léger sur ton nom de famille – et elle le sait, l’Algérienne. Tes prunelles acérées s’accrochent à celles de Zahia, suivant le mouvement de son bassin alors que la Pie s’approche pour te tendre ton godet. « Call me miss one more time and I’ll get you rid of your clothes right here », une menace, une promesse, alors que son bras se glisse autour de ta taille, compagnie féminine décomplexée qui te fait tellement de bien. Vos regards se croisent, défiants, avec ce mélange d’affrontement et de tendresse qui vous caractérisent. Dans l’abysse des iris de l’athlète, tu retrouves des échos de tes tendances à abandonner les gens, mais il y a quelque chose de tellement rassurant en Zahia, dans la chaleur des muscles qui roulent sous son épiderme d’or, et la franchise avec laquelle elle aborde tous vos rapports. Rien n’est complexe, entre vous – dans ton univers tissé de nœuds à défaire et renforcer, la poursuiveuse est la plus séduisante des escales.
D’un clin d’œil léger, la tension s’apaise. Faisant clinquer ton verre contre le sien, tu avales une rasade, ton pouce se posant avec facilité entre deux des vertèbres du bas de son dos. L’air salin envahit tes sens, et ton menton se place instinctivement sur le sommet de la tête de la pie lorsqu’elle se loge sur ton épaule. « I missed you. Where have you been ? » Silencieuse un instant, tu détailles sa silhouette libérée de son haut – en guise de provocation, peut-être, pour t’affirmer que t’auras jamais le dernier mot? Un sourire en coin se peint sur tes lèvres, et tu te débarrasses de tes vêtements, toi aussi, ne gardant que ton maillot de bain.
D’un geste dédaigneux, tu désignes vaguement le nord-ouest : Londres. « The usual. Fucking people over, getting yelled at by little men who think they’re in charge », fais-tu, haussant les épaules. Just another Thursday. Tu finis pourtant par lui lâcher un regard chargé – il existe peu de personnes à qui tu te confies, en général. Tu les comptes sur les doigts d’une main à laquelle il en manquerait un ou deux. Oz a autre chose à faire que d’entendre tes tracas en la matière – et tu évites généralement de lui parler de ce genre de chose, avec la culpabilité du survivant qui ne te quitte jamais entièrement. Éphrem … est trop près. Trop concerné par ce douloureux apprentissage pour être également le réceptacle de tes plaintes. L’Algérienne, elle, a ce mélange de proximité spirituelle et féminine, tout en demeurant détachée de la situation. « And um … learning to become an occlumens, actually », admets-tu, glissant un regard en biais à l’enseignante avant de la rejoindre au sol, te plaçant face au soleil. « Apparently it isn’t great for people with excellent tempers like mine ». Un petit rire qui maugrée quitte tes lèvres, et tu lèves les yeux au ciel. « and it isn’t enough to look like I’m controlling my emotions. No really, it’s shit. Wouldn’t recommend it at all. But in my case, necessary. » Protéger tes secrets, verrouiller les derniers ressorts de ton esprit, transformer ta conscience en une forteresse labyrinthique dans laquelle se perdraient ceux qui souhaiteraient s’y aventurer.
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Lun 12 Oct 2020 - 22:24
Les regards s'enlacent avec une passion commune, pupilles sombres qui glissent sans mal sur leurs contraires, à la fois si froids et si chaleureux, félins, posés ainsi sur sa peau d'or. Zahia sent le soleil détendre ses muscles, un à un, caresser son visage, alors que le bois sous ses bottes craque, elle qui s'avance vers Lubia. « Call me miss one more time and I'll get you rid of your clothes right here » Proposition alléchante que Zahia accueillit d'un haussement de sourcil, son sourire étirant sa lèvre en coin, un instant seulement, les picotements d'un plaisir prochain fondant dans son bas-ventre.
Pourtant, tout retombe bien vite alors que le contact se fait doux entre les deux femmes, la pie profitant de cet instant pour fermer les yeux, envahie par son parfum si complexe, emprunt des notes salées de la mer où elles se trouvent. « I missed you. Where have you been ? » Libérée de la prison de ses vêtements, le noir de ses dessous se réchauffe à mesure qu'elle se laisse bercée par les rayons. « The usual. Fucking people over, getting yelled at by little men who think they're in charge. » Le dédain se peint un instant sur les traits de l'algérienne, qui buvait une gorgée en s'approchant du bord, s'installant sur les planches encore empruntes du froid de l'écosse. Lubia se battait chaque jour dans un monde emplit de toxicité masculine, et comme elle, avait dû prouver qu'elle y avait sa place (et qu'elle les dominaient). « And um... learning to become an occlumens, actually »
Le visage de Zahia se tourna instinctivement vers cette amante, seulement à demi étonnée d'un tel travail à venir. Lubia était une des personnes les plus complexes qui lui avait été donné de rencontrer, définie par un océan de murs et barrières, labyrinthes dont seuls peu pouvaient se vanter d'y trouver à l'arrivée l'aura brute qu'elle dégageait. « Apparently it isn't great for people with excellent tempers like mine, and it isn't enought to look like I'm controlling my emotions. No really, it's shit. Wouldn't recommend it at all. But in my case, necessary. »
Le visage de l'algérienne s'assombrit un instant alors qu'elle posait sur le profil de son amie un regard inquiet. Les secondes s'écoulèrent un instant avant qu'elle ne demande, de cette franchise qui la caractérise tant « something happened ? » Ses yeux s'abandonnèrent un instant à la contemplation des dessins sur sa peau, contrastant avec la blancheur des parcelles encore immaculées, avant de revenir à ses yeux, sa main droite posant le verre sur les planches pour s'appuyer en arrière, levant le visage vers le soleil en fermant les yeux. « Could used a few tricks tho. It seems that my anger isn't enough anymore to hide my feelings, sucks. », observa t-elle en souriant, narquoise, avant d'ajouter en ouvrant un oeil pour observer la sorcière avec un peu plus de sérieux, «Should I be worried about you ? I'd rather not, because if you can't deal with this shit, no one can. »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Mar 3 Nov 2020 - 13:41
Un rire agacé franchit tes lèvres alors que tu t’épanches sur ta nouvelle quête d’occlumancie. « something happened ? » Dans la voix de l’Algérienne, tu entends le souci – sans la contempler, tu imagines ses sourcils fournis se froncer, la tension sur ses pommettes fortes s’accentuer. « Won’t surprise you to learn many diplomats are also versed in legilimency », commences-tu, laissant tes prunelles caresser ses traits dorés, qui semblent emmagasiner le soleil peu importe où elle se trouve. Les yeux fermés, au repos – c’est qu’elle est belle, Zahia. Elle n’a pas la force incontrôlable de ce qui devait jadis être une jeune adulte explosive et colérique. Dans son maintien, tu vois le calme qui enserre la tempête. « My techniques aren’t fool-proof at all, but they work fine enough against some of them. Mostly I think in a gibberish of several languages. You’d be surprised at how many diplomats rely on translators and don’t actually understand more than English and their own native tongue », remarques-tu, sourire carnassier aux lèvres. Oh, ils ont étudié à l’université, ils connaissent les noms des grands penseurs politiques et savent les mentionner au besoin pour se donner l’air important, mais présentez-leur une langue slave et ils perdent tous leurs moyens. Fucking brits and anglo-saxons. « But I had an unpleasant encounter with a … blatant legilimens. » Le terme appuyé – l’euphémisme. La sensation d’un Marteau venant frapper contre tes tempes pour mieux t’ouvrir le crâne et s’y insinuer. « It felt like he was firing unforgivable curses at a fortress, and all I had against him was a couple of sodding corn rows. » Tu ris, mais avec amertume. La sensation d’être aussi faible et exposée ne t’a pas plu (litote), et tu as immédiatement mis les moyens pour y remédier.
« Could use a few tricks though. It seems that my anger isn't enough anymore to hide my feelings, sucks. » Ton sourire répond au sien, et tu repousses une mèche qui caresse son épaule basanée. Like feelings are the worst thing that could happen to you. « Should I be worried about you ? I'd rather not, because if you can't deal with this shit, no one can. » Un air dur envahit ton visage, et tu te rassieds, ramenant tes jambes pour t’installer en tailleur. « You know me. I’m a pig-headed fighter. I’ll make it work ». Ces mots, en guise de réponse mais également jetés en talisman à la mer : i’ll make it work. i have to. « It’s just … it seems like there are two ways of seeing it, and both don’t have that much appeal to me. My … occlumens mentor (t’as failli trébucher sur son prénom, te rattrapant de justesse en lui accordant plutôt un titre) says an occlumens needs to control her emotions to the point of nearly killing them off. But that’s not me! Hell Zahia, you know me. I can be a cold, unyielding asshole but I’m not emotionless. » Il y a un trait sanguinaire et peu enclin à pardonner en toi, hérité de prédispositions naturelles et d’une essence étrangère devenue figée avec la tienne. Redoutable.
« Reading about it, I found testaments to the idea of empathy – not suppressing emotions, but being so tuned in to peoples intentions of entering one’s mind that you can put up a shield immediately. » Ça te plait déjà advantage que de realiser l’impossible – la louve ne sait pas être muselée ainsi avec le reste de tes émotions. Passée maitre dans l’art de contrôler tes reactions, en dessous, la tempête gronde toujours, insatiable. « That’s all well and fine, but I can’t be focusing on that while I’m negotiating. Else I’ll be the one missing clues in other people and shitting the bed », et tu lèves les bras au ciel, comme tu te savais condamnée d’avance. « What I’d like … » ta voix se fait grave, carressante. Tu avales une gorgée. « Is to set my mind up as a trap. Not suppress my emotions, not split my attention in half to make sure nobody tries to come in. Make it into a palace with open doors, that doesn’t even seem protected. » Prédatrice, sournoise, le loup faisant semblant d’être blessé pour mieux sauter à la gorge de ceux qui oseraient l’approcher. « And once they’re inside, trap them in so they get lost and can’t find what they’re looking for ». Un sourire cruel étire tes lèvres. that’s what you’ll get, asshole. et il disparait, tu hausses les épaules. « But that’ll be a lifetime’s work, so … I’d rather just drink in the sun with you for now. »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Dim 6 Déc 2020 - 14:34
(mood) Les yeux fermés, l'Algérienne se laissait bercée par le mouvement du bateau alors qu'elle écoutait et découvrait le monde complexe dans lequel évoluait la diplomate. Loin de vouloir en comprendre les ficelles, elle hochait néanmoins lentement la tête aux explications empreinte de morsure sauvage. Tantôt un sourire fier de la férocité de Lubia à dominer un monde masculin et sanguin, tantôt un froncement de sourcil concerné aux explications évasives de ces rencontres qui laissent des marques sur l'âme autant que sur la peau. Zahia rouvrit un œil pour juger du degré d'inquiétude qu'elle devait ressentir face à son amie, le rire amer étant plus annonciateur d'une suite encore moins plaisante.
Le regard fixé au loin, Zahia se décide à rouvrir la bouche, seulement pour laisser couler un semblant de vérité dans un grand voile d'ironie « Could use a few tricks though, It seems that my anger isn't enough anymore to hide my feelings, 't sucks. » La caresse se fait frisson sur sa peau alors qu'elle reporte son attention sur les yeux verts qui la transperce « Should I be worried about you ? I'd rather not, because if you can't deal with this shit, no one can. » Le changement de position de la divine force Zahia à se redresser elle aussi, reprenant le verre entre ses doigts pour en jouer avec le tour, inspirant longuement à sa réponse. Yes, you are, pensa t-elle avec un léger sourire, pourtant silencieuse en attendant la suite de ses explications. « It's just... it seems like there are two ways of seeing it, and both don't have that much appeal to me. My... occlumens mentor (un sourcil se relève lentement, le regard sombre décrypte les traits fermés de son amie) says an occlumens needs to control her emotions to the point of nearly killing them off. But that's not me ! Hell Zahia, you know me. I can be a cold unyielding asshole but I'm not emotionless. »
Les souvenirs se bousculent sous son crâne alors qu'elle se perd un instant dans les images de leurs élans félins, les gestes fébriles sur leurs corps, les yeux ouverts pour l'autre jusqu'au plus profond de leurs âmes. Avec une simplicité déconcertante, pour un moment seulement, la divine extase d'être entièrement soi au creux de ses bras. Aussi vite partie qu'elle était arrivée, chassée par un clignement d'oeil, elle écoute les explications, s'imagine Lubia enchaîner ses sentiments. « What I'd like is to set my mind up as a trap. Not suppress my emotions, not split my attention in half to make sure nobody tries to come in. Make it into a palace with open doors, that doesn't even seem protected. And one they're inside, trap them in so they get lost and can't find what they're looking for. » Et là où, tantôt, la douceur et la chaleur de Lubia régnaient en maître dans les yeux et les souvenirs de Zahia, la froideur et la sinueuse violence de ses mots s'étendaient entre elles, pour faire prendre conscience (une nouvelle fois) à la pie qu'elle se trouvait entre les griffes d'un prédateur qui choisissait en sa compagnie, de se faire patte de velours plutôt que gant de fer.
Elle se perdit dans la contemplation de son visage, perçut le sourire agressif, fugace, qui s'était peint sur ses traits, avant de se faire ravaler par les masques, murs, barrières et murailles qui la protégeait. « But that'll be a lifetime's work, so... I'd rather just drink in the sun with you for now. » Silencieuse, Zahia baissa les yeux vers le verre qu'elle tenait toujours entre ses doigts. Un instant, ses traits s'étirèrent en un sourire alors qu'elle relevait la tête, et la main, pour venir trinquer à ces paroles. « Why bother fighting when we could just drink and have sex, mh ? » Elle laissa le silence s'installer un moment alors qu'elle trempait les lèvres dans le liquide ambrée, abandonnant la position assise pour basculer sur le côté.
D'un étirement d'aile, Zahia passa ses doigts autour du poignet de la sorcière, dégageant son bras de son chemin pour pouvoir poser sa tête contre sa cuisse, reposant ensuite sa main sur son ventre alors que ses doigts glissaient sur les siens pour caresser sa peau, commandant l'affection dont elle avait tant besoin. Son attention un instant bloqué sur leurs doigts emmêlés, la sensation du contact sur sa peau nue finissant de détendre ses muscles, sa voix finit par briser le silence, « So, who's the occlu-teacher ? » avant de relever les paupières pour pouvoir planter son regard dans le siens, un léger sourire provocateur se dessinant sur ses traits (who's interresting enough to make you stay away from me?).
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Dim 21 Fév 2021 - 11:31
Patiente, tu déroules le fil que tu tisseras en filet à lancer autour des pierres du palais de ta mémoire, offrant tes plans à l’athlète sans nuancer le fil cruel qui se glisse dans ta voix d’ordinaire si chaude avec elle. « Why bother fighting when we could just drink and have sex, mh ? » Il n’y a qu’elle pour hausser les épaules alors que tu parles de prendre autrui au piège dans une prison faite de limbes et faire comme si de rien n’était – le déterrent des prédateurs, mais pas tout à fait. Ce serait naïf, terriblement juvénile, que de prétendre que l’Algérienne n’a pas la trempe de ces êtres qui rient au nez des chasseurs cloués au sol avant de laisser le vent gonfler leurs ailes pour mieux détaler. « I’m sorry, are you new here? I thought you liked me for both », répliques-tu avec un faux ton insulté alors que tu accueilles sa couronne sur le haut de ta cuisse zébrée de cicatrices héritées de la pleine lune. Appuyée sur un coude, tu avales une gorgée de ta main libre avant de reposer le verre sur le pont de l’Insubmersible, accueillant la demande de contact de Zahia d’un sourire.
« So, who's the occlu-teacher ? » et son regard en dit autant que le sourire mutin ourlant ses lèvres charnues, mais tu te contentes de glisser tes doigts dans la chevelure de la Pie. Tes doigts se promènent avec tendresse, défaisant les nœuds se formant constamment dans la tignasse de l’athlète – les vents sont capricieux et demandent leur tribut dans les crinières, mais tu es patiente et minutieuse. Tu connais la douceur de s’occuper des cheveux d’autrui, toi qui gardes les tiens obstinément coupés si courts qu’on ne peut t’accorder le même genre d’attention. (( and if you command to men’s will but fall prey to hers, who’s the true predator, then? ))
Longue exhalaison, et tu cèdes, sans céder : tu n’as pas l’habitude de partager tes secrets trop tôt, et les méandres de ton cœur te pèsent assez pour vouloir offrir toute votre histoire à Zahia. « He’s … an old friend, and ally. We’ve known each other since Durmstrang ». Le froid slave, si different de celui des hivers écossais – ici, le froid est synonyme de chaleur intérieure. Là-bas, le froid invite à se lancer nu dans l’eau glacée pour prouver sa bravoure. « Our relationship is – complicated. » Tu lèves les yeux au ciel, agacée par la vacuité de tes paroles, tellement habile pour manipuler et si terre-à-terre lorsqu’il s’agit de décrire tes propres sentiments. Un léger grognement ponctue l’air chaud qui siffle au-dessus de la Mer Noire, soulevant le jais soyeux de l’Algérienne sous tes doigts. « Bad news is what he is », siffles-tu, agacement marié à la tendresse dans ta voix. « Bad news who doesn’t like to share ». Éphrem est un être possessif et jaloux – comme toi. Tu offres un sourire entendu à la Pie – sorry, darling. « You can mock me all you like, I know how stupid I look. Letting a man slither his way into myheartbed. » Sauf Nathaniel – mais le juge est sans égal, peu importe le genre. « I’m more than annoyed with myself. A lifetime spent with women, and I have to lo – lust over a man. The fates are cruel. »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Ven 26 Fév 2021 - 14:14
« He's … an old friend, and ally. We've known each other since Durmstrang. » Le sourire mutin de l'Algérienne s'était perdu pendant un léger hochement de la tête alors qu'elle détournait les yeux vers les planches du bateau qu'elle trouvait soudain bien plus intéressantes que l'intensité du regard de Lubia et les méandres de ses paroles. Elle se rendait fatalement compte qu'elles n'offraient à l'autre qu'une parcelle infime de ce qu'elles étaient. Une partie belle, et honnête, brut et loin des artifices de sociétés, mais qu'un grain de sable dans ce qu'elles représentaient. « Our relation ship is – complicated. »
Elle ne lui parlait pas de sa famille, de sa fille, des traces indélébiles qu'avait laissé Malik dans son absence, alors pourquoi sentait-elle une certaine jalousie à découvrir aujourd'hui des liens dans la vie de Lubia qui lui était gardé secret ? Cette relation-là avait l'air différente. Lourde, intense, profonde. « Bad news is what he is » … et dangereuse. « Bad news who doesn't like to share. » Zahia n'essaya pas une seule seconde de cacher le roulement d'oeil désabusé et le soupire significatif de l'étendu de sa pensée à son ancienne amante. « Bad news shouldn't be allowed near you » maugréa t-elle en tournant la tête pour offrir sa nuque et l'arrière de sa tête à Lubia, bercée par les légères caresses. « You can mock me all you like, I know how stupid I look. Letting a man slither his way into my bed. I'm more than annoyed with myself. A lifetime spent with women, and I have to lo- lust over a man. The fates are cruel. »
Les lèvres de l'algérienne s'étirèrent d'un geste ironique alors qu'elle tournait de nouveau la tête vers elle, cachant ses yeux du soleil d'une main légère alors qu'elle reprenait avec ironie « So, you're mixing love- oh sorry. "lust", with a training that could annoy you so much you'd trap people in it. That, for sure, is going verrry well I assume. » La pie laissa retomber son aile sur le sol chaud des planches en soufflant « You never told me about him- must be serious then. »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Mer 3 Mar 2021 - 16:33
La tendresse se glisse dans ta voix pendant que tu parles d’Éphrem. « Bad news is what he is. Bad news who doesn't like to share.» Tu souris à la pie, un air désolé peint sur le visage, avec pour seule réponse un roulement significatif des yeux de la part de l’Algérienne. Sorry, darling. « Bad news shouldn't be allowed near you ». Tu ris, tes doigts massant le cuir chevelu de la redoutable mère. « Precious one », dis-tu avec une affection non-feinte. « Did you think I was good news, myself? » Tu ne te caches pas de qui tu es (pas autant qu’avec d’autres, si ce n’est ce secret caché de tous), avec elle. « You can mock me all you like, I know how stupid I look. Letting a man slither his way into my bed. I'm more than annoyed with myself. A lifetime spent with women, and I have to lo- lust over a man. The fates are cruel. »
Les prunelles sombres de la Maghrébine te transpercent, aucunement convaincus, et tu réprimes un sourire. Il y a une farouche indépendance que vous partagez, et la sorcière a vécu bien plus de choses du ressort émotionnel que toi – ton aînée, en somme. Tu pourrais te hérisser de ça, qu’elle te voie avec autant de clarté, mais Zahia ne s’est jamais montrée condescendante face à ton inexpérience émotive – alors t’as jamais vraiment arrêté de lui en céder des bribes. « So, you're mixing love- oh sorry. "lust", with a training that could annoy you so much you'd trap people in it. That, for sure, is going verrry well I assume. » Tu marmonnes un léger juron ukrainien entre tes dents, jetant un regard faussement agacé à la pie – you’ll laugh less when I throw you overboard, babydoll. See how well you’ll fly, then. « You never told me about him- must be serious then. »
Désinvolte, tu hausses les épaules. « I thought we had an unspoken rule about not talking about it » Vous n’avez jamais particulièrement partagé vos émotions en la matière – au mieux, des miettes données avec parcimonie, qui auraient pu être perçues comme insultantes par d’autres. Mais vous, vous savez, qu’au royaume des affamé.es d’affection, ces miettes constituent un festin pour qui n’a pas l’habitude de partager les secrets du cœur. « He might be my closest friend, and also a ruthless, controlling asshole who is probably in deep need of therapy – then again, who isn’t ». Lui – ou Oswald, en qui tu as davantage confiance qu’en quiconque. Par la force des choses, par vos natures que vous n’avez pas choisies, par ce serment gravé sur vos peaux. Toi, tu pourrais probablement gagner à passer quelques (centaines d’) heures sur le proverbial fauteuil, mais comment le pourrais-tu? Hors de question. « He told me he loved me, and I pushed him away. » (Because I’ve got a beast inside who’d love to hurt him.) « I’d probably fuck it up some way or another » Tu hausses les épaules, fatalité. Avales une autre gorgée. « Anyways. » Ton pouce trace ses sourcils avec délicatesse. « Visited the university’s kitchens, lately? »
- InvitéInvité
Re: thick skins, elastic hearts (zahia)
Mer 2 Juin 2021 - 11:07
« Did you think I was good news, myself ? » You always were, for me, faillit-elle lui dire. Mais les regards suffirent pour qu'elles se communiquent l'affection flottant encore entre elles. Elles se connaissaient sans se connaître, se voyaient sans se transpercer. Elles étaient vraies, belles, fortes, elles étaient d'une intensité nouvelle, ensemble. Zahia ne doutait pas une seconde de la dangerosité de son amie, elle la savait féroce. Mais comme un animal sauvage qu'on à longtemps côtoyé, on prend un passe-droit, un joker, on se faufile entre les mailles de leur filet. Elle s'était détournée, avait clamé « You never told me about him- must be serious then. »
« I thought we had an unspoken rule about not talking about it » Elle hausse les épaules, ferme les yeux, cherche le soleil sur son visage, laisse chauffer sa peau. « He might be my closest friend, and also a ruthless, controlling asshole who is probably in deep need of therapy – then again, who isn't » ses traits avaient à peine bougé, cachant à son amie ses plus profondes pensées. Au fond, Zahia n'était pas étonnée. Il fallait des gens au caractère fort pour espérer se faire une place dans la vie de la diplomate. Il fallait être plus fort que ses pièges, trouver les leurres, prendre la place qu'elle se refuserait à offrir de son plein gré, lui faire comprendre que partir sans elle n'était pas à négocier, qu'on resterait, qu'on subirait s'il fallait. « He told me he loved me, and I pushed him away. »
A croire qu'il n'avait pas compris où étaient les limites, ce qu'il pouvait faire et les choses à ne pas dire, celui là. « I'd probably fuck it up some way or another » Elle garde le silence, la pie, sent bien qu'elle n'a plus envie d'en parler, accepte le point final de la discussion et subit le changement de direction « Anyways. Visited the university's kitchens lately ? » Les caresses de Lubia suffisaient à garder Zahia tranquille, à ne pas fuir, ne pas se lever, pourtant son ton était sans appel « Yup. That's a dead end. » Les souvenirs avaient mauvais goût, piquant, alors qu'elle ouvrait les yeux pour chercher le regard de son amie. Elle y lirait la déception, la colère, l'amour sincère, mais surtout la fatalité d'un choix qu'elle ne pouvait changer « I told him I loved him, and he pushed me away. »
Zahia cacha la douleur de son amour brisé sous une ironie que Lubia savait fausse, mouvement d'un soldat qui cherchait à fuir, à se libérer « His loss, right ? » Elle se redressa, se détacha des caresses, de la chaleur rassurante d'une ancienne amante qui la connaissait par cœur. Elle avait besoin de physiquement s'éloigner, fuir la conversation, la noyer. Aussi, après une dernière gorgée, elle s'aida de l'épaule de Lubia pour se relever, lui offrit un sourire, puis s'éloigna d'elle pour s'approcher du bord. Accoudée au bois de l'insubmersible, Zahia observa l'eau en contrebas, les fonds marins, jugea si elle pouvait plonger, nager, fuir ses pensées. Un regard suffit, une flamme sauvage, un « I dare you » silencieux alors qu'elle n'aimaient toutes les deux se livrer. Alors elles plongeront, s'enfuiront, laissant les tourments des hommes loin de leur cœur, emportés par l'écume, chassant les torrents.
rp terminé