Let me show you how beautiful you are ft. @Azazel Alighieri

Maximilien n’en a jamais dévoilé autant en si peu de temps, et l’on parle bien autant du physique que de l’émotionnel. De nombreuses sensations l’ont traversé via ce shooting et il en arrive à un stade de confiance où il pense pouvoir se permettre d’oser un peu plus. La magie est ce plus dans sa vie qui lui cause tant de trouble, mais dont la beauté efface cette impression néfaste. Créer un patronus dans de telles conditions n’est pas chose aisée pour le sorcier et il n’y a rien d’étonnant à ce que sa première tentative soit infructueuse. Maximilien ne se laisse pourtant pas abattre et après avoir signifié au photographe qu’il compte bien s’accrocher, relance de nouveau le sort - mais cette fois-ci, d’une voix un peu plus forte que la précédente. Avec plus de conviction également. Ce patronus apparaîtra d’une manière ou d’une autre, il s’en fait la promesse.

Et ses efforts paient car bientôt, l’animal aux volutes blanches et bleues fait son apparition, grand et puissant, parcourant la pièce tout en laissant traîner une poussière de lumière derrière lui. Maximilien le suit du regard dans un premier temps, puis tend le bras dans sa direction. Il ne fait pas attention à la réaction d’Azazel, trop hypnotisé par la lueur qui évolue autour de lui, comme une seconde partie de son être. L’aigle est grand, fort, majestueux et lui rappelle étrangement le Maximilien qui peut parfois être si confiant. Le sorcier sourit à cette manifestation de lui-même et la laisse tourner autour de lui, ses aigles semblant caresser sa peau. Le jeune homme penche légèrement son corps vers l’arrière, arque son dos et écarte les bras, laissant le patronus s’approcher de son visage et de son torse. Là, il déploie ses ailes, créant un effet miroir avec l’animal. Un sourire sur les lèvres, Maximilien se sent si bien qu’il serait presque prêt à se transformer lui-même, se demandant si sa forme animagus annulerait le patronus ou si, au contraire, ce dernier jouerait avec lui dans l’espace et le temps.

Quand Azazel lui fait signe d’arrêter, le Français autorise silencieusement son patronus à s’évaporer et la pièce retrouve sa lumière originelle - qui lui paraît alors bien terne. Ce n’est qu’à la phrase du photographe qu’il se rend compte à quel point il est épuisé, et ce que cet exercice a pu lui coûter en termes d’énergie et de don de soi. Il ne fera certainement pas ça tous les jours… Attendant que le sorcier revienne, il s’installe avec précaution sur le sol, ses jambes demandant un peu de répit. Un frisson vient même le parcourir alors que son corps se refroidit peu à peu. Azazel finit par revenir, un verre de vin à la main et Maximilien s’en empare comme d’un remède miracle. Une gorgée s’ensuit, puis une deuxième et une troisième avant qu’il ne retrouve un peu de chaleur.

“Merci” dit-il d’abord pour la boisson, avant de sourire légèrement aux propos du semi-vampire. “Je n’aurais rien pu faire de tout ça sans ton aide et tes conseils. C’est une expérience vraiment… unique, ce que tu m’as fait vivre. Je ne suis pas déçu d’être venu aujourd’hui et je m’en souviendrai très longtemps.” Pour sûr, il n’oubliera pas ce moment dans sa vie où sa confiance a atteint son paroxysme. En espérant que cela puisse se reproduire à l’avenir, mais il y travaillera.

“Je pense que je vais arrêter là pour aujourd’hui, cette dernière séance m’a vidé. Combien de temps te faut-il pour traiter les photos ?” demande-t-il autant par curiosité que par intérêt. Il est impatient à l’idée de voir ce que tout cela peut bien donner.