- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Lun 7 Sep 2020 - 12:30
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Les cours de métamorphose, il en a bien besoin en ce moment. Surtout depuis qu’il a eu cet incident avec Summer, il doit bien l’avouer. Depuis, il a un peu peur de se transformer en cet aigle royal qui a poussé la jeune femme à lui prêter plus de défauts qu’il n’en a. Ou du moins, pas les bons. Il s’est lui-même souvent demandé pourquoi les hommes de la famille Leroy avaient la fâcheuse tendance à avoir un rapace en guise d’animagus. Est-ce que cela a vraiment un sens ou n’est-ce que pure coïncidence ? Est-ce parce qu’ils sont, selon les dires, si vaniteux qu’aucun autre animal ne peut leur convenir ? Les familles de sang-pur ont rapidement tendance à se sentir supérieures aux autres, mais les Leroy pas plus que les autres. Du moins, c’est ce qu’il croyait jusqu’à présent.
Assis à sa table, le regard tourné vers la professeure de Métamorphose, il semble présent mais est plus que distrait. Il se demande s’il doit lui parler, après les cours, de cette histoire de colère et de transformation. Qu’il ait des transformations intempestives dans les premiers mois, c’est normal - mais là cela fait fait des années qu’il est devenu un animagus et son apprentissage est sensé être terminé. Pourtant, dans ce café, il a manqué tout détruire et n’avait aucun contrôle sur l’animal en lui. Et s’il se transformait en plein cours, sans prévenir, parce qu’il perd les pédales ? Le jeune homme se frotte le front, ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir pour tenter de se concentrer sur le contenu du cours. Il n’est encore qu’au début de l’année et déjà, il perdrait pied ? Jamais.
Son regard se perd dans la salle de cours, s’attarde sur quelques uns de ses camarades. Chacun est plongé - ou non - dans ce qui est énoncé, la voix d’Eden formant un son d’arrière-plan apaisant et stable. Il s’arrête alors sur une rangée pas loin de la sienne et ses prunelles - un mélange de noisette et de doré - rencontrent celles plus sombres du cousin de sa fiancée. Il ne se rappelle que trop bien l’effet perturbant que Peter possède et détourne aussitôt la tête pour concentrer son attention sur les propos de la professeure, sentant désormais la présence du sorcier dans son dos. Étrange sensation qui le perturbe d’avantage pour le reste de l’heure.
Ce cours n’aura pas été très fructueux pour lui, c’est peu de le dire. Mais lorsqu’est venue la fin de ce dernier, il n’a pas franchi le pas qui l’aurait mené vers une discussion peut-être salvatrice avec la prof de métamorphose. Pourtant, elle l’a tant de fois aidé ! À la place, alors qu’il range ses affaires dans sa sacoche, il trouve un papier plié en deux sur sa table et tout en le saisissant, regarde autour de lui qui a bien pu le poser là. Il ne distingue que les dos de ses camarades et tout en sortant lui-même de la salle, lit le message qu’on lui a adressé.«We need to talk. Meet me at the pub in Myrddin Wyllt, in an hour.
Peter.»
Il s’arrête dans le couloir, la surprise se lisant sur son visage. Comment pourrait-il en être autrement ? Le jeune français regarde autour de lui à la recherche de l’expéditeur de ce message mais Drummond semble déjà avoir disparu dans la foule des élèves qui se précipitent vers leur prochain cours. Et pour l’heure qui suit, Maximilien la passe à se demander ce que le garçon lui veut. En dehors des fiançailles chez les Leroy, qui date d’il y a au moins deux semaines, il n’a jamais adressé la parole à Peter, bien qu’un double date soit prévu avec lui et Elsje. Est-ce que ça a un rapport ? Ou alors, est-ce Juliet qui a un souci ? Peut-être va-t-il chercher à le persuader d’annuler ce mariage, sans savoir que Maximilien n’a aucune emprise sur cette décision...
Sa tête est donc remplie de questions lorsqu’il passe la porte de la Taverne du Troll. À l’heure, comme d’ordinaire, il constate néanmoins que Peter est déjà présent à l’une des tables du pub et hésite quelques secondes avant de refermer la porte derrière lui et de s’en approcher. Il a des souvenirs peu agréables de cet endroit, c’est peu de le dire, et craint de croiser Summer derrière le comptoir. Il dépose doucement le mot sur la table et fronce les sourcils, marquant son incompréhension.
«What did you want to see me about ?» Il ne prend même pas le temps de s’asseoir, bien trop intrigué par les raisons que Peter a de l’avoir fait venir ici.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Lun 7 Sep 2020 - 23:15
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Assister au cours d’aussi loin offrait au garçon une toute autre vision du sujet ; il pouvait admirer les courbes de la pièce et de ses occupants à loisir sans que quiconque – pas même leur professeur – ne puisse intercepter son regard pour le lui reprocher. Évanoui parmi les assises, caché derrière le bois d’un pupitre, le sorcier ne se sentait pas invité au sérieux et à l’assiduité ; son esprit, très occupé, ne parvenait pas à se fixer sur la moindre syllabe prononcée par le professeur. Chacun des mots était pourtant d’une valeur inestimable et Peter prenait d’ordinaire grand soin de les consigner dans son carnet de notes. La métamorphose comptait parmi ses matières préférées et il n’économisait pas la moindre goutte d’encre ; à l’opposé, il noircissait avec détails les pages blanches et largement quadrillées du petit livret relié dans une couverture aussi noire que la couleur de ses yeux sombres. Le Drummond s’était vu relayé à ce rang écarté par la présence d’un étudiant ; il était assis plus bas, parfaitement studieux. La fossette dans le creux de sa joue tressaillait parfois et confirmait une concentration absolue. Ainsi camouflé par les autres étudiants, le sorcier pouvait l’observer sans retenue et détailler son visage fin qui semblait taillé dans le marbre. Les boucles dans ses cheveux rebondissaient vivement lorsqu’il redressait la tête pour mieux voir les démonstrations faites dans la salle de cours. Elles reflétaient la lumière diffuse et donnaient du mouvement à sa coupe de cheveux entretenue avec précision. Le garçon était promis à sa cousine, Juliet, et il n’en revenait toujours pas.
Rien de tout cela n’avait de sens. D’abord, la blondine avait accepté son sort et l’avait sommé de l’accompagner fêter ses fiançailles (ou plutôt rencontrer son promis). Ensuite, elle s’était montrée plus qu’enjouée par message en vantant la qualité de son écoute et de sa discussion ; les deux jeunes gens avaient visiblement admis leur mauvaise fortune. Ils avaient passés, selon sa cousine, deux heures « plutôt agréables » et se proposaient même de sortir en famille. Shady! De sa place, Peter avait pu dire tout de suite que sa conversation n’était pas la seule chose emplie de qualité ; la largeur de ses épaules et la courbe de son dos semblait pleines de promesses faites tout bas à la jolie Blackthorn. Peter avait beau être le cousin de la future mariée, il n’en restait pas moins observateur et il n’y avait aucunement besoin de mentir. Deux voix bien distinctes se disputaient l’attention de Peter en son fort intérieur : la première remarquait chaque centimètre carré de la peau de Maximilien Leroy tandis que l’autre lui rappelait qu’il ferait bientôt partie de la famille.
Alors, pour se donner bonne conscience et faire taire le brouhaha dans sa tête, le sorcier se rassurait en se disant qu’il surveillait simplement les arrières de Juliet. Même si, vu d’ici, il avait surtout l’air de surveiller le derrière du Français. Puisqu’ils allaient passer du temps ensemble, Peter se répétait depuis bientôt trois quarts d’heure qu’ils feraient bien de commencer rapidement. De cette façon, le garçon aurait l’occasion de cerner Maximilien avant leur rendez-vous conjoint. Yes, good. Let’s do that. Il était décidé et profita de cet éclair de génie pour griffonner un petit mot discret de sa plus belle écriture. Nonchalamment, il rassembla ses affaires promptement et, mine de rien, se hâta de quitter la salle pour être sûr de passer devant Maximilien ; il passait à côté de lui quand ses doigts laissèrent tomber le papier plié en deux sur la table. Pouf. Le magicien était dehors, ravi de son tour de passepasse.
Une heure ; c’est tout ce qu’il lui restait pour se préparer. No because you see, Juliet would hate me if she knew I was not on my best outfit when I interrogated her fiancé. C’était la seule raison et il refuserait de parler sans la présence de son meilleur avocat.
Assis à une table reculée dans le pub, Peter jouait avec son bracelet en se rappelant l’ironie de son choix : il avait affublé le garçon du surnom de Troll bien des fois avant de voir son joli portrait. Et lorsque le garçon pénétra dans les lieux, Peter fut de nouveau rassuré… pour Juliet. Il n’avait rien d’un troll, rien du tout.
"Hi, nice to see you too. Why don’t you grab a seat? You’d like something to drink?”
Son interrogation franche et directe l’avait fait sourire comme un enfant pris la main dans le sac.
"It’s on me," il proposa. "I mean the drink."
Peter gloussa et lui offrit une chaise en la faisant tourner vers lui de sorte à ce qu’il se retrouve de trois-quarts à la sienne.
"Okay. Truth be told: I’ve missed your pool and was wondering if I could squat in sometimes. I do like swimming.”
Il plaisantait, bien sûr. C’était évident, pas vrai ?
"Chill, Leroy. I just thought we could get to know each other better. You know, for Juliet’s sake, of course.”
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Mar 8 Sep 2020 - 11:08
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Maximilien a toujours eu une certaine innocence lorsqu’il s’agit des regards que ses camarades peuvent lui porter. Que ceux-ci soient positifs ou négatifs, il n’en a jamais compris le vrai sens. L’envie, le désir, la jalousie, la colère... sont des sentiments qu’il ne perçoit pas chez les autres - seulement chez sa propre personne. Donc en croisant le regard de Peter à cet instant, il est bien loin de deviner ce qui passe par la tête du sorcier - et se reflète dans la prunelle de ses yeux sombres. Maximilien sait simplement que ce simple contact suffit à le perturber assez pour qu’il se retourne sur sa chaise et fasse mine de suivre le cours. Entre ça et son corps qu’il sent sous tension d’une transformation sous-jacente, il n’est que des plus distrait. Et s’il n’avait pas trouvé ce mot sur son bureau au moment de quitter le cours, il serait sûrement allé dans un coin isoler pour terminer cette transformation qui ne demande qu’à voir le jour. Sa peau le démange et tous ses muscles semblent dérangés, d’un étrange manière.
Mais il ne peut pas faire faux-bond à Peter, ne sachant même pas s’il en aurait vraiment envie après tout. Il y a quelque chose de fascinant chez ce garçon qui l’incite à en perdre son vocabulaire. Il ne peut décrire le sentiment que ça lui provoque de le voir, lui parler ou tout simplement le visualiser dans son esprit. Mais bien inconscient de la vérité de ce tourment qui l’habite, il ne prend pas la peine de s’apprêter. Après tout, derrière cette couche de noblesse à la française, Maximilien est tout ce qu’il y a de plus naturel. Il ne passe pas son temps à recoiffer ses cheveux et ne vérifie nullement ses tenues avant de les enfiler. La mode est bien loin d’être son fort ! Il se contente simplement d’emprunter des vêtements un peu moins scolaires, retirant surtout le blason des Summerbee. Il ne sait pas ce qu’attend Peter de lui à vrai dire, mais il est paré dans tous les cas. Car le jeune homme n’oublie jamais d’emporter sa baguette, peu importe sa destination.
Quand il arrive, il est loin d’être le petit français poli qu’on lui a appris à être enfant. Il ne pense même pas à saluer Peter comme il se doit, se contentant de lui demander ce qu’il lui veut. À part Juliet, il ne voit pas de raison pour laquelle il voudrait lui parler - surtout si urgemment. Ne peuvent-ils pas attendre ce double date tant redouté ?
Le jeune homme remarque aussitôt l’aise dans laquelle son camarade se niche, de sa posture jusqu’à ses vêtements dévoilant une partie de son corps qu’il ne saurait regarder sans paraître indiscret. Pourtant, ses yeux ne peuvent pas s’empêcher de se poser sur cette partie très virile de sa personne, le mettant d’autant plus mal à l’aise.
Comme on pourrait s’y attendre de sa part, l’anglais de Peter est d’une grande perfection, il l’avait déjà remarqué lors de l’annonce des fiançailles. C’est dans ce genre d’instant que Maximilien se rend compte des efforts qu’il doit encore faire pour atteindre ce niveau d’énonciation. Son anglais s’accompagne d’un accent typique des personnes de sa nation, dont il peut être aussi fier que dérangé. S’installant sur une chaise face à la sienne, il se racle la gorge.
«Okay... hum... a coke, please.» Il ne va certainement pas s’essayer à l’alcool maintenant, surtout vu le résultat qu’il a eu avec Elwin ! Et il est bien assez stressé déjà pour prendre un café. Il ne se rend néanmoins pas compte que sa prononciation du mot «coke» porte à confusion car, s’il l’avait su, il en aurait rougi de honte.
« My... pool ?» Il ne saisit pas tout de suite la blague de Peter, le croyant sérieux lorsqu’il parle de sa piscine et ses sourcils froncés laissent entendre son incompréhension. Il l’aurait contacté juste pour... la piscine ? Cela n’a aucun sens et il le découvre bien assez vite, se sentant définitivement stupide. Il passe vraiment pour un abruti... Son grand-père aurait honte de son manque de discernement.
«Oh ! Well... it makes sense. After all, I’m gonna be your cousin... or... something like that.» Il se racle de nouveau la gorge et remercie le ciel que leurs boissons arrivent à cet instant pour les couper. Il prend rapidement quelques gorgées et laisse la boisson pétiller dans sa gorge. Ces quelques secondes de répit lui suffisent à se reprendre.
«So. What do you wanna know about me ? I mean... I won’t hurt Juliet if that’s your concern. I truly appreciate her.» Et on peut voir à sa façon de le dire, de le regarder qu’il est sérieux. Aimera-t-il Juliet pour autant ? Il ne peut pas en être sûr. Cela n’a pas vraiment été le coup de foudre mais honnêtement, Maximilien n’en attendait pas tant. Qu’ils s’apprécient et puissent discuter naturellement est déjà bien suffisant pour lui. On ne peut pas dire que la passion est ce qu’il recherche.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Lun 14 Sep 2020 - 22:23
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Le confort d’un accent français qu’il aurait reconnu entre mille ; sa mère partageait cette affection pour le roulement du R et les syllabes mal accentuées. Il se serait lui-même volontiers roulé en boule dans les intonations de sa phrase et s’y serait laissé mourir les yeux fermés. Les doigts électrisés de Peter continuèrent machinalement de manipuler l’ornement sur son poignet doré par le soleil. La couleur de son pantalon soulignait le bronzage estival qu’il avait réussi à faire perdurer malgré le retour de jours plus maussades. Le tissu léger pliait délicieusement dans l’intérieur des cuisses épaissis par une sessions de course à pieds qu’il s’infligeait chaque semaine et se resserrait autour de sa taille et d’une chemise en lin d’un blanc éclatant. Ainsi cintré, le linge s’ouvrait juste au-dessous de son torse légèrement bombé par des jeux d’adolescents qu’il n’avait plus jamais quittés. Comme pour conjurer le sortilège et dissiper les nuages écossais, Peter portait à son cou un soleil qui descendait dans son décolleté et attirait mêmes les regards les plus farouches. Un désir immense de prolonger la canicule l’avait poussé à arborer pareille tenue en plein milieu du mois de septembre. L’animal retroussa les babines pour dévoiler un sourire badin ; le quid pro quo du beau Français n’était pas passé inaperçu et n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Son anglais était admirable et la faute de prononciation trop grande pour ne pas éveiller des soupçons écossais. L’avait-il fait volontairement ?
"Let’s get you a coke then, shall we?”
Répéta-t-il avec un accent emprunté à sa mère. Il leva deux doigts pour attirer l’attention d’un serveur ou d’un barman ; la coutume anglophone voulait que les consommateurs se pressassent sur le devant du bar pour réclamer boisson et denrées en tout genre mais doté d’un charme unique, Peter n’avait jamais eu besoin de se frayer un chemin parmi la foule – on semblait toujours le remarquer parmi le monde. Lumière vibrante dans la nuit éteinte, son visage rayonnait suffisamment pour qu’un regard croise le sien et se retrouve happé par son sourire corrupteur.
“One coke, please. With ice. That one is feeling hot at the moment.”
Il demanda avec la plus fausse des candeurs au garçon qui s’était présenté à eux pour prendre leur commande.
“Just a tonic water for me, please.”
Il remercia le serveur d’un clin d’œil et reporta une attention à peine perdue sur Maximilien. La réponse qu’il décocha de son arc sembla le frapper en plein cœur et le désarçonner ; déjà le sudiste commençait à chercher ses mots. Non mécontent de lui, Peter clarifia vite les choses et fournit la meilleure – des pires – excuses qu’il eût trouvées.
"Something like that… yeah…"
Ce n’étaient pourtant que les faits : ils seraient bientôt membres de la même famille et devraient se côtoyer régulièrement pour satisfaire les aspirations politiques de leur grande Maison. Au plus profond de lui, un grincement strident se faisait entendre. Peter aimait penser que c’était toute cette histoire de mariage arrangée qui le mettait dans des états pareils. Pourtant, s’il avait été plus honnête, le sorcier aurait descellé aisément la gêne qu’il avait à l’envisager comme un cousin. Et tout cela n’avait rien à voir avec Juliet.
“Well that’s a good start”, il acquiesça en acceptant gaiement le verre qu’on leur apportait. “Cheers, denim guy.”
Allez savoir pourquoi, la matière de sa veste avait attiré son attention alors que leurs verres tintaient dans l’espace réduit de l’arrière salle. Allez savoir pourquoi, Peter n’était pas tellement emballé à l’idée de trinquer au mariage futur du couple naissant.
“I’d like to see what’s to like. I mean apart from the handsome thing.”
Il le fixa du regard comme les Vélanes savaient si bien le faire. Les ténèbres dansaient dans ses pupilles dilatées à la recherche de lumière et menaçaient d’envahir la clarté des yeux opposés.
“So you’re a beau baton? The school I mean.”
À la vue de la réaction de Maximilien, Peter s’était demandé si sa prononciation de l’école avait été juste.
“What does a pretty boy like you have to do with an arranged marriage? You don’t look the type who needs it very much. Truth be told, I never understood my own family regarding that particular matter.”
Il prit une autre gorgée du liquide délicieusement amer.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Mar 15 Sep 2020 - 11:30
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
La gêne est palpable chez Maximilien lorsqu’il entend les propos que Peter tient au serveur. Il n’en comprend pas vraiment le sens mais ne serait-il pas en train de le draguer sous ses yeux ? Et Elsje alors ? Le jeune homme se reprend en se disant que, étant donné qu’il n’y connait rien à ce type de ‘jeu’, il se fait sûrement de fausses idées.
Expliquer quel lien les unit désormais n’est pas chose aisée et Maximilien tente de faire ça comme il le peut sans paraitre plus ridicule qu’il ne l’est déjà. Est-ce que toute cette alliance veut dire que Peter va devenir son... cousin ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il n’en a pas des comme lui dans sa famille ! Chez les Leroy, pas de place pour les chemises aussi ouvertes qui attirent le regard. C’est sûrement pour cela que le sien est inévitablement attiré par cette grande parcelle de peau dévoilée dont il cherche constamment à se détourner. Regarder une personne de cette façon n’est pas correct. Néanmoins, il y a une certaine... liberté chez Peter qui provoque quelque chose chez lui. «Of all your sins, why envy ?» Se dit-il pour lui-même, alors qu’il n’est même pas certain d’avoir déjà ressenti une telle chose. Voilà qu’il se met à penser en anglais maintenant, c’est de plus en plus fréquent depuis qu’il est à Hungcalf.
Leurs verres arrivent et il en profite en attendant pour lui affirmer qu’il ne tient pas spécialement à faire de mal à Juliet. C’est bien pour ça qu’ils sont ici, n’est-ce pas ? Pour que Peter s’assure que sa cousine, qu’il semble considérer comme sa sœur, est entre de bonnes mains. Il laisse résonner son verre contre le sien en fronçant les sourcils, avant de baisser son regard sur ses vêtements. «What ?» Décidément, il n’arrive pas à saisir le personnage.
«I’m not sure to understand what you’re saying but... cheers.» Il porte la boisson à ses lèvres mais manque de s’étouffer en remarquant le regard du garçon sur lui. Enfin, ce n’est pas tant qu’il y en ait qui le perturbe, mais plutôt ce que cela provoque. Il est si... intense ! Tant qu’il se sent presque mal à l’aise. Comme... déshabillé.
Et la prononciation de Peter termine de le rendre confus. Comme quoi, il n’est pas le seul à galérer avec une autre langue ! Il décide de ne pas relever, pour ne pas le mettre mal à l’aise à son tour. Et puis, il est bien trop naïf pour y voir un autre sens.
«Yes, I’m. Or was. Hum.... just between me and you, I missed it. I often watched the sunrise while jogging and although it's the same everywhere, it was special there. I feel nostalgic sometimes and I wanna see it again because, you know, the south of France is really beautiful. You feel the same with Hogwarts ?» Il se rend compte qu’il s’est un peu trop étalé sur sa personne et cela le perturbe. C’est sûrement la façon dont il le regarde, qui lui donne envie d’en dire plus. Maximilien n’a jamais laissé ses émotions prendre le dessus. Peut-être est-ce parce qu’il veut impressionner le cousin de sa fiancée ? Par peur de ne pas être accepté par cette grande famille si spéciale ?
Il a un léger rougissement et se racle la gorge, lorsque Peter lui fait un compliment à peine déguisé. Mais le français met ça sur les habitudes du garçon, qui doit faire ça avec tout le monde. Une façon de parler, en somme.
«I made a deal. I promise to do an arranged marriage in exchange of... something else. I’m a man of my word so... here I am ! But... like I said... Juliet is a good person, I’m glad she’s the one picked for me. It could be worse. You’re lucky to have her in your life. And you, with Elsje ? How the things are going ? Marriage, hun ? You seem to make her happy. That's all that matters to me. She means a lot to me. She’s like... my sister.» Il prend un air pensif tout en faisant tourner son verre dans sa main. Quelque chose cloche néanmoins dans cette histoire. Elsje, fiancée ? Bien qu’elle ait le droit et mérite le bonheur, il ne s’imaginait pas une issue si rapide pour elle. Et Peter ne ressemble pas du tout au gars avec qui on se marie... bien qu’il ait plus d’un charme. Maximilien le premier peut le reconnaître. Donc que s’est-il passé entre eux pour que ça aille si vite ?
«To be honest... I don’t think love is my... thing.» Bien qu’il soit assez romantique au fond de lui pour le vouloir. Mais pour une fois, le français a la tête sur les épaules. Au moins sur ce sujet. L’amour, ce n’est pas fait pour lui, il ne veut plus souffrir de perdre quelqu’un. «So, an arranged marriage... why not ?»
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Dim 20 Sep 2020 - 17:59
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Il n’était pas nécessaire d’être doté du don de clairvoyance pour se rendre compte du malaise dans lequel Peter se plaisait à plonger Maximilien ; les yeux du garçon tremblaient d’émotion dans leurs ellipses et n’avaient de cesse de l’interroger en soulevant des sourcils dubitatifs. Son doux visage se dévoilait comme un livre ouvert et Peter pouvait y lire les nombreuses questions qu’il se posait sans toutefois parvenir à les déchiffrer. Contrairement à la meilleure amie du jeune homme, le rejeton Vélane n’était pas entraîné à la Legimancie et ne pouvait qu’imaginer ses idées les plus secrètes. Elles fleuraient une douce odeur de lys et de jasmin et émanaient d’une affectueuse chaleur enveloppante ; le genre de pensée dont on aimerait être au centre. Maximilien exprima perceptiblement son incompréhension mais trinqua toutefois avec lui.
"I said I liked your style. It’s a lovely jacket. Very smart!”
Dès Poudlard, les étudiants écossais entendaient parler du style incomparable de leurs homologues français. Dans leur tour d’ivoire, les Beauxbâtons se pressaient les uns aux autres dans des tenues de soie et de bleu roi ; véritables modèles, leur élégance n’était plus à redire et faisait leur célébrité. Et même si ses ancêtres Vélanes étaient souvent utilisées pour décorer les mérites des équipes de sport plus orientales, la légende voulait que bon nombre d’entre elles soient de nationalité française. Avec l’ouverture de l’école, les sorciers s’étaient mélangés et rencontrés dans une Inverness plus universelle que jamais. Tandis qu’il lui contait la beauté d’un soleil levant sur les terres tantôt sablées, tantôt abruptes de son pays natal, Peter sirotait un soda acidulé qu’il affectionnait encore davantage lorsqu’il était associé à une lampée de citron et à une déraisonnable dose de gin. Le sucre pétillait sur sa bouche généreuse et chatoyait sur ses lèvres humides ; le bruit était quasiment imperceptible et ne rendait fou que lui. Il avala un instant ses propres lèvres pour les humecter du bout de sa langue assoiffée.
"I don’t miss it all that much. I mean, I loved the professors and I loved my House. They were alright. More than alright, actually! I’m just keen on the freedom I can find in Hungcalf. I’m allowed to be myself around here – or at least I feel like I do. There are rules, of course, but I don’t know… I sometimes think it’s because I’m growing old. I just turned twenty-four and I already feel I need to take advantage of it, you see?”
Il plaisanta et secoua la tête à l’idée d’avoir tout juste fêté une année supplémentaire.
"Don’t you mock me! I’m only willing to hear you cry at this point. I’m old – that’s the end of it. When’s your birthday? Have you told Juliet? She likes to know that sort of things.”
Et lorsque l’on parle du loup, autant en voir la queue, pas vrai ? Comment ça « Peter got the phrase all wrong » ? Comment ça ce n’est pas du tout ce que l’on dit ? Le jeune homme complimenta le prétendant de sa cousine pour en apprendre plus sur ses intentions (et pas du tout parce qu’il le pensait, hein, vraiment pas du tout pour ça). Un joli rouge orgasme empourpra les joues du garçon et dessina plus intensément ses traits les plus ravissants. That’s a good look. Mais il ne voulut pas l’imaginer davantage. Because I’m an innocent man. On ne faisait pas plus innocent que lui, assis dans un bar avec le prétendant de sa cousine et amie.
“Plus, she’s pretty. That’s another good point. Can I be so blunt as to ask what it is that you gain from this arrangement with your family?”, cette revelation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. “She is, uh? ”
Elsje s’était bien cachée de lui dire qu’elle connaissait le prétendant mystère de Juliet. Pina lui avait vanté la beauté du Roméo sans assurance qu’il soit bien l’aspirant en question et il ne comprenait pas que sa petite-amie, aussi libre soit-elle, ne lui ait pas présenté son ami d’enfance. La chose aurait dû le troubler au plus profond de lui et remettre en question sa relation mais elle sonnait juste fausse – tout comme cette jolie mélodie qu’elle leur avait chanté aux épousailles de Maximilien.
“About that… Sorry mate, I think Els’ just wanted to mess with you guys a little. I mean, she’s a sweetheart and all but I’m not really the marriage-kind-of-guy. I don’t say I could never picture myself married… Well, actually I can’t. It’s just we’re not that couple. We like to keep things light. I love her very much but we’re just not built that way”, il jeta un regard en coin à sa boisson, ne comprenant pas lui-même ce soudain besoin de s’expliquer. “I’m not sure I’m being clear here…”
Par légères, il entendait libres. Par fait comme ça, il entendait prisonniers. Autant de termes qui, dans l’oreille d’un futur époux, pouvaient heurter.
“Are you saying you could never love my cousin…? Because hey, not my problem here”, il déclara en levant les bras, “but I don’t think you should hurry in a relationship in which you don’t see a future.”
She kinda deserve more. And you do to, voulait-il dire par-là.
"Again, no judgement. I’m just trying to understand you. Why wouldn’t love be your… thing?”
Même lui n’y renoncerait pas. Maximus en avait bien plus sous le pied qu’il le n’avait originellement cru.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Dim 20 Sep 2020 - 20:27
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Il ne peut que constater que Peter a une façon très particulière de s’exprimer. Comme s’il y avait un sous-entendu dans chacune de ses phrases. Sauf que Maximilien, les sous-entendus, il ne les saisit pas. Ni ne les comprend très bien. Donc en général, il finit vite perplexe par les phrases à double sens. Selon les personnes, cela peut faire partie de son charme. D’autres trouvent ça juste ennuyant et le soupçonnent de simuler sa naïveté. Il aimerait bien que ce soit le cas…
Au moins, le sorcier ne semble pas agacé par lui et sa faculté à dire tout ce qui lui passe par la tête sans réfléchir. Pourtant, d’ordinaire, le français n’est pas comme ça. Au contraire, il est très réfléchi comme personne. C’est peut-être l’aura de Drummond qui le pousse à agir de la sorte ? Comme s’ils se connaissaient, qu’ils étaient déjà amis depuis longtemps - ce qui n’est clairement pas le cas. Il apprend au passage que l’anniversaire de Peter date d’il y a très peu de temps.
“Oh, happy birthday, I guess ? I’m twenty-four too, so I can relate to that. I didn’t tell her, in fact because we didn’t talk about that. But I will, it’s good to know ! I’m a ‘March guy’, I don’t know if I can say it like that.” Il rit un peu, surtout embarrassé à vrai. Mais il aura au moins appris quelque chose sur Juliet au passage et la prochaine fois qu’ils se verront, il s’emploiera sûrement à lui dire des choses un peu plus personnelles sur lui. Qu’elle apprenne à vraiment le connaître mieux, en espérant que cela la pousse elle aussi à se sentir plus à l’aise à ses côtés.
Peter met le doigt sur un sujet qu’à vrai dire, Maximilien ne se sent pas à l’aise d’aborder. Car beaucoup, comme lui, ne comprennent pas les raisons d’un mariage arrangé. Ce n’est pas comme s’il était content d’être dans cette situation, mais il se dit toujours que ça pourrait être pire. Il l’accepte, au final, même si c’est toujours compliqué d’expliquer à une personne extérieure ses intentions et obligations. Dans une langue étrangère, en plus. Le jeune français cherche un petit moment ses mots avant de répondre à son camarade Wright.
“Well… in short… I was able to choose my studies and my future job. In return, I agreed to have an arranged marriage. It’s not the best but… it’s fair. I’m okay with that.” Il hausse les épaules. De toute façon, ce n’est pas comme s’il avait le choix désormais ! Il a accepté, point barre. Aller contre cet arrangement avec son grand-père est, actuellement, hors de question. Il ne l’envisage même pas et il faudrait beaucoup pour qu’il change d’idée. Mais encore une fois, il ne s’attend pas spécialement à ce que Peter comprenne. Lui qui parle de liberté et toutes ces choses que Maximilien n’a pas ou ne s’imagine pas avoir. Ni mériter, d’ailleurs.
Ils en viennent immanquablement à parler, de ce fait, d’amour, de relations. Et à sa grande surprise, il apprend qu’Elsje a menti. S’est joué d’eux. Peut-être pas spécifiquement de lui, il s’imagine, mais tout de même. Peter doit remarquer à l’expression de son visage qu’il en est presque choqué et… soulagé. Elsje qui se marie ? Il n’y croyait pas vraiment ou tout du moins, quelque chose n’allait pas dans cette affirmation. Et les propos que le Wright tient par la suite le conforte dans cette idée. Au fond, ces deux-là se ressemblent… dans le fait que se marier n’est pas pour eux. Pas dans ces conditions. Maximilien hoche de la tête, pas tout à fait certain de comprendre les habitudes et les besoins de Peter. Mais après tout, ça ne le regarde pas… il peut bien faire ce qu’il veut avec qui il veut !
“You’re, don’t worry. In fact, no offense but… I’m a little bit relieved… It was so sudden ! I was almost upset that she hadn't told me before…” Mais quel est leur avenir, dans ce cas ? Il se le demande. Mais bon, le mariage n’est pas une fin en soit… pense le garçon qui va se marier presque contre son gré. D’ailleurs, il dit quelque chose que peut-être, Peter peut mal prendre. Ou comme une offense envers sa cousine et aussitôt, le français se sent mal à l’aise et honteux d’avoir insinué qu’il pourrait rendre Juliet malheureuse en ne l’aimant jamais. Ce n’est pas exactement ce qu’il voulait dire en fait…
“No, no ! I can. I can have feelings for her. I don’t want her to be unhappy. We could have a future together, I believe it. I-I don’t know how to say this…” Il soupire un peu et boit un peu de sa boisson, cherchant de nouveau ses mots. Il est là pour se mettre les Drummond et Blackthorn dans la poche, afin qu’il n’y ait pas de petites guéguerres entre familles. Et là, Maximilien a juste l’impression de rajouter de l’huile sur le feu… Cependant, Peter n’affiche pas une expression offensée ou colérique. C’est bon signe, non ? Il a encore une chance de se rattraper.
“I’m just saying… I’m not the kind of guy we fall in love with. I’m a good friend, a good partner… maybe a good husband too. But not a guy who can inspire… true… love. Like… love at first sight. Anyway, maybe I’m wrong after all, these are just my thoughts.” Aussitôt, il se précipite sur son verre pour boire une grosse gorgée, embarrassé comme jamais. Peter doit désormais le trouver bien pathétique et indigne de sa cousine. Ne vient-il pas d'aggraver la situation ?
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Jeu 1 Oct 2020 - 11:51
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
De jolies lucioles dansèrent dans ses yeux lorsqu’il entendit la voix grave de Maximilien lui souhaiter son anniversaire avec un accent français terriblement séduisant. Il humecta ses lèvres distraitement et baissa les yeux sur son verre, rêveur. Il n’était pas dans ses habitudes de se laisser charmer par l’intonation française et la chose était suffisamment inhabituelle pour qu’il la note tout en poursuivant la conversation. Pour une raison inconnue de tous, le fêtard n’avait pas souhaité célébrer son anniversaire cette année. La cousine Blackthorn n’était pas la seule à apprécier ces petits détails ; le regard du Wright s’éclaira à nouveau en entendant son mois d’anniversaire. Denim Guy avait fait le choix de garder la date précise secrète. Il fallut se battre contre ses instincts pour ne pas se montrer plus indiscret encore.
“So, you’re what they call a Pisces, right? A free spirit, uh? Are you that much of a dreamer, pretty boy?”, il se moqua gentiment.
Le sorcier comptait parmi les méfiants et ne s’était jamais tant intéressé à l’art de la divination ou de l’astrologie ; si toutefois ces mirages pouvaient lui apprendre davantage de choses sur le beau prétendant – celui de Juliet ! – il était prêt à tenter sa chance. Le simple fait que Maximilien ait accepté de se marier de force allait à l’encontre des traits de caractère que l’on prêtait à ses semblables. So much for convincing me! Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres alors que la remémoration récente du jeune homme gloussant avec embarras lui venait à l’esprit. Un peu de rouge était venu habiller ses pommettes et transformer des lignes déjà très flatteuses. Ce n’était pas une image que l’on quittait aisément et elle resta à tout jamais gravé dans sa mémoire. Cette souvenir le hanterait quelques jours plus tard, au détour d’un couloir, alors qu’un parfum semblable au sien viendrait lécher ses narines.
“Thanks,” le remercia-t-il sincèrement pour ces vœux d’anniversaire.
Maximilien choisissait ses mots avec précaution, comme apeuré à l’idée de se tromper, et seul son regard flamboyant révélait l’incendie qu’il contenait difficilement en lui. La première fois que leurs yeux s’étaient rencontrés, une petite douleur agréable l’avait transpercé de toute part – comme un courant électrique, imperceptible mais bien réel. Possiblement, Peter n’avait eu de cesse que d’en chercher la raison. Il voyait sans doute dans cette contenance, cette retenue, un mystère qu’eux seuls seraient amenés à résoudre. Alors ses yeux caressaient, scrutaient attentivement le corps et le visage du garçon assis devant lui. Incapable des prouesses d’Elsje, le garçon souhaitait lire dans son corps et parler son langage pour apprendre ce qu’il tentait si bien de dissimuler. La fossette invitante se creusait au coin de ses lèvres chaque fois que les deux lippes se serraient pour illuminer son visage fin. Il sentait bon le parfum et le savon ; si bon que même les éclaboussures séchées d’alcool et de sucre ne parvenaient pas à le cacher. Peter inspira un peu plus longuement, essayant secrètement d’en discerner les arômes ; il les trouvait frais et cuivrés.
L’urgence de corriger le vrai du faux s’était échappée des lèvres du grand Wright sans qu’il ne tentât jamais de la ralentir. Pour une raison diaboliquement déguisée, Peter ne supportait pas de laisser croire à Maximilien qu’il était promis à sa fiancée. Il aimait Elsje – de tout son cœur – mais se trouvait bien ennuyé d’envisager un futur. Les deux oiseaux redoutaient la cage plus que tout au monde et se contentaient joyeusement de la beauté bleue du présent. La précipitation vint jeter un nuage de brouillard sur les explications sommaires que Peter s’efforça d’articuler pour le beau brun. Fort heureusement, la progéniture des Leroy ne sembla pas plus décontenancée qu’à l’accoutumé. Au contraire, le garçon s’avoua être soulagé. Relieved? Le très étroit instant de silence suffit à interloquer l’Écossais qui reporta son attention sur lui et planta ses yeux comme deux grapins sur la montagne mince de muscles et d’os. Trop vite, le Beaubâton se rattrapa et parvint à regagner un sol stable ; il ne se trouvait ainsi donc réconforté que parce que la chose lui était apparue soudaine et excessivement fortuite. Une corde grave vibra de tout son long et fit trembler son corps quand Peter réalisa que le visage expressif de Maximilien lui contait une toute autre histoire.
“I’d hate to see you upset…”, avoua-t-il à demi-mots.
Ce verre de tonic était décidément hypnotisant et captait son regard fuyard comme nul autre objet. Voilà qui était très commode ! Le corbeau préférait laisser l’oiseau hululer maladroitement sans l’interrompre. You can… but you don’t, il nota silencieusement. Not yet. Pourtant, quand le jeune homme se noya dans des confidences manifestement douloureuses, le menton de l’Écossais se releva pour l’observer de ses prunelles chatoyantes.
“You are…”, déclara-t-il soudain. “Wrong, I mean.”
Peut-être que les bougies se reflétaient dans ses deux pupilles sombres. Elles fixaient néanmoins le jeune Leroy dans les yeux sans la moindre hésitation.
“But… do you believe in love at first sight?”¸ s’enquit-il. “I love thinking there’s someone somewhere for each and every one of us. Someone who’ll love us as much as we’ll love them. True love. The kind of love that makes you rethink the unthinkable. I don’t know… Maybe I’m soft, alright. I just can’t picture myself living in a world where it doesn’t exist. Too depressing.”
Le jeune homme se mit à rire pour secouer cette atmosphère lourde et pleine de sens.
“That’s probably why I didn’t take my cousin’s engagement too well when my mother told me. I’m a bit of an outsider to this whole pure-blood family thing.”
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Jeu 1 Oct 2020 - 14:16
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Que Peter se donne tant de mal pour le connaître un peu plus le met certes mal à l’aise, mais l’intrigue essentiellement. Le jeune homme n’a pas l’air de ceux qui s’attardent de trop sur les personnes qui ne l’intéressent pas. Ou fait-il seulement un effort avec Maximilien parce que ce dernier est le fiancé de sa cousine adorée ? Le français essaye de comprendre ses intentions pour mieux y répondre, mais le beau brun est un message codé indéchiffrable. Ou du moins, il faudrait s’y pencher plusieurs heures pour en comprendre le sens. Sauf que Maximilien n’a pas des heures à consacrer au sorcier. Essayant de ne pas réagir au nouveau compliment - ou surnom affectueux, il ne sait plus à force - il a un petit rire nerveux avant de répondre.
“No. Aries, in fact. Aries are more… passionate, I think. Motivated. If you believe in those things…” Il hausse les épaules, parce que ce n’est pas vraiment son cas, personnellement. Et puis, il ne croit pas vraiment correspondre à son signe astrologique, bien qu’il puisse y avoir des similitudes. En attendant, il fait de nouveau face à la personnalité si directe de Peter, qui le retourne au plus profond de lui-même. Il ne sait pas ce qu’il y a chez ce garçon qui donne cette impression… Il faut dire que sa façon de ne pas lâcher son regard est toute nouvelle pour lui. Il se retrouve même à le fuir, inquiet de cette emprise qu’il peut avoir sur lui. Il y a des personnes comme ça, si charismatiques que d’un regard, elles te forcent à faire ce qu’elles veulent. Maximilien commence à penser que le brun en fait partie.
Puis, vient le soulagement. Celui d’apprendre qu’Elsje n’est pas fiancée, qu’elle ne lui aurait pas caché ça. Comme s’il n’était pas sensé savoir. Ce qui, à la réflexion, est ridicule de penser. Il s’estime être le mieux placé pour ses confidences, voilà pourquoi être le dernier au courant lui aurait mis les nerfs à mal. Peut-être même aurait-il pu en être fâché, ce qu’il explique au Wright de la façon la plus intelligible possible. Maximilien est bilingue, certes, mais il a toujours ce petit accent bien à lui et une propension à perdre ses mots dans des situations nerveuses. Et celle-ci en est une… Il ne comprend pas vraiment ce que veut dire Peter, ce dernier ne le connaissant pas du tout, pourquoi semble-t-il tant se préoccuper de ses sentiments ? Cet intérêt dont il fait preuve ne cesse de le déstabiliser. Et à chaque fois que Maximilien reprend pied, Peter s’arrange pour qu’il vacille à nouveau. Si bien qu’il ne sait même plus quoi dire pour garder ses pensées droites. Que peut-il répondre à cela ? Absolument rien. Il se sent totalement démuni et ne peut que boire son verre.
Jusqu’à ce qu’il en vienne à expliquer ce qu’il pense être sa vérité. Il y a déjà réfléchi, par le passé. En voyant les années passer, les relations amoureuses s’éloigner, il s’est mis à croire que tout cela n’était pas fait pour lui. Et l’apogée de cette pensée n’est autre que ce mariage arrangé, la cerise sur le gâteau. Comment peut-il croire qu’il est fait pour aimer si personne ne l’y encourage jamais ? Son propre grand-père lui-même n’y croit pas. Maximilien n’a pas de raison de penser qu’il puisse en être autrement, ne se doutant pas que c’est son propre manque de confiance qui repousse les potentiel.le.s prétendant.e.s. Et c’est bien la première fois que quelqu’un lui dit, sans détour, face à face, qu’il a tort. Comme attiré par ses mots, il se met à écouter attentivement ce que Peter a à lui dire, trouvant… réconfortante et belle cette vision qu’il a de l’amour. Vision qu’il aimerait tant partager, au fond de lui, mais qu’il s’interdit de faire. Par peur d’être blessé, tout bêtement. De ne jamais parvenir à trouver cette âme sœur. De se tromper, encore et toujours, pour n’être au final jamais satisfait.
Tandis que Peter rit un peu à son propre discours, le français fixe son verre sur la table, qu’il tourne sans même y penser. S’il n’y a vraiment qu’une personne pour lui dans ce monde, où est-elle ? Serait-il capable de l’accueillir ? De la rendre heureuse ? Et Juliet, alors ?
“I don’t know. I mean… it’s a beautiful thought and I wanna believe it too. But, what if we never meet this person ? Life is short and the world is big. Does that mean we’ll be unhappy in love our whole life ?” Le jeune homme se mord la lèvre, indécis quand à cette idée. Et puis, surtout, cela fout un coup de pied au cul du mariage qu’il est en train de se dessiner pour lui. Car ça n’a pas été l’amour at first sight avec Juliet, même s’ils s’apprécient réellement. Cela veut-il dire qu’elle n’est pas la bonne, pour lui ?
“Do you think Elsje is ‘the one’ for you ? Or Juliet, mine ? And if she’s not, does that mean I have to break her heart because someone… somewhere… is better for her ? For me ? It’s just too… painful.” Conclut-il, évitant le regard du jeune homme en face de lui, les doigts presque tremblant à l’idée que lui, puisse connaître ce genre de sentiment. Cela a l’air si fort, dans les films. Si beau et douloureux à la fois. Il ne sait même pas ce qu’on ressent, quand on a un coup de foudre. Ou c’est ce qu’il croit…
“I’m too pessimistic, right ? You must think that I’m not the perfect guy for her.”
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Lun 12 Oct 2020 - 21:47
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
D’abord ce rire, nerveux, discret, qui accompagna les boucles agitées du beau jeune homme assis sur une chaise trop inconfortable pour l’aider à se détendre ; puis ce commentaire audacieux qui vint troubler l’eau calme en surface. Tout de suite plus convaincu par l’astrologie, Peter inspecta les dires du garçon avec la plus grande prudence : passionné, le bélier jouait de la corne et se voulait aussi décidé que sûr de lui. Tant d’attributs qu’il cachait merveilleusement derrière son verre tremblant – Peter avait remarqué le liquide danser dans son réceptacle pour accompagner les lumières dans les pupilles du garçon, dilatées par l’obscurité permise dans l’arrière-salle du bar des sorciers.
“Passionate…”, il nota en murmurant mais sans véritablement s’en rendre compte. “I’m not sure I’m a believer but I’d like to be proven wrong. I’m a Virgo you see, I’m supposedly adjustable – probably a crowd pleaser – but also an unaware highly emotional person, alright. You can see why I don’t seem to find reason in this logic. I’m not really the conformism type of lad – ask my family!”
Il détourna le regard, soudainement complexé d’être ainsi dépeint par une simple lecture des astres. Au diable les étoiles et l’influence de Mercure ! Peter se plaisait à se répandre dans l’indépendance et l’imprévisibilité. Avec l’incertitude comme crédo, le garçon avait affronté les années sans jamais regretter les obstacles qu’il s’était lui-même déposé sur un chemin pourtant bien tracé. Ils n’avaient favorablement pas été nombreux et un sourire charmeur emprunt du parfum savoureux des Vélanes l’avait très souvent sorti d’affaire. Favorisé parmi les favoris, Peter descendait depuis toujours cette chute d’eau avec la dextérité d’une naïade.
“I’m also supposed to be the observer type. That part they must have gotten right somehow – I can tell I’m making you feel uncomfortable. I’m sorry about that. I may seem to come on too strong most of the time but I’m actually the friendly sort! At least, that’s what I’ve heard.”
Dans son fort intérieur, Peter espérait ainsi mettre les choses à plat ; révéler de la sorte le malaise permettait de le reconnaître pour essayer d’en identifier la cause. Il était bien loin d’en imaginer la source véritable. En toute honnêteté, il n’était pas capable d’expliquer non plus le besoin qu’il avait ressenti de se cacher sous la table un peu plus tôt. Les yeux stupéfiants de Maximilien clouaient l’oiseau noir au sol et faisaient taire ses croassements les plus sordides ; plus de répartie, rien qu’un Peter mis à nu, et pas comme il aimait tant l’être. Malgré tous ses sarcasmes, une chaleur agréable venait adoucir les remous dans son estomac et le poussait à vouloir en savoir toujours plus sur ce menton taillé dans une roche plaisamment anguleuse.
Comme pour lui rendre la pareille, le Français s’enquit d’en savoir davantage sur les fiançailles de l’Écossais et de sa dulcinée. Bien vite rabrouée, la petite histoire trouva sa fin dans les confidences faites autour d’un verre en tête à tête. Peter n’était pas dupe et savait pertinemment que Maximilien en parlerait à Elsje ; la chose ne lui paraissait pas grave, simplement. Après tout, la victime principale de ce conte construit de prince charmant et de princesse n’était nulle autre que sa propre cousine, trop ingénue en la matière et mortifiée à l’époque pour essayer d’en démêler le vrai du faux.
La sublime Blackthorn s’éloignait de ce fait de son futur époux tant lui semblait curieux de l’affaire. Pris dans les filets qu’il avait lui-même jetés – here we go again, Pete’! – le sorcier tentait tant bien que mal de s’en sortir sans mal.
“See, I don’t believe in Astrology but I like to think there’s a Destiny. And Destiny’s not to toy with. You can help her on your path but you can’t doubt her. Does that make any sense?"
La Mandragore fumée devait lui donner des hallucinations ; le garçon planait sûrement à des kilomètres au-dessus du sol. No, it doesn’t. It probably doesn’t at all!
“If someone truly is whom Destiny has intended you to be, if that someone is the one and only, I’m not sure you can even escape him… I mean her”, il voulait dire « elle », bien sûr, pas « lui », évidemment (quel « lui » y aurait-il eu de toute façon ?).
De mal en pis. De plus en plus rouge sur ses joues cramoisies. Sans doute le feu de cheminée qui crépitait doucement dans la pièce. Peter ne parlait jamais de sentiments. Pourquoi faire ? Ils n’étaient pas le lot quotidien d’un demi-Vélane.
“Elsje is…”, Peter baissa les yeux sur son verre, incapable de terminer sa phrase encore quelques secondes. “She’s special. I’m not sure there’s a good way of saying this but… She’s great but I don’t think she is the one and I don’t think I’m the one for her either. Not that I wouldn’t like to be. I mean…”
Ses dents se crispèrent et laissèrent à peine l’air souffler pour répéter à demi-mots :
“And you probably think I’m a monster too, now, Glum.”
Pour se rassurer et garder un semblant de contrôle, il l’affubla d’un tout nouveau sobriquet à la saveur d’une conversation décidément très sérieuse.
“I was just waiting for Destiny’s sign. Still am. Do you think Destiny could be in another glass? I'm thirsty.”
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» crédits : wcstedrose (ava)
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» âge : vingt-huit ans
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Mar 13 Oct 2020 - 19:19
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Maximilien essaye de comprendre qui se trouve derrière cette plastique d'apparence parfaite, qui semble n’avoir d’attrait que pour les beaux plaisirs. Il aurait tendance à dire que la personne qui lui fait face est honnête, mais la vérité est qu’il a pour mauvaise habitude de se faire berner par les plus habiles. Qui sait quelles sont les pensées de Peter à cet instant ? Il est bien incapable de le dire. Une seule chose est sûre : bien qu’il ne soit pas très à l’aise, il pourrait écouter le brun parler pendant des heures. Il trouve sa voix grave chaude et rassurante… rassurante ?! Le sorcier se fout une claque mentale pour pouvoir se concentrer à nouveau sur les propos du jeune homme.
“Well… Lying would be useless. Yeah, I’m a little bit… uncomfortable. I don’t know why. Maybe this new situation. I’m not used to making friends this way. I-If you want to be… my… my friend.” S’il le pouvait, il creuserait un trou sous cette table pour s’y enfouir le plus profondément possible. Maximilien irait même jusqu’à dire qu’il se trouve un peu pathétique, comme s’il réclamait une amitié à Peter alors que ce dernier n’en voulait pas. Ou n’en demandait pas une. Lui-même n’est pas sûr de vouloir être son ami, mais il ne voit pas ce qu’ils pourraient être d’autre et il garde à l’esprit qu’il est le cousin de sa fiancée, quand même. Bien s’entendre avec lui reste important.
Le français ne sait même plus comment ils en sont venus à aborder un tel sujet. Ce n’est certain pas anodin mais il n’arrive pas à comprendre pourquoi, exactement, cela ne l’est pas. Il ne s’imaginait pas avoir une telle conversation avec Peter, sachant qu’il connaît à peine le bougre et ce n’est pas franchement une discussion de “mec sang pur” - si on aime à s’attarder sur ce genre de choses. Mais surtout, c’est un sujet qui fait un peu de mal à Maximilien car, même s’il est un romantique dans l’âme et qu’il aimerait penser qu’une seule personne lui est totalement destinée, il n’est pas certain de vouloir y croire. À cause de la douleur que cela lui infligerait sur le long terme. Car soyons honnêtes, vu la taille du globe et le nombre d’habitants sur Terre, il y a bien peu de chance qu’il la croise, cette personne… Alors pourquoi s’attarder à l’attendre encore et encore, pour passer de relation décevante en relation décevante ? Ou pas de relation tout court, comme lui. Il s’en est plutôt bien sorti, ces vingt-quatre dernières années. Pas de relation amoureuse, pas de peine. Et il trouve bien d’autres moyens de combler ce manque dans sa poitrine.
Seulement, la voix de Peter lui donne presque envie de croire en ces choses. En le Destin, comme il le dit si bien. Et à sa question, il ne répond pas. Hoche vaguement de la tête. Le regarde à peine. Peut-être parce que ce même Destin a décidé de faire partir une personne chère à son cœur, sans raison valable. Il aurait même bien du mal à lui faire confiance de nouveau après ce coup bas qu’il lui a fait ! Maximilien reporte son regarde brusquement sur celui du brun lorsqu’il entend le “him”, suivi de très près par sa correction féminine. Il ne sait pas s’il parlait de lui-même ou du français, mais ce lapsus n’est pas passé inaperçu. Même, il le trouble un peu. Cela lui fait se rappeler cette soirée avec Elwin que, régulièrement, il s’attache à effacer de sa mémoire. Ce que son grand-père appellerait “une déviance”. De ce fait, Maximilien se pose la question : Peter joue-t-il dans les deux camps ? On pourrait se demander en quoi cela pourrait bien le concerner de toute façon, c n’est pas comme s’il était intéressé d’une quelconque manière. Rien que d’y penser, il en rougit de honte.
Il éprouve soudainement un tel élan de sympathie pour le sorcier face à lui qu’il se redresse un peu plus sur sa chance pour lui faire face, s’approchant du rebord de la table qui les sépare. “I don’t think you’re a monster. At least you try. I don't even have that courage. I’m not gonna judge you, you know. I trust Elsje and I think she already knows all of this.” Répond-il en terminant par un petit soupire. Il ne sait même pas ce qu’est un Glum et en vérité, il n’ose même pas demander ce que cela signifie. Un surnom ? Il espère que ce n’est pas insultant, preuve encore de sa trop grande naïveté. Le français à un petit sourire en voyant Peter tenter de toutes ses forces de ramener l’ambiance sur un ton un peu plus léger.
“Next round of drinks is on me. I insist.” Dit-il en faisant signe à un serveur ou une serveuse de s’approcher. Il ne sait plus vraiment ce qu’a pris Peter et par peur d’avoir l’air idiot à le demander, se contenter de commander “la même chose”, se comprenant dans le lot. Vu la tournure que prend leur conversation, il serait peut-être temps qu’il boive un truc un peu plus costaud. Il espère simplement qu’il n’y a pas trop d’alcool dedans, voire pas du tout. Ce sera la surprise pour lui.
“Let's change the subject, shall we ? If I'm not mistaken, you're on the Wright's quidditch team ? I think we've… what’s the word… crossed paths ? before. But we never talked to each other. But hey, I am not very remarkable so it’s not that weird.” Ô verre vide, quand viendras-tu te remplir ?
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Mer 21 Oct 2020 - 15:08
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Be your friend. He wants to be my friend. Et lui, qu’espérait-il ? Peter réalisait soudain l’incongruité de son invitation ; que cherchait-il franchement en l’invitant à boire un verre pour – soi-disant – discuter de leurs points communs ? À quoi s’était-il attendu, si ce n’est un malaise craintif et une conversation menée sur les coquilles qui craquaient sous leurs pieds lourds d’un sens caché. Les yeux grands ouverts mais la bouche close, Peter avait entendu les mots avant qu’ils ne soient articulés timidement par son ami ; il les avait envisagés sans lui laisser le temps de terminer, se préparant à répondre sans tarder, de peur de le froisser. Tout du long, la question lui assaillait l’esprit et le faisait douter : était-ce cela qu’il était venu chercher ? Son amitié ? Malgré tout, les deux prunelles s’étaient plantées dans leurs voisines et étaient venues appuyer la déclaration solennelle qui déjà s’était échappée entre ses lèvres tirées.
“Of course, I do. I’d like that very much.”
Si ce n’était que pour passer du temps en sa compagnie ; elle était douce et chaleureuse malgré les barrières difficiles à enjamber que son caractère anxieux s’accordait à placer entre eux pour le protéger.
“I’m not blind, you know? I know the situation isn’t what you’d call… an ideal. However, it’s up to us to take advantage of it and make good use of this engagement. Make it normal, alright? You’d have to be unlucky never to have crossed paths with me! I mean, you look fun and people probably invite you to parties, don’t they? We’re simply ill-fated that we haven’t met before!” Le garçon sourit. “I mean… Destiny.”That’s it, we’re friends now.
Il trinqua dans le vide ; le malin dansait dans ses yeux sombres pour distraire les indiscrets du secret qu’il garderait jalousement caché. Pas même Elsje, incroyable légimencienne, ne pourrait décrypter les frissons dans sa pensée. That’s it, we’re friends now. Pour Juliette, pour la paix des maisons et pour l’honneur, ils seraient amis, se supporteraient sans mal. De quiproquos en quiproquos, la rainette sautait toujours plus habilement sur l’eau imperturbable. Le garçon n’avait jamais eu de problème à assumer sa bisexualité ; il se savait privilégié de par son don hors du commun et l’amour démesuré que lui portait sa mère. Rien ni personne n’aurait pu juger ses mœurs, tant qu’elles ne s’éloignaient pas d’un chemin qu’on lui avait tout tracé. Ses premiers amours s’étaient révélés très tôt, se présentant comme une simple évidence face à l’attirance surnaturelle qu’il exerçait sur les plus susceptibles d’y succomber. Très tôt, ses lèvres en avaient désiré d’autres au point de les consumer. Le feu n’avait jamais tari, plus flamboyant, lui paraissait-il, que nulle part ailleurs. Aussi, il se contenta de sourire en envisageant le trouble face à lui. Qu’il parlât de Maximilien ou de lui, Peter ne souhaita pas préciser le lapsus et se contenta au contraire de le laisser là, planer devant leurs joues échauffées. Tout en haut de son piédestal, le dieu de l’amour ne pouvait envisager la difficulté qu’ils étaient tant à éprouver lorsqu’il s‘agissait d’être honnêtes avec les merveilleux élus de leur affection. Cette pression, il ne l’avait qu’entraperçue ; il s’en trouvait bien incapable de comprendre, quoiqu’il n’en pensât jamais le contraire pour ne s’être nullement interrogé sur le sujet.
“She does, uh?”
Son meilleur ami le lui confirmait d’un regard. Il n’était peut-être pas si mauvais que cela finalement. Parfois, la peur de se montrer déloyal avait poussé Peter à en douter ; il avait cru maintes fois à la méprise et s’était battu contre la confusion qui avait essayé de s’insinuer, ici et là. C’est qu’il fallait être étanche au doute pour mener cette vie en toute liberté. Malgré tout, quand Maximilien l’avait énoncé pour lui, le corbeau s’en était trouvé profondément rassuré – presque soulagé. I’m not a monster, am I? Si chercher le bonheur faisait de lui un être abject, so be it!
“Hey, no arguing here – I’m thirsty!”, il déclara en lui faisant un clin d’œil ; sa recette secrète.
Peter observa avec grande attention le fiancé de sa cousine commander une nouvelle tournée de boissons pour leur table. Peut-être parce qu’il l’avait vu en faire de même, le garçon n’avait pas eu besoin de se lever pour aller payer au bar ; sa belle gueule et son sourire chavirant lui valut d’obtenir l’attention du barman à distance. Peter sourit pour lui-même, faisant le constat qu’il n’était certainement pas le seul à reconnaître la beauté du Français. Le pauvre garçon semblait loin de s’en rendre compte ; ses craintes étaient indubitablement infondées et il eut trouvé l’amour de sa vie sans avoir jamais besoin d’un mariage arrangé. What a waste! Combien étaient-ils et elles à devoir renoncer à la beauté d’une rencontre véritable au sacrifice de leur vie amoureuse et de leurs jeunes années ?
Le garçon récupérait le verre d’eau tonique des mains du serveur quand Maximilien lui parla de Quidditch ; le gobelet cassant resta figé dans les airs. Peter le dévisageait, complètement abasourdi.
“You mean… you play for Summerbee? Shut up! You must be kidding! We obviously came upon each other before! How come I haven’t realised it sooner?! I’d remember that face, Glum! That’s impossible!”
Maximilien n’avait pourtant pas l’air de plaisanter.
“You’re not exactly average either. We must have found a way to avoid each other on the pitch! How unlucky! What? Are you saying you did notice me?”
Ce visage était impossible à oublier ; il le savait assez pour en faire l’expérience depuis plusieurs semaines.
“Well, fuck that. To our late encounter.”
Il avança son verre pour trinquer avec le jeune Leroy.
“I know this isn’t exactly what miss Saouli had in mind but maybe we could train together sometime soon? I’m rather good with a broomstick between my thighs!”
Même plutôt très bon.
“What’s your position? In the team?”
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Mer 21 Oct 2020 - 16:31
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Nul besoin de préciser à quel point ce mot “amitié” sonne faux, alors qu’il se présente entre eux, les séparant autant que la table. Et Maximilien ne saurait dire pourquoi cela lui est étrange de proposer son amitié à Peter. Peut-être parce qu’il représente un enjeu supérieur à ce qu’il paraît. Après tout, il est le cousin de Juliet, semble y tenir beaucoup. Son avis compte, il n’est pas assez idiot pour ne pas le constater. Mais il y a cette façon qu’à Peter de le regarder - cette façon dont lui, répond à ces œillades. Et cela date des fiançailles, il le sait même s’il ne veut pas l’admettre. Le Wright est étrange, particulier et plus mystérieux que n’importe quel sorcier il a pu croiser ces dernières années. Il y a forcément quelque chose derrière toute cette impression, il en est persuadé. Peut-être que Peter cache un secret et qu’il est assez perspicace pour l’avoir deviné sans réellement en connaître le contenu ? Et à partir du moment où il se promet d’en découvrir le sujet, il sait qu’il fait une erreur. Une erreur qu’il ne peut éviter.
C’est ce qui le pousse à affirmer au jeune homme qu’il n’est pas le monstre qu’il semble croire être. Ou du moins, il ne l’envisage pas de cette façon. Certes, il y a ce mystère, cette désinvolture, ce mépris de la tradition aussi… mais quelque chose d’autre également. Sa curiosité n’en est que plus titillée alors qu’il se laisse prendre par le regard du brun ténébreux. Jusqu’à s’en oublier lui-même.
Automatisme qui lui fait commander pour eux deux, l’inviter pour le remercier d’être là. Un peu fayot, certes. Maximilien a appris à l’être, même s’il n’a jamais utilisé cela pour faire du mal à qui que ce soit. Trop pur et innocent pour envisager de blesser une autre personne… Il ne voit que l’intérêt à retirer d’une relation et il n’y a pas de raison que Peter déroge à cette règle. C’est un être humain, un sorcier comme un autre. Quel mal peut sortir de leur amitié ? Il n’en voit aucun.
Cet échange de regard le met plus que mal à l’aise et le français décide de lui-même d’orienter la conversation vers un sujet plus léger. C’est en faisant quelques recherches - il faut bien connaître la famille de sa fiancée non ? - qu’il a découvert que Peter était chez l’équipe de Quidditch des Wright. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’ils ne s’étaient jamais adressés la parole mais un peu de recherche dans ses souvenirs lui ont appris qu’il a déjà posé ses yeux sur le beau brun, lors d’un match. Pas assez longtemps pour que l’information reste indéfiniment dans son cerveau. Pas comme aux fiançailles, où il a cru se faire imprimer le visage de Peter de force dans la cervelle. C’est vrai ça, depuis ce jour, il a du mal à ne pas le voir. Ses traits sont détaillés, comme s’il l’avait regardé trop longtemps - ce qui n’était pas le cas. Se convaincra-t-il toujours…
La surprise semble de taille chez le jeune homme également et sa réflexion est la même que celle du Summerbee.
“I found it weird too ! But after the engagement, I realised that we've already played against each other ! Crazy, right ?” La chose l’a plutôt perturbé, même. Pourquoi ne s’est-il jamais attardé sur Peter alors que maintenant, il veut bien reconnaître qu’il exerce un certain effet sur lui ? Sinon pourquoi serait-il encore là à discuter, alors qu’il n’éprouve que gêne en sa présence ? Ce mystère, il y reste accroché. Il laisse son verre tinter contre celui de l’écossais et manque presque de s’étouffer avec sa boisson. Autant parce qu’elle est plus forte que ce qu’il pensait, que pour la proposition que Peter lui fait - et avec cette image qui lui vient en tête d’un balai entre ses jambes. Elle sort de nulle part et il hésite quelques secondes avant de répondre, se rappelant qu’il a dit qu’ils pouvaient être amis. Et que des amis peuvent tout à fait s’entraîner ensemble. Il n’y a pas de mal à ça, hein ?
“Hum… yeah, I think we can train together. I'm pretty good at it too... I guess.” Lance-t-il légèrement maladroit. L’année précédente n’a pas été très concluante pour l’attrapeur des Summerbee, qui a manqué plusieurs fois de faire gagner la victoire à son équipe. Mais il a promis à Caleb, leur capitaine, qu’il mettrait les bouchées doubles voire triples cette année ! Après tout, avant cette désastreuse année 2019-2020, Maximilien a enchaîné les succès avec le Vif d’Or. Très bon dans son domaine, il a longtemps et souvent mené les Summerbee à la victoire par sa détermination. Une victoire pas toujours décisive, mais des matchs néanmoins concluants. Il ne sait pas pourquoi il en a été autrement l’année précédente. Il faut croire que tout le monde a ses bas…
“My… position ? Ah ! I’m a seeker. I think we competed against each other in… december 2018 ? We beat you like… how can I say that… On vous a battu à plates coutures.” Annonce-t-il, un léger sourire sur les lèvres. Attention, Maximilien est tout sauf un vantard. Mais il veut voir la réaction de Peter lorsqu’on le cherche un peu. Cela peut en dire long sur la personnalité de quelqu’un et il sait qu’il ne peut pas être ami avec quelqu’un qui n’a pas assez de recul ni d’humour pour accepter de plaisanter sur un défaite. Lui peut le faire, ils n’ont qu’à aborder l’année précédente ! Il a merdé, c’est tout. Il faut savoir passer à autre chose. Le jeune homme reprend une gorgée de son verre en se mordant ensuite la lèvre, toujours ce sourire aux lèvres. Il faut dire qu’il était si concentré à ce match qu’il n’a sûrement pas fait attention au Wright, qui est… batteur, si sa mémoire est bonne ? Il doit avoir une sacré force dans les bras… Maximilien sait qu’il n’est pas fait pour ce poste, préférant l’agilité d’un attrapeur.
“Just kidding, of course. You were this close to win.” Rajoute-t-il dans un nouveau sourire, rapprochant ses doigts ensemble.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Sam 24 Oct 2020 - 13:16
we need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Séparés par le rempart infranchissable de l’amitié, les deux garçons s’accrochaient aux mots prononcés par l’un et par l’autre ; ils s’y agrippaient si fort que leurs yeux épousaient chaque courbure de leurs bouches occupées tantôt par un verre tantôt par la parole. Si seulement la langue pouvait se délier davantage… Se révéler à demi-mots sans toutefois dévoiler ses cartes, un jeu difficile auxquels les deux garçons s’adonnaient depuis bientôt une heure dans l’intimité du bar. Peter aurait pu y jouer des heures tant son adversaire avait dressé de barrières ; il lui plaisait de les franchir et de s’y heurter. Le trésor caché derrière ces fortifications ne pouvait être digne que des plus tenaces ; il voulait s’en rendre méritant. Pourtant, lorsque leurs deux paires d’yeux se joignaient, il était impossible d’y échapper pendant plusieurs secondes ; elles étaient extraordinairement interminables. Le corbeau s’en trouvait tout étourdi et sentait chaque fois son cœur s’emballer pour le sortir de cet état d’exaltation grisant. C’était cette même impression d’être happé qu’il avait ressenti la première fois en France. Entouré d’inconnus, cette fois-ci, le jeune homme ne voyait aucune raison de taire cette émotion envahissante et libérait mesurément ses réactions les plus sincères. Si certains n’avaient pas la mémoire des visages ou des prénoms, Peter ne les oubliait lui jamais. Il n’était par conséquent pas surpris de retrouver le même grain de peau sous ses yeux éclatants, la même fossette dans le coin de sa bouche et la même gerbe de poils qui émaciait encore davantage sa mâchoire taillée dans la pierre. Sa curiosité était piquée par une toute autre chose : dans son souvenir, le visage angélique du garçon était toujours auréolé de la lumière d’un soleil français et éblouissant ; baigné ainsi dans la lumière, son souvenir semblait irréel.
Ce fut Maximilien qui parvint à les sortir de la transe inavouable dans laquelle ils nageaient tous les deux depuis plusieurs secondes. Peut-être la présence du serveur l’avait-elle aidé à s’en sortir pour trouver rapidement un autre sujet de conversation. La révélation lui fit l’effet d’une bombe et Peter s’en mordit les doigts. It’s fortunate I didn’t see you there… Things would probably be even more embarrassing than they are at the moment… Pour la première fois depuis des semaines, Peter s’avouait à lui-même que Maximilien lui plaisait. Correction! I would have been tempted if things were different. Il était toutefois maintenant limpide que si leurs chemins s’étaient croisés autrement que par l’intermédiaire de Juliet – My cousin, for goodness sake! Pete’ what the hell are you thinking?! – ils auraient sûrement rougi de se revoir dans de pareilles circonstances. En révélant qu’il avait réfléchi à la question, Maximilien avait dévoilé plus de choses qu’il ne le pensait sans doute. Pour commencer, le corbeau sourit, très heureux de savoir qu’il n’était pas le seul dont l’intérêt s’était éveillé sitôt qu’ils s’étaient rencontrés ; le jeune Leroy avait cherché, creusé leur passé pour comprendre comment leurs vies avaient déjà pu se toucher plus tôt. Ensuite, il en vint rapidement à la conclusion qu’il n’avait pas été le seul à se trouver troublé un mois plus tôt ; cette réalisation le laissait tiraillé entre la joie et la honte.
“Crazy!”, reprit-il en brouillant volontairement ses intentions.
Le tintement de leurs deux verres cacha le trouble intérieur de Peter et lui offrit le temps nécessaire pour enfiler son masque le plus chaleureux. Les mots filèrent cependant sans qu’il ne veuille véritablement les retenir et terminèrent de le convaincre en provoquant la moins équivoque des réactions. Un sourire charmeur s’étira sur sa joue droite et fit ressortir sa fossette ; il s’efforçait de ne pas penser à Juliet ou à Elsje (ou à qui que ce soit) pour ne pas se sentir complètement glacé. It’s rude to think of others when you’re having an interesting conversation, anyway. Des excuses… Toujours plus d’excuses mais pas les meilleures. Parce que des amis se taquinaient souvent – et pas du tout parce qu’il réaffirmait le double-sens de sa propre phrase – Peter haussa les sourcils, provocateur, en entendant Maximilien vanter son habilité à chevaucher les balais. Le ton hésitant du Français l’acheva net et il gloussa en souriant de toutes ses dents. He’s funny! Beaucoup plus qu’il ne le croyait. Bien trop amusé par les réactions du garçon, Peter fut incapable de s’arrêter en si bon chemin et demanda quel poste était le sien dans l’équipe des Summerbee en soulignant la nature tendancieuse de sa question. Leroy mordit à l’hameçon et répéta les quelques mots, interloqués. Hilarious! Et sexy, aussi, mais ça, il s’interdisait de le penser. Quoi « trop tard » ?
“Ah! You’re the Seeker! That’s why I haven’t seen you before. I’m a Chaser. I tend to be focused on other balls – you know the Quaffle and the Bludgers – nasty little fuckers! The honour’s safe then, I wasn’t avoiding you or anything. I’m just very focused.”
Poursuivre les balles, ça le connaissait ! Peter fit mine de s’offusquer lorsque Maximilien les déclara meilleurs qu’eux :
“What do you mean? That was two years ago! It doesn’t count! Besides, we’ve got a great Seeker now too. We’ll probably put you guys to misery next month! The lucky draw was just done! We play together in October.”
Will you stop biting your damn lip, you prick! Il fallait rester concentre à tout prix. Broomsticks… The Quaffle… the Bludgers! The cleaning kits… the uniforms… Maximilien in the uniform… Maximilien without the unif… Bloody hell! This is never-ending!
“You prick!”, déclara-t-il en riant la gorge déployée. “Maybe you can teach me one move or two next time we train. You probably have a personal pitch in that great house of yours? Do you still live there, by the way?”
La question était peut-être plus incisive qu’il ne l’avait imaginée ; c’était souvent le cas avec Peter, mais on lui pardonnait toujours.
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Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Sam 24 Oct 2020 - 14:50
We need to talk aboutKevinJuliet ft. @Peter Drummond
Il ne se rend pas compte qu’il avoue avoir fait ses petites recherches mentales sur Peter… se disant à ce moment-là que c’était pour mieux connaître l’entourage de sa fiancée et donc, prochainement, le sien. Oh, Maximilien est doué pour se donner des excuses, quand il le faut. Et on peut dire qu’il excelle dernièrement, lorsqu’il s’agit du Wright. Le pire, c’est qu’il ne s’en rend même pas compte, croyant vraiment aux boniments qu’il se raconte à lui-même. Il ne peut y avoir raisonnablement pas d’autres raisons de s’intéresser à Peter que celles qu’il se donne. Sûrement pense-t-il devoir faire plaisir en Juliet en s’accordant une amitié avec son cousin - mais il doit bien avouer que les conversations avec lui sont aussi disparates qu’intéressantes. Leur enchaînement le laisse perplexe mais inévitablement, il lui répond. Il pense que cela est dû à son sens de la politesse, mais il y a sûrement autre chose qu’il ne veut pas s’admettre : discuter avec Peter lui plaît beaucoup. Il y a quelque chose dans son regard, dans sa voix qui l’interpelle, l’accroche. Il pourrait boire ses paroles comme le messie, s’il s’y autorisait. Et bien que leur sujet de conversation ne soit pas toujours très à son aise, il ne peut s’empêcher d’en trouver de nouveaux pour ne pas mettre un terme à cet échange.
Il y a aussi sa façon de réagir, qu’il observe avec acuité. En tant que futur reporter, Maximilien se fait un devoir d’observer les autres avec méthode afin de mieux les cerner. Cela devrait d’ailleurs servir la cause de sa naïveté trop grande… Mais les expressions de Peter, il a bien du mal à les déchiffrer. Tantôt énigmatique, tantôt drôle, il se donne plusieurs airs et il ne sait plus si derrière chaque sourire du garçon, il y a un sens caché. Peut-être pas, après tout ? Mais alors, cela voudrait dire que sa compagnie lui plaît vraiment ? Il se pose tout un tas de question, son regard se perdant dans celui du beau brun. Et pourquoi serait-ce si important, que Peter l’apprécie ? Lui donne de la valeur ? Il se perd en tentative de réponse et laisse sa langue parler pour lui, ne saisissant pas toujours les double-sens du Wright qu’il prend plaisir à mettre sur son chemin. Enfourcher un balai n’a rien d’étrange pour Maximilien et bien sûr, de ce fait, il n’en saisit pas l’image tendancieuse lancée par Peter. Mais ce n’est là qu’une partie des choses que le jeune homme ne remarque pas, que ce soit chez Drummond ou chez lui-même.
Il s’avère que son interlocuteur n’est pas le batteur de son équipe, mais bien un poursuiveur. Raison pour laquelle, selon lui, ils ne se sont jamais interceptés. Mais cette théorie lui semble un peu bancale, tout autant que celle qui met en avant le fait qu’ils ne se seraient tout simplement jamais arrêtés l’un sur l’autre auparavant. Chacun trop occupé par sa mission lors du jeu, il est peut-être possible après tout qu’ils n’aient jamais fait attention… même si Maximilien revient trop facilement au raisonnement selon lequel Peter ne s’intéressait tout simplement pas à sa petite personne.
“It’s good to be focused, I don’t blame you. After all, that's how you win a game, right ?” S’il l’avait été un peu plus l’année précédente, il n’aurait pas l’impression de devoir se rattraper cette année. Mais ça, c’est une autre histoire. Seulement, il sait qu’ils devront jouer contre les Wright dans le courant de l’année scolaire et il est hors de question que Maximilien se laisse ridiculiser - encore moins devant Peter. Il ne sait pas pourquoi il ressent cela, surtout qu’il n’a absolument rien à prouver au jeune homme. Même les meilleurs peuvent perdre ! C’est sûrement son côté “coq français”, un poil trop de fierté.
“Oh, it counts ! I’ve made the promise to kick the ass of your new Seeker, by the way. Beecorns are gonna win this year.” Il rit légèrement, aimant cette petite rivalité alors qu’en fin de compte, Maximilien n’est pas du genre à souhaiter aux autres de perdre. Il va donner tout ce qu’il a car faire gagner son équipe est important pour lui - plus que de gagner lui-même. Mais de là à souhaiter du malheur aux autres, ça jamais. Il préfère les jeux équitables. Le français sait d’avance que cela ne sera pas facile qu’il a du retard à rattraper et un entraînement à intensifier. Et en parlant de cela… Peter revient sur l’idée qu’ils s’entraînent ensemble. Ce qu’il trouve toujours étrange mais ne contredit pas pour autant. Il y a une curiosité chez lui qui le pousse à accepter.
“Oh, you mean… my grandpa’s house ? Well, there is a pitch indeed but… I prefer to train here. I only go back to the South of France for the holidays or social events.” Et ne parlons même pas de Paris. Si, il lui arrive de s’y arrêter quelques jours, parce qu’il ne veut pas perdre ses parents de vue pour autant. Mais la vérité est que depuis quelques temps, rester à Hungcalf lui convient parfaitement. C’est là qu’il vit le reste de l’année, sur le campus. Le jeune homme se mord la lèvre, sentant le terrain glissant arriver à grand pas. Non, il ne veut pas parler de ça. De sa façon de vivre, des raisons de ses retours en France… Ici, au moins, il y a un grand terrain avec ses camarades de classe, si jamais il a besoin d’un coup de pouce. C’est suffisant.
“I’m gonna go, I still have more things to do. But hum… it was nice. The talk. Let me know when you’re ready to train, I live on campus so it’s pretty easy to find me.” Rajoute-t-il dans un sourire. Maximilien regarde son verre, le termine - sachant qu’il en avait déjà bu une bonne partie sans même s’en rendre compte - et sort quelques billets qu’il pose sur la table pour régler le tout. La question est : comment quitter Peter sans paraître abrupt ? Il a déjà la sensation de mettre fin à une conversation trop précipitamment, sachant qu’elle aurait pu durer encore deux bonnes heures supplémentaires. Sauf qu’il ne peut pas se permettre ça. Passer plus de temps avec Peter qu’avec Juliet, ce serait trop bizarre. Et puis, il ne veut pas trop en dire d’un seul coup, surtout. Alors il se lève, maladroit, ne sachant comment le saluer.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- Peter DrummondOldieㄨ experimented wizard
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» situation : en couple
» année d'études : 9ème année
» options obligatoires & facultatives :
ㅡ options obligatoires :
▣ DCFM, Potions, Étude des Runes.
ㅡ options facultatives :
▣ Métamorphose, Sortilèges et Littérature Magique.
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▣ Fruit de l'hybridation : sa reproduction magique en laboratoire et la réattribution de ses particularités dans le domaine cosmétique.
Mes blases :
▣ Rends-nousvisite!
» profession : employé chez Becs et museaux (animalerie)
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 1475
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: We need to talk about Juliet (ft. Peter) [terminé]
Dim 25 Oct 2020 - 12:21
HJ : thanks for this incrediblewe need to talk aboutkevinjuliet ft. @maximilien leroy
Ses gloussements envahirent à nouveau l’espace qu’ils occupaient dans le bar lorsque Maximilien annonça sa franche intention de botter les fesses de leur attrapeuse au prochain match de Quidditch. Peter arqua les sourcils l’air de dire « on verra bien ! » et prit une ultime gorgée de sa boisson délicieusement amère. Il fit tournoyer les glaçons dans le verre vide et le provoqua davantage, trop amusé pour le laisser s’en tirer avec ça :
“We’ll see, we’ll see…”
Cet aspect de sa personnalité l’amusait beaucoup ; il n’avait pas imaginé Maximilien très compétiteur. Puisque le jeune homme ne semblait pas mauvais joueur, il ne s’était peut-être trompé que de moitié. Pas vindicatif pour deux Mornilles, le jeune homme reparla subitement de l’offre qu’il avait faite quelques minutes auparavant. Il mentionna la maison dans laquelle ils s’étaient rencontrés, se revoyant barboter dans l’eau chaude de sa piscine. Peut-être que le garçon se sentirait suffisamment à l’aise cette fois pour l’y rejoindre et se rafraichir après avoir bien sué pendant l’entraînement. Au lieu d’accueillir l’idée à bras ouverts, Maximilien lui expliqua qu’il n’y mettait que très rarement les pieds. L’information le fit plisser les yeux, curieux, mais il demeura silencieux. Lui-même ne mettait les pieds au manoir familial que lorsque les événements l’y poussaient ou pour aller rendre visite à sa mère ; le garçon avait plus de chance de croiser son père au département de Justice du ministère que chez eux.
“Well, you show me yours and I’ll show you mine… My parents have lots of grounds. There’s not a pitch per say but we’ll manage to train there – there’s lot of space.”
Le garçon s’amusa de son propre sous-entendu et attendit de voir si Maximilien mordait à l’hameçon et s’en trouvait tout aussi diverti. Ce ne fut pas le cas et il observa plutôt le jeune homme se refermer, comme si Peter s’était approché un peu trop près de ses frites. Leur temps était écoulé et le Français devait se retirer pour faire quelques emplettes peut-être. La promesse de le retrouver en uniforme sur le terrain d’entraînement suffit à faire taire Peter.
“Oh, alright. Sorry I didn’t mean to delay you or anything. I’ll see you on campus then.”
Peter récupéra l’argent sur la table et, sans gêne, les enfourna dans la poche de la veste en daim de Maximilien.
“I told you the drinks were on me from the start. I win. You’ll pay the next time we have a chat – I promise.”
Promettait-il qu’il y aurait une prochaine fois ou qu’il pourrait alors payer ? Peter laissa volontairement planer le mystère et sourit avant de le saluer.
“It was fun, Glum. Have a lovely day…”, il attrapa doucement son coude pour lui faire la bise à la française. “And say hi to Juliet for me, alright?”
Il pensait à sa cousine avant tout, bien sûr ! Le sorcier profita de cet instant figé dans le temps pour sentir le parfum du garçon. Lucky Juliet… Il attendit que Maximilien s’en aille pour aller payer au bar et faire un clin d’œil au barman ; un digne remerciement pour un servie bien rendu. Cette entrevue l’avait laissé plus déconcerté qu’il ne l’avait été avant et il n’était pas sûr qu’elle ait beaucoup aidé à se faire une idée sur Maximilien… The bastard smells like heaven…
┗ February Showers ┛
ஃ There goes my heart beating, cause you are the reason I'm losing my sleep. If I could turn back the clock, I'd spend every hour of every day keeping you safe. I'd climb every moutain just to be with you. (c) C. Scott ஃ
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