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[Terminé] It's time to talk | Malina #5
Dim 13 Déc 2020 - 17:15
Clairement, je n’étais pas moi-même. La colère, c’était le sentiment qui m’envahissait le plus actuellement. Je marchais, oui, j’avais besoin de marcher, pour essayer de me ressaisir. Ça me laissait le temps d’avoir les bons mots face à @Catalina Pajares. Oui, je prenais la direction de l’appartement de Lina. Je n’avais aucune idée si elle allait être présente, mais il fallait que je la vois, maintenant. J’étais toujours en tenue de sport, avec ma tenue de Quidditch pour être exact. Enfin, j’avais pris le temps de retirer mes protections, mais j’avais toujours mon polo et mon pantalon adapté pour ce sport. Je ne m’étais pas arrêté pour prendre une douche. J’avais juste pris mes affaires, sortir au plus vite du stade, là où je m’étais pris une soufflante de la part de Saoirse, meilleure amie de Lina. Clairement, cette conversation, enfin, si on pouvait appeler ça une conversation était une catastrophe… Je ne m’attendais pas du tout à recevoir les foudres de l’Irlandaise. Cela faisait plus d’un mois que je n’avais pas repris contact avec Lina, c’était son choix, même si je ne le comprenais pas, enfin, c’était avant. Lors de ce conflit, j’avais appris que j’avais embrassé Catalina lors de notre dernière soirée ensemble, chose que j’avais totalement oublié à cause de mon trou noir. Chose que j’avais expliquée à Lina, enfin, j’avais essayé. En revanche, elle m’avait clairement dit qu’il n’y avait rien eu, elle m’avait littéralement menti. Et voilà que je venais de l’apprendre par sa meilleure amie. Sa meilleure amie très caractérielle, qui avait déjà ses positions sur ce sujet. Elle m’avait pris pour un mec que je n’étais pas, un salaud. Bien sûr, je n’avais pas su retenir mon sang-froid, je m’étais emporté, et j’avais un peu subi. Au point d’avoir une jolie marque sur mon visage, au niveau de la lèvre pour être exact. Elle avait réussi à m’en coller une. Je n’avais pas pris le temps de mettre du froid dessus, ma lèvre devait doubler de volume, en tout cas, ça faisait un mal de chien, mais j’avais d’autres préoccupations en tête. Donc oui, on pouvait parfaitement comprendre que j’étais extrêmement sur les nerfs.
Je connaissais parfaitement le chemin pour aller chez Lina, je l’avais emprunté plus d’une fois, c’était à l’époque où tout se passait pour le mieux. Avant cette histoire qui n’avait aucun sens. Oui, je trouvais que le comportement de Cat’ n’avait aucun sens. Il y avait des incohérences dans les propos de Saoirse : « Elle n’a jamais dit qu’elle ne voulait plus de toi. », et pourtant, c’était bien Cat qui s’était éloigné et avait décidé d’avoir une nouvelle compagnie. Pourquoi n’avait-elle pas préféré me dire la vérité, expliquer ce qu’il s’était passé. Moi aussi, je voulais ce rapprochement, je voulais être avec elle, je voulais qu’elle soit plus qu’une amie… Mais elle en avait décidé autrement, et elle s’était fait de fausse idée à mon égard. C’est ce qui m’attristait le plus. Il était grand temps de mettre les choses aux clairs, je ne comptais pas subir une deuxième vague irlandaise.
Je me trouvais en face du bâtiment. Il y avait de la lumière chez elle, elle était donc présente. J’eus un temps d’arrêt. Pris une grande respiration. Pourquoi mon cœur battait si vite ? Je l’avais croisé, parfois, à l’université, mais ça s’arrêtait là. Je ne lui avais pas reparlé depuis notre dernière conversation dans le couloir. La dernière fois que j’avais essayé d’avoir des explications. Maintenant que je connaissais une partie de vérité, je devais en savoir d’avantage, et ça par Catalina, pas d’une personne tierce. Je montais les marches, arriva devant la porte. It’s time. Je frappai alors à la porte… Pas de réponse. Je retoquai alors. Elle devait forcément être chez elle, je n’avais pas rêvé plus tôt. Est-ce qu’elle essayerait de m’éviter à nouveau ? Elle avait dû voir qui était présent sur son pallier de porte.
- Come on, Lina ! Je sais que tu es là ! Ouvre moi. Il faut vraiment qu’on parle ! Maintenant.
J’attendais devant la porte, je ne comptais pas partir, il fallait vraiment qu’on s’explique. De toute manière, elle n’allait pas rester enfermée chez elle à vie ? Je frappai à nouveau à la porte, peut-être que ça allait l’agacer avant moi ?
- Cat ! Je resterai devant chez toi ! J’ai le temps, tu sais. Alors ouvre moi, qu’on en finisse !
Si ça continuait, je risquais d’inquiéter les voisins. Il devait certainement m’entendre, sauf s’il avait insonorisé cette partie du bâtiment, ce qui pouvait avoir ses avantages. Mais j’étais décidé, et je n’avais pas reçu un poing dans la gueule pour rien !
lumos maxima
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Re: [Terminé] It's time to talk | Malina #5
Dim 13 Déc 2020 - 17:45
Paroles, paroles, paroles
Tu n’es pas forcément très motivée à travailler, mais il le faut. En période de fête tu as bien davantage l’esprit aux décorations, aux cadeaux aussi que tu commences à prévoir. Pour toi, dès qu’on a passé le 1er décembre il ne s’agit plus que de Noël, tu n’as que ça en tête. D’ailleurs chez toi tout est prêt, bien sûr, tu ne passeras pas Noël ici, tu seras en Espagne, avec le reste de ta famille, mais peu importe. Il y a encore du temps avant les fêtes, du temps pour profiter de la décoration chez toi. C’est donc entourée de guirlandes scintillantes, Nieve sur la chaise d’à côté entrain de dormir, que tu potasses, l’esprit ailleurs, préparant les examen d’avant vacances. La musique en fond aide normalement à te concentrer, mais aujord’hui rien ne semble y faire. Alors en voyant l’heure tu déclares qu’il est grand temps de prendre un goûter. Dehors la nuit tombe, déjà, comme c’est le mois de décembre, cela n’a rien d’étonnant, mais on dirait qu’on est plus près de l’heure du coucher qu’autre chose. Tu remplie ta tasse, passe le tout au micro onde, en attendant que ça chauffe, tu regardes dans le vide, reposant par la même tes yeux qui n’en peuvent plus des petits caractères noir sur blanc.
Au premier coup sur la porte tu sursautes. Tu t’y attendais clairement pas. Par habitude sans doute, tu te diriges vers l’entrée sans trop y réfléchir, et de là tu regardes par l'œilleton. Un pas en arrière, tu te figes. Qu’est ce qu’il fait là ?
Il parle, fort, et retape, et reparle, toujours trop fort. T’es un peu sonnée. Qu’on en finisse ? N’est ce pas ce que vous avez fait y’a plus d’un mois de cela. Tu l’aurais bien laissé sur le pas de la porte si tu n’avais pas peur qu’il ameute tout le quartier.
D’un coup de baguette tu commandes aux loquets de s’ouvrir. « Mat ? » On peut dire que tu as l’air vraiment surprise, trop pour que ça ne se voit pas sur ton visage. Tu n’ouvres pas la porte pour le laisser entrer cependant, tu te contente de l’ouvrir suffisamment simplement pour qu’il te voit. « De quoi tu veux parler ? Tu… Qu’est ce que tu as fait au visage ? » En miroir de lui, tu indiques tes lèvres, en parlant des siennes bien entendu. Ça à l’air gonflé… De là, tu analyses qu’il est en tenu de quidditch. Qu’est ce qu’il fait là ? Ça n'a pas de sens, pour toi vous vous êtes tout dit. Vous avez décidé que c’était mieux comme ça non ?
Et puis tu l’as vu en charmante compagnie l’autre jour, alors il a pas vraiment besoin de toi dans sa vie non ? C’est clair au moins comme ça. Entre la surprise, et peut être aussi l’agacement dû à ses propos quand la porte était encore fermée, tu as à nouveau cette boule au ventre. Qu’est ce qu’il te veut ? Encore remuer le couteau dans la plaie sans doute… Y prend-il un malin plaisir ? C’est de la torture “douce” pour t’empêcher de passer à autre chose, ou simplement de te faire te rappeler que ce que tu as fait c’était mal, et qu’effectivement tu as tout détruit… Parce que tu es déjà au courant.
©Matilde
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Re: [Terminé] It's time to talk | Malina #5
Dim 13 Déc 2020 - 18:59
Elle attendait quoi pour m’ouvrir au juste ? Il fallait que je l’ouvre moi-même ? Non, je ne voulais pas abîmer un bien de @Catalina Pajares… Quoi que, avec l’aide d’un sort et tout était réparé non ? Non, je devais prendre mon mal en patience, et à ce moment précis, c’était assez compliqué. Je voulais régler cette histoire, une bonne fois pour toute. On ne pouvait pas continuer comme ça, moi, je ne pouvais pas. Surtout si je me faisais agresser à n’importe quel moment. Alors j’attendais, puis je frappai à nouveau, être sûr qu’elle ne m’avait pas oublié. Mais j’entendis enfin une voix, de l’autre côté de la porte. Sa voix. J’avoue, elle m’avait manqué, énormément. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Je n’allais pas déjà me faire attendrir juste par sa voix, qu’est-ce que ça allait donner si je la voyais. J’allais très vite le découvrir, j’entendis la porte se déverrouiller. En revanche, elle s’entrouvrit légèrement, juste assez pour qu’on puisse s’observer. Mon cœur s’accélérait à nouveau, il pouvait battre aussi vite ? Généralement, à cette allure, c’était quand j’étais en plein effort, en train de courir ou sur mon balai, pas statique. Elle se demandait vraiment pourquoi j’étais sur son pallier de porte ? Elle se posait réellement cette question ? Ou bien, c’était encore un mensonge ? J’avais l’impression qu’il allait être difficile de croire à ses propos à présent. Mais ce que je comptais lui annoncer, elle n’allait pas pouvoir le nier. Impossible.
Sa deuxième question, me fit sourire, mais pas par plaisir. Comme si, encore une fois, elle n’avait aucune idée de comment j’avais reçu cette blessure. Ce type de question qui m’agaçait encore plus. Ce n’était pas elle qui avait envoyé Saoirse à sa place ?
- Tu n’as aucune idée ? Vraiment ? Finis-je par dire en ricanant. Elle comptait vraiment me laisser à l’extérieur ? Comme un vieil étranger ? J’étais donc arrivé jusqu’à ce stade ? Auparavant, j’aurai presque pu rentrer sans frapper, cela ne l’aurait pas dérangé. Je décidai de reprendre en rétorquant : Je peux ? Tout en faisant signe vers l’intérieur de son appartement. C’était par pure politesse, je n’attendais pas sa réponse, j’avais déjà dépassé le pas de la porte, en ouvrant totalement celle-ci pour la refermer derrière moi.
Il y avait quelques changements chez elle, depuis ma dernière visite. Le plus gros changement, c’était évidemment les décorations de Noël qui se trouvait un peu partout dans l’appartement. Ca ne m’étonnait pas trop venant de Lina, étant une période qu’elle affectionnait particulièrement. Mais une image me vint en tête, Cat’ et Ym en train de décorer son appartement, en s’amusant, chose qu’on aurait pu faire ensemble… Je fis un tour des différentes pièces de son logement. Je voulais m’assurer qu’on soit bien que tous les deux. Qu’il n’y avait pas de nouveau, des oreilles en trop. Je ne voulais surtout pas retomber sur une furie qui ne manquerait pas de me sauter dessus à n’importe quelle occasion. Une fois vérification, je retournai alors vers le salon. C’était la plus grande pièce, et j’avais besoin de marcher, comme si ça pouvait réellement me détendre.
- Tu te demandes vraiment comment j’ai reçu ça ? Disais-je en montrant ma lèvre. Vraiment ? Tu ne manques pas de culot ! Tu veux savoir qui m’a fait ça ? Oui, c’est bien une personne ! C’est ta super meilleure amie, le pittbull là ! Oui, Saoirse ! Fait pas l’étonné s’il te plaît, pas avec moi !
J’étais extrêmement nerveux. D’une, parce qu’il y avait quelques heures plus tôt, je m’étais fait humilier par une fille mais aussi par ce que j’avais appris. Justement, par la même fille. Au moins, c’était une preuve suffisante que Saoirse était venu me « parler ». Je voulais encore donner une chance à Catalina de dire la stricte vérité, une bonne fois pour toute. Je m’arrêtai enfin de bouger dans tous les sens et fit face à Lina.
- Catalina, pour la dernière fois, dis moi vraiment ce qu’il s’est passé ce soir-là, tu sais très bien lequel. Je te donne une dernière chance. Je te conseille de la prendre. Ne passe pas par quatre chemins, ni d’esquiver ou je-ne-sais-quoi. Chose que tu as largement fait ces derniers temps. Pendant plus d’un mois, UN MOIS ! Tu comptais me cacher ça pendant combien de temps ? Hein ?
Il fallait vraiment que je me détende, ce n’était sûrement pas de cette manière qu’elle allait plus facilement me parler, mais c’était plus fort que moi. Pendant tout ce temps, elle s’était foutue de moi. Je ne pouvais pas supporter ça une minute de plus. Impossible. Ma respiration se faisait de plus en plus rapide, la nervosité probablement.
lumos maxima
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Re: [Terminé] It's time to talk | Malina #5
Dim 13 Déc 2020 - 23:37
Paroles, paroles, paroles
@"Maéto Cooper" et @Catalina Pajares
Le voir là, ce soir, c’est plus qu’une surprise. Après l’avoir vu avec Elsje De Booij, tu t’es dit qu’il était définitivement passé à autre chose. Pire même, tu es sûre, certaine, que t’as jamais été une option viable, et que tu as vraiment gâcher votre amitié ce soir là. Demander de rester, l’embrasser… Autant d’erreurs qui sont tiennes et que tu aurais dû voir venir. Après tout, il était bourré, et pas clairement pas lucide. Est ce que c’est pour ça qu’il a dit qu’il avait “oublié” ? C’était peut être une façon polie de dire qu’il voulait pas ? Allez savoir, toi tu as lâché l’affaire pour tenter de le comprendre. Puisque tu avais faux, depuis le début.
Il demande s' il peut rentrer, et ce n’est qu’une question rhétorique, car déjà, il est dedans. « Je t’en prie. » Ta voix est pleine d’ironie. Tu refermes la porte, et quand tu te retournes, tu trouves un Mat en train de fureter dans l’appart. Qu’est ce qu’il lui prend. « Je peux t’aider ? Tu cherches quelque chose en particulier ? » Mais il ne fait pas attention à toi. Et quand il semble enfin satisfait, il revient, et semble enfin déchaîner ses foudres sur toi. Tu préférais quand il cherchait sans faire attention à toi.
Tu croises les bras sur ta poitrine, signe clairement défensive, barrière physique, mais nettement pas suffisante pour te protéger.
«Saoirse… ? Mais pourquoi… ?» Puis ça te revient, la discussion que vous avez eu. Elle n’a pas fait ça quand même ? Pourquoi ? Tu lui as jamais demandé d’aller te défendre, encore moins d’aller lui coller un poing ou une gifle. Il se peut qu’il ne te croit pas, ça ne serait pas étonnant. « Je lui ai jamais demandé de faire ça, je t’assure. » Ton ton est très froid. Elle a fait ça seule comme une grande, c’est donc pour ça qu’il est là ? Demander des comptes alors que Saoirse est assez grande pour répondre d'elle-même. Mais il ne tarde pas à enchaîner. Rebelote, on remet le couvert.
S’en est trop, t’es à bout de nerf en si peu de temps, signe que la situation te prends aux tripes, te touche… Et que tu n’es pas passée à autre chose, pas autant que tu le dis, pas autant que tu le crois. « Mais c’est quoi ton problème ? En serio ! » Tu perds rapidement ton calme. « Je te cache rien ! T’étais là, comme moi, tu sais très bien ce qu’il s’est passé. Tu veux quoi ? Que je l’avoue, pour être sûr que t’as rien à voir là dedans ? » Tu le détestes de te faire ça, encore. « Tu veux que je te dise que c’est moi qui ai gâché notre amitié en te demandant si je pouvais rester avec toi… En… En t’embrassant. Vas y, d’accord, c’est moi qui ai tout gâché. Balance le moi, d’t’façon maintenant ça n’a plus grand intérêt pas vrai ? » Tes poings fermés, serrés très fort te font mal. Tu parles trop fort, tu t’en fous, il n’y a que lui qui peut t’entendre de toute façon, ça fait bien longtemps que tu as insonorisé ton appartement. Quand ça a commencé à chauffer, Nieve est partie se coucher dans son panier. Mais toi tu ne fais attention qu’à Mat. Toi aussi t’as envie de lui coller ton poing dans la figure, tu comprends pourquoi Sao n’a pas réussi à lui résister. « T’étais là ! Tu m’as dit que tu voulais que je reste, qu’est ce que je t’ai caché ? Dime lo!!» Tu lui feras pas le plaisir de te mettre à pleurer, tu l’as suffisamment fait, tu veux plus verser une larme. « T’as “oublié” c’est ça ? C’est plus facile de dire que c’était d’ma faute j’imagine… » Tu es furieuse, ce genre de furie froide qui fait lancer des flammes à ton regard. « Alors dis moi ! DIS MOI ! Pourquoi tu t’acharnes, j’ai compris ok ? Je l’ai compris le message, tu ne voulais pas, et t’étais trop bourré pour me dire non, et maintenant tu regrettes. Point, ça s’arrête là. » T’as envie d’aller ouvrir la porte, lui demander de se barrer une bonne fois pour toute. Qu’il te laisse tranquille, pourquoi il continue …? Ca ne fait aucun sens.
©Matilde
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Re: [Terminé] It's time to talk | Malina #5
Lun 14 Déc 2020 - 11:41
Je n’avais pas vraiment prêté attention aux propos de @Catalina Pajares pendant que je regardais chacune des pièces de son appartement, être sûr de ne pas découvrir une nouvelle personne. Elle devait certainement me prendre pour un fou, peut-être que je l’étais sur le moment, fou de rage surtout. Depuis tout ce temps, elle m’avait pris pour quelqu’un que je n’étais pas, un gars sans cœur, qui profitait de la faiblesse des autres. Tout ce que je n’étais pas, en tout cas, j’en étais persuadé. Ma mère m’avait plutôt bien éduqué là-dessus, se comportait correctement avec la gente féminine. Donc, recevoir les critiques venant de Saoirse, j’étais persuadé que c’étaient les mêmes venant de Lina. Donc oui, ça me m’étais hors de moi, mais au fond, ça me blessait plus qu’autre chose. Lina étant une personne que j’appréciais, plus que ça même, qui m’étais cher, au même titre qu’Elsje, si ce n’était même plus. Aujourd’hui, c’était différent, si seulement elle m’avait dit la vérité dès le début…
Elle s’était étonnée de voir mon visage tuméfié, je ne savais pas si je devais la croire. Je ne savais plus si elle disait la vérité ou non. Quand je lui avais annoncé la personne en question, elle ne comprenait toujours pas, mais bizarrement, il y eu un virement. Il était évident qu’elle savait de quoi je parlais, Saoirse n’avait pas deviné toute seule mon amnésie partielle. Mais, à nouveau, ce n’était apparemment pas de sa faute si sa meilleure amie s’était déchaînée sur ma personne. Pourquoi je n’arrivais plus à la croire ? Peut-être parce que pendant un mois, elle n’avait pas osé me dire la vérité ?
- Ah oui ? Elle est venue toute seule ? Tu as dû lui en dire des choses pour qu’elle puisse réagir de la sorte ! Disais-je en montrant à nouveau mon visage. Que des choses positives à mon égard, il est évident. Bien sûr, c’était ironique. Elle avait dû se faire plaisir à raconter des conneries à sa meilleure amie, qui, elle-même, avait pris un plaisir de m’en coller une. Je me sentais tellement incompris.
J’avais décidé de laisser une dernière chance à Cat’ de tout me raconter, pour vraiment en finir avec cette histoire. Cela me torturait, et je voulais que ça se termine. Elle aimait ça ? Voir la souffrance des autres ? Souffrance psychologique mais aussi physique pour cette fois. Ce n’était pas elle qui m’avait frappé, mais c’était tout comme. C’était ce que je ressentais. Ses premiers mots ne me plaisaient pas vraiment. « Je ne te cache rien ». Really ? Combien de fois j’allais lui dire que je n’avais aucun souvenir de cette fin de soirée ? Quand est-ce qu’elle allait enfin me croire ? Je devais faire quoi pour qu’elle comprenne que j’étais sincère avec elle ? Je ne pensais pas que j’avais besoin de ça, je pensais qu’elle pouvait me croire sur parole. Faux sur toute la ligne. Je n’arrivais pas à me détendre, pire que ça, la colère envahissait de plus en plus mon corps. Mon poing se serrer pour essayer de canaliser au mieux cette émotion qui devenait beaucoup trop imposante.
- Non, c’est bien ça le problème, je ne sais pas ce qu’il s’est passé ! C’est ce que j’essaye de t’expliquer depuis le début ! Mais tu ne veux rien entendre ! En croyant que je mens ? Pourquoi faire hein ? J’étais tellement en colère que je n’avais même pas fait attention, sur le moment, à ses propos. La nuance qui changeait la donne. Saoirse m’avait vaguement expliqué que j’avais embrassé Lina ce soir-là, et ayant oublié le lendemain, persuadé que ce n’était pas ce que je voulais. Ce qui était totalement faux. Mais non, ce n’était pas moi qui avais fait le premier pas, mais bien Cat’. C’était elle qui m’avait embrassé. Ce qui voulait tout dire, elle voulait plus.
Pendant qu’elle continuait de parler, je commençais soudainement à réaliser ses dires. Mon visage commençait à changer, passer de la colère à l’étonnement, mais ensuite à la tristesse. Mon cœur n’arrêtait pas de s’emballer. Comment on faisait pour l’arrêter ? Au moins pour le ralentir. Mais encore une fois, elle ne comprenait rien, tout comme Saoirse finalement. Je n’avais pas cherché à m’expliquer plus que ça à son amie, ça ne servait à rien. C’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais décidé de venir voir Lina, pour lui expliquer à elle, enfin, essayer. Ce qui n’était pas gagné pour le moment. Encore à dire que j’avais préféré faire semblant d’oublier que d’assumer ce que j’avais pu faire ou dire. J’avais besoin de boire, n’importe quoi, un truc fort, moins fort… Quelque chose. Sans prévenir, je me dirigeai alors vers la cuisine. Oui, je faisais comme si c’était chez moi. Je connaissais trop bien cet appartement… Pendant ce temps, mon cerveau ressassait les propos de Cat’ « En t’embrassant... ». Je commençai à fouiller dans ses placards, je pris un verre et trouvais ce que je recherchais, une bouteille qui traînait, vodka. Elle n’avait pas bougé, toujours à sa place. Ça fera l’affaire. Je me servis et pris une grande gorgée. Je sentis la chaleur de l’alcool traversait ma gorge pour se retrouver au niveau du ventre. Je grimaçai un instant, j’avais un peu oublié ma lèvre qui n’avait pas trop apprécié le liquide que je venais d’engloutir. Je regardai alors Lina dans les yeux pour reprendre :
- C’est… C’est toi qui m’as embrassé ? Je baissai la tête un instant. J’en avais marre, marre de ce quiproquo qui n’avait aucun sens. Marre de cette situation. Je ne savais plus quoi penser. Si seulement elle m’avait cru, juste une fois. Tu veux savoir pourquoi je m’acharne ? Pourquoi je veux comprendre toute cette merde ? Mais merde LINA, quand est-ce que tu vas comprendre ? Réellement ! Je relevai la tête pour la regarder à nouveau. Est-ce que c’était la colère, la déception, la fatigue, tout mélangé ? Mais j’avais les yeux humides, j’avais la gorge nouée, et ce n’était pas dû qu’à la boisson que je venais d’avaler. Il n’y avait aucun putain de message ! Quand je te dis que j’ai tout oublié, ce n’est pas par plaisir que je te dis ça ! Le poing serré, je frappai un coup sur son plan de travail. Si j’avais eu le moindre souvenir de ce que tu me racontes, je serais resté, je t’aurai rendu ce baiser, je… Je voulais plus moi aussi. J’ai toujours voulu plus. Je pris une nouvelle gorgée, histoire de terminer mon verre. Mais non, tu as préféré croire que j’étais un pauvre type, qui n’assumait pas ? Et donc de ne rien me dire et aller voir ailleurs ? C’était plus facile comme ça alors ?
J’essayais à nouveau de lui faire comprendre que je ne lui avais jamais menti, que j’avais les mêmes sentiments qu’elle à l’époque. Mais, pourquoi allait-elle me croire cette fois-ci ? J’avais l’impression de perdre mon temps, et que je me faisais plus de mal qu’autre chose.
lumos maxima
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Re: [Terminé] It's time to talk | Malina #5
Lun 14 Déc 2020 - 13:13
Paroles, paroles, paroles
Il ne t’écoute pas, il ne fait même pas semblant. Au final tu ne saurais pas ce qu’il cherchait à fouiller partout comme ça. Quand il s’arrête tu sens la rage en lui, une pointe de désespoir aussi, que tu ne parviens pas à comprendre. Il continue sans cesse, à te demander des explications, clamant l’oubli. Mais tu ne peux pas le croire. C’est trop gros de dire qu’il a oublié alors qu’il avait l’air parfaitement présent. Comment aurait-il pu oublier la soirée ?
Si ta meilleure amie est allée le trouver, ce n’est pas de ton fait cependant. Bien sûr tu lui as parlé, mais jamais tu ne lui as demandé de régler tes comptes à ta place. D’ailleurs, tu pensais qu’ils étaient réglés depuis longtemps, au moins de son côté. Après tout, c’est toi qui avait fauté, il t’as bien fait comprendre que c’est pas ce qu’il voulait, alors tu n’as pas insisté, t’as coupé les ponts aussi difficile que ça soit pour pas lui imposer un nouveau dérapement… “J’ai rien fait de plus que de lui parler de mes sentiments, de ce qu’il s’est passé… De ce que j’ai vu.” Oui parce que tu les as vu avec Elsje, et c’est exactement pour ça que tu étais énervée. “C’est pas ce que je voulais qu’il se produise, elle avait pas à s’en mêler, mais j’y suis pour rien.” Tu voudrais que ça lui rentre dans le crâne.
“T’étais trop lucide pour être crédible ! Tu te rends compte de ça ? On a dansé, on a discuté, tu crois que je vais te croire sur parole quand tu me dis que tu as tout oublié ?” Tu lui renvoies au visage. “Je te croirais quand… ” Quand les poules auront des dents ? “Quand tu me diras comment tu pouvais faire toutes ces choses, avec les yeux grands ouverts, si vraiment tu as tellement bu que tu ne te souviens de rien.” Tu marques une pause. “J’aurais dû te laisser avec ta Laura.” Celle là même dont tu l’as tiré. Celle là même qui n’aurait pas dit non à passer la soirée avec lui. Tout comme toi… Elle aurait sans doute été moins étonnée que toi de la façon dont il a t’a traîtée le matin suivant. C’est inconcevable pour toi qu’il n’était pas là dans sa tête, c’est encore pire même, ça voudrait dire qu’il n’était absolument pas conscient, que tu as absué de lui. L’idée te tord les entrailles.
Tu finis par tout dire, par répéter encore la scène dans ta tête. Si il ment, il ment bien. Pourquoi a t’il l’air si … Choqué ? Déçu ? Tu ne saurais dire. T’arrives toujours pas à croire que c’est la première fois qu’il réalise ce qu’il s’est passé. C’est impossible que ça soit le cas.
Est ce qu’il t’écoute seulement ? Il est parti à nouveau dans une quête, qu’est ce qu’il cherche cette fois ? La réponse ne tarde pas à arriver. De l’alcool. Bah voyons, sans l’alcool vous n’en seriez pas là entrain de débattre indéfiniment sur ce qu’il s’est passé après la fameuse soirée, la dernière que vous ayez passés ensemble.
1er shot.
C’est toi qui m’as embrassé ? Tu ne dis rien, défiant son regard, puisqu’il veut se la jouer comme ça, tu comptes pas flancher, pas de sitôt, t’en peux plus. Tu l’écoutes, tu n’as rien d’autre à faire non ? Pour toi, il ne peut pas t’en apprendre plus, vous vous êtes tout dit, il a tout dit à ce sujet, et toi… Toi tu es suffisamment passée pour une idiote. Voici ce que tu penses.
Mais quand son regard se replonge dans le tiens, tu hésites. Il n’a plus l’air aussi sûr de lui, tu sens le déchirement, les sentiments bafoués, la claque mentale plus rouge et douleureuse que celle administrée par Saoirse. Tu sursautes au coup résonnant sur le bois. J’ai toujours voulu plus. Tu retiens ton souffle. Est ce que tu avais réellement faux sur toute la ligne ? Mais non, tu as préféré croire que j’étais un pauvre type, qui n’assumait pas ? Et donc de ne rien me dire et aller voir ailleurs ? C’était plus facile comme ça alors ? T’as même pas réussi à te dire ça en réalité. Sous le coup de la surprise, du choc, de la stupeur, tu restes muette. Tes propres sentiments ont joué aux montagnes russes pendant tout son beau discours. Il voulait la même chose que toi ? T’as du mal à réaliser. Tu comprends toujours pas, comment il a pu oublier ce qu’il s’est passé. Mais il voulait la même chose que toi, tu ne t’es pas faite de film, c’était vrai. Ca semble complètement … Dingue ? Le mot n’est pas suffisant. Tu bloques sur cette idée, comme si le reste était dérisoire.
Tu sais que tu dois dire quelque chose. Mais quoi ? C’est comme si les mots, les informations, n’arrivaient pas à faire la navette de ton cerveau à ton coeur, à tes lèvres. “J’ai jamais cru que t’étais un pauvre type.” C’est la vérité. Tu sais toujours pas si tu peux réellement le croire, mais il n’a aucune raison de te mentir pas vrai ? A quoi bon te dire qu’il voulait la même chose que toi si ce n’est pas vrai ? Ca n’avancerait à rien, sauf si il veut te blesser davantage en exploitant le filon des sentiments blessés, et de l’égo baffoué. “je pensais que tu voulais qu’on reste amis, que j’avais tout gâché avec mon geste, et que ça ne serait jamais réciproque...” Parce que tu en aimais une autre, mais tu n’as pas le coeur à rajouter cette phrase. La colère est étrangement retombée, au moins un peu. “Mat, t’avais pas assez bu pour avoir oublié, et t’avais l’air pas dans ta meilleure forme, mais t’étais capable de … Parler, de te déplacer avec un peu d’aide… Comment tu voulais que je te crois ? C’était pas plus facile, crois pas que c’était plus facile.” Tu regardes ailleurs, refusant de pleurer, pas maintenant. “Je voulais pas nous infliger mes sentiments, savoir que j’avais tout cassé, que ça allait plus être pareil après ça, je voulais pas...” C’est un effort que tu fais de continuer à parler en Anglais, pour toi cette langue n’est pas naturelle, et tu es obligée de te concentrer pour t’exprimer. “T’étais plus là, j’avais pas le droit de te demander de l’être, j’étais pas sûre d’arriver à continuer à faire comme si de rien n’était après avoir vu ton regard ce matin là. J’avais rien d’autre à quoi me raccrocher...” Ton regard se brouille, tu bats des cils, et te laisses tomber sur la chaise laissée tirée depuis que tu t’es levée pour aller faire ce chocolat qui a depuis bien longtemps fini de chauffer.
©Matilde