That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Elsje de Booij @"Eliott Blackthorn"

Il démarre la journée, la boule au ventre. Avec le sentiment d’être pris dans un piège qu’il a lui-même créé. Dans lequel il s’est jeté, la tête la première. Ses yeux noisette parcourent les vêtements posés délicatement sur son lit, en l’honneur de cette rencontre charnière dans sa vie de jeune homme. Maximilien n’aurait aucun souci à respecter sa parole, si seulement il pouvait comprendre quel est le but de toute cette mascarade. Son grand-père, le plus à cheval sur les traditions des familles de sang-pur, lui a trouvé une fiancée dont la pureté de son sang est remise en question depuis maintenant dix ans. Une alliance malencontreuse, d’un cousin ou oncle, il ne sait plus. Maximilien n’a pas eu le courage d’apprendre tout l’arbre généalogique de la famille Blackthorn/Drummond, celle à laquelle Charles veut lier les Leroy. Oui, un choix qu’il ne comprend décidément pas. Il y a bien plus pur, plus noble et moins controversé que cette famille-là, il en est persuadé. Quitte à se marier, pourquoi pas avec quelqu’un qui saura perpétuer les bonnes valeurs françaises de la famille ?
Un dernier soupire et il enfile la chemise blanche, légère pour l’occasion. Car il ne s’agira pas d’aller transpirer devant la belle-famille, en plein soleil ! Non. Le jeune sorcier veut rester présentable au possible, pour ne pas décevoir son tuteur officieux. Ce dernier l’appelle de l’étage inférieur de sa grande demeure du sud de la France et après un rapide passage devant le miroir, il descend le rejoindre. La tenue du vieil homme est décidément bien plus guindée que la sienne et il se demande s’ils n’en font pas un peu trop, vu où ils vont.

«Est-il prévu que toute la famille vienne ou simplement... elle et ses parents ?» Demande-il tandis qu’ils se dirigent vers le point de réception des sorciers écossais. C’est bien à la demeure Leroy, baignée par le soleil estival, qu’ils vont accueillir la promise du jeune sorcier, assurément pas à l’aise avec cette démarche. Mais il a donné sa parole et se veut un homme d’honneur. «Nous allons faire les choses en grand, mon garçon. J’ai convié tous les proches de ta fiancée et leurs accompagnateurs ou accompagnatrices. Plus vite tu les rencontreras, mieux ce sera. On ne devrait pas être plus de dix, néanmoins.» Affirme-t-il, omettant de mentionner l’absence des parents de Maximilien, retenus à Paris pour le week-end. Il faut croire que cet engagement officiel n’est pas suffisamment important ou, du mois, c’est ainsi que le jeune homme le prend. Trop influencé par le vieil homme, il n’a pas conscience que ce dernier s’est allègrement arrangé pour être débarrassé des personnes qui auraient quelque chose à dire contre ce mariage. Il est clair que Sophie, sa belle-fille, n’aurait jamais accepté une telle chose, s’étant mariée par amour et prônant ce mode de vie que Charles trouve inconvenant. Mais étant de sang pur et de bonne famille, il n’a jamais trouvé le moyen de détourner son fils de la jolie brune qui avait emporté son cœur, à l’époque.

Profitant de l’absence temporaire de son grand-père, Maximilien retire un bouton de sa chemise, déjà accablé par le soleil qui illumine la propriété. Il va sans dire que les boissons fraîches seront salvatrices, ainsi que la piscine qu’il a fait préparer. Il ne pense pas que quiconque l’empruntera, Charles ayant prévu une réception plus... distinguée.
C’est en portoloin que la famille Drummond/Blackthorn fait son apparition dans la propriété Leroy et s’il n’est pas le premier à les voir arriver, il se fait rapidement interpeller par son aîné, qui l’entraîne à sa suite. La tension monte dans son corps svelte, alors qu’il s’apprête à découvrir la femme qu’on lui destine, sans même qu’il n’ait mot à dire. Tout ce qu’il espère, c’est qu’elle aura cet esprit et cette bonté qu’il pourrait éventuellement rechercher chez une partenaire. Et qu’elle n’a rien contre les vierges de ving-quatre ans, au passage...

«Bienvenue sur notre humble propriété» commence Charles, dont la voix trahit son manque de modestie. «Je vous présente mon petit-fils, ma plus grande réussite, Maximilien.» Un grand sourire, certes un peu crispé, fait son apparition sur le visage angélique du garçon, tandis qu’il parcourt le petit groupe des yeux. «En...» Son regard s’arrête sur une silhouette plus grande, à l’arrière, dont la chevelure brune et le teint de marbre ne manquent pas de le perturber. «Enchanté, c’est un plaisir de tous vous accueillir ici.» Il n’a pas le temps de finir de parler que Charles reprend le dessus sur les présentations et invite les convives à se rafraîchir d’une boisson, les deux têtes de famille s’arrangeant pour que les fiancés se retrouvent non loin l’un de l’autre.

«Hum... C’est un plaisir de te connaître, Juliet. Et tu es ?» Il tourne la tête vers l’imposant garçon qui se trouve à côté d’elle, lui-même sublimement accompagné. Bien évidemment, Charles n’a pas dû trouver justifié qu’il soit au courant des noms de tout le monde... tant qu’il parvient à plaire à celle auquel il est engagé.

that day in september ft. @Maximilien Leroy, @Juliet Blackthorn, @Elsje de Booij & @Eliott Blackthorn

La tête dans le vide et les yeux rivés sur le plafond, le jeune homme cherchait encore à comprendre le pourquoi du comment. Ses paupières se fermaient si fort qu’elles laissaient des petits plis se dessiner dans le coin extérieur de ses prunelles ; il les rouvrait sans la certitude de comprendre mieux. La lumière faisait place à l’obscurité mais son cerveau ne voulait toujours pas admettre ce qu’il venait d’entendre.

“You must be kidding me?! Are you really goin’ to go through this? It’s pure madness!”

Les longs cheveux de sa cousine s’écrasaient en cascade sur le plancher tandis qu’elle tournait la tête vers lui. La jeune fille avait l’air tout aussi perdue ; elle ne le connaissait pas et s’apprêtait pourtant à se faire passer la bague au doigt. Le garçon savait sa mère éloquente mais il se vexait de ne pas comprendre comment elle était parvenue à obtenir un tel accord. La chose lui paraissait tout bonnement inconcevable ! Comment pouvait-on accepter de se marier avec un parfait inconnu et au nom de quoi ? Cela ne ressemblait pas à Juliet et tout l’amour qu’il portait pour sa cousine lui ordonnait de réagir. Cul et chemise, couvercle et pot, amis germains depuis toujours, ces deux-là partageaient bien plus qu’un sang-pur ; ils étaient toujours fourrés ensemble depuis l’enfance et se faisaient plus confiance qu’à nulle autre. L’idée ne le rebutait que davantage et il s’étira sur le lit pour faire craquer ses vieilles articulations.

“Come on! What if he looks like a troll? Uh? A pretty little head like yours!”

Elle avait besoin de son soutien et le lui fit comprendre en se relevant subitement du lit. La jeune femme se précipita vers sa penderie pour y décrocher l’incroyable robe de cocktail que ses parents lui avaient dégotée. You can’t even choose your bloody dress! What is this? Le sorcier roula sur le matelas pour remettre le monde à l’endroit. Sa cousine l’avait toujours impressionné par sa grande beauté. En deux temps trois mouvements, la jolie Écossaise se changea et entreprit d’attacher ses cheveux en un chignon habillé. Soupirant devant cette effroyable fatalité, son cousin consentit enfin à retrouver son rôle de pilier ; il quitta le matelas sans prendre garde à ne pas froisser sa chemise blanche et avança ses grandes mains fines pour l’aider à attacher le médaillon qu’elle souhaitait faire pendre à son cou.

“Lucky bastard”, lui glissa-t-il après l’avoir observée de la tête aux pieds.

Une voix familière les interpella du bas de l’escalier ; sa petite-amie était arrivée et tout le monde était prêt à partir pour la France. Ready?, il l’interrogea du regard. Comme souvent, ils n’eurent pas besoin de prononcer le moindre mot.

Alice les attendait aux côtés de sa petite-amie, vêtue de sa plus belle robe de sorcière ; de petits cristaux blancs étaient brodés à l’encolure du vêtement et l’auréolaient de lumière. Satisfaite de voir sa nièce ainsi parée, la mère de Peter les pressa à rejoindre le Portoloin qu’ils avaient fait valider par le Ministère pour cette occasion – un des nombreux avantages d’avoir un mari siégeant au Magenmagot.

“And what in Morgana’s name is that?”, elle fusilla sa progéniture du regard.

Le garçon sourit et serra sa sacoche plus fort dans ses mains en déclarant d’un air innocent :

“I heard there’d be a pool.”

“Darling…”, elle laissa la remontrance planer et s’évanouir dans les airs.

Puisque tout le monde était rassemblé, ils pouvaient embrasser le soleil du sud. Le tourbillon laissa place à une lumière vive et chaude ; l’atmosphère était bien plus sèche dans ce pays.

“Oh, so you’re doing it for the money I see”, il taquina sa cousine à voix basse.

Juliet réprima un gloussement alors que Charles Leroy se présentait à eux ; derrière lui, le prétendant se faisait plus discret. Contrairement à sa cousine qui voulait faire bonne impression et qui imitait Alice en buvant les paroles du vieux machin, Peter leva le menton pour mieux voir ce qui se cachait derrière l’imposant richou. Il attendit toutefois d’entendre sa voix profonde et de voir son sourire ravageur pour sentir son cœur s’arrêter.

"Lucky gal’", murmura-t-il pour sa cousine.

Le fiancé était beau comme un dieu et tout le cosmos dansait en harmonie dans la prunelle de ses yeux. Il ne fallut pas plus de temps que de simples présentations pour que Peter remarque son col déboutonné et sa carrure sportive. I could have my way around arranged marriages…

"Je suis ravie également… et je te présente Peter Drummond, mon cousin. Et voici Elsje, sa petite amie."

Sa cousine avait l’air aussi sure d’elle que son prétendant et la présentation étira son sourire.

"Enchanté", déclara-t-il. "Tout le monde m’appelle Pete. Je te présente ma copine."

Le sorcier saisit un verre contenant un liquide orange ; il trempa ses lèvres sans y avoir été invité par le moindre toast et fut ravi de découvrir un alcool très sucré. Le soleil était haut, la chaleur diffuse et la vue était belle. What else does a Peter want?

"Alors comme ça tu vas bientôt faire partie de la famille ?", demanda-t-il, toujours dans la langue natale de sa mère.

Franchement, sa cousine se trouvait gênée d'un rien.

Résumé:

Tenues, accessoires, coupe de cheveux

That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Elsje de Booij @Eliott Blackthorn

Le soleil tape fort sur le petit groupe, alors qu’il est donné à Maximilien l’occasion de rencontrer celle qui sera sa femme. Et il la trouve aussitôt bien plus sublime qu’il ne l’avait imaginé. Elle a un charme qu’il ne saurait expliquer et un sourire capable de défier les dieux. La demoiselle ne paraît plus à l’aise que lui et pour cause, aucun n’est à l’origine de cette union et même, sûrement, la regrette. Pourtant, en la voyant pour la première fois, en écoutant la douceur de sa voix, le jeune Leroy se dit qu’il aurait pu tomber bien plus bas. Au contraire, la jeune femme Blackthorn dépasse toutes ses attentes et il ne reste plus qu’à discuter avec elle pour savoir si elle sera une compagne parfaite. Mais il y a cette lueur dans son regard qui lui prédit que son esprit est aussi vif que sa beauté divine. C’est à Maximilien de douter de son propre potentiel, se trouvant soudainement bien banal face à une telle naïade.
Et pourtant, malgré la beauté de cette dernière, son regard est ensorcelé par une autre personne, présente devant lui. La parfaite représentation masculine se situe à ses côtés et le gratifie d’un sourire qui éclipse même le soleil caniculaire français. Le jeune Leroy ne savait pas que de tels attraits pouvaient réellement exister chez ses homologues mâles et il se trouve bien incapable de dire d’autres mots face à lui, hormis de lui demander son nom. Car s’il est réellement ravi de constater que Juliet est un choix qui s’avère judicieux, il ne peut qu’être envoûté par son cousin. Ses sourcils se froncent alors qu’il se demande quel sort ce dernier a bien pu utiliser pour lui faire autant d’effet. De quoi se faire apprécier de la famille Leroy ? Car le charme ne semble pas faire office sur le vieil homme, apparemment récalcitrant à l’idée d’avoir le garçon chez eux. Il faut dire que Peter affiche une certaine désinvolture dans sa façon d’être qui n’est pas au goût du doyen des lieux.

Sans avoir le temps de répliquer, il est présenté à la copine du surnommé ‘Pete’ et à cet instant, un large sourire s’affiche sur ses lèvres. Teinté d’incompréhension. «Salut toi, je ne m’attendais pas à te voir ici, petite cachottière !» Car Elsje, il la connaît. Mieux que personne. Mieux que lui-même. Et il était loin de penser qu’elle sortait avec quelqu’un d’aussi... non, il n’y pense pas. Au final, c’est normal. Elsje est sublime. Elle mérite quelqu’un à sa hauteur. Ce qui te fait te demander si ce Peter est capable de relever sa barre assez haut pour une femme comme elle. La voir pleurer est la dernière chose qu’il souhaite. «Ahah, oui, il faut croire. J’espère que vous passerez une bonne journée ici. Mon...» Il parle un peu plus bas, le temps de laisser les chefs de familles s’éloigner. «Mon grand-père est plutôt à cheval sur les convenances - tu le sais bien toi Elsje - mais sentez-vous libres de vous installer où vous le souhaitez et d’aller et venir à votre guise. Sauf, bien sûr, dans ses appartements privés.» Lui-même n’y rentre pas et, pourtant, il est sûrement l’une des personnes les plus proches du vieil homme. Ce qu’il croit, bien évidemment mais réalité est bien différente, elle. Suivant le geste du cousin décidément bien à l’aise dans ce nouvel environnement, il prend deux verres de la même mixture orange, qu’il distribue aux deux jeunes femmes. Après avoir pris le sien, il les accompagne tous les trois vers la grande terrasse, où tables et chaises ont été installées pour l’occasion - le tout protégé par d’immenses parasols aux allures typiquement françaises. Les rayons du soleil se reflètent sur l’eau turquoise de la piscine, qui paraît bien plus attrayante sous cette chaleur. Choisissant délibérément de s’écarter du groupe «d’adultes» pour être plus à l’aise dans sa chemise - et éviter ainsi de se faire couper la parole par Charles dès qu’il aura le malheur d’émettre une opinion - il guide le petit groupe vers une table, plus proche de la piscine et toute aussi protégée par les rayons du soleil.

Détendre l’atmosphère est, d’ordinaire, quelque chose que Maximilien fait à la perfection. De nature souriante et sociable, il éprouve pourtant un certain blocage en cet instant, alors qu’il se trouve entre Juliet et Peter, face à Elsje. Sa bonne humeur prend vite le dessus sur ses doutes, néanmoins. Bien que toujours aveuglé par la beauté des cousins, il décide d’en savoir un peu plus sur eux et ainsi, évaluer le caractère de celle qui sera sa femme. Et il a bien du mal à se faire à ce mot, c’est une évidence...

«Vous étudiez tous à Hungcalf également ? Je n’ai pas nécessairement eu le loisir de vous y croiser - ou je ne m'en rappelle pas, ce qui est fort possible - mais on pourrait toujours s’y retrouver pour y déjeuner, un de ces jours ? Quand... les cours auront repris. Oh et n’hésitez pas si vous voulez autre chose à boire ou que sais-je ! Mon grand-père m’a tanné pour que je sois, je cite, ‘à la hauteur des événements’. Sans... sans t’offenser, Juliet.» Reprend-il aussitôt, espérant ne pas l’avoir froissé avec ses propos. Il ne veut pas qu’elle pense qu’il prend cette situation à la légère ou que pire, il se moque d’elle. Car une chose est sûre, il la considère bien trop élégante et belle pour lui...

«Mr Maximilien, vous êtes demandé par Mr. Leroy.» Il n’a pas vu l’employé de maison qui, doucement, à posé sa main sur son épaule pour l’interpeller. Geste qu’il lui autorise allègrement étant donné qu’ils se connaissent depuis qu’il est tout petit. Charles se fâcherait d’un tel geste, mais pas Max, qui est bien plus simple que lui et trouve ridicule d’avoir des employés de maison. Mais n’étant pas maître des lieux, il n’a jamais eu son mot à dire. «Excusez-moi, je reviens tout de suite.» Dit-il au petit groupe, dans un sourire chaleureux. Qui s’étend un peu plus en croisant le regard sombre de Peter. Il n’y fait pas attention et s’éclipse quelques minutes pour s’entretenir avec son grand-père de ce début de conversation. La vérité étant qu’il n’a pas encore eu pleinement l’occasion de connaître Juliet, Charles lui rappelle les termes de leur accord et c’est un Maximilien faussement à l’aise qui rejoint la petite table blanche des jeunes sorciers. «Alors dites-moi, qu’ai-je manqué ?» Lance-t-il dans un rire, pour détendre l’atmosphère et, il est vrai, se faire apprécier. «Oh, au fait, vous êtes tous à l’aise avec le français si j’ai bien compris ? Parce que s’il le faut, je ne me débrouille pas trop mal en anglais.» Modeste ce Maximilien, toujours.

résumé:

That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Maximilien Leroy @Eliott Blackthorn

Tes iris bleutés parcouraient soigneusement ton allure à travers le miroir planté devant toi. À l’affût du moindre détail qui ne conviendrait pas. De la moindre erreur vestimentaire. Tout devait être parfait. Tout était calculé. Tout du moins, en apparence. Te connaissant tu y serais allée sans subterfuges, sans tous ces artifices. Spontanée et naturelle. Mais tu ne désirais pas le décevoir. Peter t’avait invité à un évènement privé. Luxueux. Somptueux. Un lieu où le paraître, la frivolité et la superficialité étaient de mise. Et tu ne pouvais y échapper. Ayant accepté sans grande conviction de te tenir à ses côtés pendant que sa cousine affronterait son destin. Celui d’être lié à un homme qu’elle ne connaissait guère. Une destinée arbitraire. Déloyale. T’aurais jamais accepté d’entreprendre un tel chemin. Avec une âme qui t’était complètement étrangère. Inconnue. Impensable. Qu’importe les avis d’autrui. Qu’importe les opinions des autres. Rien n’importait, seulement votre bonheur. Tout du moins, c’était ton opinion. Et t’en avais beau discuté avec Peter, il ne cessait de répéter les mêmes sornettes. Une décision familiale. Un choix définitif. Nullement discutable. Bah voyons. Depuis quand une jeune femme de nos jours n’était pas capable d’élever la voix et faire ses propres choix ? Prendre ses propres décisions. Pour toi, c’était le chemin de la facilité. T’espérais seulement que son fiancé soit un tantinet attirant. Cultivé. Sourire qui s’échoue sur tes lèvres, satisfait de l’image qui t’étais renvoyée. Ça allait faire l’affaire. Tu ne pouvais pas faire plus, de toute façon. Une inspiration, une deuxième, et tes pensées se réorganisent subitement. Visualisant la demeure où se situait actuellement ton petit ami. Quelques secondes il t’a fallu pour transplaner chez lui. Visages inconnus qui te font face. Rapide salutation envers les proches de la fameuse cousine. Enfin, tu présumais. Élevant la voix pour l’interpeler. Lui et sa Juliet. Ne me laisse pas seule avec des étrangers. Nul besoin de lire en toi pour comprendre ton malaise. Toi et la bourgeoisie. Deux mondes diamétralement opposés. Leurs manières, leurs façons de te juger, tu ne les supportais pas. Leurs voix, tu les entendais. Ne comprenant pas ta présence en ce lieu. Toi aussi, tu commençais à en douter. Jusqu’à ce qu’il finisse par enfin apparaître. Elle lui emboîtait le pas. Mais tes opales étaient uniquement plantées dans les siens. Captant sa question. Est-ce que tu es prête ? Tes doigts viennent tendrement entrelacer les siens. Lui faisant comprendre qu’il était temps de partir. S’éloigner de cette mascarade et de ces faux-semblants.

T’as jamais apprécié l’utilisation du portoloin. Cette sensation désagréable qui te tord l’estomac. Tes pieds qui quittent précipitamment le sol, aspirée et malmenée dans ce tourbillon aérien. Nullement préoccupée ni concentrée sur les réactions de Peter ou de sa cousine. Ton visage baissé, abasourdie par la luminosité qui se réfléchissait. Reprenant plusieurs inspirations pour faire disparaitre ce mal-être croissant. Tu ne t’y habitueras donc jamais. Presque absente de la conversation qui se tramait entre eux deux. Admirant rapidement le tableau qui s’offrait à toi. Brides de souvenirs de tes années à Beauxbâtons qui finissent par remonter à la surface, prenant conscience que tu venais fouler de nouveau les terres françaises. Ton bras agrippé à celui de Peter. Renforçant ton emprise à mesure que vous entriez dans cette immense bâtisse. La discrétion n’était habituellement pas ton fort, d’ordinaire. Mais t’étais pas certaine de comprendre l’importance de ta présence. T’étais sourde, autant jouer les muettes nan ? Visite de la demeure bien trop rapidement interrompue par un vieil homme, sévérité et rigidité marquées profondément sur son visage. Se présentant comme étant le grand-père du fameux fiancé. De mieux en mieux. Dans quoi t’étais-tu encore embarquée Elsie ? Les présentations se font sans ménagement. Par deux fois, on te montre. T’immisçant dans la tête de Peter pour en comprendre les subtilités. Leurs lèvres qui bougent trop rapidement pour toi. Incapable de tout capter. Incapable de tout comprendre. Une faiblesse dissimulée. Et qui le resterait. Sans trop comprendre, tu fus mise en avant. Et tu pus ainsi plus aisément remarquer sa présence. Tes yeux ébahis qui s’écarquillent. Face à toi. Maximilien. Désemparée. Impossible. Ne me dites pas que c’est lui le fiancé?. « Max ? Mais… ? Qu’est-ce que tu fais là ? » tu finis par demander, complètement bouleversée. Agréablement surprise. Ton palpitant qui se réchauffe instinctivement à sa vue. T’écartant de Peter pour rejoindre ton meilleur ami d’enfance. Te mettant sur la pointe des pieds pour y venir déposer tes lèvres sur sa joue. Sourire étincelant qui barre tes lippes.  « Qui aurait cru que c’est toi le fameux fiancé de la cousine de Peter… C’est… » Bizarre. Anormal. Pourquoi lui ? Y’avait d’autres prétendants de libre non ? Pourquoi le hasard t’avait-il mis sur la route de Juliet ? « Je suis vraiment contente de te voir » t’ajoutes, préférant taire tes états-d’âme. Le laissant vous guider vers l’extérieur. Acceptant volontiers ce verre qu’il te tend. T’en allais avoir besoin. Tes lèvres viennent se tremper dans ce liquide alcoolisé, succulent. Peter qui s’installe à côté de Juliet. Max en face de toi. Ne pouvant t’empêcher de planter ton regard dans celui de Juliet. Une forte position qu’elle était en train de prendre. Et t’appréciais pas trop ce lien qui allait se créer entre elle et Max. Le détestant déjà. T’imaginant déjà en train de lui chercher un autre prétendant. Tous sauf lui. Au moins, elle ne pouvait pas épouser Peter. C’était déjà ça. Tu tiltes. Ton cerveau fonctionne à vive allure. Réfléchissant beaucoup trop rapidement. Les mariages entre cousins, dans les familles pures, une formalité non ? T’étais même pas certaine qu’ils soient germains. Ah non hein. Tu te retiens de recracher dans ton verre. Garde ton calme Elsie. Concentre-toi sur la conversation. Tu observes les lèvres de Maxi se mouvoir hâtivement. Démarrant une conversation sur Hungcalf. Presque certaine d’avoir compris qu’il vous invitait à déjeuner. Tous ensemble. Pas forcément pour te déplaire. Si tu pouvais avoir l’occasion de côtoyer plus souvent les hommes de ta vie, tu ne refuserais pas. Tendre sourire à son égard en guise de réponse. Quand bien même t’aurais à supporter la présence de la cousine. Cousine qui finit par s’adresser à vous dès lors que Max s’éclipse. Noyez moi dans cette piscine. Mots que t’avais compris à travers son malaise. Volontiers. C’était si gentiment demandé. T’ouvres la bouche mais ton meilleur ami réapparait aussi vite qu’il était apparu. Son esprit toujours ouvert au tien. Et cela depuis des années. Ressentant son désarroi et… de l’attirance ? Déjà ? Beaucoup trop rapide. Il la connaissait à peine. T’allais vite refroidir ses ardeurs. « Juliet nous disait qu’elle désirait profiter de la piscine » tu lui réponds, halo resplendissant au-dessus de ta tête, représentation digne de ton angélisme.

résumé:

that day in september ft. @Maximilien Leroy, @Juliet Blackthorn, @Elsje de Booij & @Eliott Blackthorn

Ce verre n’était finalement pas très intéressant à l’opposé de la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux étonnés ; Elsje, la plus piquante des perles rares, et Maximilien, le plus beau des joyaux de la couronne française, se connaissaient. Attendant que quelqu’un verse le thé, le sorcier avait baissé la tête pour mieux les regarder du haut de l’œil tout en restant caché derrière la large coupe de boisson orangée. De simples amis peut-être ; la familiarité avec laquelle il s’adressait l’un à l’autre trahissait une histoire sous-jacente et bien plus profonde que celle d’une simple connaissance. Le sourire de l’ancien Serdaigle s’étendit sur sa joue droite lorsque Maximilien annonça la possibilité de passer une « très bonne après-midi » ; il voulait bien le croire ! La vue était splendide, la température alléchante – ou bien était-ce l’inverse ? la chaleur lui montait déjà à la tête ! – et la compagnie était charmante. Il s’en eu fallu de peu pour que ces jeunes gens eussent pu oublier la raison de leur venue : un mariage – le sien, ou plutôt le leur. Le garçon baissa de nouveau les yeux sur son breuvage pour réprimer de moitié un gloussement tout en se promettant de ne pas se rendre dans les appartements privés du richou ; Elsje devrait se contenir. Incapable d’épargner sa cousine, Peter avait déjà laissé glisser quelques remarques à voix basse. Un simple échauffement. Son inquiétude ne faisait que décupler son envie de l’embarrasser gentiment – et avec amour, s’il-vous-plaît ! Une chose était certaine : tout le monde était très content de voir Maximilien. Il faut dire qu’il n’y avait pas de quoi se plaindre. La petite chanceuse était tombée sur un bon – très bon – parti. Même de dos, alors qu’il partait rejoindre son grand-père après qu’un domestique l’ait sonné, la vue n’était pas dérangeante. Peter pencha même la tête sur le côté en prenant la main d’Elsje dans la sienne pour ne rien manquer du spectacle. Satisfait, il se tourna vers les deux blondines, plus resplendissantes l’une que l’autre.

"Sorry lovey, he’s a troll. But you never know how much good make-up can help!”, il commença par taquiner sa cousine. “Don’t be such a prude! He’s handsome, and nice too. Just… chill…”

Il se tourna subitement vers Elsje, près à l’interroger sur son passé commun avec le bel inconnu quand l’éphèbe revint sur ses pas.

« Et ça tombe bien, j’ai pensé à prendre nos maillots de bain ! », il gloussa d’un air entendu.

Imaginer sa mère et sa tante les fusiller du regard à l’instant même où leurs doigts de pieds fouleraient la surface de l’eau lui mettait du baume au cœur. Satisfait de sa petite trahison gentillette, le garçon se tourna vers Elsje une fois encore ; elle le faisait rire et la pauvre Juliet se retrouvait au centre de toutes les attentions. Super-aurore à ses heures perdues, le futur Langue-de-Plomb sauva quelque peu la mise à sa Juliet.

« Va pour le français. Pourquoi pas pour Hungcalf, j'adore manger.», il confirma. « D’ailleurs, depuis quand tu connais un si charmant Français ? », demanda-t-il en se tournant vers sa petite-amie.

Il ouvrait grand ses deux oreilles quand son lointain cousin fit son apparition sur la terrasse, accompagné de sa très charmante (et nouvellement) femme. Peter le salua cordialement d’un geste de la tête et embrassa Lys sur la joue. Que sa tante ne leur impose pas de chaperon l’avait grandement étonné et il savait maintenant pourquoi. Il n’était pas sûr que ce soit le meilleur choix… Juliet se sentait déjà précipitée dans une relation qu’elle appréhendait. Dès lors, il décida de défendre un peu sa cousine et de détendre l’atmosphère. Sa relation avec Eliott n’était pas du meilleur acabit ; elle s’était légèrement dégradée depuis que Riley s’était fait renvoyer d’Hungcalf pour s’être battu avec lui. Malgré tout, Peter n’avait et ne prendrait sûrement jamais parti.

"You are gorgeous too, honey”, glissa-t-il à Elsje, comme le compliment de son cousin se faisait attendre. "Shall we go swim?", lui demanda-t-il en secouant le sac qu’il avait posé sous la table.

La belle de Booij et lui n’étaient pas forcés de rester assis à attendre que ces deux-là voulussent bien se bécoter ! Le bassin bleuté ne se trouvait qu’à quelques mètres et Peter mourrait d’envie de rafraichir sa peau déjà brûlante. L'idée même de voir sa cousine embrasser Maximilien lui remuait l'estomac.

« Max », il l’interpella comme s’ils avaient élevé les cochons ensemble. Le garçon était jaloux que tout le monde le connaisse déjà. « Tu peux peut-être nous montrer où nous changer ? »

Il doutait que Juliet, sa mère, sa tante et même Eliott et Lys voient d’un très bon œil qu’il se change devant tout le monde. Tu viens ? il interrogea Elsje du regard en se levant avant de lui tendre la main. C’est une sortie de secours mec, prends-la ! Rester avec Eliott, sa femme et Juliet à table alors qu’on était le seul représentant de sa famille : bonjour l’angoisse.

Résumé:

Tenues, accessoires, coupe de cheveux

That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Elsje de Booij @Eliott Blackthorn

Il est autant ravi que surpris de voir Elsje ici. Étant sa meilleure amie, il pourra peut-être trouver une alliée en elle, afin de traverser cette journée sans trop d’encombre. «Ce que je fais là ? Et bien, tu vois... je me fiance.» Il a un sourire, qu’il reporte ensuite sur Juliet, soucieux de ne pas la froisser. «Je suis content aussi.» Maximilien prend le temps d’articuler correctement, sans en faire trop, plus par habitude que par conscience. Il le fait instinctivement quand Elsje est dans les parages, ce depuis qu’ils sont plus jeunes. Il n’imagine pas à quel point ce doit être difficile de lire sur les lèvres en deux langues différentes.

Après s’être installés sur une petite table au bord de la piscine, Maximilien s’absente quelques minutes, pour mieux revenir ensuite. La réponse d’Elsje à sa question quand à leur conversation l’amuse autant qu’elle le surprend. Les sourcils légèrement froncés, il se tourne vers Juliet, dont le malaise est bien palpable. «Oh et bien... si tu as de quoi, enfin vous tous même, vous êtes libres d’aller vous baigner si le cœur vous en dit.» Il n’avait pas forcément prévu ça comme activité mais, soit. Si tel est leur désir, il se voit mal leur interdire la baignade sous cette chaleur ! Surtout qu’il semblerait qu’ils aient déjà tout prévu dans le sac que tient le dénommé Peter. Le jeune français sent ses joues le chauffer légèrement - ou est-ce le soleil ? - quand il entend l’écossais le qualifier de ‘charmant’, lui si peu habitué aux compliments si directs. Il préfère faire comme s’il n’avait pas entendu, à temps pour pouvoir accueillir le nouveau couple qui arrive. Combien y a-t-il de Blackthorn au juste qui vont débarquer ? Il n’en a pas idée mais il va falloir qu’il aille chercher d’autres chaises si d’autres s’ajoutent à la liste.

«Bonjour, Eliott c’est ça ? N’hésitez pas à aller prendre un verre pour vous rafraîchir.» Il se montre également très agréable envers sa femme, Lys, pour laquelle il aménage une place à côté de son compagnon. Il lui semble ressentir une certaine tension mais Maximilien se persuade que cela ne vient que de son angoisse de rencontrer Juliet. Seulement, à peine les derniers Blackthorn arrivés qu’Elsje et son petit-ami cherchent à quitter le groupe, faisant froncer les sourcils au doux français.

«Hum... oui bien sûr, je vais vous guider dans la maison. Quelqu’un d’autre veut aller dans la piscine, a besoin de quelque chose... ? Juliet ? Tu... souhaites y aller aussi ?» Demande-t-il, bien mal à l’aise de voir sa fiancée en maillot de bain cinq minutes à peine après l’avoir rencontrée. Même si ce n’est qu’un maillot de bain et qu’il y a bien pire comme nudité que cela, le garçon est tout de même assez coincé dans le genre. Après que chacun ait pris sa décision, il fait le guide jusqu’à la grande demeure sudiste et parcourt le salon, puis la bibliothèque avant de prendre les escaliers qui mènent au premier étage. On y trouve les chambres - plusieurs - ainsi que deux belles grandes salle de bain. Il ouvre la porte de l’une d’elles et invite les autres à y entrer. «Vous pourrez poser vos affaires ici si vous voulez et les récupérer plus tard ! Bon, la maison est un peu grande mais vous avez repéré comment sortir, ça ira ?» D’aucun pourrait penser qu’Elsje connaîtrait l’endroit comme sa poche, étant donné qu’ils se côtoient depuis un long moment maintenant, mais Charles n’a jamais voulu qu’une sang-mêlé pose les pieds sur le sol de sa demeure. Et voilà où ils en sont aujourd’hui ! Cela lui fait d’autant plus plaisir de la voir ici, en témoigne son grand sourire à son encontre et sa proximité naturelle.

That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Maximilien Leroy @Eliott Blackthorn

De toutes les âmes qui peuplent cette terre, il a fallu que ce soit la sienne. Surprise et incompréhension qui se battent en duel sur ton visage stupéfait. Pourquoi lui ? Destin qui s’acharne à t’arracher tes proches. Les éloignant. Les fiançant de force à de parfaits inconnus. Tu n’avais nullement prévu un tel rebondissement. Nullement prévu qu’une inconnue fasse désormais partie de la vie de ton meilleur ami d’enfance. Bordel. Pourquoi fallait-il que les choses se compliquent encore plus ? Maximilien avait l’air tout aussi déstabilisé que tu ne l’étais. Nullement besoin de scruter son esprit pour s’en assurer. Tu le connaissais par cœur. Lisant aisément en lui. Une telle facilité entre vous depuis votre toute première rencontre. Ton sourire éclipse le sien, sincèrement ravie de le revoir. Mais certainement pas dans ces conditions. Tu comptais bien lui toucher deux mots à propos de cette histoire. Pas question que miss fausse blonde prenne plus de place dans sa vie. Ni dans la tienne. Le contact soudain avec Peter t’extirpe brutalement de tes pensées. Ses doigts viennent s’entrelacer aux tiens. T’obligeant à te tourner automatiquement vers lui. Ton regard rivé vers ses lèvres. Décryptant le moindre de ses mots. Venait-il d’annoncer qu’il avait prévu le coup ? Qu’il avait ramené avec lui vos maillots de bain ? Pas croyable. T’avais juste balancé ça sur le ton de la plaisanterie. Juste pour la déstabiliser. À bien y réfléchir, se baigner ne semblait pas être une si mauvaise idée. Tu pourrais évaluer son mental. Sa capacité à s’adapter face à des imprévus qui ne vont guère dans son sens. Exploiter la moindre faiblesse de ta rivale. « Tu penses vraiment à tout, tu sais que t’es parfait ? » tu murmures au creux de l’oreille de Peter. Discrètement. Mettant le moins de distance entre vos deux êtres. Devant elle. La narguant sans vergogne. Admire notre complicité, notre proximité blondie.

Sourire satisfait qui plane sur tes lippes. Pleinement satisfaite de la tournure des évènements. Pas très attentive quant à la conversation qui se profile. Ayant conscience du malaise qui venait de s’instaurer. Et ton petit ami, en preux chevalier qui vient lui sauver la mise. Tu lèves les yeux au ciel. Il finit par se tourner à nouveau dans ta direction. Curieux de connaître les circonstances de ta rencontre avec Maxi. T’ouvres la bouche, pour la refermer aussitôt. Deux inconnus finirent par vous rejoindre. Vous calculant à peine. Seule Juliet importait visiblement. Sûrement sa famille tu supposais, arquant un sourcil. Les pensées de Peter te parvinrent, te faisant comprendre que tu étais toute aussi sublime qu’elle ne pouvait l’être. L’inconnu l’avait donc complimenté. Grand bien lui fasse. Tes lèvres vinrent se poser sur la joue de Peter, le remerciant d’un simple regard affectueux. En soit, vous fonctionnez comme ça. Nullement besoin de mots pour vous comprendre. C’était une des raisons pour laquelle tu demeurais à ses côtés. Tout était si simple avec lui. Juliet venait de prendre la parole. Toute ton attention était portée sur elle. Tes opales rivées sur ses lèvres. Elle s’acquittait des présentations. Tu fis un signe de tête par respect envers son cousin et sa femme. Leur gratifiant d’un sourire pour les saluer. Et tu finis par tilter. Venait-elle d’insister sur le mot « copine » ? Tu fronces les sourcils, comprenant parfaitement ce qu’elle essayait de faire. Te rabaisser. Leur faire comprendre ta place, ton insignifiance. Bah voyons. Elle te connaissait mal. Elle voulait jouer ? Let’s play girl. « Je tenais juste à rectifier un détail qui a son importance. Copine n’est pas le bon terme. Fiancée serait plus correct, je pense ? Parce qu’on compte bien se marier nous aussi » tu rectifies d’un air triomphant, te saisissant à nouveau de sa main. Ta possessivité s’éveille, réveillant cette noirceur indescriptible enfouie en toi. Déterminée à ne pas flancher. Ne désirant surtout pas perdre face à elle. C’était décidé. Tu ne pouvais clairement pas te la voir en peinture. C’était purement physique. Peter finit par détendre l’atmosphère, remettant sur le tapis cette histoire de piscine. Bien volontiers. Tant que tu pouvais t’éloigner d’elle. Rien qu’un instant. Tu vis Maximilien partir en direction de la demeure, Peter juste derrière lui, alors tu lui emboitas le pas. Comprenant qu’il était en train de vous indiquer une chambre pour vous changer. Vous étiez enfin loin d’elle. Parfait. T’allais enfin pouvoir en discuter avec lui. Parce que t’allais certainement pas le laisser avec une vipère pareille. Hors de question. Maximilien finit par s’arrêter devant une porte, vous faisant savoir qu’il vous était possible d’avoir un peu d’intimité ici. « Viens par ici Maxi » tu le sommes, en les obligeant tous les deux à entrer dans la pièce. Prenant le soin de fermer la porte derrière toi. « C’est quoi cette histoire de fiançailles Max… ? Encore une idée de ton grand-père je suppose ? » tu conçois, la colère ayant laissé place à l’inquiétude et la préoccupation. « Tu ne mérites pas ça… Pas qu’on t’impose une inconnue dans ta vie de cette façon… Tu mérites bien plus… » tu lui avoues, faisant un pas dans sa direction. Notant dans un coin de ta tête que ce sujet n’était pas clos. T’allais y mettre ton grain de sel. L’empêcher de faire une terrible erreur. Parce qu’il méritait d’être heureux. Qu’on l’aime irrévocablement. Qu’on s’offre à lui corps et âme. Et ce, sans conditions. Sans être forcé. « Quoi qu’il en soit… je suis vraiment contente de te retrouver » t’ajoutes, effaçant le peu de distance entre vous pour venir le prendre dans tes bras. Une présence réconfortante. Apaisante. Demeurant toujours aussi proches malgré les années qui défilent. « Et du coup Peter, pour répondre à ta question, je te présente mon meilleur ami. Je ne pourrais pas te dire exactement depuis combien de temps on se connait, parce que ça remonte vraiment à loin, mais on est très proche depuis notre enfance » tu racontes, finissant par t’éloigner de Max pour te remettre près de Peter.

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Pleuvant dans ses poumons, le cocktail doré manqua de faire s’étouffer Peter qui, la main solidement enfermée dans celle de sa petite-amie, tourna la tête pour l’interroger de ses yeux médusés. Elle seule put lire la surprise dans son regard alors qu’il reconnut la lueur entre mille ; elle voulait jouer et il se trouvait chaque fois bien incapable de lui refuser une pareille faveur. Sans doute parce qu’il ne comprenait pas les réelles intentions de sa moitié, Peter prit son rôle très à cœur et répondit à son entourage en l’embrassant tendrement sur le front. Pour un jour, ils pouvaient bien jouer les futurs mariés, eux aussi. Tout le monde se faisait passer la bague au doigt alors pourquoi pas eux ? Tout simplement parce qu’ils n’étaient pas prêts ; parce que la simple idée de se faire enchaîner l’un à l’autre ne leur plaisait pas si ce n’était pas seulement pour la nuit ; parce que l’idée de perdre cette liberté, tant imaginée qu’elle fut, les terrifiât tous deux jusqu’à les faire trembler de peur. Thanks but no thanks. Le temps était aux études (comprenez à la fête) et les années seraient suffisamment généreuses pour qu’ils remettent toutes ces histoires de grandes personnes au lendemain. Un sourire énigmatique couché sur son beau visage, le sorcier changea une nouvelle fois de sujet et proclama l’heure de la baignade dépassée. Pour rattraper le temps perdu, ils devraient se dépêcher de se changer et Peter se précipita presque à la suite de Maximilien qui les menait à l’abris des regards. Le beau brun n’était pas pudique pour deux Mornilles et n’aurait pas rechigné à se changer au beau milieu de tous ; la famille n’avait qu’à détourner les yeux et s’occuper de ce qui les regardait. Elsje à ses côtés, il grimpa les marches deux à deux, les yeux baissés sur le sol pour ne pas risquer de trébucher – la jolie excuse que voilà quand on pouvait ainsi voir les muscles du fessier de leur hôte se bander chaque fois qu’il prenait appui sur une cuisse, puis sur l’autre.

Le Français leur ouvrit la voie et s’apprêtait à leur laisser le champ libre quand la blondine les jeta tous deux dans la pièce avant de la refermer sans plus attendre. Wow, what the fuck? Non, ce n’était sûrement pas ce qu’il avait pu imaginer. Après tout, la jolie jeune femme ne lui avait pas encore conté l’histoire de sa rencontre avec Maximilien et des milliards de scénarios plus gênants – encore que ce ne fut pas le tout premier mot à se poser sur le bout de sa langue – les uns que les autres avaient rapidement émergé à la surface d’une imagination débordante et très imagée. Peter laissa tomber son sac sous la surprise et se tourna vers les deux amis. Elsje lui fit très clairement comprendre qu’elle n’était pas d’accord avec cette union. Elle se radoucit aussitôt en lui demandant si ce mariage lui était imposé par un membre de sa famille. Elle le connaissait donc très bien. Arquant un sourcil, Peter les regarda encore un instant, les bras ballants sur chaque côté de sa silhouette longiligne et joyeusement courbée. Il leur tourna le dos pour ramasser la besace lorsque sa petite-amie l’enlaça, visiblement extatique de le retrouver aujourd’hui. Le sorcier se redressa presque aussitôt, son maillot dans les mains, et entreprit de commencer à déboutonner sa chemise blanche. Le tissu retiré, Peter plia le linge savamment de sorte à ce qu’il ne soit pas froissé en son absence et se retourna vers les deux jeunes gens en entendant son prénom être prononcé. Focus, Pete. Il était partagé entre l’envie immédiate de se plonger dans l’eau fraîche et celle d’en découvrir un peu plus sur le chapitre que ces deux-là avaient écrit ensemble.

Heureusement pour lui, le cocktail n’était plus dans ses mains. Son corps, toutefois, ne put retenir le choc et son buste pivota légèrement en arrière. Meilleur a… The lad is your bloody best friend? How come I haven’t met him?

“For goodness sake. What a small, small world! And where have you been hiding this one exactly?”

Peter sourit et s’approcha pour pose une main sur une de leurs deux épaules respectives.

"Enchanté de faire ta connaissance ! Finally.”

Même vu du dessus, ce joli triangle ne pouvait être plus gênant. Malheureusement pour eux, Peter se trouvait rarement embarrassé.

Résumé:

Tenues, accessoires, coupe de cheveux

résumé:

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Maximilien en oublie presque les présentations avec Eliott et Lys, quand il entend sortir de la bouche d’Elsje des mots qu’il ne comprend tout simplement pas. Il a fait savoir longtemps à l’avance à la jeune femme qu’il serait sûrement amené à faire un mariage arrangé… mais elle ? Se marier ? Avec le style de vie qu’elle a choisi ? Il ne comprend pas, non. Qu’est-ce qu’il a, ce Peter, pour qu’elle change d’avis comme ça ? Qu’elle choisisse de s’enfermer dans une relation, alors qu’elle n’en a jamais exprimé le désir auprès de lui ? Le français n’est plus sûr de connaître réellement son amie mais toujours est-il qu’il lui est impossible de répliquer à cela. Surtout que le cousin de Juliet semble approuver ces propos. De toute façon, que pourrait-il dire hein ? Les féliciter, sûrement. Mais les mots se bloquent dans sa gorge.

Sans plus attendre, toujours bouche bée, tu accompagnes le couple jusqu’à l’étage supérieur de la bâtisse des Leroy mais avant que tu n’aies pu dire ouf et prendre congé d’eux, Elsje te pousse à l’intérieur de la salle de bain avec Peter. Ce dernier a l’air aussi perplexe que toi, bien que doté d’un amusement que tu ne saisis pas. Et sans crier gare, la blonde se met… à te disputer.

“Bien sûr que ça vient de lui. Tu ne te rappelles pas de ce dont je t’ai parlé il y a six ans ? Je dois tenir parole. Et c’est gentil à toi de dire ça mais je ne sais pas si vraiment je mérite autre chose. Puis, Juliet a l’air gentille comme personne, c’est suffisant pour moi.” Non, pas vraiment, mais il ne fera jamais la fine bouche, sachant qu’il ne s’est jamais considéré comme le meilleur des partis. Il faut dire que Maximilien a un avis plutôt négatif sur sa propre personne, refusant de se voir tel qu’on pourrait le voir.
Il a un sourire lorsqu’elle le prend dans ses bras, mais son regard est vite attiré par des mouvements sur le côté. N’écoutant qu’à demi-mots les propos de son amie, il se surprend à regarder Peter se déshabiller sur le côté, comme s’il était chez lui, seul, dans sa propre salle de bain. La chaleur qui te monte au visage te perturbe au plus haut point et, alors que votre étreinte se desserre, tu occupes ton esprit pour ne pas qu’il se laisse distraire par la plastique du… fiancé d’Elsje. En parlant de ça, il s’apprête à en demander plus à ce sujet lorsqu’elle le coupe pour les présenter ‘officiellement’. Peter manifeste sa surprise via sa langue natale, que le sorcier français traduit sans peine dans sa tête. C’est vrai que pour un couple fiancé, il trouve étrange qu’Elsje ne les ait jamais présentés l’un à l’autre. Mais Maximilien sait qu’il n’a aucun droit dans les relations de la jeune blonde, tout comme elle ne devrait pas en avoir dans la sienne. Sauf que tout est tellement plus compliqué que ça…

“Hum… Enchanté.” Dit-il d’une voix trahissant son malaise, alors que chacune des mains de Peter se trouve sur leur épaule. À quoi joue-t-il ? Est-ce que cela ne le dérange pas d’être à demi-nu devant une personne qu’il ne connaît même pas ? Sa liberté et son aisance ne manquent pas de le perturber d’avantage et peut-être qu’il l’envie un peu d’avoir l’esprit aussi… léger. Ou peut-être est-ce Maximilien qui est trop guindé ? Sans vouloir non plus le vexer, il tente de s’échapper de la prise du brun dont la présence ne fait que le rendre plus inconfortable. Le problème, c’est qu’il ne le déteste pas non plus. Il n’a pas de raison pour ça, d’ailleurs. Simplement, il y a quelque chose chez lui… de bizarre. Est-ce qu’Elsje lit dans ses pensées ? Il ne voudrait pas la vexer en pensant ça de son compagnon.

“Je vais retourner vers les autres pendant que vous vous changez. Laisser tomber ses invités, ce n’est pas très… cool. Je ne voudrais pas que Juliet ait une mauvaise impression de moi ou ma famille. Enfin bref…” Il se gratte la nuque et fait un pas vers la porte. Mais avant de la refermer derrière lui, il s’arrête quelques secondes, tourne la tête vers eux et dit rapidement. “Félicitations. Pour vous deux.” Avant de clore le battant entre eux trois, incapable de regarder Elsje dans les yeux lorsqu’il dit cela. Peut-être parce qu’au fond de lui, il n’est pas si heureux que ça pour elle ? Quelque chose le dérange dans ces fiançailles, bien plus que dans les siennes à vrai dire. Peut-être parce qu’il est au courant qu’il devra y passer depuis six ans, mais qu’avec Elsje, c’est la pure surprise.

Ses pas s’accélèrent et il rejoint le petit groupe toujours à la table près de la piscine. Maximilien force un sourire sur son visage pour ne pas paraître désagréable, alors que son esprit est un peu ailleurs. “Désolé pour ce contretemps. Tout se passe bien ?” Son regard se porte sur Juliet plus précisément parce qu’après tout, elle est la principale concernée par cette journée.

Résumé :
Max est choqué par l'annonce des fiançailles d'Elsje et Peter. Quelque chose le dérange dans cette révélation, il pense que c'est parce qu'il se serait attendu à l'apprendre autrement de la part de sa BF. Il est assez naïf pour ne pas voir que ce n'est qu'un moyen pour Elsje d'embêter Juliet.
Il explique à Elsje qu'il a promis de se marier et n'a pas le choix. Pendant qu'elle l'étreint, il mate A PEINE Peter se déshabiller (il l'a cherché).
Peter le met mal à l'aise, donc il coupe court à la conversation mais avant de partir comme un voleur, les félicite pour leurs fiançailles Il rejoint l'autre groupe.

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Ses lippes qui viennent se poser tendrement sur ton front. Scellant entre vous cette confidence que tu venais de lâcher, telle une bombe. Calomnies qui s’étaient échappées des tiennes, sans vraiment prendre le temps de réfléchir. Une vérité dissimulée. Peter avait pris la décision de te soutenir, envers et contre tout. Posant un regard reconnaissant sur lui avant de te tourner vers Juliet. Bien que bref, tu réussis à capter ces quelques secondes d’incompréhension qui vinrent voiler son visage. Jetant un regard dépité sur ton petit ami. Satisfaction, euphorie qui viennent se peindre sur ton facies. Ne comprenant toujours pas pourquoi t’éprouvais cette complaisance à la voir aussi abasourdie. T’avais de base rien contre elle. Mais tu jubilais de voir qu’une telle annonce pouvait la mettre dans un tel état. À croire qu’il n’y avait aucun risque d’attachement ou d’affection entre vos deux âmes. Façade glaciale qui s’était érigé entre vous. Ne désirant nullement l’abattre. Du moins pas dans l’immédiat. Si Juliet ne t’attirait aucune sympathie, ce sentiment inconfortable et déplaisant grandissait davantage avec son cousin. Il te déstabilisait, et pas forcément dans le bon sens. Son regard vif te mitraillait de toute part. T’étais comme tétanisée. Sa présence toute entière te faisait froid dans le dos. Sourire artificiel qu’il arborait ne dégageait rien de bon. Ton esprit vient se confronter au sien. Pensées négatives à ton égard qui t’ébranlent, qui te déboussolent. Son cousin ne portait visiblement pas ta famille dans son cœur. Ta curiosité piquée au vif interrompue par les réjouissances de sa compagne quant à cette annonce improvisée. « Hm… merci… » Sourire confus qui vient se dessiner sur tes lèvres, la remerciant d’un hochement de tête. Ne ressentant aucunement l’envie de rester à proximité de cette famille déroutante.

Saisissant les paroles de Peter comme une échappatoire. Prête à t’enfuir le plus loin possible de cette aura menaçante et noirâtre qui entourait l’âme du cousin de Juliet. Pas étonnant que tu n’arrives pas à apprécier blondie quand tu vois le spécimen Blackthorn. Rassurée que Peter n’ait pas hérité de cette noirceur qui émane de cette famille. Suivant de près Maximilien, vous menant à l’étage. Enfermant rapidement les deux hommes de ta vie dans une salle de bain lambda. À l’abri des oreilles indiscrètes. Peter tira profit de ce moment pour commencer à se déshabiller. Tu profites alors de cet instant qui vous ait accordé pour prendre ton meilleur ami dans tes bras. Contact qui réchauffe instinctivement ton palpitant encore ébranlé par tant de négativité à ton encontre. Lui faisant clairement comprendre que t’étais contre ces fiançailles arrangées. Maximilien méritait d’être heureux, et non pas être enchainé à une inconnue pour le restant de ces jours. Et tout ça dans l’unique but de satisfaire les envies de son grand-père. « Tu ne sais pas si tu mérites autre chose ? Par Merlin, t’as de la chance qu’on ne soit pas que tous les deux maxi, je t’aurais déjà secoué dans tous les sens pour de telles inepties. Juliet a l’air gentille oui… » Tu mérites mieux, beaucoup mieux qu’une blonde insolente et miss je sais tout. Pensée qui te traverse et que tu décides délibérément de garder pour toi. Quand bien même il venait tout juste de la rencontrer, il semblait vouloir la défendre coûte que coûte. Un comportement qui te frustrait au plus haut point. « Mais crois-moi Maxi, tu mérites, toi plus que quiconque, d’épouser celui ou celle que t’aimeras vraiment … » tu le contredis doucement, ta main qui vient se poser sur son torse, avant de la laisser retomber le long de ton corps. Un cœur qui ne devrait battre que pour l’être aimé. Il finirait par le trouver, t’en étais convaincue. Son maillot de bain en place, Peter finit par vous rejoindre. Remarquant avec pertinence que tu ne les avais pas encore présentés de manière officielle. Contrairement à ce que pouvait penser ton petit ami, t’avais pas volontairement cherché à dissimuler l’existence de Maxi à son insu. T’avais juste oublié de le mentionner, rien de plus. « Disons que tu me connais, je n’aime pas partager les gens que j’aime, et Maxi en fait partie… » tu réponds, sourire mystérieux qui étire tes lèvres, avant de saisir la main de Peter et de nouer tes doigts avec les siens. Le regardant d’un air amusé. Ne percutant pas cet échange de regard intrigué entre les deux hommes. Ni les félicitations peu enjouées de ton meilleur ami qui finit par faire demi-tour. Désirant probablement vous laisser un peu d’intimité. Tes bras s’enroulent autour de son cou. Pressant ton corps contre le sien. Et tes lèvres qui viennent se saisir des siennes, passionnément. Faut dire que cette vue qu’il t’offrait attisait ce désir incontrôlable de ne faire plus qu’un avec lui. Des envies que t’allais devoir freiner, sachant pertinemment que la famille Addams vous attendait en bas. « Tu devrais éviter de te montrer comme ça, t’es un peu trop désirable je trouve » tu murmures entre ses lippes, possessivité qui reprend ses droits sur ce qui t’appartenait. « Désolée je voulais juste en profiter un peu avant qu’on les rejoigne » Ne montrant aucun désir, aucune envie de quitter cette salle de bain.

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What is it with him? Même presque à poil devant un gars qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Elsje (visiblement !), Peter ne voyait pas le problème et ne comprenait pas qu’il réagisse avec tant de détachement. Il faut dire qu’on résistait rarement à son charme naturel et qu’on aime les hommes ou pas, Peter était quand même sacrément distrayant ! Ne se formalisant pas pour si peu, le corbeau mit ce peu d’engouement sur le compte des propos tenus par sa copine quelques secondes plus tôt. Après tout, elle avait bien insisté – sans même faire attention au cousin de la demoiselle – sur le fait qu’il commettait une grossière erreur en se laissant embarquer dans ce mariage arrangé. Il y avait de quoi être secoué ! What else could it be otherwise? C’était la seule explication et il ne chercha pas plus longtemps à en trouver d’autres ; elle lui convenait et épousait parfaitement sa petite narration intérieure. À peine le propriétaire des lieux s’était retiré près de la porte, Peter s’était aussitôt redirigé vers son sac pour en sortir son maillot de bain et se déshabiller complètement. Il entendit la porte se fermer alors qu’il terminait de nouer le cordon sur son bas ventre. Enfin prêt à aller se baigner, Peter rebroussa chemin jusqu’à Elsje : il fallait payer pour passer. Un large sourire s’étira sur ses lèvres lorsqu’il sentit son doux regard le déshabiller du dernier vêtement qui protégerait son corps de la vue de toute sa famille en bas.

« Alors comme ça ‘on n’aime pas partager’ ? », il ajoutait de l’eau à son moulin.

Is that right?, il poursuivit silencieusement d’une pensée enjôleuse. Do I need to feel insecure right now? The chap is charming but I’d rather have you all for myself! Il accompagna sa question d’une œillade pendarde. Sa réaction ne laissa aucun doute quant à la réponse ; elle s’accrochait déjà à son cou et s’y pendait pour qu’il puisse profiter de la vue, lui aussi. La douce chaleur qui l’envahissait tout entier ne laissait rien présager de bon pour l’après-midi piscine et il lui faudrait la combattre de toutes ses forces pour ne pas faire attendre sa famille plus que de raison. Connaissant les Blackthorn, deux ou peut-être trois membres de ce beau monde installé au soleil devaient déjà s’impatienter de leur absence. Malgré tout, ils s’octroyèrent un baiser enflammé dans le secret de cette belle demeure. Peter éclata de rire, son visage toujours trop près du sien pour qu’elle ne puisse lire sur ses lèvres. Il mordilla sa lèvre en gloussant et se recula subitement en entendant quelqu’un frapper à la porte. La voix de l’elfe de maison s’éleva derrière le panneau de bois et leur demanda s’ils avaient besoin de quelque chose. More like: hurry the bloody hell up! Message received! Peter gloussa de nouveau en envoyant ses pensées à sa belle blonde et se recula à contre-cœur.

« Je t’attends dans le couloir, histoire que tu puisses te préparer », commença-t-il d’une voix forte avant de baisser subitement le ton : « …sans que ça dérape. »

Le garçon enfourna ses vêtements dans le sac et prit ses jambes à son cou avant d’être changé en crapaud par le domestique-esclave de maison. Quitte à ne rien faire soi-même, autant embaucher des sorciers ! C’est en tout cas ce qu’avait fait son père pour faire cesser les pluies d’arguments de sa femme. Peter sourit à l’elfe de façon tout à fait hypocrite et croisa les bras sur sa poitrine dénudée tout en prenant appui sur le mur du couloir pour attendre sa dulcinée. L’employé de maison ne tarda pas à faire claquer sa langue et à le toiser du regard pour le faire se redresser.

« Je veux bien un autre de ces cocktails. Vous savez s’il en reste près de la piscine ? »

Rien de mieux pour faire taire les elfes de maison que de les renvoyer vers leurs tâches ménagères. Toujours avec le même sourire sournois, Peter regarda le petit être s’éloigner dans le couloir. Quand enfin Elsje fit son apparition – Mamamia! – il l’attira contre lui pour l’embrasser chaleureusement et lui prit la main pour dévaler les escaliers empruntés plus tôt.

« Qu’est-ce qu’on a manqué ? », il appela les autres sans toutefois vraiment s’approcher.

Il voulait se baigner et il irait se baigner.

« Vous avez décidé de venir avec ou sans la table, finalement ? »

Peter jeta son sac plus loin et libéra la main de sa fiancée pour la laisser descendre les marches du bassin à son rythme. Il en fit de même et savoura l’eau chaude sur sa peau déjà baignée dans la lumière du soleil. It’s so warm! I could die right here! All that’s missing is another one of these cocktails and… L’elfe de maison arrivait justement pour lui apporter – non sans manière – le verre quémandé plus tôt. Le remerciant d’un petit clin d’œil, Peter s’approcha du bord et s’immergea jusqu’au-dessous du torse pour arriver à destination.

« C’est parfait tout ça ! On vous a manqué ? »

Il sirota le verre un instant avant de demander :

« Vous êtes sûrs que vous n’voulez pas venir ? Elle est super bonne ! »

The pool is. But not just the pool. Il voyait au moins deux autres beautés se pavaner autour de lui.

Résumé:

Tenues, accessoires, coupe de cheveux

That day in september ft. @Peter Drummond @Juliet Blackthorn @Elsje de Booij @"Eliott Blackthorn"

C’est tout naturellement qu’il rejoint l’endroit où s’est réuni le petit groupe de jeunes gens, avec cette contrariété liée à l’annonce des fiançailles d’Elsje. Il aurait aimé l’apprendre tout autrement, la pilule est assez difficile à avaler mais il s’imagine que c’est réciproque… et qu’il n’a donc pas son mot à dire sur la question. Il aurait tout de même préféré avoir un petit moment à part avec sa meilleure amie pour discuter de tout cela. En attendant, il s’installe de nouveau à la table et s'enquiert de l’état de chacun. C’est Juliet qui lui répond avec beaucoup d’élégance et il hoche de la tête en contrepartie.

“Félicitations dans ce cas !” Lance-t-il en direction des deux époux, regardant l’heure à sa montre en se demandant quand les deux tourtereaux en auront terminé dans sa salle de bain. Charles ne va pas apprécier ça… Il tourne la tête vers la jeune femme et sourit tendrement tout en la secouant négativement. “Je pense qu’on peut aller s’installer sur les banquettes au bord de la piscine mais je ne compte pas m’y baigner.” La rassure-t-il, loin de lui l’idée de la mettre dans une situation embarrassante ! Alors qu’ils s’apprêtent tous à changer de place, les deux amoureux font leur apparition.

“Rien, on va s’installer un peu plus près de la piscine pour continuer à discuter tranquillement.” Assure-t-il et se faisant, il est l’un des premiers à aller s’asseoir sur une banquette deux places, enjoignant timidement Juliet à l’accompagner. Ils sont censés faire connaissance et il préfère sa compagnie plutôt que celle d’un des époux, à qui il ne doit rien. Ce serait même d’ailleurs étrange que la jeune Blackthorn s’éloigne tant de lui ! Il remercie son elfe de maison d’un signe de tête désolé alors que ce dernier vient apporter un autre cocktail à Peter. Il n’a jamais aimé cette pratique, encore moins maintenant que l’écossais semble parfaitement s’en contenter. Maximilien regarde du coin de l’œil le couple s’immerger dans l’eau puis sourit à Juliet.

“On est bien là.” Dit-il à Peter dans un premier temps avant de se tourner vers sa cousine. “Est-ce que tu veux un autre verre ? En tout cas, c’est fou comme le monde est petit. Elsje est une amie d’enfance, je ne savais pas que la personne avec qui elle sortait était ton cousin. Vous vous entendez bien ?” Montrer de l’intérêt et ne pas reluquer les deux autres tourtereaux dans la piscine, surtout. Quelle extravagance…