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Keep your heart broken [PV]
Mer 11 Nov 2020 - 17:00
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
Days go by like the wind And this life it's too short. It makes no sense to give in, To release you from my thoughts.
-The Rasmus-
-The Rasmus-
dimanche 8 novembre – 3 am
Novembre commençait très sérieusement à montrer son vrai visage. Si les dernières journées écossaises avaient été ensoleillées, celle que Charles venait de passer lui avait rappelé que l’hiver arrivait à grand pas et avec lui la fraîcheur et l’humidité. Il y était habitué, le Londonien et n’était pas inquiété pour un sou des baisses imminentes de températures. Cela ne l’empêcherait ni de faire son petit business, ni d’étudier et encore moins de plonger de temps en temps dans l’étang de l’université. Cette dernière activité se déroulait d’ailleurs de manière bien plus régulière que lors de ces deux premières années, à croire que celle-ci allait être différente. Le premier mois avait été riche en émotion, notamment avec la soirée d’accueil des nouveaux arrivants et ses retrouvailles avec Primrose, sans oublier l’épisode Vicky et la détresse qu’il avait ressenti lorsqu’il y avait croisé Timothy. Charles avait ruminé pendant de longs jours cet épisode et n’était pas parvenu à l’oublier, depuis, le regard du Kaiser dansant dans son esprit, mêlé au rire léger et mélodique de la Coldridge. Des images agréables, des idées sous-jacentes. Tant de chose dont il ne s’inquiétait pas nécessairement mais qui le suivait pourtant comme une ombre, rappel constant de ce qu’il avait perdu ou de ce qu’il n’avait pas. La solitude le gagnait parfois, lui qui la chérissait tant et ses grognements se faisaient alors plus récurrent. Alors l’hiver pouvait bien arriver, cela ne ferait qu’une froideur de plus dans le cœur de Charles, une, peut-être qu’il serait davantage en mesure de gérer.
Le jeune homme tentait cependant de faire avec, se perdant dans ses cours, s’impliquant avec plus d’enthousiaste qu’au début dans la colocation des licornes devenu un antre chaleureux qui lui rappelait plus ou moins la maison. Il s’occupait également au Styx, endroit ou il était de plus en plus compliqué d’éviter le Kaiser, puisque ce dernier semblait y passer une certaine quantité de temps. Charles ne pouvait cependant pas se permettre d’éviter le club dans son entièreté, c’était son quartier général, son lieu de travail – le seul stable qu’il pouvait se permettre – et puis c’était devenu un peu chez lui, avec le temps. L’ambiance musicale lui plaisait beaucoup et les quelques activités proposées aux clients lui permettaient également de garder son esprit occupé. Il lui arrivait ainsi parfois de se caler dans un coin sombre du club et d’observer de son regard brillant l’une des danseuses du Styx, de suivre la courbe de son corps, celle de ses lèvres, de rester perdu sur cette vision venant d’ailleurs, s’imaginant lui aussi dans un autre univers. Une réalité qui serait bien moins pitoyable que celle qu’il vivait actuellement. Malheureusement rien de tout cela n’était possible et il avait bien l’impression d’être coincé là, entre l’ombre et la lumière, entre les études et le monde de la nuit, entre les moldus et la magie, entre ce qu’il était et ce qu’il pourrait être.
Et c’était au Styx qu’il était venu terminer sa nuit, après avoir passé plusieurs heures au Vampire Night et de migrer au Rainbow Club. Il y était allé sur les coups de deux heures et demie du matin, entrant dans les lieux par la porte de derrière, en tout discrétion. Il n’était pas vraiment d’humeur à discuter avec qui que ce soit qui n’en valait pas la peine. Il n’avait pas envie de croiser le regard brillant d’une personne imbibée ou de subir les avances d’une blondinette en manque d’aventure. Il resta un instant dans un coin, observant d’un œil distant les personnes présentes, avant de se décider à sortir.
Il quitta alors le club et s’éloigna de son entrée principale, s’adossant contre un mur de brique dans une petite ruelle sombre adjacente au Styx. Il guettait du coin de l’œil les personnes qui souhaitaient entrer et écoutait avec un certain dédains les commentaires du videur à l’adresse de certains personnages pas assez bien habillés pour entrer dans le prestigieux club que l’homme gardait. Le dealer se garda de se mêler de ce qui ne le regardait pas, et fini par se perdre dans la contemplation d’une flaque d’eau formée au coin de la rue. Alors qu’il tirait sur sa cigarette, ses pensées dérivèrent vers sa petite sœur, bien loin de lui, à Londres. Lucy lui manquait, son sourire lui manquait, son énergie et sa bonne humeur également. La petite Sweetlove était très certainement ce qui était le plus à même de faire sourire le sorcier. Lorsqu’elle parlait trop vite ou lorsqu’elle souriait, lorsqu’elle s’indignait même d’avoir perdue contre leur Granny à une partie de Scrabble sachant pertinemment qu’elle n’avait jamais aucune chance de remporter la victoire. Cette image le fit sourire légèrement, avant que ces lèvres ne retrouvent la raideur de leur position habituelle. Il n’était pas un meilleur frère qu’il était un bon ami et manquait à beaucoup de ses devoirs. Il peinait à envoyer des lettres, ne savait pas tellement quoi raconter à Lucy, restant parfois des heures sur le même parchemin, avant de finalement le jeter dans la cheminée de la colocation. Il aurait presque préféré l’avoir près de lui, à l’université, mais le monde de la magie était bien trop sombre pour elle et Charles ne voulait pas sa sœur, qui le prenait pour exemple, le vois tel qu’il était. Il lui envoyait alors des cartes postales qu’il achetait du coté moldu de la ville et ne déposait à leur dos que quelques mots, souvent les mêmes d’ailleurs. Il faisait au mieux, il donnait ce qu’il pouvait et le reste restait dans son esprit et tourbillonnait comme les flocons de neige en pleine tempête.
Heureusement, il ne neigeait pas encore et une simple veste lui permettait d’être confortable. Perdu dans ses pensées, il ne voyait pas le videur s’approcher de lui, se balançant de droite à gauche comme pour faciliter sa marche, montagne musclée qu’il était. Il devait bien faire deux têtes de plus que Charles et le doublait très largement dans sa largeur d’épaule. Mais Charles n’était pas impressionné, il le connaissait, depuis le temps.
- They wanted to come in with flipflops, soupira le géant, tirant un rictus au dealer qui n’était pas venu la pour se taper la causette.
- Well, they don’t have anything to loose, might as well try, tempéra-t-il.
Il ne servait pas forcément de toujours vouloir comprendre se qui se passait dans la tête des gens. Cela se passait juste et voilà, il fallait l’accepter. Il avait dû en voir d’autres, le sorcier en était certains. Charles se détacha du mur et fit quelques pas dans la ruelle. Un groupe avançait. Les prunelles bleues du dealer se posèrent sur le videur.
- Sheep in coming ! prévint-il simplement, et l’homme à la musculature d’acier poussa un léger soupire avant de retourner à son poste.
Charles lui, resta immobile, observant les quelques récents arrivant et lorsque son regard se posa sur le visage de Tim, il en avala la fumée de sa cigarette et se mit à tousser. Damn.
Made by Neon Demon
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Re: Keep your heart broken [PV]
Dim 15 Nov 2020 - 22:20
Keep Your Heart Broken
Chuck Sourlove
So you think that I'm harder than easy, and you find me as strange as the truth, I'm as guilty of judging as you are, but the difference is I don't judge you
-Jack Savoretti-
-Jack Savoretti-
dimanche 8 novembre – 3 am
Timothy buvait, encore et encore, shot après shot, sa vision se troublait, il riait avec des inconnus, se laissait entrainer sur la piste de danse par n’importe qui, il était ailleurs. Il avait dépassé de loin son habituel taux d’alcool, il s’en fichait, il voulait oublier, oublier, oublier…. Tant de choses à oublier, tant de scènes gravés dans sa mémoire, tant de maux qui brisait son cœur, les siens, ceux des autres…Awa, heartbreak, pain, despair, au-delà de la peine d’une amie, une mise en garde, une prophétie, you’ll never be allowed to be yourself, il y avait cru, un instant, dans les bras de Wyatt, sous son regard doux, sous ses promesses de liberté, il y avait cru. Il y avait repensé, à cette soirée, des dizaines de fois, des centaines, il avait parfois remplacé le Nightingal dans ses songes, par un inconnu, par une vague connaissance…
Par Charles.
Sa vision lui avait remis les pieds par terre avec violence. Two women, two lovers forced apart, durant un instant, il avait été avec elles, dans cette pièce, il avait entendu la dispute, les cris, il avait senti leur douleur, leur colère et ça ne s’arrêtait même pas là, quelques temps plus tard, il avait appris les fiançailles d’Awa avec le cousin d’Alice. Not her choice, caged, taken freedom, taken happiness. Il avait fait bonne figure Timothy lors de l’ouverture du showroom, il avait souri, il avait félicité chaleureusement Awa, avait ignoré son cœur qui s’était serré en la voyant en compagnie de son fiancé. Il avait aidé Prim à naviguer au milieu des requins sang pur. Oh Primrose. Un ange dans cette robe, une douceur rare dans son monde merdique et il n’avait même pas réussi à complétement en profiter, le même soir, il avait dû voir Charles, ridicule dans son costume de criquet. Timothy avait souri pourtant, il avait voulu se moquer un peu de lui, gentiment, comme avant, mais les mots s’étaient étranglés dans sa gorge, parce que non, rien n’était comme avant. Il avait regardé la complicité entre la pokeby et son ancien meilleur ami et avait senti son cœur se briser un peu plus.
And he couldn’t even pretend to hate him now, now that he knew.
Le déni avait été amusant pour ce qu’il avait duré. Timothy ne savait pas ce qu’il préférait, son inconscience d’il y’a à peine quelques mois, le mensonge dans lequel il s’était enfermé pour sa propre protection ou bien l’impossible vérité qui était à présent clairement devant lui. Est-ce que quelqu’un avait mis quelque chose dans son verre ? Il tangue l’allemand, aveuglé par les lumières, étouffé par les corps qui se mouvaient au rythme de la musique, il ne sait plus vraiment ce qu’il fait. Pride’s not here, lui avait-on dit, sa sœur n’était pas là, est-ce qu’elle allait venir plus tard ? Sera-t-il encore là plus tard ?
Air…breath…, dehors, il y était arrivé. Il ne savait pas comment il avait fait, mais il avait fini à l’extérieur, l’air frais est une bénédiction. Timothy se laisse tomber par terre, son regard hagard se pose difficilement sur ses poings, rouges, blessés. Il s’était battu ce soir, encore, souvent, trop souvent ces derniers temps. Tout pour oublier. La douleur physique était une drogue pour lui, bien plus efficace que toutes les substances que pouvaient lui proposer Althea. Tim soupire, il reste là, dans le froid, il fait froid, il a froid, il tremble peut-être, tout était tellement flou. I get high, not too feel so low, I go dance, la musique tournait dans sa tête, il était fatigué, il était saoul, il voulait aller mieux, et il s’y prenait mal. Gott, he kows it, he really does, il le savait que se battre jusqu’à pas d’heure n’arrangerait rien, que boire et danser avec des étrangers n’était pas mieux. Mais il ne savait pas quoi faire d’autre. Ce n’est pas comme s’il pouvait en parler, avec qui ? Il ne parlait pas de ses visions, jamais, il ne pouvait pas admettre qu’il avait peur de ce qu’il ressentait pour Charles, de ce que ça signifiait, de ce que ça présageait pour le futur. Il ne parlait pas de ses problèmes, en règle générale.
Up, Mein Schatz, you’re dirtying all your clothes. Timothy obéit difficilement à la douce voix de sa mère, dans sa tête, tout est dans sa tête, le doux sourire d’Elisa, son regard aimant. Quelqu’un avait définitivement mit quelque chose dans son verre, à quel moment, dans quel endroit, il n’en savait rien. Sa voyance déconnait. Un rire nerveux s’échappe des lèvres gercées par le froid, il ne lui manquait que ça, vraiment. Cette soirée ne pouvait pas être pire.
Oh well, maybe it could. A moitié appuyé sur le mur, Tim écarquille les yeux alors que son regard se posait sur l’un de ses nombreux soucis, la cause première de ses migraines, Charles, et pendant quelques instants, il est content l’allemand, il sourit en se dirigeant vers le poufsouffle d’un pas à peu près sûr, l’air frais lui avait fait du bien. « Chuuuuck ! » s’écrie-t-il à l’attention de ce dernier, avec le même enthousiasme qu’à quatorze ans. Pourtant, pourtant, Charles il ne sourit pas lui ? Il n’est pas content de le voir, il s’étouffe même. La tristesse remplace immédiatement la joie alors que sa raison lui revient. « Oh right…you hate me. » se rappelle-t-il, il a du mal à se souvenir complétement pourquoi par contre, mais il pouvait toujours essayer de deviner. « I hate you too. » assure-t-il en hochant la tête, sur un ton qu’il veut convaincant mais qui est aussi crédible que celui d’une Primrose énervée. Timothy regarde la cigarette de Charles un moment, il en veut une ! Il veut celle de Charles ! Comme avant, s’échanger une cigarette comme on s’échange un baiser.
Une jeune fille, au milieu des loups, des rires gras et de substances illégales. Pureté qui suit les pas mal avisées de son aîné, une main qui se pose sur son épaule, qui descend, qu’elle ne dégage pas, too much gone to really care...
Timothy fait un pas en arrière, déséquilibré, ses mains sur ses tempes. La douleur se fait sentir dans sa tête, mais il l’ignore, trop perdu dans ses sensations pour vraiment faire cas. « I thought you said you’d never let Bob touch Lucy. Did you change your mind ? » Timothy se rendait à peine compte de ce qu’il disait, son air innocent pouvait cependant être prit pour de la cruauté déguisé. Il n’en était rien. Loin de se douter que son don, au lieu de prédire l’avenir, s’était seulement emparé d’une crainte de Charles et en avait fait un possible futur, déréglé par la drogue et l’alcool, aussi saoul que le Kaiser.
Made by Neon Demon
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Re: Keep your heart broken [PV]
Ven 4 Déc 2020 - 22:41
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
You believed in your fairytale endings. Now you find yourself down on your knees. Like a rock that's been changed by the ocean. Or a shipwreck lost out at sea.
- Jack Savoretti -
- Jack Savoretti -
dimanche 8 novembre – 3 am
Charles ne comprenait décidément pas. Il ne parlait plus à Timothy depuis quelques années maintenant, il l’évitait du mieux qu’il le pouvait, il ne pensait plus à lui, ou repoussait quelques songes indociles à chaque fois que l’un d’eux se pointaient. Il s’occupait l’esprit et le corps, afin de ne jamais laisser de place aux souvenirs, à la nostalgie. Pourtant, malgré tout cela, voir l’allemand lui faisait perdre le peu d’assurance qu’il possédait. Cette façade de marbre, ce côté sombre mystérieux qu’il présentait lorsqu’il était au Styx ou même à l’université. Ce détachement certain, cette lassitude qui décorait les traits de son visage et le faisait passer inaperçu. Tout cela s’en allait à l’approche de son ancien meilleur ami, évaporé comme l’eau d’une casserole laissée sur le feu. Il n’était plus capable de rien, rien d’autre que s’étouffer avec la fumée de sa cigarette. Une barre de nicotine qui n’était pourtant pas la première de sa journée, ni de sa vie. Le geste était presque devenu un réflexe depuis le temps, une habitude rassurante qui lui permettait de garder les pieds sur terre, de ne pas se fondre complètement dans une existence compliquée. Alors même ce geste, si familier, semblait caler. Un rouage parfaitement huilé qui arrêtait de fonctionner, qui grinçait, alors que la grande perche germanique approchait, tanguant de gauche à droite, vacillante. Charles ne put s’empêcher de toussoter encore un peu, essayant tant bien que mal de reprendre contenance, de ne pas se laisser assaillir par les émotions, bonnes comme mauvaises qui lui revenaient en tête, qui revenaient à chaque fois que son regard croisait celui de l’ancien Serpentard. C’était peine perdue, cela dit et l’enthousiaste étrange avec lequel l’interpella le Kaiser le ramenait bien longtemps en arrière, lorsque tout allait encore bien, que leurs seuls et uniques soucis étaient de rester attentif en cours d’histoire de la magie.
Charles aurait pu fuir, s’éloigner du Styx, rentrer chez lui et se réfugier dans sa chambre. Il aurait pu mettre le plus de distance possible entre Timothy et lui, sauver son esprit, lui épargner une rencontre difficile, une rencontre qui le marquerait encore quelques jours plus tard, qui le plongerait dans une nouvelle mélancolie, une tristesse silencieuse qu’il ne pouvait partager avec personne d’autre que lui-même. Qui pourrait comprendre, après tout ? Le londonien n’avait clairement pas l’impression que quelqu’un soit capable de l’aider là-dessus, de lui faire oublier la douleur ou le visage de l’allemand. Pol avait essayé, à sa manière. Charles avait essayé, lorsqu’il était resté un an chez lui. Mais il finissait toujours par revenir, comme une vague revenait toujours s’écraser sur les rochers. Un cycle interminable qu’aucun des deux n’étaient capable de briser, n’avait envie de briser ? Un soupire s’échappa des lèvres du sorcier. A trois heures du matin, ce n’était vraiment pas le moment de rencontrer Tim. Ce n’était jamais le moment, il était vrai, mais à voir la démarche du Grymm, cela l’était encore moins. Charles savait ce que cela donnait lorsqu’il buvait, lorsqu’il prenait parfois plus que ce qu’il était raisonnable de prendre. L’allemand avait toujours été l’excessif, en faisant toujours trop lorsqu’il s’agissait de s’amuser, de s’énerver ou de réagir. Il était le plus expressif des deux, il l’avait toujours été, et le serait certainement encore longtemps. Alors Charles – qui avait enfin cessé de tousser – s’était essayé à la neutralité. Ne pas réagir, ne pas répondre. Ne pas plonger ses prunelles brillantes de tristesses dans le regard embué de son ancien compagnon de classe. Il ne fallait pas céder à la nostalgie ni se laisser aller dans la haine et la rancœur. Il fallait rester digne, se redresser, lever le menton et affronter avec bravoure ces nouvelles retrouvailles.
Alors le dealer ne silla – presque – pas lorsqu’enfin, l’allemand fût devant lui et se rappelait étrangement que Charles ne l’aimait pas, statuant ce fait à voix haute, presque déçu. Le principal intéressé tira sur sa cigarette, cherchant le courage qu’il n’avait pas dans le geste familier, dans cette odeur si rassurante et surtout dans la nicotine qui s’y trouvait. Il ne répondit rien, que pourrait-il dire après tout ? Qu’il le haïssait, effectivement ? Qu’il ferait mieux de dégager le plancher ? Qu’il n’était pas là pour faire la causette, ni à lui, ni au gorille de l’entrée, ni à personne d’autres ? En avait-il seulement envie ? Non. Rien dire était définitivement plus sage, sinon plus aisé. Lorsque Timothy lui assura qui le haïssait aussi, Charles se contenta alors de hocher la tête, brièvement. Il s’en moquait. Cela ne devait pas le toucher, and yet. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, avant de souffler la fumée devant lui, au nez de son ancien ami. Ce dernier s’approcha, tendant son bras pour, semblait-il, attraper la barre de nicotine du Londonien. Charles retira sa main juste à temps pour sauver sa cigarette, pas assez rapidement, cependant, pour éviter le contact avec la peau froide de Timothy. Un frisson le parcouru et une grimace se dessina sur son visage. Il fit un pas en arrière, s’éloigna de l’épiderme de Timothy, de son regard, de son haleine parfumée d’alcool. « Ask someone else… » souffla l’ancien Poufsouffle. S’il voulait fumer, il pouvait aller demander à quelqu’un. Il était populaire, l’allemand, même Pol lui mangeait à présent dans la main. Il pouvait très certainement trouver un autre fournisseur, un autre pigeon à charmer pour pouvoir tirer deux ou trois coups de nicotine. Charles n’était plus cette personne là depuis longtemps, et il n’était pas question de céder maintenant. Il faisait un trop bon boulot pour abandonner si rapidement.
Et c’est qu’il est presque soulagé, le sorcier, lorsque son ancien ami recule. Soulagé, mais pas tout à fait. Il le connaissait assez pour savoir ce qui se passait, pour avoir une idée de la douleur qui lui vrillait la cervelle et lui faisait surement voir quelque chose. Ils en avaient beaucoup parlé, dans le passé, lorsque rien – ou presque – n’était un secret entre. Il s’approcha d’un pas, regard légèrement inquiet, ces prunelles ne quittaient plus l’allemand. « Timothy ? » questionna-t-il, doucement, mais la réponse qui lui parvint le figea sur place. Lucy.. et Bob ? Charles se mit à trembler, imaginant sa petite sœur chérie entre les mains de son ancien boss. Imaginer Lucy, l’innocente Lucy, dans le monde de la drogue et autre débauche.. Il en laissa tomber sa cigarette au sol. Il serra les dents, et les poings, et attrapa l’allemand par le col de sa chemise. « What did you see, Timothy ? What did you say ? » questionna-t-il, l’émotion se faisait une place de plus en plus importante dans le timbre de sa voix. La peur, surtout, s’insinuait dans son esprit. Il n’avait jamais eu peur pour lui-même, mais Lucy était une toute autre personne. Le Kaiser, cependant, était bien trop amoché, l’esprit embrumé dans l’alcool. Alors Charles le secoua. Il devait savoir, Tim devait lui en dire plus. Il savait à quel point sa sœur comptait pour lui, il ne pouvait pas le laisser dans le doute, dans l’incertitude. « Tell me more ! Come on ! » s’exclama-t-il, impatient. Mais rien ne venait de la part du Grymm. « Don’t fuck with me, Kaiser, TELL ME !! » tona-t-il, plongea un regard inquiet dans le regard de son ancien ami. Il avait oublié la neutralité, abandonné ses bonnes résolutions. Lucy était bien trop importante, bien trop précieuse et si le Kaiser avait vu quelque chose, alors Charles devait savoir, vite, pour aider sa sœur, pour la sortir de la merde dans laquelle il était lui-même.
Charles ne comprenait décidément pas. Il ne parlait plus à Timothy depuis quelques années maintenant, il l’évitait du mieux qu’il le pouvait, il ne pensait plus à lui, ou repoussait quelques songes indociles à chaque fois que l’un d’eux se pointaient. Il s’occupait l’esprit et le corps, afin de ne jamais laisser de place aux souvenirs, à la nostalgie. Pourtant, malgré tout cela, voir l’allemand lui faisait perdre le peu d’assurance qu’il possédait. Cette façade de marbre, ce côté sombre mystérieux qu’il présentait lorsqu’il était au Styx ou même à l’université. Ce détachement certain, cette lassitude qui décorait les traits de son visage et le faisait passer inaperçu. Tout cela s’en allait à l’approche de son ancien meilleur ami, évaporé comme l’eau d’une casserole laissée sur le feu. Il n’était plus capable de rien, rien d’autre que s’étouffer avec la fumée de sa cigarette. Une barre de nicotine qui n’était pourtant pas la première de sa journée, ni de sa vie. Le geste était presque devenu un réflexe depuis le temps, une habitude rassurante qui lui permettait de garder les pieds sur terre, de ne pas se fondre complètement dans une existence compliquée. Alors même ce geste, si familier, semblait caler. Un rouage parfaitement huilé qui arrêtait de fonctionner, qui grinçait, alors que la grande perche germanique approchait, tanguant de gauche à droite, vacillante. Charles ne put s’empêcher de toussoter encore un peu, essayant tant bien que mal de reprendre contenance, de ne pas se laisser assaillir par les émotions, bonnes comme mauvaises qui lui revenaient en tête, qui revenaient à chaque fois que son regard croisait celui de l’ancien Serpentard. C’était peine perdue, cela dit et l’enthousiaste étrange avec lequel l’interpella le Kaiser le ramenait bien longtemps en arrière, lorsque tout allait encore bien, que leurs seuls et uniques soucis étaient de rester attentif en cours d’histoire de la magie.
Charles aurait pu fuir, s’éloigner du Styx, rentrer chez lui et se réfugier dans sa chambre. Il aurait pu mettre le plus de distance possible entre Timothy et lui, sauver son esprit, lui épargner une rencontre difficile, une rencontre qui le marquerait encore quelques jours plus tard, qui le plongerait dans une nouvelle mélancolie, une tristesse silencieuse qu’il ne pouvait partager avec personne d’autre que lui-même. Qui pourrait comprendre, après tout ? Le londonien n’avait clairement pas l’impression que quelqu’un soit capable de l’aider là-dessus, de lui faire oublier la douleur ou le visage de l’allemand. Pol avait essayé, à sa manière. Charles avait essayé, lorsqu’il était resté un an chez lui. Mais il finissait toujours par revenir, comme une vague revenait toujours s’écraser sur les rochers. Un cycle interminable qu’aucun des deux n’étaient capable de briser, n’avait envie de briser ? Un soupire s’échappa des lèvres du sorcier. A trois heures du matin, ce n’était vraiment pas le moment de rencontrer Tim. Ce n’était jamais le moment, il était vrai, mais à voir la démarche du Grymm, cela l’était encore moins. Charles savait ce que cela donnait lorsqu’il buvait, lorsqu’il prenait parfois plus que ce qu’il était raisonnable de prendre. L’allemand avait toujours été l’excessif, en faisant toujours trop lorsqu’il s’agissait de s’amuser, de s’énerver ou de réagir. Il était le plus expressif des deux, il l’avait toujours été, et le serait certainement encore longtemps. Alors Charles – qui avait enfin cessé de tousser – s’était essayé à la neutralité. Ne pas réagir, ne pas répondre. Ne pas plonger ses prunelles brillantes de tristesses dans le regard embué de son ancien compagnon de classe. Il ne fallait pas céder à la nostalgie ni se laisser aller dans la haine et la rancœur. Il fallait rester digne, se redresser, lever le menton et affronter avec bravoure ces nouvelles retrouvailles.
Alors le dealer ne silla – presque – pas lorsqu’enfin, l’allemand fût devant lui et se rappelait étrangement que Charles ne l’aimait pas, statuant ce fait à voix haute, presque déçu. Le principal intéressé tira sur sa cigarette, cherchant le courage qu’il n’avait pas dans le geste familier, dans cette odeur si rassurante et surtout dans la nicotine qui s’y trouvait. Il ne répondit rien, que pourrait-il dire après tout ? Qu’il le haïssait, effectivement ? Qu’il ferait mieux de dégager le plancher ? Qu’il n’était pas là pour faire la causette, ni à lui, ni au gorille de l’entrée, ni à personne d’autres ? En avait-il seulement envie ? Non. Rien dire était définitivement plus sage, sinon plus aisé. Lorsque Timothy lui assura qui le haïssait aussi, Charles se contenta alors de hocher la tête, brièvement. Il s’en moquait. Cela ne devait pas le toucher, and yet. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, avant de souffler la fumée devant lui, au nez de son ancien ami. Ce dernier s’approcha, tendant son bras pour, semblait-il, attraper la barre de nicotine du Londonien. Charles retira sa main juste à temps pour sauver sa cigarette, pas assez rapidement, cependant, pour éviter le contact avec la peau froide de Timothy. Un frisson le parcouru et une grimace se dessina sur son visage. Il fit un pas en arrière, s’éloigna de l’épiderme de Timothy, de son regard, de son haleine parfumée d’alcool. « Ask someone else… » souffla l’ancien Poufsouffle. S’il voulait fumer, il pouvait aller demander à quelqu’un. Il était populaire, l’allemand, même Pol lui mangeait à présent dans la main. Il pouvait très certainement trouver un autre fournisseur, un autre pigeon à charmer pour pouvoir tirer deux ou trois coups de nicotine. Charles n’était plus cette personne là depuis longtemps, et il n’était pas question de céder maintenant. Il faisait un trop bon boulot pour abandonner si rapidement.
Et c’est qu’il est presque soulagé, le sorcier, lorsque son ancien ami recule. Soulagé, mais pas tout à fait. Il le connaissait assez pour savoir ce qui se passait, pour avoir une idée de la douleur qui lui vrillait la cervelle et lui faisait surement voir quelque chose. Ils en avaient beaucoup parlé, dans le passé, lorsque rien – ou presque – n’était un secret entre. Il s’approcha d’un pas, regard légèrement inquiet, ces prunelles ne quittaient plus l’allemand. « Timothy ? » questionna-t-il, doucement, mais la réponse qui lui parvint le figea sur place. Lucy.. et Bob ? Charles se mit à trembler, imaginant sa petite sœur chérie entre les mains de son ancien boss. Imaginer Lucy, l’innocente Lucy, dans le monde de la drogue et autre débauche.. Il en laissa tomber sa cigarette au sol. Il serra les dents, et les poings, et attrapa l’allemand par le col de sa chemise. « What did you see, Timothy ? What did you say ? » questionna-t-il, l’émotion se faisait une place de plus en plus importante dans le timbre de sa voix. La peur, surtout, s’insinuait dans son esprit. Il n’avait jamais eu peur pour lui-même, mais Lucy était une toute autre personne. Le Kaiser, cependant, était bien trop amoché, l’esprit embrumé dans l’alcool. Alors Charles le secoua. Il devait savoir, Tim devait lui en dire plus. Il savait à quel point sa sœur comptait pour lui, il ne pouvait pas le laisser dans le doute, dans l’incertitude. « Tell me more ! Come on ! » s’exclama-t-il, impatient. Mais rien ne venait de la part du Grymm. « Don’t fuck with me, Kaiser, TELL ME !! » tona-t-il, plongea un regard inquiet dans le regard de son ancien ami. Il avait oublié la neutralité, abandonné ses bonnes résolutions. Lucy était bien trop importante, bien trop précieuse et si le Kaiser avait vu quelque chose, alors Charles devait savoir, vite, pour aider sa sœur, pour la sortir de la merde dans laquelle il était lui-même.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Keep your heart broken [PV]
Sam 5 Déc 2020 - 23:13
Keep Your Heart Broken
Chuck Sourlove
I lost my mind, and nobody believes me
Say, "I know that he don't need me"
-Finneas-
Say, "I know that he don't need me"
-Finneas-
dimanche 8 novembre – 3 am
Charles était si méchant avec lui. Non seulement il lui refusait sa cigarette, (ask someone else, he said, as though he didn’t know that there was only him) il ne le regardait pas, ou à peine, comme s’il n’existait pas, ou qu’il ne valait pas la peine que ses yeux se posent sur lui. Timothy n’était pas en état de réfléchir sainement, sinon cette rencontre n’aurait pas eu lieu, sinon ce serait lui qui aurait détourné le regard le premier, l’air condescendant, qui aurait lâché une réplique sanglante, qui aurait fait mal. Non, pour une fois, il était vulnérable, pitoyable, à la merci de son ancien meilleur-ami. Mais Charles n’en prenait pas avantage, il se contentait de l’ignorer, d’être neutre, laissant le grymm se sentir comme un enfant délaissé, il voulait tellement avoir son attention, qu’il lui sourit, qu’il l’insulte, qu’il lui dise que tout irait bien, qu’il lui fasse mal. Il tremble le Kaiser, victime du froid mais surtout de l’indifférence de l'ethelred.
La migraine augmente à chaque manifestation de son don. Elles sont nombreuses, son cerveau est trop embrumé par les substances douteuses qu’il a prises, sa magie en est devenue chaotique, des visions se pressent devant lui, quelques millisecondes, mêlant passé et futur, vrai et faux. Il est entre deux mondes. Sa mère est dans sa tête, sa douce voix tente de l’orienter, de lui dire de s’éloigner, de rentrer, de se réchauffer. Mais ses yeux sont rivés dans ceux de Charles, il n’a pas envie de partir, il veut être avec lui, c’est presque un besoin, même si l’ethelred ne voulait pas de sa présence. Mais si c’était vrai, il serait parti, souffla une voix dans la tête du Kaiser.
Timothy. Son prénom prononcé par son ancien ami fait l’effet d’une claque alors qu’il émerge de sa vision, perturbé. Say it again. Il veut l'entendre à nouveau, cette voix qui l'appelle, Charles a l’air inquiet, il n’est plus impassible et le Kaiser s’en délecte, alors même que l’ethelred se saisit de son col pour le secouer violemment. His head hurts so much, il n’est pas en mesure de se défendre contre la cette attaque, il reste là comme une poupée de chiffon entre les mains de son ancien meilleur ami. He smiles, un sourire qui fait de la peine à voir, qui parle plus de la tristesse que de la joie. Charles lui criait dessus, il lui en demandait plus mais Timothy restait silencieux, ses doigts s’étaient accrochés aux poignets de Charles, se raccrochant à lui, désespérément,
Mais Charles ne le croit pas. Don’t fuck with me, Kaiser., curieuse demande, comme si il ne savait pas la cruauté dont il pouvait faire preuve lorsqu’on le provoquait. C’est pourtant la docilité qui caractérise l’allemand en ce moment, il ne pense même pas à désobéir, mais…il ne sait pas. Timothy cligne des yeux difficilement, il a du mal à tenir sur ses jambes, n’est debout que parce que l’ethlered le tient. « Sagte Mama, what did I see… », murmure-t-il à l’adresse de la voix maternelle dans sa tête, peut-être qu’elle savait elle. Il attend quelques secondes, mais seule la douleur lui répond alors que sa tête semble vouloir exploser, il grimace, tire sur les poignets de Charles, You shouldn’t be outside, Mein Engel, it’s too cold for you…, ce n’est pas la réponse qu’il espérait, ou que voulait Charles mais il sourit tendrement, la vision embuée par les larmes, how he missed her. « I don’t…I don’t know. », répète-t-il d’une voix vague, son regard se baisse vers le Sweetlove, il ne sait pas, il ne sait plus...
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Re: Keep your heart broken [PV]
Mer 23 Déc 2020 - 15:28
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
What more can I do? No one ever sees this side of you. Maybe it's not right, but it's still true. All the foolish things you do. I'll never stop loving you.
J. Savoretti
J. Savoretti
dimanche 8 novembre – 3 am
Charles ne gérait pas bien ces émotions et lorsque ces dernières montaient en puissance, qu’elles l’envahissaient et ne lui laissaient plus le choix, il préférait généralement s’éloigner, se retrouver avec lui-même. Il préférait broyer du noir en solitaire, laisser le temps apporter du calme, se remettre doucement d’une situation délicate. Mais les choses étaient différentes lorsqu’il s’agissait de Lucy. Sa petite Lucy, celle qui souriait, qui l’embêtait sans arrêt, la seule qui était bien capable de lui tirer un sourire ou de le faire sortir d’un mutisme dans lequel il s’enfermait bien plus qu’il ne le devrait. Sa petite sœur était son petit trésor et Charles se demandait encoure régulièrement comme elle faisait pour garder cette joie de vivre, pour sourire, être curieuse et à la recherche de l’aventure. Comment pouvait-elle être si sûre d’elle, si énergique lorsque ni son grand frère, ni son père ne matchais son caractère. Le père Sweetlove, lui, en plus d’être absent, n’était pas très expressif, il était timide, maladroit. Et Charles tenait bien plus de ce caractère - la timidité en moins – que celui qui s’était installé dans le cœur de sa sœur. D’où cela lui venait-elle ? De leur mère ? Leur grand-mère ? Il n’était pas fait pour réfléchir ainsi, le londonien, pas alors qu’on lui avait apporté un danger, qu’on avait laissé au doute la porte ouverte et qu’il s’insinuait autant dans son cœur que dans son esprit. Il était inquiet, le sorcier. Et cette inquiétude transparaissait dans ses gestes, dans son regard, dans cette impatience qui induisait un ton pressé, violent. Il voulait des réponses, des détails. Il voulait savoir ce que Timothy avait vu, il voulait ne rien louper. Si sa sœur était en danger, si son innocence était menacée, il devait agir. Il devait l’aider, comme personne ne l’avait fait avec lui. Son père avait essayé, mais sa détermination et sa façon de faire n’avait qu’apporté d’autres opportunités à son fils aînés. Des occasions que le né-moldu avait refusé de laisser passer.
Il en était là, à présent. Dans une ruelle sombre dans laquelle on stockait les poubelles, dans laquelle l’eau de pluie s’accumulaient dans les nids de poules et mettait plusieurs jours à s’en aller. Personne ne pouvait l’envier, il n’avait pas grand-chose pour lui, hormis la peur de perdre sa sœur, et celle, plus vicieuse, de se demander si un jour les choses s’arrangeraient, ou s’ils seraient – lui et l’allemand - toujours aussi pitoyable. Mais le sorcier n’avait qu’une chose en tête, et s’il secouait Timothy, c’était bien parce qu’il espérait avoir une réponse. Il n’aurait jamais osé, autrement. L’allemand faisait une bonne vingtaine de centimètre de plus que lui, et Charles le connaissait assez pour connaître son penchant pour la violence et le manque de control qu’il avait parfois – souvent – sur ces émotions. Il était trop soûl, cela dit, trop stone pour réagir. Le dealer le voyait bien, lui qui ne consommait pas mais qui voyait la déchéance de certains clients et parfois ami. Chacun faisait ce qu’il souhaitait, cependant, il ne forçait à rien, il procurait juste une marchandise de bonne qualité et particulièrement efficace. Il avait beau savoir les effets de tout cela, il ne pouvait s’empêcher de réclamer plus d’information, comme si secouer à grand mouvement de bras son ancien meilleur ami allait l’aider à cracher le reste de ce qu’il avait vu. Mais rien d'intéressant ne sortait des lèvres du Kaiser. Il souriait, simplement et répétait qu’il ne savait rien. Au vu de son regard, Charles se demandait s’il savait où il se trouvait, mais préféra ne pas perdre de temps à poser la question.
Charles perdit patience et lâcha la chemise de Timothy, tout en repoussant ce dernier sans aucun ménagement. Il n’en pouvait plus. Si l’allemand était tombé à terre, avec autant de grâce qu’un petit chevreau – aucune -, le dealer, lui, s’était reculé. Ses mains s’étaient instantanément posées sur sa crinière blonde, aplatissant quelque peu les bouclettes formées à cause de l’humidité. Il fit un tour sur lui-même, réfléchissant à l’état de Timothy, à ce qu’il avait dit sur Lucy. Il commença à se questionner sur la pertinence de cette vision et sur sa véracité. Après tout, c’était déjà arrivé qu’une vision se révèle ne pas en être une. Cette science n’était pas parfaite, encore moins lorsque le sujet était sous certaines substances. Comment en être sûr, cela dit ? Comment être certain que cette vision n’en était pas une, sinon un tour malicieux de l’esprit de l’allemand ? Charles ne savait pas, il n’en savait rien. Pris dans l’émotion, incapable de la retenir plus que cela, incapable également de passer sa colère sur son ancien meilleur ami, le pied du dealer s’échappa et frappa avec force dans une canette de bière. Le bruit de cette dernière résonna entre les murs de la ruelle et attira quelques regards de la part de gens trop curieux. Il reposa ensuite ses prunelles bleues sur Timothy. Si Charles était de manière plus fréquente le pitoyable des deux, l’allemand le dépassait cette fois largement. Un long soupir s’échappa des lèvres du dealer alors qu'il se rapprocha du Kaiser et se mis à son niveau. « Alright, alright. Please stay here, don’t move, ok, I’ll be right back! » , dit-il. Son ton s’était adouci et il avait même posé une main sur l’épaule de l’allemand. Il allait revenir, il espérait que Tim allait l’écouter, mais vu comme il était farcie, Charles n’en doutait pas vraiment.
En passant devant le videur, il demanda tout de même à ce dernier de jeter un coup d’œil à son ami, et sans attendre de réponse, il s’engouffra dans l’ouverture qui allait le mener au sein du pays du péché. Il ignorant les salutations de certains collègues et les sourires de certains habitués. Il se dirigeait vers le bar avec une détermination qui ne laissait pas de place à la distraction, même pas celle – pourtant merveilleuse – des quelques danseuses travaillant cette nuit. Non, il n’y avait que le bar en tête et Timothy, resté en haut, à la merci du froid et des éléments. « Hi ! I need a glass of water, and a magic cocktail against hangover, please. Put it on my note. » Il patienta avant de récupérer les deux verres et de remonter. Il ignora le commentaire du videur et retrouva Timothy à la même place. Un soupir s’échappa des lèvres du Sweetlove. Que faisait-il là, à aider l’allemand, après tout ce qu’il lui avait fait ? Pourquoi persistait-il ? Pourquoi ne parvenait-il simplement pas à faire demi-tour, à rentrer chez lui et laisser son ancien ami dans la misère ? Il ne savait pas, mais il en était tout simplement incapable. Alors il s’était mis à son niveau et lui mettait sous le nez les deux verres qu’il était allé chercher. « Help me on this, Timothy. » dit-il, le ton doux, avant de donner plus d’explications à l’allemand. « You either drink some water, or something stronger. It's disgusting but it will make you feel better. » annonça-t-il, alors que lui-même n’irait pas boire ce cocktail qu’on avait préparé. Un cocktail à l’odeur nauséabonde mais qui faisait des miracles lorsqu’il s’agissait de faire redescendre les gens sur terre. Certains clients en prenaient pour redescendre et mieux remonter par la suite. « Come on Kaiser. Remember who you are !! You wouldn't want to read about this in the next edition of the Chineur, would you ?» Potentiellement toucher à la réputation de Timothy pouvait être problématique, mais au vu du regard que l’allemand lui portait, Charles n’avait pas l’impression d’avoir vraiment le choix. Il n’irait pas jusqu’à offrir un sourire au sorcier, c’était trop, trop pour lui, trop pour eux.
Charles ne gérait pas bien ces émotions et lorsque ces dernières montaient en puissance, qu’elles l’envahissaient et ne lui laissaient plus le choix, il préférait généralement s’éloigner, se retrouver avec lui-même. Il préférait broyer du noir en solitaire, laisser le temps apporter du calme, se remettre doucement d’une situation délicate. Mais les choses étaient différentes lorsqu’il s’agissait de Lucy. Sa petite Lucy, celle qui souriait, qui l’embêtait sans arrêt, la seule qui était bien capable de lui tirer un sourire ou de le faire sortir d’un mutisme dans lequel il s’enfermait bien plus qu’il ne le devrait. Sa petite sœur était son petit trésor et Charles se demandait encoure régulièrement comme elle faisait pour garder cette joie de vivre, pour sourire, être curieuse et à la recherche de l’aventure. Comment pouvait-elle être si sûre d’elle, si énergique lorsque ni son grand frère, ni son père ne matchais son caractère. Le père Sweetlove, lui, en plus d’être absent, n’était pas très expressif, il était timide, maladroit. Et Charles tenait bien plus de ce caractère - la timidité en moins – que celui qui s’était installé dans le cœur de sa sœur. D’où cela lui venait-elle ? De leur mère ? Leur grand-mère ? Il n’était pas fait pour réfléchir ainsi, le londonien, pas alors qu’on lui avait apporté un danger, qu’on avait laissé au doute la porte ouverte et qu’il s’insinuait autant dans son cœur que dans son esprit. Il était inquiet, le sorcier. Et cette inquiétude transparaissait dans ses gestes, dans son regard, dans cette impatience qui induisait un ton pressé, violent. Il voulait des réponses, des détails. Il voulait savoir ce que Timothy avait vu, il voulait ne rien louper. Si sa sœur était en danger, si son innocence était menacée, il devait agir. Il devait l’aider, comme personne ne l’avait fait avec lui. Son père avait essayé, mais sa détermination et sa façon de faire n’avait qu’apporté d’autres opportunités à son fils aînés. Des occasions que le né-moldu avait refusé de laisser passer.
Il en était là, à présent. Dans une ruelle sombre dans laquelle on stockait les poubelles, dans laquelle l’eau de pluie s’accumulaient dans les nids de poules et mettait plusieurs jours à s’en aller. Personne ne pouvait l’envier, il n’avait pas grand-chose pour lui, hormis la peur de perdre sa sœur, et celle, plus vicieuse, de se demander si un jour les choses s’arrangeraient, ou s’ils seraient – lui et l’allemand - toujours aussi pitoyable. Mais le sorcier n’avait qu’une chose en tête, et s’il secouait Timothy, c’était bien parce qu’il espérait avoir une réponse. Il n’aurait jamais osé, autrement. L’allemand faisait une bonne vingtaine de centimètre de plus que lui, et Charles le connaissait assez pour connaître son penchant pour la violence et le manque de control qu’il avait parfois – souvent – sur ces émotions. Il était trop soûl, cela dit, trop stone pour réagir. Le dealer le voyait bien, lui qui ne consommait pas mais qui voyait la déchéance de certains clients et parfois ami. Chacun faisait ce qu’il souhaitait, cependant, il ne forçait à rien, il procurait juste une marchandise de bonne qualité et particulièrement efficace. Il avait beau savoir les effets de tout cela, il ne pouvait s’empêcher de réclamer plus d’information, comme si secouer à grand mouvement de bras son ancien meilleur ami allait l’aider à cracher le reste de ce qu’il avait vu. Mais rien d'intéressant ne sortait des lèvres du Kaiser. Il souriait, simplement et répétait qu’il ne savait rien. Au vu de son regard, Charles se demandait s’il savait où il se trouvait, mais préféra ne pas perdre de temps à poser la question.
Charles perdit patience et lâcha la chemise de Timothy, tout en repoussant ce dernier sans aucun ménagement. Il n’en pouvait plus. Si l’allemand était tombé à terre, avec autant de grâce qu’un petit chevreau – aucune -, le dealer, lui, s’était reculé. Ses mains s’étaient instantanément posées sur sa crinière blonde, aplatissant quelque peu les bouclettes formées à cause de l’humidité. Il fit un tour sur lui-même, réfléchissant à l’état de Timothy, à ce qu’il avait dit sur Lucy. Il commença à se questionner sur la pertinence de cette vision et sur sa véracité. Après tout, c’était déjà arrivé qu’une vision se révèle ne pas en être une. Cette science n’était pas parfaite, encore moins lorsque le sujet était sous certaines substances. Comment en être sûr, cela dit ? Comment être certain que cette vision n’en était pas une, sinon un tour malicieux de l’esprit de l’allemand ? Charles ne savait pas, il n’en savait rien. Pris dans l’émotion, incapable de la retenir plus que cela, incapable également de passer sa colère sur son ancien meilleur ami, le pied du dealer s’échappa et frappa avec force dans une canette de bière. Le bruit de cette dernière résonna entre les murs de la ruelle et attira quelques regards de la part de gens trop curieux. Il reposa ensuite ses prunelles bleues sur Timothy. Si Charles était de manière plus fréquente le pitoyable des deux, l’allemand le dépassait cette fois largement. Un long soupir s’échappa des lèvres du dealer alors qu'il se rapprocha du Kaiser et se mis à son niveau. « Alright, alright. Please stay here, don’t move, ok, I’ll be right back! » , dit-il. Son ton s’était adouci et il avait même posé une main sur l’épaule de l’allemand. Il allait revenir, il espérait que Tim allait l’écouter, mais vu comme il était farcie, Charles n’en doutait pas vraiment.
En passant devant le videur, il demanda tout de même à ce dernier de jeter un coup d’œil à son ami, et sans attendre de réponse, il s’engouffra dans l’ouverture qui allait le mener au sein du pays du péché. Il ignorant les salutations de certains collègues et les sourires de certains habitués. Il se dirigeait vers le bar avec une détermination qui ne laissait pas de place à la distraction, même pas celle – pourtant merveilleuse – des quelques danseuses travaillant cette nuit. Non, il n’y avait que le bar en tête et Timothy, resté en haut, à la merci du froid et des éléments. « Hi ! I need a glass of water, and a magic cocktail against hangover, please. Put it on my note. » Il patienta avant de récupérer les deux verres et de remonter. Il ignora le commentaire du videur et retrouva Timothy à la même place. Un soupir s’échappa des lèvres du Sweetlove. Que faisait-il là, à aider l’allemand, après tout ce qu’il lui avait fait ? Pourquoi persistait-il ? Pourquoi ne parvenait-il simplement pas à faire demi-tour, à rentrer chez lui et laisser son ancien ami dans la misère ? Il ne savait pas, mais il en était tout simplement incapable. Alors il s’était mis à son niveau et lui mettait sous le nez les deux verres qu’il était allé chercher. « Help me on this, Timothy. » dit-il, le ton doux, avant de donner plus d’explications à l’allemand. « You either drink some water, or something stronger. It's disgusting but it will make you feel better. » annonça-t-il, alors que lui-même n’irait pas boire ce cocktail qu’on avait préparé. Un cocktail à l’odeur nauséabonde mais qui faisait des miracles lorsqu’il s’agissait de faire redescendre les gens sur terre. Certains clients en prenaient pour redescendre et mieux remonter par la suite. « Come on Kaiser. Remember who you are !! You wouldn't want to read about this in the next edition of the Chineur, would you ?» Potentiellement toucher à la réputation de Timothy pouvait être problématique, mais au vu du regard que l’allemand lui portait, Charles n’avait pas l’impression d’avoir vraiment le choix. Il n’irait pas jusqu’à offrir un sourire au sorcier, c’était trop, trop pour lui, trop pour eux.
Made by Neon Demon
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Re: Keep your heart broken [PV]
Sam 9 Jan 2021 - 20:07
Keep Your Heart Broken
Chuck Sourlove
On s'éprend de douleurs
Mais on est attirés par notre malheur
On détruit ensemble
Mais peux-tu m'attendre?
Coeur de Pirate - Prémonition
Mais on est attirés par notre malheur
On détruit ensemble
Mais peux-tu m'attendre?
Coeur de Pirate - Prémonition
dimanche 8 novembre – 3 am
Il n’est pas complétement là, pas complétement conscient de ce qui se passe. Son esprit embrumé est incapable de se concentrer, y’a qu’une information qui remonte à la surface, et il la ressent de tout son être alors même qu’une litanie de CharlesCharlesCharles envahit ses pensées, c’est tout ce qu’il comprend à ce stade, ses mains froides comme la mort s’attachent aux poignets de l’ethelred avec le peu de force qui lui reste. Il veut pas qu’il parte, il veut pas revivre ça, Charles qui s’en va sans jamais se retourner, et l’allemand misérable qui le regarde partir sans pouvoir protester, enfermant toutes ses suppliques derrières ses lèvres pincées, jouant au fier pour pas perdre la face. Mais ça c’était y’a des années de cela, là maintenant il a juste pas la force de faire semblant d’être le plus fort, il peut plus prétendre ne pas avoir besoin de lui. Pourtant, il a une impression de déjà-vu alors que Charles le laisse tomber, littéralement. Timothy ne tombe pas gracieusement, il s’effondre. Sa tête se baisse, il se recroqueville comme un enfant, tremble de froid et de la douleur de la chute de sa hauteur, mais surtout du fait qu’une nouvelle fois, Charles l’abandonnait. I’ll be right back. Il entend les mots, sent une chaleur qui se répand dans son épaule, mais il est persuadé que c’est son imagination qui lui joue des tours. Il peut pas faire confiance à ses sens à ce stade, ni à sa magie, il est seul, pathétique au possible, ça l’étonne pas trop. Il a rien fait pour mériter la bienveillance du britannique, rien fait pour mériter qu’il l’aide et qu’il le laisse pas comme ça, humilié au possible. Y’a l’instinct de survie qui s’active alors qu’il se replie un peu plus sur lui-même, une voix qui lui souffle de se cacher. Il fait nuit, il fait sombre, on ne pouvait pas le reconnaitre, il avait pas d’autre choix que d’attendre que sa tête s’éclaircisse un peu pour qu’il puisse au moins avoir la présence d’esprit d’utiliser son téléphone. Il n y’a qu’Althea pour le sortir de cette situation, mais il pense pas à elle, il pense pas à se mettre en sécurité, son esprit est toujours envahi par la présence de Charles.
Dans un monde idéal, il se serait relevé, il aurait rappelé son meilleur ami,
Help me on this, Timothy.
C’est une odeur douteuse qui le sort de ses pensées, c’est son prénom prononcé avec douceur qui lui fait relever la tête, le regard hagard qui s’y prend à plusieurs fois avant de se poser sur l’homme en face de lui. « Chuck ? », qu’il demande d’une voix hésitante, pas encore complétement convaincu que c’est pas son esprit qui s’emmêle les pinceaux avec son pouvoir. Sa tête le fait toujours souffrir, et il a du mal à la tenir relevée, comme si elle était trop lourde pour sa nuque, il fait l’effort pourtant, tente de la supporter de ses mains tremblantes, c’est difficile vu qu’il les sent plus vraiment. Il écarquille les yeux devant les verres que lui présentent l’ethelred, c’est pas dur de comprendre qu’il veut qu’il boive un des deux ? Ou peut-être les deux ? La voix de Charles il la ressent plus qu’il ne la comprend, c’est comme une caresse qui le maintient éveillé, l’empêche de sombrer. Il fronce les sourcils, y’a toujours le doute qui s’immisce, que la scène soit pas réelle, Kaiser, ses épaules se courbent à l’entente de son patronyme, son regard se fait plus concentré, la menace qui accompagne ce nom est bien trop réelle, et non, il n’a pas envie de finir dans le chineur et dans les mauvaises grâces de ses aînés. Il a suffisamment de conscience pour savoir ça, même dans son état, il imagine déjà les conséquences et il sent une boule qui se forme dans sa gorge à l’idée, son cœur qui se serre.
Il passe une main nerveuse dans ses cheveux, les plaque en arrière pour mieux voir ce qu’il a devant lui. C’est toujours Charles devant lui, avec de l’eau, et puis autre chose, il sait très bien ce que c’est, un souvenir d’Althea le lui faisant absorber de force un jour qu’il avait trop trop trop bu refait surface. Il pouvait pas rester comme ça. Alors puisant dans les forces que la panique avait réveillé, il pose la main sur celle de Charles, celle qui tient la concoction, parce que y’avait pas moyen qu’il la fasse pas tomber s’il devait se débrouiller seul. « This one...bitte ? » peut-être aussi parce qu’il ressent une étrange chaleur à l’idée que l’ethelred se donne encore la peine de s’occuper de lui et il veut en profiter. Timothy l’avale en une fois, une grimace se dessinant sur ses traits alors qu’il a un haut le cœur. Tout se passe bien trop rapidement pour qu’il comprenne, ses mains se posent sur sa tête alors que la potion agit, chassant presque son pouvoir vers son inconscient, rééquilibrant son esprit, le libérant de l’effet des drogues.
Quand il ouvre à nouveau les yeux, il voit plus clair mais il comprend toujours pas. « It’s really you… », qu’il murmure, il a encore du mal à y croire. Il sait pas si c’est pour lui qu’il est resté ou si c’était la nature bienveillante du poufsouffle qui ressortait. Timothy se redresse un peu, et ses douleurs se rappelle à lui immédiatement. Right, il s’était battu ce soir, il avait gagné même. Victoire douce-amère qu’il avait bêtement décidé de fêter au Styx au lieu de rentrer chez lui. Le Kaiser passe la main sur son visage avant de se saisir du verre d’eau que tenait toujours Charles, le buvant avec empressement pour faire passer l’atroce goût de la potion. Il tremble toujours de froid, sa tête continue de pulser, conséquence de son pouvoir, et la fatigue l’envahit terriblement. « Danke… », qu’il souffle en direction du Sweetlove, sa voix est maîtrisé, y’a rien qui filtre, rien de l’habituel arrogance, rien du désespoir qui l’habitait y’a encore quelques instants. Juste de la fatigue. Il entrouvre les lèvres, tente de dire quelque chose de plus construit mais rien ne sort et il ferme les yeux un instant, épuisé par la situation. Il tente de se relever, s’appuyant sur le mur derrière lui, ses jambes tremblent encore mais il peut pas rester par terre.
Timothy a probablement l’air d’un animal blessé, le regard qu’il pose sur Charles est méfiant, il ne comprend pas pourquoi il est gentil avec lui. Tant qu’il était drogué, il pouvait se rassurer avec l’illusion de leur amitié brisée. Mais il n’a pas ce genre de naïveté maintenant, sa tête déjà bien douloureuse cherche une raison à ce revirement de situation et il n’y voit qu’une solution vraiment. « You…you want me to force a vision of your sister ? », qu’il demande sur un ton un peu perdu. Il a rien de menaçant comme ça, acculé au mur, les jambes tremblantes, tentant de mettre le plus de distance possible entre lui et Charles, trop d’émotions contradictoires se pressent en lui et il a jamais su gérer ça. Mais il est pas en état de montrer les dents pour faire fuir le Sweetlove, pas en état d’être blessant alors il tente une autre tactique. A trade.Il suffit qu’il rende la faveur à l’ethelred, parce que ça ne pouvait être que ça, qu’une façon de l’amadouer pour qu’il utilise son pouvoir. No one could be that nice without wanting something in return. C’est ainsi qu’il avait été éduqué.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Keep your heart broken [PV]
Lun 8 Fév 2021 - 21:08
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
Et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
Raconte-moi, qu'on puisse trembler ensemble
Et si le jour n'vient pas, dans la nuit des perdus
Raconte-moi, qu'on puisse crier tout bas
Coeur de Pirate
Raconte-moi, qu'on puisse trembler ensemble
Et si le jour n'vient pas, dans la nuit des perdus
Raconte-moi, qu'on puisse crier tout bas
Coeur de Pirate
dimanche 8 novembre – 3 am
L’ancien Poufsouffle n’était pas rancunier, pas assez, selon lui. Mais il ne pas se résoudre à laisser Timothy sur le macadam, seul, sous le petit crachin d’Inverness. Lorsqu’il s’agissait de son ancien meilleur ami, il semblait au londonien qu’il n’était plus capable de rien de censé. Il était resté près de lui, avait même posé une main sur son épaule. Il était même allé lui chercher de quoi retrouver ses esprits, sachant très bien ce qui se passerait au moment même ou le sang de l’allemand deviendrait plus propre, plus clean. Le Kaiser n’allait pas manquer de retourner la situation à son avantage, de reprendre le contrôle, de faire claquer sa lague acérée de quelques commentaires acerbes. Oh oui, Charles voyait bien que ce semblant de compassion, cette attention qu’il proposait à son ancien ami, ce soutien qui lui apportait… Tout cela n’allait lui apporter rien de bon. Il ne pouvait pas s’en empêcher, et restait là, ses deux verres en main, se demandant ce qui allait se passer par la suite. Il espérait voir Timothy retrouver ses esprits, parce qu’il ne supportait pas de le voir aussi pathétique, parce que, malgré tout ce qui s’était passé entre eux et tout ce qui se passerait encore, il ne pouvait pas lui souhaiter autre chose que du bien. Arf, il agissait comme si rien ne s’était passé. Comme si, en aidant l’allemand de la sorte, tout allait revenir dans l’ordre. Mais ce n’était pas possible, cela ne le serait jamais. Il pouvait l’imaginer, pouvait l’espérer, pouvait écouter et voir la déception de Primrose, mais il savait, au plus profond de lui, que lui et Timothy c’était fini. C’était terminé depuis le jour ou leurs regards s’étaient croisés, Charles en était presque convaincu. Malgré tout ce qu’il pensait, il était là. Le Choixpeau n’avait finalement pas fait le mauvais choix…
Sans ménagement, tout du moins le voyait-il comme ça, Charles avait glissé les deux verres qu’il avait ramené du bar sous le nez du sorcier, n’espérant pas moins qu’un petit hoquet de surprise à l’odeur nauséabonde du cocktail anti gueule de bois. Come on, Kaiser, qu’il murmure, encourageant l’allemand, allant jusqu’au bout de ce qu’il avait initié. Si Charles voulait aider Timothy, il allait le faire jusqu’au bout. Il aurait bien le temps de regretter cela plus tard. Alors il le menace, d’un ton pourtant bien doux. Il tente de l’intimider, lui fait chantage. Le Chineur tuerait pour voir Timothy dans cet état, et lui et sa réputation pourrait bien en pâtir. Aussi high et soûl soit-il, le londonien ne doutait pas que l’allemand conservait un minimum de bon sens, fusse-t-il une malheureuse conséquence de la pression que lui mettait sa famille, mais cela Charles n’y pouvait rien. Mais cette menace semblait fonctionner, puisque la main de l’allemand se posa sur celle du britannique et sa voix, tremblante, hésitante, choisissait le cocktail magique. Le blondinet compris rapidement qu’il allait devoir aider Tim jusqu’au bout et qu’il ne pourrait ainsi pas se contenter de lui tendre le verre pour qu’il le boive. Damn. Un soupire s’échappa de ses lèvres. « You better remember this » grogna-t-il, le ton grave, tout en aidant le Grymm à boire la boisson à l’odeur nauséabonde, mais Timothy n’hésita pas et avala cul sec. Charles laissant alors son ancien ami reprendre ses esprits. Il n’en avait jamais bu, de cette potion, mais connaissait son effet, et savait pertinemment qu’il fallait lui laisser le temps d’agir. Généralement, de longues minutes étaient nécessaire pour laisser les effets de l’alcool s’évaporer. Pour cette fois et avec ce « délice » concentré, l’attente ne serait pas très longue.
« Its me, yeah. » affirma-t-il, le ton doux, cherchant de ses prunelles bleues le regard du sorcier. L’allemand semblait avoir retrouvé ces esprits, mais pas totalement. Il était hésitant, ne semblait pas réaliser que c’était bien Charles qui était là, devant lui. L’Ethelred céda le verre d’eau à la poigne plus ferme du Grymm. Il l’observait boire, tenter de se relever. Il restait silencieux, le blond, ne sachant pas quoi dire, craignant de le voir reprendre pied, de le voir toucher terre et de le perdre. Parce qu’il allait s’éloigner, Charles en était certain. Il le connaissait assez pour le savoir. Et cela ne manqua pas, après l’avoir remercié dans sa langue natale, Timothy tente de se relever, s’appuie sur le mur de pierre, s’éloigne du britannique. Et ce dernier voit la méfiance dans les prunelles claires du sorcier. De la méfiance. Il en était blessé, frustré. Il en avait été certains, mais la réalité était souvent bien plus blessante que ce que l’on pouvait espérer, bien plus tranchante. Charles se redressa à son tour, avec bien plus de stabilité que son collègue sorcier. Il l’observait, imperturbable, fatigué. Il tremblait, l’allemand, peinait à tenir debout, et pourtant, il proposa quelque chose. Un rictus décora quelque seconde le visage de Charles. « You can't even stand up properly.. » soupira-t-il. Il ne faisait que souligner la réalité, la mettre sous le nez de Timothy, lui faire prendre conscience qu’il n’était pas en mesure de faire quoi que ce soit de plus, et cela même si Charles mourrait de savoir ce qui se passait avec sa sœur, il n’était pas certain d’avoir assez confiance en l’allemand. « You don’t owe me anything, go home. » dit-il, le ton neutre, le visage tout autant, fuyant le regard méfiant de son ancien meilleur ami. « You look like hell. » ajouta-t-il, comme si cela allait l’aider lui, comme si cela allait les aider, eux. Mais eux, il n’y avait rien qui pouvait les aider.
L’ancien Poufsouffle n’était pas rancunier, pas assez, selon lui. Mais il ne pas se résoudre à laisser Timothy sur le macadam, seul, sous le petit crachin d’Inverness. Lorsqu’il s’agissait de son ancien meilleur ami, il semblait au londonien qu’il n’était plus capable de rien de censé. Il était resté près de lui, avait même posé une main sur son épaule. Il était même allé lui chercher de quoi retrouver ses esprits, sachant très bien ce qui se passerait au moment même ou le sang de l’allemand deviendrait plus propre, plus clean. Le Kaiser n’allait pas manquer de retourner la situation à son avantage, de reprendre le contrôle, de faire claquer sa lague acérée de quelques commentaires acerbes. Oh oui, Charles voyait bien que ce semblant de compassion, cette attention qu’il proposait à son ancien ami, ce soutien qui lui apportait… Tout cela n’allait lui apporter rien de bon. Il ne pouvait pas s’en empêcher, et restait là, ses deux verres en main, se demandant ce qui allait se passer par la suite. Il espérait voir Timothy retrouver ses esprits, parce qu’il ne supportait pas de le voir aussi pathétique, parce que, malgré tout ce qui s’était passé entre eux et tout ce qui se passerait encore, il ne pouvait pas lui souhaiter autre chose que du bien. Arf, il agissait comme si rien ne s’était passé. Comme si, en aidant l’allemand de la sorte, tout allait revenir dans l’ordre. Mais ce n’était pas possible, cela ne le serait jamais. Il pouvait l’imaginer, pouvait l’espérer, pouvait écouter et voir la déception de Primrose, mais il savait, au plus profond de lui, que lui et Timothy c’était fini. C’était terminé depuis le jour ou leurs regards s’étaient croisés, Charles en était presque convaincu. Malgré tout ce qu’il pensait, il était là. Le Choixpeau n’avait finalement pas fait le mauvais choix…
Sans ménagement, tout du moins le voyait-il comme ça, Charles avait glissé les deux verres qu’il avait ramené du bar sous le nez du sorcier, n’espérant pas moins qu’un petit hoquet de surprise à l’odeur nauséabonde du cocktail anti gueule de bois. Come on, Kaiser, qu’il murmure, encourageant l’allemand, allant jusqu’au bout de ce qu’il avait initié. Si Charles voulait aider Timothy, il allait le faire jusqu’au bout. Il aurait bien le temps de regretter cela plus tard. Alors il le menace, d’un ton pourtant bien doux. Il tente de l’intimider, lui fait chantage. Le Chineur tuerait pour voir Timothy dans cet état, et lui et sa réputation pourrait bien en pâtir. Aussi high et soûl soit-il, le londonien ne doutait pas que l’allemand conservait un minimum de bon sens, fusse-t-il une malheureuse conséquence de la pression que lui mettait sa famille, mais cela Charles n’y pouvait rien. Mais cette menace semblait fonctionner, puisque la main de l’allemand se posa sur celle du britannique et sa voix, tremblante, hésitante, choisissait le cocktail magique. Le blondinet compris rapidement qu’il allait devoir aider Tim jusqu’au bout et qu’il ne pourrait ainsi pas se contenter de lui tendre le verre pour qu’il le boive. Damn. Un soupire s’échappa de ses lèvres. « You better remember this » grogna-t-il, le ton grave, tout en aidant le Grymm à boire la boisson à l’odeur nauséabonde, mais Timothy n’hésita pas et avala cul sec. Charles laissant alors son ancien ami reprendre ses esprits. Il n’en avait jamais bu, de cette potion, mais connaissait son effet, et savait pertinemment qu’il fallait lui laisser le temps d’agir. Généralement, de longues minutes étaient nécessaire pour laisser les effets de l’alcool s’évaporer. Pour cette fois et avec ce « délice » concentré, l’attente ne serait pas très longue.
« Its me, yeah. » affirma-t-il, le ton doux, cherchant de ses prunelles bleues le regard du sorcier. L’allemand semblait avoir retrouvé ces esprits, mais pas totalement. Il était hésitant, ne semblait pas réaliser que c’était bien Charles qui était là, devant lui. L’Ethelred céda le verre d’eau à la poigne plus ferme du Grymm. Il l’observait boire, tenter de se relever. Il restait silencieux, le blond, ne sachant pas quoi dire, craignant de le voir reprendre pied, de le voir toucher terre et de le perdre. Parce qu’il allait s’éloigner, Charles en était certain. Il le connaissait assez pour le savoir. Et cela ne manqua pas, après l’avoir remercié dans sa langue natale, Timothy tente de se relever, s’appuie sur le mur de pierre, s’éloigne du britannique. Et ce dernier voit la méfiance dans les prunelles claires du sorcier. De la méfiance. Il en était blessé, frustré. Il en avait été certains, mais la réalité était souvent bien plus blessante que ce que l’on pouvait espérer, bien plus tranchante. Charles se redressa à son tour, avec bien plus de stabilité que son collègue sorcier. Il l’observait, imperturbable, fatigué. Il tremblait, l’allemand, peinait à tenir debout, et pourtant, il proposa quelque chose. Un rictus décora quelque seconde le visage de Charles. « You can't even stand up properly.. » soupira-t-il. Il ne faisait que souligner la réalité, la mettre sous le nez de Timothy, lui faire prendre conscience qu’il n’était pas en mesure de faire quoi que ce soit de plus, et cela même si Charles mourrait de savoir ce qui se passait avec sa sœur, il n’était pas certain d’avoir assez confiance en l’allemand. « You don’t owe me anything, go home. » dit-il, le ton neutre, le visage tout autant, fuyant le regard méfiant de son ancien meilleur ami. « You look like hell. » ajouta-t-il, comme si cela allait l’aider lui, comme si cela allait les aider, eux. Mais eux, il n’y avait rien qui pouvait les aider.
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Re: Keep your heart broken [PV]
Lun 15 Fév 2021 - 11:27
Keep Your Heart Broken
Chuck Sourlove
Et quand le jour se lève, je reviens vers toi
Ce que je reconnais, ce n'est que vide en moi
D'abus, je vis d'erreurs, tes mots comme une loi
Comme une prémonition, on ne changera pas
Coeur de Pirate - Prémonition
dimanche 8 novembre – 3 am
Be still my heart. Son cœur était un traitre, il semblait s’être crée une situation idéale au milieu de cette catastrophe. Il s’était trouvé une raison de battre plus fort dans Charles, et il semblait n’avoir aucun souci à ignorer tout le reste, et pourtant, this was all so wrong., il était fatigué pour commencer. Ses jambes ne semblaient pas très motivées à le porter, sa tête pulsait presque en rythme avec son palpitant, et le froid rongeait chaque parcelle de peau à disposition et même celles couvertes. L’allemand cligne des yeux, la réponse de l’ethelred est inattendue, et il se retrouve donc – logiquement – surpris. En fait, il ne voit pas vraiment le rapport, certes il est dans un état pitoyable et certes, ce serait une terrible idée d’utiliser son don dans ces circonstances. « I can still do it. », affirme-t-il, son arrogance n’a jamais connue de limites, et encore plus lorsqu’il s’agissait de sa voyance. Timothy était extrêmement doué, son apprentissage aux mains cruelles des Kaiser s’en était assuré.
Il pouvait le faire. Si ce n’est que pour s’assurer qu’il ne doive rien à Charles, il ne voulait pas risquer d’être dans une situation d’infériorité devant lui – a bit too late for that ? -, il ne pouvait pas se permettre de lui donner ce pouvoir sur lui, il ne pouvait pas se permettre de changer de comportement face à lui. Et pourtant…he was tired. Il n’avait pas (envie) la force de blesser l’homme devant lui, oh ce serait si facile pourtant. Il avait beau être celui entrain de trembler de froid et de douleur, c’était Charles qui était vulnérable, puisqu’il s’agissait de sa sœur, et Timothy pouvait si facilement faire une remarque blessante, mentir, appuyer sa fausse vision pour bien rappeler à celui face à lui qu’ils n’étaient pas amis.
It would be so easy really.
« Are you calling me hot ? » qu’il s’amuse en se calant un peu mieux contre le mur, ses bras se croisant dans un vain effort pour se réchauffer. Un rictus étire difficilement ses lèvres, et pourtant il n y’avait rien d’agressif dans l’allemand, son regard cherche celui fuyant de l’homme face à lui. Il n’y arriverait pas, il n’arriverait pas à lui faire du mal aujourd’hui, et ce n’était pas grave. Ça ne signifiait rien, il était tout excusé, il était dans une situation de faiblesse temporaire, ça ne durerait pas. Charles lui a dit d’aller chez lui, qu’il ne lui devait rien, mais il n’y croyait pas trop.
« Why did you help me then, Charles ? », qu’il demande finalement, son visage de nouveau vierge de toute émotion, parce qu’il ne saurait quoi exprimer de toute façon. Il était confus plus qu’autre chose, il ne comprenait pas. Il secoue la tête, ce qui est infiniment stupide puisque ça ne fait qu’augmenter la douleur, un rire nerveux s’échappe de ses lèvres, Gott, what a wonderful situation he was in. « You know what, don’t answer that, » il soupire, il a peur de la réponse de l’ethelred. Et s’il lui donnait une bonne raison ? Et s’il lui en donne une mauvaise ? Quoiqu’il réponde, il était certain que son cœur saurait l’interpréter à sa manière et Timothy n’avait pas la force d’entretenir ce genre d’espoir.
Il cherche son téléphone d’une main hésitante, la poche droite de sa veste puis la gauche, il ne s’amuse même pas à vérifier ceux de son pantalon. Trop étroites. Super, on le lui avait volé. Bien sûr, pourquoi pas, tant qu’à empirer la situation, autant bien le faire n’est-ce pas ? Murmurant des injures peu élégantes dans sa langue maternelle, Timothy soupire à nouveau avant de relever son regard vers Charles qui n’avait toujours pas bougé. « Are you still in a mood to help me or is my time as your charity case up ? », si ça avait été quelqu’un d’autre, l’allemand aurait accompagné ses paroles d’un sourire si charmant qu’on aurait eu du mal à lui dire non. Mais s’il y’a bien une personne immunisé contre son charme c’était lui. Alors il se contenta de fixer l’ethelred d’un air résigné. « I just need to call a friend, » parce qu’il habitait assez loin, et il ne pourrait pas y aller seul. Et il aimerait éviter Althea si possible, il n’était pas d’humeur pour le tough love de la belge.
Evidemment, il se rendait très bien compte de l’ironie de devoir appeler un ami alors que Charles était devant lui. Et la tristesse qui accompagnait ce fait n’avait pas manqué d’envahir tout son être, mais il ne pouvait pas se permettre de croire que ce qu’ils avaient pourrait un jour être récupéré. Leur amitié – et non, ce n’était pas le mot juste – avait été brisé de façon trop violente, tuée en même temps que la maladie avait emporté sa mère. C’était sordide de relier leur dispute à la mort de sa mère mais c’était ainsi qu’il le ressentait. Il les avait perdus en même temps, et inconsciemment, il avait décidé qu’ils étaient tous les deux partis. Pour toujours.
Made by Neon Demon
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Re: Keep your heart broken [PV]
Mer 24 Fév 2021 - 19:48
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
Mes plaies s'ouvrent pour lui.. Ne faut-il pas que je m'emporte?
Cœur de Pirate
Cœur de Pirate
dimanche 8 novembre – 3 am
Rien de bon allait ressortir de ce moment, Charles pouvait le sentir jusqu’à la pointe de ses doigts. Pourtant il restait là, il espérait vainement quelque chose. Il avait aidé Timothy parce qu’il était bien trop bon pour simplement l’abandonner en arrière, sous l’averse. Comme à l’ordinaire, comme chaque fois qu’ils se croisaient, il avait un mauvais pressentiment, une boule dans les entrailles bien loin des papillons qu’il avait ressenti les premières fois ou son regard avait croisé celui de l’allemand. De ce temps là il ne restait rien d’autre que l’appréhension et la gêne, les regrets peut-être, mais Charles était bien trop buté pour l’admettre. Il ne regrettait rien, le né-moldu. Il baissait ses prunelles bleues, courbait l’échine et continuait d’avancer quoiqu’il pût bien se passer. Il encaissait les coups de la vie et poursuivait son petit bonhomme de chemin. Il ne regrettait pas car il avait déjà vu ce que ce sentiment pouvait faire à quelqu’un. Il y avait vu les flammes dans le regard de son père s’éteindre pour ne jamais se rallumer. Le regret de ne pas être en famille, la culpabilité d’être absent si souvent et des choses encore que Charles ne pouvait pas imaginer. Il essayait donc autant qu’il le pouvait de laisser ce sentiment dévorer les autres et se persuadait, chaque fois qu’il croisait le chemin du Kaiser, que ce n’était pas du tout ce qu’il ressentait lorsque son regard se posait sur la haute silhouette de l’allemand. Et pourtant, il était dévoré par le regret, la culpabilité, le désespoir, celui d’avoir perdu la personne la plus chère à ses yeux. Tout cela le bouffait de l’intérieur et son cœur était aussi troué qu’un bout de gruyère français.
« No you can’t.. » avait-il alors répété, avec plus de fermeté. Charles connaissait le pouvoir de Timothy et connaissait assez ce dernier pour savoir que l’état dans lequel il se trouvait n’aiderait en rien la conscience et l’inquiétude du Londonien à s’apaiser. Le britannique ne pourrait même pas être assuré de la véracité de la vision que l’allemand souhait réaliser, alors il était tout à fait inutile de tenter l’aventure. Et puis, comme l’avait si bien dit Charles, Timothy ne lui devait rien. Tout était assez compliqué entre ces deux-là, l’Ethelred avait bien l’intention d’éviter d’en rajouter une couche. Et le trait d’humour de la part de l’allemand ne tira rien d’autre qu’un mouvement circulaire des prunelles céruléennes du sorcier en face de lui. Il ne souffla pas, ne grogna pas non plus. Il était blasé, las et fatigué et se demandait encore ce qu’il faisait là. Pourquoi n’était-il pas encore parti ? Pourquoi persistait-il alors que Timothy semblait de plus en plus en mesure de tenir sur ses jambes ? Il le savait, pourtant, qu’il n’y avait rien à espérer et que rien de bon ne sortirait jamais de tout cela. Et pourtant. Ah, pourtant. Il était là, les mains enfouies dans les poches de sa veste, affrontant la pluie et bravant le froid, son regard ne quittait plus l’homme en face de lui. Il l’observait, patiemment, alors qu’une lueur allumait son regard clair. Il restait, patientait un peu bêtement, il fallait l’avouer.
Et puis le regard de Charles s’écarquilla, surpris. Et sans qu’il ne comprenne comment, ni pourquoi, le rythme de son palpitant s’accéléra et le froid qui les entouraient tous les deux n’était plus si tranchant, il se faisait doux et agréable. Why did you help me then, Charles ? La question posé subitement, tournait dans l’esprit du londonien. Pourquoi ? Pff. Voilà une question à laquelle il ne souhaitait pas répondre. Une question qu’il ne se poserait jamais à lui-même. Une question qu’il n’oserait jamais formuler dans son esprit, de peur de trouver dans ses réponses des envies qu’il ne pourrait satisfaire, de peur de se retrouver au pied d’un mur d’escalade auquel on aurait enlevé les prises. Il n’avait pas envie de répondre, le sorcier, parce qu’il ne savait pas quoi dire, parce qu’il n’était pas en mesure de se justifier. Répondre qu’il l’avait fait par simple bonté était ridicule. Il était un ancien Poufsouffle, il était vrai, mais n’avait pas le cœur sur la main pour autant, et vendait assez de mal et de cruauté pour s’éloigner largement des valeurs de son ancien maison de Poudlard. Et puis finalement, il retrouva son souffle. Les mots de Timothy le libérèrent de sa gêne et de son esprit. Le froid redevait ce qu’il était, et la réalité, la vraie l’entourait de nouveau. Il n’y avait guère que son cœur, qui peinait à retrouver un rythme normal. Quant au rouge qui colorait légèrement ses joues, nul doute que le froid en était le seul et l’unique responsable.
Assommé, de plus en plus fatigué, il passa une main dans sa chevelure bouclée et humide et pendant que son ancien meilleur ami cherchait il-ne-savait-quoi dans les poches de ses vêtements, le dealer sorti une cigarette et la glissa entre ses lèvres. Avant de pouvoir l’allumer, la voix de Timothy résonna. Un soupire s’échappa des lèvres de l’étudiant en Architecture.. What was it, again ? Cette fois son cœur ne s’emballa pas, il se serra dans sa poitrine, blessé, meurtris par les mots pourtant simple de l’allemand. Des amis. D’autres amis. D’autres, mais pas lui. Alors qu’il avait été là, qu’il était resté malgré la pluie, malgré le froid, malgré cette certitude que ça n’allait pas bien se terminer. Il ne s’était pas trompé. Charles ne se trompait jamais lorsqu’il s’agissait de Timothy. Ce dernier avait la fâcheuse tendance à le blesser, à chaque mot, à chaque geste. Il ne cessait jamais de le repousser, de lui rappeler qu’il n’était plus rien l’un pour l’autre. Le londonien persistait, cependant. Il aidait l’allemand quand il le pouvait, il s’écrasait, absorbait ce mépris qu’on lui envoyait. Il gardait tout et n’était pourtant pas capable de faire quoique ce soit de mal envers son ancien meilleur ami. Il ne savait pas comment faire. Il ne le voulait pas. Et ça le détruisait à l’intérieur, ça le consumait doucement. Il était pris dans un cycle infernal et ne parvenait pas à s’en sortir. Lorsqu’il se rapprochait de la surface, on le ramenait dans le fond, on lui rappelait ce qu’il avait eu et ce qu’il avait perdu.
Malgré la tempête, malgré l’orage qui menaçait son esprit et son cœur, le londonien avait plongé la main dans la poche de son pantalon et en avait sorti un téléphone à clapet. Un ancien appareil qui marchait et était largement suffisant pour ce qu’il en faisait. Et plus que tout, il n’était pas possible de le cloner ou de le pirater, ce qui arrangeait bien ses affaires depuis que la police lui avait mis la main dessus avant sa première année à Hungcalf. « A friend ? Didn’t know you could keep one.. » lança-t-il, espérant piquer l’égo du sorcier, le blesser à son tour. Il ne savait pas si cela ferait mouche, il ne savait plus grand-chose. Il lança son téléphone avec précision vers l’allemand. Charles était désespéré, et se désespérait. Damn, ce qu’il donnerait pour ne plus jamais voir l’allemand devant lui. Face à cette haute silhouette, il était comme un renard pris dans les phares d’une voiture, attendant avec angoisse que le chasseur tire sa première balle. Et même lorsqu’il loupait, il restait là, patient, immobile alors que la meilleure chose à faire serait de fuir. Fuir, et ne jamais revenir.
Rien de bon allait ressortir de ce moment, Charles pouvait le sentir jusqu’à la pointe de ses doigts. Pourtant il restait là, il espérait vainement quelque chose. Il avait aidé Timothy parce qu’il était bien trop bon pour simplement l’abandonner en arrière, sous l’averse. Comme à l’ordinaire, comme chaque fois qu’ils se croisaient, il avait un mauvais pressentiment, une boule dans les entrailles bien loin des papillons qu’il avait ressenti les premières fois ou son regard avait croisé celui de l’allemand. De ce temps là il ne restait rien d’autre que l’appréhension et la gêne, les regrets peut-être, mais Charles était bien trop buté pour l’admettre. Il ne regrettait rien, le né-moldu. Il baissait ses prunelles bleues, courbait l’échine et continuait d’avancer quoiqu’il pût bien se passer. Il encaissait les coups de la vie et poursuivait son petit bonhomme de chemin. Il ne regrettait pas car il avait déjà vu ce que ce sentiment pouvait faire à quelqu’un. Il y avait vu les flammes dans le regard de son père s’éteindre pour ne jamais se rallumer. Le regret de ne pas être en famille, la culpabilité d’être absent si souvent et des choses encore que Charles ne pouvait pas imaginer. Il essayait donc autant qu’il le pouvait de laisser ce sentiment dévorer les autres et se persuadait, chaque fois qu’il croisait le chemin du Kaiser, que ce n’était pas du tout ce qu’il ressentait lorsque son regard se posait sur la haute silhouette de l’allemand. Et pourtant, il était dévoré par le regret, la culpabilité, le désespoir, celui d’avoir perdu la personne la plus chère à ses yeux. Tout cela le bouffait de l’intérieur et son cœur était aussi troué qu’un bout de gruyère français.
« No you can’t.. » avait-il alors répété, avec plus de fermeté. Charles connaissait le pouvoir de Timothy et connaissait assez ce dernier pour savoir que l’état dans lequel il se trouvait n’aiderait en rien la conscience et l’inquiétude du Londonien à s’apaiser. Le britannique ne pourrait même pas être assuré de la véracité de la vision que l’allemand souhait réaliser, alors il était tout à fait inutile de tenter l’aventure. Et puis, comme l’avait si bien dit Charles, Timothy ne lui devait rien. Tout était assez compliqué entre ces deux-là, l’Ethelred avait bien l’intention d’éviter d’en rajouter une couche. Et le trait d’humour de la part de l’allemand ne tira rien d’autre qu’un mouvement circulaire des prunelles céruléennes du sorcier en face de lui. Il ne souffla pas, ne grogna pas non plus. Il était blasé, las et fatigué et se demandait encore ce qu’il faisait là. Pourquoi n’était-il pas encore parti ? Pourquoi persistait-il alors que Timothy semblait de plus en plus en mesure de tenir sur ses jambes ? Il le savait, pourtant, qu’il n’y avait rien à espérer et que rien de bon ne sortirait jamais de tout cela. Et pourtant. Ah, pourtant. Il était là, les mains enfouies dans les poches de sa veste, affrontant la pluie et bravant le froid, son regard ne quittait plus l’homme en face de lui. Il l’observait, patiemment, alors qu’une lueur allumait son regard clair. Il restait, patientait un peu bêtement, il fallait l’avouer.
Et puis le regard de Charles s’écarquilla, surpris. Et sans qu’il ne comprenne comment, ni pourquoi, le rythme de son palpitant s’accéléra et le froid qui les entouraient tous les deux n’était plus si tranchant, il se faisait doux et agréable. Why did you help me then, Charles ? La question posé subitement, tournait dans l’esprit du londonien. Pourquoi ? Pff. Voilà une question à laquelle il ne souhaitait pas répondre. Une question qu’il ne se poserait jamais à lui-même. Une question qu’il n’oserait jamais formuler dans son esprit, de peur de trouver dans ses réponses des envies qu’il ne pourrait satisfaire, de peur de se retrouver au pied d’un mur d’escalade auquel on aurait enlevé les prises. Il n’avait pas envie de répondre, le sorcier, parce qu’il ne savait pas quoi dire, parce qu’il n’était pas en mesure de se justifier. Répondre qu’il l’avait fait par simple bonté était ridicule. Il était un ancien Poufsouffle, il était vrai, mais n’avait pas le cœur sur la main pour autant, et vendait assez de mal et de cruauté pour s’éloigner largement des valeurs de son ancien maison de Poudlard. Et puis finalement, il retrouva son souffle. Les mots de Timothy le libérèrent de sa gêne et de son esprit. Le froid redevait ce qu’il était, et la réalité, la vraie l’entourait de nouveau. Il n’y avait guère que son cœur, qui peinait à retrouver un rythme normal. Quant au rouge qui colorait légèrement ses joues, nul doute que le froid en était le seul et l’unique responsable.
Assommé, de plus en plus fatigué, il passa une main dans sa chevelure bouclée et humide et pendant que son ancien meilleur ami cherchait il-ne-savait-quoi dans les poches de ses vêtements, le dealer sorti une cigarette et la glissa entre ses lèvres. Avant de pouvoir l’allumer, la voix de Timothy résonna. Un soupire s’échappa des lèvres de l’étudiant en Architecture.. What was it, again ? Cette fois son cœur ne s’emballa pas, il se serra dans sa poitrine, blessé, meurtris par les mots pourtant simple de l’allemand. Des amis. D’autres amis. D’autres, mais pas lui. Alors qu’il avait été là, qu’il était resté malgré la pluie, malgré le froid, malgré cette certitude que ça n’allait pas bien se terminer. Il ne s’était pas trompé. Charles ne se trompait jamais lorsqu’il s’agissait de Timothy. Ce dernier avait la fâcheuse tendance à le blesser, à chaque mot, à chaque geste. Il ne cessait jamais de le repousser, de lui rappeler qu’il n’était plus rien l’un pour l’autre. Le londonien persistait, cependant. Il aidait l’allemand quand il le pouvait, il s’écrasait, absorbait ce mépris qu’on lui envoyait. Il gardait tout et n’était pourtant pas capable de faire quoique ce soit de mal envers son ancien meilleur ami. Il ne savait pas comment faire. Il ne le voulait pas. Et ça le détruisait à l’intérieur, ça le consumait doucement. Il était pris dans un cycle infernal et ne parvenait pas à s’en sortir. Lorsqu’il se rapprochait de la surface, on le ramenait dans le fond, on lui rappelait ce qu’il avait eu et ce qu’il avait perdu.
Malgré la tempête, malgré l’orage qui menaçait son esprit et son cœur, le londonien avait plongé la main dans la poche de son pantalon et en avait sorti un téléphone à clapet. Un ancien appareil qui marchait et était largement suffisant pour ce qu’il en faisait. Et plus que tout, il n’était pas possible de le cloner ou de le pirater, ce qui arrangeait bien ses affaires depuis que la police lui avait mis la main dessus avant sa première année à Hungcalf. « A friend ? Didn’t know you could keep one.. » lança-t-il, espérant piquer l’égo du sorcier, le blesser à son tour. Il ne savait pas si cela ferait mouche, il ne savait plus grand-chose. Il lança son téléphone avec précision vers l’allemand. Charles était désespéré, et se désespérait. Damn, ce qu’il donnerait pour ne plus jamais voir l’allemand devant lui. Face à cette haute silhouette, il était comme un renard pris dans les phares d’une voiture, attendant avec angoisse que le chasseur tire sa première balle. Et même lorsqu’il loupait, il restait là, patient, immobile alors que la meilleure chose à faire serait de fuir. Fuir, et ne jamais revenir.
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Re: Keep your heart broken [PV]
Mer 24 Fév 2021 - 22:20
Keep Your Heart Broken
Chuck Sourlove
In our story of riddles and poems
Every word that you speak tastes like stone
Like a melody sung by a jester
Some are stolen, some are your own
Jack Savoretti - Harder than Easy
dimanche 8 novembre – 3 am
Pour une fois Timothy n’avait pas cherché à blesser Charles. Ses mots étaient légers, aussi légers que possible vu le contexte, et pourtant la cruauté de la situation ne lui avait pas échappé. Il avait besoin d’un ami, un qui n’était pas celui en face de lui…ou bien qui ne l’était plus. Demander au Sweetlove de l’accompagner chez lui était au-dessus de ses forces, et sans doute que la réponse négative qui lui serait donné l’achèverait. C’était déjà si difficile de garder la tête haute, les lèvres étirées, le masque en place, si difficile de continuer à jouer au fier alors que ses jambes tremblaient. Avec un pincement au cœur, il se souvint d’un autre temps, ou il cherchait la compagnie de Charles, ou il l’attendait au détour d’un couloir – l’emploi du temps du londonien bien en tête -, un temps où cette tension n’avait pas existé, tout avait été si facile entre eux, jusqu’à ce que ce ne le soit plus.
Etait-ce vraiment si loin ?
Le Grymm cala un peu plus son dos contre le mur, dans une tentative vaine de se faire plus petit ; mission impossible vraiment. En plus de sa haute stature, il avait toujours eu une présence qui quémandait l’attention (non pas qu’il se gêne pour la réclamer si elle ne lui est pas donnée), et bien qu’il tentait de se convaincre que tout ce qu’il voulait était que Charles parte (once again), il était bien plus assuré par le fait que le moment ou l’ethelred se détournerait de lui, il s’affaisserait. Charles avait toujours eu un effet étrange sur lui, l’anglais pouvait faire ressortir le pire en lui, il pouvait le rendre plus cruel et hautain, et fut un temps où la présence du londonien aurait suffi à rendre l’acerbe allemand aussi lumineux qu’un rayon de soleil. Mais ce qui était vrai dans les deux cas, c’est qu’il avait un regain d’énergie à chaque fois qu’il avait le mal(/bon)heur de le croiser dans son champs de vision. C’était suffisant pour qu’il puisse se redresser, se relever et jouer à l’idiot malgré la douleur qui lui vrillait la tête…et le cœur.
« Yes, I can. », qu’il répliqua entre ses dents serrés, ennuyé par la remise en question de son pouvoir. Et si ça lui donnait l’air d’un enfant gâté habitué à avoir le dernier mot, tant pis. C’était exactement ce qu’il était de toute façon, et Charles le savait pertinemment. Il ne s’avança pas au point de faire une démonstration pourtant, le bourdonnement dans sa tête ne lui inspirait pas grand-chose, et finir à l’hôpital serait contre-productif. Il se contenta de fusiller du regard l’ethelred un instant, afin de reporter son attention sur les manches de sa veste, les lissant dans un effort futile pour les allonger, tentant de couvrir un peu plus sa peau glacée, en attendant une réponse. Il ne serait pas surprenant que Charles s’énerve et parte, mais il aurait quand même tenté sa chance ? Et puis il l’avait aidé jusqu’ici, pour une raison qu’il était inutile de nommer, sans doute pouvait-il trouver une once de bonté supplémentaire dans son âme de poufsouffle pour finir son acte de charité. Timothy n’avait aucun souci à profiter de la gentillesse de son ex-meilleur-ami, et ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il paniquait un peu à l’idée de rester seul, à l’idée qu’il lui tourne le dos.
Il relève ses yeux clairs vers Charles, surpris de voir que l’ethelred avait sorti son téléphone. Il penche la tête sur le côté, ses pensées déjà bien confuses s’emmêlèrent un peu plus. Really ? Il allait l’aider ? Encore ? Il sent une énorme fatigue s’abattre sur lui alors que son regard se pose sur l’appareil (clairement démodé) de l’ethelred, ses réflexes d’attrapeurs le sauvèrent d’une humiliation supplémentaire. Celle provoquée par les mots calmes de Charles était bien suffisante, étrangement ça le fit rire, un rire vide d’amusement, mais rempli d’amertume, un rire aussi douloureux que les sentiments qu’ils éprouvaient à cet instant. Timothy aurait pu en pleurer, s’il n’avait pas été aussi fier. Au lieu de ça, il se contenta de secouer la tête, un sourire qui n’atteignait pas son regard plaqué sur le visage. « Please Charles, I’ve always had friends, » qu’il répondit doucement, comme si chaque mot était douloureux à prononcer.
Et c’était la vérité. Il avait toujours été entouré, toujours populaire, il en avait plein des amis, mais il n’avait jamais eu qu’un seul Charles. « You were never one, » qu’il continua, sa voix à peine plus haute qu’un murmure, mais pleine de sentiments qu’il ne saurait exprimer, de vérités qu’il n’était pas prêt à assumer. Il ne pensait pas que l’homme face à lui comprendrait ce qu’il sous-entendait, il n’en était même pas certain lui-même. Et le Kaiser continua de parler, parce qu’il parlait tout le temps, c’était un mécanisme de défense, et les mots avaient toujours été rapides à s’échapper de ses lèvres en présence du londonien. « Anyway, the key is to not let them close enough...so that you know, they don’t see past my charming persona and are tempted to leave, », like his father. Tout en parlant, sa voix ayant repris des accents plus légers, ses paroles n’ayant pas d’autre buts que de remplir le silence (et de rappeler subtilement au londonien qu’il était celui qui l’avait abandonné) il avait entrepris la difficile tâche de composer un numéro sur le téléphone de Charles, il n y’avait que le Sweetlove pour utiliser ce genre de vieillerie. Une fois fini, il le lui tendit, ne se sentant pas d’humeur à jouer au plus malin et à le faire tomber en remerciement.
« For what it’s worth, my drug-induced visions never came true to this day, » offrit-il, parce qu’il ne pouvait pas se permettre de dire à nouveau “merci” à l’ethelred en si peu de temps.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Keep your heart broken [PV]
Dim 28 Fév 2021 - 10:24
Keep Your Heart Broken
Timothy Kaiser
The faith
Hurts him the most
When all you ever wanted it is the freedom that you lack
If you find a way to get up
Keep on running and don't look back Jack Savoretti
Hurts him the most
When all you ever wanted it is the freedom that you lack
If you find a way to get up
Keep on running and don't look back Jack Savoretti
dimanche 8 novembre – 3 am
Il insistait, l’allemand. Comme toujours, il refusait d’admettre sa faiblesse, d’admettre son incapacité à utiliser son don. Charles ne lui en voulait pas. Il ne pouvait pas, il n’y parvenait pas. Il avait beau essayé. Il tentait de se répéter que rien de bon ne lui arriverait jamais tant qu’il graviterait autour du Kaiser, tant qu’il penserait à lui ou qu’il l’aiderait. Il l’assistait pourtant et lorsque le Grymm passait dans son champ de vision, Charles ne pouvait se retenir de poser son regard sur lui, de l’observer sourire, de le scruter, le contempler. Comme un aimant attiré par un bout de métal, le londonien était incapable de résister à l’aura charismatique et tourmentée de son ancien meilleur ami. Oh, parce qu’il savait, le né-moldu. Fut un temps ou ces deux-là partageaient tout, ou tout du moins beaucoup, assez pour que Charles soit en mesure d’affirmer que Timothy n’avait pas la tranquillité d’esprit qu’il présentait toutefois à ceux qui l’entouraient. Il était bon, le Kaiser, pour sourire, charmer, assurer son entourage que tout allait pour le mieux, que rien ne pouvait l’atteindre et qu’il était indestructible. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel l’allemand était arrivé aux abords du Styx pour se rendre qu’il n’en était rien. Charles savait, ou pensait savoir, aimerait savoir. Il était bien au fait cela dit que plus rien ne se partagerait entre Timothy et lui, que leur temps était passé et que rien de bon ne viendrait à sortir d’un quelconque rapprochement entre eux. Au-delà de leurs différents passés, leur réalité actuelle n’était pas davantage compatible. Il était riche, descendant d’une famille influente. Et Charles, lui, n’avait pas plus de charisme que son camionneur de père, et au vu de ses activités illégales, il n’avait pas plus d’ambition.
Un bruyant soupir s’échappa des lèvres du londonien. Il restait de marbre, d’apparence insensible aux mots échangés, aux attaques insinueuses et vicieuses qu’ils se lançaient l’un et l’autre. Il était fatigué, le sorcier et avait encore bien des choses à faire. Le rire de Timothy ne tira donc qu’un soupir de la part du britannique. Un soupir las, un appel à l’aide, un cri au secours. Charles n’était pas le plus expressif de la bande, cela dit et si ce simple soupir pourrait être attribué seulement à la fatigue, c’était bien plus que cela. Voir l’allemand rire – aussi étrange ce rire soit-il – réveillait quelque chose chez l’anglais. Il en voulait plus, le blond. Il voulait voir son ancien ami sourire, être heureux. Il voulait l’être, lui aussi, sans trop savoir si cette possibilité pourrait un jour devenir une réalité. Il était trop morose pour accepter le bonheur, le dealer. Happé bien trop jeune dans vie d’illégalité, il avait vu des choses qui avait terminée de le briser. Il avait vu la déception dans le regard de son père, l’inquiétude dans celui de Lucy et de sa grand-mère. Cette sensibilité qu’il gardait pour lui, celle qui absorbait tout ce qui l’entourait en avait été blessé, brisée et il naviguait maintenant au jour le jour, tentait de ne pas se poser de question. Charles prenait ce qu’il pouvait et encaissait le reste. Quand Timothy était dans les parages, cependant, tout changeait. Ses ambitions évoluaient, ses désirs aussi. Il pouvait assurer néanmoins que rien de tout cela n’était envisageable ou raisonnable ou en mesure de se dérouler comme il l’imaginait. Il rêvait un peu, malgré lui, incapable de contrôler ses pensées, incapable d’abandonner un passé qu’il ferait mieux d’oublier. Incapable de lâcher cette image, cette vision de couleur et de bonheur, a laquelle il restait accroché du bout de son index.
Ce rire décalé du Kaiser s’accompagna de quelques mots, des évidences, des choses que Charles connaissait. Oui, il avait beaucoup d’ami l’allemand. Parce qu’il était charmeur, beau, travailleur et riche aussi. Ce dernier n’avait jamais été important pour le dealer, mais certains n’étaient pas aussi droit dans leur basquet (ahahlawl) que lui sur ce sujet-là. Il ne répondit donc pas, l’anglais, persuadé que cela ne servirait à rien. Et puis, que pourrait-il ajouter ? Admettre qu’il était comme un aimant auquel beaucoup étaient attirés ? Admettre que Charles – lui-même – n’était pas en mesure d’échapper à ce regard magnétique, à cette mâchoire si bien dessinée et à cette prestance et cette assurance si naturelles qui transparaissaient chez le comédien ? Non. Not in hell. Jamais il n’avouerait cela, le blond. Jamais. Alors, en simple réponse aux mots de l’allemand, il avait allumé la cigarette qu’il avait coincée plus tôt entre ses lippes. Sa première bouffée de nicotine fut d’un réconfort indescriptible. L’odeur du tabac, la chaleur de cette drogue plus que légale le rassurait jusque dans ses tripes. Il en avait besoin, il prendrait même bien plus. Un bedo, un large verre de whisky, plusieurs peut-être, pour oublier ce moment, pour oublier les mots qui ne s’arrêtaient plus de sortir des lèvres de Tim. You were never one. Le murmure était parvenu avec quelques difficultés à l’écoute du fumeur et, sa cigarette en main, il n’avait pas réagi. Son palpitant avait pourtant manqué un battement et l’impression désagréable et douloureuse d’avoir été poignardé en plein cœur s’était fait évidente dans son esprit. Il n’était pas en état de décrypter les mots de Timothy et ne pouvait donc que ressentir l’attaque, vicieuse et violente malgré le ton calme du sorcier.
« Your charming persona .. » répéta l’Ethelred, une pointe d’ironie dans la voix. Est-ce que cela signifiait que Charles était l’un des seuls à voir ce qui se cachait derrière les petits sourires de Tim ? Le britannique en doutait, mais si c’était bien le cas, il était terriblement triste pour son ancien ami, de voir que personne, personne, ne le connaissait vraiment et que, finalement, il était aussi seul que les autres. Tirant sur sa cigarette avec toute l’assurance dont il était capable, Charles laissa Tim passer son coup de fil, contacter son ami , s’il pouvait l’appeler de cette manière. L’allemand lui rendit finalement son téléphone, sans oser lui lancer. Il glissa son portable dans sa poche et laissa s’échapper un soupire, mélange de fumée blanche et de fatigue. Et finalement, le Kaiser lui avoua ce dont Charles se doutait depuis le début. Il haussa les épaules. « I know.. » admit-il, simplement. Il tira une dernière fois sur sa cigarette, avant de la faire tomber par terre et de l’éteindre du bout de son pied. Il y avait l’urgence de partir, à présent. Celle de retrouver les fauteuils confortables du Styx, de se soustraire au regard de l’allemand. Il voulait s’échapper, le britannique, cesser d’être figé devant le regard du Kaiser. Celui-ci venait de lui offrir une information importante, rassurante. Ce n’était pas dans ses habitudes, Charles avait eu l’occasion de s’en rendre compte. Autrement dit, c’était louche. Autrement dit, c’était le moment, l’occasion de retrouver le confort du club. Et puis, son ami n’allait pas tarder à arriver. « Well, next time you try to kill yourself with drugs, please go somewhere else.. » souffla-t-il, l’attaque était inédite, violente et Charles lui-même ne l’avait pas imaginé de cette manière, il n’avait rien imaginé du tout, pour être tout à fait honnête et ne pensait rien de tout cela. Cette méchanceté remettait de la distance entre eux, rétablissaient les frontières que le Kaiser avait depuis si longtemps érigés. Et c’était ce dont le dealer avait besoin pour s’extirper de cette situation. « Good night.. » souffla-t-il finalement, avant de s’éloigner, fuyant avec insistance le regard de l’allemand. Il ne pouvait pas risquer de s’y reperdre une nouvelle fois. Il ne pouvait pas se le permettrait, ou viendrait alors les gestes qu’il ferait, les mots qu’il murmurerait. Des choses faites et dites qu’il ne manquerait pas de regretter.
Il insistait, l’allemand. Comme toujours, il refusait d’admettre sa faiblesse, d’admettre son incapacité à utiliser son don. Charles ne lui en voulait pas. Il ne pouvait pas, il n’y parvenait pas. Il avait beau essayé. Il tentait de se répéter que rien de bon ne lui arriverait jamais tant qu’il graviterait autour du Kaiser, tant qu’il penserait à lui ou qu’il l’aiderait. Il l’assistait pourtant et lorsque le Grymm passait dans son champ de vision, Charles ne pouvait se retenir de poser son regard sur lui, de l’observer sourire, de le scruter, le contempler. Comme un aimant attiré par un bout de métal, le londonien était incapable de résister à l’aura charismatique et tourmentée de son ancien meilleur ami. Oh, parce qu’il savait, le né-moldu. Fut un temps ou ces deux-là partageaient tout, ou tout du moins beaucoup, assez pour que Charles soit en mesure d’affirmer que Timothy n’avait pas la tranquillité d’esprit qu’il présentait toutefois à ceux qui l’entouraient. Il était bon, le Kaiser, pour sourire, charmer, assurer son entourage que tout allait pour le mieux, que rien ne pouvait l’atteindre et qu’il était indestructible. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel l’allemand était arrivé aux abords du Styx pour se rendre qu’il n’en était rien. Charles savait, ou pensait savoir, aimerait savoir. Il était bien au fait cela dit que plus rien ne se partagerait entre Timothy et lui, que leur temps était passé et que rien de bon ne viendrait à sortir d’un quelconque rapprochement entre eux. Au-delà de leurs différents passés, leur réalité actuelle n’était pas davantage compatible. Il était riche, descendant d’une famille influente. Et Charles, lui, n’avait pas plus de charisme que son camionneur de père, et au vu de ses activités illégales, il n’avait pas plus d’ambition.
Un bruyant soupir s’échappa des lèvres du londonien. Il restait de marbre, d’apparence insensible aux mots échangés, aux attaques insinueuses et vicieuses qu’ils se lançaient l’un et l’autre. Il était fatigué, le sorcier et avait encore bien des choses à faire. Le rire de Timothy ne tira donc qu’un soupir de la part du britannique. Un soupir las, un appel à l’aide, un cri au secours. Charles n’était pas le plus expressif de la bande, cela dit et si ce simple soupir pourrait être attribué seulement à la fatigue, c’était bien plus que cela. Voir l’allemand rire – aussi étrange ce rire soit-il – réveillait quelque chose chez l’anglais. Il en voulait plus, le blond. Il voulait voir son ancien ami sourire, être heureux. Il voulait l’être, lui aussi, sans trop savoir si cette possibilité pourrait un jour devenir une réalité. Il était trop morose pour accepter le bonheur, le dealer. Happé bien trop jeune dans vie d’illégalité, il avait vu des choses qui avait terminée de le briser. Il avait vu la déception dans le regard de son père, l’inquiétude dans celui de Lucy et de sa grand-mère. Cette sensibilité qu’il gardait pour lui, celle qui absorbait tout ce qui l’entourait en avait été blessé, brisée et il naviguait maintenant au jour le jour, tentait de ne pas se poser de question. Charles prenait ce qu’il pouvait et encaissait le reste. Quand Timothy était dans les parages, cependant, tout changeait. Ses ambitions évoluaient, ses désirs aussi. Il pouvait assurer néanmoins que rien de tout cela n’était envisageable ou raisonnable ou en mesure de se dérouler comme il l’imaginait. Il rêvait un peu, malgré lui, incapable de contrôler ses pensées, incapable d’abandonner un passé qu’il ferait mieux d’oublier. Incapable de lâcher cette image, cette vision de couleur et de bonheur, a laquelle il restait accroché du bout de son index.
Ce rire décalé du Kaiser s’accompagna de quelques mots, des évidences, des choses que Charles connaissait. Oui, il avait beaucoup d’ami l’allemand. Parce qu’il était charmeur, beau, travailleur et riche aussi. Ce dernier n’avait jamais été important pour le dealer, mais certains n’étaient pas aussi droit dans leur basquet (ahahlawl) que lui sur ce sujet-là. Il ne répondit donc pas, l’anglais, persuadé que cela ne servirait à rien. Et puis, que pourrait-il ajouter ? Admettre qu’il était comme un aimant auquel beaucoup étaient attirés ? Admettre que Charles – lui-même – n’était pas en mesure d’échapper à ce regard magnétique, à cette mâchoire si bien dessinée et à cette prestance et cette assurance si naturelles qui transparaissaient chez le comédien ? Non. Not in hell. Jamais il n’avouerait cela, le blond. Jamais. Alors, en simple réponse aux mots de l’allemand, il avait allumé la cigarette qu’il avait coincée plus tôt entre ses lippes. Sa première bouffée de nicotine fut d’un réconfort indescriptible. L’odeur du tabac, la chaleur de cette drogue plus que légale le rassurait jusque dans ses tripes. Il en avait besoin, il prendrait même bien plus. Un bedo, un large verre de whisky, plusieurs peut-être, pour oublier ce moment, pour oublier les mots qui ne s’arrêtaient plus de sortir des lèvres de Tim. You were never one. Le murmure était parvenu avec quelques difficultés à l’écoute du fumeur et, sa cigarette en main, il n’avait pas réagi. Son palpitant avait pourtant manqué un battement et l’impression désagréable et douloureuse d’avoir été poignardé en plein cœur s’était fait évidente dans son esprit. Il n’était pas en état de décrypter les mots de Timothy et ne pouvait donc que ressentir l’attaque, vicieuse et violente malgré le ton calme du sorcier.
« Your charming persona .. » répéta l’Ethelred, une pointe d’ironie dans la voix. Est-ce que cela signifiait que Charles était l’un des seuls à voir ce qui se cachait derrière les petits sourires de Tim ? Le britannique en doutait, mais si c’était bien le cas, il était terriblement triste pour son ancien ami, de voir que personne, personne, ne le connaissait vraiment et que, finalement, il était aussi seul que les autres. Tirant sur sa cigarette avec toute l’assurance dont il était capable, Charles laissa Tim passer son coup de fil, contacter son ami , s’il pouvait l’appeler de cette manière. L’allemand lui rendit finalement son téléphone, sans oser lui lancer. Il glissa son portable dans sa poche et laissa s’échapper un soupire, mélange de fumée blanche et de fatigue. Et finalement, le Kaiser lui avoua ce dont Charles se doutait depuis le début. Il haussa les épaules. « I know.. » admit-il, simplement. Il tira une dernière fois sur sa cigarette, avant de la faire tomber par terre et de l’éteindre du bout de son pied. Il y avait l’urgence de partir, à présent. Celle de retrouver les fauteuils confortables du Styx, de se soustraire au regard de l’allemand. Il voulait s’échapper, le britannique, cesser d’être figé devant le regard du Kaiser. Celui-ci venait de lui offrir une information importante, rassurante. Ce n’était pas dans ses habitudes, Charles avait eu l’occasion de s’en rendre compte. Autrement dit, c’était louche. Autrement dit, c’était le moment, l’occasion de retrouver le confort du club. Et puis, son ami n’allait pas tarder à arriver. « Well, next time you try to kill yourself with drugs, please go somewhere else.. » souffla-t-il, l’attaque était inédite, violente et Charles lui-même ne l’avait pas imaginé de cette manière, il n’avait rien imaginé du tout, pour être tout à fait honnête et ne pensait rien de tout cela. Cette méchanceté remettait de la distance entre eux, rétablissaient les frontières que le Kaiser avait depuis si longtemps érigés. Et c’était ce dont le dealer avait besoin pour s’extirper de cette situation. « Good night.. » souffla-t-il finalement, avant de s’éloigner, fuyant avec insistance le regard de l’allemand. Il ne pouvait pas risquer de s’y reperdre une nouvelle fois. Il ne pouvait pas se le permettrait, ou viendrait alors les gestes qu’il ferait, les mots qu’il murmurerait. Des choses faites et dites qu’il ne manquerait pas de regretter.
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