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lights come on (timothy)
Dim 15 Nov 2020 - 15:48
Elle se sentait comme le lapin blanc dans Alice au Pays des Merveilles, oui, le conte moldu : courir après la montre, en retard, en retard, en boucle. Elle s’était attirée les foudres de l’enseignante de Sciences Politiques ce jour-là car l’entrainement de Quidditch s’était éternisé, puis, une fois sortie de ce cours interminable elle avait dû se rendre à la volière des nymphes pour une réunion improvisée entre thé, ragots et organisation du bal de Noël à venir. Ce n’était pas le plus difficile bien sûr, et elle adorait avoir cette impression de trouver sa place au milieu de cette sororité aux accents un peu élitistes mais il fallait avouer que son engagement auprès d’elle prenait du temps, en plus de tout le reste. Et la réunion s’était éternisée, lorsque les nymphes avaient fini par quitter la volière, vaquant à leurs occupations princières, Prim était restée un peu plus longtemps. Tasse de thé à la main, veillant à ne pas abimer son rouge à lèvres, maquillée avec application pour ne pas faire tâche au milieu des sorcières, elle avait échangé avec Awa sur sa nouvelle collection, des étoiles dans les yeux à l’idée de pouvoir approcher ne serait-ce que de loin les travaux de sa mentor et toujours extrêmement reconnaissante envers la Blackthorn de l’avoir ainsi prise sous son aile. Mais les minutes étaient passées sans qu’elle ne s’en rende compte et elle s’était souvenue qu’elle avait promis à Tim de le rejoindre dans la salle de théâtre en fin de journée pour qu’ils répètent ensemble.
Alors que les talons de ses bottes claquent dans les escaliers, elle finit par arriver au troisième étage. Les portes de la salle de théâtre, amphithéâtre miniature dans les recoins du château de l’université, qui leur permettait de s’exercer autant qu’il leur plaisait lorsque les cours n’y avaient pas lieu, ouvertes à la volée, laissent apparaître la petite blonde, aux cheveux un peu ébouriffés par sa montée dans les étages. A l’horloge, l’heure du rendez-vous est dépassée d’une dizaine de minutes, ce n’est pas faute pour Prim de s’être pressée mais elle courrait sans arrêt après le temps ces derniers jours, totalement noyée sous les multiples engagements qu’elle avait pris. « Hi Timmy ! Hope you’re doing well hun’ » S’exclame-t’elle en se précipitant vers Timothy qui se trouvait au bord de la scène, venant déposer deux baisers sonores sur les joues du sorcier dans une étreinte chaleureuse. « No I’m not late, you’re wrong, the time is just ahead. » Ajoute-t’elle entre des deux expirations quelque peu essoufflées. Se redressant elle fait un grand sourire au Grymm accompagné quelques battements de cils pour faire passer son petit mensonge avant de déposer son manteau sur une chaise qui traînait là en même temps que son sac à main.
Tête fourrée quelques instants dans celui-ci qui renfermait bien des trésors elle récupère un feuillet de dialogues, quelques pages sur lesquelles était imprimé la scène sur laquelle ils avaient décidé, quelques jours auparavant de travailler. Un challenge pour la jeune étudiante qui peinait encore à jouer de tels personnages mais qui était ravie de pouvoir partager ça avec le Kaiser, malgré les taquineries qui la mettaient parfois mal à l’aise, elle savait qu’elle avait trouvé un véritable ami en Timothy, et surtout, c’était le théâtre qui leur avait permis de se rencontrer, il y a des années de ça à Poudlard. Elle y repensait avec une once de nostalgie la Coldridge mais elle ne regrettait finalement qu’à peine cette période : Hungcalf était encore plus intéressante, enivrante, elle ne pensait jamais se lasser de l’atmosphère qui y régnait et surtout des personnes qu’elle y rencontrait. La vie étudiante tenait jusqu’à lors toutes ses promesses.
Une fois le feuillet trouvé, elle vint s’assoir sur le bord de la scène, jambes gainées de collants qui se balancent un peu dans le vide, juste en face du sorcier, un large sourire aux lèvres tandis qu’elle étalait les feuilles de dialogue à côté d’elle, tentant de se remémorer les premières répliques de la scènette. « Have you already started on something or were you waiting for me ? » Demande-t’elle d’une voix enjouée, appuyée sur ses coudes sur la scène alors qu’elle finissait de reprendre son souffle joues encore légèrement rosies.
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Re: lights come on (timothy)
Dim 22 Nov 2020 - 11:58
Primrose est une adorable chose vraiment. Blonde, mignonne, naïve, un peu trop pressée de se faire un nom à l’université mais apparemment pas très pressée de répéter avec lui. Timothy n’est pas exactement ce qu’on peut appeler un homme patient. Au contraire, capricieux, il n’aime vraiment pas qu’on le fasse attendre. Son regard perçant se pose à nouveau sur la montre à son poignet gauche, cinq minutes de retard, à partir de maintenant, ce retard n’était plus acceptable. C’était ce qu’on lui avait appris, la ponctualité était ancrée profondément en lui, petit-fils d’un ambassadeur dont la vie était réglée à la seconde près, il s’arrangeait pour être à l’heure, toujours, et considérait que c’était un manque d’intérêt que de se présenter en retard.
Pour s’occuper, il marchait le long de la scène de l’amphithéâtre, s’appropriant l’espace. Son regard rivé sur son téléphone où le dossier de l’un des nouveaux résidents reptiliens du zoo de Londres défilait, le vétérinaire pour qui il travaillait s’assurait toujours de lui envoyer les informations dont il avait besoin afin qu’il puisse faire ses recherches en avance pour être effectivement utile lorsqu’il s’y rendrait. Timothy était ravi de ses nouvelles responsabilités et de la confiance de son employeur, il prenait son travail très au sérieux, tout comme le reste de ses engagements par rapport aux clubs de l’école ou encore ceux…moins légaux. Il était habitué à jongler entre toutes ses activités et ses études le Kaiser, discipline acquise depuis l’enfance. Il avait beau être rebelle et donner l’impression de ne pas être vraiment investi, c’était faux, on lui avait toujours demandé l’excellence, et il s’était toujours assuré de l’être, quitte à devoir faire certains sacrifices.
Dix minutes, elle exagè…un bruit de talon interrompit son agacement, Timothy se tourna vers l’entrée de la salle pour voir la jeune femme s’empresser vers lui. Avec des gestes un peu secs, il met son téléphone en silencieux avant de le glisser dans la poche de sa veste, juste à temps pour recevoir une blonde dans ses bras. L’air ennuyé, Tim la serre un instant, attendri malgré lui, son expression se détend alors qu’elle embrasse ses joues, le parfum de Prim envahit ses sens et il sent son agacement lui échapper...quelle plaie. Son regard critique observe la jeune femme alors qu’elle bat des cils, amusé, l’allemand lève les yeux au ciel au mensonge pitoyable qu’elle lui offre. « Naturally. », répondit-il, sarcastique, en croisant les bras. Il l’observe en train de s’installer, notant qu’elle était encore essoufflée. C’était devenu un scénario récurrent, de voir Prim courir partout, mais il ne ferait pas de commentaires dessus…pour le moment. Tandis qu’elle fouille dans son sac, Timothy enlève sa veste et la pose sur un siège, retroussant les manches de son pull, il s’approche de la jeune femme assise au bord de la scène. Il hausse un sourcil à sa question, se parant de son air le plus surpris. « What “waiting” are you talking about ?...OH RIGHT. Since I was ten minutes early you mean. », claquant des doigts comme dans une révélation, Timothy s’amuse à battre des cils dans une imitation moqueuse de Primrose. « Of course I was waiting for you, Liebling. », qu’il ment avec une voix mielleuse, amusée malgré lui à l’idée de laisser la Pokeby penser qu’il n’avait pas pu se résoudre à faire quoique ce soit en son absence. Mise à part ses échauffement, la relecture rapide de la scène – qu’il avait déjà apprise par cœur, évidemment – et l’étude d’un de ses dossiers. Trois fois rien en somme.
Son visage reprend son sérieux alors qu’il arrive juste devant son amie. Intrigué, il relève le menton de la jeune femme de deux doigts, son regard perçant détaille le minois maquillé de manière experte avant de la relâcher, un sourire sardonique sur les lèvres. Sans-gêne, Timothy n’avait jamais compris le principe du personal space, surtout quand ça concernait ses proches. « Were you trying to impress someone ? », s’amuse-t-il avec un regard entendu. « Or should I expect you to look this pretty all the time ? », il taquine le Kaiser, toujours. Compliment offert sur un ton qui laisse penser le contraire. Evidemment, il savait que la jeune femme essayait de se créer une nouvelle image, surtout depuis qu’elle avait intégré les fameuses nymphes, il n’était pas certain d’approuver mais ce n’était pas son problème. Il s’inquiétait simplement de la myriade de sang-purs dont elle s’entourait, et surtout d’Awa. La Blackthorn avait beau être son amie, il se méfiait d’elle. Leurs ressemblances étaient trop nombreuses pour qu’une véritable confiance s’installe entre eux, et son instinct protecteur était toujours puissant dès que ça concernait Primrose, peut-être devrait-il se renseigner un peu plus.
Mais pas maintenant. « Anyway Rosie, I’m quite ready to break your heart. Do you need to warm-up first ? », continua-t-il avec un sourire éblouissant. Il s’était entraîné pour ce personnage, pour avoir cette attitude à la fois séduisante et arrogante qui caractérisait Dorian Gray. Un homme ébloui par sa propre image, au charme insolent et à la morale décadente. Un homme qui était passé de l’ange au démon en une conversation, un portrait, brisant cœurs et vies sur son passage. Mais surtout sa vie à lui avant tout, par vanité.
Reste à espérer que certaines personnes ici ne feront pas la même erreur.
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Re: lights come on (timothy)
Dim 22 Nov 2020 - 23:48
Elle savait très bien que Tim ne supportait pas les retards et habituellement, malgré sa désinvolture, elle ne se fendait pas de telles marques d’irrespect. Seulement, ces dernières semaines tout se trouvait terriblement accéléré si bien qu’elle se perdait à courir après toutes les choses qu’elle avait à faire. Et elle ne savait ni dire non, ni choisir Prim, c’était bien là son problème, elle acceptait tous les nouveaux engagements avec la certitude qu’elle raterait quelque chose d’important si elle se passait de quoi que ce soit. Ce n’était donc pas particulièrement fière qu’elle avait fait irruption dans la salle de théâtre, face à un Timothy visiblement agacé d’avoir attendu. Bien sûr, il ne sembla pas lui en tenir rigueur bien longtemps mais elle minauda tout de même pour faire passer ce qu’elle pouvait apaiser, sourire innocent dont elle se servait parfois à dessein. « No need to be this sarcastic, I know I’m late, I’m sorry ok ? » Finit-elle par soupirer en roulant vaguement des yeux mais sans se départir de son immuable sourire alors que le jeune sorcier vint se poser devant elle, à une non distance certaine. « Am I not this pretty all the time already ? » Demande-t’elle avec une petite moue, paroles qui se voulaient détachées et mutines face aux provocations du Kaiser mais inquiétudes réelles qui outrepassaient le sourire de la jeune femme. Elle voulait être jolie, elle voulait attirer les regards, être au niveau de toutes les reines de l’université. Elle voulait grandir trop vite, n’avait déjà plus rien à voir avec la gamine un peu trop sage qui avait mis pour la première fois les pieds à Inverness durant l’été.
« Never been that ready too. » S’exclame-t’elle en se redressant, large sourire aux lèvres, déjà impatiente de se glisser dans la peau de ce personnage emblématique bien qu’au destin des plus tragiques. Etirant légèrement ses épaules, posture qui se faisait plus droite depuis quelques semaines, pour éviter les regards désapprobateurs des nymphes, elle avait le dos douloureux et avait l’impression d’être soudain engoncée dans son haut en soie. Impossible pour elle de s’exprimer en étant limité dans ses mouvements, elle jouait d’un théâtre particulièrement vivant, très expressif, se fendait toujours de larges mouvements et d’expressions à la limite de l’exagération et elle se savait incapable de jouer le rôle de Sibyl, qui se jetait littéralement aux pieds de Dorian, le suppliant de rester, le suppliant de l’aimer, ainsi vêtue. « But wait just a second please please I promise I won't be long. » Elle se laisse glisser en bas de la scène, jambes qui tremblent un instant avant qu’elle ne reprenne l’équilibre sur ses talons et disparait quelques instants en coulisses le temps de troquer ses bottes contre des baskets plus confortables et son chemisier de dentelle, qu’elle avait toujours terriblement peur de salir, contre un haut qui bien que plus simple restait aussi élégant, dans la mouvance des enseignements de la Blackthorn. Dans le reflet d’un miroir, « Ok now I’m fully ready for you to break my heart now. » Légère moue, un instant elle se sent bien trop proche de la douce Sibyl, à tomber en amour d’un homme qui finissait par la rejeter avec fracas. Heureusement, elle n’était pas aussi dramatiquement lotie que son personnage mais son empathie suffisait à faire le travail.
« How do you want us to start? » Demande-t’elle en parcourant les premières lignes de la scène, air concentré qui se dépeignait sur ses traits juvéniles avant qu’elle ne relève les yeux vers le grymm : « Maybe we can get down to Sibyl's long line? And then work on the two monologues? » La scène était vaguement découpée en plusieurs parties, quelques échanges de répliques au début, puis une longue réplique du personnage qu’elle incarnait, une réponse de Dorian et enfin, quelques échanges à nouveau avant que le rideau ne tombe sur le duo. Rien de bien fantaisiste mais il s’agissait de portraire des personnages aux caractéristiques bien précises. Il y avait des pièces qui laissaient une certaine liberté d’interprétation des traits de caractère des personnages : ce n’était pas le cas ici tant ils avaient été interprétés et analysés. « How do you prefer your Sibyl Hun’ ? Blonde hair ? Brunette ? Ginger ? » Elle s’amuse à modifier sa couleur de cheveux en fonction de ses paroles, pour le théâtre elle ne se limitait jamais dans ses dons, c’était bien les seuls moments où elle laissait la magie de cette capacité évoluer, plus ou moins sans barrières. Bien sûr, il y avait toujours des règles, des limites à ne pas franchir, un équilibre à conserver pour ne pas révéler au grand public ce qu’elle était. Mais Tim le savait, bien que jusqu’à son arrivée à l’université elle était restée plus discrète là dessus : souvenirs d’un foyer où la magie était tolérée mais loin d’être la norme.
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Re: lights come on (timothy)
Ven 4 Déc 2020 - 15:56
C’était trop facile, de pardonner Primrose. Timothy n’était pas du genre à se faire avoir par ce genre de comédie habituellement : minauderie, battement de cils et compagnie. C’était ridicule, ri-di-cule, but here he was, en train de sourire bêtement à la pokeby au lieu de bouder et de faire des remarques désobligeantes. Enfin, qu’importe, l’heure n’était pas à philosopher sur les capacités d’amadouement de la Coldridge. Et d’ailleurs, elle finit tout de même par s’excuser, ce à quoi le Grymm répondit par un « Hallelujah. » dramatique, en levant les mains au ciel, son sourire moqueur bien plaqué sur les lèvres. Elle pouvait le calmer en un battement de cils, mais il était toujours capable de la taquiner de façon efficace, c’était une bonne nouvelle. Voilà maintenant que la demoiselle tentait de répondre à sa presque provocation, grossière erreur, elle aurait dû se contenter de son compliment, Timothy n’en faisait jamais deux de suite. Il fit mine de réfléchir face à la moue mutine de la blondinette. « Is this one of those moments you want me to lie to reassure you, Love ? » demande-t-il sur un ton faussement hésitant et plein de compassion, une lueur moqueuse brillait dans ses yeux verts, il ne pouvait pas passer à côté d’une occasion d’embêter la jeune femme. Elle était trop mignonne quand elle s’énervait et rougissait et…whoh whoh, non, arrêtons-nous là, il y’avait certaines pensées qu’il ne fallait pas trop explorer.
Wait just a second. Ah non, pas encore. Timothy soupire, fort. Inouï, c’est inouï. Cette fille était impossible, l’Allemand se laissa tomber sur l’estrade, à l’endroit même où elle était assise il y’a encore quelques secondes et la regarda s’éloigner. « You’re lucky you’re…you. », qu’il marmonne dans sa barbe inexistante, agacé mais conciliant, malgré lui. Elle semblait bien décidée à tester sa patience aujourd’hui, littéralement. Il ne peut pas balancer ses jambes comme l’avait fait Prim, pour la bonne raison que du haut de son mètre quatre-vingt-dix, ses pieds atteignent le sol, c’est bien dommage, ça aurait rajouter de l’effet à son humeur boudeuse. Il se relève avec un air agacé alors qu’elle revenait enfin vers lui, habillée bien plus simplement et confortablement qu’à son arrivée. «Toll », souffla le grymm, pressé de commencer à répéter. ll se posa derrière la pokeby et posa son menton sur la tête de Prim, ses bras entourent les épaules de la jeune femme alors qu’il lit avec elle les premières lignes de la scène. « Sounds good to me. » confirma-t-il au plan énoncé, un sourire éclaire son visage alors que la chevelure blonde de Primrose commence à se colorer.
Timothy a-do-re le don de la Coldridge, si ce n’est parce que ça lui avait donné plus d’occasions de l’embêter à Poudlard. En réalité, c’était la raison pour laquelle elle avait toujours été sa cible préférée, quand Prim rougit, elle ne le fait pas à moitié et c’était plaisant à regarder pour l’ennuyant Serpentard, quitte à se faire bouder quelque temps. « Ooooh. Go back to brunette ? Nein, zu heiß. Oh, I know, do a reddish blond, like Rachel Hurd-Wood’s Sybil…looks nice on you. », et ce n’était pas aussi…heiß que la version brune. Les yeux du grymm pétillaient comme ceux d’un gamin alors que la métamorphomage changeait de couleur de cheveux, donnant des commentaires sur chaque couleur, en adoration devant la magie de la blondinette. Son regard accroche sa montre, ah, ils avaient déjà perdus assez de temps. Il était temps de se mettre au travail maintenant.
L’Allemand a immédiatement l’air plus sérieux, il relâche Prim et s’éloigne un peu d’elle, se préparant à devenir Dorian Gray, un personnage emblématique. Timothy n’avait pas beaucoup de points communs avec Dorian, mais pour cette scène particulière, il n’aurait aucun problème à être lui. La brutalité avec laquelle l’homme avait rejeté Sybil rappelait au Kaiser une scène de sa propre vie. Charles, évidemment. Et bien que comparé à Gray, Tim avait été conscient de sa cruauté lorsqu’il avait mis un terme à son amitié avec le poufsouffle, ça restait semblable.
Les traits de Timothy se durcirent, rien que de repenser à ce qui s’était passé suffisait à lui enlever toute bonne humeur. Sa posture se rigidifia, son visage se ferma, il insuffla tout de même un peu de l’innocence troublée de Dorian dans son regard. L’homme n’avait pas été conscient des dégâts causés par ses mots, volatile, perturbé, déçu, honteux de la performance désastreuse de la si douée Sybil. Tant d’émotions à représenter, (mal)heureusement, aucun d’eux n’était étranger à Timothy. Le Kaiser haussa un sourcil, signifiant à Primrose de commencer.
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Re: lights come on (timothy)
Mer 9 Déc 2020 - 20:19
Elle guette son regard, pour une fois un peu trop sûre d’elle. Mais il rentre pas dans son jeu Tim, il a toujours eu le sien. « You’re a moron Timmy, I hope you know that. » Qu’elle lâche avec une petite moue, les bras qui se croisent sous sa poitrine dans un geste presque agacé. Mais c’est Primrose, elle est jamais agacée, peut être un peu vexée, aussi gênée d’en être dérangée, qu’il veuille pas lui donner ce compliment qui la complait. Pourtant, elle le connait Tim, elle devrait pas être blessée, c’est peut-être qu’elle devient un peu hautaine, peut-être qu’elle veut faire la belle. « Are you scared you won’t be able to drop me while I'm brunette ? » Y’a le rire de la gamine qui s’élève dans les airs avant que de roux ses cheveux ne se recouvrent. Elle s’amuse Prim, y’a que là qu’elle peut y laisser cours, à ce don qui parfois lui n’est d’aucun secours. Et elle voit l’effet que ça fait à Tim, elle relève pas, c’est l’innocence de son esprit qui le préserve, lui aussi, d’un mot un peu plus haut. Et c’est le jeu qui finit quand un autre commence, quand le Grymm s’écarte, laisse que le froid autour des épaules de la blonde. C’est le regard du sorcier qui devient sérieux, c’est Timothy qu’est plus là, juste une ombre sous le rôle.
C’est l’actrice sous les traits de Sibyl dont le regard se précipite sur le roi, sur son roi. Dorian elle l’aime elle l’adore, ça va jusqu’à l’obsession. Et c’est ses traits qui s’illuminent, les yeux brillants qui parcourent ses traits, parfaits, trop parfaits. C’est pas humain qu’elle aurait dû se dire Sibyl, mais y’a rien dans son regard qui vacille. Serait-ce ça de réellement aimer ? Y’a Primrose qui se pose la question avant de commencer à parler, si l’amour c’est ainsi terminer, elle est pas sûre de l’assumer. « Qu’est-ce que j’ai mal joué ce soir Dorian ! » Elle commence, le ton un peu trop haut, l’euphorie qui serre la voix de la comédienne, elle prend ses marques, minaude comme ferait la belle face à son amant. « Affreux ! Affreux ! C’était affreux. Es-tu malade ? Tu n’imagines pas l’horreur que c’était, et ce que j’ai enduré. » En réponse, y’a que son sourire, ses lippes qui s’étirent et laissent apparaitre le blanc de ses canines. Elle est candide elle est naïve, elle comprend pas encore ce qui lui arrive « Dorian… Dorian, tu aurais dû comprendre. Mais tu comprends maintenant » Y’a une légère pause, la ligne qui lui vient pas et finalement elle se retrouve, les mots qui se pressent un peu entre ses lèvres, donnent un aspect affairé à ses paroles, le manque de lui qui se fait sentir. C’était une Sibyl toute en nuances, en fragilités, même quand elle perdait pied elle savait tout de même jouer Prim. « N’est-ce pas ? » Toujours ce sourire béat aux lèvres, le coeur qui gonfle de cet amour qu’elle ressent pour lui, est-ce qu’elle le ressent Prim ?
Y’a une légère pause, les yeux qui s’accrochent, les rôles qui s’échauffent et Prim elle se glisse sans mal dans celui de l’amoureuse transie. « Qu’est-ce que je dois comprendre ? » Il joue à la perfection Tim, cet air renfrogné, cet agacement, l’impatience face à l’impuissance, l’égo, l’amour du beau. « Pourquoi j’ai si mal joué ce soir. Pourquoi je jouerai toujours mal maintenant. Pourquoi je ne pourrai plus jamais jouer la comédie. » Ça servait plus à rien de jouer la comédie, parce qu’il y avait plus besoin de ça. Elle avait plus besoin de cet ardeur sur la scène, de l’amour du public, elle avait son amour à lui. S’enchainer d’une telle manière à un homme, vivre qu’à travers ses yeux, ses mains sur sa peau, c’était donc ça qu’aimer ? Prim elle vivrait plus sans jouer la comédie, pour tout l’or du monde, du moins le pensait elle, elle s’arrêterait jamais de jouer. « Je crois que tu es malade. Et quand on est malade, on ne doit pas jouer. Tu t’es couverte de ridicule. Mes amis se sont ennuyés. Je me suis ennuyé. » C’est les mots qu’elle entend la rousse, mais elle veut pas les écouter, perdue dans ses rêves, emplis de lui, elle vogue un peu trop. Et c’est quelques instants de plus où ils restent l’un devant l’autre, elle presque un peu trop proche qui essaye de le corrompre avant que la ligne s’efface.
C’est Sibyl qui disparait, en un instant, y’a plus que le roux de sa tignasse pour signifier de son passage : « It’s so fudging hard Tim ! What a shame this girl ! Why does she stay ? She can only see he doesn’t love her, that he only loves himself… » Qu’elle s’exclame en secouant la tête devant ses feuillets répandus sur le parquet. La nuque un peu figée, quelques ronds de tête pour la délasser, mains appuyées sur ses trapèzes pour les étirer. « I forgot a few words, I thought I knew by heart tho. »
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Re: lights come on (timothy)
Ven 25 Déc 2020 - 23:28
Timothy hoche la tête avec un air satisfait face à la mine dépitée de la blondinette, une lueur malicieuse danse dans son regard. Loin d’être vexé par le moron de Primrose, puisqu’à ce stade, ça relevait plus d’un surnom affectif que d’une réelle insulte, il s’amuse plutôt de la moue agacée de la jeune fille, il sait qu’elle oublie rapidement, que les lèvres de la pokeby sourient bien plus qu’elles ne boudent, et quelques instants plus tard, leur petit jeu est oublié, remplacé par un enthousiasme enfantin face à la charmante magie de la métamorphomage. Il aurait pu le lui donner, ce compliment, il aurait pu lui assurer qu’elle était toujours belle, qu’à chaque fois que ses yeux se posent sur elle, ça le marquait un peu plus, qu’il ne savait pas trop pourquoi mais que c’était son sourire à elle qui lui venait en tête quand il allait mal. Mais il ne dit rien, Timothy préfère taquiner, préfère regarder de haut et s’amuser du manque de confiance en soi de la blonde, c’est plus familier, moins compliqué, une routine confortable qui lui permet de pas trop se poser de questions. « I’m afraid I would also break my own heart if I had to hurt brunette Prim ! », qu’il répond sur un air terriblement sérieux, la main sur le coeur, feignant une douleur poignante, juste avant d’afficher un grand sourire en écho au rire de la pokeby. Elle était rousse à présent, elle était Sybil Vane, et lui était son Prince Charmant comme son personnage avait été surnommé par la pauvre enfant.
Un prince charmant qui ne tarderait pas à révéler son véritable visage, l’esprit consumé par la déception et l’humiliation, le cœur qu’il pense brisé alors que c’est l’égo qui parle. Le brun passe une main dans ses cheveux, les agrippe un instant, geste nerveux alors que sa belle vient vers lui, elle n’est pas affectée par son mauvais jeu, elle a pas l’air malade comme il s’était surprit à l’espérer, après que Basil l’ait suggéré. « Qu’est-ce que j’ai mal joué ce soir Dorian ! », elle joue si bien son rôle Prim par contre, elle a l’air si ravie de le voir Sybil, inconsciente de la tornade qui se prépare au sein de la perfection qu’est censé être Dorian Grey. « Affreux ! Affreux ! C’était affreux. Es-tu malade ? Tu n’imagines pas l’horreur que c’était, et ce que j’ai enduré. », qu’il lâche avec colère, ne comprenant pas cet enthousiasme qui habite la jeune femme. Il ne voit pas l’amour dans les yeux de sa fiancée, l’adoration sans bornes, il ne voit plus les sentiments, lui, il est encore coincé devant la prestation piteuse de Sybil, il est encore en train de rougir de honte entre ses deux amis, il entend encore leurs commentaires, Elle est belle. Que te faut-il de plus ? Mais pour lui, Sybil n’était belle que lorsqu’elle était une autre, que lorsqu’elle s’empoisonnait pour Roméo, que lorsqu’elle se déguisait en joli garçon pour le rôle de Rosalinde, que lorsqu’elle jouait ces rôles d’un autre temps avec toute son âme. Oui, voilà le souci, Sybil avait perdu toute son âme. « Dorian… Dorian, tu aurais dû comprendre. Mais tu comprends maintenant », Timothy fronce les sourcils, il sait jouer la colère à la perfection, sa réplique est rapide, précise, l’incompréhension se lit sur ses traits, l’impatience dans ses gestes. « Qu’est-ce que je dois comprendre ? », il fait face à la candeur de la jeune femme, à la lumière qui l’habite encore, Prim a cet air passionné, nullement ébranlé par l’humeur morose de son personnage à lui, le contraste entre les deux amants est fascinant. « Pourquoi j’ai si mal joué ce soir. Pourquoi je jouerai toujours mal maintenant. Pourquoi je ne pourrai plus jamais jouer la comédie. », il n y’avait réellement qu’une seule bonne raison à ça, et ce même si l’énergie et l’euphorie qui habitaient la jeune femme contredisaient clairement l’hypothèse de Basil. Il s’y raccroche quand même, peut-être parce qu’au-delà de son égo blessé, son cœur veut continuer d’appartenir à la belle actrice, il y’a encore un petit espoir que cette soirée soit juste un énorme malentendu, alors il hausse les épaules, « Je crois que tu es malade. Et quand on est malade, on ne doit pas jouer. Tu t’es couverte de ridicule. Mes amis se sont ennuyés. Je me suis ennuyé. », il ne s’était pas juste ennuyé, il avait fini mortifié, et déçu. Mais la rousse ne s’émouvait pas de ses paroles, elle s’était encore rapproché, et il ne s’était pas éloigné. Et ils sont là maintenant, à se regarder dans le blanc des yeux. Timothy retient sa respiration, il ne comprend pas ce qu’elle fait, il sait que la réplique de Sybil vient rapidement, peut-être qu’elle veut improviser, mais elle reste là à le regarder avec l’air énamourée de son personnage, et lui, il est fasciné pendant un instant.
Heureusement, ça ne dure que quelques secondes.
L’allemand a un mouvement de recul alors que Primrose reprend place devant lui, comme sorti d’une transe, il sent Dorian qui part, mais qui laisse un peu de son agacement en lui, enfin, peut-être qu’ils avaient quelques traits en commun finalement. Il soupire Timothy face à la tirade de son amie, il roule les épaules pour les décontracter de la rigidité de son personnage et c’est bien le regard moqueur du grymm qui se pose sur la blonde. « Well obviously you don’t. », qu’il répond sur un ton suffisant, très peu tolérant de l’excuse qu’elle lui donne. Il est embêté, d’être coupé en plein élan, perturbé, par le moment de flottement qu’il y’avait eu à la fin et enfin, il se sentait peut-être un peu attaqué par ce qu’avait dit Prim sur l’amour. Juste un peu. « Oh pleaaaase. What do you expect from a girl who’s only known love from her actress roles ? She’s not a shame, she just…she fell in love with the wrong person !…do I really have to explain this to you honestly ? Have you never been in this horrible place where you believe that the person you love is more important that the oxygen you breath ? That you’d die if they left you ? That you only lived half a life before them…that you life would become meaningless without them ? », qu’il s’exclame avec plus de passion qu’il n’aurait dû, le regard perdu un peu loin, il aurait aimé prétendre que c’est les vestiges de son jeu qui le rendent aussi émotionnel, mais c’est sa propre expérience qui le rend à fleur de peau, il n’avait accepté ses sentiments que très récemment, le sujet de l’amour était donc assez sensible le concernant. « Love is blind and all that jazz Rosie. », soupire-t-il, son ton plus calme, presque blasé, son regard clair se pose à nouveau sur son amie, il croise les bras puis rajoute, ennuyé. « Then, Sybil is a bit too dramatic in her reactions, that’s true, I’ll give you that. », charmante référence au fait que la jeune femme finirait par se suicider suite à la rejection de son prince. « You know what...we can reverse the roles for a moment if you want, and we can just...read the parts today. », propose-t-il sur un ton plus conciliant, c’était une méthode qui pouvait fonctionner. Voir un autre jouer son personage pouvait aider à mieux se projeter, et Timothy se sentait très capable de jouer les désespérés amoureux en ce moment.
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