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Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Lun 23 Nov 2020 - 14:04
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Dans ses petites chaussures à lacets, ces lacets qu’elle savait à présent faire toute seule, comme une grande, Héma Chaffinch avançait en sautant habilement par dessus les flaques d’eau que la pluie de la veille avait fait grossir dans les creux du sentier pour former de petits lochs taille enfant. Elle avançait d’un pas déterminé, sans faillir, en direction de son objectif, toute seule, les bras battant la mesure le long de son corps, au rythme de ses pas. Elle connaissait le chemin par coeur, parce que son père l’avait emmené, plein de fois : elle avait déjà contourné le stade de quidditch, levant à chaque fois les yeux au ciel dans l’espoir de voir l’un des voltigeurs, même si son père lui avait déjà expliqué qu’ils n’étaient pas comme les oiseaux, qu’ils n’étaient pas tout le temps sur leurs balais et que, la plupart du temps, ils étaient à pied, comme tout le monde. Elle n’avait pas été franchement convaincue par cette théorie, mais pour ne pas le contrarier, elle avait fait comme si.
Derrière le stade, il y avait les dépendances, c’était comme ça que les grands appelaient l’endroit où on rangeait les balais et les ballons, et où habitait Zahia. Zahia, c’était un peu comme une tatie, une membre de la famille, mais pas vraiment. Elle la connaissait depuis toute petite, enfin, encore plus petite qu’avant, « quand elle était bébé », même : elle trouvait qu’elle ressemblait un peu à son père, parce que sa peau était plus foncée, ses cheveux étaient noirs et brillants, et puis elle avait une voix douce, elle aussi. Et puis, Zaza, ça sonne un petit peu comme Tata, non ? Héma, tout le long du chemin, avait chantonné le mot de passe de la porte, pour être sure et certaine de ne pas l’oublier. Elle n’était pas inquiète, Papa lui avait dit qu’elle avait une excellente mémoire, et c’était bien vrai, elle retenait plein de choses, surtout en chansons : c’était elle qui, en voyant les fanions qui dépassaient de la cime des arbres dans la forêt, avait eu l’idée d’aller voir la sorcière, alors qu’ils venaient tout juste de trouver le sapin parfait pour le bureau de son père. Celui ci était en train de vérifier qu’il n’y avait ni fée, ni botruc dans les branchages et, après une rapide réflexion, avait accepté de la laisser partir toute seule, non sans un bon sortilège de traçage sur les vêtements de la petite : il savait qu’elle ne se perdrait pas, elle connaissait les sentiers par coeur. Elle n’avait mis plus d’une dizaine de minutes à atteindre le grand bâtiment de bois et de métal, pour coller ses lèvres contre la serrure froide pour murmurer le mot de passe, applaudissant des deux mains quand la porte souvrir dans un « clic » qu’elle jugea enchanteur.
Elle traversa le pool house jusqu’à la porte du bureau, tendit l’oreille, elle avait de bonnes oreilles, aussi, c’était Axis, le petit chien de Mercy, qui lui avait appris à faire comme ça, à ne plus bouger du tout et à écouter avec beaucoup d’attention. Bon, après, Axis se mettait à japper comme un fou, et elle, elle ne faisait jamais fait, quand même. Toujours était il qu’elle avait entendu du bruit, c’était sur, c’était certain, peut être même de la musique ? Elle n’était pas sure. En tout cas, elle leva le poing fermé vers la porte close et, imitant les manières de son père, toqua doucement à la porte, trois fois, avant de l’ouvrir sur quelques centimètres, de quoi pouvoir glisser le bout de son nez et sa frimousse emmitouflée et souriante par l’ouverture :
- Cou-couuuuu … za-hiaaaaa … Qui-c’essst ? C'est un fan-tôôôôôme ?
Derrière le stade, il y avait les dépendances, c’était comme ça que les grands appelaient l’endroit où on rangeait les balais et les ballons, et où habitait Zahia. Zahia, c’était un peu comme une tatie, une membre de la famille, mais pas vraiment. Elle la connaissait depuis toute petite, enfin, encore plus petite qu’avant, « quand elle était bébé », même : elle trouvait qu’elle ressemblait un peu à son père, parce que sa peau était plus foncée, ses cheveux étaient noirs et brillants, et puis elle avait une voix douce, elle aussi. Et puis, Zaza, ça sonne un petit peu comme Tata, non ? Héma, tout le long du chemin, avait chantonné le mot de passe de la porte, pour être sure et certaine de ne pas l’oublier. Elle n’était pas inquiète, Papa lui avait dit qu’elle avait une excellente mémoire, et c’était bien vrai, elle retenait plein de choses, surtout en chansons : c’était elle qui, en voyant les fanions qui dépassaient de la cime des arbres dans la forêt, avait eu l’idée d’aller voir la sorcière, alors qu’ils venaient tout juste de trouver le sapin parfait pour le bureau de son père. Celui ci était en train de vérifier qu’il n’y avait ni fée, ni botruc dans les branchages et, après une rapide réflexion, avait accepté de la laisser partir toute seule, non sans un bon sortilège de traçage sur les vêtements de la petite : il savait qu’elle ne se perdrait pas, elle connaissait les sentiers par coeur. Elle n’avait mis plus d’une dizaine de minutes à atteindre le grand bâtiment de bois et de métal, pour coller ses lèvres contre la serrure froide pour murmurer le mot de passe, applaudissant des deux mains quand la porte souvrir dans un « clic » qu’elle jugea enchanteur.
Elle traversa le pool house jusqu’à la porte du bureau, tendit l’oreille, elle avait de bonnes oreilles, aussi, c’était Axis, le petit chien de Mercy, qui lui avait appris à faire comme ça, à ne plus bouger du tout et à écouter avec beaucoup d’attention. Bon, après, Axis se mettait à japper comme un fou, et elle, elle ne faisait jamais fait, quand même. Toujours était il qu’elle avait entendu du bruit, c’était sur, c’était certain, peut être même de la musique ? Elle n’était pas sure. En tout cas, elle leva le poing fermé vers la porte close et, imitant les manières de son père, toqua doucement à la porte, trois fois, avant de l’ouvrir sur quelques centimètres, de quoi pouvoir glisser le bout de son nez et sa frimousse emmitouflée et souriante par l’ouverture :
- Cou-couuuuu … za-hiaaaaa … Qui-c’essst ? C'est un fan-tôôôôôme ?
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Lun 23 Nov 2020 - 18:25
Le tourne-disque venait de crachoter les premières notes de la dernière chanson d'un vinyle d'Aretha Franklin quand trois petits coups résonnèrent à la porte de son bureau. Un instant, la plume de Zahia resta en suspens au-dessus du parchemin, ses yeux cherchant la source du dérangement en regardant par dessus ses lunettes de travail. Plongée dans la création des examens théoriques de fin d'année, elle avait soigneusement ignoré le dimanche pour le transformer en une journée productive, Inès étant occupée ailleurs, et le cochon à plume ouvert. Elle n'eu pas le temps d'offrir son accord que la bouille bien emmitouflée d'Hémanti dépassa dans l'entrebâillement. Le sourire s'adoucit instinctivement sur le visage de la Saouli, déposant une fois pour toute la plume en se redressant, ses doigts faisant glisser ses lunettes dans ses cheveux en évitant la frange, forçant la surprise et l'effroi dans sa voix « oh non... Un esprit frappeur !? »
L'Algérienne se releva pour contourner son bureau alors que la petite ouvrait en grand la porte du bureau, envahissant tout de suite l'espace de sa bonne humeur et innocence « bah non, c'est moi !! » Zahia l'accueillit dans ses bras en riant, la soulevant du sol pour tourner une fois sur elle-même « c'est toi ? C'est bien toi ? » demanda t-elle avant de la couvrir de bisous en la faisant rire aux larmes sous les chatouilles « mais oui c'est bien toi ! Ouf ! » Elle releva la tête pour jeter un œil dans le couloir « t'as perdu ton papa en route ? » Inquiète de voir la petite toute seule. « Non, il est dans la forêt ! On a trouvé l'arbre parfait pour Noël et puis c'est pour dans son bureau en plus ! Il est trop beau et super grand et super vert ! » la professeure de vol reposa la petite au sol et la laissa s'approcher du tourne-disque et de tous les balais de sa collection, amusée par ses « ohhhh » et « ouaaaah » alors qu'elle retournait vers son bureau, inspirant longuement en fermant les yeux un instant, la baguette tournant devant elle en un geste précis, les volutes blanchâtres s'échappant du bois jusqu'à faire apparaître le suricate, qui s'évapora en traversant la fenêtre en direction du secrétaire. "Paquet récupéré !" Dirait-il simplement après avoir tourné joyeusement autour du chaffinch.
H2ma avait ce pouvoir de rendre toute journée plus solaire rien qu'avec sa présence, et faisait ressortir en Zahia la mère qui sommeillait. Lionne surveillait discrètement du coin de l'œil la petite alors que sa voix claire résonnait avec engouement « t'écoutes quoi dit ? Ohhhhh c'est quoi ce truc ? C'est pour faire voler les balais ? Moi aussi, je veux être un oiseau dans le ciel ! » L'intérêt qu'elle portait au quidditch et aux balais avait toujours enchantée l'algérienne, qui s'approcha pour voir qu'elle observait un kit antique d'entretien de balai. « oui, en quelques sortes, » commença t-elle avec lenteur en prenant un des outils en main « ça, ça servait avant à accrocher un à un les... Poils ? Tu vois ? Du balai. Comme ça on pouvait choisir précisément les meilleurs. » Zahia posa sa main sur l'épaule d'Hema pour la faire se retourner vers le mur à côté de la porte d'entrée ou étaient accrochés certains des meilleurs balais de compétition « tu vois celui là par exemple, c'est le Flèche d'Argent. Il est super rapide. Il n'y en a que 150 dans le monde, t'imagines ? » Zahia s'accroupit en fléchissant ses longues jambes pour se mettre à hauteur de son petit visage. « C'est le meilleur balai pour faire la course... » Son regard se teinta de malice alors qu'elle haussait un sourcil, l'air suggestive. — (tenue)
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Mer 2 Déc 2020 - 9:14
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Le contact humide des lèvres de Zahia sur ses joues provoqua une hilarité aussi spontanée qu’irrésistible chez la petite fille, qui se laissait d’abord empoigner sans crainte avant de s’agripper au cou de l’enseignante pour faire le tour du propriétaire pour enfin retrouver le sol sous ses petits pieds. Exploratrice dans l’âme (comme papa), elle inspectait le moindre recoin avec un œil vif, le regard acéré par des heures et des heures de contemplation et d’observation avec son père. Elle n’était pas venue souvent dans le bureau de Zahia, c’est pourquoi elle dévorait le moindre détail intrigant avec des prunelles gourmandes d’apprendre et de comprendre. Son oncle et sa tante aimaient beaucoup voler, son père, un peu moins. Il lui avait expliqué un peu pourquoi, bien sur, mais elle n’avait pas trop compris, sinon qu’il ne pourrait pas lui apprendre, lui. Elle avait applaudi à deux mains l’apparition du patronus, non sans rajouter que celui de son papa, lui, était grand, très grand, énooooorme même. Mais qu’il était très gentil.
Les explications de Zahia sur tout son matériel lui faisaient ouvrir la bouche en grand, dans la forme d’un « O » parfait. Elle ne se souviendrait pas de tout le lendemain, et quand elle le raconterait à Mercy, ça ne ressemblerait probablement pas à grand-chose, mais sur l’instant, l’enfant paraissait sincèrement fascinée. Elle compta sur ses doigts, parce qu’elle savait fait maintenant, jusqu’à dix, et considéra que cent cinquante, c’était quand même beaucoup. Et puis elle comprit que c’était surtout un balai qui allait vite, très vite, genre, super super vite. Elle se mit à battre des mains, avant de les joindre dans son dos, et de se dandiner en regardant Zahia par en dessous, comme le fond toutes les adorables petites filles qui veulent obtenir quelque chose.
- Zahiaaaaa, tu crois que, peut-être, ben, on pourrait l’essayer, ton balai ? Parce que peut-être qu’en vraiii de vraiii de vrai, ben, il vole pas aussi vite que ça, avec touuuuute la poussière qu’il y a dessus.
Elle lui fit signe d’approcher d’elle pour lui murmurer dans l’oreille, sur le ton de la confidence.
- Papa m’a dit que tu avais des tous petits casques de quand Inès elle était petite aussi et que t’en aurais à ma taille si je te demandais gentiment … S’iiiiiiil te plaiiiiiiit. Enplusenplusenplusmaintenantquetatiest
pluslàyapersonnepourmemmenerdanslesairscestroptriste
saufalexdesfoismaispassisouventqueçaaaaa.
La logorrhée verbale de la petite fille faisait monter sa voix d’une octave à chaque mot, jusqu’à ce qu’elle finisse, trépignante, les yeux écarquillés, elle avait l’air d’un petit lutin des bois en parka. Elle avait du mal à lire dans le visage de l’ancienne joueuse de quidditch, n’était pas encore bien sur de si ce genre de numéro de charme fonctionnerait sur celle-ci. Alors elle n’avait plus qu’à attendre, à battre des cils très fort et très vite, comme Alex et Mercy lui avait appris à faire : sur Papa, en tout cas, ça marchait bien au moins une fois sur deux, sauf quand il s’agissait de manger des bonbons après s’être lavée les dents.
Les explications de Zahia sur tout son matériel lui faisaient ouvrir la bouche en grand, dans la forme d’un « O » parfait. Elle ne se souviendrait pas de tout le lendemain, et quand elle le raconterait à Mercy, ça ne ressemblerait probablement pas à grand-chose, mais sur l’instant, l’enfant paraissait sincèrement fascinée. Elle compta sur ses doigts, parce qu’elle savait fait maintenant, jusqu’à dix, et considéra que cent cinquante, c’était quand même beaucoup. Et puis elle comprit que c’était surtout un balai qui allait vite, très vite, genre, super super vite. Elle se mit à battre des mains, avant de les joindre dans son dos, et de se dandiner en regardant Zahia par en dessous, comme le fond toutes les adorables petites filles qui veulent obtenir quelque chose.
- Zahiaaaaa, tu crois que, peut-être, ben, on pourrait l’essayer, ton balai ? Parce que peut-être qu’en vraiii de vraiii de vrai, ben, il vole pas aussi vite que ça, avec touuuuute la poussière qu’il y a dessus.
Elle lui fit signe d’approcher d’elle pour lui murmurer dans l’oreille, sur le ton de la confidence.
- Papa m’a dit que tu avais des tous petits casques de quand Inès elle était petite aussi et que t’en aurais à ma taille si je te demandais gentiment … S’iiiiiiil te plaiiiiiiit. Enplusenplusenplusmaintenantquetatiest
pluslàyapersonnepourmemmenerdanslesairscestroptriste
saufalexdesfoismaispassisouventqueçaaaaa.
La logorrhée verbale de la petite fille faisait monter sa voix d’une octave à chaque mot, jusqu’à ce qu’elle finisse, trépignante, les yeux écarquillés, elle avait l’air d’un petit lutin des bois en parka. Elle avait du mal à lire dans le visage de l’ancienne joueuse de quidditch, n’était pas encore bien sur de si ce genre de numéro de charme fonctionnerait sur celle-ci. Alors elle n’avait plus qu’à attendre, à battre des cils très fort et très vite, comme Alex et Mercy lui avait appris à faire : sur Papa, en tout cas, ça marchait bien au moins une fois sur deux, sauf quand il s’agissait de manger des bonbons après s’être lavée les dents.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Dim 6 Déc 2020 - 18:32
Zahia n'avait bien que faire des critiques des professionnels, de l'évolution des balais, des derniers modèles sortis : elle chérissait le Flèche d'Argent avec la passion de ses débuts et l'affection pour un modèle aujourd'hui disparu. Elle jugea d'ailleurs avec un sourire amusé qu'Héma n'avait que faire de tous les détails techniques qu'elle aurait pu lui raconter, peut-être plus intéressée par la fois ou elle avait marqué le plus de point en ouverture de saisons sur l'année 06, où la course-poursuite de l'enfer avec cognard qu'elle essayait d'éviter pendant un autre match. Accroupie à côté de la petite, elle lui montrait le balai avec malice en ajoutant « C'est le meilleur pour faire la course... » avant de faire mine de s'en désintéresser pour aller éteindre et fermer le tourne-disque. « Zahiaaaaaaa ? » commença la petite alors que la Saouli se retournait vers elle en cachant la satisfaction de l'avoir fait mordre à l'hameçon, « Tu crois que, peut-être, ben, on pourrait l'essayer, ton balai ? Parce que peut-être qu'en vraiiii de vrai, ben il vole pas aussi vite que ça, avec touuuuuute la poussière qu'il y a dessus. »
Ouvrant grand les yeux alors qu'elle s'approchait sous la demande de la petite fille, Zahia souffla un simple « Pardon ? Pas aussi vite que ça ? » en faisant la moue, acceptant néanmoins de s'accroupir devant elle, ses mains venant se loger dans le bas du dos de l'enfant, le sourire s'étirant au fur et à mesure que son chuchotement prenait de l'ampleur pour se transformer finalement en une longue supplique. Sans prononcer un mot, Zahia la regardait trépigner devant elle en rigolant, sereine et apaisée de cette énergie pure et innocente qu'émanait dans la pièce bien qu'impressionnée par l'intelligence de la petite. « Mh, je sais paaaaas hein, » commença t-elle finalement en regardant la fenêtre. Zahia força ses traits dans une grimace alors qu'elle ajoutait, plus boudeuse « Tu crois que mon vieux balai plein de poussière peut nous transporter toutes les deux ? Peut-être qu'il faudrait que je te montre, mais que tu reste au sol, on sait jamais.»
L'idée même de voler avec la douce Héma au creux de ses jambes, son dos lovée contre son torse en hurlant de rire et de joie sous les légères vrilles que Zahia ferait faire au fameux Flèche d'Argent suffit à la faire sourire d'avantage, plongée un instant dans les souvenirs de sa propre fille, de ses rires et de son envie d'aller toujours plus vite et toujours plus haut. Zahia étira doucement un bras en direction du meuble bas qu'elle ouvrit d'un geste, hochant malicieusement la tête en montrant l'ouverture pour laisser à Héma le choix de choisir un des petits casques précieusement rangé sur l'étagère.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Dim 13 Déc 2020 - 8:14
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Héma, bien que particulièrement futée, n’était pas si différente des autres enfants, et les mécanismes et rouages de son intérêt, une fois décryptés, n’avaient rien d’extraordinaire : elle aimait les choses brillantes, les secrets, et ce qui pouvait aller vite. Pas peureuse pour un sou, elle fixait le « vieux » balai avec une attention aigu, un peu plus encore quand l’adulte lui souffla quelle destination il pouvait bien avoir. Faire la course, avec qui, si elles étaient toutes les deux ? Les cognards qui allumaient des lueurs inquiètes dans lees yeux de son père ? Non, elle écarta l’idée. Avec les papillons ? Ce n’était plus la saison. Les oiseaux alors ? Oui, ça devait être ça ! Zahia devait avoir beaucoup d’amis chez les oiseaux, comme elle avec les chiens, puisqu’elle passait tellement de temps dans les airs, elle avait bien du finir par trouver un moyen de leur parler …
La pauvre petite finissait par voir s’amenuiser sa patience alors que la sorcière se jouait tendrement d’elle, la faisant bisquer et poussant le vice jusqu’à lui demander si il ne valait pas mieux qu’elle reste au sol, au cas où finalement, le bout de bois ensorcelé n’était pas si fiable que cela.
- Non !
Le cri du coeur, comme seuls les tout petits en sont capables. Héma secoua la tête, avant de poser solennellement sa petite main sur l’épaule de Zahia, avec une gravité improbable pour son âge, mimique de celle des adultes autour d’elle.
- Je te fais confiance. Ne me déçois pas.
Puis elle avait trotté jusqu’à l’étagère où étaient alignés les casques de toutes les tailles et couleurs, choisissant celui qui allait le mien avec la couleur de son impair. Elle avait pris une petite paire de gants aussi, et puis des coudières et des genouillères qu’elle avait tendues à Zahia pour qu’elle puisse l’aider à les enfiler. Docile, la petite avait remis sa main dans celle de l’ancienne joueuse pour l’accompagner sur le terrain, l’air incroyablement concentrée, et en même temps agitée de tics d’excitation, son large sourire barrant son visage poupin. A la seconde même où elle fut installée sur le balai, elle tourna sa tête alourdie vers l’adulte derrière elle, et souffla :
- Tu crois qu’on pourra monter jusqu’à la grande tour pour dire bonjour à Tata Roos ? Je suis sure qu’elle nous enverra des bouts de gateau, comme aux oiseaux !
Elle battit des mains à l’idée avant de bien agripper le manche, caressant le bois lissé par des heures et des heures de contact et de soin. La rapidité du décollage et de l’ascension lui firent pousser un hurlement, avant qu’elle ne se mette à rire.
- WOUUUUUhhhAaaahOUUUUU
Le fond de l’air était froid, piquant sur ses joues rouges, mais elle s’en fichait, ses pieds battaient parfois dans le vide même si elle essayait de ne pas trop bouger. Dans la forêt, Dhan entendit le cri, leva les yeux au ciel pour rapidement distinguer la forme entre les cimes des sapins, en souriant : Ainsi, Héma n’avait pas mis plus de quinze minutes à convaincre l’opiniâtre Saouli. Elle en ferait, des jaloux.
La pauvre petite finissait par voir s’amenuiser sa patience alors que la sorcière se jouait tendrement d’elle, la faisant bisquer et poussant le vice jusqu’à lui demander si il ne valait pas mieux qu’elle reste au sol, au cas où finalement, le bout de bois ensorcelé n’était pas si fiable que cela.
- Non !
Le cri du coeur, comme seuls les tout petits en sont capables. Héma secoua la tête, avant de poser solennellement sa petite main sur l’épaule de Zahia, avec une gravité improbable pour son âge, mimique de celle des adultes autour d’elle.
- Je te fais confiance. Ne me déçois pas.
Puis elle avait trotté jusqu’à l’étagère où étaient alignés les casques de toutes les tailles et couleurs, choisissant celui qui allait le mien avec la couleur de son impair. Elle avait pris une petite paire de gants aussi, et puis des coudières et des genouillères qu’elle avait tendues à Zahia pour qu’elle puisse l’aider à les enfiler. Docile, la petite avait remis sa main dans celle de l’ancienne joueuse pour l’accompagner sur le terrain, l’air incroyablement concentrée, et en même temps agitée de tics d’excitation, son large sourire barrant son visage poupin. A la seconde même où elle fut installée sur le balai, elle tourna sa tête alourdie vers l’adulte derrière elle, et souffla :
- Tu crois qu’on pourra monter jusqu’à la grande tour pour dire bonjour à Tata Roos ? Je suis sure qu’elle nous enverra des bouts de gateau, comme aux oiseaux !
Elle battit des mains à l’idée avant de bien agripper le manche, caressant le bois lissé par des heures et des heures de contact et de soin. La rapidité du décollage et de l’ascension lui firent pousser un hurlement, avant qu’elle ne se mette à rire.
- WOUUUUUhhhAaaahOUUUUU
Le fond de l’air était froid, piquant sur ses joues rouges, mais elle s’en fichait, ses pieds battaient parfois dans le vide même si elle essayait de ne pas trop bouger. Dans la forêt, Dhan entendit le cri, leva les yeux au ciel pour rapidement distinguer la forme entre les cimes des sapins, en souriant : Ainsi, Héma n’avait pas mis plus de quinze minutes à convaincre l’opiniâtre Saouli. Elle en ferait, des jaloux.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Jeu 17 Déc 2020 - 18:52
« Je te fais confiance, ne me déçois pas. » Le ton très solennel de la petite provoqua en Zahia une envie de rire qu'elle bloqua au fond de sa gorge, forçant son visage à paraître aussi sérieux que possible en lui offrant un hochement de la tête digne des meilleurs élèves face à leur capitaine. La pie s'était redressée elle aussi, et avait laissé Héma choisir toute seule comme une grande son équipement, alors qu'elle s'occupait, elle, de ranger les deux trois affaires sur son bureau, puis de passer sa veste en cuir sur ses épaules.
Tout en aidant la petite Chaffinch à s'équiper, elle avait discrètement vérifié la taille choisie pour qu'elle soit réellement protégée. Avec un peu plus de sérieux que nécessaire, Zahia avait décroché le Flèche d'Argent du mur et guidée la petite pie sur le terrain. S'installant un peu plus en arrière que convenue, Zahia aida Héma à s'installer devant elle en lui demandant plusieurs fois si elle était bien accrochée. « Tu crois qu'on pourra monter jusqu'à la grande tour pour dire bonjour à Tata Roos ? Je suis sure qu'elle nous enverra des bouts de gâteau, comme aux oiseaux ! »
Bien heureuse d'être derrière elle, Zahia leva les yeux aux ciels en retenant un soupire de devoir aller discuter avec la professeure de divination, mais comment refuser à la petite boule d'énergie lovée contre son torse quoi que ce soit. « On verra si elle est là, tu sais c'est dimanche, elle passe peut-être la journée avec ses enfants, elle aussi. »
Après une dernière vérification, le sourire bien plus largement ancré sur ses traits, Zahia décolla avec rapidité pour pousser droit le balai vers les nuages. Et si le Flèche d'Argent n'était pas le plus rapide, il suffisait à donner cette sensation grisante de voltige, encore plus pour un tout petit corps comme celui d'Héma. De mouvements amples et équilibrés, Zahia volait près des cimes, assez bas pour pouvoir instaurer un slalome entre les plus grands des arbres, puis tout en haut vers les nuages, assez haut pour ne plus distinguer les silhouettes dans le parc.
La sensation offrit à Zahia un bref moment de nostalgie, pensant à sa fille bien grande maintenant, tout en profitant du contact d'Héma contre elle qui riait à n'en plus pouvoir. D'un mouvement du buste, Zahia força la petite à se plaquer un peu plus contre le manche pour prendre de la vitesse alors qu'elles descendaient en piqué jusqu'au grand lac. Elle ralentit assez pour pouvoir raser l'eau sans en soulever une goutte. Intriguées par l'ombre au dessus de leur royaume, deux sirènes vinrent nager à la même vitesse, juste en dessous d'elles « Regarde ! » souffla Zahia à Héma en lui pointant le lac d'une main.
La pie ramena la dite-main sur le ventre d'Héma qu'elle sentait se pencher significativement sur le côté pour mieux voir et s'extasier de bruyants « wouaaaaaaaaahhh !!! ohhhhhh ! ». Elle remonta en douceur un peu plus haut jusqu'à laisser le lac dans leur sillage, loin derrière elles, alors que Zahia acceptait (enfin?) de venir longer le château. Elles passèrent le long de la grande salle avant de tourner autour de l'immense édifice, jusqu'à venir flirter avec les hauteurs de la plus haute des tours, où se trouvaient les quartiers et la salle de la professeur de divination. « Regarde elle est là ! » Toutes les chandelles étaient encore allumées dans la salle, aussi Zahia s'approcha assez près pour pouvoir toquer au carreau. Le sursaut monstrueux provoqué par le bruit sur la petite personne qu'était Roosje eu pour réaction de faire mourir de rire la petite Héma qui se dandinait dangereusement sur le balai « Attention, n'oublie pas où tu es, Héma. Garde ton équilibre ! »
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Mar 29 Déc 2020 - 13:47
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Dans la forêt dense, Dhan guettait de temps à autre le ciel sans inquiétude. Il avait accueilli le patronus de son amie quelques minutes plus tôt, et avait cru apercevoir son balai ainsi que sa petite covoltigeuse. Il la savait entre de bonnes mains, des mains maternelles et sportives qui sauraient gérer l’exigeante énergie juvénile. Cela lui laissa tout le loisir et le temps d’achever son entreprise, d’extraire le sapin éclatant d’un vert sombre et riche de sa terre natale, avec le moins de mal possible. Il avait eu l’occasion de voir la manœuvre dans les forêts de pins de Scandinavie, où pas un arbre n’avait été sacrifié depuis des années, pour ne pas dire des siècles, à l’aune de fêtes de fin d’année par les mages locaux. A la place, ils passaient une sorte de pacte avec les entités sylvestres, les invitant dans leurs chaumières en échange de terreau riche et de parures scintillantes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les arbres avaient leur coquetterie, et les sapins plus que d’autres, probablement accoutumés et gourmands de scintillants atours après des générations à abriter toute sorte de petites fées. Dhan n’avait eu qu’à trouver le moyen de converser avec les habitants de la forêt, après de nombreuses recherches sur les sigils adéquats, il était à présent (en tout cas il en avait bien l’impression), en grande conversation avec un Nordmann d’une taille correcte, il observait les racines tordues de ce dernier s’extraire lentement de la terre à moitié gelée. Là, il n’aurait plus qu’à le faire voler jusqu’à son bureau, où il lui installerait un pot de la meilleure terre du pays, et ils seraient bon pour un relooking en bonne et due forme. Il observait la démarche avec un sourire satisfait alors qu’un « wahouuhouuuuuu » suraigu vint fendre l’air comme un éclair, un éclair bicéphale qui frôla la cime des arbres sans la moindre brûlure, bien heureusement.
- PAPAAAAAAA ! Coucouuuuuuu !
Assise entre les jambes de Zahia, Héma lui faisait des grands signes, un immense sourire dévorant sa frimousse casquée et ses joues rougies par le vent et le froid. L’arbre avait recroquevillé ses racines et ses épines de terreur, mais Dhan lui tapota doucement l’écorce, tendant la main galamment à Zahia afin qu’elle puisse se poser sans encombre, et laisser la petite fille glisser jusqu’au plancher des vaches.
- Papapapapapapapa c’était trop bien on a vu des oiseaux et puis le ciel on a presque touché les nuages mais c’est humide les nuages tu savais toi qu’ils étaient tout mouillés du coup à la place on est monté jusqu’à la tour de tata et elle a poussé un cri c’était trop marrant ahah mais maintenant j’ai un peu faim et Oh l’arbre a ses racines de sorti il doit avoir froid on va lui mettre des chaussettes d’arbre tu crois c’est possible ou pas ?
Le sorcier ne se laissa pas noyer par le tsunami verbal de sa fille, se contentant d’un petit hochement de tête, avant de tourner cette dernière vers la pie à peine dépeignée par son vol.
- Merci de me l’avoir gardé un moment. Les arbres sont un peu timides quand il y a trop de monde. Veux tu nous accompagner pour préparer la nouvelle parure de celui ci ?
L'enfant battit des mains, cela fit sursauter le sapin, qui semblait même chercher à se cacher un peu derrière le sorcier, dont il faisait sensiblement la taille : pas de doute, celui là était un jeune introverti.
- ooooh oui ce serait bien ! Dis oui Zahia disouidisouidisouidisouiiiiiiiiii
- PAPAAAAAAA ! Coucouuuuuuu !
Assise entre les jambes de Zahia, Héma lui faisait des grands signes, un immense sourire dévorant sa frimousse casquée et ses joues rougies par le vent et le froid. L’arbre avait recroquevillé ses racines et ses épines de terreur, mais Dhan lui tapota doucement l’écorce, tendant la main galamment à Zahia afin qu’elle puisse se poser sans encombre, et laisser la petite fille glisser jusqu’au plancher des vaches.
- Papapapapapapapa c’était trop bien on a vu des oiseaux et puis le ciel on a presque touché les nuages mais c’est humide les nuages tu savais toi qu’ils étaient tout mouillés du coup à la place on est monté jusqu’à la tour de tata et elle a poussé un cri c’était trop marrant ahah mais maintenant j’ai un peu faim et Oh l’arbre a ses racines de sorti il doit avoir froid on va lui mettre des chaussettes d’arbre tu crois c’est possible ou pas ?
Le sorcier ne se laissa pas noyer par le tsunami verbal de sa fille, se contentant d’un petit hochement de tête, avant de tourner cette dernière vers la pie à peine dépeignée par son vol.
- Merci de me l’avoir gardé un moment. Les arbres sont un peu timides quand il y a trop de monde. Veux tu nous accompagner pour préparer la nouvelle parure de celui ci ?
L'enfant battit des mains, cela fit sursauter le sapin, qui semblait même chercher à se cacher un peu derrière le sorcier, dont il faisait sensiblement la taille : pas de doute, celui là était un jeune introverti.
- ooooh oui ce serait bien ! Dis oui Zahia disouidisouidisouidisouiiiiiiiiii
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Lun 11 Jan 2021 - 15:32
Femme et enfant avaient flirté encore un peu avec le vent, suivis les oiseaux, longés les cimes et observés de loin une horde de centaure courir au travers de la dense forêt aux alentours du domaine de l'université. Elles s'étaient ensuite dirigées vers le morceau de forêt le plus proche de l'université jusqu'à trouver entre les arbres la silhouette du secrétaire. Déjà, Héma s'exclamait de joie en secouant vivement les bras, la main de Zahia fermement accrochée autour de sa taille. Elle descendit jusqu'au sol en une douce vrille, jusqu'à être assez près du sol pour sourire au sorcier, acceptant la main tendue pour poser pied à terre puis déposer le petit colis en sécurité. La salve de mots fit rire Zahia qui appuyait un poing sur sa hanche en observant avec tendresse la scène, ramenant sa chevelure de jais sur une de ses épaules de sa main libre. « Merci de me l'avoir gardé un moment. Les arbres sont un peu timides quand il y a trop de monde. Veux-tu nous accompagner pour préparer la nouvelle parure de celui ci ? »
La sorcière avait posé sur l'arbre un regard curieux, toujours impressionnée de la patience avec laquelle certains de ses collègues arrivaient à leur parler. De toutes les fois où les Saouli avaient fait l'effort de suivre la tradition des fêtes de fin d'année, Zahia n'avait jamais été invitée pendant ce processus là, bien trop speed et impatiente pour s'adapter au rythme du conifère et non l'inverse. La tâche revenait en général à Mehdi et leur père, les gestes brutes et la ferveur d'Akim et Salim étant à proscrire, trait de caractère largement partagé avec les femmes de la famille. « Pourquoi pas, » dit-elle avec un sourire tendre en observant Héma pétiller devant elle, « Je n'ai rien de prévu pour la soirée. »
Zahia s'adapta au pas tranquille de Dhan après lui avoir laissé le temps de s'occuper de leur arbre, et observa avec un regard malicieux la petite leur tourner autour et tout observer, tout commenter, se penchant excessivement près d'un buisson pour regarder les petites baies rouges qui y poussait. « Fait gaffe, Kiddo, tu vas attirer les diablotins de la forêt ! » Elle l'accueillit près d'elle en rigolant, lui tendant la main avant de reprendre en regardant Dhan, « Comment vas-tu, heureux d'avoir quelques jours de vacances ? »
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Ven 22 Jan 2021 - 17:25
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Le jeune père de famille avait observé l’arrivée de son énergique progéniture dans les airs sans impatience ni inquiétude superflue : il savait que Zahia était aussi prudente que compétente, quand il s’agissait de la petite fille. S’il n’avait pas eu une confiance absolue en cette dernière, jamais il ne lui serait venu à l’idée de lui confier l’enfant dont l’instinct de survie était encore fort lacunaire. A ses cotés, il eut l’impression de sentir l’arbre frémir, de surprise ou d’horreur, à moins que cela ne soit de timidité, quand Héma vint lui chatouiller les aiguilles de ses petits doigts ronds. Il n’était pas certain d’interpréter ses réactions correctement, après tout, il n’était pas tout à fait bilingue en langue sylvestre. Finalement, il reçut l’autorisation presque tacite de l’arbre pour le décrocher du sol, le faisant flotter avec le plus grand soin à quelques centimètres de ce dernier, les racines égrenant quelques bouts de terre en chemin. Il allait devoir rester un minimum concentrer à sa tâche, s’il ne voulait pas voir celui ci s’écraser contre les dalles à la première distraction : il était malgré tout coutumier de la manœuvre, alors sans croiser le regard de l’ancienne wright, il acquiesça d’un mouvement de menton :
- Plutôt, la fin d’année n’est jamais de tout repos, avec la clôture des comptes de l’année, et puis les cours, bien sur, qui sont encore en rôdage, le seront encore jusqu’à au moins la fin de l’année, j’imagine … Heureusement que cette petite demoiselle là va à l’école, en plus de la garderie, comme une grande, sinon je ne sais pas sur quelles heures j’aurais pu rogner pour tout faire.
Héma opina du chef, fière comme une petite poule.
- La maitresse dit que je parle très bien, même si elle comprend pas toujours tout. Tata Nini dit que c’est parce que je suis trop croative pour elle. Comme les gronouilles.
Dhan agita sa baguette pour incliner la cime de l’arbre, le faisant passer entre les colonnes de pierres du premier jardin.
- Et toi alors, comment vas tu ?
Il avait l’impression de ne pas avoir échangé avec son amie depuis des mois, des siècles, des millénaires. Ce n’était pas tout à fait vrai, mais les occasions de discuter d’autres choses que des banalités quotidiennes de la contingence universitaire s’étaient faites rares dernièrement, pour ne pas dire inexistantes. Or, ce n’était pas les bons de commande pour de la cire à balai ou de nouveaux souaffles qui allaient l’informer sur le bien-être de celle-ci… Et réciproquement.
- Plutôt, la fin d’année n’est jamais de tout repos, avec la clôture des comptes de l’année, et puis les cours, bien sur, qui sont encore en rôdage, le seront encore jusqu’à au moins la fin de l’année, j’imagine … Heureusement que cette petite demoiselle là va à l’école, en plus de la garderie, comme une grande, sinon je ne sais pas sur quelles heures j’aurais pu rogner pour tout faire.
Héma opina du chef, fière comme une petite poule.
- La maitresse dit que je parle très bien, même si elle comprend pas toujours tout. Tata Nini dit que c’est parce que je suis trop croative pour elle. Comme les gronouilles.
Dhan agita sa baguette pour incliner la cime de l’arbre, le faisant passer entre les colonnes de pierres du premier jardin.
- Et toi alors, comment vas tu ?
Il avait l’impression de ne pas avoir échangé avec son amie depuis des mois, des siècles, des millénaires. Ce n’était pas tout à fait vrai, mais les occasions de discuter d’autres choses que des banalités quotidiennes de la contingence universitaire s’étaient faites rares dernièrement, pour ne pas dire inexistantes. Or, ce n’était pas les bons de commande pour de la cire à balai ou de nouveaux souaffles qui allaient l’informer sur le bien-être de celle-ci… Et réciproquement.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Ven 26 Fév 2021 - 12:05
Zahia avait souri à l'excitation de l'enfant autour d'eux, avait attendu patiemment que Dhan s'occupe de son arbre tout en grimpant en amazone sur son balai, une main de part et d'autre de ses fesses posées en équilibre sur le manche, planant à quelques centimètres du sol à hauteur d'œil du sorcier. Elle observait elle aussi les alentours, apaisée par sa balade et heureuse de passer un peu de temps avec des figures connues, en dehors de sa famille.
Les derniers mois avaient été compliqués et émotionnellement lourds, aussi la perspective de boire une tasse de thé tout en décorant les branches du pin suffit à la convaincre d'un sourire. Elle s'enquit alors du bien-être de son ami, hochant doucement la tête avec un sourire doux en direction d'Hema. « Sur qu'avec ce double-poste, ça ne doit pas être de tout repos. Je le vois entre le coaching et les heures de cours, il est difficile d'avoir une minute à soi. Mais tu verras, petit à petit, tu trouveras le bon équilibre, » commença t-elle en l'observant avec une certaine fierté au fond des yeux « N'empêche, c'est une super opportunité pour toi. Je suis très contente pour toi, Pr Chaffinch. »
Bien sûr, elle avait déjà félicité plusieurs fois son collègue pour sa nouvelle fonction, mais les conditions n'avaient jamais été aussi intimes. Dhan et Zahia se suivaient de loin depuis si longtemps, chemins entrelacés où Dhan paraissait toujours être la bonne personne chez qui se reposer, prendre le temps d'arrêter, d'écouter. « Et toi alors, comment vas-tu ? »
Le mécanisme de défense s'enclencha directement, sur les traits de la pie, son sourire se figeant en une commissure légèrement fausse, chassant une possible intrusion dans ses émotions. « La période est un peu dure, » dit-elle un peu trop sèchement. L'Algérienne laissa flotter un léger temps de silence entre eux, comblé largement par les exclamations d'Héma qui s'était sauvé un peu plus loin. « Entre le procès de Judith, la mort de Morgane et... le reste -prononcer son nom et avouer ses peines s'avérait être un exercice encore trop difficile, courageuse seulement pour le réconforter lui, se tenant loin de tous ceux qui voudraient tenter de l'aider, elle-, je doit t'avouer que j'ai préféré me plonger complètement dans le boulot. Inès à l'air très stressée par son année aussi, j'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose. » La dernière information fut rattachée à un mouvement d'épaule fataliste, penchant légèrement la tête vers lui en soupirant, son sourire se faisant légèrement plus vrai, plus triste aussi « but again, quand est-ce que les adolescents ne nous cachent pas des choses, mh. » Zahia sauta gracieusement de son perchoir en arrivant sur les dalles de la cour intérieur, laissant passer dhan en premier pour y guider l'arbre.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Jeu 4 Mar 2021 - 8:37
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Les compliments de Zahia lui allaient droit au coeur du tout jeune enseignant de runes. Il avait eu le triomphe modeste, toujours, mais les mots choisis par la nouvelle responsable des wrights le touchaient plus intimement que d’autres. Zahia avait été le garde de fou de l’énergie débordante d’un bon nombre de ses amis, à Poudlard d’abord, en général, ensuite. Elle dégageait une énergie qui lui parlait, sans mot superflu pour biaiser les vibrations. Le verbe se faisait rare chez Zahia, précieux, donc, et vrai, le plus souvent : il n’était pas persuadé que les gens seraient d’accord avec son interprétation, mais qu’importe, ils partageaient tous les deux une certaine clairvoyance, qui les dispensaient de préjugés et des small talks ennuyeux.
- Je te remercie.
Il glissa un coup d’oeil de biais à Zahia en entendant la sécheresse de son intention reg impromptu quand il avait imaginé la chaleur du sable doux. La suite lui donnait raisons et justifications : en effet, ces dernières semaines n’avaient pas été de tout repos, et c’était le moins que l’on puisse dire. Lui même n’était pas un proche de la jeune Thorne, encore moins de Morgane Wakefield… Il s’agissait là d’individus et de drames lointains, pour lui, et il ne pouvait être que le spectateur des conséquences dramatiques sur quelques membres de son entourage … Evan et Zahia, avant tout. Il n’aurait sûrement pas les mots adéquats pour apaiser ses tourments et ses maux.
- Je ne saurais pas te dire pour les adolescents, je n’en fréquente pas au quotidien, à part peut être ma petite amie parfois et l’un de mes meilleurs amis, tu sais, le très grand, très bruyant … Pas l’autre. En revanche, si cela peut te réconforter, je peux te prêter une toute, toute petite enfant qui elle, est plutôt dans le partage poussé à l’extrême… Parfois même un peu trop.
Oui, Héma était déjà capable de disserter pendant des heures sur absolument tout, et surtout rien, dodelinant de la tête d’un air docte, copiant inconsciemment la posture de son père. Elle était un peu au devant d’eux déjà, et sautillait sur place devant la porte du bureau que Dhan partageait à présent avec Sapphire, absente pour le moment. Dhan fit passer l’arbre délicatement par l’entrée, sans lui froisser les épines, pour le faire trôner non loin de la belle et grande fenêtre.
- Tu sais Zaza, ben faut pas mettre les arbres trop près de la cheminée, parce qu’ils aiment pas trop trop le feu en vrai. Et puis ils préfèrent la fraicheur, pis avoir une vue sur leurs copains, pouvoir leur faire des coucous ! Oh, papapapapapapa je peux aller chercher Polby ? Allez dis oui dis oui dis ouiiiiiii ? Papa d’amouuuur ?
Dhan interrogea la joueuse de quidditch du regard, tout en allumant sa cheminée : est ce qu’elle serait en mesure de supporter les babillages de deux petites personnes hautes comme trois pommes ? En terme de distraction, on faisait difficilement mieux, et plus naif ...
- Je te remercie.
Il glissa un coup d’oeil de biais à Zahia en entendant la sécheresse de son intention reg impromptu quand il avait imaginé la chaleur du sable doux. La suite lui donnait raisons et justifications : en effet, ces dernières semaines n’avaient pas été de tout repos, et c’était le moins que l’on puisse dire. Lui même n’était pas un proche de la jeune Thorne, encore moins de Morgane Wakefield… Il s’agissait là d’individus et de drames lointains, pour lui, et il ne pouvait être que le spectateur des conséquences dramatiques sur quelques membres de son entourage … Evan et Zahia, avant tout. Il n’aurait sûrement pas les mots adéquats pour apaiser ses tourments et ses maux.
- Je ne saurais pas te dire pour les adolescents, je n’en fréquente pas au quotidien, à part peut être ma petite amie parfois et l’un de mes meilleurs amis, tu sais, le très grand, très bruyant … Pas l’autre. En revanche, si cela peut te réconforter, je peux te prêter une toute, toute petite enfant qui elle, est plutôt dans le partage poussé à l’extrême… Parfois même un peu trop.
Oui, Héma était déjà capable de disserter pendant des heures sur absolument tout, et surtout rien, dodelinant de la tête d’un air docte, copiant inconsciemment la posture de son père. Elle était un peu au devant d’eux déjà, et sautillait sur place devant la porte du bureau que Dhan partageait à présent avec Sapphire, absente pour le moment. Dhan fit passer l’arbre délicatement par l’entrée, sans lui froisser les épines, pour le faire trôner non loin de la belle et grande fenêtre.
- Tu sais Zaza, ben faut pas mettre les arbres trop près de la cheminée, parce qu’ils aiment pas trop trop le feu en vrai. Et puis ils préfèrent la fraicheur, pis avoir une vue sur leurs copains, pouvoir leur faire des coucous ! Oh, papapapapapapa je peux aller chercher Polby ? Allez dis oui dis oui dis ouiiiiiii ? Papa d’amouuuur ?
Dhan interrogea la joueuse de quidditch du regard, tout en allumant sa cheminée : est ce qu’elle serait en mesure de supporter les babillages de deux petites personnes hautes comme trois pommes ? En terme de distraction, on faisait difficilement mieux, et plus naif ...
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Sam 10 Avr 2021 - 11:28
Elle s'était braquée plus que de raison, et le savait. Mais même en compagnie du plus doux de ses amis, pouvait-elle seulement laisser les murs s'écrouler ? Partager ses émotions n'avait jamais été une mince affaire. Elle était celle sur qui on se reposait, celle qui écoutait et récupérait les démons. Elle avait les mots pour faire relativiser. Et si parfois, ses méthodes étaient plus abruptes, on venait vers elle précisement pour se faire secouer. La relation qu'elle entretenait avec le secrétaire depuis de nombreuses années avait toujours été différente. Lente, simple, dénuée de la colère protectrice et des regards pleins de défis. Ils s'étaient soutenus de loin, se redécouvraient parfois, en un rythme agréable et balancé de présence et d'absence sereine.
Si ses paroles arrachèrent un sourire sincère à l'Algérienne, le regard complexe d'un enfant turbulent avec un trop pleins de vécu et de responsabilité s'invitant à son souvenir, Zahia s'était malgré elle renfermée, silencieuse en passant la porte du bureau du secrétaire. Les derniers échanges entre Evan et Zahia avaient été plus douloureux, partageant la perte d'un être cher et rassemblant leur force dans l'espoir de ne pas voir s'effondrer un mentor et un frère. “Pas lautre.” En un nuage doux-amer, les contours de l'irlandais n'avaient fait que passer dans sa mémoire, retournant se loger loin dans son coeur.
Les bras croisés sous sa poitrine, l'ancienne Grymm s'installa contre le rebord d'une fenêtre après avoir laissé son balai à l'entrée, le regard d'abord perdu sur les épines de l'arbre qui venait d'être installé, jusqu'à glisser vers la petite boule d'énergie qui piaillait devant elle. Il lui fallu quelques secondes pour se concentrer sur ses paroles et ramener son esprit dans la pièce. “Je peux aller chercher Polby ? Allez dis oui dis oui dis ouiiiiii ? Papa d'amouuuuur?” Le sourire raviva doucement la vie sur son visage alors qu'elle relevait les yeux vers Dhan, hochant doucement la tête en haussant les épaules.
Déjà, la petite voulait filer pour aller chercher la petite créature. Zahia l'arrêta d'un geste vif, posant sa main sur son épaule pour venir chuchoter à son oreille “Demande lui de nous ramener des gourmandises!” avant de la laisser aller, le regard accroché avec protection sur elle jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse dans le couloir.
Le silence s'installa entre eux comme un vieil ami. Nullement gênée, la professeure l'observa faire tout en laissant à son coeur le droit de se gorger de la douceur d'un environnement familier. “Priya revient pour fêter Noël, cette année?” demanda t-elle finalement. Elle ignora consciemment le chemin de ses pensées, refusant d'y voir la possibilité que Sebastian se perde une nouvelle fois dan ses bras. Elle s'occupa les mains en s'avançant vers le meuble où le secrétaire entreposait son service à thé. Une fois l'eau chauffée, elle fouilla distraitement dans les boites pour en sortir le thé aux épices qu'ils aimaient partager, préparant quatre tasses, dont deux remplis seulement à moitié.
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Sam 17 Avr 2021 - 8:05
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
S’il avait perçu la tension dans les épaules noueuses de la sportive, et la soudaine et rugueuse sécheresse dans ses intonations, Dhan n’avait pas fait mine de s’en émouvoir. Ce n’était pas tant qu’il se refusait à accepter les tourments de Zahia, bien au contraire : il avait simplement appris à ne pas voir dans les attaques de ses chehilis des affronts personnels. Quand elle était agacée, vraiment, par quelqu’un l’algérienne ne s’enveloppait pas dans les fioritures du sarcasme ou de l’ironie, ni dans un silence buté. Quand ceux-là étaient de la partie, cela signifiait souvent que le problème était plus grand que soi, et il n’y avait plus qu’à attendre que les fantômes de Zahia la laissent revenir dans le présent. Le sagace secrétaire le savait, et il n’était pas homme pressé. Aussi, il l’avait laissé trouver un (perchoir) endroit où s’installer, alors que la fillette prenait possession des lieux avec l’aisance d’un petit caporal. Le sorcier installait l’arbre avec grand soin, douceur, même, pour l’être sylvestre qui lui faisait grâce de sa présence verdoyante et parfumée à leur coté pour quelques semaines. Il ne releva la tête de son ouvrage que pour répondre à sa fille, à la positive, après l’accord tacite de l’algérienne.
- Va, demande lui aussi si il peut nous récolter un petit peu de marc de café, pour l’arbre, s’il te plait.
La petite fille avait acquiescé, bruyamment bien sur, avant d’ouvrir la porte de ses petits doigts potelés et de détaler dans les couloirs, suivie du regard par un ou deux fantômes amusés. Dhan examinait quelques épines du grand pin, s’assurait que chaque branche trouve sa place et son espace dans le grand bureau, songeant que Sapphire serait sûrement ravie de voir l’arbre trôner dans la pièce, et soulagée qu’il n’ait pas été abattu pour ce faire. Il ne se détourna pas pour comprendre l’origine des bruits de vaisselle dans son dos, se contentant de lever un doigt, un seul, pour indiquer le nombre de sucre à plonger dans le liquide brûlant. L’effort magique avait été exigeant, son sang faible réclamait un peu de glucose bienvenu.
- Le marc de café me sert à tapisser les racines, pour leur offrir une sorte de paillage énergétique et chauffant, sans agresser. Savais tu que les sapins adoraient le gin ? Je l’ai appris l’année dernière, quand l’une des bouteilles que m’avait offert Ezechiel s’était retrouvée à moitié renversée entre l’arbre et la cheminée à cause d’une racine aventureuse et assoiffée, nous avions frôlé la catastrophe. Maintenant, je leur propose un verre de temps en temps, c’est plus sur. Et puis avec le café, cela rappelle presque les negronis comme on en trouve dans la communauté italienne de New York.
Il n’avait pas répondu à sa question, pas tout de suite. Il s’était d’abord redressé, appuyant ses mains sur ses genoux avec la grimace de celui qui ne fait pas toujours attention à ses mouvements, ne ménageant ni sa peine, ni sa monture. Il se rapprocha du bureau, remerciement muet d’un mouvement de la tête, pour prendre la tasse fumante et la porter à ses lèvres.
- Non. Ni mon frère d’ailleurs, en tout cas, pas le jour de noël, ni pour la veillée. Ils sont retenus en Inde, pour le projet de Pryia, et il n’y avait plus de portoloin disponible pour cette date, ce qui n’est pas très surprenant. Ils viendront un peu plus tard. Cela étant, Alex compte venir, pour la première fois, pour rencontrer mes parents, cela devrait donner de quoi s’occuper à Bash et Mercy, qui depuis tant d’années n’osent plus décliner l’invitation de ma mère.
Il coula un petit regard en coin à son amie, une lueur un peu taquine au fond des prunelles (on ne refuse rien au moment de cette génération là). Il laissa le liquide chaud réchauffer sa gorge, son amertume astringente agaçant ses papilles. Il avait prononcé là au moins un nom dont, si il n’était que la moitié d’un imbécile seulement, il devinait qu’il pouvait changer la tournure d’une conversation.
- Et vous, vous restez à l’auberge ? Elle ne ferme pas, à Noël, de mémoire ?
- Va, demande lui aussi si il peut nous récolter un petit peu de marc de café, pour l’arbre, s’il te plait.
La petite fille avait acquiescé, bruyamment bien sur, avant d’ouvrir la porte de ses petits doigts potelés et de détaler dans les couloirs, suivie du regard par un ou deux fantômes amusés. Dhan examinait quelques épines du grand pin, s’assurait que chaque branche trouve sa place et son espace dans le grand bureau, songeant que Sapphire serait sûrement ravie de voir l’arbre trôner dans la pièce, et soulagée qu’il n’ait pas été abattu pour ce faire. Il ne se détourna pas pour comprendre l’origine des bruits de vaisselle dans son dos, se contentant de lever un doigt, un seul, pour indiquer le nombre de sucre à plonger dans le liquide brûlant. L’effort magique avait été exigeant, son sang faible réclamait un peu de glucose bienvenu.
- Le marc de café me sert à tapisser les racines, pour leur offrir une sorte de paillage énergétique et chauffant, sans agresser. Savais tu que les sapins adoraient le gin ? Je l’ai appris l’année dernière, quand l’une des bouteilles que m’avait offert Ezechiel s’était retrouvée à moitié renversée entre l’arbre et la cheminée à cause d’une racine aventureuse et assoiffée, nous avions frôlé la catastrophe. Maintenant, je leur propose un verre de temps en temps, c’est plus sur. Et puis avec le café, cela rappelle presque les negronis comme on en trouve dans la communauté italienne de New York.
Il n’avait pas répondu à sa question, pas tout de suite. Il s’était d’abord redressé, appuyant ses mains sur ses genoux avec la grimace de celui qui ne fait pas toujours attention à ses mouvements, ne ménageant ni sa peine, ni sa monture. Il se rapprocha du bureau, remerciement muet d’un mouvement de la tête, pour prendre la tasse fumante et la porter à ses lèvres.
- Non. Ni mon frère d’ailleurs, en tout cas, pas le jour de noël, ni pour la veillée. Ils sont retenus en Inde, pour le projet de Pryia, et il n’y avait plus de portoloin disponible pour cette date, ce qui n’est pas très surprenant. Ils viendront un peu plus tard. Cela étant, Alex compte venir, pour la première fois, pour rencontrer mes parents, cela devrait donner de quoi s’occuper à Bash et Mercy, qui depuis tant d’années n’osent plus décliner l’invitation de ma mère.
Il coula un petit regard en coin à son amie, une lueur un peu taquine au fond des prunelles (on ne refuse rien au moment de cette génération là). Il laissa le liquide chaud réchauffer sa gorge, son amertume astringente agaçant ses papilles. Il avait prononcé là au moins un nom dont, si il n’était que la moitié d’un imbécile seulement, il devinait qu’il pouvait changer la tournure d’une conversation.
- Et vous, vous restez à l’auberge ? Elle ne ferme pas, à Noël, de mémoire ?
Made by Neon Demon
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Mer 2 Juin 2021 - 10:38
« Priya revient pour fêter Noël, cette année ? » Elle avait posé la question en se dirigeant vers le set de tasses, avait pincé les lèvres un peu plus fort, agacée par son propre comportement. Pourtant Dhan avait ignoré sa question et les myriades de sentiments qui y étaient attachés. Elle s'était laissée calmée par la voix tranquille et l'aura apaisante de son ami, l'avait écouté parler des goûts de l'arbre, sans vraiment y être intéressée. Pourtant, il avait ce pouvoir de savoir la faire patienter, juste ce qu'il fallait.
Assez pour effacer les boucles brunes de son esprit, assez pour chasser les souvenirs de leurs doigts entrelacés, de leurs peaux brûlantes et de leurs larmes quand ils s'étaient quittés. La pie n'avait relevé les yeux que pour observer le secrétaire, danse lente et automatisée des années passées à se côtoyer sans parler. Le sucre avait rejoint le liquide en silence, remuant à peine la surface de l'eau aromatisée. « Non. Ni mon frère d’ailleurs, en tout cas, pas le jour de noël, ni pour la veillée. Ils sont retenus en Inde, pour le projet de Pryia, et il n’y avait plus de portoloin disponible pour cette date, ce qui n’est pas très surprenant. Ils viendront un peu plus tard. Cela étant, Alex compte venir, pour la première fois, pour rencontrer mes parents, cela devrait donner de quoi s’occuper à Bash et Mercy, qui depuis tant d’années n’osent plus décliner l’invitation de ma mère. »
Zahia s'était installée au bureau en silence, l'écoutait parler en observant les rainures du bois sur lequel elle avait posé sa tasse, caressait du bout du doigt la porcelaine, refusant à son cœur d'accepter le sentiment doux-amer d'apaisement en constatant que Priya ne reviendrait pas. ((He'll be at least, as lonely as me. That's the punishment for screwing us three.)) Elle chassa les pensées négative d'un soupire, refusait de laisser les démons gagner alors qu'elle ne voulait vraiment que son bien. « Et vous, vous restez à l'auberge ? Elle ne ferme pas, à Noël, de mémoire ? » Après avoir bu une gorgée, Zahia avait hoché plusieurs fois la tête, lentement, avant de relever (enfin) les yeux vers Dhan, sourire légèrement pour le remercier silencieusement de l'obliger lentement à s'ouvrir, à lui raconter. Il n'était pas de ceux qui se vexaient si Zahia ne répondait pas à ses paroles, n'offrait pas de banalités. Elle l'avait écouté, se réjouissait pour lui, pour Alex, adorait l'image d'un dîner joyeux. Mais ils savaient tous les deux qu'elle avait le coeur trop lourd répondre, taquiner, rigoler. « Oui, ma mère refuse de fermer les portes car plusieurs habitués préfèrent se réfugier à l'auberge pour le réveillon. La famille se réunit, mes tantes et oncles d'Alger viennent passer la semaine, alors autant te dire que ça va être un joyeux bordel animé. » L'idée d'une grosse réunion de famille éclaira le visage de Zahia d'un sourire, contraste ironique avec ses paroles. Elle rajouta avec plus de douceur « Et Inès sera là. »
Car sa présence avait manqué, au réveillon passé. « Les Donovan sont invités pour le brunch du 25, mais... » La gorge de la pie s'était nouée « Je t'avoue ne pas savoir ce qui serait le plus... dur » avait-elle soufflé. « Le voir et subir les éternelles questions de Dounia et ses sœurs, ou ne pas le voir et lui reprocher son absence » Zahia s'était livrée avec la même franchise qu'elle lui avait toujours réservée, à demi-mots, lui qui lisait entre les maux. Elle avait longuement soupirer en laissant sa tête retomber vers l'arrière, fixant le plafond du bureau en ajoutant « What a shitty year. »
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Re: Dhahia - Christmas is not a season, it's a feeling
Ven 25 Juin 2021 - 17:19
Christmas is not a season, it's a feeling
Dhan & Héma & Zahia
Dhan continuait de guetter la porte close du bureau, dont le moindre mouvement de la poignée signifierait probablement le retour de leur petite tornade favorite, sans inquiétude ni hâte, sans défaire son attention de sa précieuse amie. Il fallait un certain talent pour amener la Saouli a posé ses gants, de boxe, (de quidditch), et le coeur sur la table, un savant mélange de confiance, de familiarité, et ce je-ne-sais-quoi de plus qui devait flotter dans l’air. Le bon endroit, le bon moment, c’était le cas ce jour-là, et sans dire qu’il en profitait éhontément, en tout cas allait il en prendre son parti, et faire ce qu’il savait faire de mieux, écouter, recueillir les confidences lourdes sur les épaules de son amie, et la soulager, un tout petit peu. Il s’installa un petit plus confortablement contre le bras du fauteuil qui le soutenait, lui, sa fatigue habituelle et tout le reste, dodelinant de la tête à intervalle régulier. Il connaissait tous les Saouli, de près ou de loin, et savait que la matriarche ne ferait pas d’exception à son hospitalité légendaire, bien que la fête chrétienne soit plus un fait d’habitude qu’une véritable profession de foi. Comme chez les Chaffinch, il y aurait surement beaucoup de bruits, d’odeurs alléchantes, de chaleur humaine et peut être même quelques engueulades, ainsi que son lot d’adoption quand la famille de coeur vient s’ajouter au tableau des allégeances de sang.
- At least it’s gonna be full of life and surprises… Vous n’aurez pas le loisir de vous ennuyer
Dhan attrapa le pronom lancé à la volée par le bout des ailes, celles de son nez frémissant alors qu’il réprimait un sourire. Nous y voilà. Elle avait fini par relier toutes ses circonvolutions à la patte d’un seul et même animal, regard brillant et truffe humide. Comme résister, n’est ce pas ? Il les avait vu évoluer en satellites des années durant, spectateur impuissant de leurs errances affectives, omniscient face à l’impotence des sentiments. Puisqu’il les aimait tout deux autant, il ne s’était jamais permis de d’intriguer quoi que ce soit pour les réunir. Ils étaient deux adultes (le plus souvent) responsables, et il avait envie de croire en cet amour qui finirait par trouver son chemin, bien qu’il lui fallait, parfois, quelques efforts de contriction et de self control pour ne pas avoir envie de les bousculer un peu, tant le manque de l’autre semblait flagrant. Vous savez, la paille, la poutre.
- Shitty year indeed. Il s’en ait fallu de peu pour qu’Alex doive effectivement épouser cet abruti profond de Whitemore … Ne me regarde pas comme ça, je n’ai gardé mes mots pour moi que parce qu’il faisait parti du corps professoral, ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est un soulagement aussi profond qu’intime.
Il n’aurait pas su comment réagir, si finalement, sa compagne avait du céder aux desiderata tyranniques de sa famille. Il écarta rapidement cette pensée : cela n’arriverait pas. Plus jamais.
- … Vous êtes vous reparlés, au moins ? Un petit peu ?
- At least it’s gonna be full of life and surprises… Vous n’aurez pas le loisir de vous ennuyer
Dhan attrapa le pronom lancé à la volée par le bout des ailes, celles de son nez frémissant alors qu’il réprimait un sourire. Nous y voilà. Elle avait fini par relier toutes ses circonvolutions à la patte d’un seul et même animal, regard brillant et truffe humide. Comme résister, n’est ce pas ? Il les avait vu évoluer en satellites des années durant, spectateur impuissant de leurs errances affectives, omniscient face à l’impotence des sentiments. Puisqu’il les aimait tout deux autant, il ne s’était jamais permis de d’intriguer quoi que ce soit pour les réunir. Ils étaient deux adultes (le plus souvent) responsables, et il avait envie de croire en cet amour qui finirait par trouver son chemin, bien qu’il lui fallait, parfois, quelques efforts de contriction et de self control pour ne pas avoir envie de les bousculer un peu, tant le manque de l’autre semblait flagrant. Vous savez, la paille, la poutre.
- Shitty year indeed. Il s’en ait fallu de peu pour qu’Alex doive effectivement épouser cet abruti profond de Whitemore … Ne me regarde pas comme ça, je n’ai gardé mes mots pour moi que parce qu’il faisait parti du corps professoral, ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est un soulagement aussi profond qu’intime.
Il n’aurait pas su comment réagir, si finalement, sa compagne avait du céder aux desiderata tyranniques de sa famille. Il écarta rapidement cette pensée : cela n’arriverait pas. Plus jamais.
- … Vous êtes vous reparlés, au moins ? Un petit peu ?
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