all i want for xmas = Lurcan#9

Love, snow, and hot coco

Tu es emmitouflée dans ton manteau, collant en laine sur tes jambes, bottes fourrées, robe pull, gillet… Tu ne vas pas prendre froid. C’est qu’il fait froid, c’est décembre, la fin de l’année, la neige, la forêt, les décorations de Noël. Tu adores cette période de fêtes. Cette année avait mal commencé, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle se termine en beauté, tu ne vas pas t’en plaindre. Tu ne pourrais pas, tu ne le veux pas, on peut dire que tout va bien sous le soleil. Tes parents n’ont pas encore digéré l’annulation des fiançailles, ils ne t’ont même pas demandé comme tu l’avais pris… Et tu es contente qu’il ne l’est pas fait. Tu ne veux pas qu’ils voient le soulagement sur ton visage au risque qu’ils te retrouvent trop vite un remplaçant. Il manquerait plus que ça.

Ta main gantée dans celle de Lorcan, vous progressez dans la neige, l’esprit léger, bavardant de tout et de rien comme d’habitude. “On pourra faire du patin après ?” T’as les yeux brillants alors que tu vois quelques courageux s’essayer sur la glace. Votre mission principale c’est trouver des cadeaux de Noël pour… Tout le monde en fait. Tu voudrais trouver quelque chose pour Ada surtout, Marcus, Ym… Lorcan tu as déjà ton idée, et tu ne lui as donné aucune information, tu essayes même de ne pas y penser, jamais, pour que l’information ne fuite pas. “Et un chocolat chaud aussi ?” Oui on dirait une petite fille. “Et une gaufre. Oui je veux une gaufre aussi.” Tu réfléchis à haute voix. Tu es excitée comme une puce, faut dire que c’est bien la première fois que vous avez l’occasion de marcher main dans la main dehors depuis… Des mois. Et l’autorisation de le faire même. Tu as le droit d’être heureuse, que personne vienne te dire le contraire. Vous arrivez proche des stands, et tu tires Lorcan vers le premier, bien décider, accrochée à son bras, de tous les faire un par un. “Tu crois qu’on peut se faire livrer un sapin aussi, et trouver des décorations pour le faire en rentrant ?” On ne t’arrêtera pas comme ça en cette froide fin de journée de décembre. Peut importe qu’il fasse gris, et qu’il neige, toi t’es heureuse. Il faut que tout le monde soit au courant.

©Matilde

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Ça n’avait pas été bien dur pour Lucrèce de convaincre son petit ami de sortir de ses assommantes révisions pour profiter de l’air frais et chargé d’odeurs de nourriture du village de Noël, dont l’entrée se trouvait d’ailleurs littéralement à deux rues de l’immeuble où vivait le Tamaharu. Il avait donc délaisser la table du salon et ses gros chaussons en peau retournée pour un blouson de cuir confortable, une énorme écharpe et un bonnet dont s’échappait une tignasse dont sa mère ne tarderait pas à souligner la longueur peu orthodoxe. Bah, il les aimait bien, lui, ses cheveux longs, ça s’enroulaient bien mieux autour des doigts de Luce quand elle jouait avec. Il avait laissé les deux niffleurs bien au chaud à l’intérieur, puis ils s’étaient rendus parmi les stands, Lorcan dodelinant déjà de la tête en entendant les chants festifs qui résonnaient dans l’air, à peine atténués par la neige qui leur tombait magiquement dessus.

- Bien sur qu’on pourra ! J’ai appris à en faire à Beaubatons, avec Cook, Aphro et Pina, figure toi que j’suis hyper bon héhé, mes axel sont d’une grâce infinie !

Hyper bon, c’était peut être un peu vite dit, mais il était plus près du patineur que du faon sur glace, ça, c’était sur (et puis,Loki était peut être un peu plus danseuse qu’hockeyeur, le doute était peu permis la dessus). Il ricana en l’entendant proposer tour à tour une boisson, puis un gouter, tout en s’arrêtant devant absolument chaque stand. Ils n’étaient pas ensemble l’année dernière, à la même période, il ne savait pas qu’elle était une afficionada des fêtes de fin d’année… C’était bon à savoir, d’autant que chez lui, il y avait Thanksgiving, aussi, et puis il fêtait le nouvel an chinois en grandes pompes également, les Tamaharu ne manquaient pas une occasion de provoquer de grandes tablées, familiales ou professionnelles, non sans un certain sens du spectacle. Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de songer que Luce serait parfaitement dans son élément, parmi eux.

- Comment on fait pour choisir des cadeaux si on a les mains prises hein ? C’est encore un coup où j’vais finir charger comme un baudet et tout qui court partout, c’est S-U-R. Et pour le sapin, on peut ouais, tu en veux un pour chez toi, ou chez moi ? Parce que si c’est chez moi, faut qu’on demande à Cook’ aussi, sinon, elle va être triste ...

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Il te dit que oui, vous pourrez aller faire du patin, tu es largement satisfaite. En général il te dit rarement non, c’est clairement toi la rabat joie entre vous deux. Faut dire qu’il est plus excessif que toi, si tu ne mettais de limite… Il n’y en aurait aucune, et ça pourrait donner des situations sans doute assez cocace. Toi parfois -souvent- tu manques de lâcher prise, lui il manque de retenue, aussi ça fait un combo plutôt pertinent.

Tu voudrais tout faire, tout voir. T’adores Noël, enfin plutôt l’ambiance de Noël. Même chez toi, il avait toujours un immense sapin dans le hall, les bonnes mettaient du coeur à l’ouvrage pour que toute la demeure De Gray soit resplendissante. Toi qui a toujours trouvé que ton chez toi, a toujours été trop austère, au moins en période de Noël cet endroit semblait reprendre vie. « Tu sais bien que tu es mon baudet préféré. » Tu lui colles un bisou sur la joue pour te faire pardonner, car oui, ça va sans doute se terminer comme ça. « On peut en faire un chez toi, et un chez moi ? » Qu’est ce qui vous retient d’en faire deux de toute façon ? « Comment tu fais d’habitude avec José pour par qu’il essaie de voler le sapin tout entier ? Est ce qu’on peut faire une version améliorée d’un stupéfix ? » Tu réfléchis à haute voix. Tu as compris maintenant, que ça fait des mois que tu vis avec Josie, qu’il faut des subterfuges.

Vous vous approchez d’un stand de bijoux, les pierres de feu, d’eau, et autre couleurs luisent. C’est assez hypnotisant. Tu regardes Lorcan. « Tu veux faire des cadeaux à qui d’ailleurs ? » Pour ta part tu voudrais offrir quelque chose à Ada, tes parents, ton frère, et Cook. Sans parler de Lorcan, mais tu ne vas pas acheter quelque chose à Lorcan sous ses yeux. De tes doigts gantés tu montres du doigt une pierre blanche, elle est ronde, attachée à un collier en argent. C’est vraiment très jolie, sobre, délicat. Ca irait bien pour Ada. L'orfèvre semble avoir senti ton intérêt et la détache de son présentoir pour te la glisser dans la main. Tu le remercie d’un sourire. « T’en penses quoi... ? Pour Ada hein... » Pas pour lui, ça va de soi. En même temps, tu sais que ce n’est pas le grand amour avec sa cousine.

©Matilde

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Maintenant, tout de suite, Lucrèce aurait bien pu lui demander n’importe quoi, Lorcan s’y serait plié avec le sourire. Assez étonnement (non), il s’était très, très vite fait à cette nouvelle liberté de mouvement, cette possibilité, enfin, de s’afficher avec Lucrèce sans la moindre crainte de représailles ou de vilaines rumeurs : Il n’était pas du genre à rechigner à lui tenir la main, et encore moins la taille, et surtout pas à ‘l’embrasser en public. Cela faisait des mois qu’il se rongeait le frein, alors si il avait pu faire des affiches, une annonce dans le Chineur, un disclaimer avant le film du dimanche soir sur netflix, il l’aurait fait. Il tendit sa joue rosie par le froid pour qu’elle y plante son baiser chaud, avant de lui répondre d’un air sérieux : c’est à dire qu’en effet, avec les niffleurs, il n’y avait pas de place pour l’amateurisme.

- Alors, soit je mets de phéromones de womatou sur l’arbre, parce que comme c’est leur prédateur naturel, ça les rebute assez efficacement, soit je lance un sort de protection autour de tout le sapin, mais du coup, il faut le réitérer tous les matins, pour qu’il soit totalement niffleurs-proof… faut pas oublier quoi. Pour les phéromones, faut s’habituer un peu à l’odeur aussi, c’est pas horrible mais c’est perceptible quoi. Je pourrais t’en donner si tu veux.

Il esquiva de peu deux petites fées lancées dans une course volante effrénée en écartant la tête sur le coté, la nuque craquant un peu, avant d’hausser les épaules, le regard passant d’un étal à l’autre sans vraiment s’arrêter sur quoi que ce soit pour le moment.

- J’aurais bien voulu trouver un truc pour Lys, pourquoi pas pour Max, et puis si je trouve une babiole pour mes parents aussi. Pour Cook’, c’est déjà choisi depuis longtemps, et c’est certainement pas ici que je trouverais, j’lui ai un peu donné des mauvaises habitudes en matière de cadeaux héhé…

Il posa les yeux sur le pendentif qui luisait dans la main de la sorcière, releva des prunelles goguenardes dans les siennes.

- C’est aussi joli que chiant comme bijou, c’est absolument fait pour elle.

Il n’allait pas faire semblant, qu’Ada soit depuis peu sa cousine ou pas, il avait encore bien du mal à éprouver une quelconque sympathie sincèrement pour la sorcière qui semblait avoir l’entièreté d’un placard à balais enfoncée dans le, bref. Tirage d’oreille dans 3, 2 , 1 ...

Dim 3 Jan 2021 - 1:00

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Tu hoches la tête en écoutant Lorcan expliquer comment sauver le futur sapin de Noël des griffes de l’aussi adorable qu’impitoyable petite niffleuse. Cette créature attachiante par excellence. Parce qu’il faut le dire, ce n’est pas facile tous les jours. Josie est têtue comme une mule, quand elle a une idée dans la tête, elle ne l’a pas ailleurs. C’est dur de la détourner de la vraie boîte à bijoux. C’est fou ce qu’elle peut être maline pour son âge, pour sa taille et pour son espèce. C’est sans doute ce que tous les propriétaires d’animaux doivent se dire. Mais peu importe… Tu vois bien le regard amoureux qu’elle porte à la bague qui brille à ton doigt, aujourd’hui cachée par ton gant. « Je dois pouvoir bidouiller un sort… » Ta voix basse, et lointaine, est un signe que tu es en train de chercher déjà un moyen.

Ca ne dure cependant qu’un temps, tu es bien vite happée par le marché de Noël, par son ambiance, et ce que vous êtes venus chercher hormis l’émerveillement: des cadeaux pour tout le monde. « Tu vas lui prendre quoi ? » Il ne t’a pas encore parlé du fabuleux cadeaux qu’il va faire à la De Booij. Toi, jalouse ? Parfois ça te prend de ressentir une pointe d’amertume à leur endroit. De cette complicité dans laquelle tu te retrouves malgré toi, et malgré eux aussi, traitée comme la troisième roue du carrosse. Souvent tu t’arranges pour que vous soyez plutôt chez toi, tu ne caches même pas tes émotions à ce sujet, tu préfères être honnête sur le besoin d’intimité. Quant à trouver un cadeau à ses parents… Vient à ton esprit la vision du couple Tamaharu, tu ne sais toujours pas exactement quoi penser d’eux. « Faudrait que je trouve quelque chose pour mes parents aussi. Et Marcus…» Tu parles à voix haute mais c’est plus une réflexion pour toi-même.

Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un sourire à la remarque de Lorcan alors que tu tiens la pierre entre tes mains. Tu ne vas pas nier l’évidence, même si c’est mal de penser ça. « T'exagères. Faut que tu prennes du temps pour la connaître… Je suis pas sûre que je serais aussi saine d’esprit si j’étais à sa place. » Est-elle vraiment saine d’esprit ? C’est une question compliquée. « Tu veux quoi toi pour Noël ? » Tu fais signe au vendeur de t’emballer le bijoux alors que tu sors l’argent pour rapidement régler ton dû. Premier cadeau trouvé. La question tu l’a posée sachant pertinemment qu’il ne va sans doute pas t’aider à avoir une idée réaliste. « Et moi ?! C’est quoi ton cadeau ??[/color] » Tu demandes alors que tu te blotties contre lui. Vous êtes à nouveau en chemin dans la neige.

©Matilde

Lun 4 Jan 2021 - 11:35

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Cette histoire de sapin de Noël n’est qu’une parenthèse dans leur conversation, vite écartée par des considérations autrement plus vitales : les CADEAUX. Une passion lokienne s’il en fallait une de plus. Pour ces parents, c’était rarement bien sorcier, c’était le cas de le dire, ils aimaient les vêtements d’excellente facture, mais n’avaient que rarement le temps de faire les magasins. Lorcan avait un goût sur, il savait quel genre de tuxedo allait sur les épaules larges de son paternel, et les gouts de sa mère en matière d’étole ( soie sauvage ou rien). Quant à Ymkje … ah, vaste question, c’était, avant l’arrivée de Luce dans sa vie, les présents qui lui prenaient le plus de temps à élaborer, à concevoir de A à Z, avant tout parce qu’ils se comblaient dans l’immatériel : les babioles, les objets, ils avaient rapidement fait le tour les premières années et plus leur amitié avait grandi, plus le temps était devenu une denrée précieuse qu’ils s’offraient à de belles occasions. Pour cette année encore, il comptait faire fort, mais avec cette donnée particulière qu’à présent, ses secondes, ses minutes et ses heures devaient être partagées le plus équitablement possible entre ses deux blondes.

- Je pense que je vais lui prendre plusieurs places pour un festival de musique en Bulgarie pour l’été prochain, genre, quatre ou cinq, comme ça elle pourra emmener des potes avec elle. Et puis, j’crois qu’elle a plus ou moins une meuf en ce moment, et les festoches de musique pour se créer des souvenirs, c’est le feu quand même, hein ?

Oui, bon, sauf quand on finit avec la gueule en vrac au Musarum Nox à cause d’un mec débile, mais ça, c’était un autre débat, n’est ce pas…

- Ils aiment quoi tes parents, les fringues, les livres, les objets précieux ? Parce que si tu veux un truc exotique, j’ai mes entrées pour un antiquaire qui a un cabinet des curiosités moldues et sorciers à San Francisco, c’est une dinguerie. Bon souvent c’est cher, mais il a des trucs dingues aussi …

Il haussa les épaules balayant les réflexions indulgentes de Lucrèce vis à vis d’Adalia. Il n’avait toujours pas digéré son altercation avec sa « cousine » quelques semaines plus tôt. Il n’avait pas eu l’occasion d’en parler à ses parents, mais il allait devoir le faire, c’était un fait, tout simplement parce qu’il ne savait pas quoi faire d’une telle information, le puzzle trop vide pour que cette pièce ait le moindre sens.

- Mouais… Ou alors on continue à s’ignorer et c’est bien comme ça, non ? Et pour Noël je veux des pulls coordonnés avec José, pour qu’on soit les plus beaux ensemble, héhé.

Il avait bien sur lancer ça totalement au hasard, pour la bonne et simple raison qu’il baignait dans une opulence telle qu’au final, il n’avait réellement besoin de rien et, ce qui lui faisait envie, il s’en emparait, tout simplement. Difficile, en ces circonstances, de donner le moindre indice sur des désirs qui n’étaient même pas nés.

- A moins que tu m’offres ta plume pour mes prochains examens de science politique sorcière, pour avoir enfin une bonne note.

Ça, ce sera foutrement utile ! Enveloppant Luce dans ses bras, ils avançaient un peu de guingois dans la neige molle. Les flocons venaient fondre sur leurs visages dans de petites larmes gelées, qu’il effaçait d’un revers de pouce sur l’adorable visage de l’anglaise, prenant garde à ne pas troubler son mascara.

- Ah ça mademoiselle, c’est une surprise, tu t’imagines bien que j’vais pas te le dire avant le soir de Noël quand même ! Tu me prends pour qui, le grinch ?

Ven 8 Jan 2021 - 18:30

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Hochement de tête pour signifier que tu es d’accord. Tu as vaguement compris qu’effectivement la De Booij était en couple, disons que t’as entendu un certain nom plusieurs fois dans des conversations, et qu’elle semble passer certain soir moins seule qu’à l'accoutumée. Tu es contente pour elle, le départ de Victor n’a pas été des plus simple… Tu peux pas dire que tu ne comprennes pas pourquoi il a fini par faire ce que lui demandait ses parents, toi même tu t’y es pliée plus d’une fois. Que faire si ils décident de t’éloigner à ton tour pour que tu ne vois plus Lorcan ? Bien sûr la situation est loin d’être la même: c’est un sang pur qui vient d’une grande famille, et si vous forciez un peu la main, cette idée serait sans doute moins choquante pour tes parents, c’était le cas quand Rose était fiancée à Marcus, on peut pas dire qu’ils étaient sincèrement ravis. En tout cas, Lorcan a eu une très bonne idée pour Ym qui sera sans doute très heureuse de recevoir ce fabuleux cadeau.

« Ma mère aime les bijoux, et mon père… C’est pas si simple de lui trouver un cadeau, c’est pas une personne très ouverte… Parfois je lui trouve une bonne bouteille d’alcool, je pense que je ferais pareil cet année. » Faire un cadeau à tes parents, seule en plus comme Marcus n’est pas là pour t’aider à chercher… Tu n’as pas réellement envie de faire un cadeaux à ces deux personnes, c’est pas comme si eux t’en avaient fait un cette année. Non, ceux que tu devrais remercier, et envoyer un panier garni ce sont sans doute les Delgados. Pas sûre qu’ils apprécient le geste cependant.

Tu le regardes en coin, ainsi donc avec Ada ils vont s’ignorer toute la vie ? Pas sûre que ça soit bien pratique pour toi, mais tant qu’ils ne se battent pas à nouveau, tu peux sans doute t’estimer heureuse. Tu te contente de lever les yeux au ciel, et de le refaire quand il te dit qu’il veut un pull assorti avec José. « Bah oui, et après je vous prendrais en photo tous les deux et on enverra ça à tout le monde c’est ça ? » Tu ferais mieux de surveiller ta langue, il serait capable de dire oui le bougre. Tu secoues la tête de gauche à droite avec l’air de dire “mais qu'est ce que je vais faire de toi” quand il te dis que tu devrais lui écrire ses prochains devoirs en gros. « Et risquer d’être dans le collimateur de Rosebury ? No way ! » C’est peut être bien la marraine de Lorcan, mais toi tu la trouves terrifiante cette femme, comme sans doute tout le monde à l’université, et encore, tu n’as aucun cours avec elle. « Par contre si tu veux… Je peux t’offrir des cours particulier, on pourrait ronger sur la grasse mat du week end, commencer à 8h pile, et jusqu’à midi, comme ça après t’auras des supers notes. » Tu lui tires la langue ensuite, ça pourrait être une idée… Juste pour voir son visage se décomposer en lisant le petit mot qui indiquerait tout cela dans une enveloppe.

Bien évidemment il ne veut pas te divulguer ton cadeau. Ca aurait été trop beau. Tu prends ton regard de chien battu, mais rien ne semble y faire. Enfin tu fronces les sourcils. « Je te prends pour celui qui m’aime le plus au monde. » Tu bas de tes longs cils alors que vous êtes face à face, sa main sur ton visage, la lueur malicieuse dans tes yeux cache difficilement l’envie qui naît, ce désir qui brûle en permanence, qui te pousse à lui voler un baiser. Puis un deuxième. « En plus j’ai été très sage cette année, je mérite bien de savoir. » Tant bien que mal, tu passes tes bras autour de son cou, la main encombrée par le petit sac contenant le collier d’ada. « Mais peut être que tu m’aimes pas assez, et que tu vas me faire de cadeaux… » Est ce que ça marcherait de se la jouer à la Lorcan ?

©Matilde

Sam 16 Jan 2021 - 20:14

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Les parents sangs-purs semblaient décidément être tous fondus dans le même moule : des bijoux pour maman et de l’alcool pour papa … Avec un peu de chance, Luce et lui se dépatouilleraient un peu de ces stéréotypes, plus tard. Non qu’il s’imagine déjà père, ou quelque chose, mais à choisir, il préférerait quand même autre chose que de la picole à chaque fête, chaque anniversaire… C’était un peu triste quand même, et il était à peu près sur que la jeune femme se lasserait des dorures, si elle n’avait invariablement droit qu’à cela chaque année. Il haussa les épaules, avec un petit sourire.

- Si tu veux, on peut toujours lui trouver un alcool un peu rare et exotique, pour le changer un peu du whisky ? Je peux te trouver du saké pluri séculaire, genre conserver dans un flacon en défenses de boutefeux chinois ou une connerie comme ça, ça fait toujours son petit effet sur un plateau de dégustation.

Son rictus s’étira un peu plus quand elle fit mine de le prendre au mot, avec son histoire de vêtements assortis : elle faisait la maline, tiens, mais en attendant, c’était la mère De Booij, la prof de divination, qui leur avait offert ça lors d’un de leurs premiers noëls partagés, alors que José était encore un petit nifflon, et les photos qu’il avait conservées de cette période étaient parmi ses préférés de tous les temps.

- Franchement, tu les envoies à une asso de protection des animaux fantastiques, et j’peux faire partie de leur calendrier du gala de charité… Enfin, si je remonte un peu le pull, ça peut le faire non ?

Il leva un bras pour éviter une giffle, méritée au demeurant, tout en ricanant. Ça lui allait bien, de faire le zouave sur ce genre de sujets, loin des considérations trop sérieuses auxquelles ils avaient été cantonnés un temps.

- Si tu me lèves un dimanche pour bosser de la science po, je verse des paillettes partout dans ton appart, et je lache tous mes niffleurs dedans. Et j’en serais capable madame. Et avec des idées pareilles, j’suis pas convaincu que tu aies été hyper sage. Après tout, t’as quand même un peu fricoté avec un type alors que t’étais fiancée, Madame-la-Sainte-Nitouche. Ça mériterait une fessée plus qu’autre chose moi je dis.

Ah, elle voulait jouer les enfants, mais il était indétrônable sur ce registre, prêt à toutes les provocations pour lui tirer un soupir agacé, et lui voler un baiser de réconciliation. D’ailleurs, il jouait des coudes et des sourcils, faisant fi des jérémiades de la De Gray avec une moue outrageusement vexée, se mettant tout à coup à parler, très, mais alors très fort.

- Je t’ai offert mon coeur, mon corps et ma tête, Lucrèce De Gray, ma VIRGINITE même, et tu as l’audace de me parler d’amour. J’te voyais pas comme ça, ah, vraiment, heureusement que je l’ai pas encore acheté, la robe qui va avec la bague.

Tabassage en règle dans trois, deux, un ...

Jeu 28 Jan 2021 - 16:25

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

“C’est une idée originale.” Tu n’es pas sûre qu’il comprendrait l’attention d’avoir opté pour quelque chose de différent. Plus les années passent, plus tu te demandes si il apprécie seulement qu’on ait pensé à lui. Tu le vois comme quelqu’un de froid, parfois même austère, pourtant tu n’as pas l’impression que ce fut toujours le cas. Tu le crains depuis l’enfance sans aucun doute, mais pas comme aujourd’hui. Fut un temps tu étais le rayon de soleil de tes parents, et un jour ça n’a plus été suffisant. Tu ne saurais dire quand le changement a opéré. “J’imagine que tu as déjà une adresse pour trouver ce genre de chose ?” C’est comme si il avait une adresse pour tout Lorcan.

T’as même pas le temps d’esquisser le moindre geste que déjà il lève le bras pour éviter la claque qu’il mériterait amplement. Mais tu ne vas pas lui faire ce plaisir. “Oui bien sûr, je suis sûre que les vieilles mamies qui achètent ce genre de calendrier ne vont pas se gêner pour se rincer l'œil. Tu vas avoir des commandes, et des lettres de fan de la maison de retraites, après tu devras aller leur faire des lap dances, tu peux pas dire que je ne t’ai pas prévenu.” Non tu n’as pas trouvé mieux pour le dissuader, tu sais bien qu’il ne ferait pas ça, qu’il veut juste toujours trouver un moyen plus original de te faire t’arracher les cheveux. “Oh moins tu auras une bonne raison d’en appeler une “mon caramel” y’a qu’à enlever le dentier et plus de problème !” Mauvaise foi ?

Vous n’arrêtez bien entendu pas là vos échanges épicés, puisque Lorcan semble toujours vouloir - et avoir- le dernier mot. Le coup des paillettes, really ? Mais tu fais les gros yeux quand il parle de ton mariage, enfin ex mariage. Mais c’est Saint Nitouche qui fait mouche, et cette fois ci tu ne peux retenir la tape à l’arrière de son crâne, il l’a méritée celle là. Plutôt deux fois qu’une même, cependant, tu n’es pas une personne violente. “Tu devrais te taire Tamaharu, avant que ça soit moi qui te la colle la fessée. Ou plutôt que je m’abstienne.” Tu lèves un sourcil amusé à l’idée de te dire que l’abstinence est une arme bien plus redoutable dans le cas Tamaharu.

Tu es d’assez bonne humeur ce soir, assez pour te laisser aller aux mauvais travers -ceux de ton âges sans doute- à badiner avec Lorcan en plein marché de Noël, les bras autour de son cou, ton corps tout emmitouflé proche du siens, tu joues aux capricieuses, utilisant des arguments sans queue ni tête. A ça réponse tu commences par lever les yeux au ciel, et ensuite tu plisses les yeux, et envisage sincèrement de lui mettre un coup de genoux dans les parties. A la place, tu passes ta main dans ses cheveux, refermes les doigts sur les boucles, et ne desserre pas ta prise. “De un : t’étais à deux doigts de me supplier de la prendre, de deux: t’as pas posé un genoux à terre que je sache, et de trois: ma robe c’est MOI qui la choisirait.” Tu as dit tout cela à son oreille histoire que ça lui rentre dans le crâne, une bonne fois pour toute.
Tu le lâches rapidement comme si de rien n’était avec un sourire impeccable sur tes jolies lèvres.

Tu files à un nouveau stand tout de go. Comme si tu voulais le semer.

©Matilde

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Lorcan haussa les épaules, avec un petit sourire que Lucrèce connaissait probablement par coeur : une sorte de contentement un peu égocentrique, une auto satisfaction d’avoir en effet ses entrées dans des sphères qui étaient réservées à quelques privilégiés restreints. Bien sur qu’elle n’aurait qu’un mot à dire, et il enfilerait sa plus belle pelure de jeune sang pur argenté pour passer les portes des magasins les plus prestigieux ou les plus confidentielles pour lui dénicher la perle rare : les commerçants et négociants des quatre coins du monde magique connaissait la puissance économique de l’empire Tamaharu, et l’intéret non négligeable de s’attirer les bonnes grâces de l’un de leurs héritiers. Ce sourire, il s’étira un peu plus alors qu’elle surenchérissait à ses bêtises, enfonçant le clou de sa potentielle carrière de mannequin pour vieilles dames. Peut être ne se rendait elle pas compte, la De Gray, mais elle ne se permettait pas autant d’effronterie, au tout début de leur relation : elle s’offusquait au moindre lèse-majesté, n’osait pas un mot plus haut qu’un autre, même avec lui. Qu’elle puisse à présent verser dans de telles exagérations, le comique, le burlesque même, était une véritable révélation de sa propre personnalité, passé la patine de bienséance et d’éducation rigide infligée par ses parents. Lucrèce n’était pas qu’une belle plante au sourire ravageur, elle était drôle, pleine d’esprit, et il avait l’impression qu’ils n’étaient pas si nombreux à avoir accès à cette facette plus rugueuse et fascinante de sa personnalité. Il ne changerait cela pour rien au monde.

Le Tamaharu rentra la tête entre les épaules avec une grimace amusée suite à la claque infligée, attrapant la main voltigeuse de la blonde pour la fourrer dans la poche de son blouson, la tirant contre lui pour lui embrasser le sommet du crâne.

- Pfff, tu dis ça, mais toi aussi, tu serais trop malheureuse en vrai.

Il osait croire que c’était le cas, sans fanfaronnade excessive : Depuis la rupture de ses fiançailles et le départ d’Ymkje de l’appartement du Tamaharu, Lucrèce y avait posé ses valises, bien plus que ce qu’ils avaient pu penser en première intention. Si elle vivait encore assez largement dans son propre appartement, surtout en période de révision, les nuits qu’ils passaient séparés étaient de plus en plus rares, pour ne pas dire inexistantes. C’était le cas uniquement quand Lorcan organisait des soirées chez lui, plus ou moins bruyantes et salissantes, ou encore quand l’un ou l’autre partait en villégiature chez leurs parents ou avec des amis et découchaient. Son insupportable sourire flottant sur les lèvres, il ne remarqua même pas la manœuvre offensive de l’abeille avant qu’elle ne referme son emprise sur sa nuque et ses boucles soyeuses. Il glapit de surprise, manquant de trébucher sur les pavés, alors qu’elle lui susurrait ses quatre vérités à l’oreille. Il aurait bien voulu lui rétorquer quelque chose, un truc à la fois drôle, incisif et spirituel, mais elle se sauvait déjà, le plantant presque au milieu de la foule, surpris et un peu confus, avant qu’il ne secoue la tête pour aller à sa suite, un stand de nourriture du monde qui trônait juste à coté de la grande roue semi immergée. Les effluves de sucre et d’épice lui donnaient l’eau à la bouche, et alors qu’il venait enlacer la jeune femme dans son dos.

- T’es quand même pas croyable … on fait quoi maintenant, on se prend une crêpe et on monte ? La vue de là haut doit être complètement dingue avec ce temps, et puis on pourra faire coucou à nos copines les sirènes après !

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Oui, sans lui tu serais malheureuse, c’était le cas avant qu’il n’arrive, mais le tsunami Lorcan Tamaharu -si personne n’a pensé à en nommer un de la sorte il faudrait sans doute y remédier- a tout lavé sur son passage. Sans doute n’était ce pas son objectif, sans doute même n’a t’il rien fait sciemment, ça c’est juste passé. Si tu as longtemps voulu échanger ta place avec un autre, aujourd’hui tu ne le céderais pour rien au monde. C’est comme si tu avais trouvé un semblant d’équilibre maintenant, celui qui a manqué pendant une grande partie de cette année. Ça fonctionne, le chemin est dégagé, la voie est libre. Pourvu que ça dure.

Tu trouves que tu deviens de plus en plus douée pour faire tourner Lorcan en bourrique, c’est pas si facile d’avoir le dernier mot, mais disons que tu y prends un malin plaisir à essayer. Aussi, partir, et fuir , t’enfuir même, c’est le meilleur moyen d’avoir gain de cause. Oui ça t’amuse qu’il te court après, après tout, si on se remémore les faits, c’était plutôt l’inverse dès le début, s' il avait fallu compter uniquement sur Lorcan Tamaharu… Aurait-il osé ? Il a presque fallu lui faire un dessin, tu regrettes cependant pas d’avoir forcé le destin. La seule chose que tu es faite pour toi en plusieurs années d’abstinence en la matière.

Tu l’as abandonné pendant quelques secondes, mais tu ne tardes pas à le sentir contre toi dans ton dos, ce qui a le don d’étirer un large sourire sur tes lèvres. Tes doigts gantés viennent se mêler aux siens, ta joue se poser sur la sienne, tu fais mine de réfléchir. tes yeux se posent sur la grande roue, et tu hoches doucement la tête. « Une gaufre au nutella… » Tu t’avances attirant Lorcan avec toi dans une drôle de démarche comme vous êtes toujours collé l’un à l’autre.

Douceurs en main, il ne faut que quelques minutes pour vous de les engloutir et vous permettre de rejoindre la roue dont la file se vide rapidement à mesure des arrêts de cette dernière. Vous vous installez dans la cabine, tu te tasses sur toi même essayant de garder ta chaleur, mais la roue enchantée diffuse une douce chaleur pour que ses occupants ne congèlent pas sur place. « Selfie ? » Sourire innocent alors que tu sors ton téléphone, la montée commence doucement, vous n’allez pas tarder à voir apparaître sous vos yeux la forêt, les lumières et toute cette neige qui ressemble à un parterre de coton.

©Matilde

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Le jeune wright approuva avec le plus grand sérieux dont il était capable le choix de goûter de sa blonde : une gaufre avec de la bonne vieille pâte à tartiner dessus, il n’y avait que ça de vrai. C’était chaud, gras, sucré, régressif, ça collait aux dents et au palais, on s’en foutait de partout sur les doigts et autour de la bouche et ça promettait des baisers salissants et délicieux. Il en commanda deux, donc, chacune bien rangée dans son bout de carton déjà taché d’huile, avait même demandé une touche de chantilly, pour le plaisir de l’excès. Une fois installée bien confortablement sur la banquette d’une des bulles de la roue, il avait attaqué la première bouchée de son dessert quand Luce dégainait son téléphone pour faire une photo. Comme par hasard, alors qu’elle était parfaite et que lui avait déjà les babines maculées. Bon joueur, il planta un baiser sur la joue de cette dernière le temps du cliché, lui laissant une trace peu glorieuse en haut de la pommette en ricanant.

- Ca t’apprendra à te la jouer influenceuse et à vendre mon image pour des likes, mademoiselle.

Il tourna la tête pour dévorer du regard le paysage qui apparaissait devant eux, à la fois similaire à tout ce qu’ils avaient déjà vu et en même tmeps totalement inédit, la hauteur leur offrant une perspective incroyable sur le Loch, les landes autour et même l’université que l’on devinait un peu plus loin. Il avait étendu ses longues jambes devant lui, grignotait sa gaufre comme un petit enfant, l’air presque sereinement absent dans sa contemplation. Le miracle fut tel qu’il resta bien deux bonnes minutes silencieux, avant de reprendre d’une voix rapide et guillerette.

- Tu sais que Niv et moi, on réfléchit à monter un groupe ? Genre, la chorale c’est bien mignon mais ça reste quand même classique, et un peu chiant. Et vu toutes les soirées qui se finissent avec l’un ou l’autre debout sur une table ou un canap avec une guitare d’un coté et un pot de peinture et des couverts pour faire les percus de l’autre, on se dit que ça pourrait être sympa d’essayer de faire un vrai truc un peu concret… Tu vois, un peu comme on avait fait au gala des nymphes.

Nouvelle bouchée sucrée, et il enchainait.

- J’sais pas trop ce que mes parents en diront. Tant que je fais pas n’imp, que je poursuis mes cours avec Dame Margot et que je continue à avoir des notes décentes, j’imagine qu’ils s’en foutent … Mais ça pourrait être bien, bien trop stylé, tu trouves pas ?

Il avait tourné ses prunelles luisantes et son sourire de gosse vers elle, sincèrement intéressé par son avis. Parce que le point de vue de Luce, c’était toujours le plus important, même si, qu’on se le dise… Il ne le suivait pas toujours, quand il divergeait du sien. Heureusement, c’était pas hyper souvent, sinon il aurait eu l’air malin.

Tu fais la grimace alors que tu sens la pâte à tartiner coller sur ta joue. T’en profite pour prendre une photo “bien” et une autre où tu tires la langue. Enfin quand tu lâches ton téléphone pour le remettre dans ta poche tu lèves les yeux au ciel. « Si on peut même plus vouloir garder des souvenirs… » C’est bien à ça que ça sert les photos non ? « J’suis pas sûre qu’on me paie très cher pour des selfies de toi qui prouvent que tu n’as pas de si bonnes manière que ça. » C’est loin des idéaux sang purs après tout. Tu n’es pas sûre, si l’on prend l’exemple de ton cas, que ça serait bien vu. Après c’est vrai que les parents de Lorcan sont un brin plus laxistes que les tiens sur ce genre de chose. En même temps, ce n’est pas une tâche qu’on peut définir comme ardue, et tu ne devrais sans doute pas inclure ta mère dans le lot, mais hélas elle va rarement à l’encontre de son mari. Sans doute le seul moyen d’avoir la paix, en soi tu n’es pas convaincue que ton paternel l’écoute en réalité.

Vous avez tous les deux les yeux plongés dans la vue qui commence à être de plus en plus belle. Même si tu as un engouement certain pour la chaleur, bien plus que pour l’hiver et sa neige, tu ne pourras nier que la vue est à couper le souffle. Ca semble si pur, si calme, comme si l’Homme n’avait pas de prise sur ce qu’il se passe sous vos pieds, pas encore du moins. Tu profites que Lorcan ait la bouche pleine pour ce moment de plénitude. En silence, vous manger votre goûté, te brûlant presque la langue sur la gaufre encore fumante.

Tu écoutes Lorcan, attentive comme toujours, hochant la tête quand il fait référence au gala des nymphes notamment. Il n’y a pas de doute, il est heureux sur scène, il est concentré, il fait les choses bien, ça lui plait, il met du cœur à la tâche. Te revient en tête la soirée de votre anniversaire quand tu lui as offert sa nouvelle guitare. C’est comme si le monde autour n’existait plus.
Quant à la question des parents… « Si tu ne leur dit pas que du jour au lendemain tu vas tout plaquer pour la musique j’imagine que oui. » Tu portes à ta bouche le bout de ton doigt plein de pâte à tartiner. « Vous allez avoir un tas de groupie qui vont vous envoyer leur culotte sur scène, tout ce que t’aime. » Tu rajoutes, moqueuse. Quelque part tu sais que c’est sans doute ce qui va se passer. Lorcan et Niven n’ont pas besoin de se faire une réputation, ils l’ont déjà. « J’aurais une bonne excuse pour te faire travailler comme un forçat, si tes notes baissent, je te confisque la guitare. » Menaces en l’air ? Pas vraiment, tu serais capable de le faire, tu fais ce que tu peux pour qu’il bosse en cours, c’est devenu petit à petit une de tes priorités, tu sais que là aussi il fait des efforts, parce que tu lui demandes. Ton seul argument est de dire que c’est pour lui que tu fais ça, mais tu sais très bien qu’au bout d’un moment il n’arrive plus à rester concentrer. Si le fait de jouer de la guitare peut lui donner un autre point d’ancrage, c’est une bonne chose non ? Et puis t’aime bien quand il joue, sa désinvolture naturelle fait que ça à l’air presque facile comme ça, la réalité est toute autre. Quoi qu’on en dise, il a davantage une âme d’artiste qu’autre chose…

« Oh regarde ! » Tu ne vois pas bien ce que c’est, mais nul doute qu’un petit animal essaie de tracer son chemin à travers une plaine recouverte de neige. Tu te penches pour tenter de mieux voir, mais tu n’arrives pas à distinguer clairement ce que c’est. Rapidement il disparaît au détour d’un buisson. Une dernière bouchée et ta gauffre disparait, tu essuies tes doigts tant bien que mal, mais tu sais d’avance qu’ils vont rester un peu gras. T’en profite quand même pour remettre tes gants avant que tu ne perdes un doigt, et tu te rassois confortablement dans le siège. Il y a de l’animation, des gens qui parlent, de la musique, tout cela fait un bruit de fond bien étouffé par la neige tombée aux allentours. « Dis… Tu viendrais avec moi à Noël… Enfin je veux dire chez mes parents ? Marcus sera pas là, et je vais me retrouver seule dans la fosse aux lions. La famille de ma mère est assez normale, mais mon père, c’est mon père. » Tu pinces les lèvres, tu regardes Lorcan. Tu ne vas pas le supplier, mais ça te ferait vraiment plaisir qu’il accepte et vienne avec toi.

Lun 1 Mar 2021 - 17:37

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Lorcan glousse, ne répond pas tout de suite à la remarque de sa petite amie : tout plaquer pour la musique, bien sur qu’il y avait pensé, plus d’une fois, ils en avaient parlé en rigolant avec Victor, les guitares sur les genoux, une bière à la main. Et puis ils étaient redescendus sur terre, sur l’herbe bien verte du monde des sangs purs, où l’argent coule à flot derrière les barreaux dorés. A quoi bon la gloire et la fortune, ils les avaient déjà quasiment, et puis, l’art, c’est bien beau, mais pourquoi en faire un métier, si c’était pour perdre tout ce qu’ils possédaient déjà ? Lorcan aimait la musique, il aimait jouer, se produire sur scène, mais aimait il suffisamment cela pour accepter que cela lui attire des problèmes ? Non, certainement pas. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’était pas le rêveur, l’idéaliste du groupe, et le pragmatisme familial lui était bien plus chevillé au corps qu’on pouvait l’imaginer.

- J’imagine que c’est un peu de leur faute, ils avaient qu’à pas vouloir un petit singe savant capable de jouer du piano aux diners quand j’étais p’tit, ça leur retombe dessus maintenant.

Il hausse un sourcil, avant de prendre le menton de Luce entre ses doigts avec un air bien trop suggestif pour être bien sérieux :

- Et toi, tu vas m’envoyer ta petite culotte sur scène aussi ?

Pour nettoyer la commissure souillée de ses lèvres, bien sur, il l’embrasse à nouveau, glousse, la débarbouille du pouce avant de reprendre en roulant des yeux.

- Si je deviens trop bon mon caramel, mes parents vont vouloir que je prenne plus d’options, donc que tu ais plus de matières encore à réviser, toi comme moi on a pas besoin de ça dans nos vies chui sur.

Déjà qu’entre les cours particuliers de son coté, les stages de celui de Luce, il leur fallait quelques talents d’organisation qu’il ne se soupçonnait pas pour réussir à se voir presque tous les jours dans de bonnes conditions, alors si en plus il devait performer en potions, en runes ou autres conneries, clairement, ça allait devenir compliqué… Non, non les répètitions de musique, ça n’avait rien à voir. Ça, il arriverait à gérer. Mais bien sur.

- C’était un lapin non ? Ou une martre ?

Il n’avait pas réussi à bien voir, mais en même temps, leur habitacle n’allait pas tarder à plonger sous l’eau, les emmenant au pays de Nessie et des sirènes.

- Tes parents font une soirée pour Noël ? Et t’as le droit d’inviter quelqu’un, vraiment ?

Il avait répondu un peu machinalement, sans véritablement se rendre compte de l’importance de sa réponse pour la jeune De Gray : en même temps, il ne la regardait pas, trop distrait par l’agitation qu’il voyait à travers la paroi de verre.

- Si tu veux que je vienne, je viens. Mes parents fêtent pas vraiment Noël de toute façon, d’habitude, j’vais chez Cook. Sa mère m’aime trop.

Mer 3 Mar 2021 - 10:31

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Sur ce genre de sujet vous avez été tous les deux traités de la même façon: il fallait impressionner les guests. Marcus a toujours été tenté de lutter contre le courant, toi tu faisais ce qu’on attendait de toi. Tu as appris la musique, la danse, tu as participé aux bals, dansé entre les bras de ceux que tes parents ont bien voulu te présenter. Tu n’as jamais fait de caprices, tu n'appréciais pas forcément, mais tu t’es fait des amies dans ce monde-là. Comme Adalia, et Lys par exemple. C’est vrai que tu as fini par laisser tomber les autres amis, ceux de plus longues dates parce qu’ils correspondaient moins à ton rythme de vie, aujourd’hui ironiquement tu en reviens quand tu es sensée t’assagir.

Tu laisses faire, son visage trop proche du sien qui t’attire, même s'il dit des bêtises. «J’pense que je vais plutôt en envoyer à Niv’, tu sais celle en dentelle rouge, fendue…» Tu souris. «Je suis sûre que ça va lui plaire, t’en penses quoi ?» Oui tu le nargues, y’a pas de raison qu’il n’y ait que lui qui titille ta jalousie, tu peux faire la même chose si tu en as envie. Quand bien même il ne te viendrait pas à l’esprit de jeter tes sous-vêtements sur un autre. Peu importe. Si il peut y croire un tant soit peu pour que ça fonctionne ça te va. Il te vole un baiser que tu lui rends

«Ca ressemble à une excuse pour ne pas travailler ça.» Est ce que ses parents seraient vraiment capable de lui rajouter du travail sous prétexte que ses notes sont meilleures ? Peut être, c’est le genre de ceux qui veulent que leur enfant brille dans tous les domaines, mais vu la filière de Lorcan, il y a clairement des cours qui ne lui seraient pas utiles, et dont les connaissances acquises jusqu’ici sont pleinement suffisantes.

L’animal sauvage a disparu trop vite pour que l’un ou l’autre vous n’ayez eu le temps de l’identifier. Le paysage hivernal est magnifique, mais vous n’allez pas tarder à voir un autre chef d'œuvre de la nature. Cette idée t’enchante déjà, tout n’a t’il pas commencé avec les sirènes, bientôt un an auparavant ? Le temps semble aller à toute vitesse quand on est heureux. C’est le sentiment qui t’anime ses derniers temps, les choses semblent être à leur place enfin, le calme avant la tempête, quelle sera la prochaine ? Seul Merlin le sait.

Toujours est il que tu voudrais que Lorcan vienne avec toi pour les fêtes de Noël chez les De Gray and co. T’as besoin d’un allié dans ce moment qui n’est jamais agréable. Tu ne l’as jamais vécu sans Marcus, c’était lui ton rempart contre vos parents, maintenant il est loin, tu sais que Lorcan ne pourra pas remplir ce rôle là, mais au moins tu pourras puiser en sa présence la force nécessaire pour tenir bon. Sans doute est ce égoïste de vouloir lui imposer cela. Lui ne passera pas une meilleure soirée que toi. « Marcus a toujours ramené des gens à ces soirées, que ça soit Caël ou Rose… Ca n’a jamais posé problème. » La donne est sans doute différente : Caël étant un fils Muller, il était bien connu de la famille depuis toujours, et Rose, et bien elle était officiellement la copine de ton frère, et même après, sa fiancée. Lorcan n’a pas de titre officiel pour toi, il ne s’agit pas même de présentations en bonne et dûe forme. « J’ai le droit de ramener un ami, non ? » Est ce un test ? Peut être. Pas sûr que le Wright le devine seulement.

« Si tu ne veux pas venir, préfère aller chez Ymkje, tu n’es pas obligé. » Tu as prononcé cela d’un ton neutre voyant bien qu’il ne porte que peu d’importance à ce que tu lui dis. Toi aussi tu aimerais avoir des parents faciles à vivre, des gens sur qui tu peux compter que ne serait pas capables de faire un mélodrame parce que tu voudrais leur présenter la personne que tu aimes. Mais ce n’est pas le cas, ça ne sera jamais le cas, tu ne veux pas l’imposer, tu as demander, c’était bien que tu étais capable d’essuyer un refus.

©Matilde

Jeu 11 Mar 2021 - 13:57

All I want for Xmas

EXORDIUM.

Il ronchonne, un peu, pour la forme, quand Lucrèce lui parle de jeter son dévolu sur un autre wright que lui, si il lui venait l’idée de jouer les groupies en bas de la scène. Comme si il était jaloux, non mais franchement, ça se saurait … Ou peut être pas ?

- Mouais, j’espère que t’as le coeur bien accroché avec Niv’, parce que dans le genre agité du bocal, lui aussi, il en loupe pas une … et ses bouclettes sont vachement moins bien dessinées que les miennes, et ça, ça change tout.

La tignasse du Moonfall n’avait pas grand-chose à envier à la sienne, à part peut être que Lorcan, lui, en prenait véritablement soin, à base de masques et d’onguents hors de prix qu’il faisait confectionner par un potionniste coiffeur en Californie, cela ne s’invente pas. Niv lui devait surement avoir la même savonnette pour ses cheveux et son derrière. Lorcan continua à ronchonner, de par pur principe il fallait en convenir, encore quelques minutes avant de reprendre un semblant de sérieux. Il était vrai que ce n’était pas si inédit pour une jeune personne d’emmener quelqu’un sans trop d’arrière pensée lors d’un diner mondain : lui-même n’avait jamais eu trop de souci à inviter Ymkje et, quand les mœurs étaient vraiment, vraiment trop conservatrices pour embarquer une sang mélée, il n’était pas rare que Lys l’accompagne à droite ou à gauche, simplement pour ne pas être seul. Si il se tenait bien, sa venue devrait passer relativement inaperçue. Bien sur, il était conscient que rencontrer les parents De Gray officiellement, même sous couverture fallacieuse, était tout de même un évènement en soi, mais si Luce en ressentait le besoin ...

- Boarf, les De Booij devraient bien réussir à se passer de moi pour une fois, je leur enverrai leurs colis par hibou et Cook’ me ramenera de la bûche faite par sa mère, ça devrait le faire easy.

Son sourire était serein, de celui qui ne cherche pas à se faire de nœud au cerveau face à une question n’impliquant que deux réponses possibles : Oui, ou non. L’avantage avec Lorcan était là : globalement, il ne tergiversait pas trop. C’était un défaut à part entière aussi : des fois, il ne tergiversait peut être pas assez… La preuve, il ne releva même pas les taquineries de la jeune femme

- Va y avoir du monde, à votre repas ? Vous faites des trucs à thème, faut s’habiller comment ? Ah ! Ça redémarre, si tu veux t’accrocher à moi, c’est le moment, héhé.

La bulle s’était remise en mouvement, et à nouveau Lorcan se laissait distraire. Il aurait bien le temps de regretter sa décision quelques semaines plus tard….

Dédicace @Niven Moonfall all i want for xmas = Lurcan#9 405158937

Ven 26 Mar 2021 - 16:40

Love, snow, and hot coco

@Lorcan Tamaharu et @Lucrece De Gray

Hélas, les menaces ne semblent pas fonctionner, ou du moins pas aussi efficacement que tu le voudrais. Est ce que tu cherches seulement à le rendre vraiment jaloux ? On ne peut pas dire que tu sois de ce genre là. T’as jamais été une manipulatrice, tu te bases sur la confiance, espérant qu’il ait la même en toi que celle que tu places en lui. Il n’a pas tout à fait tord en parlant “d’agiter du bocal”, pas tout à fait dans le même genre, mais pas si éloignés pour autant. Pas sûr que tu supportes aussi Niven que Lorcan. Après tout Niven tu le connais bien. Ca date d’une autre époque, une autre toi, et parfois tu a l'impression d'une autre vie, un autre âge. Tu y reviens aujourd’hui, renoues avec ce passé plus doux et moins vertueux sur certains plans. Que se serait il passé si tu étais restée amie avec les mêmes personnes qu’au temps de Poudlard ? Serais tu la même ? C’est ironique parce que la personne que tu es en présence de Lorcan ressemble plus à ce que tu es au fond de toi, que ce que tu es devenue au fil des ans en côtoyant des personnes, notamment comme Adalia. Et à l’inverse, une personnalité comme la sienne aurait elle changé dans un autre contexte avec d’autres relations ?

Ta requête finit par être acceptée. Tu ne pensais pas que Lorcan dirait si facilement oui, ou plutôt tu pensais qu’il dirait non. Peut-être aurait-il dû d’ailleurs. N’est ce pas une sombre idée que de vouloir le ramener chez toi, en présence de tes parents qui ne font pas preuve de bienveillance quant à tes fréquentations. En soit il n’y a rien à reprocher au pédigrée des Tamaharu, bien au contraire, enfin si on enlève le fait qu’ils ne soient pas Européen. Mais ton père pourrait faire le rapprochement entre le garçon qu’il t’a interdit de fréquenter et Lorcan. Après tout, c’est bel et bien la même personne. Dans ce cas que pourrait il se passer ? Est ce qu’il pourrait lui reprocher d’être la cause du retrait des Delgados ? Ce n’est pas impossible. Après tout, il a une légère tendance à la paranoïa qui ne serait pas justifiée dans ce cas. Ce n’est pas Lorcan qui a causé cette rupture. Ce n’est pas toi non plus. C’est plus facile pourtant de se dire que c’est de la faute de l’un de vous deux, plutôt que parce que votre famille ne les intéressait plus. Il est clair que ton père ne pourrait pas envisager autre chose.

“La famille de ma mère… Ma grand mère, oncles, tantes et certains de mes cousins. Hélas Mariella ne pourra pas venir cette année, c’est dommage parce qu’elle met l’ambiance en général… Enfin si on peut parler d’ambiance à ce genre de repas. ”

Il y a de l’ironie dans ta voix. C’est pas comme si on mettait la musique à fond, et que ton ancêtre se mettait à avaler des shot de tequila.

“Juste un costume, pas trop voyant si possible, ils sont plutôt vieux jeux…”

Est ce que tu préviens la tendance de Lorcan à l'exubérance ? Oui. Tu doutes que ton père soit très sensible au charme californien. Faudrait pas non plus s’amuser à mettre un kilt. En fait, le but n’est clairement pas de s’amuser.

Déjà la distraction apportée par la grande roue oblige la discussion à changer de cap. Tu cèdes facilement à la proposition de Lorcan de t’accrocher à lui pour passer sous l’eau. C’est loin d’être dangereux, c’est plutôt merveilleux. Et puis vous êtes bien au sec. Tu mets dans un côté de ta tête l’histoire du dîner chez tes parents pour te concentrer et vivre pleinement ce moment.

©Matilde

terminé

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