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Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 3 Jan 2021 - 12:33
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Lorcan avait passé encore plus de temps dans la salle de bain qu’à l’ordinaire, si c’était Dieu possible, pour être malgré tout fin prêt à l’heure pour aller chercher Lucrèce chez elle. Il s’était occupé de ses cheveux pendant des heures, domptant les boucles en arrière dans une coupe tout à fait acceptable pour la génération précédente, malgré la longueur peu orthodoxe de sa tignasse. Il avait choisi son costume avec au moins autant de soin, chaussures italiennes cirées jusqu’à pouvoir voir son reflet au travers, chaussettes noires, pantalon ton sur ton et chemise idem, qu’il boutonna presque jusqu’en haut, contrairement à ses habitudes plus décontractées. Pour la veste, il avait opté pour l’anthracite qui cassait un peu le total look croque mort, le faisant basculer chez les dandys classiques mais pointus, sans prendre le risque de ressembler à un pingouin. Il avait sélectionné une montre d’un grand horloger suisse, aussi, signe extérieur discret de richesse, mais chez des gens comme les De Gray, le moindre détail ne devait pas être sous estimé. Il s’était rasé de près, avait dosé l’after shave pour ne pas passer pour une cocotte et, après avoir donné les conseils de bonne conduite à un José outré de ne pas être invité, lui, avait transplané jusqu’à la porte d’entrée de sa petite amie pour toquer trois coups secs.
Il avait été un peu surpris de l’invitation à dîner chez ses parents, pour ne pas dire inquiet, mais elle lui avait assuré que cela n’avait rien d’inédit, même en cette période un peu particulière. Cela rassurait ses géniteurs de lui connaître des amis bien nés, de savoir qu’elle ne se perdait pas trop en fréquentations moins bien dotées et, il fallait bien l’avouer, le pédigree du jeune Tamaharu était absolument impeccable. Un peu jeune, peut être, mais avec sa haute taille et sa voix qui avait pris une octave plus basse depuis l’été, il pouvait faire illusion, s’il gardait son sérieux. Il jouait avec le bracelet de sa montre hors de prix quand Lucrèce ouvrit la porte, prête elle aussi, et la vue de la demoiselle apprêtée lui tira un immense sourire, comme à peu près à chaque fois qu’elle apparaissait dans l’encadrement.
- Salut, c’est ici l’arrêt de bus en direction de l’abattoir ?
Fier de sa plaisanterie, il se faufila dans le couloir et referma la porte d’un bras, coinçant la demoiselle contre cette dernière avec un petit sourire. Se penchant pour l’embrasser dans le cou, il respira son parfum avec un ronronnement de satisfaction, avant de faire un pas de coté, droit comme un I, fier comme un coq, les mains sur le rebord de sa veste et le menton haut, avec cet insupportable rictus de sale gosse de riche plaqué sur la face. Profite, Loki, ça ne va surement pas durer. Il aurait presque pu faire un tour sur lui même, mais bizarrement, ça lui paraissait too much, même pour lui, c’était dire.
- Alors, comment tu me trouves ? Beau à tomber, hein ?
Il avait été un peu surpris de l’invitation à dîner chez ses parents, pour ne pas dire inquiet, mais elle lui avait assuré que cela n’avait rien d’inédit, même en cette période un peu particulière. Cela rassurait ses géniteurs de lui connaître des amis bien nés, de savoir qu’elle ne se perdait pas trop en fréquentations moins bien dotées et, il fallait bien l’avouer, le pédigree du jeune Tamaharu était absolument impeccable. Un peu jeune, peut être, mais avec sa haute taille et sa voix qui avait pris une octave plus basse depuis l’été, il pouvait faire illusion, s’il gardait son sérieux. Il jouait avec le bracelet de sa montre hors de prix quand Lucrèce ouvrit la porte, prête elle aussi, et la vue de la demoiselle apprêtée lui tira un immense sourire, comme à peu près à chaque fois qu’elle apparaissait dans l’encadrement.
- Salut, c’est ici l’arrêt de bus en direction de l’abattoir ?
Fier de sa plaisanterie, il se faufila dans le couloir et referma la porte d’un bras, coinçant la demoiselle contre cette dernière avec un petit sourire. Se penchant pour l’embrasser dans le cou, il respira son parfum avec un ronronnement de satisfaction, avant de faire un pas de coté, droit comme un I, fier comme un coq, les mains sur le rebord de sa veste et le menton haut, avec cet insupportable rictus de sale gosse de riche plaqué sur la face. Profite, Loki, ça ne va surement pas durer. Il aurait presque pu faire un tour sur lui même, mais bizarrement, ça lui paraissait too much, même pour lui, c’était dire.
- Alors, comment tu me trouves ? Beau à tomber, hein ?
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 6 Jan 2021 - 11:27
(robe)Tu es remontée comme un coucou ce matin. Est ce que c’était une bonne idée d’inviter Lorcan ? Franchement plus l’heure fatidique approche, plus tu en doutes. Marcus ne sera pas là pour faire tampon cette année, il est loin, et vu comme cela c’est passé avec les parents la dernière fois que vous vous êtes retrouvés tous les quatre dans la même pièce, il n’allait pas rentrer pour passer encore un sale moment en leur compagnie. Tu as été prévenue par lettre, et tu as reçu ton cadeau par la même occasion, un livre rare, une jolie plume provenant d’un oiseau exotique, des cadeaux qui te plairont toujours, ton frère a un goût sûr dans ton cas. Toi aussi tu lui as envoyé le siens par hiboux, tu espères que ça lui plaira. Tu as aussi sélectionné des présents pour tes parents, pas facile de trouver quelque chose pour eux, tu as décidé que ça serait du Bourbon pour ton père, et pour ta mère tu as trouvé une parure en perle tu espères que ça lui plaira. Cependant tu dois avouer que les cadeaux cette année sont le cadet de tes soucis. C’est la première fois que tu ramènes officiellement ton copain chez tes parents. L’occasion est spéciale sans doute, Noël ce n’est pas rien… C’est aussi que ça ne veut pas rien dire pour toi. A présent que tu es libérée de tout engagement chez les Delgados, il n’y a plus aucune raison que vous continuiez à vous cacher. Sans doute que tes parents feront le lien entre le garçon qu’ils t’ont accusée fréquenté à la rentrée de septembre, et Lorcan. Aussi tu espères qu’ils se rendent compte que tu es sérieuse à ce sujet, et que tu ne comptes pas lâcher l’affaire. Après tout, avec Rose, Marcus avait presque réussi l’opération, était proche du mariage si il n’y avait pas eu cette erreur de parcours. Alors tu ne comptes pas te marier demain avec Lorcan, mais ça n’empêche en aucun cas de considérer votre relation comme sérieuse. Tu espères ainsi que tes parents vont se comporter convenablement, ne pas t’humilier devant Lorcan. C’est une chose qu’ils fassent comme si tu n’existais pas en présence de Marcus, mais Lorcan reste un étranger, un étranger bien né cependant. Sur le carton de réponse à ta mère, tu as écrit que tu viendrais accompagnée, et le nom de ce fameux accompagnateurs. Tu ne voulais pas que tes parents soient pris au dépourvu, qu’ils soient au pied du mur, tu crains ton père dans ce genre de situation. Cependant ce n’était pas une question, tu leur as dit que tu venais accompagnée. Tu n’as pas écrit noir sur blanc que tu es “en couple” avec Lorcan, mais le sous entendu était assez clair pour qu’ils soient compris de tous. Tu n’as pas reçu de beuglante en retour. Ca t’as pas réellement soulagée pour autant. Enfin, ce qui est fait est fait. Tu veux que Lorcan soit avec toi, qu’il rencontre ta famille, c’est important pour toi. Il a accepté, peut être pas de gaîté de coeur, sans doute pour te faire plaisir. Depuis le temps tu sais qu’il sait parfaitement y faire dans ce genre de soirée. Il n’y aura pas exclusivement que tes parents autour de la table mais d’autres membres de la famille. Hélas, Mariella n’a pas pu venir, mais ses parents seront là, et aussi ta grand mère… Du monde qui pourrait être en état de juger les manières de tous et chacun. Mais il n’y a rien d’interdit dans le fait d’inviter à cette fête un autre sang pur, provenant d’une famille puissante -de ça tu peux en attester. En soit, tes parents sont bien moins impressionnants que le couple Tamaharu, sur lequel tu n’as toujours pas fini de te faire une opinion. Cependant ce sont bel et bien eux qui dirigent ta vie, décident de ces alliances, et tu sais qu’ils sont déjà à la recherche du futur Evandro. Alors oui, tu pourrais leur donner des idées en leur présentant Lorcan. Ça pourrait mener vers des chemins que tu ne veux pas emprunter pour l’instant, mais tu pourrais être agréablement surprise et qu’il laisse les choses se faire non ? Après tout, à la différence de ton frère, tu sors avec quelqu’un de votre monde, quelqu’un qui connait les codes, qu’on sait ne pas être intéressé par ta fortune… La donne est différente. Certains pourraient dire que c’est même un choix judicieux, et d’autre dire que c’est de la folie de vouloir avoir à faire au Tamaharu, on peut dire que leur réputation les précède…
Te préparer canalise cette énergie nerveuse que tu amasses depuis la veille. Au pire quoi ? Ils se comportent comme à leur habitude, et parlent pour toi ? Ou ils essaient de te vendre comme une vache sacrée… Tu doutes que Lorcan sois influencé d’une façon ou d’une autre par ce qu’ils diront. Le plus gênant seraient qu’ils fassent un esclandre et qu’ils s’offusquent de ton invité, mais ils ont trop de bonne manières pour faire cela en public ouvertement, il y a plus de risque de déclencher une guerre froide, de te faire des remontrances par la suite. Peu importe, tu ne veux plus te cacher.
Tu portes une attention toute particulière à ton maquillage, à tes cheveux, tu ne veux pas que ta grand mère ait quoi que ce soit à redire, cette dame est très exigeante avec les filles de la famille. La robe que tu as choisie quelque chose de très classique, pas question de faire étalage de ses jambe, ni d’un trop large décolleté. Une robe verte en soie, avec un noeud devant, dévoilant les épaules. Des escarpins à la semelle rouge viennent te réhausser, et quand on tape à la porte tu es justement en train de regarder dans le miroir que tout tombe parfaitement. Tu prends une bonne inspiration avant de te laisser happer par la tornade Tamaharu.
Tu ouvres la porte souriante, ravie de le voir, hier soir vous n’étiez pas ensemble, et plus les jours passent moins tu aimes te réveiller seule le matin. Tu as à peine le temps de faire une grimace que déjà, tu retrouves ce contact qui t’as tant manqué, la chaleur de son corps contre le tiens, tu voudrais bien rester là. tu refermes ton étreinte autour de lui.« Il se peut qu’aller à l’abattoir soit plus fun… » Hélas bien trop rapidement à ton goût il s’en va pour te faire voir sa tenue. Tu te demandes ce que ta grand-mère va bien pouvoir dire de ces cheveux, mais tu ne feras pas de remarque à ce sujet, c’est pas à ta grand-mère qu’il doit plaire en priorité.
Tu le regardes faire le beau, tout fier dans son costume. C’est qu’il est beau cet idiot. Tu ne sais pas à quel moment ça a finit par se sauter aux yeux. Peut être quand tu as arrêté de le considérer comme un enfant. Ca fait des mois maintenant, bientôt un an… Ca semble si loin aujourd’hui. « Tu es parfait… » On ne va pas se mentir. Tu passes tes bras autour de son cou, avec ses talons tu arrives presque à culminer à la même hauteur que lui, assez pour risquer de déposer un peu de rouge sur ses lèvres. « Dommage que y’a que des vieilles peaux, tu aurais pu repartir avec quelques numéros. » Tu rajoutes moqueuse. « Enfin tu peux toujours faire du charme à ma grand mère si tu veux, elle va adorer, ou tu préfères un peu plus jeune, c’est ma mère que tu veux te mettre dans la poche ? T’auras trois générations de la famille rien que pour toi ... » Dans la branche australienne il y a beaucoup de fille, côté De Gray, il y a Jules bien entendu, mais il ne sera pas là, tant pis, ça aurait pu être un allié de taille. « Prêts ? » L’avoir à tes côtés te donne un peu de courage. Tu captes son regard un instant avant de l’embrasser une dernière fois avant longtemps qui sait… Peut être allez vous avoir un peu d’intimité si tu entreprends de lui faire faire le tour de la bâtisse, ou des jardins. Ca peut être une idée à creuser pour faire une pause à un certain moment. Tu attrapes ta cape, elle sera inutile pour l’instant, mais qui sait, s’il vous prend l’envie de sortir. Sac en main, tu prends la main de Lorcan jusqu’à la cheminée.
« Papa, Maman, voici Lorcan Tamaharu. » Tu parais calme, souriante en apparence, tu travailles sur toi depuis que vous êtes allés au Japon, pour votre bien mutuel, il faut que vous appreniez à le faire l’un comme l’autre. Il y a déjà quasiment la totalité des convives, pour certains ils séjournent au château pendant les fêtes. Tu as eu le droit à une étreinte de ta mère en arrivant alors qu’elle sourit à Lorcan, et que ton père n’a pas scillé. Les regards se sont tournés vers vous à peine avez vous débarqué dans le salon après qu’une bonne ait pris vos affaires. « Alors c’est vous l’invité mystère… » C’est ta mère qui répond en premier un sourire avenant sur les lèvres, ton paternel semble avoir perdu sa langue pendant un instant, il dévisage Lorcan. Voilà qui a de quoi mettre à l’aise. Heureusement que ta mère sait donner le change. « Nous sommes ravis de vous avoir avec nous aujourd’hui, mettez vous à l’aise, prenez une coupe de champagne. Lucrèce, ma chérie présente donc ton invité au reste de la famille…» Les convenances… Cependant tu t’exécutes, sans rien dire. Vous avez chacun une coupe de champagne en main, et il ne vous reste plus qu’à vous dirigez vers ta grand mère en premier, c’est elle qui suit dans l’ordre des invités de marque. Tu voudrais attraper la main de Lorcan, la serrer fort dans la tienne, mais tu te contentes du léger contact de vos deux corps proches l’un de l’autre. Ton père n’a pas prononcé le moindre mot, en léger retrait de ta mère qui en bonne maîtresse de maison a accueilli son invité.
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Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Jeu 7 Jan 2021 - 16:21
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Il le sait bien, Lucrèce est bien plus inquiète et tendue que lui sur le déroulé de cette soirée que lui, et pour cause : c’était chez elle, dans Sa famille, au manoir familial où elle avait grandi. Il y aurait surement toutes les personnes qui comptent, ou presque, puisqu’il avait cru comprendre que Marcus ne serait pas présent. Il ne s’en plaignait pas trop trop, l’aîné de Luce le faisait un peu flipper, plus encore que ses parents, à vrai dire : un grand frère, ça vous enfonce un poing dans la gueule en moins de temps qu’il en faut pour dire « j’ai déjà vu ta sœur toute nue », alors bon, si il pouvait garder sa belle gueule exempte de tout bobo, il n’était pas contre. Il avait retourné son baiser et les compliments à sa jolie blonde, non sans un petit rictus narquois.
- Fais gaffe, j’ai méga la côte avec les vieilles dames, pour peu qu’t’ai un piano chez toi et que je me mette à leur jouer un morceau hyper barbant de Beethoven que les vioques adorent, et je me retrouve avec des culottes sur la tête et des bas de contention autour du cou. True story… Presque.
Il les enchainait, les âneries, d’abord pour la faire sourire un peu, ensuite parce qu’il savait bien qu’ensuite, il devrait faire très, très attention à tout ce qu’il pourrait bien dire…
- Born ready, allons éblouir le monde de notre présence !
Il lui avait présenté son bras, et elle les avait transporté jusqu’au perron du manoir, dans le pur style britannique. Il avait réajusté son col et une mèche de cheveux, sorti les mains de ses poches, avant de se laisser conduire jusqu’aux parents De Gray. Il n’était pas bien difficile de les reconnaître, chacun avait leur rejeton bien à eux : Lucrèce, sans surprise, était le portrait craché de sa mère, blonde, élancée. Madame De Gray était une femme superbe, un sourire solaire, malgré une certaine retenue et raideur dans les mimiques, qu’il avait cependant déjà vu chez Luce parfois, au tout début, quant à son père… c’était une version plus âgée et rogue de Marcus, avec son regard sombre et ses mâchoires serrées. Bah, il en faudrait plus pour impressionner le jeune Tamaharu, des darons sangs-purs et pisses-froids, il en avait géré plus d’un dans le passé, bien qu’il n’y en ait jamais eu aucun dont il aurait pu clamer l’appartenance de sa fille. Il s’inclina respectueusement devant l’un et l’autre, droit comme il le faut, le sourire juste assez contraint pour ne pas avoir l’air trop à l’aise.
- Madame De Gray, Monsieur De Gray, je vous remercie pour votre invitation, c’est un honneur pour moi d’être parmi vous ce soir…
Il était au courant qu’il n’avait pas été techniquement invité par ces derniers, que Lucrèce avait clairement imposé sa présence, mais à ce stade, il valait mieux ne pas trop remettre le sujet sur le tapis. Il acquiesça aux conseils de la mère de Luce, attrapant un verre au passage pour occuper la main qui serrait d’ordinaire celle de la jeune femme, puis s’esquiva à sa suite pour aller faire le tour des présentations, son sourire plaqué sur la bouche. A chaque introduction, il serrait des pognes, enchainait les baises-mains et les compliments presque subtils quand on le connaissait : il faisait même un effort d’élocution, tant et si bien que son accent franchement américain était presque imperceptible. Devant la grand-mère de Lucrèce, qui ressemblait à toutes les vieilles sorcières anglaises, et dont peu ou proue à la reine-mère, il avait effleuré le bout de ses doigts de sa bouche, se tenait terriblement droit et à une distance plus que décente de sa petite amie, complimentant l’aïeule sur ce magnifique collier de perles qu’elle arborait, un travail d’orfèvre c’était peu de le dire, surement des perles fines Australiennes ? Si les perles tahitiennes avaient sa faveur, loyauté familiale oblige, celles ci étaient d’uns nacre absolument parfait, et ne faisaient que rendre hommage à la dame qui les portait, avait-il avancé en lui présentant sa flûte avec un petit sourire. Etait-ce un gloussement qui s’était échappé de la bouche de la doyenne qui se faisait ouvertement charmer par ce jeune garçon aux cheveux un peu trop longs ? En tout cas, Lorcan lui, en était presque sûr. Il avait d’ailleurs trinqué avec elle avant de se voir présenter tantôt un oncle, puis une tante, puis la belle-sœur de la cousine du parrain de … Bref. Il n’essaya pas de retenir la vingtaine de noms qu’on lui annonça, puisque de toute manière, il ne comptait pas lacher Luce d’une semelle et qu’elle, elle savait qui était qui. Les présentations faites, sa première flûte vidée, Lorcan n’osait pas encore prendre un petit four, ni la main de Lucrèce, mais n’était pas à court d’idées, ni de contractions des zygomatiques.
- J’t’avais dit que les mamies m’adoraient *souffla t’il entre ses dents* … tu m’fais faire le tour du propriétaire tout de suite, ou on attend quelque chose ?
Après tout, il n’avait pas eu le menu de la soirée, alors c’était un coup à se barrer juste avant le discours d’introduction du pater familias, pas la meilleure des initiatives ...
- Fais gaffe, j’ai méga la côte avec les vieilles dames, pour peu qu’t’ai un piano chez toi et que je me mette à leur jouer un morceau hyper barbant de Beethoven que les vioques adorent, et je me retrouve avec des culottes sur la tête et des bas de contention autour du cou. True story… Presque.
Il les enchainait, les âneries, d’abord pour la faire sourire un peu, ensuite parce qu’il savait bien qu’ensuite, il devrait faire très, très attention à tout ce qu’il pourrait bien dire…
- Born ready, allons éblouir le monde de notre présence !
Il lui avait présenté son bras, et elle les avait transporté jusqu’au perron du manoir, dans le pur style britannique. Il avait réajusté son col et une mèche de cheveux, sorti les mains de ses poches, avant de se laisser conduire jusqu’aux parents De Gray. Il n’était pas bien difficile de les reconnaître, chacun avait leur rejeton bien à eux : Lucrèce, sans surprise, était le portrait craché de sa mère, blonde, élancée. Madame De Gray était une femme superbe, un sourire solaire, malgré une certaine retenue et raideur dans les mimiques, qu’il avait cependant déjà vu chez Luce parfois, au tout début, quant à son père… c’était une version plus âgée et rogue de Marcus, avec son regard sombre et ses mâchoires serrées. Bah, il en faudrait plus pour impressionner le jeune Tamaharu, des darons sangs-purs et pisses-froids, il en avait géré plus d’un dans le passé, bien qu’il n’y en ait jamais eu aucun dont il aurait pu clamer l’appartenance de sa fille. Il s’inclina respectueusement devant l’un et l’autre, droit comme il le faut, le sourire juste assez contraint pour ne pas avoir l’air trop à l’aise.
- Madame De Gray, Monsieur De Gray, je vous remercie pour votre invitation, c’est un honneur pour moi d’être parmi vous ce soir…
Il était au courant qu’il n’avait pas été techniquement invité par ces derniers, que Lucrèce avait clairement imposé sa présence, mais à ce stade, il valait mieux ne pas trop remettre le sujet sur le tapis. Il acquiesça aux conseils de la mère de Luce, attrapant un verre au passage pour occuper la main qui serrait d’ordinaire celle de la jeune femme, puis s’esquiva à sa suite pour aller faire le tour des présentations, son sourire plaqué sur la bouche. A chaque introduction, il serrait des pognes, enchainait les baises-mains et les compliments presque subtils quand on le connaissait : il faisait même un effort d’élocution, tant et si bien que son accent franchement américain était presque imperceptible. Devant la grand-mère de Lucrèce, qui ressemblait à toutes les vieilles sorcières anglaises, et dont peu ou proue à la reine-mère, il avait effleuré le bout de ses doigts de sa bouche, se tenait terriblement droit et à une distance plus que décente de sa petite amie, complimentant l’aïeule sur ce magnifique collier de perles qu’elle arborait, un travail d’orfèvre c’était peu de le dire, surement des perles fines Australiennes ? Si les perles tahitiennes avaient sa faveur, loyauté familiale oblige, celles ci étaient d’uns nacre absolument parfait, et ne faisaient que rendre hommage à la dame qui les portait, avait-il avancé en lui présentant sa flûte avec un petit sourire. Etait-ce un gloussement qui s’était échappé de la bouche de la doyenne qui se faisait ouvertement charmer par ce jeune garçon aux cheveux un peu trop longs ? En tout cas, Lorcan lui, en était presque sûr. Il avait d’ailleurs trinqué avec elle avant de se voir présenter tantôt un oncle, puis une tante, puis la belle-sœur de la cousine du parrain de … Bref. Il n’essaya pas de retenir la vingtaine de noms qu’on lui annonça, puisque de toute manière, il ne comptait pas lacher Luce d’une semelle et qu’elle, elle savait qui était qui. Les présentations faites, sa première flûte vidée, Lorcan n’osait pas encore prendre un petit four, ni la main de Lucrèce, mais n’était pas à court d’idées, ni de contractions des zygomatiques.
- J’t’avais dit que les mamies m’adoraient *souffla t’il entre ses dents* … tu m’fais faire le tour du propriétaire tout de suite, ou on attend quelque chose ?
Après tout, il n’avait pas eu le menu de la soirée, alors c’était un coup à se barrer juste avant le discours d’introduction du pater familias, pas la meilleure des initiatives ...
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 13 Jan 2021 - 13:52
Être dans cet environnement, Lorcan à ton bras -ou presque - tu y as longtemps songé, peut être même rêvé. C’est resté pendant les 6 premiers mois de l’existence de votre couple un simple rêve cependant. Toi qui n’avais jusque là jamais osé rammené quelqu’un sans parler de l’affaire des fiançailles. Il est clair que ce n’était pas d’actualité… Et ça ne l’aurait jamais été si l’aubaine n’avait pas fini par se présenter d'elle-même. En même temps, tu as tout de même fini par te demander si ce mariage aurait bien lieu un jour. Des contacts avec Evandro, tu n’en a que peu finalement. A part cette robe de mariée -qui traîne encore quelque part dans l’armoire- et tes parents qui avaient tendance à jacasser sur le sujet -surtout ta mère parce qu’on ne peut pas qualifier ton paternel du genre bavard-, tu n’en entendais pas réellement parler. Les préparatifs se sont stoppés d’eux même quand il a été acté que tu continuerais tes études, pour le reste c’était une épée de damoclès qui t’empêchait juste d’être heureuse à découvert avec ton amoureux. Tu ne la regrettes pas cette sentence. Tu sais qu’il se pourrait que d’ici quelque temps, un nouveau nom soit tiré au sort à la loterie des héritiers, mais tu entends faire comprendre à tes parents que tu ne plieras pas cette fois. Marcus avait réussi à leur faire entendre raison, alors même si vous n’en êtes pas encore là avec Lorcan, tu sais qu’ils n’ont aucune raison de te reprocher cette relation. Hormis le fait qu’il n’ait pas été sélectionné par eux, Lorcan est parfait sous tout rapport, une famille prestigieuse et riche, pas de scandale, pas de mauvaise réputation, il n’est engagé envers personnes d’autres. A vrai dire pour les De Gray, ça serait comme avoir gagné au loto sans même avoir joué quand on y réfléchis bien. Faut il encore qu’ils voient les choses comme ça, quelque chose te dis que ton père sera réellement le seul qu’on aura besoin de convaincre. Peut-être qu’à lui faire croire que cette idée vient de lui… C’est une piste à creuser.
Ton père ne dit rien, ta mère sourit, jusque là, rien de nouveau sous le soleil. Lorcan est tout à fait charmant, tu sais qu’il l’est quand il l’a décidé, tu n’avais aucun souci à ce sujet là. Tu pensais tout de même que ton père dirait un mot, mais non. Tu prends cette impolitesse directement pour toi, de toute façon c’est à toi qu’elle est destinée. A croire que cet homme là se croit au dessus de tout pour ne même pas se plier à dire bonjour à un invité dans sa maison, ou même à sa fille unique. Tu es un peu raide quand vous vous en allez vers les autres convives, il se peut que tu ais des courbatures dans le dos tellement tu es crispée, mais la situation va néanmoins, en s’arrangeant.
Ta grand mère, femme plus chaleureuse de par ses orginies australiennes que les austères anglais, tombe sous le charme de Lorcan, faut dire que ce dernier à l’oeil pour les beaux objets et il n’a pas manqué de remarqué le charmant collier de perle à son cou, héritage famillial, tu le regardes faire, parfait paon dans sa cours, le sourire amusé, au moins ça a le don de te détendre. Ce bijoux te rappelle l’inestimable bague que tu portes toi même à ton doigt. Tu ne l’as pas retiré, et personne ne semble encore l’avoir remarqué, par habitude maintenant, tu joues avec, la faisant tourner à ton doigt machinalement. Tu sais que quelqu’un, notamment ta mère par exemple, pourrait fondre dessus comme une pie avec un objet trop brillant. Il faudrait répondre à des questions, il est clair que ce n’est pas ce genre de parrure que l’on achète pour le plaisir, que c’est un cadeau, et il faudrait être idiot pour ne pas résoudre l’équation. Tout aussi idiot pour ne pas soupçonner ce que toi même a redouté au moment de la recevoir.
Vous passez d’invité en invité, comme tous les autres, vous en finissez assez rapidement, après avoir eu un bon mot pour tout le monde. Tous les membres de ta famille ont été charmants, pas un seul n’a forcé les questions dérangeantes envers Lorcan. Tu leur en est reconnaissante, après tout dans les familles il y a toujours quelqu’un qui trouve le moyen de causer une humiliation, dans ton cas c’était ton père.
Chacun une coupe de champagne en main, vous vous retrouvez tous les deux un instant, mais si vous restez là sans bouger, vous vous ferez accoster sans nul doute. « J’te laisse avec elle si tu veux, je suis sûre ça fait longtemps qu’elle n’a pas goûté à la chaire fraîche. » Heureusement que personne ne vous entend. Tu lèves ta coupe à tes lèvres. Tu jettes un coup d’oeil à la pendule avant de lui répondre à sa requête. « Le dîner est servi à 19h00 précise, ce qui nous laisse 43 minutes pour faire le tour de la maison, c’est faisable. » Et le meilleur moyen d’esquiver la cousine Léandra par la même occasion. Tu prends dans un froissement de robe la direction du couloir par lequel vous êtes arrivés. Tu as bien vu que ta mère vous couvait du regard depuis que vous vous êtes retrouvés tous les deux, elle prend votre direction, le bras tendu vers la porte, comme si c’était son idée. « [i]Va donc montrer à ton jeune ami le charme typiquement anglais de notre demeure. N’oubliez pas de revenir pour 19h, ton père a préparé de charmants voeux.[/color] » Tu hoches la tête doucement souriant à ta mère à qui rien n’échappe, et qui te donne une porte de sortie parfaite. Tu ne te le fais pas dire deux fois, et sans empressement, vous prenez la direction du couloir éclairé par des boules de lumière mimant parfaitement la lumière des torches qui jadis devaient faire office de lumière.
« Je suis désolée pour le comportement de mon père.» Tu n’arrives pas à te défaire de cette idée qu’il n’a pas ouvert la bouche pour lui dire ne serait ce que bonjour. Tu soupires, et te donne un peu de courage en prenant sa main. « Donc tu as vu la salle de réception, ancienne salle des banquets… Direction de petit salon… » Couloir, pièce en face, de salon en salons (à croire qu’il ne savaient faire que prendre le thé en suivant la courbe du rare soleil dans la maison)… Et ainsi de suite, jusqu’à que vous arriviez à l’aile, qui est la tienne, du moins, là où il y a la suite qui te sert de chambre. le tout dans un style … Très grec, ou romain, ou ce que les architectes ont imaginé qui s'apparenterait le plus. Voilà qui détonne avec le reste de la maison. Ta chambre, c’était en réalité celle de la défunte mère de ton père, qui avait tout d’une femme rêveuse. Ce sont des colonnes, du marbre blanc, parfois rose, les nymphes d’Aphrodite et la déesse elle même qui se lavent peintes sur les murs, des scènes mythologiques, le tout dans les tons pastels, la pièce est bercée en temps normal par le soleil doux du matin. C’est très romantique, parfaitement décalé du temps. C’est aussi bien plus épuré que le reste de la maison qui est toujours resté dans son jus, avec ses tableaux, les meubles en bois obscurs, ses lambris, ses fauteuils pour la plupart inconfortables et les lustres en or. Quand tu pousses la porte en bois semblant parfaitement s'incruster dans le décor, et dont on ne devine que la poignée, la lumière s’allume, et tu laisses le loisir à Lorcan d’entrer le premier. « Ma grand mère était amoureuse de l’antiquité vue par les moldus… Et elle doit se retourner dans sa tombe de savoir qu’un garçon y met les pieds... » Tu rajoutes la seconde remarque sur un ton bien plus bas un sourire énigmatique aux lèvres.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 20 Jan 2021 - 9:14
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Les présentations vont de bon train, et Lorcan papillonne d’une main gantée à l’autre, d’une cravate moche à un nœud pap’ excentrique sans broncher. Bien au contraire, il sait se faire aimable, charmant, drôle sans être insolent, même, le dos droit, la posture décontractée sans l’être trop. C’est toute une éducation qui lui a été inculquée depuis le plus jeune âge, pour avoir l’air à la fois si à l’aise et alerte, bien à sa place dans le grand bain de la bourgeoisie sorcière. Et pourtant, il s’y plie, s’adapte aux intonations, aux sourires, ou à leur absence justement. Il a bien remarqué que le regard du père De Gray n’avait pas vraiment été amène, n’en avait pas fait grand cas : il se serait peut-être même plus inquiété d’une effusion de chaleur et de familiarité, comme pouvait le faire parfois les américains. Au moins, avec la froideur, on savait plus ou moins à quoi s’en tenir … au moins au début. Docilement, il avait suivi Lucrèce dans les escaliers, jusqu’à se dérober tout à fait aux regards épieurs du reste de la famille. Il s’étira un petit peu, faisant craquer ses vertèbres, avant de lui offrir un rictus bien moins factice que les risettes charmeuses qu’il avait servi à tour de lippes.
- T’inquiète mon caramel, ça va … J’imagine que c’est normal pour un Daron de regarder un peu bizarre le cavalier de sa fille, surtout que bon, vu qu’il a l’air d’oublier que t’as plus quinze ans… te prends pas la tête pour ça, montre-moi donc où t’as grandi.
Il jouait les grands garçons, le Tamaharu, il avait été bien dress… éduqué, mais surtout, il sentait bien que la future médicomage était aux abois, parmi les siens. C’était étrange, Lorcan avait toujours été conscient de la dangerosité de sa propre famille, de ses parents, mais il n’avait pas souvenir d’avoir été un jour à ce point sur ses gardes, pour un évènement festif classique. Aussi, il évita les mauvaises blagues, les taquineries qui auraient pu la troubler un peu plus, et referma derrière eux pour découvrir la première salle de réception et l’enfilade de toutes les autres, qui ne se distinguaient que par la couleur des teintures ou le nombre de candélabres. Il en a visité, des manoirs friqués à travers l’Europe, il a un peu l’impression qu’il se ressemble tous, décontenancé par l’équilibre fragile entre l’ancien et ce que leurs aînés s’imaginent être du moderne. A tout prendre, il préfère les trucs vraiment vieux, la désuétude assumée, ou la modernité totale, à l’Américaine ou la Japonaise, le dosage de l’un dans l’autre est trop compliqué à son goût. Malgré tout, il ne dit rien, se contente de hocher la tête, de passer d’une pièce à l’autre jusqu’à l’annonce de la chambre. L’antre de la petite Lucrèce, de l’enfance à l’âge adulte, là où elle avait du grandir, vivre tout un panel d’émotions, jouer, rire, pleurer aussi, noircir des pages entières de son journal intime. Il en était sur et certaine, la Lucrèce ado devant avoir un carnet rose ou argentée à qui elle confiait ses petits secrets, plutôt qu’à des personnes en chair et en os, c’était bien son genre.
Le commentaire de la sorcière lui tira un demi sourire, alors que son regard pointu parcourait les murs de la pièce, immense, bien sur : certains étudiants d’Hungcalf avaient surement des appartements plus petits que la chambre de la demoiselle. Elle était moins chargée en fioriture que le reste de la masure, plus au goût de celle-ci, mais les influences précédentes étaient tenaces, c’était le moins que l’on puisse dire.
- Pourquoi, elle préférait les filles, mamie De Gray ?
Même voix basse, complice, enjôleuse, alors qu’il se tourne pour s’asseoir sur le bord du lit de la jeune fille, tapotant la place à côté de lui. Elle avait l’air tellement tendue, et l’arrivée de l’heure du repas ne semblait pas l’apaiser. Il n’aurait certainement pas le temps pour un massage des pieds ou du cuir chevelu, mais il pouvait bien mettre cinq minutes à profit pour la délasser un peu.
- … T’es sure que tu vas réussir à profiter au moins un tout petit peu de la soirée, dis ? Je ne veux pas que ma présence te mette dans un état de nerfs, je me tiendrais bien, j’ai pas d’attente particulière vis à vis de tes parents, tu devrais pas en avoir non plus … Ils sont au milieu de toute ta famille, ils vont pas sortir une aberration de nul part sans s’humilier… non ?
En tout cas, rien de vraiment problématique, du moins l’espérait il. Il passa doucement la main dans le dos de la jeune femme, le regard perdu dans les fioritures du plafond.
- C’est tellement … too much … et c’est moi qui dis ça, haha. Josie doit être au top quand tu l’amènes.
- T’inquiète mon caramel, ça va … J’imagine que c’est normal pour un Daron de regarder un peu bizarre le cavalier de sa fille, surtout que bon, vu qu’il a l’air d’oublier que t’as plus quinze ans… te prends pas la tête pour ça, montre-moi donc où t’as grandi.
Il jouait les grands garçons, le Tamaharu, il avait été bien dress… éduqué, mais surtout, il sentait bien que la future médicomage était aux abois, parmi les siens. C’était étrange, Lorcan avait toujours été conscient de la dangerosité de sa propre famille, de ses parents, mais il n’avait pas souvenir d’avoir été un jour à ce point sur ses gardes, pour un évènement festif classique. Aussi, il évita les mauvaises blagues, les taquineries qui auraient pu la troubler un peu plus, et referma derrière eux pour découvrir la première salle de réception et l’enfilade de toutes les autres, qui ne se distinguaient que par la couleur des teintures ou le nombre de candélabres. Il en a visité, des manoirs friqués à travers l’Europe, il a un peu l’impression qu’il se ressemble tous, décontenancé par l’équilibre fragile entre l’ancien et ce que leurs aînés s’imaginent être du moderne. A tout prendre, il préfère les trucs vraiment vieux, la désuétude assumée, ou la modernité totale, à l’Américaine ou la Japonaise, le dosage de l’un dans l’autre est trop compliqué à son goût. Malgré tout, il ne dit rien, se contente de hocher la tête, de passer d’une pièce à l’autre jusqu’à l’annonce de la chambre. L’antre de la petite Lucrèce, de l’enfance à l’âge adulte, là où elle avait du grandir, vivre tout un panel d’émotions, jouer, rire, pleurer aussi, noircir des pages entières de son journal intime. Il en était sur et certaine, la Lucrèce ado devant avoir un carnet rose ou argentée à qui elle confiait ses petits secrets, plutôt qu’à des personnes en chair et en os, c’était bien son genre.
Le commentaire de la sorcière lui tira un demi sourire, alors que son regard pointu parcourait les murs de la pièce, immense, bien sur : certains étudiants d’Hungcalf avaient surement des appartements plus petits que la chambre de la demoiselle. Elle était moins chargée en fioriture que le reste de la masure, plus au goût de celle-ci, mais les influences précédentes étaient tenaces, c’était le moins que l’on puisse dire.
- Pourquoi, elle préférait les filles, mamie De Gray ?
Même voix basse, complice, enjôleuse, alors qu’il se tourne pour s’asseoir sur le bord du lit de la jeune fille, tapotant la place à côté de lui. Elle avait l’air tellement tendue, et l’arrivée de l’heure du repas ne semblait pas l’apaiser. Il n’aurait certainement pas le temps pour un massage des pieds ou du cuir chevelu, mais il pouvait bien mettre cinq minutes à profit pour la délasser un peu.
- … T’es sure que tu vas réussir à profiter au moins un tout petit peu de la soirée, dis ? Je ne veux pas que ma présence te mette dans un état de nerfs, je me tiendrais bien, j’ai pas d’attente particulière vis à vis de tes parents, tu devrais pas en avoir non plus … Ils sont au milieu de toute ta famille, ils vont pas sortir une aberration de nul part sans s’humilier… non ?
En tout cas, rien de vraiment problématique, du moins l’espérait il. Il passa doucement la main dans le dos de la jeune femme, le regard perdu dans les fioritures du plafond.
- C’est tellement … too much … et c’est moi qui dis ça, haha. Josie doit être au top quand tu l’amènes.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 20 Jan 2021 - 17:05
Tu aimerais n’avoir que Lorcan à surveiller, mais en l'occurrence, et tu savais que ça serait le cas, ton père semble vouloir donner du fil à retordre. Tu as du mal à voir cela autrement que comme un manque de savoir vivre notoire de la part de cet homme qui a pourtant toujours vécu dans le monde de la haute société. Cependant tu ne peux rien y faire, et Lorcan a sans doute raison en disant que le fait qu’il soit en ta compagnie ne doit pas améliorer la vue qu’il a de l’Américain. Tu n’as pas de prise sur cela, et pourtant ça te stresse.
Vous éloignant des questions existentielles créées par la présence de Lorcan dans la réunion familiale, tu entreprends de lui faire découvrir la maison. Elle n’est sans doute au goût de personne, nul doute que ta mère aurait voulu mettre davantage au goût du jour cette demeure qu’elle n’a jamais pu faire sienne complètement. On sent dans le moindre tableau, le moindre meuble, l'empreinte des siècles qui sont passés sur elle. Tu n’excelles pas dans le domaine de l’Histoire, et pourtant tu as l’impression que votre monde est comme figé dedans. A l’époque semble t’il, il y avait des révolutionnaires, ou du moins ceux qui s'appropriaient les lieux, et les faisaient vivre. Toi tu as l’impression que tes parents n’ont jamais été acteurs dans cette grande maison, mais simplement spectateur et partisan de faire “comme on a tout le temps fait”. C’est une chose qui peut se voir notamment dans ta chambre. Cette aile de la maison qui a entièrement été refaite par ton aïeule qui avait le goût du changement, peut être pas un goût pointu en matière de décoration, mais au moins a-t-elle osé. Est ce que tu serais capable de suivre ses traces, de vivre ta vie comme tu l’entends sans suivre les dictats ? Cette question tu te l’es souvent posée. « Vas savoir, c’était une femme tout à fait… Surprenante, unique en son genre. Une grande sorcière qui avait des principes. Mais je suis pas sûre que les relations charnelles avant le mariage auraient été de son goût, mais je peux me tromper. » Qui sait ? peut-être avait-elle les mœurs légères ? Après tout, il y a des femmes à moitié nues sur les murs de la chambre… Tu réponds comme un robot qui a appris son texte, tu as du mal à te détendre, à être parfaitement naturelle, c’est l’effet que cet endroit à sur toi, c’est dur de se défaire des années passées ici.
Tu vas t’asseoir à côté de lui, au plus proche de lui, pour récupérer un peu de courage, te réconforter par son odeur, sa chaleur. Quand il reprend, tu as un pauvre sourire. « S’humilier… ? Non jamais… Sauf toutes ces fois qu’on peut citer : le bal des Blackthorns, le jour où ils ont essayé de me refiler comme une pouliche de première main aux Delgados… Et ça c’était que cette année. Mon père ne vante le mérite de mes études qu’au moment où il pense avoir trouver un bon parti, c’est bien là aussi le seul moment où je le vois sourire en parlant de moi, et il arrive toujours à concilier dans la même phrase -et là j’avoue que je trouve ça toujours aussi fascinant de le voir faire- que j’arrêterais tous mes projets pour me consacrer à ma future famille. Et je t’assure qu’il n’aurait aucun problème à le faire devant tous les gens qui sont en bas. La seule qui pourrait dire quelque chose c’est ma grand-mère parce qu’elle est plus vieille que lui, et qu’il lui doit le respect. Pour le reste, je pense qu’il les considère tous inférieurs -déjà parce qu’ils ne viennent pas du vieux continent comme ils sont tous de la famillede ma mère ou presque, et ensuite parce qu’il est chez lui. » Il y a eu beaucoup de soupirs qui ont entrecoupé tes paroles. Tu sais comment sont tes parents, tu ne les referas pas. Sans doute que ta mère serait heureuse de te laisser vivre ta vie, si cette homme ne dirigeait pas la sienne. Tu attrapes la main de Lorcan dans la tienne, glisse ton visage dans son cou, tu voudrais rester là et ne plus bouger.
Il arrive tout de même à te tirer un sourire, tu pouffes légèrement. « Moi je trouve que c’est la plus belle pièce de la maison, la plus créative, et sans doute la plus charismatique. T’imagines être une petite fille là dedans ? C’est une chambre de princesse ! » Tu te redresses un peu, essayant de retrouver un peu d’entrain. « J’ai jamais emmené Josie, en fait je ne passe plus vraiment ici depuis cet été. Après le désastre avec Marcus, je préfère évité, c’est même la première invitation officielle depuis… J’étais pas sûre que ça serait en grande pompe vu ce qu’il s’est passé avec les Delgado... » Tu jettes un coup d’oeil à Lorcan avant de reprendre avec un sourire malicieux. « D’ailleurs ça m’étonne que tu sois pas entrain de te préparer à te battre en duel avec un nouveau soupirant. Je suis presque déçue du peu de réactivité de mes parents. » C’est une blague bien sûr, l’ironie teinte ta voix, il n’y a donc aucun doute.
Tu te laisses tomber en arrière, l’attirant avec toi. Tu regardes le plafond avec ses draps tendus faisant un ciel de lit tout à fait charmant. Tu sais que ce que tu veux lui dire risque d’être moqué, mais peu importe tu veux lui dire. « No matter how nasty it turns tonight, remember that I love you, ok ? » Tu t’appuies sur ton coude pour te soulever et venir trouver ses lèvres. Autant en profiter tant que vous êtes seuls. Dans peu de temps vous devrez y retourner, et vous n’aurez sans doute pas l’occasion de vous enfuir de sitôt. Tes lèvres descendent sur sa mâchoire, jusqu’à la naissance de son cou, et tu enfouis à nouveau ton visage, ses boucles brunes venant chatouiller ton nez. Un doux feu s’allume en toi, c’est sans doute ni le lieu ni le moment, mais c’est l’effet qu’il te fait.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 31 Jan 2021 - 15:06
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Oh… quand Lucrèce parlait de l’idée que son aïeule se faisait d’un garçon dans sa chambre, elle parlait vraiment d’un Garçon dans sa chambre, genre, vraiment au premier degré. C’est vrai qu’il y a encore pas si longtemps, les jeunes gens ne pouvaient pas se retrouver avec une personne de l’autre sexe sans une horde d’accompagnateurs ou de chaperons. Quant au fait de ne pas consommer une relation avant le mariage … Ouais, il voyait un peu le tableau, ça se faisait même de nos jours chez certains moldus, aussi stupide et aberrant cela puisse paraître.
- Promis, j’me tiendrais bien dans votre chambre à toutes les deux, j’ai pas envie que ta grand-mère vienne me hanter sous la couette ensuite.
Pour une fois, Lorcan se taisait, écoutait Lucrèce avec attention, caressant ses mains des siennes, doucement. Il s’était douté que cette dernière était tendue, peut être pas à ce point là cependant : la De Gray lui avait déjà expliqué, plus d’une fois, à quel point les relations avec son paternel étaient compliquées, pour ne pas dire malsaines. Bien sur, Lorcan aussi, à sa manière, se savait pion entre les mains expertes de ses parents, et que sa propre liberté, en apparence quasi absolue, n’était qu’une laisse habilement laissée lâche par ses géniteurs, mais qui ne quittait jamais son joli cou. Simplement, il n’avait jamais eu véritablement la sensation que ses parents l’eurent traité un jour autrement que comme une vraie personne, et ils avaient toujours eu le bon goût de faire l’effort de le convaincre de faire ce qu’ils lui ordonnaient, avec le moins de contrainte possible. Ils ne lui avaient encore jamais parlé de mariage ou d’alliances ouvertement et, en dehors des rencontres officielles et rallyes entre sangs purs, ils ne l’avaient jamais contraint ou interdit de fréquenter qui que ce soit en particulier, pas même ses quelques amis moins bien nés, comme les De Booij, entre autres. Pour Luce, c’était différent, tellement différent qu’il sentait presque un poids dans son propre estomac : Le père de celle-ci ne voyait en elle qu’un moyen d’arriver à ses fins, quelle qu’elles soient, c’était assez terrible, quand on y pensait. L’aimait il seulement un peu ? De l’extérieur en tout cas, ce n’était pas si évident que cela, et même Lucrèce semblait en douter intimement, alors… Que dire qui ne serait pas un lieu commun ou une platitude terrible ? A la place, il la laissa se planquer dans son cou, caressant doucement ses cheveux doux et parfumés, s’astreignant à ne pas laisser son esprit s’emmêler au sien. Sans doute Lucrèce n’avait elle pas besoin qu’il la trouble un peu plus. Il s’engagea sur le terrain mieux connu de la légèreté, rebondissant sur chaque remarque taquine avec aisance, plus certain ainsi de ne pas commettre d’impair, un petit sourire en coin
- Chambre de princesse, quel cauchemar… J’aurai peur que tes poupées viennent m’assassiner dans mon sommeil j’crois … Et ce que tu sais pas, c’est que pendant que tu es allée aux toilettes tout à l’heure, j’en ai déjà tué trois, pis avec l’aide de l’une de tes tantes, on les a enterrés sous le rosier de l’entrée. Ton père doit être dèg’ et ta mère surement déjà sous le charme, héhé… hééééé.
Il bascule en arrière, la blonde contre lui, jette un coup d’œil rapide vers la porte de la chambre, pas rassuré : si quelqu’un entre maintenant, c’est lui qu’on blâmerait, à coup sur, mais il n’y a pas un bruit à l’étage, alors il se détend, un tout petit peu au moins. Il lui rend ses baisers, bien sur, comment pourrait-il en être autrement. Il sourit contre sa bouche alors qu’elle le réconforte et l’avertit en même temps que la suite des évènements risquent de le secouer un peu, il bombe un peu le torse, lui mord la lèvre en gloussant.
- Bah, on a survécu à la mafia japonaise, tu crois vraiment que c’est ton père qui me fera vraiment peur ?
Il fait le fanfaron plus pour la faire sourire qu’en honnêteté, il ne fera certainement pas le malin au rez-de-chaussée, tout à l’heure, il en est bien conscient, mais cela ne sert à rien d’inquiéter Luce plus que de raison. Ils s’embrassent à nouveau, il la serre fort contre lui, frissonne quand elle presse ses lèvres dans son cou, faisant s’agiter son palpitant dans sa poitrine. Ses mains se perdent une seconde sur sa taille, dans le bas de son dos, avant qu’il ne se fasse violence pour ne pas céder à la tentation évidente de son corps et de son coeur chaud contre les siens. De la retenue, garder la tête froide, encore quelques heures.
- Toi, tu perds rien pour attendre. On va survivre ce soir et quand on rentre à la maison, on se bourre la gueule et je te fais oublier tes malheurs Loki’style.
Il joue exagérément des sourcils et, oh, elle doit bien se douter de quoi il veut parler, alors qu’il se redresse d’un bond, réajuste son costume et ses cheveux avant de prendre ses mains pour la faire se lever à son tour, rangeant une mèche blonde derrière son oreille.
- J’t’aime aussi. Allez, on va finir par les faire attendre et c’est chaud.
Ils étaient descendus jusqu’à la salle de réception, presque débarrassés du rouge sur leurs joues, récupérant des coupes de cristal pour occuper leurs doigts et leurs bouches, à défaut d’autres choses, jusqu’à ce que le patriarche ne sonne l’heure du souper et des grandes déclarations. Lorcan restait un peu en retrait, droit, presque raide, guettant le majordome qui le guiderait à sa place à table, non loin de Lucrèce, l’espérait il ...
- Promis, j’me tiendrais bien dans votre chambre à toutes les deux, j’ai pas envie que ta grand-mère vienne me hanter sous la couette ensuite.
Pour une fois, Lorcan se taisait, écoutait Lucrèce avec attention, caressant ses mains des siennes, doucement. Il s’était douté que cette dernière était tendue, peut être pas à ce point là cependant : la De Gray lui avait déjà expliqué, plus d’une fois, à quel point les relations avec son paternel étaient compliquées, pour ne pas dire malsaines. Bien sur, Lorcan aussi, à sa manière, se savait pion entre les mains expertes de ses parents, et que sa propre liberté, en apparence quasi absolue, n’était qu’une laisse habilement laissée lâche par ses géniteurs, mais qui ne quittait jamais son joli cou. Simplement, il n’avait jamais eu véritablement la sensation que ses parents l’eurent traité un jour autrement que comme une vraie personne, et ils avaient toujours eu le bon goût de faire l’effort de le convaincre de faire ce qu’ils lui ordonnaient, avec le moins de contrainte possible. Ils ne lui avaient encore jamais parlé de mariage ou d’alliances ouvertement et, en dehors des rencontres officielles et rallyes entre sangs purs, ils ne l’avaient jamais contraint ou interdit de fréquenter qui que ce soit en particulier, pas même ses quelques amis moins bien nés, comme les De Booij, entre autres. Pour Luce, c’était différent, tellement différent qu’il sentait presque un poids dans son propre estomac : Le père de celle-ci ne voyait en elle qu’un moyen d’arriver à ses fins, quelle qu’elles soient, c’était assez terrible, quand on y pensait. L’aimait il seulement un peu ? De l’extérieur en tout cas, ce n’était pas si évident que cela, et même Lucrèce semblait en douter intimement, alors… Que dire qui ne serait pas un lieu commun ou une platitude terrible ? A la place, il la laissa se planquer dans son cou, caressant doucement ses cheveux doux et parfumés, s’astreignant à ne pas laisser son esprit s’emmêler au sien. Sans doute Lucrèce n’avait elle pas besoin qu’il la trouble un peu plus. Il s’engagea sur le terrain mieux connu de la légèreté, rebondissant sur chaque remarque taquine avec aisance, plus certain ainsi de ne pas commettre d’impair, un petit sourire en coin
- Chambre de princesse, quel cauchemar… J’aurai peur que tes poupées viennent m’assassiner dans mon sommeil j’crois … Et ce que tu sais pas, c’est que pendant que tu es allée aux toilettes tout à l’heure, j’en ai déjà tué trois, pis avec l’aide de l’une de tes tantes, on les a enterrés sous le rosier de l’entrée. Ton père doit être dèg’ et ta mère surement déjà sous le charme, héhé… hééééé.
Il bascule en arrière, la blonde contre lui, jette un coup d’œil rapide vers la porte de la chambre, pas rassuré : si quelqu’un entre maintenant, c’est lui qu’on blâmerait, à coup sur, mais il n’y a pas un bruit à l’étage, alors il se détend, un tout petit peu au moins. Il lui rend ses baisers, bien sur, comment pourrait-il en être autrement. Il sourit contre sa bouche alors qu’elle le réconforte et l’avertit en même temps que la suite des évènements risquent de le secouer un peu, il bombe un peu le torse, lui mord la lèvre en gloussant.
- Bah, on a survécu à la mafia japonaise, tu crois vraiment que c’est ton père qui me fera vraiment peur ?
Il fait le fanfaron plus pour la faire sourire qu’en honnêteté, il ne fera certainement pas le malin au rez-de-chaussée, tout à l’heure, il en est bien conscient, mais cela ne sert à rien d’inquiéter Luce plus que de raison. Ils s’embrassent à nouveau, il la serre fort contre lui, frissonne quand elle presse ses lèvres dans son cou, faisant s’agiter son palpitant dans sa poitrine. Ses mains se perdent une seconde sur sa taille, dans le bas de son dos, avant qu’il ne se fasse violence pour ne pas céder à la tentation évidente de son corps et de son coeur chaud contre les siens. De la retenue, garder la tête froide, encore quelques heures.
- Toi, tu perds rien pour attendre. On va survivre ce soir et quand on rentre à la maison, on se bourre la gueule et je te fais oublier tes malheurs Loki’style.
Il joue exagérément des sourcils et, oh, elle doit bien se douter de quoi il veut parler, alors qu’il se redresse d’un bond, réajuste son costume et ses cheveux avant de prendre ses mains pour la faire se lever à son tour, rangeant une mèche blonde derrière son oreille.
- J’t’aime aussi. Allez, on va finir par les faire attendre et c’est chaud.
Ils étaient descendus jusqu’à la salle de réception, presque débarrassés du rouge sur leurs joues, récupérant des coupes de cristal pour occuper leurs doigts et leurs bouches, à défaut d’autres choses, jusqu’à ce que le patriarche ne sonne l’heure du souper et des grandes déclarations. Lorcan restait un peu en retrait, droit, presque raide, guettant le majordome qui le guiderait à sa place à table, non loin de Lucrèce, l’espérait il ...
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 3 Fév 2021 - 12:42
Vous êtes tous les deux allongés sur le lit à présent. Les aïeuls peuvent reposer tranquilles, vous ne faites rien d’interdit au moins de 12 ans. Tu souris faiblement à l’allusion à la mafia japonaise. Ce jour là tu as eu peur, surtout pour lui, mais c’était différent. Si là bah vous risquiez gros, notamment à cause du mensonge savamment orchestré, et à cause de la tâche qui incombait à Lorcan, la pression était somme toute, tout à fait différente à ce que tu éprouves aujourd’hui. Tu n’irais pas jusqu’à dire que tu préférerais retourner dans cet endroit au Japon… Enfin. “C’est sûr que dit comme ça…” Mais être dans ses bras ça te donne malgré tout du courage, n’est ce pas pour lui que tu t’es promis de ne plus te laisser abattre, de ne pas te complaire dans la mélancolie ? Tu ne seras plus faible, et tu ne veux plus te laisser faire par tes parents.
Pendant un instant tu oublies tout, tu voudrais juste succomber à son effet sur toi. C’est mal, tentant, et tellement pas ce qu’on attend de toi que tu pourrais bien envoyer valser les principes, mais Lorcan semble plus sages que toi aujourd’hui. C’est sans doute la chose à faire, mais tu n’as pas envie de redescendre. “L’alcool … Je suis pas certaine que ça soit la meilleure des solutions, quoique c’est bien comme ça que t’as réussi à m’attraper non ? C’est que ça doit marcher dans le fond. ” Tu lui tires la langue, faut bien quelques remontrances après tout, il a coupé court à tes envies de rébellion.
Tu prends sa main, et une fois debout tu remets de l’ordre dans tes cheveux, et défroisses ta robe. Un coup d'œil dans le miroir, pour vérifier ton maquillage, rien n’a bougé. Tu lui colles un dernier baiser avant de retourner dans l'antre du mal.
Bien entendu, Lorcan étant le seul à ne pas faire partie de cette famille, il est parti s'exiler à l’autre bout de la table avec ta mère. En temps normal, il se serait retrouvé en face de Marcus -pas sûre qu’il aurait beaucoup apprécié- en l’occurence il se retrouve assis en face du frère aîné de ta mère, et par chance c’est un sorcier plutôt charmant bien qu’un tantinet rêveur, il travaille sur les créatures marines, il a une folle passion pour les loch bien entendu et chaque hiver il ne manque pas de séjourner en Ecosse après être passé pour les fêtes de fin d’année. Toi tu as le droit à ton père et en face ta grand mère, on peut dire que c’est une alliée de taille, tu n’es pas sûre qu’elle ait digéré encore le mariage de tes parents, alors vous comprendrez bien que cette idée de mariage arrangée ne lui sied guère… Elle même, aurait sans doute bien voulu y échapper, quitte à sauver ses filles, mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie.
Vous êtes finalement tous assis, et quand le silence règne enfin, ton père se lève à nouveau. Le fameux discours que tu n’as jamais apprécié et pour cause, cette mauvaise tendance à vouloir revenir sur les points forts ainsi et surtout sur les points faibles de l’année qui s’achève, va rarement dans ton sens. De plus, tu sais pertinemment ce qui te pend au nez cette année : avec la rupture d’alliance avec Delgado tu risques gros, il serait capable de dire que c’est de ta faute alors qu’il est clair que le tout vient d’eux, tu aurais pu difficilement convaincre Evandro de se marier avec toi, lequel a rapidement botté en touche du reste. Non, ce n’est pas de ta faute, pas plus que celle de Lorcan.
“Cher convives, chère famille, une année s’achève, une autre et sur le point de commencer… Je vous êtes à toutes et à tous un joyeux Noël, une année prospère, pleine de réussites.” Est ce que ça pourrait s’arrêter là ? Bien sûr ça serait très court, mais tout à fait suffisant. Jusque là les “convives” ont tous le sourire aux lèvres, même ton père semble avoir l’oeil qui pétille, cela ne présage rien de bon pour la suite. Il ne tarde pas à reprendre après quelques secondes de suspens. Les mains sur tes genoux, ton dos droit comme un I, tu n’es pas à l’aise, et tu joues avec la bague à ton doigt, ce qui est devenu une habitude depuis que tu la portes. “Malgré les déconvenues rencontrées dans l’année, je suis heureux de vous apprendre que l’affront qu’ont fait les Delgado à notre chère et tendre Lucrèce, à notre famille toute entière même, sera bientôt derrière nous. ” Tu retiens ta respiration. Qu’est ce qu’il entend par là ? Tu ne vois pas directement Lorcan, mais tu vois très bien ta mère qui blanchit à vue d’oeil, et elle toute ce qu’elle peut faire c’est te renvoyer un regard désolé. “Nous avons la chance d’avoir une liste de potentiels candidats de famille tout à fait convenable, avec qui une alliance serait des plus profitables et ….” S’en est trop. “Non.” Tu coupes la parole à ton paternel, ça doit bien être la première fois depuis des années que tu te le permets. Tu n’as pas parlé fort, tu n’as pas crié, mais ton ton est lui, sans appel. Tu refuses ce qu’il tente de t’infliger à nouveau.
Tout va très vite dans ta tête, tu sens bien les regards braqués sur toi, le rouge te monter aux joues sans que tu ne puisses rien faire pour le retenir. “Non ?” Tu lèves les yeux vers ton père debout, alors que toi tu reposes toujours sur ta chaise. “Je refuse d’en repasser par là, je ne serais pas ta marionnette une fois de plus. J’ai choisi la personne que je souhaitais épouser, et je ne te laisserais pas te mettre en travers de ça, tu ne peux pas m’y forcer.” T’as l’impression que tes lèvres parlent seules, comme si tu voyais la scène d'au-dessus. “Et je peux savoir qui est l’heureux élu ?” Ton père cache très mal son agacement, bien que tu sens qu’il fasse un effort important pour se modérer, cela se voit sur son visage crispé. Tu sais déjà ce que tu vas dire, tu sais que tu ne veux pas, du moins tu ne voulais pas que ça se passe comme ça...Tu y es contrainte, désolée pour ce que tu vas lui faire, mais c’est la seule carte que tu as en main. “Lorcan Tamaharu.” Drôle de façon de demander la main de quelqu’un, mais on ne s’arrêtera pas sur l’ironique de cette situation. Et comme d’un commun accord les yeux se détournes à l’autre bout de la table. Ton père pourtant, c’est toi qu’il regarde, vous vous dévisagez, tu as l’impression d’être une inconnue à ses yeux. C’est le cas. Tu ne veux pas céder, tu ne sais pas pour autant d’où tu sors le courage de maintenir le cap. “Il n’y a aucune alliance entre nos deux familles, et aux dernières nouvelles, je n’ai pas donné mon accord à ce jeune homme de demander ta main, alors je présume que rien n’est encore fait, et que nous sommes à temps de renoncer à cette idée.” Tu serres les dents. Es tu prête à mentir ? “La demande a été faite, on reviendra pas en arrière.” Serait il en train de devenir violet ? “Je ne te conseillerais pas de faire un affront aux Tamaharu Père.”
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Lun 8 Fév 2021 - 14:54
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Sans trop se faire prier, Lorcan s’était installé auprès de la mère de Lucrèce, qui lui souriait avec une douceur qu’il espérait non feinte, et à laquelle il répondait de ses airs les plus charmants et inoffensifs : sans aucun doute, la cadette de la famille tenait bien plus de sa mère, dans les manières, dans les gestes et dans la délicatesse des traits. En voyant Madame De Gray, Lorcan pouvait d’ores et déjà deviner ce à quoi pourrait ressembler sa chère et tendre dans quelques années, avec quelques rides en plus au coin des lèvres et des yeux, le teint mordu par le soleil, mais toujours cette longue silhouette élancée et une grâce intemporelle dans les mouvements. Cette dernière avait du percevoir le regard intense du jeune homme, sur elle comme sur sa fille, car elle semblait s’être redressée un petit peu, sûrement flattée par l’attention que lui portait ce jeune homme si bien de sa personne, avec sa grande taille et sa carrure prometteuse. Depuis quand n’avait elle pas capté cette lueur d’intérêt sincère parmi les convives de ces grandes tablées familiales, où ne s’invitaient que quelques rares collègues de travail ou interlocuteurs professionnels de son mari, qui ne lui adressaient que quelques compliments de circonstance, avant de n’avoir d’yeux que pour le maitre des lieux ? A ses cotés, Lorcan regardait de partout, malgré sa tenue impeccable, elle pouvait voir la curiosité dans le regard si expressif du jeune homme. Alors qu’elle espérait presque que ce dernier s’adresse à elle directement, et ce fut comme si il lisait dans ses pensées, le grand brun s’était tourné vers la mère de sa petite amie, avec la tempérance des gens bien nés dans sa voix qu’elle devinait grave que depuis quelques mois.
- Vos compositions florales sont une merveille Madame De Gray, je n’avais pas vu d’arômes cubains depuis des lustres, ma propre mère les apprécie vraiment, et que vous ayez réussi à les faire s’épanouir en Angleterre relève de la maestria.
- Vous êtes charmant Lorcan, mais je vous en prie, puisque mon mari n’est pas à portée de voix, vous pouvez m’appeler par mon prénom, Démétria.
- Je ne me le permettrai certainement pas, Madame De Gray, pas avant le troisième verre de vin en tout cas.
La plaisanterie tira à la grande femme blonde un petit rire discret, charmant, avant que la voix de stentor du père de famille n’éteigne toutes les autres conversations. Lorcan se redressa un peu, sa coupe de champagne entre les doigts en cas de toast improvisé. Il écoute d’une oreille, préfère sortir ses petites antennes de légilimens pour percevoir l’ambiance générale, sans s’infiltrer vraiment en profondeur dans les esprits, craignant de se faire repérer par un occlumens plus doué que lui. Il ne sortit de ses divagations qu’en entendant Démétria De Gray glapir, et en voyant son visage pâlir brutalement, comme sur le point de défaillir. Il entendit la voix blanche de Lucrèce s’élever par dessus celle de son père ce qui, d’expérience de jeune sang pur, n’était pas franchement une bonne nouvelle… Il rive son regard sur le liquide d’or pâle et les bulles qui éclatent à la surface, évitant soigneusement les regards qui passaient de Lucrèce à lui alors qu’elle déroulait un laïus qu’il n’avait jamais entendu sortir de sa bouche. Bien sur, il se doutait de ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait, depuis longtemps, mais de là à le verbaliser ainsi en plein repas de famille, au nez et à la barbe de son père, c’était … Audacieux. Il avait réussi à garder un masque de façade parfait, presque détaché, jusqu’à ce que la jolie bouche de la De Gray n’articule son prénom, à lui. Oh oh.
Il releva les yeux dans ceux clairs de madame De Gray qui le fixait, lèvres mordues. Il n’avait pas besoin de tourner la tête pour sentir le poids de chacune des autres paires d’yeux sur sa face, que personne n’avait vu où presque avant ce jour. Putain Lucrèce, qu’est ce que tu fous ? Il ne desserre pas les mâchoires, jusqu’à ce que le dernier coup de poker de la jolie blonde ne tombe. Trop tard, elle disait que c’était trop tard, que ses parents à lui étaient d’accord, pour ne pas dire enthousiastes. C’était pure folie, elle était en train de les saboter, saboter leur tranquillité et la discrétion de leurs relations. Malgré tout, Lorcan ne disait rien, offrait un rictus serein à la mère en face de lui, qui semblait sur le point de défaillir. A l’intérieur, le Tamaharu avait fermé ses émotions à double tour, comme ses parents à lui lui avaient appris à le faire. N’ais jamais l’air surpris, Lorcan, les Tamaharu savent ce qu’ils font. Assume les faits que l’on t’impose, manipule l’histoire par la suite. Il retint son souffle le temps de tourner la tête vers le patriarche et sa fille et, dans un mouvement lent, se leva à son tour, également Georges de Gray de sa haute taille.
- Lucrèce a toujours été plus spontanée que moi (quelle connerie), et j’espérais avoir l’occasion de vous en parler après le dessert, entre hommes, mais je suppose que nous pourrons toujours le faire plus tard…
Enfin, si il ne mourrait pas fusiller du regard par son pseudo beau père, et si sa belle-mère ne faisait pas un infractus d’ici là. Nouvel échange de regard entre les deux hommes, et Lorcan ne baissait pas les yeux. Assumer d’abord, négocier avec la réalité après.
- Vos compositions florales sont une merveille Madame De Gray, je n’avais pas vu d’arômes cubains depuis des lustres, ma propre mère les apprécie vraiment, et que vous ayez réussi à les faire s’épanouir en Angleterre relève de la maestria.
- Vous êtes charmant Lorcan, mais je vous en prie, puisque mon mari n’est pas à portée de voix, vous pouvez m’appeler par mon prénom, Démétria.
- Je ne me le permettrai certainement pas, Madame De Gray, pas avant le troisième verre de vin en tout cas.
La plaisanterie tira à la grande femme blonde un petit rire discret, charmant, avant que la voix de stentor du père de famille n’éteigne toutes les autres conversations. Lorcan se redressa un peu, sa coupe de champagne entre les doigts en cas de toast improvisé. Il écoute d’une oreille, préfère sortir ses petites antennes de légilimens pour percevoir l’ambiance générale, sans s’infiltrer vraiment en profondeur dans les esprits, craignant de se faire repérer par un occlumens plus doué que lui. Il ne sortit de ses divagations qu’en entendant Démétria De Gray glapir, et en voyant son visage pâlir brutalement, comme sur le point de défaillir. Il entendit la voix blanche de Lucrèce s’élever par dessus celle de son père ce qui, d’expérience de jeune sang pur, n’était pas franchement une bonne nouvelle… Il rive son regard sur le liquide d’or pâle et les bulles qui éclatent à la surface, évitant soigneusement les regards qui passaient de Lucrèce à lui alors qu’elle déroulait un laïus qu’il n’avait jamais entendu sortir de sa bouche. Bien sur, il se doutait de ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait, depuis longtemps, mais de là à le verbaliser ainsi en plein repas de famille, au nez et à la barbe de son père, c’était … Audacieux. Il avait réussi à garder un masque de façade parfait, presque détaché, jusqu’à ce que la jolie bouche de la De Gray n’articule son prénom, à lui. Oh oh.
Il releva les yeux dans ceux clairs de madame De Gray qui le fixait, lèvres mordues. Il n’avait pas besoin de tourner la tête pour sentir le poids de chacune des autres paires d’yeux sur sa face, que personne n’avait vu où presque avant ce jour. Putain Lucrèce, qu’est ce que tu fous ? Il ne desserre pas les mâchoires, jusqu’à ce que le dernier coup de poker de la jolie blonde ne tombe. Trop tard, elle disait que c’était trop tard, que ses parents à lui étaient d’accord, pour ne pas dire enthousiastes. C’était pure folie, elle était en train de les saboter, saboter leur tranquillité et la discrétion de leurs relations. Malgré tout, Lorcan ne disait rien, offrait un rictus serein à la mère en face de lui, qui semblait sur le point de défaillir. A l’intérieur, le Tamaharu avait fermé ses émotions à double tour, comme ses parents à lui lui avaient appris à le faire. N’ais jamais l’air surpris, Lorcan, les Tamaharu savent ce qu’ils font. Assume les faits que l’on t’impose, manipule l’histoire par la suite. Il retint son souffle le temps de tourner la tête vers le patriarche et sa fille et, dans un mouvement lent, se leva à son tour, également Georges de Gray de sa haute taille.
- Lucrèce a toujours été plus spontanée que moi (quelle connerie), et j’espérais avoir l’occasion de vous en parler après le dessert, entre hommes, mais je suppose que nous pourrons toujours le faire plus tard…
Enfin, si il ne mourrait pas fusiller du regard par son pseudo beau père, et si sa belle-mère ne faisait pas un infractus d’ici là. Nouvel échange de regard entre les deux hommes, et Lorcan ne baissait pas les yeux. Assumer d’abord, négocier avec la réalité après.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Lun 8 Fév 2021 - 15:35
Deux bouts de table, deux ambiances à n’en pas douter. Hélas, tu es dans le conflit direct, chose qui n’était pas prévue au programme mais dans laquelle tu t’es plongée volontairement. Tu ne pouvais pas accepter ce qui était en train de se dérouler sous tes yeux. Inacceptable, inconcevable, jamais tu ne pourrais pardonner à ton père de t’infliger un nouveau mariage arrangé. C’était bien trop douloureux la première fois pour continuer. Tu allais faire face. Sans doute y avait-il d’autres solutions que d’utiliser Lorcan de la sorte. C’était sans doute la solution de facilité, à laquelle tu t’étais promis de ne pas céder. Tu viens de rompre une promesse, et tu sais que tu vas le payer cher. tu as présumé des choses, tu joues avec le feu, parce que c’est sans doute à cela que tu associes les Tamaharu. Tu doutes qu’ils acceptent aussi facilement que tu l’as suggéré. Tu aurais dû t’arrêter avant mais tu n’as pas réussi à te maîtriser.
Jusqu’à ce que Lorcan reprenne la parole, il y a un silence de mort dans la salle. Personne n’ose prononcer le moindre mot, c’est presque comme si l’intégralité des convives avait arrêté de respirer. Toi la première. Tu regardes ton père, mâchoires serrées l’un comme l’autre.
Derrière tu entends une chaise glisser sur le sol, et finalement la voix du Wright s'élève pour déchirer le silence. Tu enregistres chacun des mots de Lorcan, tu ne vas absolument pas relever l’ironie de ses premiers, tu pourrais bien avoir une allergie mortelle à quelque chose que ton père ne serait pas même au courant, alors de spontanéité inexistante… Tu t’autorises à regarder dans sa direction. Les deux hommes sont debout, et contrairement à ce qu’on aurait pu largement penser, Lorcan ne cille pas devant la carrure imposante de ton père, lequel n’a toujours prononcé aucun mot, ni coupé Lorcan.
Lorcan rentre dans ton jeu, t’aurais presque espéré qu’il ne le fasse pas, qu’il ne s’enfonce pas avec toi dans ton mensonge… Non c’est pire que ça: tu ne sais pas ce que tu veux. Tu n’en as aucune idée. T’engager dans cette voie c’est stupide, ne pas le faire, c’est tout aussi idiot. Maintenant c’est trop tard.
Le fais qu’il ne démente pas, qu’au contraire il ait l’air tout ce qu’il y a de plus sérieux fait blêmir ton père, qui passe de rouge violacé à blanc. Jamais tu n’as vu ton père blanchir. Avec l’intervention d’une personne extérieure il semble se rappeler où il est, son rang, et par là même à qui il s’adresse. Il s’écoule encore une longue seconde pendant laquelle on verrait presque les rouages de son esprit se mettre en œuvre. Tu regrettes presque que Marcus ne soit pas là pour voir l’exploit que vous avez réalisé tous les deux. « Nous suivrons donc ce plan que ma fille n’a pas su respecter. » Il ne te regarde pas. Tu sais qu’il ne te regardera plus jusqu’à ce que vous vous retrouviez en petit comité, et encore, maintenant qu’il semble avoir trouver un interlocuteur solide, tu n’es pas sûre qu’il s’intéresse à nouveau à toi. Tu imagines presque qu’il pourrait éprouver une certaine satisfaction à avoir un adversaire au sang froid. Toi tu t’en fiche de ton père, tu ne vois que Lorcan. Tu te dis que tu as une chance insolente d’avoir trouver une personne capable de couvrir tes arrières même quand tu t’enfonces avec brio dans le pire. Tu ne peux que l’aimer davantage, admiratrice devant cet aplomb, cette maîtrise dont tu n’as jamais su faire preuve et qui est toujours dissimulée chez Lorcan.
« Puisse cet incident ne pas gâcher le dîner, je vous souhaite à tous de profiter de ce repas. » Voilà la conclusion qui sonne le glas d’un mauvais moment, où il autorise Lorcan à se rasseoir tacitement, et la nourriture apparaît sur la table comme elle le faisait en son temps à Poudlard.
Ton appétit est coupé, mais tu te sers suivant les convenances, répondant aux questions de ta grand mère faisant la conversation comme tu l’as toujours fait, tandis que ton père reste absolument silencieux, le regard entre son assiette, sa femme, et son presque futur gendre. Tu voudrais être légilimens toi aussi pour pouvoir échanger avec Lorcan, mais tu n’as le droit qu’à la frustration d’un cerveau incapable d’un tel prodige, et tu ne peux que ruminer seule dans ton coin, imaginer la suite sans plus. Malgré la curiosité évidente de ta grand-mère, elle ne parle pas des prétendues fiançailles, mais elle fait de son mieux pour t’éloigner de ce sujet, tu lui en est reconnaissante bien que la réalité soit tout à fait différente.
Tu as l’impression que le dîner s’étire pendant des heures. C’est sans doute le cas, tu n’as le droit qu’à quelques légères pauses pour “te rafraîchir”. Tu as la boule au ventre tout le long. Et quand enfin ta mère semble annoncer que le digestif sera pris au petit salon, tu te mets debout sans hâte. Tu laisses le monde affluer dans le couloir et enfin dans la pièce suivante, et attend que Lorcan, en compagnie de ta mère bonne maîtresse de maison, ne s’approche de toi. « Vous avez cinq minutes avant que ton père se mette en quête de vous parler. » Cinq minutes que ta mère va prendre sur elle tu le sais. « Merci maman. » Tu lâches doucement alors qu’elle presse ton épaule. Elle s’esquive et ferme la porte de telle sorte à ce que vous soyez seuls dans cette pièce immense. Tu mords ta lèvre prenant une grande inspiration avant de relever les yeux vers Lorcan. « Est ce que tu vas me pardonner un jour ? »
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 21 Fév 2021 - 12:01
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Dans sa manière de sourire, de converser poliment avec son entourage direct, loin de Lucrèce et de son père, pendant tout le repas, on eut dire que l’incident n’avait pour ainsi dire eu aucun effet sur le jeune Tamaharu. Il échangeait quelques informations sans intérêt sur le vie de sa famille avec la mère de Lucrèce, avec un homme replet qu’il devinait être un oncle quelconque qui travaillait énormément aux Etats Unis et qui s’inquiétait un peu de quelques mouvements sociétaux bien plus présents aux states que sur le vieux continent, et sur lesquels Lorcan rétorquait avec une désinvolture toute calculée qui, à cet instant précis, le faisait terriblement ressembler à son père. L’homme lui fit la remarque d’ailleurs, sous forme d’un compliment un peu impressionné, et le Tamaharu plissa des yeux dans un remerciement tranquille, alors que Madame De Gray annonce à toute la tablée que le digestif et le dessert se prendront dans une autre pièce, et qu’il y a lieu de laisser les majordomes s’occuper de la table et des plateaux vidés des mets délicieux. Il s’était levé en même temps que tous les autres, avait remercié l’hôtesse de ce repas délicieux, et cette dernière lui avait pris le bras doucement, le faisant basculer dans des pratiques d’un autre temps, et pourtant familières, pour l’emmener dans une pièce à part, où l’attendait une Lucrece qu’il n’avait jamais vu si pâle. Il se tenait toujours bien droit, presque un peu raide, hochant la tête sans broncher quand elle leur annonça que le patriarche viendrait les rejoindre bientôt, avant de se retirer, le laissant seule avec la jeune femme. Enfin, il put se permettre d’enfoncer ses mains dans ses poches, mauvaise habitude qu’il avait réprimé tout le long de la journée, en société.
- … J’aurais bien besoin d’une clope, là, maintenant, tout de suite.
Sa gorge était un peu serrée, rendant sa voix sensiblement plus grave et rauque, alors qu’il ne regardait pas Lucrèce, préférant se concentrer sur l’une des peintures, laides, sur le mur. Il n’avait pas répondu à sa question, parce qu’il n’y avait pas grand-chose à en dire, de toute façon, pas pour le moment en tout cas. Ses mâchoires roulaient sous la peau imberbe de son visage, on pouvait les voir se contracter à intervalle régulier, comme s’il machait un chewing gum, alors qu’il ruminait ses pensées. Il devait réfléchir vite, vite et bien, et pour cela, il devait mettre de coté toutes les considérations inopportunes, mièvres ou sentimentales qu’il pourrait trouver dans les yeux perdus de la De Gray. Elle ne le savait peut être pas encore, mais il comprenait pourquoi elle avait fait ça. Ce n’était pas son mouvement le plus malin, la manière de faire avait été catastrophique sur le fond comme la forme, à son goût, mais Luce n’était pas formée à ça. Pas comme lui, probablement pas comme le père De Gray avait surement tenté de former Marcus. Elle était un lot, un prix qui avait tenté de forcer sa nature en quelque chose d’inédit, et il avait été l’instrument de sa tentative. Soit. Mais maintenant qu’elle l’avait foutu dedans, c’était à lui de reprendre la main, d’abord parce que c’est à lui que le patriarche voulait parler et parce que, qu’elle veuille bien l’entendre ou non, Luce n’était pas armée pour ce genre de situations. Il se frotta le nez en reniflant, passant une main dans ses cheveux noir de jais dans un mouvement faussement détendu, les doigts un peu trop raides trahissant sa nervosité malgré tout. Tourna la tête enfin vers elle, les sourcils légèrement froncés, un pli sur son front juvénile, sérieux comme il l’était rarement.
- J’te conseille d’ouvrir la bouche le moins possible tant que ton père est là, Lucrèce, et de me faire confiance, même si t'as pas pensé pertinent de me prévenir de cette petite intervention.
Il était rare, très rare que Lorcan appelle Lucrèce par son prénom, sans aucun adjectif ni surnom un peu idiot pour contrebalancer. En entendant la poignée de la porte grincer, annonçant l’arrivée du père, il lui adressa un dernier bref sourire avant de sortir les mains de ses poches et de lui tourner le dos, pour faire face au maitre des lieux. Le plus gros de la partie se jouerait maintenant, et Luce ne faisait pas partie des participants, mais bien des spectateurs.
- Si vous avez des questions, Monsieur De Gray, j’ai probablement leurs réponses.
- … J’aurais bien besoin d’une clope, là, maintenant, tout de suite.
Sa gorge était un peu serrée, rendant sa voix sensiblement plus grave et rauque, alors qu’il ne regardait pas Lucrèce, préférant se concentrer sur l’une des peintures, laides, sur le mur. Il n’avait pas répondu à sa question, parce qu’il n’y avait pas grand-chose à en dire, de toute façon, pas pour le moment en tout cas. Ses mâchoires roulaient sous la peau imberbe de son visage, on pouvait les voir se contracter à intervalle régulier, comme s’il machait un chewing gum, alors qu’il ruminait ses pensées. Il devait réfléchir vite, vite et bien, et pour cela, il devait mettre de coté toutes les considérations inopportunes, mièvres ou sentimentales qu’il pourrait trouver dans les yeux perdus de la De Gray. Elle ne le savait peut être pas encore, mais il comprenait pourquoi elle avait fait ça. Ce n’était pas son mouvement le plus malin, la manière de faire avait été catastrophique sur le fond comme la forme, à son goût, mais Luce n’était pas formée à ça. Pas comme lui, probablement pas comme le père De Gray avait surement tenté de former Marcus. Elle était un lot, un prix qui avait tenté de forcer sa nature en quelque chose d’inédit, et il avait été l’instrument de sa tentative. Soit. Mais maintenant qu’elle l’avait foutu dedans, c’était à lui de reprendre la main, d’abord parce que c’est à lui que le patriarche voulait parler et parce que, qu’elle veuille bien l’entendre ou non, Luce n’était pas armée pour ce genre de situations. Il se frotta le nez en reniflant, passant une main dans ses cheveux noir de jais dans un mouvement faussement détendu, les doigts un peu trop raides trahissant sa nervosité malgré tout. Tourna la tête enfin vers elle, les sourcils légèrement froncés, un pli sur son front juvénile, sérieux comme il l’était rarement.
- J’te conseille d’ouvrir la bouche le moins possible tant que ton père est là, Lucrèce, et de me faire confiance, même si t'as pas pensé pertinent de me prévenir de cette petite intervention.
Il était rare, très rare que Lorcan appelle Lucrèce par son prénom, sans aucun adjectif ni surnom un peu idiot pour contrebalancer. En entendant la poignée de la porte grincer, annonçant l’arrivée du père, il lui adressa un dernier bref sourire avant de sortir les mains de ses poches et de lui tourner le dos, pour faire face au maitre des lieux. Le plus gros de la partie se jouerait maintenant, et Luce ne faisait pas partie des participants, mais bien des spectateurs.
- Si vous avez des questions, Monsieur De Gray, j’ai probablement leurs réponses.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Ven 26 Fév 2021 - 12:03
Tu te trouves dans un état indescriptible. Tu ne saurais mettre des mots sur ce que tu ressens tant tout est confu dans ton esprit. Tu as réagis sur le coup, et maintenant tu, enfin plutôt vous, devez faire face à la bombe que tu as lancé et qui ne va pas tarder à vous exploser au visage une bonne fois pour toute. Vous êtes seuls pour la première fois depuis le début de ce dîner. Tu sais que Lorcan est entrain de réfléchir, il ne s’est pas esquivé quand tu as annoncé vos fiançailles, il a suivit ton plan qui n’a de plan que le nom vous le savez l’un comme l’autre.
Il ne te regarde pas.
Les yeux rivés sur la peinture de l’oncle Barnabus, il semble se concentrer, tu aimerais tellement savoir ce qui se passe dans sa tête. Ou pas d’ailleurs, tu as peur de savoir ce qui lui traverse l’esprit. Tu ne sais pas ce que tu ferais si tu y lisais le mépris à ton égard, l’impression que tu l’as définitivement entraîné vers quelque chose dont il ne voulait pas. Qui le voudrait en réalité ? Être fiancé à vos âges, c’est ridicule. Tu te sens acculée, mais ce n’est rien en comparaison de ce que tu lui as infligée. Et pourtant il a suivi la marche, il n’a pas dit non, il a affirmé que c’était ce que vous vouliez. Tu ne sais pas si tu l’aimes d’avoir accepté le sacrifice, ou si tu le détestes pour avoir suivi ton idée studpide. Et en même temps, tu sais qu’il fallait que tu fasses quelque chose.
Il finit bien par dire quelque chose. Tu baisses les yeux.Tu ne dis rien, tu redoutes le moment où la porte va s’ouvrir. Tu sais que tu ne pourras être d’aucun soutien. De toute façon tu pourrais parler, que ton père t’ignorerait, il serait capable de te faire sortir de la pièce tu le sais. Les laisser parler “entre homme”, toi tu n’as pas la chance d’être née avec un appendice entre les jambes alors tu ne mérites ni de penser, ni d’avoir ton mot à dire. Et si ton père venait à comprendre pourquoi tu as parlé de fiançailles, ça ne ferait que confirmer ses dires : les femmes ne sont pas faites pour penser par elles-mêmes. Il est tendu, tu le vois à la manière dont il se tient, à sa mâchoire serrée, à l’air dans ses yeux. Quand il ouvre à nouveau la bouche tu finis par remonter les yeux vers lui, tu te tiens à une distance que toute personne de ta famille jugerait correcte. Tu n’oses pas aller plus loin. Pour la première fois depuis des mois, tu sens ton éducation reprendre le dessus. “Ouvrir la bouche le moins possible” Ironique, tu as des années d’entraînement. Mais Lorcan il ne sait pas ce que c’est que d’être une femme sous la pression d’un homme comme lui, et il ne le saura jamais. “Me faire confiance.” Il l’a toujours eu ta confiance. “même si t'as pas pensé pertinent de me prévenir de cette petite intervention.” Comment aurais tu pu ? Il n’y avait rien de prémédité, c’était sur le moment, la seule chose que tu pouvais faire pour te sortir de cette impasse. Alors quoi, des signaux de fumée ? Il aurait pu lire dans ton esprit, mais il était trop loin pour que tu puisses le prévenir d’une façon ou d’une autre, tu n’es pas télépathe. Tu ne le seras jamais. “Ainsi soit il.” Tu n’as pas le temps de t’expliquer, de tout façon ça ne changerait rien, mais il y a une pointe de rancoeur en toi. Tu sais que ce que tu as fait est reprochable, mais la peur de voir Lorcan se comporter comme ton père te fait montrer les dents malgré toi. Tu ne le supporterais pas. Il t’accorde un sourire, mais tu as du mal à lui rendre. Une seconde plus tard, un bruit au dehors vous indique que le bal des fous va enfin commencer.
La porte s’ouvre. Ton père suivi de près par ta mère. Ils viennent se placer en parfait miroir de vous deux, ta mère légèrement en retrait sur sa gauche et toi de la même façon à la droite de Lorcan. Tu n’as plus qu’à regarder, à suivre l’échange comme tu suivrais un match de quidditch, ou d’un autre sport, à la différence près qu’ici la balle c’est toi, et que l’issu du match est capital pour le reste de ta vie. Ton expression est toute composée pour paraître plus sûre, et affirmée. Tu ne reviendras pas en arrière, et ça t’aide à tenir le cap. Le regard de ta mère vient de toi à Lorcan, comme si elle essayait de vous assortir. Tu sais que tu pourras la voir plus tard, discuter avec elle. Tu ne sais pas à quelle sauce tu seras mangée, mais ce qu’elle voulait c’était célébrer un mariage non ? C’est amer comme réflexion, tu sais que ce n’est pas seulement ce qu’elle veut, mais tu ne peux pas t’empêcher de te dire que son comportement n’aide pas à la situation et n’a jamais aidé. Toujours à s’effacer devant ce mari qu’elle n’a pas choisi, dans quel monde peut elle vouloir que sa fille subisse le même sort. C’est Lorcan qui parle en premier, fait rare pour ton père qui a l’habitude d’être celui qui annonce la couleur. Cependant il ne se laisse pas démonter.
"Alors comme ça vous voulez la main de ma fille."
Les hostilités commencent. La tension est palpable, tes yeux sont rivés sur ton père, tu ne vois pas le visage de ton nouveau fiancé, mais il t’est facile de l’imaginer bien que tu ne l'aies jamais vu si sérieux.
“C’est à dire que la main uniquement, c’est un peu réducteur, Monsieur, je me permettrai de convoiter également tout ce qu’il y a autour.”
Une réponse digne d’un Tamaharu à n’en pas douter. Tu ne doutes pas que son esprit soit entrain de se tendre vers celui de ton père. Celui ci n’a aucun sens de l’humour, pas de coeur pour être soulagé que celui qui demande la main de sa fille puisse avoir un autre intérêt pour elle que financier ou ayant un rapport avec l’héritage. Il n’a jamais été du genre à s'émouvoir pour les sentiments d’autrui. Là tu te demandes à quoi ton père pouvait ressembler quand il avait l’âge de Lorcan, qu’elles étaient ses prétentions, ses ambitions. Tu ne peux pas croire qu’un jeune homme puisse vouloir être cette figure noire. Ressemblait il à Marcus ? Il a beaucoup de votre père physiquement, mais pour le reste ? Tu ne t’es jamais réellement posé la question, tu ne l’as jamais non plus adressée à ta mère. Peut être avais tu peur des réponses, peut être avais tu peur de croire que votre père avait pu un jour vouloir mener sa barque, mais que ses obligations l’avaient rendu comme ça. Finirez vous tous comme ça ?
Sous tes yeux continues l’échange sans que tu ne puisses faire autre chose qu’observer.
"N'ayant pas été abordé par vos parents vis à vis de cette union, j'en déduis que vous leur avez imposé autant qu'à moi. Qu'est ce qui vous fait penser que je devrais vous accorder ce que vous demandez ? "
Pertinent, hélas. La vérité c’est que les parents de Lorcan ne savent absolument rien de ce qu’il en est. En même temps, encore une fois, tout cela est très récent. Ses parents à lui, tu ne les as pas vraiment rencontré. Des mois après l’entrevue à Tokyo, tu es persuadée qu’ils savent que sous le visage de Mariella, il y avait le tiens, que la supercherie n’a pas tenu plus de quelques secondes. Qu’elles sont les informations que Augustin Tamaharu a pu recueillir dans ton esprit ? Sans doute n’en seras tu jamais rien. Qu’est ce qu’ils ont ensuite pu extraire de celui de Lorcan ? Pour l’instant, on ne pourra pas dire qui t’effraient le plus entre tes futurs beaux parents, et les tiens. Le futur t’apprendra que tes parents sont des enfants de coeur à côté des siens.
“Mes parents sont soumis à quelques obligations professionnelles qui ne m’ont pas permis de leur faire part de not… Ma volonté. Ce qui me le fait penser, Monsieur, c’est que vous pourrez remuer ciel et terre, insulaires comme continentales, vous ne trouverez pas meilleur parti que moi pour votre fille, ou en tout cas un parti qui ne craindrait pas de subir le même destin que ses … Prétendants antérieurs.”
Attaquer les Delgado. Effectivement, ils ont perdu beaucoup de valeurs aux yeux de ton père. Cependant les Tamaharu restent des américains, et il y a peu de chose que ton anglais de père aime moins que les américains. Quand à se qualifier de “meilleur parti”, tu sais qu’il n’y croira que quand il aura mené sa propre enquête sur le sujet.
Tu as l’impression qu’il se vend et c’est sans doute comme ça qu’il voit les choses, enfin non, il est l’acheteur potentiel d’une propriété de ton père. Tu vas passer d’un propriétaire à un autre comme si tu étais une de ses peintures sur le mur. Tu devines néanmoins qu’il répond selon les attentes de ton père, ce dernier se retrouvant coincé car il ne peut qu'acquiescer, prendre les informations qu’on lui donne. Il est en position de force pour l’instant, il a l’air sûr de lui, attend que Lorcan le convainc. Tu peux par avance dire que ton père apprécie son attitude, et voudrait sans doute que Marcus se comporte de cette façon. Lorcan donne une impression d’assurance, de savoir ce qu’il fait, d’être sûr de ce qu’il dit, des propos qu’il avance. Il ne laisse aucune place aux doutes, et même si cela s’avèrerait n’être que du bluff, l’illusion est parfaite. Cependant Georges De Gray n’est pas né de la dernière pluie et il ne faut pas se leurrer sur le sujet, ce n’est pas un jeu gagné d’avance, il va y avoir plusieurs parties qui vont se jouer.
C’est pour ça qu’il rebondit. Il ne peut pas juste accepter que Lorcan se propose comme meilleur parti, il veut investiguer, il veut comprendre si il a eu un quelconque rôle à jouer dans la décision des Delgado, et tu devines par la même que ton père n’a pas tout les tenants et les aboutissants de cette histoire. Non, il y a des choses qui sont toujours dans le flou. D’ailleurs, a t’il fait le lien entre ce garçon qu’il t’a reproché de voir et Lorcan ? Peut être. Ce n’est pas toi qui lit dans les pensées.
"Lucrece était fiancée à une famille de bonne réputation depuis janvier de cette année, avez vous jouer un quelconque rôle dans l'abandon de ces fiançailles ?"
A Lorcan de répondre. Comment tourner les choses à son avantage: dénigrer l’adversaire. C’est ironique sans doute, parce qu’il a été jaloux d’Evandro, tu le sais. Alors des choses contre lui, il doit en avoir déjà sous le coude, cette comparaison dont il a souffert, il a dû la tourner à son avantage. Pour toi il n’a jamais été question de les comparer tous les deux. Tu n’as jamais été amoureuse d’Evandro. Alors que de Lorcan, à partir du moment où tu as commencé à envisager les choses sous un autre angle, se fut immédiat. Tu n’as pas réussi à lutter contre ça, pour finalement te laisser aller et ne plus douter de ce que tu voulais. Pas les fiançailles, mais tout le reste.
“Certainement pas, les Delgado sont une famille aussi puissante qu’elle est versatile, leurs intérêts sont divisés selon leurs accointances inter-personnelles. Ce n’est pas le cas chez les Tamaharu, nous servons une cause et une famille, il n’y a pas la place pour les fiertés mal placées et les égos chagrins.”
Tu as vraiment l’impression d’être une vache, ou un tapis, ou un vase. Franchement, entre un animal et un objet, tu n’as aucune préférence. Tu sais pourquoi il fait ça, mais l’entendre est douloureux. Ton père lui semble ravi de la tournure que prennent les choses. Il n’aurait jamais supporté un prétendant larmoyant, plein de bon sentiments, et de mièvrerie.
“Permettez moi une question, Monsieur De Gray : Connaissez vous l’emprise de l’empire Tamaharu sur les continents américains et asiatiques ? Je sais que l’argent n’est pas un problème pour vous, Merlin en soit loué, mais l’influence, Monsieur, et les relations … ça n’a pas de pris, et je suis convaincu que vos propres réseaux européens pourraient être noués aux notres de manière prolifiques.”
Tu coules un regard en direction de Lorcan donc tu ne vois que la nuque. Tu ne l’as jamais entendu parlé de la sorte. Tu verrais presque les méninges de ton père tourner, il pèse le pour et le contre.
“Georges, il a longuement parlé pendant le repas avec Milius, il semble que les Tamaharu sont de toutes les conversations sur le nouveau continent. Il semble être l’héritier prometteur d’un grand empire. Pourquoi ne pas aller discuter avec lui, et ne pas faire mauvaise impression à notre hôte. C’est un jour de fête, la famille nous attend, nous aurons tout le temps d’inviter Lorcan et ses parents quand ils reviendront de leur voyage.”
La première fois que ta mère prend la parole depuis qu’elle est rentrée dans la pièce. Ton père lâche enfin Lorcan des yeux, l’heure des femmes à sonné. Le fait d’avoir cité son beau frère semble avoir donné un nouvel objectif à ton père. Il ne lutte pas contre sa femme, et semble considérer ses propos. Ca fait un moment qu’ils se sont absentés, et la bienséance les oblige effectivement à aller retrouver leurs invités.
“Soit, allons retrouver la famille.”
Tu as l’impression de respirer enfin. Le couple face à vous se détourne mais ta mère ne peut s’empêcher de jeter un regard en arrière, t’adresser un sourire énigmatique avant de prendre le bras de son mari et de disparaître comme ils sont arrivés. A nouveau vous êtes seuls, mais vous allez devoir rejoindre le reste du troupeau vous aussi. Là bas vous subirez les félicitations de toute part tu n’en doutes pas. Tu fermes les yeux un instant, porte la main à ton visage. Elle tremble. Il y a tellement de tension dans ton corps que ça en devient douloureux. Toujours cette bague à ton doigt, “mauvaise main” tu penses ironiquement. “Lorcan… ?” Tu voudrais qu’il se retourne, voir son visage, tu ne sais pas ce que tu vas y trouver.
père lorcan mère
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 3 Mar 2021 - 17:33
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - L’échange n’avait même pas été douloureux. Pour dire vrai, Lorcan avait eu l’impression de se tenir face à une version travestie de son propre père, des années plus tôt, quand ce dernier lui assénait des cours de rhétorique implacables. Apprendre à en dire ni trop, ni trop peu, juste assez spirituel pour décontenancer son interlocuteur, assez humble pour ne pas faire figure de provocateur sans cause. Il avait senti les coups fantômes dans le bas de son dos, sous le menton, sur le bout de ses doigts, réminiscences de ceux infligés par la canne d’apparat de son paternel quand il ne se tenait pas parfaitement droit, ou à l’inverse trop raide. Les genoux ne doivent pas être bloqués, les épaules, basses, sans être tombantes. Face à lui, le père De Gray avait paru se détendre à mesure qu’il goutait à la conversation de ce tout jeune homme qui semblait tout droit sorti d’un manuel d’éducation pour sorciers et sorcières exigeants. D’ailleurs, il pouvait même profiter d’une certaine familiarité dans leurs physiques presque méditerranéens, leurs deux regards sombres s’affrontant respectueusement, sans montrer une once de faiblesse. Lorcan s’était laissé guider prudemment vers les pensées à la surface de l’esprit du maitre des lieux, prenant tout juste ce qu’il lui fallait d’indice pour orienter la conversation dans le bon sens sans prendre le risque de se faire trop remarquer. Une sorte de sourire intérieure lui indiqua que ce dernier n’aurait pas été tout à fait contre poursuivre la conversation avec lui, peut être même de manière plus informelle en extérieur, quand la mère de Lucrèce les interrompit pour rappeler à son époux leurs obligations d’hôte. L’esprit du Tamaharu se retira prestement des songes du père De Gray, alors que ce dernier rejoignait le bras de sa chère et tendre. Le wrigt n’eut le temps que d’attraper au vol une ultime reflexion. Nous en reparlerons plus tard.
Quand la porte se referma sur eux, Lorcan resta un instant à la fixer, ce bête bout de bois couvert de moulures et de dorures, derrière laquelle la foule des invités bavardait surement joyeusement, inconscients de la tempête sous son crâne. Il s’était débrouillé comme un chef, il le savait, il l’assumait sans vanité creuse. Il savait aussi qu’à la seconde où ses parents apprendraient cette manœuvre, il était un homme mort. Enfin, mort, peut être pas, mais il allait probablement passer un très, très sale quart d’heure, de ceux dont on ne revient pas indemne. Il allait devoir réfléchir à la manière de leur annoncer cette folie qui n’était même pas totalement de son fait, et vite, avant que d’autres langues indiscrètes viennent dévoiler ses petits secrets à ses parents. Il était d’ailleurs en plein calcul de la date où il était censé aller les voir quand la voix de Lucrèce, derrière lui, tinta doucement. Timidement. C’est vrai qu’elle était là, tiens. Sa merveilleuse catastrophe. Le soleil qui l’avait fait monter à l’échafaud comme on invite les moutons à l’abattoir, par surprise. Le visage de Lorcan s’anima progressivement, son nez se fronçant, sa langue passant sur ses gencives sous ses lèvres, une main se logeant à l’arrière de son crâne peigné pour frotter lentement sa nuque. Elle ne le voit pas, mais il se compose un masque social, charmant, séduisant même, presque à l’identique de celui qu’il avait juste avant le diner. Quand il se retourna enfin, il avait presque l’air détendu, malgré un regard sensiblement plus sombre, presque un peu absent, tendant une main en sa direction.
- Il ne va pas falloir qu’on tarde, sinon ils vont se poser des questions.
Et les questions, c’était bien la dernière chose dont ils avaient besoin. Quand elle glissa ses doigts dans les siens, il la tira vers lui pour la serrer contre lui, fort, mais pas trop. Il poussa un soupir, ces soupirs longs, profonds, qui valaient mille mots de reproche, de dépit, de déception ou de fatigue, ou alors tout à la fois. Ses lèvres se posèrent rapidement sur son front, avant de la relâche avec un murmure.
- Débarrassons nous rapidement de cette soirée. On discutera plus tard.
Si la voix était si douce et calme, comment se faisait il que ses mots résonnaient si forts comme une menace ?
La fin de la soirée se passa comme prévu, mélange désagréable de regards inquisiteurs, de félicitations plus ou moins sincères, sous le regard scrutateur du père de Gray qui épiait le moindre faux pas, la moindre incohérence, et pourtant : chacun joua sa partie de cette comédie, dans une juste confondante, ou presque. La mère de Lucrèce se permit même de serrer plus chaleureusement que l’étiquette ne le tolérait l’avant-bras de Lorcan quand celui ci la remercia pour cette soirée, et lui lança un regard chargé de tout un tas de choses qu’il ne sut vraiment lire. Il ne tenta pas non plus de le faire, de craintes de déceler en elle un peu trop d’espoirs et d’attentes que ce qu’un gamin de vingt ans peut en assumer. Les deux fiancés avaient transplané ensemble jusqu’au pas de la porte de l’appartement du Tamaharu, qui était rentré chez lui sans un mot, ôtant ses chaussures et sa veste tout en raideur, avant de s’adosser au bar de la cuisine, les bras croisés, l’air mauvais.
- … Alors,tu comptes m’expliquer le projet, ou tu vas continuer à me fixer avec des putains d’yeux de merlan frit ?
Quand la porte se referma sur eux, Lorcan resta un instant à la fixer, ce bête bout de bois couvert de moulures et de dorures, derrière laquelle la foule des invités bavardait surement joyeusement, inconscients de la tempête sous son crâne. Il s’était débrouillé comme un chef, il le savait, il l’assumait sans vanité creuse. Il savait aussi qu’à la seconde où ses parents apprendraient cette manœuvre, il était un homme mort. Enfin, mort, peut être pas, mais il allait probablement passer un très, très sale quart d’heure, de ceux dont on ne revient pas indemne. Il allait devoir réfléchir à la manière de leur annoncer cette folie qui n’était même pas totalement de son fait, et vite, avant que d’autres langues indiscrètes viennent dévoiler ses petits secrets à ses parents. Il était d’ailleurs en plein calcul de la date où il était censé aller les voir quand la voix de Lucrèce, derrière lui, tinta doucement. Timidement. C’est vrai qu’elle était là, tiens. Sa merveilleuse catastrophe. Le soleil qui l’avait fait monter à l’échafaud comme on invite les moutons à l’abattoir, par surprise. Le visage de Lorcan s’anima progressivement, son nez se fronçant, sa langue passant sur ses gencives sous ses lèvres, une main se logeant à l’arrière de son crâne peigné pour frotter lentement sa nuque. Elle ne le voit pas, mais il se compose un masque social, charmant, séduisant même, presque à l’identique de celui qu’il avait juste avant le diner. Quand il se retourna enfin, il avait presque l’air détendu, malgré un regard sensiblement plus sombre, presque un peu absent, tendant une main en sa direction.
- Il ne va pas falloir qu’on tarde, sinon ils vont se poser des questions.
Et les questions, c’était bien la dernière chose dont ils avaient besoin. Quand elle glissa ses doigts dans les siens, il la tira vers lui pour la serrer contre lui, fort, mais pas trop. Il poussa un soupir, ces soupirs longs, profonds, qui valaient mille mots de reproche, de dépit, de déception ou de fatigue, ou alors tout à la fois. Ses lèvres se posèrent rapidement sur son front, avant de la relâche avec un murmure.
- Débarrassons nous rapidement de cette soirée. On discutera plus tard.
Si la voix était si douce et calme, comment se faisait il que ses mots résonnaient si forts comme une menace ?
La fin de la soirée se passa comme prévu, mélange désagréable de regards inquisiteurs, de félicitations plus ou moins sincères, sous le regard scrutateur du père de Gray qui épiait le moindre faux pas, la moindre incohérence, et pourtant : chacun joua sa partie de cette comédie, dans une juste confondante, ou presque. La mère de Lucrèce se permit même de serrer plus chaleureusement que l’étiquette ne le tolérait l’avant-bras de Lorcan quand celui ci la remercia pour cette soirée, et lui lança un regard chargé de tout un tas de choses qu’il ne sut vraiment lire. Il ne tenta pas non plus de le faire, de craintes de déceler en elle un peu trop d’espoirs et d’attentes que ce qu’un gamin de vingt ans peut en assumer. Les deux fiancés avaient transplané ensemble jusqu’au pas de la porte de l’appartement du Tamaharu, qui était rentré chez lui sans un mot, ôtant ses chaussures et sa veste tout en raideur, avant de s’adosser au bar de la cuisine, les bras croisés, l’air mauvais.
- … Alors,tu comptes m’expliquer le projet, ou tu vas continuer à me fixer avec des putains d’yeux de merlan frit ?
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Jeu 4 Mar 2021 - 10:02
C'était tout ce qu'on pouvait attendre de cette soirée. On t'a félicité, on vous a félicité. Cependant tu n'as pas réussi à te réjouir en aucune façon comme tu aurais dû le faire. Impossible. Tu y serais arrivée si les derniers mots de Lorcan n'avaient pas raisonné comme une menace. "On discutera plus tard." Le sous entendu est trop évident pour être ignoré. Tu as presque eu l'impression d'entendre une père quand vous êtes en public, comme quand Marcus a fait cet esclandre au bal des Blackthorn. Tu n'as pas répondu, tu l'as laissé te serrer doucement contre lui, en une étreinte de quelques secondes, et à son bras tu es arrivée parmi les autres convives. Tu sais d'or et déjà que demain tu recevras une lettre de ta mère te conviant à la rejoindre à Londres peut-être. Oui, c'est possible, elle voudra tout savoir. Qu'est ce que tu pourrais bien lui raconter ? Que tu l'aimes ? Sans doute, mais maintenant que tu as dérapé en beauté, que tu as montré une faille, que va t'il se passer? Tu sais que les sourires qu’il offre à tout le monde, les remerciements discrets ne sont que façade pour endormir les doutes des uns et des autres. Il est doué à ce jeu. Plus que toi. Nul doute que rapidement tous vont vouloir savoir qui il est s' ils ne le savent pas déjà. La rumeur se répandra sans doute, par chance, ils ne viennent pas de ce continent.
La soirée s'étend jusqu’au moment de dire au revoir, remercier tes parents pour la soirée. Ta mère t'a prise dans ses bras, ton père t'as presque adressé un sourire. Il n'y a pas de doute que l'attitude de Lorcan à marqué tes parents. Tu sais que ce comportement était celui attendu de n’importe qui qui aurait la défiance de demander ta main sans y être convié. Mais Lorcan n’a pas demandé ta main, ce n’était que de la poudre aux yeux. Sans doute ne le sauront-ils jamais si l’issue est heureuse. Qu’en sera-t-il si Lorcan décide de ne pas poursuivre le mensonge ? Vous n’avez pas eu le temps de vous expliquer, mais tu sais que ça ne tardera plus maintenant. Tu sais aussi que ça ne sera pas chose aisée, que ce coup bas ne sera pas facile à pardonner. C’était égoïste de penser avant tout à te préserver sans lui permettre ni de donner son avis, ni de se préparer. Vous n’avez pas encore inventé de langage secret, tu n’allais pas lui faire des signaux de fumée, et tu n’avais pas pensé que ton père profiterait du repas pour annoncer de futures fiançailles.
Quand vous sortez du bal des faux semblants vous arrivez directement chez Lorcan. Tu le suis sans dire le moindre mot, comme plutôt dans la soirée c'est comme si tu n'étais pas là, comme un ornement docile qui sourit et fait la conversation. Tu quittes ta veste, tes chaussures et bien droite tu affrontes le regard de Lorcan. Il est dur, mauvais. Le masque est tombé, ça n'aura pas tardé. Tes mains se rejoignent sur ton ventre et tranquille tu réponds. “Putain d’yeux de merlan fris”. Tu ne relèveras pas, ça ne servirait à rien. Tu ne veux pas te disputer avec lui, enfin pas sur ce genre de paroles, tu préfères l’ignorer.
"II n'y a pas de plan, et tu le sais."
Tu ne vas pas faire semblant. A quoi bon? Tu ne vas pas tomber à genoux et pleurer. T'en as fini de faire ça. Tu t'es faite une promesse à toi-même, pour lui entre autre. T’as pas honte de te dire qu’il est ton moteur pour avancer, mais cette fois ci c’est pour toi que tu as agis.
T'as pas besoin de te justifier avec lui. Si il n'a pas compris pourquoi tu as fait ça, c'est qu'il n'a rien compris. La façon dont te traite ton père est absolument tout ce que tu veux éviter dans la vie. Tu ne pouvais pas le laisser faire, tu ne pouvais pas le laisser te coincer dans un autre mariage arrangé. Caprice de gosses qui a toujours tout eu, pourrait dire certain. Tu entends déjà la voix d'Ada qui te parle de ta naïveté. T'es pas courageuse comme elle, tu ne veux pas renoncer à ta liberté au nom de rien, juste pour préserver des notions qui te semblent archaïques, d'un autre temps. Tu ne veux pas vivre comme ça. Hélas pour faire appliquer ta loi, tu as utilisé la pire des façons.
"Je n'allais pas laisser mon père faire ce choix pour moi. J'ai pris une décision, la seule que j'avais sous la main, qui pouvait me sortir de là."
Tu es toujours d’un calme olympien en apparence. Mais tu as le cœur qui bat rapidement, tu l'entends cogner à tes tempes.
"Je ne vais pas m'excuser Lorcan."
Tu ne sais même pas si c’est ce qu’il attend de toi. En fait tu ne saurais dire réellement ce qu’il faudrait que tu fasses à cet instant précis. Ne pas t’approcher semble tout de même le plus indiqué. Rester à une distance suffisante, lui laisser de l’air pour respirer, tu sais que de toute façon il te repousserait. Alors que tu restes debout, même si ton instinct de survie te ferait davantage te terrer dans un coin pour ne plus bouger jusqu’à ce que la tempête soit passée. C’est toi qui l'a déclenchée cette fois.
"Maintenant, tu as confirmé, tu n'étais pas obligé, tu aurais pu me laisser dans mon pétrin, me laisser en pâture à mon père. Tu peux encore le faire, tu peux faire machine arrière avant qu’il ne soit trop tard."
Tuer la rumeur dans l'œuf, et ne jamais la laisser éclore au grand jour. Ca ne changera pas grand chose pour toi pas vrai ? Ca ne fera que retarder l’échéance. Peut être que ton père te pensera encore plus gourde que tu ne l’es déjà, mais ce n’est pas ton problème finalement. Qu’il pense ce qu’il veut de toi, ce n’est plus ça qui importe dorénavant. Tu vas continuer à mener ta barque, même si tu ne sais pas encore pagayer droit. Tu es déterminé malgré la peur qui te tiraille au plus profond de toi, plus que celle que tu peux avoir de ton père, celle de perdre l’homme que tu aimes.
"S’il faut trouver une autre solution, je la chercherai. J'ai agi comme j'ai pu pour me préserver, pour ne pas revivre l'enfer de l'an dernier. Sans doute que je n'ai pas besoin de t'expliquer les avantages qu'on pourrait en tirer, te dire que tu as tapé dans l'œil de mon père assez pour qu'il considère la chose avec attention, ou que des fiançailles... ça se brise ."
Autrement dit, rompre. Tu n’es pas prête à ça. De tous les scénarios, celui ci c’est le pire, inenvisageable, et pourtant, c’est une conséquence qu’il faudrait peut être assumé. Tu sais la peur que Lorcan a de ses parents, tu sais que ce ne sont pas des gens qu’on peut prendre par surprise. Ils ne laisseront pas passer cet affront, là aussi tu es prête à en assumer les conséquences, après tout, tout ceci c’est de ta faute, pas celle de Lorcan qui a juste plongé dans ton histoire pour ne pas te laisser t’écraser au sol dans ta chute. Mais dans tous les cas, la chute fatale pourrait s’arrêter ici et maintenant, dans le noir d’un soir de Noël. Toi tu es prête à aller jusqu’au bout, mais lui ? Qu’en est il ? Tu n’as eu rien d’autre qu’un regard courroucé, plein de reproches, des soupirs de déception. Il a fait ce qu’il semblait devoir faire vis à vis de ton père, mais avec toi, il n’a pas besoin de maintenir les apparences, il n’a pas besoin de faire semblant. Il ne se retiendra pas. Tu sais qu’il peut être violent même si en réalité tu ne sais pas jusqu’où il pourrait aller. Si tu avais un point de vue plus extérieur à la situation sans doute prendrais tu peur de la capacité qu’il a à se vendre, à calculer quand il faut le faire, comme il l’a fait avec tes parents, mais surtout de ce visage qu’il est capable de composer.
"Tu as encore le choix."
Est ce vrai ? A t’il vraiment le choix ? Pour l’instant toutes les personnes au courant de l’idée de fou que tu as eu sont enfermés dans une seule et même maison. Si tout cela s’avérait faux, il suffirait pour ton père d’agir dans l’ombre, et ça ne s’ébruiterait pas. Tu sais qu’il ne supporterait pas un deuxième désistement, tu pourrais perdre ta valeur qui a sans doute baissée.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 7 Mar 2021 - 19:12
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Face à Lucrèce, il bouillonnait. Lorcan avait rongé ses mors toute la soirée, il avait contenu sa rage, sa frustration pour tenir son rang, afficher la prestance que l’on attendait de lui, et plus encore. Maintenant qu’il était enfin chez lui, protégé des oeillades indiscrètes et devant la coupable blonde, il se sentait sur le point d’imploser. Il avait envie de la secouer comme un arbre fruitier, de lui envoyer à la figure tout ce qui pourrait lui passer à portée, tant cet air qu’il mésinterprétait comme détendu, voire absent, l’horripilait.
- T’as pris une décision ? T’as pris une décision Luce,sérieusement ?! Tu te foutrais pas un tout petit peu de ma gueule peut être ? Se couper les cheveux très courts, c’est prendre une décision. Arrêter de bouffer de la viande, ou changer d’options pour partir en runes ou en arithmancie, ce sont des décisions à prendre aussi. Mais annoncer qu’on se fiance c’est pas une PUTAIN de décision, ça s’appelle un engagement, et pour ça, en théorie, on est censé être deux, si tu vois le DELIRE.
Sa voix tremblait de rage, ulcéré, mais elle ne se démontait pas, la courageuse, l’inconsciente, déroulait le fil de sa pensée logique, alors que le Tamaharu commençait à s’agiter, trépignant, le pied tapant la mesure d’un hymne militaire et barbare contre le parquet hors de prix. Evidemment, il avait paré au plus pressé, il s’était laissé embarquer dans la mascarade, y avait pris part, même, avec un certain talent même, mais cela ne l’excusait pas de l’avoir initié, loin s’en fallait, et la manière dont elle tournait les choses ne lui plaisaient pas, mais alors pas du tout. A l’entendre, il aurait pu glousser de l’autre coté de la table, faire un geste de la main et la désavouer devant toute sa famille, devant ce père dont il savait qu’il n’accordait déjà que si peu de crédit à sa cadette, et après, quoi ? Le père De Gray aurait vu sa fille se faire rejeter par son propre invité ? L’aurait il pris pour folle, est ce que cela n’aurait pas été encore pire ? Et puis, l’aurait elle pardonné, elle, de la laisser tomber à un moment aussi critique, pour la première fois où elle tenait tête au patriarche ? Non, évidemment, il n’était pas totalement stupide, il avait aussi agi en connaissance de cause, et elle le savait. Elle savait où irait toujours sa loyauté, mais cela n’excusait en rien son comportement à elle et, surtout, son ignorance crasse des conséquences que ce coup de tête insensé allait engendre.
- Tu comprends rien … tu comprends rien hein ? Je m’en bats royalement les couilles de ton père, de tes oncles et tantes, des fanfreluches et de toutes vos conneries. Tu crois vraiment que c’est l’enfer, ça, hein ? Tu sais pas ce que c’est l’enfer, tu ne sais pas ce que c’est.
Il s’était mis à faire les cents pas dans le salon, passant une main nerveuse dans sa chevelure qui s’ébouriffait à chaque passage. Sa nervosité était telle qu’il faisait vaciller les lumières dans les ampoules, les allers retours s’enchainant alors que sa nuque était de plus en plus raide.
- Il va faire quoi, ton père, hein ? Il va te regarder d’encore plus haut ? T’ignorer un peu plus que c’qu’il fait déjà, c’est une blague, c’est ça ?
Un énième aller retour, il allait surement bientôt se mettre à creuser une tranchée sur le parquet, alors qu’il ne décolérait pas. Pire encore, il tremblait, de toutes ses émotions contenues qui se mélangeaient à présent dans un miasme presque douloureux qui lui étreignaient le coeur : colère, dépit, désarroi .. et Peur. Peur surtout. Bientôt, ses parents sauraient. Bientôt, ses oncles sauraient, et ses oncles, ah, les Tamaharus, c’était autre chose. Il n’était pas l’héritier en vue de la dynastie, mais il n’en demeurait pas moins un fils, un fils unique, de surcroit, qui malgré son comportement encore inconséquent, ne trainait aucune casserole. Il était encore dans la liste des engeances utiles, de celles que l’on cajole pour les utiliser au bon moment, et Lucrèce venait, peut être, de ruiner tout cela pour lui. Il déglutit en se passant la main sur le visage à présent, alors que pesait sur ses épaules le poids du regard de ses parents, du père de son cousin Tiki, aussi. Elle ne se rendait pas compte. Comment aurait elle pu, de toute façon ?
- Mes parents vont apprendre ce qu’il s’est passé, mes oncles aussi. T’es pas à l’abri de me voir disparaître du jour au lendemain, et je suis sérieux, Luce. Les Tamaharu ne se sont pas retrouvés dans les cercles de pouvoirs magiques en laissant leurs mômes traficoter dans leurs dos. Mes parents auraient oublietter une Rose Coldridge, auraient envoyé ton frère de l’autre coté de la planète Dieu sait où, pour lui remettre les idées en place… Chez moi Luce, on ne tient pas tête à ses parents, parce qu’ils vous brisent les os. Ces os là, ils considèrent pas qu’ils sont à moi : ils me les ont prêté à la naissance, et ils les casseront un par un si ce que j’en fais leur plais pas … Et des fiançailles, dans leur dos, avec une fille qu’ils connaissent pas … Je ne sais pas ce que je vais devenir …
Il n’y avait pas une once d’humour dans sa voix, elle s’était presque brisée sur la fin de sa phrase. Tout ce qu’il savait, c’est que cela allait mal, très mal se passer pour lui. Et qu’elle ne pourrait rien y faire à présent.
- T’as pris une décision ? T’as pris une décision Luce,sérieusement ?! Tu te foutrais pas un tout petit peu de ma gueule peut être ? Se couper les cheveux très courts, c’est prendre une décision. Arrêter de bouffer de la viande, ou changer d’options pour partir en runes ou en arithmancie, ce sont des décisions à prendre aussi. Mais annoncer qu’on se fiance c’est pas une PUTAIN de décision, ça s’appelle un engagement, et pour ça, en théorie, on est censé être deux, si tu vois le DELIRE.
Sa voix tremblait de rage, ulcéré, mais elle ne se démontait pas, la courageuse, l’inconsciente, déroulait le fil de sa pensée logique, alors que le Tamaharu commençait à s’agiter, trépignant, le pied tapant la mesure d’un hymne militaire et barbare contre le parquet hors de prix. Evidemment, il avait paré au plus pressé, il s’était laissé embarquer dans la mascarade, y avait pris part, même, avec un certain talent même, mais cela ne l’excusait pas de l’avoir initié, loin s’en fallait, et la manière dont elle tournait les choses ne lui plaisaient pas, mais alors pas du tout. A l’entendre, il aurait pu glousser de l’autre coté de la table, faire un geste de la main et la désavouer devant toute sa famille, devant ce père dont il savait qu’il n’accordait déjà que si peu de crédit à sa cadette, et après, quoi ? Le père De Gray aurait vu sa fille se faire rejeter par son propre invité ? L’aurait il pris pour folle, est ce que cela n’aurait pas été encore pire ? Et puis, l’aurait elle pardonné, elle, de la laisser tomber à un moment aussi critique, pour la première fois où elle tenait tête au patriarche ? Non, évidemment, il n’était pas totalement stupide, il avait aussi agi en connaissance de cause, et elle le savait. Elle savait où irait toujours sa loyauté, mais cela n’excusait en rien son comportement à elle et, surtout, son ignorance crasse des conséquences que ce coup de tête insensé allait engendre.
- Tu comprends rien … tu comprends rien hein ? Je m’en bats royalement les couilles de ton père, de tes oncles et tantes, des fanfreluches et de toutes vos conneries. Tu crois vraiment que c’est l’enfer, ça, hein ? Tu sais pas ce que c’est l’enfer, tu ne sais pas ce que c’est.
Il s’était mis à faire les cents pas dans le salon, passant une main nerveuse dans sa chevelure qui s’ébouriffait à chaque passage. Sa nervosité était telle qu’il faisait vaciller les lumières dans les ampoules, les allers retours s’enchainant alors que sa nuque était de plus en plus raide.
- Il va faire quoi, ton père, hein ? Il va te regarder d’encore plus haut ? T’ignorer un peu plus que c’qu’il fait déjà, c’est une blague, c’est ça ?
Un énième aller retour, il allait surement bientôt se mettre à creuser une tranchée sur le parquet, alors qu’il ne décolérait pas. Pire encore, il tremblait, de toutes ses émotions contenues qui se mélangeaient à présent dans un miasme presque douloureux qui lui étreignaient le coeur : colère, dépit, désarroi .. et Peur. Peur surtout. Bientôt, ses parents sauraient. Bientôt, ses oncles sauraient, et ses oncles, ah, les Tamaharus, c’était autre chose. Il n’était pas l’héritier en vue de la dynastie, mais il n’en demeurait pas moins un fils, un fils unique, de surcroit, qui malgré son comportement encore inconséquent, ne trainait aucune casserole. Il était encore dans la liste des engeances utiles, de celles que l’on cajole pour les utiliser au bon moment, et Lucrèce venait, peut être, de ruiner tout cela pour lui. Il déglutit en se passant la main sur le visage à présent, alors que pesait sur ses épaules le poids du regard de ses parents, du père de son cousin Tiki, aussi. Elle ne se rendait pas compte. Comment aurait elle pu, de toute façon ?
- Mes parents vont apprendre ce qu’il s’est passé, mes oncles aussi. T’es pas à l’abri de me voir disparaître du jour au lendemain, et je suis sérieux, Luce. Les Tamaharu ne se sont pas retrouvés dans les cercles de pouvoirs magiques en laissant leurs mômes traficoter dans leurs dos. Mes parents auraient oublietter une Rose Coldridge, auraient envoyé ton frère de l’autre coté de la planète Dieu sait où, pour lui remettre les idées en place… Chez moi Luce, on ne tient pas tête à ses parents, parce qu’ils vous brisent les os. Ces os là, ils considèrent pas qu’ils sont à moi : ils me les ont prêté à la naissance, et ils les casseront un par un si ce que j’en fais leur plais pas … Et des fiançailles, dans leur dos, avec une fille qu’ils connaissent pas … Je ne sais pas ce que je vais devenir …
Il n’y avait pas une once d’humour dans sa voix, elle s’était presque brisée sur la fin de sa phrase. Tout ce qu’il savait, c’est que cela allait mal, très mal se passer pour lui. Et qu’elle ne pourrait rien y faire à présent.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mar 9 Mar 2021 - 11:18
Les hostilités ne mettent pas beaucoup de temps à commencer. A vrai dire tu attendais qu’il ouvre la bouche, te coupe, ne t'écoute pas. Tu n’étais pas loin de la vérité. Cependant tu peux largement comprendre son argument. Tu sais que tu ne lui as pas laissé le choix, tu n’as pas ammené cela dans la conversation à aucun moment, c’est même plutôt le contraire, tu ne voulais pas en arriver là, pas être obligés de se fiancer pour les mauvaises raisons. Vouloir échapper à un autre mariage, c'est à la fois une bonne et une mauvaise raison. Tu as donc pris la décision pour vous deux, ou plutôt cet engagement. Il semble tenir au mot.
"Qu'est ce que ça change au final ?"
Amère tu es. Effectivement, le résultat est le même, tu l’as fait, que ça soit un engagement ou une décision, tu l’as dit tout haut, tu as prononcé les mots fatidiques qui vous ont scellé l’un à l’autre. Est ce que c’est ça le problème finalement ? Le fait que tu ais dit que vous étiez fiancés parce qu’il ne le veut pas ? Ca ne serait pas étonnant au final. Après tout, qui en a réellement envie à 20 ans. C’est pas avec tes 4 ans de plus que lui que tu te sens davantage prête à ça. Peu importe à quel point ta mère t’as bassiné avec. Le résultat est le même.
Tu t’avances dans les propos. Tu continues sur la voie que tu as décidé d’emprunter aujourd’hui. Tu es restée, de ton côté, muette trop longtemps. Sous son regard, tu fais en sorte de ne pas faiblir, de rester stoïque, tu ne veux pas t’effondre, pas maintenant. Tu veux qu’il comprenne aussi, que rien n’est gravé dans le marbre, que tant que ses parents à lui ne sont pas au courant, il y a une échappatoire. Tu sais que si ton père apprend ton mensonge, il n’en fera pas étalage et qu’il fera tout son possible pour que ça soit aussi le cas des autres qui étaient présents. Lorcan ne semble même pas écouter tout cela. “Tu sais pas ce que c’est l’enfer, tu ne sais pas ce que c’est.” Comme prévu, il ne t’écoute pas. Effectivement, vous n’avez pas vécu les mêmes situations traumatisantes dans la vie. Sans doute que jamais personne n’a levé la main sur toi, mais la sensation d’avoir une tare pour être née femme dans cette famille, elle t’a persécutée toute ta vie. Toute ta vie, tu n’as pas été considérée, ignorée, menacée dans ta propre maison. Il n’a pas été question de développer tes facultés, de te créer un avenir autre que par celle du mariage. Tu as dû lutté pour faire tes études, et tu sais que si tu as le droit à un autre prétendant il se pourrait que cette fois ci tu n’es plus de seconde chance de les finir. Ton père ne prendra pas le risque, il se peut qu’il blâme l’envie d’indépendance d’une femme qui veut travailler comme rédibitoire, et peutêtre ce qui a conduit Evandro a annulé les fiançailles, bien que ça soit faux.
"Non je ne sais rien de ton enfer à toi, Lorcan. Je ne sais rien parce que tu ne me dis rien. Et moi tout ce que je te dis c'est que c'est possible de tout annuler,que je peux aller voir mon père et dire que je suis l'idiote qu'il croit que je suis. Je m'en fiche de ça. Tu vois... C’est ça mon enfer à moi, de ne pas être née avec une queue entre les jambes. Mais ça, toi tu peux pas le comprendre."
Il n’y a pas de raison qu’il soit le seul à t’envoyer tes gentillesses, aujourd’hui tu ne prends pas de pincettes. Quand à ce qu’il peut te faire ton père, tu as bien des idées. Ca peut lui sembler idiot à lui, mais pour toi c’est important. Mais peu importe pas vrai ? Ce qui semble stupide pour Lorcan Tamaharu fait office de loi et donc est forcément stupide. Voilà ce que tu te dis dans ton fort intérieur.
"Il peut me déshériter, et si il le fait, jamais tes parents ne m'envisageront."
Voilà pourquoi tu fais tout ton possible pour ne pas perdre ce rang que tu voudrais envoyer valser une bonne fois pour toute. Voilà pourquoi tu fais ce qu’on te demande, que tu vous as obligés à faire profil bas à la rentrée, à ne pas faire de vague.
On dirait un lion en cage qui ne fait que tourner et retourner alors que toi tu te tiens bien droite, et ne bouge pas. Tu n’es pas sereine, et ta voix tremble mais elle ne s’éteint pas pour autant.
Lorcan n’a jamais fait attention autant que toi. Lui c’est l’inverse, il fait tout ce qu’il peut pour ressembler à un enfant, toi t’as jamais eu le loisir d’en être une.
Lorcan enchaine. Il ne semble toujours pas écouté tes mots. Ce choix que tu lui laisses, qu’il ne prend pas en compte. Toujours ce laïus sur les Tamaharu. Tu sais qu’ils sont influents, que les gens en ont peur. Tu le sais, parce que tu l’as vu.
"Oh oui bien sûr ! Tes parents vont te démembrer alors que tu es leur seul héritier ?"
Dure ironie qui se lit dans ta voix alors que tu le coupes.
" Dans ce cas explique moi Lorcan !Je comprendrais jamais si tu me dis pas ? Qu'est ce qu'ils t'ont fait ? Qu’est ce qu’ils vont te faire ? Ou nous faire ? De quoi t’as peur ?”
Risque t’il vraiment sa vie ? Est-ce que tu l’as amené au bûcher ? Et toi est ce que tu vas y finir avec lui, ou est ce que tu es juste la meneuse de la barque sur le styx ?
“Si c’est si dangereux que tu sembles le dire… On arrête tout alors. Plus de fiançailles, je n’ai qu’un aller retour à faire, dire à mon père que j’ai menti, et que toi aussi pour ne pas me laisser tomber, mais que c’est fini. Que je me plierais à ce qu’il veut, et donc nous c’est fini aussi. Je peux encore le faire, tu peux encore choisir cette option, tes parents et ta famille n’en sauront jamais rien, et on tourne la page.”
Tu es en colère contre lui. Oui, tu sais que c’est la solution de facilité, mais quoi ? Quoi faire ? Tu n’as pas de solution à lui donner, c’est soi, vous affrontez ton père avec la vérité sur le mensonge, soit vous affrontez les Tamaharus. C’est sans doute plus simple avec les De Gray, mais l’issue pourrait être d’autant plus fatale qu’avec ses parents à lui. Tu ne veux pas retourner voir tes parents, t’es prête à faire ce que tu peux pour que ça n’arrive pas. Mais lui ? Il n’a à la bouche que ce qu’il va lui arriver. Tu as pris l’engagement seule comme il te l’a dit, sans doute motivé par l’envie malgré tout, mais lui ? N’a t’il acquiescé que pour te soutenir ?
Tu ne l’implores pas, tu veux juste une réponse. Maintenant c’est à lui de prendre la décision, toi tu as joué tes cartes, avec le peu d’atout que tu avais dans la main.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Lun 15 Mar 2021 - 15:00
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - L’inquiétude de devoir annoncer la nouvelle à ses parents bataillait avec la fatigue latente d’avoir du jouer un rôle tout la soirée, et le résultat de cette lutte faisait poindre un mal de crâne futur mais imminent chez le Tamaharu. Il avait soudainement un peu chaud, puis trop froid, et besoin de courir et de s’agiter en même temps. Son esprit tiraillé, et c’était tout son corps qui ne savait plus où il en était, en dépit des tentatives de communication de la de Gray qui déployait des trésors de patience et de pédagogie en son encontre, malgré son propre émoi. C’est de la confiture donnée à un cochon, pourtant elle ne lui demande que cela, de l’écouter, de le comprendre, de trouver une solution, ensemble. Mais le jeune homme, échaudé, s’est enfermé dans sa tête, dans ses pensées chaotiques, et plus rien de ce qui arrive dans ses oreilles ne trouvent le chemin de sa raison, pas même les provocations, pas plus que les promesses sincères. Il s’agite, il trépigne, il n’y tient plus, ne répond de rien. Finalement, il finit par attirer son manteau à lui, sans la regarder dans les yeux, marmonne.
- Faut que j’aille prendre l’air. Je dois … J’dois réfléchir à tout ça. Tout seul. Fais ce que tu veux, mais ne m’attends pas. Ne me suis pas non plus.
José avait tout juste eu le temps de se faufiler dans une poche de son maitre que ce dernier avait déjà claqué la porte derrière lui. Il était malheureux, Lorcan, malheureux et perdu dans une partie qui s’engageait et qui, il le savait, était bien trop grande pour être portée sur ses épaules. Il avait enchainé les clopes, les poings dans les poches, à bifurquer au hasard dans les rues désertes d’une ville endormie. Avait songé au Styx, y avait renoncé presque aussi tôt, préférant la solitude extrême et minérale des rives du loch. Il ne se souvint pas, à son retour, de la durée de son expédition, uniquement qu’il était transi et les membres gourds en passant le pas de la porte. Son appartement était vide, dans l’obscurité, et ce n’est qu’au petit matin, au réveil d’un sommeil compliqué, qu’il remarquait sur le comptoir un anneau qui n’avait rien à faire là, loin de l’annulaire qu’il ceignait d’ordinaire. Il avait soupiré, s’était gratté la tête, avant de mettre l’anneau dans la poche de sa veste, où il resta près de trois jours, sans que José lui même n’osa l’en déloger.
(…)
Pendant trois jours donc, sans pour autant faire le mort, les échanges entre le Tamaharu et l’extérieur se réduisirent à leur strict minimum, situation exceptionnelle pour le sorcier d’ordinaire si extraverti. Il avait passé bien des heures seules, pensif, muet et sourd à son environnement, aux messages de ses amis passablement inquiets. Il n’y avait qu’à Lucrèce qu’il répondait rapidement, mais parfois un peu à coté de la plaque. Il était désolé de l’avoir planté là, mais ne le regrettait pas pour autant Il avait eu de bonnes raisons de le faire et, au final, leurs échanges, bien que plats, n’étaient pas nécessairement froids. Sans doute se sentaient-ils un peu ailleurs, tous les deux, à leur manière. Ce n’était donc qu’en fin d’après midi du troisième jour, alors que la nuit était déjà tombée depuis bien longtemps, que Lorcan avait transplané sur le paillasson de la summerbee, et avait toqué à la porte. On ne pouvait pas vraiment dire qu’il la portait belle : ses yeux étaient sarclés de cernes sombres, presque noirs, ses cheveux dépeignés comme ils l’étaient rarement, signe s’il en fallait plus du désarroi du jeune dandy. Il jouait du bout de son pied contre son talon quand la porte s’ouvrit sur sa … fiancée, et que ses lippes s’étiraient dans un pauvre sourire crispé.
- Salut, askip ton mec est un naze, alors je viens prendre sa place.
Un naze oui, mais en même temps, il n’arrivait pas à voir comment il aurait pu faire autrement. Comment il aurait pu faire mieux, aussi, dans les circonstances dans lesquelles tout cela s’était passé, vite, trop vite pour lui, pour eux aussi. Il avait préféré fuir un temps plutôt que de prendre une décision, n’importe laquelle, qui aurait pu être pire encore que l’inertie. A présent qu’il avait les idées un chouilla plus clair, et le coeur à nouveau à sa place, ni dans la gorge, ni dans l’estomac, peut être allaient ils enfin pouvoir discuter sérieusement.
- J’suis prêt. On a toute la nuit si il faut. Et si tu veux bien.
Parce qu’il ne ferait pas comme le connard d’Ex d’Inès, ou comme tous ces types qui avaient pu faire pleurer ses amies. Il voulait croire qu’il valait mieux que ça. Que Lucrèce méritait mieux, aussi. Que l’on ne s’y trompe pas, il était encore furieux de la manière dont tout cela s’était passé, mais il ne pouvait pas non plus s’enfoncer la tête dans le sable en attendant que ça passe. S’il jouait très, très bien les imbécile, il n’était certainement pas naïf pour autant.
- Faut que j’aille prendre l’air. Je dois … J’dois réfléchir à tout ça. Tout seul. Fais ce que tu veux, mais ne m’attends pas. Ne me suis pas non plus.
José avait tout juste eu le temps de se faufiler dans une poche de son maitre que ce dernier avait déjà claqué la porte derrière lui. Il était malheureux, Lorcan, malheureux et perdu dans une partie qui s’engageait et qui, il le savait, était bien trop grande pour être portée sur ses épaules. Il avait enchainé les clopes, les poings dans les poches, à bifurquer au hasard dans les rues désertes d’une ville endormie. Avait songé au Styx, y avait renoncé presque aussi tôt, préférant la solitude extrême et minérale des rives du loch. Il ne se souvint pas, à son retour, de la durée de son expédition, uniquement qu’il était transi et les membres gourds en passant le pas de la porte. Son appartement était vide, dans l’obscurité, et ce n’est qu’au petit matin, au réveil d’un sommeil compliqué, qu’il remarquait sur le comptoir un anneau qui n’avait rien à faire là, loin de l’annulaire qu’il ceignait d’ordinaire. Il avait soupiré, s’était gratté la tête, avant de mettre l’anneau dans la poche de sa veste, où il resta près de trois jours, sans que José lui même n’osa l’en déloger.
(…)
Pendant trois jours donc, sans pour autant faire le mort, les échanges entre le Tamaharu et l’extérieur se réduisirent à leur strict minimum, situation exceptionnelle pour le sorcier d’ordinaire si extraverti. Il avait passé bien des heures seules, pensif, muet et sourd à son environnement, aux messages de ses amis passablement inquiets. Il n’y avait qu’à Lucrèce qu’il répondait rapidement, mais parfois un peu à coté de la plaque. Il était désolé de l’avoir planté là, mais ne le regrettait pas pour autant Il avait eu de bonnes raisons de le faire et, au final, leurs échanges, bien que plats, n’étaient pas nécessairement froids. Sans doute se sentaient-ils un peu ailleurs, tous les deux, à leur manière. Ce n’était donc qu’en fin d’après midi du troisième jour, alors que la nuit était déjà tombée depuis bien longtemps, que Lorcan avait transplané sur le paillasson de la summerbee, et avait toqué à la porte. On ne pouvait pas vraiment dire qu’il la portait belle : ses yeux étaient sarclés de cernes sombres, presque noirs, ses cheveux dépeignés comme ils l’étaient rarement, signe s’il en fallait plus du désarroi du jeune dandy. Il jouait du bout de son pied contre son talon quand la porte s’ouvrit sur sa … fiancée, et que ses lippes s’étiraient dans un pauvre sourire crispé.
- Salut, askip ton mec est un naze, alors je viens prendre sa place.
Un naze oui, mais en même temps, il n’arrivait pas à voir comment il aurait pu faire autrement. Comment il aurait pu faire mieux, aussi, dans les circonstances dans lesquelles tout cela s’était passé, vite, trop vite pour lui, pour eux aussi. Il avait préféré fuir un temps plutôt que de prendre une décision, n’importe laquelle, qui aurait pu être pire encore que l’inertie. A présent qu’il avait les idées un chouilla plus clair, et le coeur à nouveau à sa place, ni dans la gorge, ni dans l’estomac, peut être allaient ils enfin pouvoir discuter sérieusement.
- J’suis prêt. On a toute la nuit si il faut. Et si tu veux bien.
Parce qu’il ne ferait pas comme le connard d’Ex d’Inès, ou comme tous ces types qui avaient pu faire pleurer ses amies. Il voulait croire qu’il valait mieux que ça. Que Lucrèce méritait mieux, aussi. Que l’on ne s’y trompe pas, il était encore furieux de la manière dont tout cela s’était passé, mais il ne pouvait pas non plus s’enfoncer la tête dans le sable en attendant que ça passe. S’il jouait très, très bien les imbécile, il n’était certainement pas naïf pour autant.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Jeu 18 Mar 2021 - 12:31
On tape à la porte, tu lèves le nez de ton bouquin ton coeur loupe un battement. Se pourrait il que ça soit lui ? Tu regardes un instant la porte close, Josie déjà se met en mouvement, c’est lui. Tu prends un instant pour rassembler tes esprits, tes pensées, mettre de l’ordre, garder ton calme. Finalement, tu traverses le salon et ta main vient se poser sur la poignée pour finalement ouvrir la porte. Lorcan te fais face, tu lui adresses un regard indescriptible. Tes sentiments sont mêlés, il y a du bon et du mauvais. Ton coeur de fille amoureuse est heureuse de le voir, t’aimerais pouvoir te blottir contre lui. Tu ne vas pas le faire. Tu lui en veux. C’est irrémédiable, il t’a laissé toute seule, il a dis des choses … Des mots qui te sont restés en tête, qui t’ont blessée.
“Salut.”
Tu n’iras pas lui dire que c’est un “naze”, tu ne le penses même pas d’ailleurs. Jamais tu ne l’as pensé, même quand vous n’êtes pas d’accord, même quand vous vous disputez, même quand il te traite et te parle comme il l’a fait. Tu ne croyais pas que tes actes seraient sans conséquences. Tu le connais. Tu sais qu’il y a une part sombre en lui.
Vous vous êtes parlés depuis le désastre de la soirée chez tes parents. Quelques SMS par ci par là, juste pour vérifier qu’il est toujours vivant. C’était le cas, tu lui as laissé le temps de respirer, de cogiter. Tu as fait selon son désir: tu ne l’as pas suivi, tu n’as pas cherché à le retrouver. Tu lui as laissé de l’espace. Toi aussi tu en avais besoin bien que tu ne peux pas lui pardonner aussi facilement d’avoir tourné les talons.
Te poser, réfléchir aux conséquences de “l’engagement” que tu as pris pour vous deux. Tu es toujours convaincue que Lorcan a encore une porte de sortie si c’est ce qu’il veut, qu’il n’est pas obligé de se retrouver fiancé à toi… Mais ce que tu ne peux pas comprendre seule, c’est ce que Lorcan risque réellement à t’avoir suivi dans ton jeu. Tu as compris que ça le terrifiait, mais tu n’arrives pas à saisir toutes les nuances, à savoir ce que ses parents pourraient réellement lui faire. Tu sais qu’il exagère bien souvent, et tu as du mal à croire qu’ils pourraient en vouloir à sa vie comme il semble vouloir le dire. Il fait parfois des allusions, mais ce n’est pas toujours facile de démêler le vrai du faux avec lui.
Toutes les familles de sang pur ont leurs petits secrets, leurs petites manières. Ce genre de choses que ceux qui n’ont jamais évolué dans ce monde ne peuvent pas comprendre, et ne pourront jamais comprendre. Il est rare que les familles soient aimantes, et gentilles, elles ont toujours des attentes pour leurs progénitures, comme leur parents ont exigé d’eux auparavant. Les enfants sang-purs craignent leurs parents, suivent leurs décisions, car ils savent que s' ils ne le font pas, ils ont tout à perdre, parce qu’ils ne savent pas faire autre chose. Les enfants ne réagissent pas tous aussi bien, et il y a toujours un moment où ça déraille. T’as déraillé y’a 3 jours, et dans ta chute t’as entraîné Lorcan avec toi.
Tu le laisses entrer. Machinalement alors que tu refermes la porte derrière lui et le suit dans l’appartement tu viens jouer avec la bague qui a disparu de ton doigt. Tu lui as laissé en partant. Ce n’était pas une bague de fiançailles… Pourtant s’en est le symbole parfait. “J’suis prêt”. Tu t’assois sur le canapé. D’un geste de baguette, tu lances la bouilloire, comme si un thé allait calmer vos nerfs. Tu le laisses s’installer prendre place là où il veut, tu t’es volontairement assise la première pour lui laisser le choix de la distance. Josie vient quémander une caresse à Lorcan avant de venir se lover sur tes genoux pour continuer la sieste interrompue quelques minutes auparavant.
Par où commencer ?
“T’es prêt à me dire quoi ? Ce que tu risques en restant avec moi ou que tu veux tout annuler pour éviter d’avoir à m’expliquer, ou d’assumer cet “engagement” dont tu ne veux pas ?”
Amère tu es. C’est rare mais tu ne peux pas t’en empêcher. T’as essayé la manière douce avec lui, mais ça ne semble pas marcher pas vrai ?
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 4 Avr 2021 - 13:08
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Lucrèce avait ouvert la porte, et ne l’avait pas refermé directement sur le coin de son nez. C’était déjà ça. Il avait espéré qu’elle ne le fasse pas, bien sur, mais il était conscient aussi qu’elle aurait pu, et qu’elle aurait été tout à fait fondée à le faire. Alors quand elle recula d’un pas pour simplement le laisser rentrer, il avait poussé un petit soupir de soulagement, et s’était faufilé rapidement jusque dans le salon, histoire d’être déjà installé sur le canapé avant que ne lui vienne l’idée de changer d’avis. Dans d’autres circonstances, il l’aurait avant tout pris dans ses bras, couvert de baisers jusqu’à ce qu’elle le repousse en riant, mais … non, ce n’était pas vraiment l’ambiance du moment, ce n’était pas vraiment le bon instant pour faire le pitre. Peut être plus tard… ou pas. Il l’observe lancer une bouilloire de thé, ne bouge pas, pas trop, tout juste offre il a la jeune nifflette une petite caresse avant qu’elle ne retourne se vautrer sur sa maitresse. Il ne s’est pas assis trop confortablement sur le canapé, pas trop loin de Luce en réalité, mais pas aussi près que d’habitude, quand ils ne sont que tous les deux : véritable glue, il était du genre à ne pas supporter qu’il n’y ait pas un peu de sa peau contre la sienne, le besoin de cette fusion tactile en au moins un point de leur épiderme, n’importe lequel. Là, il y a encore quelques dizaines de centimètres qui les séparent, et ça lui coute, mais c’est aussi un peu une façon de montrer qu’il veut faire les choses bien, sans se laisser distraire, et bien, par … Tout.
Il lève les mains, mais la laisse attaquer, c’est de bonne guerre. Elle a raison, il a des tas, des tas de choses à lui dire. A lui expliquer, surtout. Il aurait pu le faire plus tôt, probablement, mais il pensait aussi avoir plus de temps pour tout cela, et il n’était clairement pas en état de le faire après cette soirée complètement improbable. Il aurait pu essayer, mais dans son état de nerfs, cela aurait sûrement donné un truc catastrophique. Là, il avait eu le temps de se calmer, un peu, de mettre dans l’ordre ses idées, ses sentiments, ses pensées… Plus ou moins. Autant qu’il lui était possible à lui, Lorcan Tamaharu, de le faire, compte tenu de sa nature profonde de mec un peu foutraque et ses vingt et un printemps à peine adultes.
- Je suis prêt à te dire plein de choses, mais surtout à ce qu’on discute, si c’est, euh, possible, sans qu’on s’énerve ou que ça parte en cacahuète …. c’est pour ça que je pouvais pas parler ce soir là, c’était trop … trop trop, j’pouvais pas. Ça aurait été encore pire, j’te jure… j’avais pas … J’pouvais pas vraiment … pas comme ça, à chaud… Mais c’est pour ça que je suis là, maintenant, si tu veux bien.
Oui, ce n’était pas encore foncièrement clair. Il fallait dire que globalement, c’était encore un sacré bourbier, et qu’il allait leur falloir dépatouiller tout ça un bon moment avant que leur horizon ne s’éclaircisse.
- Déjà, Luce, ya un truc qui change pas, et qui changera pas, c’est qu’je t’aime. T’es la plus belle chose qui m’soit arrivée cette année et peut être même de ma vie, mais c’est plus compliqué que juste mes sentiments, en vrai.
Et comme il n’était pas le meilleur orateur quand il s’agissait de ce genre de sujet, il fit une pause, passant une main dans sa chevelure.
- Dans un scénario idéal, on aurait pu sortir ensemble, pas mal de temps, et puis, se présenter nos parents, un peu sérieusement, pis monter un plan en, je sais pas soixante quatorze étapes pour leur faire comprendre que c’est une super idée pour le futur, quand on serait, euh … Plus vieux ? Me fais pas dire ce que j’ai pas dit, je dis pas que je veux Pas me fiancer avec toi, ou même me marier, parce que t’es la femme de ma vie et que ya pas de souci mais … Mais on est quand même hyper jeunes, tu vois … ?
Peut être que non, justement, elle verrait pas. Il aurait donc l’air d’être con, en plus d’être un salaud. Su-per.
Il lève les mains, mais la laisse attaquer, c’est de bonne guerre. Elle a raison, il a des tas, des tas de choses à lui dire. A lui expliquer, surtout. Il aurait pu le faire plus tôt, probablement, mais il pensait aussi avoir plus de temps pour tout cela, et il n’était clairement pas en état de le faire après cette soirée complètement improbable. Il aurait pu essayer, mais dans son état de nerfs, cela aurait sûrement donné un truc catastrophique. Là, il avait eu le temps de se calmer, un peu, de mettre dans l’ordre ses idées, ses sentiments, ses pensées… Plus ou moins. Autant qu’il lui était possible à lui, Lorcan Tamaharu, de le faire, compte tenu de sa nature profonde de mec un peu foutraque et ses vingt et un printemps à peine adultes.
- Je suis prêt à te dire plein de choses, mais surtout à ce qu’on discute, si c’est, euh, possible, sans qu’on s’énerve ou que ça parte en cacahuète …. c’est pour ça que je pouvais pas parler ce soir là, c’était trop … trop trop, j’pouvais pas. Ça aurait été encore pire, j’te jure… j’avais pas … J’pouvais pas vraiment … pas comme ça, à chaud… Mais c’est pour ça que je suis là, maintenant, si tu veux bien.
Oui, ce n’était pas encore foncièrement clair. Il fallait dire que globalement, c’était encore un sacré bourbier, et qu’il allait leur falloir dépatouiller tout ça un bon moment avant que leur horizon ne s’éclaircisse.
- Déjà, Luce, ya un truc qui change pas, et qui changera pas, c’est qu’je t’aime. T’es la plus belle chose qui m’soit arrivée cette année et peut être même de ma vie, mais c’est plus compliqué que juste mes sentiments, en vrai.
Et comme il n’était pas le meilleur orateur quand il s’agissait de ce genre de sujet, il fit une pause, passant une main dans sa chevelure.
- Dans un scénario idéal, on aurait pu sortir ensemble, pas mal de temps, et puis, se présenter nos parents, un peu sérieusement, pis monter un plan en, je sais pas soixante quatorze étapes pour leur faire comprendre que c’est une super idée pour le futur, quand on serait, euh … Plus vieux ? Me fais pas dire ce que j’ai pas dit, je dis pas que je veux Pas me fiancer avec toi, ou même me marier, parce que t’es la femme de ma vie et que ya pas de souci mais … Mais on est quand même hyper jeunes, tu vois … ?
Peut être que non, justement, elle verrait pas. Il aurait donc l’air d’être con, en plus d’être un salaud. Su-per.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mar 6 Avr 2021 - 11:01
Contrairement à la dernière fois cette fois ci c’est toi qui montre les dents. Pas question de subir à nouveau comme du as déjà subit. Pourtant, au retour du désastreux dîner de Noël, tu as su garder ton calme malgré ses propos blessant. Tu sais que tu n’étais pas tout blanche dans cette histoire, et pour cause c’est toi qui a créé cette situation mélo dramatique. Annoncer à tes parents de but en blanc que tu étais déjà fiancée alors que c’est tout ce qu’il y a de plus faux. Le reste a suivi, les mensonges se sont alignés les uns à la suite des autres, c’était comme si ni l’un ni l’autre ne pouviez arrêter pour vous octroyer cette protection mutuelle. Maintenant qu’est ce qu’il reste à faire ? Décider si oui ou non vous prenez cette route cahoteuse. Ca semble mal engagé pour toi. Il est parti sans dire autre chose que “laisse moi, ne me suis surtout pas”. C’est ce que tu as fait, tu l’as laissé et tu es rentré chez toi. Ce chez toi vide dans lequel tu passes rarement autant de temps depuis que tu es avec lui. Tu t’es occupée comme tu as pu, principalement de la petite niflette, qui n’est plus si petite. T’avais de toute façon personne à voir. La seule personne à qui tu ais parlé de tout ça est Marcus, mais tu n’as pas encore eu de message de retour. Tu t’es sentie bien seule dans cette histoire. Ne sachant à qui te confier, tu es rester seule avec tes pensées. C’était long, tu as eu le temps de te ronger les sangs.
Tu trouves ça facile que lui n’ait juste qu’à gratter à ta porte maintenant qu’il se sent prêt. Et toi dans cette histoire ? Tu dois juste accepter ça, sourire aux lèvres ?
Après les quelques mots jetés dans sa direction tu le laisses rassembler ses esprits et entreprendre de dire ce qu’il a a dire peu importe ce que c’est.
Rien en lui ne reflète celui qu’il était la dernière fois que tu l’as vu. La lueur mauvaise au fond du regard s’est éteinte, tu sens qu’il te cherche, comme un chiot qui a fait une bêtise et qui ne sait pas à quelle sauce il va être mangé.
“ je pouvais pas parler ce soir là, c’était trop.”
Ca tu l’avais bien compris que c’était “trop”. Le premier des idiots se seraient rendu compte de tout cela. Toujours est-il que ce n’était pas ta faute si la dernière fois tout était parti en cacahuète comme il le dit, tu ne t’étais pas énervée, tu étais calme, bien plus que maintenant où il a laissé le doute s’installer, les idées faire leur chemin. C’est lui qui a fini par perdre son self control sur toi alors qu’il avait tout fait pour le garder jusque là.
Tu comprends qu’il a réfléchit. Mais tu ne sais pas à quelles conclusions il est arrivé. Pour ça que tu ne dis rien, tu attends même si tu n’en penses pas moins. L’air détaché que tu affiches est loin de refléter la vérité de ce qu’il y a sous l’épaisse tignasse de cheveux blonds.
“Déjà, Luce, ya un truc qui change pas, et qui changera pas, c’est qu’je t’aime. T’es la plus belle chose qui m’soit arrivée cette année et peut être même de ma vie, mais c’est plus compliqué que juste mes sentiments, en vrai.”
Le traître qui a le meilleur argument du monde pour t'amadouer, sans doute parce qu’il n’est pas du genre à faire ce genre de grandes déclarations et que ça te touche d’autant plus. D’habitude il est prêt à se moquer de toi et du besoin que tu as d’être rassurée par des mots comme “je t’aime”.
Tu sais que c’est plus que juste ses sentiments, tes sentiments, ce n’est d’ailleurs pas une histoire de sentiment. Sinon d’alliance, de business, d’argent et autres intérêts. Ne peut-on pas mêler les deux dans votre cas ? Si tu dois être vendue comme un animal de foire, tu veux au moins tomber dans la bonne famille. Avec la bonne personne, celle qui ne serait pas là que par devoir. Contrairement à ce que dit ta mère, on n’apprend pas à aimer de la façon dont tu aimes Lorcan, c’était inné, c’est naturel. Si au fil des années tu aurais pu grandement apprécier Evandro, tu ne l’aurais sans doute jamais aimé comme ça. Pas simplement par devoir.
Aucun son ne sort de ta bouche. Tu te contentes d’assimiler les mots qui font du bien, qui rassurent, mais qui ne chassent pas complètement le nuage de la rancœur. Il est là, il te prend en étaux, et tu ne t’en délivreras pas aussi facilement que tu aimerais. Tes yeux finissent par quitter son visage et se poser sur la bouilloire qui fait son œuvre, le thé se sert, les tasses se posent finalement devant vous. Tu sais qu’il est sincère. Ça se voit sur son visage, au fond de ses yeux. Ce n’est pas terminé pour autant.
“Dans un scénario idéal, on aurait pu sortir ensemble, pas mal de temps, et puis, se présenter nos parents, un peu sérieusement, pis monter un plan en, je sais pas soixante quatorze étapes pour leur faire comprendre que c’est une super idée pour le futur, quand on serait, euh … Plus vieux ? Me fais pas dire ce que j’ai pas dit, je dis pas que je veux Pas me fiancer avec toi, ou même me marier, parce que t’es la femme de ma vie et que ya pas de souci mais … Mais on est quand même hyper jeunes, tu vois … ?”
Le scénario idéal. Celui qui n’est jamais suivi, parce qu’il est purement théorique et il ne prend en compte que ce que vous voulez. Pas ce que vos parents ont décidé pour vous, et hélas dans cette histoire vous ne comptez pas même pour la moitié de la décision. La décision ne vous appartient pas, elle est celle de ceux qui prennent les responsabilités, ceux qui mènent la danse. Ce plan tu l’aurais suivi à la lettre si tu avais pu. C’était initialement ce que tu voulais bien que vous ne vous soyez jamais mis d’accord là dessus. Attendre, convaincre vos parents, passer par toutes les étapes normales d’une relation, toutes les premières fois. Ca aurait été sans doute ce qu’il se serait passé si vous n’étiez pas des sang purs, aristocratie sorcière qui demande à ses héritiers de suivre les coutumes.
Il a fini de parler pour le moment, c’est à toi de prendre le relais, de rebondir là dessus. D’un seul coup tu es lasse, ça se voit dans ton habitude nonchalante avec laquelle tu prends la tasse fumante dérangeant quelque peu l’animal sur tes genoux qui cherche une position plus confortable quand tu te redresses.
Tu te tiens bien droite, rigide, mal installée sur le bord du canapé. Tu n’es pas à ton aise mais tu es le reflet parfait de ce qu’on attend de toi, ta mère serait fière. Cette idée te révulse.
“Tu penses que c’était ce que je voulais ?”
Ton regard se fige dans le siens.
“Tu penses que ça m’amuse de te faire ça ? Ou de me faire ça ? ”
T’espère sincèrement que la réponse est non, car sinon cela veut réellement dire qu’il ne comprend rien, qu’il ne te connaît pas.
“C’était la dernière chose que je voulais nous imposer. Bien sûr que nous ne sommes pas prêts. T’as 20 ans, t’as assumé 3 minutes et tu t’es barré en me laissant toute seule sans savoir ce que je devais faire, ou dire. Tu t’es barré en me disant que je ne savais rien, et que ma vie à moi c’était facile à côté de la tienne. Tu crois que c’est facile d’être vendue comme un vase décoratif ? Qu’est ce que tu t’imagines ? J’ai déjà 24 ans, tu penses que mon père va attendre que je sois prête ? C’est déjà presque trop tard à ses yeux. Il n’en a rien à faire que je sois instruite, que j’ai un futur, il ne voit que son propre profit le dissimule sous la perpétuation du sang et du nom. Je ne suis pas un homme, ne compte que mon mariage, que mon image de femme soumise et docile. Pour lui il n’y a rien de plus qui compte, rien qui ne le rendrait plus fier, et tu sais quoi ? La cerise sur le gâteau pour lui c’est que j’ai un mari qui me batte, mais que je reste par devoir, ça voudrait dire qu’il a bien éduqué sa fille. Moi je n’ai pas la liberté dont tu jouis, je ne l’aurais jamais, je ne peux pas faire l’enfant, l’idiote, je n’ai pas ce loisir de m’échapper. Et je t’interdis de juger à nouveau l’enfer que j’ai vécu toute ma vie, d’avoir cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, d’être un animal inutile, et stupide parce que je n’ai pas eu la décense de naître homme.”
Tu t’es exprimé d’un ton dur, sans appel, avec l’interdiction tacite pour lui de te couper cette fois.
“Alors oui, j’ai bien compris que tu n’étais pas prêt, tu m’as fait une démonstration magistrale. Ton scénario idéal, il n’est pas valable dans notre cas, il le sera jamais. Pourtant c’est maintenant ou jamais. Si je vais voir mon père pour lui dire que tout ça était monté de toute pièce, il n’y aura pas de retour en arrière possible, toi et moi c’est fini, prêts ou pas prêts. Je me suis déjà trop mouillée, trop salie, j’ai perdu de ma valeur, ils ne me laisseront pas une autre chance.”
Il se peut que tu doives aussi arrêter tes études, cela va sans dire, tu n’as pas besoin de le spécifier. Tu es lucide sur ta situation.
“Je t’ai entraîné avec moi parce que c’était la seule solution pour qu’on reste ensemble… C’était égoïste, je le sais, t’as même rien fait pour mériter ça, juste d’être tombée sur la mauvaise fille pour badiner. Et maintenant j’ai besoin que tu me dise si tu veux qu’on continue dans cette voie là, et si oui, qu’est ce qu’on risque.”
T’en a finis pour le moment, tu as dit ce que tu avais à dire. Tu as beaucoup parlé, mais ton discours tu as eu le temps de le peaufiner. Maintenant tu veux comprendre. Maintenant, tu veux savoir pourquoi il t’a traitée d’idiote, pourquoi il t’a tournée en dérision quant aux conséquences que ça peut avoir pour toi.
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Ven 16 Avr 2021 - 13:42
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Sans surprise, Lucrèce ouvre la bouche, et c’est un torrent de paroles, de sons, d’émotions vibrantes dans sa voix de mezzo soprano qui vient noyer le cœur malmené du Tamaharu. Elle lui pose des questions, somme toute rhétoriques, auxquels il se doute bien qu’il n’a vraiment pas intérêt de répondre, s’il ne veut pas que la foudre ne s’abatte sur sa tête, encore. Alors il la laisse parler, fait tourner la tasse chaude entre ses longs doigts s’efforce à ne pas regarder ailleurs que son visage torturé, chagrin. Il se retient de se lever, de faire les cent pas, malgré ses jambes que le démangent, sa langue, aussi. Il a envie de l’interrompre, de lui couper la parole pour répliquer, rectifier même (m)expliquer ce qu’elle ne comprend pas, ou qu’elle comprend mal, mais il se mord l’intérieur des joues pour ne pas répliquer. Pas facile, tout de même parce qu’une fois encore, il saisit à quel point leurs expériences diffèrent, et leurs intérêts divergent jusqu’à la migraine : si il est parti ce soir là, c’était justement pour que les mots ne dépassent pas sa pensée, pour qu’il ne lui dise pas des horreurs, encore, comme il l’avait fait d’autres fois. Cette fuite, c’était une façon de lui faire comprendre, non sans amour, qu’il n’était pas assez grand pour tout gérer. Pas encore, malgré les épaules larges, le reste ne suivait pas tout à fait. Cuir tendre d’agneau plein de lait, malgré les cornes qui poussent.
La position de Lucrèce vis à vis de son père n’était pas enviable, bien sur. N’être que quantité négligeable, à peine une voix que l’on écoute d’une oreille distraite, il ne savait pas vraiment la frustration que cela représentait, ne pouvait que l’imaginer, et encore. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de constater qu’au final, Lucrèce n’était pas mariée, et qu’elle avait pu poursuivre ses études, jusque là, tout en ayant le loisir de son propre appartement, d’une liberté relative. Il n’avait pas l’impression que cela soit le cas de toutes les demoiselles sang pur de leur âge. Après tout, Lys était bien plus jeune quand elle s’était mariée, et Juliet Blackthorn avait été fiancée bien plus tôt également… Et puis, pour avoir croisé le père et la mère De Gray, il doutait sérieusement qu’ils mettent un jour leurs menaces à exécution, si un jour elle leur tenait tête. Après tout, Marcus avait été à « ça » d’épouser une sang mélée, pauvre de surcroit, quoique brillante, et ils n’avaient pas su l’en dissuader. Il y avait cette histoire de morale et de besoin de plaire à ses parents de la part de Lucrèce qui, de toute évidence, lui échappait complètement, mais ça, comment pouvait-elle le savoir ? Ce n’était pas comme si il parlait de son enfance ou de ses propres parents tous les quatre matins…
Lorcan se passa une main dans les cheveux, jusqu’à la nuque qu’il frottait, l’air pensif. Quand Lucrèce acheva enfin ce long monologue, parfaitement exécuté, il semblait comprendre, peu ou proue, le raisonnement de la jeune femme. Et pourtant … Cela ne collait toujours pas. Pas tout à fait. Justement, parce qu’elle ignorait encore bien trop de choses.
- Ils peuvent me tuer, tu sais.
Non, elle ne savait pas. Ni de qui il parlait, ni de pourquoi. Alors il avait détourné le regard, la main toujours derrière son cou, grattant la peau à la naissance de sa chevelure.
- C’est vrai, peut être pas mes parents. A tout prendre, ils préféreraient surement chercher à me convaincre, ou à me contraindre s’il le faut. Mais mes oncles, ma tante … Ils n’hésiteraient pas, si cela allait contre les intérêts de la famille.
Il renifla peu discrètement, avant de reprendre.
- J’suis pas un héritier. Enfin, si, celui de mes parents, qui ne sont eux-même pas des héritiers, mais des cadets. Les généraux de leurs aînés, des bras droits, des éminences grises. Je suis destiné à servir l’intérêt du clan. De mes cousins, aussi, qui reprendront les firmes familiales et les cercles de pouvoir. La légilimencie, c’est pour ça, entre autres. Si t’es utile, tu as accès à la manne du pouvoir du clan. Si t’es pas utile, t’es rien. Rien du tout. Et les parasites… Ben on s’en débarrasse. On est loin des familles de sang-purs européennes d’ancienne noblesse, ici on parle de pouvoir. De conquête. De guerre, aussi.
Contre les moldus, contre les sangs mêlés, souillés, contre les sangs purs qui oublient leur place dans la chaine alimentaire, pis qu’impurs, négligents. Bien sur, Lorcan semblait bien loin de tout cela, et pourtant, c’était ancré, dans son éducation, dans son futur, dans la tapisserie de son destin. Le seul qui avait pu s’en extraire, c’était Tiki, et encore .Son cousin en était devenu à moitié fou. Et pas la plus belle moitié.
- Je m’en voudrais de te gâcher la vie, Luce. Mais je m’en voudrais encore plus qu’ils décident de te tuer parce qu’ils ne t’ont pas choisi. J’veux pas … J’veux pas qu’il t’arrive des trucs. J’ai pas hyper envie qu’il m’arrive des trucs non plus, à vrai dire …
Soupir, long, douloureux, qui reste à moitié accroché au fond de sa gorge. Il n’ose plus la regarder, maintenant. Il a pas envie qu’elle voit la terreur dans ses yeux.
- … Donc, euh, j’suis un imbécile, et je suis désolé de t’avoir planté là, la dernière fois. J’aurai pas dû, j’sais bien… Mais maintenant on va devoir trouver un moyen de convaincre ma famille, en plus de la tienne, que toi et moi, c’est une putain de bonne idée, et qu’ils auraient même dû y penser avant… Sauf que j’sais pas du tout comment amener ça sans qu’ils se foutent de ma gueule et se méfient de la tienne, aussi jolie soit elle ...
La position de Lucrèce vis à vis de son père n’était pas enviable, bien sur. N’être que quantité négligeable, à peine une voix que l’on écoute d’une oreille distraite, il ne savait pas vraiment la frustration que cela représentait, ne pouvait que l’imaginer, et encore. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de constater qu’au final, Lucrèce n’était pas mariée, et qu’elle avait pu poursuivre ses études, jusque là, tout en ayant le loisir de son propre appartement, d’une liberté relative. Il n’avait pas l’impression que cela soit le cas de toutes les demoiselles sang pur de leur âge. Après tout, Lys était bien plus jeune quand elle s’était mariée, et Juliet Blackthorn avait été fiancée bien plus tôt également… Et puis, pour avoir croisé le père et la mère De Gray, il doutait sérieusement qu’ils mettent un jour leurs menaces à exécution, si un jour elle leur tenait tête. Après tout, Marcus avait été à « ça » d’épouser une sang mélée, pauvre de surcroit, quoique brillante, et ils n’avaient pas su l’en dissuader. Il y avait cette histoire de morale et de besoin de plaire à ses parents de la part de Lucrèce qui, de toute évidence, lui échappait complètement, mais ça, comment pouvait-elle le savoir ? Ce n’était pas comme si il parlait de son enfance ou de ses propres parents tous les quatre matins…
Lorcan se passa une main dans les cheveux, jusqu’à la nuque qu’il frottait, l’air pensif. Quand Lucrèce acheva enfin ce long monologue, parfaitement exécuté, il semblait comprendre, peu ou proue, le raisonnement de la jeune femme. Et pourtant … Cela ne collait toujours pas. Pas tout à fait. Justement, parce qu’elle ignorait encore bien trop de choses.
- Ils peuvent me tuer, tu sais.
Non, elle ne savait pas. Ni de qui il parlait, ni de pourquoi. Alors il avait détourné le regard, la main toujours derrière son cou, grattant la peau à la naissance de sa chevelure.
- C’est vrai, peut être pas mes parents. A tout prendre, ils préféreraient surement chercher à me convaincre, ou à me contraindre s’il le faut. Mais mes oncles, ma tante … Ils n’hésiteraient pas, si cela allait contre les intérêts de la famille.
Il renifla peu discrètement, avant de reprendre.
- J’suis pas un héritier. Enfin, si, celui de mes parents, qui ne sont eux-même pas des héritiers, mais des cadets. Les généraux de leurs aînés, des bras droits, des éminences grises. Je suis destiné à servir l’intérêt du clan. De mes cousins, aussi, qui reprendront les firmes familiales et les cercles de pouvoir. La légilimencie, c’est pour ça, entre autres. Si t’es utile, tu as accès à la manne du pouvoir du clan. Si t’es pas utile, t’es rien. Rien du tout. Et les parasites… Ben on s’en débarrasse. On est loin des familles de sang-purs européennes d’ancienne noblesse, ici on parle de pouvoir. De conquête. De guerre, aussi.
Contre les moldus, contre les sangs mêlés, souillés, contre les sangs purs qui oublient leur place dans la chaine alimentaire, pis qu’impurs, négligents. Bien sur, Lorcan semblait bien loin de tout cela, et pourtant, c’était ancré, dans son éducation, dans son futur, dans la tapisserie de son destin. Le seul qui avait pu s’en extraire, c’était Tiki, et encore .Son cousin en était devenu à moitié fou. Et pas la plus belle moitié.
- Je m’en voudrais de te gâcher la vie, Luce. Mais je m’en voudrais encore plus qu’ils décident de te tuer parce qu’ils ne t’ont pas choisi. J’veux pas … J’veux pas qu’il t’arrive des trucs. J’ai pas hyper envie qu’il m’arrive des trucs non plus, à vrai dire …
Soupir, long, douloureux, qui reste à moitié accroché au fond de sa gorge. Il n’ose plus la regarder, maintenant. Il a pas envie qu’elle voit la terreur dans ses yeux.
- … Donc, euh, j’suis un imbécile, et je suis désolé de t’avoir planté là, la dernière fois. J’aurai pas dû, j’sais bien… Mais maintenant on va devoir trouver un moyen de convaincre ma famille, en plus de la tienne, que toi et moi, c’est une putain de bonne idée, et qu’ils auraient même dû y penser avant… Sauf que j’sais pas du tout comment amener ça sans qu’ils se foutent de ma gueule et se méfient de la tienne, aussi jolie soit elle ...
(poke @Tiki Tamaharu pour le lore Tamaharu )
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Lun 19 Avr 2021 - 17:55
Tout est sorti. Tu as tout dit. Il fallait que tu lui expliques, autant pour toi, pour vider ton sac, que pour lui pour qu’il comprenne. Vous avez toujours évolué dans deux mondes différents, les chemins se sont croisés, et aujourd’hui vous êtes à un tournant décisif. Tu veux savoir si la suite du chemin vous pourrez la faire ensemble ou pas. Si il dit oui, ça veut dire que vous devez tout savoir l’un de l’autre, et pour une fois, rentrer dans des sujets difficiles et que sans doute vous n’avez jamais pensé évoqué l’un avec l’autre, du moins pas maintenant.
Ca fait un moment maintenant que tu as compris qu’il ne s’agissait pas d’une partie de plaisir chez les Tamaharu. Il y a une aura dangeureuse qui émanait du couple quand vous étiez à Tokyo, c’était la première fois que tu les voyais à ce moment là, et cette impression ne t’a jamais quittée. Mais de là à savoir ce que eux, ou le reste de la famille sont vraiment capable de faire ? Tuer, torturer, manipuler ? Soit.
Mais envers leur propre fils ? Tu laisses Lorcan parler. Tu vois à sa façon de se tenir, à ses tics nerveux qu’il est dans un état de stress immense. Mais il faut que ça sorte, il faut que tu saches, tu ne pourras partager le poids de ses épaules qu’en ayant tous les tenants et les aboutissants. C’est ça que tu lui demandes en réalité, qu’il t’explique, que tu puisses l’aider d’une façon ou d’une autre.
Ses mots font leur chemin dans ton esprit. Il n’est pas un héiritier, pas plus que ses parents, il ne sont que des pions dans l’échiquier géant grandeur nature, un échiquier sorcier qui comme sur le jeu de table les figurines s’explosent à grand renfort de coups bas et de magie. Si tu es utile très bien tu restes tu restes dans la partie, si tu n’es pas utile tu dégages. Ca tu le comprends, ce n’est pas la première fois qu’il te dit cela.
Les mains croisés, les yeux rivés sur le visage de ton amour torturé tu attends, et continue d’écouter.
“...Je m’en voudrais encore plus qu’ils décident de te tuer parce qu’ils ne t’ont pas choisi.”
C’est fort comme paroles. Très fort. C’est effrayant, et vu son regard, tu sais qu’il ne dit pas ça simplement pour te faire peur, mais parce qu’il le pense. Parce qu’il est vraiment terrorisé, et qu’il a peur que ça t’arrive. Qu’ils te tuent à cause de lui. Qu’il vous arrive quelque chose à cause de cette décision que tu as prise.
Quand il finit tu te mets debout abandonnant Josie sur le canapé ce qui la réveille à peine et elle retombe aussi rapidement dans les bras de Morphée. C’est toi qui fait les cents pas maintenant, pied nus sur le carelage, ton cerveau mouline, mais tu ne dis rien pour l’instant te contentant de marcher. Il faut que tu ais une idée, que ton cerveau se mette en action enfin. Tu as l’impression d’avoir une solution sur le bout de la langue et pourtant…. Pourtant pour l’instant ça ne vient pas. Il y a quelque chose dans ce qu’à dit Lorcan sur l’héritage, sur la valeur de ce que leur pourrait leur apporter votre mariage. Que pourrait leur apporter votre mariage ? Qu’as tu à leur donner qu’ils n’ont pas déjà ? De l’argent ? Non. Tu as un empire derrière toi. Enfin… Marcus a un empire, mais Marcus ne veut pas de cet empire. Et si… ?
Tu te figes. Est ce que ça pourrait être une solution en soi ?
Tu viens te mettre à genoux sur le tapis devant Lorcan.
“Regarde moi Lorcan.”
Son regard fui mais il ne tarde pas à s’ancrer dans le tiens. Tu vois dans ses yeux la peur qui se tapis dans l’ombre, il ne la cache plus à la différence d’avant. Elle n’est plus dissimulée derrière un épais voile d’idioties et de légèreté. Tu prends sa main dans la tienne.
“Il ne va rien m’arriver, et à toi non plus...”
Ta main libre vient glisser sur sa joue. A aucun moment il n’a dit qu’il voulait faire marche arrière. A aucun moment il n’a parlé de laisser tomber, de dire à ton père que ce n’était que des mensonges… A aucun moment il n’a décidé de te laisser sur le bord du chemin pour prendre un chemin plus facile. Tu ne pensais pas pouvoir l’aimer plus. Tu as envie de te glisser contre lui, le prendre dans tes bras, mais tu as une proposition à lui glisser avant ça.
“On a peut être de quoi négocier.”
Tu cherches dans son regard son attention, tu veux qu’il voit une lumière au bout du tunnel. Tu n’oses imaginer dans quel état il était avant de franchir cette porte.
“Et si tu devenais héritier ? Si tu avais une position nouvelle, est ce qu’ils accepteraient ?”
Il faut que tu lui expliques le fond de ta pensée, et surtout, que tu organises ses dernières, le tout est encore flou dans ton esprit, et pourant ça commence à faire du sens au fil des mots.
“Marcus n’a jamais voulu être l’héritier de l’empire De Gray, il n’est pas intéressé par s’en occuper pour le moment, ça n’a jamais été sa vocation… Pas plus que celle de mon père, mais l’un est plus rangé que l’autre, et beaucoup plus intégriste aussi… Je connais assez bien mon père pour savoir qu’il a vu en toi ce qu’il aurait aimé que soit son propre fils. Tu lui as même montré que tu avais l’ascendant sur moi.”
Une certaine amertume et ironie sont lisibles dans ton ton alors que tu finis ta phrase.
“Si on se marrie, tu deviens une part de la famille, tu peux devenir son héritier, tu peux prendre cette place, charmer mon père, tu as déjà commencé. Tu ne seras plus un simple pion, tu auras des coups à jouer.”
Tu attends une réaction de sa part, tu ne sais pas si c’est suffisant pour être envisageable.
@Lorcan Tamaharu
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Dim 2 Mai 2021 - 13:16
Wait... What ?
EXORDIUM.
Tenue - Ses prunelles papillonnent, il a l’impression d’avoir lâché une bombe, comme si la vérité même était bien pire que tous les mensonges qu’il aurait pu lui servir à la place. Elle allait se rendre compte que sa famille était tarée, des vrais sangs purs, et dans le pire, ils étaient les meilleurs, des professionnels comme ils n’étaient plus qu’une poignée, à présent, dans le monde. Il n’y avait pas grand chose que l’on craignait plus, sous certaines latitudes, que l’ire d’un Tamaharu qui s’abattait comme la foudre sur soi, sur sa famille, sur tout ce qu’il y avait de précieux dans son monde et son univers. Lorcan craignait ses parents, mais il craignait aussi son oncle par dessus tout, parce qu’il était dans le secret des dieux : en jeune demiurge, il connaissait le nom des morts, des sacrifiés sur l’autel de la grandeur familiale, ceux qui étaient inscrit sur leur agenda aussi, le death note familial qui attendait le bon moment. Il y avait même le nom de l’un des leurs en graphèmes sanglants, promesse macabre. C’était dire.
Il releva les yeux enfin dans ceux de la de Gray, le menton qui tremblait, un peu, le regard humide. Comme souvent, Lucrèce faisait preuve d’un sang froid, d’une maturité qu’il ne possédait pas, qu’il n’aurait même sûrement jamais. Elle était brillante, vive, solaire … Et son instinct de survie dépassait le sien de millions d’années lumières. Il serra sa main sans force, posa sa joue dans la sienne, laissant sa chaleur se diffuser contre sa peau tiède. Docilement, comme souvent quand il était acculé, il l’écouta, comme il le faisait avec ses parents, avec ses enseignants, avec tout ceux qui avaient de l’autorité, et surtout, un pouvoir de protection sur lui. Elle avait des idées, elle avait un plan. Elle venait d’apprendre que le ciel pouvait leur tomber sur la tête à tout moment, et elle avait déjà trouvé le parapluie pour les couvrir. Les mots glissaient sur lui comme une pluie bienfaisante, cherchant à éteindre l’incendie dans ses pensées, dans son cœur trop chaud. Il mettrait probablement un certain temps pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce projet, cette manière de s’immiscer dans la vie de chacune des familles pour en devenir une pièce maîtresse. Et pourtant, cela faisait sens, Luce avait certainement déjà fait le lien avec la situation du père de Lorcan, qui avait survécu en se fondant tellement dans la masse de sa belle famille, qu’il s’y était dissimulé totalement, et avait sauvé sa peau. Il osa un petit ricanement, minuscule, un peu triste, à l’une de ses remarques.
- L’ascendant hein… Il sait ton père que mes potes m’appellent le lac des cygnes tellement chui un canard ?
Il le regrettait même pas, d’ailleurs, il l’aimait tellement, sa Lucrèce. Il aurait fait le tour du monde à genoux, si elle lui demandait. Ce qu’il en pense ? C’est surement une foutrement bonne idée, qui ne demande qu’à être peaufinée, histoire de devenir une évidence pour leur entourage. C’était pas une idée gratuite cependant, c’était pas un truc si facile, pour lui, pour elle. Alors il lui prit les mains, l’attira contre lui, sur ses genoux, le teint blême, des tics d’agitation sur tout le corps, le visage, pas franchement serein encore, pas encore. Pas tout de suite. Il la serra, fort, tremblant, longtemps, le nez enfoui dans ses cheveux parfumés et doux. Il ignorait dans quoi ils allaient encore se jeter, tout les deux, mais il avait envie de croire qu’ils étaient prêts. Et si ce n’était pas le cas, et bien ils feraient semblants. Comme d’hab. Ils avaient l’habitude, t’façon.
- Je te suis. Je te suis, peu importe où on ira. J’peux pas … J’ai pas … Fin tu sais.
En tout cas il espérait. Et puis, de toute façon, il n’y aurait plus grand-chose qui sortirait de sa bouche ce soir, quelques sanglots, surement, des soupirs enlacés, et une dernière phrase, d’une toute, toute petite voix, douce, mais grave, parce qu’elle venait du plus profond de son être.
- Luce… Tu veux bien m’épouser, du coup ? Genre, pour de vrai ? Pas de blague, pas de retour en arrière … On le fait vraiment ?
Il releva les yeux enfin dans ceux de la de Gray, le menton qui tremblait, un peu, le regard humide. Comme souvent, Lucrèce faisait preuve d’un sang froid, d’une maturité qu’il ne possédait pas, qu’il n’aurait même sûrement jamais. Elle était brillante, vive, solaire … Et son instinct de survie dépassait le sien de millions d’années lumières. Il serra sa main sans force, posa sa joue dans la sienne, laissant sa chaleur se diffuser contre sa peau tiède. Docilement, comme souvent quand il était acculé, il l’écouta, comme il le faisait avec ses parents, avec ses enseignants, avec tout ceux qui avaient de l’autorité, et surtout, un pouvoir de protection sur lui. Elle avait des idées, elle avait un plan. Elle venait d’apprendre que le ciel pouvait leur tomber sur la tête à tout moment, et elle avait déjà trouvé le parapluie pour les couvrir. Les mots glissaient sur lui comme une pluie bienfaisante, cherchant à éteindre l’incendie dans ses pensées, dans son cœur trop chaud. Il mettrait probablement un certain temps pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce projet, cette manière de s’immiscer dans la vie de chacune des familles pour en devenir une pièce maîtresse. Et pourtant, cela faisait sens, Luce avait certainement déjà fait le lien avec la situation du père de Lorcan, qui avait survécu en se fondant tellement dans la masse de sa belle famille, qu’il s’y était dissimulé totalement, et avait sauvé sa peau. Il osa un petit ricanement, minuscule, un peu triste, à l’une de ses remarques.
- L’ascendant hein… Il sait ton père que mes potes m’appellent le lac des cygnes tellement chui un canard ?
Il le regrettait même pas, d’ailleurs, il l’aimait tellement, sa Lucrèce. Il aurait fait le tour du monde à genoux, si elle lui demandait. Ce qu’il en pense ? C’est surement une foutrement bonne idée, qui ne demande qu’à être peaufinée, histoire de devenir une évidence pour leur entourage. C’était pas une idée gratuite cependant, c’était pas un truc si facile, pour lui, pour elle. Alors il lui prit les mains, l’attira contre lui, sur ses genoux, le teint blême, des tics d’agitation sur tout le corps, le visage, pas franchement serein encore, pas encore. Pas tout de suite. Il la serra, fort, tremblant, longtemps, le nez enfoui dans ses cheveux parfumés et doux. Il ignorait dans quoi ils allaient encore se jeter, tout les deux, mais il avait envie de croire qu’ils étaient prêts. Et si ce n’était pas le cas, et bien ils feraient semblants. Comme d’hab. Ils avaient l’habitude, t’façon.
- Je te suis. Je te suis, peu importe où on ira. J’peux pas … J’ai pas … Fin tu sais.
En tout cas il espérait. Et puis, de toute façon, il n’y aurait plus grand-chose qui sortirait de sa bouche ce soir, quelques sanglots, surement, des soupirs enlacés, et une dernière phrase, d’une toute, toute petite voix, douce, mais grave, parce qu’elle venait du plus profond de son être.
- Luce… Tu veux bien m’épouser, du coup ? Genre, pour de vrai ? Pas de blague, pas de retour en arrière … On le fait vraiment ?
- InvitéInvité
Re: Wait... What ? (Lurcan#10)
Mer 12 Mai 2021 - 11:37
Les nuages de la tempête semble enfin s’éclaircir. Pour ce soir le pire est passé, pourtant il faudra encore du temps avant que vous n’ayez l’occasion de réellement voir le ciel bleu. Que va t’il advenir de vous ? Que va t’il se passer si ton plan infailible ne l’est pas tant ? C’est vrai que ta proposition, échaffauder dans l’instant n’est pas sans rappeler la fusion Villanueva/Tamaharu. Les jeux de pouvoir ne sont que des cercles perpétuels qui se répètent, vicieux et cruels. Mais tant que ça fonctionne pour vous, tu seras prête à prendre le risque.
Jamais tu n’as lu autant de peur sur le visage de Lorcan, non jamais. Tu le laisses s’approcher, chercher le contact réconfortant, toi aussi tu en besoin, besoin de puiser sa force, d’apaiser ton coeur qui a souffert que vous soyez séparés, ces moments d’incertitude quand tu ne savais pas si il te reviendrait ou si il décidait que c’était fini pour de bon. Tu lui as laissé une porte de sortie, mais il ne l’a pas prise, il décide de prendre ce risque avec toi, jamais tu ne pourras exprimer la reconnaissance, l’amour que tu ressens pour lui.
Petit à petit, Lorcan redevient lui même s’autorisant une vanne qui te fait sourire toi aussi. Tu te tiens là, ta joue contre la sienne, rapidement il t’attire à lui. De bonne grâce tu montes sur ses genoux passant tes bras autour de ses épaules te fondant contre lui avant il te serre fort. Tu sens un poids s’enlever de tes épaules, l’air rentrer plus facilement dans tes poumons, il t’est vital, comme l’oxygène à ton corps.
“Je sais.”
Tu sais parce que tu ressens la même chose, et depuis longtemps maintenant. Tu as toujours su, et avant lui pour sûr. Tu ne sais pas d’où est venue cette certitude, ce qui a fait que du jour au lendemain tu l’as choisi lui plutôt qu’un autre, comme si tu avais eu un pressentiment, miser sur le bon cheval. Pas parce qu’il est un canard, pas parce qu’il t’est dévoué corps et âme, mais parce qu’il te donne une balance importante dans ta vie, une place, un but à suivre, quelqu’un à aimer plus que tout envers et contre tout, en dépit du bon sens. La dévotion lisible sur son visage trouve écho dans la tienne. Tu le sens trembler, tu as vu les larmes mouiller ses yeux, mais tu seras forte pour vous deux, et ça te va.
“- Luce… Tu veux bien m’épouser, du coup ? Genre, pour de vrai ? Pas de blague, pas de retour en arrière … On le fait vraiment ?”
Tu te redresses dévisages Lorcan. Ce n’est pas que tu sois surprise de cette demande, toutes cette drama comédie aura été orientée dans ce sens… Mais la demande est plus officielle que toi qui pose de faits dans une discussion avec toute ta famille comme spectateurs. Ta main glisse sur sa joue, tu t’autorises un léger sourire.
“Oui, pas de retour en arrière. Je t’aime mon caramel.”
Utiliser sa phrase iconique pour le ramener à des pensées plus douces, tu sais pourtant qu’il faudra plus que toi pour ramener Lorcan dans de meilleures dispositions. Il en sait davantage sur ce qui vous attend que toi qui ne peut qu’essayer de deviner avec le peu d'informations qu’il t’a donné. Tu as trouvé de quoi apaiser les esprits, et l’heure n’est plus à l'échafaudage de plan. Il n’y a que vous ce soir qui compte, et tu sais de quoi il a besoin. Toi aussi.
Tu poses tes lèvres sur les siennes doucement comme si ce geste pouvait le bousculer davantage.
“Je reviens...”
Doucement tu te défiles, tes pieds rejoignant la terre ferme, et Josie prenant ta place sans même se faire prier, sans doute trop longtemps à son goût qu’elle n’a pas reçue d’attention.
Tu t’éclipses dans la salle de bain dans laquelle tu déclenches par magie la baignoire, et l’éclairage. Tu prends ton temps, laissant à Lorcan pour se remettre d’aplomb. Quand tu reviens dans le salon, il est debout, le niffleur sur son épaule les yeux rivés sur la bague que tient Lorcan entre ses longs doigts. Cette même bague qui vient rejoindre ton annulaire sans qu’un mot de plus ne soit prononcé.
Après avoir passé quelques secondes à regarder ta main d’un air indescriptible, tu l’attires dans la salle de bain que tu viens de quitter pour commencer à retirer un à un ses vêtements. Il se laisse faire docile. Vous êtes à nouveau enfermés dans votre bulle, une bulle silencieuse pour une fois suave, chaude, et douce.
Quelques instants plus tard, vous vous enfoncez dans l’eau chaude, enfermée dans ses bras, tu fermes les yeux et tentes de calmer ton coeur qui bat fort dans ta poitrine.
terminé