Re: Sorry. Not sorry... pv. Saoirse (terminé)

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Attendre de la monogamie de Miguel est une entreprise risquée et Saoirse n’est pas certaine de vouloir se lancer dans une telle chevauchée, sachant le rodéo qu’elle a vécu auparavant. Et si le madrilène n’est tout simplement pas fait pour elle ? S’obstiner n’aurait aucun sens, quand bien même elle se sent bien dans ses bras ou apprécie sa compagnie. L’Irlandaise préfère donc poser ses conditions car il est évident pour elle qu’avant de se lancer dans une telle épopée, Miguel soit mis au courant de ce qu’elle attend exactement de sa part. Et cela peut se résumer en un seul mot qui, pourtant, leur a provoqué de nombreuses souffrances par le passé : fidélité. On pourrait également nommer la monogamie, mais l’un va avec l’autre.

“Franchement, c’est pas le moment de jouer à ce jeu-là…” Ce n’est clairement pas un sujet avec lequel elle plaisante, du moins pas aujourd’hui. Elle attend une réponse ferme et honnête de sa part, même si cela vient à lui faire de la peine. Vaut mieux que ce soit maintenant que dans quelques semaines, alors qu’elle se sera de nouveau investie émotionnellement dans cette histoire. Saoirse lève les yeux vers lui alors qu’il redresse son visage et ne réagit pas tout de suite au sourire de l’espagnol, pas certaine d’être contente de ce qu’il pourrait cacher. Bien sûr, Miguel fait l’idiot. Il fait toujours l’idiot, c’est un peu la dynamique entière de leur couple. Elle s’apprête à l’engueuler pour ne pas savoir prendre les choses au sérieux, mais il l’embrasse et la fait, donc, se taire. La sorcière répond à son baiser avec réserve.

“Ouai… non ça j’suis d’accord. Ce n’est pas vraiment le genre de truc dans lequel on est doués.” Sûrement parce que chacun, à leur façon, met trop d’émotionnel dans cette relation et qu’être potes avant tant de sentiments - ou ressentiments - ne fonctionne tout simplement pas. Miguel exprime donc sa volonté de se remettre en couple, cette fois-ci avec sérieux et exclusivité. Ne tient qu’à Saoirse de faire le deuxième pas pour valider cette nouvelle dynamique qui, malgré son grand attrait, lui fait extrêmement peur. Comprenez-la… Quand bien même elle répond à tout cela de façon positive, une part d’elle sera toujours angoissée et méfiante. À voir si elle partira un jour…

“Okay, on est ensemble. Mais j’te préviens Pajares : pas d’erreur ou t’es out. Quand je parle d’erreur, je veux bien dire : embrasser/tripoter/coucher avec une autre nana. Parce que tu sais très bien que je ne fais pas dans le pardon, c’est pas notre genre les Gallagher.” Elle peut aisément s’accomoder du reste de son caractère : le côté macho, un peu homophobe (ou du moins n’y comprenant rien), jaloux… Pas de problème, elle peut gérer. Mais si elle le chope avec une autre femme, il est à parier que Saoirse ne répondra plus de rien le concernant. La demoiselle est sanguine et n’est pas du genre à pardonner. Non, elle, elle préfère se venger et s’il saigne dans le processus, c’est un bonus à ses yeux. Au moins l’aura-t-elle prévenu, il ne pourra pas dire le contraire !

“Mais je ne coucherai quand même pas avec toi ce soir” rajoute-t-elle dans un demi-sourire, rien que pour l’embêter.

Elle râle, elle râle mais si Saoirse ne peut rien faire sur un sujet c’est bien le fait que Miguel ne peut pas s’empêcher de rire et de s’amuser de tout. Il n’y peut rien, le madrilène, c’est plus fort que lui. Il aime les sujets léger, il aime les sourires et même s’il comprend le besoin de la Gallagher de cet instant sérieux il n’aime pas la voir avec autant de crainte dans les yeux. Il aimerait qu’elle sourit un peu, qu’elle s’amuse, qu’elle oublie la peur et qu’elle essaye de lui faire un peu confiance. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire.

Il se calma malgré tout, elle avait raison un peu quand même. Ce n’était pas vraiment le moment de jouer. Elle avait besoin d’être rassurée et vu leur passé, il pouvait le comprendre. Mais comment la convaincre qu’il est sincère ? Qu’il veut s’engager ? Qu’il la veut elle ? Il s’y essaye pourtant, avec une touche d’humour qui le caractérise bien et un baiser qu’il dépose sur ses lèvres. Il sent la réserve de la jolie Wright et se recule finalement, lui laissant de l’espace.

Il boit une gorgée de bière comme pour apaiser la chaleur qui transperce ses lèvres depuis ce baiser échanger. L’effet Saoirse. Il lache un sourire alors qu’elle confirme qu’il est impossible pour eux d’être amis. Elle le sait, il le sait, ils le savent tout les deux. Ils s’aiment et se possèdent trop pour qu’une relation amicale puisse s’épanouir. Miguel et Saoirse c’est l’amour ou la guerre… Il n’y a pas d’entre deux.

L’irlandaise accepte et le sourire de l’espagnol se fait plus prononcé encore si c’est possible. Ses yeux pétillent de malice et de contentement. Il prend un air grave et hoche la tête tandis qu’elle énumère ce qu’il peut, ne peut pas faire. Miguel n’étant pas trop au faite des limites et des barrières il se dit aussitôt que dans le doute mieux vaudrait ne plus parler à aucune fille… Non. Impossible. Mais bien compris : pas embrasser, pas coucher, pas tripoter…

- Reçu 5 sur 5. On touche à rien, ni personne.

De nouveau il boit une gorgée de sa bière et grimaçe tandis qu’elle rajoute qu’elle ne couchera pas avec lui ce soir. Ok, si c’était possible il dirait pas non mais elle a l’air d’oublier qu’ils n’ont pas passé toutes leurs soirées à coucher ensemble alors même qu’ils n’étaient que sexfriends. Pourquoi ça changerait ? Il aimait vraiment passer du temps avec Saoirse, et si y’avait du sexe c’était juste la cerise sur le gâteau.

- D’accord, mais si tu changes d’avis, j’vais pas m’en plaindre tu sais.

Il sourit et demande finalement :

- Tu restes dormir au moins ?

Le visage de l’espagnol reflète sa malice. Peut être qu’elle ne craquera pas dans ce canapé mais elle dans ses draps… c’était pas impossible qu’elle abandonne ce sacro-saint principe de la soirée.

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Ils ont toujours plaisanté sur tout et n’importe quoi. Il leur arrive même de se moquer des autres ensemble et cette dynamique a toujours beaucoup plu à la Gallagher, qui recherchait autant un amoureux qu’un complice de ses fourberies. Ce caractère chez Miguel n’est certainement pas nouveau et si elle l’apprécie d’ordinaire, il y a des situations pour lesquelles Saoirse ne plaisante pas. La question de la fidélité, par exemple, ou tout simplement ce qu’implique d’être de nouveau en couple. Ils auront tout le temps de déconner une fois qu’ils auront posé de bonnes bases entre eux ! À sa manière, Miguel lui indique qu’il a compris le message et la jeune femme n’insiste pas plus. Son but n’est pas de passer pour la mégère qui ressasse éternellement les mêmes choses ! Si la confiance n’est pas encore totale, il y en a quand même un peu - ou du moins suffisamment pour mettre le sujet derrière eux et se délecter de cette toute nouvelle configuration. Cette mise à jour dans leur relation n’est pas pour lui déplaire et elle reprend une gorgée de sa bière pour célébrer cela. Bien sûr, sur un ton mutin, elle lui fait savoir de nouveau que ses restrictions pour ce soir n’ont pas changé, ce malgré qu’elle ait accepté de sortir avec lui. Ne poussons pas mémé dans les orties non plus ! Elle guette sa réaction avec un léger sourire et s’il y a une chose de certaine, c’est que la réponse de Miguel lui ressemble à cent pour cent. Elle sait parfaitement qu’au fond, il attend impatiemment qu’elle change d’avis, même si tout ne tourne pas autour du sexe entre eux. Cela ne l’était pas à l’époque et ce ne le sera pas aujourd’hui !

“Tu m’é-to-nnes” dit-elle sur un ton moqueur avant de se replacer confortablement contre lui. Saoirse prend quelques secondes pour analyser la situation et il lui semble tellement étrange d’être passée d’une telle furie à… ça ! Mais quiconque la connaît n’en serait pas surpris. La jeune femme est connue pour changer d’humeur comme de culotte… Elle tourne la tête vers lui et plisse les yeux tout en prenant un faux air suspicieux. Comme si elle ne le voyait pas venir avec ses gros sabots d’espagnol là…

“Je verrais bien. Si t’es sage et méritant, peut-être ?” Il est possible qu’elle revoie sa décision mais Saoirse aimerait bien que ce ne soit pas le cas. Sinon, le madrilène finira par penser qu’il est facile de retourner la situation avec elle. Les lèvres contre le goulot de la bouteille, l’Irlandaise finit par réaliser quelque chose qu’elle aurait largement préféré éviter. C’est une chose de ne pas avoir dit à sa meilleure amie qu’elle était sortie avec son frère par le passé - ou qu’elle a couché avec lui récemment - mais maintenant il s’agit d’une relation. Sérieuse, qui plus est.

“Catalina ne sait pas qu’on est sorti ensemble. Ni qu’on a couché ensemble. Et je préférerais que ce soit moi qui lui dise, ça te gêne pas ? J’imagine que, de toute façon, tu ne parles pas vraiment de tes conquêtes avec elle…” Surtout qu’elle sait de source sûre que la jeune femme n’aime pas le côté ‘couple libre’ que son frère affectionne - ou affectionnait - tant. Comment va-t-elle amener la conversation ? Elle ne le sait pas encore mais y réfléchit déjà.

Miguel est un plaisantin mais il n’est pas stupide. Enfin, ça peut lui arriver hein, mais de manière général il est pas stupide. Enfin pas trop. Bref. Miguel sait se marrer, il a tendance à tout prendre à la dérision mais il sait très bien ce que veux exprimer Saoirse : elle n’a pas confiance en lui. Il l’accepte. Il le comprend. Après tout, elle l’avait connu comme le mec qui couchait à droite à gauche sans se soucier de rien. Il fallait qu’il puisse lui prouver qu’il était capable d’une vraie histoire. Il était persuadé de l’être. En tout cas, personne d’autre que l’Irlandaise ne lui avait un jour donné l’envie d’essayer.

Tandis qu’elle se recale dans ses bras, l’espagnol profite de l’instant et la tient contre son coeur. Son pouce caresse les côtes de la jeune Wright sans trop s’en rendre compte, elle rit tandis qu’il laisse ouverte la possibilité d’une nuit tumultueuse. Après tout, ne faut il pas une réconciliation sur l’oreiller après chaque dispute ? En réalité, il s’accomodera très bien de la décision de la brune, quelle quelle soit, tout à cette étrange sérénité qui s’était emparé de lui alors qu’elle avait accepté de sortir avec lui.

- J’suis hyper sage, tu sais bien.

Et comme pour confirmer ses dires, le joint qu’il avait à l’oreille depuis plusieurs heures tomba sur Saoirse. Le voyant se coincer sur le body de la jeune femme, juste au niveau de sa poitrine, l’espagnol se marra.

- Tu permets ?

Sans attendre la réponse, il s’empara du joint pour le porter à la bouche et attrapa un briquet qui se trouvait sur la table basse pour l’allumer. Il tira doucement sur le joint pour ne pas faire trop de fumée. Il avait bien fait de l’allumer vu le sujet qui venait d’être posé sur la table par la Wright. Catalina. Il était évident qu’ils viendraient à parler de sa soeur… Une vraie partie de plaisir en perspective.

- Oh non, j’te laisse ce plaisir. Pas d'problème, vraiment.

Franchement, c’était un peu laisser Saoirse aller à la mine mais l’espagnol espérait que ça passe mieux venant de sa meilleure amie que venant de son grand frère. Connaissait la jeune Pajares, elle allait en faire un scandale. Miguel tire une nouvelle fois sur le pet’ avant de le tendre à la jolie brune.

- J’pense que tu sais qu’elle va en faire tout un drame ?

Tandis que la jeune femme prend le joint, il dépose un baiser sur sa tempe. Franchement, si ça ne tenait qu’à lui on dirait rien du tout à Lina. Pas qu’il ne veuille pas que sa soeur sache… plutôt qu’il ne voulait pas que sa soeur le sache maintenant. Avec plusieurs années de retard… Il savait qu’elle allait le prendre comme un affront personnel et était fatigué d’avance de sa réaction…

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Son rire est d’autant plus franc maintenant qu’elle a sa réponse. Heureusement qu’elle sait qu’il blague car s’il s’avérait sérieux, elle serait forcée de se moquer de lui. C’est bien de Miguel dont on parle après tout, le mot sage n’est pas vraiment le qualificatif qui le décrit le mieux…

“Ah ouaaai my bad, c’est vrai qu’on fait rarement plus sage et posé que toi…” Bien sûr, tout cela est dit sur le ton de la taquinerie, ils le savent fort bien tous deux. À vrai dire, Saoirse apprécie le moment qu’elle passe avec Miguel et bien qu’elle se fasse violence pour ne pas changer d’avis concernant la fin de la soirée, elle sait également qu’il y a des chances pour qu’elle cède. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait pas vraiment dire qu’elle en pince pour le madrilène. Mais une chose est de le savoir, une autre est de le reconnaître à voix haute et donner de l’espoir à Miguel ! Elle préfère largement le faire mariner encore un peu…

Comme pour correctement contredire leurs propos, le joint de l’Espagnol tombe sur elle - sa poitrine plus exactement. C’est à mourir de rire mais heureusement que ça ne la choque pas plus que ça. Saoirse n’est pas fumeuse, mais elle n’est pas contre un bon joint de temps en temps. Les deux activités lui semblent totalement différentes et c’est bien quelque chose qu’elle peut partager avec Miguel. Elle lève les yeux au ciel dans un sourire alors qu’il récupère son bien et l’allume. La sorcière profite qu’il se mette dans un état assez chill pour aborder un sujet un peu tendu : celui de Catalina. Ils le savent sûrement autant l’un que l’autre, ils devront en parler à la jeune femme un jour ou l’autre, surtout parce qu’ils ne tarderont pas à s’afficher dans Hungcalf en tant que couple. Saoirse espère pouvoir aborder le sujet avec sa meilleure amie avant qu’elle ne le découvre par elle-même, au moins pour qu’elle ne soit pas totalement en colère. Car le sang chaud qui coule dans ses veines laisse totalement deviner le niveau de sa réaction si elle venait à l’apprendre autrement… Bien sûr que Miguel lui laisse cet honneur, l’inverse lui paraitrait étonnant. C’est que la relation ne semble jamais toute rose entre les frangins. Saoirse prend le joint entre ses mains et le porte à ses lèvres pour y tirer légèrement, haussant les sourcils puis faisant une grimace en entendant les propos de son petit-ami.

“Ouai, je sais” commence-t-elle par dire en se pinçant les lèvres, laissant la fumée s’échapper de ses commissures. “Mais à vrai dire, je ne me vois pas la blâmer. Si elle était sortie avec Glenn ou Quinn sans me le dire et qu’elle remettait le couvert aujourd’hui encore une fois dans mon dos, je le prendrais mal aussi. On se ressemble sur ce point-là.” Elle tire une nouvelle fois pour se calmer un peu avant de redonner le joint à Miguel, fixant le plafond au-dessus d’elle avant de faire une remarque qui coule évidemment de source. “Elle va vraiment péter un câble putain, je suis foutue… Des conseils à me donner au cas où ?” Bien qu’il doute qu’il en ait vraiment pour elle. Après tout, elle connaît sûrement Catalina bien mieux que lui, donc que pourrait-il dire de plus ? Elle s’est mise dans un pétrin pas possible et une chose est sûre, l’Espagnole ne lui pardonnera pas de si tôt…

Elle ne le voit pas, mais Miguel lève les yeux au ciel comme une bourgeoise qu’on aurait dérangée. Sage et posé, c’était pas trop son truc. Il le savait, elle le savait, tout le monde ou presque le savant. Enfin, tout ceux qui connaissaient Miguel en tout cas. Mais… rien qu’à sa tête ça pouvait presque se savoir. Il trouvait la vie ennuyeuse si on était sage et posé. Mais y’avait un truc que Saoirse oubliait, c’est que l’espagnol était pour le moins aussi têtu qu’elle, et s’il fallait qu’il soit sage et posé pour qu’elle reste avec lui ce soir, il pouvait presque le faire.

Malheureusement, les travers du madrilène lui revinrent à la figure comme un boomerang un peu trop bien lancé. Son joint venait de tomber sur le débardeur de la Wright qui explose de rire, bien contente que les signes soient de son avis à elle. Miguel l’accompagne dans son allégresse avant d’allumer le traitre et d’en tirer quelques lattes.

Il fallait bien ça à Saoirse pour discuter de Catalina. L’espagnol lui avait tendu le pétard tout en l’écoutant parler de sa soeur. Il sent que la belle brune s’est un peu raidit depuis qu’elle a abordé la discussion aussi il essaye d’éviter les haussements d’épaule intempestif et le ton trainant qu’il utilise quand il se fiche complètement de quelque-chose.

- Faudra p’tetre lui réexpliquer trois quatre fois mais ça finira par rentrer.

Elle avait pas d’autre choix de toute façon non ? Les amoureux pouvaient bien vivre leur vie d’amoureux sans que la petite soeur dramaqueen de Miguel ne vienne briser cela. En ce qui concernant Miguel, il estimait que Saoirse aurait mieux fait de cracher le morceau plus tôt quand elle avait rencontré Cat. Pour maintenant, il savait que sa soeur allait en faire tout un drame mais que ça finirait par lui passer. Elle était comme ça la douce Catalina, elle prenait tout très a coeur. C’est ce qui faisait son charme aussi. Saoirse lui tend le pétard et se cale de nouveau dans ses bras et finit par se lamenter en regardant le plafond. Miguel ne peut s’empêcher de rire un peu et de faire une petite vanne tandis qu’elle demandait s’il avait des conseils :

- Bien t’échauffer avant ?

Il tire une latte et pose le joint sur le cendrier de la table basse pour libérer sa main droite qui vint doucement masser la nuque de l’étudiante. Sa voix se voulu rassurante :

- Hé… ça va aller. Tu la connais comme moi, elle s’emporte vite des fois mais elle aura pas d’autre choix que de se dire que c’est notre décision, notre vie. Et il s’pourrait même bien qu’un jour elle soit contente pour nous.

Mais pas tout de suite hein… Catalina c’était quelques secondes pour monter et des semaines pour redescendre…

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Bien sûr qu’elle s’inquiète et bien évidemment qu’elle a mal géré la situation. Mais Saoirse n’a jamais brillé pour sa réflexion, c’est une instinctive avant tout, une personne de l’action. Comme Miguel, en somme. Lorsqu’elle a rencontré Catalina la première fois, elle n’a pas fait immédiatement le rapport entre elle et son ex, et il lui a fallu plusieurs mois avant de comprendre qu’ils portaient le même nom de famille. Ce n’est, en général, pas ce qu’on demande en premier - ou rarement chez la Gallagher, qui ne se perd pas en futilités de ce genre. Elle appelle les gens par leurs prénoms et les tutoie, il n’y a rien de plus simple que cela ! Mais elle sait aussi pertinemment que même malgré cela, elle aurait dû en parler il y a des années, de sa relation avec Miguel. À force de repousser l’échéance, elle se retrouve aujourd’hui à devoir annoncer une nouvelle à sa meilleure qui ne lui plaira sûrement pas. Ou peut-être que si ? Allez savoir. Saoirse elle-même ne sait pas comment elle réagirait si du jour au lendemain, Raven lui annonçait qu’elle sortait avec Quinn. Ce serait vraiment étrange…

Miguel en profite pour se moquer de sa sœur mais pour l’Irlandaise, le sujet est plus que sérieux. Elle peut perdre une amitié avec ces conneries et vu sa facilité à avoir de vraies amies, ce n’est clairement pas quelque chose qu’elle va prendre à la légère. Elle ne peut pas non plus en vouloir au madrilène de ne pas comprendre vu que chez les mecs, ce genre de caractère ouvre toutes les portes… Et niveau conseil, on peut dire qu’il est à zéro. D’aucune se demanderait ce qu’elle lui trouve, à part sa plastique avantageuse. Ne lui posez pas la question, parfois la raison prend ses jambes à son cou en faisant un gros fuck.

“S’il suffisait que de ça… T’es vraiment un génie toi dis donc, on dirait pas comme ça !” Malgré tout, elle trouve encore des raisons suffisantes pour sourire parce qu’il essaye, mine de rien, de l’encourager. À sa manière, dira-t-on… Elle soupire légèrement alors qu’il lui masse doucement la nuque et tente de se détendre le plus possible. Passer cette soirée à ruminer ne rendra pas les choses plus faciles avec Catalina le lendemain - ou le surlendemain. Autant qu’elle profite du moment présent.

"Oui, ça reste à voir. Vous êtes tous comme ça dans la famille ? Nan mais que je sois avertie tout de suite hein, on sait jamais.” Elle peut rire, mais les Gallagher sont bien loin d’être plus faciles à aborder. Entre eux c’est une chose, mais avec les autres c’est totalement différent. Il existe un esprit de clan très difficile à percer car ils ont vécu des coups durs ensemble et leur union ne peut être qu’une force. Ils ont aussi, quasiment tous, des caractères de cochons. À vrai dire, la plus douce du lot, c’est encore Saoirse ! Ou la plus sentimentale, ça dépend des opinions…

“Bon, assez parlé de ça pour ce soir. De toute façon, ça n’y changera rien !” Elle reprend le joint qu’elle cale entre ses doigts, avant de faire la même chose entre ses lèvres. “Depuis quand tu sais masser comme ça toi ? Nan, me dis pas. Je sens que sinon, je vais défaire des chignons demain.” Elle tire la langue, mais la menace est bien réelle. Saoirse est jalouse, ce n’est une surprise pour personne désormais… et surtout pas pour Miguel.

Peut être que Miguel ne s’inquiète pas parce que c’est Catalina, c’est sa soeur, c’est la famille… Il sait très bien que la petite Pajares ne pourra jamais lui en vouloir ad vitam aeternam. Et il est persuadé qu’il en sera de même en ce qui concerne Saoirse. Après tout, elle sait ce que c’est d’être amoureuse et de faire des conneries Lina, pourquoi elle ne pourrait pas comprendre que ça puisse arriver à sa meilleure copine. Alors c’est vrai, Miguel a envie d’en rire parce qu’il sait que c’est juste un mauvais moment à passer et qu’ensuite tout ira bien dans le meilleur monde. Sisi.

Forcément, elle râle tandis qu’il se moque un peu d’elle et de son inquiétude. Elle le bache un peu même mais l’espagnol ne le prend pas mal. Il sait bien qu’il n’est pas stupide et en général il se fait passer pour plus bête qu’il ne l’est… Vaut mieux dans ce sens là que dans l’autre…

- Te prend pas la tête ce soir…

Franchement, elle aurait tout le temps de le faire plus tard non ? De toute façon, avoir peur de retire pas le danger et ressasser l’inévitable… enfin bref tout ça tout ça quoi… Fallait pas vraiment faire un dessin. Le jeune homme prit le parti de détendre sa copine en utilisant ses mains plutôt que ses mots. Mains qu’ils maniaient plutôt bien d’ailleurs vu la reaction de la jeune femme qui lui présentait le reste de sa nuque. Il rit en entendant la question de la Wright :

- Non !!! Mon père est stricte mais sympa. Ma belle-mère c’est un coeur. L’autre p’tite soeur elle est plutôt du genre timide et mon frère tu le kifferais il est chill.

Miguel évite de parler de la famille de Saoirse, il sait que c’est un sujet un sensible pour l’Irlandaise et il préfère en parler quand c’est elle qui aborde le sujet. C’est plus simple ainsi, il vaut mieux que la jeune footballeuse maitrise ce genre de discussion. En tout cas, l’idée de présenter Saoirse fait sourire l’espagnol. Il est a peu près sûre qu’elle fera l’unanimité dans sa famille. C’était marrant de penser à ça quand même… C’était la première fois qu’il pensait à cette éventualité. Présenter quelqu’un.

Il hoche la tete vigoureusement tandis qu’elle décide de ne plus en parler pour ce soir. Voila une excellente initiative que l’espagnol approuve en tirant une nouvelle latte de son pétard avant de lui tendre de nouveau le joint. Il sortit son fameux sourire en coin en l’entendant commenter le petit massage et s’autocensurer. Il ne relança pas sur le sujet de savoir avec qui il avait apprit à masser, pas fou le mec, il préféra proposer :

- T’en veux un vrai ?

Miguel, tu lui fermais une porte… il trouvait toujours une fenetre ouverte.

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Plus facile à dire qu’à faire et elle répondrait sûrement cela si elle ne venait pas tout juste de se rabibocher avec Miguel et que démarrer une dispute maintenant ne serait profitable ni à l’un, ni à l’autre. Il est bien plus facile de continuer un peu à se plaindre tout en blâmant cette famille d’espagnols qui, clairement, lui donne du fil à retordre. Entre le frère et la sœur, qu’est-ce qui l’attend encore ? Prenant cela comme une invitation sûrement, Miguel se met à parler des autres membres de sa famille, ce qu’ils n’avaient jamais réellement fait auparavant. Si elle en connaît les composants essentiels, c’est uniquement grâce à Catalina lorsqu’elles parlaient de leurs familles respectives. Le madrilène n’a jamais été du genre à s’ouvrir à ce sujet, sûrement parce que leur relation de l’époque ne le permettait pas. Elle a un petit sourire en l’entendant parler et tourne légèrement la tête vers lui avec un petit sourire espiègle.

“Un frère hein… ? Je saurais vers qui me tourner si ça ne fonctionne pas entre nous !” Bien sûr, elle le taquine. Ce serait vraiment cruel de mettre en application un tel plan. Il y a fort à parier qu’aucun Pajares ne voudra plus lui adresser la parole après cela ! Heureusement qu’elle n’y pense pas sérieusement et que tout cela n’est qu’une vaste blague. La jeune femme se détend suite au massage de son petit-ami, ignorant qu’il s’était amélioré à ce point depuis que leur ancienne relation s’était terminée. Oui, il est vrai qu’elle se pose évidemment des questions sur l’origine d’une telle amélioration, mais l’empêche presque aussitôt de répondre à ses questions. Elle sait aussi que Miguel ne sera pas assez timbré pour y répondre avec honnêteté car il a parfaitement conscience que quand elle le veut, Saoirse peut faire mal. Certes, ses biceps ne rivalisent pas avec ceux du madrilène, qui font au moins 6 fois les siens, mais c’est une sournoise dans le genre. Une Gallagher. Elle ne joue pas ses jeux de manière fair-play. C’est pour ça qu’elle y est si bonne d’ailleurs.

“Tu m’en ferais un vrai ? Allez ! Mais ne prends pas ça comme une autorisation pour j’sais pas quoi après hein. Je te surveille.” Tel Barney Stinson, elle pointe ses doigts dans la direction de ses yeux avant de les retourner vers les siens avec un léger sourire. Oh Saoirse n’est pas une idiote, elle connaît les mecs depuis le temps et il est plus qu’évident que Miguel va saisir cette opportunité pour pousser sa chance un peu plus loin. La question étant : parviendra-t-il à en dépasser les limites ? Cela ne tient qu’à Saoirse et aussi, bien sûr, à la qualité de son massage. Au moindre petit pincement désagréable, il pourra tirer un trait sur un bon gros remerciement de la part de l’Irlandaise. Cette dernière se redresse légèrement sur le canapé avant de sourire au jeune homme.

“J’imagine que tu veux faire ça allongé ? Mais ce n’est pas comme si ton canapé était très confortable…” En disant cela, elle s’en extirpe pour passer à la chambre à coucher et ce faisant, retire une première couche de vêtement, sachant qu’elle ne sera pas utile et plus un obstacle qu’autre chose. Elle grimpe ensuite sur le lit et s’y met à genoux avec un sourire, laissant à Miguel l’opportunité de défaire lui-même les agrafes de son body tout en maintenant l’avant près de sa poitrine avec sa main droite.

Sa famille à Miguel c’est toute sa vie. Il les aime démesurément. Pourtant, certains d’entre eux sont réellement insupportables. Mais il les aime c’est plus fort que lui. Il a été élevé ainsi, dans l’idée que la famille passait avant tout et que c’était ce qu’il y avait de plus important. Parler d’eux, c’est naturel, c’est facile. Même s’il est vrai qu’il n’en a pas beaucoup parlé auparavant avec Saoirse. Faut dire… ils avaient moins de temps pour parler à l’époque. Même si leurs moments n’étaient pas toujours liés au sexe, ils avaient rarement eut l’occasion de se raconter leurs petits secrets d’enfance. Il se marre tandis que la Wright le taquine en prétendant qu’elle pourra s’intéresser à son frère si ça ne marchait pas entre eux. Il lui pinça les côtes pour la faire rire et la punir de dire ce genre de mesquinerie et répondit.

- Il a à peine 18 ans, Miss Robinson !

Pas sûre que Saoirse soit du genre à sortir avec un grand bébé de première année. Pour le reste, elle avait peut être pas tord. Sin petit frère était du genre chill, un calme, un mec sympa, un mec respectueux. Un type qui savait s’amuser sans jamais abuser. Un peu maladroit parfois mais c’était presque le seul défaut qu’on pouvait lui reprocher.

Ayant cherché à détendre la footballeuse tandis qu’elle se prenait la tête avec l’idée de devoir annoncer la bonne nouvelle à Catalina, la belle avait réclamé un message et c’était pas Miguel qui allait lui refuser. Primo, parce qu’il appréciait faire ça. Secundo, parce qu’il était bien content que sa copine apprécie. Tertio, parce qu’il a-do-rait son corps sous ses mains et Quatro parce qu’il était évident que ce genre de partage pouvait ouvrir la porte à d’autres choses très sympa dont il était censé être privé ce soir. Même si elle venait de dégager cette éventualité d’une phrase. L’espagnol se laissa pas démonter.

- Je vais tellement te détendre que tu reverras de plus !

Il sourit alors qu’elle fait le geste de le surveiller. Elle se redresse et proposa à demi-mot de faire ça dans le lit plutôt que dans le canapé (que Miguel trouve très confortable au demeurant).

- Va, j’te rejoins.

Il passe à la salle de bain et fouille dans les affaires de Marceline. Elle a tout pleins de produit et Miguel déniche une sorte d’huile de corps parfumé à la mangue. C’est pas mal ça nan ? Il rejoint la brune dans le lit. Elle a déjà retiré son jeans et s’il avait le temps, Miguel s’emerveillerait sur ce corps. Dans ce body. Elle est splendide. A genoux sur le lit, elle cache sa poitrine d’une main, attendant que Miguel ne vienne la déshabiller. Il se met à genoux derrière elle, dépose un baiser dans son cou et un derrière son oreille tout en commençant à dégrafer le body. Il s’amuse de sa façon de cacher le haut de son body.

- J’ai déjà vu tout ça tu sais…

Dit il avec un ton amusé en achevant de dégrafer le dessous noir de la belle Wright.

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

“18 ans, c’est bien suffisant tu sais !” lance-t-elle dans un sourire, avec cette envie constante de le taquiner autant qu’il le fait avec elle. C’est plutôt facile d’ailleurs et cela a composé une majeure partie de leur relation passée. Saoirse se demande s’ils seront capables de dépasser ce stade ou s’ils ne resteront à jamais que des grands potes qui aiment bien se donner des coups de coudes et coucher ensemble. Mais elle préfère écarter cette vision de sa tête pour ce soir et propose à Miguel de faire ce massage à même sa chambre. On ne sait jamais qui peut entrer ici, elle n’a pas spécialement envie de retrouver sa poitrine en top photo wizardgram le lendemain. Merci bien. Après qu’il lui ait indiqué la rejoindre plus tard, elle se dirige donc seule vers le lit et se débarrassant de quelques-uns de ses vêtements, vient se mettre à genou tout en tentant de garder un poil de pudeur pour elle-même. Il a certes déjà vu tout cela, mais cela n’empêche pas de garder un peu de mystère. Miguel arrive donc, s’installe derrière elle et elle sourit alors qu’il dépose des baisers sur sa peau, demandeur. Ces contacts lui ont manqué, il n’y a pas à en douter et elle a un léger rire alors qu’il lui fait la remarque de sa position. La main sur son body pour qu’il tienne en place, Saoirse ne compte pas la retirer et pour une raison qu’elle ne saurait donner à voix haute présentement. C’est que depuis la fin de leur relation, il s’en est passé des choses dans sa vie et qu’au cas où il ne l’ait pas remarqué, elle n’est plus aussi charnue qu’il y a deux. Saoirse fait très attention à ne pas provoquer les questions concernant son corps, tout comme elle prend garde à ne laisser aucune trace du traitement qu’elle se fait subir sur ce dernier. Un tel instant d’intimité peut potentiellement risquer que Miguel découvre des marques qu’elle ne souhaite pas voir dévoilées. Alors qu’il achève de dégrafer son body, elle lui sourit encore une fois et s’allonge à plat ventre sur le lit, le body sous elle maintenant sa poitrine.

“Arrête de tchatcher et fais ton taff.” Elle dit cela avec un ton évidemment gentil, pour ne pas lui donner l’impression qu’elle lui donne vraiment un ordre alors qu’en fait, c’est le cas. C’est qu’elle aime bien avoir les cartes en main, la Wright et ce n’est pas parce qu’elle se remet avec Miguel que les choses vont changer. Au contraire, elle attend de voir jusqu’où il est capable d’aller pour elle ou si tout ce blabla n’était que des paroles en l’air sorties juste pour coucher encore avec elle quelques semaines supplémentaires. Il faut dire qu’elle est très anxieuse à l’idée que cette nouvelle tentative échoue et bien sûr, le pressentiment est bien présent. Pour le moment, elle décide de fermer les yeux et de tenter de savourer l’instant qui lui est offert, à savoir qu’on prenne soin d’elle comme quasiment personne ne l’a fait auparavant. C’est que derrière ce ton bourru et cette violence assumée, Saoirse a un cœur sensible et des émotions à fleur de peau. Ce n’est pas parce que sa peau est dure qu’elle ne mérite pas quelques caresses.

Miguel a un instant de contemplation tandis qu’il revient de la salle de bain, un flacon à la main, et qu’il voit Saoirse a genou sur le lit dans le body noir qui cintre parfaitement sa taille de guêpe. Elle est vraiment magnifique ainsi. Ses cheveux tombent en cascade sur ses épaules, cachant partiellement le haut de sa poitrine, sa peau délicate exposée sans être dénudée. Il ne peut s’empêcher d’y déposer des baiser brulants tandis qu’il arrive près d’elle pour l’aider à se défaire du body. Il prend son temps pour le retirer et s’amuse de ses mains ainsi placées.

Il ne pense pas à mal quand il souligne qu’il a déjà vu son corps. Il l’a vu un nombre incalculable de fois et à chaque fois il l’a trouvé incroyablement beau à chaque fois. S’il y avait eut quelques constantes dans leur relation, ça pouvait en être une. Une parmi d’autres. Elle s’allonger en rallant et Miguel en rit. Il n’est pas surprit par la répartie de Miguel. Il l’adore, non, il l’aime ainsi.

Il se place au dessus d’elle, ses jambes d’une part et d’autre de ses hanches et fait couler dans sa main quelques gouttes d’huile. Enfin… ça c’était le plan initial. Mais ne se rendant pas compte à quel point c’était liquide, il en prit trop dans ses mains et quelques gouttes froides vinrent atterri sur le dos de l’Irlandaise.

- Merde.

Du Miguel tout craché… Plein de bonnes volonté mais parfois pas très doué malheureusement. Il se rattrapa en faisant chauffer l’huile sur ses mains avant de les poser sur la nuque de la jeune femme. Ses doigts travaillèrent les trapèzes de la Wright tandis que ses pouces manipulaient doucement sa nuque en faisant des cercles réguliers.

Il prenait son temps. Il était incapable de trouver les noeuds qui auraient pu exister dans le dos de la jeune femme mais il y mettait du coeur et son attention. Au bout de plusieurs minutes, il se mit à descendre au fur et à mesure. Dans son dos, il glissait jusqu’à ses côtes, prenant soins d’effleurer les rondeurs de la poitrine de la brune. Il faisait en sorte d’y aller pour la taquiner mais pas trop loin pour qu’elle n’ait aucune raison de râler. Puis amusé, et tandis qu’il descendait sur ses reins ils demanda :

- J’ai le droit de descendre jusqu’ou ?

Elle ne le voyait pas, mais le sourire en coin de l’espagnol s’entendait dans sa voix.

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Ce n’est pas son premier massage par une homme, ce ne sera sûrement pas son dernier mais elle s’y attelle avec un léger sourire. Saoirse s’allonge sur le lit, tentant de se détendre le plus possible pour apprécier au maximum cet instant. Elle s’imagine, bien sûr, que Miguel fera tout son possible pour détourner cette activité vers une autre bien moins chaste, mais elle se laisse le temps de voir venir. Peut-être en sera-t-il autrement après tout ? Il y a une chance pour que l’Espagnol voit ce moment comme opportun pour se rapprocher autrement que physiquement, même si l’acte en lui-même requiert le contact des corps. L’Irlandaise prend conscience de la présence du jeune homme au-dessus d’elle et frissonne brusquement, dans un léger sursaut, alors qu’elle sent une goutte froide atterrir sur son dos. Okay, on commence bien… Pourtant, elle a un léger sourire en entendant le sorcier jurer face à cette gaffe, qu’elle ne relève pas.

La sensation devient plus agréable alors qu’il a fait chauffer le produit entre ses mains et qu’il l’applique sur le haut de son corps, déliant du mieux possible ses muscles que la tension de ces dernières heures aura mis à mal. Si Miguel n’est certes pas un expert dans ce domaine, elle doit bien reconnaître qu’il ne se débrouille pas trop mal et que son traitement vaut le coup. L’Irlandaise se détend réellement au fil des minutes, devenant de plus en plus vulnérable par la même occasion. Si elle l’était déjà physiquement, elle l’est désormais mentalement mais ne s’attend pas non plus à ce que le madrilène en profite contre elle. Même si elle sent ses mains descendre le long de son dos et que sa prochaine question lui donne autant envie de sourire que de lever les yeux au ciel. Ce qu’elle fait en tournant la tête légèrement vers lui.

“Je t’autorise à me masser les jambes mais sinon, sous la taille, rien de rien pigé ? Je te surveille.” Elle dit cela sur le même ton amusé, sachant pertinemment qu’il trouvera un moyen de détourner cette consigne à son avantage. Elle est d’ailleurs curieuse de voir comment il va s’y prendre car on a beau dire sur l’intelligence de Miguel, mais quand il s’agit de ce sujet, il peut être très futé. La jeune femme se réinstalle dans une position confortable, laissant tout d’abord son esprit vagabonder. La journée et surtout la soirée, aura été forte en émotion, à n’en pas douter. Elle a d’ailleurs bien du mal à prendre conscience de la situation dans laquelle elle se trouve, sachant que la perspective de se remettre en couple avec Miguel était toujours restée au stade larvaire dans son esprit… Plus elle a l’opportunité d’y réfléchir, plus elle remet en question sa décision, preuve qu’elle est pleine de doutes et d’inquiétudes. Mais il serait malvenu d’en parler maintenant et elle veut tout de même lui laisser sa chance, bien qu’elle ne croit pas forcément au concept de la seconde chance et que de toute évidence, tout le monde ne la mérite pas.

“Au fait, tu ne regrettes pas trop d’être parti de la fête ?” demande-t-elle avec un sourire en coin, connaissant déjà plus ou moins la réponse. Et s’il essaye de dire le contraire, elle le tapera !

Tandis que ses mains du Pajares glissaient sur la peau délicatesse et lisse de la jeune femme, il la sentait se détendre tout doucement. Ses muscles se reposaient, sa respiration ralentissaient et il était prêt à parier qu’elle fermait les yeux à cet instant. Il avait commencé par le haut de sa nuque, juste là où sa chevelure brune démarrait et il était redescendu tranquillement, en prenant son temps, descendant doucement jusqu’au sous vêtement de la jeune femme, allant parfois frôler sa poitrine qui est contre le draps.

Miguel ne pense à rien. Cogiter et faire quelque-chose en même temps c’est pas son truc. En général c’est un mec assez distrait mais quand il est sur quelque-chose il y est à fond, à 100%. C’est exactement le cas. Son cerveau est sur off. Il profite juste de l’instant. Il profite de ses mains sur ce corps qu’il trouve incroyable. Bon… il fantasme un tout petit peu sur la suite des événements, on va pas se mentir non plus. Maaaaais… y’avait pas d’mal nan ?

Elle tourne la tête pour lui répondre. Il est arrivé jusqu’aux reins de Saoirse et il demande l’autorisation de glisser ses mains sous son sous-vêtement. Nop, y’a pas moyen. Elle tourne même la tête pour lui jeter un regard qui en dit long. Il continue de sourire malgré ce refus.

- Tes désirs sont des ordres, Miss Gallagher.

Ca sonne comme une vanne et pourtant il obtempère. Ses mains sautent l’étape « massage des fesses », tant pis pour elle après tout, et s’en vont directement au niveau des cuisses de la jeune femme. Il s’amuse à la masser tout en laissant ses pouces glisser de façon appuyée là ou ses cuisses se touchaient, remontant parfois un peu plus haut mais sans jamais dépasser la limite autorisée. Le pire ? C’est qu’il s’excite lui même à faire ça…

- Quelle fête ?

Il lui répond d’un ton amusé mais dans le fond il est sérieux. Il avait complètement oublié cette soirée bidon au grenier. Il s’était barré sans rien dire à personne pour suivre Sao et « discuter ». Et il était pas mécontent que la discussion ait tournée ainsi, fallait s’le dire.

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Saoirse est directive, ce n’est un secret pour personne. Elle est peut-être un chaos elle-même, mais une chose est certaine : elle aime faire sa capitaine et donner des ordres. Elle aime surtout qu’on les suive, il y a une certaine satisfaction à cela. Pour l’avoir fréquenté pendant un petit moment, l’Irlandaise sait fort bien qu’il est difficile de maîtriser Miguel. Ce n’est certes pas le cerveau de la bande, mais c’est un esprit libre qui n’aime pas particulièrement les chaînes. Elle a pu l’expérimenter elle-même… Lui interdire quelque chose, c’est comme le pousser à le faire. Pire qu’avec un enfant. Oui, tout ça, elle le sait… et pourtant, Saoirse éprouve un certain plaisir à faire la boss avec lui. Sûrement parce qu’ils sont deux fortes têtes et qu’il est toujours amusant de se confronter à quelqu’un d’autre, de voir quelles sont ses limites. Et puis, ce n’est pas parce qu’elle dit non maintenant qu’elle le dira toujours ! Le madrilène en a sûrement conscience. La jeune femme a un petit sourire satisfait en entendant la réponse de son petit-ami et cela doit se lire sur son visage. Saoirse n’est de toute façon jamais très bonne pour cacher ses émotions.

“J’y compte bien…” Elle repose sa tête sur ses bras et frissonne légèrement lorsque les mains de l’Espagnol finissent sur ses cuisses et frôlent les limites qu’elle lui a imposées. Elle sait parfaitement qu’il fait exprès de la tester, de voir jusqu’où il peut aller avant qu’elle ne râle ou lui tape sur les doigts… comme un enfant quoi ! Mais le voir - ou plutôt le sentir - tenter des choses est une preuve suffisante selon laquelle elle lui plaît assez pour qu’il ait envie d’adopter ce comportement à son égard. Cette constatation est amplement suffisante pour la satisfaire. Pour le taquiner, elle lui demande s’il aurait préféré être ailleurs, se préparant à lui donner un coup de pied s’il s’imagine répondre autrement que comme ce qu’elle attend. La question qui parvient à ses oreilles la fait doucement rire, parce qu’elle paraît être une réponse parfaite. Bien joué, Miguel. C’est qu’il a dû apprendre, avec le temps, à ne pas constamment s’attirer les foudres de l’Irlandaise avec des propos précipités ou irréfléchis. Ou une combinaison des deux, pire choix possible.

“Je suis sûre que ton pote aurait grave apprécié que tu lui fasses un tel massage en fin de soirée.” Cela la fait bien rire de discuter à ce sujet, parce qu’elle connaît la réaction de Miguel à ce type d’allusions. Ce qui le fait passer parfois - souvent - pour un homophobe. On ne peut pas non plus lui demander d’avoir de la lumière à tous les étages… Il est sexy, c’est déjà pas mal. Bon, heureusement, il n’a pas que ça pour lui ! Pensive à ce sujet, elle se demande quelle sera sa réaction quand sa sœur Catalina lui avouera certaines choses sur ses fréquentations. Elle donnerait cher pour être présente ce jour-là, afin de voir l’expression sur le visage de Miguel… et sûrement aussi pour l’empêcher de dire une connerie et de se mettre sa sœur à dos. Ce serait regrettable.

“Y’a d’autres trucs comme ça que tu as appris à faire depuis ces deux ans ? Que je sois tout de suite au parfum des nouvelles options de Miguel 2.0.” Elle a un sourire en se tournant vers lui, se redresse légèrement sur ses bras et vient l’embrasser. Pas chastement, mais pas sexuellement non plus. Juste ce qu’il faut pour être classe et provocante à la fois.

Il ricane tandis qu’elle précise bien compter sur son obéissance. C’est mal connaitre Miguel. Et il sait qu’elle le sait. Et elle sait qu’il sait qu’il le sait. Bref, ils savent tout les deux que si Miguel lui fait ce massage c’est parce qu’il en a envie. Parce qu’il a envie de lui faire plaisir ce soir, après cette soirée particulièrement mouvementée. Parce qu’il adore, non, il adule le corps de la jeune femme aussi.. Le voir c’est déjà quelque chose, le sentir sous la paume de ses mains c’était toujours un vrai plaisir. Et même si ça s’arrêtait là, il aurait au moins profité de ça… De toute façon, ils avaient tout le temps pour les réconciliations sur l’oreiller maintenant qu’ils sortaient ensemble… non ?

Il s’applique, on ne pourra pas lui retirer ça. Il s’applique même avec un petit sourire en coin parce qu’on ne va pas se mentir, il s’amuse beaucoup. Miguel n’aime pas trop les règles quand elles lui sont imposées et qu’elles ne vont pas dans le sens de sa volonté… C’est plus fort que lui, il faut qu’il teste les limites. Ses mains massent ses cuisses mais remontent régulièrement sous la serviette, allant parfois jusqu’à frôler l’intimité de la Gallagher. Elle essaye de discuter même si Miguel a une toute autre idée en tête. Pourtant, c’est su de tous que le Grymm n’est pas connu pour sa conversation.

Il sait qu’il répond parfaitement à la jeune femme quand il demande de quelle fête elle parle. Il le sait parce qu’il entend son rire presque étouffé par l’oreiller qu’elle a sous la tête. Il sourit, mais pas bien longtemps parce que la phrase d’après le fait grimacer. Il ne veut même pas imaginer le Summerbee à moitié à poil sous lui ! Il veut pas ! Trop tard… Putain…

- Tait toi un peu, tu me déconcentres.

C’est vrai en plus. Il va pour continuer son massage mais la belle brune se retourne, offrant à Miguel une vision absolument par-faite. De quoi lui faire oublier le Summerbee aussitôt. Faut dire que Saoirse a un corps de rêve. Une brune au yeux bleus comme Miguel les aime. Il a encore du mal à se faire à l’idée qu’ils sont ensemble. Il se considère comme chanceux, vraiment chanceux, tout à coup. Il a un petit sourire en coin pour lui répondre.

- J’en sais rien, va falloir faire une revue de performance peut être…

Elle s’approche de lui pour l’embrasser et voila qu’il en oublie le massage qu’il était entrain de faire. Les lèvres de la jeune femme lui font complètement oublier le massage qu’il est entrain de faire. D’ailleurs l’une de ses mains quitte les cuisses de la Wright pour se loger dans ses cheveux et maintenir sa tête pour prolonger ce baiser. Il se laisse même tomber à coté de la jeune femme, allongé sur le flanc. Il rompt le baiser un instant et ajoute sur un ton presque malheureux :

- Tu sais que si tu m’allumes c’est vraiment déloyal…

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Elle sent la différence de pression sur son corps alors qu’elle lui met cette drôle d’idée en tête. Si elle ne peut avoir qu’une seule certitude concernant Miguel, c’est celle qu’il ne la trompera jamais avec un homme. Cela ne l’empêche pas de le taquiner à ce sujet et quand il lui demande de se taire, elle rit ouvertement. Néanmoins, cette petite séance de massage lui permet de constater l’évolution du madrilène dans certains domaines et c’était bien peu espérer le concernant. Cette réalisation lui fait d’ailleurs se dire qu’avec tout ce qui s’est passé entre eux, elle avait choisi de ne garder en souvenir de lui que ses mauvais aspects, oubliant ce qui pouvait lui plaire chez l’Espagnol. La tristesse, sans doute.

“Je ferai ma propre revue plus tard” ajoute-t-elle dans un sourire avant de venir l’embrasser. Un geste qui était auparavant si naturel chez eux, et qu’elle réapprend à exécuter sans se poser dix mille questions les unes à la suite des autres. Saoirse se fait force pour simplement profiter de l’instant présent, comme elle sait si bien le faire d’ordinaire. Il semble que chacun de ses mécanismes soit différent en présence de Miguel, et l’Irlandaise met cela sur le compte des sentiments qui sont posés sur la table. Elle espère que cette fois, chacun respectera ceux de l’autre.
Après un long baiser, où le Grymm a pu faire preuve de son caractère possessif, elle le regarde s’allonger à ses côtés et elle-même se relève sur ses coudes pour pouvoir discuter dans une position un peu plus confortable. Le ton malheureux qu’il emprunte provoque une réaction typique chez l’Irlandaise : elle lève les yeux au ciel. Mais dans un sourire, pour lui signifier que le rôle du martyr n’est pas l’une de ses plus grandes réussites à ce jour. Saoirse ne nie pas pour autant son potentiel rôle de bourreau dans cette histoire.

“Tout de suite, les grands mots ! Si tu préfères, je peux ne pas t’embrasser aussi. Est-ce que c’est ce que tu veux ? Pour que ce soit moins… déloyal ?” La Wright penche légèrement son corps vers lui, son visage le premier et sourit avec un air qui laisse entendre que ce petit jeu l’amuse beaucoup. Comme n’importe quelle femme qui ressent ce besoin, elle aime se faire désirer et Miguel le sait assurément, pour l’avoir côtoyée si longtemps par le passé. Saoirse a certes un caractère de merde, mais il ne fait que trahir son besoin irrépressible d’affection.

“Ou sinon tu pourrais être le plus malin de nous deux et faire la même chose. Je dis ça comme ça moi…” Son sourire mutin s’accentue alors qu’elle jette un œil sur la plastique du jeune homme à ses côtés. Sa tenue actuelle lui permet de distinguer certains de ses muscles au repos, qu’elle ne demande qu’à voir contractés. Elle le sait, Miguel n’est pas un partisan du jeu loyal. Leurs différentes altercations par le passé en sont une preuve flagrante. Alors pourquoi s’en empêcherait-il maintenant ?

Il est vrai que Miguel n’a pas été inactif ces quelques années où ils s’étaient ignorés. L’espagnol n’avait jamais boudé son plaisir… quand il plaisait à quelqu’un, que quelqu’un lui plaisait et que ça pouvait se finir à l’horizontale, il ne se posait pas mille questions. Il fonçait, profitait de l’instant. Ca donnait rarement lieu à des prises de tête ou des déceptions. Il n’avait presque jamais été jaloux ou possessif comme il pouvait l’être en ce qui concernait Saoirse. A l’époque, ça lui évitait bien des tourments. A croire que quand les sentiments s’en mêlaient, ça devenait plus compliqué. Il sourit alors qu’elle accepte la revue de performance. Plus tard… Plus tard quand ? Plus tard ce soir ?

Il profite du baiser échangé pour se laisser tomber à côté de la brune, abandonnant son dos pour saisir son visage et l’embrasser. Peu de femmes lui ont fait ressentir ce qu’il ressent quand il embrasse la Gallagher, un sentiment de plénitude. Sa main contre la chevelure de la belle brune, il l’embrasse avec dévotion et évidemment cela ne va pas sans réveiller du désir en lui. Il rompt le baiser un instant, pour s’en plaindre et la réaction de Saoirse ne se fait pas attendre et fait naitre un sourire en coin sur les lèvres du madrilène. Evidemment, il est hors de question de cesser ses embrassades même dans l’hypothèse où c’est tout ce qu’il aurait ce soir. Il frotte son nez votre celui de la brune avec douceur avant de faussement proposer :

- On peut p’têtre se contenter de bisous d’esquimaux…

Mais sa main vient contredire ses mots puisqu’elle glisse des mèches brunes de la sorcière en passant par son coup, son épaule, son bras pour finir sur sa hanche et l’attirer un peu plus contre lui. Elle est en culotte et même si elle cache sa poitrine, l’espagnol connait ce corps par coeur. Il a anticipé la proposition de la Wright en collant son bassin contre le sien, lui laissant le loisir de ressentir le désir qu’il pouvait avoir à son égard.

- Tu souffles le chaud et le froid Saoirse, ne vient pas te plaindre ensuite que je ne respecte pas les règles.

En a-t-il déjà respecté ? Comme si ce n’était pas assez clair, il se redresse le temps d’un instant pour retirer son tee-shirt, laissant apparaitre sa peau basanée tendue sur un corps sculpté par le Quidditch qu’il pratique sans arrêt. Sa main se glisse dans le creux des reins de la jeune femme pour la garder contre lui et il vient sans plus attendre réclamer ses lèvres pour un baiser moins chaste, un baiser des plus explicite.

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Saoirse souffle le chaud et le froid, mais ce n’est pas quelque chose qui devrait étonner le Pajares après tout. C’est une femme caractérielle, impulsive au sang chaud et il n’est pas rare qu’elle change d’humeur plus vite que la musique. C’est ce qui donnait souvent lieu à des disputes entre eux, par le passé, car Miguel n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de faire savoir ce qu’il veut, et de quelle façon. De nombreuses fois leurs opinions se sont rencontrées, se sont martelées l’une contre l’autre jusqu’à déboucher sur une réconciliation torride ou plusieurs jours de distance glaciale. Car Saoirse est aussi douée pour faire la gueule que pour hurler son mécontentement. Donc oui, rien de bien étonnant à ce qu’elle titille Miguel de cette façon étant donné qu’elle connaît parfaitement ses réactions potentielles et s’en amuse.

“Des bisous d’esquimaux… t’as cinq ans ou quoi ?” se moque-t-elle sans vergogne en levant les yeux au ciel, avant de constater que l’Espagnol lui-même ne compte pas s’en tenir à un tel jeu d’enfant. Saoirse contrôle sa respiration alors que la main du sorcier glisse sur sa peau, y déposant des frissons incontrôlables, eux. Ses caresses lui font toujours le même effet mais l’Irlandaise n’est pas le type de femme à être en pamoison ou à soupirer comme une princesse Disney. Farouche, elle préfère gérer ce qu’elle ressent et l’utiliser à sa guise plutôt que de ressembler à une jeune femme totalement à la merci du genre masculin.
La proximité exigée par Miguel lui fait savoir son désir, bien qu’elle n’ait jamais eu doute de sa présence et la Wright sourit en le regardant. Un peu moqueuse, un peu rieuse. Elle se penche vers lui et murmure, sans quitter son regard.

“Les as-tu jamais respecté… ?” Ils sont de la même trempe, eux deux. Les limites ? Les règles ? Les obligations ? Ils soupirent devant, les trouvent souvent insupportables. Les outrepasser devient alors une obligation et un plaisir. Ils se rejoignent aisément sur cette volonté de briser les règles érigées par les autres, par simple souci et envie d’opposition. Il y a pourtant certaines limites que Saoirse ne dépasse jamais et qu’elle a communiqué un peu plus tôt au madrilène. Elle espère simplement que, dans son envie de briser les règles, il ne détruise pas celle-là.
L’Irlandaise soutient sa tête de son bras alors qu’il lui fait le plaisir de se dévêtir. Elle sait que le corps de l’Espagnol a été marqué par d’autres femmes mais tente de ne pas y penser. Alors qu’il jette son t-shirt plus loin, elle prend le temps de détailler du bout des doigts les vallées et les dunes de son torse basané. Il n’y a pas à dire, Miguel a un grain de peau vraiment exquis. Le baiser qu’ils échangent par la suite est plein de cette passion qui déborde en eux, êtres au sang chaud.

“Tu tentes le diable là, tu sais ?” Va-t-elle devoir abandonner le principe qu’elle s’est imposé il y a à peine une heure de cela ? Celui de ne pas coucher avec Miguel pour ne pas qu’il la considère comme simplement acquise ? L’envie est bien présente et frustrante à la fois. Saoirse sait pourquoi elle se bat. Contre qui. Et sa plus grande rivale a toujours été… elle-même.

Miguel était plus chill, on va pas se mentir. D’humeur plutôt égale, plutôt joyeuse d’ailleurs, fallait y aller pour le faire sortir de ses gonds. D’ailleurs, la p’tite brune allongée dans son lit avait du prendre des cours particuliers parce qu’elle y arrivait particulièrement bien. Donc ouais, en général c’était un calme mais mieux valait éviter de faire péter le bouchon trop loin sinon il s’emportait et quand il passait en mode vénère c’était plus du tout le même Miguel. En général, il ne se l’autorisait pas tellement avec Saoirse parce qu’il savait a quel point il pouvait être con, blessant voir carrément violent.

Heureusement, si la soirée a assez mal commencé entre eux, elle est plutôt sur les bons rails là. Même si la brune s’amuse à se moquer de ses expressions. Les bisous esquimaux, il faisait ça avec son Abuela quand il avait… ouais cinq ans à peu près. Mais c’était mignon et chaste alors de quoi elle se plaignait encore la Wright ? Jamais contente celle-là. Il se marre et rétorque sans attendre :

- P’tin j’essaye d’être un peu mignon et direct ça m’envoit bouler. Très bien.

Son ton fait indigné mais il rigole en même temps, donc pas très crédible le mec. On peut pas tout avoir… être beau goss et avoir des talents d’acteur. Et puisqu’elle se moque de ses attentions mignonnes, il reprend les choses là où il est plus habitué. Sa main vient sillonner ce corps qu’il connait par cœur et qu’il désir tant. Il l’approche de lui d’un simple geste, collant son corps au sien, non sans avoir pensé à retirer son tee shirt avant. Il contracte doucement ses muscles sous les doigts de la jeune Wright, sa peau mordorée faisant ressortir les lignes qu’elle s’amusait à retracer du bout de l’ongle sous le sourire amusé du Pajares.

Son sourire s’allonge tandis qu’elle demande s’il a déjà respecté les règles. Elle le connait bien désormais. Elle sait à quel point les règles ça l’emmerde. Encore plus celle qu’elle a imposé avant de venir crécher ici. Avoir Saoirse dans son lit et ne pas la désirer, c’était impossible. Ne pas coucher avec elle relevait donc plus de l’exploit qu’autre chose. Pourtant, il la connait bien aussi et il sait ce qu’elle pense à cet instant. Il pense a ces règles imposées par leur décision de devenir un couple. Faut il vraiment revenir sur le sujet ? Faut-il vraiment la rassurer de nouveau ? Elle n’exprime pas sa crainte aussi Miguel prefere se taire. Il part du principe que la confiance se gagne avec des gestes plutôt qu’avec des mots. Alors autant lui montrer qu’il est sérieux plutôt que de lui dire, non ?

Il se contente d’un baiser mais pas d’un baiser chaste cette fois. Non. Ces embrassades font direct remonter la température de la pièce. Les lèvres du Grymm quémandent celles de la sorcière et sa main libre glisser ses fesses de la belle brune pour la tenir tout contre lui. Il ne dure pas longtemps puisqu’elle le rompt pour lui demander s’il savait qu’il tentait le diable. Evidemment qu’il le savait ! C’était elle qui lui avait demandé de le faire n’est ce pas. Son sourire est amusé mais son regard est brulant quand il lui demande :

- Décide toi Sao. Dit oui, ou dit non. Juste décide-toi.

Ben ouais, Sao. Décide-toi, parce qu’il y en a un qui va finir par se consumer tout seul comme un con à ce rythme là. Et comme un coup de pouce pour l’aider à se décider, il se saisit de nouveau de ses lèvres. Sa langue vient caresser son homologue et la main du Grymm retourne attraper la nuque de la jeune femme.

En réalité, elle pourrait aussi bien dire non qu’il comprendrait. Il est pas à un soir près, il peut évidemment attendre. Mais dans ce cas là, faudra que la demoiselle soit plus claire parce que décoder les signaux contradictoires, c’est pas vraiment la spécialité de l’espagnol. Au mieux, il comprendrait de travers.

Sorry. Not sorry... ft. @Miguel Pajares

Elle veut bien lui accorder ça. Les tentatives, même si elles sont souvent infructueuses. Miguel tente de faire des efforts et cela se perçoit, mais Saoirse ne tardera pas à se demander si tout cela n’est pas que temporaire. S’il ne finira pas par baisser les bras et ne plus devenir l’homme pour qui il essaye de se faire passer actuellement avec elle. Mais s’il y a bien une chose qui n’a jamais changé, c’est son manque de respect des règles. Oui, certes, elle envoie des signaux contradictoires, mais il va falloir qu’il s’y fasse s’il veut rester avec elle. Saoirse n’est pas un livre ouvert qu’on peut lire à sa guise et gratuitement. Il faut donner de soi et de sa bonne volonté pour cela. Miguel est-il vraiment prêt à respecter ces règles-là ? Elle préfère en sourire pour le moment car l’instant n’est pas aux questions ni aux doutes. Ils s’embrassent, se rapprochent, retrouvent une certaine intimité qu’ils avaient perdue. Saoirse reste néanmoins sur ses gardes. Elle a peur d’aller trop vite, de donner trop pour se retrouver bien vite à la rue - sentimentalement parlant. Cette peur de se faire lâcher est constante, encore plus lorsqu’elle le voit si empressé de passer aux activités d’adulte. Ce qui lui permet de se décider une bonne fois pour toute, quand il lui demande de le faire.

“Non” dit-elle finalement en s’écartant un peu, après avoir fait durer le suspens quelques secondes. La jeune femme récupère son sous-vêtement et le remet correctement avant de se mettre en tailleur sur le lit, devant Miguel. Elle a un doux sourire mais un regard ferme qui trahit sa volonté de ne pas déroger à cette décision. “Je préfère m’en tenir à ce que j’ai dit plus tôt, quand j’avais l’esprit clair, plutôt qu’à ce que je ressens maintenant et qui est altéré par le joint, toi… Donc, non. Je ne vais pas coucher avec toi ce soir. Mais on peut faire d’autres choses avant d’aller dormir. T’as pas des jeux de société ?” Elle quitte le lit pour faire le tour de la chambre, cherchant une activité qui lui permettrait de penser à autre chose qu’à la sauter, mais qui puisse tout de même les rapprocher sur d’autres plans que le sexuel. Après tout, elle a bien fait comprendre que ce n’est pas ce qu’elle recherche chez un petit-ami. Le cul, elle peut l’avoir avec qui elle veut si besoin. Ce qu’elle veut, c’est un attachement, une connexion particulière et elle n’est pas encore très solide avec Miguel. Elle ne l’a jamais été, à vrai dire… C’est donc là-dessus qu’elle veut travailler, parce qu’elle sait très bien qu’ils s’entendent sexuellement. Pour ça, il n’y a pas de problème.

“Ou sinon on peut regarder la tv, si tu préfères. Mais dans ce cas-là, je vais aller me rhabiller !”

Ces sensations, il les connaît par cœur. Il ne les a jamais oubliées en réalité. Et malgré cela, ces sensations l’enivrent tout autant qu’il y a quatre ans. Ces lèvres, ce corps, cette odeur. Ce baiser n’a rien de sage et il se sent vite à l’étroit dans son jogging. Elle est désirable la Gallagher. Elle l’a toujours été. Et alors qu’elle se faisait quelques minutes plus tôt petit diable sur son épaule il tente sa chance. Parce que oui, il en crève d’envie. Parce qu’il ne voit pas le mal. Il y en a-t-il seulement un ?

Il lui demande de prendre une décision parce qu’il n’y tient plus. Et parce qu’il connaît assez Saoirse pour savoir quelle est du genre à beaucoup trop cogiter. Si elle n’est pas dans le mood, rien n’y fera, le Pajares le sait. Et il ne veut pas qu’elle se sente obligée ou qu’elle ne le fasse seulement pour lui faire plaisir. Il a beaucoup de défauts, l’espagnol, mais il n’est pas égoïste.

Alors évidemment, il est déçu quand elle se recule. Il sait déjà qu’elle va dire non et ne la retient pas. Il l’a regarde se rhabiller en silence et finalement viennent les explications. Il hoche la tête, il comprend. Elle n’a sûrement pas tort. Miguel ne se formalise pas. Il lui faudra juste de longues minutes pour redescendre un peu en pression en dessous de la ceinture. Elle propose de jouer à un jeu ou d’aller regarder la télévision avant de dormir. Il attrape son tee shirt, l’enfile et se lève avant de tendre la main à la jeune femme et de lui dire avec un sourire bienveillant.

- Vient, ma coloc a des jeux sympa au salon.

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