Renaud # "Moi je lui dis, laisse béton
Y m'a filé une beigne
Je lui ai filé une mandale
Y m'a filé une châtaigne
Je lui ai filé mon futal"
2h30 du matin, 20 mars 2021
Familier de ces petites rues désertes d'Inverness, mes pas me guidaient sans peine à travers le dédale de la ville écossaise. Trajectoire pas très droite. Puant l'alcool à plus d'un kilomètre. Mais pour rien au monde je ne regrettais ma soirée. Oh yeah. Entre le Vampire's et le Rainbow, la nuit avait été particulièrement arrosée et animée. Sourire vissé sur ma trogne d'américain mal léché, mes mots s'étaient faits bruyants, mes gestes s'étaient faits charmeurs, séducteurs. Femme, mec, pourquoi choisir quand je pouvais tout avoir? Si j'ignorais bien ce qu'était l'amour au sens romantique, j'avais une vision très "physique" du désir et du plaisir. Sans jamais forcer qui que ce soit, mon franc parler et mon bagout particulier me permettaient bien souvent d'arriver à mes fins. M'amuser. Me dépenser. Ignorer que je devrais être en forme le lendemain pour la réunion matinale avec l'équipe. Sorry, not sorry, @Alice Hangbé. La belle n'avait pas voulu me suivre en soirée, fallait croire qu'elle avait mieux à faire avec sa "danseuse" de fiancé. Tant pis pour elle. Après plusieurs heures passées à écumer les lieux d'amusement du quartier sorcier, je me décidais enfin à faire un tour dehors, histoire de m'aérer l'esprit avant de transplaner jusque chez moi. Dangereux de m'y risquer alors que mon taux d'alcool était aussi élevé. Naaaan. Rien de tel qu'une petite balade au clair de lune. Bienheureux, me voilà en train de marcher dans la rue quand des éclats de voix me firent froncer les sourcils. Sérieux? C'est qui ces cons qui voulaient me gâcher ma fin de soirée? M'approchant avec les mains planquées dans ma veste en cuir, les voix se firent de plus en plus claires, tous comme les silhouettes qui se détachaient dans la nuit. What the f***? Quatre mecs étaient en train de s'en prendre à une nana apparemment seule et pas très à l'aise. Bâtards. Soupir de dix pieds de long. Ash, t'es dans la merde. Et tu vas te faire tuer par tes collègues le lendemain. Mais pas question de rester sans rien faire. A moins de deux mètres d'eux, je sifflais pour attirer leur attention avant de leur lancer: "Wow. Wait. Never seen such a bunch of assholes in one place. Is this a contest? 'Cause clearly, you're gonna win, bros." Mon ton était volontairement moqueur. Provocation jusque dans mes gestes alors que j'affichais un rictus moqueur. Pour qui ils se prenaient ces imbéciles? Apparemment piqués à vif, les inidividus se détournèrent un instant de leur victime, lui permettant de s'enfuire, alors qu'ils s'avançaient en ma direction. Come, babies. Des non-majs à tous les coups. Ils n'avaient pas l'air de sortir des baguettes. Tant mieux. Un peu de fight à l'ancienne, ça pouvait pas me faire de mal. Raison de plus, fallait préserver le secret magique. De stature, j'étais plus grand qu'eux. Mais ils semblaient plus frais que moi. Ne leur laissant pas le temps de réagir, je portais le premier coup à celui qui semblait être le petit chef, tandis que les trois autres me sautaient dessus pour le défendre. Véritable lion, mes coups fusaient et faisaient régulièrement leur affaire. Pourtant, je sentais bien que je fatiguais. Et ils étaient trop nombreux. Pas question de filer, mon amour-propre ne s'en remettrait pas. Je me sentis tombé à terre, mais je continuais à me battre comme un diable, l'adrénaline me procurant l'énergie nécessaire à ne pas tout laisser tomber. Tellement pris dans ma bataille, je n'avais pas remarqué qu'une nouvelle silhouette s'approchait de nous. Un ennemi ou un ami?

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Wyatt aime traîner parmi les mundanes, c’est sûrement son sang-mêlé qui se manifeste de cette manière. Son petit jeu préféré est de repérer qui est un sorcier qui se cache parmi les gens et qui y arrive réellement bien. Avec le temps, les techniques s'affinent et il est de plus en plus difficile de déceler un sorcier d’un moldu, dont les vêtements et les comportement s’accordent. Certains pourtant, quand on y regarde attentivement, se dévoilent sans le vouloir. Cette tendance à toucher sa baguette bien dissimulée dans sa veste, à prononcer des mots latins presque impeccablement ou tout simplement à avoir cet air de dégoût quand un moldu les touche - coucou les sang-purs aux mauvais endroits. Bref, ce petit jeu l’amuse beaucoup et occupe bien une partie de sa soirée - oui, il n’a rien d’autre à faire, que voulez-vous ! Surtout quand, comme lui, on possède un don de métamorphe qui empêche d’être complètement inhibé par l’alcool. Une vraie malédiction oui… Si bien que Wyatt n’est jamais vraiment saoul, quand on y pense et ce caractère joyeux ne dépend que rarement de la boisson qu’il a ingéré quelques minutes auparavant.

Bientôt, cet amusement ne l’intéresse plus, il a vu ce qu’il avait à voir. Il quitte le club où il se trouve, grapille un burger dans une petite boutique et marche tout en le dévorant car oui, il a constamment faim cet homme-là. Arrivé dans une rue qui semblait pourtant plutôt calme, il entend des éclats de voix, des coups de poings - ou de pieds ? - et très vite, une femme lui passe devant en courant sans même un regard. Voilà qui n’est pas habituel tiens. Bien entendu, Wyatt est un curieux et donc, il se dirige vers les bruits avant de voir quelques gars en tabasser un autre.

“Pfffff, how fair...” marmonne-t-il. Il jette un œil à son burger, puis au grand brun en train de se faire démolir la cervelle, avant de regarder à nouveau son burger avec tristesse. Va-t-il vraiment le sacrifier pour jouer le chevalier servant ? Ce qui, disons le, ne lui ressemble pas du tout. Il s’apprête à tourner les talons et choisir son burger - eh, on parle de bouffe là quand même - mais un petit truc appelé “conscience” l’arrête (il est même étrange qu’il en ait une tout court).

“Fuck.” Il jette le léger morceau dans une poubelle à proximité et trottine en direction de la bagarre. Étant donné qu’il ne semble pas s’agir de sorciers - mais sait-on jamais - il décide de ne pas faire usage de sa baguette mais d’y aller à la façon moldue : avec les poings. Sauf que oui, Wyatt est un tricheur et avant d’arriver, se rajoute quelques centimètres de hauteur et une bonne masse corporelle du style bodybuilding pour non seulement se donner l’avantage, mais aussi foutre un peu la frousse à ces abrutis. L’illusion fonctionne et après un bon crochet du droit, un coude dans le bide et un croche-pied bien maîtrisé, il laisse assez d’espace au brun pour se relever et l’aider à les affronter - si tant est qu’ils le veuillent encore. Alors que les autres gars se relèvent, il tend sa main vers l’homme pour l’aider à se remettre sur pieds.

“What do you wanna do ? Fight or flight ? I'm really pissed off right now. You’ll owe me a burger and I’m serious !!!” Non mais oh, et puis quoi encore…

Des cris de mécontentement résonnèrent autour de moi alors que je pouvais enfin respirer un peu plus librement. La douleur irradiait dans ma poitrine et dans mon bras gauche, mais je tenais le coup. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans une bagarre. Et ce ne serait sûrement pas la dernière. Reprenant mon souffle, l'espace libre autour de moi était suffisant pour que je puisse me relever, un sourire ravagé vissé sur mon visage. Attrapant la main qui était tendue vers moi, mes jambes supportèrent allègrement mon poids à nouveau. De ma langue, je vins goûter au sang qui coulait de mes lèvres, jetant un coup d’œil curieux au nouveau venu. Il venait probablement de me sauver les miches, même si finir à l'hosto ne me terrifiait pas tant que ça. Je ne comptais plus le nombre de fois, où enfant, puis ado, je m'étais fait remettre à ma place. Parfois je l'avais mérité, parfois, c'était juste gratuit. M'enfin, la violence avait toujours fait partie de mon quotidien. Un jeune homme au physique plutôt avantageux, si on faisait abstraction de cette illusion qui l'entourait. La magie était bien pratique parfois. "Come on man, I'm not a coward. And if we win, I'll do myself all the burgers ya want, promised. Believe me, I'm the god of burgers." que je lui rétorquais, un sourire moqueur sur le visage, un clin d'oeil malicieux lancé à son encontre. Entourés par les idiots qui avaient repris leurs esprits et comptaient bien nous faire regretter notre courage - ou inconscience, tout dépendait du point de vue - , je me rapprochais de l'inconnu, lui soufflant quelques mots toutefois parfaitement audibles par nos agresseurs: "Ya take fish eyes or the ugly pig?" Lui laissant à peine le temps de répondre, les idiots fondirent sur nous, avec une lueur de furie malsaine dans leurs yeux. Apparemment, ils n'étaient pas tellement résistants face aux provocations, les ptits cons. Un crochet du droigt et bim, l'un d'entre eux se retrouvait en train de pleurer à terre. Mon acolyte semblait tout aussi efficace de son côté, se battant comme un diable, coeur de lion. Décidément, on s'était bien trouvé. Tels des super-héros d'élite, nous voilà en train de remettre à leur place des délinquants de grand chemin. Au bout de quelques minutes d'acharnement, la clique des idiots s'enfuirent sans demander leur reste. Ils en avaient eu assez apparemment. Reprenant avec difficulté mon souffle, je m'appuyais sur mes genoux. Shit, Ash, t'as plus 20 ans et tu fais toujours le malin. Relevant la tête vers mon associé temporaire, je lui lançais d'une voix rauque et fatiguée: "Ya've got a fine punch, nice work!" Sur ce, mes jambes qui menaçaient de céder me hurlèrent de m'assoir quelque secondes, et je leur obéissais, atterrissant sur mon derrière sans la moindre élégance, avant de m'allonger complètement, le souffle court. "Ya deserve yur burgers by the way. I'm Ash." que j'ajoutais, mon regard sombre posé sur le jeune homme encore debout.

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Sa petite technique lui donne l’avantage sur le nombre et Wyatt en profite pour faire ce qu’il a à faire : jouer le sauveteur. Ce qui n’est totalement pas son style mais il faut savoir parfois sortir de sa zone de confort, n’est-il pas ? Après avoir donné une sacrée raclée à la petite bande - en guise de préliminaires, bien évidemment - il aide cette victime à se remettre debout et a enfin un meilleur aperçu d’elle. Enfin, de lui. Car c’est un dude, plutôt grand - voire aussi grand que lui. Il aurait même pu s’en sortir seul s’ils n’avaient pas été autant, il n’y a pas à en douter. Gardant sa fausse stature, Wyatt lui fait aussitôt savoir qu’il lui sera redevable d’au moins un burger, si ce n’est plus. Tout va dépendre du nombre de coups que prendra son magnifique visage britannique. Qu’on ne se méprenne pas pourtant, il est un grand habitué des bagarres du style et elles le font vibrer. Like a bad boy, you know.

La réponse de l’homme le fait sourire et il sautille sur place tel un boxeur en plein échauffement. “Great ! I’m hungry for a fight, let’s do this !” C’est vrai que cela fait un sacré moment qu’il n’a pas laissé ses poings faire ce type d’activité et cela lui aurait presque manqué ! Les deux sorciers finissent par se faire encercler et Wyatt sait parfaitement qu’en cas de potentielle défaite, il sera prêt à tricher et à sortir sa baguette pour régler la situation. Même si cela est contre indiqué… Mais il ne s’en fait pas trop, ils vont assurer - c’est avec un telle confiance qu’on gagne toutes les guerres, non ?

“Mmmh… the old witch right over th…” Il n’a pas le temps de terminer sa phrase que l’assaut survient. Apparemment, ils n’ont pas apprécié les descriptions si flatteuses des deux compères, c’est à se demander pourquoi ! Le combat reprend, au grand bonheur de Wyatt qui se met même à rire pendant qu’il casse des nez et déboîte des genoux. Bien sûr, il prend lui aussi quelques coups, mais ils ne font que renforcer son adrénaline et son envie de répliquer avec force. Bientôt, la team Rocket finit par s’envoler vers d’autres cieux en clauquediquant et en se tenant la mâchoire ou le bras. Wyatt lève alors les bras au ciel en sautillant sur l'extrémité de ses pieds, manifestant sa grande joie et leur victoire.

“Thanks ! Not too bad yourself. Aaaaaah I love a good wiiiiin !” Alors que l’Ethelred continue de sautiller et d’évacuer son trop plein d’énergie, son acolyte se retrouve au sol. Il ne tarde pas à venir le rejoindre, se contentant de se mettre en tailleur sur la pierre. Wyatt étire ses longues jambes et reprend peu à peu sa forme originale - celle sans l’extra masse musculaire.

“Wyatt ! It was really really fun. I hadn't done this in weeks ! Why did they pick on you anyway ? Did you refuse to make them burgers ?” L’allusion le fait rire tout seul et il termine dans la même position qu’Asher : allongé sur le dos. Le sorcier écarte les bras et les jambes, trouvant très libérateur de faire l’étoile au milieu d’une rue passante. Que d’adrénaline ce soir dis donc !

L'enthousiasme de mon jeune partenaire de crime faisait plaisir à voir et ne me donnait que plus d'énergie encore. Et finalement, on ne serait pas trop de deux pour refaire le portrait de ces connards de faux caïds. Les coups pleuvaient de part et d'autre, personne ne se retenait. Et qu'est-ce que ça faisait du bien de se défouler à mains nues! Pas que j'en avais pas l'habitude. Après tout, avec les entrainements de Garrett, j'étais prêt à peu près toutes les sortes de combat possible et inimaginables. Certains dans lesquels j'étais plus ou moins à l'aise, mais vu toute l'énergie que j'y mettais, j'arrivais souvent à faire la différence. Une assurance à toute épreuve aussi. Pour briser ma volonté, il faudrait plus qu'un passage à tabac en règle. Même à moitié mort, je continuerai de me battre. La loi de la rue était cruelle et implacable, mon enfance à Boston m'avait prouvé qu'il fallait être plus rapide, plus intelligent et plus malin que les autres pour s'en sortir. Le rire de mon jeune acolyte accompagnait nos coups, et forçait un sourire sur mon visage. Sourire carnassier, sourire un peu fou aussi. Quand enfin, les idiots comprirent qu'ils ne pourraient rien face à notre duo de choc, ils s'en allèrent sans demander leur reste. Rapidement, je m'affalais au sol, essayant de récupérer de l'énergie alors que le taux d'adrénaline diminuait doucement dans mon organisme. A côté, mo compagnon fanfaronnait et savourait notre victoire à grands renforts d'expressions ravies. "Oh yeah, a hell of a fight!" L'observant alors que sa silhouette perdait les bénéfices de la magie, je pus enfin l'admirer tel qu'il était. Un beau mec, sans prise de tête, avec un sourire ravageur et une énergie incroyable. Si moi on me trouvait épuisant, je me demandais bien comment les proches de Wyatt devait le qualifier.. Sourire ironique sur le visage. "Ah! Such a bunch of assholes don't deserve to eat MY burgers." Un ricanement mauvais s'échappa d'entre mes lèvres. Mon regard sombre se posa sur Wyatt avant de rajouter, grimaçant un peu en tentant de me redresser: "They were harrassing some gurl. A good "prey" for them, I imagine. It just pissed me off." J'haussais les épaules, l'air de dire que ça m'apparaissait normal d'avoir réagi de cette manière. Les injustices, ça me tuait. M'étirant un peu pour vérifier que tous mes muscles étaient à peu près opérationnels, je grognais légèrement en sentant mes côtes râler et tous les bleus en préparation sur ma peau. Le laissant s'allonger à mes côtés, je soupirais doucement en passant une main dans mes cheveux pour les remettre en place. "Nice trick, that Rocky's body ya had." Les petits cons n'y avaient que du feu et s'étaient bien faits dessus en le voyant. Amusant et efficace. Tricher avait parfois du bon, surtout quand on se retrouvait dans une bonne vieille bagarre à l'ancienne, sans aucune règle. "So, what do ya think of a burger right now? With a beer or two." que je demandais innocemment de mon fort accent américain. Je n'avais pas tellement envie de finir la nuit seul, l'adrénaline encore présente dans mon organisme me rendant encore plus actif, et moins prêt à aller me coucher. Autant faire à manger pour mon acolyte du jour.

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Il lui arrive régulièrement d’avoir recours à ce genre de stratagème. Pourquoi avoir ce don si ce n’est pas pour s’en servir ? Bien sûr, il ne fait aucun mal avec, il ne se contente que de s’amuser un peu. Dans le cas présent, sa tactique s’est avérée très efficace et un peu de masse en plus leur a permis de s’en sortir facilement, à la manière moldue. Ils auront peut-être quelques bleus le lendemain, mais l’adrénaline qui coule dans ses veines vaut ce sacrifice, pour Wyatt. Il laisse son corps reprendre une forme correcte - celle de tous les jours - sans même se demander ce que Asher pourrait bien en penser. Oui, il a triché, et alors ? Tout le monde le fait et c’est pour une bonne cause. La sienne. Curieux comme toujours, il en vient à demander au vieux loup ce qui l’a poussé à entrer dans une telle bagarre et la réponse le fait légèrement sourire. Voilà qu’il est tombé sur un prince terrasseur de dragons ! L’information le fait lever les yeux au ciel - pas à cause de la décision d’Asher d’intervenir pour cette femme, mais parce qu’une bande d’abrutis a trouvé cool d’agir de cette façon. Il ne comprendra jamais. Lui, quand il est bourré ou torché, il ne lui vient même pas à l’idée d’harceler sexuellement ! Il se demande sincèrement comment on peut en arriver à la conclusion que c’est une bonne idée d’agir de cette façon. Ou que c’est drôle. Et pourtant, Wyatt adore déconner pour rien.

“I can only understand…” Lâche-t-il en s’affalant au sol aux côtés de son acolyte de la soirée. “You liked it ? it’s really useful in this kinda situation !” Il le laisse croire que cela puisse être un tour de magie, un sort bien exécuté, plutôt que le fait de sa particularité de métamorphe - bien qu’il doive se poser la question à présent. Ou peut-être que les coups reçus font qu’il ne se la pose même pas ? Ce serait encore plus arrangeant !

“Burger burger burger !!! I’m in. But with at least… three beer. I fought well, I deserve it, right ? We deserve it.” Avec l’énergie qui le caractérise tant, Wyatt se redresse d’un bond sur ses pieds et tend le bras vers Asher pour l’aider à se relever à son tour. C’est qu’il a apparemment pris un peu plus de coups que lui et étant donné qu’il lui paye - ou lui fait ? - à dîner, il peut bien lui donner un petit coup de main pour relever sa grande carcasse. Prenant appui sur ses pieds, il le tire jusqu’à ce qu’il soit face à lui et tapote sur son épaule avec un grand sourire.

“Where are we going ? And you really make your own burgers ? I wanna see that. I wanna learn, I’m not really good at cooking. I'm more like… the kind of person who likes to burn things up.” Il a un grand sourire à ces mots, sachant à quel point il peut être une catastrophe selon l’environnement dans lequel il se trouve. Hormis lorsqu’il s’agit de dragons, Wyatt ne fait que très peu attention à ses gestes ou propos. Enflammer une cuisine parce qu’il n’aura pas surveillé un torchon ou qu’il aura jeté un mauvais sort ? Totalement dans ses cordes ! Asher n’a qu’à bien faire attention à son derrière…

Communion bagarreuse entre deux mecs, équipe insolite, tout semblait réuni en cette étrange nuit pour que nous passions des moments intenses en émotions - et en coups portés et reçus. Expliquant à mon acolyte les raisons de ma colère envers les guignols d'Inverness, je m'attendais presque à ce qu'il se foute de ma gueule pour ce côté purement chevaleresque du mec qui ne supportait pas les injustices. Un drôle de chevalier, ouais. Le complimentant sur sa carrure magique, je n'en dis rien de plus, et de toute manière, c'était sa vie, qu'est-ce que j'en avais à foutre de l'emmerder sur ces capacités magiques? J'aurais très bien pu en avoir le coeur net en essayant de sonder son esprit, mais j'étais pas d'humeur. Et le mec n'avait pas mérité que je lui fasse un coup en douce. Il m'avait quand même sauvé la mise, mine de rien. Sa réaction face à l'idée de manger des burgers déclencha l'un de mes fameux rires bruyants, de ceux qui exaspéraient mes collègues. Pas de filtres, et encore moins avec autant d'alcool et d'adrénaline dans le sang. "Ya'll got all the burgers ya want. AND the beers." Acceptant l'aide de mon comparse, j'attrapai sa main pour me lever à mon tour, non sans grimacer. Putain, ça pique. Croisons les doigts pour ne pas avoir d'entraînement demain matin, sinon j'allais y passer. RIP Ash. Je ravalais un commentaire grinçant en réponse à son air compatissant. Please, j'avais pas besoin que le petit me prenne en pitié. Si j'étais plus aussi jeune que lui, je n'étais pas encore bon à jeter, fallait pas déconner. Son énergie était communicative, et très vite, je retrouvais aussi du peps, alors qu'il me demandait où on allait pour manger nos fameux burgers. Un sourire énigmatique au coin des lèvres, je posais à mon tour une main sur son épaule avant de lui dire: "Ok, Hulk, let's go to my appartment. If only you dare to follow me. I'll show ya the mysterious ways of burgers." Sur ce - et sans vraiment demander son avis - je transplanais avec lui jusqu'à l'entrée de mon appartement, plutôt cosy, dans la banlieue d'Inverness. Lui faisant signe de me suivre à l'intérieur, il put découvrir un salon avec cuisine ouverte, plutôt spacieux... si seulement des affaires n'étaient pas disséminées un peu partout. Bordélique était le mot. Ranger n'était pas tellement un hobby que j'affectionnais. Hochant les épaules en lançant un sort rapide pour au moins empiler les affaires dans un coin, je lui lançais avant de me diriger vers la cuisine: "Don't bother 'bout the mess, I'm not really good at cleaning and all. I don't really give a fuck." Autant être honnête. L'invitant à passer en cuisine, je sortais tous les ingrédients indispensables pour fabriquer les burgers, les pains, le fromage cheddar, les steaks, la salade, les tomates, les sauces. Oui, tout était là. Si je faisais rarement les courses, j'avais TOUJOURS de quoi faire des burgers. Qui étaient à la base de mon alimentation, fallait le dire. "That's REALLY easy to make burgers, ya'll see. Even ya can do it. First of all, the steaks. They have to be juicy and grilled just perfectly." Sortant une poêle d'un placard pour la poser sur les feux de la gazinière, je ne pus m'empêcher de rajouter, comme pour me justifier: "Oh yeah, I'm doing it the no-maj way, I don't like using magic in the kitchen." Ou d'ailleurs même en dehors de la cuisine. Élevé comme un né-moldu, j'avais pris l'habitude de cuisiner pour ma mère et moi, et jamais en utilisant la magie. Sourire amusé sur les lèvres, je lui tendais une spatule en bois et lui montrais les steaks avant de lui annoncer: "Ya're gonna do it. Don't make that face, ya'll do just fine." Alors qu'il se positionnait devant la gazinière, j'attrapais un tablier posé sur le bar et - sans gêne - entourais sa taille du tissu pour l'accrocher dans son dos. "Now ya're a real cook. And a handsome one, I have to say." que je lui murmurais à l'oreille avant de m'éloigner pour observer ce qu'il allait faire. Etait-il aussi catastrophique qu'il le disait? Allait-il m'étonner? M'adossant à un des meubles juste à côté, je croisais les bras et posais mon regard sombre sur lui, avec une franche lueur de défi.

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Le transplanage n’a jamais vraiment été son truc. Après tout, Wyatt est un moldu dans l’âme et il adore faire de la moto. Moldue, elle aussi. Il n’a rien contre le fait de transplaner, c’est même plutôt marrant si on oublie les vertiges qui l’accompagnent à chaque fois. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils se retrouvent sur le palier de son appartement et le sorcier se fait inviter à l’intérieur, où il a largement le temps de fouiller du regard à droite et à gauche. C’est aussi bordélique que sa chambre et il voit cela comme une bénédiction. Wyatt est toujours mal à l’aise chez les maniaques de la propreté, car il n’est pas du genre à faire très attention et on peut vite se prendre la tête pour ce genre de choses, il a pu le constater. Que Asher soit aussi brouillon que lui est bénéfique, cela veut dire qu’ils ont plus de chance de s’entendre.

“Same. My room is always a big mess !” ajoute-t-il en riant, ses pas suivant les siens jusqu’à la cuisine. Il s’arrête près du comptoir et le regarde sortir tous les ingrédients, tout en jetant un œil autour de lui. Peut-être apprendra-t-il des choses sur le sorcier en inspectant sa cuisine ? Rien que la façon de cuisiner est un élément significatif de personnalité. En tout cas, l’homme est paré pour faire des hamburgers, c’est une évidence et il salive rien qu’à regarder les steaks sur la table.

“Yeah… I can’t do that. The ‘grilled and juicy” thing. Mine are always burned.” Il en rit, parce qu’il n’y a rien à faire d’autre et cela ne le gêne pas d’avouer qu’il est mauvais à cet exercice. Il préfère compter sur les talents de cuisinière de sa mère ou sur les restaurateurs en ville, qui font parfois des burgers de folie. Wyatt n’a jamais trop attendu de lui-même de ce côté-là, c’est peu de le dire. Il ne trouve pas non plus que ce soit une nécessité, surtout avec la magie qui est entrée dans sa vie. Peut-être a-t-il tort, comme le fait souvent remarquer sa mère, mais il a l’art de se foutre de tout, tout le temps. S’il ne sait pas, il ne sait pas et voilà !

“It's best. Magic can sometimes complicate ever’thing. And I don’t wanna die tonight, tks !” Le jeune homme s’empare de la spatule fournie par son homologue et la regarde comme l’objet de Satan en personne. Il lui fait savoir que ça va être à lui d’entrer en scène et le métamorphe fronce les sourcils. N’a-t-il pas entendu un peu plus tôt ? Pourtant, il a clairement fait savoir qu’il a pour habitude de cramer tout ce qu’il tente de cuisiner… que ce soit sous supervision ou non. Mais okay, s’il veut vraiment jouer à ce jeu-là… Wyatt a un petit sourire en regardant l’homme l’entourer d’un tablier et le nouer dans son dos. Ce dernier ne se gêne même pas pour le complimenter et il commence vraiment à croire qu’ils sont similaires sur pas mal de points.

“I see what you're doing… Keep going.” Le sourire reste sur ses lèvres alors qu’il lui fait un clin d'œil, jouant avec la spatule dans sa main droite. Il ne s’attendait pas à devoir flirter mais cela ne le gêne pas. Il n’est pas toujours facile de discerner qui est ouvert à ce sujet de qui ne l’est pas - sa mésaventure avec Miguel est là pour le lui rappeler. Mais il garde dans un coin de la tête qu’Asher n’est pas gêné par ce type d’échange, vu que c’est lui qui l’a initié !

“So, Ash… What am I supposed to do with that ?” Il agit la spatule sous son nez en riant.

Plutôt très sociable, inviter des personnes chez moi était aussi naturel que de parler sans cesse. C'était même un besoin presque essentiel de partager des moments avec d'autres personnes. Et mon acolyte du jour semblait tout à fait prêt à le suivre, confiant. Y'avait pas vraiment de faux-semblant chez moi, j'étais nature, et mentir n'était pas dans ma nature. Pas quand ça ne m'arrangeait pas du moins. Et la plupart du temps, je mettais les pieds dans le plat, histoire de crever l'abcès. Mon univers tout en bordel plus ou moins organisé ne l'effraya pas, bon point. Fallait dire que le ménage, eurk. Des photos sorcières et moldues étaient accrochées au mur, souvenirs de Comic-con et autres conventions, d'amis et une rare avec ma mère. Boston aussi, ma ville natale. Sa réponse me fit sourire. "Fine, I'm not alone then. 'could use magic though but it's killing all the fun. I like it messy." Une fois tous les éléments pour préparer les burgers sur le plan de travail, je lui expliquais la marche à suivre, qui me paraissait hyper simple. Basique, même. D'où un froncement de sourcil amusé quand il déclara ne pas être capable de faire cuire un steak. Sérieusement. "Oh, come on. Don't say that, I'm sure ya can do it. Ya just need THE good teacher, that all." Je mettrais un point d'honneur à lui montrer que c'était possible, même quand on avait deux mains gauches ou qu'on faisait brûler tout ce qu'on touchait. La magie ne lui serait d'aucun secours, et de toute façon, la magie était bannie de ma cuisine. On était sur la même longueur d'onde apparemment parce qu'il me dit tout naturellement qu'il préférait aussi ne pas l'utiliser. Yes. C'était troooop dangereux. Équipant Wyatt d'une spatule, mon regard amusé l'observa en train de jauger l'ustensile d'un air sceptique. Croyait-il vraiment que j'allais céder à ces remarques sur son manque évident de talent en cuisine? Non. J'étais pas le genre à abandonner face à un cas désespéré. Il apprendrait, tôt ou tard. Après la spatule, le tablier, essentiel. Faudrait pas qu'il se salisse, pauvre gosse. Un brin séducteur et provocateur sur les bords, je complimentais le jeune homme, testant ses résistances. Je n'étais pas du genre très subtile quand il s'agissait de jouer la séduction, mais je prenais quand même mes précautions pour ne pas échauder la partie adverse. Avec Wyatt, j'étais pratiquement sûr que je ne risquais pas grand chose à flirter un peu. Instinct qui se confirma peu après. Un clin d'oeil en disait parfois beaucoup plus long qu'un long discours. Même si parler, c'était bien aussi. Je ris de bon coeur à sa question. "I could think of a use or two for this, but we're here to cook. A shame." Comment ça j'étais incorrigible. Oh vraiment, je me retenais pourtant. "So. Now's the big time. Fire must be really hot. Cause steaks need to be grilled almost instantly. Don't worry., I'm here to help." Je lui montrais quel bouton il fallait utiliser pour augmenter le feu, avant de lui indiquer le bon moment pour mettre les steaks. Le jeune homme semblait très concentré sur sa tâche, et tandis qu'il surveillait la viande, je mettais les buns au four afin qu'ils soient bien moelleux et croustillants pour entourer la viande. Je pouvais bien le laisser s'en charger quelques secondes, pas vrai?

trad:

Laisse béton ft. @Asher Moore

Wyatt ne plaisante pas quant à ses compétences en la matière. Il sait reconnaître quand il ne maîtrise pas un sujet et la cuisine en fait partie. C’est comme le cours de Runes ou de potions, en somme. Le professeur a beau être qualifié et déterminé, il ne parviendra jamais à tirer le meilleur de l’Ethelred tout simplement parce que ce dernier n’en a rien à faire. Il ne cherche pas l’excellence dans un domaine qui ne l’intéresse pas. La cuisine ne l’a jamais réellement passionné et il n’a jamais trouvé dommage de ne pas s’y connaître plus. La société de consommation actuelle fait qu’il n’en a même pas la nécessité. Il lui suffit d’aller dans un fast-food ou de décongeler du surgelé pour avoir pleine satisfaction. Bien sûr, il comprend l’intérêt d’un repas préparé soi-même, que ce soit en termes de développement personnel et de santé. Sauf que sa nature de métamorphe lui fait un peu oublier toutes ces choses. Il est jeune, il se sent bien et il n’a, pas conséquent, pas envie de penser à toutes ces choses qui pourraient lui sauver la vie plus tard. Nul besoin de le préciser donc : Wyatt n’est pas soucieux du futur.

L’objet qu’il tient en main lui est bien étranger, mais le flirt qui s’ensuit, lui, ne l’est pas. Sans vouloir être vaniteux, le Britannique a l’habitude du flirt. Il sait qu’il plaît et il sait quand on lui plaît. Asher n’est pas commun comme homme, mais son genre n’est pas à renier pour autant. Au contraire, son charme n’en est que plus visible. Il y répond donc à la positive, sans pour autant trop donner de lui-même. Si flirt il doit y avoir, Wyatt préfère que cela se produise en douceur, sans brusquer les choses. Car après tout, c’est comme ça qu’il les aime. Un sourire passe sur ses lèvres quant à la potentielle utilisation de la spatule et le regard qu’il jette au sorcier est plein de sous-entendus. Oui, il voit tout à fait ce qu’il veut dire et il serait d’accord. Mais là n’est pas la question.

« Oh, I like it hot ! » clame-t-il avec un grand sourire, perturbant les explications d’Asher. Est-ce qu’il a réellement envie de savoir comment griller un steak ? Non. C’est la perspective de passer du temps avec cet homme qu’il ne connaît pas qui l’intéresse. Alors il fait mine d’écouter. Il suit quelques directives. L’effort est donné, mais n’est pas complet pour autant. Il n’y a rien de drôle dans le fait de cuire un steak - du moins à ses yeux. Ce n’est pas comme les crêpes, qu’on peut retourner en les lançant en l’air.

La viande est saisie comme il le désire et, résistant à l’envie de la piquer - voire poignarder - il regarde ce que fait son homologue. Ce dernier détourne son attention de lui suffisamment longtemps pour qu’il ait la possibilité de les brûler. A dire vrai, il a déjà oublié à quel moment il est censé les retourner…

« Can I put some spices on it ? I love spices. Maybe pepper ? Paprika ? Do I have to cook the other side now ? This one seems really really grilled yet… » Non, il n’a aucune idée de ce qu’il est en train de faire et tout ce qui lui passe par la tête ne rendrait pas les burgers comestibles. Pas la viande, en tout cas.

« I want to put whisky on it, can I ? »

Une conversation culinaire pleine de sous-entendus, voilà qui me changeait un peu. D'ordinaire, c'était Alice qui écoutait mes longs discours sur les recettes de notre Amérique natale, parce que j'adorais parler de la malbouffe américaine. Comme dirait l'autre, le gras, c'est la vie. Et les burgers sont un incontournables que j'avais appris à cuisiner il y avait de nombreuses années. En vrai, j'avais pris l'habitude étant gamin, d'aller aider un peu dans les restaus autour de chez moi, genre la plonge, le ménage pour gagner un peu d'argent. Et j'avais observé. Beaucoup. Même appris quelques recettes de la part des chefs qui m'avaient pris sous leur aile. Mais j'étais trop tête brûlée et j'avais trop la bougeotte pour devenir un cuisinier digne de ce nom. N'empêche que j'en avais gardé de bons restes. C'était ce que mes dates m'avaient toujours dit: si j'arrêtais de parler pour faire que de la bouffe, je pourrais devenir étoilé. Cette blague. Dragouillant complètement le jeune homme qui tentait de me faire plaisir en tentant la cuisson des steaks, je m'amusais de le voir me couper la parole. Ah bah ça, c'était pas souvent que ça m'arrivait. J'éclatais de rire à nouveau. "It's always hot in my home, partner." Un nouveau clin d'oeil. Le lassant s'occuper des steaks tandis que je plaçais les buns au four pour les faire dorer, c'est une odeur caractéristique qui me fit me retourner instantanément. Mais what! Un brin amusé et désespéré à la fois, je le coupais dans ses paroles avec un: "Ya must turn them now! NOW BABE." Un peu pressant, ouais, mais fallait bien qu'il s'active. Pas question de louper notre repas des vainqueurs. Une fois les pauvres steaks sauvés d'une exposition trop longue à la chaleur, je pouvais alors répondre correctement à ses questions. "Spices? I don't know if I have some. Maybe pepper if ya want. But to be honest.... I'm usually using a looooot of Bull's eyes burger sauce inside my burgers. Gives the best of taste for me." Haussant les épaules, je sortais du placard la bouteille de sauce Bull's eyes, probablement l'une des meilleures marques de sauce américaines. Pas pour rien qu'ils fournissaient les fast-food no-maj comme Burger King. Sa proposition alcoolisée pour les steaks étaient osée, mais pas si bête, ça donnait du goût ces bêtes-là. "Not for the steaks... And ya can put them out of the burner. They're ready. But ya could blaze the onions with wisky if ya want!" Balançant les oignons dans la poêle et sortant le whisky du placard, je l'observais, cet air de défi toujours ancré sur mon visage. Je m'avançais doucement vers lui, frôlant sa hanche de ma main tandis que je venais murmurer à son oreille: "I know ya like it hot, but try not to burn my kitchen." Sourire ravageur sur les lèvres.

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Wyatt apprécie les hommes qui savent jouer de leurs langues. C’est-à-dire, user des mots pour dire une chose et en penser une autre. C’est aussi son style et c’est toujours un plaisir de le partager avec quelqu’un d’autre. Ainsi, il n’a pas peur de faire un peu plus de rentre-dedans ou d’utiliser certains mots qui peuvent en choquer d’autres. Des hétéros particulièrement coincés, par exemple. Asher semble bien plus détendu sur la question et l’Ethelred en profite ouvertement. Quand il ne fait pas cramer les steaks, d’ailleurs. Il ne sait pas s’il doit être plus perturbé par le fait qu’il l’appelle Babe ou parce qu’il lui crie presque dessus pour retirer les viandes du grill. Ou plutôt, les retourner car sinon, une moitié sera définitivement moins bonne que l’autre. Wyatt n’est pas un fan du tartare de bœuf. Suivant son instinct, il demande s’il peut utiliser des épices, et des tas d’autres trucs. Il ressemble un peu à un hyperactif, Wyatt. Il a toujours trente-six mille choses dans la tête et le problème, c’est qu’il a envie de toutes les exprimer comme si elles pouvaient apporter quelque chose au monde. Aux autres. Ce n’est pas le cas, en règle générale, mais cela ne l’empêche pas d’ouvrir son clapet dès qu’il le peut. Un sans-gêne, ce qui ne semble pas embêter son hôte.

« I love that sauce ! Bring it. » Il le regarde sortir ladite sauce du placard et c’est bien celle à laquelle il pensait. Il ne s’est pas trompé. Pour le coup, il veut bien suivre les instructions de Asher et ne mettre que cette sauce, plutôt que de tartiner la viande d’épices en tout genre comme il a l’habitude de le faire. Un vrai fou. A force, il se bousillera sûrement les intestins… mais pour le moment, cela ne l’inquiète pas trop. Sûrement parce qu’il est métamorphe et qu’il s’imagine pouvoir corriger son corps comme il le souhaite.
Il retire définitivement les steaks du grill, comme demandé, et les met sur le côté. Ils n’ont pas l’air totalement foutus, c’est déjà ça. Quand Asher l’autorise à utiliser du whisky pour cuire les oignons, une lueur s’allume dans son regard. Parfait, c’est tout ce qu’il a besoin d’entendre ! Il a déjà envie de s’y mettre, faire des expériences. Cela l’amuse, même si le résultat est nul à la fin. Bon, en règle générale, il ne fait pas ça avec de la nourriture - ou du moins, pas la sienne.
Il débouche la bouteille d’alcool et lève un sourcil en entendant le murmure d’Asher à son oreille. Il sent aussitôt sa proximité et en plus d’avoir un frisson de plaisir, il lui sourit avec entendement.

« I will do my best, but I promise nothing. I’m a wild man, y’know. » Il répond sur le même ton joueur, décalant son corps sur le côté pour accentuer leur proximité. Cela l’amuse beaucoup, c’est un jeu auquel il a l’habitude de jouer. Même avec les personnes avec qui il ne faut pas le faire, justement. Il ne connaît rien d’Asher, mais il est dans sa cuisine en train de se faire allumer, donc pourquoi se prendre la tête ? La situation lui convient telle qu’elle est. L’alcool dans la poêle provoque un bruit puissant et il regarde les oignons frétiller sous son effet avec un grand sourire. Il aime l’odeur qui se dégage de la cuisine à cet instant et s’il avait faim auparavant, désormais il est affamé comme jamais.

« Look, I don't even burn them ! I’m a chef now. Will I get a prize for that ? »

Le jeune homme avait un caractère assez similaire au mien quand j'y pensais. Un hyperactif qui n'hésitait pas à l'ouvrir quand il le fallait ou quand il en avait envie. Pas question de se retenir, parce que dans le fond, on s'en foutait bien de choquer les petits culs coincés. La morale et la bienpensance n'avaient qu'à bien se tenir quand on était dans les parages apparemment. Faisant preuve d'un minimum de subtilité - j'étais à mon max - je n'hésitais pas à faire du rentre-dedans à mon bel équipier du jour. Fallait dire que la scène avait de quoi me rendre dingue: un mec sexy en train de cuisiner des burgers pour moi. Dans MA cuisine. Y'avait de quoi se chauffer un peu. Lui proposant ma fameuse sauce ricaine, un sourire éclaira de nouveau mon visage de gamin insupportable. Oh il adorait cette sauce aussi. Très bon point. Je n'aurais pas envisagé autre chose de toute façon. J'ouvrais le placard dans lequel se cachait ma sauce préférée - plusieurs bouteilles s'y prélassaient - et lui tendais une des bouteilles. Au moins, le jeune apollon souhaitait suivre mes instructions avec attention, et ça me touchait quelque part. Il était mignon dans sa façon de s'appliquer. Une fois les steaks en dehors du feu, je le laissais s'amuser en tentant une expérience culinaire à base d'oignons et de whisky. S'il voulait se faire plaisir, why not. Puis, ça me plaisait aussi de tenter de nouvelles expériences - qu'elles soient culinaires ou non. Le titillant avec une subtilité qui semblait se faner de minute en minute, sa réponse me fit ricaner d'autant plus. "Oh yeah, I've seen how wild ya can be in a fight. Am curious to see how wild ya can be in a kitchen... or anywhere else." La tentation fut grande de laisser tomber les burgers pour assouvir une toute autre sorte de désir, mais je me retenais. Bizarrement, sentir l'autre réceptif ne me donnait que plus envie de faire durer le petit jeu de séduction qui semblait s'installer doucement entre nous. Céder aurait été beaucoup trop facile, right? Les odeurs qui emplissaient la cuisine étaient terriblement efficaces et mettaient mon estomac à rude épreuve. J'étais mort de faim. Et l'acool dans mon organisme ne m'aidait pas tellement à être lucide. "Well done partner!" que je lui lançais alors qu'il avait fini de faire revenir les oignons dans le whisky. Sans les brûler. Une réponse à sa dernière question me brûla les lèvres, mais il n'était pas question de me laisser embrouiller aussi facilement. Enfin, peut-être. Ou est-ce que je me faisais des idées? Shit, Ash, t'es vraiment bourré. Et il était tellement séduisant. Rah. Jouant avec mes nerfs et avec les siens, je me collais à lui sans gêne, passant une main dans son dos pour le garder contre moi, avant de venir murmurer contre ses lèvres: "I'd say perfect burgers are the prize, but... Maybe ya'd like sometin' else?" Attention danger. Mon cerveau était en train de vriller. Et me voici même en train d'user de mon don de legilimens sur lui, sans même vraiment m'en rendre compte. Juste un peu. Juste pour savoir ce qu'il pense... Tell me who ya are...

@Wyatt Nightingal (désolée du temps d'attente)

Laisse béton ft. @Asher Moore

S’il avait eu un doute concernant les intentions d’Asher, il n’existe plus désormais. Le ton de sa voix, allié à sa gestuelle, ne fait que lui confirmer que l’homme est intéressé et qu’il le fait savoir. Amateur de subtilité, Wyatt n’en aime pas moins ceux qui s’affirment et savent ce qu’ils veulent. Ce qu’ils attendent. Surtout quand cette personne n’est pas lui. L’Ethelred ne fait pas dans la demi-mesure et il ne connaît pas la timidité. Il fonce, sans regarder en arrière. Asher pourrait être une autre personne que celle qu’il affiche présentement. Un meurtrier complètement sadique pourrait se cacher sous cette fausse gentillesse et ce flirt évident. Le Britannique n’est pas connu pour sa prudence et il est toujours le premier à se retrouver mêlé à des histoires sordides. Il est possible que celle-ci en devienne une, tout comme elle pourrait être ce à quoi elle ressemble vraiment. Une rencontre fortuite, un flirt partagé et de bons burgers.

Pour le côté sauvage de sa personnalité, Asher ne sera pas en reste une fois qu’il la découvrira. Wyatt mène toute sa vie de cette manière et sa sexualité ne déroge pas à cette règle. Il a un sourire en coin tout en toisant le bel homme derrière lui, étrangement satisfait d’avoir réussi à cuisiner quelque chose. Simple, certes, mais qui ne coule pas de source pour le Ethelred. Il est manuel, certes, sauf en ce qui concerne la cuisine. Il en profite pour taquiner un peu plus son hôte, qui s’engouffre dans la faille sans même y réfléchir à deux fois. Ou du moins, c’est ce qu’il paraît. Wyatt prend une grande inspiration en se retrouvant face à face avec Asher, corps contre corps. L’homme est tentant et son regard plein de vice. Il ne tardera pas à lui céder, bien que ce jeu entre eux soit fort amusant. Il aime la séduction plus que n’importe quel autre sport - car oui, c’en est un. C’est d’ailleurs l’un des seuls domaines de sa vie où le Britannique fait l’effort d’utiliser son cerveau. Il faut dire que la chose lui est naturelle. Comme innée. Chaque cellule de son être est dévouée à la provocation, à la séduction. C’est ainsi qu’il s’en sort dans la vie et quelque chose lui dit qu’Asher y est très réceptif.

« I’ve some ideas… » murmure-t-il à son tour sans le quitter des yeux. Il ne détournera pas le regard le premier, cela ne lui ressemble pas. Wyatt est même bien trop joueur pour chercher à faire machine arrière et s’enfonce même dans cette dépravation. Il récupère un peu de sauce depuis sa source et vient lécher son pouce sans que leurs prunelles ne se détachent les unes des autres. Son doigt, alors que le bout de sa langue s’y pose, vient caresser la lèvre inférieure d’Asher.

« Yummy, isn’t it ? » Cette situation lui rappelle étrangement la veille, avec Kashmiri. De la même façon qu’avec le brun, il a joué avec lui jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et qu’ils cèdent, l’un comme l’autre, harassés après tant de préliminaires frustrants. Les vieilles habitudes ont la vie dure… C’est à cette soirée qu’il pense, à cette nuit de la veille où il a très peu dormi et après laquelle il s’est réveillé sous le corps nu de son ami. Inconscient du fait qu’Asher est actuellement en train de s’infiltrer dans sa tête. Have fun with that !

La séance de cuisine se transformait peu à peu en un jeu de séduction qui me plaisait plutôt bien. D'autant qu'avec mon esprit embrouillé par l'alcool, je me laissais prendre au jeu beaucoup plus facilement. Chanceux que j'étais, le jeune homme était très réceptif à mon petit manège, et je ne doutais pas que j'arriverai à mes fins avant la fin de la nuit - ou la fin de la matinée - selon le point de vue. Enfin, encore fallait-il que je me rende compte que celui qui menait la danser n'était pas celui que je croyais. Si passionné par mon rôle de chef cuisinier, que j'étais aveugle au fait que Wyatt avait pris les choses en main sur notre petit jeu de séduction. Quel idiot je pouvais être quand j'étais bourré. Mon regard sombre brûlait d'une lueur toute particulière alors que j'observais ses gestes, que je le guidais dans la réalisation de mes fameux burgers maison. Corps contre corps, nos deux regards se jugeaient dans la moindre gêne. Provocation. A qui allait céder le premier. Sa réponse me fit sourire une fois de plus. Le rythme cardiaque qui s'envolait. Les pupilles dilatées. Le jeune homme s'amusa alors à me titiller en posant son doigt plein de sauce sur ma lèvre inférieure. Réflexe, ma langue vint récupérer avec délice la préparation de mon partenaire du soir, mes yeux toujours dans les siens. "Yeah. Yummy." Mais j'en voudrais plus, que mes prunelles semblaient hurler. Mon souffle se fit court, alors que mon don de legilimens s'activait malgré moi, pour aller fouiller dans les pensées de mon commis. L'alcool me rendait moins précis, moins en contrôle. Les images m'arrivaient plutôt floues, mais les émotions étaient ressenties au centuple, exacerbées par l'adrénaline de la bagarre et l'alcool ingurgité. Un jeu de séduction entre deux hommes. L'un était Wyatt, l'autre un inconnu. Ou j'avais oublié sa tête. Un jeu intense et éreintant, qui a donné lieu à des étreintes passionnées après qu'ils aient cédés l'un à l'autre. Deux corps nus qui se cherchaient et finissaient par se trouver. Ces souvenirs, loin de m'échauder, ne faisaient qu'accentuer le désir que je ressentais pour le jeune homme. Et vu ce que je venais de voir, j'étais loin d'avoir la patience et la détermination pour tenir aussi longtemps. Non. Même si parler était l'une de mes activités favorites, il arrivait un moment où mon besoin d'action prenait le pas sur tout. Après quelques secondes de silence étrange, je passais une main dans sa nuque pour l'embrasser sans demander une quelconque autorisation, réclamant juste ce dont j'avais envie. Là, tout de suite. Un baiser rude mais plein de désir. Un peu trop impatient. Pourtant, je finis par le lâcher, en murmurant contre ses lèvres: "I'm hungry for..." commençais-je avant de me détacher de lui complètement. "...burgers!" Je récupérais tous les ingrédients nécessaires et fit semblant de me désintéresser de lui - et put*in que c'était difficile - pour préparer les burgers. Avec l'habitude, les trésors américains furent prêts en à peine quelques minutes. De magnifiques et parfaits burgers. Je tendais l'assiette à mon commis d'un jour, réfrénant toujours ce que je ressentais pour lui. Cocotte minute. "That... is perfection. Thanks for the help. Ya'll love it." Mon estomac réclamant son dû, je croquais dans l'un d'entre eux avec envie. Fabuleux. Mais tandis que mes prunelles se posaient sur le corps de mon partenaire, une chose devenait claire dans mon esprit. J'avais désespérément envie de lui. Et la frustration me rendait fou, même si cela ne durait que depuis quelques minutes. Comme je le disais, ma patience était très limitée. Et je savais que ce petit jeu ne pourrait durer longtemps. A tous les coups, le jeune homme l'avait bien compris. Calme-toi Ash, tu n'es plus lucide. Il joue avec tes nerfs. Mais tout ça, je l'avais bien cherché...

@Wyatt Nightingal

Laisse béton ft. @Asher Moore

Il ne connaît pas la condition d’Asher mais il l’aurait sû que cela n’aurait fait aucune différence. Il l’aurait laissé fouiller dans sa mémoire et avoir accès à ces pensées impures, reflets de ses activités de la veille. Il continue de se répéter qu’il ne regrette rien car ce fut une soirée mémorable, sa seule crainte étant d’avoir perdu l’amitié de Kash. Mais ça, il le saura lors de leur prochaine rencontre. En attendant, la vibe que lui renvoie Asher par son regard le fait doucement frissonner de la tête aux pieds. Son geste est suivi par un long silence, que le sorcier vient interrompre… en l’embrassant. Et quel baiser ! Wyatt le laisse volontairement mener la danse, amusé par la différence entre ce jeu-là et celui qu’il a mené avec Kashmiri. Ce dernier aura tenu bien plus longtemps qu’Asher, mais ce n’est peut-être pas son but après tout. Il est tout de même ravi que le brun ait pris les devants, dévoilant ainsi un trait de sa personnalité. Wyatt répond au baiser avec la même brutalité et lorsqu’ils se séparent, prend une grande inspiration. L’air commençait cruellement à lui manquer…

« Tell me about it… » Le jeune homme passe sa langue sur ses lèvres pour les humidifier de nouveau et jette un regard à Asher, qui reprend sa cuisine comme s’il n’était plus là. Un petit jeu d’indifférence qui ne le laisse pas de marbre. Il adore quand on le fait tourner en bourrique… Quelques minutes passent, où il se contente de regarder les mains habiles du sorcier monter les burgers, jusqu’à ce qu’ils soient aussi présentables qu’appétissants. Du moins, c’est ce qu’il en déduit à leur aspect. Il lui tarde de planter ses crocs affamés dedans. Mordant sa lèvre inférieure, il accepte l’assiette avec un petit sourire en direction d’Asher et tout comme lui, vient prendre une bonne première bouchée du burger.

L’Ethelred ne sait pas ce qui lui a plus plu jusque là… Ce baiser plein de désir ou ce burger qui terrasse tous ceux qu’il a mangés jusqu’à présent. Un vrai bonheur ! Il avale à peine cette bouchée-là qu’il en reprend une autre, accordant cette-fois ci un peu plus de temps aux sensations ressenties. Sa faim semble grandir plutôt que de s’apaiser et il en veut plus.

« That’s SO dope ! Best burger ever, no joke. I can’t believe we made that ourselves ! » Entre deux bouchées, il capte bien vite le regard d’Asher sur lui, qui est le même que celui qu’il offre à son burger - le côté sexuel en moins. Cela le détourne aussitôt de sa folle quête de la faim et il partage quelques sourires équivoques avec son hôte. Wyatt finit par lécher ses lèvres à nouveau pour retirer le surplus de sauce et se met dos à Asher après avoir fait quelques pas dans sa direction. Peu, en réalité car la cuisine n’est pas aussi grande qu’elle en a l’air. Adoptant le jeu de l’abruti, il demande au brun.

« Can you undo the apron? I think you've tied it too tight. Not that I don't like it… » Un nouveau sourire pour Asher accompagnant cette SUBTILE évocation de certaines de tes activités intimes.