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Dix raisons de choisir la vie de famille. [ Scylla ]
Lun 26 Avr 2021 - 19:43
Si Scylla aimait collectionner les objets moldus, Thomas, lui, se faisait un plaisir à les enchanter. Quitte à s'encombrer, autant que ce soit par des choses utiles, pensait-il. Il était vrai que la magie permettait de s'épargner toute une variété de tâches ménagères ingrates, cela dit il n'existait aucun sortilège capable de tout résoudre. Parfois, il fallait passer par la case corvée.
Ce tranquille samedi après-midi d'avril était l'un de ces jours de week-end que l'on dédie au rattrapage de tout ce qui a été mis de côté pendant la semaine. Chez les Cioban, la chose n'avait rien d'anormale. Scylla et Thomas, même avec toute la bonne volonté du monde, se laissaient parfois dépasser par le rythme fou du quotidien. Les responsabilités familiales s'additionnaient avec le travail et la nécessité de maintenir une vie de couple (et sociale) à peu près décente. Enfin, Thomas estimait tout de même qu'ils s'en sortaient plutôt bien (en tout cas ils essayaient).
Pour l'heure, il tentait de rattraper le travail bâclé de son fer à repasser enchanté qui, pour une raison ou une autre, avait décidé de faire des plis affreux au dos de toutes ses chemises. Cependant, en plus de devoir soumettre l'objet indocile à la force du bras, il finissait de dicter son rapport sur la situation d'une famille de vampires des Hébrides à sa plume à papote (devenue dyslexique depuis que Mélisandre l'avait mâché). La situation était d'autant plus stressante qu'il devait répondre à un appel par miroir magique interposé dans une dizaine de minutes et qu'à ce stade, il était toujours en caleçon et chaussettes.
Cela dit, il venait de finir sa première chemise. Vu les circonstances, il ferait le reste plus tard. Thomas posa le fer, enfila la chemise et quitta la buanderie, tout en continuant de dicter son rapport à la plume et au parchemin qui le suivaient en voltigeant. Il pensait trouver un pantalon dans la penderie de la chambre. Cependant, il fut arrêté par une vision de l'enfer, au moment où il s'apprêtait à dépasser la nurserie.
Mélisandre avait réussi à faire tomber la barrière de son parc. A présent, elle s'amusait à étaler le contenu de sa couche sur les murs et, apparemment, cette activité la faisait beaucoup rire. Thomas se figea dans son mouvement, les yeux écarquillés d'horreur. Il analysa la situation pendant deux ou trois secondes, après quoi, il opta pour une retraite stratégique. Sans faire un bruit, à pas de loup, il retourna au salon afin de récupérer quelques papiers qui traînaient là et corriger les fautes de son rapport. Puis, prenant une intonation naturelle et dégagée, il appela.
« Chérie ? Tu veux bien garder un œil sur la petite ? Je dois envoyer un hibou.
Heureusement que Scylla était dans une autre pièce à ce moment là. Thomas appelait ça « la technique du mari indigne ». Cela consistait grossièrement à faire semblant de n'avoir pas remarqué quelque chose, afin de laisser sa femme s'en charger. Il l'utilisait principalement pour les couches sales et la vaisselle qui traîne. Toujours avec parcimonie, cela-dit, car c'était prendre le risque de se faire pincer. Il n'allait pas griller son atout, mais là, il s'agissait d'une situation d'urgence.
Ce tranquille samedi après-midi d'avril était l'un de ces jours de week-end que l'on dédie au rattrapage de tout ce qui a été mis de côté pendant la semaine. Chez les Cioban, la chose n'avait rien d'anormale. Scylla et Thomas, même avec toute la bonne volonté du monde, se laissaient parfois dépasser par le rythme fou du quotidien. Les responsabilités familiales s'additionnaient avec le travail et la nécessité de maintenir une vie de couple (et sociale) à peu près décente. Enfin, Thomas estimait tout de même qu'ils s'en sortaient plutôt bien (en tout cas ils essayaient).
Pour l'heure, il tentait de rattraper le travail bâclé de son fer à repasser enchanté qui, pour une raison ou une autre, avait décidé de faire des plis affreux au dos de toutes ses chemises. Cependant, en plus de devoir soumettre l'objet indocile à la force du bras, il finissait de dicter son rapport sur la situation d'une famille de vampires des Hébrides à sa plume à papote (devenue dyslexique depuis que Mélisandre l'avait mâché). La situation était d'autant plus stressante qu'il devait répondre à un appel par miroir magique interposé dans une dizaine de minutes et qu'à ce stade, il était toujours en caleçon et chaussettes.
Cela dit, il venait de finir sa première chemise. Vu les circonstances, il ferait le reste plus tard. Thomas posa le fer, enfila la chemise et quitta la buanderie, tout en continuant de dicter son rapport à la plume et au parchemin qui le suivaient en voltigeant. Il pensait trouver un pantalon dans la penderie de la chambre. Cependant, il fut arrêté par une vision de l'enfer, au moment où il s'apprêtait à dépasser la nurserie.
Mélisandre avait réussi à faire tomber la barrière de son parc. A présent, elle s'amusait à étaler le contenu de sa couche sur les murs et, apparemment, cette activité la faisait beaucoup rire. Thomas se figea dans son mouvement, les yeux écarquillés d'horreur. Il analysa la situation pendant deux ou trois secondes, après quoi, il opta pour une retraite stratégique. Sans faire un bruit, à pas de loup, il retourna au salon afin de récupérer quelques papiers qui traînaient là et corriger les fautes de son rapport. Puis, prenant une intonation naturelle et dégagée, il appela.
« Chérie ? Tu veux bien garder un œil sur la petite ? Je dois envoyer un hibou.
Heureusement que Scylla était dans une autre pièce à ce moment là. Thomas appelait ça « la technique du mari indigne ». Cela consistait grossièrement à faire semblant de n'avoir pas remarqué quelque chose, afin de laisser sa femme s'en charger. Il l'utilisait principalement pour les couches sales et la vaisselle qui traîne. Toujours avec parcimonie, cela-dit, car c'était prendre le risque de se faire pincer. Il n'allait pas griller son atout, mais là, il s'agissait d'une situation d'urgence.
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Re: Dix raisons de choisir la vie de famille. [ Scylla ]
Mar 27 Avr 2021 - 13:22
Samedi. Jour des corvées. Bien que le couple Cioban utilise la magie pour les diverses tâches ménagères, il y a des moment où cela ne suffit pas et où il faut s'y mettre à la moldue. Magie ou pas. Quand un machin déconne. Ça déconne.
La journée avait mal commencé pour Scylla. Déjà que la nuit avait été difficile. En tant que fille d'un semi-vampire, Mélisandre, a hérité de certaines caractéristiques de son père. Notamment, celle de ne pas dormir la nuit. Si habituellement, elle est plutôt calme et laisse sa maman dormir. Pour une raison étrange, ça n'a pas été le cas cette nuit. Elle n'a pas arrêté de chouiner et de crier pour être dans les bras avec maman. Une fois dans le lit, elle s'amusait à faire du toboggan sur Scylla et du trampoline sur le lit. Le sommeil de la sorcière avait été une victime collatérale. En sortant du lit le matin, Scylla a eu la merveilleuse surprise de marcher pied nu sur un lego ensorcelé. Déjà que ceux de la version non magique sont une vraie calamité. Imaginez un ensorcelé. Celui qui avait inventé cela devait être une personne vraiment sadique. Un juron était sorti par réflexe de la bouche de la jeune femme. Elle avait besoin d'un bon café ! Seulement voilà, c'est ce jour-là que leur cafetière magique avait décidé de déconner et de mettre du café partout sauf dans la tasse. Après avoir nettoyer l'étendue des dégâts, elle avait pu enfin prendre son petit déjeuner.
Alors qu'elle chantonnait sous sa douche, elle n'a pas pu s'empêcher de pousser un petit cri quand l'eau était devenue glacé. Et voilà qu'ils se retrouvent avec un problème de chauffe-eau. Il va falloir prendre contact avec un chauffagiste. Elle serre les dents pour rincer le shampooing qu'elle a dans les cheveux. Elle s'habille en tenue cosy. À peine elle a fini que Thomas l'appelle pour garder un œil sur leur fille le temps pour lui d'envoyer un hibou. En arrivant dans la nursery, la mère de famille ne peut s'empêcher d'ecarquiller les yeux face à la vision qu'elle a. C'est une véritable Apocacalypse !
Scylla gère la situation. Après avoir changé la couche de Mélisandre, elle avait nettoyé l'étendue des dégâts à l'aide d'un sortilège de nettoyage. C'est dans ces moments là qu'elle est bien contente d'être une sorcière. Une fois cela fait, il est temps de prendre contact avec le chauffagiste. C'est qu'il y a urgence. Sauf que c'est une mission impossible avec Mélisandre dans les pattes.
- Mon cœur. On a plus d'eau chaude. Tu peux t'occuper de Meli le temps que j'appelle le réparateur ?
Parce qu'en trouver un qui soit disponible et qui puisse venir en toute urgence risquait d'être une tâche bien compliquée, il ne valait mieux pas traîner.
La journée avait mal commencé pour Scylla. Déjà que la nuit avait été difficile. En tant que fille d'un semi-vampire, Mélisandre, a hérité de certaines caractéristiques de son père. Notamment, celle de ne pas dormir la nuit. Si habituellement, elle est plutôt calme et laisse sa maman dormir. Pour une raison étrange, ça n'a pas été le cas cette nuit. Elle n'a pas arrêté de chouiner et de crier pour être dans les bras avec maman. Une fois dans le lit, elle s'amusait à faire du toboggan sur Scylla et du trampoline sur le lit. Le sommeil de la sorcière avait été une victime collatérale. En sortant du lit le matin, Scylla a eu la merveilleuse surprise de marcher pied nu sur un lego ensorcelé. Déjà que ceux de la version non magique sont une vraie calamité. Imaginez un ensorcelé. Celui qui avait inventé cela devait être une personne vraiment sadique. Un juron était sorti par réflexe de la bouche de la jeune femme. Elle avait besoin d'un bon café ! Seulement voilà, c'est ce jour-là que leur cafetière magique avait décidé de déconner et de mettre du café partout sauf dans la tasse. Après avoir nettoyer l'étendue des dégâts, elle avait pu enfin prendre son petit déjeuner.
Alors qu'elle chantonnait sous sa douche, elle n'a pas pu s'empêcher de pousser un petit cri quand l'eau était devenue glacé. Et voilà qu'ils se retrouvent avec un problème de chauffe-eau. Il va falloir prendre contact avec un chauffagiste. Elle serre les dents pour rincer le shampooing qu'elle a dans les cheveux. Elle s'habille en tenue cosy. À peine elle a fini que Thomas l'appelle pour garder un œil sur leur fille le temps pour lui d'envoyer un hibou. En arrivant dans la nursery, la mère de famille ne peut s'empêcher d'ecarquiller les yeux face à la vision qu'elle a. C'est une véritable Apocacalypse !
Scylla gère la situation. Après avoir changé la couche de Mélisandre, elle avait nettoyé l'étendue des dégâts à l'aide d'un sortilège de nettoyage. C'est dans ces moments là qu'elle est bien contente d'être une sorcière. Une fois cela fait, il est temps de prendre contact avec le chauffagiste. C'est qu'il y a urgence. Sauf que c'est une mission impossible avec Mélisandre dans les pattes.
- Mon cœur. On a plus d'eau chaude. Tu peux t'occuper de Meli le temps que j'appelle le réparateur ?
Parce qu'en trouver un qui soit disponible et qui puisse venir en toute urgence risquait d'être une tâche bien compliquée, il ne valait mieux pas traîner.
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Re: Dix raisons de choisir la vie de famille. [ Scylla ]
Jeu 13 Mai 2021 - 16:49
Thomas entreprit de corriger son rapport tout en gardant une oreille tendue en direction de la nurserie. Il semblait que son plan (diabolique) venait de fonctionner à merveille. L'homme soupira en esquissant un sourire, partagé entre un brin de culpabilité et un genre de satisfaction toute masculine. A ce moment là, il était encore persuadé que tout allait se dérouler pour le mieux.
Cependant, Scylla l'appela à peine dix minutes plus tard, pour lui demander de garder un œil sur la petite. Le dhampire soupira de nouveau (d'agacement, cette fois), mais se résolu quand même à obtempérer sans tergiverser. Il ne disposait que de quelques minutes avant le début de la réunion cela dit, il n'assumait pas de refuser un si petit service à sa femme juste après lui avoir joué un tour. Thomas pouvait parfois se montrer un peu roublard, mais il était trop scrupuleux pour assumer de jouer longtemps avec le feu.
C'est donc dans un état de stress de plus en plus aiguë que l'homme s'en alla attraper l'enfant qui s'amusait à glisser dans tous les interstices inatteignables de la maison. Mélisandre était effectivement très en avance pour son âge. Son incapacité à dormir en faisait une enfant particulièrement éveillée, dont les sessions d'apprentissage s'étendaient (mathématiquement) tout au long de la journée. En outre, elle avait très bien identifié toutes les façons de faire tourner ses parents en bourrique et se faisait une joie d'en inventer de nouvelles.
Thomas se félicitait néanmoins de bénéficier de meilleurs réflexes que sa fille au sang de vampire plus dilué que le sien. Cela lui permettait d'avoir systématiquement le dessus, là où Scylla se faisait parfois avoir par la petite créature, beaucoup trop agile pour une personne normalement constituée. Il posa l'enfant sur son épaule et retourna au salon, les yeux rivés sur sa montre et le cœur qui battait à vive allure.
C'est à ce moment là qu'une odeur suspecte de brûlée lui parvint. Le sang du dhampire ne fit qu'un tour lorsqu'il comprit que cela venait de la buanderie et du fer qu'il avait oublié d'éteindre. Lorsque l'homme entra dans la pièce, un épais nuage de fumée âcre le prit à la gorge en se déversant dans tout le salon. Il réalisa que deux de ses costumes étaient en train de se consumer sous les allers et retours incessants du fer devenu fou. En outre, les jolis boutons de nacre de sa redingote luisaient comme des braises. Le visage de l'homme se décomposa dans une expression de désolation presque caricaturale, tant elle était marquée.
Il s'empressa de poser Mélisandre sur le canapé et retourna aussi vite à la buanderie, sa baguette magique à la main. Un sortilège de purification de l'air eut rapidement raison de la fumée, mais il lui restait encore à affronter ce maudit fer à repasser. Un duel qui s'avéra beaucoup plus technique qu'il ne l'aurait pensé. En effet, le fer esquivait ses incantations avec une agilité étonnante et il parvint même à faire trébucher le vampire en enroulant son câble d'alimentation autour de ses jambes.
Après quelques minutes d'affrontement acharné, Thomas prit néanmoins le dessus sur son électroménager indocile. Il enferma l'objet stupéfixé dans une boite bien étanche et bien solide (cela suffirait pour le moment). Puis, il vérifia que ses costumes ne se consumaient plus d'aucun feu résiduel, l'air objectivement extrêmement contrarié. Il était trop tard pour faire le tri dans tout ça : un bref regard à sa montre lui indiqua qu'il était plus que temps d'y aller. Thomas se rappela néanmoins qu'il lui fallait encore enfiler un pantalon.
De retour dans le salon, le dhampire constata que Mélisandre s'était encore échappée. Il soupira une énième fois, sentant l'agacement évoluer en une colère de plus en plus franche.
« Sheesh... S'exclama-t-il. Scylla ?! Méli est avec toi ?
A ce stade, il n'avait plus du tout envie de faire des efforts. Son intonation était clairement hostile. Il n'avait plus le temps, tout l'énervait, même le fait que sa femme ait à régler des problèmes qui les concernaient tous les deux. Dans le fond (et à tête reposée) il aurait immédiatement relevé le fait que cette attitude était tout à fait injuste, mais il ne réfléchissait plus de la meilleure des manières, là tout de suite.
Gravissant l'escalier quatre à quatre, il fonça vers la chambre afin de récupérer les vêtements qui lui manquaient. Il fallait faire vite, son appel devait commencer d'une minute à l'autre.
Cependant, Scylla l'appela à peine dix minutes plus tard, pour lui demander de garder un œil sur la petite. Le dhampire soupira de nouveau (d'agacement, cette fois), mais se résolu quand même à obtempérer sans tergiverser. Il ne disposait que de quelques minutes avant le début de la réunion cela dit, il n'assumait pas de refuser un si petit service à sa femme juste après lui avoir joué un tour. Thomas pouvait parfois se montrer un peu roublard, mais il était trop scrupuleux pour assumer de jouer longtemps avec le feu.
C'est donc dans un état de stress de plus en plus aiguë que l'homme s'en alla attraper l'enfant qui s'amusait à glisser dans tous les interstices inatteignables de la maison. Mélisandre était effectivement très en avance pour son âge. Son incapacité à dormir en faisait une enfant particulièrement éveillée, dont les sessions d'apprentissage s'étendaient (mathématiquement) tout au long de la journée. En outre, elle avait très bien identifié toutes les façons de faire tourner ses parents en bourrique et se faisait une joie d'en inventer de nouvelles.
Thomas se félicitait néanmoins de bénéficier de meilleurs réflexes que sa fille au sang de vampire plus dilué que le sien. Cela lui permettait d'avoir systématiquement le dessus, là où Scylla se faisait parfois avoir par la petite créature, beaucoup trop agile pour une personne normalement constituée. Il posa l'enfant sur son épaule et retourna au salon, les yeux rivés sur sa montre et le cœur qui battait à vive allure.
C'est à ce moment là qu'une odeur suspecte de brûlée lui parvint. Le sang du dhampire ne fit qu'un tour lorsqu'il comprit que cela venait de la buanderie et du fer qu'il avait oublié d'éteindre. Lorsque l'homme entra dans la pièce, un épais nuage de fumée âcre le prit à la gorge en se déversant dans tout le salon. Il réalisa que deux de ses costumes étaient en train de se consumer sous les allers et retours incessants du fer devenu fou. En outre, les jolis boutons de nacre de sa redingote luisaient comme des braises. Le visage de l'homme se décomposa dans une expression de désolation presque caricaturale, tant elle était marquée.
Il s'empressa de poser Mélisandre sur le canapé et retourna aussi vite à la buanderie, sa baguette magique à la main. Un sortilège de purification de l'air eut rapidement raison de la fumée, mais il lui restait encore à affronter ce maudit fer à repasser. Un duel qui s'avéra beaucoup plus technique qu'il ne l'aurait pensé. En effet, le fer esquivait ses incantations avec une agilité étonnante et il parvint même à faire trébucher le vampire en enroulant son câble d'alimentation autour de ses jambes.
Après quelques minutes d'affrontement acharné, Thomas prit néanmoins le dessus sur son électroménager indocile. Il enferma l'objet stupéfixé dans une boite bien étanche et bien solide (cela suffirait pour le moment). Puis, il vérifia que ses costumes ne se consumaient plus d'aucun feu résiduel, l'air objectivement extrêmement contrarié. Il était trop tard pour faire le tri dans tout ça : un bref regard à sa montre lui indiqua qu'il était plus que temps d'y aller. Thomas se rappela néanmoins qu'il lui fallait encore enfiler un pantalon.
De retour dans le salon, le dhampire constata que Mélisandre s'était encore échappée. Il soupira une énième fois, sentant l'agacement évoluer en une colère de plus en plus franche.
« Sheesh... S'exclama-t-il. Scylla ?! Méli est avec toi ?
A ce stade, il n'avait plus du tout envie de faire des efforts. Son intonation était clairement hostile. Il n'avait plus le temps, tout l'énervait, même le fait que sa femme ait à régler des problèmes qui les concernaient tous les deux. Dans le fond (et à tête reposée) il aurait immédiatement relevé le fait que cette attitude était tout à fait injuste, mais il ne réfléchissait plus de la meilleure des manières, là tout de suite.
Gravissant l'escalier quatre à quatre, il fonça vers la chambre afin de récupérer les vêtements qui lui manquaient. Il fallait faire vite, son appel devait commencer d'une minute à l'autre.
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