Londres, ministère de la magie, il vient d'apparaitre comme des dizaines d'autres le font au quotidien en ce lieu par le réseau de cheminée. Traversant d'un pas rapide la place centrale, il rejoint l'un des nombreux ascenseur levant le bras pour se saisir de la prise avant de sentir la cabine partir en arrière puis s'élever. Arrivé au niveau 2 il quitte la cabine non s'en en avoir saluer les occupants et rejoint le bureau des aurors.
Absent quelques semaines pour une autre mission il est déjà informé dans les grandes lignes de l'enquête du moment qui mobiliser bon nombre de forces magiques. Il compte bien rattrapé son retard sur ce dossier est participer à l'enquête.

La photo de la victime, Thomas Kanakys, est affiché sur le tableau blanc central avec tout un tas d'autres informations. Sans attendre il passe d'abord par le bureau de Willia face au sien, récupère un dossier à la couverture marron et va jusqu'à son siège pour en prendre connaissance. Il s'agit bien des éléments de l'investigation en cours sur ce meurtre. Ses yeux parcours les différents parchemins que contiennent la reliure de cuir. Le moldu travaillait au Département de la Coopération magique internationale en tant que collaborateur des relations entre communautés sorcière et moldue, la cause de la mort est a imputé à un sortilège, à priori il travaillait sur certains dossiers sensibles.
Une affaire d'autant plus sensible qu'elle implique un travail conjointe avec les autorités moldues et donc une extrême prudence dans les communications faites à ce sujet. Il ne serait pas étonné d'entendre certains dire que puisque c'était un moldu une telle mobilisation n'en vaut pas la peine. Peut-être que la cheff Zhao attendra quelque chose de lui, en tout cas il compte bien se tenir près.

D'après les agendas il semble que des interrogatoires soient en cours, il compte bien sur William pour le briefer sur les derniers événements qu'il soit à jour quand son heure pour intervenir surviendra. Il compte bien d'ailleurs attendre ce dernier ici en espérant qu'il se montre, il n'a pas prit soin de lui envoyer un hibou pour le moment, comptant sur sa chance pour voir son partenaire le rejoindre.
@William Fastenburry

25 mars 2021, en début d'après-midi. Londres, ministère de la magie

Comme à mon habitudes depuis à présent un mois, j'étais arrivé tôt au ministère. Très tôt. Trop tôt. Mary ne disait rien, mais je pouvais lire dans son regard las que cette situation commençait à lui déplaire. Elle n'était pas la seule. Je crois bien que je n'étais pas rentré chez moi une seule fois suffisamment tôt pour pouvoir embrasser ma fille avant qu'elle ne s'endorme. Ereinté par mes journées, c'est à peine si je touchais au dîner, avant de m'installer dans le canapé pour le traditionnel épisode de série. Mon épouse me réveillait 45 minutes plus tard, et nous montions nous coucher. Alors, je faisais ces rêves, ou plutôt ces cauchemars, me demandant ce qui pourrait arriver à la femme de ma vie, tout ça à cause de la vision de l'autre connard du cimetière ...

Puis, je me levais avant le soleil, me préparais, et déjà je quittais la chaleur du foyer familial pour retrouver la froideur grandiose et austère du ministère. Moi qui aimait être sur le terrain plus que tout, voilà que je passais des heures à éplucher les dossiers de chacun des employés du lieu, à vérifier des alibis, comparer des versions ... C'était fastidieux, et très peu stimulant intellectuellement. Heureusement, cette routine de parchemins qui défilaient devant mes yeux - mais par Merlin, pourquoi est-ce que les sorciers sont si réfractaires à l'utilisation de l'informatique - était parfois interrompu par un ou deux interrogatoires, lorsqu'un profil apparaissait comme un suspect potentiel, ou un source d'informations. D'ici quelques jours, et après de nombreuses rencontres, nous aurions isolé des sorciers à voir ou revoir.

Une rencontre dans le couloir alors que je me rendait à la machine à café, après ma pause déjeuner, et me voilà en retard sur mon plnanning d'épluchage. De dossier, pas de légumes, malheureusement. Ainsi, le noir serré qui me brûlait la paume de la main était déjà bien entamé quand finalement, je revenais vers mon lieu de torture travail et que j'apercevais, tranquillement assis à ma place, une espèce de semi géant, occupé à feuilleter un document frappé du sceau [CONFIDENTIEL]. Un tel sans gêne me fit sourire. Oui, sourire.

À peine revenu et déjà en train de faire semblant de travailler ? Tu crois berner qui comme ça Wesson ?

Il n'a jamais regretté son choix de vie ou plutôt son choix de ne pas refaire sa vie. Il était jeune, il aurait pu, après tout il serait faux de dire que les occasions ont manqué ou encore qu'il n'aurait pu s'en créer. Regardez le, il est cultivé, assez facile à aborder, bel homme indéniablement, et possède beaucoup de qualité qui le rend si appréciable aux yeux de ceux qui le connaisse.
Pourtant, il a fait ce choix, comme d'autres avant lui portant la blessure intérieur d'un déchirement qui n'a jamais réellement pris fin, porteur d'une peur enfouie que cela recommence une fois de trop.
Il possède un appartement, au sein duquel on y retrouve à s'y méprendre son job d'auror et une quantité astronomique de lecture. Mais il y a aussi des facettes plus personnelles telles que quelques objets collectors de ses voyages, de son équipe de Quidditch favorites, des photos et la trace d'un parcours dans deux prestigieuses écoles. Mais il n'y a pas cet aspect de manquer à quelqu'un dans son regard ni celui de passer peut-être à côté de la vie de son enfant. Mais comme il aime à le dire, chaque être porte sa croix, cette dernière étant plus ou moins visible selon son porteur.

Il est toujours assis à prendre des notes tout en continuant sa lecture assidue du dossier qui n'est pas encore une affaire sur laquelle il travaille mais qui est de toute évidence une des affaires majeures de ce début d'année mobilisant tôt ou tard un maximum de forces de la part de ce bureau.
Une voix familière se fait alors entendre dans son dos, décrochant un sourire que le nouvel arrivant ne peut encore voir mais sans doute qu'il le devinera tant cette voix et l'homme à laquelle elle appartient le suit, le poursuit même, depuis longtemps déjà.

Pas ceux censés travailler ici qui ont déserté le bureau pour stagner à la machine à café visiblement...OH et il n'y avait même plus de pudding à ce que je vois. Indiqua-t-il après avoir fait tourner le siège sur lui même pour pouvoir à présent pleinement voir le visage et le reste du corps de William Fastenburry, auror mais surtout ami.
Puis tu me connais, un dossier avec la mention CONFIDENTIEL c'est forcement quelque chose que je dois lire, d'ailleurs tu as des infos à me donner que personne n'aurait pris soin de noter actuellement ?


@William Fastenburry

Je suis un enfant unique, et je n'ai pas de famille en dehors de mes parents, du moins, à ma connaissance. Disons que du côté de ma mère, les choses ont toujours étaient un peu flous. Quoi qu'il en soit, j'ai grandi tout seul. Pourtant, je considère avoir trois frères. Le premier, en la personne de @Nathaniel Wakefield. Nos familles se connaissent depuis longtemps, et cet homme de quelques années mon aîné avait rapidement pris cette place de modèle pour moi. Un homme brillant, ambitieux, au parcours exemplaire et auréolé de gloire. J'avais un profond respect teinté d'admiration pour celui qui pour moi, avait la place du grand frère. Et forcément, un Wakefield ne venait jamais seul. @Evan Wakefield lui, c'était comme mon petit frère. Un gars à qui j'apprends quelques conneries, mais que j'ai envie de protéger du moindre mal. Et le troisième frère, c'est le plus inattendu. Celui que je n'avais jamais rencontré avant Poudlard, et qui, par le hasard des coïncidences, bien souvent en sa défaveur d'ailleurs, s'est retrouvé toujours impliqué dans mes conneries. Au point qu'il y a pris goût, et à fini par y aller volontairement. Lui, c'est comme mon frère jumeau. Celui avec qui la relation est presque symbiotique, qui me suivra dans chacune de mes conneries. Lui, c'est Ackley. On nous considère toujours comme un vieux couple au bureau des aurors, car ça va faire plus de trente ans qu'on se connait et qu'on se supporte. C'est pas faux, on est un peu un vieux couple, même si entre nous, tout à toujours été platonique, n'en déplaise aux rumeurs qui avaient courues à l'époque où j'avais fréquenté un garçon de chez Serdaigle, alors que j'avais 17 ans. L'idée même ne me serait jamais venu à la tête, car c'était comme de l'inceste. Oui, j'avais beaucoup de chance, car la vie m'avait donné trois frères, et ces gars là, je ne les échangerai pour rien au monde.

Tu as vu ça ? Une vrai honte, comment on est censé survivre au travail sans le pudding de mauvaise qualité d'un distributeur ? Je pense que je vais déclencher un mouvement syndical pour protester.

Il connaissait mes habitudes par cœur, au point de savoir à quelle heure je prenais ma pause, et ce que je pouvais ingurgiter comme saleté, me justifiant toujours par le fait que chaque soir, je faisais ma séance de sport pour éliminer tout ça. Séance qui, ces derniers temps, avaient parfois disparues de mon emploi du temps, vu la fatigue accumulée. Enfin, je doute qu'on voit la trace d'un excès de pudding ... On ne la voit pas, n'est-ce pas ?

Forcément. Et j'ai pris soin de noter beaucoup de choses, mais crois moi, tout ne tiens pas dans un seul dossier, regarde donc dans le tiroir ...

En effet, si il prenait la peine de tirer le fameux tiroir, il pourrait y découvrir un petite quinzaine d'épais dossiers, portant tous cette fameuse mention CONFIDENTIEL. Et je n'étais pas le seul à travailler sur cette affaire, alors autant dire que de l'encre coulait.

Il y a un vieil adage moldu qui dit qu'on ne choisit pas sa famille, mais qu'on choisit ses amis, et on pourrait y ajouter qu'alors ces amis deviennent votre famille. Une première chose à prendre en compte, c'est que Ackley n'a pas choisi William, non, il est entré dans sa vie aussi brusquement que la bouse de dragon qu'il lui a fait tomber sur le cran en cours de botanique leur de leur première année. Il était à Serpentard, lui à Pouffesouffle sur le papier tout devait séparer ces deux là.
mais quand ce qui peut être prise pour une succession d 'anecdote, devient un quotidien où ces deux là se retrouvent toujours dans des situations pas possible, il faut prendre le signe quand tel et à un moment donné, en seconde année, William comme Ackley , ils ont compris que le destin avait un message pour eux : jamais l'un sans l'autre.
Il s'en souvient parfaitement, c'était en cours de potion, il y avait une potion de Felix Felicis à gagner pour le meilleur duo et il s'avéra évident qu'à eux deux personne n'avait la moindre chance.
Est-ce qu'il considère William comme un frère ? Oui parfaitement sans quoi il ne le supporterait pas depuis aussi longtemps.
Et au bureau des aurors, bien que de duo fasse souvent rire de part leur côté vieux couple, c'est aussi un fait adhérer qu'ils se complètent parfaitement pour mener à bien n'importe quelle mission, quelle soit périlleuse ou inattendue. Toutes leurs compétences et leurs qualités se complètent et la synergie des savoirs n'est jamais aussi vrai que lorsque ces deux là réfléchissent à une enquête ensemble. 

Tu pourrais en effet, dommage que tu aimes trop ce job pour songer à le stopper ne serait-ce qu'une heure afin de défendre la noble cause des pudding disparus du distributeur et de notre quotidien.

Il ne va pas lui jeter la pierre, en terme de workaholic il est un beau spécimen depuis d'ailleurs si longtemps qu'il serait assez utopique de songer à le voir changer sur ce point. Mais après tout, l'essentiel est que cette vie lui convienne parfaitement et contrairement à ce que certains s'évertuent toujours à penser, non il ne manque de rien et n'a aucun regret quand il rendre chez lui.
Jetant un coup d’œil au tiroir en question, sa main ne tarda pas à venir tirer la poignée pour y voir la pile de dossiers en question. Monsieur vise le titre d'employé du mois dis donc. Certaines pistes sortent-elle du lot ? A lire la presse, le ministère était plus enclin a apaiser les relations avec le monde des moldus qu'à mettre en avant une avancée majeure, mais rien d'étonnant, le dossier était brulant et autant dire que si on donne quelque chose à la presse il faudra l'assumer à la suite.
@William Fastenburry

Une amitié et une complicité comme la leur, ça ne s'improvise pas. Certains rigolaient en disant que Mary avait du soucis à se faire. Ils se trompaient, bien sûr, personne ne pouvait rivaliser avec ma femme, mais je devais admettre qu'il me connaissait probablement mieux qu'elle, car il m'avait vu réaliser de nombreuses conneries, et pour cause, il était mon partner in crime.

Crois moi, pour une fois, je ne serai pas contre une journée à la maison. Mes traits étaient tirés, bien plus qu'à l'habitude. Je travaillais beaucoup, et dormais peu. le manque de sommeil n'était pas dû à cette enquête, mais bien à la vision de ce gamin dont je n'avais parlé à personne, pas même Ackley. Je préférais penser que rien ne s'était passé, que tout ça n'était qu'un énorme foutage de gueule, et que ça ne valait pas la peine d'en parler, sous peine qu'on se moque de moi de l'avoir pris ne serait ce qu'un instant au sérieux.

Je souris quand Wesson ouvre le tiroir. Si seulement ce n'était que du zèle. J'ai l'impression au contraire de stagner, que cette affaire n'avance pas d'un iota. Karen Underwood. On est en train de travailler sur son dossier. Pas vraiment suspecte, elle n'a pas le profil d'une tueuse. Mais son interrogatoire sonne faux, elle nous cache des informations. Je discute avec Gallagher de la meilleure approche pour lui faire cracher les morceau. Quinn était un jeune homme de 26 ans, qui à côté de ses études à Hungcalf était adjoint administratif de brigade. Il avait demandé à être associé à des interrogatoire pour gagner en expérience, et par chance, il avait des idées et analyses plutôt pertinentes. Mais ce n'est qu'une piste parmi d'autres. Si tu veux mon avis, on est encore très loin de régler cette histoire. On nous met la pression pour la classer vite et bien, mais je crois qu'il y a quelque chose qu'on ne veut pas qu'on creuse. Je ne suis pas un complotiste, mais cette histoire a de trop grandes portées politiques pour qu'on veuille la traiter aussi vite, comme une poussière à cacher sur le tapis. Les relations avec les russes et les moldues sont en jeu, mais si on travail sans relâche, je ne ressent pourtant pas cette insistance qu'on serai légitime d'attendre de la part du gouvernement pour donner le nom d'un coupable.

Il avait connu William à la fin de l'enfance, ils avaient vécu ensemble à Poudlard bien qu'ils ne partageaient pas le même dortoir mais autant dire que quand une amitié réelle fut scellée ce n'est pas ce détail qui les a arrêté dans leur complicité grandissante. Et une fois qu'Ackley avait intégré le bureau des aurors, et bien vos collègues de travail passent plus de temps avec vous que votre propre femme, puis le danger ça rapproche, tout comme l'adrénaline, l'analyse, les enquêtes. Il faut aussi prendre en compte qu'il est souvent plus facile de parler à son frère de cœur qu'à sa propre femme. Puis Mary connait parfaitement Ackley elle sait bien qu'il n'est en rien une menace, son filleul en revanche....

Et bien prends là, je peux gérer en ton absence, bien il faudra juste assumer que le job soit mieux fait et qu'on me préfère à toi mais rien que tu ne puisses encaisser.

Mais de toute façon il le connaissait suffisament pour savoir qu'il ne le ferait pas, même si il est crevé et que son esprit n'arrive plus à suivre si il estime avoir encore des choses à faire ça passera avant son bien être. Quitte à se booster avec une petite potion énergisante en attendant.
Le pire étant que ce qui lui cause des nuits blanches n'est pas lié au travail mais qu'en plus Ackley est déjà informé pour avoir vu Alexander avant William. N'étant pas du genre à empiéter sur la partie privé des autres quand il estime qu'il peut s'en abstenir, il attend de voir si c'est un sujet que son ami de toujours souhaite aborder.

Karen Underwood....ce nom me parle, elle ne travaille pas au Magenmagot ? C'était tout Ackley ça, son réseau était à la hauteur de sa curiosité sans limite et cela commençait par connaitre une grosse partie du ministère, du moins ceux ayant un impact direct avec son travail. Kanakys travaillait à la Coopération magique internationale, est-ce qu'ils avaient des dossiers communs ? A la lecture des notes sur Karen il comprenait bien pourquoi elle n'avait pas le profil d'une tueuse, mais à dire vrai ce qu'il fallait trouver n'étant pas tant son profil mais son mobile.

Il y a une forte connotation politique sans parler que cela touche également la communauté moldus, je ne suis pas surpris que nos politiciens tentent de clore ce sujet au plus vite, ça veut bien dire qu'il faut creuser plus profondément encore. Posant le dossier, relevant ses manches Ackley sortit sa baguette et vint ajouté le terme "mobile" sur son tableau fétiche. Alors question du jour, quel est le premier mobile d'une femme dans une affaire de meurtre Monsieur  Fastenburry ?
@William Fastenburry

La réponse était probablement non. Je ne parlerai pas de ma rencontre avec ce jeune homme à mon meilleur ami. J'en aurais encore moins parlai si j'avais su qu'il s'agissait de son filleul, d'ailleurs. Il ne m'avait donné qu'un prénom, son nom de famille m'aurai fait tilter, même si je n'avais jamais eu l'occasion de le rencontrer. Je n'avais pas pour habitude de cacher des choses à Ackley, mais dans le cas présent, j'avais honte. Honte de m'énerver contre un gamin, honte d'avoir peur de sa vision, honte d'avoir eu ces images en tête malgré moi, comme si quelque part, mon cerveau été déjà en train de tromper Mary. Honte d'oser avoir imaginer quelque chose avec un gamin qui a la moitié de mon âge, dont je pourrais presque être le père. Non, j'étais incapable d'en parler à qui que ce soit.

Comme si j'allais prendre le risque de te laisser me faire de l'ombre. J'ai beaucoup trop d'ego pour ça, tu le sais bien.

Mon frère savait que j'étais presque sérieux. On ne m'avait pas envoyé à Serpentard pour rien. J'avais une certaine estime de moi, et une certaine envie de briller. Mais je ne me sentais pas menacé par lui, car nous n'étions pas en compétition. Nous étions des égaux, et chacun notre tour, nous récoltions des lauriers mérités de notre travail. Et il s'en doutait, je ne serai disposé à prendre du répit que lorsque cette affaire aura un point final. Avant ça ...
Ainsi, nous parlons de l'affaire. Visiblement, Ackley est un lecture rapide, et a une base de donnée des employés du ministère en tête. J'adore travailler avec lui. Exactement, greffière de son état. On a déjà exploré cette piste, mais le seul motif de rencontre qu'on pourrait leur trouver, c'est des demandes de Kanakys afin de soumettre des dossiers au juge Wakefield. Grâce à Nath, j'ai déjà pu voir ces dossiers, il n'y a rien de particulièrement compromettant, rien qui pourrai justifier un assassinat en tout cas. Rien qui pourrait justifié qu'on ait eu envie de le faire taire, rien qui puisse nous faire penser qu'il en savait trop. C'était bien ça le plus frustrant. Car comme il le relevait, la portée politique de cette histoire était tout sauf négligeable. Les russes, les moldues, et les russes moldues ! On est dans une sacrée merde, si tu veux mon avis !

Je me tournais vers son tableau, avec le sourire. Elémentaire mon cher Wesson. Il n'était pas sans ignorer ma passion pour le célèbre détective londonien dont j'avais été le voisin spirituel, et ma fâcheuse tendance à un peu trop m'identifier à ce personne, au point de lui piquer ses répliques. Le crime passionnel. On n'a rien qui puisse nous faire penser que Underwood et Kanakys entretenaient une liaison, mais elle a menti durant son interrogatoire, et on peut supposer qu'elle cache quelque chose. Qu'elle soit la maitresse du moldu est une théorie à ne pas mettre de côté. T'as pas perdu la main dans le désert !  

Aclley avait une certaine empathie, surtout quand cela concernait William, il lui était donc assez aisé de s'imaginer à sa place. Sans doute qu'il ne lui en aurait pas parlé. Déjà car la genèse de cette histoire est une vision et on sait qu'elles sont le résultat d'un ensemble de conditions devant se produire et qu'il est difficile de savoir en amont si elles se réaliseront véritablement ou non, toujours en mouvement est l'avenir comme dirait un vieux sage vert d'une galaxie lointaine...
Puis, il imagine sans trop de mal dans quel état il serait, certainement qu'il y aurait une part de gène évidente rien qu'à l'idée de tromper un jour sa femme, avec un homme de surcroit et un bien plus jeune que lui en plus alors qu'avant ça rien ne l'aurait laissé envisager. Non, il va de soit que c'est quelque chose qui pour l'heure n'appartient qu'à William et ce dernier saurait venir le trouver si il a besoin de conseils ou simplement d'en parler à quelqu'un au risque d'exploser.

Oui je le sais mais je t'aime comme ça mon vieux roublard.

Comme de nombreux anciens élèves de la maison Serpentard, William avait toujours eu de l'ambition, c'est d'ailleurs ce trait de caractère qui lui a permis d'entrer par la petite porte du ministère et du bureau des aurors et de gravir sans relâche un à un tous les échelons. Avec lui, il appris que la communauté verte et argent avaient de vrais qualité et il doit dire qu'il lui est déjà arriver de jalouser le côté rusé de son collègue, bien que cela soit parfois proche de la folie furieuse.
Cependant il y a bien une certitude c'est que ces deux là ont appris depuis longtemps à se compléter plus qu'à être en compétition, sauf quand c'est pour savoir qui va payer le prochain Explosard ou whisky pur feu.

Il y avait peu de chances mais cette piste devait être vérifiée c'est bien le genre de dossiers au sein duquel on ne peut se permettre aucune omission. Souriant face à cet étalage de moldus russes dont la confiance que leur portaient les deux aurors étaient de toutes évidence plus que limitée.
Ils allaient donc devoir creuser la piste la plus probable et à voir la mine réjouie du premier fan de Sherlock ça lui convenait parfaitement.

Soit elle entretenait une liaison avec la victime, soit elle entretient une liaison actuelle avec quelqu'un à qui se crime va payer d'une façon ou d'une autre. Et merci de le souligner.
@William Fastenburry

Si j'avais discuté de la situation avec Wesson, je lui aurai rappelé que des hommes, j'en avait fréquenté plus d'un. Bien que je ne me sois jamais moi même attribué d'étiquette, on pouvait me considérer comme pansexuel. En gros, le genre de la personne en face m'importait peu tant que chacun prenait son pied. En revanche, je n'avais toujours aimé que des femmes. Véritables orientation romantique ou simple fait du hasard, ça, va savoir ...

Vieux toi même ! répliquais-je à ce jumeau de cœur qui partageait autant mes rides naissantes que mon début d'arthrite.

Je souriais face au propos de mon acolyte, qui d'ailleurs ne m'avait encore rien raconté de son expédition. Je comptais sur le fait d'aller prendre un verre après le travail pour qu'il me mette à jour de tout cela. Mais à peine revenu, déjà était-il en train de plancher !

Néanmoins, comme tu le dis, il ne s'agit que du mobile le plus courant, et nous nous concentrons uniquement sur une seule suspecte. Bien sûr, cette piste ne doit pas être exclu, mais même si il s'avère que Kanakys et Underwood entretenaient bien une relation dans l'ombre, le mobile de ce meurtre pourrait être tout autre. Rappels toi qu'il était un moldu au sein même de l'administration la plus raciste de ce foutu pays. Combien de ces puristes seraient prêt à tuer pour l'exemple ?

Ackley le savait. J'étais un sorcier né de sang pur. Et alors que nous n'étions encore qu'aux balbutiements de notre adolescence, Ackley avait entendu la première fois que les mots "traitre à son sang" m'avait été adressé. Depuis maintenant 30 ans, il m'avait vu évoluer avec cette étiquette, en faisant mon étendard, ma fierté. Oui, j'étais fier d'avoir des valeurs d'ouvertures d'esprit et de respect des personnes, peu importe leur statut de sang. Fier de ne pas vivre dans le même monde arriéré que ceux qui pensaient me blesser en me qualifiant de la sorte. Ce que les gens n'avaient pas saisies, c'est que bien loin de m'insulter, au contraire, ils me complimentaient de ne pas être des raclures de fond de chiotte comme eux.    

On pouvait noter clairement une curiosité évidente dans les traits de caractère d'Ackley mais c'était une curiosité tournait vers le savoir, vers le questionnement constructif, jamais vers le personnel ni la chasse aux ragots. Il n'est donc pas étonnant qu'il n'est pas conservé en mémoire certaines relations passées de son ami, il faut dire qu'il connait Mary depuis quelques temps maintenant et qu'à dire vrai il ne l'a plus imaginé sans elle depuis un moment bien qu'il sache que la vie peut-être fauchée sans prévenir.

Riant de bon coeur à cet échange de mots doux qui n'appartient qu'à eux, l'adage qui aime bien châtie bien a toujours eu une saveur particulière avec ce duo là.
Évidemment qu'il lui fera part des détails et anecdotes de sa dernière mission car c'est bien auprès de William qu'il parle le plus, sollicitant son avis, partageant des informations qu'il ne peut communiquer à personne d'autre. Puis il sait qu'il trouvera chez son compère le recul et la légèreté qu'il faut entretenir pour continuer à faire ce job.

Se focaliser sur tous les éléments de cette suspecte sans pour autant perdre de vue le tableau d'ensemble, mais quand tu entends des sabots tu penses d'abord à un cheval avant un sombral. Autrement dit il fallait d'abord traiter le plus courant avant d'étudier d'autres pistes si les premières ne donnaient pas de réponse. Mais William disait vrai avec la condition de moldu qui ne devait pas être pris comme un détail anodin. Ce point allonge considérablement la liste des suspects potentiels. La "guerre du sang" était loin d'être un lointain souvenir, peut importe d'où on venait les quolibets et la pression était partout et son ami de sang pure n'avait jamais échappé à cette règle encore plus quand il s'est mis très tôt à devenir l'ami d'Ackley au sang mélé.  
@William Fastenburry

L'avantage de connaître et de travailler depuis trois décennies avec une même personne, c'est qu'on fini par le connaître par cœur. On sait qu'un échange de vannes en bonne et due forme est un passage obligatoire pour se dire bonjour, et qu'ensuite on peut se mettre au boulot. En parlant à demi-mots, il était facile pour Ackley et moi de nous comprendre et de voir tout de suite où l'autre voulait en venir. En plus de ça, il avait la délicatesse de ne pas me rappeler trop souvent que je n'étais absolument pas le détective que j'appréciais temps. Du genre à beaucoup écouter mon instinct, que je voulais croire plutôt sûr. Des fois, il l'était. Des fois .... Bien sûr ... Mais si mon instinct me crie hippogriffe, est-ce que je dois l'ignorer et ne regarder que le cheval ?

Mais Will, peut-être qu'il faut d'abord regarder le cheval en entier avant de commencer à examiner les plumes de l'hippogriffe. Enfin, ça c'est en théorie. Et Ackley comprends bien là où je veux en venir. Alors je surjoue, comme si il venait relever un bon point, ce qui est vrai. Et ça, mon frère, c'est exactement la raison pour laquelle mes cernes ont des cernes. Bon, il y a une autre raison à cela, mais je ne suis pas décidé à en parler. Je préfères de loin me plonger dans cette affaire, et admet que Wesson a raison. On va commencer par courir un lièvre à la fois. Admettons qu'Underwood ait effectivement eu une relation avec Kanakys. Pourquoi aura-t-elle voulu le tuer ?

Rencontre une personne que tout vous prédestinez surement sur le papier à haïr, s'en faire un ami, un compagnon d'aventure, un frère de cœur, c'était surement là la plus belle des choses qui lui était arrivée. Oh bien sur il sait que si il dit cela ouvertement il va avoir droit à du chambrage en bonne et due forme sur une très longue période, mais cela ne change pas pour autant ce qu'il pense. William est devenu depuis longtemps un de ses repères, de ses piliers dans ce monde. Il sait travailler seul mais la preuve en est, quand ils coopérèrent et enquêtent ensemble les résultats arrivent plus vite et le sentiment de sécurité est plus fort sur le terrain, car il n'y a personne en qui il a autant confiance qu'en son plus vieil ami.

Oh que non, si tu croises un hippogriffe cherches à comprendre ce qu'il fait sur ton chemin.

Toujours est-il qu'ils en étaient donc là, à ce stade où les pistes sont encore bien trop nombreuses, cette affaire bien trop brumeuse et même si quelques théories fusent déjà et qu'il y a quelques noms sur la liste des suspects potentiels, il sait que cette liste peut vite se réduire à rien si ils ne font pas les bons choix et ne posent pas les bonnes questions. Promis la prochaine fois que j'ai du concombre à la cantine je te le laisse pour que tu te fasses un masque à paupières. Mais mieux que cela encore, il va bien sur aider à cette affaire, le travail qu'il fera sera une charge en moins pour son collègue.

Parce qu'il y avait une autre femme ou un autre homme , d'un côté comme de l'autre ? Par appât d'un gain quelconque ? Mais cette réponse était essentielle car si ils mettaient le doigt dessus c'est certainement un élément qui ferait réagir en interrogatoire. Si le bureau des aurors est trop éloigné de la réalité les prévenus le sentiront et ils n'obtiendront rien. OK dis moi par quoi tu veux que je commence ? Est-ce qu'on a parlé avec des personnes du ministère qui connaissaient la victime ou les suspects ?
@William Fastenburry