Which kind of student are you ? pv. Evangeline

- Il vous reste 20 minutes.

La voix de la brune portait jusqu'au fond de l'amphithéatre où les étudiants de cinquième année étaient installés, plongés dans leur rédaction de leur réponse à un cas pratique qui concernait une collision entre plusieurs moyens de transports sorciers. Un cas pratique que la brune avait rédigé il y avait quelques semaines de ça et qui determinerait leur note d'examen de fin d'année.

A sa connaissance, cette année et cette matière avait ouvert le bal des examens de fin d'année. Une formalité pour la jeune Muller quand elle même était étudiante, il n'y a que quelques années de cela. Elle n'avait jamais vraiment quitté l'université puisque diplomée en 2019, elle avait proposé ses services à son ancien Professeur en tant qu'assistante en droit magique. Elle appréciait beaucoup enseigner, mais regarder des étudiants plancher sur leurs devoirs c'était assez ennuyeux, il fallait le dire. Elle aurait pu prendre un livre mais elle était la seule pour surveiller qu'une trentaine d'étudiants et elle ne saurait envisager que certains puissent profiter de cela pour tricher.

- C'est terminé. Posez vos plumes, je vous prie et amenez moi vos parchemins.

Elle récupérera les copies de chacun et distribua quelques sourires à ses étudiants préférés. Un coup d'oeil sur sa montre lui fit comprendre qu'il fallait qu'elle se dépèche si elle voulait ne pas être trop en retard. Elle devait recevoir une étudiante de première année dans moins de dix minutes.

Ses escarpins résonnaient sur le sol en pierre du château tandis qu'elle traversait le couloir pour rejoindre le bureau du Professeur de droit qui avait eut la gentillesse de lui preter. Il était plus souvent fourré à la bibliothèque le vieil homme et son bureau était très impersonnel tant il y passait peu de temps. Elle s'était à peine installée dans le siège en cuir devant la bibliothèque de jurisdata qui dataient des années 1920 au moins.

- Entrez.

On venait de toquer, sûrement la jeune fille qu'elle devait recevoir. Elle rangea la pile de copie dans une pochette solide dont elle referma soigneusement le ruban avant de la glisser dans son cartable en cuir. Elle en sorti le dossier de l'étudiante qu'elle recevait, elle avait prit soin de le demander aux elfes de maison en charge des archives au secretariat de l'université. Elle n'avait pas eut le temps de le lire en détail mais puisqu'elle n'était qu'en première année, il n'était pas très épais.

C'est relativement confiante que je me présente pour frapper à la porte du bureau du professeur de droit magique. En réalité, c'est avec son assistante que j'ai rendez-vous pour un bilan à l'issue de cette première année universitaire. Aucune raison de m'inquiéter donc. J'ai bien eu une petite baisse de régime cet hiver suite au décès de mon père et aux difficultés financières qui en ont découlé, mais depuis que @Margaret Rosebury m'a prise sous son aile, les choses vont beaucoup mieux. Mes résultats sont largement à la hauteur de ce qu'ils devraient être et les examens des jours à venir ne devraient être qu'un formalité.

J'entre dans le bureau quand on m' invite et je salue l'assistante installée derrière le bureau d'un sourire poli.

- Bonjour Mademoiselle Muller.
- Bonjour Mademoiselle de Boisanger, je vous en prie installez vous.

Malgré l'absence de sourire, son ton est cordial. Tout en prenant place dans l'un des sièges qui fait face au bureau, je me fais la réflexion que son accueil n'a rien à voir avec celui bien plus chaleureux que son cousin me réserve à chacune de mes visites. Il faut dire que si la plupart de mes entrevues avec @Sasha Muller sont studieuses, le contexte reste totalement différent.

Je n'ai que peu d'amis mais je crois que je peux compter le Muller comme l'un d'eux. Nous nous sommes revus régulièrement depuis la première fois où il m'avait invitée à prendre le thé pour me transmettre ses anciennes notes de cours. La plupart du temps, ce sont d'ailleurs des cours dont nous discutons, quand il ne m'aide pas à travailler mes sortilèges grâce aux notes de son cousin pour suivre un programme un peu plus académique que celui proposé par le professeur King.

Ne souhaitant pas manquer de respect à mon interlocutrice en ayant la tête ailleurs, je ne m'attarde pas plus longtemps sur ces pensées et demande sur le même ton poli.

- Vous avez souhaité me voir ?

Calliope avait beaucoup d’étudiants et il ne s’agissait que d’un emploi accessoire pour booster son curriculum vitae et pour faire plaisir au Professeur Rosebury qui l’avait encouragée à obtenir ce poste quand elle était étudiante et à le conserver alors qu’elle ne l’était plus. Quand le Professeur de Droit lui avait demandé de rencontrer quelques étudiants pour faire un bilan avec eux, elle les avait convoqué sur la base d’une liste qui ne contenaient que le nom, le prénom et quelques bribes d’informations sur le pourquoi il voulait que cet entretien se fasse. Elle avait fait envoyé les convocations et préparé les entretien sur la base du dossier des étudiants mais elle n’avait pas leurs visages en tête.

La petite brune qui passa la porte, elle reconnaissait son visage et savait la situer en première année. Elle l’invita a entrer et baissa les yeux pour ressortir son dossier. Elle se souvenait de la demoiselle. Une étudiante brillante, une Lufkin comme elle. Elle avait un esprit d’analyse fin et son style d’écriture était particulièrement appréciable aux yeux de la Muller.

- Vous avez souhaité me voir ?

Calliope lève les yeux vers elle et lui adresse un fin sourire avant de lui répondre.

- Pour être honnête, non. Mais le Professeur Davis m’a demandé de le faire. J’ai cru comprendre que votre première année s’était déroulée en dents de scie. Il aimerait que je fasse le point avec vous sur l’année actuelle et sur les années à venir, si vous le voulez bien.

Le dossier de l’étudiante ouvert sous ses yeux, elle constate effectivement que les notes sont bonnes, s’améliorent puis chutent brutalement lors de la fin du premier semestre pour remonter ensuite doucement jusqu’à aujourd’hui. La moyenne de l’année aurait pu être excellente mais de ce fait, elle est juste bonne. Elle relève la tête et croises ses bras sur le bureau pour demander finalement :

- Dîtes moi. Comment avez vous ressenti votre année ? Le cursus de droit vous plait ?

Dim 19 Sep 2021 - 22:40

Ça ne me plait pas trop mais je dois bien reconnaitre que les constatations de mademoiselle Muller sont le reflet e la vérité. Mon année s'est bien déroulée en dents de scie. Mais c'est du passé à présent et je suis confiante en l'avenir. Je suis convaincue que mes résultats seront plus réguliers l'année prochaine et que je donnerai entière satisfaction à mes professeurs. Je suis consciente de mes capacités, j'étudie un domaine qui me plait et je dispose à présent de tout le soutien dont je pourrais avoir besoin. C'est donc sans la moindre hésitation que je réponds.

- C'est un cursus qui me plait oui. J'ai eu quelques difficultés d'ordre personnel mais les choses sont rentrées dans l'ordre à présent et ça n'impactera plus mes études.
- Bien, très bien. Je suis ravie que vous ayez pu régler vos soucis et revenir sans encombre à vos études. Vos résultats du dernier semestre sont très corrects et vous accèderez à la deuxième année sans difficultés, j’en suis sure.

Je hoche la tête poliment pour répondre à l'assistante du professeur.

- Merci mademoiselle Muller.

Je marque une légère pause, hésitant avant de poursuivre. Je ne voudrais pas donner l'impression que j'essaie d'écourter cet entretien. D'autant qu'il n'a vraiment pas duré longtemps pour le moment.

- Y a-t-il autre chose dont vous vouliez me parler ?

Jeu 23 Sep 2021 - 21:47

Calliope écoute attentivement la jeune étudiante qui se trouve face à elle. Pourtant, la première année est des moins loquace. Elle évoque des problèmes personnels sans justifier de quoi que ce soit, comme si cela pouvait excuser quoi que ce soit. Calliope pouvait entendre que des circonstances pouvaient venir déranger le cursus d’un étudiant et que ça ait pu avoir des répercussions sur ses résultats… Mais présentés ainsi, c’était un peu facile. Dans ce cas n’importe qui pouvait se prévaloir de n’importe quoi.

Cela dit, la jeune femme avait redressé la barre, c’était très clairement visible à la lecture de ses résultats universitaires. Calliope aurait sûrement poussé un peu la sorcière si ça n’avait pas été le cas mais en l’espèce elle trouvait que ce n’était pas très utile et elle ne pu s’empêcher de se dire que le Professeur Davies aurait dû avoir l’idée de cet entretien plus tôt. Mais bon… C’était son métier, pas le sien. Elle n’était que chargée de T.D. et elle n’envisageait pas de devenir Professeur un jour.

- Bien, très bien. Je suis ravie que vous ayez pu régler vos soucis et revenir sans encombre à vos études. Vos résultats du dernier semestre sont très corrects et vous accèderez à la deuxième année sans difficultés, j’en suis sure.

La très jeune étudiante la remercie poliment et lui demande s’il y a d’autres sujets à évoquer. Calliope n’est pas naive et elle se rend bien compte que la De Boisanger n’a aucune envie de rester ici. Calliope non plus, en principe, mais par pur esprit de contradiction, elle décide de poursuivre l’entretien :

- A la demande du Professeur Davies, non. Mais quitte à avoir fait le déplacement, vous et moi, je propose de l’on rentabilise notre temps et que nous creusions un peu le sujet, voulez vous ?

Le ton est aimable mais un petit sourire en coin vient s’amuser de la question purement rhétorique, la Muller n’a nullement l’intention d’attendre la réponse d’Evangeline. D’ailleurs, elle renchérit aussitôt sur un ton aimable :

- Pourquoi avez-vous choisit cette filière, miss De Boisanger ?

Sam 30 Oct 2021 - 20:19

Je suis soulagée que mademoiselle Muller ne cherche pas à avoir plus de détails sur les fameuses difficultés d'ordre personnel que je viens d'évoquer. Je n'aime pas déballer ma vie privée et encore moins lorsque cela risque de susciter de la pitié chez mon interlocuteur.

En revanche, je crains d'avoir échoué dans ma tentative de ne pas donner l'impression de vouloir écourter notre entretien. J'aurais probablement dû m'abstenir de parler et laisser l'assistante du professeur décider de conclure ou non ce rendez-vous. J'espère qu'elle ne m'a pas trouvée impolie et n'en a pas pris ombrage. J'essaie de rattraper ma maladresse en hochant poliment la tête pour exprimer mon accord quant à poursuivre la discussion et attends patiemment qu'elle relance. C'est sans la moindre hésitation que je réponds à sa nouvelle question.

- Je souhaite pouvoir intégrer le Magenmagot.

Il a toujours été évident pour moi que mon père ne me laisserait pas reprendre l'entreprise familiale. Seul l'éventuel mari qu'il m'aurait choisi aurait pu y prétendre un jour s'il n'avait pas si efficacement précipité sa chute. C'est sans doute l'une des raisons qui m'ont poussée à ne jamais vraiment m'intéresser au monde des affaires.

Bien sûr, j'aurais pu me tourner vers n'importe quel autre domaine. Les possibilités de mener une carrière remarquable ne manquent pas. Mais c'est finalement vers la justice que je me suis sentie attirée et je n'ai jamais remis ce choix en question.

Lun 1 Nov 2021 - 19:08

La Muller n’a pas chercher à creuser plus loin parce que de toute manière, ça ne l’interesse pas. Non pas qu’elle se fiche du bien être des étudiants qui suivent sa voie, mais disons qu’elle n’était pas de celles qui risquait de se prendre l’envie de leur tirer les vers du nez. Après tout, elle aussi avait des secrets et elle était mal placée pour reprocher à qui que ce soit d’en détenir.

Pour le reste, elle n’a pas l’intention d’en rester là. Certains de ces rendez-vous on duré plusieurs heures et il s’agissait d’étudiant autrement moins intéressants que la très jeune femme qui lui faisait face actuellement. Il aurait été inéquitable qu’elle s’en tire a si bon compte après… quoi… cinq minutes d’entretien.

Calliope l’interroge sur la raison de son choix de filière et elle arque un sourcil quant à la réponse brève mais efficace de la De Boisanger. Elle avait des ambitions interessante pour une première année, c’était intéressant. Mais à quel point ?

- Très bien, et quel genre de poste briguez vous au sein de cette belle institution ?

Au plus le temps passait face à cette demoiselle, au plus Calliope s’identifiait à la jeune femme. Il faut dire qu’il y a quelques années encore elle était elle aussi une demoiselle de sang-pur -enfin, de façon officielle tout le moins-, une jeune Lufkin de première année qui avait de hautes espérance quant à son avenir professionnel. En ce qui concernant la Muller, c’était parce qu’elle savait que son avenir personnel n’aurait que peu d’interet alors… elle espérait malgré tout que pour Evangeline, cette ambition ne soit pas symptomatique des mêmes maux.

Aborder la question de mes ambitions est la suite logique de cet entretien. En effet, il ne suffit pas de savoir si le cursus que j'ai choisi me plait et si mes résultats sont satisfaisants. Il est également important de savoir si ce choix de cursus est en adéquation avec mes projets d'avenir.

En l'occurrence, cela ne fait aucun doute à mes yeux. J'ai bel et bien ma place dans ce cursus et non dans un autre. Certes mes ambitions et mes projets ont quelque peu changé depuis que je suis entrée à l'université. Mais ces changements n'ont aucunement remis en question mon choix d'études.

Je convoitais initialement une carrière au sein du département de justice magique du ministère français. Mais depuis le décès de mon père et encore plus depuis que le professeur Rosebury m'a prise sous son aile, je ressens le besoin de rompre avec mes origines pour mieux reprendre ma vie en main et redonner à mon nom sa réputation. C'est pour cette raison que je vise désormais le Magenmagot.

- Je suis consciente que mes options sont limitées actuellement, mais à terme, j'espère obtenir la nationalité britannique afin de pouvoir en être membre à part entière.

Il serait évidemment particulièrement prétentieux de ma part d'aller jusqu'à en briguer la présidence. Mademoiselle Muller verrait sans doute quelque chose d'enfantin et d'irréaliste dans une telle ambition. Cependant c'est une option que je n'exclue pas sur le long terme. Après tout, c'est en visant au-delà que l'on atteint des sommets.

Calliope ne peut s’empêcher de voir en cette étudiante le genre de celle qu’elle était alors qu’elle était elle même en première année. Elle aussi avait dès son arrivée à Hungcalf, avant même, voulu rejoindre les bancs du sacro-saint collège des magistrats britanniques. Les places étaient chères. Le concours était difficile. Beaucoup de jeune et de moins jeunes se cassaient les dents sur les épreuves ce de concours.

- La magistrature, donc.

La De Boisanger continue de developper son projet et Calliope trouve que pour son jeune âge elle est déjà particulièrement mature, consciente des obstacles qui se trouvent sur sa route. Elle avait bien constaté que la jeune femme était française et évidemment c’était impossible en l’état des choses de prétendre ne serait-ce qu’à l’inscription du concours.

- Effectivement, un obstacle pour devenir magistrate mais ma foi vous avez plus de neuf ans pour anticiper ceci alors je ne m’inquiète pas pour vos ambitions.

Elle prend une plume pour annoter le dossier de la jeune femme en conséquence. Elle poursuit son discours quelques secondes plus tard.

- Néanmoins, il n’est pas nécessaire d’être de nationalité britannique pour y travailler à d’autres postes, encore moins pour obtenir un stage. Et croyez moi, les expériences sont toujours bonnes à prendre dans ce domaine.

Un sourire aimable apparait sur le visage de la Muller alors elle remonte son regard vers elle, curieuse de voir la réaction que la très jeune étudiante aura.

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