- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
- » parchemins postés : 835
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : proserpine (ava)
» multinick : maximus / wywy / ofe / keir
» âge : trente-six ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 5338
Inventaire Sorcier
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Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Ven 6 Aoû 2021 - 16:54
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéLa foule était dense, mais c’était une chose à laquelle il s’était habitué avec le temps. Le monde et la chaleur. Arthur n’était pas épargné et en tant qu’européen de l’Est habitué au climat froid, le Nigeria était un grand dépaysement. Ce n’était pourtant pas son premier passage dans ce pays et probablement pas le dernier, tout bien considéré. Officiellement, le sorcier était en vacances et venait rendre visite à un bon ami, Oscar, qui s’avérait également être un collègue. Mais la vérité se trouvait bien au-delà d’une simple amitié. Officieusement, Arthur s’était rendu au Nigeria pour s’entretenir avec Jacinda, la belle-sœur de Makéda, au sujet de ses dernières fouilles en Amérique du Sud. Infructueuses, elles ne faisaient que confirmer la non-présence des Éléments sur le territoire péruvien, inspecté depuis des générations par les différentes familles membres d’Absolutum. Incapable de laisser tomber, Arthur avait passé ces dernières semaines à fouiller des grottes et creuser dans la terre, sans que cela ne porte ses fruits. S’il devait s’y faire une raison, il n’y parvenait pourtant pas. Il se sentait si souvent proche de la réussite mais indéniablement, seuls les échecs semblaient se succéder. A commencer par la perte du réceptacle, sur lequel il n’avait toujours pas remis la main.
L’entrevue avec Jacinda devait l’aider à déterminer le prochain lieu de fouilles, se basant sur les projets environnants. L’Homme exploitait tellement la planète qu’il ne tarderait pas à mettre la main sur l’un des Joyaux - et Arthur se refusait à ce qu’il tombe entre les mains des mauvaises personnes, sans savoir qu’il pouvait être l’une d’entre elles. Le temps semblait se raccourcir davantage chaque minute, alors que ses anniversaires venaient lui rappeler sa déchéance physique perpétuelle. Il ne resta pas bien longtemps avec Jacinda, car elle représentait plus un contact qu’une véritable source sûre. Sous le joug des Kokoè, il ne pouvait pas lui faire confiance - tout comme elle se méfiait de lui. C’était le propre de chaque famille dans la Société secrète.
Après cette courte visite, il alla prendre une douche et se changer pour paraître présentable lors de sa visite à Oscar. Sa prochaine destination, la villa des Hangbé, laissait connaître la richesse de la famille et Arthur ne tenait pas à faire mauvaise impression à aucun d’entre eux - son ami le premier. Sa relation avec Oscar datait d’il y a plusieurs années maintenant et il l’avait toujours considéré comme son bras droit - et réciproquement. En chemin, il s’arrêta pour acheter une bonne bouteille, car on lui avait appris à ne jamais venir chez quelqu’un les mains vides. Dans l’après-midi, aux environs de quinze heures alors que le soleil tapait haut dans le ciel, Arthur se présenta à la porte de la belle villa. Tout en la détaillant du regard, il se dit qu’il n’avait aucune raison d’être impressionné par la bâtisse, ayant déjà vécu dans l’une d’entre elles. Mais le décor des lieux n’était en rien comparable avec celui de Roumanie et il ne put s’empêcher d’être réjouit.
Ce fut Oscar qui l’accueillit et le Roumain lui adressa l’un de ses rares sourires, de ceux qu’il réservait pour ses plus proches amis. Il présenta aussitôt la bouteille à sa main tel un gage d’amitié et fit un pas en avant vers son homologue.
« Salutări, prietene !* » Il avait pris pour habitude de le saluer dans sa langue natale, ou de ponctuer ses phrases quotidiennes de quelques mots roumains. Un refus d’abandon de ses racines dont Arthur était plutôt fier. « Hope I’m not interrupting anything ? You’re alone ? »
* Salut, l'ami !
- InvitéInvité
Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Jeu 26 Aoû 2021 - 14:54
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Arthur BatthyányLoin de la foule qu’il fréquentait d’ordinaire à cette période de l’année, Oscar avait le nez perdu dans de nombreux dossiers. Il ne s’agissait pas là du travail conventionnel qu’il réalisait au ministère, mais de quelque chose de bien plus privé. La mort de Pearl Hangbé, la matriarche de la famille, celle qui avait géré pendant si longtemps cette large tribu d’une main de maître, avait retourné l’univers pourtant si bien réglé de la si soudée fratrie. Le diplomate ne faisait pas exception. La disparition de sa mère avait été un choc pour l’Américain. Il avait eu l’impression de perdre l’un de ses cordons de sécurité, une protection parfois brutale et sèche mais qui n’avait jamais failli à son rôle. Une barrière qu’il s’était évertué pendant longtemps à contourner, à ignorer mais dont il appréciait maintenant l’utilité et le rôle. Cette perte avait profondément sonné le cavalier de la guerre qui avait alors été incapable d’être présent pour les siens. Il s’était évertué au courage, au masque droit et juste qu’il s’était mis à copier du peu d’expression que l’on retrouvait sur la mine pourtant si rassurante – puisque connue – de son aîné.
Après l’enterrement, le choc s’était mué en une colère sourde, une fureur qu’il n’aurait pas été en mesure de tempérer en reprenant le déroulé normal de sa vie, comme si les événements du mois de juillet n’était qu’une banalité sans importance. Il avait cessé de dormir, n’avait pas trouvé l’apaisement nécessaire pour être efficace au sein de son travail, au sein de son rôle familial. Pendant deux longues semaines, le diplomate s’était alors réfugié dans son pays natal, au Nigéria. Mettant pied à terre dans l’une des nombreuses villas que possédait la famille Hangbé, chassant tous les domestiques de l’endroit. Il avait alors suivi le rythme de l’animal dont il prenait la peau. Chassant la nuit à travers la brousse, usant des heures les plus chaudes de la journée pour se prélasser sur le marbre relativement frais de l’endroit qu’il habitait alors. Et puis les choses avaient évoluées lorsque son frère était venu lui rendre visite, lui rappelant l’enjeu de l’affront et puis Oscar avait fini par faire d’incessants aller-retour entre la chaleur agréable du Nigéria pour ses affaires de familles et la fraicheur de l’été anglais, ses obligations professionnelles et les coups qu’il était en mesure d’échanger avec Lubia qui lui offrait une échappatoire plus ou moins agréable à ses propres problèmes.
Les dossiers qu’il avait étalés sur la longue table en fer forgé de la villa, elle-même installée sous une pergola chargée de végétation, protégeant ainsi le diplomate de la puissance du soleil, se répartissait entre les informations recueillies auprès de sa belle-famille en compagnie d’Ekwensu et ce dont lui faisait part Lubia sur leur petite entreprise. Les deux visages qui revenaient le plus souvent dans ses fiches lui donnait une constante nauséee mais également la détermination nécessaire à se perdre dans le travail et dans les réflexions. Il avait deux enquêtes devant lui, deux investigations qui différaient totalement et sur lesquelles il n’était pas seul. Malgré la force de travail mise sur les deux problèmes qu’il rencontrait – celui de son épouse et celui qui concernait un certain chef de département du ministère – le bout du tunnel semblait bien loin. Si loin même que le corps fatigué du boxeur avait quitté son assise pour arraché à la cave de la villa une énième bouteille de Whisky. Au moment même où il retrouva la luminosité extérieure, un sortilège d’alerte se mis en éveil, indiquant au seul occupant des lieux que l’on approchait. L’Américain n’avait pas la moindre idée de la personne qui pouvait bien oser affronter les hauts murs blancs de la villa et la haute porte en vieux bois qui en marquait l’entrée. Pied nu et vêtu simplement d’un t-shirt et d’un bermuda délavé, le diplomate se dirigea, bouteille en main, vers l’entrée de la bâtisse et ouvrit d’un coup sec la porte. Il trouva derrière le bois vieilli un sourire amical, surprenant mais bienvenue.
La langue qu’employa Arthur ne manqua pas de rappeler au Hangbé les jeunes années qu’ils avaient tous les deux passés à Hungcalf. Bien qu’interrogatif quant à cette présence sur le porche de sa villa, un léger sourire étira les lèvres du diplomate, alors qu’il saluait à son tour son compagnon d’Université. « Arthur, what a pleasure ! » dit-il, avant d’aviser la bouteille qui se trouvait les mains de son ami et de lever la sienne. « We had the same idea, » fit-il remarquer, le regard légèrement plus brillant que lorsqu’il était encore occupé à ses affaires. Il voyait l’arrivée du Roumain comme une bouffé d’air frais, une opportunité qu’il n’avait jusqu’alors pas envisagé mais qui pourrait s’avéré rentable. Il laissa la place à son ami de rentrer. « I am and don’t worry, I wasn’t making much progress, » concéda-t-il, tout en refermant la porte derrière son ami. « It’s has been quite some time, what is bringing you here ? » s’enquit-il, tout en guidant le sorcier en direction de la terrasse ombragées qu’il occupait. D’un geste de la main, sans s’encombrer de sa baguette, il ramassa tous ses papiers en deux tas bien distincts et posa sa bouteille de whisky sur le verre impeccable de la table. « What do you prefer ? Whisky ? Or something else ? » proposa-t-il, laissant Arthur faire comme chez lui et s’installer en face de lui. Il n’était guère plus de quinze heure aussi cru-t-il bon d’ajouter. « I also have some coffea and a bit of tea. » .. et tant d’autres choses, Arthur n’avait qu’à demander.
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Ven 27 Aoû 2021 - 13:56
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéLa chemise en lin qu’il portait ouverte sur la poitrine semblait déjà coller à sa peau sous la chaleur étouffante du Nigeria. Manifestant sa présence à la porte des Hangbé, Arthur tira sur le vêtement pour l’espacer quelques secondes de sa peau, avant de le laisser retomber naturellement dessus. Il frotta sa barbe machinalement, se maudissant lui-même de n’avoir pas eu l’idée de la raser. Elle ne faisait que rajouter un peu de chaleur à son visage, déjà bien torturé par les rayons du soleil. Il espéra que quelqu’un viendrait lui ouvrir rapidement et supposa que la villa des Hangbé possédait l’air conditionné. Ou au moins, un système sorcier similaire. A peine fut-il en présence de son ami d’Hungcalf qu’il l’apostropha de sa langue natale, avant de revenir à un langage un peu plus universel. C’était sa marque de fabrique, depuis toutes ces années. Les seuls moments où il s’en préservait étaient ceux qui lui demandaient beaucoup de professionnalisme.
Oscar avait déjà eu meilleure mine, à n’en pas douter. Un oeil non aguerri ne pourrait déceler les sentiments qui s’affichaient sur le visage du diplomate. Fort heureusement et malgré les années, Arthur le connaissait suffisamment pour comprendre quand le cerveau d’Oscar était accaparé par une idée précise. Sa venue était donc parfaite.
« We always do ! » répondit-il avec un léger sourire, s’attardant quelques secondes sur la bouteille que l’homme tenait en main. Un bon alcool qu’ils sauront tous deux apprécier en compagnie de l’autre, à n’en pas douter. Il fit quelques pas pour entrer définitivement dans la demeure et imprima dans son esprit la réponse de son ami. Il reviendra sûrement dessus plus tard, quand l’occasion se présentera. Pour le moment, Arthur s’attarde sur les banalités d’usage, nécessaires quand on n’a pas vu un ami depuis plusieurs mois. Il n’était pas du genre à entretenir des amitiés passionnées, mais Oscar faisait partie des rares personnes qu’il considérait primordiales dans sa vie. Ou en tout cas, non secondaires. Ils avaient beau ne pas se voir régulièrement, l’affinité existait toujours entre ces deux personnalités si contraires.
« Work, mostly. I thought it’d be a good opportunity to see you. Check up on you. Like you said, it’s been a while. » Il n’était pas assez stupide pour penser qu’Oscar allait gober les “raisons” de sa venue. Ce qui caractérisait le mieux le Roumain, c’était justement le mystère qui entourait chacun de ses propos, chacune de ses activités. On ne savait jamais réellement pourquoi il était là, dans quel but. Il pouvait exister de multiples raisons pour lui d’être au Nigeria à cet instant et voir Oscar en faisait partie. Mais il doutait que ce dernier puisse deviner ses vraies intentions. Après tout, il n’avait jamais vraiment eu vent de sa relation avec Jacinda et les Kokoè, ses cousins.
Le sorcier s’installa sur la terrasse, appréciant la vue qui s’offrait à lui. Magnifique, bien entendu, et très différente de ce que l’on pouvait apercevoir depuis le centre-ville.
« Whisky will be perfect, please.. » Il lui fallait de quoi contrer la chaleur et il n’avait jamais été un grand amateur de thé. Pour ce qui était du café, il était déjà suffisamment alerte comme ça. « What are you working on ? » Il désigna du menton les papiers qu’il venait de réunir entre eux, et dont il devinait l’importance rien qu’à l’attention qu’il leur accordait. Arthur avait toujours été curieux.
- InvitéInvité
Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Mar 28 Sep 2021 - 20:47
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Arthur BatthyányOscar ne souffrait pas de la chaleur, tout comme il ne souffrait pas de l’humidité et de l’air bien plus frais qui régnait à Londres. Il était habitué aux changements d’air et de température et avait le cuir bien trop épais pour s’émouvoir d’un mercure bas. Oh, il était évidement bien plus à son aise et confortable lorsque les degrés frôlaient les quarante, mais restait autrement insensible à l’une ou l’autre des situations, s’arrangeant simplement pour se sentir au mieux. Il râlait parfois, mais simplement pour se fondre dans la masse de ces gens qui méprisaient les jours de pluie et osaient encore se plaindre lorsque les températures britanniques devenaient enfin plus clémentes. Le diplomate s’était installé à l’ombre de la pergola, profitant du frais de la piscine mais ne refoulant pas pour autant les courant d’air parfois plus chaud qui venait lui caresser la peau.
Ainsi à son aise, dans son élément, Oscar ne fut pas surpris de la gêne évidente qui transpirait (sansmauvaisjeudemot) chez son meilleur ami. Arthur n’était pas un homme du sud et si l’animagus Nigérian était en mesure de s’adapter sans trop de difficulté, la peau blanche de son ami roumain ne manquait pas d’être attaquée au moindre rayon de soleil africain. Cela ne gâchait nullement la bonne surprise de voir son ancien camarade d’université se pointer à la porte de l’une des nombreuses villas que possédait la famille.
Il fallait bien plus que les dix doigts d’une main pour compter le nombre exact de résidence secondaires que possédait les Hangbé. Il y avait celles qui permettaient de regrouper la famille proche, la fratrie Américaine et celle Nigériane. Il y avait les plus grosses demeures qui voyaient se regrouper la famille plus large et les familles crées par alliance. Il y avait les maisons plus simples, pour l’intimité du foyer ou celles qui débordaient d’opulence pour les réunions d’affaires, les discussions autour de la Hangbé Inc ou même les alliances politiques. Et puis il y avait les habitations plus intimes, ou les âmes se faisaient rare et dans laquelle Oscar parvenait à se mettre au travail. Il n’y avait ici, aucune distraction, aucun souvenir rattaché à ce qu’il avait perdu. Dans cette villa qu’il avait si rarement fréquenté, le diplomate parvenait à mettre ses sentiments de côté pour gagner en efficacité. Il n’y avait là ni le fantôme de sa mère, si l’influence de son épouse ou de son père. Ekwensu venait parfois, Makéda, Dayana également, mais personne d’autres ne venaient troubler son semblant de quiétude. Personne sauf Arthur, mais puisque le roumain avait tout le respect et toute la confiance de l’Américain, ce dernier ne s’en trouvait pas déstabilisé.
Oscar avait accueilli son meilleur ami d’un large sourire, une bonne humeur qui ne parviendrait pas à dissimuler totalement son état d’esprit mais qui ne mentait pas quant à son sentiment vis-à-vis de son homologue. Le diplomate était heureux de cette visite et s’il ne perdait pas de vue son objectif initial, la présence de son ami de faculté ne manquerait pas de venir l’aider, ou, à défaut de l’éclairer, de le distraire suffisamment pour obtenir le recul nécessaire à la situation et enfin mettre la main sur celle qui traquait depuis de nombreux jours. Le diplomate était un homme pragmatique, qui, s’il se laissait parfois aller à de forte émotion de colère et de frustration, savait aussi que s’éloigner quelques heures de ces problèmes ne pourrait que l’aider à s’y replonger plus facilement. Il avait mis un certain temps à se rendre compte de cette réalité, mais la trouvait bien douce à présent et bien pertinente. Alors même si la présence du roumain n’était pas prévue, Oscar la voyait comme une opportunité bienvenue, une force du destin.
L’Américain laissa son comparse entrer et le questionna sur les raisons de sa venue. Le diplomate ne manquait pas de lui répondre, mais son homologue Hangbé haussa un sourcil, ne voyant pas réellement quel travail issu du ministère anglais ou celui du roumain pouvait mener ce dernier sur les terres natales d’Oscar. Surement que le travail auquel référait Arthur était d’ordre plutôt privé et qui ne concernait l’animagus que de loin, ou plutôt qui restait de l’intimité du sorcier et l’esprit d’Oscar était un peu trop occupé pour trop y penser. « And look how healthy I am, drinking whisky in the afternoon », plaisanta-t-il, d’un ton un peu plus cinglant et ironique qu’il n’aurait pus d’ordinaire le souhaiter mais le diplomate avait du mal avec la pitié des autres, ou ce qu’il pensait en être. Il laissa finalement son ami s’installer à la table et se plaça en face de lui. Il avait laissé la belle vue du jardin et de la piscine carrelée au roumain et se contenta d’exaucer ses vœux, usant de sa magie pour attirer à leur place un second verre de whisky de cristal et de quoi rafraîchir le liquide ambré.
Avant de répondre aux interrogations du diplomate, son homologue américain versa le whisky qu’il était allé chercher dans deux verres identiques. Il s’agissait là d’un William Larue Weller dont la bouteille n’était pas si couteuse, moins de mille dollars, tout de même, mais qui restait une référence en termes de Bourbon Américain. Oscar avait eu beau chercher, aucun des alcools distillés dans son pays natal ne pouvaient oser affronter un produit du nouveau monde. Le Hangbé s’installa finalement dans sa chaise et, s’appuyant contre le dossier de celle-ci, posa finalement son attention sur son ami. « Some things for the ministry. We are looking for specific information but the administration is quite hard to understand, sometimes. » partagea-t-il, s’approchant juste assez de la vérité pour ne pas risquer de mentir à Arthur mais il n’était pas question à Oscar de laisser entendre que sa collègue avait été compromise et qu’il était en mesure de l’idée, mais à quel prix ? S’en prendre à l’intégrité du directeur du département des mystères n’était pas une tâche aisée du fait du post occupé par le phénomène, d’une part, mais également à cause de son aura politique et de ses nombreuses alliances. Matthew Johnson n’était pas le poisson le plus simple à attraper mais les big guns ne se laissaient pas impressionner pour si peu.
Mais puisqu’Oscar ne comptait pas épiloguer sur le sujet plus longtemps, il reprit rapidement, désignant d’un signe de tête la deuxième pile de dossier. « And I’m looking for my wife. It’s not that I’m particularly keen on seeing her again, but we have some score to settle. » expliqua-t-il, ne passant pas par quatre chemins sur ce sujet-là. Arthur n’était pas ignorant de la relation bancale du second fils Hangbé et de l’héritière Tagbo. « With Ekwensu, we went to see my family in law, they gave us some clue, but I’m suspecting them to hold off more useful information. » continua-t-il, serrant de frustration le poing qui ne tenait pas son verre de whisky. La visite que les deux aînés Hangbé avaient rendu au clan Tagbo ne s’était pas réellement bien déroulé pour ces derniers. Le procureur n’avait pas manqué d’user de son don d’orateur et d’homme de justice pour exposer les faits à cette belle-famille récalcitrante, leur présentant l’unique option qu’ils avaient eu devant eux. Oscar lui, avait parfaitement rempli son rôle, complétant l’aura déjà menaçante de son frère de quelques roulements d’épaule. Malgré cela, Crescencia était introuvable. Nul doute que davantage de persuasion allait être nécessaire et ni Oscar ni Ekwensu ne pourrait se retenir. Il n’avait pas hérité de leur titre apocalyptique pour rien. « You might wanna come with us next time, who knows, we might finally have à bit of fun. » compléta-t-il, s’imaginant déjà remettre son beau-frère à sa place, lui rappeler que le clan Tagbo n’était rien à côté des Hangbé. Un éclat d’or vint éclairer le regard pourtant sombre du diplomate, alors qu’un frisson d’excitation venait lui hérisser l’échine. La bête n’en attendait pas moins. Si son épouse n’était pas à porté de bras, la fureur d’Oscar ne manquerait pas de trouver sa cible ailleurs.
- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Mer 29 Sep 2021 - 18:17
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéLes deux hommes avaient appris à ne pas se poser plus de questions que nécessaires, sachant pertinemment que si l’autre ne voulait pas divulguer d’information, il ne le ferait pas et n’était pas tenu de le faire. Arthur respectait et appréciait cette entente entre lui et Oscar. N’ayant jamais été un grand bavard pendant ses années étudiantes, l’Américain avait de nombreuses fois su être sa voix et à maintes occasions, ses poings. S’il s’était fortement lié d’amitié avec cet homme, il savait également qu’il ne serait jamais en mesure de lui dire tout ce qui lui passait par la tête, notamment ses secrets les mieux gardés. Oscar en avait également et ainsi la balance s’équilibrait sans qu’aucun des deux ne mette plus de pression de son côté. Arthur se laissa aller à un sourire à la petite plaisanterie de son homologue, sans pour autant la relever. Si certaines choses perturbaient Oscar actuellement, il ne sera pas celui des deux qui abordera le sujet le premier. Il a appris avec le temps qu’il était plus aisé d’attendre que l’on vous dévoile un secret plutôt que de chercher à le dénicher à toute fin toute force. Voilà pourquoi le Roumain avait fait un grand travail sur sa patience.
Il observa la bouteille entre les mains de l’Américain, guettant le logo avant de faire un léger signe appréciateur, à peine perceptible. On ne pouvait pas dire qu’il avait déjà eu un quelconque problème avec les goûts d’Oscar en matière d’alcool et s’en remettait à son expérience une fois encore. Ce qu’il lui proposait suffirait amplement à étancher sa soif en cette journée étouffante.
Bien sûr, il ne s’attarda pas en explications sur ses dossiers du Ministère. Arthur en aurait fait de même. Certains cas sont bien trop sensibles pour se permettre d’en discuter aussi ouvertement, sans insonorisation préalable tout du moins. Le Roumain avait à cœur de toujours prendre ses précautions avant d’ouvrir la bouche concernant son travail au Ministère de la Magie Bulgare, trop méfiant pour accorder sa confiance si rapidement. Il ne se fiait qu’à son instinct.
« You’re kidding. » Arthur tourna la tête vers lui avec un sourire, trouvant cet état de fait presque risible tellement il se trouvait avéré. C’était l’inconvénient de ce métier parfois mais chacun de leur côté, ils avaient appris à vivre avec et s’en accommoder. Voire parfois, l’utiliser à bon escient. Il porta le verre à ses lèvres et tout en appréciant la brûlure dans sa gorge au contact du whisky, écouta avec attention les propos d’Oscar sur sa femme. En quête de la moindre information lui permettant de mieux réagir par la suite, il se contenta de tendre l’oreille dans un premier temps, grappillant des détails ici et là qui pouvaient avoir leur importance pour la suite de la conversation. Il était bien évidemment au courant des soucis de l’Américain avec sa femme, ce qui n’avait jamais donné envie à Arthur de poser ses propres valises de vieux garçon. Bien qu’il comprenait l’intérêt des associations entre clans via un procédé marital, il n’avait jamais saisi en quoi les Tagbo représentaient un élément si important. Sûrement lui manquait-il des informations nécessaires à cette compréhension.
« That’s not surprising. » Il pouvait voir ô combien cela affectait Oscar, qui s’était sûrement attendu à mieux. Ou du moins, à repartir de là-bas avec plus d’informations qu’il n’en possédait désormais. « However, I’m a little bit surprised that Ekwensu didn’t succeed this time » Lâcha-t-il sur le ton de la plaisanterie, car l’homme était connu pour ses plaidoiries et il arrivait à Arthur lui-même d’être impressionné. La famille Hangbé avait mis au monde de précieux spécimens. Il fixa l’horizon quelques secondes, réfléchissant à la proposition amusée d’Oscar et ce qu’elle impliquait. Cela le renvoyait naturellement à leurs années universitaires, quand l’Américain faisait les gros bras tandis que son acolyte, en parfait complément, faisait office de cerveau. Se retrouver dans cette nouvelle configuration pourrait être intéressant, bien que dangereux vu leurs positions administratives.
« Sounds like fun ! But do you have any leads ? Anything… concrete to find here ? It can’t be that hard. » Son père aurait magnifiquement ajouté “ce n’est qu’une femme après tout”, mais il s’en abstint, préférant avaler une nouvelle gorgée de son whisky.
- InvitéInvité
Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Ven 31 Déc 2021 - 9:49
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Arthur BatthyányUn sourire franc, un sourire comme il n’en avait pas partagé depuis de longues semaines, étira les lèvres de son visage. La remarque de son meilleur ami sur l’échec terrible qu’avait subi Ekwensu dernièrement apportait un semblait de légèreté à l’esprit tourmenté du diplomate. Il était vrai que l’aîné Hangbé n’était pas connu pour ses défaites, et si celle qu’il avait subi contre le clan Tagbo n’en était pas tout à fait une – les deux cavaliers de l’apocalypse avaient tout de même réussi à mettre certains rebelles dans les rangs, la mission première n’avait pas aboutie. Rendre visite aux Tagbo avait été une nécessité, une escarmouche inévitable pour s’assurer que rien n’y personne ne viendrait attaquer le clan Afro-Américain. Mais les informations qu’auraient voulu récolter Oscar n’avaient nullement été partagées et le diplomate s’était presque imaginé que la famille de son épouse avait été gardée dans l’obscurité sur sa fuite. Il refusait d’y croire, mais ne pouvait s’empêcher de le suspecter. Peut-être que les Tagbo ne savaient définitivement rien sur la fuite de Crescensia, mais cela signifiait que la sorcière s’était reposée sur d’autres réseaux. Des contacts qui ne risqueraient pas de la trahir à qui que ce soit.
Oscar devait l’admettre, il l’avait sous-estimé. Depuis le premier jour, il était resté sur ses aprioris, sur cette frustration qu’il avait ressentie lorsqu’on lui avait annoncé son mariage prochain. Il n’avait jamais eu l’envie d’épouser la Nigériane. C’était très certainement cette frustration dissimulée qui avait tout compromis. Son mariage, l’alliance signée en même temps que le contrat marital, tout se révélait un fiasco, une supercherie. Pire encore, un échec. Celui d’Oscar, de sa fierté et de ses convictions. Il avait échoué dans sa mission première, et peut-être que c’était cela qui le rongeait, plus que tout le reste. Après tout, le poison lui avait été destiné, à lui. Et il était là, bravant le destin, bravant la mort. Son sauvetage avait mobilisé sa fratrie, ses amis, ceux qui allaient faire partie de sa famille d’ici la fin de l’année. Oscar avait été sauvé, mais à quel prix ? Avait-on seulement le droit de tricher avec la Mort ? Puisque Pearl avait été sa victime suivante, le diplomate craignait que rien ne restait jamais impunie. Le sauver lui avait conduit à la perte de sa mère, et lorsque la culpabilité, celle d’avoir échoué vis-à-vis de son épouse commençait à s’insinuer dans les fibres de son esprit, le reste de son esprit ne manquait pas de s’entremêlé de frustration et de regret.
Oscar ne pouvait décemment pas partager tout ce qu’il ressentait, même pas avec son vieil ami. Il était fier, trop fier et ne voyait d’autres solutions à ces problèmes que d’éliminer le plus gros de son existence : sa femme. Car il avait beau l’avoir ignoré, l’avoir fui pendant des années, elle n’en restait pas moins celle qui était passé à l’acte, qui avait tenté de l’éliminer lui, avant de s’en prendre à la matriarche Hangbé. Quelque fût la part de responsabilité d’Oscar dans les évènements, Crescensia faisait le plus beau des boucs émissaires. Et puis qu’elle était vraiment coupable, c’en était plus que nécessaire.
Oscar avala une large gorgée de whisky qui lui réchauffa instantanément l’intérieur, brûlant ses cellules avec la même ferveur que le soleil ne le ferait s’ils étaient installés sous ses rayons lumineux. «It can’t be that hard. » Il manqua de s’étouffer et darda un regard sombre sur le visage de son ami, frustré de ce commentaire déplacé. Oh qu’il était contrarié, l’Américain. Contrarié d’être aveugle, incapable d’avancer. Contrarié de traquer sa femme, sans parvenir à la trouver. Ses contacts arrivaient avec des indices, des pistes, mais jamais rien ne menait à celle qu’il avait épousé. Rien. C’était comme essayer d’attraper un courant d’air, un nuage. Rien de ce qu’il faisait n’aboutissait sur quelque chose de concret. « She’s a snake. » grogna-t-il, avant de finalement terminer son verre d’une traite et de lâcher un soupir en grimaçant. « From the desert. » Il ne se trouvait pas d’excuse, le diplomate, il expliquait une frustrante réalité. « I’ve put all my ressources on this and underestimated hers. » avoua-t-il alors avant de poser sèchement son verre sur la table de verre de la terrasse. « What would you do, if you were in my shoes ? » questionna-t-il alors d’une voix dure, aigre alors que le fond de ses prunelles brillait d’une détresse qu’il ne parvenait plus à contenir. Il était fatigué, moralement. Il ne parvenait pas à faire son deuil, ne dormait pas. La seule chose à laquelle il pensait, c’était son épouse, c’était cette traque.
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» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Ven 31 Déc 2021 - 15:59
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéDe toute évidence, ses propos n’étaient pas passés inaperçus et l’on pouvait presque dire qu’il avait manqué de diplomatie - ce qui ne lui arrivait que rarement. Le fait que son interlocuteur ne soit nul autre qu’un ami de longue date poussait Arthur à parler avec un peu plus de franchise. Il lut dans le regard d’Oscar toute la vexation qu’engendraient ses paroles, comme s’il remettait en doute son implication dans la recherche de sa femme. Comme s’il jugeait les techniques qu’il employait pour y parvenir. Il n’en était rien. Connaissant ce type de traque - une pure chasse à l’Homme - le Roumain avait parfaitement conscience du poids qui pesait sur les épaules de l’Américain et la pression qu’il se mettait à lui-même, venant le ronger jusque tard dans la nuit. Il avait, de surcroît, la mort d’un être cher dans ses pensées, ce qui pouvait aisément pousser à la vengeance. L’aveuglement qui pouvait en découler n’avait, aux yeux d’Arthur, absolument rien de bon. Toujours garder la tête froide, les pensées méthodiques… sans quoi, rien ne pouvait être accompli. Pas même le plus petit retour de bâton.
Il lui fit comprendre la nature profonde de sa femme et ses capacités à glisser entre les doigts, avant de mordre là où ça faisait mal. Elle y parvenait particulièrement bien avec Oscar et il trouvait en effet étonnant qu’il n’ait pas encore réussi à lui mettre la main dessus. Non pas qu’il doutait de ses capacités en la matière, mais personne ne pouvait disparaître bien longtemps. Et personne n’était fiable à cent pour cent. Crescensia, il n’en doutait pas, s’entourait des meilleurs et des plus fidèles - mais Arthur ne croyait pas en la fidélité. Pas dans ce genre d’affaires. Avec un peu plus de temps, Oscar parviendra sûrement à faire faiblir l’un d’eux afin d’obtenir la tête de sa femme sur un plateau d’argent. En attendant, l’homme exprimait sa colère dans une certaine retenue et Arthur hocha de la tête, ne considérant pas en être responsable ni la victime.
« You say she's a snake, that it’s almost impossible to catch her. And I believe you. I don't doubt the time and energy you put into this hunt. » Le Roumain fit tourner le whisky dans son verre, tout en regardant les volutes ambrées se refléter sur la surface transparente du réceptacle. Il fronça les sourcils quelques secondes, prit une gorgée et reporta de nouveau son intention sur Oscar. « Maybe you should stop chasing her because it's obviously not conclusive. If I were you, I would lure the snake out of its hiding place. There must be something that interests her or that she particularly cares about. Something that will force her to reveal herself. » Le Roumain inspira profondément, peut-être pour l’effet dramatique de ses propos ou simplement parce que l’air était beaucoup plus sain à cette hauteur, que dans les petites rues de la ville condamnée par la chaleur. Il restait persuadé qu’il n’y avait pas qu’une façon d’attraper un individu et que parfois, trop en faire était l’ennemi de la réussite. Oscar n’avait aucune raison de le croire ou de donner un quelconque jugement positif à ses propos. Peut-être même avait-il déjà essayé cette méthode et qu’elle s’était avérée infructueuse.
« I guess she only surrounds herself with loyal people but believe me, even loyalty can be bought. Nobody is incorruptible. »
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Sam 1 Jan 2022 - 16:21
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Arthur BatthyányOscar n’était d’ordinaire pas homme à demander de l’aide. Il ordonnait davantage, à ses contacts, ses yeux et mains qu’il avait recrutés depuis des années. Il organisait, traquait, mais jamais ne s’abaissait à demander de l’aide. Pourtant, Arthur était là, devant lui, si sur de lui, si serein. Était-ce le désespoir qui avait poussé le diplomate à quémander un conseil à son homologue roumain ou bien cette brillance froide dans le fond des prunelles du Batthyány qui l’avait silencieusement convaincu ? Peu importait, finalement, puisque la question avait été posé et, aussi fort et déterminé pouvait-il être, l’Américain ne possédait pas la capacité de retourner dans le temps pour cette fois garder ses doutes pour lui. Et puis, la dernière fois qu’un retourneur de temps avait été utilisé pour lui sauver la vie, celle de sa mère avait été prise à la place. L’homme n’avait plus guère envie d’affronter le temps et son ironie, sa violence. En revanche, la mort, celle à laquelle il avait échappée, celle qui avait touchée sa famille de plein fouet, brillait avec ferveur dans un coin de son esprit. Pourtant, la mort serait bien trop douce pour celle qui avait frappée, bien trop direct, bien trop facile.
Si Oscar peinait à mettre la main sur son épouse, tout le reste était bien préparé dans son esprit. Pour l’instant, tout un chacun croyait à un cruel accident. Puissant de ce secret, les deux aînés Hangbé avaient fait jouer leur contact comme un vrai jeu d’échec, usant des capacités de chacune de leurs pièces pour assurer un futur à Crescensia qui lui ferait regretter toutes les frustrations du passé.
Les frustrations du diplomate, elles, étaient bien présentes, sournoises et vicieuses, ancrées sous son épiderme, vibrantes et s’amplifiant à chaque contrariété. Le pauvre Arthur n’y était pour rien, mais ces paroles sonnaient fausses aux oreilles du diplomate, comme inutiles. L’avantage était encore que le Roumain fût disposé à le croire, mais dans sa quête de vengeance, cela lui faisait une belle jambe, de celle qui vous inspire un sourire contrit et un haussement d’épaule. Tout en écoutant les paroles de son ami, Oscar se resservi en whisky, véritable perle ambrée qu’il était presque dommage de boire dans cet état d’esprit. La puissance du breuvage l’ancrait toutefois dans la réalité de la situation et lui permettait un certain maintien alors que la frustration et la colère accumulée depuis de longues semaines menaçaient de refaire surface. L’impatience de la jeunesse qui se rappelait à lui, l’explosion d’émotions fortes, les difficultés à contenir cette rage qui le consumait de l’intérieur. Une nouvelle gorgée de bourbon descendit dans son œsophage, brûlant sur son passage les derniers résidus de raison et de calme. Serrant l’un de ses poings qu’il cala à l’arrière de sa tête, un bruyant soupir s’échappa de ses lèvres. « I can’t just stop the hunt. » grogna-t-il, son regard levé vers le ciel, brillant de quelques éclats dorés, alors qu’il fixait sans vraiment de but la glycine qui recouvrait la tonnelle de la terrasse. « She wanted me dead, Arthur, and got my mother instead. My mother. So who knows, maybe I should use someone else I love to lure her out. Alice would be perfect. I could pair her up with Junior, and see what the snake has to say. » lâcha-t-il, avec une ironie déplacée, un ton forcé et un regard dans lequel quelques flammes chatoyaient. « Or maybe I got it all wrong and all I have to do is wait in my swimming pool with a fabulous cocktail. » ajouta-t-il, grinçant. L’homme avait besoin de solutions, pas d’évidences ni de faits. Il s’était rendu compte avec violence du réseau qu’avait constitué son épouse et de ce dont elle était capable. Il savait tout ce qu’Arthur lui avait dit. Il y avait pensé, se revoyait même encore échanger avec Ekwensu sur la pertinence de cette chasse. Malgré toutes les questions et la complexité de la situation, il refusait totalement l’idée de laisser à Crescensia l’opportunité de faire avancer l’un de ses pions. En ce moment, elle se cachait, se mouvait à chaque doute. En ce moment, elle sentait l’haleine chaude et alcoolisé d’Oscar sur sa nuque. En ce moment, elle sentait le danger.
Arthur avait raison, cependant, personne n’était infaillible, personne, pas même eux. Peut-être devait-il simplement être patient, continuer cette traque avec la même ferveur, la même détermination. Crescensia en viendrait éventuellement à commettre une erreur. Une chose était certaine, cependant, Oscar ne la lâcherait jamais. Peut importe ce que cela impliquait. Il ne pouvait pas se résoudre à laisser à son épouse une opportunité qu’elle ne laisserait pas passer. « So no, I won’t stop. Stopping would give her the opportunity she needs to hurt my family even more. » concéda-t-il, le ton légèrement plus calme, alors que son regard se plantait de nouveau sur le visage de son ami. « Maybe I can’t do anything more than I already do. » souffla-t-il, avant de tremper les lèvres dans son verre. Il était en guerre, une guerre d’usure, une guerre qui allait durer jusqu’à ce que l’un deux fassent une erreur.
- Traduction:
- Je ne peux pas juste arrêter la chasse.
- Elle voulait ma mort, Arthur, et a eu ma mère à la place. Ma mère. Alors qui sait, peut-être que je devrais utiliser quelqu'un d'autre que j'aime pour l'attirer dehors. Alice serait parfaite. Je pourrais la mettre en paire avec Junior, et voir ce que le serpent a à dire.
-Ou peut-être que j'ai tout faux et que je n'ai plus qu'à attendre dans ma piscine avec un fabuleux cocktail.
-Donc non, je ne vais pas m'arrêter. S'arrêter lui donnerait l'opportunité dont elle a besoin pour blesser ma famille encore plus.
-Peut-être que je ne peux rien faire de plus que ce que je fais déjà.
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Dim 2 Jan 2022 - 13:52
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéUne famille n’atteignait pas ce niveau de pouvoir dans un pays sans raison. L’honnêteté et la bienveillance ne payaient pas les factures et ne permettait pas un statut social suffisant. Les Batthyány n’étaient pas étrangers aux méthodes utilisées pour s’assurer un futur prospère et certaines d’entre elles n’avaient absolument rien de légal. Ce n’était pas pour autant qu’ils n’en usaient pas. Arthur avait été formé à cette pensée et quand une situation impossible se présentait à lui, il osait réfléchir aux moyens plus controversés de les résoudre. Il se rendit compte que, dans sa façon de s’exprimer, Oscar n’avait pas saisi ce qu’il lui suggérait. Ou pas entièrement. Changer de tactique n’impliquait pas d’arrêter son chemin vers le sommet et le Roumain n’envisageait pas un seul instant sa méthode comme un arrêt de la chasse en elle-même. Juste un petit détour, une autre façon de jouer avec le destin. Avec sa victime. Il écouta pourtant patiemment l’homme à ses côtés, conscient qu’il n’était pas en terrain conquis et que, par conséquent, il devait mesurer ses propos. Bien sûr, il pouvait tout à fait comprendre la frustration qu’éprouvait son ami face à cette situation - qui n’en aurait pas ? La seule façon dont il pouvait se démarquer, c’était en utilisant cette frustration de la bonne manière. Pour autant, Arthur n’imaginait pas les sentiments qui pourraient le traverser si d’aventure, sa mère mourrait à sa place d’une main ennemie. Oui, la vengeance se présentait alors comme un doux plat face à un affamé.
« Perhaps I have... how do you say... misspoken. I'm not telling you to stop the hunt, on the contrary. There are other ways to chase someone that don't include chasing them madly. Playing with her mind is another way to track her down. Maybe you are just not enough… discret* ? Discreet. I don’t know. » L’homme prit une nouvelle gorgée de son whisky, qui touchait déjà à sa faim. La chaleur le poussait à consommer davantage du breuvage, ce qui pouvait s’avérer dangereux. Mais fort heureusement, Arthur possédait une haute résistance à l’alcool - ce qui n’avait pas toujours été le cas. Négocier avec quelqu’un demandait souvent de s’attarder autour d’un verre et il était nécessaire de garder l’esprit clair pour ne pas se faire entourlouper. D’où le travail sur sa résistance au liquide traître.
Son regard s’attarda de nouveau sur Oscar, dont la presque résilience lui semblait impardonnable. Cela ne lui ressemblait pas de laisser tomber et il ne désirait pas qu’il le fasse. D’une manière ou d’une autre, il parviendrait à son but. Cela pouvait paraître bien naïf mais Arthur pratiquait l’Américain depuis plusieurs années désormais. Il connaissait sa ténacité face à l’adversité et ne doutait pas un seul instant de ses capacités à résoudre un problème. Celui qui se présentait à lui était plus que douloureux, mais pas insurmontable pour autant. Le Roumain y réfléchit un petit moment et en vint à une proposition qu’il ne faisait d’ordinaire jamais. Les exceptions s’avéraient rares dans la vie du Batthyány mais Oscar n’était pas n’importe qui. En plus d’être un ami de longue date, il appartenait à une famille puissante qui pouvait lui être utile un jour. Posséder un service de la part d’un Hangbé valait son pesant d’or et en ouvrant la bouche, il n’avait pas omis de le prendre en considération. Il n’y avait aucun sentimentalisme, juste du business.
« I know you don't need it and you're not the type to ask for it, but I could offer you my services if needed. The offer is unlimited in time, you just have to ask me. I’ve many contacts in the East who owe me. » Il doutait sincèrement que Crescensia limitait ses déplacements au continent Africain, ce serait tout bonnement stupide. Ou alors, elle ne possédait aucun contact en dehors du continent susceptible de la protéger d’Oscar, ce qui pouvait tourner à son avantage. Suffisait-il simplement de réussir à l’en sortir… Le regard du Roumain ne laissait aucun doute sur le sérieux de ses propos. Il n’était peut-être pas toujours judicieux de faire appel à ses services, bien sûr, mais lorsqu’il faisait une promesse, il la tenait. Pour Oscar, il pouvait même faire l’effort de mettre la main à la pâte. Si tant est que le service lui soit rendu en contrepartie un jour. On n’a rien sans rien, n’est-ce pas ?
*en roumain
- InvitéInvité
Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Mar 4 Jan 2022 - 20:28
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Arthur BatthyányA l’instant même ou ces prunelles d’ordinaires si sombres s’étaient parées de quelques éclats d’or, quelque chose avait changé, comme si la porte de la raison s’était refermée en un grand fracas, ne laissant la place qu’à autre chose. Quelque chose de plus sombre, nourri par un mélange de contrariété, de frustration et de déception. Le diplomate n’était pas dans une situation très agréable, il se rapprochait même très fortement du gouffre, se questionnait comme jamais auparavant. Sa chasse, il la menait pourtant avec précision, s’efforçant de mettre de côté ses fourbes émotions. Elles restaient toujours là, pourtant, tapis dans l’ombre, prêtes à bondir comme un chat sur sa proie. Et le diplomate, assis confortablement sur la terrasse de sa villa Nigériane devenait peu à peu la victime de ce profond trouble, de cette tempête émotionnelle si désarmante. Etait-il vraiment sur la mauvaise voie ? Etait-il une nouvelle fois face à l’échec ? Le doute, vicieux, s’insinuait dans chaque pore de sa peau, comme le sable du désert viendrait s’insinuer sous les vêtements d’un nomade, sous les paupières, jusqu’en en tâcher son âme en profondeur. C’était un fil à la couleur obscur, à la texture rêche et rugueuse qui s’enroulait autour de son esprit. On le craignait si fort qu’on ne pouvait plus guère le lâcher, et il restait là, s’établissant comme un parasite dans sa nouvelle demeure.
Oscar fit à son tour tourner son whisky dans son verre, admirant les reflets ambrés du liquide. Il resta toutefois concentré sur la voix de son ami, sur ces mots, ses dires, ses. madly ? Un chatoiement doré dans le fond de ses prunelles, le diplomate de Devon Wakefield fixa le Roumain. Madly, avait-il dit. Fou. Il n’était pas fou, pas encore. Déterminé, très certainement, malgré la difficulté et la longueur de son entreprise. Il était passionné, ivre de sa vengeance, impatient d’attraper entre ses griffes celle qui s’évertuait à le suivre. Il était beaucoup de chose, mais fou, certainement pas.
L’insulte ne s’arrêta pas là, puisqu’Arthur suggérait à présent qu’il avait manqué de discrétion. L’Américain se demanda un instant si son ami de si longue date le connaissait si bien, ou si tout ce qu’ils avaient vécu n’était en réalité rien d’autre qu’une illusion. Il était inutile de dire qu’en sus de ses émotions troublantes, Oscar regrettait amèrement d’avoir demandé conseil au Batthyány, bien davantage contrarié par les mots de ce dernier qu’autre chose. Si le Roumain était venu pour remettre ses capacités en doute, ce détour au Nigéria ne serait pas aussi apprécié que cela, ni par l’un, ni par l’autre.
Lorsque son homologue Roumain termina ses mots en lui proposant ses services, un bruyant soupire s’échappa des lèvres de diplomate qui détourna enfin les yeux pour les refixer quelques secondes sur son whisky. Il observa le liquide chalouper d’un côté à l’autre du cristal et trouva dans le rythme une rassurance régularité, comme le souffle régulier d’un être aimé, respecté. Cette danse cuivrée, ravissante et mystique, lui tira un petit sourire. Une esquisse légère qui se mua très rapidement en autre chose, des dents qui se saisissent de l’intérieur de ses gencives, une douleur minime mais nécessaire. L’Américain brisa finalement la mélodie de son verre pour le terminer une nouvelle fois cul sec, accusant la puissance du breuvage d’une grimace un peu exagérée. Il posa ensuite le verre sur la table, se redressa et y déposa ensuite ses coudes, s’inclinant en direction de son ami, le regard vif.
« I assure you, my friend, that I must be as discreet as your empathie. » établis l’Américain, appuyant sur le mot qui semblait avoir posé quelques difficultés au Roumain, comme pour reprendre ce qu’il lui avait volé, sa fierté, sa détermination. « Which is something, I must admit. » avoua-t-il, une pointe de déception dans la voix. Oscar ne s’était pas attendu à cela et il réalisait doucement à quel moins cette conversation participait à son trouble. Il était loin d’être sans émotions, à contrario d’Arthur. Il vivait, vibrait avec cette vie qui était la sienne. Il avait toujours été ainsi, impulsif, passionné, souvent trop et ne gérait que trop mal le manque de sentiment du Roumain. Ekwensu lui-même semblait plus expressif, ou bien était-ce qu’Oscar maîtrisait à merveille les petits tressautements de contrariété qui parcouraient parfois le visage de son frère ? Certainement. Avec le temps, pourtant, il aurait pu s’attendre à maîtriser ceux d’Arthur. Visiblement non. Les coudes sur la table, son menton reposant dans le creux de ses mains, il continua. « What do you think, Athur ? That Crescensia is not smart enought to elude me ? Believe me, It pains me greatly to admit it, but It is nontheless true. » Crescensia n’était pas n’importe qui, sinon les patriarches Hangbé ne l’auraient pas choisi pour faire parti de la famille. C’était une femme forte, puissante et déterminée. Oscar avait lui-même commis l’erreur de la sous-estimée, il ne s’y risquerait pas de nouveau.
Le corps du Hangbé se redressa finalement et se reposa sur le dossier de la chaise. Le regard brillant s’était davantage paré d’or. « What would be the price of your services, my friend ? » demanda l’Américain, dans un murmure teinté d’ironie et de reproches. Oscar avait toujours porté sa loyauté avec fierté, se jetant dans la chasse au Johnson sans rien demandé en échange, que cela soit de Lubia ou Nathaniel. Oscar aidait, et n’offrait pas ses services à un ami. Un service, ce n’était jamais gratuit, jamais. Elias lui avait également sauver la vie sans s'inquiéter d'obtenir quoique ce soit en échange. Et si le Hangbé ne manquait pas de moyen, il ne pouvait oublier une vérité prononcée quelques minutes plus tôt par le roumain. « Would she be able to afford them? After all, our means are equivalent. And, as you have so well established, nobody is incorruptible. Nobody. » ll y avait peut-être un peu de folie dans le regard du diplomate, une bolinette flamboyante. Le doute, c’était Arthur qui l’avait installé. Son manque de compréhension, cette distance face à la complexité de cette situation, n’avait rien induit d’autre chez le diplomate qu’un soupçon de parano, de quoi assaisonné davantage ce cocktail d’émotions de quelques épices supplémentaires.
- Trad:
-Je t'assure, mon ami, que je dois être aussi discret que tonempathie...
- Ce qui est quelque chose, je dois l'admettre.
- Qu'est-ce que tu crois, Athur ? Que Crescensia n'est pas assez maligne pour m'échapper ? Crois-moi, ça me fait mal de l'admettre, mais c'est néanmoins vrai.
-Quel serait le prix de tes services, mon ami ?
- Pourrait-elle se les offrir ? Après tout, nos moyens sont équivalents. Et, comme tu l'as si bien établi, personne n'est incorruptible. Personne.
- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
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Re: Exotic talk with a friend (ft. Oscar)
Mer 5 Jan 2022 - 16:21
21.08.21 | exotic talk with a friend ft. @Oscar HangbéSes mots n’entrèrent pas dans l’oreille d’un sourd mais plutôt que d’en ressortir de la bonne manière, Oscar préféra les retenir pour les digérer à sa sauce et n’en tirer que le négatif possible. Mais c’était ainsi qu’Arthur s’exprimait et il pensait qu’avec le temps et les échanges, le Nigérien aurait compris sa personnalité profonde. Il semblerait que non. Pour tous, le Roumain n’était que froideur et insensibilité, quitte à en oublier que derrière cette peau légèrement ambrée et ces yeux bleus se cachaient une âme bien réelle et un cœur tout aussi fragile que les leurs. Il ne souffrait plus de l’incompétence du genre humain à déceler chez lui une quelconque humanité et il lui arrivait parfois de douter lui-même de la sienne. Face à Oscar ce jour-là, ce fut de tact qu’il manqua et l’homme avait semble-t-il sauté sur l’occasion. Il était en peine, en colère contre lui-même, contre son incapacité à trouver sa cible et il devait se relâcher sur quelqu’un, éventuellement. Le ton sur lequel il reprit ses mots laissa Arthur de marbre et alors que chacun d’entre eux s’élevait dans l’air comme un couteau prêt à s’abattre sur l’étranger à ces terres, il le regardait de ses yeux glacés sans broncher.
« If you say so » furent les seuls mots qu’il prononça pendant de longues minutes. Car visiblement, l’Américain avait besoin de s’exprimer et de faire connaître son ressentiment à son égard. Grand bien lui fasse, il n’en était pas à sa première fois et écoutait toujours à ce qu’on avait à lui dire, sans pour autant le prendre personnellement. S’attarder sur chaque petite contrariété ne le mènera nulle part dans la vie. Néanmoins, Arthur eut un léger sourire lorsqu’Oscar évoqua son infidélité amicale et son manque d’honneur - car c'était bien là ce qu’il l’accusait d’être. Un traître. Il hocha plusieurs fois de la tête, comme pour signifier son entente totale des propos énoncés et attendit patiemment que ce soit à son tour de parler. Il fallait pourtant se rendre à l’évidence : il n’avait pas totalement tort. Arthur proposait des services et les offrait à ceux qu’il jugeait les plus méritants. Pas pour l’argent, mais pour son propre intérêt. Il y avait pourtant des exceptions à cette règle qu’il se donnait, qu’il ne mentionnait pourtant jamais. Rares étaient les personnes qui bénéficiaient de son veto et jusqu’à aujourd’hui, Oscar en faisait partie. Ce qui le poussa à se demander si tout cela n’était pas une erreur et s’il le méritait vraiment. Le peu de considération dont il faisait preuve à son égard remettait en question l’ordre de ses priorités. Peut-être n’avait-il pas un ami en face de lui, mais un simple adversaire comme un autre. Ou alors la colère et le chagrin de l’Américain brouillaient son jugement et il ne devait en aucun cas se laisser influencer par lui.
« I stand by what I said. Nobody is uncorruptible. But some of us have principles. You may think I don't and that's your right, but I know who and what I’m. Traitor isn't one of my names, if that's what you're worried about. So no, she can't and that's all I'll say about that. » Il frotta consciencieusement une poussière sur sa chemise et offrit au Nigérien un visage aussi calme que détendu. Aucun de ses mots n’avait eu pour but de le blesser et il voulait bien admettre que son approche avait manqué d’un enrobage plus tendre. Arthur oubliait parfois que lors d’un conversation entre amis, il était supposé faire tomber son masque et offrir un peu plus de douceur et de chaleur qu’il n’en démontrait d’ordinaire. Il appréciait pourtant la compagnie d’Oscar et comprenait qu’il soit offusqué, mais n’avait fait qu’essayer d’ouvrir une nouvelle voie à un dilemme semblant sans issue. Qu’il l’apprécie ou non ne le regardait pas.
« But I wouldn't mind another glass of that tasty whisky. »
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