Températures estivales bien installées, tu t’installes sur le bord de la fenêtre. Ton regard se perd par-delà les vitres immaculées. Inverness est une ville prometteuse, tu as de grands projets la concernant. Du moins tes ambitions peuvent s’y épanouir sans peine. Tes bras croisés changent bien vite de posture. Tes mains encerclent ta tête. Tu es soudainement pris de tremblements, comme si quelque chose semblait revenir à ta conscience. Ces instruments qui ne cessent de jouer, mélodie funeste qui résonne. La gorge nouée. Tu suffoques. Le manque d’air est oppressant.
Lutte intérieure contre ces cognitions qu’il convient d’éviter. Tu en es sûr, tout cela reste louche et incompréhensible. La pression monte dans ta boite crânienne, l’effroyable sentiment que celle-ci menace d’exploser. Et ton œil fixe alors la rue passante, les gens qui s’avancent les uns et les autres entre les commerces et les devantures. Tu dois te reprendre. Garder l’assurance et l’affront. Rester qui tu es d’ordinaire.
Le lycanthrope grandit à l’intérieur, bien qu’affaibli depuis la dernière pleine lune. Il se fait de plus en plus présent. Tu ne prends pas même un instant l’audace de le brider. Jamais. Une bataille fait rage. Tu n’es plus le puriste d’antan. Tu as bien changé, Volkov, le loup est devenu réel. Le mythe est devenu réalité. Tu plaques ton poing contre le marbre du bureau. Cette situation ne peut plus durer. Plus comme ça. Tu dois maintenir le cap sur La Chouette Enchaînée. Tu ne peux l’abandonner.
Malgré ce teint pâle et peu reluisant – bien que l’allure générale reste noble, à ton habitude – tu as pris la décision de revoir les dernières nouvelles recrues. L’un des plus prometteurs étant bien entendu Alighieri. A ce propos, tu t’empares d’une fiole d’une célèbre et riche fragrance française dont tu disperses les effluves sur ta chemise et dans ta nuque. Déboutonnant un peu plus ton haut, tu inspectes ton apparence dans le miroir qui traverse l’immense pièce.
Impeccable, comme toujours. Et surtout le but de masquer cette odeur animale, plus fauve. Azazel étant un vampire, tu redoutes le jour où il sentira ces phéromones. L’on frappe. D’un revers de la main les deux grandes portes s’ouvrent à la volée. « Entre, mon ami » lances-tu sans plus de cérémonie. D’un signe de la main tu l’invites à s’asseoir. Deux verres de vodka sont servis.
« Je t’ai convoqué expressément pour discuter de ton avenir ici, à La Chouette Enchaînée. Ton travail s’est avéré correct et je recherche des employés avec un minimum de talent pour m’entourer. Envisages-tu de poursuivre tes loyaux services envers ma personne ? » Car tu incarnes le Roi et eux les sujets.
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Re: turning the bones x azazel
Ven 10 Sep 2021 - 20:07
La chouette enchainée
Cette entrevue avec Ephrem marquait la fin de beaucoup de choses et le commencement de nouvelles pour le semi-vampire. Les études se terminaient et Azazel allait pouvoir se lancer de manière professionnelle dans son travail de photographe. Il savait déjà qu’il allait quitter son travail de barman après plus de sept ans. Le seul véritable point d’interrogation qui restait était l’avenir de l’italien à la Chouette Enchaînée. Azazel espérait qu’il aurait la réponse d’ici la fin de cet entretien.
Vêtu d’une chemise bien ajustée, trop petite selon les dires de certaines, légèrement ouverte sur son torse et d’un jeans, Azazel s’approcha du bureau d’Ephrem. Il savait que l’homme était là, il pouvait sentir son parfum venir chatouiller ses narines, mêlé à une autre odeur, quelque chose que le semi-vampire avait remarqué chez son patron depuis quelques temps sans jamais pouvoir l’identifier clairement. C’était à la fois inconnu et connu. La flagrance que portait toujours Ephrem n’aidait pas Azazel à comprendre ce que cette nouvelle senteur signifiait.
Droit et fier, le semi-vampire toqua finalement sur la porte du bureau. Les battants s’ouvrirent par magie, dévoilant Ephrem, à son avantage, comme toujours. Le regard d’Azazel détailla quelques instants la silhouette du directeur du journal, remarquant la chemise qui laissait apparaître la naissance d’un torse, renvoyant aux souvenirs de leur première rencontre. Il y avait cependant quelque chose de différent, Ephrem était plus pâle, sa peau avait quelque chose de différent, elle n’avait plus tout à fait le même aspect, plus autant appétissante.
A l’invitation du journaliste, Azazel s’avança dans la pièce et s’installa dans l’un des fauteuils, l’un de de ceux où il s’était installé il y a deux ans pour signer son contrat de travail. Il croisa les jambes sans quitter du regard son interlocuteur. Il écouta les propos d’Ephrem et sourit. Le russe était capable de nombreux compliments, mais bien souvent il faisait partie d’un plan. Ici, cela semblait être le contraire, pas de manipulation et Azazel appréciait.
_ Come lo sai, je souhaite devenir photographe professionnel. Mais je pense pas que ce soit incompatible avec le travail de journaliste ici, je suis capable de poursuivre les deux en même temps. Il y a des avantages à ne pas dormir. Fit-il avec un petit sourire en coin.
Se mi vuoi ancora, je suis prêt à devenir ton employé.
Il se tut quelques secondes, reniflant l’air avant de reposer son regard sur Ephrem.
_ Da un po', tu as une odeur différente. Je ne sais pas ce que c’est, ton parfum est trop entêtant. Tu es malade ? Je suis un semi-vampire, je remarque ce genre de choses. Il n’y a pas que mes yeux qui sont aiguisés.
Il se redressa légèrement et observa silencieusement Ephrem, essayant de comprendre, de deviner, ne sachant pas si le journaliste allait lui répondre ou aller détourner la conversation.
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Re: turning the bones x azazel
Jeu 16 Sep 2021 - 21:49
turning the bones
Affuté, ton coup d’œil sillonne les moindres recoins de la grande pièce taillée dans le marbre. Dans ce bureau qui est le tien, rares sont les échanges qui se déroulent dans de bonnes conditions – ou plutôt hors de tes conditions. Car tu contrôle tout, absolument tous les tenants et aboutissants de chaque situation. Tu ne laisses rien au hasard, rien. Maniaque du contrôle, dangereux négociateur que peu de personnes osent contredire.
La chemise trop ajustée ne manque pas d’attirer ton attention, toi, le chasseur qui a perdu de sa parure avec cette morsure en Janvier dernier. Le temps passe et pourtant tu ne parviens pas à te faire à cette nouvelle condition bestiale. Te voilà couvert de parfum, effluves permettant de masquer – brider serait un terme plus adéquat – l’odeur lupine qui émane de ton corps tout entier. Il s’assied en face de toi tandis que tu conserves une posture supérieure.
Tes compliments sont dissimulés sous le couvert d’adjectifs à connotation plus neutre, dégradant ainsi le positif qui peut s’en dégager. Il ne faut pas trop rêver, tu n’es pas du genre à redorer le blason d’autrui. Ton visage pâle est différent de l’allure que tu as habituellement. Car bien que d’origine russe, tu n’en incarnes pas nécessairement les traits directs. Cette pâleur est toute autre. Et puisqu’il est temps d’aborder l’avenir, le vampire réaffirme son désir d’être photographe. Bien.
Tu hoches simplement le menton, calme, scrutant ses réactions comme le ferait un être d’acier doué de l’intelligence artificielle. « Ce n’est pas incompatible » confirmes-tu à sa suite, l’air tranquille, immanquablement imperturbable. « Ne nous méprenons pas, Alighieri. Quand je parle de devenir mon employé, j’entends me vouer une allégeance totale ». Le silence s’abat sur vous deux. « Totale » répètes-tu, insistant sur les enjeux à venir.
La seule personne de ton équipe en qui tu ne peux avoir pleinement confiance, c’est Retha. La redoutable sorcière rivalise volontiers avec toi, dans tous les sens du terme, qu’il s’agisse de vos magies respectives que cette maudite et fâcheuse tendance à avoir un coup d’avance. La seule façon de s’en sortir avec elle aura été de sceller votre alliance sous Serment Inviolable. Et tu ne veux pas en arriver là avec l’italien. C’est un individu de confiance, droit et équilibré. Il n’est pas aussi sordide que la collectionneuse de souvenirs.
Le silence dure et tu n’es pas à l’aise avec cette absence. Tu perçois le mouvement des ailes de son nez fin, tu sais qu’il a remarqué quelque chose avant même qu’il ne l’explicite à haute voix. « J’ai forcé sur la dose, rien de plus » commences-tu, te refermant presque aussitôt sur le sujet. « Je me fous de tes sens développés et je suis encore moins malade. Si je l’étais, je ne serais pas devant toi à évoquer ces futilités administratives. Souhaites-tu oui ou non poursuivre ton travail auprès de moi ? »
Tu es cassant, tranchant, tu n’acceptes d’autres réponses que celles attendues. Et tu sais qu’il va s’emporter, c’est une quasi-certitude. Le sang chaud, autant que toi. Tu marques un pas de côté, prenant une gorgée de vodka. Tes mains tremblent et ce n’est pas habituel. Ta pâleur n’est que la prémisse des effets secondaires de la lycanthropie. Tu es plus faible que d’ordinaire, ou plus fort, tu l’ignores, c’est tellement nouveau, tellement étrange.
La chemise trop ajustée ne manque pas d’attirer ton attention, toi, le chasseur qui a perdu de sa parure avec cette morsure en Janvier dernier. Le temps passe et pourtant tu ne parviens pas à te faire à cette nouvelle condition bestiale. Te voilà couvert de parfum, effluves permettant de masquer – brider serait un terme plus adéquat – l’odeur lupine qui émane de ton corps tout entier. Il s’assied en face de toi tandis que tu conserves une posture supérieure.
Tes compliments sont dissimulés sous le couvert d’adjectifs à connotation plus neutre, dégradant ainsi le positif qui peut s’en dégager. Il ne faut pas trop rêver, tu n’es pas du genre à redorer le blason d’autrui. Ton visage pâle est différent de l’allure que tu as habituellement. Car bien que d’origine russe, tu n’en incarnes pas nécessairement les traits directs. Cette pâleur est toute autre. Et puisqu’il est temps d’aborder l’avenir, le vampire réaffirme son désir d’être photographe. Bien.
Tu hoches simplement le menton, calme, scrutant ses réactions comme le ferait un être d’acier doué de l’intelligence artificielle. « Ce n’est pas incompatible » confirmes-tu à sa suite, l’air tranquille, immanquablement imperturbable. « Ne nous méprenons pas, Alighieri. Quand je parle de devenir mon employé, j’entends me vouer une allégeance totale ». Le silence s’abat sur vous deux. « Totale » répètes-tu, insistant sur les enjeux à venir.
La seule personne de ton équipe en qui tu ne peux avoir pleinement confiance, c’est Retha. La redoutable sorcière rivalise volontiers avec toi, dans tous les sens du terme, qu’il s’agisse de vos magies respectives que cette maudite et fâcheuse tendance à avoir un coup d’avance. La seule façon de s’en sortir avec elle aura été de sceller votre alliance sous Serment Inviolable. Et tu ne veux pas en arriver là avec l’italien. C’est un individu de confiance, droit et équilibré. Il n’est pas aussi sordide que la collectionneuse de souvenirs.
Le silence dure et tu n’es pas à l’aise avec cette absence. Tu perçois le mouvement des ailes de son nez fin, tu sais qu’il a remarqué quelque chose avant même qu’il ne l’explicite à haute voix. « J’ai forcé sur la dose, rien de plus » commences-tu, te refermant presque aussitôt sur le sujet. « Je me fous de tes sens développés et je suis encore moins malade. Si je l’étais, je ne serais pas devant toi à évoquer ces futilités administratives. Souhaites-tu oui ou non poursuivre ton travail auprès de moi ? »
Tu es cassant, tranchant, tu n’acceptes d’autres réponses que celles attendues. Et tu sais qu’il va s’emporter, c’est une quasi-certitude. Le sang chaud, autant que toi. Tu marques un pas de côté, prenant une gorgée de vodka. Tes mains tremblent et ce n’est pas habituel. Ta pâleur n’est que la prémisse des effets secondaires de la lycanthropie. Tu es plus faible que d’ordinaire, ou plus fort, tu l’ignores, c’est tellement nouveau, tellement étrange.
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Re: turning the bones x azazel
Jeu 14 Oct 2021 - 18:39
La chouette enchainée
Aujourd'hui, il était question de l'avenir commun des deux hommes, du futur professionnel. Le semi-vampire était venu préparer, exposant ses souhaits à celui qui avait été son maître de stage qui était sur le point de devenir son patron. Il n'était pas question pour Azazel de laisser tomber la photographie, cependant son travail au sein de la Chouette Enchaînée lui plaisait. Ephrem semblait d'accord pour accepter les souhaits du semi-vampire, néanmoins il mettait une condition, l'allégeance totale.
_ Est-ce que je t'ai déjà trahi ou mis en danger ? Ou même remis en doute tes méthodes ? Les proprios du Vampire's Night ne savent toujours pas que tu t'es introduit dans les bureaux. Je te signale aussi que j'ai accepté de plus essayer de te mettre dans mon lit. Di cosa hai bisogno di più? Lança-t-il légèrement vexé qu'Ephrem doute de sa loyauté.
Un silence finit par s'installer entre les deux hommes. L'être de la nuit captait quelque chose, une odeur qu'il avait déjà perçue chez son interlocuteur au cours des derniers mois sans avoir réussi à mettre un nom sur cette senteur. Azazel souhaitait savoir et il questionna Ephrem. La réponse qu'il reçut était très loin de ce qu'il avait imaginé. Le semi-vampire se redressa alors, vexé et fit face à Ephrem. D'un bond, il bondit sur le journaliste et colla son nez dans son cou avant de s'écarter aussi rapidement usant de ses capacités de vampire.
_ Vuoi la mia fedeltà, mais tu n'es pas capable de me dire la vérité. Tu pues le loup ! Depuis quand ? Tu crois vraiment que je l'aurais pas découvert ? T'as intérêt à m'expliquer si tu veux garder mon allégeance et que je bosse pour toi. En étant un loup, sei già un perdente. Les vampires et les loups ne font pas bon ménage.
Par instant, le cœur d'Azazel avait accéléré. Ses muscles s'étaient bandés sous sa chemise. L'être de la nuit était prêt à se battre, à défendre sa vie. Le vampire en lui souhaitait se débarrasser du loup en face de lui tandis que le sorcier souhaitait réellement comprendre pour ne pas perdre ce lien aussi étrange mais fort qu'il avait avec Ephrem. Néanmoins, c'était le vampire qui ressortait dans sa posture, même si son regard était celui d'un être en plein questionnement.
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Re: turning the bones x azazel
Lun 18 Oct 2021 - 21:49
turning the bones
Les années se sont écoulées, pourtant tu persistes à fantasmer ces premières rencontres qui ont forgé une confiance importante en l’un et l’autre. Il n’y a pas à redire, Alighieri est un homme d’honneur, peut-être bien au-delà de tout ce que tu pourrais promettre toi-même. Vil, tu enchaines les sales coups sans qu’aucune once de raison n’effleure ton esprit. Mais tous les deux vous avez bien changé. Tout est différent désormais même si la récente distance que tu as imposée t’as permis de garder le contrôle sur votre contact.
L’agacement commence à poindre sur ton faciès. Irritable, la veine sur ton front palpite, signifiant au mieux la colère, au pire que le danger est en passe d’advenir. Tu grognes, animal, comme tu l’es depuis ton adolescence. Le vampire s’en trouve bien sûr frustré. Il ne lui en faut pas beaucoup alors qu’il te semblait s’être assagi. ”Tu étais trop occupé à mater mes pecs” lance contre toute attente le Roi de la désillusion. La température était montée d’un cran dans les sous-sols du Vampire’s Night.
Alors l’italien se redresse de toute sa hauteur, il ose te faire face mais tu ne bronches pas. Il ne manquerait plus que cela. Tu maintiens ta position, impassible, les babines relevées, prêtes à l’attaque. Mais tu n’as pas le temps de le voir venir, il bondit sur ta stature d’Apollon, te repousse contre le bureau et fourre son museau dans ton cou. Il s’en retire presque aussitôt. Tu ricanes, faisant mine de remettre en place ta chemise. Cette approche était inattendue mais pas déplaisante.
Tu es conscient qu’un tel mouvement dans votre duo représente aussi le décèlement des contours de la lycanthropie. Ce virus, cette maladie, parcourt tes artères. Tes yeux affrontent les siens. Tu balaies du mépris ses paroles sur ce que devraient être les liens entre les loup-garous et les vampires. Toi, l’homme de sang pur qui s’est émancipé des règles puristes, tu n’as que faire de ces adages vieux comme le monde. Mais il est question ici d’une haine ancestrale.
”Tu n’aurais pas dû faire cela, Azazel”. Vif, tu dégaines ta baguette au manche taillé dans l’ivoire d’un éruptif. ”Tu te laisses aveugler aussi aisément par la créature de la nuit que je suis devenu ? Toi, celui qui milite activement pour les droits des hybrides ? Tu ne mériterais rien de plus qu’un Doloris”. Il n’est vraiment plus l’individu que tu as connu. ”Quand je parlais de fidélité, c’était aussi en rapport avec cela. C’était à moi de te l’annoncer, Azazel. Cela m’appartenait de t’en parler au moment venu”.
Le palpitant se crispe, tu pointes le morceau d’orme en sa direction. Les secondes passent, le temps s’arrête. Tu dévies tes intentions instinctives, tu luttes contre elles. Tu choisis de te montrer sous l’angle de la sagesse. Ton enchantement le frappe directement dans la poitrine. Le vampire s’en trouve plaqué à même le mur, reculant sur plusieurs mètres. Des lianes de marbre se tissent autour de son corps.
Tu t’approches, le pas lourd, passant ta paume sur son torse. ”Je ne suis pas ton ennemi, Azazel. Comme tu n’es pas le mien. Être atteint de lycanthropie ne change pas l’homme que tu as connu”. Long soupir. ”Prends cela comme une mise en garde. Je ne veux pas d’un affrontement avec un ami. Ne laisse pas le vampire prendre le dessus”. D’un revers de la main tu finis par lâcher toute prise sur le garçon. Tu n’es qu’à quelques centimètres de lui, il pourrait te tuer en un rien de temps s’il le voulait. ”Je ne suis pas ton ennemi” répètes-tu, le ton imposant de significations.
L’agacement commence à poindre sur ton faciès. Irritable, la veine sur ton front palpite, signifiant au mieux la colère, au pire que le danger est en passe d’advenir. Tu grognes, animal, comme tu l’es depuis ton adolescence. Le vampire s’en trouve bien sûr frustré. Il ne lui en faut pas beaucoup alors qu’il te semblait s’être assagi. ”Tu étais trop occupé à mater mes pecs” lance contre toute attente le Roi de la désillusion. La température était montée d’un cran dans les sous-sols du Vampire’s Night.
Alors l’italien se redresse de toute sa hauteur, il ose te faire face mais tu ne bronches pas. Il ne manquerait plus que cela. Tu maintiens ta position, impassible, les babines relevées, prêtes à l’attaque. Mais tu n’as pas le temps de le voir venir, il bondit sur ta stature d’Apollon, te repousse contre le bureau et fourre son museau dans ton cou. Il s’en retire presque aussitôt. Tu ricanes, faisant mine de remettre en place ta chemise. Cette approche était inattendue mais pas déplaisante.
Tu es conscient qu’un tel mouvement dans votre duo représente aussi le décèlement des contours de la lycanthropie. Ce virus, cette maladie, parcourt tes artères. Tes yeux affrontent les siens. Tu balaies du mépris ses paroles sur ce que devraient être les liens entre les loup-garous et les vampires. Toi, l’homme de sang pur qui s’est émancipé des règles puristes, tu n’as que faire de ces adages vieux comme le monde. Mais il est question ici d’une haine ancestrale.
”Tu n’aurais pas dû faire cela, Azazel”. Vif, tu dégaines ta baguette au manche taillé dans l’ivoire d’un éruptif. ”Tu te laisses aveugler aussi aisément par la créature de la nuit que je suis devenu ? Toi, celui qui milite activement pour les droits des hybrides ? Tu ne mériterais rien de plus qu’un Doloris”. Il n’est vraiment plus l’individu que tu as connu. ”Quand je parlais de fidélité, c’était aussi en rapport avec cela. C’était à moi de te l’annoncer, Azazel. Cela m’appartenait de t’en parler au moment venu”.
Le palpitant se crispe, tu pointes le morceau d’orme en sa direction. Les secondes passent, le temps s’arrête. Tu dévies tes intentions instinctives, tu luttes contre elles. Tu choisis de te montrer sous l’angle de la sagesse. Ton enchantement le frappe directement dans la poitrine. Le vampire s’en trouve plaqué à même le mur, reculant sur plusieurs mètres. Des lianes de marbre se tissent autour de son corps.
Tu t’approches, le pas lourd, passant ta paume sur son torse. ”Je ne suis pas ton ennemi, Azazel. Comme tu n’es pas le mien. Être atteint de lycanthropie ne change pas l’homme que tu as connu”. Long soupir. ”Prends cela comme une mise en garde. Je ne veux pas d’un affrontement avec un ami. Ne laisse pas le vampire prendre le dessus”. D’un revers de la main tu finis par lâcher toute prise sur le garçon. Tu n’es qu’à quelques centimètres de lui, il pourrait te tuer en un rien de temps s’il le voulait. ”Je ne suis pas ton ennemi” répètes-tu, le ton imposant de significations.
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Re: turning the bones x azazel
Ven 12 Nov 2021 - 22:01
La chouette enchainée
Azazel bondit alors sur le journaliste, plantant son nez dans son cou et respirant l'odeur familière d'Ephrem à laquelle se mêlait de nouvelles effluves, plus animaleq, lupin. Surpris et en colère, le semi-vampire se recula aussi vite qu'il s'était rapproché du plus vieux. Il avait reconnu le loup-garou et ça ne lui plaisait pas. Ses instincts, son éducation et ses propres expériences faisaient qu'Azazel se méfiait des loups. Il fit de nombreux reproches à Ephrem, ne cachant pas sa colère.
La baguette du sorcier fut dégainée, mais le semi-vampire ne broncha pas. Pas qu'il doutait de la capacité d'Ephrem à lui lancer un sort, mais il était résistant et pour le moment, il était bien trop dans le feu de l'action pour raisonner pleinement sur les dangers d'un doloris.
_ In tempo utile ? J'ai senti une différence depuis des mois ! Et le moment n'est jamais venu ! Les loups se cachent, ne s'assument pas et résultat lorsque l'on parle d'eux, c'est toujours après avoir perdu le contrôle. Perche ? Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ? Tu n'as pas eu confiance dans le vampire, tu l'as écarté et maintenant le prédateur gronde face à un autre prédateur !
Cohabiter entre vampires et lycans n'était pas impossible, de la même manière qu'un chat et qu'un chien pouvaient vivre ensemble. Cependant, en se faisant ainsi prendre de cours, c'étaient les instincts primaux d'Azazel, des forces que le semi-vampire n'avait pas l'habitude de contenir. La colère n'était pas. Ses crocs étaient sortis, mais si le semi-vampire ne bougeait pas, c'était grâce au contrôle qu'Azazel essayait de garder.
Soudain, la magie s'expulsa de la baguette d'Ephrem, coupant le souffle du photographe et le projetant contre le mur. Le marbre froid vint alors ligoter le corps de l'être de la nuit empêchant toute fuite et surtout toute riposte. Sans voix, reprenant sa respiration, Azazel observa Ephrem s'approcher de lui. Un frisson parcourut sa peau en sentant la main du journaliste sur ton torse. Le semi-vampire écouta les mots de son interlocuteur. Une part de lui savait que le plus vieux avait raison, mais il y avait ce sentiment de trahison qui demeurait. Quand finalement, Azazel retrouva sa liberté de mouvement, il ne bougea pas. Ses lèvres cachaient de nouveau ses crocs. Il planta son regard dans celui d'Ephrem.
_ Pourquoi me cacher cette vérité ? Tu savais que je le découvrirais, pourquoi ne pas m'avoir fait confiance ? Tu sais bien que je t'aurais jamais dénoncé. Je t'admire, je te respecte, je te fais confiance, voglio te depuis le début et tu le sais, alors ne me reproche pas d'être méfiant face au loup-garou que tu as caché.
L'instinct vampirique se calmait, d'une certaine façon, le sort d'Ephrem avait calmé la créature de la nuit, parce que c'était le sorcier qui s'était défendu non le lycan. Cependant, il y avait une blessure. Ephrem avait demandé la confiance d'Azazel, ne pas questionner ses actions et il l'avait fait. Le semi-vampire estimait mériter d'être prévenu.
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Re: turning the bones x azazel
Mer 17 Nov 2021 - 20:41
turning the bones
Échauffourée de deux émanations du malin. Ainsi vous seriez qualifiés par les puristes non magiciens, ce il y a des décennies et peut-être même encore aujourd'hui bien que les adolescents adorent vos conditions respectives. Contre sa rage tu ne perds pas une seconde. Tu immobilises sa haute silhouette contre un mur adjacent. Le Doloris n'était pas loin. Il menaçait de poindre.
Le reproche, celui d'avoir mis du temps avant l'aveu fatidique. Ses dires résonnent dans ton esprit. Tu secoues la tête, désespoir, tu souffles sous ses mots que tu perçois sous l'angle de la bêtise. C'est plus simple d'ailleurs, cela évite de se remettre en question. "Ce n'est pas la question, Alighieri. Il n'est pas question de guerre entre lycanthrope et vampire". Ton œil, observateur, côtoie son beau faciès.
"Les loups ne s'assument pas ? Pourquoi penses-tu qu'il existe une brigade ministérielle de capture des loup-garous ?!" L'intonation est plus forte, plus tenace. Tu ne lâches pas l'affaire. "Les lycanthropes sont chassés, comme les sorciers l'ont été à une époque", peut-être même encore aujourd'hui. Tu n'es pas prêt à omettre ce point de l'histoire. "La lycanthropie n'est vue que sous l'angle d'une contamination, nous sommes des abominations, Azazel. Il n'y a rien de bon à être ce que nous sommes !".
Tu t'éloignes, tu préfères te mettre à distance. Ta magie le libère, tu ne préfères pas qu'il y ait un affrontement, ses lèvres sont retroussées sous ses canines, tu n'as pas manqué de le voir. Il s'apaise alors que toi tes pas sont déjà en route de l'autre côté du madrier. Ses paroles ne manquent pas de heurter la sensibilité dont tu fais rarement preuve.
Le journaliste d'investigation tente d'esquiver l'affront de l'Ethelred. Impossible. De toute ta hauteur tu te tournes vers lui, les prunelles rivées vers le sol marbré. "Je n'y arrive pas, Azazel, je ne parviens pas à faire face à cette nouvelle condition. C'est une malédiction, je cache cette odeur canine comme je peux mais rien n'y fait, je dissimule mes cernes et mon teint pâle sans succès".
Ton visage barbu est plus marqué qu'avant. Les efforts réalisés démontrent que tu ne peux te faire à cette maladie. Car s'en est une, le mal est présent en toi. "Ce n'est pas toi le problème, c'est moi. En aucun cas je n'avais le souhait de te braquer". Il compte beaucoup pour toi, mais cela tu le conserves pour toi. Las, tu finis par t'asseoir sur le rebord de ton bureau, les paupières fermées, lourdes.
Le reproche, celui d'avoir mis du temps avant l'aveu fatidique. Ses dires résonnent dans ton esprit. Tu secoues la tête, désespoir, tu souffles sous ses mots que tu perçois sous l'angle de la bêtise. C'est plus simple d'ailleurs, cela évite de se remettre en question. "Ce n'est pas la question, Alighieri. Il n'est pas question de guerre entre lycanthrope et vampire". Ton œil, observateur, côtoie son beau faciès.
"Les loups ne s'assument pas ? Pourquoi penses-tu qu'il existe une brigade ministérielle de capture des loup-garous ?!" L'intonation est plus forte, plus tenace. Tu ne lâches pas l'affaire. "Les lycanthropes sont chassés, comme les sorciers l'ont été à une époque", peut-être même encore aujourd'hui. Tu n'es pas prêt à omettre ce point de l'histoire. "La lycanthropie n'est vue que sous l'angle d'une contamination, nous sommes des abominations, Azazel. Il n'y a rien de bon à être ce que nous sommes !".
Tu t'éloignes, tu préfères te mettre à distance. Ta magie le libère, tu ne préfères pas qu'il y ait un affrontement, ses lèvres sont retroussées sous ses canines, tu n'as pas manqué de le voir. Il s'apaise alors que toi tes pas sont déjà en route de l'autre côté du madrier. Ses paroles ne manquent pas de heurter la sensibilité dont tu fais rarement preuve.
Le journaliste d'investigation tente d'esquiver l'affront de l'Ethelred. Impossible. De toute ta hauteur tu te tournes vers lui, les prunelles rivées vers le sol marbré. "Je n'y arrive pas, Azazel, je ne parviens pas à faire face à cette nouvelle condition. C'est une malédiction, je cache cette odeur canine comme je peux mais rien n'y fait, je dissimule mes cernes et mon teint pâle sans succès".
Ton visage barbu est plus marqué qu'avant. Les efforts réalisés démontrent que tu ne peux te faire à cette maladie. Car s'en est une, le mal est présent en toi. "Ce n'est pas toi le problème, c'est moi. En aucun cas je n'avais le souhait de te braquer". Il compte beaucoup pour toi, mais cela tu le conserves pour toi. Las, tu finis par t'asseoir sur le rebord de ton bureau, les paupières fermées, lourdes.
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Re: turning the bones x azazel
Mar 7 Déc 2021 - 18:30
La chouette enchainée
Il fallait ça pour obliger le semi-vampire à calmer la créature en lui, à exprimer ce qu'il ressentait, sans cacher sa déception, sa méfiance vis-à-vis des lycanthropes. L'histoire entre les vampires et les loups-garous était aussi ancienne que l'existence des premiers représentants de chaque espèce. La traque de l'un entraînait toujours des pertes j'ai l'autre quand la chasse n'était pas guidée par l'espèce concurrente.
_ Comme l'ont été les vampires et le sont toujours si jamais l'un d'eux laisse son instinct prendre le dessus et se nourrit d'une preda umana. Vous êtes des créatures de la nuit et chaque action que vous faites se répercutent sulle altre creature. Gronda-t-il.
Le semi-vampire était encore sur ses gardes, mais ses instincts commençaient à se calmer et la colère à se changer en déception. Quand Ephrem le libéra, Azazel l'observa et tenta de calmer son sang, de plus agir avec impulsivité. Il savait que c'était un combat qui n'aurait pas de vainqueur. Les mots sortirent, les sentiments du plus jeune furent exprimés. Pour la première fois, Azazel sentit un manque d'assurance chez Ephrem, une vulnérabilité. C'était étrange, perturbant, peut-être même plus que le fait que le journaliste soit un lycan.
Azazel ne savait pas quoi dire, il sentait la détresse chez Ephrem et le vampire en lui finit par se taire pour laisser place à l'ami, prêt à aider une personne à qui il tenait. Alors doucement, il se déplaça pour venir s'asseoir à côté du plus vieux avant de prendre la parole.
_ Ecoute, je suis blessé que tu me l'as caché, mais ça va passer. Tu sei il potente lupo russo, charismatique et séduisant. Tu ne dois pas laisser la lycanthropie changer ça. Ce n'est pas plus une malédiction que mon sang de vampire. Tu as besoin d'apprendre à le contrôler et tu en feras une force. La maledizione c'est le jugement des autres.
Il se tut quelques instants avant de reprendre après avoir pris une grande respiration. Azazel n'avait pas l'habitude de faire dans les discours sentimentaux, c'était bien souvent d'une autre manière qu'il aidait ses amis à remonter la pente en les aidant à se changer les idées. Cependant, ce n'était pas qu'Ephrem semblait avoir besoin, pas en cet instant précis en tout cas.
_ Je sais ce que c’est de craindre le regard des autres. Désolé que il vampiro ait parlé pour moi. Tu as toujours ma confiance et tu as mon aide. Sache que même avec ton teint plus pâle et tes cernes, tu es toujours aussi séduisant et tu n'as pas perdu de ton charisme. Tu sais comment faire pour que les gens ne remarquent que ce que tu as décidé de toi, alors fais leur voir le sorcier qui a réussi sa vie et non le loup. Ne te définit pas au travers del lupo. Si le journaliste qui a su me convaincre de venir chercher un stage auprès de lui après m'avoir fait du charme et laisser sur ma faim est encore là, tu as toujours ma loyauté. Si tu laisses le loup devenir tout ce que tu es, je ne pourrais rien pour toi.
Il allait essayer d'aider Ephrem, de passer outre son éducation et ses instincts pour aider celui un ami, mais il n'était pas question de rester là si le journaliste laissait la créature sauvage contrôler chacun de ses gestes et de ses pensées.
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Re: turning the bones x azazel
Sam 18 Déc 2021 - 18:43
turning the bones
L’impulsion, cette disposition primaire et inhérente à vos conditions monstrueuses, prend le dessus sur la parole. Elle n’est plus, pendant un temps. Bien heureux, tu parviens à le calmer. Pour autant, le vampire n’a pas tort, tous deux vous êtes des êtres de la nuit. Toi, te voilà désormais lycanthrope, condition que tu redoutais par le passé. Que tu n’envisageais même pas. Il y a cette vulnérabilité qui transparaît, tu n’es pas habitué à être faible.
Faisant preuve d’une douceur inédite, l’italien vient s’asseoir à tes côtés, à même ce bureau où a été signé votre premier partenariat. Du temps s’est écoulé depuis. La trogne tournée vers le sol, tu soupires, longuement, un mince sourire s’étire sur tes lèvres charnues. Tu restes donc à ses yeux l’homme puissant et séduisant dont le charisme en fait pâlir plus d’un. ”Je ne voyais pas la situation sous cet angle, merci”.
Autant l’avouer, la malédiction faisait partie intégrante de ta personne. Dans ton esprit il était question de toi seul. Et tu envisageais déjà une vie à devoir dissimuler l’évidence d’un sang saccagé. ”Tu sais, je me suis battu ce soir-là, je les ai affrontés, j’ai résisté”, à demi-mot, tu relèves les prunelles sur son visage aux traits aiguisés. ”Il était trop tard, évidemment. Le venin se répandait déjà dans mon organisme”. Il n’existe aucun antidote auquel te référer. Aucun.
Tu ris à ses louages. ”Et toi, tu restes sans vergogne, tu ne perds vraiment pas le Nord !” Bien sûr, ses dires sont touchants et viennent flatter ton égo surdimensionné. C’est ce que tu apprécies le plus chez Alighieri, son incroyable capacité à te caresser dans le sens du poil. Car il est bien inutile de se leurrer, tu aimes être adoré. ”J’essaierais de ne pas le laisser prendre le dessus. J’ai déjà une appétence plus prononcée pour la viande saignante”.
Le trait d’ironie n’est que défensif. Il révèle la nature profonde de cette créature qui habite tes entrailles. Le carnivore grogne et hurle lorsque la lune est ronde. ”Tout cela devrait me suffire en termes d'allégeance de ta part”. Tu n’en demanderas pas davantage, pas maintenant en tout cas. Car tu es habitué à être tenace et exigeant. ”Merci de ton soutien, Azazel”. Tu déposes ta paume, ferme, sur son épaule. Guise d’engagement pour la suite.
Faisant preuve d’une douceur inédite, l’italien vient s’asseoir à tes côtés, à même ce bureau où a été signé votre premier partenariat. Du temps s’est écoulé depuis. La trogne tournée vers le sol, tu soupires, longuement, un mince sourire s’étire sur tes lèvres charnues. Tu restes donc à ses yeux l’homme puissant et séduisant dont le charisme en fait pâlir plus d’un. ”Je ne voyais pas la situation sous cet angle, merci”.
Autant l’avouer, la malédiction faisait partie intégrante de ta personne. Dans ton esprit il était question de toi seul. Et tu envisageais déjà une vie à devoir dissimuler l’évidence d’un sang saccagé. ”Tu sais, je me suis battu ce soir-là, je les ai affrontés, j’ai résisté”, à demi-mot, tu relèves les prunelles sur son visage aux traits aiguisés. ”Il était trop tard, évidemment. Le venin se répandait déjà dans mon organisme”. Il n’existe aucun antidote auquel te référer. Aucun.
Tu ris à ses louages. ”Et toi, tu restes sans vergogne, tu ne perds vraiment pas le Nord !” Bien sûr, ses dires sont touchants et viennent flatter ton égo surdimensionné. C’est ce que tu apprécies le plus chez Alighieri, son incroyable capacité à te caresser dans le sens du poil. Car il est bien inutile de se leurrer, tu aimes être adoré. ”J’essaierais de ne pas le laisser prendre le dessus. J’ai déjà une appétence plus prononcée pour la viande saignante”.
Le trait d’ironie n’est que défensif. Il révèle la nature profonde de cette créature qui habite tes entrailles. Le carnivore grogne et hurle lorsque la lune est ronde. ”Tout cela devrait me suffire en termes d'allégeance de ta part”. Tu n’en demanderas pas davantage, pas maintenant en tout cas. Car tu es habitué à être tenace et exigeant. ”Merci de ton soutien, Azazel”. Tu déposes ta paume, ferme, sur son épaule. Guise d’engagement pour la suite.
SIAL ; icons bazzart
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Re: turning the bones x azazel
Ven 7 Jan 2022 - 18:38
La chouette enchainée
_ Tu n'as pas choisi d'être lycan, alors ne te blâme pas pour ça. J'ai été élevé pour ne pas avoir honte de qui j'étais, parce qu'il n'y avait pas de raison d'avoir honte de ce dont je n'étais pas responsable. Je suis fier d'être un semi-vampire, même si ça fait que j'ai du mal avec les loups. Accepte ce que tu es sans le laisser te définir entièrement.
C'était avec ces valeurs qu'Azazel vivait, qu'il affichait fièrement sa différence, qu'il en avait fait une force. C'était son père qui les lui avait transmises. Clemente Aligheri trouverait sans doute la situation très ironique de savoir que son enseignement servait aujourd'hui à aider un loup-garou.
_Mmi conosci, je ne dis pas des compliments que je ne pense pas. Rit-il.
Il sourit amusé à l'intérêt pour la viande saignante d'Ephrem. Ce n'était pas le semi-vampire qui allait voir du mal à être attiré par le sang, bien au contraire. Si l'appétit pour l'hémoglobine n'était pas présente, la gourmandise, elle l'était.
_ On pourra prendre la même viande lors du prochain repas. Plaisanta-t-il.
Azazel sourit aux mots d'Ephrem. Il était heureux de voir que les deux hommes réussissaient à rétablir la confiance, malgré tout ça. A la main sur son épaule, le semi-vampire tourna la tête vers le plus vieux.
_ Ce n'est pas la première fois que tu me vexes, j'arrive à m'en remettre. Tu m'as donné une chance incroyable avec ce stage, tu as su faire confiance au vampire dragueur que je suis. Tu as vu au-delà de ça, je peux faire pareil pour toi. Enfin, même si tu restes une grande frustration. Un des rares hommes qui a refusé de coucher avec moi alors qu'il y a une attirance.
Ça faisait des mois que les deux hommes n'avaient pas parlé de ça. Ephrem avait été clair à l'époque, Azazel avait respecté la volonté de son chef, respectant le couple que le loup cherchait à construire. Aujourd'hui, les choses n'étaient plus ainsi. Le semi-vampire savait Ephrem célibataire et il ne fallait pas grand-chose pour transformer la haine du vampire face au loup en une attirance bestiale.
_ Tu dois reprendre confiance en toi. Le loup te change peut-être, mais tu restes attirant et si aujourd'hui, je te revoyais torse nu dans le bar, non ti lascio andare. Fit-il avec un petit sourire en coin.
- InvitéInvité
Re: turning the bones x azazel
Dim 23 Jan 2022 - 14:03
turning the bones
La droiture du démoniaque Azazel n’a rien à envier à quiconque. Ses compliments sont sincères, tu le sais bien. Et c’est une vague de nostalgie qui parvient jusqu’à ton âme, la surplombant de ces souvenirs lointains. Adolescent, tu étais turbulent, déjà volontiers autoritaire et entêté. Au point de te faire remarquer au sein de Durmstrang. Il n’était pas rare que des maléfices fusent en dehors des cours de magie martiale.
Tu te revois, avec cet accoutrement hivernal rougeâtre et caractéristique de l’école au vaisseau fantôme. Il y a toujours eu Lubia. Quand tu repenses à cela, c’est comme si tout était prédestiné. Néanmoins, ce Roi déchu que tu incarnes n’as pas été capable de lire dans les arcanes divinatoires. Le loup, c’est à la fois ton surnom depuis toujours. Destinée funèbre.
Dès lors que le présent parvient de nouveau à ta conscience, tu renvoies sa risette au vampire. Oui, vous pourrez prendre un plat à base de viande lors de votre prochain restaurant. Cette boutade est futile mais elle a le mérite de te faire sourire. Ce n’est pas peu dire. Il y a cette main que tu tends vers lui, que tu déposes sur son épaule en guise de sympathie. Symbole de paix qui démontre pour autant ta supériorité.
Tu l’as déjà vexé, donc, et ce n’est pas agréable à entendre. Mais la primauté de l’égo fait que tu n' accordes pas trop d’importance pour le moment. Il devra s’en remettre une nouvelle fois. Tu n’es pas de ceux qui s’excusent. Les paupières plissées, tu détailles ses traits avec insistance. ”Certainement le seul, Alighieri”. Tu ne crois pas que d’autres aient eu la force de lui résister.
”Tu devrais savoir que je ne suis pas docile. Je dicte les règles du jeu. Sache donc que si la situation se présentait de nouveau au Vampire’s Night, j’en garderais le contrôle jusqu’au bout”. Autrement dit, il n’aurait aucunement la possibilité d’avoir le dessus sur toi. Les ailes de ton museau frémissent. ”Je suis loin d’être apprivoisable. Encore plus désormais”.
Ton regard, prédateur, traverse la pièce. L’atmosphère est plus apaisée. Il est temps de revenir sur le sujet initial de sa convocation. ”Tu n’es pas sans savoir que les élections du nouveau Ministre de la Magie approchent. La Chouette Enchaînée est sur de gros dossiers, alors je te le demandes, souhaites-tu poursuivre notre collaboration ?"
Tu te revois, avec cet accoutrement hivernal rougeâtre et caractéristique de l’école au vaisseau fantôme. Il y a toujours eu Lubia. Quand tu repenses à cela, c’est comme si tout était prédestiné. Néanmoins, ce Roi déchu que tu incarnes n’as pas été capable de lire dans les arcanes divinatoires. Le loup, c’est à la fois ton surnom depuis toujours. Destinée funèbre.
Dès lors que le présent parvient de nouveau à ta conscience, tu renvoies sa risette au vampire. Oui, vous pourrez prendre un plat à base de viande lors de votre prochain restaurant. Cette boutade est futile mais elle a le mérite de te faire sourire. Ce n’est pas peu dire. Il y a cette main que tu tends vers lui, que tu déposes sur son épaule en guise de sympathie. Symbole de paix qui démontre pour autant ta supériorité.
Tu l’as déjà vexé, donc, et ce n’est pas agréable à entendre. Mais la primauté de l’égo fait que tu n' accordes pas trop d’importance pour le moment. Il devra s’en remettre une nouvelle fois. Tu n’es pas de ceux qui s’excusent. Les paupières plissées, tu détailles ses traits avec insistance. ”Certainement le seul, Alighieri”. Tu ne crois pas que d’autres aient eu la force de lui résister.
”Tu devrais savoir que je ne suis pas docile. Je dicte les règles du jeu. Sache donc que si la situation se présentait de nouveau au Vampire’s Night, j’en garderais le contrôle jusqu’au bout”. Autrement dit, il n’aurait aucunement la possibilité d’avoir le dessus sur toi. Les ailes de ton museau frémissent. ”Je suis loin d’être apprivoisable. Encore plus désormais”.
Ton regard, prédateur, traverse la pièce. L’atmosphère est plus apaisée. Il est temps de revenir sur le sujet initial de sa convocation. ”Tu n’es pas sans savoir que les élections du nouveau Ministre de la Magie approchent. La Chouette Enchaînée est sur de gros dossiers, alors je te le demandes, souhaites-tu poursuivre notre collaboration ?"
SIAL ; icons bazzart
- InvitéInvité
Re: turning the bones x azazel
Dim 6 Mar 2022 - 10:13
La chouette enchainée
_ L'Unico. Répondit avec un petit sourire en coin.
En réalité, Ephrem n'était pas le seul à s'être refusé au semi-vampire, mais de cette manière, de cette façon, tout en obtenant le respect d'Azazel, personne n'avait réussi hormis le journaliste.
_ Siamo gli stessi, personne ne nous dit comment agir ou être. Mais ne paris pas que tu garderais le contrôle, je ne lâche pas facilement prise quand je veux quelque chose. Fit-il avec un petit sourire en coin.
Si la situation se représentait, le semi-vampire s'y prendrait autrement, mais il ne laisserait pas un beau journaliste torse nu partir en n'ayant qu'un simple baiser volé. Tout ça était le passé, la base de la relation de respect et de confiance mutuelle que les deux hommes avaient. Elle venait d'être mise à rude épreuve, mais elle avait résisté. Le temps le confirmerait, mais cette épreuve renforcerait sans doute le lien qui unissait le loup-garou et le semi-vampire.
La discussion revint finalement sur ses origines, sur la raison de la convocation d'Azazel dans le bureau d'Ephrem. L'italien écouta son interlocuteur. Oui, le semi-vampire souhaitait poursuivre cette collaboration. Lorsqu'il avait accepté ce stage, il n'avait pas pensé s'intéresser autant au journalisme, cela avait été une surprise. Cependant, il n'était pas question d'abandonner la photographie. Azazel comptait bien mener les deux de fronts.
_ Oui, je souhaite continuer à travailler pour toi. Je compte me lancer en parallèle nella fotografia in modo professionale. Mais, ça ne m'empêchera pas de faire mon travail à la Chouette et d'assurer tes arrières. Termina-t-il avec un sourire.
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