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l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Sam 23 Oct 2021 - 22:22
l'insoutenable légèreté,
(mood) (12.10.2021)
et lorsque les flots se taisent,
ne restent que les murmures.
De nombreux membres des forces publiques éprouvaient un agacement relatif pour les quarts de travail destinés aux patrouilles. Certains se jugeaient trop importants pour ce genre de travail où les bottes martèlent le pavé, tandis que d’autres auraient largement préféré rester cantonnés à leurs affaires en cours plutôt que d’interrompre leur précieuse routine. D’ordinaire, les patrouilles, on les réservait aux bleus – les brigadiers de bas étage, les aurors en formation chez qui il fallait faire entrer un peu de plomb dans le crâne, les récalcitrants … Du travail peu réputé, en somme – mais face à l’insécurité grandissante entourant le monde magique, le Ministre avait ordonné la mise à profit de tous les membres des forces publiques – même les chasseurs de loups-garous, c’était dire. Et encore, avait rappelé @Ludmila Malkov, il le fallait bien : les vingt-neuf autres soirs du mois ils ne voyaient pas grand action, c’était connu. Le Calédonien avait eu le plaisir (non) de patrouiller avec @Asher Moore à quelques reprises, depuis l’augmentation des patrouilles autour d’Inverness et de Londres.
Ce soir, c’était en compagnie de @Dimitri Majewski que l’auror avait fait la ronde habituelle dans le quartier sorcier de la ville universitaire, son partenaire taciturne aussi peu expansif qu’à l’ordinaire. Lorsque la relève était arrivée, l’Écossais avait choisi de faire une dernière ronde informelle, à la fois pour profiter d’une fin de soirée agréable et pour repousser le fardeau qui lui tomberait dessus tôt ou tard : la damnée paperasse qui s’était accumulée sur son bureau et dont il devrait bien s’occuper éventuellement. En attendant, ses longues enjambées le menèrent à l’orée des îles Ness. La végétation avait changé de couleur depuis longtemps si loin au Nord, et la plupart des feuillus avaient perdu leurs habits estivaux pour céder la place à la résilience des mois froids. La brise était mordante, mais le Calédonien avait l’habitude des soirées fraiches, enfant des Highlands avant d’appartenir à Edinburgh ou à Londres, où il vivait désormais. Paisible, il s’installa sur un des nombreux troncs d’arbre sculptés en bancs qui avoisinaient les berges des ilôts, et étira ses jambes face à lui. Le bruit de l’eau et du vent dans les feuilles sèches d’automne le berçait avec douceur en une subtile mélodie nocturne.
Sous ses yeux, les flots d’encre se peignaient de quelques reflets d’argent d’une lune au croissant étroit, et il ferma les yeux pour apprécier davantage les sons de la ville endormie. Au loin, les quelques étudiants tapageurs qui rentraient éméchés d’un pub, leurs cris de hooligans reconnaissables même à cette distance. Derrière, les bruits des automobiles moldues voyageant le long de l’avenue longeant la rivière Ness. Face à lui, le cours d’eau peu capricieux, la brise caressante, les feuilles, encore, leur chanson bruissante comme un murmure à déposer à son oreille. La toile sonore était douce, agréable façon de terminer une soirée, et le mélomane ravi se contenta de ces instruments informels pour composer une symphonie de solitude que vint gâcher un bruit de verre brisé.
Ses cérulés ouverts à nouveau, l’auror jeta un regard aux alentours avant de prendre sa forme de rossignol. Perché sur une branche, le volatile repéra rapidement la source du bruit : un jeune homme vaguement inconnu (n’était-ce pas l’ancien fiancé de @Juliet Blackthorn, devenu petit ami de @Peter Drummond?) et une bouteille éclatée au sol face à lui, mais il lui paraissait tout sauf sain. Evan reprit forme humaine, et rejoignit rapidement le sorcier, qui manifestait tous les signes d’une attaque de panique. Le souffle court, le jeune summerbee semblait chercher désespérément un oxygène qui lui manquait, et jetait des regards erratiques autour de lui. « Maximilien, c’est bien ça? », demanda doucement le musicien, ne s’attendant pas véritablement à une réponse. Il voulait surtout annoncer sa présence de la façon la moins agressive possible (si ce n’était de sa stature de géant), peu formé à réagir à ce genre de situation et ignorant s’il avait les bons réflexes. Le Calédonien avait certainement la bienveillance de son côté, toutefois, et espérait ne pas causer davantage de torts que de bien au sorcier. « Tu es en sécurité ». Les paroles, douces, la phrase, simple. « Sais-tu où tu te trouves? »
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8266
» miroir du riséd : francisco lachowski
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» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
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» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Dim 24 Oct 2021 - 15:38
L'insoutenable légèreté de l'être ft. @Evan Wakefield - 12.10.21Il mourrait de faim. Pourtant, son dernier repas ne remontait qu’à quelques heures, tout au plus. Sans savoir pourquoi, son ventre criait famine et il n’avait rien sous la main pour le satisfaire. Juste le joint entre ses doigts qui lui avait permis de tenir cette fin de journée, parce qu’il en avait eu bien besoin. Cela semblait irrationnel. Après tout, Luka ne l’avait initié au bonheur du cannabis que dans l’après-midi. Cela ne faisait que quelques heures mais déjà, Maximilien avait peur de s’en passer. De redevenir triste. Pensant que ce serait largement suffisant, il avait acheté de quoi tenir quinze jours en ne consommant qu’épisodiquement la substance, mais force était de constater qu’il avait été trop optimiste au regard de sa condition. Depuis qu’il avait quitté la compagnie de l’Italien, ses doigts avaient reproduit par deux fois le mécanisme de roulage. Ils ne tremblaient pourtant pas et cela paraissait même… naturel. Il savait que quelque chose n’allait pas mais refusait de le voir comme tel.
Maximilien regarda autour de lui. Il ne se souvenait pas avoir pris cette direction et ne reconnaissait pas la ruelle dans laquelle il se trouvait. Malgré tous ses efforts, sa mémoire lui jouait des tours. Il n’avait aucun souvenir de la dernière heure. Ne restait que la faim, dévorante, vicieuse, qui tiraillait son corps. Dans son autre main, une bouteille d’un soda moldu, en verre, à la couleur bien sombre. Il la porta à ses lèvres et la termina, toujours plus affamé que la minute précédente. Le sorcier continua sa marche, persuadé que ses pas le mèneront jusqu’à son appartement “comme par magie”. Mais plus le temps passait et plus les effets du cannabis se faisaient ressentir. Ils n’avaient rien à voir avec l’euphorie qu’il ressentait lorsqu’il était avec Luka, ou il y a encore quelques minutes. Maximilien pensa tout naturellement que la substance s’échappait trop vite de son corps alors il en prit, encore et encore, cherchant à atteindre cette euphorie qui apaisait tant ses souffrances. Mais c’était peine perdue. La boule dans sa poitrine ne tarda pas à reprendre le dessus sur son bien-être et se mit même à prendre de l’ampleur. Le Français frotta sa poitrine, trouvant désormais difficile de respirer sans être gêné par cette masse qui semblait compresser ses poumons. Son cœur, lui, battait à tout rompre jusqu’à marteler son crâne dans une cadence frénétique.
Octobre. L’air se faisait de plus en plus froid à Inverness, tout comme ses nuits. Maximilien leva son regard vers le croissant de lune et se rendit compte qu’il était perdu. La ruelle était sombre, on n’y voyait pas plus loin que le bout de son nez. Le sorcier parcourut les environs du regard, il était seul. Définitivement seul. Des cris se firent entendre, il ne su où exactement mais il se sentit aussitôt vulnérable, comme exposé. Quelque chose semblait rôder dans l’obscurité, attendant qu’il soit à son état le plus faible pour s’en prendre à lui. Il pouvait sentir sa présence, son observation.
« N’approchez pas… » Il tendit la bouteille en verre face à lui, à défaut de trouver sa baguette. Qu’en avait-il fait au juste ? La forme dans l’ombre avança un peu plus dans sa direction et tel un bal bien orchestré, il recula de la même façon. Les mains tremblantes, les yeux écarquillés, Maximilien n’avait jamais ressenti un tel effroi. Une voix dans sa tête le persuada qu’il était sur le point de mourir. Que son heure était arrivée, finalement. Etrangement - et ce malgré sa tentative de suicide il y a un mois de cela - il ne se sentait pas prêt à mourir. La terreur le submergea et il se mit à pleurer.
« Laissez-moi tranquille ! » Il pointa de nouveau la bouteille dans la direction de l’obscurité mais trébucha contre un bout de pierre. Le verre se brisa au sol en plusieurs petits morceaux, sa tête cogna contre le mur qui lui faisait dos. Dans une dernière tentative de se protéger, Maximilien se recroquevilla sur lui-même. Il attendait que la Mort le frappe de plein fouet, ses doigts tremblant s’agrippant aux manches de son manteau. Il avait froid, faim et peur. Mais surtout, respirer devenait un sport ardu et plus il s’emballait, plus ses émotions se télescopaient les unes les autres.
Il leva ses yeux noisettes terrifiés vers la silhouette massive qui venait de faire son apparition à ses côtés. Il n’écouta pas ce qu’il avait à dire, ses mots si simples ne prenaient pas sens. Il n’y avait que cette ombre dans l’obscurité qui les guettait et attendait que le géant s’en aille pour faire de lui sa collation de la nuit. « Je vais mourir, je vais mourir… » Sa voix n’était qu’un geignement dans la ruelle, délivré dans un français submergé par les émotions. Quand un nouveau bruit étranger se mit à ricocher sur les murs de la ruelle, Maximilien poussa un cri effroyable. Non, pas un cri… un glatissement aigu et inattendu. Emprisonné dans son propre esprit, dans la peur qui régnait en maître dans tout son corps, il perdait tout contrôle sur son animal.
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Mar 21 Déc 2021 - 19:53
l'insoutenable légèreté,
(mood) (12.10.2021)
et lorsque les flots se taisent,
ne restent que les murmures.
(mood) On les y entrainait tous minimalement – ceux qu’on appelait les premiers répondants. Les premiers arrivés sur une scène de crime ou auprès d’une victime devaient faire face à des maux multiples. Les ambulanciers, médicomages et membres des forces publiques ne savaient jamais sur quoi ils tomberaient, si la victime ne pouvait s’avérer être l’attaquante, si les témoins auraient l’âme empêtrée dans un tel état de crise qu’ils ne sauraient communiquer correctement avec eux. Ils ne se ressemblaient pas, et pourtant, leur émoi provoquait des échos semblables dans le cœur du Calédonien – celle d’une impuissance qui n’aurait jamais accepté de céder le pas à son besoin urgent d’agir, de s’imaginer modeleur de son univers et non pas acteur le subissant. « N’approchez pas …» Reprenant sa forme humaine, l’auror rejoignit le jeune summerbee malgré sa supplique. Le Français semblait aux prises avec une attaque de panique. Doucement, il l’appela par son prénom, pour lui inspirer confiance, annoncer sa présence sans agressivité – sa carrure avait de nombreux avantages lorsqu’il s’agissait des combats inhérents à son emploi, mais l’Écossais avait conscience de son potentiel d’intimidation. « Laissez-moi tranquille !» Evan se contenta de lui parler calmement, tentant d’observer où en était le jeune homme dans son état de crise. « Tu es en sécurité. Sais-tu où tu te trouves? » Sa bouteille. Il fallait lui enlever sa bouteille. Surtout, il fallait le signaler aux urgences d’Inverness – une crise de panique pouvait provoquer une telle détresse sur le système cario-vasculaire de celui qui la subissait qu’il arrivait que l’épisode entraînât une véritable crise cardiaque.
Evan maudit intérieurement la forme de son patronus – énorme et inquiétant. Pourtant, il n’avait pas véritablement le choix, ayant laissé le téléphone portable qu’il n’utilisait au demeurant pas énormément chez lui. Hésitant entre s’écarter du champ de vision de Maximilien en risquant de devoir lui imposer à nouveau une rencontre et celle de l’affoler davantage encore en voyant le sombral qui se créerait sous son impulsion magique, il finit par décider de rester auprès du jeune homme. « Je vais mourir, je vais mourir … » L’Écossais ferma les yeux, le temps de faire ressurgir l’épisode qui lui inspirait son patronus – un après-midi musical avec sa mère. Les doigts sur les touches d’ivoire de l’ancien piano du domaine de glen nevis, la lumière filtrant à travers les carreaux et les rires enfantins du gamin qu’il était à l’époque. La douceur teintée de plaisir de se sentir accrocher en l’air des notes, du chavirement des cœurs que pouvait provoquer la musique – un coup de foudre, même s’il délaisserait bien rapidement l’instrument au profit du violon. Les rires, l’affection, l’amour maternel, le – un cri déchirant qui lui fit perdre toute concentration. « Bleeding hells … » et son regard cherchait tout autour d’eux la source du cri tout sauf humain. Serrant les dents, Evan se contenta de lancer des étincelles d’urgence médicale en l’air, espérant qu’un collègue également en patrouille le remarque et alerte l’hôpital.
Protéger Maximilien. Il devait identifier la source du cri, la source du bruit, mais l’objet des beuglements semblait s’être entièrement évanoui. L’esprit en alerte, Evan lança quelques sorts de protection en l’air, y compris un protego maxima et un assurdiato qui auraient l’avantage de servir de bouclier sensoriel au jeune homme en crise. Dix minutes – l’apogée moyenne d’une crise, on le lui avait appris, mais les individus étaient complexes, et les épisodes pouvaient varier. Dix minutes, se dit-il, en guise d’objectif de protection. Espérant que la targe sensorielle accordée au sorcier suffirait à ce qu’il comprenne ses mots, le Calédonien fit une nouvelle tentative d’apaisement. « Maximilien, tu es en sécurité. Je suis avec toi », formula doucement l’auror. « Je reste ici, je ne bouge pas. Tu es en sécurité. » il attendit de croiser le regard du sorcier pour recommencer. « Peux-tu compter à rebours avec moi? 7, 6, 5 … »
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Mar 21 Déc 2021 - 22:15
L'insoutenable légèreté de l'être ft. @Evan Wakefield - 12.10.21Dans un futur proche, Maximilien ne saura décrire ce qu’il a ressenti ce soir-là. Les émotions l’avaient submergées, indéfinissables les unes des autres. Un méli-mélo de peur, d’angoisse, de frisson et de terreur. Il lui sera même impossible de raconter ce qu’il a vécu dans les détails, mais se contentera de dire qu’il n’y avait rien de glorieux dans chacun de ses actes.
S’il connaissait Evan de nom, pour avoir entendu Peter en parler lors de leurs nombreuses discussions sur l’oreiller, il n’avait jamais réellement croisé le sorcier. Sa stature, impressionnante, devait en faire suer plus d’un de terreur. Le Français en faisait partie, mais pas pour les mêmes raisons. Il se montrait comme une ombre menaçante capable de le briser d’un simple geste de la main. Il se sentait incroyablement minuscule et frêle face à ce monstre de muscle qui se penchait sur lui et prononçait son prénom. Au lieu de le rassurer, cela ne fit qu’augmenter ses paranoïa. Le suivait-il ? Lui voulait-il du mal ? Lui voler sa baguette ? Le tuer, peut-être ? La sensation de mort imminente était frappante et s’insinuait dans tout son être. Il se sentait partir, comme cette fois-là dans la salle commune des Summerbee, mais avec bien moins de délicatesse. L’air s’infiltrait difficilement dans ses poumons, d’autant plus quand la menace s’arma d’une baguette à son tour. Il s’attendait à voir la lueur verte remplir la ruelle, signant son arrêt de mort. Pourquoi lui ? Il n’aurait jamais la réponse. Seulement la certitude d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.
Impossible de comprendre pourquoi, peut-être était-ce dû à ce bruit dans la ruelle, à sa terreur, à une dernière tentative de sauver sa vie… mais il poussa un cri effroyable. Un cri de bête. Ses oreilles se mirent à bourdonner et le silence se fit autour d’eux. Insondable, peu naturel… effroyable. Il entendait tout : le bruit des battements de son cœur, sa respiration courte, le craquement de ses os dès qu’il osait se déplacer. Maximilien prit sa tête entre ses mains et serra son crâne entre ses doigts comme s’il pouvait faire stopper les petites voix dans sa tête qui le harcelaient.
Il leva enfin les yeux vers la menace, qui l’appelait encore. Était-elle seulement réelle ou faisait-elle partie des hallucinations qui le poursuivaient depuis quelques minutes ? Non, la seule hallucination. Ou pas ? Il ne savait plus. La confusion se lisait sur son visage. La sécurité ? Il était loin de la ressentir. Maximilien tenta de se relever, trébucha. Compter ? Compter. Il devait compter. Souffler. Compter. Revenir.
« 6… 5… 4… 4… 4… 4… Vous êtes qui ? Vous êtes QUI ?! Non non non non non non non non non non non… » Respirer ne suffisait plus, la pression revenait dans sa poitrine. Il regarda autour de lui. Une issue. Un échappatoire. La terre semblait fondre sous ses pieds, prête à l’engloutir tout entier. S’échapper, s’enfuir. Fuir. Fuir le danger, la menace. Il allait mourir s’il restait là. Mourir, seul. Tout seul. Seul. Comme un lâche. Comme une merde. Tout seul. La peine déchirait sa poitrine en petits morceaux. Il porta son regard sur la lune, sur son croissant parfait. Pendant un instant, il oublia la présence d’Evan, mais elle ne tarda pas à se rappeler à lui. Dans un sursaut, il cria à nouveau. Un glatissement. Mais cette fois-ci, il ne fut pas seul. De toutes ses forces, il repoussa le sorcier et, dans un nouveau cri déchirant qui laissa échapper toute sa peine, sa transformation prit fin. Ses ailes se déployèrent, fouettant au passage le visage de l’Auror - ou alors était-ce le mur ? Il ne regarda pas. La ruelle, trop étroite, entravait ses mouvements. Un mètre du sol, puis deux… il allait y arriver, il allait pouvoir s’enfuir. Éviter la menace.
Il ne se sentit pas perdre connaissance. Il ne sentit pas non plus son corps ailé se faire rattraper par la gravité. Lorsqu’il rouvrit les yeux, son corps définitivement humain se trouvait au sol de nouveau. Emprisonné. Il n’existait aucune fuite possible, alors il se mit à sangloter.
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Dim 26 Déc 2021 - 14:24
l'insoutenable légèreté,
(mood) (12.10.2021)
et lorsque les flots se taisent,
ne restent que les murmures.
crise de panique : la personne vivant ce genre d’épisode a une sensation de danger pouvant aller jusqu’à une impression de mort imminente. ne vous énervez surtout pas. évitez les injonctions du genre « calme-toi » ou « essaie de te détendre », qui lui rappellent son état. La personne en crise vit souvent une incapacité d’action et de pensée. parce que les symptômes sont d’une forte intensité, ceux-ci peuvent pousser celui qui les vit à agir de façon impulsive et irréfléchie.
L’auror tentait d’entourer Maximilien sans l’étouffer, d’appliquer au mieux de ses capacités les conseils reçus au sujet de ce genre d’épisode. La vérité résidait pourtant dans le fait que les membres du 99 avaient bien plus l’habitude de se retrouver en posture d’attaque que dans cet espace fragile de protection, celui où l’ennemi à abattre ne dépendait pas de ses propres compétences. À quoi bon, alors, avoir affuté ses deux mètres de haut pour être devenu une tour de muscles, sans adversaire à affronter? Inutiles, les réflexes finement aiguisés du duelliste, la puissance des sortilèges offensifs travaillée par les routines physiques, mentales et magiques qu’on imposait aux membres des forces publiques. Ici, l’antagoniste était invisible et sournois, niché au fond de la psyché du jeune sorcier.
D’une voix qui murmurait presque, ses accents calédoniens caressant doucement l’air, Evan offrit à Maximilien de compter avec lui – permettre de se concentrer sur autre chose que son cœur en cavale, que son âme en émoi. Conscient de sa carrure, il s’accroupit, désormais certain qu’il n’y aurait nul rival à son attention de force de l’ordre. Ici, le belligérant n’était que celui de l’esprit, et il n’y avait rien à faire d’autre que de l’accompagner. Assis en tailleur, il laissait défiler les chiffres, espérant que l’étudiant le suive. « 6… 5… 4… 4… 4… 4… Vous êtes qui ? Vous êtes QUI ?! Non non non non non non non non non non non… » ses réflexes avaient été conditionnés à répondre à ce genre de crainte, et il lui fallut s’empêcher de se relever et d’arpenter à nouveau le périmètre de la ruelle à la recherche de mécréants de fumée. Toute son attention était tournée vers le summerbee, se glissant dans les interstices des plaintes du jeune homme le plus doucement possible. Tenace, le Calédonien ponctuait ses mots de légers « je suis avec toi » qui se voulaient rassurants, la voix qu’on emprunterait pour tranquilliser un enfant en plein cauchemar – car l’âme se déshabillait des inhibitions des peurs adultes, en crise. Loin, les considérations du paraître, ne demeurait que le désir de survivre. « tu n’es pas seul. ».
Evan résista de son mieux à la mémoire musculaire qui aurait voulu que ses bras se referment avec rudesse contre ceux du jeune homme lorsqu’il le repoussa violemment, demeurant figé de justesse. Une fraction de secondes, et il demeura assis pour ne pas effrayer Maximilien à nouveau, mais la silhouette fine du Français disparut, refondue dans celle, majestueuse, d’un rapace de grande taille. La transformation surprise de l’animagus rassura l’auror, qui savait que ces métamorphoses simplifiaient les émotions humaines et les rendaient plus … concrètes. Coincé dans sa propre réponse à la fuite de Maximilien, il se releva. Se transformer, lui aussi? Sous sa minuscule forme de rossignol, il risquait une attaque même inconsciente de la part du jeune animagus … mais il aurait voulu le suivre pour s’assurer de son bien-être, décidé à l’accompagner.
La chute. Interdit, l’Écossais vit le superbe aigle ouvrir une dernière fois les ailes, l’envergure effleurant presque la charpente du toit qu’il s’apprêtait à dépasser – et reprendre forme humaine. Le corps musclé mais fin du sorcier fendit l’air à nouveau, dégringolant. Evan se contenta d’écarter sensiblement les pieds pour accueillir l’impact, et ouvrit les bras pour le cueillir en pleine chute. Le poids de l’étudiant lui fit fléchir les genoux, et il s’installa au sol à nouveau, libérant le corps de Maximilien pour lui éviter une nouvelle sensation d’étouffement. « Max », fit-il en un souffle, décidant qu’un surnom lui paraitrait plus familier. « Max, je suis avec toi. »
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Dim 26 Déc 2021 - 16:51
L'insoutenable légèreté de l'être ft. @Evan Wakefield - 12.10.21La transformation avait toujours eu ce don de mettre de l’ordre dans ses émotions en pagaille. Bien que le processus n’ait pas résulté de sa propre initiative, devenir aigle avait longtemps été un plaisir pour Maximilien. Voler au-dessus des cimes, sentir le vent dans son plumage et observer le monde vivre sous son poitrail. Il pouvait s’enfuir au-dessus des nuages et se laisser glisser sur eux comme une luge sur la neige. Il n’y avait pas meilleure sensation au monde. Mais dernièrement, le sorcier éprouvait de nombreux problèmes à finaliser cette transformation sans souffrir. Être un aigle lui avait toujours apporté confiance en lui et confort, si bien qu’il s’était vite imaginé que rien ne pouvait lui arriver sous cette forme. La naïveté dont faisait preuve Maximilien se manifestait dans ce type de croyance et la balle qu’il avait reçue en plein vol était venue rectifier cette sensation d’invincibilité. Depuis, il n’avait plus vraiment ressenti la même aisance à voler, si tant est qu’il parvenait à terminer sa transformation. Montrer son vrai Lui à Peter avait quelque peu réconcilié l’homme et l’animal, mais pour une courte période uniquement. Cette transformation inopinée était la première depuis de nombreuses semaines et elle ne se passait pas comme prévue. Pourtant, alors qu’il atteignait les toits des bâtiments qui bordaient cette ruelle, Maximilien commença à ressentir la paix le rattraper. S’il s’élevait un peu plus haut, s’il allait un peu plus loin, il parviendrait à remettre à nouveau de l’ordre dans ses émotions et cette impression de mort imminente s’en irait. Les battements du cœur frénétiques de l’humain laisseraient place à ceux du rapace, bien plus maîtrisés et après une bonne heure de vol, il parviendrait à se poser quelque part pour faire un état des lieux des événements. Il ne pouvait pas se permettre de faire des crises en pleine ville de la sorte. Chaque moment de vulnérabilité le ramenait à sa condition solitaire qu’il ne supportait pas.
Bien sûr, encore une fois, les choses ne se passèrent pas comme il le désirait. Lorsqu’il entama sa chute, ses ailes reprirent leur forme initiale et, bien qu’il n’ait pas été conscient, il sut au fond de lui que s’il rencontrait le sol maintenant, il n’y survivrait pas. Voilà où se cachait cette Mort qu’il redoutait, celle qui l’avait fait paniquer au point d’oublier son propre nom. En tentant de lui échapper, il n’avait fait que tomber dans ses griffes.
Il pensa ouvrir les yeux sur un autre monde, sur l’Après. Mais il n’y avait rien de rassurant dans ce qui l’entourait, rien de bien différent non plus. Le sol sous son dos était toujours aussi dur et froid, et la lune semblable à elle-même, immuable. Des traces chaudes et humides barraient ses tempes et il fut interpellé par la voix d’Evan qui l’appelait. Son regard se porta alors sur lui. Pour la première fois, il le vit vraiment. Ce n’était pas qu’un ombre géante et menaçante qui s’approchait de lui, mais un être humain dont le regard trahissait son inquiétude. Le jeune homme se redressa sur ses deux bras et parcourut les alentours d’un large mouvement de tête. La ruelle semblait toujours aussi effrayante et il frissonnait de froid. La chose la plus notable étant qu’il ne se souvenait même pas du chemin qu’il avait pris pour arriver là. La migraine pointait le bout de son nez et il se sentait encore oppressé, mais la panique semblait être passée.
« Où suis-je ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il toucha son visage, sa peau marquée par le froid et les pleurs. Sa main tremblait encore un peu et le simple fait de lever le bras lui avait demandé beaucoup d’effort. Il se sentait épuisé.
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Dim 10 Avr 2022 - 11:23
l'insoutenable légèreté,
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et lorsque les flots se taisent,
ne restent que les murmures.
Le geste s’était fait par réflexe, comme s’il avait été pratiqué cent fois déjà – si certains de ses collègues du Ministère l’avaient vu faire, ils s’en seraient chaudement moqués, habitués aux airs de preux chevalier que la carrure et les tendances du Calédonien donnaient à ce dernier. Il avait posé Maximilien au sol, pour lui éviter une nouvelle sensation oppressive – se faire une prison de ses bras, et peut-être déclencher une autre crise. Doucement, il avait répété son prénom, diminué de ce qui était une familiarité factice, avait insisté. Je suis avec toi. Evan avait attendu, patiemment, que les regards fuyants et apeurés que le sorcier lançait à la ronde se calment, que les points de mire s’amenuisent et qu’il finisse par inspirer plus calmement qu’auparavant. « Où suis-je ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » L’aigle effarouché se touchait machinalement la peau, comme s’il cherchait à trouver en elle les traces de sa soirée.
L’auror n’en était pas conscient, de cette tendance qu’il avait à s’accroupir pour éviter aux victimes de se sentir assaillies par sa haute stature. L’air enveloppant et tranquille de la force qui respirait sous les muscles roulant le long de sa haute stature, il s’était installé au sol auprès de Maximilien, à même le sol, avec dans la voix les accents anxiolitiques réservés aux enfants qui avaient peur – car il lui parut soudain bien jeune, le sorcier aux traits quasi-angéliques tant leur régularité n’était rompue par aucune ligne de souci ou de vieillesse. « Je m’appelle Evan. Je suis un auror, j’étais en patrouille pour le couvre-feu », commença-t-il, les mots en guise de caresse lénifiante. « Tu n’es pas dans le pétrin, promis », ajouta l’auror rapidement, évitant à l’animagus mal en point de s’inquiéter pour une nouvelle raison, refusant de se constituer Scylla là où Maximilien avait déjà échappé à Charybde.
« Maximilien … je peux t’appeler Max, ça ne te gêne pas? » et la demande se fit, naturelle et sans grande gêne, avec le ton juste assez amical pour ne pas effaroucher, mais pas assez pour inquiéter l’oiseau blessé par une trop grande familiarité. « Si ça te va, j’aimerais rester avec toi pour l’instant. » Ne pas lui alourdir l’esprit de choix à faire, mais toujours, appuyer sur la porte de sortie – que le Summerbee n’était pas captif, qu’il était libre de partir ou de refuser sa compagnie s’il le souhaitait, mais que sans négation de sa part, il avait gagné un garde pour le reste de la soirée. Au diable sa ronde, il ne trouverait probablement que des adulescent.es en cavale et en manque d’aventure ce soir – ici, il y avait un jeune homme qui sortait à peine d’une crise, et l’Écossais avait la ferme intention de ne pas le lâcher d’une semelle jusqu’à ce qu’il soit certain que Maximilien serait en sécurité. Une fois, pour lui, car le protect and serve était profondément enraciné dans la conscience de l’auror. Et une autre, pour Peter, car son cousin éloigné trouvait son bonheur en la présence du jaune, et Evan serait incapable de le regarder dans les yeux s’il ne le protégeait pas en l’absence du wright.
Voyant que le sorcier tremblotait, le musicien retira sa veste de cuir, et la passa sans gestes brusques autour des épaules plus frêles de l’aiglon, qui flottait dedans – peu importait, qu’il y trouve une source de réconfort dans la chaleur aux senteurs de chèvrefeuille et de tourbe du Calédonien, ou qu’il y perçoive un rempart contre la nuit … Evan lui adressa un sourire patient. « Peux-tu me dire comment tu t’appelles, et ce dont tu te rappelles? »
(Avec mes excuses pour le retard )
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8266
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 8292
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Dim 10 Avr 2022 - 14:41
L'insoutenable légèreté de l'être ft. @Evan Wakefield - 12.10.21Il s’appelait Evan et il venait probablement de lui sauver la vie. Ces deux informations, pourtant, ne semblaient pas se lier l’une à l’autre. Il porta sur l’Auror un regard presque affolé quand il réalisa la réalité de sa situation : il se trouvait dehors pendant le couvre-feu et encore une fois, il allait avoir des ennuis. Son cœur commençait déjà à battre plus fort mais bien avant qu’il n’ait pu atteindre un point critique, le sorcier le rassura. Impossible pour Maximilien de dire si oui ou non il avait confiance en cette promesse mais il s’y accrocha tout comme il le faisait avec la vie, de toutes ses maigres forces. Dans un silence de plomb, il accepta le diminutif de son prénom d’un faible signe de tête. L’homme à ses côtés faisait deux à trois fois sa carrure et représentait l’ordre et la discipline en ces temps troublés. Le contredire était tout bonnement inenvisageable s’il tenait à la vie. Du moins, ce fut ainsi qu’il analysa la situation dans laquelle il se trouvait. À chaque instant, la promesse pouvait être rompue et il se verrait sanctionné pour avoir brisé le couvre-feu. Ledit Evan annonça vouloir rester à ses côtés et le Français ne sut s’il devait en être rassuré ou inquiété. Il représentait une défense de taille en cas d’attaque extérieure mais si la menace venait de lui, Maximilien se retrouverait bien démuni. Il n’avait aucune raison de penser que l’Auror lui voulait du mal mais cela ne l’empêchait pas d’avoir quelques doutes.
« Maximilien Leroy. » Ce furent les premiers mots qu’il prononça de sa voix fragile et cassée par les émotions. Pour ce qui était de ses souvenirs, il en possédait quelques-uns assez confus et dont beaucoup ne dépassaient pas les quelques minutes. « Je ne sais plus… Je rentrais chez moi, je voulais faire vite avant le couvre-feu et… je me suis senti mal. J’ai cru… » Qu’on l’attaquait ? Qu’on s’en prenait à lui sans raison ? Qu’on l’épiait ? Toutes ces réponses étaient bonnes mais aucune n’avait vraiment de sens. Il ne savait pas d’où était sortie cette sensation étrange de se sentir acculé de tous les côtés, sur le point de… « …mourir. » Il ne plaisantait pas, n’exagérait pas. Cette impression, il ne la connaissait que trop. Tant de fois elle avait emprisonné ses pensées et rendu son corps fragile. Il avait bien du mal à croire que cela lui arrivait encore, comme si les leçons précédentes ne suffisaient pas. Il allait décevoir, meurtrir. Il lui fallut quelques minutes pour se rappeler les événements de la fin de soirée qui l’avaient poussé à se dépêcher de rentrer chez lui. Et à l’instant même où il s’en rappela, Maximilien comprit qu’il allait devoir mentir. Mentir pour protéger Luka, pour se protéger lui-même car en aucun cas il ne pouvait avouer la vérité sur le produit illégal qu’il avait ingéré et auquel l’Italien l’avait initié. Il déglutit difficilement et fuya le regard d’Evan. Le Summerbee n’avait jamais été très bon menteur par le passé et ça ne risquait pas de s’améliorer avec le temps. Peu importe les efforts qu’il y mettait, ses mensonges n’accrochaient pas par manque de naturel. Et peu importe qu’ils soient gros ou petits, il se haïssait toujours pour les dire à voix haute. S’il n’avait s’agit que de lui, il aurait probablement dit la vérité à Evan et assumé les conséquences de ses actes. Mais Luka penchait désormais dans la balance…
« Je ne sais pas pourquoi ça s’est produit. » Pourtant les effets étaient encore là et à la lueur de la Lune, on pouvait aisément distinguer ses pupilles exagérément dilatées. Maximilien espéra que l’Auror allait mettre ça sur le compte de la peur qui courait encore dans ses veines.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Sam 7 Mai 2022 - 12:48
l'insoutenable légèreté,
(mood) (12.10.2021)
et lorsque les flots se taisent,
ne restent que les murmures.
Sa veste de cuir autour des épaules du summerbee qui ne semblait pas avoir réalisé qu’il la lui avait enfilée, Evan l’écoutait patiemment répondre à ses questions préliminaires. Elles étaient simples, et avaient pour but de l’ancrer à nouveau dans la réalité, mais aussi de vérifier l’état cognitif sommaire de Maximilien. « Maximilien Leroy. Je ne sais plus… Je rentrais chez moi, je voulais faire vite avant le couvre-feu et… je me suis senti mal. J’ai cru… mourir. » Doucement, le Calédonien hocha la tête, se contentant d’écouter sans intervenir. « Je ne sais pas pourquoi ça s’est produit. » Pour l’heure, l’auror avait deux convictions : le jeune sorcier était relativement stable, et il lui mentait. Ça se voyait dans son regard fuyant, et ses pupilles habitées de la dilatation typique des drogues magiques.
« Maximilien, sais-tu ce qu’est la différence entre le bureau des aurors et la brigade de police magique? », demanda-t-il tranquillement, répondant avant que le summerbee ne puisse lui-même interjeter une réplique. « Je suis uniquement là en appui, parce que le Département de la Justice magique n’a pas encore établi si la menace qui justifiait le couvre-feu n’était pas assez grave pour impliquer les aurors. On m’a formé et on m’emploie pour pourchasser des mages noirs. Les vrais criminels, tu comprends? » Ceux qui tuaient, ceux qui menaçaient jusqu’à la fibre même de la société sorcière par l’usage de la magie noire. Le terme agaçait @Alice Wakefield au plus haut point, mais c'était celui qu'on utilisait dans son domaine, grand bien lui fasse. Les petits délits ne l’intéressaient pas, et le Wakefield n’avait pas assez la fibre à suivre les ordres pour procéder à des arrestations sur le simple principe que l’illégalité avait été atteinte. À ce sujet, il était plus que curieux de voir l’évolution comme professionnel de @Miguel Pajares, dans sa propre catégorie – quoique les tireurs d’élite avaient l’avantage d’être des intervenants tactiques et non des policiers de rues. Pour l’instant, pourtant, le Pajares n’était pas encore tireur d’élite, et devait encore exécuter ce travail terrain.
« Il n’y a aucune part de moi comme professionnel qui se soucie de ce que tu as pu consommer ou pas ce soir. Tu es jeune, étudiant – tu n’auras rien fait que des milliers d’étudiant.es avant toi n’ont pas également fait. De la petite consommation et des petits deals de coin de table ne sont pas dans ma juridiction. Même si je voulais t’arrêter, je pourrais uniquement t’envoyer à un de mes collègues, de la brigade de police. Et franchement, la paperasse ne me tente pas du tout, donc on va se dire que ce que tu me dis ce soir, tu ne le dis pas à quelqu’un qui a un badge, ok? » Evan sourit, de ces airs placides qui inspiraient la confiance de son entourage depuis sa jeunesse. Personne n’avait été véritablement surpris de son choix de carrière, car l’Écossais transpirait les envies de sauvetage et de protection depuis sa jeunesse. « Tu as des droits, tu le sais certainement. Si j’étais en train de t’interroger, tu le saurais. et si jamais ça ne te suffit pas … » il tira son téléphone portable d’une de ses poches afin de faire un appel aux sentiments plutôt qu’à la raison, montrant une conversation textuelle entre @Peter Drummond et lui. « tiens, regarde. Peter est un de mes cousins éloignés, et un ami. » Il laissa même l’appareil entre les mains de Maximilien, qu’il puisse vérifier à sa guise, avant d’ajouter doucement « Tu es vraiment sûr que tu ne sais pas ce qui a causé ton choc? »
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Re: l'insoutenable légèreté de l'être (maximilien)
Sam 7 Mai 2022 - 15:16
L'insoutenable légèreté de l'être ft. @Evan Wakefield - 12.10.21Ces deux mots ensemble, auror et police, ne faisaient pas bon ménage dans l’esprit du jeune sorcier. Maximilien n’avait jamais rien eu à se reprocher jusqu’à il y a encore quelques mois. Il respectait les règles, ne faisait jamais rien qui puisse heurter sa vie ou celle d’autrui. Alors cette situation lui était plus qu’étrangère. Il avait toujours respecté les forces de l’ordre, autant qu’il les craignait pour le pouvoir qu’elles possédaient. La simple idée que cet écart de conduite puisse détruire sa vie le paralysa sur place. Il se moquait de s’être fait du mal, il ne pensait qu’au regard qu’on aurait sur lui et aux jugements qui en découleront. Le Français déglutit difficilement, ne parvenant toujours pas à regarder l’Auror droit dans les yeux.
Le fait de ne pas être un “vrai” criminel aux yeux d’Evan ne changeait pas l’opinion qu’il avait de lui-même. Parce qu’il y avait des critères à la criminalité ? Maximilien n’arrivait pas à s’enlever de la tête qu’il aurait très bien pu attaquer l’Auror sous le coup de la peur. Le blesser, peut-être le tuer par le pire des hasards. Est-ce que ça aurait fait de lui un “vrai” criminel ? Est-ce que sa consommation de drogue aurait compté quand, à cet instant, Evan soutenait que ce n’était pas le cas ? Il garda le silence pour ne pas se trahir, tentant de trouver du réconfort dans les propos du sorcier sans réellement y parvenir. Maximilien pouvait être têtu lorsque cela concernait ses propres défauts. Il ne parvenait jamais à passer au-dessus de ses erreurs. Il y avait pourtant pire à faire mais ça ne comptait pas à ses yeux.
Le badge, il voulait l’oublier mais ne le pouvait pas. La peur était toujours là et s’il était naïf, ce n’était pas au point de croire qu’un homme faisant le métier d’Evan n’avait pas quelques bons mots en réserve pour faire admettre à un coupable ses torts. Le Français guettait le moindre de ses gestes, jusqu’à l’appareil moldu qu’il lui présenta comme signe de sa bonne volonté. Mais le simple fait de lire les messages de Peter et de savoir qu’un peu du même sang coulait dans les veines de l’Auror lui serra le cœur. Voilà quelqu’un qu’il n’était pas prêt de revoir de sitôt. Quelqu’un qui ne voudra plus jamais de lui, surtout en le voyant ce soir, si faible et misérable. Il rendit le téléphone au Wakefield, une immense boule dans sa gorge rendant chaque inspiration plus courte que la précédente. Ses émotions le dépassaient, nombreuses et volatiles. Il ne savait pas quoi en faire. Maximilien baissa les yeux au sol et après un moment de silence, confessa ses pêchés.
« De la weed. Je crois que j’en ai pris trop d’un coup… C’est ma première fois. » Et premier échec. Luka le trouverait sûrement pathétique. « Peter ne doit pas savoir… S’il-vous-plaît… » Il avait fait la même demande à Juliet quelques semaines plus tôt mais le résultat ne fut pas concluant. Surtout parce qu’il l’avait faite bien trop tard. Il ne craignait pas le jugement du Drummond sur la consommation de drogue car il savait que le sorcier en prenait occasionnellement. Non, c’était le combo overdose/weed qui l’inquiétait. Il ne voulait pas que l’étiquette "déchet de l’humanité” apparaisse sur son front lorsque Peter le regardait.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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