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romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 20:22
Je suis une Pokeby | personnage inventé
« Et dans le noir, derrière le brouillard, j'entends ce piano chanter. Chanter l'espoir, l'envie de croire, qu'on peut tout réinventer. Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l'orage. Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage »
WIZARD CARD INFORMATIONS Au cours de ses années, Romy a commencé à se tatouer le bras droit. Elle a ainsi de la pointe de l’épaule à son poignet une fine branche fleurie d’un buisson qui pousse autour de Durmstrang, une petite coccinelle réalisée avec sa sœur et finalement une carte de tarot de la mort qui représente un squelette qui joue du bandjo. Ancienne fêtarde, amateure d’alcool et autres substances addictives, Romy est maintenant hantée par quelques démons et reste bien éloignée de tout cela, craignant de replonger dans la débauche en un claquement de doigt. IL y a des peurs ancrées dans l’épiderme de sa peau qui la pousse à conserver le droit chemin, à s’efforcer de rester au-dessus de l’eau, qui l’encourage à se battre et ne pas sombrer dans la facilité, de ne pas se laisser de nouveau happer par les tourments et tirer vers le fond. Cela fait d’elle quelqu’un d’assez égoïste, qui fait passer son bien avant celui des autres, qui refuse de sacrifier ce pourquoi elle s’est battue pour un tiers. Cela la rend également un peu méfiante. Si Romy était capable d'invoquer son patronus, il s'agirait d'un Grand Murin, chauve-souris européenne. Si Romy devait sentir une potion d'amortencia, elle retrouverait le effluves d'un bar de Munich, mélange d'arômes de boissons alcoolisées et de la sueur des fêtards les plus appliqués. Elle y décèlera également l'odeur du parquet tout juste ciré et finalement quelques notes de parfum masculin. | :copyright:️ poesies cendrées ◈ Imogen Poots |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Décembre 2020
J'ai lâché le téléphone comme ça
En ce beau matin d'automne pas froid
Ça ressemblait à l'été sauf que tu n'y étais pas
Comment est ta peine? (B. Biolay)
J'ai lâché le téléphone comme ça
En ce beau matin d'automne pas froid
Ça ressemblait à l'été sauf que tu n'y étais pas
Comment est ta peine? (B. Biolay)
Le doigt manucuré de noir de la sorcière avait effleuré du bout de sa pulpe le vieux meuble poussiéreux qu’elle fixait depuis de longue minute. Elle n’était jamais remontée dans cette chambre auparavant, bien trop anxieuse à l’idée d’y trouver ce qu’elle craignait ou de ne pas croiser celle qu’elle souhaitait. Après quatre ans et puisque personne n’était encore arrivé au Château familial des Kaiser, l’ancienne musicienne n’avait pas pu s’empêcher de retrouver les habitudes qu’elle avait eu lorsqu’elle était plus jeune. Elle avait laissé ses affaires aux domestiques et avait parcouru avec une nostalgie non dissimulée les vieux couloirs de la bâtisse, s’arrêtant ici et là pour saluer un portrait, en évitant d’autres avec soins. Elle avait toujours aimé cette maison et l’ambiance qui y régnait. Ici, il n’y avait jamais eu rien d’autre que les Kaiser, sa famille, aussi étrange pouvait-elle être, réunie pour Noël, pour cette fête que la cadette avait toujours aimée. C’était cette attraction si puissante pour les célébrations du vingt-cinq décembre qui avait permis à Romy de trouver le courage de rentrer, une fois par an, de retrouver ses pairs, parents et cousins. C’était ce sentiment ancré au plus profond de son épiderme qui la faisait quitter l’école de magie de l’est pour les brûlantes cheminées du château allemand. Une vieille bâtisse qui surplombait la plaine de toute sa splendeur. Une puissance assumée qui rayonnait à des kilomètres et faisait rêver les êtres les plus naïfs. Ce château possédait une intensité qui avait pu impressionner la jeune femme par le passé mais qui n’était maintenant qu’une douce mélodie à un cœur écorché, un palpitant qui ne pouvait battre aussi bien qu’auparavant, un myocarde qui peinait parfois, essoufflé par ses quatre dernières années de chagrin et d’exile imposé.
La jeune femme déposa une tape distraite sur le haut du bahut de bois avant de continuer son exploration, de s’avancer plus encore dans la chambre qu’avec toujours occupé sa sœur de son vivant. Le château était grand, gigantesque, un marqueur social qui ne cachait rien du pouvoir des Kaiser, quel que soit le monde dans lequel ils évoluaient. Tous avaient alors eu leur propre chambre, les plus anciens comme les plus jeunes. Des pièces qui se valaient toutes mais dans lesquelles l’on pouvait toujours retrouver une décoration plus intime, une touche personnelle. Celle d’Elisa Kaiser n’avait pas changé, malgré les années. Hormis la poussière, tout était comme Romy se le remémorait. La sorcière avait du mal à croire qu’après tout ce temps, cette chambre au sein de la maison de vacances de la famille soit restée similaire. Elle ne savait pas qui de son père ou de sa mère en était le farouche gardien, mais laissa échapper un léger soupire amusé à cette idée. Ces parents avaient peut-être un cœur ! Après quelques pas sur un vieux tapis poussiéreux, elle s’assit sur le lit, rebondissant quelques fois sur le matelas avant de simplement se laisser partir en arrière, le regard fixé sur le plafond de la chambre. Une voûte qu’elle avait longtemps observé une fois la nuit tombé, lovée contre son aînée, discutant à voix basse de tout et de rien, s’étouffant de rire. Des souvenirs lointains qui ne manquèrent pas de refaire surface. Un palpitant qui se mit doucement à accélérer. Des yeux qui s’humidifièrent graduellement alors que le souvenir sa sœur défunte s’affirmait mais que cette dernière n’était pas là, définitivement partie aux cieux.
Mai 1998
I'll take you up on a dare
Anytime, anywhere
Name the place, I'll be there
Bungee jumping, I don't care
Life (Des’ree)
I'll take you up on a dare
Anytime, anywhere
Name the place, I'll be there
Bungee jumping, I don't care
Life (Des’ree)
« Vos pieds ! Vos bras ! Et un, deux - » Romy avait depuis de longues minutes déjà cessé d’écouter les remarques de son professeur de danse. L’Allemande appréciait pourtant cela, d’ordinaire, mais la conversation de la veille sur son entrée future dans le monde magique avait laissé quelques non-dits qui lui restaient encore en travers de la gorge et les nombreuses reprises de son français d’enseignant lui cassait les pieds. Elle aurait préféré avoir son cours de piano ou même de violon pour lesquels les encouragements et les félicitations étaient bien plus nombreuses. Mais on ne changeait pas l’emplois du temps de Ô Monsieur le Professeur de danse et donc, de choix, il n’y avait pas. Dans un bruyant soupir, la jeune fille reprit sa posture, les bras haut placé, la tête tout en retenue et ses pieds se mirent à bouger au rythme lent d’une musique qu’elle s’imaginait dans son esprit alors que le Français comptait à voix haute jusqu’à trois. Romy dansait d’ordinaire avec sa sœur, mais cette dernière étant partie en course avec leur mère, la petite dernière, laissé dernière, dansait avec le vent, ses pieds touchant le parquet avec légèreté et élégance. Elle aimait cela. Oh elle était consciente qu’elle ne serait jamais une grande danseuse mais restait méritante sur le sujet et viendrait satisfaire la plus traditionnelle de ces tantes allemandes au prochain bal national. Et, avec un peu de chance, Evan sera là et nul doute que les blagues de son meilleur ami viendraient rendre à la futur sorcière l’attrait qu’elle avait pour la valse et autre danse de salon.
Elle restait pour l’instant seule dans ses mouvements et concentrée malgré sa contrariété, elle ne remarqua pas la silhouette de son père dans l’encadrure de la porte. Adam Kaiser était arrivé avec discrétion, bien décidé à discuter avec sa deuxième fille en toute tranquillité. Si son épouse ne comprenait pas cette nouvelle lubie de Romy et n’acceptait nullement son entrée dans l’école qui semblait bien être la pire de tout le monde sorcier, le cracmol lui, souhaitait en savoir davantage. Il était déjà au fait qu’Elisa n’était pas celle qui avait mis cette étrange idée dans le crâne de sa cadette et si le diplomate avait une petite idée quant à l’origine de cette opinion, il était là pour s’en assurer. Le Kaiser n’était pas tout à fait contre cette idée, si c’était ce que Romy souhaitait, il restait cependant sceptique sur les raisons de ce choix. A la fin du mouvement de sa benjamine, il quitta son appuie et s’avança sur le parquet ciré de la salle de danse.
« Tu as fait de très jolis progrès, Rosemarie. » complimenta le politicien, dans un français parfait, afin de se faire comprendre de l’enseignant qui acquiesça d’un signe de tête discret. « Vous permettez ? » demanda-t-il ensuite, demandant la permission de rejoindre Romy dans sa danse plus par politesse que par réel besoin hiérarchique. Le diplomate avait pu remarquer une moue contrariée sur le visage de sa fille mais il savait aussi lire la petite flammèche qui s’était allumée dans le regard bleuté de sa descendance. Une lueur de curiosité, de questionnement et d’espoir. Adam ôta le bouton de sa veste et attrapa ensuite les mains de sa fille s’arrangeant avec élégance pour que la différence de taille ne la gêne pas pour le bon placement de ses bras. Au signal de l’enseignant qui retenait à présent toutes remarques, le couple père-fille s’élança avec un certain engouement au rythme d’une musique toujours imaginée. Après quelques mouvements à peine, un sourire se dessina sur le visage de la jeune fille. Voilà pourquoi elle avait toujours aimé danser, parce que son père avait initié les premières connaissances, parce qu’elle avait une admiration sans faille pour lui, ses manières, son élégance et, comme dirait si bien sa mère, son opiniâtreté.
A la fin de l’enchainement, les prunelles bleues d’Adam brillaient d’une fierté non dissimulée et il salua sa fille d’une courbette certes exagérée, mais méritée. « Gut erledigt. » Et Romy répondit d’un salut tout aussi traditionnel, un large sourire aux lèvres. Son cours de danse avait pris une tout autre tournure et nul doute que son père n’était pas venu simplement pour s’assurer de ses progrès. « Je vous remercie, Mr Moulin, vous pouvez nous laisser. » L’heure était loin d’être terminée, mais le ton du diplomate allemand ne pouvait souffrir d’aucune contradiction et l’enseignant de danse quitta la salle après avoir pris congé des Kaiser. Dans un français encore un peu timide, Romy ne manqua pas d’ajouté un « A la semaine prochaine » plus que ravie mais déchanta rapidement lorsque son père changea de sujet, continuant dans la langue de Molière la conversation. « Pourquoi vouloir aller à Durmstrang ? Tu as le choix, tu sais ? Beauxbâtons, Poudlard, on peut même te trouver une place ailleurs. » Un léger soupir s’échappa des lèvres de la petite sorcière. Elle savait bien que l’influence que possédait sa famille permettait à cette dernière de s’accorder toutes les lubies possibles, mais son choix ne changerait pas. « C’est ce qui est le plus logique, pourtant. » fit-elle remarquer. « On est en Allemagne, je suis allemande bien plus qu’Anglaise et.. » La blondinette s’arrêta un instant, alors que le regard brillant d’Adam ne la quittait plus. « Et Joseph y est. » Un Ah silencieux s’échappa des lèvres du diplomate qui obtenait enfin sa réponse. Joseph. « Et aucun de tes amis ne va à Poudlard ? Wakefield, par exemple ? » continua l’allemand. « Well, Evan est plus anglais qu’autre chose, c’est normal qu’il aille à Poudlard. » fit-elle remarquer, en penchant la tête légèrement sur le côté, questionnant les intentions de son père et la pertinence de ces questions. Elle voulait aller à Durmstrang et finalement, la destination des autres jeunes de sa génération lui importait bien peu. « Sehr gut, Durmstrang ce sera. Et puis, rien ne t’empêchera de changer d’avis si cela devient trop dur. » admit-il, avant de proposer à Romy d’aller se changer. Après avoir fait quelques pas, la Kaiser s’arrêta et se retourna vers son père a qui elle assura. « Ich bin wie du, Papa, ich gebe nicht auf. »
- Traduction:
Gut erledigt = Bien joué
Sehr gut = Très bien
Ich bin wie du, Papa, ich gebe nicht auf.= Je suis comme toi, Papa, je n’abandonne pas
Décembre 2020
Puis j'ai regardé le ciel d'en bas
Indécis, voulais-je y monter ou pas ?
Mais savais que j'étais fait, que j'étais fait comme un rat
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Puis j'ai regardé le ciel d'en bas
Indécis, voulais-je y monter ou pas ?
Mais savais que j'étais fait, que j'étais fait comme un rat
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Lorsque finalement le silence de cette chambre dorénavant vide de vie fut trop lourd au cœur et à l’esprit encore meurtrit de Romy, la sorcière quitta l’endroit, errant de nouveau sans but dans les vieux murs du château. Les yeux humides, elle jetait des regards curieux à chaque porte entrouverte, se demandant si les Kaiser allaient un jour rénover l’endroit ou si le château était voué à rester tel quel pour les prochains siècles. En supposant qu’il reste la propriété de la famille, mais au vu de la puissance de cette dernière, l’allemande n’avait aucun doute sur le sujet. Elle avait beau être en désaccord avec sa famille sur de nombreux sujets, elle y revenait toujours, comme si cet écrin doré dans lequel elle avait grandis était l’aimant qui la ramènerait sans cesse à la maison. Romy avait une fascination pour ses aînés, pour ces hommes et femmes Kaiser qui, malgré leur ambition personnelle, avec tous et toutes le goût de mettre leur nombreux talent au service du bien être commun. Une priorité que la blonde comprenait parfois mais qui, la majeure partie du temps lui passait au-dessus de la tête. Et depuis quatre ans, elle n’avait pas manqué de s’éloigner de tout cela, de toute cette effervescence familiale. Elle était restée si loin, dans le cocon froid mais tellement rassurant de Durmstrang, et elle revenait toujours, malgré tout ce qu’elle pouvait bien penser.
Perdue dans ses pensées, parfois coupées par un portrait ravi de voir un peu d’activité, Romy continua son exploration nostalgique du château, voguant au gré de ses souvenirs et de ses émotions. Elle finit par arriver dans une salle de télévision, qui avait fait grand bruit lors de son installation – les sorciers natifs n’avaient guère compris l’intérêt d’un tel objet – mais Elisa, Romy et finalement Timothy avait eu raison de l’avis général et tout le nécessaire avait été mis en place. Un sourire léger s’étira sur le visage pâle de la blonde qui s’avança dans cette pièce où les rideaux étaient tirés et où trois canapés en cuir promettaient à ceux qui passaient la porte une soirée de confort. La blonde s’avança jusqu’au bahut ou le trésor de la branche né-moldue des Kaiser reposait en paix. Elle ouvrit la porte avec douceur et toute la collection de DVD amassé par les deux sœurs et l’héritier reposaient en paix, à l’abris de la poussière. Il y avait là des disques récupérés dans chacun des pays ou Adam Kaiser avait travaillé en tant qu’ambassadeur. Il y en avait pour tous les goûts. Des films d’action aux chefs d’œuvres romantiques. Des films de voiture ou des dessins animés d’un studio ou un autre. Et puis il y avait des DVD qui avaient une place toute particulière dans le cœur de l’allemande. Une collection de toutes les comédies musicales françaises et d’autres nationalité qui pouvait exister.
L’une d’elle n’était d’ailleurs pas rangée, reposée à l’arrache sur le dessus d’une rangée. Romy attrapa l’objet et se rappela immédiatement la première fois où ils étaient allés à Versailles pour la représentation fabuleuse du Roi Soleil, Elisa, Tim et elle. Un souvenir qu’elle chérissait et qui, comme beaucoup d’autre, ne pouvait lui faire oublier ce qu’elle avait vécu…et ce qu’elle avait perdu.
Perdue dans ses pensées, parfois coupées par un portrait ravi de voir un peu d’activité, Romy continua son exploration nostalgique du château, voguant au gré de ses souvenirs et de ses émotions. Elle finit par arriver dans une salle de télévision, qui avait fait grand bruit lors de son installation – les sorciers natifs n’avaient guère compris l’intérêt d’un tel objet – mais Elisa, Romy et finalement Timothy avait eu raison de l’avis général et tout le nécessaire avait été mis en place. Un sourire léger s’étira sur le visage pâle de la blonde qui s’avança dans cette pièce où les rideaux étaient tirés et où trois canapés en cuir promettaient à ceux qui passaient la porte une soirée de confort. La blonde s’avança jusqu’au bahut ou le trésor de la branche né-moldue des Kaiser reposait en paix. Elle ouvrit la porte avec douceur et toute la collection de DVD amassé par les deux sœurs et l’héritier reposaient en paix, à l’abris de la poussière. Il y avait là des disques récupérés dans chacun des pays ou Adam Kaiser avait travaillé en tant qu’ambassadeur. Il y en avait pour tous les goûts. Des films d’action aux chefs d’œuvres romantiques. Des films de voiture ou des dessins animés d’un studio ou un autre. Et puis il y avait des DVD qui avaient une place toute particulière dans le cœur de l’allemande. Une collection de toutes les comédies musicales françaises et d’autres nationalité qui pouvait exister.
L’une d’elle n’était d’ailleurs pas rangée, reposée à l’arrache sur le dessus d’une rangée. Romy attrapa l’objet et se rappela immédiatement la première fois où ils étaient allés à Versailles pour la représentation fabuleuse du Roi Soleil, Elisa, Tim et elle. Un souvenir qu’elle chérissait et qui, comme beaucoup d’autre, ne pouvait lui faire oublier ce qu’elle avait vécu…et ce qu’elle avait perdu.
Juin 2012
The sun goes down, the stars come out
And all that counts is here and now
My universe will never be the same
I'm glad you came
Glad you came (The Wanted)
The sun goes down, the stars come out
And all that counts is here and now
My universe will never be the same
I'm glad you came
Glad you came (The Wanted)
« It’s gonna be the last song for tonight. We’re pretty sure that you all know it so please, join us ! » Le sourire qui étirait les lèvres de Romy depuis le début du concert ne s’effaçait plus, collé qu’il était sur son visage. Sur scène, elle en oubliait tout le reste, elle était heureuse, vivante. Et après plus d’une heure de show dans ce petit festival de musique gallois, alors que la sueur dégoulinait le long de ses tempes et qu’elle pouvait sentir sa chevelure dorée se coller à son crâne, l’énergie de la jeune femme était à son maximum. Et la fin que le groupe avait mis en place apportait également son lot d’émotion et d’adrénaline. Alors après quelques applaudissements, la musicienne qui tenait un violon entre ses doigts, commença à chanter au rythme lent proposé par le guitariste du groupe. « If it hadn't been for Cotton-Eye Joe. I'd been married long time ago. » Certains cris résonnèrent dans l’assemblée et dans un sourire, l’allemande continua sa reprise lente et modulée de cette chanson, parfois rejointe par Robin. A la fin de l’un des couplets, la voix de la chanteuse et la musique qui l’accompagnait s’arrêta. Une seconde, deux puis trois et, comme un écho aux cris d’un public tenu en haleine, une voix grave appartenant au bassiste repris le début de la chanson, sans qu’aucun note ne dénature l’énergie de la version originale. Le jeune homme fut accompagné par le violon de Romy et par sa voix. Et la musique dura de longues minutes et devant eux, la foule commença à danser, emporter par ce dernier morceau.
A la fin, lorsque la dernière note résonna dans la nuit galloise, Robin s’empressa de prendre la blonde dans ses bras, la faisant tourner dans l’air humide, lâchant un « wohooo » de joie avant de s’emparer des lèvres de la jeune femme. « Ich liebe dich » ne put s’empêcher de souffler la jeune musicienne aux oreilles de son amant, alors que le public encore présent chantait à tue-tête leur dernière reprise. « What ? » L’anglais était-il perdu, ou n’avait-il pas compris les mots de la blonde ? Cette dernière ne se posa pas la question, le rappelant déjà au moment qu’ils vivaient tous les deux. « Shhh.. Don’t ruin the moment.. ».
Le couple alla finalement féliciter leur collègue de musique et lorsque l’un d’eux proposa de rejoindre les festivaliers dans leur débauche nocturne, tous répondirent à l’affirmative, s’exclamant de joie à l’idée de cette nuit qui s’annonçait. La main de Robin tenait fermement celle de l’allemande, et le quatuor explora ainsi l’endroit. Ils avaient été choisis pour faire les premiers jours, pour chauffer les fêtards avant l’arrivée des gros groupes de pop et de rock. Ces quelques jours de concert avaient été une véritable aubaine pour eux, un tremplin qu’ils n’espéraient plus depuis longtemps. Ils se retrouvèrent dans un concert de hard rock, participèrent sans retenu aux mouvements de foule et aux compétitions de shooter organisées à l’extérieur du plus gros du public. Dans la lumière des projecteurs et la douceur de la nuit, ils partageaient des joins avec des inconnus, proposaient eux même la poudre blanche avec laquelle ils étaient venus. Une débauche si douce et agréable, une vie de fête et d’abandon qui rendait cette liberté si merveilleuse.
Et puis, alors que Romy avait un pétard coincé entre ses lèvres, elle s’arrêta de rire. « Joseph ? » La surprise marqua ses traits avec une certaine lenteur mais le pétillement dans son regard ne s’estompa guère. « Who’s Joseph ? » questionna immédiatement Robin, les yeux rouges et quelques poussières blanches sur sa chemise noire. « Her cousin. » répondit l’allemand, dont l’accent germanique ne faisait que prouver son agacement. « Yes, my cousin, with the biggest broom in the butt, mind you ! » s’exclama la jeune chanteuse qui avait déjà fait quelque pas vers son aîné dans l’espoir de lui faire un gros câlin. L’homme l’arrêta dans son élan, saisissant son avant-bras d’une forte poigne. « You’re high. » constata-t-il, le regard plissé. Surement avait-il un peu honte de Romy, mais cette dernière s’en moquait bien. « I’m happy. » Il haussa un sourcil, continua la conversation comme s’ils se trouvaient tous les deux à l’écart. « Are you really ? » Contrariée d’être ainsi stoppée dans son élan, la blonde dégagea vivement son bras et posa son index sur le torse du Kaiser. « I’m free from you and all your creepiness. So piss off ! » Un haussement de sourcil fut la seule réponse de son cousin, alors elle ajouta, en plissant les yeux à son tour. « I’m not scared of you, Joseph. » Et ce fût finalement un sourire énigmatique qui se dessina sur le visage froid de l’allemand. « Well, you should. » affirma-t-il finalement, avant de repousser la sorcière et de s’effacer dans la foule en liesse. Une foule que Romy, après un haussement d’épaule et un verre directement piqué à l’un de ses camarades de musique, retrouva avec une allégresse non dissimulée.
Suite aux Prochains PostsA la fin, lorsque la dernière note résonna dans la nuit galloise, Robin s’empressa de prendre la blonde dans ses bras, la faisant tourner dans l’air humide, lâchant un « wohooo » de joie avant de s’emparer des lèvres de la jeune femme. « Ich liebe dich » ne put s’empêcher de souffler la jeune musicienne aux oreilles de son amant, alors que le public encore présent chantait à tue-tête leur dernière reprise. « What ? » L’anglais était-il perdu, ou n’avait-il pas compris les mots de la blonde ? Cette dernière ne se posa pas la question, le rappelant déjà au moment qu’ils vivaient tous les deux. « Shhh.. Don’t ruin the moment.. ».
Le couple alla finalement féliciter leur collègue de musique et lorsque l’un d’eux proposa de rejoindre les festivaliers dans leur débauche nocturne, tous répondirent à l’affirmative, s’exclamant de joie à l’idée de cette nuit qui s’annonçait. La main de Robin tenait fermement celle de l’allemande, et le quatuor explora ainsi l’endroit. Ils avaient été choisis pour faire les premiers jours, pour chauffer les fêtards avant l’arrivée des gros groupes de pop et de rock. Ces quelques jours de concert avaient été une véritable aubaine pour eux, un tremplin qu’ils n’espéraient plus depuis longtemps. Ils se retrouvèrent dans un concert de hard rock, participèrent sans retenu aux mouvements de foule et aux compétitions de shooter organisées à l’extérieur du plus gros du public. Dans la lumière des projecteurs et la douceur de la nuit, ils partageaient des joins avec des inconnus, proposaient eux même la poudre blanche avec laquelle ils étaient venus. Une débauche si douce et agréable, une vie de fête et d’abandon qui rendait cette liberté si merveilleuse.
Et puis, alors que Romy avait un pétard coincé entre ses lèvres, elle s’arrêta de rire. « Joseph ? » La surprise marqua ses traits avec une certaine lenteur mais le pétillement dans son regard ne s’estompa guère. « Who’s Joseph ? » questionna immédiatement Robin, les yeux rouges et quelques poussières blanches sur sa chemise noire. « Her cousin. » répondit l’allemand, dont l’accent germanique ne faisait que prouver son agacement. « Yes, my cousin, with the biggest broom in the butt, mind you ! » s’exclama la jeune chanteuse qui avait déjà fait quelque pas vers son aîné dans l’espoir de lui faire un gros câlin. L’homme l’arrêta dans son élan, saisissant son avant-bras d’une forte poigne. « You’re high. » constata-t-il, le regard plissé. Surement avait-il un peu honte de Romy, mais cette dernière s’en moquait bien. « I’m happy. » Il haussa un sourcil, continua la conversation comme s’ils se trouvaient tous les deux à l’écart. « Are you really ? » Contrariée d’être ainsi stoppée dans son élan, la blonde dégagea vivement son bras et posa son index sur le torse du Kaiser. « I’m free from you and all your creepiness. So piss off ! » Un haussement de sourcil fut la seule réponse de son cousin, alors elle ajouta, en plissant les yeux à son tour. « I’m not scared of you, Joseph. » Et ce fût finalement un sourire énigmatique qui se dessina sur le visage froid de l’allemand. « Well, you should. » affirma-t-il finalement, avant de repousser la sorcière et de s’effacer dans la foule en liesse. Une foule que Romy, après un haussement d’épaule et un verre directement piqué à l’un de ses camarades de musique, retrouva avec une allégresse non dissimulée.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>imogen poots</b> ━ @"Rosemarie Kaiser"</bottin>
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 20:22
Décembre 2020
Comment est ta peine ?
La mienne est comme ça
Faut pas qu'on s'entraîne
À toucher le bas
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Comment est ta peine ?
La mienne est comme ça
Faut pas qu'on s'entraîne
À toucher le bas
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Le DVD du spectacle du Roi Soleil toujours entre ses doigts, Romy avait quitté la salle de télévision pour continuer son exploration, profitant du calme qui régnait encore au château pour se rappeler les bons souvenirs de son passé. Parmi celui qui l’avait le plus marqué, il y avait certainement eu la naissance de Timothy. Oh, l’allemande était jeune à cette époque, n’entrant à peine dans la période d’adolescence, mais lorsqu’elle était rentrée de sa première année à Durmstrang, elle avait vite été sous le charme du petit garçon qui avait rejoins leur grande famille. Elle s’était affranchis des problèmes de cette venue avec toute l’innocence d’une jeune fille, ignorant les tenants et aboutissants d’une telle naissance. Elle avait été charmée par le regard du bambin, par ses babillements et par son énergie. A contrario de son père, elle n’avait pas vu là l’opportunité d’un siècle. A contrario de sa sœur, elle n’avait pas vu là un problème incurable. Loin de tout ses problèmes sous-jacents à la naissance du Kaiser, futur héritier, la plus jeune de sœur s’était trouvée heureuse, tout simplement. Et puis Timothy avait grandi, Romy aussi mais leur relation n’avait pas changé. Plus qu’une tante, la sorcière s’était toujours davantage imaginée comme une grande sœur un peu irresponsable mais toujours présente pour la tête brûlée qui ne manquerait pas de rendre fière la famille tout entière. Mais toutes les habitudes de la petite famille avaient été bousculée le jour ou Elisa les avait quittés et la relation de Romy avec son neveu en avait été profondément affecté. Elle avait fui, elle avait fui pour ne pas avoir à supporter la peine de ses proches et, en agissant de la sorte, elle avait perdu ce lien sien tendre qu’elle avait jusque là partagé avec le voyant.
L’allemande arriva finalement à sa chambre dans laquelle elle retrouva son sac posé au pied de son lit. Il y avait là de quoi rester quelques jours, mais nul doute qu’elle quitterait les lieux dès le lendemain, comme à son habitude. Dans un soupir, elle s’allongea sur son lit et observa la voûte du plafond et pensa à Timothy. Si la sorcière avait fui très rapidement après le décès de sa sœur aînée, elle était toujours revenue pour les fêtes de Noël. L’allemand, lui, n’était pas venu pendant deux ans. Et les fois suivantes, il l’avait fui avec tant d’application, que la culpabilité s’était emparé de l’esprit et du cœur de la blonde. Elle avait essayé de se rapprocher de lui, de lui envoyer des lettres mais jamais les bons mots n’étaient sortis de sa plume, et jamais aucun pas vers son neveu ne fût réalisé, consolidant malgré elle le gouffre qui s’était créé entre eux. Est-ce que les choses allaient changer cette année ? L’optimisme de la Kaiser s’était depuis longtemps effrité et elle n’espérait plus rien.
Septembre 2013
I feel something so right
Doing the wrong thing
And I feel something so wrong
Doing the right thing
I couldn't lie, couldn't lie, couldn't lie
Couting Stars (OneRepublic)
I feel something so right
Doing the wrong thing
And I feel something so wrong
Doing the right thing
I couldn't lie, couldn't lie, couldn't lie
Couting Stars (OneRepublic)
Le bruit des coups sur la porte de sa chambre fit sursauter Romy qui s’empressa, les yeux encore rouges d’avoir pleuré, de ramasser toutes ses affaires afin de les ranger et de surtout les cacher. Elle n’eut guère le temps d’arriver jusque-là puisque la porte en bois qui la tenait la majeure partie du temps en retrait de la vie familiale s’ouvrit à la volée sur le visage de sa grande sœur, présente à la maison familiale pour quelques jours. Le sourire éclatant qui barrait le visage de son aînée ne manqua pas de faire plaisir à la jeune femme, mais la peur de se faire attraper empêchait toute effusion d’émotions incontrôlées. La blonde se tenait droite devant son lit, cachant de sa petite silhouette le petit tas qu’elle avait réussi à former sur son matelas. Il y avait là sa carte de crédit, un vieux livre qu’elle n’avait pas ouvert depuis des lustres et un petit sachet en plastique qui contenait une poudre blanche, vestige de temps de fête et d’amusements incontrôlés. Un réflexe la poussa à essuyer de sa manche le bout de ses narines. Scheisse. « Elisa ? » questionna alors la blonde, feignant l’inconfort que cette intrusion lui faisait sentir.
Le retour à la maison avait été quelque peu délicat. Romy était partie si longtemps à l’aventure en Europe et sans aucun regard en arrière pour sa scolarité ni pour les volontés de ses géniteurs que revenir finalement sous le toit parental n’était pas la chose la plus aisée. Cela faisait pourtant quelques mois maintenant, mais la fin abrupte de sa vie de bohème avait profondément secoué la jeune femme. Elle avait passé presque trois ans sur les routes, faisant le tour des pubs et petites scènes de concert, reprenant avec panache les plus grands titres de la chanson internationales, anglaises, françaises et même allemandes. Leur groupe spécialisé en reprise de chanson avait plutôt bien marché, sans pour autant décocher des contrats à en faire mourir de jalousie Céline Dion. Mais le rêve avait pris fin. Il y avait eu le concert de trop, la fête de trop et la ligne avait été franchis avec l’insolence de la jeunesse et le courage de l’inconscient. La ligne avait été franchie et certains n’avaient pas été capable de la repasser, quittant à jamais le monde des vivants. En une nuit, celle de trop, Romy avait perdu son amour d’université, son travail et sa liberté si fièrement acquise. Elle vivait à présent avec ses regrets et ses tourments, cachant la vérité à ses parents, à sa sœur, les gardant d’une énième déception et cherchait vainement une raison de vivre et d’avancer.
Et, en attendant de la trouver, elle déconnait grandement.
Jusqu’à maintenant, elle était parvenue à éviter la curiosité de sa sœur qui n’était pas là souvent, installée dans son propre appartement. Le grand jeu du pas vu, pas pris semblait arriver à sa fin. « Were you crying ? » demanda l’aînée, s’approchant immédiatement auprès de sa sœur, prenant dans ses bras ce petit bout de femme dont les épaules avaient encore trop lourd à porter. Dans les bras de sa sœur, Romy resta muette quelques instants, s’imprégnant de l’odeur rassurante de la jeune femme, se laissant aller au confort de ce câlin sororale. Elle finit par étouffer un sanglot et répondit dans un murmure. « Not at all. », nia-t-elle, avec une conviction étonnement pertinente qui entraîna un simple soupire de la part de sa sœur. « Well, come on. It’s Tim last evening before Hogwarts tomorrow and he wants to watch that stuff that you both like. » Romy s’éloigna tendrement de son aînée et plongea un regard brillant dans le siens. « Notre Dame de Paris ? » s’enquit-elle immédiatement, et la réponse affirmative d’Elisa lui insuffla une étrange bonne humeur. Elles quittèrent ainsi la chambre de la cadette et retrouvèrent Timothy dans un salon à l’étage inférieur ou une grande télévision moldue allait leur permettre de regarder leur comédie musicale favorite en très haute qualité.
Elisa avait fini par abandonner la session musicale, prétextant trop de chant en simultané et un mal de tête croissant, laissant finalement la tante et le neveu chanter à tue-tête leurs chansons favorites. Au générique de fin, Timothy monta se coucher et Romy préféra passer à la cuisine avant de regagner son lit. Elle y récupérer de quoi grignoter et monta les larges escaliers de la maison que l’ambassadeur allemand et sa famille occupait. Fredonnant discrètement l’une des musiques du spectacle, Romy s’avança sans se poser de question, ravie d’avoir évité le scandale avec sa sœur et contente de cette soirée canapé. Elle s’arrêta finalement lorsqu’elle nota que la lumière de sa chambre était allumée, éclairant le couloir de toute sa luminosité. Elle s’avança à pas de loup, guettant l’oreille et constata avec effarement que sa mère s’y trouvait, marmonnant quelques paroles incompréhensibles. L’allemande se figea, s’imaginant déjà les raisons qui avaient poussé sa mère à pénétrer dans son antre. Est-ce que..
« Rosemarie Kaiser. » La voix du maître de famille tira un hoquet de surprise à la blonde qui fit un bond de quelques centimètres et se retourna pour faire face au regard sombre de son paternel. Romy plissa les yeux et un frisson lui parcourut l’échine. Adam Kaiser, face à elle, avec le visage qu’il lui présentait, ressemblait dangereusement à son cousin sorcier. « Papa ? » La voix de la blonde n’avait pas encore perdu de son assurance, mais le temps était compté. Elle n’avait pas besoin d’avoir fait une thèse pour se douter de ce qui s’était passé. Sa sœur, aussi mature puisse-t-elle être, avait fait de que toute sœur aurait fait : moucheter. Elle avait fait semblant, elle avait menti. Elisa l’avait manipulée et à présent, Romy ne pouvait plus rien nier. Elle pouvait à présent sentir le regard furieux de sa mère, derrière elle, mais resta face à Adam, bien plus inquiète de la réaction de son père. « Papa, es ist nicht so wie du denkst. » Les sourcils de l’allemand se froncèrent et l’une de ses mains se leva doucement. Pincé entre son pouce et son index se trouvait le petit sachet remplie de poudre blanche et sur lequel était noté la lettre R, pour Robin, l’ancien propriétaire de la substance. « Was ist es? » Le ton d’Adam était sec, rauque et tendu et s’il ne laissait rien paraître, Romy connaissait assez bien son père pour être en mesure de voir ce qui se passait sous le masque qu’il avait emprunté. Il y avait dans son regard une tempête, une raideur dans sa nuque et un léger tremblement au niveau de la main qui tenait bien en évidence l’arme du crime.
L’allemande resta silencieuse, incapable de dire quoique ce soit. Elle pouvait sentir son regard s’humidifier de nouveau et le peu de contrôle qu’elle avait encore lui échapper. Elle était faite comme un rat, dans l’incapacité de s’en sortir. Jamais encore elle se s’était sentie si piégée, si trahie. « Was ist es? », répéta son père, impatient, contenant avec un étonnant contrôle cette fureur qui assombrissait son regard. Romy aurait voulu lui répondre avec hargne et courage qu’il savait pertinemment ce que c’était, qu’il n’avait pas besoin de l’effrayer ainsi, que devenir aussi menaçant et imposant que son double maléfique était bien en dessous de tout ce qu’il était. Elle n’en fit rien, évitant à présent le regard du Kaiser, reculant de quelques pas, espérant fuir la scène. Ce fut Charlotte qui brisa le silence installé entre le père et la fille. Furieuse, le claquement de ses talons raisonna dans le couloir, alors qu’elle s’avançait vers son époux et se saisissait du sachet de drogue sans aucune douceur. « I’ll throw that away. » La voix de la gérante de Montgomery and Co trahissait bien plus les émotions de sa propriétaire. Une fureur telle qu’elle quitta la scène sans accorder un regard de plus à sa fille, pétrie de honte et de colère.
Ce changement de possession fit réagir Romy avec la rapidité d’un fauve. Un animal vieux et fatigué mais qui s’avança de quelques grandes enjambées dans une vaine tentative de récupérer ce qui lui appartement. Son père la coupa dans son élan, l’empêchant sans trop se forcer à continuer. La sorcière marmonna quelques paroles inintelligibles, mélange de noms d’oiseaux et de supplications piégée entre le sentiment d’impuissante, la tristesse que tout cela ramenait et la peur des jours qui allaient suivre. Sans vraiment qu’elle ne s’en souvienne, son père la ramena dans sa chambre et l’installa confortablement dans son lit alors que des paroles sortaient en boucle de la bouche de Romy. « I miss him. I miss him. I’m sorry. Papa, please, I’m sorry. » Malgré l’épreuve de la situation et une évidente déception, Adam ne put retenir un geste tendre envers sa cadette, ramenant l’une de ses mèches blondes derrière son oreille. Il étala ensuite une couverture sur la silhouette sanglotante de sa fille et la laissa à ses souvenirs.
Derrière lui, il ferma la porte et y fit tourner une clef. Il s’y appuya ensuite et laissa échapper un bruyant soupire avant de lever un regard fatigué vers sa femme, revenue de sa funeste mission. Adam Kaiser adorait sa famille, personne ne pourrait venir lui reprocher le contraire, mais aucun membre de sa descendance ne lui facilitait la vie. « Es scheint doch, dass Joseph recht hatte. » admit-il, à grand regret. Il avait largement sous-estimé les proposes rapporté par son petit cousin et était furieux de ne pas pouvoir faire face à celui qui avait mis sa fille dans cet état. Il devrait se consoler de savoir que la menace avait été éliminé. « Ich kenne jemanden, dem ich in der Schweiz vertrauen kann, der Romy helfen kann. » Adam répondit à sa femme d’un signe de la tête. Ils allaient remettre leur fille sur pied et tout ne serait bientôt plus que du passé.
- Traduction:
- -Est-ce tu pleures ?
-Pas du tout !
-Okay viens, c’est la dernière soirée avant le retour de Tim à Poudlard, il veut regarder ce truc que vous aimez tant.
es ist nicht so wie du denkst = ce n’est pas ce que tu crois
Was ist es? = qu’est-ce que c’est
Es scheint doch, dass Joseph recht hatte = il semblerait après tout que Joseph avait raison
Ich kenne jemanden, dem ich in der Schweiz vertrauen kann, der Romy helfen kann : je connais quelqu’un de confiance en suisse qui pourra aider Romy
Décembre 2020
Comment est ta peine?
La mienne s'en vient, s'en va
S'en vient, s'en va
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Comment est ta peine?
La mienne s'en vient, s'en va
S'en vient, s'en va
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Romy s’était finalement levée de son lit pour se changer. Elle était encore seule dans le château et comptait profiter plus encore de ce répit pour se promener. Elle enfila jean et un t-shirt, peu sensible à l’air frais qui régnait dans cette vieille bâtisse, et quitta les étages pour se promener dans les espaces communs. Elle passa sans s’arrêter dans la salle à manger dans laquelle une longue table de bois attendait que le couvert de Noël soit installé et entra finalement dans le petit salon. Il y avait là des vieux canapés colorés et confortable, une décoration qui, loin d’être à son goût, lui rappelait les soirées de fête avec sa sœur et ses cousins et puis il y avait un piano. Il s’agissait d’un piano à queue dont la réputation n’était plus à faire. Un Steingraeber & Söhne qui occupait l’espace depuis bien longtemps et qui avait toujours fasciné le regard céruléen de la jeune femme. Ce piano, elle l’avait aimé toute petite, elle avait passé des heures à faire danser ses doigts fins sur les touches blanches et noires de son clavier, animant avec aisance les soirées familiales d’airs de musiques classiques. Ce piano avait été son meilleur ami pendant très longtemps, mais le regard qu’elle lui portait à présent était teinté de regret et de douleur. Elle n’avait pas touché à un instrument de musique depuis quatre ans. Elle n’avait pas osé, craignant l’émotion qu’il pourrait en ressortir.
La fascination ne s’était pourtant pas éteinte et, immobile à quelques mètres de l’instrument, son regard ne semblait plus en mesure de le quitter, glissant le long de ses courbes, se délectant de ses finitions patinées. Il était intéressant de voir à quel point un simple objet pouvait rappeler tant de souvenir, pouvait faire revenir à la surface des émotions fortes et intense. Il était intéressant de voir à quel point un objet pouvait terrifier aussi bien que fasciner. Romy avait presque l’impression que le piano l’appelait, quémandant ses mains de musicienne après une rupture si longue et douloureuse. Mais la jeune femme ne bougea pas d’un pas, silencieuse, observatrice. Son regard ne quittait plus l’instrument et elle resta quelques minutes ainsi, prises dans les tourments de ce qu’elle voulait, ce qu’elle désirait et ce qui la terrifiait. Elle n’avait jamais pensé à reprendre la musique avant, craignant la culpabilité de retrouver une passion qui l’avait toujours rendue heureuse alors que sa sœur n’était plus là. En avait-elle seulement le droit ?
Elle sursauta lorsque la voix de sa mère se fit entendre dans un couloir. La fascination ainsi brisée, elle quitta le petit salon pour aller saluer ses parents, les premiers arrivés d’une longue liste d’invités venu fêter la fin de l’année ici, à Munich. Elle était prête à affronter la foule et les regards, elle était prête à porter son masque, comme chaque année, à se prétendre épanouie et heureuse, contente de son travail et de tout le reste. Elle se doutait que son état d’esprit ne trompait pas tout le monde, mais tant que personne ne venait la confronter sur le sujet, elle s’en déclarait satisfaite.
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 20:22
Juillet 2016
If you say
Goodbye today
I'll ask you to be true
'Cause the hardest part of this is leaving you
Yes, the hardest part of this
My Chemical Romance (21 pilots)
If you say
Goodbye today
I'll ask you to be true
'Cause the hardest part of this is leaving you
Yes, the hardest part of this
My Chemical Romance (21 pilots)
Il n’était pas rare, depuis quelques temps, que Romy passe plusieurs nuits d’affilées à l’hôpital, au chevet de sa sœur, la distrayant au mieux de cette décoration terne et inchangée depuis ce qui semblait être une éternité. L’allemande rapportait à sa sœur les derniers progrès de la compagnie dirigée par leur mère. Elle lui contait les derniers potins du club au sein duquel elle se trouvait, espérant égayer les jours et les nuits de la blonde. Elle faisait tout simplement tout pour être là, se plongeant dans ses propres dossiers lorsque les yeux d’Elisa se fermaient et qu’elle rejoignait Morphée. Romy se réveillait parfois en sursaut, lorsque la voix faible de son aînée se traîna jusqu’à ses oreilles. Et ses cycles de veille constante s’enchainant sans que personne ne vienne la déloger. Timothy passait régulièrement, rejoignant avec une inquiétude non dissimulée la noble mission de sa tante préférée. Et si cette présence familière et si chère à l’allemande lui faisait du bien, la maladie finissait sans cesse par la rattraper. Et rien ne fonctionnait, ni la magie, ni les dernières trouvailles moldues. Rien ne parvenait à redonner à Elisa le souffle de vie qui la quittait doucement. Rosemarie s’était alors plongée davantage dans le travail, usant de sa jugeote pour aider au mieux sa mère à trouver de quoi faire avancer l’entreprise, réfléchissant à quel bon parti pourrait donner quelques millions pour la recherche et les pharmaceutiques. Elle était parvenue à ramener un gros contrat à la compagnie quelques mois plus tôt, rattrapant doucement les fautes qu’elle avait commise dans le passé, s’efforçant de couvrir ses erreurs par des réussites fulgurantes. Le sommet avait été atteint et la descente qui avait suivi n’avait été que déchirement et déception. Les affaires étaient dures mais nécessaire. Et puis il y avait Elisa et sa maladie. Ce cancer qui la dévorait de l’intérieur. Et rien. Rien ne fonctionnait.
Juste qu’au jour ou l’alarme réveilla Romy en sursaut, la faisant quitter son assise pour crier à l’aide dans le couloir de l’hôpital de Munich. La sorcière fût repoussée en dehors de la chambre de sa sœur, alors que les médicomage et les infirmières se pressaient autour du corps inanimé d’Elisa. Et lorsque les gestes des hommes et des femmes qui se trouvaient dans la pièce cessèrent, le regard bleu de l’allemande se remplirent doucement de larme. Et lorsqu’elle observa le visage du médicomage se tourner vers l’horloge de cette hideuse chambre et qu’il prononça quelques mots, elle s’effondra au milieu du couloir. Elle s’était mise à trembler et cherchait avec difficulté à respirer, mais rien ne semblait rentrer. Le souvenir de cette journée-là était floue, elle ne savait pas si c’était un infirmier ou son père qui l’avait aidé à se relever. Elle ne savait pas comment elle était rentrée ni même combien de temps elle était restée dans un état second. Et elle n’apprit que bien plus tard que Timothy était lui aussi à l’hôpital, sans toutefois que toutes les circonstances de son accident ne lui soient révélées. « Il va bien. » avait statué son père, l’intimant avec tendresse et tristesse de se reposer.
Une semaine plus tard
Romy n’avait même pas pris la peine de quitter sa robe noire qu’elle remplissait sa valise avec la moitié de sa garde-robe sans vraiment faire attention à ce qu’elle choisissait. Sa sœur avait été enterrée dans la crypte familial le matin même et l’hommage continuait cet après-midi, mais elle ne pouvait pas. Ses yeux ne cessaient de s’embrumer et des larmes salées coulaient alors le long de ses joues jusqu’à ce que la source se tarisse. Elle ne pouvait pas en supporter davantage, elle ne pouvait plus voir le regard éteins de Timothy ni celui de ses parents. Elle n’avait pas le courage nécessaire pour affronter la situation. Elle ne pouvait faire face à la détresse de sa famille sans plonger dans ses torts passés et si les Kaiser avaient les reins solides, Romy ne survivrait pas à la déception dans le regard de son père. Elle avait alors pris sa décision, quittant sans s’expliquer, le repas du midi. Elle avait été surprise de constater que personne ne l’avait suivi, mais n’avait pas ralenti la cadence de ses préparatifs pour partir le plus tôt possible. Elle craignait bien trop de croiser quelqu’un qui la retiendrait pour traîner plus que nécessaire. Une fois sa valise prête, elle dévala les escaliers de la maison, passa par la porte des domestiques et quitta le doux foyer familial pour se rendre à sa voiture.
Un bruyant soupire s’échappa de ses lèvres alors que son regard croisa celui de Joseph, appuyé sur la porte du conducteur de la voiture de Romy. « Are you going somewhere ? » questionna son cousin, le regard et la mine sombre. Lui aussi été touché par la mort d’Elisa, mais être dans la même peine ne rassurait nullement la musicienne. « Get off my car. » fut la seule réponse de la jeune femme à l’égard de son cousin, qui ne se démonta pas. « Surely you can’t leave your family now, Rosemarie. » s’indigna-t-il alors que la susnommée s’était dirigée vers l’arrière de l’impala pour y déposer sa lourde valise. « They need you. » La blonde claque avec hargne et puissance le coffre de sa voiture, avant de s’avancer vers son cousin, dont le regard bleu était similaire au sien. « You don’t get it. If I stay. If I stay.. » Elle inspira une grande goulée d’air et tenta de rester en contrôle de ses émotions. « If I stay, I won’t be able to hold it off. » Le regard de Joseph s’était plissé, mais la blonde savait pertinemment qu’il s’avait de quoi elle parlait. De cette addiction contre laquelle elle s’était battue quelques mois plutôt. Il ne répondit rien, mais la jeune femme continua, tentant par ses mots et son apparent détachement, de rendre le départ plus facile encore. « I’m a bother and I don’t want to be a disappointment anymore. And they have Timothy, the son of their dream, what could go wrong ? » Les mots de la jeune femme s’étaient accompagnés de quelques larmes, mais la détermination qui y brûlait ne faiblissait pas. Et Tim, Tim. Elle ne pouvait être la personne dont il avait besoin, elle ne ferait que le tirer vers le bas, loin de tout ce qu’Adam et les autres souhaitaient pour lui.
Joseph ne répondit rien mais s’approcha néanmoins de sa cousine pour l’entourer de ses bras et lui offrir une étreinte rassurante et réconfortante. Malgré la surprise du geste, Romy se laissa , le visage niché contre le trentenaire. « Maybe I’ll see you at Christmas. » Elle finit par s’éloigner de la haute silhouette de l’homme et lui tapota distraitement l’épaule avant de s’installer derrière le volant. Elle démarra le véhicule et sans même un dernier regard dans le rétroviseur, laissa derrière elle toute sa famille qui, d’ici quelques heures retrouveraient la routine quotidienne. Timothy lui, irait avec Adam et son épouse à Pékin, pour finir l’été et se remettre de son accident et de la perte indescriptible qu’il venait de vivre.
- Traduction:
- -Tu vas quelque part ?
-Pousse toi de ma voiture !
-Tu ne peux surement pas quitter ta famille comme ça, Rosemarie.
- Ils ont besoin de toi.
-Tu ne comprend pas que si. Si je reste je ne pourrais pas le retenir.
-Je suis un fardeau et je ne veux pas être une nouvelle déception. Et puis ils ont Timothy, le fils de leur rêve,qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
- Je te verrais peut-être à Noël !
Décembre 2020
La mienne s'en vient, s'en va
S'en vient, s'en va
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
La mienne s'en vient, s'en va
S'en vient, s'en va
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Dès lors que ses parents étaient arrivés, le reste de la famille n’avait pas tardé. Des conversations sans fins s’étaient alors mises en place entre certains et d’autres restaient silencieux, dans un coin. Romy faisait partie de ses derniers, un verre de jus d’orange aux lèvres. Elle avait arrêté l’alcool depuis longtemps et n’y retournerait probablement jamais. Cette résolution efficace ne s’accompagnait pas d’un besoin viscéral de tenir la conversation. Elle se contentait d’observer double A discuter et tant d’autres. Elle avait réprimé le besoin de rejoindre la discussion qu’avait Joseph et Timothy, s’imaginant déjà comment son arrivée viendrait la bousculer. Alors elle restait là, jusqu’à ce que le repas soit annoncé et qu’ils quittent tous le salon pour se diriger vers la salle à manger. Tout le monde y avait presque sa place attitrée et seuls les mariages et autres pièces rapportés avait chamboulé l’organisation de la famille Kaiser, pour le meilleur ou pour le pire, Romy ne saurait pas le dire. Elle se trouvait depuis des années en face d’Elena, sa cousine, celle qui, avec Elisa, devait reprendre les rênes de leur famille. L’entente était moins que cordiales entre les deux jeunes femmes, si différentes dans leur façon d’être et de penser et avec tous les mauvais tours qu’avaient pu jouer Romy à son aînée durant leurs plus jeunes années, il n’était pas étrange que leur lien soit quelques peu compliqué. Mais heureusement, l’ancienne musicienne était à côté d’Heinrich qui était surement le moins Kaiser de toute la famille. Romy discutait tranquillement avec son cousin, ignorant avec précision le regard perçant de sa cousine et jetant quelques coups d’œil répété envers son neveu, installé près de Tatiana.
Tout le repas se déroula sans accros, jusqu’au dessert durant lequel Romy sentit quelque chose d’étrange essayer d’entrer dans son esprit. Cette violation d’intimité était bien plus froide et dangereuse de ce dont elle avait l’habitude. Il n’y avait rien là rien qui se ressemblait à l’esprit chaud de l’italien qu’elle fréquentait depuis quatre ans. Les réflexes de la jeune femme furent cependant immédiats et les murs de son esprit se levèrent avec rapidité, tenant non sans quelque difficulté l’esprit étranger hors du siens. Elle en serra son poing de frustration et de concentration, peu habitué à une telle détermination et puissance face à elle. Elle ne céda pas, et resta maîtresse d’elle-même jusqu’à ce que la présence se retire et que rien ne lui soit dévoilé, autre que cette nouvelle capacité d’occlumens. Et puis la voix grave du maître de famille, Adrian, s’éleva de l’autre bout de la table. « Congratulations, Romy. » Le poing de la blonde ne s’était nullement desserré mais son regard se leva doucement vers le sorcier. Leurs prunelles bleues se jaugèrent quelques secondes, dans le silence que ces félicitations avaient laissé s’installé. C’était Adrian qui avait tenté d’entrer dans son esprit et il avait visiblement échoué mais l’homme ne semblait pas contrarié, non, une certaine lueur d’approbation – de fierté ? – brûlait dans le fond de ses prunelles. Incapable de savoir si cela le rendait plus terrifiant ou non qu’à l’ordinaire, un léger sourire s’étira finalement sur les lèvres roses de l’allemande. « Thank you. » La réponse fut polie et le sentiment partagé entre la fierté et un étrange malaise. L’arrivée du dessert dissipa l’étrange ambiance qui s’était installé à table et les flemmes qui dévorèrent la bûche fascina les plus jeunes comme les plus anciens, mais Romy n’oublia rien de la petite scène que le Kaiser lui avait faite et du clin d’œil qui lui envoya plus tard durant le repas.
- Traduction:
- - Félicitations, Romy.
-Merci.
Mai 2018
Fire away something calls
On the edge of it all
Face the fire, let it come
On the edge of it all
Hold your breath, don't let go
I feel it coming
Hold Your Breath (Ruelle)
Fire away something calls
On the edge of it all
Face the fire, let it come
On the edge of it all
Hold your breath, don't let go
I feel it coming
Hold Your Breath (Ruelle)
Le regard sombre de Romy ne quittait plus son mentor depuis de longues minutes. Assise inconfortablement dans l’une de ses vieilles chaises rouillées venues tout droit des années cinquante, tremblante de froid et de colère, la sorcière ne parvenait plus à raisonner convenablement. L’homme devant elle continuait malgré la tension évidente qui emplissait peu à peu l’ancien cachot dans lequel ils s’étaient installés depuis le crépuscule, travaillant encore et toujours sur les capacités mentales de l’allemande. « You’re an asshole. » gronda-t-elle, usant de la langue de Shakespeare pour se faire comprendre sans difficulté de l’Anglo-Italien qui lui apprenait l’art de la protection mentale depuis plus de deux années maintenant. « The biggest of all. » L’accent allemand de la blonde se faisait sentir à chaque syllabe, à chaque fois que sa langue venait claquer contre son palais. Ce tic de langage ne se faisait sentir que lors d’émotions fortes, d’émotions qui la faisait trembler. La rage, la fureur. Celui qui se trouvait en face d’elle la lisait comme un vrai livre ouvert, il lui rappelait les déboires du passé, jugeait de ses choix de vie et la poussait chaque minute davantage dans ses retranchements comme jamais il n’avait osé le faire. Et puis il y avait ce sourire, ces lèvres étirées en un rictus amusé, fier. Il n’y avait pas de lueur de cruauté dans les prunelles sombres de l’enseignant, mais une froideur bien éloignée de son engouement naturel. Ou était passé le professeur de sortilège le plus agréable de Durmstrang ? Avait-il changé au cours de la nuit dernière ? Leur charmant directeur avait-il trouvé quelqu’un de plus terrifiant pour le remplacer ? La surveillante trouvait tout cela bien étrange, trop, même pour l’université dans laquelle elle avait étudiée.
« I’m not here to be nice, Romy. » souffla le sorcier, faisant voler sa cape noire de quelques pas rapides, alors que son regard ne quittait plus celui de l’allemande. « I’m here to help you. And you need quite some help. » Un grognement s’échappa de la gorge de la sorcière. « I did not sign up for a psy session. » Un nouveau rictus éclaira dangereusement le visage de l’Italien qui s’avança à pas de loup et s’appuya de ses mains sur les accoudoirs de la chaise, faisant grincer cette dernière. « You ex boyfriend died of an overdose, you went yourself in rehab, your big sis’ died and you ran off. » Le poing que Romy avait formé sur sa cuisse se serra si fort que le bout de ses ongles commença à pénétrer sa peau. Elle sentait l’esprit de l’homme dans le sien. Elle le sentait presque se délecter de toutes ces informations, de toute cette tristesse et toute cette peur. Peu à peu, ce qu’elle voyait dans le regard de Diego ne fut plus que le reflet de sa propre histoire, ponctuée de fuites et d’incertitudes. « And you’re so scare of all of this that you are trying to conceil everything in there.. » Sa phrasa avait été accompagnée d’un tapotement de l’index du sorcier sur le crâne transpirant de la blonde. « Get out. » lança finalement la jeune femme, dans un souffle. Sa voix, à peine perceptible, tremblotait. « Geh raus. » répéta-t-elle, alors que la présence de l’homme dans son esprit se faisait toujours sentir, que cette intrusion devenait chaque minute plus douloureuse, plus dangereuse, plus puissante. « Make me, Kaiser. »
Romy était coincée sur sa chaise, incapable de bouger, incapable de détourner le regard de celui, hypnotique, de Diego et bien incapable de le faire sortir de son esprit. « Get out. » Sa voix s’était fait murmure, résignée et rapidement l’humidité gagna le fond de ses prunelles bleutées. Ils restèrent ainsi quelques minutes, silencieux, alors que la fureur de Romy se transformait en une détresse réelle. Les larmes se mirent à tracer des sillons humides sur ses joues et le flot ne s’arrêta pas, même lorsque l’esprit de Diego se retira du sien, la laissant seule avec ces souvenirs et ces émotions. Et puis, avec la tendresse qui caractérisait bien davantage l’enseignant, l’un de ces doigts vint essuyer les perles salées dont la source ne tarissait pas. « It’s been two years, Romy, and you’re still not able to block my mind. » conclus-t-il, avant de reculer de quelques pas et de s’appuyer sur une table au même style que la chaise de l’allemande. « I thought that your anger would help you, but I was mistaken. » Les bras croisés, l’homme leva un regard désolé sur la jeune femme. Il ne s’excusa cependant pas. Personne ne s’excusait ici, jamais. Durmstrang, c’était pire encore que de vivre avec les loups et les émotions n’aidaient personne, pas même Romy qui, restée assise, contemplait l’égratignure qu’elle s’était faite sur la paume de main, silencieuse, les larmes avaient cessé de couler. Elle finit par lever son regard humide envers son enseignant. « We need to try again. » Sa voix était plus assurée, mais un léger trémolo persistait. « I don’t think we- » « We go again. ». répéta-t-elle. « I was not ready then. I am now. » Son accent allemand s’était adouci et seule la détermination transpirait dans ses mots et dans le regard sombre qu’elle avait posé sur l’Italien. « Unless your scared. » appuya-t-elle, provocant alors le trentenaire dont le regard se plissa. Elle se redressa, oublia le froid de l’endroit, oublia la rage qu’elle avait ressenti et ferma les yeux à l’instant même où l’esprit de Diego pénétra de nouveau dans le sien. Elle le suivi à la trace, se concentra, ignora sa voix suave, ses provocations et ses menaces. Concentrée, déterminée, elle finirait bien par réussir.
- Traduction:
- -T’es un connard
-Le plus gros de tous
-Je ne suis pas là pour être gentil, Romy
-Je suis là pour t’aider, et tu as besoin d’aide
-Je n’ai pas signé pour une séance de psy
-Ton ex petit copain est mort d’overdose, tu es toi aussi allée en désintox, ta sœur est morte, et tu as fui.
-Tu as tellement peur de tout ça, que tu essaie de tout cacher la dedans
-Sors, sors
-Fais moi sortir, Kaiser
-Cela fait deux ans, Romy, et tu n’es toujours pas capable de bloquer mon esprit. Je pensais que ta colère t’aiderait mais je me suis trompé
-On doit essayer encore
-Je ne crois pas que..
-On recommence.
-Sauf si tu as peur.
Décembre 2020
Comment est ta peine?
La mienne est comme ça
Il faudrait qu'on apprenne
À vivre avec ça
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
Comment est ta peine?
La mienne est comme ça
Il faudrait qu'on apprenne
À vivre avec ça
Comment est ta peine ? (B. Biolay)
« You’re still here.. » Romy put sentir le ton surpris de sa mère. Elle était toujours là, effectivement. La veille avait été une soirée agréable quoique étrange et en ce vingt-cinq décembre, elle n’avait pas encore quitté l’Allemagne pour retrouver l’école dans laquelle elle travaillait. C’était une première, elle quittait la maison familiale d’ordinaire à l’aube, voire parfois même dans la nuit. Mais aujourd’hui, elle était là, assise à ce piano qui l’avait tant fasciné la veille. Son regard quitta quelques secondes le clavier de l’instrument pour se poser sur sa mère. Le soleil n’était pas encore levé, aussi la directrice d’une des entreprises pharmaceutiques les plus influentes du marché n’était pas habillée. Dans sa robe de chambre, la cinquantenaire vint s’asseoir sur le tabouret près de sa fille et ses doigts se posèrent aussitôt sur le clavier de l’instrument, en tirant un son doux et mélodieux. Tout en silence, la femme d’affaire attrapa l’une des mains de Romy pour la déposer sur le clavier. « Play with me. » demanda-t-elle, avec douceur. Tout d’abord hésitante, l’allemande finit par accompagner de ses mains maladroites Charlotte sur le piano.
Elle n’avait pas touché à un instrument depuis la mort de sa sœur, mais l’exercice semblait de plus en plus facile, impossible à oublier et bientôt les mains des deux femmes dansaient sur le clavier avec une précision héritée d’années d’entrainement. Au fur et a mesure du morceau, le regard céruléen de la sorcière s’empli de larme, de joie, de peur, de tristesse, de toutes les émotions par lesquelles elle était passée ces dernières années. La musique s’arrêta finalement et sans dire un mot, Charlotte Kaiser prit sa fille dans ses bras et passa ses mains dans la chevelure dorée de Romy. Lorsque les sanglots se firent moins forts, la voix de la femme de l’anglaise brisa le silence. « Joseph told us what you said to him all those years ago. » commença-t-elle, le ton doux. « It couldn’t be more false, Romy. We need you. You are a Kaiser. You’ve made mistake, but we all did. » Les mots de sa mère entraînèrent quelques nouveaux sanglots de la part de la jeune femme. L’approbation de ses parents était un but perpétuel qu’elle avait, malgré ses écarts, malgré sa fuite. L’admiration qu’elle avait pour eux n’avait pas d’égale et la déception qu’elle avait pu lire dans leur regard par le passé avait été l’une des pires douleurs de son existence. « I just miss her.. » les trémolos dans la voix de la sorcière poussèrent sa mère à lui frotter le dos avec ses mains, rassurant sa dernière fille, compatissant à ce chagrin qui n’était encore que trop présent dans leurs esprit.
Et lorsque finalement les pleurs cessèrent, Charlotte Kaiser, qui ne perdait jamais de venu l’objectif familial, rappela à Romy que sa fondation contre le cancer, crée il y a de cela quelques années, avant besoin d’une présidente forte et motivée. Fut également aborder, le sujet des études, dont la fin n’avait jamais été atteinte. Un cursus en musique, pour le cœur de l’allemande, ponctué de matière plus utile et pragmatique qui viendrait compléter les enseignements officieux des dirigeants politiques de la famille. Une carrière dans la musique n’était plus ce que Romy envisageait, mais c’était tout ce qu’elle avait appris dans le cadre de l’école jusque là et elle n’avait ni l’âge, ni la détermination nécessaire pour reprendre un cursus politique en première année. Et puis, lorsqu’elle demanda à sa mère pourquoi ne pas avoir fait ses études du côté des moldus, cette dernière avait répondu que certains mondes étaient plus faciles à maîtriser que d’autres, et que celui des sans-magies étaient certainement plus manipulable que celui des sorciers. Alors étudier dans ce dernier était une façon d’y mettre les pieds et les talents cachés de la famille Kaiser ne manqueraient pas de lui assurer un futur dans le monde des moldus, si l’envie lui prenait.
- Traduction:
- -Tu es encore là
-Joue avec moi
-Joseph nous a dit ce que tu lui avais dit toutes ces années plus tôt. Ce la pourrait être plus faux, Romy. Nous avons besoin de toi, tu est une Kaiser. Tu as fait des erreurs, mais tout le monde en fait.
-Elle me manque.
Août 2021
I'm over the stars and far away
My imagination leads the way
I'm letting the darkness fade away
To a new horizon
A New Horizon (Smash Into Pieces)
I'm over the stars and far away
My imagination leads the way
I'm letting the darkness fade away
To a new horizon
A New Horizon (Smash Into Pieces)
Le dernier clip de Saltatio Mortis en boucle sur son PC, Romy était dans les derniers préparatifs de son départ et vidait sans trop réfléchir la totalité de sa garde-robe dans la grosse valise ensorcelée qu’elle avait depuis sa première année à Durmstrang. Elle partait le lendemain pour l’Angleterre et n’avait plus le temps de réellement penser à quoi emmener, ou non. Et puis, dans tous les cas, tout tenait dans sa valise et dans sa voiture et le plus gros des meubles pour le cottage loué pour ses études étaient déjà sur place, ainsi n’aurait-elle qu’à y garer son Impala et à y déposer ses affaires. Dans la ferveur de ces préparatifs, un coup d’œil vers la porte d’entrée lui appris une présence humaine. Des boucles blondes et un costume sur mesure, nul doute que l’homme présent dans l’ouverture de la porte n’était autre que son père. « We can talk tonight, Papa, I’m busy. » Le ton qu’employa l’allemande n’était pas désagréable mais pressé, tendu. Elle prenait la route pour presque vingt heure de voiture le lendemain et si les road trip était l’une de ses passions de l’été, celui-ci menait à une réalité bien trop concrète : l’Université. Elle qui l’avait quitté sans un regard en arrière y retournait à présent la boule au ventre. Sa mère avait su trouver les bons mots pour la convaincre et face à tant de bons arguments, la blonde n’avait eu d’autre choix que d’accepter.
« Was macht mein Liebling? Brauchen Sie Hilfe ? » La voix grave de son père répondit à la jeune femme à l’instant même où la musique se termina pour mieux repartir, faisant raisonner entre les murs de la villa Suisse des paroles allemandes accompagnées de cornemuse. Mais quelque chose n’allait pas dans la scène que Romy vivait. Il manquait quelque chose. Depuis quand son père lui répondait en allemand lorsqu’elle-même utilisais l’anglais ? Si la première était la langue principale de la famille, il n’était pas rare d’entendre du français ou de l’anglais au sein du clan Kaiser, encore moins du côté de la branche moldue et Adam s’était toujours plié à l’exercice avec bonne humeur. D’un haussement d’épaule, la sorcière répondit. « Well, I still have all my underwears to put in my suitcase, they are in the last drawer of the dresser. » dit-elle alors, sans savoir s’il s’agissait là d’une provocation dissimulée ou bien d’une réelle demande. Derrière elle, Adrian, puisqu’il s’agissait bien de lui, ne bougea pas de sa position, mais un large sourire avait éclairé son visage. « What gave me away ? » s’enquit-il en anglais avec un accent que n’avait guère Adam. « German. » lâcha Romy, avant d’ouvrir le fameux tiroir qu’il lui restait encore à vider, s’efforçant de paraître peut impressionnée par la présence du chef de famille à l’entrée de sa chambre. Adrian n’était pas dupe, mais pour son propre bien être, Romy pouvait toujours faire comme si.
Après déposé une poignée de ses sous-vêtements sur son lit, la trentenaire finit par s’y asseoir afin de faire face à celui qui ressemblait trait pour trait à son père. « My mum told me once that you set up a date with her and because of what you said about muggle, she’d throw a glass water at you. » La tête d’Adrian s’inclina légèrement sur le côté et un rire amusé s’échappa de ses lèvres. « I pretended to be your father, it worked better back then, it seems. She would not talk to him for a week after that. But Adam was thrilled. » L’homme ne l’ajouta pas, mais Romy pouvait déduire de l’air qu’il avait sur le visage qu’il l’avait été également et cela la fit sourire. Oh les relations avec sa mère n’étaient pas toujours au beau fixe, mais l’allemande ne manquait ni d’esprit, ni de détermination et nul doute que si Romy avait beaucoup hérité de son père, sa mère n’était pas en reste. « Do you think that it runs in the family ? » Le regard céruléen de la blonde s’était légèrement décalé pour se poser sur le mur en face d’elle. Elle avait l’air de quelqu’un qui réfléchissait déjà à sa prochaine connerie et rien d’autre ne lui ferait plus plaisir que celle-ci. Et cela, Adrian n’avait pas besoin de passer outre ses défenses mentales pour en être convaincu. « Let’s hope that it’s not the case. » admit-il, alors que son sourire s’était fait plus pincé.
Et puis le sujet changea et le sérieux repris le dessus. « I was told that, in addition of following your music passion, that you would attend media science and magical medecin. Why not political science ? » Lorsqu’Adrian voulait quelque chose, il ne passait pas par quatre chemins. Et s’il était possiblement trop tard pour que Romy puisse changer ses options, le sorcier souhaitait tout de même savoir pourquoi. « Why take it as an option when I can learn from Papa directly ? » elle ne rajouta pas and you mais nul doute qu’Adrian avait compris là où elle souhaitait en venir. Et puis, après les retours qu’elle avait eu de l’enseignante de science politique actuellement en place, s’y confronter ne la tentait pas. Le sorcier en face d’elle eu un bref hochement de la tête. « Meinetwegen. » concéda le chef de famille. Romy tenta tant bien que mal de camoufler sa surprise : il n’allait pas insister plus que ça ? Vraiment ? La victoire était douce, trop douce. « Will you look after Timothy and Tatiana there ? You know, just in case. » La blonde répondit d’un mouvement de la tête. Il n’aurait pas été question d’autres choses et si Timothy ne lui adressait toujours pas la parole, elle comptait bien profiter de cette opportunité pour se rattraper de ces dernières années et redevenir la tante qu’elle avait toujours été. Quant à la petite fille d’Adrian, Romy ne doutait pas de sa capacité à prendre soins d’elle-même, mais elle veillerait. « Good luck then, Romy. » Et sans, ni un mouvement de ses lèvres, ni un mouvement de baguette, la totalité du dernier tiroir de la blonde se vida dans la valise sans fond qu’elle possédait. « That is.. » commença-t-elle, avant de se rendre compte qu’il était parti. « THANK YOU. » beugla-t-elle finalement avant de s’atteler à sa prochaine tâche.
- Traduction:
- -On peut parler ce soir, papa, je suis occupée
-Was macht mein Liebling? Brauchen Sie Hilfe ? = Qu’est-ce que tu fais ma chérie ? Besoin d’aide ?
-et bien j’ai encore tous mes sous-vêtements à mettre dans ma valise, ils sont dans le dernier tiroir de l’armoir
-qu’est-ce qui m’a trahis ?
-l’allemand
-ma mère m’a dit une fois que tu avais organisé un rendez-vous avec elle et, lorsque tu as mal parlé des moldus, elle t’a jeté un verre d’eau
-Je prétendais être ton père, cela semblait mieux fonctionner à l’époque. Elle ne lui a pas parlé pendant une semaine après ça. Adam était ravi
-tu crois que c’est un trait de famille ?
-espérons que non
-j’ai entendu dire que, en plus de ta passion pour la musique, tu prenais en options média sorcier et moldus et médecine magique, pour ne pas avoir pris science politique ?
-pour la prendre en tant qu’option lorsque je peux tout apprendre de papa directement ?
-Meinetwegen = assez juste
-tu garderas un œil sur Timothy et Tatiana, juste au cas où ? Bonne chance, Romy
-Alors ça c’est.. MERCI !
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 20:26
Rebienvenue avec ce nouveau perso
Deux posts supplémentaires réservés, ça va nous en faire de la lecture ça
Bon courage pour finir la suite de ta rédaction
Deux posts supplémentaires réservés, ça va nous en faire de la lecture ça
Bon courage pour finir la suite de ta rédaction
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 20:39
*pousse tout le monde*
d'une,
de deux, j'ai déjà peur avec tes posts réservés
de trois, j'ai tellement hâte
d'une,
de deux, j'ai déjà peur avec tes posts réservés
de trois, j'ai tellement hâte
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 21:02
@Evan Wakefield a écrit:*pousse tout le monde*
d'une,
de deux, j'ai déjà peur avec tes posts réservés
de trois, j'ai tellement hâte
mais tellement!!!!!!!!!!!!!!!!!! je partage totalement ton avis
j'ai hâte de voir ce que tu nous réserves avec cette demoiselle, en tout cas.
PS: t'as oublié de changer le nom de ta célébrité dans ton profil
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 21:36
Eheh, merci En soi, si y'avais pas de limite de mots par post, j'aurais pas eu besoin d'en réserver deux
J'espère qu'elle vous plaira
J'espère qu'elle vous plaira
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 21:54
Salut twé et ta fiche de l'enfer Délicieuse
On va faire de grandes choses, toi et mwé
On va faire de grandes choses, toi et mwé
- Miguel PajaresADMIN - I'm sexy and my dragon ate my homework !
- » parchemins postés : 791
» miroir du riséd : miguel herran
» crédits : leli-graph (ava) ; crackship (sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : juliet blackthorn & calliope muller & andrew hill
» âge : 29 ans (né le 12 avril 1994)
» situation : en couple avec une jolie rousse
» profession : poursuiveur des shooters d'inverness
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 1330
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 22:09
Rebienvenue à la maison
GO SHOOTERS, GO !
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Lun 15 Nov 2021 - 23:01
@Rosemarie Kaiser a écrit:Eheh, merci En soi, si y'avais pas de limite de mots par post, j'aurais pas eu besoin d'en réserver deux
J'espère qu'elle vous plaira
Y'a des limites de mots par post ?
Rebienvenue avec cette fiche que je lirais un peu plus tard parce que y'a quand même de quoi se mettre sous la dent, mais qui fait très envie !
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Mar 16 Nov 2021 - 9:34
HALLO
Romy est parfaite, t'es parfaite, tout est parfait
Tu sais que j'ai adoré lire ta magnifique présentation, et j'ai trop hâte d'en voir plus
Romy est parfaite, t'es parfaite, tout est parfait
Tu sais que j'ai adoré lire ta magnifique présentation, et j'ai trop hâte d'en voir plus
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Mar 16 Nov 2021 - 9:34
Eh beh ! Ça en fait de la lecture !
En tout cas, sympa cette demoiselle ! Amuses-toi bien.
En tout cas, sympa cette demoiselle ! Amuses-toi bien.
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Mar 16 Nov 2021 - 10:10
Merci tout le monde
@Kingsley Gold > des grandes choses, comme toujours
@Luka Agreste > Oui, c'est limité à je sais pas combien de mots Bonne lecture
@Timothy Kaiser > Prêt à fuir ta tatie ? Love sur toi
@Kingsley Gold > des grandes choses, comme toujours
@Luka Agreste > Oui, c'est limité à je sais pas combien de mots Bonne lecture
@Timothy Kaiser > Prêt à fuir ta tatie ? Love sur toi
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8272
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 8302
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: romy | sad birds still sing
Mar 16 Nov 2021 - 12:24
Okay alors déjà, REBIENVENUE
Ensuite, WTF
Des posts à la chaîne + DE L'ALLEMAND
T'en avais des choses à dire en tout cas, courage et Lucky staff qui lira tout ça hâte de voir vos rps avec Timy
Ensuite, WTF
Des posts à la chaîne + DE L'ALLEMAND
T'en avais des choses à dire en tout cas, courage et Lucky staff qui lira tout ça hâte de voir vos rps avec Timy
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Mer 17 Nov 2021 - 19:44
ta nouvelle et grande famille
★ Hey, tu l'as fait ! Ta fiche est terminée et les portes vers les délices du rp s'ouvrent à toi, bravo ! Toute l'équipe du staff te souhaite officiellement la bienvenue et espère que tu t'amuseras bien parmi nous ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous envoyer un mp ou bien crier à l'aide sur la CB, les
★ Afin de te guider au mieux dans cette nouvelle aventure, voici le guide du nouveau joueur ou tu trouveras toutes les informations nécessaires à ton intégration ! Métier, chambre à l'université, quidditch, ou bien refaire un tour dans les annexes... Ne t'inquiètes de rien, tout y est expliqué !
★ Que tu sois professeur.e ou étudiant.e, nous t'invitons également à faire un tour dans le guide du professeur, qui te donnera toutes les informations nécessaires sur le fonctionnement des cours de l'université ! Bon jeu parmi nous et à bientôt, en rp!
Bon. C'est certain que j'avais un léger parti pris ... et peut-être que quarante heures était un estimé exagéré, mais un peu plus et les enfants que je n'ai pas entraient au collège.
déjà, la forme : j'ai bien aimé le récit déambulatoire soutenant l'histoire en entier, on y voit la force que les souvenirs imprégnés dans la brique et la pierre peuvent avoir chez la protagoniste, et la surprendre au détour d'un couloir. Les anecdotes qui y étaient insérées tombaient toujours à point, et donnaient un aperçu extrêmement complet de la psyché de la demoiselle. Sous le fil conducteur du passage, j'ai aimé davantage encore celui du sous-texte : les relations. À la danse, à la musique, à sa famille, à son seul, meilleur, unique, exceptionnel bff, à la magie, à ses addictions. On sent que Romy est du genre à constamment avoir un pied dans un univers mais l'autre en guise de roue de secours fermement planté ailleurs, même si elle a un attrait envers l'idée d'appartenance.
J'avais de hautes attentes pour ce personnage, surtout depuis que j'ai découvert ta plume sous Oscar. Je n'ai pas été déçue, et c'est avec un grand plaisir que je te valide.
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Sam 20 Nov 2021 - 17:37
Oh je me rends compte que je suis pas passée par ici
Rebienvenue avec cette nouvelle bouille, elle m'a l'air très intéressante de ce que j'ai lu
J'espère que tu t'amuseras bien avec elle
Rebienvenue avec cette nouvelle bouille, elle m'a l'air très intéressante de ce que j'ai lu
J'espère que tu t'amuseras bien avec elle
- InvitéInvité
Re: romy | sad birds still sing
Dim 12 Déc 2021 - 18:55
Message de Mme Référentiels
Rosemarie, je t'informe que tu es bien référencé(e) ici. Le référentiel de Hungcalf peut être utile pour savoir qui est du même sang que toi, qui vient de quelle école, ou encore qui suit les mêmes cours que toi ! Le référentiel amoureux, lui, te permet de savoir qui est de la même orientation que toi, et quels sont les ships du moment Tout cela est rempli manuellement donc n'hésite pas à me contacter en cas d'oubli, d'erreur ou de modification à faire.
Amuse toi bien sur le forum
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