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desperate times, desperate measures (ft. fergus) [ABANDONNÉ]
Mer 29 Déc 2021 - 16:27
&
FERGUS
DESPERATE TIMES, DESPERATE MEASURES
L’établissement n’était pas le seul à faire sa réputation de bouche à oreille ; les nombreux secrets qu’il gardait avaient beau s’altérer aux gré des rumeurs, la renommée de l’institution et de ses employés ne faisait plus aucun doute. Très fermé, le cabaret secret ne dévoilait sa présence qu’à une liste très exclusive de personnes qui savaient comment le trouver. Fort heureusement pour elle, Isabelle avait rejoint les rangs des Capes Noires alors qu’elle n’était encore qu’étudiante à Hungcalf et repris son adhésion sitôt qu’elle avait obtenu un poste à l’université écossaise. La chercheuse se rendit à un rassemblement peu après le mariage d’@"Evan Wakefield" et de sa dulcinée (@"Alice Hangbé"). Parmi les convives, elle avait vu son némésis et amant, @Arthur Batthyány, acompagné d’une jolie jeune femme qu’elle ne connaissait pas encore (@Emmy Robinson). Le vase sembla déborder pendant la cérémonie, tant la frustration était grande ; elle l’avait observé se détendre en sa compagnie et la vue de son bonheur, aussi mince fût-il, l’avait emplie d’aigreur. Pendant des mois, la chercheuse avait travaillé sur le parchemin qu’elle avait dérobé au musée d’Orsay, à Paris. Malgré toutes ses études et tous les stratagèmes auxquels elle avait pu penser, le rouleau refusait catégoriquement de lui dévoiler ses secrets. Alors, la sorcière avait contacté un adepte, avait trouvé quelques excuses pour son désir d’abandon, et avait acheté le silence du membre au prix d’une longue conversation semée de mensonges. Le partisan lui avait glissé une adresse sur un bout de papier qu’elle avait juré ne pas ouvrir en sa présence, l’avait informé qu’il disparaîtrait sitôt qu’elle l’aurait lu, et avait glissé une carte de visite dans la poche de sa veste. De retour dans ses appartements, juxtaposés à la salle dans laquelle elle donnait généralement cours de métamorphose, la professeure émérite observa longuement la rune unique qui ornait son billet d’entrée. Elle trouvait la ficelle habilement simpliste. Isabelle décida de garder à la fois la carte et le bout de papier sur elle lorsqu’elle descendit dîner avec ses collègues et les étudiants. Il fallait donner le change et faire oublier aux gardiens de la paix qu’elle enfreindrait le couvre-feu. Ce n’était pas la première fois qu’elle se mettait en danger, et ce ne serait très certainement pas la dernière.
Les discussions les plus banales lui servirent d'alibi. Ils discutèrent de leurs cours à venir, des examens et de certains cas dont le futur n’était pas des plus radieux à l'université. Pour son plus grand bonheur, un professeur mentionna sa présence au mariage des Wakefield et des Hangbé ; elle n’était pas passée inaperçue et c’était précisément l’effet recherché. Isabelle balaya les questions de son interlocuteur avec une réponse malignement teintée d’un regret joué et s’excusa pour rejoindre sa chambre à coucher. L’assiette qu’elle avait à peine entamée disparut sitôt qu’elle descendit de l’estrade où les membres du personnel se restauraient dans le plus grand respect des traditions. Elle salua de la tête quelques étudiants qui lui avaient adressé un sourire chaleureux et d’autres qui s’étaient levés - les habitudes françaises de Beauxbâtons semblaient difficiles à oublier pour ces jeunes estudiantins.
De retour dans ses appartements, elle fila se changer d’un coup de baguette magique dans sa chambre ; un habile sortilège de transfert échangea les deux tenues et son regard trouva immédiatement la robe qu’elle portait au dîner adroitement pliée sur le couvre-lit. Elle portait dorénavant une jupe noire qu’elle trouvait plus appropriée, ainsi qu’une blouse blanche qu’elle recouvrit d’une veste scintillante ; son éclat avait été ensorcelé par un couturier connu pour qu’il miroite avec la même intensité que les étoiles dans un ciel d’été. La tenue, très ajustée, allait parfaitement avec les deux cuissardes en velours qu’elle enfila rapidement. Avant de quitter sa chambre, Isabelle s’approcha d’une malle qu’elle ouvrit d’un coup de baguette magique. À l’intérieur, elle attrapa une cape noire qui l’aiderait à se dissimuler dans l’ombre et une écharpe dont l’étoffe si fluide ressemblait à s’y méprendre à de la fourrure de Demiguise. Isabelle lut l’adresse avec attention et laissa tomber le morceau de papier qui se consuma avant même de toucher le sol. Elle enroula l’étoffe autour de sa capuche et disparut soudainement de la vue des petits curieux qui auraient peut-être voulu savoir où leur professeure de métamorphose se rendait à une heure pareille.
Elle n’attendit pas longtemps pour transplaner, parfaitement consciente du pouvoir limité de son écharpe et réapparut devant un petit salon de tatouage. Un sourire se dessina sous la capuche et la cape invisible s’avança devant la porte. Celle-ci sembla s’ouvrir toute seule et la clochette termina d’annoncer la présence invisible d’un visiteur. Isabelle constata qu’elle était seule dans la boutique. Elle retira l’écharpe et dévoila sa présence à un homme qui sortait de l’ombre. Sans un mot, elle tendit la carte et on lui indiqua un petit escalier qui était apparu dans un coin. Le couloir était étroit et sa cape frottait sur les parois sombres. Elle se libéra bientôt du manteau et s’avança dans la vaste pièce éclairée par deux lustres en cristal. Son regard balaya aussitôt le bar, à la recherche d’un homme qu’elle connaissait de nom. Ses pouvoirs de Legilimancie se déployaient dans la chambre, à la recherche d’un indice dans l’esprit des employés, à défaut de pouvoir fouiller le sien.
Les discussions les plus banales lui servirent d'alibi. Ils discutèrent de leurs cours à venir, des examens et de certains cas dont le futur n’était pas des plus radieux à l'université. Pour son plus grand bonheur, un professeur mentionna sa présence au mariage des Wakefield et des Hangbé ; elle n’était pas passée inaperçue et c’était précisément l’effet recherché. Isabelle balaya les questions de son interlocuteur avec une réponse malignement teintée d’un regret joué et s’excusa pour rejoindre sa chambre à coucher. L’assiette qu’elle avait à peine entamée disparut sitôt qu’elle descendit de l’estrade où les membres du personnel se restauraient dans le plus grand respect des traditions. Elle salua de la tête quelques étudiants qui lui avaient adressé un sourire chaleureux et d’autres qui s’étaient levés - les habitudes françaises de Beauxbâtons semblaient difficiles à oublier pour ces jeunes estudiantins.
De retour dans ses appartements, elle fila se changer d’un coup de baguette magique dans sa chambre ; un habile sortilège de transfert échangea les deux tenues et son regard trouva immédiatement la robe qu’elle portait au dîner adroitement pliée sur le couvre-lit. Elle portait dorénavant une jupe noire qu’elle trouvait plus appropriée, ainsi qu’une blouse blanche qu’elle recouvrit d’une veste scintillante ; son éclat avait été ensorcelé par un couturier connu pour qu’il miroite avec la même intensité que les étoiles dans un ciel d’été. La tenue, très ajustée, allait parfaitement avec les deux cuissardes en velours qu’elle enfila rapidement. Avant de quitter sa chambre, Isabelle s’approcha d’une malle qu’elle ouvrit d’un coup de baguette magique. À l’intérieur, elle attrapa une cape noire qui l’aiderait à se dissimuler dans l’ombre et une écharpe dont l’étoffe si fluide ressemblait à s’y méprendre à de la fourrure de Demiguise. Isabelle lut l’adresse avec attention et laissa tomber le morceau de papier qui se consuma avant même de toucher le sol. Elle enroula l’étoffe autour de sa capuche et disparut soudainement de la vue des petits curieux qui auraient peut-être voulu savoir où leur professeure de métamorphose se rendait à une heure pareille.
Elle n’attendit pas longtemps pour transplaner, parfaitement consciente du pouvoir limité de son écharpe et réapparut devant un petit salon de tatouage. Un sourire se dessina sous la capuche et la cape invisible s’avança devant la porte. Celle-ci sembla s’ouvrir toute seule et la clochette termina d’annoncer la présence invisible d’un visiteur. Isabelle constata qu’elle était seule dans la boutique. Elle retira l’écharpe et dévoila sa présence à un homme qui sortait de l’ombre. Sans un mot, elle tendit la carte et on lui indiqua un petit escalier qui était apparu dans un coin. Le couloir était étroit et sa cape frottait sur les parois sombres. Elle se libéra bientôt du manteau et s’avança dans la vaste pièce éclairée par deux lustres en cristal. Son regard balaya aussitôt le bar, à la recherche d’un homme qu’elle connaissait de nom. Ses pouvoirs de Legilimancie se déployaient dans la chambre, à la recherche d’un indice dans l’esprit des employés, à défaut de pouvoir fouiller le sien.
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@Fergus Laugharne
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Re: desperate times, desperate measures (ft. fergus) [ABANDONNÉ]
Sam 12 Mar 2022 - 15:06
Théoriquement, je ne suis pas de service aujourd'hui. En pratique, je suis affairé derrière le bar comme si c'était le cas. Travailler au Styx est devenu l'un de mes passe-temps favori, que ce soit comme barman ou comme croupier. Même lorsque je ne suis pas vraiment supposé bosser, il n'est pas rare que je sois là quand même, comme ce soir justement. De toute façon je vis pratiquement ici.
Comme à mon habitude, j'observe la clientèle l'air de rien. Je suis plutôt doué à ce petit jeu. Voir sans regarder, écouter sans entendre, observer en ayant l'air complètement ailleurs... tout un art dans lequel j'excelle et qui m'a permis de dénicher de nombreux secrets plus ou moins utiles. Ajoutons à ce talent quelques souvenirs discrètement subtilisés et nombreux sont ceux qui n'ont même pas conscience de m'avoir livré des informations.
Je suis en train d'essuyer la trace laissée sur le comptoir par le verre d'un client après son départ lorsque mon regard se pose sur une femme particulièrement séduisante. Mais ce n'est pas la vision qu'elle offre qui a attiré mon attention mais bien ce léger fourmillement au creux de ma nuque que je ressens chaque fois que quelqu'un tente de s'introduire dans mon esprit. De toute évidence la belle maitrise l'art de la légilimancie. Mon regard croise le sien aux reflets dorés un léger sourire aussi séducteur que mutin étire le coin de mes lèvres. Puisqu'elle veut connaître le contenu de mes pensées, elle va être servie.
Il n'est pas de meilleur occlumens que celui dont on ignore qu'il pratique cet art. Voilà la leçon que j'ai retenue lors de mon apprentissage et que je me suis efforcé d'appliquer en développant mes facultés. Il est aisé pour n'importe quel occlumens de dresser des barrières pour bloquer l'accès à son esprit. Mais il est bien plus efficace de dissimuler ces barrières derrière des pensées soigneusement choisies pour faire diversion. Et c'est exactement ce que je suis en train de faire alors que j'observe cette femme d'un regard pénétrant.
Je m'attarde sur ses lèvres peintes en rouge sombre, cherchant à deviner leur goût. Puis je glisse le long des boucles brunes qui tombent sur ses épaules, imaginant quelles dentelles se cachent sous ce chemisier blanc. Mes yeux parcourent la courbe de ses hanches jusqu'à cette parcelle de peau laissée visible entre le bord de sa jupe et le haut de ses bottes, fantasmant sa douceur sous mes doigts. Puis mon regard se reporte à nouveau sur le sien tandis qu'elle s'avance inévitablement dans ma direction et mon ton se fait innocent quand mon sourire ne l'est pas lorsque je m'adresse à elle.
- Qu'est-ce que je vous sers ?
- InvitéInvité
Re: desperate times, desperate measures (ft. fergus) [ABANDONNÉ]
Dim 17 Avr 2022 - 18:31
&
FERGUS
DESPERATE TIMES, DESPERATE MEASURES
Elles étaient prévisibles dans cet endroit de mystère, de fête et de débauche ; les pensées et les images s’imprégnaient dans son esprit si vite qu’elles auraient très vite pu l’étourdir. Pourtant, dans son habit de lumière, la sorcière avançait d’un pas imperturbable, le regard raccrocheur porté ici et là pour déséquilibrer les indiscrets. Ils ne l’intéressaient pas, et elle se soustrayait délibérément à leurs invitations muettes. Les quelques garçons et filles de salle qui avaient croisé son regard n’avaient su résister aux assauts subreptices de sa magie et lui avaient livré leurs secrets les plus intimes ; l’entreprise était aussi vaine qu’elle était décourageante. Pas une tête avait été en mesure de la guider vers celui qu’elle voulait se procurer. Ses iris révélèrent toute l’intensité de leurs couleurs lorsqu’elle sonda l’homme qui essuyait le comptoir d’un air distrait. Une vague de chaleur l’inonda tandis que ses doigts caressaient le spectre de ses jambes fuselées, que ses lèvres goûtaient l’illusion de ses lèvres et qu’il inspirait l’air parfumé dans ses cheveux. À son tour, Isabelle détaya l’homme qui eût mieux fait de mieux protéger ses pensées ; il était grand, mince, mais athlétique, les ombres de ses cheveux bouclés dansaient sur son visage et son menton anguleux faisait glisser les regards sur son cou puissant. Le barman n’avait sans doute rien de l’indicateur discret dont on avait vanté le travail, mais sa plastique luxueuse faisait une agréable consolation. La neutralité de ses mots interrogèrent les images qu’elle avait volées une poignée de secondes auparavant ; seul son sourire malin trahissait les gestes qu’il avait déjà imaginés.
« Un verre de ton meilleur Whisky Pur Feu, merci. »
Isabelle fit mine de se tourner vers la foule en s’appuyant contre le bar. Elle pencha la tête sur le côté pour offrir une meilleure vue au jeune homme sur son cou et sourit inexplicablement.
« Ton collègue ne travaille pas ce soir ? » Elle essaya d’abord pour savoir si quelqu’un manquait à l’appel. « Tu sais de qui je parle. Il est plus… discret que toi. »
Elle tourna un instant son visage pour mieux détailler le tissu de sa chemise, sans doute tiré par un torse qu’elle devinait sans mal tant il semblait bombé. La même vague de chaleur la submergea aussitôt et les perles de Jade tremblèrent à côté de l’or dans ses yeux.
« C’est la première fois que je te vois au bar. »
Elle mentit encore, ayant vu tout l’inverse dans l’esprit de ses collègues, moins habiles, pour la plupart, dans l’art de l’occlumancie.
Isabelle fit mine de se tourner vers la foule en s’appuyant contre le bar. Elle pencha la tête sur le côté pour offrir une meilleure vue au jeune homme sur son cou et sourit inexplicablement.
Elle tourna un instant son visage pour mieux détailler le tissu de sa chemise, sans doute tiré par un torse qu’elle devinait sans mal tant il semblait bombé. La même vague de chaleur la submergea aussitôt et les perles de Jade tremblèrent à côté de l’or dans ses yeux.
Elle mentit encore, ayant vu tout l’inverse dans l’esprit de ses collègues, moins habiles, pour la plupart, dans l’art de l’occlumancie.
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@Fergus Laugharne
- InvitéInvité
Re: desperate times, desperate measures (ft. fergus) [ABANDONNÉ]
Mer 13 Juil 2022 - 17:32
Les pensées érotiques que la belle lit dans mon esprit ne semblent pas la perturber outre mesure ni la faire reculer, bien au contraire. Son attitude séductrice alors qu'elle vient s'installer au bar témoigne de sa réceptivité à mes suggestions bien que pour l'heure elle ignore totalement que ces images lui aient été transmises consciemment. Et j'ai bien l'intention que cela reste ainsi. L'occlumancie n'est que plus efficace quand elle reste secrète.
La jolie brune passe commande et je m'applique à commenter intérieurement mais ostensiblement son choix. Excellent choix, une créature aussi raffinée mérite bien la meilleure bouteille. Tout en la servant, je prends le temps de détailler la délicatesse de sa peau et la finesse de la courbe de son cou alors qu'elle penche la tête pour mieux me le dévoiler. Je pose son verre devant elle alors qu'elle m'interroge et là encore je laisse soigneusement filtrer des pensées choisies, feignant de m'offusquer. Je serais presque jaloux...
C'est toujours avec le même sourire charmeur que je lui réponds. celui-là même qui me suffit bien souvent à m'assurer de passer la nuit en bonne compagnie.
- Tu ne dois pas venir bien souvent alors, dis-je en plongeant mon regard azur dans le sien.
Il est quasiment impossible de ne pas m'avoir déjà vu au bar auparavant si ce n'est pas la première fois que l'on vient au Styx tant je passe ma vie entre les murs de cet établissement.
- Et ce collègue il a un nom ? Je me ferai un plaisir de le remplacer s'il n'est pas disponible.
Le remplacer pour quoi, je ne sais pas encore mais l'essentiel pour le moment est de m'inviter dans la soirée de la belle.
- InvitéInvité
Re: desperate times, desperate measures (ft. fergus) [ABANDONNÉ]
Jeu 21 Juil 2022 - 14:39
&
FERGUS
DESPERATE TIMES, DESPERATE MEASURES
Accoudée sur la surface plane, Isabelle écoutait avec attention les pensées qui lui parvenaient, derrière elle. Elle sourit encore en se retournant, appuyant ses doigts fins sur le comptoir pour se pencher en arrière, en équilibre sur ses talons hauts. Le garçon se trouva bien incapable de cacher son intérêt ; Isabelle fouillait dans son esprit avec minutie et déchiffrait la plus petite once de jalousie, alors même qu’il se donnait du mal pour l’enfouir derrière un sourire enjôleur. Un océan inonda les pierres de Jade et elle resta un moment accrochée à son regard.
« Touchée. » Isabelle lui sourit sans ajouter un mot.
Ses informateurs spontanés n’avaient pas menti : l’employé était bien un habitué des lieux ; il saurait forcément trouver l’homme qu’elle cherchait. Il n’était pas simple de suivre la trace d’un inconnu quand il avait fait de la discrétion sa principale fonction. Aussi, Isabelle se demanda comment en dire suffisamment sans révéler ses cartes au barman. Elle le détaillait lorsqu’il déposa son verre de whisky devant elle : il ne devait pas avoir plus de trente ans, son regard enfermait un océan chaud et calme - en apparence, du moins - et l’alanguissement avec lequel il se mouvait affirmaient ses intentions les plus grivoises. Elle ignora un instant sa question pour s’attirer ses faveurs ; d’un air espiègle, elle commanda un second verre, notant qu’il l’avait suivie en employant un anglais moins poli - plus naturel.
« Un deuxième, s’il-te-plaît. » Isabelle lui sourit. « Personne ne semble jamais penser offrir un verre au barman. »
Elle expliqua avec son plus beau sourire et elle attendit qu’il se soit servi pour trinquer et avaler une première gorgée ; une douce et discrète sensation de chaleur l’envahit aussitôt. Isabelle laissa traîner ses lèvres rouges sur le verre et scruta une nouvelle fois le fond de sa pensée ; il n'opposa aucune résistance, mais elle ne semblait pas avoir réussi à guider sa réflexion sur la personne qu’il lui fallait.
« Peut-être devrais-je venir plus souvent ? Le spectacle est intéressant. »
Ses yeux, plantés dans les siens, ne laissaient aucun doute sur la nature du spectacle en question. Isabelle tourna la tête pour chercher d’autres visages à sonder. Le bar était désert ; tous et toutes étaient occupés à des petites tables rondes ou à danser comme des spectres de leur existence, soulagée de toute inhibition par l’alcool et la fête.
« Je n’ai pas demandé son nom, j’espérais que tu puisses m’éclairer. On me l’a conseillé pour lui confier une tâche… Particulière. »
La jeune femme grimpa sur le tabouret haut le plus proche et prit appui sur ses coudes pour se pencher en avant.
« Peut-être que tu pourrais me tenir compagnie en l’attendant ? »
Ses informateurs spontanés n’avaient pas menti : l’employé était bien un habitué des lieux ; il saurait forcément trouver l’homme qu’elle cherchait. Il n’était pas simple de suivre la trace d’un inconnu quand il avait fait de la discrétion sa principale fonction. Aussi, Isabelle se demanda comment en dire suffisamment sans révéler ses cartes au barman. Elle le détaillait lorsqu’il déposa son verre de whisky devant elle : il ne devait pas avoir plus de trente ans, son regard enfermait un océan chaud et calme - en apparence, du moins - et l’alanguissement avec lequel il se mouvait affirmaient ses intentions les plus grivoises. Elle ignora un instant sa question pour s’attirer ses faveurs ; d’un air espiègle, elle commanda un second verre, notant qu’il l’avait suivie en employant un anglais moins poli - plus naturel.
Elle expliqua avec son plus beau sourire et elle attendit qu’il se soit servi pour trinquer et avaler une première gorgée ; une douce et discrète sensation de chaleur l’envahit aussitôt. Isabelle laissa traîner ses lèvres rouges sur le verre et scruta une nouvelle fois le fond de sa pensée ; il n'opposa aucune résistance, mais elle ne semblait pas avoir réussi à guider sa réflexion sur la personne qu’il lui fallait.
Ses yeux, plantés dans les siens, ne laissaient aucun doute sur la nature du spectacle en question. Isabelle tourna la tête pour chercher d’autres visages à sonder. Le bar était désert ; tous et toutes étaient occupés à des petites tables rondes ou à danser comme des spectres de leur existence, soulagée de toute inhibition par l’alcool et la fête.
La jeune femme grimpa sur le tabouret haut le plus proche et prit appui sur ses coudes pour se pencher en avant.
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